Cuisiner avec ma femme a toujours été tout autant un plaisir qu’un challenge. Chaque moment passé avec elle s’avère être d’une importance capitale pour moi mais on ne peut pas dire qu’elle soit la plus disciplinée ni même la plus sérieuse quand il s’agit de cuisiner sauf que cette fois, c’est moi qui me montre appliqué. « Ah oui, et dis moi ? Qu'est-ce qui m'attends ce soir alors ? » Bien évidemment que je souris et mon regard vient directement se poser sur ses lèvres avant que ce ne soit les miennes qui viennent se poser dessus. Le baiser n’est pas doux, ni tendre, ni romantique mais ce n’est de tout façon pas ce que je lui annonçais en lui affirmant lui montrer un avant-goût de ce que j’ai en tête pour nous deux ce soir. Nathan n’entend pas cette phrase – je ne pense pas, en tout cas – mais il voit ce baiser et n’hésite pas à nous interrompre. Sa remarque peut même sembler presque un peu trop adulte venant de la bouche d’un enfant de presque douze ans. Malheureusement, les mains d’Alex ne sont plus sous mon t-shirt et c’est à moi de gérer cette situation. J’essaie de me rattraper et même d’inventer une justification clairement fausse et même sûrement un peu ridicule à laquelle Nathan ne croit pas une seule seconde. Il dit ne plus être un enfant mais pourtant c’est ainsi que je le perçois. Un enfant ou bien un enfant entrant dans la période de pré-adolescente. Il voulait prendre une part de gâteau alors me voilà en train de me décaler pour le laisser avoir accès à la sucrerie qu’il convoitait et si vous cherchiez encore une preuve de mon malaise actuel en voilà une que je vous apporte sur un plateau d’argent : je le laisse manger dans sa chambre, chose que je n’autorise jamais habituellement. Je le regarde s’éloigner et une fois sûr d’être seul avec ma femme je souffle pour relâcher la pression. « Ça aurait pu être bien pire oui carrément, imagine moi assisse sur le plan de travail et toi qui me montre comment on donne du plaisir à une femme. » Malgré ma gêne Alex parvient une fois de plus à me détendre et à me faire rire. « Tu ne serais pas en train de rire si ça avait été le cas. » Elle serait sans aucun doute toute aussi gênée mais bien heureusement nous ne sommes pas confrontés à cela et j’espère qu’on ne le sera jamais. Les éclats de rire de ma femme m’interpellent et c’est avec un petit sourire sur les lippes et un sourcil qui se lève que je la regarde, légèrement intrigué par cette réaction de sa part. « Tu as vraiment essayé de lui faire croire que tu voulais me montrer un truc ? Qu'est-ce que tu aurais pu me montrer avec ta langue dans ma bouche et tes mains sur mes fesses ? » Ce n’est que quand je l’entends me donner ces explications que je comprends un peu mieux son fou rire. De mon côté je souris, amusé par sa question parce que je me rends bien évidemment compte de la stupidité de ma tentative d’explication mais je viens également la pousser légèrement. « Déjà premièrement, je t’interdis de te foutre de moi sinon ce soir quand on sera au lit tu pourras oublier ta petite gâterie. » Des menaces ? Moi ? Est-ce que c’est habituel pour moi ? Non pas du tout non, ce qui prouve également à quel point je suis à bout d’argument. « Peut-être qu’il n’a pas vu que mes mains étaient sur tes fesses ? » Je n’y crois pas une seule seconde mais je lui pose pourtant la question. Encore inutilement. « Tu te fais surprendre par tout le monde mais tu es toujours aussi nul pour inventer des excuses. » Elle a raison, mais je ne lui avouerais pas. Au lieu de ça je me pince les lèvres tout en la regardant les yeux plissés. « Bon…après tout il avait déjà remarqué que je regardais beaucoup tes fesses, il devait se douter que j’aimais les toucher. » Peut-être que j’essaie simplement de me rassurer ou encore une fois de me chercher des excuses je ne sais pas vraiment mais en tout cas, ça ne semble pas arrêter Alex. « A cause de nous, il va te poser des questions sur le sexe dans pas longtemps. » Je bloque et cette fois me sourcils se froncent tandis que je secoue la tête à négative tout agitant un