Décembre 2018. Elle est mécontente Zoya, parce que son plan tombe à l’eau – sans mauvais jeu de mot. Ils sont détrempés, couvert de boue. C’était ce qu’elle s’était imaginée et c’est ce qu’elle avait en tête, certes, mais pas parce qu’Edison usait de tricherie et l’avait mise à terre. Encore moins alors qu’il prend la fuite. Ca n’entre pas dans le plan de base et ça l’énerve à un point où elle s’empare d’un premier projectile de boue pour le balancer au chanteur et le faire stopper dans sa fuite. Surtout qu’il parle de surprises et, l’éternelle impatiente qu’elle est a besoin d’en savoir plus. Alors, comme il reste là, comme un idiot, sans bouger, elle se jette sur lui, à nouveau avec de la boue entre les mains pour passer à une attaque plus agressive. « Ou ? » Elle lui fera manger tout simplement celle-ci et forcément, qu’il se débat. Avec aisance en plus, lui qui se plaignait de sa cheville un peu plus tôt « Un miracle !? » « Tu parles d’un miracle ! ». Si cette blessure avait réellement existé, certes, mais ce n’était que du vent. Elle finit par se détendre et à défaut de lui faire avaler la boue, elle lui écrase sans ménagement sur le haut de son crâne, avant de venir lui susurrer quelques mots au creux de son oreille dans l’espoir de le faire céder. « Tu sais que normalement, on ne menace pas les gens pour avoir droit à une surprise … ça fonctionne pas comme ça … » Zoya descend de son dos, se laissant retomber lourdement sur ses pieds au point qu’elle s’enfonce quelque peu dans la boue, rouspétant au passage « Fais chier ! » puis se poste devant Edi « Très bien. Je ne dirai plus rien. Je ne te demanderai plus rien » Et sur ces mots, la jeune femme tourne les talons et s’apprête à reprendre la direction de la tente. Avant de se raviser, se tournant en pointant son index vers Edison « Tu m’expliques comment on fait maintenant qu’on est couvert plein de boue ? » Et puis elle se penche, repère la rivière qui n’est pas si loin d’eux… « J’imagine que c’est ce qui va nous servir de douche le temps qu’on reste ici ? ». Pratique.
But hold me fast, hold me fast 'Cause I'm a hopeless wanderer And hold me fast, hold me fast 'Cause I'm a hopeless wanderer (Mumford & Sons)
décembre 2018. La peste descend de son dos et il fait aussi volte-face pour constater la mine plus qu’heureuse de sa partenaire de toujours. « Fais chier ! Très bien. Je ne dirai plus rien. Je ne te demanderai plus rien. » Un classique. Elle lui a déjà dit ces mots tant de fois qu’il a même arrêté de compter. Ses mots sont devenus un running gag. Elle ne lui dira plus rien. Plus jamais, elle ne lui demandera quoique ce soit. Alors, Edison a la même réaction habituelle … il hausse les épaules, il soupire et laisse tomber les bras le long de son corps. Cette fois-ci, il doit surtout passer les mains dans ses cheveux et constater que sa peste préférée a rendu les choses un peu plus compliquées. Si seulement ils étaient restés dans la tente … Quand il la voit opérer un demi-tour, il relève la tête vers elle. « Tu m’expliques comment on fait maintenant qu’on est couvert plein de boue ? » « Je pensais que tu avais un plan concernant ce petit détail … c’est toi le génie entre nous deux », qu’il dit d’une voix rieuse. Zoya est l’allégorie de l’impulsivité. Évidemment qu’elle n’avait pas pensé à ce détail et à l’après. Sur le moment, c’est drôle jusqu’à ce qu’on ait envie de se mettre à l’abri, de dormir.
«J’imagine que c’est ce qui va nous servir de douche le temps qu’on reste ici ? » Son regard suit celui de la photographe et un large sourire se dessine sur ses lèvres. « Ne faire qu’un avec la Nature … c’est le bon plan, non ? » ajoute-t-il en se dirigeant vers l’endroit qu’elle a désigné du regard. Et en chemin, il se débarrasse de ses fringues pour finalement les mettre en boule – pas pratique mais il est comme ça, Edison – et il se tourne vers Zoya avec un sourire débile aux lèvres quand il jette un coup d’œil à son caleçon qui est désormais le seul morceau de tissu restant. S’il est quelqu’un de raisonnable aujourd’hui, à l’époque beaucoup moins et le voilà qu’il s’en débarrasse et c’est cul qu’il s’enfonce dans la rivière. La pluie a cessé. L’eau n'est pas l’eau chaude habituelle de Brisbane, un peu plus fraîche mais rien qui empêche Edison de s’enfoncer dans l’eau jusqu’aux hanches, il se tourne vers la jeune femme. « Allez ! Viens ! Pas la peine de bouder … laisse-moi me faire pardonner … », qu’il lui dit alors avec un sourire amusé.
Décembre 2018. « Je pensais que tu avais un plan concernant ce petit détail … c’est toi le génie entre nous deux » Un plan ? Il ne connait pas assez Zoya désormais pour savoir que prévoir à l’avance n’est pas son truc ? Qu’elle n’est jamais celle qui planifie et qu’elle est plutôt du genre à agir sur le moment – et donc à ne pas toujours réfléchir avant d’agir ? Agacée, elle bat l’air de sa main, ignorant cette stupidité sortie de la bouche du Dorn, cherchant une solution, celle qui lui permettrait de retourner dans cette tente sans qu’elle ne finisse tout autant tapisser de boue qu’elle ne peut l’être.
A défaut d’avoir une douche à proximité, Zoya présume que la rivière sera donc celle de substitution pendant le temps de leur séjour, demandant confirmation à Edison, lui qui est à l’origine de cette escapade « Ne faire qu’un avec la Nature … c’est le bon plan, non ? » L’enthousiasme n’est pas partagé bien qu’elle ne soit pas contre cette idée en temps normal. Mais l’échec cuisant de son plan un peu plus tôt la rend encore bien trop ronchon, au point qu’elle n’accorde que très peu d’importance à Edison qui, lui, se dirige d’un pas enjoué vers le point d’eau, délaissant au fur et à mesure ses vêtements sur le chemin. Quel idiot « Allez ! Viens ! Pas la peine de bouder … laisse-moi me faire pardonner … » Il est nu comme un ver – et cela ne surprend en rien Zoya qui n’est pas choqué par la vue qu’il lui offre, habitué à le voir dans le simple appareil – immergé dans l’eau à moitié et Zoya boude toujours sur la rive, s’étant toutefois approchée « Te faire pardonner ? Tu reconnais alors que tu as triché ? » Un fin sourire se dessiner sur le coin de ses lèvres alors qu’elle attend la réponse du Dorn. Petit à petit, elle retire à son tour ses vêtements, n’ayant aucune pudeur a terminé nue devant lui et le rejoint dans la rivière dont la température de l’eau est loin d’être des plus agréable « Rassure-moi, demain, on repart de là ? ». Elle aimerait sûrement un autre plan et alors qu’elle approche progressivement d’Edison, sans toutefois le moindre contact, elle ajoute « C’est quoi l’idée ? Pour te faire pardonner ? ». La malice a repris place sur ses traits alors qu’elle a ce regard entendu, celui qui lui fait comprendre qu’il a intérêt de bien réfléchir à la réponse qu’il va lui donner… cette fois.
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décembre 2018. « Te faire pardonner ? Tu reconnais alors que tu as triché ? » Il ne peut pas, à cette distance, discerner dans les détails les traits de son visage mais il la connaît suffisamment pour savoir qu’un sourire a pris place sur le coin de ses lèvres et qu’elle se réjouit d’ores et déjà de le voir lâcher du terrain … il réagit toujours de la même manière quand elle se met à bouder. « J’utiliserai pas ce mot … tricher … mais disons que j’ai envie de me faire pardonner et je suis prêt à être sympa … promis ! », dit-il d’une voix rieuse tout en s’enfonçant davantage dans l’eau, y mettant même les mains pour venir passer ces dernières sur son visage. Niveau hygiène, il y avait mieux mais il lui avait promis des petites vacances dignes d’une aventure. L’aventure ne commence certes pas de la meilleure manière qui soit mais ça allait avoir de la gueule au fil des jours, il en était persuadé. Il allait tout faire pour. Pour elle. Edison se redresse pour finalement l’observer et la voir s’éplucher de ses vêtements. Il connaît sa silhouette par cœur et pourtant, elle a à chaque fois le même effet sur son cœur qui s’emballe. « Rassure-moi, demain, on repart de là ? » La question lui vaut un éclat de rire. « Promis ! Demain, tu auras droit à une douche chaude et un lit douillet. On aura assez d’aventure aujourd’hui », dit-il tout en l’observant s’enfoncer dans l’eau, les traits tirés par la température sans doute. « C’est quoi l’idée ? Pour te faire pardonner ? » « T’es pas du genre à perdre ton temps … dis donc », lâche-t-il dans un éclat de rire avant de venir s’approcher d’elle, en nageant. Une fois face à elle, seule sa tête dépose légèrement de l’eau car ça lui permet de ne pas trop avoir froid … et il étend les bras pour venir lui effleurer les côtes avec un sourire amusé. Le bout de ses doigts effleure ses côtes et il finit par laisser ses mains glisser vers ses hanches pour l’attirer près de lui, sans perdre son sourire. Zoya et Edison, deux êtres extrêmement impulsifs. Deux ingrédients qui ne passent pas vraiment pour une recette de cuisine mais qui sont assez bons séparément. Parfois, Edison se dit qu’elle est la bonne. Elle est celle qui pourrait lui faire cesser d’avoir envie de butiner de fleurs en fleurs. Il se dit qu’elle est son âme sœur, celle avec qui il serait capable de faire un tas de projets … mais cette relation n'en est une que dans son esprit. Il n’existe pas dans sa vie, que dans ses week-ends, ceux qu’elle veut bien lui laisser vivre avec elle. Tout est basé sur des sensations, non des émotions. Tout est basé sur un mensonge. Ils sont un secret. « Je pourrais t’en donner un avant-goût ici … si tu veux bien arrêter de la jouer boudeuse », glisse-t-il alors contre ses lèvres sans pour autant l’embrasser, ignorant royalement la torture qu’il s’inflige à s’approcher de la jeune femme.
Décembre 2018. « J’utiliserai pas ce mot … tricher … mais disons que j’ai envie de me faire pardonner et je suis prêt à être sympa … promis ! » Elle pouffe légèrement « Tu as triché, Dorn » qu’elle formule à sa place alors qu’il semble incapable de reconnaitre sa tricherie – du moins à voix haute. Cela la fait sourire et finalement, c’est tout ce qui compte quand cela aide à faire redescendre la tension et surtout celle de Zoya en éternelle mauvaise perdante qu’elle peut être. Elle cesse donc de bouder et décide, à la place, de rejoindre Edison dans l’eau, parsemant ses vêtements à même le sol alors qu’elle les retire tous, sans exception, pour entrer dans l’eau. Une eau qui est loin de convenir à la température corporelle de la Lewis qui fait bien comprendre à Edi’ qu’ils ont intérêt de ne pas rester là un jour de plus- elle trouvera de toute manière un moyen de partir, quoi qu’il en coûte « Promis ! Demain, tu auras droit à une douche chaude et un lit douillet. On aura assez d’aventure aujourd’hui » « J’espère bien ! » que ce soit pour le nombre suffisant d’aventures qu’ils ont eu pour aujourd’hui que pour le fait qu’il tienne promesse, surtout en lui vendant du rêve avec cette histoire de douche chaude et de lit douillet. Elle paierait cher pour avoir tout ça à l’instant même « T’es pas du genre à perdre ton temps … dis donc » Est-ce que cela le surprend réellement venant d’elle ? Il la connait suffisamment pour savoir qu’elle n’a pas froid aux yeux et qu’elle n’a aucune patience « On en perd suffisamment depuis tout à l’heure… tu ne trouves pas ? » qu’elle fait l’air de rien et innocent, détournant son regard par amusement, guettant du coin de l’œil le chanteur approcher d’elle. Lorsqu’un premier contact est établit, celui où ses doigts viennent effleurer sa peau, Zoya retrouve le regard d’Edi et d’autant plus quand il l’attire à lui « Je pourrais t’en donner un avant-goût ici … si tu veux bien arrêter de la jouer boudeuse » « Tu ne perds pas ton temps non plus visiblement » Elle reprend ses mots, s’en amusant à nouveau, alors qu’ils sont définitivement trop proche et que leurs lèvres se frôlent, la brune reculant pourtant sa tête pour remettre une certaine distance « Je ne sais pas finalement… un de ses doigts vient enrouler une mèche de ses cheveux, faisant mine de réfléchir peut-être que je vais continuer à bouder encore un peu … » mais son regard trahit ses envies, alors qu’elle reste proche de lui et qu’elle se mordille la lèvre inférieure. Qu’il agisse s’il veut se faire pardonner, c’est ce qu’elle lui dit implicitement. « A moins que tu me fasses changer d’avis… » Plus que quelques millimètres les séparent et un de ses doigts vient tracer une ligne invisible sur son torse pour définitivement le faire réagir.
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décembre 2018. « Tu ne perds pas ton temps non plus visiblement » Qu’elle reprenne ses mots le fait sourire et il ne peut pas s’empêcher de glisser, amusé mais à voix basse, sur le ton de la confidence : « on a perdu suffisamment de temps depuis tout à l’heure, c’est ce que tu disais non » A son tour de reprendre ses mots. Ils se tournent autour alors qu’ils se connaissent depuis si longtemps et qu’ils savent exactement quelles sont les raisons de ce voyage improvisé : se rapprocher, ne pas se quitter et surtout vivre de passion et non de raison. Cela fait toujours partie des termes du contrat. Ne pas poser de questions. Ne surtout pas poser de questions. « Je ne sais pas finalement … peut-être que je vais continuer à bouder encore un peu » dit-elle sans vraiment être très convaincante, surtout à en juger par la manière dont elle le regarde, s’amusant à l’embraser. « A moins que tu me fasses changer d’avis … » Inutile d’en dire plus, il se pince les lèvres pour contenir son sourire amusé à tel point que ses fossettes apparaissent sur ses joues. Il baisse le regard une ou deux secondes avant de venir saisir le poignet de la main qui s’était aventurée sur son torse pour l’attirer davantage vers lui, contre lui. Il ne lui lâche le poignet que lorsqu’il est suffisamment proche pour enrouler un bras autour de sa taille et venir davantage la plaquer contre lui, de telle sorte qu’elle vienne enrouler ses jambes autour de sa taille, devenant une nouvelle version de koala. « Arrête de me narguer et laisse-moi me faire pardonner », qu’il vient souffler avec l’envie de celui qui a bien trop eu l’occasion de profiter de la vue de ses courbes, qui désormais viennent épouser sa silhouette. Et, il ne lui laisse pas vraiment le temps de répondre que ses lèvres rejoignent les siennes, laissant sa langue devenir gourmande et s’enfonçant légèrement dans l’eau.
Sa poitrine plaquée contre son torse, la chaleur de son corps contre le sien, au milieu de nulle part, Edison se sent de nouveau vivant et c’est ça qui est le plus triste. Il se sent vivant comme ça, en étant rien d’autre qu’un mensonge. Un secret. Ses lèvres quittent les siennes pour couvrir l’arête de sa joue et descendre dans son cou, soufflant au creux de son oreille quelques invitations à la luxure alors qu’une de ses mains est venue se poser sous sa fesse pour la maintenir dans cette position. «t’as le don pour me rendre dingue mais je suis suffisamment fou pour aimer ça … », dit-il d’une voix amusée et rieuse alors que son corps, son cœur tout entier lui hurle de venir anéantir le moindre millimètre qui les sépare.
Décembre 2018. « on a perdu suffisamment de temps depuis tout à l’heure, c’est ce que tu disais non » Ils se tournent autour, interminablement, jouent inlassablement comme ils le font toujours et surtout Zoya. Elle aime cette complicité retrouvée avec Edison, cette simplicité davantage, celle qui lui permet d’oublier tout ce pourquoi elle se perd dans les bras du Dorn à chaque fois et qui lui donne l’impression d’être comblée et de combler quelqu’un en retour, sans se rendre compte toutefois que sa démarche n’est en rien quelque chose de sain. « Arrête de me narguer et laisse-moi me faire pardonner » Il est temps que ce jeu cesse, il est temps qu’ils s’accordent et Zoya la première est lassée de ce jeu du chat et de la souris, acceptant de déposer les armes alors qu’Edison vient combler les derniers centimètres qui les séparent. Elle s’agrippe à lui, ses bras se nouant derrière sa nuque, ses mains caressant doucement ses cheveux alors que son regard se noie dans le sien. Ses jambes autour de sa taille, Zoya se laisse embrasser par Edison, lui rendant son baiser avec une fougue certaine «t’as le don pour me rendre dingue mais je suis suffisamment fou pour aimer ça … » Elle savoure les baisers qu’il dépose sur sa peau, sa tête se penchant sur le côté pour lui offrir un plein accès tandis que ses paroles la font sourire. « Je sais que je suis douée pour ça » Elle s’en amuse, alors qu’à son tour ses lèvres viennent murmure au creux de son oreille « Et moi aussi j’aime ça » qu’il soit à ce point accro à elle, lui rendant ainsi la tâche bien aisée à chaque fois qu’elle a besoin d’être réconfortée quand elle sait l’effet qu’elle peut avoir sur lui. Elle n’est même pas consciente de ce qu’elle fait, encore moins du mal qu’elle peut faire en agissant comme elle le fait avec lui.
En attendant, son être tout entier appelle le sien et s’il cherche à reprendre la parole, c’est son index qui vient se poser sur ses lèvres pour lui sommer de définitivement se taire pour qu’ils puissent se perdre dans cette étreinte qu’ils ont bien trop longtemps languie.
***
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Le lendemain matin, Zoya est blottit contre Edison alors que les premières lueurs du jour viennent doucement baigner leur petit habitat de fortune. Un habitat que la brune se languit de quitter avec impatience, ce qui ne l’empêche pas de se réveiller en ronchonnant alors que son amant commence à bouger « Laisses-moi dormir » qu’elle fait en lui tournant le dos, lui arrachant la couverture au passage. Evidemment, ce n’est sans compter sur un Dorn qui se donne à cœur joie de tenter de la réveiller, la photographe ne manquant pas de râler de plus belle avant de finalement se redresser, les cheveux en bataille et la tête définitivement dans le brouillard « Tu m’as promis qu’on se barrait de là aujourd’hui et je n’ai pas oublié que tu as dis aussi que j’aurai droit à un lit douillet et une douche chaude. C’est la seule chose qui me motive à me lever… et elle regarde l’heure sur son téléphone portable aussi tôt ! Je te jure t’es un malade, Dorn ». Il faut dire qu’elle aurait eu beaucoup moins de mal à se lever s’ils avaient dormi de la nuit.
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décembre 2018. Tente plantée au milieu de nulle part. Elle était devenue leur petit nid d’amour, du moins pour la nuit. Quand le soleil se fait sentir à l’intérieur de la tente et que la vie aux alentours semble reprendre son cours, il ouvre un œil. Aussitôt, il se souvient où il se trouve et surtout avec qui il se trouve. Un coup d’œil dans sa direction, Edison esquisse un sourire tout en venant déposer un rapide baiser sur le haut de son crâne pour finalement tendre le bras à la recherche de son téléphone portable. Mais à peine commence-t-il à bouger, que sa compagne d’aventure se met à se plaindre. « Laisse-moi dormir », et il glousse en la voyant se tourner dans l’autre direction, lui montrant le dos et tirant la couverture au passage. Bien sûr ! Un sourire malicieux aux lèvres, il suit le mouvement et se tourne vers elle tout en venant passer son bras autour d’elle, en profitant pour créer quelques frissons plus pour l’emmerder que pour autre chose. Il dépose même quelques baisers dans son dos avant de se reculer pour se laisser tomber sur le dos, la laissant se redresser, révoltée. « Tu m’as promis qu’on se barrait de là aujourd’hui et je n’ai pas oublié que tu as dit aussi que j’aurai droit à un lit douillet et une douche chaude. C’est la seule chose qui me motive à me lever … aussi tôt ! je te jure que t’es un malade, Dorn. » Elle a un petit côté attachant avec sa tête du matin, les cheveux en bataille et les paupières faiblement relevées. Il la trouve attachante et pendant quelques secondes, il pense aux abrutis qui ont eu et ont la chance de pouvoir avoir cette vision chaque matin. Ces abrutis ne se rendaient pas compte du bonheur que cela pouvait représenter pour lui. Il tend le bras vers elle pour l’attendrir et l’apaiser. « C’est promis – c’est toujours au programme. Un lit douillet. Une douche chaude. Un repas chic. Je tiens mes promesses, Lewis … », affirme-t-il alors qu’une de ses mains se pose sur sa hanche et que son bras finit par s’enrouler autour d’elle pour venir l’attirer vers lui dans un éclat de rire. La prendre par surprise. Savourer et profiter des moindres minutes passées ensemble. La photographe dans ses bras, tout contre lui, il lui confie aux creux de l’oreille être du matin …
Ils passeront encore quelques temps sous cette tente avant de plier bagage et de reprendre la route pour en effet passer les prochains jours dans un hôtel de luxe, à passer de la douche, au lit, au jacuzzi, au restaurant … de vraies vacances.