« I’ll find a solution. »« Let me know. » Répondit l'anglais, délicat jusque dans sa façon de faire entendre qu'il était disponible sans pour autant traquer Buckley. Disponible également pour choisir un restaurant dont le menu sembla satisfaire le musicien car Asher ne tarda pas à commander des lasagnes. « Ouhhh ... » Frisonna-t-il d'excitation. « Tough choice ... » Ses yeux dévoraient le menu. Carmine allait-il se laisser tenter par un bowl de quinoa sauvage ou tomberait-il dans le piège de la salade roquette ? Perdu dans son analyse des possibilités, il ne comprit pas de suite la référence d'Asher au choix d'un pseudonyme et redressa le regard d'un air incompréhensif. « I used to want to be called AJ when I was younger but it didn’t work out, people were just not calling me that. My middle name is Jonathan. »« Jonathan ... » Répéta le mannequin comme pour juger de la sonorité du prénom et du raccord de ce dernier avec le visage de son vis à vis. « And you kinda saw it’s my secret tik tok username. » « I didn't realize, but I like it ! » Carmine était sincère, cela se lisait dans son sourire enjoué et dans le fait qu'il s'était soudainement désintéressé de la carte. Sighbury n'était pas connu pour ses capacités de concentration. Un rien suffisait parfois à le distraire. « What do you think about this? »« I think it should be a smart move, AJ. » C. ponctua son inflection d'un petit rire taquin avant de répondre à la question qui lui était posée : « No middle name for me. My parents thought " Carmine " was rare and unusual enough. Bur my sister calls me C. , which is my secret nickname. You know ... the one I sign my crimes with. » Il feinta de signer de la pointe de son épée et réalisa que cette référence était peut-être un peu désuète. Qui connaissait encore Zorro, de nos jours ? Carmine en était fan lorsqu'il était enfant, autant pour le sublime cheval noir du cavalier masqué que pour le sourire d'Antonio Banderas.
Une serveuse apparut tout à coup entre deux. L'anglais laissa Asher confirmer son choix le premier puis passa sa commande d'un « May I have the quinoa bowl with some roquette on the top and the sauce on the side, please? » qui fit glousser et rougir la jeune femme. Lorsqu'ils furent à nouveau seuls, Carmine commença à déplier sa serviette qu'il plaça ensuite précautionneusement sur ses genoux afin de ne pas salir son pantalon. Le fait d'avoir de la peinture plein son pull et même dans les cheveux ne suffisait pas à faire taire ses bonnes manières. « Will you name it? » Il redressa le regard et, réalisant que ses pensées avaient sauté d'un sujet à l'autre en laissant Buckley sur le carreau, ajouta : « Your new guitar. Are you going to baptise it? » Un instrument aussi précieux méritait bien un petit nom affectueux. Personnifier les objets les élevait au rang de compagnie et, de ce que C. comprenait, son ami avait précisément besoin d'un peu de compagnie.
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Dernière édition par Carmine Sighbury le Jeu 10 Aoû 2023 - 20:24, édité 1 fois
« Let me know. » Tu te rends compte à chaque fois un peu plus que Carmine s’inquiète pour toi et veut ton bien. Carmine est un véritable ami et même si tu le sais, ça te frappe à chaque fois qu’une preuve de plus de votre lien d’amitié se fait voir. Tu es touché, toi qui te sens totalement seul au monde sans famille. Tu sais que tu as la tienne, celle que tu t’es composé mais c’est pas pareil. Tu apprécies de voir qu’elle s’agrandit malgré tout, car Carmine en fait partie intégrante maintenant.
« Ouhhh ... » Sa réaction te fait sourire. « Tough choice ... » Plus lui que toi. Tu t’es arrêté au premier plat qui t’a fait saliver. Ca te parle carrément les lasagnes là. Il prend le temps Carmine pour choisir, trop de temps apparemment parce que tu reprends la conversation, ou plutôt, tu penses à voix haute. « Jonathan ... » Tu hoches la tête pour confirmer, yep Jonathan. « I didn't realize, but I like it ! » Il aime surtout avoir enfin eu l’information de ton nom d’utilisateur tik tok. Tu en es certain. Ca t’amuse encore presque de te souvenir comme il a utilisé sa tristesse de vieillesse comme excuse qui a marché trop aisément.
« I think it should be a smart move, AJ. » Un sourire mélangé à ton air surpris peut se lire sur ton visage. Tu ne t’attendais pas à entendre qu’on t’appelle comme ça tout de suite là maintenant. Et pourtant si. Ca sonne doux à tes oreilles. Tu aimes beaucoup trop… Y’a des petits frissons qui te parcours que tu n’avais pas vu arriver. Il se marre Carmine, mais toi tu es encore un bref moment sur ton nuage où tu t’appelles AJ. « No middle name for me. My parents thought " Carmine " was rare and unusual enough. Bur my sister calls me C. , which is my secret nickname. You know ... the one I sign my crimes with. » Ton tour de rire car tu ne t’attendais pas à cette chute. Il fait même le signe de Zorro, oui tu as la référence.
Tu veux répliquer mais la serveuse arrive et vous passez commande.« May I have the quinoa bowl with some roquette on the top and the sauce on the side, please? » Il est si difficile, ça te fait marrer, mais tu te contentes juste de sourire, tu n’es pas totalement impoli. La serveuse s’est retrouvée rouge pivoine en un temps record, tu la comprends.
« Will you name it? » Tu redescends sur Terre, tu étais parti dans tes pensées. « Your new guitar. Are you going to baptise it? » Tu te redresses un peu dans ta chaise, tu hausses une épaule. « I don’t know. Maybe. » Tu n’y as pas pensé. Puis y’a Zorro qui te revient en tête. « Je suis curieux d’en savoir plus sur le genre de crimes que Prince Carmine commets en toute conscience. » Un sourire en coin s’affiche sur ton visage. « Did you steal something in the palace ? » Tu te moques Asher c’est pas gentil. « You have to tell me C. » Ca sonne pas naturel du tout quand tu le dis. Ca sonne bien trop intime, c’est pas ton truc les petits nom. Il est certain que c’est la première et dernière fois que tu l’appelles comme ça, ou bien ce sera pour parler de ses crimes en toute anonymat bien évidemment.
Asher ne savait pas s'il allait nommer sa guitare, en revanche il voulait tout savoir des crimes de prince Carmine. Ce dernier réprima un sourire espiègle. L'expression naïve et profonde de son enfant intérieur. De par ses nombreuses obligations professionnelles, sa renommée, mais aussi l'image de marque qu'il avait à tenir, l'anglais laissait rarement s'exprimer cette facette de sa personnalité. S'être roulé plus d'une fois dans la boue en compagnie du musicien, avoir partagé avec lui concert et confidences vis à vis de son moral en berne depuis ses 39 ans avait de toute évidence rompu quelques barrières. À cela s'ajoutait le fait qu'ils venaient de quitter une gay pride au milieu de laquelle Buckley n'avait apparemment pas prévu de le croiser. Était-ce encore pertinent de refuser d'en dire davantage à quelqu'un qu'un concours de circonstances avait poussé au coming out inopiné ? Certainement pas.
« Did you steal something in the palace ? »« How dare you ? » Il suffisait qu'Asher mentionne la royauté pour que l'accent britannique de C. revienne sur le devant de la scène avec fracas. Le mannequin ne s'en rendait évidemment pas compte. Bien droit sur sa chaise, il leva le nez en signe de dédain. Jamais Carmine Sighbury n'aurait volé quoique ce soit à Buckingham. Il était trop bien élevé pour ça ! Mais, à force de taquineries, les deux hommes en étaient arrivés à un niveau surprenant d'autodérision. Cela faisait beaucoup de bien à Carmine dont une grande partie de l'existence consistait à fréquenter des gens hors sol et persuadé de valoir bien plus qu'autrui. S'il s'y était parfois laissé prendre lorsqu'il était plus jeune, l'anglais avait depuis rectifié le tir, notamment grâce à Greta dont le désintérêt total pour le milieu guindé dont venait leur famille tenait lieu de connexion au réel. Qu'Asher fut capable de reproduire ce genre de passerelle avec la réalité du commun des mortels était bon signe. Signe de confiance. « You have to tell me C. » « Oh, well. » Se résigna-t-il, théâtralement. C. entreprit de raconter à Asher ses bêtises d'enfant sage. Il lui parla de ce jour où il avait peint sur les murs de la demeure familiale ainsi que de la fois où il avait bourré les trous du terrain de golf avec de l'essuie-tout afin de contrarier les adultes qui refusaient de jouer avec lui. Le prétexte qu'il ne fut pas majeur ne tenait selon lui pas la route. Le Carmine adolescent avait un swing tout à fait capable de rivaliser avec celui de ses ainés et le petit prince n'appréciait pas qu'on rejette sa présence. «I must admit that reading the frustration on their faces was quite amusing ... » Confia-t-il en cachant derrière l'une de ses mains le ricanement nostalgique que ce souvenir lui inspirait. Sighbury gardait en mémoire les protestations exaspérées des joueurs voyant leurs bons coups réduit à néant par ce sabotage sournois et anonyme.
Leurs plats arrivèrent alors. Carmine, toujours très inspiré par le quinoa, planta sa fourchette avec envie dans sa salade. « Bon appétit. » Souhaita-t-il en français. Les deux amis passèrent un excellent repas, rythmé de discutions diverses et de silences sereins. Quand vint l'heure de régler l'addition, C. insta pour inviter le musicien et profita pour glisser un « So you have an excuse to invite me next time. » complice. Sighbury tendait une perche à Asher. Subtilement, l'anglais induisait que l'artiste pouvait l'appeler à tout moment, s'il se sentait seul et qu'il avait besoin de voir quelqu'un, par exemple.
« How dare you ? » L’accent décuplé de Carmine se fit entendre et tu ne peux absolument pas retenir un grand éclat de rire à ça autant que son air totalement outré. C’est si facile de le faire réagir et tu t’en donnes à coeur joie à toutes les occasions possibles. Un simple moment comme celui ci te fait oublié tous les tourments que ta tête te fait subir dès que ta sexualité se retrouve au milieu de la conversation. Dès que ta sexualité est placardé sur ton visage oui. C’est la sensation que ça te donne en tout cas et tu détestes absolument ça. C’est loin, t’es apaisé, tu profites du moment présent sans même t’en rendre compte. Tu remercieras plus tard ton cerveau de t’avoir donné ce temps de pause. « Oh, well. » Un peu comme toi qui lui donne ton nom d’utilisateur Tik Tok, il cède assez facilement. Ca te satisfait grandement. Tu l’écoutes avec attention, appréciant qu’il partage des bouts de son enfance, de sa vie, avec toi. Celle ci même qui avait l’air d’être plutôt similaire à la tienne de certains côtés. «I must admit that reading the frustration on their faces was quite amusing ... » « That was one of my life goal as a kid… and a teenager too. » Faire chier ton monde. Montrer que tu existes, que tu es ta propre personne et pas seulement celle qu’ils façonnent depuis que tu es sorti du trou de ta mère. « Pissing them off. » Tu as toujours eu tellement de colère enfoui en toi, tu avais trouvé des moyens de te rebeller sans pour autant être totalement off limit. Tu étais juste un gosse.
« Bon appétit. » Qu’il te dit en français alors que vous avez enfin vos plats devant vous. « Bon appétit. » Tu répètes avec un bel accent également. Tu te perds dans vos conversations qui sont un grand coup de fraîcheur dans ta tête. Tu es à présent totalement sûr que rien ne changera entre vous bien qu’une immense partie de toi a été révélé à ses yeux. Une partie que tu t’efforces de cacher depuis aussi loin que tu te souviennes. Tu sais aussi que quand tu te retrouveras seul ton esprit va trouver des moyens de te faire douter.
« So you have an excuse to invite me next time. » « I'll force feed you at the restaurant after the next training session. » Car apparement tu as déjà envie de le booker. Montrant combien tu veux lui rendre la pareil au plus vite et également ton envie de le revoir pour un peu plus que juste une séance d’entrainement. Tu apprécies le temps passer avec Carmine. Un véritable ami. Y'a un sourire sincère qui se forme sur ton visage quand tu reprends la parole. « Thanks. » Car il t'a invité et ça te touche.