doigt dans le même sens. « Non non… il est beaucoup trop jeune pour ça, dis pas des conneries. » Pourtant ce qu’elle avance sont loin d’être des absurdités et au fond j’en ai bien conscience. Nathan lui-même s’est chargé de me dire qu’il n’est pas un enfant et que donc, il a bien compris ce qui était en train de se passer entre sa mère et moi. « Désolée bébé, mais je crois que j'avais besoin d'évacuer tout ça. » Maintenant ce sont des larmes qui coulent sur ses joues tant elle a rit de cette situation et c’est donc en levant les yeux au ciel mais toujours avec un sourire en coin que je viens essuyer se larmes avec mon pouce. « Mais sois tranquille, il avait pas l'air traumatisé ou dégoûté, ça ne lui a même pas coupé l'appétit. Et nous étions tous les deux habillés et je t'aurais caché si ton plaisir avait été trop visible. J'ai encore le droit de t'embrasser ou c'est réservé à notre chambre ? » Tout en prononçant ces mots son corps s’approche petit à petit du mien avant que nous ne soyons entièrement collés. Les baisers qu’elle initie me font frissonner, mes yeux se ferment pour que je puisse profiter un peu plus des sensations positives qui me traversent le corps. « Tu vas bientôt avoir les cheveux plus longs que moi, mais j'aime bien quand tu les attaches. » De nouveau, je souris en entendant ses mots et je finis par ouvrir les yeux pour la regarder les yeux brillants d’amour pour ma femme. « Ne t’y attache pas trop mon amour, je compte les couper bientôt. J’en peux plus, ils sont beaucoup trop longs. » je lui réponds avec une certaine tendresse qui dénote de nos derniers échanges un peu plus fougueux. « Bon allez on fait à manger et je suis même prête à t'aider pour qu'on aille plus vite, parce qu'après j'ai quelques petites projets avec mon mari. » Je ne peux m’empêcher de rire en l’entendant me proposer de m’aider pour aller plus vite. « Bébé je crois que tu vas plus me ralentir qu’autre chose. » Et elle le sait tout aussi bien que moi alors avant de réellement m’y mettre je déposer un léger baiser sur sa joue et tout en éloignant mon visage pour la regarder dans les yeux je replace quelques mèches de cheveux derrière son oreille. « Laisse-moi cuisiner pour toi ce soir. Je veux te traiter comme une reine. » Parce qu’elle en est une, pour moi et ce sont sur ces mots que je me détache réellement d’elle pour commencer la préparation des sushis.
Cause here we go, go, go again Again and again and again and again and again
Caleb et moi, ça a toujours été fort physiquement, une attirance l'un envers l'autre, un besoin de se toucher, de s'embrasser, d'être l'un contre l'autre et si nous pouvions laisser libre court à nos envies avant, ce n'est plus vraiment le cas aujourd'hui et c'est Nathan qui nous le rappelle ce soir alors qu'il débarque dans la cuisine et qu'il interrompe cet échange langoureux et plutôt très tactile entre Caleb et moi. La gêne est présente, ressentie fortement alors que Caleb tente de trouver une excuse plus que bancale et Nathan ne lui laisse même pas le temps d'aller au bout de son explication. Il sait, il a comprit, et même si je ne sais pas réellement ce qu'il a comprit, il n'a que 11 ans mais il semble savoir que ce moment est au moins un peu trop intime et un peu trop gênant aussi. Il quitte la cuisine sa part de gâteau dans la main et l'autorisation donnée par son père d'aller manger dans sa chambre. Je ne vais pas contredire Caleb et je préfère nettement que Nathan ne reste pas avec nous dans la cuisine à manger son gâteau, ça aurait encore plus gênant. Et ce n'est qu'une fois la porte de la chambre de Nathan fermée, que je relâche la pression et que je me mets à rire de la situation. « Tu ne serais pas en train de rire si ça avait été le cas. » Il marque un point mais ça ne m'empêche pas de rire aujourd'hui. « Ah non clairement pas, mais je sais pas si je serais plus gênée ou plus frustrée mais ce soir rien ne viendra nous perturber. » Je l'espère, je l'espère tellement parce qu'on a déjà été bien trop souvent perturbé par les pleurs de nos enfants et ce