La mère de Siham lui avait promis qu’elle la couvrerait. Hugo ne saura pas une seule seconde qu’elle allait s’occuper de Dali pendant ces quatre jours de stage.  C’est Diego qui avait embarqué Siham dans cette aventure Bear Grylls machin truc, Siham n’avait en réalité jamais entendu parlé de ce mec, mais quand elle avait osé le dire, on l’avait regardé comme si elle était d’une autre planète. Faut dire qu’elle a jamais été habituée à se poser devant un écran et qu’on la retrouvait plutôt devant son chevalet avec son pinceau dans les mains. Diego lui avait vendu un séjour inoubliable, quatre jours à jouer les Robinson Crusoé et si Siham ne se connaissait pas une âme d’aventurière, sa mère lui avait dit que partir quelques jours ne pourrait que lui faire du bien. Après toutes les épreuves qu’elle venait de traverser, la jeune femme avait finalement accepté, sans trop savoir réellement dans quoi elle s’embarquait.
« Faire du feu avec deux cailloux, c’est pas que dans les films qu’on voit ça ? » fit-elle, en fronçant les sourcils, la nuque brisée à regarder ce téléphone. Diego lui avait montré toute sorte de tutoriel en avant-première, comme un formateur qui prenait son rôle bien trop à cœur. « et du coup, les mocassins, c’est pour quel type d’épreuve ? » elle s’amuse Siham, le regardant dans sa tenue absolument pas adaptée, même si les épreuves ne débutaient pas tout de suite, elle avait l’impression qu’il était aussi prêt qu’elle à s’y mettre. « Aventurier du canapé oui ! » elle stoppe la vidéo youtube et préfère voir à quelles sauces ils allaient être mangés tous les deux.

La voilà l’épreuve du feu. Plutôt, l’épreuve de l’eau. Quelques rondins de bois, de la cordes, des branches, des feuilles et débrouillez-vous pour faire votre radeau. Après ces quatre jours à se prendre pour tarzan, ils en voyaient enfin le bout! « t’as pris ton gilet de sauvetage ? » qu’elle lance à son ami, sourire aux lèvres, réellement pressée de le voir à l’œuvre. « tiens, prends ça. » elle lui lance un lasso de corde contre le torse, tandis qu’elle s’agrippe à un tronc presque plus gros qu’elle.

WIN : beaucoup moins lourds que ça n'y parait, le rondin glisse sur le sable comme sur des roulettes
SO CLOSE : aller, avec un peu d'huile de coude, ca bouge et ca roule !
LOSE : impossible de le bouger d'un cm ! ELLE A BESOIN D'AIDE !


