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goin' on adventures with you.

@SWANN CRAINE & RORY

C'était son idée au départ, de s'inscrire ensemble à ce stade de survie, parce que c'était en toute logique le genre d'activités qu'un couple fraîchement marié attendait impatiemment de partager, avant même son voyage de noces – non. Seulement Rory n'avait pas résisté à l'envie d'exorciser une bonne fois pour toutes les traumatismes de leur voyage passé en Nouvelle-Calédonie, resté synonyme de quelques mauvais souvenirs lorsque l'acteur s'était grièvement blessé à la jambe et avait été rapatrié en Australie sur un brancard. Il savait combien cet épisode avait été douloureux aussi bien pour Swann que pour lui, lorsque sa convalescence avait été un poids quotidien pour son mari, en plus de la détresse émotionnelle que Rory avait connu à cette période et qui avait forcément impacté leur couple, quand bien même ils en étaient ressortis plus forts et n'avaient cessé de concrétiser de fabuleux projets depuis ce jour-là. Ça restait malgré tout une chose à laquelle il pensait, parfois, et qui l'envahissait d'un certain sentiment de culpabilité. Il n'avait pas pris suffisamment de précautions à l'époque, mais ce serait différent cette fois, il se l'était promis. Et parce qu'il ne voulait pas rester sur un échec ni abandonner éternellement l'idée de repartir à l'aventure tous les deux, le moment lui semblait particulièrement bien choisi pour se lancer, un peu plus en douceur cette fois.

« C'est le moment où je t'avoue que j'ai pas été très attentif aux explications de l'instructeur ? » Il souffla au creux de son oreille, ses lèvres s'étirant dans un petit sourire amusé tandis qu'il observa ce dernier s'éloigner et les autres groupes partir dans diverses directions. « Pour ma défense, je pouvais pas prêter attention à autre chose qu'au séduisant jeune homme avec qui on m'a mis en binôme. » Son regard rencontra cette fois le sien, le sens de ses propos ne faisant pas le moindre doute tandis qu'il rougissait toujours comme un adolescent face à Swann, une chose qui n'était visiblement pas vouée à changer même maintenant que l'anglais portait officiellement son nom. « De toute façon je suis sûr que tu expliques encore mieux. » Et peut être bien que ça aussi, ça avait motivé son envie de participer à ce stage de survie avec lui, et à cet atelier de premiers secours tout particulièrement, alors qu'il avait secrètement toujours espéré que Swann lui apprendrait un jour les bons réflexes à adopter face à des situations critiques. Oh, Rory venait d'une fratrie nombreuse, il savait comment soigner une plaie de faible gravité ou apposer de la glace sur un poignet gonflé, mais il y avait une infinité de choses qu'il ne saurait probablement pas faire et que Swann, lui, pourrait sûrement lui apprendre. Et c'est cette idée qui lui plaisait définitivement le plus.

Un bruit se fit finalement entendre à quelques mètres de là, valant au couple de sursauter légèrement et à Rory de regarder tout autour d'eux, l'air incrédule. « Swann, t'as entendu ça ? » Son regard interrogea celui de son mari tandis qu'il se redressa pour aligner quelques pas, tendant d'identifier la source du bruit. « Je crois que ça venait de derrière les buissons, par là-bas. On ferait peut être mieux d'aller voir. » Ce n'était peut être rien, mais il ne fallait pas oublier qu'ils se trouvaient dans un environnement hostile et qu'il valait mieux prendre ce genre de choses au sérieux, juste au cas où.

WIN: En s'avançant jusqu'à l'origine du bruit, le couple découvrit un volontaire visiblement séparé du reste de son groupe, allongé par terre et à moitié conscient. Simple crise d’hypoglycémie, tout ce qu'il lui fallait c'était une barre de céréales.

SO CLOSE: En s'avançant jusqu'à l'origine du bruit, le couple découvrit un volontaire visiblement séparé du reste de son groupe, allongé par terre et à moitié conscient. Il s'était ouvert la main en trébuchant dans des branchages et avait perdu connaissance face à la vue du sang. La plaie était heureusement superficielle.

FAIL: En s'avançant jusqu'à l'origine du bruit, le couple découvrit un volontaire visiblement séparé du reste de son groupe, allongé par terre et à moitié conscient. Il s'était fait piquer par une abeille et avait fait un choc anaphylactique. Il fallait trouver de quoi lui faire une piqûre d'adrénaline, et vite.

