And baby you, all the things you do, and the ways you move, send me straight to heaven. And baby you, what you never knew what I never said, is you're my living legend
Aujourd’hui devait être une journée banale. J’ai passé une bonne partie de ma journée chez nous avec ma famille, le rire de Lucy et Lena en son de fond pendant que je m’occupais du ménage de toute la maison. Avoir une grande habitation, c’est bien, mais l’entretien de celle-ci n’est pas facile tous les jours et aujourd’hui c’est avec du ménage que je me suis occupé une partie de la journée. Non sans être sollicité un grand nombre de fois par les filles pour les rejoindre jouer avec leurs poupées ou un de leur jeu qu’elles ont inventé toutes les deux. Lena a pu se débarrasser de son plâtre il y a peu et la période de répit est maintenant terminée pour Alex et moi. Naïvement, nous avions espéré que sa chute et son plâtre auraient pu servir de leçon à notre fille mais elle est pourtant déjà en train de courir dans tous les sens sans faire attention où elle met les pieds. Un peu plus tard Lucy a voulu m’aider avec le ménage de la salle de bain – adorable n’est-ce pas ? Sauf quand je me rends compte qu’elle est finalement plus douée pour mettre de l’eau partout plutôt que pour nettoyer. Mael quant à lui marche à quatre pattes et commence aussi à se tenir aux meubles autour de lui pour apprendre à se lever. Encore une autre chose que je trouve adorable mais qui veut aussi dire une chose : Mael va bientôt faire ses premiers pas. Il va bientôt commencer à marcher et si cela peut ressembler à une bonne nouvelle je ne peux m’empêcher de voir le côté négatif de cette évolution de notre dernier fils. Dans peu de temps il y aura un bambin de plus à surveiller de près ce qui veut dire qu’il nous prendra encore plus de temps, et donc encore moins de moment pour pouvoir profiter de ma femme. J’aime ma vie et je ne voudrais clairement rien y changer mais s’il y a une chose que je pourrais modifier ne serait-ce qu’un tout petit peu, c’est bel et bien le temps que je passe avec ma femme. Il ne se passe heureusement jamais une journée sans que l’on se voie, mais pourtant elle me manque tout de même. Le fait de pouvoir la voir le midi lors de la pause déjeunée nous rajoute un peu de temps en tête à tête mais si je pouvais rallonger toutes les journées d’une heure je le ferais, et ces soixante minutes supplémentaires je les passerais avec Alex sans l’ombre d’un doute et comme tous les jours la dernière chose que je fais avant de partir c’est l’embrasser.
La vidéo envoyée par ma femme de Mael qui attrape le pied de la table de la salle à manger pour l’aider à se lever me réchauffe le cœur et me fait sourire grandement. Je la regarde en boucle encore et encore. Le sourire de Mael et la fierté visible sur son visage me font presque regretter de devoir travailler pour le service de ce soir et de ne pas pouvoir rester avec nos enfants et la femme de ma vie. C’est de loin le plus gros inconvénient de travailler loin de son domicile : j’ai l’impression de louper bien trop de chose dans la vie de mes enfants et donc de passer beaucoup trop de temps loin d’eux. Bien heureusement ils ne s’en rendent pas compte ou du moins je l’espère. Il y a aussi bientôt cette fille au pair qui arrivera et qui pourra s’occuper des petits nous laissant ainsi plus de temps pour notre couple qui reste à mes yeux, tout aussi important que nos enfants. Et après avoir échangé quelques messages avec Alex je laisse de côté mon portable pour ranger une livraison reçue dans l’après-midi. Vous voyez quand je disais que j’aurais préféré rester chez moi aujourd’hui pour passer le reste de la journée avec ma famille ? C’est presque comme si l’univers m’avait entendu puisqu’en me baissant pour attraper la dernière caisse encore au sol il y a comme un bruit qui se fait entendre. Un crac suivi instantanément d’une douleur foudroyante dans le bas du dos. Je relâche la caisse que je laisse tomber par terre et se suivent tout un tas de jurons qui ressortent de ma bouche. Chose rare venant de moi quand on me connait. Un peu bêtement je pense – ou du moins j’espère, que la douleur s’envolera au bout de quelques minutes de repos dans mon bureau mais ce n’est malheureusement pas le cas. Forcé de constater que mon dos est complètement bloqué et qu’il me fait extrêmement mal. Incapable d’assurer ainsi le service de ce soir, je quitte l’Interlude après avoir prévenu mon second qui venait tout juste d’arriver. Sans même prendre la peine de prévenir Alex, je remonte dans ma voiture – avec difficulté – pour prendre la route vers la maison. Sûrement un geste assez inconscient de ma part, prendre le volant avec un dos bloqué mais je ne vois clairement pas d’autres solutions qui s’offrent à moi. C’est donc à peine deux heures après mon départ que je rentre mes clefs dans la serrure pour pousser la porte d’entrée. « Papa papa ! Y’es rentré ! » et c’est bien sûr Lucy qui se trouvait juste vers l’entrée de la maison qui court vers moi un grand sourire aux lèvres. Elle tire sur les jambes de mon pantalon et lorsqu’elle a réussi à attirer mon regard, tend les bras vers moi. « Je ne peux pas te porter ma princesse. Papa est vieux et il s’est fait mal au dos. » Mais je me baisse tout de même à sa hauteur et je vois immédiatement l’inquiétude dans son regard, elle vient me prend dans ses bras. « T’as bobo ? Tu eux bisou magique ? » Ses mots mal prononcés et son inquiétude adorable a au moins le mérite de me faire sourire et puis rire. « Non t’en fais pas ma chérie je – » elle ne me laisse même pas finir parce qu’elle disparait en courant cette fois vers sa mère dans une autre pièce. « Maman manan ! Papa bobo. » Doucement, je me relève en grimaçant et c’est avec une main sur le bas du dos que je suis le chemin de Lucy qui semble être partie chercher du renfort auprès de sa mère. « Bébé ? » Je souffle et passe enfin la porte et avant qu’Alex ne s’inquiète – parce que je ne sais pas exactement ce que Lucy lui a dit – je la rassure. « T’inquiètes pas, rien de grave. Je crois que je me suis juste bloqué le dos… » Je lève les épaules en grimaçant et comme pour lui montrer que je n’ai rien de grave je viens lui voler un baiser.
AND BABY YOU, ALL THE THINGS YOU DO, AND THE WAYS YOU MOVE, SEND ME STRAIGHT TO HEAVEN. AND BABY YOU, WHAT YOU NEVER KNEW WHAT I NEVER SAID, IS YOU'RE MY LIVING LEGEND
Aujourd'hui c'est une journée en famille, Caleb est à la maison avec nous une bonne partie de la journée alors j'ai décidé de ne pas me rendre à mon bureau pour passer plus de temps avec eux. J'ai bossé un peu moins de deux heures dans mon bureau pour boucler un dossier urgent et c'est avec ma famille que j'ai passé le reste de la journée. Enfin avec Lena surtout puisque Lucy était collée à son papa même pendant qu'il nettoyait la salle de bain une chose que je comprends pas, tant moi j'ai fuis à la seconde ou il a commencé à nettoyer la salle de bain. J'apprends à m'occuper d'une famille, d'une maison, j'apprends à gérer le quotidien, mais le nettoyage des salles de bain, je vous avoues que c'est vraiment l'une des tâches ménagères que je déteste le plus et Caleb le sait bien. Je lui ai proposé plus d'une fois de nous payer une femme de ménage, mais il refuse alors je le laisse se débrouiller avec le nettoyage des salles de bain. Je profite de ce moment pour passer un peu de temps avec Mael, il commence à se lever, à se tenir debout et c'est, comme pour ses sœurs, un moment qui me fait un peu stresser. J'ai peur qu'il se cogne, qu'il se fasse mal, qu'il se blesse en voulant se lâcher alors je reste à côté de lui à l’affût pour essayer de le rattraper mais je sais que je ne peux pas être derrière lui tout le temps. Il est fier quand il se tient debout après plusieurs essais, et il lâche même une main avant de se laisser tomber sur les fesses et de refaire la même manœuvre à plusieurs reprises. Il ne marche pas encore, mais il est tellement chou et il grandit aussi beaucoup trop vite, et ça c'est quelque chose que j'ai du mal à gérer. Mais, c'est pour des moments comme ça, Lena qui rit et qui part embêter Nathan qui ronchonne mais qui finit par jouer avec elle, Mael qui grandit et dont les progrès me font réaliser que je veux être là chaque jour pour ne rien manquer, et Lucy qui imite tout ce que fait Caleb avec des étoiles dans les yeux parce qu'elle aime son papa. C'est notre quotidien en famille, et si cette vie me donne le sourire, je réalise aussi que même si nous sommes tous les deux à la maison, nous n'avons que très peu de temps à passer ensemble réellement avec Caleb. Des petits moments, des petits gestes d'affections, mais très peu de moments de vraie complicité. Même pendant la sieste des enfants, les trois ne dorment jamais en même temps, une joie pour nous, et notre vie de couple est forcément différente depuis que nous avons nos enfants. Mais même si les moments à deux avec mon mari me manque, j'aimais être le centre de son monde quand nous étions tous les deux enfermés dans son minuscule appartement, il me suffit de voir nos enfants pour savoir que je ne changerais pas ma vie parce que j'aime mon mari, c'est mon premier amour Caleb, mais j'aime aussi nos enfants et notre vie de famille et désormais je ne pourrais plus être heureuse sans eux dans ma vie.