soir j'ai vraiment besoin d'une soirée ou tout se passe bien parce que les émotions ont déjà été bien trop nombreuses. La journée fut fatigante, stressante, angoissante aussi et c'est en riant que j'évacue tout le trop plein d'émotion alors que la tension retombe et que ce moment avec Nathan semble avoir eu raison de me nerfs et ce fou-rire devient vite incontrôlable. « Déjà premièrement, je t’interdis de te foutre de moi sinon ce soir quand on sera au lit tu pourras oublier ta petite gâterie. » Caleb qui menace de me priver de gâterie, c'est rare, c'est plutôt mon domaine ça et je lève un sourcil, je ris toujours mais je me calme un peu. « Caleb Jonathan Anderson, serait-ce une menace ? Tu es trop chou quand tu penses pouvoir gagner à ce jeu. » Je sais qu'il est pas censé être chou, mais moi je trouve ça amusant, et c'est avec une lueur d'amusement et de défi dans le regard que je viens déposer un baiser dans son cou, très lentement juste quelques baisers avant de m'éloigner de lui comme si de rien était. « Peut-être qu’il n’a pas vu que mes mains étaient sur tes fesses ? » Je lâche un petit rire comme si sa question n'était pas vraiment crédible. « Je sais pas s'il a vu, mais moi j'ai bien senti que tes mains se plaisaient sur mes fesses. » Et ça me plaisait aussi d'ailleurs, mais sans doute beaucoup moins à Nathan. « Bon…après tout il avait déjà remarqué que je regardais beaucoup tes fesses, il devait se douter que j’aimais les toucher. » Je ne sais pas si j'ai vraiment envie que notre fils de 11 ans se doute de ça, mais je n'ai pas vraiment envie de penser précisément à ça. « Ce dont il ne peut pas se douter c'est à quel point j'aime quand tu les touches. » Et heureusement d'ailleurs qu'il ne peut pas s'en douter et qu'il ne peut pas le savoir aussi, c'est pas une information que je vais partager avec lui. Il semble déjà un peu trop au courant de certaines choses pour un enfant de 11 ans, et bientôt Caleb devra répondre à des questions encore plus gênantes que ce moment. « Non non… il est beaucoup trop jeune pour ça, dis pas des conneries. » Les enfants grandissent trop vite, mais pour Nathan c'est encore plus vrai. Il avait 10 ans quand on l'a rencontré, alors il a vraiment grandi trop vite et personne n'a été là pour nous apprendre à vivre avec un enfant de 10/11 ans. « Je sais pas s'il est trop jeune mais il va falloir qu'on soit plus prudent si on veut pas qu'il soit trauma à vie du sexe. » Je ris encore en disant ces mots, même si je les pense. Parce que si aujourd'hui, ce n'est qu'un baiser qu'il a surprit et que ça ne fera aucun dégât dans les jours à venir, je ne voudrais pas traumatiser notre fils avec une scène beaucoup plus osée qu'un baiser. Je reprends peu à peu mon calme, les doigts de Caleb viennent essuyer les larmes qui coulent sur mon visage montrant à quel point mon fou-rire a pu être fort, mais je soupire un peu, je reprends le dessus sur mes émotions et c'est dans ses bras que je vais m'installer à la seconde ou je ne ris plus aux éclats. Mon corps contre le sien, mes lèvres sur sa peau, je profite de lui tout en restant sobre dans mes gestes mais je me donne le droit d'embrasser mon mari, mes mains restant à des endroits softs, sur sa nuque et dans ses cheveux. « Ne t’y attache pas trop mon amour, je compte les couper bientôt. J’en peux plus, ils sont beaucoup trop longs. » Mes yeux dans les siens, je le regarde avec un sourcil qui se lève en entendant ses mots. « C'est vrai que je ne t'avais jamais vu avec les cheveux aussi longs, mais tu vas pas tout couper rassures moi ? Je crois que je suis attachée à tes cheveux longs moi, j'aime le style que ça te fait, avec la barbe je trouve ça sexy. » Peut-être pas si long qu'il a actuellement parce qu'ils sont épais et longs, mais j'aime mon mari avec ses cheveux bouclés et longs, j'aime le style que ça lui fait, même si je sais que j'aime aussi son style avec les cheveux courts mais je me suis habituée et attachée à ses cheveux longs et je veux pouvoir me préparer s'il compte tout couper, ce que je n'espère pas.
