« Mon cher, je trouve que votre gilet est encore trop fade. » Théâtral, Carmine ouvrit grand la bouche en signe d'étonnement silencieux lorsque Mabel tâcha de rose le devant de son pull. Le mannequin jouait les choqués, mais le petit rire qu'il échappa signifiait clairement son amusement. « Aie confiance en mes talents de dessinatrices ! » Il s'apprêtait à répondre avant que des flashs ne se mettent à clignoter autour d'eux. On immortalisait le saccage de la dernière pièce de collection des Sighbury, c'était le moment pour C. de parfaitement contrôler son image.
Il avait conscience que le moindre pas de travers risquait de faire pencher la balance en sa défaveur. Carmine était venu provoquer subtilement ses parents, mais ne souhaitait pas que sa présence à la Pride se transforme en polémique. Son objectif était de montrer à la marque que vivre avec son temps ne leur ferait pas perdre leur clientèle et que l'ouverture aux autres faisait aussi partie des leviers de pérennité d'une entreprise. L'anglais estimait même qu'en tant que personnes influentes dans le monde, il était de leur devoir de montrer l'exemple. Ne se targuait-on pas d'être, chez les Sighbury, des précurseurs ? Des modèles de renouveau et de réappropriation des traditions ancestrales ? Ce que ses parents savaient si bien faire en design de mode, Carmine comptait le faire en dépoussiérage de principes archaïques. L'hétéronormativité toxique de l'aristocratie dont il était issu lui paraissait aussi désuète qu'étriquée, pas du tout en accord avec l'homme moderne qu'il était ...
« Ah c'est comme ça ? » Questionna-t-il alors, attrapant Rosalie qu'il cala au creux de son coude tandis qu'il brandissait son pinceau en direction de Mabel. « Aide-moi Rosie ! Maman veut me transformer en flamant rose ! » Le bébé, quelque peu perturbé par les flashs, ne comprit pas ce que cherchait à faire l'anglais, mais lorsqu'il riposta en dessinant sur le t-shirt de son amie un coeur vert, un éclat de rire échappa à Rosie dont les mains se tendirent pour attraper le pinceau de Carmine. Il le lui donna sans hésiter, brandissant l'enfant hilare entre Mabel et lui. On pourrait bien dire ce que l'on voudrait du contexte et du lien unissant C. aux Griffith, il y aurait sur ces photos un homme, une femme et un bébé. De quoi rabattre le caquet des conservateurs puritains tout en soulignant la multitude de possibilités lorsqu'il était question de schémas familiaux et de communauté LGBTQ+.
ÂGE : 36 ans (06.11.1988) SURNOM : Liv, Livvie, Welch au travail (elle déteste entendre son nom de famille claquer ainsi au travers des urgences) STATUT : Mère célibataire de jumeaux de 7 ans, Lizzie et Lenny. Famille d'accueil pour Paul, un ado un peu paumé mais qui s'est plutôt bien adapté à leur vie de famille. Visiblement loin des jolies histoires et des rêves de bonheur. MÉTIER : Infirmière puéricultrice, postée aux urgences de l'hôpital Saint-Vincent LOGEMENT : Logan City, #503 Daisy Hill Road, une petite maison toute simple, qui suffit amplement à leur famille POSTS : 8785 POINTS : 1190
TW IN RP : Absence d'un père, famille d'accueil et violences familiales, grossesse, milieu hospitalier GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : Olivia a longtemps été fumeuse - à se cacher dans les recoins du ranch pour ne pas se faire attraper par un de ses parents ≈ Elle a appris la langue des signes australiennes, ce qui l'aide énormément à son travail. ≈ Elle a failli se noyer quand elle était enfant et est toujours traumatisée par les grandes étendues d'eau. ≈ Elle ne cuisine pas très bien, mais connaît tous les restaurants de son quartier.CODE COULEUR : Répand de la douceur en #CC33CC RPs EN COURS :
Isyliv ∆ When you can't look on the bright side I will sit with you in the dark
« Il est venu avec nous, mais il est déjà parti rejoindre ses copains ! »
En bon adolescent, il aimait jouer avec les plus jeunes dans l'intimité de sa maison mais préférait traîner avec ses amis quand il était en public. Olivia se souvenait avoir été pareille avec ses cadets quand elle avait eu le même âge, et trouvait drôle de voir les choses se reproduire.
« Tant mieux si ça se passe bien pour Jude aussi ! Il doit être content d'avoir plein d'enfants de son âge avec lesquels jouer ! »
Peut-être aussi que l'école lui permettait d'avoir des rituels et des repères bien identifiés, après être venu vivre chez son père juste quand sa petite sœur s'apprêtait à naître. Il avait vécu beaucoup de changements sur une courte durée, et devait avoir besoin du rythme de l'école pour s'apaiser et se convaincre que sa nouvelle vie était permanente et n'allait pas de nouveau changer.
« Je travaille pas le seize, donc avec plaisir ! C'est fou de se dire que c'est déjà l'anniversaire de Maia... »
Le tout petit bébé de son meilleur ami allait commencer à marcher, et à suivre les grands partout - et eux se plaindraient bientôt de l'avoir dans leurs pattes quand ils voulaient jouer aux cartes ou aux voitures, ou à grimper dans les arbres.
« On peut s'occuper des desserts avec Lenny et Lizzie, ça te fera ça de moins à préparer ! » proposa-t-elle.
Penny arrivait au terme de sa grossesse gémellaire et allait sans doute avoir du mal à se mouvoir en cuisine. Olivia n'oubliait pas non plus qu'Isaac aurait deux petits dans les pattes et aurait lui aussi du mal à tout gérer. Autant aider un peu - et c'était une activité qui lui permettrait d'occuper ses enfants pendant la matinée.
« Maman, il est beau ton bateau ! »
Elle adressa un sourire à Lenny, avant de se décaler pour le laisser colorier. Elle sourit en constatant que ses jumeaux avaient choisi leurs couleurs, mais gardaient quelques craies pour Jude, plus petit et qui avait donc du mal à s'y retrouver dans la cohue.
Elle allait réfléchir à son propre dessin, quand Ella débarqua parmi eux - cette fois, sans la confondre avec sa tante Jenna. Olivia salua mère et fille avec joie, tout en approuvant les compliments d'Isaac sur le t-shirt d'Eve.
« Regarde Ella, je fais de la glace à la couleur de l'arc-en-ciel » s'enthousiasma Lizzie - même si pour l'instant, elle n'avançait pas beaucoup, avec ses craies plus celles de Jude dans les mains. « Tu vas faire quoi, toi ? »
Il n'avait pas fallu plus longtemps pour que Ella rejoigne le petit groupe d'enfants, et Jude parut rassuré en voyait que la petite fille connaissait ses grands amis.
« Comment tu vas Eve ? Pas trop tendu à l'école ? Je sais que la maîtresse de Lenny a eu des soucis avec quelques parents après avoir organisé quelques activités en lien avec le mois des Fiertés... »
Pas grand chose pourtant aux yeux d'Olivia. Juste quelques explications historiques, et des cours sur la tolérance, le genre ou la sexualité, mais adaptés à des enfants de six ou sept ans. Elle avait même bien aimé la façon dont tout était présenté dans le cahier de son fils et s'en était servi comme support pour en parler à Lizzie, qui avait une autre institutrice.