Caleb est parti travailler et je déteste quand il travaille le soir, devoir me coucher seule dans notre lit, passer la soirée seule alors que c'est presque le seul moment de la journée ou nous pouvons vraiment avec un temps à nous, une fois que les quatre enfants sont couchés et endormis. Mais c'est son boulot alors on est habitué à ça, et même Lucy a arrêté de pleurer pendant de longues minutes à chaque fois que son père part au boulot ou qu'il n'est pas là pour lui lire son histoire, donc si elle a réussi à s'y faire, je devrais, depuis le temps, avoir réussi à m'y faire aussi non ? Et sans Caleb à la maison, j'ai quatre enfants à gérer et je n'ai pas vraiment le temps de m'ennuyer ou de trouver le temps long sans Caleb. Les filles jouent dans le salon, Mael s'accroche à tous ce qu'il trouve pour se lever et Nathan est en train de faire ses devoirs avec nous. Et moi je les regarde, chacun leur tour, un peu plus d'attention sur Mael qui s'aventure toujours un peu plus, mais c'est un moment ou nos quatre enfants sont ensembles et c'est rare de les avoir à porté de regards tous les quatre. Je profite de ce moment pour échanger quelques messages avec Caleb qui vient d'arriver au restaurant et je sais que dans peu de temps il ne sera plus joignable, occupé par le service et par la folie de heures de pointes. Les temps calmes ne durent jamais chez nous, surtout depuis que Lena a retrouvé sa liberté sans son plâtre et nous on a retrouvé la joie d'avoir des moments de paniques toutes les 15 minutes avec elle. Difficile de lui faire comprendre qu'elle doit faire attention avec sa cheville, elle ne voit que la joie de pouvoir courir à nouveau partout. Elle veut aller jouer dehors, et c'est avec Mael dans mes bras que je vais jouer avec elle dans le jardin échangeant quelques ballons avec elle et Nathan nous rejoins même pour jouer un peu au ballon avec sa sœur. Il ne me parle pas, mais il joue avec Lena et moi, et malgré ma présence il est quand même venu. Moi je reste silencieuse. Je ne fais aucune remarque, je profite de la joie de Lena, de ses rires et de Nathan qui se montre doux avec elle. Il la fait rire en faisant semblant de tomber et Lena en fait de même se retrouvant au sol un nombre incalculable de fois. Mael regarde Nathan et Lena se rouler par terre et il rit en les entendant rire. Je les laisse jouer tous les deux, je pose Mael dans son trotteur et je m'installe sur la terrasse surveillant Lucy qui joue avec sa poupée dans le salon. Je profite de ce moment, pour m'allumer une cigarette, je sais ou Caleb range ses paquets et je lui en prends une. C'est rare que je fume comme ça, très rare mais j'en ai envie à cet instant et je me laisse tenter par ce petit plaisir.
Je vois Lucy courir vers moi pour m'annoncer que son papa a bobo. J'écrase rapidement ma cigarette avant de me pencher vers elle. Je fronce les sourcils ne comprenant pas du tout ce qu'elle me dit mais pourtant je vois à son regard qu’elle est sérieuse et inquiète et ça suffit pour m’inquiéter aussi. Son père est au travail normalement pourquoi elle vient me dire qu’il a bobo ? Je ne comprends pas et l’inquiétude commence a m’envahir et j’entends la voix de Caleb qui m’appelle. « Bébé ? » Et si sa présence est une chose que j’aime particulièrement, le savoir à la maison à peine 2 heures après son départ n’a rien de positif. « Je suis sur la terrasse. » Et je me lève précipitamment pour comprendre ce que signifie sa présence et surtout comprendre ce qu'il se cache derrière le papa bobo de Lucy. « T’inquiètes pas, rien de grave. Je crois que je me suis juste bloqué le dos… » Je le regarde, je n'ai aucun mal à croire qu'il a vraiment mal au dos au vue de la manière dont il se tient et sa main posé sur le bas de son dos vient me montrer la source de sa douleur. Mais s'il est ici c'est bien que ce n'est pas juste une petite douleur qui passe avec le temps et la première chose que je réalise c'est qu'il est rentré et je me demande comment il a pu rentrer avec cette douleur. « Tu es rentré tout seul dans cet état ? » Je ne veux pas le disputer ou le faire culpabiliser mais c'est la première chose qui me vient à l'esprit à ce moment. « Qu’est-ce que tu as fais ? La douleur ne diminue pas ? Tu es sur que c'est le dos et que tu n'as rien d'autres ? Tu veux que je t’emmène voir le médecin ? » Plusieurs questions alors que je le regarde et que je ne peux m'empêcher d'être inquiète. Oui ce n'est qu'un dos bloqué d'après ses mots, mais j'aime pas voir Caleb comme ça. C'est plus fort que moi, cette inquiétude de le savoir blessé ou souffrant, je n'aime pas. Et il y en a une autre qui est comme ça aussi visiblement parce que Lucy semble encore plus inquiète que moi. « Papa câlin ? » Elle lui tends les bras, fait même ses petits yeux d’anges face auxquels il est difficile de résister mais je vois bien que Caleb ne peut pas la porter enfin je sais que ça ne serait clairement pas une bonne idée alors j’interviens avant qu’il n’ait à lui refuser ou pire qu’il ne cède. « Ma puce papa a bobo et il a besoin de repos. Tu veux bien aller avec lui sur le canapé et tu le surveilles pour moi ? Il doit rester allongé, tu veux bien faire ça ? » Lucy me regarde en secouant la tête et elle attrape de sa petite main la main de son père et avec douceur elle le regarde.« Maman dit sur le canapé, viens papa. » Je souris et je vole un baiser à Caleb à mon tour. « Tu es encore de bonnes mains. Je vais de chercher une bouillotte et je m’occupe de toi mais tu restes tranquille et tu forces pas.» Je dépose un baiser au coin des lèvres de Caleb et je me m'accroupis pour être à la hauteur de Lucy. « Tu le surveilles et quand je reviens je compte sur toi pour me dire s’il a été sage. » Je souris à notre fille, qui semble prendre très à cœur cette mission. Je prends Mael dans mes bras ne voulant pas le laisser sans surveillance sur la terrasse et je le pose dans son parc pour que Caleb puisse le surveiller du regard. Je les laisse quelques minutes pour aller préparer une bouillotte pour Caleb et lui chercher un médicament contre la douleur. J’ai pris soin d’appeler mon médecin avant pour m’assurer qu’avec les médicaments qu’il prends déjà ça n’aurait pas d’incidence. Et je le retrouve, je me penche vers lui pour lui donner le verre d'eau et un médicament avant de poser la bouillotte chaude devant lui et j'ai même pris une crème pour lui masser le bas du dos. « Tu préfères la bouillotte ou la crème ? » Je lui demande, c'est lui le mieux placé pour savoir ce qui lui fera le plus de bien. « Mais tu sais, si tu voulais des massages fallait me demander tu n'étais pas obligé de te bloquer le dos pour ça. » C'est doucement, rien que pour lui que je dis ça alors que ma main passe sous son tee-shirt pour commencer à masser doucement le bas de son dos.