@Diego Gutiérrez

Diego s’était engagé dans ce stage parce que sa mère en mourait d’envie et il lui avait volé l’idée de cet événement là pour renouer les liens familiaux. Après trois jours de galère, il n’était pas sûr que cela ait fonctionné mais ils auraient au moins des souvenirs communs. Siham était arrivée en retard alors il lui avait montré les vidéos qu’avait partagé le moniteur, peu sûr que son smartphone soit en état de l’aider si jamais il s’échouait un jour sur une île déserte. « Faire du feu avec deux cailloux, c’est pas que dans les films qu’on voit ça ? » Il avait haussé les épaules, elle n’était pas au bout de ses surprises.  « et du coup, les mocassins, c’est pour quel type d’épreuve ? » Il avait baissé les yeux sur ses chaussures, finalement, elles tenaient le choc. « Figure toi qu’ils ont survécu à une épreuve d’orientation et j’ai même pas mal aux pieds… » Un exploit compte tenu des retours en arrière et chemins hasardeux qu’ils avaient empruntés avec sa mère. « J’accepte la moquerie seulement parce que je suis content de te voir… je te jure j’ai hâte d’en finir j’en peux plus Siham » Il n’allait pas pleurer, mais presque. Il était déjà ravi d’avoir eu l’occasion de se changer pour accueillir son ami afin de finir ce quatrième jour avec un peu plus de dignité que les autres. Du moins, c’est ce qu’il espérait. « Aventurier du canapé oui ! » Diego avait partagé un rire avec Siham - effectivement, lui n’avait rien d’un aventurier, elle avait encore tout à prouver. « Moi je crois en toi! » Parce qu’il avait arrêté de croire en lui malgré son envie de montrer à tous qu’il n’était pas qu’un homme coquet et précieux mais bel et bien un aventurier chevronné. « t’as pris ton gilet de sauvetage ? » « Nous porte pas la poisse s’il te plaît, je t’assure qu’on a pas besoin de ça. » Son air désespéré avait probablement suffi à faire comprendre à Siham qu’elle était loin, très loin, d’une activité simple et enrichissante et qu’il s’agissait plutôt là d’un calvaire interminable. Peut-être aurait-il dû la prévenir après le premier ou le deuxième jour pour qu’elle ne se déplace pas ? « tiens, prends ça. » C’était trop tard, avant même qu’il ne puisse dire ouf, elle lui avait jeté un amas de cordes qui avait bien failli le mettre par terre. « Oh doucement Calamity Jane ! » avait-il lancé en la regardant s’agripper à un arbre, Siham allait réellement déplacer ça seule ? Il éviterait de raconter sa propre expérience avec les rondins de bois pour ne pas se ridiculiser. « Quelle femme, Fowler ! Ça te fera des anecdotes à raconter à Dali tout ça ! » Il voulait garder la bonne humeur et le positivisme de son amie le plus longtemps possible, ça et le fait que le stage touche à sa fin étaient les deux seules choses qui lui permettaient de ne pas péter une durite. « Tu veux qu’on parte sur quelle option pour le radeau ? » Diego avait posé la question parce que s’il prenait la décision, elle serait sûrement la pire.

Spoiler:

« Figure toi qu’ils ont survécu à une épreuve d’orientation et j’ai même pas mal aux pieds… » c’était peut être sans compter les trois couches de pansements qu’il avait du mettre à ses ampoules pour faire passer la douleur. Elle allait lui laisser le bénéfice du doute et le laisser croire en son côté aventurier qu’il s’était peut-être découvert lors de ces quelques jours. Siham elle, allait sans doute devoir dire aurevoir à sa paire de chaussures dont les lacets étaient sur le point de l’abandonner, elle avait dû les utiliser pour tenter de créer une canne à pêche, maintenant, ils puaient la vase et elle craignait de ne plus se séparer de cette odeur.  Sans parler de ses lacets qu’elle pouvait de toutes façons aisément remplacer, elle avait aussi remarqué que ses deux chaussures n’étaient plus du tout étanches et que de l’eau s’y introduisaient en moins de trente seconde. Peut être que finalement, les mocassins, ce n’était pas si mal.
« J’accepte la moquerie seulement parce que je suis content de te voir… je te jure j’ai hâte d’en finir j’en peux plus Siham » contrairement à lui, Siham n’était vraiment pas pressée d’en finir par ce que ça voulait aussi dire : retour à la vie normale, retour à sa vie de maman, retour à sa vie d’employée. Et rien de tout ça ne lui convenait réellement.  « Je te promets que cette dernière épreuve se passera pour le mieux. Et qu’on va se faire le radeau le plus luxueux du monde, que t’auras plus jamais envie de le quitter ! » assez peu convaincante, mais elle-même avait presque envie d’y croire.
Plus l’temps de bavarder, il fallait s’y mettre, à ce radeau. Le plus luxueux, avait-elle promis. « Oh doucement Calamity Jane ! » elle sourit, amusée de ce surnom, encore plus de voir la tête qu’avait fait Diego en manquant de basculer. La vendeuse se dépêcha de trainer un rondin, pas si simple de premier abord, mais le terrain était de leur côté, elle arrivait, avec un peu de force et d’effort, à le faire rouler jusqu’au bord de l’eau. « Quelle femme, Fowler ! Ça te fera des anecdotes à raconter à Dali tout ça ! » il ferait mieux de lui venir en aide avant qu’elle ne s’essouffle trop et le laisse faire tout le sale boulot. Un simple regard avait suffit à lui faire passer le message.  « Tu veux qu’on parte sur quelle option pour le radeau ? » il lui demandait ça comme si elle avait fait ça toute sa vie. « On a une scie quelques part ? Un menuisier sous la main ? Avec quelques billets, en une heure, on a un paquebot non ? » elle s’amuse, réfléchit un instant. « Aller, sur ta vidéo, j’crois que le plus simple, c’était de mettre un flotteur à droite ou à gauche, et nous on devrait tenir à deux la dessus ! » elle s’active, n’ayant en réalité aucune idée de ce à quoi ressemblerait vraiment le radeau.
Après un moment d’échange et ayant disposé leur bouts de bois comme ils le souhaitaient, c’était l’heure de faire les nœuds ! «  On doit faire tenir tout ça ensemble maintenant. » elle pointe avec son menton la corde qu’il avait laissé à l’abandon quelques minutes plus tôt. « Tu crois qu’on en aura assez ? »

