Non seulement quelqu’un met du temps à venir vous voir mais en plus, il n’y a toujours pas de table de disponible à l’extérieur une fois vos boissons commandées et Jordan inscrit sur la liste. Il y aurait encore de la place si tu décides de changer d’avis mais pour l’instant, tu te contenteras de regarder. Tu ne veux pas non plus inquiéter Jordan à être trop renfermée, même si iel a bien conscience que tu n’es pas au meilleur de ta forme mentale. Mais autant minimiser les inquiétudes malgré tout. Tu n’as vraiment pas envie d’être surveillée à tous les instants.

Tu as pris un cocktail avec de l'alcool parce que ça passe bien et que ça aide aussi à détendre les nerfs. Et il est bon en plus alors pourquoi se priver ? Vous êtes toujours debout mais pas dans le passage. Vous avez de quoi poser vos verres et t’y es accoudée aussi en regardant ce qu’il se passe sur scène. A ton avis, ce n’est pas génial et en toute objectivité, Jordan va les aplatir de son talent. Ce n’est pas une compétition, tu te rappeles ? Oui oui, mais n’importe qui pouvant chanter, ce n’est pas étonnant que certains assument leurs voix de casserole. Mais il faut aussi assumer qu’elles ne sont pas toujours jolies à entendre.

T’as les yeux dans le vague et l’instant d’après, tu sens le bras de Jordan autour de toi. Tu relèves ton visage vers lui et ton sourire imite le sien alors que tu vas poser ta tête contre lui. « Je sais ce que je vais chanter. » “Oooh.” « Ce sera au piano. » Tu lâches un bref rire. “Quelle surprise.” Tu te demandes si Jordan a essayé de composer un morceau avec la partition de sa mère. Ca se pourrait, tout comme ça se pourrait qu’iel ne te l’ait pas encore fait écouter vu que c’est toujours la croix et la bannière pour qu’iel te fasse écouter quelque chose de lui. “Oh, là-bas!” Tu t’exclames en pointant une des tables où les personnes sont en train de se lever. Tu prends ton verre et tu fonces dessus comme un oiseau atterrissant sur sa proie. “Jackpot!” Au moins, tu te satisfais de pas grand chose. “Ah, c’est mieux.” Que t’ajoute en t’installant sur une des chaises. Tu sors aussi une petite tige d’herbe que tu as fabriquée avant de venir, pour être certaine de ne pas pourrir l’ambiance ce soir. Et oui, même Birdie Cadburry a parfois besoin d’aide pour rayonner. Ce n’est pas si naturel que ça, parfois. Tu enlèves même tes chaussures et une fois Jordan assis, tu étales tes jambes sur ses cuisses. “Tu passes dans longtemps ? La liste était longue ? Tu peux t’inscrire sur plusieurs créneaux aussi si tu veux.” S’il n’y a pas trop de foule, ils sont moins chiants. Il faut remplir le vide après tout.

T’as bien vu qu’elle a pris un cocktail avec alcool et contrairement à ce qu’il serait logique de penser, ça ne te trigger pas. Au contraire. Tu es ravi de voir qu’elle continue de vivre sa vie même si toi tu te restreint de ce côté là. Tu ne fais pas ça pour que les gens autour de toi changent leur façon d’être pour t’aider nope. Ca te fait du bien de voir qu’elle reste elle même et qu’elle ne modifie pas ses envies pour toi. C’est quelque chose de long terme en ce qui te concerne et c’est toujours un challenge supplémentaire que tu prends à bras ouverts. Et en plus, tu peux goûter un petit peu de l’alcool au travers des lèvres de ta douce moitié. Celle ci même qui est toute contre toi et ça te fait du bien quand ça vient d’elle. Y’a toujours un coin de ta tête qui pense à ne pas la faire suffoquer. Mais c’est pas évident quand tu es déjà au naturel très souvent collé à elle. Même si elle va bien. Peut être bien que c’est surtout toi qui a besoin d’elle contre ton corps. Pour te rassurer que ta douce est bien à tes côtés. Ce n’est pas une illusion. Elle t’aime et est avec toi. “Oooh.” T’as un doux sourire aux lèvres. “Quelle surprise.” « I know. » Ca t’amuses grandement.