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L’inquiétude de Lucy est facilement perceptible dans son regard. Pourtant ce n’est pas grand-chose, une simple douleur dorsale qui me bloque complètement dans mes mouvements. Mais elle est bien trop jeune pour le comprendre. Loin de moi l’idée de vouloir inquiéter pour si peu ma fille mais je ne peux m’empêcher de souligner et de remarquer à quel point son comportement est tout simplement adorable. Ses petits sourcils qui se froncent, ses beaux yeux verts qui s’agrandissent quand elle comprendre que son papa a mal quelque part, sa proposition de bisou magique si naïve mais en même temps tellement touchante, et puis la façon avec laquelle elle court rapidement vers sa mère pour la tenir au courant de la situation et aussi certainement en recherche d’assistance pour l’aider à gérer cette nouvelle émotion qu’elle découvre aujourd’hui : l’inquiétude. J’essaie de lui sourire pour lui montrer que rien n’est grave et que je vais tout de même rien ne semble pouvoir la rassurer. « Je suis sur la terrasse. » Étonné de la savoir installée dehors en plein mois d’hiver, c’est donc avec une main posée sur le bas du dos que je rejoins ma femme sur la terrasse de notre maison. Mais je sais que nous n’avons tous les deux pas la même notion du froid. Elle a grandi à Londres, en Angleterre et leurs hivers sont bien plus rudes que les hivers Australiens alors je sais que pour elle le temps doit être presque agréable aujourd’hui. « Tu es rentré tout seul dans cet état ? » Elle connait déjà la réponse alors je ne prends donc même pas la peine de lui répondre me contentant simplement de grimacer à l’entente de sa question. Je sais que prendre le volant en ayant le dos bloqué n’était pas la meilleure idée que je n’ai jamais eue mais je ne vois pas ce que j’aurais pu faire d’autre. « Qu’est-ce que tu as fais ? La douleur ne diminue pas ? Tu es sur que c'est le dos et que tu n'as rien d'autres ? Tu veux que je t’emmène voir le médecin ? » Son inquiétude commence par se manifester par le biais des nombreuses questions qu’elle me pose mais aussi par ces même petits signes visibles chez notre fille tout à l’heure et cette constatation me fait doucement sourire. « Je me suis juste bloqué le dos en voulant porter une caisse qui venait d’être livrée. Non je n’ai rien d’autre ne t’en fais pas et j’irai voir le médecin demain si ça ne va pas mieux. » J’essaie de la rassurer comme je le peux mais je la connais assez pour savoir que quoique je dise, maintenant que la crainte s’est installée dans son esprit rien de ce que je ne puisse dire ou faire ne pourra la détendre. « Papa câlin ? » Quand je vois le regard qu’elle me lance et ses petits bras tendus vers moi je n’ai qu’une seule envie : la prendre dans mes bras pour lui faire un gros câlin comme elle aime tant les appeler. Mais je ne peux pas, mon dos m’en empêche clairement et Alex se charge de lui dire à nouveau. « Ma puce papa a bobo et il a besoin de repos. Tu veux bien aller avec lui sur le canapé et tu le surveilles pour moi ? Il doit rester allongé, tu veux bien faire ça ? » Avec toute la tendresse du monde, la main de Lucy vient attraper la mienne. « Maman dit sur le canapé, viens papa. » Sincèrement amusé et touché par la tendresse de ma fille je lâche un léger rire tout en baissant le regard vers elle. « Bon, bah si maman a dit ça alors... » Je lève les épaules toujours un petit sourire aux lèvres et c’est cette fois sur ma femme que mes yeux se posent. « Oui elle a dit, t’as pas entendu ? » C’est que je me ferais presque disputer par ma propre fille de vingt-deux mois, ce qui me fait une nouvelle fois rire. « Tu es encore de bonnes mains. Je vais de chercher une bouillotte et je m’occupe de toi mais tu restes tranquille et tu forces pas.» J’acquiesce doucement d’un signe de tête. « Fais vite, elle me fait presque peur. » C’est en riant un peu que je réponds à ma femme, désignant d’un signe de tête Lucy qui se montre étrangement presque très directive à présent – on pourrait presque se demander de qui elle tient ça. Alex donne de nouvelles instructions à notre fille qui les écoute avec grande attention avant de me tirer avec elle dans le salon. « Maman a dit allongé papa. Tu dois allonger. » Je me suis assis sur le fauteuil mais Lucy n’en est pas contente puisque c’est en fronçant les sourcils et en croisant les bras qu’elle me regarde. Elle a bien écouté les instructions d’Alex et les a peut-être prise un peu trop au pied de la lettre et quand sa mère revient vers nous c’est vers celle-ci que Lucy se tourne en recherche de renfort pour m’obliger à m’allonger. « Maman ! Papa est pas allongé, il m’écoute pas. » Elle lève les épaules en s’adressant à Alex et je ne peux m’empêcher de rire en étant spectateur de cette scène. « T’en fais pas pour moi ma princesse, papa va bien. » Je ne suis pas sûr qu’elle me croie vraiment puisqu’elle reste dans les parages s’installant avec sa poupée tout près de Mael. Je prends le verre d’eau ainsi que le médicament qu’elle me propose et me décale pour la laisser s’installer à côté de moi. « Tu préfères la bouillotte ou la crème ? » J’enlève mon t-shirt. « La crème, et après la bouillote. » Autant profiter, non ? Alors je bouge un peu et doucement, avec précaution pour me retrouver dos à ma femme. « Mais tu sais, si tu voulais des massages fallait me demander tu n'étais pas obligé de te bloquer le dos pour ça. » Ses mots me font légèrement rire et quand je sens ses mains froides se poser sur mon dos avec la crème tous mes muscles se contractent réveillant ainsi la douleur. Je grimace et frissonne. « Tu sais à quel point j’aime quand tu es aux petits soins avec moi. » Vrai et en même temps entièrement faux. J’ai beaucoup de mal à lâcher prise et donc, la laisser tout gérer pendant que je reste allongé à ne rien faire, je déteste ça. « Lucy est très protectrice, c’est beaucoup trop mignon comment est-ce que je ne suis pas censé craquer devant cette bouille d’ange ? » Lena ressemble certes comme deux gouttes d’eau à sa sœur mais elle semble beaucoup moins protectrice. De nouveau, Lucy s’approche de nous mais c’est cette fois sa mère qu’elle regarde. Elle tire doucement sur son bras en essayant de lui faire comprendre qu’elle a quelque chose à lui dire et dès qu’elle le peut elle murmure quelques mots dans l’oreille de sa mère. « Faut faire bisou magique pour plus avoir mal. » Curieux de savoir ce que Lucy vient de dire à sa mère, je suis toujours dos à elles essayant de détendre les muscles de mon dos.
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Caleb est de retour à la maison, deux heures après avoir quitté notre domicile pour rejoindre le restaurant et ce n'est pas quelque chose de normale. L'inquiétude de notre fille réussit à m'inquiéter aussi, et c'est en voyant Caleb la main sur le dos, que je réalise qu'il n'est pas au meilleur de sa forme. Comme souvent, c'est l'inquiétude qui prends le dessus, pendant quelques instants, le temps au moins d'avoir les réponses à mes questions. « Je me suis juste bloqué le dos en voulant porter une caisse qui venait d’être livrée. Non je n’ai rien d’autre ne t’en fais pas et j’irai voir le médecin demain si ça ne va pas mieux. » J'aurais préféré qu'il voit le médecin dès aujourd'hui, mais je veux lui faire confiance et le laisser gérer les choses à sa manière. Lui seul sait ce qu'il peut supporter ou non et s'il a besoin de voir un médecin. Enfin, j'essaye de penser comme ça, ce n'est pas simple et Caleb ne m'a pas toujours simplifié la tâche par le passé en ne prenant pas soin de lui ou en me cachant des choses sur sa santé, mais je lui fais confiance. Enfin j'essaye, et je le regarde quelques secondes pour tenter de voir s'il ne me cache rien de plus. Mais, c'est visiblement son dos qui le fait souffrir et je tente de me rassurer en me disant qu'une douleur au dos ça peut arriver à tout le monde et ce n'est pas grave. Juste douloureux pour lui, et je veux m'assurer qu'il puisse souffrir le moins possible.
Je ne suis pas seule à m'inquiéter pour Caleb et pas la seule à vouloir prendre soin de lui puisque Lucy ne le quitte pas du regard et si moi je peux comprendre les explications de Caleb, c'est pas vraiment le cas de Lucy. Elle ne voit que la douleur et le fait que son papa ait bobo, et elle semble vraiment inquiète pour lui. Elle veut un câlin, je la comprends, quand je suis inquiète moi aussi je veux un câlin de Caleb, parce qu'il a cet effet sur les femmes de notre famille, celui de réussir à nous apaiser et nous rassurer. Sauf que pour l'instant il ne peut pas porter Lucy et j'essaye de lui donner une mission pour l'occuper et éviter que Caleb n'ait à lui refuser un câlin. Et c'est une mission qu'elle semble prendre très au sérieux. « Bon, bah si maman a dit ça alors... » Je souris en voyant Lucy sa petite main dans celle de son père qui tente de faire ce que je lui ai demandé. « Oui elle a dit, t’as pas entendu ? » Et je ris même en entendant la réponse de Lucy, très premier degrés et très assurée aussi qui assume son rôle jusqu'au bout. Peut-être un peu trop mais ça fait rire Caleb et j'avoue que je trouve ça aussi très drôle et ça me rassure aussi de voir Caleb rire face à l'attitude de notre fille. « Ba oui chéri, t'as pas entendu ? Tu nous écoutes, sur le canapé plus vite que ça. » Je ne suis pas sérieuse et je souris à Caleb en disant ces mots, même si je suis sérieuse sur le fait qu'il doit aller sur le canapé et qu'il va devoir nous écouter, mais c'est pour son bien. Lucy lui tire sur le bras en le regardant presque d'un air sévère qui est inhabituelle chez elle, mais c'est son côté inquiète qui ressort alors qu'elle s'impatiente que son père ne l'écoute pas. « Fais vite, elle me fait presque peur. » C'est avec un rire franc que je réagis à la remarque de Caleb. « Tant mieux tu vas peut-être en écouter une de nous et te tenir bien comme ça. » Ça finit de me rassurer réellement, il va bien, il a sans doute mal mais il est capable de rire, de plaisanter et il est avec nous entre de très bonnes mains donc tout va bien se passer désormais. Je vais prendre soin de lui et faire en sorte de l'aider à supporter au mieux sa douleur comme je le peux. « Maman a dit allongé papa. Tu dois allonger. » J'entends Lucy qui dispute Caleb alors que je cherche la crème et je