WIN : Bonne longueur, il va falloir optimiser les nœuds, mais surtout, les faire correctement.
SO CLOSE : la longueur semble bonne, il faut juste tout désemmêler et ça peut prendre une plombe.
FAIL : il leur manque trois mètres au moins, plus qu’à fabriquer de la corde !

« Je te promets que cette dernière épreuve se passera pour le mieux. Et qu’on va se faire le radeau le plus luxueux du monde, que t’auras plus jamais envie de le quitter ! » Il aimait son enthousiasme et c’était tout ce dont il avait besoin pour retrouver un peu de motivation et commencer les travaux. « On a une scie quelques part ? Un menuisier sous la main ? Avec quelques billets, en une heure, on a un paquebot non ? » Son sarcasme était le même que celui de sa mère et de sa soeur, Diego le supportait simplement beaucoup mieux parce qu’il venait d’une amie de longue date et non de sa famille. Quelque chose lui disait que l’exercice serait peut-être plus facile sans le même enjeu pour leur binôme, pas de liens à recréer, pas de sourire à remettre sur le visage. Il était conscient bien sûr des problèmes de Siham, pourtant, il la savait forte et n’avait jamais vraiment pris le temps d’être une épaule pour elle. Et à en croire sa détermination durant le stage, le moment n’était pas du tout le bon pour se soucier de son bien être. « Aller, sur ta vidéo, j’crois que le plus simple, c’était de mettre un flotteur à droite ou à gauche, et nous on devrait tenir à deux la dessus ! » Diego avait fait mine d’être impressionné quand tout ce qu’elle venait de faire était de répéter ce qu’elle avait vu sur une vidéo. Réunissant le bois nécéssaire - d’après leurs calculs - pour réaliser l’embarcation, ils s’étaient finalement retrouvés debout devant le tas, les bras sur les hanches. «  On doit faire tenir tout ça ensemble maintenant. » Et ce n’était pas une mince affaire. « Tu crois qu’on en aura assez ? » Il s’était frotté le menton, comme un artiste torturé qui chercherait l’inspiration, pour en venir à la conclusion qu’il n’en avait aucun semblant d’idée. Alors il avait attrapé la corde avant de répondre pour constater que le problème ne résidait pas dans la longueur… « Je te dirai ça quand j’aurais fini de la démêler ! » avait-il finalement répondu en s’accroupissant pour se mettre à la tâche. Il avait dû tresser la corde pour l’atelier avec Sara, il se retrouvait maintenant à faire l’inverse et l’ironie de son sort ne le faisait pas vraiment rire. Avec l’aide de Siham, ils avaient terminé de tout dénouer pour enfin réaliser que la corde serait suffisante. « On va fixer d’abord la base et on viendra coller le flotteur à tout ça après, ok ? Tiens ce bout là pendant que je fais le tour, ça te permettra de pouvoir faire le noeud de ton côté en attendant. » Il était directif mais Siham s’en fichait, son côté compétiteur prenant le dessus depuis le début. Diego avait commencé à enrouler la corde autour de l'extrémité des bouts de bois qui composaient la base du radeau. Au moment de faire le noeud de son côté, il avait réalisé le problème majeur de leur plan … Ils n’avaient qu’une seule corde. « Comment on coupe ça ? » avait-il demandé en désignant la fin de son nœud qui continuait avec un mètre de corde qu’ils ne pouvaient plus utiliser.