“Oh, là-bas!” Et vous voilà en train de partir à la chasse d’une table qui vient de se libérer. “Jackpot!” Tu vas t’installer à sa suite. “Ah, c’est mieux.” Madame a besoin de son confort. Ca te fait sourire de la voir si heureuse d’avoir une table. Tu comprends aussi qu’elle est plutôt sensible dans ses émotions et qu’il vaut mieux rester soft le plus possible ce soir. Tu la mates s’allumer une clope, elle est hot af. Elle est même en train de mettre ses jambes sur tes cuisses. Ca te rempli le coeur d’amour de la voir vouloir être si proche. “Tu passes dans longtemps ? La liste était longue ? Tu peux t’inscrire sur plusieurs créneaux aussi si tu veux.” Toutes ces questions et tous ces mots d’un coup, c’est bien ta douce moitié. Ta main va rapidement retrouvé sa jambe. T’es vraiment trop accro Jordan, tu n’as pas assez de proximité encore alors que vous êtes l’un sur l’autre ouais. « La liste avait pas l’air longue non. Il m’a dit je pouvais faire deux ou trois chansons sans problème. » Tu te mordilles la lèvre. « J’en ai deux en tête mais je vais essayer de plus trop y penser sinon je vais changer d’avis dans pas longtemps. » Tu te connais. Tu as des chansons de Halsey que tu voudrais bien chanter mais tu te retiens de ce côté là car le sujet Halsey est plutôt touchy vu la réaction qu’elle a eu vis à vis du voyage annulé. Ce que tu comprends. Tu ne veux pas raviver les flammes. « Deux c’est bien. C’est pas trop. C’est pas juste une. Ca leur fait un peu plus de temps avec la scène utilisé. Trois j’ai pas envie qu’ils pensent que je suis là pour faire mon show. Je suis pas un habitué des lieux. » Tu es tellement timide, tu n’as pas envie d’être trop sous les projecteurs quand même. Tu sais te laisser aller le temps de deux chansons mais faut pas pousser. Rapide et efficace, c’est très bien personne ne se rendra compte que tu viens de passer un moment. En tout cas Birdie peut se rendre largement compte que même si tu vas le faire sans trop de soucis, ça te rend bien nerveux. Tu n’arrêtes pas de jouer avec ton verre de ta main libre, ou alors tu te touches le visage, ou tu tripotes le petit flyer qui est sur le table, ainsi que le cendrier. « Hypothétiquement tu chanterais quoi toi ? » Tu poses ta tête contre ton coude qui est posé sur la table, tu regardes Birdie.

Assise, la tige d’herbes qui fume gentiment clouée entre tes deux lippes, une de tes jambes caressées par la main de Jordan, tu as un soupir d’aise en te laissant aller vers l’arrière de ton dossier. Tu mérites un peu de repos et de paix, même si tu as conscience que ça ne dure qu’un temps. Tu apprivoises ton cerveau du mieux que tu peux, tu essaies de le maîtriser aussi le plus correctement possible. Mais c’est compliqué et souvent épuisant, tu n’as pas toujours l’envie ni l’énergie. Et là, tu sens que l’envie commence à passer. Tu as juste envie de te laisser aller. A tes risques et périls.

« La liste avait pas l’air longue non. Il m’a dit je pouvais faire deux ou trois chansons sans problème. » Tu hoches la tête en gardant ton attention sur Jordan, les prunelles zieutant brièvement la performance qui s’éternise. C’est juste parce que tu n’aimes pas ce qu’ils font que tu trouves qu’ils prennent du temps. « J’en ai deux en tête mais je vais essayer de plus trop y penser sinon je vais changer d’avis dans pas longtemps. » Tu hausse les épaules. “Personne te grondera d’être indécis jusqu’au dernier moment.” Tu n’as pas envie de demander ce qu’iel va chanter car les chances que tu ne connaisses pas sont grandes. Peut-être qu’iel chantera une de vos chansons, enfin une qu’iel a écrit en pensant à toi, mais si l’espoir fait vivre, l’espérance tue. Jordan est un pudique concernant ses chansons et si ton partenaire a déjà du mal à te les chanter avec toi pour seul public, ce n’est pas devant tous ces inconnus qu’iel le fera. Autant ne même pas y penser et se laisser porter. Tu seras enchantée quoiqu’iel chante de toute façon.

« Deux c’est bien. C’est pas trop. C’est pas juste une. Ca leur fait un peu plus de temps avec la scène utilisé. Trois j’ai pas envie qu’ils pensent que je suis là pour faire mon show. Je suis pas un habitué des lieux. » Tu roules des yeux. “Je suis sûre qu’ils te demanderont même de revenir si y a encore du dispo.” Même si tu penses que ça se remplira de mieux en mieux au fil de la soirée et des verres ingurgités ici et là. « Hypothétiquement tu chanterais quoi toi ? » Tu expies ta fumée en levant le visage au ciel tout en réfléchissant à la question. “Je sais pas. Un truc style “I will survive”. Le genre de chansons que tu détruis mais qui te fait dépenser de l’énergie.” T’as pas réfléchi et tu ne comptes pas le faire. Mais tu sais que ça ne serait pas quelque chose de calme, ni de doux et encore moins de reposant. “Faudrait voir quels genres d’activité y’a dans le coin. On a toute la journée de demain.” Clairement, tu es assoiffée d’action et d’adrénaline. Tu n’as pas envie de laisser ton cerveau en repos, encore moins maintenant. “J’ai pas envie de rester à rien faire.”