ris un peu en découvrant cette nouvelle facette de notre fille et en imaginant Caleb se faire disputer par sa princesse et quand je reviens c'est vers moi que Lucy vient chercher du soutien et se plaindre du comportement du malade qui n'écoute pas. « Maman ! Papa est pas allongé, il m’écoute pas. » Je regarde Caleb un petit sourire aux lèvres. « Alors comme ça tu n'écoutes pas ta fille ? » Et ensuite je me mets à hauteur de Lucy pour la rassurer. « T'inquiètes pas ma puce, je m'en occupes maintenant, et moi il va m'écouter. » C'est en levant les yeux vers Caleb que je dis ces derniers mots. J'ai d'autres armes pour qu'il m'écoute et je compte bien les utiliser si besoin. « T’en fais pas pour moi ma princesse, papa va bien. » Lucy regarde encore un peu son père avant d'aller jouer avec sa poupée mais je la vois qui jette des regards inquiets en direction de Caleb. Elle avait la même attitude protectrice avec sa sœur, et c'est sans doute une nouvelle facette d'elle que l'on découvre réellement, et encore une chose qu'elle tient de Caleb. Je souris à Lucy comme pour lui montrer que je gère, que je vais bien m'occuper de son papa et qu'elle peut aller jouer sereinement et c'est ensuite vers Caleb que je tourne mon attention pour m'occuper vraiment de lui. Avant même qu'il me réponde je le vois enlever son t-shirt et je le regarde quelques secondes oubliant même pendant un instant qu'il vient de l'enlever parce qu'il a mal au dos. « La crème, et après la bouillote. » Ce sont ses mots qui me sortent de mes pensées et je le sens bouger à côté de moi pour se mettre dos à moi pour que je le masse un peu. Mes mains se posent sur le bas de dos et je le sens se tendre au contact de mes mains. «Oups désolée chéri, je te fais mal ? » C'est bien la dernière chose que je voudrais faire et j'essaye d'être la plus douce possible tout en essayant de détendre cette zone de son dos que je sens vraiment tendue. « Tu sais à quel point j’aime quand tu es aux petits soins avec moi. » Je l'embrasse sur la joue. « Je sais surtout que tu détestes ne rien pouvoir contrôler chéri et aujourd'hui tu vas devoir me laisser gérer, mais je vais tâcher d'être à la hauteur pour que tu puisses te détendre. » Et se détendre voilà encore une chose qu'il a du mal à faire aussi. Mes mains massent toujours le bas de son dos mais j'alterne entre des massages et des caresses pour tenter de le détendre un peu. « Lucy est très protectrice, c’est beaucoup trop mignon comment est-ce que je ne suis pas censé craquer devant cette bouille d’ange ? » Caleb et Lucy c'est une grande histoire, deux âmes tellement touchantes, pleines de bienveillances et de douceurs. Ils ont tellement de point commun, de ressemblance que c'est presque normale qu'ils soient si proches tout les deux. Elle a besoin de lui pour se rassurer, pour affronter un monde qui lui fait peur et Caleb par sa douceur arrive à lui apporter cette confiance dont elle a tant besoin. Ils sont touchants tous les deux, parfois elle s'accapare un peu son père, mais elle en a besoin, plus que quiconque ici. « Elle est si douce, enfin depuis que la période des caprices à tout va est passer. Elle te ressemble tellement, de plus en plus d'ailleurs, elle est aussi protectrice que toi mais elle semble avoir un peu de mal à gérer son inquiétude. » Que ce soit pour sa sœur ou pour Caleb, ses réactions ont été touchantes mais assez fortes et si elle ressemble beaucoup à Caleb, j'espère qu'on réussira à l'aider à gérer ses angoisses en espérant en plus qu'elle n'ait pas la même faculté que moi à me laisser envahir par mes émotions. Elle est bien entourée Lucy. Elle est aimée et j'espère faire ce qu'il faut pour que jamais elle ne développe de sentiments négatifs à son sujet. Et avec un père comme Caleb, je sais que jamais elle ne se sentira comme j'ai pu me sentir vis à vis de mes parents. Elle a du entendre quand son prénom a été prononcé et elle revient vers nous, me regarde et attire mon attention visiblement elle a quelque chose à me dire. Je me penche vers elle pour savoir ce qu'elle veut me dire. « Faut faire bisou magique pour plus avoir mal. » Je souris à Lucy et je lui réponds à mon tour doucement. « Tu as raison, je vais m'en occuper, je vais faire un bisou magique à papa. » Et c'est juste après avoir répondu à Lucy que je viens déposer un premier baiser sur la nuque de Caleb. « C'est un bisou magique, l'idée de ta fille, ça te fait du bien ? » Et je recommence en venant embrasser son épaule, rien de sexy ou sensuel dans ces baisers, juste un simple bisou magique avec un autre type de magie pour essayer de décontracter les muscles de mon mari. « Maman, maman pipi. » Lena arrive dans le salon en courant regardant son père quelques secondes. « Oh papa est à la maison. » Elle remarque son père, lui fait un signe de la main et court en direction des toilettes et je ris face à cette réaction totalement différente. Voilà la joie d'avoir des enfants, et c'est Lena qui me rappelle que si Caleb a besoin de moi, nos enfants ont eux aussi besoin de nous et ce soir c'est moi qui vais gérer les aléas du quotidien. « Désolée bébé, allonges toi je reviens, ne te rhabille pas j'ai pas finis. » Je me dépêche de la rejoindre pour l’amener sur le pot. La propreté est acquise mais les accidents sont encore assez courants et c'est après avoir finis avec Lena que je retrouve Caleb dans le salon, Lucy qui a prit ma place sur le canapé. « Je fais des bisous magiques aussi. » Elle me montre, faisant un bisou sur la joue de Caleb et dès que j'arrive vers eux elle descends du canapé me laissant la place. « Tu es gâté en bisous magiques j'espère que ça t'aide un peu. » Je sais bien que ce n'est pas ça qui va l'aider mais je reprends ou j'étais avant d'être dérangée par Lena et cette fois, je me frotte les mains avant de les poser sur son dos pour lui éviter de ressentir le froid et mes mains reprennent le massage. « C'est la première fois que tu te bloques le dos comme ça ? » Je masse doucement, et je profite un peu de son corps torse nu pour laisser mes doigts se balader un peu sur son corps. « Désolée, je crois que je suis attirée par ton corps. » Je ne crois pas, je le suis vraiment, mais j'aime son corps, son torse, son dos, ses épaules, j'aime mon mari et pendant quelques instants, j'ai oublié que l'on était dans le salon et pas seuls tous les deux alors que mes mains se baladaient sur son corps.
And baby you, all the things you do, and the ways you move, send me straight to heaven. And baby you, what you never knew what I never said, is you're my living legend
Alex missionne Lucy en lui demandant de garder un œil sur moi pendant qu’elle s’absente quelques minutes et alors que sa mère est encore dans la pièce avec nous elle prend déjà son rôle très à cœur. Ce qui est à la fois adorable mais aussi très touchant de sa part. Voir qu’elle semble sincèrement vouloir me protéger et faire attention à moi alors qu’elle ne comprend même pas réellement ce qui m’a amené à rentrer du travail plus tôt : c’est adorable, disons-le, et son attitude ne manque pas de nous faire rire Alex et moi. « Ba oui chéri, t'as pas entendu ? Tu nous écoutes, sur le canapé plus vite que ça. » Une nouvelle fois je ris mais cette fois bien plus en réaction à la réponse de ma femme qui me donne l’impression que les deux semblent vouloir s’unir pour me garder à l’œil ce soir. « Tant mieux tu vas peut-être en écouter une de nous et te tenir bien comme ça. » Une légère grimace se dessine sur mon visage avant que je ne lui réponde. « Oh tu me fais peur toi aussi ! » je m’exclame. À moitié vrai et à moitié faux. Je me souviens d’une fois où nous avons eu une conversation similaire par message mais c’était lorsqu’elle était enceinte de Mael. Et oui, pendant ses grossesse Alex pouvait parfois presque me faire peur. Ou ses réactions du moins. Réactions que je ne comprenais pas toujours. Très rarement même. Mais ce soir c’est bien évidemment sur le ton de l’humour que je lui fais croire avoir peur d’elle. Les réactions d’Alex peuvent encore être parfois imprévues et difficilement compréhensibles pour moi mais avec un taux d’hormones stable et dans la norme elle parvient à les gérer avec bien plus de facilité aujourd’hui. Encore une des raisons pour laquelle je l’aime et je suis terriblement fier d’elle : il y a des années elle était incapable de gérer ses émotions et à présent elle y arrive comme une cheffe. « Alors comme ça tu n'écoutes pas ta fille ? » je relève les yeux d’un air presque désolé vers ma femme qui nous rejoint avec un verre d’eau, des médicaments et une bouillotte. Je la laisse rassurer Lucy le temps que je prenne le médicament qu’elle vient de ma ramener. Je sens le regard de notre fille inquiète sur moi une dernière fois avant qu’elle ne s’éloigne – un peu – avec sa poupée pour jouer avec. Mais elle ne s’éloigne pas trop et c’est à présent toujours du coin de l’œil qu’elle m’observe alors que je sursaute en sentant les mains de ma femme se poser sur mon dos. «Oups désolée chéri, je te fais mal ? » Je secoue la tête avant de lui répondre. « Non non, tu as juste les mains froides mais continue. » Parce que comme je lui ai déjà dit plusieurs fois, Alex a des doigts de fée et dans ce genre de moment ses massages me procurent un bien-être immense. « Je sais surtout que tu détestes ne rien pouvoir contrôler chéri et aujourd'hui tu vas devoir me laisser gérer, mais je vais tâcher d'être à la hauteur pour que tu puisses te détendre. » Elle a raison ; je déteste ne rien pouvoir contrôler et voir qu’elle me connait si bien me fait évidemment rire doucement. « Elle est si douce, enfin depuis que la période des caprices à tout va est passer. Elle te ressemble tellement, de plus en plus d'ailleurs, elle est aussi protectrice que toi mais elle semble avoir un peu de mal à gérer son inquiétude. » Si je ne sais pas si la période des caprices est réellement terminée – j’en doute un peu, celle-ci a été bien trop courte – c’est avec un sourire rempli de douceur que je réagis d’abord. « Oh elle te ressemble aussi, tout à l’heure quand elle me regardait avec ses petits sourcils froncés j’avais presque l’impression de te voir. » Parce que le visage de ma femme je le connais par cœur, et toutes ses petites mimiques aussi. Je les connais assez pour avoir l’impression de les revoir sur nos