Spoiler:

Siham laisse Diego se dépatouiller avec sa corde, le voyant faire preuve de patience et d’une concentration absolue, comme si leurs vie en dépendaient presque. Elle fini par récupérer le bout de corde qu’il lui avait tendu pour qu’il puisse à présent attacher les morceaux de bois ensemble. Elle n’avait aucune idée si leur façon de faire serait la bonne ou non, si ça allait finir par vraiment flotter ou si ils allaient tous les deux terminer en pâture dans la gueule des crocodiles du coin. Enfin, elle espérait que l’équipe d’encadrement soit suffisamment maline pour s’implanter dans une zone finalement peu risquée. Parce que si Bear Grylls savait endormir un crocodile en lui mettant deux doigts entre les yeux, eux étaient loin de savoir comment s’y prendre pour ne pas finir avec un bras ou une jambe en moins. Ce serait vraiment bête de voir Diego repartir sur un fauteuil roulant ou avec une botte au pied et encore, c’était la meilleure version de l’histoire.
« Comment on coupe ça ? » elle relève les yeux alors qu’elle s’imaginait en plein combat avec l’animal à écaille, sortie de son rêve par la question plus que pertinente de son ami. « Ah. » effectivement, ils allaient surement avoir besoin de ce précieux bout de corde en trop pour pouvoir l’utiliser ailleurs. « j’suis prête à user d’mes dents s’il faut… » mais bon, avant ça, elle allait d’abord voir s’il y avait pas quelques chose d’assez tranchant à proximité d’eux. Elle lâche sa corde, jetant un œil à l’embarcation qui semblait vraiment bancale, mais comme elle n’avait aucune expertise technique, elle ne dirait rien. « Y a rien… » elle cherche, ses yeux balaient tout l’environnement proche, puis elle se retourne vers Diego ! « Mon dieu. » elle s’approche et semble bien voir un bout de couteau suisse dépasser de sa poche arrière de son pantalon. Elle glisse sa main vers celui-ci et en sort le saint Graale. « Tu pourrais oublier ta tête, ca m’étonnerait pas. » elle agite le couteau suisse sous son nez. « viens, j’essaie. » quand elle voit la taille de la corde comparé au petit couteau entre ses doigts, elle craignait y passer quelques heures. « J’espère que t’es pas pressé. » et elle s’agite sur la corde, finalement qui se coupe bien plus rapidement que prévu, et voilà deux morceaux bien distincts.  « Yes !! » oh, elle y voyait là une espèce de victoire très satisfaisante. « on finit ça et on va à l’eau ! » et quelques nœuds plus tard, le radeau était prêt à faire son premier voyage, et on espère, pas le dernier.


WIN : Le bateau flotte, c’est partie pour la navigation.
SO CLOSE : LES PAGAIES ILS ONT OUBLIE LES PAGAIES
FAIL : CA COULE DIRECT , faut tout recommencer.

