Oh, ainsi donc, AJ est lui aussi de Brisbane. Pas étonnant que vous ne vous soyez jamais croisé par contre, la ville est tellement dense et étendue et t’es quasiment jamais là… « Je bouge pas mal pour le boulot, mais dès que je peux je reviens ici. » Finalement, ta résidence principale se trouve dans ce pays malgré tout. Enfin, même si c’est une coloc pour le moment. Peut-être que tu devrais songer à acheter, un de ces quatre. « Ma soeur et mon père sont dans le coin, » t’expliques en haussant les épaules. « J’ai quasiment grandi à Los Angeles, mais clairement je préfère être ici. » En Australie, quoi. « Tu bouges beaucoup, toi ? » Du coup t’es curieuse de savoir pourquoi il a précisé “en ce moment”.
Le vent tourne enfin, et vous trouvez des branches, heureusement que le couple de tout à l’heure était là pour vous les indiquer, d’ailleurs. « Tu crois vraiment qu’ils auraient eu un passe droit comme ça ? » Remarque c’est pas déconnant. Safety first, il paraît, et on est jamais à l’abri d’un coup de chaud ou d’un problème cardiaque vu l’environnement. Un peu par réflexe, tu balayes la zone du regard, presque certaine de pouvoir y déceler une équipe médicale camouflée derrière un rocher ou un buisson prête à intervenir en cas de besoin. C’est stupide, la zone des ateliers n’est pas si étendue et s’il faut intervenir ils doivent avoir un buggy voire même un hélico paré au décollage. C’est que ça ferait sacrément mauvais genre pour l’image de monsieur Grylls, un incident du genre dans un de ses camps de survie.
Pour l’heure vous vous séparez, et heureusement que vous n’êtes pas dans un film d’horreur sinon ça serait  la pire chose à faire. Mais ça valait franchement le coup, à peine quelques mètres plus loin, tu tombes sur une cache de survie. Pas certaine d’avoir le droit d’y toucher, tu te remémores pourtant les paroles d’un des instructeurs disant qu’elles étaient là pour ça. Alors tu l’ouvres, tu ramasses le tout et au pire vous prendre des mauvais points. Toute contente de ta trouvaille, t’entends AJ signaler qu’il a lui aussi trouvé quelque chose, faut croire que la chance a enfin tourné. Tant mieux ! Tu vas rapidement déposé les barres énergétiques pas loin du reste de vos affaires et tu te ramènes à l’emplacement de ton camarade avec le couteau. « Je suis pas sûre que ça se mange ? » Mince, t’aurais dû mieux écouter pendant l’atelier consacré aux plantes comestibles ou pas. « Mais j’ai trouvé ça et y a aussi des barres énergétiques ! » Toute contente, tu montres ton couteau et ça sera super pratique pour couper les racines sans difficulté.  

« Je bouge pas mal pour le boulot, mais dès que je peux je reviens ici. » Elle a des attaches avec la ville, toi aussi quand tu y penses mais ce n’est pas la famille, le sang, qui te retient. C’est la famille que tu t’es construit. « Ma soeur et mon père sont dans le coin, » Voilà, tu l’avais déjà deviné que c’était sûrement la famille qui était au milieu de cet attachement à la ville. « J’ai quasiment grandi à Los Angeles, mais clairement je préfère être ici. » Tes sourcils qui se huassent à cette information intéressante. « Tu bouges beaucoup, toi ? » Tu fais oui de la tête. « Quand je suis en tournée ouais, sinon pas trop. » Tu marques une pause. « Je suis dans un groupe de musique. » Et tu cogites à manager un groupe, ou être Tour manager pour bouger encore plus et être au milieu d’un monde qui te plait.

« Tu crois vraiment qu’ils auraient eu un passe droit comme ça ? » Tu hausses une épaule. « J’imagine pas qu’ils prennent autant de risque avec des personnes si âgées. On est juste en initiations. » Tu dis avec toute la logique qui te vient en tête. « S’ils tombent ils peuvent plus facilement se casser un truc, faut qu’ils gardent des forces à bien manger. » Tu ajoutes encore comme si tu étais un expert alors que la réalité c’est que ce n’est que le bon sens.