“Personne te grondera d’être indécis jusqu’au dernier moment.” Tu sais et tu sais également que si tu laisses tes mains aller sur le piano, ça viendra tout seul, naturellement. Ton corps ne fait qu’un avec l’instrument, toujours. C’est simplement magique et tu sais aussi que c’est le morceau de la partition de ta mère qui risque de sortir tout seul de nouveau. Il est celui que tu joues le plus. Ta façon de te connecter avec elle. Un rappel constant que tu es une partie d’elle, c’est une preuve pour toi. Au delà de la mort tu as ce lien avec ta mère sans n’avoir rien su à son propos. Ca te fait toujours tellement de bien. Tout autant que de voir Birdie garder son regard sur toi alors que y’a de l’animation à côté. “Je suis sûre qu’ils te demanderont même de revenir si y a encore du dispo.” Qu’elle dit alors que toi t’es en train de te prendre la tête pour ne pas trop en faire. Ca te fait sourire, même presque rire. Elle te soutient, elle aime t’entendre chanter et jouer de la musique. Tu le sais, mais ça fait toujours plaisir de t’en rendre compte à chaque fois.

Elle est si hot avec sa clope au bec. Ta main caresse doucement sa peau de ton pouce. “Je sais pas. Un truc style “I will survive”. Le genre de chansons que tu détruis mais qui te fait dépenser de l’énergie.” Tu es agréablement surpris.e par le choix de chanson. Tu te dis que y’a un peu plus que juste le fait que ce soit énergique. Tu aimerais bien qu’elle la chante cette chanson, ça serait carrément thérapeutique pour elle de hurler ces mots. « Très bon choix. » Que tu dis sincèrement en matant le plus beau profil de la galaxie.

“Faudrait voir quels genres d’activité y’a dans le coin. On a toute la journée de demain.” Tu fais oui de la tête. “J’ai pas envie de rester à rien faire.” Tu souris un peu plus à ses mots et les tiens sortent spontanément. « I can fuck you all day if we’re short of ideas. » Tu es bête, mais tu penses tes mots quand même. Tu sais que vous en êtes capables. Ca fait longtemps que vous n’avez pas passé une journée entière à baiser cela dit. Ca peut être une idée. « Je suis sûr.e qu’on trouvera. Y’a mille trucs à faire à Sydney. Je regarderai tout à l’heure quand on rentre à l’hôtel. » Ta main toujours en train de caresser sa jambe doucement.

Et puis c’est ton tour de passer. Shit. Parce que tu appréciais tellement ta conversation avec ton oiseau que tu en avais oublié ton passage. Ce qui est une très bonne chose, tu as arrêté de stressé pendant ce temps, mais là ça te revient d’un coup entier. C’est la première fois que tu vas chanter devant des gens sans que ce soit un karaoké et sans alcool ou substances dans ton sang. Ton coeur qui bat super vite, tu enlèves la jambe de Birdie des tiennes en prenant une grande inspiration et puis tu te lèves de la chaise. Ca va, tu es en pleine possession de tes moyens. Tu vas rapidement oublier que y’a des gens qui te regardent. Tu te places devant le piano, tu l’allumes, vérifies que ça fonctionne bien. Tu commences par Everything i wanted. Tu joues les yeux fermés car c’est bien plus simple d’oublier qu’il y a des gens de cette façon ci. Tu te laisses emporter par les émotions car cette chanson est incroyable et tu ne sais juste pas te contenir quand tu commences à jouer. Tout ton corps est en communion avec le moment et ça se voit que tu fais ça comme tu respires. Ca parait si simple quand on te regardes comme ça et c’est parce que tu as tellement de pratique derrière. C’est tout ce que tu fais, jouer, chanter, quand tu es dans le mal dans ta vie et l’univers sait que ces moments là ont été bien trop présent.

Y’a un joli lot d’applaudissement quand tu termines et tu te contentes d’un simple sourire avant de reprendre à jouer quelques notes. C’est le début de Crawling. Et à ta plus grande surprise, y’a pas mal de gens qui se mettent à chantonner avec toi et quand les gens se rendent compte qu’ils sont plusieurs à chanter, ils y vont avec un peu moins de timidité. Vous êtes une chorale. C’est absolument magnifique et ça t’en fou la chair de poule. Tu ouvres même les yeux au bout d’un moment pour regarder les gens et y’a un beau sourire qui se forme sur ton visage. Les applaudissements se font entendre tout aussi fort à la fin. « Merci. » C’est tout ce que tu auras dit d’autre que les paroles des chansons. Tu redescends pour aller retrouver ton oiseau. Tu comptes reprendre sa jambe pour la mettre sur les tiennes comme vous étiez, tu étais bien comme ça et t’as besoin de la sentir très proche de nouveau.

« Très bon choix. » Forcément. Evidemment. Tu n’as pas que des choix merdiques. Ça t'arrive par moment de réussir à choisir le bon cheval. Un peu comme Jordan. Même si tu ne l’as pas choisi, non ; iel t’es tombé.e dessus d’un seul coup sans crier garde. Ce n’est pas pareil mais c’est la même chose au final. Tu aurais pu retomber dans des déboires à t’en faire des noeuds à la tête. L’univers a été doux avec toi pour cette fois-ci. Une fois qui dure depuis deux ans. Incroyable. “Je sais. C’est une valeur sûre.” Tu ne vois pas la subtilité du choix de cette chanson. Enfin… Ce n’est pas un choix mais juste ta première pensée. Tu n’as pas réfléchi plus loin. Tu te refuses de le faire aussi. Quand tu réfléchis trop, ce n’est jamais bon signe. Ni avec des résultats positifs. Alors tu préfères éviter. Ce n’est pas pour rien que tu passes ton temps à mettre ton cerveau sur pause. A vouloir t’enjailler, bouger, courir partout. Le but étant de ne jamais se poser car se poser signe ton arrêt de mort mental. Encore plus en ce moment.

