Siham, née avec une cuillère en argent dans la bouche, ou presque, même si ces dernières années, elle avait appris à se débrouiller pas mal toute seule, jamais elle n’avait eu besoin de fabriquer sa propre cabane ! Passons le fait qu’elle se cache sous un drap tiré entre deux chaises en plein milieu de sa salle à manger quand elle avait six ans. Depuis, elle n’avait même pas le souvenir d’avoir déjà dormi en tente, alors si la première épreuve avait été plus que fastidieuse, la première nuit avait été l’une des meilleure qu’elle n’avait jamais vécu ces derniers mois. Autant dire qu’être loin de son fils et loin de sa coloc bruyante lui avait permis, depuis trop longtemps de dormir comme si elle avait le meilleur lit du monde.  Pas la peine de crier victoire pour autant, elle fera bien moins la maline quand elle apprendra rapidement qu’elle allait devoir apprendre à chasser et surtout à ne pas mourir en mangeant une plante qu’elle n’aurait jamais du gouter. Elle était encore bien trop marquée par Into The Wild pour prendre le moindre risque. « Eh… » qu’elle lance à la brune à côté d’elle. « t’as tout suivi ? » elle a pas forcément la tête d’une nana qui saurait plus facilement faire la différence qu’elle, mais elle a plutôt une tête d’une nana qui s’en foutrait de gouter un truc sans trop savoir c’que c’est. Alors si Siham avait besoin d’une gouteuse, peut être qu’elle pourrait faire l’affaire. « J’ai regardé plusieurs vidéos pour utiliser les pierres à feu, ca a pas l’air si compliqué. » et puis, le demonstrateur avait l’air de faire ça avec tellement de facilité, elle était déjà sûre d’elle que ce serait pas la partie la plus compliquée de la journée.
S’étant empressée de récupérer son matériel, elle voulait faire sa démonstration, histoire de convaincre cette autre jeune femme de participer à l’atelier avec elle.

WIN > premier coup, c’est un coup de maitre, surtout un coup de bluff, mais ça marche, Spencer n’y verra que du feu pour la suite.
SO CLOSE > après deux loupés, c’est parti. Fallait un peu d’échauffement. Alors, convaincue ?
LOSE > fail total, ca vient pas… PAS DU TOUT !


@Dina Esteves

C’est tellement facile d’imaginer le regard désapprobateur de ta mère si elle savait dans quoi tu t’es embarquée pour quelques jours. Tu le connais par coeur, cet air inquisiteur qui estime que t’as gâché tous ses efforts et qui déteste sortir de sa zone de confort. Alors clairement, la Bear Grylls Academy, c’est pas le genre de sortie qu’elle apprécierait. “C’est pour les sauvages”, t’entends déjà les reproches quand t’en parleras. Et pourtant, t’es là et t’arrives pas à regretter ce choix. Tout le monde est à fond, tout le monde joue le jeu et putain que ça fait du bien de devoir se soucier de rien d’autre que sa propre survie. Jour 2, après la cabane, faut se démerder pour trouver à bouffer. Faut aussi et avant tout avoir quelque chose pour faire chauffer tout ça. Pas question d’avoir un réchaud ou d’aller trouver un micro-onde ici, va falloir se démerder avec les moyens du bord et les pierres à feu qu’on vous a refilé. Seul hic, t’es même pas sûre d’être capable d’allumer quoi que ce soit avec ça. D’ailleurs l’outcome la plus probable c’est que tu t’érafles les doigts, et si d’aventure tu réussis à produire la moindre étincelle, ça sera pour probablement pour foutre le feu à la brousse. Par réflexe, tu tournes la tête vers la nana qui vient de te héler et pour toute réponse à sa question, tu plisses le nez. « Alors oui, mais reproduire le truc je suis pas sûre. » En tout cas, elle a l’air suffisamment sûre de ses capacités pour piquer ta curiosité. Okay, t’es prête à la laisser tenter d’allumer son feu, elle pourra pas faire pire que toi de toute façon. Alors elle tente, une fois, deux fois, puis les étincelles se diffusent et ça commence à prendre, elle gagne un sifflement admiratif de ta part. « Wow, bien joué ! » T’es bien plus enthousiaste que ce qu’il faudrait, mais hé, si tes années de cheerleading t’ont bien appris une chose, c’est qu’encourager ses petits camarades à outrance c’est très bon pour le teambuilding et tout ce qui va avec. « J’ai vu des trucs qui avaient l’air mangeables, tout à l’heure. » Du doigt, tu pointes un endroit pas trop loin. « Tu veux aller voir ? »