codage par aqua
I have to get out of this place but instead I'm at peace with staying (grow into love ; half moon run)
Eve Daxson
Le rire des autres
ÂGE : 39 ans (23.06.1985) SURNOM : Difficile de raccourcir un prénom en trois lettres, mais si vous vous y amusez ça ne l'embêtera pas. De toute façon, à ses yeux le plus beau des surnoms restera toujours Maman. STATUT : Maman d'Ella, 8 ans (22.02.2016), son ex est revenue mais elle n'est que l'autre maman d'Ella qui a sa garde un week-end sur deux, surtout maintenant qu'il y a cette blonde magnétique à qui elle pense trop souvent MÉTIER : Professeure des écoles en primaire, à la St Anthony's School. Elle est aussi bénévole et famille d'accueil pour l'association Manzili, et pour un refuge animalier. LOGEMENT : #72 Agnes Street (Bayside) depuis un an, dans une maison au bord de la mer comme elle en rêve depuis si longtemps. Depuis juillet il n'y a plus qu'Ella, Raya et elle, Bel ayant pris son envol et laissé un vide évident dans sa cage thoracique POSTS : 3003 POINTS : 980
TW IN RP : Homophobie, parentalité (PMA) TW IRL : RASGENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : Bienveillante, positive, chill, maternelle • Naïve, pardonne trop facilement, fuit le conflit, fleur bleue • Contexte familial classique : un grand frère et deux parents aimants • Homosexuelle assumée • Sa fille Ella est la prunelle de ses yeux • Maman plus si solo maintenant que son ex est revenue, pas certaine d'être ravie par ce retour • Militante queer et féministe depuis l'université • Bénévole et famille d'accueil (chambre libre) pour l'association Manzili, et pour un refuge animalier • Fan de Disney, du MCU, de romcom et d'histoires d'amour niaises dont elle rêve un peuDISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible CODE COULEUR : Eve répand de l'amour en #9932CC RPs EN COURS : (12/∞)
Bel, protégée longtemps hébergée • Est-ce qu'on va un jour en finir avec la haine et les injures ? Est-ce que quelqu'un viendra leurs dire qu'on s'aime et que c'est pas impur ?#1 ; #2
→ SMS
Daxson • If I was dying on my knees, you would be the one to rescue me. And if you were drowned at sea, I'd give you my lungs so you could breathe. I've got you brother. And if we hit on troubled water, I'll be the one to keep you warm and safe. And we'll be carrying each other until we say goodbye on our dying day. Because I've got you brother.#1 + Lisbeth #1 ; #2 ; #3
→ SMS
Gayle • Now I'm falling... You say my name like I have never heard before. I'm indecisive, but, this time, I know for sure. I hope I'm not the only one that feels it all... Are you falling?#1
Leslie • You're so fucking unbelievable. Don't know why I put up with this same old bullshit. I guess I should expect it by now, but it's unbelievable... You're so unreasonable.#1 ; #2 (fb) ; #3 ; #4 ; #5 ; #5
→ SMS
Layla, entraide queer(scénario réservée) • I should be into this guy but it's just a waste of time. He's really not my type. I know what I like. No, this is not a phase, or a coming of age. This will never change !
RPs TERMINÉS : Evrew • We all need that someone who gets you like no one else, Right when you need it the most. We all need a soul to rely on, a shoulder to cry on. A friend through the highs and the lows.#1 ; #2
Evenna • I'm not gonna make it alone. Then I saw your face, your forgiving eyes looking back at me from the other side like you understood me. And I'm never letting you go.#1 ; #2
Sujet commun, juin 2023, Village associatif, Brisbane Pride Festival → Interaction avec @Olivia Welch & @Isaac Jensen
Don't be a drag, just be a queen. Whether you're broke or evergreen, You're black, white, beige, cholo descent, You're Lebanese, you're orient, Whether life's disabilities Left you outcast, bullied, or teased... Rejoice and love yourself today 'Cause baby, you were born this way!
Ella n'est pas une enfant timide, c'est bien quelque chose dont sa mère s'est rendue compte dès ses premières années de vie. Le plus amusant, c'est que ça ne semble que s'exacerber avec le temps : plus elle grandit et plus elle va vers les autres avec une facilité déconcertante, bavardant avec tout le monde, se faisant des copains et des copines sans le moindre souci. Certain·es de leurs proches affirment qu'elle se contente d'imiter sa maman, et c'est une idée qui plaît bien à cette dernière. C'est plaisant, de voir son petit ange être un tel rayon de soleil. Parfois, Eve se demande ce qu'un tel caractère va donner lorsque viendra l'heure de l'inévitable crise d'ado, avant de balayer cette idée comme on chasserait une mouche. Pour l'instant Ella n'a que sept ans, elle est aussi adorable qu'elle est joviale, et sa mère compte bien savourer cela plutôt que s'inquiéter à propos de la suite.
C'est sans surprise qu'Ella se précipite en direction des jumeaux à peine la proposition faite d'aller les saluer : Eve ne peut que suivre la petite énergumène qui, au moins, pense à dire bonjour aux adultes et pas seulement à ses copain et copine – c'est que sa mère insiste beaucoup là-dessus, alors ça finit par rentrer. « Coucou toi. » Ella sourit de toute ses dents puis file rejoindre Lenny et Lizzie tandis que sa mère salue à son tour et se présente à l'homme qu'elle ne connaît pas. « Bonjour, Isy, enchanté aussi. Votre t-shirt est excellent. » Son sourire s'agrandit en réponse au compliment de @Isaac Jensen qui lui fait très plaisir, d'autant plus lorsqu'il est aussi approuvé par Olivia. « Merci beaucoup ! » Il est trop grand, elle le sait, mais qu'importe : c'est le message qu'il transmet qui est important.
De son côté, Ella s'enquiert du prénom du garçon présent aux côtés des jumeaux, mais son enthousiasme semble effrayer le pauvre petit qui se réfugie dans les jambes d'Isaac. Il a l'air plus jeune que les trois autres enfants, peut-être de deux ou trois ans même. « Et voici Jude. Tu veux dire bonjour ? » Mais il reste blotti contre celui qu'Eve suppose être son père, intimidé par la présence de deux inconnues venues les rejoindre. « Bonjour Jude ! Je suis Ella ! » tente la petite Daxson, dans l'espoir de lui montrer qu'elle est gentille et qu'elle peut devenir sa copine. Mais là encore ça ne suffit pas, le garçon gardant obstinément son visage caché de la vue des autres. « Tu veux leur proposer un t-shirt de Run for Judy ? Ca leur fera peut-être plaisir. » L'idée semble donner un peu de courage à l'enfant qui vient tendre aux deux nouvelles venues des tee-shirts. Eve s'accroupit pour être à sa hauteur et récupérer le cadeau avec un sourire bienveillant. « Merci beaucoup Jude. C'est un très joli prénom que tu as. » Moins délicate, Ella trépigne presque lorsqu'elle reçoit son tee-shirt qu'elle enfile avec précipitation – et à l'envers. « Merci ! » « Regarde Ella, je fais de la glace à la couleur de l'arc-en-ciel. » Aussitôt, Ella se tourne vers sa copine. « Waow ! » « Tu vas faire quoi, toi ? » « Euuuh... Un papillon ! » se décide alors la fillette, avant d'aller récupérer des craies un peu plus loin. De retour face au mur, elle commence à dessiner le corps du papillon – un ovale très allongé – avant de s'arrêter pour se tourner vers Lizzie. « Il veut dessiner avec nous, Jude ? » Elle n'a pas remarqué le dessin qu'est en train de faire Isaac pour son fils, et Eve préfère lui laisser le temps de se montrer plus attentive – ou à Jude lui-même de lui expliquer, peut-être. Elle regarde le petit groupe d'enfants interagir d'un regard attendri lorsque @Olivia Welch la fait revenir sur terre. « Comment tu vas Eve ? Pas trop tendu à l'école ? Je sais que la maîtresse de Lenny a eu des soucis avec quelques parents après avoir organisé quelques activités en lien avec le mois des Fiertés... » La brune acquiesce d'un signe de tête. « Elle m'en a parlé oui, encore des parents qui pensent qu'on peut rendre leurs enfants queer, » soupire-t-elle parce que c'est toujours pareil, en juin. Cela ne l'empêche pas de recommencer chaque année, cela dit : Eve n'est pas du genre à abandonner, encore moins lorsqu'il s'agit d'éduquer ses élèves à l'acceptation et à la bienveillance. « Personnellement ça va, mes élèves sont plutôt enthousiastes et pour l'instant je n'ai reçu aucune plainte de parents. » Pourtant c'est quasiment systématique depuis qu'elle enseigne. C'est navrant. « Ce qui est triste, c'est que ce sont toujours les parents qui s'en plaignent. Les enfants sont plutôt contents de faire ces activités, ou s'ils râlent c'est parce qu'ils se plaignent de ne pas savoir faire. On ne les force à rien, on leur apprend simplement à être bienveillants envers leurs camarades... Mais apparemment ça pose problème à certains parents. » Et elle trouve ça vraiment triste, même si elle refuse de baisser les bras et de laisser l'intolérance gagner. « Les activités de ma collègue ont plu à Lenny ? On a choisi de ne pas faire les mêmes cette année, je serais curieuse de savoir ce que ton fils en a pensé. »
Les enchères battaient leur plein et James, lui, avait souhaité se dégourdir les jambes et explorer le reste des lieux, intrigué par la présence de ce mur collaboratif qui rassemblait bon nombre d'artistes dont l'anglais, lui aussi, faisait après tout partie. S'il ne dessinait plus que des modèles de Haute Couture depuis maintenant une dizaine d'années, son coup de crayon se voulait toujours aussi sûr et lui largement capable de tenir la comparaison face à ces dessinateurs en herbe. Et pour une fois, ça n'était pas seulement son ego qui parlait. S'il repéra rapidement @Carmine Sighbury et @Mabel Griffiths en arrivant sur place, gratifiant ces deux silhouettes familières d'un signe de tête poli, il songea qu'il irait les saluer avant la fin de l’événement. Car c'est bientôt la silhouette d'@Auden Williams qu'il repéra à quelques pas de là. Et l'italien n'était pas seul, sans que cette fois cette pensée ne fasse surgir en lui une vague de jalousie malvenue, puisque c'est auprès de son fils qu'il le surprit à cet instant. Un moment père-fils qu'il hésita d'abord à interrompre, avant de songer qu'il ne les dérangerait pas plus d'une minute s'il sentait que sa présence était de trop.