Je lui propose de l'aider et lui il rigole. « Bébé je crois que tu vas plus me ralentir qu’autre chose. » Alors que j'étais douce, tendre, tactile avec lui, c'est avec mon poing que je viens frapper doucement son épaule en réaction à sa réponse. « Tu pourrais faire semblant de croire que je suis utile quand même. » Je ris moi aussi, pas vexée du tout par ses mots, ils sont réalistes et totalement fondés par des dizaines et des dizaines d'expériences passées. Je le ralentis et j'arrive même à le faire rater des recettes, ce qui est un vrai pouvoir que personne d'autres n'a. Mais c'est avec un baiser sur ma joue qu'il se rattrape, et toujours avec sa douceur, il capte mon regard, je me perds dans ses yeux, dans l'intensité des émotions qu'il peut faire passer dans son regard, et je suis captivée par ce qu'il dégage. Sa main replace quelques mèches de cheveux derrière mon oreille et je souris en sentant le contact de sa peau sur mon visage. « Laisse-moi cuisiner pour toi ce soir. Je veux te traiter comme une reine. » Il ne sait pas draguer d'après ses dires, mais il sait comment me parler, comment me plaire, comment me faire me sentir comme la femme la plus chanceuse et importante. Je n'ai rien d'une reine et pourtant il me traite comme telle, et pas qu'aujourd'hui, c'est au quotidien que j'ai cette chance. « J'ai tellement de chance de t'avoir dans ma vie. » Il me rends heureuse, il me fait me sentir belle, il me fait me sentir bien, il me rends meilleure, il arrive à faire de moi quelqu'un de pas trop mal, il arrive à me faire me sentir comme la femme la plus aimée, tout ça parce qu'il est cet homme si doux, si aimant, si attentionné, si parfait. Et si certains pourraient prétendre que cet homme ne peut pas exister, j'ai sous les yeux la preuve qu'il existe et il est à moi. Après l'avoir embrassé, je prends place sur le plan de travail et je le regarde cuisiner tout en chantonnant par moment, en lui racontant des anecdotes dont l'importance est très discutables, mais lui cuisine moi j'occupe le temps et c'est comme ça que ça a toujours le mieux fonctionné finalement, le plus important étant d'être ensemble.
Il est tard dans la nuit, nue sous la couverture, je soupire quelques minutes. Le corps chaud, le souffle court, le cœur battant fort sont autant d'éléments qui montrent que ce moment fut fort entre nous. Pas de pleurs pour venir nous interrompre, pas d'enfants qui débarquent, rien pour empêcher notre amour de s'exprimer par le biais d'échange physiques intenses et c'est blottie dans les bras de Caleb que je me remets de mes émotions. Un sourire de satisfaction, de plaisir sur les lèvres, les yeux brillants d'amour et de reconnaissance pour celui qui m'aime chaque jour et qui me satisfait encore pleinement. Voilà encore un autre moment durant lequel je me sens comme étant la femme la plus chanceuse et la plus aimée du monde grâce à lui. Je sais que ce n'est pas le cas, mais je sais aussi que jamais je ne pourrais trouver quelqu'un qui m'aime autant que lui ne m'aime, que je ne pourrais jamais trouver quelqu'un avec qui les sensations et les émotions sont si fortes, si intenses, si pures, si jouissives. C'est l'effet Caleb sur moi et si notre vie sexuelle est toujours aussi forte c'est bien que ces moments sont toujours aussi plaisants pour nous. Les yeux fermés, ma main se balade sur son torse alors que je viens poser ma tête sur le creux de son épaule pour sentir encore un peu mieux son odeur et pour sentir son cœur qui bat dans sa poitrine. Un rappel que pour lui aussi se fut intense, un rappel aussi que ce cœur qui bat pour moi avec intensité dans ce genre de moment, bat un peu trop vite pour son propre bien. Je m'en suis inquiétée beaucoup, perturbée par ce cœur qui s'emballe, qui s'excite, qui semble vouloir battre des records, mais aujourd'hui j'ai compris, je sais qu'il a besoin de temps, qu'il a besoin de se remettre de ses émotions et qu'il sait gérer tout ça alors je ne dis rien. Je me contente d'être là, sans trop l’oppresser, sans lui ajouter mon inquiétude à gérer. Je reste là, à caresser son torse, à le laisser souffler et retrouver une respiration un peu plus calme. Je lui laisse ce temps et moi je me détends contre lui, laissant les effets de ce moment retomber et sentant le bien-être me gagner et avoir un effet sur mon corps, sur mes muscles, sur mes tensions. Et après un long moment de silence, je réalise à quel point malgré cette journée au moment de me coucher je me sens bien et je sais que c'est grâce à lui. « Je n'aurais pas réussi à tenir aujourd'hui sans toi. » Mes émotions sont parfois trop fortes à contenir, parfois impossible à gérer pour moi, elles l'ont été par le passé et si c'est toujours un peu limite, sa présence m'aide, m'apaise, me donne l'exemple à suivre et c'est vraiment la preuve aujourd'hui. « Je n'aurais pas réussi un dixième de ce que j'ai réussi ces dernières années sans toi, je t'aime tellement. » Je lui murmure à l'oreille, mais c'est quelque chose que je lui ai déjà dis, sans lui je ne serais rien. Je le sais, j'en suis sûre, il ne sera sans doute pas d'accord avec ça mais je ne veux pas de débat ce soir, je veux juste lui montrer que notre histoire, c'est ce qui fait ma force, il est ma force et aujourd'hui encore j'ai besoin de lui parce que face à cette journée passée je ne me sens pas forte et pourtant dans ses bras, je ne me sens pas faible non plus. Je me sens en sécurité et je sais que malgré les jours à venir qui ne seront pas de tout repos nous allons nous en sortir.