« I can fuck you all day if we’re short of ideas. » Tes prunelles étant sur les personnes sur scène, tu les déportes sur Jordan tout en éclatant de rire. Le premier vrai rire que tu sors spontanément depuis des jours. Tu en as cette impression en tout cas. Ta mâchoire semblait si crispée, si serrée dernièrement. “Ca peut être une idée.” Un de tes pieds commence même à vouloir grimper sur sa cuisse. “I only want to lose my mind. You’re up to that challenge ?” Clairement. Même si ce n’est pas franchement possible en restant enfermés dans une chambre mais vous avez la capacité pour ça. Vous êtes des adultes en chaleur les trois quart du temps il faut dire. Même si ta libido a pris un sacré coup ces derniers jours vu ton humeur et ton état général. Tu as sûrement dû moins être entreprenante depuis que Will est parti que durant tout le reste de ta vie. C’est moche d’être déprimée. « Je suis sûr.e qu’on trouvera. Y’a mille trucs à faire à Sydney. Je regarderai tout à l’heure quand on rentre à l’hôtel. » Tu hoches la tête, contente de voir que Jordan se porte volontaire. Iel sait que ce n’est pas toi qui regardera. Tu seras sûrement occupée à regarder le néant, à fumer un autre joint ou à boire un autre verre. “Thanks.” Qu’importe tant que vous ne restez pas à juste rien faire en attendant le show.

Pour l’instant, c’est le show de Jordan qui se profile. Quand c’est à son tour, tu tournes sa tête vers toi pour l’embrasser avant de lui adresser le plus grand sourire que tu puisses - il est sincère, ce sourire, il est beau aussi, il avait presque manqué. L’alcool aide, l’herbe aussi, tu te sens un peu plus légère. Assez pour siffler et applaudir plus fort que les autres (tu penses). Ton air est rêveur en le regardant performer, t’aurais envie d’aller l’enlacer en même temps que ses mains sont sur le piano. J’suis bien placée pour savoir qu’iel sait très bien utiliser ses doigts, huhu. Tu ne connais aucune des deux chansons mais ton partenaire les chantant, tu te retrouves à les adorer. Même si tu les auras oubliées dans cinq minutes. « Merci. » Tu siffles de nouveau et t’applaudis encore plus alors que tu sautilles quand iel te rejoint. “C’était troooop bien!” Que tu lui dis en passant tes bras à son cou pour l'entraîner contre toi et déposer un baiser sur ses lippes. “Je suppose qu’elles sont pas de toi ?” Tu supposes fort car tu le connais, ton poisson. Quand vous vous rasseyez, tu repasses tes jambes sur lui car c’est une des meilleures positions à ton sens. “Et comme je l’avais prédit, t’as fait sensation. Tu devrais m’appeler Madame Irma. Ou Trelawney. Je vois l’aveniiiiir!” Tu fais des mouvements ridicules avec tes mains et ton expression faciale ; ça prouve bien que tu es déjà bien guillerette pour que ce soit naturel tout d’un coup. “Et dans l’avenir, je vois qu’on sera bientôt dans notre maison parce que j’en peux plus d’attendre.” Oui, c’est totalement hors sujet, hors propos, à côté de la plaque mais tant pis. Jordan a l’habitude de ton cerveau qui divague, non ?

“Je sais. C’est une valeur sûre.” Tu hoches la tête, tu es bien d’accord avec elle. Ces mots font du bien en plus d’être une chanson énergique qui fait du bien. Tout pour évacuer comme il se doit. Le rire qui sort de ton oiseau te surprend autant qu’il te fait du bien. Avant de l’entendre là, tu ne t’en étais pas rendu compte qu’ils se faisaient rares ces rires. “Ca peut être une idée.” Ton sourire se fait encore plus grand, et tu la sens qui se fait joueuse. Tu l’aimes ton oiseau. Tu l’aimes très fort. Tu la laisses faire son petit show sans chercher à l’arrêter bien que ta main soit sur elle. Tu l’encourages même un peu du regard et ce sourire bien trop amusé autant que fier sur ton minois. Des ados vraiment. “I only want to lose my mind. You’re up to that challenge ?” Tu fais oui de la tête. « Any time, any day. » Tu es carrément opérationnel pour le challenge. Tu en frétillerais presque déjà d’avance.