Les encouragements de celle qu’elle avait décrété être sa partenaire de galère donnait une motivation supplémentaire à Siham et un gros sentiment d’imposture aussi, mais puisqu’elles étaient là pour jouer les aventurières et que Siham avait rempli le contrat pour faire du feu, autant s’en vanter également. Même si déjà, à partir du deuxième echec, elle se voyait mourir de faim et de froid jusqu’à la fin des temps. Peut être un peu trop impliquée mademoiselle… « Wow, bien joué ! » et maintenant qu’elle avait fait ses preuves – au moins, pour cette fois là – elle semblait avoir conquis l’inconnue. « Merci ! c’est déjà ça de fait, maintenant, faut trouver à manger… » et c’est là qu’elle comptait laisser reposer toute la responsabilité sur la demoiselle. « J’ai vu des trucs qui avaient l’air mangeables, tout à l’heure. » était-ce bien rassurant ce «truc » et « qui avaient l’air » parce que si on s’y fit, absolument tout ce qui se trouve autour d’elle à l’air mangeable, mais l’était-ce réellement ? « Tu veux aller voir ? » Siham dégluti. « bon, au pire, y a bien quelqu’un qui nous surveille de près ou de loin pour sortir d’un buisson et nous hurler dessus si on s’apprête à manger un truc qui pourrait nous faire mourir non ? » Les caméras sont où, s’il vous plait ? Truman Show n’a qu’à bien se tenir !
Elle suivait la direction pointée par le doigt et après à peine six mètres, Siham senti quelques chose qui lui chatouillait les mollets. Quand elle s’arrêta pour y jeter un œil de plus prêt, c’était une armée de bestioles qui grouillaient sur sa peau. « Putain ! » elle s’agita dans tous les sens, fit un saut sur le côté, tapa ses pieds au sol et se frottait avec ses mains pour dégager tout ça. « Ca grouille de partout ! » une fourmilière géante, qu’elle avait pris soin de bien détruire ! « Ça gratte, bordel ! » elle avait l’impression qu’en deux secondes, ces insectes avaient eu le temps de la manger tout entière. Sa mère se moquerait d’elle en lui disant que c’était dans sa tête. « vas-y passe devant, j’te suis. » s’il fallait à nouveau marcher dans quelques chose de gluant, de glissant, de mouillé ou quoi que ce soit, ce serait pas elle la cobaye cette fois.


WIN : cible atteinte sans inconfort ! plus qu'à déguster
SO CLOSE : cible atteinte, mais une petite courte échelle serait pas de refuse
FAIL: cible atteinte, par contre, ca grouille de vers et ca dégage une drôle d'odeur.

