if you fail to plan, you plan to fail

@megan williams

(c) charliesheartstopper

lieu: premiers secours, bear grylls survival academy.

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Fronçant les sourcils et avançant timidement sa tête vers la table qui leur avait été attribuée, Damon ne put s’empêcher de plisser le bout du nez avant de faire un pas en arrière. « Je suis sur que la moitié des choses ici sont mauvaises pour notre santé. Et qu’elles guérissent pas comme ils prétendent que c’est le cas. » Il avait tourné son regard inquiet vers Megan, alors que le reste des groupes se mettait également en place à la table qui leur avait été attribuée.

Pour recontextualiser: l’italien n’était pas un aventurier, loin de là, et tout ce qui touchait à la nature ressemblait à de la torture et de la sorcellerie en même temps à ses yeux. Cependant, il était vrai qu’il avait promis à sa femme qu’il ferait des efforts et qu’il s’ouvrirait à de nouvelles activités - et participer à des activités en plein air faisait partie de la liste qu’ils avaient pu commencer à ériger à deux. Sauf qu’il y avait aller faire du camping et carrément se retrouver dans inscrit à un stage de survie: honnêtement, il n’arrivait toujours pas à comprendre comment ils en étaient arrivés là. Ce qu’il fallait retenir surtout, c’était que les seuls fois où Damon avait été aussi proche de vivre au grand air de la sorte, c’était pendant un camp scout; et c’était de ceux où ils dormaient dans des cabanons en durs et isolés une fois que la nuit était tombée et que l’extinction des feux retentissait. Idem, lors de ce type de stage, la nourriture était déjà toute prête et ils n’avaient pas besoin d’apprendre à la trouver ou à la cuisine. En somme: Damon n’allait pas faire long feu dans les conditions actuelles imposées par le stage.

« T’as pas l’impression que les vers bougent dans le bocal là-bas ? » Du bout du doit, il se mit à pointer à l’intention de Megan l’un des bocaux transparents posés sur leur table, qui contenait plusieurs insectes qui semblaient effectivement bien vivants; il n’avait pas prévu de participer réellement à une épreuve de survie ensuite, ils étaient là normalement pour prendre des cours de premiers soins aujourd’hui: pourquoi devaient-ils faire face à autant d’animaux étranges et de plantes qui semblaient toutes plus venimeuses les unes que les autres ? « T’es sure de ton coup ? » Ces derniers mots avaient été prononcés à voix basse, alors que Damon se penchait vers la blonde et que l’instructeur du jour entrait finalement, s’adressant à l’ensemble des personnes présentes pour la session du jour.

WIN – la séance commence et heureusement, c’est un autre duo qui est interrogé et on leur demande juste d’observer.
SO CLOSE – ils doivent réunir quatre plantes à travers la pièce pour réussir un remède de grand-mère; peut-être que Damon s’écorche avec l’une d’elles, ça commence bien.
FAIL – quelqu’un donne un coup dans la table en passant et renverse le bocal plein de vers qui sont, effectivement, bien en vie. Oops.

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Megan Williams & @Damon Williams ☆ crédit/firetfly

Damon, peu crédible en apprenti aventurier avec sa casquette griffée vissée sur la tête, écoute les conseils de l’instructeur avec sur le visage, une expression qui ressemble à de la curiosité mêlée à de la circonspection. Il fait tous les efforts du monde, j’en suis consciente, mais il n’en reste pas moins vrai qu’il n’est pas dans son milieu naturel. Moi non plus, ceci étant dit. Mais contrairement à lui, l’environnement dans lequel j’ai grandi m’a appris à être adaptable et débrouillarde. « Je suis sur que la moitié des choses ici sont mauvaises pour notre santé. Et qu’elles guérissent pas comme ils prétendent que c’est le cas. » La remarque qu’il me glisse à l’oreille sans qu’elle n’ait l’air d’un trait d’humour, mais plutôt d’une vraie expression de terreur, m’arrache un rire qui fait se retourner sur nous quelques binômes. Tournée vers mon époux, je lui réponds en attachant mes cheveux en une queue de cheval improvisée pour me mettre au travail. « Evite de les mettre dans ta bouche dans ce cas Bear Grylls. » Damon ne pourrait pas être plus éloigné du "célèbre" aventurier qu’il ne l’est déjà. Damon aime le confort. Il aime les belles choses. Il n’aime pas agir d’une façon qu’il considère comme risquée.