“Thanks.” Tu l’aimes toujours plus à chaque merci qu’elle dit qui ne sont pas forcément nécessaire car c’est juste normal pour toi de faire ces recherches là pour le lendemain. Tu es comme ça toi aussi, à dire bien trop de merci, car tu ne prends rien pour acquis et tu es reconnaissant pour bien trop de choses. Pour tout. Comme là les gens qui sont installés à ces tables qui ont été plutôt réceptif à ce que tu as chanté, tu apprécies leur attention, leur considération, leur participation aussi car vous avez chanté tous ensemble à la fin. Tu as bien évidemment ton oiseau qui applaudit plus fort que tout le monde et ça te réchauffe le coeur si fort. Le soutient de ton oiseau quand tu es monté sur scène est également d’une valeur inestimable. Son baiser est un joyaux, ses sourires aussi. “C’était troooop bien!” Tu acceptes ses mots, ses baisers, tu es tout souriant.e, tu te sens bien. Elle se colle encore tout contre toi et ça aussi ça fait bien à ton âme. “Je suppose qu’elles sont pas de toi ?” Tu fais non de la tête. « Ma cover de everything I wanted est sur mon Spotify. » Que tu soulignes quand même. C’est limite si tu aurais du le dire sur scène si ça intéresse quelqu’un mais tu ne penses pas que ce soit l’endroit ni le moment. Ils en ont de toute manière certainement rien à foutre, donc ça change rien que tu ne l’aies pas dit. Tu veux vraiment pas les projecteurs sur toi, c’est limite maladif. T’as déjà fait beaucoup là, tu vas pas abuser, tu vas trop cogiter sinon. « C’est une chanson de Billie Eilish. La deuxième c’était une de Linkin Park. » Que tu lui dis car si elle les a aimé, tu as envie qu’elle les réécoute.

“Et comme je l’avais prédit, t’as fait sensation. Tu devrais m’appeler Madame Irma. Ou Trelawney. Je vois l’aveniiiiir!” Tu souris à ses comparaisons. Tu aimes l’entendre être si sûr à ton propos même si elle en fait trop, tu prends tout. Ca fait du bien qu’au moins un de vous deux soit confiant en tes capacités. “Et dans l’avenir, je vois qu’on sera bientôt dans notre maison parce que j’en peux plus d’attendre.” « Ow… » Tu ne t’y attendais pas à cette phrase là. Tu vas frotter doucement sa jambe de ta main parce que tu peux pas être dans une meilleure position là. « On va l’avoir cette maison. » Et même si t’es mal positionné tu tends le cou vers elle pour embrasser sa joue. « Do you need help with any paperwork ? » Ceux de son mariage… Yep, c’est bien ça que tu sous entends. Car il n’y a que son mariage qui bloque tout le reste pour l’instant. Pas de divorce, pas de crédit, pas de maison. Voilà la trajectoire.

« Any time, any day. » Le sourire amusé est là devant la détermination visible de Jordan. Apaisée de constater que rien dans ton être ces derniers temps ne le repousse, au contraire. Le sexe est un langage d’amour et de passion à lui tout seul alors ce n’est pas rien que ton partenaire veuille te flatter pendant une journée entière. Non pas que tu doutais mais son manque d’envie ne t’aurait pas surprise. Chagrinée, blessée même, oui, mais pas surprise. Tu te demandes même comment iel fait pour être toujours aussi tendre et patient.e avec toi. L’amour, Birdie. L’amour. Harry Potter t’a pourtant appris que c’était le plus grand des pouvoirs, non ?

Tout comme toi quand tu te laisses porter par l’amour quand tu regardes et célèbre le talent de ton partenaire sur scène. The best of them all and it’s mine. Oui, Birdie. Iel est à toi et iel veut l’être encore plus, tu te rappelles ? Oh oui tu te rappelles. I’ll propose to you the second you’re divorced. Tu n’as pas oublié. Comment oublier une telle information ? Elle te donne à la fois du baume au cœur tout comme une petite pointe de stress. Mais tu préfères ne pas y penser dans l’immédiat ; tu as un partenaire à applaudir. Ton visage est souriant quand Jordan revient à la table. Iel aura le droit à des baisers par dizaines avant de pouvoir se rasseoir. « Ma cover de everything I wanted est sur mon Spotify. » T’as un air amusé. “C’est là-bas que t’aurais dû le dire.” Pas à toi. Tu oublies Spotify la plupart du temps. Tu vas peut-être y aller faire un tour. Si t’y penses. “Je préfère les versions live.” Que tu rajoutes avec une expression maligne. Lui comme toi se rappelle de ta crise quand iel a failli te faire écouter un audio. Tu espères que Jordan l’a compris cette fois. « C’est une chanson de Billie Eilish. La deuxième c’était une de Linkin Park. » Tu fais une adorable bouche en ‘o’ de surprise car oui, tu n’es pas assez inculte pour ne pas connaître ces noms. “Pour ça que les gens connaissaient.” Car il y a eu une belle chorale qui l’a accompagnée pour la deuxième chanson. C’était cute à voir.

« Ow… » Pourquoi t’as commencé à parler de ça ? « On va l’avoir cette maison. » Bien sûr que vous allez l’avoir. C’est bien parti pour. En tout cas, elle est factuellement à vous. Mais il y a juste un truc qui bloque pour l’instant. Le truc dont tu ne veux pas penser et pourtant, que tu viens de joyeusement remettre sur la table. « Do you need help with any paperwork ? » Tu prends ton verre pour y boire les dernières gouttes, comme pour gagner du temps à répondre à sa question. Tout comme tu tentes de repousser le plus possible ce que t’es censée faire aussi. “Il faut que je lui envoies les papiers.” Lui étant Will, les papiers étant ceux du divorce. Tu reposes ton verre que tu suis du regard pour ne pas voir celui de Jordan. “J’ai l’impression de le trahir.” Tu l’as déjà dit avant, tu le répètes. C’est tout simplement le sentiment qui prédomine. Même si son départ a été un coup de poignard, Will reste ton meilleur ami. “Je ne lui ai même pas évoqué le fait de devoir mettre fin au mariage pour qu’on puisse…” Se marier ? “Acheter ensemble.” Ah, oui. “De toute façon, il doit vivre sa meilleure vie là-bas.” Loin de toi. Sans tenir de chandelle ou être la troisième roue d’un carrosse branquebalant. “J’ai besoin d’un autre verre.” Que tu dis en commençant à te déloger de Jordan pour te lever.

“C’est là-bas que t’aurais dû le dire.” Tu hausses une épaule car tu n’aurais jamais osé. Tu ne fais jamais de pub pour tes chansons et c’est bien déplorable si tu veux mon avis. Mais oui on sait, tu n’aimes pas le spotlight. Si on te trouve c’est cool, si on te trouve pas, c’est pas grave. “Je préfère les versions live.” Bien sûr. Il n’empêche que cette maline réponse te fait sourire. Tu sais qu’elle aime t’entendre et tu sais aussi que tu ne le fais pas souvent, c’est bien pour ça que ce soir, tu as été sans trop réfléchir. Tu veux lui faire plaisir et on va pas se cacher que chanter autant que jouer te fait du bien. Tu as du talent, tu le sais, mais ça reste jamais évident de s’exposer comme ça. Tu te sens à poil quand tu te laisses emporter par tes émotions au travers de tes performances. C’est pas tout le monde qui a le droit à cette vue là de toi. Heureusement tu ne connais personne ce soir, ça rend le tout bien plus simple. “Pour ça que les gens connaissaient.” Tu fais oui de la tête alors que tu vas prendre sa main dans la tienne et que tu la portes à tes lèvres parce que tu en as envie.

“Il faut que je lui envoies les papiers.” Tu la regardes reprendre son verre et te dire ces mots. Ca a l’air d’avancer. Tu espères qu’elle peut le faire par email. Tu le lui proposeras quand vous serez de retour à Brisbane, c’est pas le moment là. Vous avez un petit break où vous devriez oublier les problèmes, mais c’est bien plus facile à dire qu’à faire.  “J’ai l’impression de le trahir.” Tu comprends ce qu’elle veut dire. Ta main se retrouve sur sa cuisse que tu caresses doucement. “Je ne lui ai même pas évoqué le fait de devoir mettre fin au mariage pour qu’on puisse…” Tes yeux sont sur elle. “Acheter ensemble. De toute façon, il doit vivre sa meilleure vie là-bas.” Tu te penches vers elle et embrasse son épaule. “J’ai besoin d’un autre verre.” Et voilà qu’elle est sur le départ. Tu as le coeur lourd de la voir être toute triste à cause de tout ça.

le dé:

Jordan ne dit rien alors que tu te diriges vers le bar, ton verre à la main, prête à te faire resservir. Tes épaules sont affaissées une fois de plus et tu ne peux t’en prendre qu’à toi-même. Personne ne t’a demandé de repenser ou de reparler de la situation actuelle dans laquelle tu t’es foutue suite à un truc d’il y a deux ans pour le fun. Tu ne regrettes pas, non. Tu es encore libre de faire ce que tu veux. Mais tu n’aurais jamais pensé que ça puisse poser une telle contrainte de cette envergure un moment donné. Tu souris brièvement au barman qui te ressert exactement la même chose. Tu frottes ton front et tu soupires légèrement avant de demander s’il y a possibilité d’avoir quelque chose à grignoter. Des bonbons, ça aurait été bien, mais ce sont évidemment des cacahuètes qu’il te sert. Bon, ça ne t’empêche pas de piocher dedans pour grignoter en attendant ton verre.

Tu ramènes les cacahuètes et ton verre avec toi à votre table pour voir Jordan discuter avec un type. « You’ve got talent. That performance there… I still have goosebumps all over. » Que t’entends en arrivant. Tu déposes tes possessions sur la table en te rasseyant, un bref petit sourire au type qui se tape l’incruste. « Thank you. » “Hi.” Que tu dis doucement avant de mener ton verre à tes lèvres. T’as soif, totalement. Et ça t’empêche de parler, aussi. “I told them they’re good but they don’t wanna believe it.” Bon, okay, tu ne peux pas t’empêcher de parler quand même. Mais c’est un compliment et même si tu ne sais pas qui est ce type, ça ne fait pas de mal d’en recevoir, qu’importe le contexte. Te revoilà déjà en train de siroter ton cocktail tout en prenant une petite poignée de cacahuètes. Que la conversation juste avant aille sous le tapis te dérange pas. Tu n’étais pas censée en parler de toute façon.