Est-ce que ta binôme de fortune (ou d'infortune) est la meilleure option qui soit ? Pas sûr, pas sûr. Est-ce que de ton côté, t’es aussi le meilleur choix qui s’offre à elle ? Pas certain non plus. Mais hé, en maths deux négatifs font un positif, t’aimes croire que ça s’applique aussi dans la vraie vie. Ou au moins dans un cas comme celui-là. Preuve en est, t’es bien incapable de lancer le moindre feu (enfin t’as pas vraiment essayé, quoi) et elle a réussi plus ou moins facilement. Ta petite contribution, c’est les arbustes repérés un peu plus loin et où il ne manque plus qu’un petit coup d’examen détaillé pour s’assurer que ça donne bien des fruits propres à la consommation. « Ouais sans doute. » Vous êtes pas non plus lâchées comme sur une île déserte, c’est un minimum encadré malgré la formation accélérée reçue avant le début. Genre ils vous laisseront pas crever la bouche ouverte dans un buisson parce que ça les fait marrer de vous regarder vous empoisonner quoi. Et puis s’il t’arrivait quelque chose ici, t’es prête à parier que Miranda ne se gênera pas pour débaucher son armée d’avocats dans le simple but de faire tomber l’organisation responsable de ces stages de survie. Pour dire, Bear Grylls lui-même ne serait pas épargné. Il a beau être rôdé à la survie en milieu hostile face aux prédateurs ou aux conditions extrêmes, il ne fera pas le poids face à la diva en colère.
Alors voilà, ta camarade accepte de suivre la direction indiquée, fait à peine quelques pas et se retrouve à sautiller et à pester contre les insectes sur lesquels elle a marché. Putain, toi tu grimaces, pas franchement à l’aise non plus mais t’interviens quand même histoire de l’aider à s’en débarrasser. « Merde, ça va ? » Tu t’enquiers une fois le pire passé, plus de peur que de mal, heureusement. T’acquiesces quand elle te demande de passer devant, et là miracle, les arbres aperçus auparavant son remplis de kakadum plum, ça valait le coup de foutre un coup dans la fourmilière ! « Yes ! » Bon, au moins c’est déjà ça et vous crèverez pas de faim tout de suite. T’en décroches une ou deux, les inspectes histoire de t’assurer qu’elles ont l’air ok et tu te lances pour goûter, bon sang que ça fait du bien. T’acquiesces dans la direction de ta camarade en lui en tendant une. « Au fait, moi c’est Dina, » quitte à continuer à deux, autant se présenter. « Faudrait qu’on trouve de la flotte, maintenant. Genre ça nous aidera à trouver des trucs à chasser, non ? » Genre s'il y a de l'eau, il y a des traces d'animaux aux alentours, ça parait logique. Ou alors peut-être qu’il faut s’équiper avant, genre fabriquer un arc ou un collet.  

« Merde, ça va ? » plus de peur que de mal visiblement, c’est juste pas super agréable de se faire manger les jambes en quelques secondes. « C’est bon. » Les fourmis, c’était peut être un bizutage pour pas partir trop confiante. Après tout, on rappelle souvent que l’Australie est un des pays le plus hostile du monde, elle aurait peut-être mieux fait de faire ce genre de stage d’initiation dans un endroit où on trouve que de l’herbe verte et des moutons. Ces bêtes-là, au moins, ont l’air plus inoffensif. Mais elle était pas née dans le bon pays pour ça, et puis, au moins, ça la met en vrai condition. Faudrait pas qu’elle parte en rando un jour et qu’elle soit pas capable de rentrer chez elle en bonne et due forme si elle venait à se perdre. Faut bien que ça serve à quelques choses, si ce n’est aller raconter ses histoires drôles à ses clients quand elle reprendra son poste à l’épicerie.
La jeune femme lui passe devant, et Siham prend bien soin de poser ses pieds exactement là où elle les met avant elle. « Yes ! » Elle lève les yeux et voit les fruits verts dans l’arbre, comme si c’était buffet à volonté. Son visage s’illumine comme si elles venaient de tomber sur une fontaine de chocolat à accès illimité. « Merci. » elle goute aussitôt que la brune lui donne un fruit entre les mains. Bien sucrés, un peu acidulés, ça semble être la période idéale pour les cueillir. « Au fait, moi c’est Dina, » « Siham. » qu’elle répond avant de terminé sa bouchée, un sourire aux lèvres et déjà plus détendu que les quelques minutes auparavant. « Faudrait qu’on trouve de la flotte, maintenant. Genre ça nous aidera à trouver des trucs à chasser, non ? » elle hoche la tête. « Attends, avant, on rempli nos sacs ! » tant pis pour ceux qui passeront après elles et en même temps, y en a pour tout un régiment. Mais au moins, si elles ont plus rien à se mettre sous la dent, elles auront ça en réserve.
Siham se sert, quelques poignés et laisse Dina en faire autant, quand elles estiment en avoir assez, elles se remettent en route pour trouver le point d’eau en question. C’était surement une bonne idée, c’est là que les bêtes se retrouvent non ? Et souvent, la végétation est moins hostile près de l’eau. Mais elles ont beau marcher, elles ont toujours rien. « J’ai l’impression qu’on est perdu au milieu d’un désert. » avec quelques arbres et mauvaises herbes autour, mais pas d’eau. Siham fait une pause, persuadée qu’arrêter de marcher lui donnerait quelques neurones en plus pour réfléchir sur la direction à prendre. Forcée de constater que c’est pas en se mettant sur la pointe des pieds qu’elle y verra mieux, son regard s’arrête sur un arbre qui semble plutôt facile à escalader. « J’vais grimper, ca permettra de voir un peu où on est. »