filles. Sauf que Lucy semble avoir déjà abandonné sa poupée pour revenir vers nous et murmure quelques mots à l’oreille de sa mère. « Tu as raison, je vais m'en occuper, je vais faire un bisou magique à papa. » Elle a donc demandé à Alex de me faire un bisou magique et cette attention adorable me fait, encore une fois, sourire tendrement alors que je frissonne non seulement en sentant les mains de ma femme dans mon dos mais aussi quand je sens ses lèvres se poser sur ma nuque. « C'est un bisou magique, l'idée de ta fille, ça te fait du bien ? » « Oh oui, mais ça me ferait encore plus de bien si c’était un autre genre de bisou magique. » J’en oublie presque la présence de notre fille en prononçant ces mots. Nos filles plutôt puisqe Lena vient de faire à son tour son apparition. « Maman, maman pipi. Oh papa est à la maison. » Au moins la douleur ne m’empêche pas de sourire parce que c’est ce que je fais en répondant moi aussi au signe de main de Lena avant de la regarder partir en courant vers les toilettes. Alex la rejoint bien entendu et Lucy profite du départ de sa mère pour me rejoindre sur le canapé. Rapidement me voilà couvert de bisous – un peu trop baveux – sur tout le visage. Des bisous magiques, qu’elle me dit. Encore adorable mais je décide de jouer avec elle en la chatouillant un peu, jusqu’à ce qu’Alex ne revienne. Lucy lui explique et lui montre ce qu’elle essayait de faire (des bisous magiques) et laisse étrangement rapidement sa place à mes côtés à sa mère. « Tu es gâté en bisous magiques j'espère que ça t'aide un peu. » Si seulement c’était si simple. « Beaucoup. » Une réponse surtout pour rassurer Lucy qui me regardait avec des grands yeux en attendant de savoir si ses bisous m’ont aidé ou pas. Je lui souris tout en lui faisant un clin d’œil, ce qui semble la faire rire et lui suffire pour lever son inquiétude puisqu’elle déserte le salon pour partir jouer avec sa sœur. « C'est la première fois que tu te bloques le dos comme ça ? » Je commence par hocher la tête. « Tu le sais, j’ai souvent un peu mal au dos après le service mais je pense que c’est la première fois que je me retrouve vraiment bloqué comme ça, oui. » On ne peut pas dire que les conditions de travail soient parfaitement optimales et me permettent de prendre soin de mon dos déjà un peu abîmé par la profession. « Désolée, je crois que je suis attirée par ton corps. » mes frissons sont bien différents quand je sens ses mains venir se balader sur mon torse. Mes doigts viennent caresser avec douceur ses mains. « J’aime beaucoup ça mais garde ton attirance pour mon corps pour ce soir. » Cette fois je me tourne afin de pouvoir lui faire face. Mon visage à présent à quelques centimètres du sien je laisse mes yeux se perdre dans son regard le temps de quelques secondes. Juste un instant où il n’y a que ma femme et moi – et Mael mais qui est bien trop petit pour comprendre quoique ce soit. « Mais je suis vieux et aujourd’hui mon corps a décidé de me le rappeler alors ça sera toi au-dessus. » Je prie pour que Nathan ne soit pas derrière moi parce que lui, il comprendrait certainement ce à quoi je fais allusion. La tendresse du baiser que je dépose sur ses lèvres dénote complètement des propos que je viens d’avoir auprès d’elle. « Bon. Sinon, on mange quoi ce soir ? » C’est cette fois avec une pointe d’humour que je lui parle, une façon de lui rappeler qu’au vue de mes conditions physiques, ce soir ça sera à elle d’être aux fourneaux.
AND BABY YOU, ALL THE THINGS YOU DO, AND THE WAYS YOU MOVE, SEND ME STRAIGHT TO HEAVEN. AND BABY YOU, WHAT YOU NEVER KNEW WHAT I NEVER SAID, IS YOU'RE MY LIVING LEGEND
J'ai le renfort de Lucy qui souhaite prendre soin de son papa qui vient de rentrer avec un bobo au dos. Elle est inquiète Lucy et c'est en voulant s'occuper de la santé de Caleb qu'elle gère son inquiétude. C'est touchant de la voir ainsi, et c'est drôle aussi quand elle dispute Caleb. Elle prends son rôle au sérieux, et l'attitude de notre fille a au moins le mérite de nous faire sourire, Caleb et moi. Et voir Caleb sourire me rassure sur son état de santé. « Oh tu me fais peur toi aussi ! » Je secoue la tête en riant à la remarque de mon mari. « C'est le but chéri, sois gentil si tu ne veux pas me voir en colère. » C'est d'un air presque trop sérieuse que je lui dis ces mots, comme s'il avait raison d'avoir peur de moi. Enfin il pourrait, je me suis déjà faite peur par le passé et sans doute que je lui ai fais peur aussi, mais pour sa santé, même si je pourrais vraiment m'énerver de le voir négliger sa santé, je ne pourrais pas vraiment lui faire peur, je ne veux pas lui faire peur, juste l'aider à prendre soin de lui comme je le peux. Je ne peux pas faire grand chose pour son dos, mais je fais ce que je peux. Médicament, chaleur, crème et massage voilà tout ce que je peux proposer pour soulager un peu sa douleur et c'est le massage qu'il choisit d'abord. Lucy nous observe du coin de l’œil, pas vraiment rassurée, toujours inquiète de voir son papa avoir bobo au point de ne pas pouvoir la porter mais elle me laisse m'occuper de Caleb et c'est ce que je fais en posant mes mains sur le bas de son dos pour essayer de détendre un peu ses lombaires et la réaction de Caleb n'est pas tellement celle attendue en premier lieu ce qui me fait penser que peut-être je lui fais plus de mal que de bien. « Non non, tu as juste les mains froides mais continue. » Je frotte mes mains ensembles quelques secondes pour les réchauffer un peu et doucement je reprends mes massages puisqu'il m'a demandé de continuer. J'aime prendre soin de lui même si je suis clairement moins douée que lui pour ça. Mais, il a besoin ce soir que je prenne soin de lui et je compte bien être au petit soin avec mon mari, surtout que je sais qu'entre la douleur et le fait de ne rien pouvoir faire, ça risque d'être un peu compliqué à gérer pour lui. Il aime contrôler, diriger, gérer les choses et depuis son canapé, le dos en vrac, il risque d'être bien impuissant mais j'ai bien l'intention de lui rendre ce moment le moins désagréable possible et profiter aussi de sa présence avec nous. Lucy aussi visiblement compte profiter de la présence de son père à la maison, puisqu'elle n'a toujours pas quitté le salon, restant là, à regarder de ses petits yeux la scène comme pour s'assurer que Caleb va bien et que je m'occupe bien de lui. Elle est si douce, si attentive, si attentionnée, et je sais de qui elle tient toutes ces qualités. Elle ressemble tellement à Caleb sur bien des points, et c'est sans doute ce qui la rends si calme et attachante. « Oh elle te ressemble aussi, tout à l’heure quand elle me regardait avec ses petits sourcils froncés j’avais presque l’impression de te voir. » J'ai vu le regard inquiet de Lucy, les petits sourcils froncés de notre fille quand elle m'a annoncé que son papa avait bobo, j'ai vu les émotions se dégager de ses yeux verts, et je comprends à quoi fait référence Caleb. « Tu fais cet effet aux femmes de cette famille, on s'inquiète pour toi chéri. » Il va encore dire qu'il n'y a pas à s'inquiéter, que tout va bien, et c'est en partie vraie, mais je crois que l'inquiétude c'est comme l'amour, c'est irrationnel et plus on aime plus on s'inquiète pour quelqu'un non ? Et sur ça oui sûrement qu'on se ressemble Lucy et moi, on a besoin autant l'une que l'autre de la présence rassurante et apaisante de Caleb dans notre quotidien. Sauf, que moi j'ai 30 ans de plus que Lucy et que je devrais pouvoir le gérer mieux qu'elle. Mais, je le gère, comme je peux, avec ce que j'ai en moi, je le gère pour notre famille, pour notre couple, et pour nos filles aussi qui ont besoin d'être rassurée. J'apprends à gérer mes émotions depuis quelques années maintenant, avec des hauts et des bas, avec des moments plus durs que d'autres mais j'apprends et j'espère juste que sur ce point Lucy et Lena ne seront pas comme moi, à devoir lutter contre leurs émotions et les réactions excessives. Lucy revient vers nous, propose elle aussi une solution pour aider Caleb et je souris à l'entente de son idée et je m'exécute pour faire des bisous magiques à Caleb. « Oh oui, mais ça me ferait encore plus de bien si c’était un autre genre de bisou magique. » Mes lèvres contre son épaule, je ris à la remarque de Caleb, et je dépose un autre baiser, laissant même ma langue venir titiller le creux de son cou. Lucy me regarde les sourcils froncés à nouveau mais cette fois d'incompréhension. « Papa veut un autre genre bisou magique. » Et cette fois j'ai comme l'impression que c'est moi qui me fait disputer de ne pas écouter ce que veut son père, mais si elle savait, et je ris à sa remarque. « T'inquiètes pas ma puce, papa aura tous les bisous magiques qu'il veut ce soir. » Et c'est autant pour rassurer Lucy et pour pas qu'elle me gronde de ne pas prendre soin de son papa, que pour Caleb que je prononce ces mots. Lena arrive en courant dans le salon, telle une petite tornade, elle remarque à peine la présence de son père, un sourire, un geste de la main et la voilà déjà repartie aussi vite qu'elle est arrivée et c'est à mon tour de lui courir après pour aller l'aider à aller aux toilettes et je n'ai même pas encore quitté la pièce que Lucy a déjà pris ma place sur le canapé auprès de Caleb et quand je reviens quelques minutes plus tard, ce sont les rires de Lucy que j'entends et je remarque que Caleb est en train de la chatouiller, et que ça fonctionne plutôt bien. Au moins, il semble avoir réussi à la rassurer voilà encore la preuve qu'il est vraiment doué avec nos filles Caleb. Je n'ai pas à batailler pour reprendre ma place sur le canapé, c'est assez rare mais je ne cherche pas à comprendre et je reprends ou j'en étais avant d'être arrêté par l'arrivée de Lena. Mes mains sur le bas du dos douloureux de Caleb, je masse doucement cette zone de son corps. « Tu le sais, j’ai souvent un peu mal au dos après le service mais je pense que c’est la première fois que je me retrouve vraiment bloqué comme ça, oui. » Oh oui je sais qu'il a souvent un peu mal et le soupçonne même de ne pas être totalement honnête et d'avoir plus qu'un peu mal au dos parfois, mais c'est de Caleb dont on parle, il ne se plaint pas donc c'est parfois difficile de savoir. « Je vais m'occuper de ton dos, massages pour les soirées douloureuses, et le reste du temps je