« Tu peux dessiner Pizza. » Quel drôle de nom à donner à un chien, décidément, qu'il songea en se dirigeant vers Auden et Sloan. Il avait inévitablement côtoyé le bambin à plusieurs reprises depuis que l'italien était revenu dans sa vie, mais ça n'empêchait pas l'anglais d'hésiter toujours un peu sur la façon de se comporter avec lui. Parce qu'il était un tout jeune enfant et que les enfants étaient de petits êtres imprévisibles, qui avaient la fascinante capacité de troubler l'homme pourtant imperturbable qu'il était la plupart du temps. Ironique, lorsqu'on savait que sa femme et lui parlaient toujours d'avoir un enfant et qu'il serait lui-même aujourd'hui père si leur mère porteuse n'avait pas décidé de disparaître dans la nature, un an plus tôt. Il y pensait très souvent, James, au fait qu'il serait peut être à la place d'Auden si tout s'était passé comme prévu. Et si cette pensée pouvait facilement l'horrifier et raviver ses plus grandes insécurités, lui qui doutait d'être capable de tenir un tel rôle, c'est aussi une pointe de mélancolie qui l'envahissait étonnamment à cette pensée. « Et je dessinerai Shady pour qu'il lui tienne compagnie. » Il souffla à l'attention du garçonnet, au moment de se glisser à leurs cotés, incertain quant au fait que Sloan se souvienne d'autre chose que de son visage, malgré le nombre de fois où ils s'étaient croisés. Il faut dire qu'il ne s'attardait jamais tellement dans le coin, James, à ce genre d'occasions. Une manière de ne pas faire trop souvent irruption dans les moments qu'Auden partageait avec son fils, sans doute, et plus encore ces derniers mois avec tout ce qu'ils traversaient. « C'est mon chat. Il est mignon mais il a pas très bon caractère. » Et il se surprenait presque à adapter son langage pour qu'un enfant de trois ans n'ait pas de mal à le comprendre, ce qui prouvait qu'il était décidément capable de bien des efforts lorsqu'il s'en donnait vraiment la peine.
« J'ai entendu parler d'un mur collaboratif et je me suis douté que je te trouverai là. » Il souffla en remontant finalement son regard jusqu'à celui d'Auden, ses yeux s'attardant au fond des siens quelques secondes de plus avant qu'il ne feigne de reporter son attention sur le dessin qu'une jeune femme achevait justement à quelques mètres de là. Il s'était dit que ça lui ressemblerait bien, de pointer le bout de son nez pour s'assurer que le rendu final soit au moins à la hauteur de la cause que tout ça représentait. Ce qu'il n'avait pas prévu, c'est que le peintre vienne accompagné de son fils de trois ans, ce qui aurait au moins pour effet d'éviter à cette conversation de repartir sur des terrains aussi minés que les précédentes. Il n'avait plus envie de ça, James, aussi fou que ça puisse être après qu'il se soit fait un devoir de lui reprocher son aventure avec Flora. Et n'y soit pas allé de main morte, en plus de ça. « Je suis là pour les enchères. Weatherton a mis un lot en vente et je viens m'assurer qu'ils en prennent soin. » Il était évident dès l'instant où il leur confierait cette Barbie Collector qu'il s'intéresserait de près à la façon dont tout ça s'organiserait. Il s'était donc faufilé dans l'assemblée et avait suivi le déroulé de l'enchère avec attention, galvanisé de voir à quel point les enchères avaient rapidement grimpé. Pour une fois, ça n'était pas seulement l'attention que tout ça braquait indirectement sur Weatherton qui l'émoustillait au plus haut point, sa démarche se voulait en vérité plus sincère qu'en apparences. Il n'était pas d'hier qu'il assumait sa propre appartenance à la cause LGBTQIA+ - quand bien même les étiquettes lui avaient toujours semblé bien plus à leur place sur des vêtements - ainsi tout ça avait une portée symbolique aux yeux du créateur qui pour l'occasion avait mis de coté son désamour pour les (trop) grands rassemblements et toute cette effervescence. « C'est pas une pièce de notre collection, t'inquiète pas. J'aurais pas pris de décision sans t'avoir d'abord consulté. » Et la raison pour laquelle il lui avait paru plus sage de ne pas le faire et de choisir un autre lot, Auden la devinerait sans mal tandis que leurs derniers échanges n'avaient pas vraiment laissé la place à ce genre de propositions, en réalité. Le simple fait de se retrouver face à lui aujourd'hui faisait remonter certains souvenirs amers, certains regrets inévitables, alors que sa présence à ses cotés tendait au moins à prouver qu'il ne lui en voulait déjà plus tant que ça.
Mabel Griffiths
les moyens des ambitions
ÂGE : 34 ans (15.08.1990) SURNOM : Bel, Bella, la Sorcière (par Maddy), Mab (par Rhett) STATUT : Mère d'une petite Rosalie. Aiden a laissé les addictions gagner et est parti en laissant son cœur en miette derrière. MÉTIER : Mannequin, Chanteuse, Actrice confirmée LOGEMENT : Spring Hill, #516 Water Street, dans une jolie villa à l'abri des regards POSTS : 13589 POINTS : 1240
TW IN RP : Alcoolisme (plus si ancien), anorexie, biphobie / homophobie, famille toxique, grossesse / maternité GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Allergique aux oranges ≈ Cache sous sa mesquinerie et ses piques une grande sensibilité qu'elle dévoile peu ≈ Accro à la caféine ≈ Donner aux centres aidant les queers, c'est un des trucs les plus importants qu'elle fait de son argent, et la seule chose sur laquelle elle n'appuie pas pour se faire de la bonne publicitéCODE COULEUR : Sème du drama en #76448A RPs EN COURS :
Griffiths ∆ I don't know half of you half as well as I should like; and I like less than half of you half as well as you deserve.
Marceline ∆ This is the problem with having a best friend who is also your cousin, and has known you since you were born. She's always trying to stomp on your dreams.
Maddy ∆ Sister. She is your mirror, shining back at you with a world of possibilities. She is your witness, who sees you at your worst and best, and loves you anyway. She is your partner in crime, your midnight companion, someone who knows when you are smiling, even in the dark. She is your teacher, your defense attorney, your personal press agent, even your shrink. Some days, she's the reason you wish you were an only child.
Maden ∆ This ain't for the best ; my reputation's never been worse, so you must like me for me
Carmine ∆ Make it last forever, friendship never ends
Marley ∆ The best way to destroy an enemy is to make him a friend.
Rhebel ∆ Your words up on the wall as you're praying for my fall ; and the laughter in the halls and the names that I've been called ; I stack it in my mind and I'm waiting for the time ; when I show you what it's like to be words spit in a mic
AVATAR : Jennifer Lawrence CRÉDITS : (Avatar by fassylovergallery ; Image signa by ghaniatreides ; Userbars by loonywaltz) DC : Olivia Welch (Emma Stone) ∆ Poppy Leigh (Emma Myers) PSEUDO : Lucy INSCRIT LE : 13/10/2021
Sunshine on the street at the parade ; but you would rather be in the dark ages ; making that sign, must've taken all night ∆ Taylor Swift, You need to calm down
En entendant les flashes autour d'eux, Mabel espéra confusément que les photographes penseraient à flouter le visage de sa fille, voulant continuer à contrôler son image de manière stricte. Enfin, au pire, sa manager savait où elle était et saurait faire suivre les consignes.
Quand Carmine prit Rosie dans ses bras, pour la brandir telle une arme, Mabel eut de quoi la rassurer : sa fille s'était peinturlurée des pieds à la tête, mélange de peinture et de poussière de craie. Difficile de discerner son visage dessous - même si la petite affichait un grand sourire, par le moins du monde perturbée par les bêtises de Carmine.
« Tu oses utiliser ma propre fille contre moi ? C'est bas, ça, monsieur Sighbury ! »
Mais comme c'était l'occasion de montrer publiquement combien sa bisexualité n'était pas une phase, elle ne protesta pas trop non plus. (Il faudrait qu'elle pense à vérifier que son téléphone était bien en silencieux, pour ne pas se faire réveiller par les appels trop nombreux de ses parents.)
Elle se contenta de remettre du rose sur son pinceau, avant de leur dessiner les mêmes croissants de lune. Rosalie tenta d'y mettre les doigts, laissant tomber le pinceau piqué à Carmine au sol.
« On ne mange pas ça, demoiselle ! Je suis sûre que tu peux demander à ton chevalier servant de te trouver un meilleur repas ! »
Une manière de montrer que même si Mabel se mettait en couple avec une femme, Rosalie aurait l'influence d'hommes dans sa vie - à commencer par Carmine. Puisque c'était l'un des principaux arguments des détracteurs : ces pauvres enfants torturés dans des familles homoparentales, et qui ne connaîtraient jamais l'influence d'un père ou d'une mère suivant le genre de ses parents. Comme si être homosexuel empêchait d'avoir des amis du genre opposé...
Et comme si Mabel se priverait de Carmine dans sa vie, de son sens de l'élégance, de son humour sarcastique, et de ses grimaces quand Rosie s'intéressait d'un peu trop près à ses cheveux.
« A moins que tu ne veuilles un brushing d'abord ? T'as une coiffeuse de choc avec toi ! »
Heureusement que Rosie avait laissé tombé le pinceau un peu plus tôt, même si elle avait encore de la peinture sur les doigts. De quoi ajouter de magnifiques traces vertes dans ses cheveux blonds. Pas sûre que @"James Weathertone", qui passait par là, approuve ce nouveau style. Elle lui adressa quand même un sourire - coloré - en le voyant passer.
Si je ressentais une certaine nervosité à l'idée de rencontrer @Jordan Fisher, mes doutes et mes craintes s'évanouissent dès que son regard empli de sincérité et de tolérance se posa sur ma personne. Cela me procure un sentiment de félicité et de liberté indescriptible de pouvoir sortir en plein jour sous les traits de Bea, sans craindre d'être brutalisé, insulté, critiqué. Les seuls regards quelque peu insistants que j'ai reçu ces derniers jours venaient de jeunes enfants interrogatifs et si ce mode de vie pouvait perdurer, j'en serais le plus heureux.
« C’est vraiment gentil d’être venu me le dire je… Je m’y attendais pas. » Un large sourire étire la commissure de mes lippes. « C'était important pour moi. J'y pense encore. Ils me font du bien, en fait, comme une chanson douce qu'on pourrait se répéter pour aller mieux, » j'avoue, tous les filtres vers mes émotions et ma sensibilité s'évaporant lorsque Kai devient Bea. « J’étais super stressé j’ai pas trop réfléchi à ce que j’ai raconté mais je suis content de voir que ça a eu un impact malgré tout. » « On a senti que tu étais sincère. Ca fait les meilleurs discours, » je rassure spontanément, avec une dose d'admiration pour cette personne. J'apprends avec attention que Jordan se nomme en réalité Ashley en drag et qu'il s'agissait de sa première apparition. « Impressionnant pour une première fois ! Est-ce qu'Ashley compte revenir ? Ca me ferait très plaisir de vous inviter à un show de drag ou autre. » Puis mon regard fardé orné de cils exubérant se pose sur le mur collaboratif. « Tu dessines quoi ? » Je questionne curieusement, hésitant également à mettre ma patte à l'édifice. Ce que je désire y dessiner reste une évidence dans mon esprit depuis que j'ai appris l'existence de cette activité, toutefois, je ne suis pas certain que j'oserais encore m'appliquer à extérioriser ce message plus que sensible à mon identité.
Auden Williams
le complexe de Dieu
ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23730 POINTS : 270
TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autruiCODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
famiglia:savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
« Et je dessinerai Shady pour qu'il lui tienne compagnie. » Mon regard se pose un instant sur @James Weatherton, pour confirmer la présence de l’homme dont j’avais reconnu la voix autant que la référence, sans pour autant avoir anticipé qu’il se trouverait à l’événement. Sans transition, je dépose à nouveau mes yeux sur mon fils ayant pris ma jambe pour une chaise le temps de son atelier d’art. Lui, je sais qu’il ne saurait pas deviner qui est Shady alors qu’il est pourtant le premier à qui les mots sont adressés, les enfants étant bien souvent la parfaite excuse pour entamer les discussions. « C'est mon chat. Il est mignon mais il a pas très bon caractère. » Le visage baissé en direction du mini-moi, j’esquisse un sourire invisible aux yeux du reste du monde alors que je pourrais jurer que la voix de James a changé pour s’adapter à son nouveau public. “Comme papa. Pas très bon caractère.” Sloan n’a aucun filtre parce qu’il représente particulièrement bien la tranche des enfants de son âge ; et moi je n’en ai toujours aucun, parce que je représente particulièrement mal la mienne, même si sa réponse a tout pour me faire rire, ce que je tente de retenir autant que possible. Il mime de se désinteresser de la discussion pendant un instant, reprend son dessin, s’en lasse déjà et observe de nouveau James de toute sa petite taille et de ses grands yeux bruns. “Pour toi.” Ses mains attrapent la crayon gras avec toute la dexterité relative des enfants, lui qui a dessiné que Shady serait dessiné avec un vert d’eau alors qu’il tend l’outils à James, aussi haut que ses bras courts le lui permettent. Et une fois sa main libérée, il reprend son coloriage, pas dérangé pour un sou par la présence du styliste à ses côtés, au contraire déjà à nouveau sur ses deux pieds et plus occupé que jamais à réussir son dessin.