WIN : elle grimpe et se retrouve en hauteur pouvant surplomber la vue. Elle a l’impression d’entendre comme une cascade, elles sont finalement pas si loin d’un point d’eau. Peut être qu’en vingt à trente minutes de marche, ca devrait aller !
SO CLOSE : pas évident de monter, Dina doit lui faire la courte échelle pour lui donner de l’appui et atteindre la première branche solide. Elle manque de tomber une fois, mais recommence et y arrive enfin. Elle aperçoit la côte mais ca semble être bien trop loin pour y arriver avant la tombée de la nuit. Par contre, elle voit une route à quelques mètres où des hommes se promènent avec une barque ! Y a qu’à aller à leur rencontre et savoir où ils vont comme ça.
FAIL : Impossible de monter à l’arbre, Siham laisse Dina essayer à son tour. Peut être qu’elle aura plus de chance et de force dans ses bras…

Un semblant de plan se dessine et maintenant que vous avez pu manger et faire des réserves de nourriture, tout semble bien plus simple. Trouver de l’eau signifie trouver des traces de vie, signifie qu’il est possible de chasser et donc de survivre le jour où ça sera nécessaire. Non pas que t’aies prévu de t’égarer dans le bush sans supervision à l’avenir, mais sait-on jamais. Suffit d’une panne de voiture au pire moment qui soit, pas de réseau pour appeler des secours et hop, on se retrouve bien emmerdé si on ne sait pas quoi ou comment le manger. Au moins là, tu seras un minimum préparée pour ce cas de figure. T’acquiesces quand Siham propose de remplir les sacs avant, et c’est une foutrement bonne idée dans la mesure où vous n’avez aucune indication claire quant à l’emplacement d’un point d’eau.
Tu sais pas tellement pendant combien de temps vous marchez sans rien trouver de concret. Il fait chaud, il fait sec, et t’avoues que tu dirais pas non à une petite baignade ou au moins quelque chose pour te rafraîchir la nuque. « Ca y ressemble pas mal, ouais. Bon y a un peu moins de buissons avec des fruits, cela-dit. » Et t’es pas persuadée de pouvoir trouver un cours d’eau en claquant des doigts. Bon ici aussi, ça peut s’avérer compliqué. Là, t’as quand même bon espoir que vous ayez été lâchées pas trop loin de ce qu’il vous faut. « Enfin la dernière fois que j’ai foutu les pieds dans un désert, j’avais une équipe avec moi et on avait des boissons et de la bouffe à volonté dans des frigos. » Autant dire que c’était pas les mêmes conditions quand t’étais dans le désert du Namib là. Ta camarade décide de partir à la conquête d’un arbre pour avoir une meilleure vue d’ensemble et tu hoches la tête, surveillant les alentours pendant qu’elle s’exécute et là bingo, elle discerne quelque chose. En tendant l’oreille, il est effectivement possible de pouvoir entendre quelque chose, bien que ça n’ait pas l’air tout proche. « Bien joué ! » Décidément, elle est bien plus efficace que toi, Siham. « Par contre on peut pas laisser le feu comme ça… » Ca paraît être une extrêmement mauvaise idée de le laisser cramer sans surveillance, celui-là, et c’est compliqué de l’emmener avec vous. C’est un coup à embraser tout le bush et à se retrouver dans la merde. A côté de ça, ta camarade a prouvé qu’elle savait s’y prendre avec ses pierres à feu, t’es confiance sur le fait que vous réussirez à en rallumer un une fois à proximité de l’eau. « J’reviens. » Ni une ni deux, tu te diriges vers le feu pour l’étouffer et éviter les catastrophes. « Allez c’parti. » que tu lances en revenant au pas de course. « Alors, pourquoi t'as décidé de venir te perdre dans ce genre de stage ? Défi personnel ou un truc du genre ? » Autant profiter du trajet pour faire un brin de causette.