vais te faire un programme pour t'aider à renforcer ton dos. » Voilà un programme qui devrait lui plaisir qu'à moitié, mais j'ai bien l'intention de prendre soin de lui, ça c'est une réalité et je me fais la promesse de lui proposer des massages bien plus réguliers parce qu'il en a sûrement besoin sans me le dire. Sans vraiment le réaliser, le massage devient un peu moins un massage et un peu plus des caresses sur un corps que je connais par cœur et que j'aime toujours autant, mes mains qui se baladent ainsi le prouve non ? « J’aime beaucoup ça mais garde ton attirance pour mon corps pour ce soir. » Il se tourne à moi, son regard dans le mien, mes paumes de mains qui se posent sur son torse, je lui souris même si je doute, vu son état, que garder mon attirance pour son corps pour ce soir ne soit réellement utile. Mais avant d'avoir eu le temps de lui répondre, il me devance. « Mais je suis vieux et aujourd’hui mon corps a décidé de me le rappeler alors ça sera toi au-dessus. » Je ris un peu, mais il a l'air d'y croire à cette idée, au faite que ce soir il sera assez en forme pour ça. « Tu n'es pas vieux bébé, et tu me le prouveras dans quelques jours. » Je n'ai pas envie de gâcher son plaisir en venant lui rappeler que ce soir, il risque d'être pas vraiment en état pour ça, mais ce n'est pas très grave. Je me contenterais de sa présence, de ses câlins et de ses baisers comme celui qu'il me donne actuellement. « Lucy a dit que tu avais mal au dos. » La voix de Nathan vient mettre fin à ce baiser et je me demande depuis combien de temps il est là et ce qu'il a entendu et ce qu'il sous entends aussi dans ses propos. « Je voulais juste prendre de tes nouvelles mais de ce que j’ai entendu ça a l’air d’aller et je ne veux rien entendre de plus. » Je grimace en regardant Caleb et je baisse les yeux pour éviter de croiser le regard de Nathan. Et après Lucy qui dispute Caleb, j’ai presque l’impression que nous sommes en train de nous faire disputer par notre fils. Et il a un peu raison. On est imprudent et on oublie parfois qu’on a un enfant qui grandit, qui est déjà grand et qui comprends ce que l’on peut se dire. « Désolée Nathan, c'est pas ce que tu crois. » Je sais rien de ce qu'il croit, enfin je ne veux rien savoir de ce qu'il croit parce que je pense qu'on est déjà assez gêné comme ça. « Laisse tomber, je suis pas un gamin. Enfin papa, si tu as besoin d'aide je serais dans ma chambre d'ailleurs vous aussi vous en avez une pour ce genre de chose. » Il soupire avant de disparaître et je regarde Caleb l'air totalement mal à l'aise et je me mets à rire, gênée et mal à l'aise par ce moment dont on se serait bien passé tous les trois. « Il a raison sur une chose ça a l’air d’aller si tu penses à ce que tu veux faire avec moi ce soir. » Je lui murmure ces mots, tout doucement pour vraiment être certaine que personne ne puisse entendre. Une fois pas deux, mais on va devoir vraiment faire plus attention désormais. « Mais j'ai peur de devoir refroidir tes espoirs bébé, mais je doute que ce soir tu sois en état de me faire quoique ce soit. » Je l'embrasse une nouvelle fois avant de lui glisser quelques mots à l'oreille à nouveau. « Mais moi je serais toujours en état pour m'occuper de toi. » Je dépose un baiser avec douceur sur sa joue en m'éloignant un peu de lui. « Bon. Sinon, on mange quoi ce soir ? » Je ris, c'est ma réplique ça normalement, mais ce soir les rôles sont inversés parce qu'il a le dos bloqué et ça va être à moi d'avoir la responsabilité de nourrir notre famille, sauf que c'est difficile de satisfaire des palais qui ont l'habitude de la nourriture de Caleb. « Des pizzas ça ira ? Je suis vraiment douée pour commander la nourriture. » Ce n'est pas sérieux comme réponse et je reprends rapidement. « Je vais jouer l'épouse modèle ce soir pour mon petit mari souffrant, dis moi ce qui te fait envie et je vais tenter de ne pas t'en dégouter. » Je ne serais jamais à la hauteur de ses compétences, mais depuis qu'il vit avec moi j'essaye d'apprendre, de m'améliorer, de progresser, je ne serais jamais une grande cuisinière mais je peux au moins faire plaisir (ou essayer de faire plaisir) à mon mari de temps en temps.
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« C'est le but chéri, sois gentil si tu ne veux pas me voir en colère. » Sa réponse m’arrache un rire amusé mais si aujourd’hui je n’ai pas réellement peur de ses réactions, c’était totalement différent quand elle était enceinte. La moindre contrariété pouvait prendre des proportions impressionnantes et déclencher une troisième guerre mondiale – peut-être que tu exagères un peu Caleb, non ? « Tu fais cet effet aux femmes de cette famille, on s'inquiète pour toi chéri. » Je ne considère pas encore Lucy et Lena comme étant des femmes. Elles ne vont avoir que trois ans dans quelques semaines, elles sont encore jeunes. Elles ont la vie devant elles et j’espère sincèrement qu’elle sera moins difficile pour elles qu’elle ne l’a été pour leur mère et moi. Mais il est encore bien trop tôt pour penser à tout ça et pour le moment c’est sur ma douleur que je me concentre et je ne suis pas le seul puisqu’en plus du petit massage qu’Alex commence à me faire c’est maintenant le tour des bisous magiques, sous la surveillance et l’expertise de Lucy. Sauf qu’il se peut que j’ai un peu oublié que notre fille était encore avec nous et qu’elle peut donc entendre tout ce que nous nous disons. « Papa veut un autre genre bisou magique. » Je me pince les lèvres et je sais que si j’étais face à Alex j’aurais sans aucun doute explosé de rire. « Tu as entendu notre fille mon amour, papa veut un autre genre de bisou magique. » que je réponds d’un air amusé et léger avant qu’Alex ne doive s’éclipser quelques minutes pour aider notre deuxième fille à aller aux toilettes. Bien évidemment que Lucy profite de l’absence de sa mère pour prendre sa place et venir avec moi sur le canapé, en revanche ce qui est plus étonnant c’est qu’elle ne lui rende sa place si facilement dès son retour. « Je vais m'occuper de ton dos, massages pour les soirées douloureuses, et le reste du temps je vais te faire un programme pour t'aider à renforcer ton dos. » Ses mains sur le bas de mon dos me font du bien mais elles ne font malheureusement pas disparaître totalement la douleur. Il m’arrive de sursauter et de me tendre à certains moments accompagnant tout cela d’une légère grimace. « Je préfère être dans le déni et ne retenir que la partie massage. » Parce que c’est bien plus agréable que les exercices de renforcement qu’elle a en tête – bien que j’ai totalement conscience qu’avec mon métier ce genre de chose pourrait potentiellement me faite du bien. Maintenant face à elle, le massage laisse bien vite place à ce qui ressemble un peu plus à des caresses. Ses mains se baladent à présent sur le torse me faisant frissonner sur leur passage. « Tu n'es pas vieux bébé, et tu me le prouveras dans quelques jours. » Je souris simplement à sa réponse mes yeux glissant à plusieurs reprises sur ses lèvres avant que les miennes ne viennent s’y poser pour l’embrasser d’abord avec tendresse, puis plus langoureusement quand ma langue décide de venir se mêler à la sienne. «Lucy a dit que tu avais mal au dos. » Nathan nous ramène à la réalité avec son intervention. Je me détache de ma femme. « Je voulais juste prendre de tes nouvelles mais de ce que j’ai entendu ça a l’air d’aller et je ne veux rien entendre de plus. » Pas une seconde je n’ai pensé qu’il aurait pu nous entendre discuter mais je me rends compte que c’est malheureusement le cas. Mes yeux s’agrandissent et ma main vient se poser sur ma nuque pour la masser doucement. Cette fois si je grimace ce n’ai pas à cause de la douleur mais il s’agit simplement d’une manifestation de gêne. « Désolée Nathan, c'est pas ce que tu crois. » Mon coude vient la frapper doucement, et je suis sûr que nous devons ressembler à un couple d’adolescents qui se fait engueuler par leurs parents. «Laisse tomber, je suis pas un gamin. Enfin papa, si tu as besoin d'aide je serais dans ma chambre d'ailleurs vous aussi vous en avez une pour ce genre de chose. » « Désolé Nate. » que je lui dis d’une voix assez forte pour qu’il puisse m’entendre alors qu’il vient de quitter la pièce. Mon regard croise celui de ma femme et je ne peux m’empêcher de rire en repensant à ce qu’il vient de se passer. « Il a raison sur une chose ça a l’air d’aller si tu penses à ce que tu veux faire avec moi ce soir. » Je souris doucement à ses mots mais c’est finalement en fronçant les sourcils que je lui réponds. « Mais comment ça il a compris ce à quoi je faisais référence ? Bien sûr que si c’est un gamin il a que onze ans. Moi je ne pensais pas à tout ça à cet âge-là. » Peut-être que j’étais un peu en retard mais onze ans me paraît comme étant assez jeune pour avoir conscience de tout ce genre de chose. « Mais j'ai peur de devoir refroidir tes espoirs bébé, mais je doute que ce soir tu sois en état de me faire quoique ce soit. Mais moi je serais toujours en état pour m'occuper de toi. » et c’est seulement avec ces quelques derniers mots qu’elle parvient à me faire oublier ce petit incident avec Nathan. Je me concentre sur elle, un sourire aux lèvres. « Est-ce que ça veut dire ce à quoi je pense mon amour ? » Une question que je pose tout en levant plusieurs fois les sourcils. Je pense avoir bien compris mais j’ai donc maintenant réellement hâte d’être ce soir maintenant. « Des pizzas ça ira ? Je suis vraiment douée pour commander la nourriture. » je remets mon t-shirt et avant même que je ne puisse lui répondre, elle enchaîne. « Je vais jouer l'épouse modèle ce soir pour mon petit mari souffrant, dis moi ce qui te fait envie et je vais tenter de ne pas t'en dégouter. » Je sais qu’elle est sérieuse et qu’elle veut vraiment me faire à manger mais je sais que ce n’est pas quelque chose qu’elle apprécie faire. Habituellement c’est moi qui cuisine. « On peut commander des pizzas, bébé. Je t’assure que ça ne me dérange pas. Ça fait longtemps en plus. » doucement je m’approche de nouveau d’elle mais c’est cette fois à mon tour de déposer un baiser tendre sur sa joue. « Je préfère que tu gardes tes forces pour ce soir. » Un sourire rempli de sous-entendus s’étire sur mes lippes et la fin de cette phrase est ponctuée par un clin d’œil.
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Les bisous magiques sont efficaces sur les bobos de nos filles, mais quand Caleb évoque d'autres types de bisous magiques, c'est un tout autre style de bisou auquel il fait référence. Je le comprends, mais pas notre fille et bien heureusement, elle n'a même pas 3 ans encore et son innocence nous fait souvent rire, comme aujourd'hui. « Tu as entendu notre fille mon amour, papa veut un autre genre de bisou magique. » Je secoue la tête amusée, mais il ne peut pas le voir alors je finis par lui apporter une réponse qu'il pourra comprendre. « Tu auras tous les bisous que tu désires ce soir bébé. » Mes mains sur son corps qui se baladent sur son corps et mes lèvres dans son cou, le genre de bisous auxquels je pense nécessitent que l'on soit seuls et ce n'est pas le cas là. Lena nous rappelle que le temps à deux quand elles sont réveillées, c'est impossible parce qu'elles ont besoin de nous pour presque tout encore et après m'être occupée de Lena je retrouve Caleb. Je n'ai même pas besoin de devoir batailler avec elle, elle me laisse la place auprès de son père et c'est assez rare ça. Sans doute qu'elle comprends que je suis plus apte à aider Caleb ? Je ne sais pas mais je ne cherche pas à comprendre réellement, mon attention se focalisant sur le dos de Caleb. Je vois bien qu'il a mal, ou plutôt son corps parle pour lui et je sens sous mes doigts son corps se tendre me faisant comprendre que la zone est douloureuse. J'essaye d'être douce, de le soulager et de rendre ce moment agréable et bénéfique pour lui. Son corps est mis à rude épreuve pendant les services et la présence chez nous de trois enfants en bas âge sollicite aussi beaucoup ses lombaires et ce n'est finalement pas si étonnant qu'il ait souvent mal et qu'il ait finit par se bloquer le dos et je vais être attentive à ça dorénavant en espérant pouvoir l'aider à soulager ses douleurs et à l'aider à se renforcer un peu le bas du dos. « Je préfère être dans le déni et ne retenir que la partie massage. » Je ris un peu, pas du tout étonnée par sa réponse. Il n'aime pas le sport, et il y a encore peu, il me demandait ce qu'était le gainage, c'est dire le niveau de connaissance sur ce sujet de la part de mon mari. Mais il en a besoin, ne serait-ce que pour éviter de souffrir constamment et je compte bien l'aider à trouver la motivation de prendre soin de son corps. « Si tu renforces pas ton dos, tu n'auras le droit qu'au missionnaire jusqu'à ce que tu prennes soin de toi. » C'est du chantage, je le sais, mais je ne suis pas vraiment sérieuse et la manière avec laquelle je lui glisse ces mots à l'oreille en riant le prouve. Mais là ou je suis sérieuse, c'est que je veux vraiment qu'il prenne soin de lui et je veux prendre soin de lui aussi et c'est ce que j'essaye de faire depuis qu'il est rentré. Mes mains se baladent toujours sur son corps, et ce n'est plus des massages que je lui offre, mais plutôt des caresses, profitant de son torse nu sous mes mains. Il s'est tourné face à moi et c'est presque automatique, quand il est comme ça, face à moi, à me regarder ainsi, torse nu j'oublie le reste du monde. Je me retrouve dans cette bulle dans laquelle je me sens si bien avec lui. Et c'est encore renforcé un peu plus quand ses lèvres se posent sur les miennes pour m'embrasser. Sa langue ne tarde pas à se frayer un chemin vers la mienne et c'est fou qu'après toutes ces années ses baisers me fassent toujours autant d'effet. Cette fois c'est à Nathan de venir nous rappeler qu'avant 21h, avoir du temps à deux dans cette maison semble impossible. Et si Lucy, Lena ou Mael sont encore petits, Nathan lui c'est une autre histoire et visiblement il a entendu et comprit ce à quoi on faisait référence il y a quelques minutes et si le baiser de Caleb m'avait donné un peu chaud, cette fois si je rougie c'est par gêne face à Nathan et Caleb semble tout aussi mal à l'aise que moi. Mais, on peut l'être non ? Notre fils de bientôt 12 ans nous fait la morale et c'est assez gênant comme situation et je réalise que ça doit l'être aussi pour lui. Et heureusement pour nous trois, il s'éclipse dans sa chambre mettant fin à ce moment sur lequel je ne veux pas m'attarder. Caleb rit et je l'imite. « Mais comment ça il a compris ce à quoi je faisais référence ? Bien sûr que si c’est un gamin il a que onze ans. Moi je ne pensais pas à tout ça à cet âge-là. » Je ne voulais pas vraiment me plonger dans ce que Nathan avait comprit ou non mais visiblement Caleb attends une réponse sauf que je n'ai pas vraiment de réponse à lui donner, enfin rien qui soit sur parce que je ne sais pas ce que Nathan sait ou non sur ce genre de chose. On parle déjà très peu alors on a pas vraiment de discussion sur ce sujet. « Je sais pas s'il a bien comprit et compte pas sur moi pour aller lui demander. » Je ris un peu à nouveau. « Mais, j'ai bien peur que Nate soit bien plus avancé que nous sur ce sujet. » Ce qui fait un peu peur parce que Caleb a raison, il n'y a que onze ans, onze ans et demi, et c'est beaucoup trop tôt pour qu'il comprenne ça. C'est encore un gamin, mais c'est un gamin qui a vécu dans un environnement dans lequel il a du grandir plus vite mais normalement sur ce sujet il est encore bien trop petit non ? « On va vraiment devoir faire plus attention. » Nathan est avec nous depuis bientôt un an désormais et sa présence ne devrait plus être surprenante mais pourtant nous nous faisons surprendre encore par notre pré-ado. Et si cette situation aurait pu nous calmer d'un coup, ce n'est pourtant pas totalement le cas, même si tout le reste se passera dans l'intimité de notre chambre ce soir. « Est-ce que ça veut dire ce à quoi je pense mon amour ? » Je souris quand je le vois lever les sourcils plusieurs fois alors qu'il sait très bien qu'il pense bien à ce dont je pensais aussi. « Peut-être bien chéri, ça va dépendre de toi et de ton dos ça, mais je sais être une femme attentive pour satisfaire les besoins de mon mari. » Je dépose un baiser sur sa joue en souriant et en lui glissant quelques mots dans l'oreille, on sait jamais si Nathan revient dans le salon. « Massage et gâterie comme programme, pour te montrer ce que tu rates quand tu es au boulot le soir. » Je n'aime pas quand il bosse le soir, il le sait c'est pas un secret, mais je sais aussi que c'est pas un choix de sa part, et qu'il essaye d'être juste avec les horaires de tous le monde et qu'il préférerai lui aussi être avec nous le soir. Ce soir il n'était pas censé être là, et j'aurais du cuisiner ou pas d'ailleurs, parce que j'aurais sans doute commandé quelque chose et Caleb semble d'accord avec cette idée aussi. « On peut commander des pizzas, bébé. Je t’assure que ça ne me dérange pas. Ça fait longtemps en plus. » Je suis presque soulagée qu'il accepte, parce que ma motivation pour cuisiner est vraiment pas grande alors que j'ai encore le bain des trois petits à donner et les devoirs de Nathan à surveiller et dans ce programme, il y a aussi Caleb avec lequel je veux passer du temps puisqu'il est là et qu'il a besoin qu'on prenne soin de lui. Il ne le dira pas mais c'est le cas. « Je préfère que tu gardes tes forces pour ce soir. » Avec cette phrase, il me prouve qu'il va quand même plutôt bien et qu'il n'a pas oublié cette proposition que je lui ai faite pour ce soir et qu'il en a bien envie. « Y'a vraiment rien qui peut calmer tes ardeurs, pas même un mal de dos, tu me fais rire chéri, mais t'en fais pas, j'aurais des forces pour toi. » Mael se met à pleurer et c'est le moment pour moi de laisser Caleb se poser un peu. « Bouillotte et tu restes allongé, et tu m'appelles si tu as besoin de quoique ce soit. Reposes toi pour ne pas avoir trop mal pour ce soir. » C'est avec un ton autoritaire que je lui dis tout ça et je suis sérieuse. Je dépose un baiser sur sa joue et je vais m'occuper de Mael qui doit réclamer son biberon au vue de l'heure et puisque Caleb est à la maison et qu'il n'est pas en train de cuisiner je pense que lui laisser donner le biberon de Mael est une bonne manière de l'obliger à rester sur le canapé et un moyen de l'aider à ne pas trop se sentir inutile.