Certains sujets leur demandent plus de temps que d’autres avant qu’ils acceptent de les mener à bout et, de toute évidence, leur lune de miel en fait partie. Non que l’un ou l’autre doute du bien fondé de leur mariage, ou même de leur envie de s’évader un temps rien que tous les deux, mais bien parce qu’ils veulent prévoir et anticiper le moindre petit détail et que cela ne sera jamais pleinement possible. Plus que tout, ils veillent au bien-être de Robin et le bonheur de cette dernière passe avant leur désir de célébrer leur union, bien qu’ils en aient infiniment envie tous les deux. En attendant, ils occupent leurs week-ends de façon singulière, il faut bien l’avouer, et leur désir soudain de s’inscrire à un stage de survie n’en est qu’une preuve supplémentaire. « C'est le moment où je t'avoue que j'ai pas été très attentif aux explications de l'instructeur ? » Le sourire de l’anglais s’étend déjà à la seconde où la voix de son mari lui parvient et remplace celle dudit instructeur. “Et moi qui continuais de penser que tu étais du genre bon élève.” Sa voix est mielleuse, son sourire est amoureux et ses mots, eux, ne portent pas le moindre véritable reproche. « Pour ma défense, je pouvais pas prêter attention à autre chose qu'au séduisant jeune homme avec qui on m'a mis en binôme. » Il croise son regard un instant et mime d’être raisonnable pour deux alors que les mouvements de sa tête marquent la négation. Non, bien sûr que non il ne peut pas excuser Rory uniquement parce qu’il l’aime profondément et parce qu’il le trouve tout à fait adorable en retour. Mais quand même, il en meurt d’envie. “Tu me supportes depuis sept ans et t’en as au moins cinquante autres à tirer, t’aurais au moins pu donner le changer avec l’instructeur.” Il hausse un sourcil, faussement terre à terre, ne lui en voulant pas réellement d’être aussi attendrissant à son égard, ni de ne pas avoir pris des notes des instructions qui n’ont rien d’une véritable question de vie ou de mort. Il se montre raisonnable pour les apparences seulement. « De toute façon je suis sûr que tu expliques encore mieux. » Il a réponse à tout et a surtout une bonne excuse pour tout ; comment Swann pourrait lui en vouloir ?

Leur discussion tourne court dès lors qu’un bruit se fait entendre et attire leur attention, Swann se montrant bien plus étonné qu’inquiet, dans un premier lieu du moins. « Je crois que ça venait de derrière les buissons, par là-bas. On ferait peut être mieux d'aller voir. » Il hoche la tête, ses pensées s’alignant sans mal sur celles de son mari alors qu’ils s’avancent déjà tous deux jusqu’à l’origine du bruit. Ils ne seraient pas à l'abri qu’il s’agisse encore une fois d’une espèce particulière de la faune (tout aussi particulière) de l’Australie. A en juger par l’homme étendu sur le sol, il ne fait de toute évidence pas partie de la faune locale. Swann a pour réflexe de s’agenouiller à ses côtés et de vérifier qu’il respire. A son plus grand soulagement, cela semble bel et bien être le cas. “Il respire, il respire.” Il l’assure à voix haute à Rory, se rassurant lui-même au passage. “Je sais pas ce qu’il a, on va pas le bouger. Tu peux lui donner un peu d’eau ?” Ils ont joué les vrais aventuriers et ont donc amené leurs gourdes (isothermes). Cela ne fera pas de miracles, mais ce sera toujours une bonne chose pour l’inconnu.

Ce n’est qu’ensuite, après des secondes qu’il juge interminables, que Swann se rend compte de la présence de la piqûre d’abeille sur le bras de l’individu et ne peut qu’associer cette dernière à son état. “Merde. Utilise mon eau pour nettoyer la plaie plutôt.” Il est déjà trop tard, le dard est passé par là, mais il souhaite au moins limiter les dégâts qui peuvent encore l’être. Il sort la bouteille d’eau de la poche latérale de son sac et la tend déjà à son compagnon. L’instant suivant, ses mains passent au travers de ses mèches brunes qu’il secoue vivement, à la recherche d’une solution à leur problème. De son côté, il prend l’initiative de retirer le dard de l’abeille, ne voulant pas laisser à Rory le poids de s’en charger. “J’espère qu’il y est pas allergique.” Le dard repoussé au loin, il le lui avoue avec peu d’assurance. Il espère qu’il a perdu connaissance suite à la douleur ou peut-être même au choc, mais qu’il ne risque rien de plus. “Ok non, c’est grave.” Bien plus qu’une allergie, il est en train de faire un choc anaphylactique et il n’y a rien de ce qu’ils auraient pu écouter de la part de l’instructeur qui puisse les aider dans une telle situation, surtout loin d’hôpitaux.

FAIL – Il se reconcentre brièvement sur Rory et Rory seul, ses mains se posant contre ses tempes alors qu’il accapare son regard pour tenter de contrôler la situation. “Il faut que tu trouves un des instructeurs. Ou qui que ce soit de l’organisation.” Il aurait pu s’en charger lui-même, la recherche aurait été la même, mais il ne veut pas que Rory se retrouve désemparé à côté de l’inconnu inconscient. A choisir, il pense encore que son mari sera plus à l’aise à aller chercher de l’aide. “Tu leur dis ce que je t’ai dit: choc anaphylactique.” Et ils feront à leur tour avec les moyens du bord, que Swann espère être bel et bien présents. “Ça va aller, ok ? C’est un peu urgent, mais il va s’en sortir.” Il l’espère sincèrement, pour les biens du pep talk autant que pour le bien d’absolument tout le monde.

SO CLOSE – Le pep talk est le même mais ils sont finalement pris de court par un membre de l’organisation s’assurant du bon déroulement des activités (quelle ironie). Lui et son quad partent aussitôt en quête d’une équipe médicale, laissant Rory et Swann s’occuper du blessé. L’anglais tente de réveiller ce dernier en lui donnant quelques baffes, sans grande avancée pour l’heure.

WIN – En ultime recours, Swann a pour réflexe de fouiller le sac de l’inconnu dans lequel il trouve le nécessaire pour le sauver et lui faire une piqûre d’adrénaline, ce qu’il réalise dans l’instant sans même y réfléchir à deux fois ou prendre le temps d’expliquer ses gestes à Rory. Le stylo encore dans ses mains, comme s’il craignait de devoir s’en servir à nouveau, Swann le serre bien plus que de raison. Après une seconde de réflexion, il relève son regard en direction de celui de son mari, quelque peu décontenancé. “Piqûre d’adrénaline.” Il explique factuellement, conscient que l’objet peut paraître un peu barbare. “S’il en a sur lui, c’est qu’il sait à quoi s’attendre. Ça devrait aller mieux, maintenant, mais on devrait l’emmener voir l’équipe médicale.” Parce qu’il n’est pas médecin, Swann, et qu’il ne prétendra jamais l’être.

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Tout allait pour le mieux il y a encore quelques minutes, le couple profitant d'une certaine insouciance et étant comme souvent bien incapables de déloger leurs regards l'un de l'autre. C'était pourtant sans compter sur l'existence de ce bruit qui mit tous leurs sens en alerte et sur cette découverte saisissante que les deux hommes firent bientôt. Un homme, apparemment inconscient, était étendu au sol sans personne d'autre autour. Une vision qui laissa Rory figé d'effroi plusieurs secondes, alors que Swann se précipita quant à lui au chevet du jeune homme. Ce n'était pas la découverte qu'ils pensaient faire aujourd'hui, pas même dans le cadre de ce stage de survie. “Il respire, il respire.” Passé l'état de torpeur qui l'emprisonna un instant, Rory accourut à son tour auprès de l'homme inconscient, bouleversé et incertain quant à la bonne chose à faire dans ce type de situation. « Mon dieu, tu crois que c'est grave ? Pourquoi personne n'est avec lui ? » S'il était inscrit au stage de survie, quelqu'un devait bien faire équipe avec lui. Se pourrait-il que cette personne soit justement partie chercher de l'aide ? “Je sais pas ce qu’il a, on va pas le bouger. Tu peux lui donner un peu d’eau ?” - « Oui... oui, bonne idée. » Rory se saisit aussitôt de sa gourde, les mains tremblantes et ses gestes hésitants, avant de tenter de donner une petite quantité à boire au jeune homme. « Il réagit pas du tout. » Il ne semblait pas même en état de boire par lui-même, ce qui lui faisait craindre que son cas soit sérieux.

Le couple en eut justement la confirmation quelques secondes plus tard, lorsque Swann identifia une piqûre apparente sur le corps du jeune homme. “Merde. Utilise mon eau pour nettoyer la plaie plutôt.” Rory acquiesça fébrilement et prit une inspiration avant d'entreprendre de suivre les directives de Swann, convaincu qu'il savait bien mieux s'y prendre que lui dans ce type de situations. Son mari n'était peut être pas médecin officiellement, mais il avait été formé à venir en aide à ceux qui en avaient besoin et était une personne à avoir à ses cotés dans les moments de détresse. Il l'avait lui-même constaté à plusieurs reprises, il lui faisait toute confiance pour aider cet homme. « Je sais pas si je m'y prends comme il faut... comme ça, c'est bien ? » Ses doigts s'employaient minutieusement à rincer la plaie pour tenter de lui éviter davantage de complications, sans même savoir à quel point son cas était justement grave. “J’espère qu’il y est pas allergique.” Rory l'espérait lui aussi, son estomac se nouant à la seule idée que ce jeune homme se soit simplement inscrit à ce stage de survie sans imaginer une seconde qu'une telle chose lui tomberait dessus. Il pensait à sa famille, à ses amis, à toutes les personnes qui s'inquiéteraient pour lui si elles savaient. “Ok non, c’est grave.” - « Mais on peut l'aider, tu crois ? Je me sens inutile, mais si tu me dis quoi faire je pourrais peut être... » Aider, quelle que soit la manière, c'est tout ce qu'il voulait.

“Il faut que tu trouves un des instructeurs. Ou qui que ce soit de l’organisation. Tu leur dis ce que je t’ai dit: choc anaphylactique.” - « Choc anaphylactique, oui, d'accord. » Rory n'était pas du tout rassuré, voyant qu'aucun des gestes perpétrés par Swann ne semblaient avoir d'effet sur l'individu inconscient. “Ça va aller, ok ? C’est un peu urgent, mais il va s’en sortir.” Il le fallait, son mari et lui se faisaient maintenant un devoir d'aider cet homme et il n'imaginait pas une seule réalité dans laquelle ils auraient simplement pu l'abandonner à son sort sans se soucier de lui. « Je vais aller voir, j'essaie de faire aussi vite que... » « Hey, vous deux, il y a un problème ? Qu'est-ce qui lui arrivé ? » Une voix s'éleva dans leur direction et Rory identifia l'un des membres de l'organisation, visiblement en patrouille pour s'assurer que l'atelier se passait au mieux. « Il s'est fait piquer, on pense que c'est un choc anaphylactique. Il a pas réagi une seule fois depuis qu'on l'a trouvé... » Tout ce qu'espérait profondément Rory, c'était que cette personne pourrait faire quelque chose. « Okay, restez avec lui, on va aller chercher du renfort. Ne le bougez pas, surtout. » Le couple n'avait pas l'intention d'aller où que ce soit, avec ou sans cet homme, et il leur suffit d'échanger un regard pour en être absolument sûrs. Finalement, c'était peut être la seule chose qui le réconfortait en cet instant : être témoin de l'incroyable bonté d'âme et du grand cœur de l'homme qu'il avait épousé. « Swann, regarde, il bouge les doigts. Je crois qu'il a du mal à respirer... est-ce qu'on devrait le mettre sur le coté ? »

WIN: Par chance l'équipe médicale ne mit qu'un instant à les retrouver et apporta tout le nécessaire pour venir en aide à l'homme inconscient. On leur intima de s'écarter le temps qu'ils lui administrent une piqûre d'adrénaline, grâce à laquelle l'état du patient montra très vite des signes d'amélioration. « Ça ira pour lui. Il a eu beaucoup de chance de tomber sur vous. » Le couple partagea un regard apaisé et un soupire de soulagement.

SO CLOSE: Il fallut quelques minutes à l'équipe médicale pour les retrouver mais heureusement, celle-ci put administrer à l'homme le traitement qui lui sauva la vie. « C'était moins une, mais il va s'en sortir. Vous savez qui est son binôme ? On cherche à savoir s'il est parti chercher de l'aide ou s'il peut être en danger lui aussi. » Une perspective inquiétante que le couple n'avait pas envisagé jusqu'ici.

FAIL: Il fallut quelques minutes à l'équipe médicale pour les retrouver mais à leur grande surprise, c'est un homme seul et simplement équipé d'une trousse de secours qui se présenta à eux. « Mes collègues ont été réquisitionnés ailleurs. J'ai de quoi lui faire une piqûre mais je vais avoir besoin que l'un de vous lui administre pendant que je mesure ses constantes. »

Être présent pour Rory et pour leur fille est l’éternelle priorité numéro une de Swann. Elle l’était tout du moins jusqu’à ce qu’un homme inconscient s’ajoute au tableau et que l’attention qu’il nécessite ne puisse pas laisser tout le temps nécessaire à l’anglais de rassurer son mari comme il l’aurait voulu, lui qui fait pourtant de son mieux avec les peu de cartes qu’il a en sa possession. Ils se sentent rapidement vulnérables et inutiles dans un tel environnement, et surtout dans une situation où leur aide est plus que jamais nécessaire pour la survie de cet homme dont ils ne connaissent pas même le nom. Ainsi, Swann tente de faire de son mieux et de tout concilier autant que possible, sans pour autant nourrir l’impression d’y arriver. « Je sais pas si je m'y prends comme il faut... comme ça, c'est bien ? » - “Tu t’en sors très bien.” Son ton de voix est plus empressé que ce qu’il aurait voulu mais il fait au mieux. Rory s’en sort réellement très bien ; il ne sait simplement pas si cela pourra suffire et ne veut pas connaître la réponse à sa question pour l’heure. Tout s’emballe et s’empire lorsque Swann comprend que l’homme est en train de faire une réaction à la piqûre, le genre bien plus violent que ce qu’il avait cru (espéré) en premier lieu. La panique grimpe aussi dans le coeur de Rory, que son mari n’a d’autre choix qu’envoyer chercher de l’aide, de son côté incapable de ne pas garder le malade sous surveillance. Il ne sait pas exactement ce qu’il fait, mais il a au moins quelques notions de bases, à la différence de Rory qui crève d’envie d’aider mais ne le peut tout simplement plus passé un certain seuil.

« Hey, vous deux, il y a un problème ? Qu'est-ce qui lui arrivé ? »

Allant de pair avec la voix de l’inconnue, la vitesse des battements du coeur de l’anglais se calme aussitôt. Ils ont de l’aide. Avec lui, tout ira bien. Tout ne peut que bien aller, en réalité. Il les aidera, surtout alors qu’ils s’appliquent tous les deux à expliquer les symptômes autant que la gravité des faits. Il les juge d’ailleurs assez importants pour avoir besoin d’appeler l’équipe médicale de l’aventure, idée contre laquelle Swann ne cherche pas à aller et bien au contraire. « Swann, regarde, il bouge les doigts. Je crois qu'il a du mal à respirer... est-ce qu'on devrait le mettre sur le coté ? » Il hoche la tête et sourit doucement pour rassurer son mari. “Doucement. On sait pas s’il a quelque chose de cassé.” Mais le plus important reste de s’assurer qu’ils respirent, raison pour laquelle il suit la proposition de Rory et couche doucement l’homme sur le côté. A son tour, Swann le contourne pour se placer près de son mari et dépose une main dans le dos de ce dernier, caressant une large étendue pour le rassurer. Ce n’est pas le genre de sortie qu’ils avaient imaginé, de toute évidence, mais Rory s’en sort admirablement bien. Preuve en est, l’équipe médicale ne tarde pas à arriver et un immense poids se retire aussitôt de leurs épaules. « Ça ira pour lui. Il a eu beaucoup de chance de tomber sur vous. » Le regard de l’anglais peut se permettre de plonger plus longuement et sereinement dans celui de l’acteur. Il ajoute un hochement de tête rassurant, certain que l’issue n’aurait pas été la même en son absence. “On va le ramener au centre de secours. Merci.”

Une fois l’équipe partie, Swann se redresse enfin et tend sa main à Rory pour qu’il en fasse de même. “Ca va ?” Son regard interroge le sien avec sérieux. Il n’était pas le malade, Swann en est conscient, mais la question n’en est pas moins importante pour autant. Il dégage une de ses mèches et met en pause leur atelier le temps d’avoir une réponse convenable et le temps, aussi, de laisser Rory reprendre ses esprits. “Tu t’en es très bien sorti. C’est toi que je devrais prendre en stage au cabinet, finalement.” Son sourire s’étire doucement, sa main libre se pose contre sa hanche, et il laisse les secondes s’égrener en attendant que son mari retrouve au moins une respiration calme et normale.

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Il s'en voulait de ne pas se sentir très utile, Rory, lorsqu'il voyait cet homme inconscient et laissait la panique l'envahir face à l'idée qu'il n'était pas en capacité de lui venir en aide comme il l'aurait voulu. Être bénévole dans plusieurs associations, y compris à l'hôpital, ne le rendait pas pour autant capable d'aider son prochain dans ce genre de situations et il le déplorait sincèrement. “Doucement. On sait pas s’il a quelque chose de cassé.” Swann avait raison, et les secouristes leur avaient demandé d'éviter de trop le bouger en attendant leur retour. Rory resta ainsi en retrait pendant que son mari s'employa à mettre l'homme sur le coté et parvint à retrouver un semblant de sourire en sentant la main de Swann tout contre son dos. « Tu fais ça tellement bien. Il a beaucoup de chance que tu fasses partie de ceux qui l'ont trouvé, tu sais. » Son mari avait bien plus de connaissances et de dextérité que lui pour ce genre de choses, pour des raisons évidentes et qui le rendaient encore un peu plus fier de pouvoir parler de lui comme de l'homme qu'il avait épousé. Lorsque l'équipe médicale réapparut finalement, c'est un authentique soulagement qui envahit le couple, conscient que l'homme était maintenant hors de danger. “On va le ramener au centre de secours. Merci.” Observant les médecins placer l'homme inconscient sur un brancard, Rory osa formuler timidement une requête. « Est-ce qu'on pourra avoir de ses nouvelles, à la fin du stage ? » - “Si vous voulez, oui.” Les médecins parurent légèrement surpris puis s'éloignèrent finalement. C'était simplement plus fort que lui, il avait besoin de s'assurer que tout irait bien pour cet homme et que l'histoire connaîtrait une fin heureuse.

“Ça va ?” Saisissant doucement la main que Swann tendit vers lui, Rory se redressa à son tour avant de secouer doucement la tête, glissant ses bras autour de son cou de façon à initier une étreinte réconfortante pour son mari et lui. « Je crois, oui. Je m'attendais simplement pas à ce que notre premier atelier tourne de cette façon. J'ai l'impression de t'avoir menti quand j'ai dit que ce stage serait un moment calme et dépaysant à partager tous les deux. » Il se sentait un peu coupable d'avoir insisté pour qu'ils y participent maintenant qu'ils venaient de vivre un tel cocktail d'émotions, gardant pourtant à l'esprit que le pire avait été évité et qu'ils pouvaient maintenant souffler et reprendre leurs esprits. “Tu t’en es très bien sorti. C’est toi que je devrais prendre en stage au cabinet, finalement.” Un petit rire filtra d'entre les lèvres de l'acteur, qui lui était reconnaissant de prendre le temps de le rassurer après le moment d'angoisse qu'ils venaient de vivre. « Ça fait des années que j'attends que tu me le proposes, mais je pensais pas que ce serait dans ces conditions que tu le ferais. » Il souffla d'un ton amusé, à peu près certain que Swann regretterait d'avoir formulé une telle proposition si elle devait être réelle, tous les deux étant bien conscients qu'il pouvait être doué pour certaines choses, mais pas vraiment pour tout ce qui avait trait au domaine médical. Ça, c'était l'univers de Swann et non le sien. « Plus sérieusement, ça m'a fait regretter de pas avoir écouté un peu plus attentivement tout à l'heure. Alors je suis prêt à m'y remettre et à débusquer des plantes médicinales pour appliquer les leçons de l'instructeur. » Il avait compris qu'ils étaient là pour apprendre et pour mériter leur certificat à l'arrivée, alors il était plus que tout motivé à jouer le jeu. « Et peut être même en planter chez nous, qui sait. » Il suggéra dans un petit sourire, plus familier des plantes d'intérieur et des plants de légume que de ce qu'on trouvait en pleine nature sauvage. « Celle-ci par exemple... »