Si Siham n’y voyait pas un bon côté : avoir l’impression l’epace de quelques jours de retrouver sa vie d’avant, avant l’arrivée de Dali, elle se demanderait réellement pourquoi elle avait accepté cette foutue proposition de Diego de venir avec lui. D’autant plus qu’en réalité, Diego était surtout venue pour passer du temps avec sa famille et Siham, elle, était un bouche trou ou une porte de sortie en cas de crise. En soit, ça lui avait aussi permis de rencontrer un tas de nouvelles personnes et de sociabiliser un peu plus qu’elle n’en avait l’habitude et ça ne lui faisait pas de mal. Mais c’était quand même redoutable comme stage, ça pousse les limites et faut avoir un sacré mental pour pas finir par péter un cable et tout abandonner. Y a quoi à y gagner d’ailleurs ? Parce que dans les jeux télévisés, y a au moins du fric à la clé. La, y a que dal.
« Enfin la dernière fois que j’ai foutu les pieds dans un désert, j’avais une équipe avec moi et on avait des boissons et de la bouffe à volonté dans des frigos. » « qu’est-ce que t’es allé faire dans l’désert ? avec une équipe ? » c’est clair que sa version de l’aventure semblait moins éprouvante en tout cas. Quand on a tout l’confort à portée de main, ça change la donne.
Siham grimpe dans son arbre et fait signe à Dina de tendre l’oreille, histoire de voir si elle entend bien le même bruit qu’elle, de l’eau qui coule. Suffit d’un peu de concentration pour retrouver un peu d’espoir. Elle redescend, en faisant attention où elle mettait les pieds, surtout pour pas glisser et se retrouver avec une cheville en moins. « Bien joué ! » Siham se surprenait encore, mais bon, grimper, c’était pour elle plus simple qu’allumer un feu déjà. « Par contre on peut pas laisser le feu comme ça… »  elle se retourne, voyant le flambeau fumant, elle l’avait presque oublié celui là. Son acolyte s’en vas à pas de course et Siham fait les gros yeux en la voyant étouffer le feu. A croire qu’elle avait surement bien trop confiance en elle. Siham savait que c’était un foutu coup d’chance, quand elle avait réussi à manier les silex… là, elle était absolument pas certaine d’y arriver à nouveau. « Allez c’parti. » elle hocha la tête, pas sereine de s’éloigner, mais vraiment, là, il y a plus l’choix et au pire, elles ont les fruits en bonne quantité…  « Alors, pourquoi t'as décidé de venir te perdre dans ce genre de stage ? Défi personnel ou un truc du genre ? » Siham fais bien attention où elle met les pieds, voulant vraiment éviter de shooter à nouveau dans une fourmilière. « Un ami m’a proposé de participer… » elle s’était surtout empressé d’accepter oui. « J’ai un fils depuis quelques mois et c’est la première fois que j’peux prendre du temps pour moi et souffler un peu… » chacun sa façon de souffler. « L’idée, ca aurait été de se reposer. C’est un peu rater, mais ça fait du bien. » foutue pour foutue. Et contre toute attente, elle avait l’impression d’un regain d’énergie aussi. « Et toi ? »
Siham et Dali marchent bien plus de temps qu’elles ne l’avaient imaginé. La cascade est beaucoup plus loin, constatant qu’elles n’avaient aucune notion de distance et que les bruits qu’elles pouvaient entendre n’étaient pas toujours aussi rapprochés ou lointain qu’elles pouvaient l’imaginer.
« Eh, regarde ! » elle bouscule à moitié Dina, voyant l’eau couler en contre bas. « On y est arrivée ! » elle avait bien remarqué que la végétation commençait à changer depuis quelques temps. « J’ai cru qu’on y arriverait jamais ! » elle soufflait et affichait enfin un sourire. « elle a l’air claire en plus ! »