« Ah non clairement pas, mais je sais pas si je serais plus gênée ou plus frustrée mais ce soir rien ne viendra nous perturber. » Je pense qu’elle serait bien trop frustrée pour être gênée. Ou bien trop gênée pour être frustrée ? Je ne sais pas mais en tout cas, s’il y a une chose dont je ne doute pas c’est que je suis finalement ravi que Nathan ne soit pas arrivé dix minutes plus tard parce que je suis presque sûr que nous n’aurions plus nos vêtements. « Caleb Jonathan Anderson, serait-ce une menace ? Tu es trop chou quand tu penses pouvoir gagner à ce jeu. » Mes sourcils se froncent légèrement à l’entente de l’adjectif qu’elle vient d’utiliser pour me qualifier. « Mais je ne veux pas être chou, et en plus je suis sérieux. » Sauf que je vois bien qu’elle ne me croit pas une seule seconde, elle en vient même à s’approcher de moi pour déposer un baiser dans mon cou. Un geste qui me fait bien évidemment frissonner mais je la regarde par la suite avec un sourcil qui se lève lui montrant ainsi qu’elle ne parviendra pas à s’en tirer si facilement. « Je sais pas s'il a vu, mais moi j'ai bien senti que tes mains se plaisaient sur mes fesses. » Mes mains se plaisant sur n’importe quelle partie de son corps mais d’autant plus quand elles sont sur ses fesses. Là-dessus, elle marque un point. « Ce dont il ne peut pas se douter c'est à quel point j'aime quand tu les touches. » Elle réussit tout de même à m’arracher un rire léger et discret. « Heureusement. » Si notre fils de onze ans se mettait à penser à ce genre de chose, ce serait très clairement inquiétant mais nous en ne sommes pas encore là. À mon sens Nathan est encore bien trop jeune pour que nous ayons une conversation au sujet du sexe tous les deux mais pourtant Alex m’affirme penser que cette discussion ne tardera sûrement pas. Je ne me suis pas intéressé au sexe avant mes quinze ans, je pensais donc avoir encore plusieurs années devant moi, mais sa réflexion me pousse à y réfléchir. « Je sais pas s'il est trop jeune mais il va falloir qu'on soit plus prudent si on veut pas qu'il soit trauma à vie du sexe. » Je souris doucement mais pourtant je secoue la tête de gauche à droite avant de lui répondre. « Arrête, on fait attention depuis qu’on a des enfants. On est bien plus calmes. » Ou raisonnables. Sur les lieux où nous décidons de faire l’amour. Si quand nous n’étions qu’un jeune couple très amoureux depuis l’arrivée des jumelles nous essayons de nous montrer plus sages – au moins quand les enfants sont avec nous à la maison. Mais la conversation dévie complètement et ce sont maintenant mes cheveux qui se retrouvent au centre de l’attention. Mes bras entourent sa taille afin de la maintenir contre moi tandis que ses mains ont trouvé refuge dans mes boucles. « C'est vrai que je ne t'avais jamais vu avec les cheveux aussi longs, mais tu vas pas tout couper rassures moi ? Je crois que je suis attachée à tes cheveux longs moi, j'aime le style que ça te fait, avec la barbe je trouve ça sexy. » Comme si j’essayais d’analyser ses mots à savoir si elle les pense réellement ou non, mes yeux ne quittent pas les siens alors que mes yeux se plissent. « Sexy, non, n’en fais pas trop et ne t’en fais pas je ne vais pas tout couper. J’ai juste envie de retrouver une longueur plus raisonnable. » L’entretien au quotidien commence à devenir beaucoup trop prenante et je n’aime pas du tout avoir les cheveux aussi longs – bien qu’avoir des boucles plus courtes me rende pas franchement plus attirant. « Tu pourrais faire semblant de croire que je suis utile quand même. » Je pourrais, oui, mais elle sait tout aussi bien que moi qu’elle est tout sauf douée en cuisine et que si elle veut mettre la main à la pâte elle me ralentira plus qu’autre chose. Mais avant de me mettre au travail je profite encore un peu de ma femme et de sa présence à mes côtés. « J'ai tellement de chance de t'avoir dans ma vie. » Des mots qui me font sourire et auxquels je ne tarde pas à répondre. « Vous m’arrachez les mots de la bouche, madame Anderson. » Parce que même si elle a du mal à le comprendre ou l’accepter, elle est primordiale dans ma vie et je pense aussi avoir beaucoup de chance d’avoir une femme comme elle dans ma vie.