Petit moment chacun de votre côté pour rassembler encore quelques ressources pour les biens fait de votre mission navigation. Vous vous retrouvez avec que des bonnes nouvelles, ça fait du bien après un départ très lent. T’as un grand sourire au visage et l’envie folle de manger des trucs qui sont pas fait pour être manger. « Je suis pas sûre que ça se mange ? » Elle le souligne car elle doit sentir que dans ton élan tu en serais capable. Tu as faim. Très faim.  « Mais j’ai trouvé ça et y a aussi des barres énergétiques ! » « Vraiment ? Mais c’est génial ça.  » Tu prends une barre énergétique sans vraiment attendre son OK. « J’ai trop faim, je vais faire une vrai orgie de bouffe quand je serai chez moi. » Tu marques une pause. « Et j’oublie pas ton offre de… Je me souviens plus le nom du plat. »

Une fois revigoré vous vous mettez un peu plus au boulot pour construire votre radeaux car il commence à avoir possibilité qu’il ait une bonne gueule. Vous avez tout ce qu’il faut.

Citation :

WIN – Et vous continuez comme des champions à assembler le tout. Le sourire sur ton visage fait plaisir à voir. « On fait une bonne équipe une fois qu’on a trouvé tout ce qui nous faut. » Et tu continues gaiement la conversation. « Tu t’entends bien avec ta famille ? »

SO CLOSE – Tu galères un petit peu à faire tenir les éléments ensemble. Quelques racines se coupent et c’est pas l’idéal, mais tu persévères. Et tu continues la conversation. « Tu t’entends bien avec ta famille ? »

FAIL – Y’a un nid de fourmi là où tu t’es installé et tu en as plein qui viennent sur ton pantalon. Et qui rentrent même sous ton t-shirt. Tu te lèves et fait une petite danse pour faire virer tout ça. Tu finis même torse nu pour être sûr que tout ça est bien parti de tes vêtements. « Fucking Hell. » Tu soupires presque fatigué de ce moment sportif que tu viens de vivre.

 

« Sérieux ? Quel groupe ? C’est connu ? » Et la voilà, la Dina fangirl de tout le monde et n’importe qui, une véritable enfant. « Pardon, » tu t’excuses rapidement, plus que consciente du genre de pression que ça peut engendrer. « T’es pas obligé de répondre. » Bien évidemment qu’il n’est pas obligé. En plus, si c’est un petit groupe local, c’est pas forcément dit que tu connaisses alors bon, tu seras pas plus avancée au bout du compte.
« Ouais, t’as sans doute raison. » Ils ont sûrement même un walkie d’urgence dans leur paquetage, ou un sifflet, ou n’importe quoi qui permettrait de pouvoir les repérer et les récupérer en deux temps trois mouvements. Question de sécurité et de bon sens, quoi.
« Comme je te comprends, j’pense que je vais faire pareil. » Tu vas te tuer à la salle ensuite pour éliminer, mais ça vaudra carrément le coup. Et puis, c’est pas comme si t’étais le genre de personne à systématiquement faire des excès alimentaires. « De feijoada. » Forcément tu t’attends pas spécialement à ce qu’il retienne le nom, au pire il peut appeler ça un râgout s’il le veut, promis tu le prendras pas mal.
De retour à votre spot avec vos racines, tu partages forcément les barres énergétiques trouvées avec ton camarade avant de t’installer pour commencer à tresser les plantes. C’est un travail long et fastidieux, mais au bout du compte vous aurez des cordages suffisamment solides pour attacher les rondins de bois ensembles et fabriquer un radeau qui flotte. Après quelques instants, tu vois AJ qui se relève soudainement et qui commence à se tortiller dans tous les sens. Par réflexe, tu te retrouves sur tes deux pieds en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, sans pour autant savoir quoi faire. « Oh merde… Ça va ? » Tu t’inquiètes de sa réaction, forcément, mais aussi des conséquences que ça peut avoir. Est-ce qu’il a été piqué ? Est-ce que c’est genre des fourmis venimeuses ou tu sais pas quoi ? Tu sais même pas si ça existe, merde. Par réflexe, tu lui conseillerais bien de se nettoyer dans l’eau ou quoi, mais t’es pas certaine que ça soit vraiment très conseillé dans une situation pareille. « T’as pas été piqué ? » Tu t’enquiers tout de même en essayant de regarder de là où t’es. « Si jamais peut-être que tu devrais passer un coup d’eau dessus, » et c’est pas pour rien que t’es pas docteur, Dina. « J’suis sûre qu’ils avaient de la pommade, les gens de tout à l’heure. » Comme si ça vous avançait à quoi que ce soit. « Tu penses qu’on a assez de cordage là ? » Y a encore de quoi en faire, mais vous pouvez sans doute au moins commencer à attacher quelques rondins entre eux pour commencer.  