WIN > l’eau est fraiche, on dirait de l’eau de source et si claire que Siham se sacrifie pour la gouter. Aucun gout louche. Elles n’ont plus qu’à essayer de trouver des traces de pas autour et peut être tomber nez à nez avec un petit animal à faire griller. Reste à savoir comment s’y prendre.
SO CLOSE > L’eau coule à flot, parfaite pour piquer une petite tête, mais semble un peu trouble pour être bu. Quelques poissons viennent de leur passer sous le nez. Vite une canne à pêche ou un filet !
FAIL > L’eau dégage une odeur pas très agréable, elles est stagnante mais peut être qu’en marchant un peu le long de la rivière, le courant sera un peu plus fort. Encore de la marche… et attention aux bruits de pas juste derrière…


je te soutien, tkt pas

« C’était pour le boulot, genre tournage de film en Namibie. Du coup t’imagines bien qu’on avait tout ce qu’il fallait pour pas mourir de faim ou de soif quoi. » Et ça valait même mieux, surtout pour une grosse production où il y avait suffisamment de moyens pour ça. Bon, question empreinte écologique faudra repasser, mais ça t’y peux pas grand chose. Et puis là, maintenant, tu donnerais cher pour avoir une caravane climatisée avec un frigo rempli de rafraîchissements divers et variés. Pour l’heure, faudra te contenter des quelques fruits ramassés et du point d’eau sur lequel vous allez peut-être finir par tomber. T’y crois encore, t’as pas abandonné tout espoir pour le moment et ça vaut peut-être mieux comme ça. En attendant, tu t’intéresses un peu à ta camarade, ça permet d’oublier que t’as soif et que t’es pas spécialement très utile à l’aventure jusque maintenant. Rien de grave ou de préjudiciable, y aura forcément quelqu’un pour venir vous ramasser si jamais vous restez trop longtemps sans pouvoir boire. « Ouais pour le repos faudra repasser, » tu ricanes, mais tu comprends complètement ce besoin de déconnecter, de se recentrer sur soi-même et tout le bordel. « Un peu pareil en fait. » A un gros détail près, quoi. « Enfin j’ai pas d’enfant, mais j’avais un peu besoin de changer d’air et de faire autre chose, de me retrouver et de faire quelque chose pour moi. » Même si tu t’amuses plutôt bien sur les plateaux de tournage, t’es quand même contente de pouvoir enfin faire ce que tu veux sans avoir à dépendre d’un horaire strict et toutes les contraintes du genre. Tu sais pas quand tu vas rebosser, t’as quelques propositions de contrats envoyés par ton agent qui attendent sagement que tu te penches dessus, mais t’es pas pressée de repartir tout de suite. L’avantage, c’est que tu peux te permettre de rien foutre pendant plusieurs mois avant de devoir songer à retourner bosser, mais ça, tu le gardes pour toi. « Yes ! » Tu jubiles en voyant l’eau qui, effectivement, a l’air tout à fait claire et propre à la consommation. Y a même qu’à suivre les traces pour voir une petite bestiole au bout, pas encore dérangé par votre présence pourtant pas si discrète. « Ok, on s’en sort pas trop mal jusqu’à maintenant. » Pas mieux que certains groupes, mais pas pire non plus, t’en es certaine. Le tout maintenant, c’est de savoir comment l’attraper. « Tu sais faire des pièges ? Ou alors tu penses qu’on tente genre de faire des lances ou quoi ? » Aucune idée de ce qui est le plus efficace. L’un sera forcément plus long, la bestiole va pas se jeter directement dans un collet une fois posé. Quoi que, y aura de quoi essayer de l’attirer avec quelques fruits.