Mon cœur s’emballe, je sens ma poitrine se serrer doucement. Le silence règne dans la chambre alors qu’il n’y a même pas une minute le bruit de nos corps qui se trouvent nos gémissements et notre respiration occupaient toute la place. J’en ai presque totalement oublié le retard de menstruation d’Alex qui nous a fait peur et penser à une potentielle nouvelle grossesse non désirée. Essoufflé, je trouve tout de même le courage de bouger dans le lit pour attraper mon boxer et l’enfiler de nouveau pour très vite retrouver ma place sous la couverture afin de retrouver ma femme que j’attire contre moi. Ses doigts qui se baladent sur mon torse me font frissonner alors que je laisse une main caresser avec tendresse et douceur son dos. Mon rythme cardiaque est sans aucun doute bien trop élevé, je sens mon cœur s’emballer dans ma poitrine c’est bien souvent le genre de chose qui a tendance à angoisser Alex. « Je n'aurais pas réussi à tenir aujourd'hui sans toi. » Son intervention me fait redescendre sur terre et pour pouvoir lui faire face, je me tourne légèrement sur le côté. Appuyé sur le coude, la main qui tient ma tête, cette position me permet donc de pouvoir continuer à regarder ma femme gardant mon visage à quelques centimètres du sien. « Sans moi tu n’aurais pas eu peur d’être de nouveau tombée enceinte. » je lui fais remarquer non sans un sourire qui s’étire sur mes lippes alors que cette fois mes doigts ne se baladent plus seulement dans son dos mais encore une fois sur ses fesses. « Je n'aurais pas réussi un dixième de ce que j'ai réussi ces dernières années sans toi, je t'aime tellement. » « Tu te sous-estimes mon amour. » je lui fais remarquer, et je le pense sincèrement. Persuadé qu’avec ou sans moi, elle aurait réussi à s’en sortir. Parce que je crois en elle. Parce que je suis sûr qu’elle est bien plus douée et plus courageuse qu’elle ne le pense. « Mais n’imagine pas une vie sans moi, parce que je ne suis pas prêt à partir. » La laisser n’est clairement pas dans mes plans futurs ou non. Je m’approche à nouveau de ma femme pour déposer de doux baisers sur sa joue, sa mâchoire et puis dans le cou. « Je t’aime Alexandra. » Mes yeux complètement perdus dans les siens je me laisse littéralement hypnotiser par son regard qui se procure toujours ces mêmes sensations, ces papillons dans le ventre qui ne m’ont jamais quitté. On dit souvent que ça ne dure pourtant que les premiers mois d’une relation et pourtant des années plus tard je suis toujours autant conquis. « Comment est-ce que c’est possible d’être aussi belle et d’avoir des yeux aussi hypnotisant ? » Je n’attends pas vraiment une réponse de sa part, mais je profite simplement de pouvoir admirer la beauté de ma femme.