De mon côté, je me redresse à mon tour, trouvant la hauteur autant que les côtés de James, mon regard pourtant toujours posé sur ma progéniture et mes mains dans mes poches. « J'ai entendu parler d'un mur collaboratif et je me suis douté que je te trouverai là. » Je sens la prise de son regard sur mon profil et détourne le mien par la même occasion, les laissant se croiser alors que je reprends sur le même ton. “Il faut bien relever le niveau.” Il observe désormais un dessin au hasard, mais mes yeux n’ont pas bougé de leur côté. “Je n’aurais pas pensé t’y trouver, par contre.” Et tout dans ses mots me fait dire qu’il s’est rendu jusqu’ici dans l’espoir de me voir bien plus que de relever le niveau à son tour, quand bien même il en a très largement les capacités. Il n’est pas question de créer un défilé, mais il a un coup de crayon rare qui serait bienvenue dans un tel endroit. « Je suis là pour les enchères. Weatherton a mis un lot en vente et je viens m'assurer qu'ils en prennent soin. » Les mots stagnent à la surface. Ils sont politiquement corrects, ils sont placés comme si on risquait d’écouter notre conversation. Ils sont là parce qu’on a dépassé beaucoup trop de lignes rouge pour pouvoir retrouver l’aisance naturelle de nos discussions en un rien de temps, quand bien même je tuerais pour que ce soit le cas. J’accuse une seconde de silence, à laquelle il répond par des précisions dont je n’avais pourtant pas besoin. « C'est pas une pièce de notre collection, t'inquiète pas. J'aurais pas pris de décision sans t'avoir d'abord consulté. » Il marche sur des oeufs, et je déteste cette idée. “Je sais ce que Weatherton a mis en vente. J’ai imaginé que la Barbie irait bien dans la chambre de Sloan, mais j’étais pas disponible pour les enchères.” Je me moque que l’argent défende une bonne cause ou permette de perpétuer une guerre ou une autre ; j’avais simplement envie d’acquérir ce lot pour des raisons qui sont les miennes. Le timing ne s’y prêtait simplement pas, et je dois me contenter de dire qu’elle fait sûrement un heureux ailleurs. “Tu aurais pu proposer une pièce de notre collection. J’aurais été d’accord.” Mais je devine sans mal qu’il n’a pas voulu que la demande constitue un de nos rares échanges post-dispute. Je le souligne simplement pour plus tard, si la question vient de nouveau à se poser.
“Eh, tu peux dessiner Shady ?” Sloan revient se faire entendre, ses mains tapant doucement la cuisse de James pour être certain de se faire entendre. “Sloan, qu’est-ce qu’on dit ?” - “S’il te plaît.” Je laisse le styliste lui répondre comme il l’entend, n’ayant pas à craindre la réaction qu’il aura face à mon fils, surtout alors qu’il a été le premier à lui proposer de participer à son oeuvre. “Il va t’inviter à boire du café de sa dinette très bientôt, j’espère que tu as des après-midis à libérer.” J’ajoute avec humour, observant la scène avec curiosité alors que les interactions entre James et Sloan ont été particulièrement rares, sans que ce soit un but recherché de mon côté. Simplement, je n’ai pas envie que mon fils soit dans les parages la plupart du temps où je retrouve l’australien, entre insultes et autres discussions que je ne veux pas qu’il entende et tienne à répéter. Aujourd’hui, pourtant, il n’y a rien de tout ceci et j’accuse une pointe d’émotion à observer les deux hommes ensemble, James s’étant particulièrement bien prêté au jeu de la discussion et de l’inclusion avec l’enfant. “Les enchères se sont bien passées, au moins ? Pas d’employé à faire virer ?” Je ne demande pas qui a remporté le lot puisque cela ne m’intéresse tout simplement pas.
Mains pleines de Rosalie et bras tendus en direction de Mabel, Carmine salua @James Weatherton d'un sourire accompagné d'un hochement de tête. Le mannequin respirait la joie de vivre et les tâches de peinture sur ses vêtements ne viendraient en rien ternir la qualité des clichés pris par la presse. « Tu oses utiliser ma propre fille contre moi ? C'est bas, ça, monsieur Sighbury ! » Les rires repartirent de plus belle. Celui de la petite était particulièrement contagieux. Sighbury se surprit à apprécier la spontanéité de cette enfant et l'effet positif qu'elle avait sur le caractère de sa mère. Il avait apprécié Mabel dès le premier jour, piquante et talentueuse, mais pouvait aussi reconnaître à quel point la maternité semblait la rendre heureuse, en paix avec elle-même. Il suffisait de la voir échanger avec Rosie pour le comprendre.
L'anglais envisageait l'idée d'entraîner la mère et la fille à l'écart pour un petit goûter improvisé lorsque le bébé se mit soudain à en vouloir à sa coiffure. Sa réaction ne se fit pas attendre : il paniqua. « A moins que tu ne veuilles un brushing d'abord ? T'as une coiffeuse de choc avec toi ! »« Pas la mèche, pas la mèche, pas la ... » Trop tard. Les petits doigts potelés se refermèrent sur ses cheveux, l'obligeant à ventiler pour contenir le choc. Carmine décoiffé et recouvert de peinture, c'était beaucoup d'émotions pour une seule et même Pride. Comment, cependant, en vouloir à l'enfant qui lui gazouillait des " ine ! " (probablement en référence à son prénom, c'était du moins ce que pensait le mannequin). « On appelle ça de la trahison, jeune fille. » Plaisanta-t-il, dramatique, avant de rendre Rosalie à Mabel. « Cette façon de prendre ce qu'elle veut me rappelle quelqu'un ... » Dit-il dans un sourire. Les flashs commençaient à le lasser. Plus bas, il ajouta : « Un petit goûter avant que je ne parte enchérir ? » C. avait prévu de se rendre aux enchères, mais il n'aurait raté pour rien au monde l'occasion de voir Rosalie se barbouiller la figure de crème glacée ou de chocolat en plus de la peinture qu'elle avait déjà sur la face. Mabel allait bien s'amuser à lui faire prendre son bain !
ÂGE : 34 ans (13.05.90) SURNOM : Isy STATUT : Penny est le soleil et l'amour de sa vie, l'évidence avec laquelle il écrit sa plus belle histoire et s'autorise à réaliser des rêves de bonheur (06.07.2021) MÉTIER : Infirmier au service des urgences, président de l'association Run for Judy, infirmier bénévole à la Croix Rouge et aux Flying Doctors, sapeur-pompier volontaire et surtout : papa comblé de Jude (13.09.2018), Maia (14.06.2022), Jack et Mila (01.08.2023) LOGEMENT : Penny et lui ont quitté Toowong en 2024 pour s'installer avec leurs enfants à Bayside et y créer leur cocon à l'image entière de leur amour POSTS : 28708 POINTS : 0
TW IN RP : dépression, anxiété, automutilation, idées suicidaires, tentative de suicide, mentions d'abandon d'enfant PETIT PLUS : Emménage à Brisbane en 2003 ∆ il exerce en qualité d'infirmier au st vincent's depuis 2006 puis est affecté aux urgences en 2013 ∆ une suite de blessures anéantit sa carrière de joueur de football australien en 2010 ∆ il attente à ses jours en mars 2018 et reprend le travail en septembre 2018 ∆ finaliste de ROA en 2020 ∆ il se soigne contre son anxio-dépression, après avoir longtemps refusé son diagnosticCODE COULEUR : Isy s'exprime en #9966ff ou slateblue RPs EN COURS :
Un rire complice franchit la barrière de mes lèvres lorsqu'@Olivia Welch m'indiqua que Paul s'était éclipsé avec ses amis, comme tout bon adolescent qui se respecte. J'étais sincèrement heureux d'entendre l'évolution plus que positive du garçon depuis son arrivée chez la Welch, confirmant que le foyer qu'elle lui offrait lui procurait les moyens nécessaires à sa reconstruction et son épanouissement. Pour ma part, je me réjouissais de l'impact positif que l'école avait pour mon fils, dont la scolarité avait débuté en janvier dernier. « Tant mieux si ça se passe bien pour Jude aussi ! Il doit être content d'avoir plein d'enfants de son âge avec lesquels jouer ! » « Oui, il adore ça. Il est toujours assez timide mais il reste très volontaire. Puis il aime beaucoup son institutrice, je pense que ça aide, » je faisais, amusé et attendri par le déroulé de cette nouvelle étape dans la vie du garçonnet.
Par ailleurs, ma fille allait bientôt également entamer un nouveau chapitre de son histoire avec l'arrivée imminente de son premier anniversaire. Cette année semblait s'être écoulée à vive allure, il me semblait que sa naissance datait seulement d'une poignée de semaines et non d'un an presque complet - étonnement que partageait mon amie. « Je te le fais pas dire. J'ai l'impression que c'était encore le mois dernier que Penny perdait les eaux dans notre chambre. » Un accouchement des plus rocambolesques, que j'espérais ne se reproduirait pas pour les jumeaux. « On peut s'occuper des desserts avec Lenny et Lizzie, ça te fera ça de moins à préparer ! » « Avec plaisir ! » J'acceptais volontiers. « Avec les goûts de Lizzie, Maia sera ravie. » Je devinais déjà les couleurs et décorations pour lesquelles opteraient la fillette.