« T’as pas l’impression que les vers bougent dans le bocal là-bas ? » - « Les vers, peut-être qu’on devra les manger au prochain atelier. Après les avoir fait rôtir sur un feu qu’on aura allumé à la sueur de notre front. » Je ne me moque pas, mais l’amusement est perceptible dans ma voix. Je donnerais cher pour voir Damon manger le moindre criquet, le moindre petit asticot grillé. « Promis, s’il faut disséquer une de ces bestioles, je te laisserai fermer les yeux. » Je n’ai jamais été impressionnée par ce genre de chose. Lorsque nous avons abordé le sujet à l’école, je nettoyais déjà du vomi et autres réjouissances sur une base quotidienne. Du reste, je doute que nous en arrivions là aujourd’hui. A tous les coups, nous allons devoir écraser quelques plantes pour fabriquer une pommade contre les piqûres de moustique, ou ce genre de chose. « T’es sure de ton coup ? » - « On fabrique un onguent, pas un remède contre le sida. » J’esquisse un sourire. « Au pire, on s’en sortira avec un urticaire pas joli à voir et je t’étalerai moi-même de la crème tous les jours à la maison. »

Je suis débrouillarde, mais pas observatrice pour deux sous. Nous devons réunir quatre plantes aux propriétés antibactériennes et anti inflammatoires, mais malgré les descriptions précises de l’instructeur, toutes sont identiques à mes yeux. « T’as compris à quoi ça ressemblait, l’arbre à thé ? » Moi je ne vois que des plantes vertes sans intérêt.

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La première remarque de Damon ne manqua pas de tirer un rire qui n’était pas possible de manquer de la part de Megan - si bien que certains regards curieux se tournèrent vers eux alors que le guide qui leur était attitré pour l’atelier continuait de son côté de déblatérer son laïus. L’italien écarquilla quelque peu les yeux. « Te moque pas comme ça ! » Parce-qu’il savait que c’était de l’amusement à son égard qu’elle exprimait en cet instant; si les rôles avaient été inversés, en tous cas, c’était de la sorte qu’il aurait peut-être réagi effectivement. « Evite de les mettre dans ta bouche dans ce cas Bear Grylls. » Et alors qu’elle s’attachait les cheveux en queue de cheval tout en appuyant sur le fait qu’elle se moquait bien de lui, tel l’enfant qu’il était réellement, Damon tira légèrement sur ses cheveux pour l’embêter. Il n’était pas si bête voyons, et il avait un instinct de survie bien plus développé que cela: il était hors de question qu’il mette quelque-chose de cette table dans sa bouche, encore moins quand quelque-chose résulterait de sa fabrication.

« Les vers, peut-être qu’on devra les manger au prochain atelier. Après les avoir fait rôtir sur un feu qu’on aura allumé à la sueur de notre front. » Presque d’instinct, il secoua quelque peu la tête. « Hors de question. » Il n’était pas de ceux qui aimaient l’aventure ou qui prétendaient n’avoir peur de rien pour impressionner la galerie, bien au contraire: Damon était plutôt du genre peureux et n’appréciait pas particulièrement l’idée de tester des choses qu’il ne connaissait pas, surtout quand elles semblaient aussi peu ragoûtantes. « Promis, s’il faut disséquer une de ces bestioles, je te laisserai fermer les yeux. » Peut-être qu’un soupire de soulagement échappa au blond. « Merci. » Et le pire, c’était qu’il était véritablement reconnaissant; il n’avait jamais été vraiment attiré par toutes ces expériences de biologie. « On fabrique un onguent, pas un remède contre le sida. » - « Ca m’inspire vraiment pas. » - « Au pire, on s’en sortira avec un urticaire pas joli à voir et je t’étalerai moi-même de la crème tous les jours à la maison. » Il tourna son regard vers Megan. « Je préfèrerais que tu le fasses par plaisir plutôt que parce-que j’ai la peau qui gratte de partout. » Et pour ajouter une touche visuelle, il fronça le bout du nez.

La séance était désormais commencée officiellement, et ils se devaient de préparer le produit qui serait attendu à la fin de cette dernière; et honnêtement, Damon attendait que Megan lui dise quoi faire car il était on ne pouvait plus perdu. « T’as compris à quoi ça ressemblait, l’arbre à thé ? » Problème: elle semblait aussi peu savoir que lui quoi faire. Il se pencha quelque peu en avant pour regarder de plus près les plantes qu’ils avaient à disposition. « Je sais reconnaitre les feuilles de cannabis mais je suis pas sur que ça aide aujourd’hui. » Et bien sur qu’il se croyait drôle en cet instant même s’il ne l’était pas en réalité. « C’est pas celui là, regarde ? » Déjà, il avançait sa main vers l’un des bols remplis de feuilles et d’herbe en tous genre - sauf que Damon ne s’était pas attendu à ce que ces dernières piquent sa peau lorsqu’il y plongerait la main. Il retira cette dernière rapidement dans la seconde qui suivit. « Aoutch. J’ai pas signé pour ça moi. » Et déjà, il fronçait un brin les sourcils en secouant sa main.

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Megan Williams & @Damon Williams ☆ crédit/firetfly

« Hors de question. » Peut-être qu’il ne sera pas question de manger des insectes mais, en revanche, il sera bien question d’allumer un feu à la sueur de notre front ou, en tout cas, avec les moyens du bord. Je fronce les sourcils, toujours aussi amusée. « Dis-moi, t’as bien lu le programme avant d’accepter ? » Je laisse planner un peu le suspens, avant d’éclater de rire en secouant la tête. « Dans toutes les émissions d’aventure ou y’a des épreuves, les mecs jouent les chevaliers et mangent les araignées et les limaces à la place des filles. » Je fais mine d’attendre ce genre de chevalerie de sa part et d’être un peu déçue alors que, dans les faits, je suis presque certaine que ce genre de chose n’est pas prévue au programme. En revanche, je doute que Damon réponde présent lorsqu’il faudra vider les poissons que nous aurons pêché.

« Ca m’inspire vraiment pas. » - « Me dis pas que tu vas me laisser tester ça sur moi-même. » Je fais les gros yeux, avant de le rassurer. « Ils vont pas nous faire manipuler des plantes dangereuses, relax. » Si nous devons trouver de l’arbre à thé, étant donné qu’il s’agit de l’un des composant de la majorité des sérums que j’étale sur mon visage, je doute que nous courrions le moindre risque. « Je préfèrerais que tu le fasses par plaisir plutôt que parce-que j’ai la peau qui gratte de partout. » Amusée, je me penche vers lui et je baisse le ton pour que lui seul m’entende. « Tu sais déjà que c’est le cas. » Je ne suis pas la moins attentionnée des jeunes femmes. J’aime trop me sentir estimée et appréciée pour ne pas déjà faire ce genre de chose dès qu’il me le demande, ou même lorsque ce n’est pas le cas.

« Je sais reconnaitre les feuilles de cannabis mais je suis pas sur que ça aide aujourd’hui. » Cette fois, les gros yeux que je lui fais ne sont plus simplement simulés. Toute mention de drogue est proscrite avec moi, hautement proscrite. « C’est pas celui-là, regarde ? » - « Non attends c’est- » Je n’ai pas le temps de terminer ma phrase que l’Italien a déjà tendu sa main pour l’enfoncer dans ce qui ressemble fortement à un buisson d’ortie. Je ne suis pas botaniste, mais les feuilles reconnaissables grâce à leur duvet sont tout de même dans mes cordes. « Aoutch. J’ai pas signé pour ça moi. » Je secoue la tête. « C’est des orties ça. Je crois qu’on cherche une plante avec des feuilles beaucoup plus fines, comme du romarin. Tu vois ? » Je cherche du regard, avant de trouver quelque chose qui ressemble plutôt à ce que nous recherchons. « Je crois que ça fera l’affaire. On cherche quoi après ? »

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@megan williams

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« Dis-moi, t’as bien lu le programme avant d’accepter ? » Il fronça les sourcils à l’instar de Megan, réaction miroir. Avait-il lu le programme ? Peut-être, du coin de l’œil, un jour où il n’était pas spécialement bien réveillé. Disons qu’il avait surtout vu l’occasion de passer du temps à bec elle dans un contexte différent et qui pourrait leur permettre de se changer les idées, plutôt qu’il n’avait pu perdre du temps à savoir exactement qu’ils allaient faire à travers ce stage de survie. Mais effectivement, une bonne partie de l’explication se trouvait déjà dans le nom - il plissa le bout du nez. « J’ai… parcouru les grandes lignes. » Et il n’avait pas spécialement, en conséquent, prévu de manger des bêtes en tous genres - cela fit bien rire Megan. « Dans toutes les émissions d’aventure ou y’a des épreuves, les mecs jouent les chevaliers et mangent les araignées et les limaces à la place des filles. » - « Et bah heureusement que t’es plus courageuse que moi, sinon tu pourras attendre longtemps avant que je le fasse à ta place. » Damon savait qu’elle n’attendrait pas après lui et que c’était là une façon de le taquiner.

« Me dis pas que tu vas me laisser tester ça sur moi-même. » - « Non non, j’ai pas dit ça, je… » Et déjà, le rouge lui montait aux joues. Parce-que ce n’était pas ce qu’il insinuait, plutôt qu’il n’était pas partant pour que le moindre produit soit testé tout court tant il n’avait que peu confiance en ses capacités pour réussir le monde élixir. « Ils vont pas nous faire manipuler des plantes dangereuses, relax. » Il se passa une main dans les cheveux, les replaçant nerveusement. « J’espère. » Sinon ce n’était plus un simple cap de survie - enfin si, mais en version bien plus capricieuse que tout ce qu’il aurait pu un jour imaginer.

« Tu sais déjà que c’est le cas. » A ce moment là, il esquissa un sourire. « Je sais, oui. » Et il profita qu’elle soit à proximité de lui pour déposer un baiser sur sa joue avant de se concentrer de nouveau sur ce qu’ils avaient sous les yeux. Megan parlait d’une certaine plante à reconnaître pour démarrer leur préparation, Damon n’y connaissait rien du tout mais n’était pas de mauvaise volonté à proprement parlé; juste que ses connaissances étaient véritablement très limitées - et apparement elles n’était pas du tout adaptées à la situation. Il voyait bien les gros yeux que la blonde lui faisait, il décida simplement de les ignorer et de se mettre au travail. « Non attends c’est- » Il n’avait pas attendu, et maintenant sa main le grattait et il était contrarié par cette idée. « C’est des orties ça. Je crois qu’on cherche une plante avec des feuilles beaucoup plus fines, comme du romarin. Tu vois ? » En se penchant un peu plus sûr la question - littéralement -, effectivement c’était plus simple à repérer. « Heureusement que je sais ce qu’est du romarin, pour une fois. » Il n’était pas spécialiste en cuisine, mais c’était surtout dans la réalisation qu’il peinait plutôt que dans la connaissance des ingrédients pour une fois. Il avait passé pas mal de temps avec ses grands mères en étant petit, il avait passé des heures en cuisine avec elles.

« Je crois que ça fera l’affaire. On cherche quoi après ? » Damon se pencha sur la liste qu’ils avaient de posée sur la table. « Aloe Vera. » Son regard navigua sur la table, et il tentait vraiment d’y mettre de la bonne volonté. Disons que le premier coup n’était pas une grande réussite. « J’ai plus l’habitude de le voir déjà près dans tes tubes et pots à la maison que dans sa forme initiale. » Il retrouvait déjà son sourire amusé, son visage légèrement penché vers Megan. « Tu m’arrêtes plus rapidement cette fois-ci si je suis sur le point de me faire mal. » Mais il devrait mieux s’en sortir pour une fois, la peau de l’aloe présentant certains pics mais qu’il pouvait facilement éviter. « J'ai plus confiance en cette plante là déjà. » Il tendit le morceau de plante à sa femme.

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Si je m’amuse de la réaction de Damon, c’est parce que je sais à quel point il n’est pas adapté à ce genre d’endroit. Le mettre au défit de suivre cette sorte de formation, d’obtenir ce diplôme sans la moindre valeur d’apprenti aventurier, c’était aussi ma façon de tenter de l’éloigner de Brisbane et de toute cette atmosphère compliquée pour nous qui y  règne ces derniers temps plus qu’une vraie volonté d’endurcir nos caractères respectifs. C’est ma façon de tenter de l’éloigner des scandales autour de l’homme qu’il a appelé [/i]papa[/i] pendant des années, pour lui, et de Constantine, pour ma propre tranquillité d’esprit. « Et bah heureusement que t'es plus courageuse que moi, sinon tu pourras attendre longtemps avant que je le fasse à ta place. » - « On verre si tu dis la même chose quand on aura rien mangé depuis des jours et que ton ventre criera famine. » Je lui pince les côtes en souriant, bien consciente que rien de tout ça n’est au programme. Il s’agit d’une adaptation d’une formation initialement réservée aux enfants, après tout.

« Non non, j'ai pas dit ça, je... » Mais il n’a pas la même envie d’étaler ça sur lui même et j’éclate de rire. Je m’esclaffe d’autant plus lorsqu’il plonge sa main dans des orties - la blessure sera bénigne et n’en est même pas une après tout, je peux me le permettre - avant de le narguer. « Maintenant, on est obligés de tester sur toi pour soigner cette vilaine blessure. » Avec exagération, je dépose un baiser sur ses doigts qui ne sont même pas gonflés. « Allez, sois un homme courageux. » C’est fou comment face a certaines épreuves de la vie je trouve qu’il l’est - malgré ce qu’il en pense lui - et comment, à d’autres moments, il a l’air de redevenir un petit garçon.

« Aloe Vera. » C’est donc ça le nom de notre prochaine tâche. « J'ai plus l'habitude de le voir déjà près dans tes tubes et pots à la maison que dans sa forme initiale. » - « Comme si tu connaissais la composition de mes sérums et crèmes. » Damon n’a pas la moindre idée de ce que se mettent les filles sur le visage puisque comme la majorité des hommes, il n’a pas besoin de tout ça pour avoir une peau quasi parfaite. « Tu m'arrêtes plus rapidement cette fois-ci si je suis sur le point de me faire mal. » Je hoche la tête. « Croix de bois, croix de fer. Mais touche pas à tout parce que je connais pas toute les plantes qu’on a face à nous. » Et que je ne serai pas forcément capable de me prononcer sur leur niveau de dangerosité respectifs. « Mais l’aloe vera c’est facile. On en a un sur le meuble de la télé. » Et je l’ai déjà repéré, et Damon est le plus rapide de nous deux pour l’attraper. « J'ai plus confiance en cette plante là déjà. » - « C’est bien ça. » Je confirme d’un hochement de tête. « On utilise pas la plante entière. Faut que tu l’ouvres pour récupérer le gel qu’il y a à l’intérieur. » Ça c’est facile, j’ai vu ça dans bon nombre de vidéos Instagram.

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« On verre si tu dis la même chose quand on aura rien mangé depuis des jours et que ton ventre criera famine. » Le regard qu’il retourna vers elle fut quelque peu effaré: ce n’était pas ce genre de choses qu’il avait prévu au programme de son côté, que de passer plusieurs jours sans manger. Il s’en sortirait sûrement, de mémoire il fallait attendre plus de jours que cela pour en périr, mais ce n’était pas pour autant que c’était une idée qu’il trouvait réjouissante à ses yeux. Ce fut le regard et les sourires malicieux de Megan, ainsi que ses doigts qui vinrent pincer gentiment ses côtes, qui lui indiquaient que ce n’était là qu’une invention de sa part et que ce n’était en rien ce qui allait réellement se passer. Heureusement, il aurait bien ajouté ici - il se contenta de lever quelque peu les yeux au ciel en secouant sa tête un instant. Bien sur qu’elle se jouait de lui: il y avait malheureusement de quoi faire dans ce domaine, et surtout dans l’environnement dans lequel ils se retrouvaient à évoluer pour les ateliers préparés.

« Maintenant, on est obligés de tester sur toi pour soigner cette vilaine blessure. » Ce n’était toujours pas une idée qui plaisait au blond, ses doigts le frayant avec une exagération aucune quand il se mit à grimacer. « J’ai toujours pas confiance, même si c’est pour m’aider. » Ils concoctaient eux même une préparation, ça ne pouvait pas être une bonne chose. La jeune femme déposa un baiser sur ses doigts, avec délicatesse, pour retirer le moindre mal qui était désormais le sien. « Allez, sois un homme courageux. » Il eut un petit rire: il n’était pas possible de dire que l’humour était aux abonnés absents chez Megan. Damon, un homme courageux. « Je sais pas faire ça. » Et il n’avait malheureusement pas eu de modèle en grandissant dans ce domaine.

Il pouvait au moins à défaut se montrer un brin courageux en regardant quel était le nom du prochain ingrédient dont ils avaient besoin; ce dernier, il le connaissait, même si ce n’était pas un qu’il utilisait sur une base quotidienne. « Comme si tu connaissais la composition de mes sérums et crèmes. » - « J’ai lu les compo, détrompe toi. » Plus par curiosité une fois ou deux, que par réel intérêt, mais ce serait mentir que de dire qu’il n’avait jamais porté son regard sur ces dernières. Qui plus était, cela lui permettait de déterminer que l’aloe vera n’était sûrement pas autant mesquin que l’avait été l’ortie quelques instants plus tôt, et normalement il pouvait y aller à pleine main sans trop de soucis à se faire. Mais juste au cas où, si elle pouvait le prévenir d’un danger à venir, il ne disait pas non. « Croix de bois, croix de fer. Mais touche pas à tout parce que je connais pas toute les plantes qu’on a face à nous. » Il eut un petit sourire. « J’ai eu ma dose c’est bon. » Première étape de leurs aventures et il retenait déjà les bonnes leçons: c’était l’avantage avec Damon, c’était qu’il avait été forgé pour apprendre vite les leçons de la vie. « Mais l’aloe vera c’est facile. On en a un sur le meuble de la télé. » - « Comme ça du coup. » Il avait répété et attrapé la plante plus rapidement que la blonde, et peut être qu’il était un brin fier d’avoir au moins réussi une fine partie de leur atelier - mais pas trop non plus, Damon restait Damon en toutes circonstances. « C’est bien ça. »

« On utilise pas la plante entière. Faut que tu l’ouvres pour récupérer le gel qu’il y a à l’intérieur. » - « Bien chef. » Alors il attrapa le couteau adéquat, il se mit à s’appliquer sur le découpage des morceaux d’aloe, il les disposa sur la table devant eux une fois qu’ils furent prêts. Il n’était peut être pas très doué pour repérer les plantes qui pouvaient potentiellement être dangereuses pour lui, mais il était un très bon commis dans toutes situations. « Heureusement qu’on est en atelier surveillé, sinon je crois que j’aurais cédé à l’envie de t’étaler le gel sur le visage rien que pour t’embêter. » Alors qu’il s’essuyait les mains sur un torchon, il tourna vers la blonde un sourire amusé, enfantin aussi. Il avait beau passer encore du tes sur les bancs de l’école, ce n’était pas pour autant qu’il était parfaitement le bon petit élève à toujours bien écouter ce que le professeur disait; il avait envie de ne plus écouter ce qu’on avait à leur dire aujourd’hui, alors qu’il avait pourtant encore beaucoup de choses à réaliser pour terminer les travaux du jour. « Prochaine étape chef ? » Oui: il était persuadé que si Megan lui donnait les étapes à suivre, il réussirait mieux les étapes à réaliser.

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Megan Williams & @Damon Williams ☆ crédit/firetfly

« Je sais pas faire ça. » - « Bien sûr que tu sais faire. » Et dans des circonstances autrement plus demandeuses d’hardiesse qu’un simple atelier du genre. « Je te rappelle qu’ils ont adapté ça à partir d’une initiation pour les enfants, à la base. » Et Damon n’a plus rien d’un enfant, contrairement au cinéma qu’il fait pour se faire plaindre ou pour que je m’occupe de lui, je n’exclus aucune possibilité. Je ne suis pas dupe : Damon n’a rien d’original dans le cas présent, comme beaucoup d’hommes, il aime qu’on soit aux petits soins avec lui. Il est attentionné, mais je ne suis pas en reste : moi aussi, j’aime prendre soin de lui. J’aimais déjà ça avant que nous soyons un vrai couple, et j’aime encore plus maintenant que nous sommes un vrai nous.

« J’ai lu les compo, détrompe toi. » - « T’as lu les compos ? » J’écarquille les yeux, dubitative, soulevant un sourcil pour montrer que j’émets des doutes. « Si c’est parce que toi aussi tu veux tes petits produits tu peux le dire, y’a pleins d’hommes qui en utilisent maintenant. » Je le provoque, toutefois très sérieuse : je n’ai rien contre le fait qu’il soit coquet s’il en a envie, Damon. Je n’ai pas besoin d’un homme des cavernes pour être rassurée sur la virilité de mon mari et amant. S’il veut son sérum d’acide hyaluronique à lui tout seul, alors qui suis-je pour l’en empêcher.
 
« J’ai eu ma dose c’est bon. » - « T’es vraiment un enfant. » Qui d’autre qu’un petit garçon serait pressé au point d’enfoncer ses doigts dans un buisson d’orties avant même de réfléchir à si cela ressemble à ce qu’il est supposé être en train de chercher ? Et puis, une fois encore, ce ne sont que des orties. « Bien chef. » - « Au travail alors. » Espiègle, je claque doucement une main contre son fessier, profitant d’un moment d’inattention de l’instructeur en train d’inspecter le travail d’un autre groupe. Plus sérieuse, j’en profite pour lui prodiguer des conseils alors qu’il découpe la tige d’aloe verra pour qu’il puisse en extraire le maximum. Il se débrouille plutôt bien et, quelques minutes après, nous pouvons version le gel dans le saladier face à nous. « Heureusement qu’on est en atelier surveillé, sinon je crois que j’aurais cédé à l’envie de t’étaler le gel sur le visage rien que pour t’embêter. » Je pose les mains sur mes hanches, avant de me placer face à lui. « C’est pour après avoir pris le soleil. Pas pendant. T’as mis de la crème d’ailleurs ? » J’en doute, puisqu’en parfait représentant de la gent masculine, il n’en fait qu’à sa tête à ce sujet. « Garde une feuille de côté, je t’en étalerai ce soir dans la tente. » Je suis optimiste, j’espère que nous dormirons dans une tente plutôt que dans un abri de fortune. « Prochaine étape chef ? » - « Basilic, là, tu peux te guider à ton nez. » L’odeur est clairement reconnaissable, surtout pour tout bon Italien.