WIN: Rory pointa du doigt une plante pourvue de petites fleurs blanches, sans savoir qu'il avait mis la main sur de l'achillée millefeuille, connue pour ses propriétés antiseptiques et cicatrisantes. Le genre de plantes utiles dans le cadre de cet atelier.

SO CLOSE: Rory pointa du doigt une plante pourvue de petites fleurs jaunes, sans savoir qu'il avait mis la main sur de la tanaisie commune, un insecticide naturel. Pas vraiment au programme de l'atelier, mais une alliée à avoir dans leur jardin.

FAIL: Rory pointa du doigt une plante pourvue de petites feuilles vertes et ovales, sans savoir qu'il avait mis la main sur de l'herbe à puce, connue pour être irritante et pour provoquer des réactions allergiques.

Le malade s’éloigne sur un brancard, entre de meilleures mains que jamais, et le soulagement de Swann se lit aisément sur son visage malgré le mutisme dans lequel il se perd brièvement. Il est concentré sur l’état de santé du pauvre homme au point où il entend les mots de son mari sans être capable d’y répondre sur l’instant. Rory tente lui aussi de le rassurer et de faire de son mieux, ce qui fonctionne, mais Swann est encore un peu trop concentré sur autre chose pour lui donner toute l’attention qui devrait être la sienne. Ce n’est que lorsque l’équipe de secours est hors de leur vue qu’il souffle longuement et raffermit la prise de sa main contre la hanche de l’acteur. « Ça m’a rassuré que tu sois là. » Il ne sait pas s’il aurait pu autant garder son sang froid s’il avait été seul avec l’homme en question, et c’est ainsi la raison pour laquelle il remercie le brun à sa façon. Leur proximité prend la forme d’une étreinte et les mots de l’anglais s’enquièrent de savoir comment se porte l’homme de sa vie. « Je crois, oui. Je m'attendais simplement pas à ce que notre premier atelier tourne de cette façon. J'ai l'impression de t'avoir menti quand j'ai dit que ce stage serait un moment calme et dépaysant à partager tous les deux. » La tête du blond se dégage à peine de leur étreinte, d’une distance nécessaire pour qu’il puisse avoir une vue d’ensemble sur le visage torturé du brun à qui il offre pourtant un sourire réconfortant. Il dégage une main pour la faire glisser contre ses traits avec une éternelle douceur. « Et moi j’ai pas du tout l’impression que tu m’as menti. Tu n’as pas à te sentir coupable parce que quelqu’un est tombé malade. » Cela n’est en rien sa faute, ni de près ni de loin, et bien au contraire: il a fait tout son possible pour aider l’inconnu et c’est tout ce que Swann retient de ce moment. « Blague à part, on pourra s’inscrire à des formations de premiers secours. Si ça te dit. » Swann a bien vu à quel point son mari s’est senti désemparé et inutile et ce n’est pas un sentiment qu’il veut lui voir être associé à nouveau, pas alors qu’il est un homme au cœur particulièrement grand et tendre. Ce genre de formation pourrait leur être utile à tous les deux, qui plus est, et elle pourrait même sauver des vies.

Égal à lui-même, Swann trouve encore et toujours le temps de tourner la situation en dérision, plaisantant sur la possible embauche de Rory au cabinet. « Ça fait des années que j'attends que tu me le proposes, mais je pensais pas que ce serait dans ces conditions que tu le ferais. » Le rire de l’anglais se fait entendre, simple comme au premier jour et surtout comme si rien ne s’était passé. « Je travaillais mon effet de surprise. » Surtout alors que la proposition n’a jamais été envisagée et qu’elle l’est tout aussi peu aujourd’hui, pour des raisons évidentes qu’ils ne prennent même pas la peine de discuter entre eux. Ils évoluent chacun dans leur monde, et cela a parfois ses avantages.