Ils ne s’en sortaient pas si mal et leur embarcation de fortune prenait forme. Cependant, s’ils ne trouvaient pas rapidement de quoi couper la corde, ils allaient se retrouver emmêlés et incapables de diriger le radeau. « Ah. » Il avait hoché la tête. « j’suis prête à user d’mes dents s’il faut… » Sa grimace lui avait fait changer d’avis et elle s’était mise à chercher quelque chose d’assez efficace pour pouvoir utiliser l’ensemble de la corde et terminer leur oeuvre. « Y a rien… » Effectivement, l’endroit n’était pas le plus adapté à trouver des outils et Siham s’était finalement dirigée vers lui. « Mon dieu. » avait-elle lancé en plaçant sa main dans sa poche arrière. « Tu pourrais oublier ta tête, ca m’étonnerait pas. » Il espérait que Sara n’en avait plus besoin car il avait effectivement oublié être en possession de son couteau qui allait s’avérer bien pratique. « Qu’est ce que tu ferais pas pour me toucher les fesses… » Aucune ambiguïté entre la jeune mère et le mexicain, seulement une envie irrépréssible de s’adonner à des joutes verbales à chaque fois qu’ils se croisaient. L’idée ici était de s’associer et de trouver ensemble toutes les meilleures idées pour mener à bien la mission mais c’était, semble-t-il, plus fort qu’eux. « viens, j’essaie. » Siham était déjà en train de s’acharner sur l’épais morceau de corde avec le tout petit canif. « J’espère que t’es pas pressé. » « Je suis plus inquiet pour tes phalanges que pour le temps que ça prendra, à vrai dire » Son sourcil était arqué tant il était inquiet, il était certes médecin mais après s’être enlevé une écharde du doigt avec ce même couteau, il craignait que Siham ne fasse un geste malheureux et se retrouve entaillée bien plus profondément que lui.  Par chance, la seule chose que Siham avait coupée était la corde et elle ne semblait pas peu fière. « Yes !! » Il avait haussé les épaules, bien peu enclin à lui faire des éloges alors qu’aucn commentaire n’avait été fait sur son superbe tas de bois qui leur servirait de bâteau. « on finit ça et on va à l’eau ! » L’enthousiasme et la détermination de Siham avaient été communicatifs et très vite l’embarcation s’était retrouvée sur l’eau - en flottant, par miracle - et avant d’y grimper, Diego s’était gratté le sommet du crâne. « Euh, par contre, faire le parcours à la force de nos mains ça va être compliqué… on a oublié les pagaies, il avait dit de faire des pagaies.  » C’était logique, pourtant, Diego se rassurait en se rappelant les indications données par le formateur. Les jambes plongées dans l’eau, il avait rebroussé chemin en essayant de ne pas trop éclabousser sa tenue et il réalisait combien il était ambitieux de penser qu’il finirait complètement sec. Comme si leur radeau ferait le parcours sans s’immerger ne serait-ce qu’un peu. Mais c’était une pensée pour plus tard, cependant, elle lui avait permis de regagner la terre ferme sans réellement s’en rendre compte… d’ailleurs…

Spoiler:

« Qu’est ce que tu ferais pas pour me toucher les fesses… » le clin d’œil en réponse se traduisait par un «  milles excuses, je vois vraiment pas de quoi tu parles. » qu’elle ne prononcerait pas, laissant libre choix à Diego de l’interpréter comme il le désirait. Trêve et bavardage, il était bien temps de se mettre au boulot, Siham saisi le couteau suisse et se met à cisailler tant bien que mal cette corde.  « Je suis plus inquiet pour tes phalanges que pour le temps que ça prendra, à vrai dire » elle regarda ses mains et faisait alors attention à ses gestes pour que ça ne termine pas en bain de sang, reconnaissante envers Monsieur le Docteur pour sa mise en garde dissimulée. Bien sûre qu’il prenait toujours soin des autres sous ses airs de bourgeois condescendant à mocassin. Et alliant geste sécurisé et détermination, voilà que Siham avait atteint son but. « Tu vois, tout va bien, pas de blessure ! » pas peu fière. Après avoir tout assemblé, pas trop sûre que ça puisse vraiment faire le taf, mais plus qu’à embarquer. Les voilà tous les deux qui prennent le large avant de s’apercevoir qu’il leur manquait quelques chose d’important pour pouvoir réellement avancer. « Euh, par contre, faire le parcours à la force de nos mains ça va être compliqué… on a oublié les pagaies, il avait dit de faire des pagaies.  » Siham se cambra en arrière, levant la tête vers le ciel, meilleure position pour témoigner de son désespoir. Un vrai calvaire ce stage d’initiation à la survie. Demi tour toute ! Elle n’hésite pas à tremper ses jambes dans l’eau pour aller plus vite que sur l’embarcation, et rallier la terre ferme rapidement pour s’équiper au mieux. Lâchant le radeau, elle avait les pieds déjà au sec quand Diego lui fait signe que leur navire se faisait la male. Lui qui faisait déjà la tronche après avoir trempé le bout de son short, elle compris qu’elle allait devoir se mouiller bien plus que ça pour éviter d’avoir à tout recommencer.
La jeune femme s’élança, se rappelant de ses cours de natation au lycée et nagea du mieux qu’elle pu pour s’agripper au radeau. « Je l’ai ! » qu’elle cri pour se faire entendre alors qu’elle avait l’impression que Diego se contentait de la regarder faire au lieu de fabriquer une rame ou deux. « Je t’attends ici ! » c’est bon, elle avait assez donné, à lui aussi de se mouiller un peu plus. Elle essayait tout de même, tant bien que mal de se rapprocher un peu de bord, jusqu'à ce que ses pieds touche le sable au fond de l'océan, puis, elle servira d'encre autant de temps que nécéssaire.