Le type a l’air de ne pas vouloir te lâcher la jambe et tant que Birdie n’est pas à tes côtés, ça ne te dérange pas tant que ça. Au contraire, il faut avouer que tu apprécies te faire mousser de la sorte. C’est la première fois qu’on t’aborde pour te racoler musicalement en quelque sorte. “Hi.” « Good evening. »  Et voilà le retour de ton oiseau, tu vas bien évidemment finir par dire au gars de se tirer parce que tu as bien compris son point de vue, mais tu n’es pas intéressé.e bien que flatté.e. “I told them they’re good but they don’t wanna believe it.” Bien évidemment qu’elle en rajoute une couche car elle est ta fan numéro un, c’est certain. Ca te fait sourire de l’entendre dire ça et y’a ta main qui va bien rapidement se poser sur la cuisse de ton oiseau. Le type a l’air d’être sur le point de continuer mais tu le devances. « You can give me your card if you have one and I’ll maybe contact you. » Tu veux qu’il se tire sans lui laisser le choix car tu les prends ses coordonnées, il n’aura plus besoin d’insister. Il a bien évidemment une carte qu’il sort et glisse sur la table. « I’m waiting for your call… » Tu vois qu’il attends ton prénom. « Romeo. » Que tu dis. « Romeo Cadburry. » Tu ajoutes ton nom de famille.

Et voilà que Randy s’en va de son côté enfin. Tu tournes la tête vers Birdie alors que tu n’as pas touché à sa carte qui est toujours posée sur la table. Tu la prendras pour la forme plus tard si le coeur t’en dis. Peut être que tu l’auras oublié et elle restera planté là. L’avenir vous le dira. « What are you drinking? » Tu demandes, réellement curieux. Tu veux avoir une idée du niveau d’alcool à l’intérieur qui se trouvera dans son corps ensuite. Elle a l’air bien lancée pour pas s’arrêter de si tôt et tu ne mettras aucune objection. Tu aimes juste pouvoir voir l’avenir, prévoir la suite. Tu vas avoir une Birdie ivre sous peu et ça peut éventuellement être très simple à gérer ou pas simple du tout. Tu lui espères aucun bad trip, c’est surtout ça. Ta main caresse toujours sa cuisse, tu es si tendre.

« Good evening. » Presque trop poli pour être vrai. Tes yeux naviguent de l’inconnu à Jordan, cherchant à savoir si c’est un chieur ou si c’est okay. Tu te sentirai dans le mood de rentrer dans quelqu'un s’il le fallait - mais quand ne l’es-tu pas, il faut dire ? Surtout si c’est pour protéger les tiens. Tu restes cependant dans ton coin en sirotant ton cocktail tout en grignotant les cacahuètes, la main de Jordan sur ta cuisse pour seul contact entre vous. « You can give me your card if you have one and I’ll maybe contact you. » Maybe. Ça sent mauvais. Tu ne sais pas trop de quoi ça parle mais c’est en rapport avec la musique, avec le talent de ton partenaire sur scène qui est juste visible mais t’as la sensation que ça ne va pas aller plus loin que cette conversation. « I’m waiting for your call… » « Romeo. » Tu serres tes lèvres - c’est mort, le type n’aura absolument rien. « Romeo Cadburry. » Tu soulèves tes sourcils de surprise en même temps que ton visage vers Jordan, qu’iel ne peut pas voir puisqu’iel est dos à toi. Cadburry. Tu l’as bien entendu. Tu ne veux pas casser le mensonge de ton partenaire ; alors tu attends que l’inconnu parte.

Tes prunelles le suivent alors que Jordan se tournent vers toi. « What are you drinking? » Tu finis par rapporter ton attention sur Jordan en souriant légèrement. “Romeo Cadburry, hu ?” Tu passes tes doigts qui ont du sel dessus dans ta bouche pour les nettoyer avant d’aller prendre la main de ton partenaire sur ta cuisse. “Ce type n’aura pas de retour, pas vrai ? Il voulait quoi ?” Puis tu te rappelles que Jordan a posé une question. “C’est un Sydney Slinger. Avec du rhum et de la liqueur.” Tu as demandé. Tu aimes beaucoup trop les cocktails. C’est souvent meilleur.