L’insouciance de leur échange ne s’attarde pas davantage et Rory est le premier à reprendre le fil des choses, leur rappelant qu’ils sont encore en plein stage de survie et qu’ils n’ont pas beaucoup avancé leur quête pour le moment encore. « Plus sérieusement, ça m'a fait regretter de pas avoir écouté un peu plus attentivement tout à l'heure. Alors je suis prêt à m'y remettre et à débusquer des plantes médicinales pour appliquer les leçons de l'instructeur. Et peut être même en planter chez nous, qui sait. » - « Evidemment, t’allais pas rater l’occasion. » Swann le souligne déjà avec humour, lui qui aurait évidemment dû s’attendre à ce que Rory ne reparte pas de ce stage en pleine nature sans l’envie d’acquérir quelques nouvelles plantes en tous genres. « Celle-ci par exemple... » Déjà un peu plus concentré, le mouvement de ses yeux suit le point désigné par l’index de Rory. « Tu la pointes au hasard ou tu sais ce que c’est ? » Il a écouté, il le jure, mais les informations étaient denses et nombreuses et peut-être qu’il a encore une partie de son esprit avec l’homme malade qui était à leurs côtés il y a peu encore. « Oh, l’antiseptique ? » Il y a une flopée de plantes pouvant servir d’antiseptiques, certes, mais Swann avance pas à pas et fait appel à sa mémoire comme il le peut. « Tu crois que tu peux en faire une bouture ni vu ni connu ? » La plante est plutôt belle, alors Swann accepte sans mal de l’accueillir dans leur jardin, bien que ce dernier soit bien plus le jardin de Rory que le sien. Si cela peut lui faire plaisir, après tout, il n’y verra jamais le moindre inconvénient. « Je pense qu’on peut se contenter de les prendre en photos pour prouver qu’on les a trouvés. » Parce qu’il imagine mal chaque duo devoir cueillir lesdites plantes, ce serait un véritable carnage naturel.

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@SWANN CRAINE & RORY

La tension pouvait doucement redescendre maintenant que le malade avait été pris en charge et évacué par l'équipe médicale. Un soulagement pour le couple qui n'aurait pas pensé vivre autant d'émotions en se lançant dans ce stage de survie. « Ça m’a rassuré que tu sois là. » Ses doigts se resserrèrent un instant autour de ceux de son mari tandis que de sa main libre, il caressa doucement sa joue dans un geste qu'il voulait rassurant. « J'ai pas tourné de l’œil, j'espère que t'es fier de moi. Deux patients à gérer, ça aurait fait un peu beaucoup, même pour toi. » Et s'il est vrai que les blessures les plus impressionnantes pouvaient parfois le mettre extrêmement mal à l'aise, leur camarade avait heureusement évité le pire et Rory, lui, évité de se tourner en ridicule devant l'homme qu'il aimait et les médecins. « Et moi j’ai pas du tout l’impression que tu m’as menti. Tu n’as pas à te sentir coupable parce que quelqu’un est tombé malade. » Il avait raison, bien sûr, mais ça n'empêchait pas Rory de se sentir rien qu'un peu responsable de la zone d'imprévus que ce genre de stage amenait forcément. « Je suis content que ça finisse bien. Les médecins avaient l'air de dire qu'il s'en remettrait vite, c'est tout ce qui compte. » Et il continuait de penser que ce jeune homme avait joué de beaucoup de chance en tombant sur quelqu'un d'aussi attentif et dévoué que Swann, mais son mari s'empresserait sûrement de changer de sujet, jamais tellement à l'aise de voir les projecteurs trop longtemps braqués sur lui. Il l'aimait aussi pour ça, bien sûr. « Blague à part, on pourra s’inscrire à des formations de premiers secours. Si ça te dit. » Le regard de l'australien s'éclaira finalement d'une lueur différente, porteuse d'une joie évidente. « J'adorerais ça, oui. Je me sentirais beaucoup moins impuissant dans ce genre de situations si je connais au moins quelques bons gestes. » Et il voulait vraiment se sentir plus utile, surtout maintenant qu'il était père et alors que l'homme qu'il avait épousé faisait tant pour les autres lui-même et au quotidien.

« Je travaillais mon effet de surprise. » Un air doucement amusé se peignit sur les traits de Rory, qui n'était pas sans savoir que cette proposition de l'embaucher au cabinet n'avait rien de sérieuse. Lui-même était bien trop conscient de ses lacunes pour vouloir prendre le risque d'être en contact avec les patients de son époux, bien plus en sûreté entre les mains de ce dernier. « Evidemment, t’allais pas rater l’occasion. » De lui rappeler qu'il avait épousé quelqu'un qui avait la main verte ? Oh que non, il n'allait pas laisser passer l'occasion. « C'est le moment où je te dis qu'en fait, c'était l'idée depuis le départ ? » L'acteur s'amusa dans une petite moue taquine, avant de jouer le jeu de l'exercice et de s'intéresser à une fleur qui attira bientôt son regard. A cet instant, l'australien tentait de se rappeler les enseignements de l'instructeur. « Tu la pointes au hasard ou tu sais ce que c’est ? » - « Je crois que je la reconnais, c'est... de l'achillée millefeuille, il me semble. Je me rappelle de ses petites fleurs blanches. » Elles étaient assez caractéristiques de la plante en question, et si son analyse était bonne elle pourrait leur être utile pour prouver qu'ils avaient compris le cours qui leur avait été donné. « Oh, l’antiseptique ? Tu crois que tu peux en faire une bouture ni vu ni connu ? » - « En me procurant la bonne recette, sans doute. Mais je m’entraînerai suffisamment avant, il est pas question de prendre le risque de nous empoisonner. » Il ajouta dans un petit rire, à peu près certain que la confiance que lui portait Swann s'arrêtait là où commençait le risque de s'intoxiquer avec une préparation mal dosée. Heureusement Rory comptait apprendre tout ce qu'il y avait à savoir sur la question avant de se frotter à l'art minutieux des plantes médicinales.

« Je pense qu’on peut se contenter de les prendre en photos pour prouver qu’on les a trouvés. » L'australien secoua doucement la tête, sortant de sa poche le smartphone qu'on ne leur avait pas strictement interdit d'utiliser mais dont le couple ne se servirait qu'à cette occasion, désireux de jouer le jeu du stage pour ce qui était du reste. « T'as raison, c'est ce que je vais faire. » Et relevant son regard vers celui de son mari, il ajouta d'une petite voix complice. « En fait je crois que j'aimerais surtout prendre un maximum de photos du stage. Pour les souvenirs qu'on en gardera, pour les montrer à Robin et pour prouver à Wendy qu'on y a bien été, surtout. » Sa sœur était capable d'en douter s'ils ne lui mettaient pas les preuves juste sous les yeux, il le savait. « Si tu vois pas d'inconvénient à jouer les modèles rien que pour moi. » Il suggéra dans un petit sourire, sans qu'il soit question de qui que ce soit d'autre et encore moins de paparazzi impatients de capturer le cliché qui ferait le plus vendre. Il n'y avait rien de tout ça, ici, parce qu'il n'y avait véritablement qu'eux et cet écrin de nature dont le couple entendait bien profiter.

Lorsque Rory répond à son tour souhaiter participer à des stages de premiers secours, le sourire de l’anglais s’étire doucement. Il pose une main contre son épaule et la presse pour approcher son mari de lui et ainsi embrasser sa tempe, toujours aussi fier de partager sa vie avec un tel homme. « C'est le moment où je te dis qu'en fait, c'était l'idée depuis le départ ? » - « Oh, Monsieur Craine, vous n’avez pas honte ? » Il hausse à peine la voix et il fronce les sourcils pour tenter de faire croire qu’il est en colère, une minute au moins. Rory lui annonce peu après avoir reconnu l’achillée millefeuille et son mari ne remet pas ses paroles en doute, notamment parce qu’il n’en sait rien lui-même et, surtout, qu’il est loin d’en savoir plus. Si Rory le dit, alors il a sûrement raison, et Swann hoche donc la tête à l’idée d’attendre un peu d’en connaître davantage au sujet de cette plante avant d’en mettre dans leur jardin. Qui sait, il pourrait peut-être un jour devenir un véritable petit potager de plantes pharmaceutiques.

Pour l’heure, ils n’oublient pas qu’ils sont encore en plein stage de survie et que leurs priorités sont à terminer ce dernier avant toutes choses. En prenant la plante en photo, ils s’assurent de terminer cette partie de leurs tâches et d’assurer à leurs instructeurs qu’ils ont bel et bien réussi à la tâche. « En fait je crois que j'aimerais surtout prendre un maximum de photos du stage. Pour les souvenirs qu'on en gardera, pour les montrer à Robin et pour prouver à Wendy qu'on y a bien été, surtout. » A nouveau, le sourire de l’anglais remonte doucement contre ses lèvres. Ce n’est pas pour rien que Rory aime tant se placer derrière la caméra et vérifier l’angle de vue aussi souvent que nécessaire. « Mon artiste de mari. » Il souffle, amusé et ému, son regard toujours posé sur la silhouette du brun. Evidemment, son avis ne va pas contre le sien. « Si tu vois pas d'inconvénient à jouer les modèles rien que pour moi. » Assez nerveusement, Swann laisse éclater un rire avant de se reprendre et, surtout, se rappeler qu’il n’y a qu’eux d’eux. « Tant que tu ne me demandes pas d’être un acteur à peu près crédible, ça devrait le faire. » Ca, il le laisse volontiers à Rory, notamment parce qu’il n’a aucun don d’aucune sorte pour la comédie. Robin n’en aura sûrement rien à faire qu’ils leur montrent ces photos dans quelques années quand elle sera en âge de les comprendre mais de leur côté, ils sont heureux de prendre ces clichés en pensant à elle, et cela fait toute la différence. « Mais tu n’oublies pas qu’on est là pour l’atelier de premiers secours, d’accord ? Je crois que la prochaine étape c’est de retrouver une plante venimeuse alors… ouvre l’oeil. » Et il est sérieux, Swann: il ne voudrait pas que cette journée tourne mal parce que Rory aura eu à cœur d’immortaliser l’instant et pourrait oublier de faire attention à ce qui les entoure. C’est d’ailleurs dans ce but bien précis qu’on leur a précisé que l’environnement était loin d’être uniquement propice aux hommes et qu’il pouvait se montrer dangereux… et qu’ils devaient ouvrir l’oeil, eux aussi.