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« Arrête, on fait attention depuis qu’on a des enfants. On est bien plus calmes. » Il n'a pas tord, on s'est calmé ou plutôt on s'est assagis. On a grandis. Notre vie a changé et les journées que je pouvais passer nue sous une simple chemise dans son petit appartement sont bien loin. Nos priorités sont différentes. Notre responsabilités bien plus grandes, et notre temps est bien occupés par les aléas de la vie de parents, d'adultes mais j'espère que jamais nous perdrons cette passion qu'il y a entre nous. « C'est vrai, la vie d'adulte c'est pas top pour la sexualité. » Je dis ça en riant doucement. « Mais j'espère qu'on ne sera jamais trop calmes, je tiens trop à notre libido pour me contenter de rester calme. » Mais on ne l'est pas vraiment. Dans l'intimité, si après la naissance de Nathan, les choses ont été un peu compliquée pour nous, c'est redevenu normal, enfin normal pour nous et je compte bien continuer à profiter de la vigueur, et du corps de mon mari à de nombreuses reprises même si je ne peux plus le faire n'importe ou et à n'importe quelle heure, mais pour le reste je compte bien continuer à pratiquer, à expérimenter, à m'amuser et à prendre du plaisir avec lui. Mais avant ça, c'est avec un peu de tendresse que nous profitons de ce moment, de ce lieu. La cuisine. Les ingrédients sont prêts, ils n'attendent que nos mains et notre attention mais pour le moment mon attention est posé sur Caleb et mes mains sont dans ses cheveux alors que les siennes se chargent de maintenir nos corps l'un contre l'autre pour un moment de tendresse. « Sexy, non, n’en fais pas trop et ne t’en fais pas je ne vais pas tout couper. J’ai juste envie de retrouver une longueur plus raisonnable. » Quand je l'entends remettre en question le fait qu'il soit sexy, ça n'a rien d'étonnant. Si lui est généreux en compliment et doué pour complimenter les gens, il n'a pas vraiment apprit à les recevoir. « Quoique tu en dises, tu es sexy chéri. » Et je continuerai à lui dire même s'il a du mal à y croire, il l'est à mes yeux et à ceux de beaucoup de femmes, pas une chose que je trouve plaisante mais c'est une réalité. Il en le voit pas, mais ça ne m'empêchera pas de continuer à lui dire, en espérant qu'un jour il finisse par accepter ce compliment entièrement. Je suis rassurée qu'il ne veuille pas tout couper même si je me serais habituée à ce changement et puis des cheveux ça repousse non ? J'aime les cheveux de mon mari, mais c'est loin d'être la seule chose que j'aime chez lui et si ça fait partie des choses sur lesquelles j'ai craqué en premier, c'est sur lui tout entier que je craque désormais. L'amour que je ressens pour lui est fort, il est grand, il prends une place très importante dans ma vie, cet amour pour lui mais lui aussi. J'ai de la chance de l'avoir, je le sais, je me le dis au quotidien, chaque jour que j'ai la chance de passer à ses côtés, il n'y a pas un jour ou je ne me fais pas cette réflexion. Je suis chanceuse. Il pourrait avoir une femme bien meilleure, à la hauteur de sa bonté, de sa tendresse, de sa gentillesse, de sa douceur, de sa générosité. Il pourrait avoir quelqu'un qui saurait être aussi attentionné qu'il peut l'être avec moi, mais même si j'essaye de faire des efforts, même si j'apprends de lui, jamais je ne saurais une aussi belle personne que lui. Je le sais, mais j'ai conscience d'être une femme chanceuse, j'ai conscience que j'ai de la chance d'avoir un mari qui veut me traiter comme une reine. « Vous m’arrachez les mots de la bouche, madame Anderson. » Il le pense, je le sais, j'en suis persuadée mais je ne partage pas cette pensée. Il pourrait avoir tellement mieux, mais c'est moi qu'il a épousé et je ne compte pas lui rappeler qu'il mériterait mieux. « J'aime toujours tellement quand tu m'appelles madame Anderson. » Parce que je suis Madame Anderson, femme de Caleb Anderson et si je n'ai jamais rêvé de mariage dans ma vie, si je n'ai jamais pensé être cette femme amoureuse que je suis aujourd'hui, être la femme de Caleb, la mère de ses enfants, ça fait partie sans aucun doute des choses dont je suis la plus fière.
Cette soirée m'a fait un bien fou, et ce moment avec Caleb n'est pas étranger à ce bien-être que je ressens à ce moment précis, bien au contraire, il est même celui grâce à qui je me sens si bien. Après un moment à deux, un moment de douceur, d'amour, de partage, après une journée intense en émotion, finir cette journée sur une note plus douce mais tout de même intense reste la meilleure façon possible pour conclure une telle journée que je n'aurais jamais pu traverser sans craquer s'il n'avait pas été là. « Sans moi tu n’aurais pas eu peur d’être de nouveau tombée enceinte. » J'étais sérieuse moi mais lui semble sourire et prendre les choses avec légèreté, et c'est peut-être le mieux à faire. Mon corps frisonne encore, de ce moment avec lui, de ses mains qui caressent mon dos et mes fesses. « Oui mais sans toi je n'aurais pas le droit à des moments comme celui que l'on vient de vivre et pour des moments comme ça, je t'assure que la frayeur est bien vite oubliée. » Durant ce moment, les émotions de la journée ont été bien loin. Ni la crainte d'avoir été enceinte pendant quelques heures, ni le moment gênant avec Nathan, ni même la blessure de Lena n'ont pu venir perturber ce moment avec mon mari. En connexion totalement avec lui, c'est à ce moment que notre alchimie, notre lien est le plus fort même s'il l'est dans la vie de tout les jours, parce que c'est lui celui dont j'ai besoin dans ma vie pour être heureux. « Tu te sous-estimes mon amour. » Et toi tu me surestime chéri. Comme à chaque fois que nous avons ce genre de conversation, il me voit plus forte que je ne le suis réellement. Il pense que je me sous-estime, mais moi je sais que je suis juste réaliste, parce que je sais ce que j'étais avant lui, je sais qui j'étais, ce que j'ai fais aussi. Je sais que ma vie était une succession d'échec, de mauvais choix, une vie de culpabilité et de honte. Sans lui j'étais cette femme alcoolique, prête à replonger dans la drogue à la première difficulté. Une fille lâche, incapable d'affronter ses peurs. Je sais qui j'étais et je sais qui je suis désormais et il n'y a pas photo, cette version de moi avec Caleb à mes côtés est bien meilleure, dans tous les domaines. Mais, ce sont des choses que je n'ai pas vraiment envie de dire ce soir. Ou même plus globalement, mais encore plus ce soir parce que je suis bien dans ses bras. Parce que nous venons de passer un moment parfait et je ne veux rien gâcher de cet instant, je ne veux pas lui rappeler à quel point il peut se tromper parfois sur moi. « Mais n’imagine pas une vie sans moi, parce que je ne suis pas prêt à partir. » Les journées sans passer du temps avec lui me semblent toujours incomplètes, tristes, alors je ne suis pas prête d'imaginer ma vie sans lui. Surtout, que je n'ai même pas à imaginer cette vie, je l'ai vécu et je vous assure que pour rien au monde je ne voudrais revivre cette vie. « Tu as pas intérêt à partir, je suis perdue sans toi dans ma vie. » Derrière la tendresse de mes mots, il y a aussi cette fragilité dans ma voix que l'on peut entendre alors que je lui dis ces mots parce que je pense chacun de mes mots, je les ressens au plus profond de moi. Sans lui je me perds, sans lui je tombe, sans lui je m'écroule, sans lui je ne suis plus grand chose. C'est une constatation qui me met dans une position de faiblesse, je le sais, mais c'est l'homme de ma vie, le seul et sans lui je sais que ma vie serait bien différente et pas pour le meilleur. Ses baisers m'aident à sourire, m'aident à me sentir bien malgré cette réalité à laquelle je viens de faire référence. Ses baisers me bercent, m'apaisent, me font frisonner et je lui souris. « Je t’aime Alexandra. » Il me regarde, l'intensité de son regard me fait perdre tous mes mots, me fait me taire pendant quelques secondes et c'est assez rare pour être souligné. Mais je trouve dans ce regard tout ce dont j'ai besoin. L'amour. La tendresse. La sécurité. Le désir. La confiance. Un regard de sa part et c'est toute ma vision du monde, de l'avenir, du moment qui se trouve changée parce qu'il a cet effet là sur moi. « Je t'aime tellement. » Je finis par lui répondre, du bout des lèvres, des mots murmurés comme pour ne pas risquer de perturber ce moment. « Comment est-ce que c’est possible d’être aussi belle et d’avoir des yeux aussi hypnotisant ? » A nouveau je lui souris, un sourire et un léger rire quand je l'entends me poser cette question à laquelle je n'ai pas réellement de réponse. « Je sais pas chéri, mais j'espère que tu ne te lasseras jamais de me regarder. » J'espère que même quand mon corps va vieillir, quand ma beauté va faner, il continuera à me regarder avec ce même regard amoureux parce que devant ce regard, je craque totalement. Je dépose un nouveau baiser sur le coin de ses lèvres et je le pousse doucement pour qu'il se rallonge. « Je vais voir si tout va bien avec Lena, je te laisse garder ma place au chaud. » J'enfile une de ses chemises juste le temps d'aller vérifier que Lena dorme bien et une fois que je me suis assurée que tout va bien pour notre fille, je retire la chemise et je viens me coller à Caleb pour dormir, nue, contre lui, dans ses bras bercée par sa respiration, par son odeur et par la sécurité que me fait ressentir sa présence.