“Romeo Cadburry, hu ?” Un sourire très large, très amusé se forme sur ton visage. Tu es bien fier de ta connerie. Ca faisait longtemps que tu n’avais pas sorti ton alter ego Romeo pour que des gens te laisse en paix, dans ton anonymat. « J’avais jamais donné de nom à Romeo, j’ai été inspiré. » Et bizarrement sur le moment, t’as eu l’impression que donner un nom de famille rendrait ton mensonge plus plausible. Ce qui est certainement le cas. “Ce type n’aura pas de retour, pas vrai ? Il voulait quoi ?” « Ouais il m’a saoulé. Comme si je savais pas ce qu’il faut faire si je veux sortir de la musique. » Tu es véritablement saoulé par le type car tu ne parles pas comme ça d’habitude. Le gars aurait pas pu deviner puisque tu ne lui as pas dit grand chose sur toi. Même rien du tout. « Je veux pas être chanteur, c’est compliqué à comprendre pour certains. » Que tu ajoutes un peu plus calmement. C’est bien ça la réalité de tout ce qu’il vient de se dérouler. Mais avec Birdie tu n’as pas peur de dire tes pensées, tu ne vas pas cogiter dix ans sur la phrase d’avant qui était réellement pas nécessaire du tout. Ca fait juste du bien de dire les choses, de les sortir de sa tête. Ca allège ton âme.

“C’est un Sydney Slinger. Avec du rhum et de la liqueur.” Ton sourire redevient amusé sur tes lèvres. « Sydney Singer. Un bon pseudo ça aussi. Si jamais j’ai besoin d’un nouvel alter ego. » Ca commence à faire beaucoup Jordan, entre Romeo, Ashley, tu veux rajouter Sydney ? Et pourquoi pas ? Tu veux être tout le monde sauf toi même, on a bien compris. Tu rapproches ta chaise de celle de Birdie et tu vas glisser ton bras sur le dossier de la sienne. Tu te rends compte qu’avec la conversation du type ça t’a totalement déconnecté des différentes personnes qui chantent sur la petite scène. Tu vas déposer un baiser sur la joue de ta douce. « Are you enjoying the evening? » Tu murmures doucement contre sa peau, laissant ton visage tout proche du sien. Ton front posé contre sa tête.

« J’avais jamais donné de nom à Romeo, j’ai été inspiré. » “Je suis touchée que l’inspiration vienne de mon nom.” Tu retrouves un peu un doux sourire de comprendre que l’inspiration vient de ton nom. Nom qui est ancré en toi à vie, que tu aimes, adores et chéries particulièrement. Personne ne te fera changer ton nom - par contre, changer celui de ceux qui le méritent, totalement. Comme Jordan par exemple. “Est-ce que tu le changerai vraiment ?” Tu as l’impression que vous avez déjà eu cette conversation mais tu n’as pas envie de te souvenir. T’as l’intime conviction que Jordan ne serait pas contre mais est-ce qu’iel le changerait pour autant ? Ça reste un bout de sa mère somehow. “Je sais que je pourrai pas changer. Par contre, je pourrai l’ajouter. Le tien, je veux dire.” Car t’as l’impression de faire un monologue dans ta tête sans préciser pour Jordan.

« Ouais il m’a saoulé. Comme si je savais pas ce qu’il faut faire si je veux sortir de la musique. » Tu ricanes légèrement car clairement, Jordan a sûrement bien plus à sa disposition que ce type - est-ce que t’as conscience à quel point tu idéalises vachement ton partenaire tout en dénigrant le reste du monde ? Tu t’en fous, tu t’en fous, tu t’en f o u s. Ce n’est pas comme si quelqu’un est dans ta tête pour te lire de toute façon. « Je veux pas être chanteur, c’est compliqué à comprendre pour certains. » Tu serres sa main dans la tienne. Toi, tu comprends. Tu ne comprends pas qu’iel ait peur de chanter devant toi seulement. Mais pas devant tout le monde. Votre union est bien restée en dessous des radars pour une raison - alors que ton mariage avec Will était une fierté que t’as étalé partout.

« Sydney Singer. Un bon pseudo ça aussi. Si jamais j’ai besoin d’un nouvel alter ego. » “Uh uh. Celui-là, tu me le laisses.” Même s’il y a des chances que tu ne t’en rappelles pas voire même que tu n’ai pas besoin car tu n’as jamais eu besoin de fausses identités pour te débarrasser des chieurs - à part quand t’avais envie de jouer un rôle. Mais c’est une autre histoire.

Jordan te rapproche de toi pour être à tes côtés. Son bras vient derrière toi et son visage s’approche du tien. « Are you enjoying the evening? » Tu fermes brièvement les yeux, sentant son souffle te chatouiller la partie de ton visage que ton amoureux siège. “Yeah… I think.” Car il y a des hauts et des bas mais t’essaie vraiment de ne pas te laisser abattre. D’où le verre que tu rapproches à tes lippes pour t’aider encore mieux. “C’est cool de revenir ici.” Tu te laisses aller contre Jordan après avoir bu quelques gorgées. “On pourra aussi aller à Elimbah dans un futur très proche ?” T’as le coeur gros de penser à ta maison. “I miss home.” Ta voix est si triste tout d’un coup, on pourrait même croire que tu pourrais te mettre à pleurer. Tu t’y rends moins régulièrement depuis le début de l’année et ça t’agace. D’autant que t’as vraiment l’impression que ça a un impact sur ta personne. Tu es toujours mal quand tu ne vas pas à Elimbah pendant plusieurs mois d'affilée.