WIN Siham se défend bien, elle attend patiemment que Diego finisse les deux rames, il y arrive et il a plus qu'à nager vers elle aussi.

SO CLOSE Diego réussi à faire deux rames, une chacune, mais celle de Siham se casse au bout de quelques mètres. oops.

FAIL Diego se ramène avec la seule rame qu'il a pu confectionner. Pierre feuille ciseau pour savoir qui se colle à la tâche.

Il avait ri légèrement à son clin d’oeil, il adorait avoir des amis différents de lui. Siham était du genre à foncer tête baissée et il devait avouer être un peu moins spontané qu’elle alors ils formaient sûrement le duo idéal. Difficile à dire après les multiples défaites qu’il avait enchaîné avec sa famille. Une chose était sûre, voir la jeune femme s’acharner sur une corde avec une lame aiguisée qui menaçait de riper à tout moment ne manquait pas de faire rater quelques battements à son coeur. « Tu vois, tout va bien, pas de blessure ! » avait-elle crié fièrement une fois l’opération terminée et le soulagement qu’il ressentait n’était pas feint. Ils avaient finalement mis le radeau à l’eau en le portant tous les deux et s’étaient peut-être un peu trop enthousiasmés car ils avaient oublié un élément essentiel. Quelque chose pour avancer, parce que le parcours qui les attendait n’était pas des plus courts et que leurs simples petits bras ne suffiraient pas à le terminer. Diego était reparti vers la berge avant de réaliser qu’il avait peut-être abandonné leur embarcation un peu trop vite et avait crié à Siham de le récupérer. « Je l’ai ! » Ouf. S’ils avaient du tout refaire, il n’aurait eu ni la patience ni le bois nécéssaire à l’ouvrage. En trouver assez pour celui-là avait déjà été assez compliqué. « Je t’attends ici ! » avait dit Siham, barbotant dans l’eau. « Ah ouais d’accord, sympa, comme si je savais comment faire des… » Des pagaies. C’était ce qui trônait un peu plus loin sur un arbre, c’était ça qu’avait dit le formateur, que les pagaies seraient fournies et non pas qu’ils devraient les faire. Victorieux, le short à peine mouillé, il avait remis le radeau à l’eau et avait commencé à ramer au même rythme que sa partenaire qui pris d’une force surhumaine avait décidé de briser sa pagaie. « Oh t’es sérieuse ? Tu l’as fait exprès j’en suis sûre ! » Il râlait mais continuait tout de même à ramer et à se rapprocher du début du parcours. « Je viens de réaliser un truc, qui va venir vérifier si on a fait le parcours ? Ils ont embauché Bear Grylls pour venir nous surveiller peut-être ? » Il adorait se plaindre mais cette fois-ci il était persuadé que ses jérémiades étaient justifiées : comment allait être évalué le parcours ? Avant d’avoir la réponse, bon élève, il s’était mis à entreprendre le premier obstacle en ramant jusqu’à ce que sa pagaie semble bloquée.

Spoiler: