« Vraiment ? » Elle ne sait pas mais, s’ils ne goûtent pas, comment vont-t-ils savoir si c’est bon ou non ? Zoya n’a peut-être pas été des plus attentives durant la théorie lourdingue qu’ils ont pu avoir avant qu’ils ne soient lâchés dans la nature pour tester leurs nouvelles connaissances, mais elle a confiance à son flair – bien que pour le coup, elle est une hésitation et demande donc à Kieran de goûter les baies pour avoir la certitude qu’elles sont comestibles « Ouais, ça va, ils sauront pas qu’on a pas joué le jeu à fond. » Visiblement, elles le sont parce qu’ils s’empiffrent avec et un peu égoïstement, sans partager avec sa partenaire, ce que Zoya ne manque pas de lui dire « Euh ouais, pardon. » « C’est pas chiant de passer son temps à s’excuser auprès des gens ? » qu’elle demande tout en dégustant une baie de la plus sérieuse des façons. Il est vrai que s’excuser est quelque chose dont elle a que très peu l’habitude de faire la brune.

Ils reprennent leur recherche et les minutes s’écoulent sans qu’ils ne trouvent quoi que ce soit, ce qui commence à faire perdre patience à Zoya qui estime qu’il faut qu’ils changent de plan « Mais non, faut juste être patiente, Zoya. » « Ouais, bah justement, je ne le suis pas ! » qu’elle dit sur un ton catégorique, lançant un regard noir à Kieran « T’as déjà dû survivre en pleine nature ? » Elle hausse les épaules, laissant son regard observer les environs avec lassitude « Ca m’est arrivé de me perdre dans le bush australien ou dans la pampa dans des pays étrangers. Mais j’étais pas toute seule et surtout j’étais accompagné de gens qui se débrouillaient pas trop mal donc… à moitié » elle est familière oui à l’aventure, mais elle s’en est toujours sortie. Ce qui, en y pensant plus sérieusement, lui fait prendre conscience de son imprudence à certains moments. « Et toi ? ». Elle en doute.

« Hé, Zoya regarde ! » Ils tombent sur un cocotier et surtout des noix de coco à son pied. Une bénédiction, ce qui redonne le sourire à Zoya qui se baisse pour attraper un truc un peu plus gros à côté « Eh ! Regarde ! C’est une cucurbitacée ! ». Preuve qu’elle a retenu quelque chose de leur cours théorique un peu plus tôt. Elle l’abandonne très vite cependant, car le truc est énorme et lourd mais il est certain qu’ils l’emporteront avec eux. « Tu sais ouvrir les noix de coco avec ça » une machette, une qu’ils leur ont donné pour les aider dans leur cueillette. La brandissant, elle dit « Je veux bien essayer ».

Citation :

WIN – Zoya pose la noix de coco sur une souche d’arbre et abat un coup de machette dessus. Elle s’ouvre en deux.

SO CLOSE – Zoya pose la noix de coco sur une souche d’arbre, abat un coup de machette dessus. Elle fait qu’une fente dedans et elle laisse Kieran finir le travail.

FAIL – Zoya pose la noix de coco sur une souche d’arbre, abat un coup de machette mais… sans succès. « Essaye toi ! ».

Dans d’autres circonstances, Kieran n’aurait jamais osé aller à l’encontre des règles dictées plus tôt dans la journée. Il aurait joué le jeu jusqu’au bout, prenant le risque de s’intoxiquer ou de goûter à tout ce qui aurait été susceptible de lui passer sous la main afin d’être un bon élève. Mais, poussé par les encouragements de Zoya, il se retrouve à goûter des baies dont il ne se serait jamais approché s’il avait été tout seul – il n’aurait pas touché à grand-chose, à vrai dire. Et une fois la première en bouche, il doit bien admettre qu’il en oublie ses bonnes intentions ; si chez d’autres leur pénis oriente leurs décisions, chez Kieran, c’est bien son estomac qui est le principal décisionnaire et il ne se prive alors pas de s’empiffrer, oubliant un instant qu’il n’est pas tout seul. Et alors qu’il s’excuse, Zoya pointe du doigt la manie qui est la sienne. « C’est pas chiant de passer son temps à s’excuser auprès des gens ? » Il fronce les sourcils, un peu perplexe, n’ayant pas l’impression de s’être excusé tant que ça, n’en ayant surtout pas conscience alors que c’en est devenu une ponctuation à chacune de ses phrases. « Oh, ça te dérange ? Déso-... je note de faire attention. » Il ne répond pas à sa question parce qu’il n’est pas question de la manière dont il vit les choses, lui, sa préoccupation reste le ressenti des autres et il a l’impression de l’avoir embêtée – d’où sa volonté de s’excuser, vite réprimée.

Kieran tente de se repasser à l’esprit le cours théorique suivi plus tôt dans la journée, dans l’espoir d’avoir toutes les clés en main pour tenter d’avancer dans leur quête, alors que Zoya, elle, semble s’impatienter. Kieran n’aime pas les gens impatients ; il ne sait pas comment les gérer et ils tendent à lui faire peur. Le regard noir que la jeune femme lui lance lorsqu’il essaie de la calmer n’aide clairement pas. « Ouais, bah justement, je ne le suis pas ! » Et il perd ses moyens alors qu’il baisse la tête, tentant désespérément de temporiser les choses, usant de la situation pour poser une question dont la réponse vise plus à songer à autre chose que parce que ça l’intéresse réellement. « Ca m’est arrivé de me perdre dans le bush australien ou dans la pampa dans des pays étrangers. Mais j’étais pas toute seule et surtout j’étais accompagné de gens qui se débrouillaient pas trop mal donc… à moitié » Des gens qui ne sont pas comme lui, donc, message reçu. « C’est vrai ? Tu as voyagé où ? » Il demande, cette fois-ci vivement intéressé, alors qu’il n’a quitté le pays qu’à une seule occasion, sous l’impulsion de son ex-copine pour un voyage qui n’a pas vraiment eu l’effet escompté. Il n’en est pas revenu plus détendu, au contraire. « Et toi ? » - « J’ai fait du camping au milieu de nulle part, une fois, ça compte ? Mais pareil, j’étais accompagné, alors bon... » Ça compte pas vraiment. Et Kieran a de toute évidence trop peur des bestioles qui peuplent les forêts alentour pour avoir été serein durant ses expéditions.

Et il semblerait que la panique soit d’une grande aide, lorsque son regard s’accroche à une noix de coco au sol, même si Kieran, en bon citadin, aurait préféré qu’elle soit déjà ouverte – et coupée en morceaux, pourquoi pas, hein. « Eh ! Regarde ! C’est une cucurbitacée ! » - « Euh, ouais, une noix de coco, quoi. » Ce n’est pas avec un langage aussi soutenu qu’il va se sentir moins con vis-à-vis des autres, tiens. « Tu sais ouvrir les noix de coco avec ça » Elle brandit la machette et Kieran a un mouvement de recul – il n’oublie pas le regard noir lancé précédemment. Il secoue vivement la tête par la négative. « Je veux bien essayer » - « À toi l’honneur. » Qu’elle se fasse plaisir, il ne va certainement pas la retenir. La jeune femme tente le coup, ne fait qu’une fente avant d’abandonner la tête pour tendre la machette à Kieran. « Euh ouais mais non, je le sens pas, en fait. » Il annonce, un peu mal à l’aise, avant de préciser : « je suis pas très adroit, en fait. » Loin de là, même. « Et j’ai aucune force. » Toutefois, face à la jeune femme, il comprend très vite qu’il n’a pas trop le choix et, surtout, il a une dernière once de fierté qu’il veut conserver, alors qu’il n’a pas grand-chose pour lui jusqu’ici.

Citation :

WIN – Kieran s’empare de la machette et à sa grande surprise, le premier coup suffit à séparer la noix de coco en deux. « Mais non ?! » Il s’exclame, fier de lui, alors qu’il lâche la machette pour se dépêcher de récupérer les deux parties du fruit, avant d’en tendre une à Zoya.

SO CLOSE – Kieran s’empare de la machette et sans surprise, le premier coup ne permet pas de séparer la noix de coco ; il lui faut deux tentatives supplémentaires avant d’y parvenir. « Bon, au moins, je me suis pas coupé un doigt, hein. » Il se moque de lui alors qu’il tend sa part à Zoya.

FAIL – Kieran s’empare de la machette et évidemment qu’il ne réussit pas son coup, quand il dérape et que la main qui tenait le manche de la machette glisse sur la lame, le coupant au passage. C’est un regard désespéré qu’il adresse à Zoya, alors qu’il lui demande : « Dis-moi, t’aurais suivi l’atelier premier secours ? »

@Zoya Lewis

« Oh, ça te dérange ? Déso-... je note de faire attention. » Elle lui fait les gros yeux parce qu’elle a bien entendu le début de son désolé, celui qu’il n’a de cesse de prononcer, une manie récurrente chez lui que Zoya a remarqué alors que cela fait à peine une heure que Kieran et elle se côtoient. Elle espère qu’après ce regard, il cessera donc de s’excuser à tout va, parce que ça commence sérieusement à taper sur les nerfs de la brune.

Il le sent sûrement, Kieran tout comme il sent l’impatience de la jeune femme et l’énervement qui ne fait que grandir en elle. Du coup, il change de sujet et peut-être est-ce préférable, s’intéressant au parcours de la jeune femme en matière de survie « C’est vrai ? Tu as voyagé où ? » « Un peu partout dans le monde : l’Inde, l’Indonésie, la Malaisie, le Japon, le Mexique, le Brésil, une bonne partie des pays européens, le Canada, les Etats-Unis. Et j’en passe » et étonnamment, d’aborder le sujet de ses voyages tend à détendre la photographe « Je suis photographe. Ca fait partie de mon métier » de voyager et c’est donc d’une double passion qu’elle vit, même si, aujourd’hui, ses déplacements sont moindres du fait de son rôle de jeune maman. « J’ai fait du camping au milieu de nulle part, une fois, ça compte ? Mais pareil, j’étais accompagné, alors bon... » « Ouais ça compte mais c’est vrai que c’est pas probant comme expérience ». Toujours un plaisir d’avoir une conversation avec la Lewis, qui ne prend jamais de pincettes pour dire ce qu’elle pense. En même temps, elle ne peut que constater son manque d’expérience et ses dires ne font que le confirmer.

« Euh, ouais, une noix de coco, quoi. » Non, ce truc qu’elle tient dans sa main n’est pas une noix de coco, mais une sorte de courge. Elle est vraiment mal barrée avec lui et plutôt que de lui apprendre la différence – de taille – entre les deux, elle abandonne celle-ci pour une plus petite noix de coco dont ils pourront se délecter. « À toi l’honneur. » Ayant sorti la machette de son sac, Zoya est prête à trancher cette pauvre noix de coco mais elle ne parvient qu’à faire une fente dans celle-ci. Du coup, elle demande à Kieran d’essayer à son tour pour l’ouvrir complètement mais… « Euh ouais mais non, je le sens pas, en fait. » « Essayes ! » qu’elle lui dit en agitant la machette sous son nez « je suis pas très adroit, en fait. (…) Et j’ai aucune force. » Zoya râle, évidemment, lève les yeux au ciel et perd à nouveau patience « Oh arrête un peu ! » et cette fois, elle ne lui laisse pas le choix parce qu’elle lui met la machette dans les mains et croise les bras, attendant qu’il agisse.

Et peut-être qu’il aurait été préférable qu’il n’essaye pas parce que c’est maintenant une noix de coco immangeable puisque Kieran s’est tranché au passage et pisse le sang « Dis-moi, t’aurais suivi l’atelier premier secours ? » Zoya est désespérée, surtout qu’aucun des deux n’a pensé à prendre une trousse de secours. Elle s’agite donc pour chercher autour d’eux quelque chose pour stopper le saignement « T’es vraiment une plaie à toi tout seul, Kieran ! T’a de la chance que j’ai suivi cet atelier mais t’en as moins parce qu’on est deux idiots qui n’avons pas pensé à prendre de quoi nous soigner, au cas où » et son genou encore douloureux s’en souvient encore. « Bon au grand maux, les grands moyens…». Puisqu’il n’y a rien autour d’eux, elle déchire un morceau de t-shirt à Kieran pour l’utiliser de compresse autour de sa main ensanglantée.

Citation :

WIN – Bon choix, le saignement semble se stopper « Ca va ? » qu’elle demande tout de même au grand blessé.

SO CLOSE – Ca fait l’affaire mais ce ne sera pas suffisant « On ferait mieux de retourner au camp pour te soigner correctement ».

FAIL – Il pisse tellement le sang que le tissu s’imbibe trop rapidement. Et Kieran est un peu trop blanc à son goût « Kieran, ne tourne pas de l’œil s’il te plait ! » Et s’il faut le baffer pour le garder éveillé, elle le fera.

Zoya n’est de loin pas la première à commenter sa désagréable manie de s’excuser constamment. Pour autant, jusqu’ici personne n’est parvenu à empêcher Kieran de s’excuser pour tout et rien – surtout pour rien. Il faut dire que cette habitude est ancrée en lui d’aussi loin qu’il s’en souvienne et peut-être que les gens seraient plus cléments s’ils comprenaient d’où vient cette façon de faire, mais en attendant il ne peut qu’essayer de faire des efforts qui, il le sait, seront vains. Pour Kieran, c’est en est devenu une ponctuation, à tel point qu’il ne le remarque même plus. Aussitôt que la situation l’exigera, il sera de nouveau en train de se confondre en excuse, acceptant avec fatalité les regards noirs que continuera de lui lancer Zoya en signe de désapprobation. Au moins, pour les dix prochaines minutes, elle est tranquille puisqu’en voilà un, de message qui passe en boucle dans son esprit, à chaque fois qu’il a le malheur d’ouvrir la bouche ; ne t’excuse pas.

Ce sera difficile, puisqu’il perçoit déjà l’agacement chez la jeune femme à mesure que leurs recherches ne donnent pas le résultat escompté et il est difficile pour Kieran d’être impassible à sa mauvaise humeur, alors qu’il a l’impression d’en être le fautif. Alors il tente de changer de sujet, de rendre la conversation plus agréable en l’orientant sur tout, sauf sur leur mission du jour. « Un peu partout dans le monde : l’Inde, l’Indonésie, la Malaisie, le Japon, le Mexique, le Brésil, une bonne partie des pays européens, le Canada, les Etats-Unis. Et j’en passe » - « Oh, wow. » Pour lui dont le seul fait d’armes a été d’aller en Indonésie l’an dernier, on peut dire que la liste a de quoi le surprendre et, surtout, le faire rêver. Kieran n’a jamais eu l’occasion de voyager, la faute a des moyens restreints et, surtout, une peur exacerbée à l’idée de sortir de sa zone de confort. « C’est quel pays que tu as préféré ? Et pourquoi ? » À défaut de pouvoir voyager, Kieran se nourrit des récits des autres pour s’évader, conscient qu’il y a peu de chance qu’il y arrive par lui-même. « Je suis photographe. Ca fait partie de mon métier » - « Oh, je comprends mieux. C’est un beau métier. » Et il le pense sincèrement. Lui-même ayant un métier créatif, il ne peut qu’apprécier le choix de profession de la jeune femme. « Spécialisée dans un domaine particulier ? » Il continue son interrogatoire, hésitant, un instant, à s’excuser quant à la curiosité dont il fait preuve, avant de se raviser ; ne t’excuse pas. Et quand il vient le moment de parler de ses expériences, on ne peut pas dire qu’elles soient aussi conséquentes. « Ouais ça compte mais c’est vrai que c’est pas probant comme expérience » Ça compte, mais pas vraiment, il l’a bien compris. « Ouais, t’as raison. » Il abdique, un peu défaitiste, un peu honteux, et sans doute humilié, aussi.

L’attention de Kieran se reporte sur leurs recherches. Pour sa défense, il ne se nourrit guère de fruits et légumes, on ne peut pas lui en vouloir de ne pas savoir les différencier, et il peut au moins se vanter d’avoir réussi à identifier une noix de coco. Il ne reste plus qu’à parvenir à l’ouvrir pour s’en sustenter, et c’est tout de suite une autre histoire. Et s’il est ravi que Zoya se lance la première, il est surpris qu’elle abdique aussi finalement, d’autant plus que la relève n’est certainement pas assurée avec lui. « Essayes ! » Oui, bon, plus facile à dire qu’à faire, elle ne le connait pas assez pour savoir à quel point il a raison concernant ses capacités. « Oh arrête un peu ! » Il ne rétorque pas, la queue entre les jambes, tête baissée, mal à l’aise, alors qu’elle lui colle déjà la machette dans la main pour tenter d’avoir plus de succès. Si l’on parle en termes de nourriture, c’est un échec. Si l’on parle des connaissances acquises à l’atelier premiers secours, c’est une franche réussite, alors que la main de Kieran glisse du manche jusqu’à la lame, s’ouvrant sur quelques centimètres. « T’es vraiment une plaie à toi tout seul, Kieran ! T’a de la chance que j’ai suivi cet atelier mais t’en as moins parce qu’on est deux idiots qui n’avons pas pensé à prendre de quoi nous soigner, au cas où » Les paroles de Zoya le heurtent sans difficulté, alors que l’estime de Kieran n’est déjà pas très développée. C’est une plaie, il le sait, même dans des domaines où il est supposé avoir déjà touché le fond, il arrive encore à creuser. « Je pensais pas me couper, je... » suis désolé. Son regard s’ancre sur le sol, alors qu’il s’en veut d’offrir un spectacle aussi pathétique. Elle donnerait sûrement cher pour avoir un binôme qui sait ce qu’il fait. « Bon au grand maux, les grands moyens…» Il n’a pas le temps de réagir que déjà elle tire sur son t-shirt pour en déchirer un morceau et compresser sa main. « Mais ?! J'adore ce t-shirt... » Surpris, c’est néanmoins mal le connaitre de croire qu’il va s’opposer, bien trop mal à l’aise quant à sa capacité à être un vrai boulet pour ne pas rajouter le terme rabat-joie à la liste de ses défauts. « On ferait mieux de retourner au camp pour te soigner correctement » - « Non, mais, t’inquiète. Ça va. » Il lui assure, alors qu’il fait peine à voir, entre son t-shirt déchiré et sa main qui imbibe le tissu qui sert de compresse de fortune. « Hé, je suis sûr qu’on peut se servir de mon sang comme appât, ahah. » Il tente de dédramatiser la situation alors, qu’en réalité, sa main lui brûle et que chaque mouvement est douloureux. « On peut aussi récupérer ton cucurbi-truc, là, hein. » Il lui assure, un large sourire qui cache ses larmes.

Citation :

WIN – Kieran jette un coup d’œil à sa blessure pour constater que c’est plus impressionnant que grave. « Non, vraiment, Zoya, je t’assure que tout va bien, continuons de chercher à manger. » Il tiendra le coup, promis.

SO CLOSE – Promis, il n’a pas fait exprès alors que du sang s’écoule par terre et que Kieran ne croyait pas si bien dire quand les buissons derrière eux remuent doucement. Sans doute un petit animal, mais Kieran a signé pour cueillette et non chasse.

FAIL – Kieran jette un coup d’œil à sa blessure pour constater que c’est pire que ce qu’il pensait, et il doit prendre sur lui pour ne pas tourner de l’œil (il est quasi sûr d’avoir vu le tendon). « Oh, merde. » Il dit, restant sur ses deux jambes même s’il blêmit.

« Oh, wow. » Comment ne pas être impressionné par la liste non exhaustive de Zoya et de ses multiples voyages, des destinations faisant toutes autant rêver les unes que les autres ? La réaction de Kieran ne l’étonne pas, elle a l’habitude d’entendre cet émerveillement quand elle dit avoir eu la chance d’avoir parcouru le monde. « C’est quel pays que tu as préféré ? Et pourquoi ? » Le voilà curieux en tout cas et comme ça ne dérange jamais Zoya de parler d’elle, parce que dans ces moments-là, elle a toute l’attention braquée sur elle, elle répond avec un sourire si grand qu’il doit en être ébloui – surtout que c’est le premier d’une telle envergure qu’il voit sur ses lèvres depuis qu’ils se sont rencontrés « L’Inde. Sûrement parce que c’était mon premier et qu’il m’a confirmé que j’adorais ça. Et puis, il y a tellement un contraste de culture, tellement de choses à voir. Et les gens sont si adorables. Ils te donnent tout ce qu’ils peuvent, alors qu’ils n’ont pratiquement rien. C’était l’une de mes plus belles expériences » La nostalgie la gagne surtout quand ce voyage remonte à douze ans en arrière et qu’elle s’y était rendue dans le cadre d’un stage mais aussi pour faire de l’humanitaire. Ce qu’elle avait adoré. « Oh, je comprends mieux. C’est un beau métier. »Elle lui confie être photographe, expliquant donc pourquoi elle a été amenée à parcourir une bonne partie du globe ces dix dernières années. « Spécialisée dans un domaine particulier ? » « Actuellement, je travaille beaucoup dans les photos de mode. Tu connais surement le styliste James Weatherton. Je collabore avec lui. J’ai aussi travaillé pour les plateaux de tournage mais j’aimerai à terme ne faire que de la photo de voyage ». Parce que c’est ce qu’elle aime par-dessus tout et elle s’imagine déjà avec Chloe en train de parcourir les routes du monde. « Ouais, t’as raison. » Elle n’est pas sympa en tout cas Zoya quand elle dit à Kieran que son expérience à survie, quant à lui, laisse à désirer, celui-ci ne cherchant pas à défendre son bout de gras pour autant « Et toi tu fais quoi dans la vie ? ». Ca l’intéresse aussi, disons que la personnalité du jeune homme la rend curieuse.

« Je pensais pas me couper, je... » Qu’il ne recommence pas avec son je suis désolée autrement, elle risque de lui faire bouffer. Surtout qu’il vient de se couper la main avec la machette et peut-être que Zoya aurait dû l’écouter plutôt que de le forcer à tenter le coup face à une noix de coco quelque peu tenace. Le mal est fait et la brune, qui a suivi l’atelier des premiers secours, cherche à trouver de quoi faire compresse pour sa main, parce que ces deux imbéciles n’ont pas pensé à la trousse de secours « Mais ?! J'adore ce t-shirt... » « C’est ça ou tu crèves sur place ! » Elle extrapole, au pire des cas il risque de perdre connaissance parce qu’il se videra de son sang, sa coupure ne devrait toutefois pas avoir des répercussions fatales à ce point Elle lui applique donc le bout de tissu autour de la main, serrant celui-ci pour faire pression contre la plaie ouverte et espérer que le saignement se stoppe. « Non, mais, t’inquiète. Ça va. » « Je t’assure que tu n’en a pas l’air, tu es blanc » et elle ne tient pas à devoir le traîner jusqu’au camp s’il tourne de l’œil « Hé, je suis sûr qu’on peut se servir de mon sang comme appât, ahah. » [colo=#cc6699] « Ton sang ou toi. C’est du pareil au même à ce stade »[/color] parce que l’animal qui a fait ne va pas se contenter de boire que son sang s’il lui tombe dessus mais pourrait le dévorer tout cru. « On peut aussi récupérer ton cucurbi-truc, là, hein. » « Je pense qu’il vaut mieux que toi tu économises tes forces jusqu’au camp et moi aussi pour t’y trimballer ». Il a beau avoir son sourire il ne convainc personne, encore moins Zoya.

« C’est quoi ce bruit ? » que demande Zoya alors que les buissons derrière eux remuent un peu trop à son goût. Et elle voit le sang de Kieran s’échappait de la plaie et elle comprend. Cette histoire d’appât avec son sang n’était pas une plaisanterie et lorsqu’apparait enfin la bête féroce devant eux, Zoya retrouve une respiration normale en posant sa main sur le bras de Kieran « Ce n’est que ça ». Rien de bien méchant, un petit dragon d’eau, cette petite bête qui est tout autant présente en ville et donc qu’ils sont habitués à voir « Cela dit, il faudrait pas traîner parce que, quand ça a faim ce truc, ça peut attaquer » (véridique).

Citation :

WIN – Kieran et Zoya prennent la direction du camp sans encombre pour le soigner.

SO CLOSE – Ils prennent la direction du camp mais le bout de tissu ne sert plus à grand-chose, il faut utiliser le reste du t-shirt pour faire une nouvelle compresse. « Tu vas finir par terre sinon Kieran ! ».

FAIL – Ils prennent la direction du camp et au bout d’un moment, Kieran s’effondre. « Kieran, reste éveillé ! » Elle le secoue et le relève de force, l’incitant à prendre appui sur elle. Le chemin va être long.

Il n’est pas difficile d’impressionner Kieran, alors lorsque Zoya détaille la liste des pays qu’elle a eu l’opportunité de visiter dans le cadre de sa profession, évidemment que Kieran est bouche bée tant la liste ne semble pas connaître de fin. Il tend à vivre au travers des récits des autres, et c’est la raison pour laquelle il n’hésite pas à la questionner (ça et le fait qu’il désire lui changer les idées pour ne pas qu’elle se focalise sur son manque évident de capacités). Alors l’interrogatoire qu’il lui fait subir est totalement sincère et Kieran se veut à l’écoute lorsqu’elle concède à lui répondre. « L’Inde. Sûrement parce que c’était mon premier et qu’il m’a confirmé que j’adorais ça. (...) C’était l’une de mes plus belles expériences » Il n’en doute pas, il n’y a qu’à voir la manière dont ses yeux brillent en évoquant ce souvenir et Kieran ne peut que sourire face à cette nostalgie qui est la sienne. « On a l’air de trop bien manger là-bas, en plus. » Oui, l’estomac qui dicte le reste, encore et toujours. Kieran passerait sans doute plus de temps à goûter aux spécialités locales qu’à visiter les monuments, bon. « Actuellement, je travaille beaucoup dans les photos de mode. Tu connais surement le styliste James Weatherton. Je collabore avec lui. J’ai aussi travaillé pour les plateaux de tournage mais j’aimerai à terme ne faire que de la photo de voyage » Kieran hoche la tête même si en réalité, il n’est pas certain de connaître ce fameux James. Ça lui dit vaguement quelque chose, mais pour sa défense, Kieran s’intéresse plus à twitch qu’à la fashion week. Quant à la mode... il suffit de voir sa garde-robe composée de deux pantalons et trois t-shirts – tous noirs – pour comprendre que son sens du style n’est pas très aiguisé. « C’est hyper impressionnant, ça me fait rêver. » Il reconnaît avec un large sourire, avant d’ajouter : « en tout cas, t’as l’air d’aimer ce que tu fais. » C’est une évidence, même. « Et toi tu fais quoi dans la vie ? » - « Je suis prof d’arts visuels. » Il rétorque, un peu gêné à cette idée, c’est nettement moins sympa que photographe. « Et illustrateur à mon compte. » C’est même sa principale activité, ceci dit il n’arrive pas à en vivre pleinement, alors... on peut reconsidérer cette profession comme étant la principale.

Zoya semble de meilleure humeur, mais l’accalmie n’est que de courte durée. Il l’a mise en garde, plus d’une fis même, quant à son manque évident de capacités ; et évidemment qu’il fallait l’illustrer au moment le moins opportun, quand ils ont la possibilité de couper une noix de coco en deux. La main de Kieran glisse et le sang ne tarde pas à couler, et il peut se féliciter d’y être habitué – à cause de sa maladresse – pour ne pas tourner tout de suite de l’œil. De toute évidence, il est bien trop choqué par le geste de la jeune femme pour tomber dans les pommes, alors qu’il baisse la tête sur son t-shirt désormais déchiré et qu’il ne peut qu’en faire le deuil, sans même avoir eu le temps de s’opposer à ce triste destin. « C’est ça ou tu crèves sur place ! » - « Ça va, c’est juste une petite coupure. » Qui pisse le sang, mais c’est un détail. Le tissu désormais autour de sa main, Zoya le sert en guise de compresse de fortune alors qu’il tente de relativiser. « Je t’assure que tu n’en a pas l’air, tu es blanc » - « Non mais ça, c’est juste que je prends pas assez le soleil. » Rien d’autre. Il a même trouvé le moyen de se rendre (enfin) utile. « Ton sang ou toi. C’est du pareil au même à ce stade » - « Bah comme ça j’aurai servi à quelque chose. » Pour une fois dans sa vie. « Je pense qu’il vaut mieux que toi tu économises tes forces jusqu’au camp et moi aussi pour t’y trimballer » - « T’auras pas à me traîner, je t’assure. » Il tente de la tranquilliser avec un large sourire sur les lèvres.

« C’est quoi ce bruit ? » Kieran sursaute lorsqu’il voit un buisson remuer, et son regard suit celui de Zoya pour apercevoir les gouttes qu’il laisse derrière lui. Finalement, il n’est pas si sûr de vouloir être utile, non, il n’a aucune envie d’être dévoré par un requin (oui, évidemment qu’il s’est glissé jusqu’à la forêt, attiré par son sang, voyons – Kieran ne réagit pas très bien sous la panique). « Ce n’est que ça » Il se détend quand il aperçoit une sorte de petit lézard. « Cela dit, il faudrait pas traîner parce que, quand ça a faim ce truc, ça peut attaquer » - « Mais non, regarde, il est trop mignon. » Kieran dit, tout en se remettant en marche. « En plus, il nous suit ! » Il remarque après quelques pas. « Je vais l’appeler Steve, il a une tête à s’appeler Steve. » Il perd beaucoup de sang, là, non ? Après quelques minutes, ils parviennent jusqu’au campement, et devant le regard effaré de l’instructeur, ils n’ont pas besoin d’expliquer leur problème.

Citation :

WIN – Fort heureusement, l'instructeur a une trousse de secours, et il prend soin de s'occuper de Kieran, lui faisant un merveilleux pansement. « Tu vois, en plus j'aide les instructeurs à réviser leurs instructions. » Il se vante (faussement) auprès de Zoya.

SO CLOSE – L'instructeur a une trousse de secours, mais il ne daigne pas s'occuper de Kieran et il laisse la sale besogne à Zoya. « Je le dis pas, mais j'en pense pas moins. » Elle saura de quoi il parle.

FAIL – L'instructeur n'est pas équipé pour ce cas de figure et leur invite à poursuivre leurs chemins jusqu'à un autre atelier afin de trouver ce dont ils ont besoin. « Tu peux me laisser aller si tu veux, je veux pas t'embêter plus que je ne le fais déjà. » Il souligne, désolé d'être un tel boulet.

« On a l’air de trop bien manger là-bas, en plus. » Les yeux de Zoya ne font que s’illuminer encore davantage « J’ai mangé les meilleurs samossas qu’il puisse exister sur cette planète. Et il y a cette spécialité, qui s’appelle l’idli, c’est une sorte de gâteaux salés fait avec du riz et des lentilles, que tu trempes dans du sambar par exemple, c’est une soupe de légumes et de dal de lentilles, on mangeait ça au petit déjeuner alors qu’on avait une vue incroyable sur le lac avec le soleil qui se levait à l’horizon... » Qu’elle cesse donc cette hypotypose, son ventre cri famine et sa nostalgie la guette au point qu’elle serait prête à tout sacrifier pour y retourner. Ca la rend limite mélancolique « Putain, j’ai faim maintenant ». Et peut-être devrait-t-il contenter leurs estomacs qui crie famine mais pour le moment, la recherche étant infructueuse, ils préfèrent l’occulter en continuant leurs conversations « C’est hyper impressionnant, ça me fait rêver. » Il parle de son boulot de photographe et elle ne va pas le contredire, elle adore son métier « en tout cas, t’as l’air d’aimer ce que tu fais. » Elle acquiesce vivement « Je ne pourrais pas faire autre chose ». Elle a d’autres passions bien sûr, comme la cuisine et la peinture, qui sont les deux passions et métiers de ses parents, avec qui elle aime passer du temps pour s’y adonner. « Je suis prof d’arts visuels. » Oh, et voilà qu’elle découvre qu’ils ont un point en commun « Et illustrateur à mon compte. » « C’est génial. Tu as déjà publié ? Tu sais que j’adore la peinture ? J’en fais depuis que je suis petite, l’art me passionne… bon grâce à ma mère, elle est artiste peintre et a sa propre galerie en ville d’ailleurs ». Elle est tout enthousiaste par cette discussion qui se fait de la plus naturelle des façons avec Kieran et Zoya retrouve le sourire, au point de montrer ses meilleurs côtés à son partenaire de galère.

Bon, cela dit, ce n’est que de courte durée car Kieran se tranche avec une machette, pisse le sang et minimise tout ça « Ça va, c’est juste une petite coupure. » Son sourcil s’arque, l’interrogeant du regard pour savoir s’il est vraiment sérieux ou s’il se fiche d’elle ? Il a le teint blanchâtre, ce qu’elle ne manque pas de lui souligner mais il semblerait qu’il est toujours réponse à tout « Non mais ça, c’est juste que je prends pas assez le soleil. » « T’en as d’autres des comme ça ? » des débilités à sortir qui l’exaspère et la font lever les yeux au ciel. « Bah comme ça j’aurai servi à quelque chose. » Il estime que son sang puisse servir comme abat, ou lui parce que ça n’arrête pas l’animal qui a la dalle de le dévorer tout cru « Tu marques un point ». Toujours aussi adorable. Mais preuve qu’elle l’est quand même, elle ne laisse pas le choix à Kieran que de retourner au camp pour qu’il puisse se faire soigner. « T’auras pas à me traîner, je t’assure. » Dans le doute, elle préfère sacrifier cette courge parce qu’elle n’est pas convaincue qu’elle n’aura pas à le tirer pour arriver jusque là-bas.

Et s’ils y arrivent car, pendant un quart de secondes, ils pensent se faire dévorer par une bête féroce qui s’avère être, en réalité, un petit dragon d’eau « Mais non, regarde, il est trop mignon. » Mignon mais ce truc a surement autant la dalle qu’eux et il serait sûrement prêt à les attaquer s’il sentait ces baies qu’ils avaient dans leur sac. « En plus, il nous suit ! » « Forcément qu’il nous suit ! » qu’elle lance alors qu’elle regarde derrière elle et peut effectivement voir que le gros lézard les suit de près « Je vais l’appeler Steve, il a une tête à s’appeler Steve. » Zoya se fige, s’arrêtant quelques instants, exaspérée « T’es complètement timbré mon pauvre » et elle reprend sa marche à ses côtés jusqu’à ce qu’ils atteignent le camp sans encombre « Bravo, je suis fière de toi tu as réussi à arriver jusqu’ici sans t’évanouir » Elle aurait pas misé gros pourtant. Un instructeur les accueille et aide Kieran en l’invitant à s’installer pour qu’il puisse le soigner. « Tu vois, en plus j'aide les instructeurs à réviser leurs instructions. » « On n’a pas besoin de les réviser. Vous, en revanche, vous irez faire cet atelier premier secours » qu’il fait à Kieran, ce qui fait évidemment rire Zoya « Et vous aussi ! » que l’instructeur ajoute à l’encontre de Zoya « Hors de question, je l’ai déjà fait deux fois ! ». Ce n’était pas le truc à dire.

Citation :

WIN – L’instructeur ne contre argumente pas, sûrement parce qu’il se dit qu’elle est une peine perdue.

SO CLOSE – « Très bien. Dans ce cas, prenez la relève pour soigner votre ami ». « Très bien ! » Et voilà qu’elle prend place face à Kieran pour finir de le soigner.

FAIL – « Jamais deux sans trois, même si vous me semblez être un cas désespéré… Je vous attends demain matin à la première heure. Tous les deux ! » Et au vu du ton de voix qu’il emprunte, il n’y a pas moyen de négocier.