Ella, suivie de sa mère @Eve Daxson, rejoint ensuite notre groupuscule avec sa bonne humeur pétillante et son large sourire communicatif. Il fallut quelques outils de persuasion pour engaillardir Jude à saluer Eve et rejoindre les enfants, le petit intimidé et incertain face au mur collaboratif. Tout en écoutant d'une oreille la conversation entre les deux mères sur l'école, me laissant deviner qu'Eve était institutrice, j'accompagnais mon enfant sur son propre dessin le temps qu'il prenne confiance en lui et plaisir à colorier, tout en taquinant Lenny en parlant tel un pirate. Avec le soutien de Lizzie qui lui tendait les craies et la personnalité solaire d'Ella qui le conviait spontanément à leur prêter main forte, les doutes du petit garçon se transformèrent en petits rires enthousiastes. Je rejoignais les adultes, questionnant curieusement la professeure : « J'ai cru comprendre que vous étiez institutrice à St Anthony's ? Vous enseignez quel niveau ? »
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Mabel Griffiths
les moyens des ambitions
ÂGE : 34 ans (15.08.1990) SURNOM : Bel, Bella, la Sorcière (par Maddy), Mab (par Rhett) STATUT : Mère d'une petite Rosalie. Aiden a laissé les addictions gagner et est parti en laissant son cœur en miette derrière. MÉTIER : Mannequin, Chanteuse, Actrice confirmée LOGEMENT : Spring Hill, #516 Water Street, dans une jolie villa à l'abri des regards POSTS : 13589 POINTS : 1240
TW IN RP : Alcoolisme (plus si ancien), anorexie, biphobie / homophobie, famille toxique, grossesse / maternité GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Allergique aux oranges ≈ Cache sous sa mesquinerie et ses piques une grande sensibilité qu'elle dévoile peu ≈ Accro à la caféine ≈ Donner aux centres aidant les queers, c'est un des trucs les plus importants qu'elle fait de son argent, et la seule chose sur laquelle elle n'appuie pas pour se faire de la bonne publicitéCODE COULEUR : Sème du drama en #76448A RPs EN COURS :
Griffiths ∆ I don't know half of you half as well as I should like; and I like less than half of you half as well as you deserve.
Marceline ∆ This is the problem with having a best friend who is also your cousin, and has known you since you were born. She's always trying to stomp on your dreams.
Maddy ∆ Sister. She is your mirror, shining back at you with a world of possibilities. She is your witness, who sees you at your worst and best, and loves you anyway. She is your partner in crime, your midnight companion, someone who knows when you are smiling, even in the dark. She is your teacher, your defense attorney, your personal press agent, even your shrink. Some days, she's the reason you wish you were an only child.
Maden ∆ This ain't for the best ; my reputation's never been worse, so you must like me for me
Carmine ∆ Make it last forever, friendship never ends
Marley ∆ The best way to destroy an enemy is to make him a friend.
Rhebel ∆ Your words up on the wall as you're praying for my fall ; and the laughter in the halls and the names that I've been called ; I stack it in my mind and I'm waiting for the time ; when I show you what it's like to be words spit in a mic
AVATAR : Jennifer Lawrence CRÉDITS : (Avatar by fassylovergallery ; Image signa by ghaniatreides ; Userbars by loonywaltz) DC : Olivia Welch (Emma Stone) ∆ Poppy Leigh (Emma Myers) PSEUDO : Lucy INSCRIT LE : 13/10/2021
Sunshine on the street at the parade ; but you would rather be in the dark ages ; making that sign, must've taken all night ∆ Taylor Swift, You need to calm down
C'était étrange de voir Carmine avec un enfant dans les bras, lui qui avait plutôt tendance à s'en éloigner de peur qu'ils ne le touchent avec leurs mains poisseuses. Mais Rosie et ses mains peinturlurées ne semblaient pas le faire fuir, il riait même avec la petite. Et Mabel en était un peu émue, de voir sa fille adorée et son meilleur ami si complices.
Quoi que visiblement, il y avait des limites que même Rosie ne pouvait pas franchir, et la jeune mère s'en aperçut bien vite quand la mèche de Carmine se retrouva couverte de la peinture qui recouvrait les petits doigts de sa fille.
« Au moins, t'es aux couleurs de l'événement » nota-t-elle en refrénant son rire.
Carmine n'apprécierait sans doute pas qu'elle se marre devant les couleurs qu'il arborait plus ou moins fièrement maintenant qu'il avait eu l'idée de prendre un bébé plein de peinture dans ses bras. Mais là, avec son air un peu grognon malgré le sourire qu'il envoyait à Rosie, elle le trouvait parfaitement à sa place.
« Et c'est pas de la trahison. Elle te montre juste son amour pour toi ! »
Elle attrapa dans le sac à langer un paquet de lingettes nettoyantes et entreprit de nettoyer grossièrement le visage et les mains de sa fille, avant que Rosalie ne repeigne tout et tout le monde. Ou qu'elle ne commence à tenter de mettre la peinture à la bouche. Sa peau resta un peu colorée - elle aurait droit à un bon bain en rentrant -, mais elle n'avait plus de peinture à déposer partout.
Elle laissa glisser la remarque de Carmine quant à celle de qui Rosalie tenait son caractère, feignant le dédain, parce que le programme qu'il proposait ensuite lui semblait tomber à point nommé. Rosie était encore excitée d'avoir pu peindre partout, mais elle allait vite avoir faim et le faire savoir. Autant anticiper avant, donc.
« Va pour le goûter avant que tu ne découvres quel monstre elle devient quand elle a faim ! » approuva-t-elle tout en se dirigeant vers le stand le plus proche. « Je te l'offre, en réparation pour la coiffure ratée que t'a fait ma fille ! »
« C'était important pour moi. J'y pense encore. Ils me font du bien, en fait, comme une chanson douce qu'on pourrait se répéter pour aller mieux, » Tu hausses les sourcils à sa comparaison qui te parle carrément. Est-ce que tu devrais pas mettre ton discours en chanson pour que Bea puis l’écouter à sa guise sans avoir à utiliser sa mémoire à chaque fois ? Pour se faire un refresh des mots qui lui ont fait tant de bien en toute simplicité, juste à appuyer sur play. « On a senti que tu étais sincère. Ca fait les meilleurs discours, » Tout comme les meilleures chansons. Il est aisé de deviner qui met vraiment son coeur et son âme dans ses mots et ça change absolument tout dans le ressenti. « Merci. » Que tu ne peux t’empêcher de dire car ça te touche sincèrement tout ce qu’elle te dit.
« Impressionnant pour une première fois ! Est-ce qu'Ashley compte revenir ? Ca me ferait très plaisir de vous inviter à un show de drag ou autre. » Oh. Tu n’y avais pas vraiment réfléchit. « Pourquoi pas oui. Ca m’a fait du bien d’être Ashley le temps d’une soirée. » Que tu avoues sans peine car c’est la plus grande vérité. Tu as découvert une nouvelle manière de t’exprimer où les choses avaient l’air d’être plus simple de cette façon là. « Merci pour la proposition. » Car Bea a l’air de s’y connaître vu son apparence alors que tu es un newbie de ce côté là. Elle est déjà en train de t’inclure dans ce monde où tu n’as osé mettre qu’un pied pour voir. Tu es content.e de l’avoir posé, ce pied, juste pour voir.
« Tu dessines quoi ? » Tu retournes la tête vers le mur où on peut voire deux courbes jaune que tu as tracé. Tu te mords doucement la lèvre inférieure. « Je sais pas trop. Je commence souvent abstrait et ça forme quelque chose ensuite. » Tu penches la tête. « Je peux faire un vagin là, ou des lèvres. » Tu marques une brève pause. « Des lèvres dans les deux cas. » Tu es bête, et ta boutade te fait sourire. « Ca peut finir en feuille aussi… En plus jaune, ça marque l’automne… Ou un oeil. » Tu te pinces les lèvres alors que tu réfléchis, tu essaies de mettre du sens dans tes deux lignes sans arrières pensées au préalable. Tu tournes la tête vers Bea. « Tu vois quoi toi ? » Tu lui demandes en tournant la tête vers elle. « Tu veux ajouter quelque chose à mon début de dessin ? » Tu te dis que ça peut être intéressant. « Une collaboration. C’est ça le nom du mur non ? » Tu parles beaucoup Jordan tu sais ça ? Je m’en rends compte oui. C’est parce que tu te sens à l’aise avec Bea.
Rencontrer Jordan constitue une agréable surprise et je ne regrette absolument pas d'avoir osé l'aborder ce jour. En effet, l'ancienne couronne ambassadrice s'avère avenante et sincère, démontrant que la personne que Jordan était sur scène était aussi authentique que je l'avais sentie. Un sourire amical apparaît sur mes lèvres pulpeuses ornées de bleu et de paillettes, je soutiens le regard de ma compagnie puis je m'attarde sur son portrait alors qu'elle porte de nouveau son attention sur son ouvrage.
« Pourquoi pas oui. Ca m’a fait du bien d’être Ashley le temps d’une soirée. » Mon rictus s'élargit. Non seulement je suis heureuse que Jordan ne rejette pas en bloc mon invitation, mais je connais également ce sentiment de se sentir bien en drag. Être Bea me libère personnellement : j'ai enfin l'impression de vivre et d'être moi-même sous son artifice. Si j'en avais l'opportunité, je vivrais perpétuellement en drag. C'est d'ailleurs pour cela que je profite de chaque jour de ce mois de la Pride pour sortir en plein jour en mon alter ego. Juin en est devenu mon mois favoris depuis mon arrivée à Brisbane. « Je te comprends. J'ai eu le même sentiment la première fois que je suis sortie en drag et il n'a fait que s'accentuer avec le temps. Aujourd'hui, c'est ma passion, mes moments préférés. Bea me permet d'être enfin moi. » Je porte une main à mon coeur, comme pour protéger et désigner ce "moi" que je décrivais, un soupçon de tristesse se logeant néanmoins dans mon regard. « Merci pour la proposition. » J'acquiesce avec enthousiasme puis je tend un post-it coloré à Jordan sur lequel j'ai inscrit mon numéro de téléphone ainsi que l'Instagram de Bea. « N'hésite pas à me contacter. Ca me fera très plaisir d'accompagner Ashley dans ses prochains pas et de lui montrer tout ce que je connais. » Si cela ne faisait pas encore un an que j'avais élu domicile en Australie, je faisais du drag depuis plus de douze ans maintenant.
J'observe ensuite l'esquisse de Jordan, intéressée. « Je sais pas trop. Je commence souvent abstrait et ça forme quelque chose ensuite. » « Un peu comme dans la vie, alors ? » Je présente. J'avais toujours eu l'impression que nous étions jetés dans le flou à notre naissance et qu'à mesure des expériences et du temps qui passait, nous nous définissions. « Je peux faire un vagin là, ou des lèvres. » Un rire s'échappe de mes propres lippes. « Des lèvres dans les deux cas. » « Oui ! » J'agrée en portant une main gantée à ma bouche. « Ca peut finir en feuille aussi… En plus jaune, ça marque l’automne… Ou un œil. Tu vois quoi toi ? » Je penche la tête, analysant ainsi les courbes d'un nouvel angle. « C'est rigolo que tu parles d'œil, les courbes me font un peu penser à mon bracelet. » Je tends mon poignet et met en évidence le bijou représentant un œil, noué autour de nombreux autres bracelets, en tirant légèrement dessus. Lorsque Jordan m'invite à contribuer à son dessin, j'hésite quelque peu, incertaine. « Qu'est-ce que tu dirais de dessiner un œil et on colorie sa pupille et ses sourcils de nos drapeaux LGBTQIA+ ? » Chacun a un drapeau, n'est-ce pas ?
ÂGE : 36 ans (06.11.1988) SURNOM : Liv, Livvie, Welch au travail (elle déteste entendre son nom de famille claquer ainsi au travers des urgences) STATUT : Mère célibataire de jumeaux de 7 ans, Lizzie et Lenny. Famille d'accueil pour Paul, un ado un peu paumé mais qui s'est plutôt bien adapté à leur vie de famille. Visiblement loin des jolies histoires et des rêves de bonheur. MÉTIER : Infirmière puéricultrice, postée aux urgences de l'hôpital Saint-Vincent LOGEMENT : Logan City, #503 Daisy Hill Road, une petite maison toute simple, qui suffit amplement à leur famille POSTS : 8785 POINTS : 1190
TW IN RP : Absence d'un père, famille d'accueil et violences familiales, grossesse, milieu hospitalier GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : Olivia a longtemps été fumeuse - à se cacher dans les recoins du ranch pour ne pas se faire attraper par un de ses parents ≈ Elle a appris la langue des signes australiennes, ce qui l'aide énormément à son travail. ≈ Elle a failli se noyer quand elle était enfant et est toujours traumatisée par les grandes étendues d'eau. ≈ Elle ne cuisine pas très bien, mais connaît tous les restaurants de son quartier.CODE COULEUR : Répand de la douceur en #CC33CC RPs EN COURS :
Isyliv ∆ When you can't look on the bright side I will sit with you in the dark
Olivia sourit en entendant Isaac raconter les premiers mois de Jude à l'école. Cette routine devait l'aider à se poser, après tous les bouleversements de la dernière année. Et ce n'était pas étonnant qu'il ait vite été à l'aise, il suffisait de voir comme il avait vite joué avec les jumeaux - même si eux se plaignaient parfois qu'un plus petit les suive partout.
« Lizzie ne faisait que se plaindre de leur première institutrice, mais je suis sûre que c'est parce qu'elle insistait pour que Lenny fasse les choses seul, plutôt que de laisser sa jumelle faire à sa place ! »
Lizzie avait toujours été celle qui avait le plus de caractère, et Lenny avait toujours été content de la laisser faire ses tâches à sa place. Olivia avait bien tenté de limiter ça à la maison, mais c'était compliqué vu qu'elle n'était pas toujours celle qui les gardait. Leurs années d'école leur avaient bien appris à être moins fusionnels, et à laisser l'autre travailler.
Ils étaient néanmoins toujours complices, et Olivia espérait pour Jude qu'il pourrait un jour avoir ce genre de relation avec ses propres frère et sœur - même si les jumeaux n'étaient pas encore nés et que Maia allait tout juste fêter son premier anniversaire.
« C'est vrai qu'elle est née si vite, cette petite puce... Vous avez intérêt à faire attention pour les jumeaux, ils risquent d'être encore plus rapides ! »
A la tête d'Isaac, il devait déjà imaginer le pire. Penny n'avait déjà pas réussi à quitter le lit pour sa première... Les jumeaux risquaient eux aussi de naître à la maison, ce qui ne devait pas rassurer son meilleur ami.
« Lizzie va vouloir du rose et des fleurs, mais t'es pas à l'abri que Lenny gagne et réussisse à mettre un peu de bleu et de Pat-Patrouilles sur le gâteau ! »
Quoi qu'à un an, Maia ne serait pas celle qui en prendrait ombrage. Surtout qu'elle devait vouloir rejoindre les jeux de Jude, qui avait un certain nombre de petites voitures et de ballons. Il n'y avait plus qu'à espérer que Penny apprécie le mélange des genres que feraient les jumeaux !
Eve les rejoignit à son tour, accompagnée de sa fille, et avec un superbe t-shirt à l'honneur de la Pride. De quoi porter haut les couleurs de l'événement, mais aussi de pousser Olivia à s'assurer que l'institutrice n'avait pas eu trop de problèmes avec des activités sur le mois des Fiertés, contrairement à l'enseignante de Lenny.
« Comme si être queer était un choix... C'est comme la couleur des yeux ou des cheveux, ils naissent avec et on les aime comme ils sont » soupira-t-elle.