« Sérieux ? Quel groupe ? C’est connu ? » Connu tout est relatif c’est certain. « Pardon, » Tu comprends pas pourquoi elle s’excuse. « T’es pas obligé de répondre. » Tu fais non de la tête. « Non ça me dérange pas. » Car maintenant que tu as passé plusieurs heures avec elle, tu te méfies moins et tu es pas dérangé si elle sait qui tu es. Peut être que tu pourrais avoir un fan de plus et qu’elle va ébruiter un peu plus les louages du groupe. « Le nom du groupe c’est Hurtwave. Tu connais ? Peut être tu connais mon ancien groupe. Empire of the Sun. Il était plus connu.  »  Si c’est son genre de musique tu es presque sûr qu’elle doit connaître au moins le nom de ton premier groupe tellement il était en vogue en UK et en Australie. « On est en train de refaire tout le chemin de zéro avec Hurtwave après qu’on ait du se séparer à cause d’un membre. » Des histoires moches. Tu n’entres pas plus dans les détails.

« Ouais, t’as sans doute raison. » Tu aurais aimé être mis en pair avec un de ces seniors avec une glacière remplie de sandwich. « Comme je te comprends, j’pense que je vais faire pareil. » La bouffe est au centre de tous les esprits et t’es bien content qu’elle ne te crie pas dessus pour que tu t’arrêtes comme Birdie a pu le faire. « De feijoada. » « Voilà un plat de feijoada. » Que tu arrives à répéter parfaitement même si c’est la première fois aujourd’hui que tu entends ce mot.

Pendant que tu te tortilles elle se met debout, en alerte. « Oh merde… Ça va ? » Plus de peur que de mal. « Heu. Je crois oui ? » Tu dis alors que tu es encore en train d’inspecter ton corps à moitié nu du haut. Tu époussettes ton t-shirt pour être sûr qu’il n’y ait plus de fourmi dessus. « T’as pas été piqué ? » « Je sais pas, je crois pas. Tu vois quelque chose? » Tu es encore tellement dans le rush d’adrénaline que tu ne sens rien de particulier sur ta peau. « Si jamais peut-être que tu devrais passer un coup d’eau dessus, » Tu fais oui de la tête car c’est effectivement une bonne idée. « J’suis sûre qu’ils avaient de la pommade, les gens de tout à l’heure. » Faut retrouver les seniors ils ont remèdes à tout. Tu es en train de chercher ta bouteille d’eau pour te badigeonner le torse. On pourrait presque croire que tu es dans une pub Ushuaïa, surtout que t’es pas mal bâti maintenant depuis une année tu fais du rugby et du sport très régulièrement. C’est pas moche à regarder, ce serait le moment parfait pour que Angus passe par là par hasard. Sauf qu’il t’a dit qu’il était en couple et bien évidemment qu’il est hétéro. Un mec comme ça c’est absolument pas atteignable à part dans tes rêves que tu vas continuer de faire vu que tu vas finir ta vie tout seul. « Tu penses qu’on a assez de cordage là ? » Tu regardes ce qu’elle a fait.

Citation :

WIN – Y’a carrément assez de cordage et tu n’as pas été piqué par les fourmis. Tu es sorti d’affaire. « Ca me semble bien. On tente avec ça. » Tu annonces comme si tu savais de quoi tu parlais alors que pas du tout. Et puis en se faisant tu reprends la conversation. « Tu t’entends bien avec ta famille ?  » Car oui ça cogite dans ta tête depuis tout à l’heure.

SO CLOSE – Non pas assez de cordage et t’as quelques plaques rouges qui sont en train d’apparaitre sur ton dos. « Je vais en rajouter quelques uns pour être sûr. » Tu annonces comme si tu savais de quoi tu parlais alors que pas du tout. Et puis en se faisant tu reprends la conversation. « Tu t’entends bien avec ta famille ?  » Car oui ça cogite dans ta tête depuis tout à l’heure.


FAIL – Non pas assez de cordage et t’as quelques plaques rouges qui sont en train d’apparaitre sur ton torse et dans une zone qui est bien proche de ton bas ventre oopsie. Et en plus ça gratte. Voilà que ça te démange fort. « Je vais aller faire un petit tour par là bas pour mettre de l’eau… » Tu dis en t’éclipsant rapidement car tu n’as pas trop envie de te gratter les parties devant elle. Après t’être soulagé tu reviens et tente de reprendre la conversation comme si de rien n’était, mais ça se voit que t’as les yeux rouges et le visage aussi. « Tu t’entends bien avec ta famille ?  » Car oui ça cogite dans ta tête depuis tout à l’heure.

 

Ouf, heureusement il ne prend pas mal ton petit outburst de curiosité. Au contraire même, il te répond sans aucun soucis. « Ah, non, ça me dit rien. Empire of the Sun par contre ça me parle un peu plus. » Pas que tu pourrais citer le titre d’une chanson là, comme ça, mais t’es à peu près certaine que t’as déjà entendu une ou plusieurs compo du groupe. Une chose est sûre en tout cas, le nom est familier. « C’est le même genre de musique que vous faites ? » Si ça se trouve ils ont fait un 360 complet dans la sonorité et la vibe, qui sait. Ca arrive même régulièrement au sein d’un groupe qui compte toujours les mêmes membres fondateurs, alors bon. « Oh merde, désolée de l’apprendre. » C’est jamais cool, les embrouilles qui résultent à la séparation ou à la restructuration d’un band.
Une chose est sûre en tout cas, AJ a toujours en tête l’invitation à bouffer, même s’il n’a pour le moment pas su retenir le plat. Tu souris en acquiesçant quand il répète après toi, affichant un air faussement impressionné sur sa prononciation.
« Non j’vois rien, ça a l’air d’aller. » Par précaution sûrement, il se nettoie tout de même à l’eau, par réflexe et pour lui laisser un semblant d’intimité, tu t’occupes avec tes cordages, faisant en sorte de ne pas regarder. « Ouais, bonne idée. Vaut mieux trop que pas assez, de toute façon. » Et juste comme ça, vous voilà repartis à tresser de la corde histoire d’assurer le coup et d’avoir de quoi rattacher le tout. Alors tu tresses, tu t’assures que ça soit suffisamment solide et tu fais des petits tas juste à côté de toi à mesure que tu termines.
Concentrée sur ta tâche, tu prends quelques secondes pour réfléchir à sa question. « Hm… C’est un peu compliqué, en vrai. Ça dépend des moments, j’dirai. » Pas forcément un sujet touchy pour toi, mais tu sais pas trop bien comment en parler à un inconnu sans sonner comme la dernière des ingrates vis à vis de la chance que t’es supposée avoir. « Ma mère vit à Los Angeles depuis plusieurs années et j’pense que je suis la seule de nous tous à encore la voir ou à lui parler régulièrement. » Même si elle est systématiquement sur ton dos en te proposant tel ou tel projet que tu refuses à chaque fois. « J’suis à peu près sûre que ma soeur me déteste secrètement et heu… Bein ça va avec mon père. » Forcément tu ne t’attardes pas sur son soucis avec l’alcool, ça ne regarde que vous, ce genre de détail. Quant à Elena, si elle ne l’a jamais exprimé clairement, t’as bien ressenti ce fossé qu’il y a entre vous depuis toujours. Comme quoi tous les jumeaux ne sont pas soudés comme les deux doigts de la main, contrairement aux croyances populaires. Mais tu lui en veux pas, bien sûr, tu comprends son point de vue. « Et toi ? » T’es jamais très originale dans tes questions, aussi ça te semble naturel de renvoyer celles qu’on te pose.
 

« Ah, non, ça me dit rien. Empire of the Sun par contre ça me parle un peu plus. » Le genre de phrase toute simple mais qui te gonfle de fierté. Tu es si loin de la même réputation avec Hurtwave. Tu prends ton mal en patience et tu bosses, quotidiennement. Sauf quand t’es au milieu de la forêt pour une initiation à la survie, il va de soit. « C’est le même genre de musique que vous faites ? » Tu fais oui de la tête. « On reprend même quelques chansons de Empire pendant nos shows. On est tous frustré de comment ça s’est terminé. » Sur votre meilleur album à ton avis. Tu l’auras toute ta vie en travers de la gorge.  « Oh merde, désolée de l’apprendre. » Toi aussi t’es désolé… Quelle merde cette histoire. Les hétéro vraiment ils savent pas se tenir.

« Non j’vois rien, ça a l’air d’aller. » T’es un peu rassuré parce que damn tu t’es quand même mis à moitié à poil sans même y penser. Comme quoi quand la survie est en jeu, tu es capable de tout. « Ouais, bonne idée. Vaut mieux trop que pas assez, de toute façon. » Vous voilà de retour sur vos activités de Robinson crusoe. Ca repose en plus, ça calme même, de tresser des racines. On dirait t’es un peu en méditation. Et tu relances la conversation. « Hm… C’est un peu compliqué, en vrai. Ça dépend des moments, j’dirai. » Tu aimerais bien voir si y’a une famille dans le monde entier qui s’entend réellement bien tout le temps. Impossible. « Ma mère vit à Los Angeles depuis plusieurs années et j’pense que je suis la seule de nous tous à encore la voir ou à lui parler régulièrement. » C’est moche pour la mère mais si elle est comme ton père, tu ne trouverais pas ça anormal. Il te faudrait plus de contexte pour juger, alors tu ne le fais pas, tu te contentes d’écouter. « J’suis à peu près sûre que ma soeur me déteste secrètement et heu… Bein ça va avec mon père. » Ca par contre tu trouves ça triste car si y’a bien des gens sur qui tu pouvais compter dans ta vie c’était ton frère et ta soeur.

« Et toi ? » « Je sais pas comment répondre à cette question sans que ça sonne mélodramatique. C’est pas simple du tout niveau famille, je leur parle plus depuis un an par là. Enfin, pas comme si j’avais déjà apprécier de passer du temps avec mes parents pendant tout le reste de ma vie non plus mais là j’ai enfin pris ma liberté. » Tu ne mentionnes pas ta fratrie, c’est à ton avis pas le moment opportun. Tu es seul, elle l’a peut être compris avec ces mots là. Tu as fait une généralité du mot famille. « Je me suis construit ma propre famille avec mes amis. Des gens qui m’aiment vraiment pour qui je suis. » Ca fait un peu bizarre de dire ça à voix haute mais c’est la réalité. « Tu préfères Brisbane à Los Angeles ? T’es déjà allé à Londres ? » Tu ajoutes car tu connais pas vraiment Los Angeles, mais Londres par contre, c’est ton dada ça. Tout comme Melbourne.

Citation :

WIN – Y’a carrément assez de cordages vous avez fait ça comme des chefs. « On va assembler tout ça ? »  Tu proposes alors que tu es déjà en train d’aller en direction des morceaux de bois. « T’es venu à cette initiation toute seule ? » Toi non c’est pour ça que tu es curieux de voir de son côté.

SO CLOSE – Y’a quelques fourmis en train de sortir de ton t-shirt, comme quoi tu n’avais pas encore tout enlever tout à l’heure. « Shit. » Tu es de nouveau en train d’ôter ton t-shirt, à croire que tu cherches à la séduire avec tous ces flash de ton torse plutôt bien dessiner, Asher. Obviously, je suis devenu hétéro dans la nuit.

FAIL – Y’a un bruit qui se fait entendre non loin dans les feuillages et oui je vous le mets dans le mil, c’est un serpent.

« Ouais j’imagine. Vous jouez souvent sur Brisbane ou dans les environs ? » Est-ce que t’es déjà en train de prévoir d’aller voir un show ? Peut-être bien. Et puis pourquoi t’en priver après tout, c’est toujours plus intéressant de se déplacer si on connaît un peu les artistes en question. Bon dans ce cas là, tu peux pas vraiment dire que tu le connaisses, genre vous venez à peine de vous rencontrer et vous avez passé quoi, trois heures ensemble ? Et encore.
Après son petit show avec les fourmis et les vérifications de santé qui s’imposent, vous prenez le temps de reprendre vos esprits en vous remettant au boulot, c’est qu’il y a encore un sacré paquet de trucs à faire pour arriver au bout de cet atelier.
Enfin pour l’heure, tu te retrouves tout de même à confier ton ressenti vis-à-vis de ta famille, chose que tu as tendance à garder pour toi, généralement. Tu sais pas trop l’expliquer, mais c’est facile de parler avec lui. Il a pas l’air d’être le genre de type à juger ou à parler sans savoir. « Désolée, » tu t’excuses à nouveau en affichant une légère grimace. Ok donc la famille est un sujet encore plus sensible pour lui, visiblement. Tu demandes pas de détails, te contentant d’écouter religieusement en hochant la tête, « mais c’est cool si t’as trouvé les gens qu’il te faut. » T’aimerais pouvoir en dire autant. S’il y a bien une chose que t’as du mal à faire depuis toujours, c’est garder le contact avec les gens que t’apprécies. C’est pas faut d’avoir essayé, mais ça se passe jamais vraiment comme t’aimerais. Alors ouais, y a des personnes qui comptent, que t’aimes malgré tout, mais t’es même pas sûre de pouvoir dire que ça soit réellement réciproque. Au moins t’es suffisamment occupée avec ton boulot pour ne pas trop t’attarder sur ce genre de choses. « Alors là… J’dirai Brisbane, genre c’est plus proche de la maison quoi. » Quand bien même tu vis en colocation avec trois autres personnes que tu ne vois absolument jamais, mais c’est du détail. « Et ouais, j’ai pas mal bougé en vrai. La première fois que je suis allée à Londres je devais avoir dix ans ? Ma mère m’y a emmenée pour le boulot. » Pour le tiens, de boulot. Parce qu’elle t’avait décroché un petit rôle dans une série tournée en plein Londres et que forcément, faire ça depuis L.A. c’était compliqué. « Et plus récemment aussi, mais j’ai jamais trop pris le temps de visiter. » Parfois compliqué avec les emplois du temps des prods. « C’est quoi le pays où t’as préféré voyager ? » Quitte à continuer sur le thème des voyages. Concentrée sur ton tressage de corde, tu relèves le nez quand tu l’entends jurer, tout ça pour le trouver torse nu encore une fois. Ton regard fait la navette entre lui et son t-shirt au sol. « Heu, tu vas finir par attraper des coups de soleil si tu restes comme ça… » Tu constates avec un sourire amusé, juste pour le taquiner. « Y avait encore des fourmis ? » Peut-être qu’il devrait complètement rincer son t-shirt à ce niveau là, ça enlèverait les dernières récalcitrantes.
 

« Ouais j’imagine. Vous jouez souvent sur Brisbane ou dans les environs ? » « Ouais on a un show acoustic à la fin du mois d’août, ce sera une première et exclu pour Brisbane. » Car tout est bien plus simple de prévoir dans la ville où on vit. Des petits veinards les fans qui habitent aussi dans le coin.

Cette épisode fourmilier t’as mis un petit coup de fatigue tout à coup vu comme tu t’es secoué dans tous les sens. Tu enchaines à demander sur sa famille et elle te retourne naturellement la question. « Désolée, » Tu hausses une épaule car ainsi est la vie, tu n’as pas de contrôle là dessus. « mais c’est cool si t’as trouvé les gens qu’il te faut. » Tu fais oui de la tête même si tu es toujours très ouvert à rencontrer plus de gens qui pourraient rendre ta vie plus douce. Un des premiers points de pourquoi tu es ici en ce moment même. Elargir tes horizons.

« Alors là… J’dirai Brisbane, genre c’est plus proche de la maison quoi. » Tu comprends car toi aussi tu restes là pour la famille que tu t’es construit. Tu as besoin d’eux. « Et ouais, j’ai pas mal bougé en vrai. La première fois que je suis allée à Londres je devais avoir dix ans ? Ma mère m’y a emmenée pour le boulot. » Tu te dis que sa mère aime fortement ses gosses pour les emmener même en voyage d’affaire. C’est bien ça. « Et plus récemment aussi, mais j’ai jamais trop pris le temps de visiter. » « Ouais quand on y est pour un truc précis et pas des vacances c’est pas évident de faire passer des visites dans le planning. » Tu sais bien de quoi elle parle. Il en est de même pour toi quand tu es en tournée. Il faut rentabiliser l’argent et donc y être pour des temps courts et efficace. Peut être que tu pourrais ajouter de l’argent de ton propre compte pour que ce soit plus relax la prochaine fois. Tu as les moyens.

« C’est quoi le pays où t’as préféré voyager ? » Mais t’es distrait par des fucking fourmis encore. Tu ôtes ton t-shirt une bonne fois pour toute. « Heu, tu vas finir par attraper des coups de soleil si tu restes comme ça… » Tu lèves la tête vers le ciel et puis tes yeux vont sur les siens et tu vois qu’elle plaisantait. Un sourire léger se forme sur ton visage. « Y avait encore des fourmis ? » « Ouais, je crois que j’ai des fans jusqu’ici. » Tu dis n’importe quoi mais en vrai t’es fatigué. « J’ai un gros coup de barre. Je dirai que j’ai 78 ans la prochaine fois pour être avec le groupe des séniors. » Tu le dis sérieusement en plus. Tu t’arrêtes de tresser car t’as besoin d’une pause.

Citation :

WIN – Tu as un regains d’énergie qui sort de nul part et puis tu finis les cordages tel un pro qui a fait ça toute sa vie. Toi même tu es impressionné par ta performance. « J’ai du être survivalists dans une vie antérieur. » Quelle blague quand on sait que tu n’y crois pas à ces choses là. « On passe à quoi ? » Et puis une fois que vous vous penchez sur la tâche suivantes tu reprends la conversation. « Tu préfères manger ou dormir ? » Ca t’intéresse cette information oui. « Charlie Puth ou Shawn Mendes ? » Cette information aussi.

SO CLOSE – & FAIL – Tu t’allonges par terre pour reprendre des forces. Et tu reprends la conversation où tu l’as laissé. « Le pays où j’ai préféré voyager ça doit être l’Angleterre parce qu’on avait un sacré succès là bas et je me sentais comme chez moi d’une certaine manière. » Une sensation qui fait du bien. Et puis tu reprends la conversation. « Tu préfères manger ou dormir ? » Ca t’intéresse cette information oui. « Charlie Puth ou Shawn Mendes ? » Cette information aussi.

 

« En principe j’devrai toujours être en ville. J’avoue que ça me tenterait bien de te voir sur scène. » C’est quand même dingue que pour croiser des habitants de Brisbane tu sois obligée de venir à un stage de survie loin de la ville. « Si ça te dérange pas, hein. » Faudrait pas non plus que ça le mette mal à l’aise ou qu’il se mette à penser que t’es une de ces meufs bizarres qui stalke ou tu ne sais quoi. T’as une bonne vibe à son sujet alors t’es à peu près sûre que ça ira, mais sait-on jamais.
Une chose en entraînant une autre, vous vous retrouvez à discuter de vos pérégrinations respectives autour du globe. « Tu conseilles Londres pour des vacances ou pas ? » La question est légitime, s’il connaît il saura peut-être te conseiller des spots à visiter ou au contraire ceux à éviter. Quitte à partir pour le fun, autant rentabiliser le temps passé en voyant des trucs cools et ne pas te retrouver piégée par les attrapes touristes. « Ca fait des années que j’en ai pas pris, faudrait que je regarde où aller, tiens. » Bon, t’abuses peut-être un peu, mais effectivement, ça fait un petit moment que tu n’as plus voyagé juste pour le plaisir de le faire. A chaque fois c’est dans un but précis et à part visiter quelques bars sur place sur tes temps off, tu ne fais pas grand chose de ces déplacements. T’as les moyens, pourtant, le temps et les opportunités, aussi, mais voilà. Quand tu bosses pas, t’es sur Brisbane à traîner encore et encore dans les mêmes endroits sans pour autant que ça soit super épanouissant. C’est bien la raison pour laquelle t’as décidé de faire ce stage, cette fois. Une bonne opportunité d’apprendre des choses, de sortir de ta zone de confort et de rencontrer des gens.
Tu ris de bon coeur à sa plaisanterie sur les fans l’ayant suivi jusqu’ici, et d’autant plus à la suite de sa phrase. « Faudrait se déguiser en vieille personne pour que l’illusion soit parfaite. Genre venir avec une canne et tout. » Ou carrément un fauteuil roulant, en fait. Encore que, vu comme vous manquez de tomber à chaque pas c’est une sacrée idée de merde en en fait, sauf s’il y a des roues tout terrain, t’es à peu près sûre que ça existe des dispositifs exprès pour les randonnées ou les treks. AJ s’allonge et t’en profites pour faire une pause, toi aussi. « C’est là-bas que vous avez le plus vendu ? » Sûrement, du coup. « Manger, loin devant. » Même si, un coup de temps en temps t’aimes bien taper une sieste, t’es adepte de bonne nourriture et de plats préparés. Dommage que tu prennes pas plus le temps que ça d’en faire toi-même. Mais hé, Uber Eats est là pour ça, alors pourquoi s’embêter et risquer de mettre le feu à la cuisine de la coloc ? « Hmmm… Charlie. » T’aimes bien Shawn, aussi, mais les chansons du premier te parlent un peu plus. Tranquillement, tu reprends ton tressage histoire d’en terminer avec ce radeau une bonne fois pour toute. « T’es né en Australie ? Ou alors t’es arrivé après ? » Selon toi il a l’accent de Brisbane, mais ça ne veut rien dire. Certains sont comme des éponges et il suffit de passer quelques années au même endroit pour en prendre les tics de langage sans même s’en rendre compte.  

« En principe j’devrai toujours être en ville. J’avoue que ça me tenterait bien de te voir sur scène. » Et voilà comment en une simple conversation tu viens de vendre un ticket supplémentaire pour ce concert. Evidemment que non ça te dérange pas. « Tu seras la bienvenue. » Tu confirmes avec un large sourire. Ca te fait oublier tous les moments pénibles que tu viens de vivre dans cette forêt. C’est tout doux à ton âme cette vision de Dina qui vient te voir jouer ton set acoustic à la fin du mois. Tu as très hâte car ce sera la première fois que tu vas jouer non stop de la guitare. Tu t’es bien entrainé. Tu as beaucoup de temps libre pour en même temps. Tu es très satisfait et fier de toi de voir ton progrès avec l’instrument.

« Tu conseilles Londres pour des vacances ou pas ? » Très bonne question. « Si t’aimes les spectacles là bas tu en auras pour tous les jours. Comédie musical, théâtre. » Tu marques une pause. « Je réalise que j’ai jamais été à Londres pour des vacances. » Toujours pour le travail. Tu as sûrement loupé quelque chose. Une facette de la ville et de toi même. A part en quelques court séjour avec Naomi tu n’as jamais réellement pris de vacances. Il faudrait que tu y remédie. Tu as le temps. Tu as l’argent. Mais as-tu envie de te retrouver seul loin de chez toi ? Tu as du mal à être entouré quotidiennement ici, certainement qu’un voyage si tu le fais, ne sera pas en solitaire.

« C’est là-bas que vous avez le plus vendu ? » Tu confirmes d’un hochement de tête. « Avec l’Australie. » Mais l’Angleterre reste devant, sûrement parce que vous y jouiez moins souvent les gens se mobilisaient plus ? Tu ne sais pas. Ce pays a toujours eu des vibes incroyables vis à vis de la musique.

« Manger, loin devant. » Ton sourire se fait très large. « Pareil. » Et tu attends de voir la suite pour Charlie ou Shawn, ce sont des questions très importantes pour toi. Non pas vraiment mais ça t’aide à mieux visualiser la personne avec qui tu te trouves. « Hmmm… Charlie. » Tu hoches la tête, appréciant sa réponse. Tu aurais aimé n’importe quelle réponse en réalité. Tu aimes tellement les deux.

« T’es né en Australie ? Ou alors t’es arrivé après ? » « Je suis né ici. Et je suis parti après. Puis revenu. » Tu expliques sans vraiment de détails mais d’une rapide trame de ton histoire qui dépeint bien le tout. « Mais je pense que je finirai ma vie ici. » Car tu es si seul partout ailleurs. Ton nid, le vrai, est enfin fait ici même, à Brisbane, ou du moins, à quelques kilomètres de cette forêt que vous avez investit pendant ces quatre jours. Tu as très hâte de prendre une bonne et longue douche, te retrouver dans ton lit et avoir toute la bouffe la plus délicieuse à ta disposition. La compagnie aura été incroyable pendant ce stage, c’est certain, tu n’as été entouré que de personnes bienveillantes et rien que pour ça, c’est une mission réussit.

The end