Quoi qu'elle avait entendu nombre de parents s'extasier sur les yeux clairs de ses enfants, comme si elle y avait été pour quelque chose. (Ils devaient tenir des yeux si bleus de leur père, puisqu'elle avait plutôt un regard tirant sur le vert, en plus.)
« Mais oui, clairement, les enfants se fichent de tout ça. Ils sont juste contents de faire des ateliers créatifs plutôt que de devoir écouter de l'histoire ou faire des maths... Et s'ils s'imprègnent de notion de tolérance en même temps, tant mieux pour tout le monde ! »
De ce qu'Olivia avait compris, l'institutrice de Lenny leur faisait faire les activités, et pendant que les enfants créaient, elle parlait de la Pride et de son historique, puis leur donnait des documents résumant tout ça à la fin du cours. Une méthode qui semblait avoir bien fonctionné sur son fils.
« Il a apprécié, et il était très fier de ses créations ! Et je me suis servie des documents de son institutrice pour revoir certains points avec Lizzie, elle a bien apprécié aussi ! »
C'était à la fois l'avantage et l'inconvénient des jumeaux - ou du fait qu'ils soient dans des classes différentes. Ils n'abordaient pas toujours les mêmes notions en même temps, et souvent avec des méthodes différentes, ce qui n'était pas toujours facile à suivre pour Olivia. Mais si un de ses enfants avait du mal à comprendre un point, elle pouvait toujours utiliser la méthode utilisée dans la classe de l'autre pour aider - et ça, c'était une aide précieuse !
codage par aqua
I have to get out of this place but instead I'm at peace with staying (grow into love ; half moon run)
« Je te comprends. J'ai eu le même sentiment la première fois que je suis sortie en drag et il n'a fait que s'accentuer avec le temps. Aujourd'hui, c'est ma passion, mes moments préférés. Bea me permet d'être enfin moi. » Tu te mords la lèvre au fur et à mesure de son récit car ses mots te parlent un peu trop… Tu comprends ce qu’elle veut dire et tu as vraiment très envie d’essayer de nouveau. Mais en dehors du cadre de la Pride tu n’es pas sûr de comment aborder ça. Bea a l’air très enthousiasmée pour te faire découvrir le tout. Ça se sent dans ses sourires. Dans ses gestes. « N'hésite pas à me contacter. Ca me fera très plaisir d'accompagner Ashley dans ses prochains pas et de lui montrer tout ce que je connais. » Et ça se sent dans ses mots aussi qui ne peuvent pas être plus clair. Tu gagnes. Même un post-it avec ses coordonnées. « Merci. » Et tu la contacteras. Tu le sais. « Ce sera fait. » Tu le lui assures même avec ces quelques mots.
Puis vient le sujet de la mural. Tu lui expliques ton point de vue. « Un peu comme dans la vie, alors ? » Et tu souris bien largement à ses mots. « Exactement ouais. » Tu l’avais pas vu comme ça mais maintenant qu’elle le dit, ça fait tout le sens du monde. Ca se voit sur ton visage que tu es illuminé.e par la comparaison qu’elle vient de faire. Comment tu n’avais pas remarqué cette similitude avant ? « Oui ! » Elle se marre à tes explications de ton début de dessins. « C'est rigolo que tu parles d'œil, les courbes me font un peu penser à mon bracelet. » Tu t’approches pour mieux voir, sans chercher à la toucher pour autant. « Ouais ça ressemble bien. » Les proportions vont. Tu aimes qu’elle ait visualisé quelque chose qui lui appartient dans ton dessin.
« Qu'est-ce que tu dirais de dessiner un œil et on colorie sa pupille et ses sourcils de nos drapeaux LGBTQIA+ ? » Tu as une vision à ses mots et tu penches la tête en regardant le début de ton oeil qui sera pas droit mais on s’en moque bien. Tu te mordilles la lèvre. « J’en ai deux, même trois en tête pour moi. » Mais tu as des idées. « Je pourrais faire les cils aux couleurs des trois drapeaux. » Tu tournes la tête vers Bea. « Et tu peux t’occuper des sourcils et de la pupille ? » Tu marques une pause et reprend aussitôt. « Je voudrais faire le drapeau pansexuel, non binaire et trans. » Tu annonces tous les labels qui te vont le mieux. « Quelles sont tes couleurs à toi? » Tu te permets de demander vu qu’elle a elle même proposé de peindre vos drapeaux.
Jordan accepte le post-it coloré que je lui tends sur lequel j'ai inscrit mes coordonnées et un sourire à la fois satisfait et enthousiaste étire mes lèvres pailletées lorsque je l'entends m'indiquer qu'iel en fera l'usage. Je me félicite intérieurement d'avoir osé l'aborder et j'espère de tout coeur que notre route se croisera de nouveau dans le futur.
En attendant, je porte mon attention sur le dessin créé de ses mains. J'étudie en penchant doucement la tête les lignes et m'esclaffe franchement à ses visions. Son interprétation d'œil m'interpelle derechef car elle me rappelle l'un des bracelets que je porte à mon poignet et que je lui démontre en conséquence. « Ouais ça ressemble bien. » « C'est un porte-bonheur. Une sorte de bon œil, l'inverse du mauvais œil, » j'explique avant de laisser retomber le bracelet qui s'entrechoque parmi les autres bijoux. C'est peut-être un peu stupide mais ça me rassure de le porter ; véritable placebo psychologique. Je prends ce qui aide depuis mon agression.
Mon regard dévie de la murale collaborative aux différentes bombes et craies de couleur à disposition des artistes de tous niveaux. Je suggère à Jordan que l'on poursuive son œil et qu'on l'y appose les couleurs de nos drapeaux. C'est peut-être un peu indiscret de ma part, cependant, l'événement me semble tout désigné pour être fier de qui l'on est et le crier sur ce béton. Jordan adopte ma proposition, ce qui me fait ravit à trépigner sur place. « J’en ai deux, même trois en tête pour moi. » Je hausse les sourcils, impressionnée par la capacité que je ressens chez Jordan à se définir. Mon estomac se tord en songeant simplement à l'abstrait et le déni qui régissent ma propre vie. « Je pourrais faire les cils aux couleurs des trois drapeaux. Et tu peux t’occuper des sourcils et de la pupille ? » « Excellente idée ! » J'agrée en tapotant mes mains. « Je voudrais faire le drapeau pansexuel, non binaire et trans. » Je me fige à sa réponse puis pars en quête des couleurs de ces trois drapeaux. « Quelles sont tes couleurs à toi? » Jordan me questionne alors que je dépose à côté de sa personne les couleurs qui ne seront nécessaires. Je réfléchis quelques instants, me mordille nerveusement la lèvre inférieure, puis dédie un regard à la fois malicieux et complice à Jordan. « Je vais te les montrer, » J'orne la pupille d'une symétrie bleu et rose séparée d'une bande blanche puis m'applique à marquer les cils des quatre bandes de couleurs représentant l'asexualité. Je grimace, plus ou moins convaincue par mon ouvrage. « Vu qu'on en a un en commun, je l'ai mis en exergue. » Je désigne la pupille brillante, avant de la scruter d'un regard triste et de soupirer discrètement. Je n'avais pas osé prononcer les termes à voix haute, même en Bea, comme s'ils étaient interdits, comme si le mur possédait des oreilles qui m'occasionneraient du tort. Et maintenant que j'exprimais enfin mon identité, que j'affichais qui j'étais, je m'en sentais plutôt vide. Les coming out ont-ils un sens que lorsqu'on les fait aux personnes dont on redoute la réaction ? Ou alors, était-ce simplement parce que je savais que je pourrais aisément me défiler avec Jordan, même s'il avait mes coordonnées et connaissait mon nom de drag queen ? « C'est la première fois que je le communique à quelqu'un, celui de la pupille, » j'annonce néanmoins à Jordan. « Quasiment tous mes amis pensent que j'suis gay. » Je ne les blâme pas pour ça. Je comprends qu'ils aient leurs opinions, surtout que je mène une double vie avec eux. Je ris brièvement, nerveusement, avant de m'enquérir, désignant notre œuvre collaborative : « Ca te plait ? Je trouve que ça s'agence plutôt bien, perso ! »