La soirée a été assez agitée, Lena était bien plus simple à gérer quand elle avait son plâtre et Lucy s'est relevée 5 fois pour venir voir son père dans notre lit et lui faire un dernier bisou et elle a mit du temps avant de s'endormir mais les quatre enfants sont couchés et je suis toute dévouée à mon mari désormais. Je le rejoins dans notre chambre et je me penche vers lui pour l'embrasser et je me déshabille devant lui pour enfiler une chemise de nuit. « Allonges toi sur le ventre, enfin si ça te fait pas trop mal au dos, je vais te faire un petit massage. » Je ne refais pas la même erreur et cette fois je frotte un peu mes mains l'une contre l'autre et je souffle dessus pour éviter qu'elles ne soient fortes au moment ou elles se poseront sur sa peau. « Tu me dis si je te fais mal ou si y'a des endroits ou ça te fait du bien. » Je sais qu'il a mal en bas du dos mais c'est un massage complet que je veux lui offrir pour l'aider à se détendre entièrement et je commence par ses épaules. « Tu as dis quelque chose tout à l'heure chéri, et je réalise que je ne sais rien de toi à 8/12 ans. Tu étais comment à cet âge ? Tu avais une amoureuse ? Qu'est-ce que tu aimais faire ? » Je sais qu'il a eu sa première copine et sa première fois tard, mais une amoureuse à cet âge ça ne compte pas non ? Il en a peut-être eu sans penser que ça comptait ? Je me demande qui il était, comment il était, s'il ressemblait à Nathan ou pas ? J'ai découvert pas mal de choses sur Caleb bébé par le biais de sa mère, j'ai appris à connaître Caleb lycéen lors d'une réunion d'anciens élèves, et aujourd'hui je veux découvrir encore un peu plus de mon mari et je profite de ce moment calme à deux pour le questionner tout en continuant mon massage.
And baby you, all the things you do, and the ways you move, send me straight to heaven. And baby you, what you never knew what I never said, is you're my living legend
« Si tu renforces pas ton dos, tu n'auras le droit qu'au missionnaire jusqu'à ce que tu prennes soin de toi. » Durant un long moment je la regarde les yeux plissés, essayant tant bien que mal d’analyser son faciès dans l’espoir d’y voir quelque chose qui me montrerait qu’elle n’est absolument pas sérieuse. C’est sûrement très bête de ma part, mais elle me fait du chantage et j’espère qu’elle ne compte pas s’y tenir. Je n’ai absolument rien compte cette position sexuelle – bien au contraire, je l’apprécie beaucoup – mais pas de-là à laisser toutes les autres de côté pour ne faire que celle-ci. « Tu n’es pas crédible, tout le reste te manquerait beaucoup trop. » que je finis enfin par répondre avant de lâcher un rire et mon poing qui vient frapper doucement son épaule ponctue la fin de ma phrase. Et la légèreté entre nous revient rapidement après l’intervention rapide de Nathan. Rapide mais extrêmement efficace puisque nous venons de nous faire rappeler à l’ordre par notre enfant de onze ans qui en plus, a totalement raison dans ses propos. Nous devrions faire plus attention, c’est vrai il a raison et je me promets d’essayer d’y penser dorénavant. Lucy Lena et Mael ne peuvent pas comprendre que on parle de ce genre de chose mais Nathan vient de nous assurer que lui, il comprend tout et il ajoute même ne pas être un gamin alors qu’à mes yeux il est pourtant encore un enfant. Ce qui ne manque pas à me faire rire dans un premier temps avant que je n’essaie de comprendre un peu plus. « Je sais pas s'il a bien comprit et compte pas sur moi pour aller lui demander. Mais, j'ai bien peur que Nate soit bien plus avancé que nous sur ce sujet. » Après ce qu’il vient de nous dire je pense même qu’il nous confirme qu’il est bien plus avancé que nous à son âge. Mais nous venons de deux époques très différentes, des générations qui le sont tout autant. « On va vraiment devoir faire plus attention. » J’acquiesce d’un signe de tête et c’est après poussé un long soupir qui pourrait presque ressembler à un cri de désespoir que je réponds à voix basse à ma femme. « Avoir des enfants n’a pas beaucoup de zones d’ombres, mais devoir se contenter de la chambre pour le s-e-x-e j’épelle les lettres de ce mot et pour en parler c’est clairement le plus gros point négatif. » et si ces mots sont prononcés sur le ton de l’humour ils n’en restent pas pour le moins vrais et sincères. J’adore mon rôle de père de famille et avec celui de mari ce sont sans aucun doute les deux choses que je préfère. Sauf j’aime aussi le sexe et en discuter avec ma femme, mais elle a raison et il est peut-être temps pour nous d’être sur nos gardes. « Peut-être bien chéri, ça va dépendre de toi et de ton dos ça, mais je sais être une femme attentive pour satisfaire les besoins de mon mari. Massage et gâterie comme programme, pour te montrer ce que tu rates quand tu es au boulot le soir. » Mais notre discussion ne s’arrête pas là pour autant. Je souris en entendant ses mots. « Il est quelle heure ? On est bientôt le soir, non ? » que je lui demande en laissant mes lèvres s’étirer en un sourire. « Y'a vraiment rien qui peut calmer tes ardeurs, pas même un mal de dos, tu me fais rire chéri, mais t'en fais pas, j'aurais des forces pour toi. Bouillotte et tu restes allongé, et tu m'appelles si tu as besoin de quoique ce soit. Reposes toi pour ne pas avoir trop mal pour ce soir. » Mon regard est attiré par les pleurs de Mael. « Tu peux m’apporter mon livre s’il te plaît ? » J’auras très bien pu me lever pour aller le chercher moi-même mais je retiens ses paroles et je compte bien tout mettre en œuvre pour avoir ce dont elle vient de me parler ce soir.
La fin de journée m’a semblé bien trop longue. Le médicament a certes fait diminuer la douleur mais celle-ci n’est pas partie pour autant. J’aurais voulu aider Alex pour le coucher les plus petits et lui prêter main forte pour canaliser Lena notre boule d’énergie préférée, mais elle l’a refusé. C’est donc seul, allongé dans notre lit toujours en compagnie d’un livre que j’attends ma femme et que j’entends ses pas dans le couloir se rapprocher de notre chambre je relève le regard vers elle, un sourire aux lèvres. Sourire qui devient bien différent à partir du moment où elle commence à se déshabiller devant moi pour enfiler une chemise de nuit. Je connais son corps par cœur mais celui-ci me fait toujours autant d’effet et je ne me gêne pas de la détailler du regard avec beaucoup d’attention. « Allonges toi sur le ventre, enfin si ça te fait pas trop mal au dos, je vais te faire un petit massage. » Je glisse mon marque page dans mon livre avant de le poser sur la table de chevet. « Quelle magnifique fin de journée. » je dis en désignant son corps d’un signe de la tête. « Si j’avais su j’aurais mis en fond une musique sexy pour t’accompagner. » je suis à moitié sérieux, ayant totalement conscience que ce qu’elle vient de faire n’était pas réellement un striptease. Est-ce que j’en aurais aimé un ? Oui. Bien évidemment que oui. Mais regarder ma femme se déshabiller, quel que soit sa manière de le faire ne me laisse jamais indifférent. Je finis enfin par l’écouter en me tournant le ventre contre le matelas. « Tu me dis si je te fais mal ou si y'a des endroits ou ça te fait du bien. » Je sais que j’ai beaucoup de chance d’avoir une femme non seulement aussi belle sexy et désirable mais tout en étant aussi douce et à mon écoute. Ma tête entre mes bras, mes muscles commencent par se tendre en sentant ses mains se poser sur mon dos dans un premier temps, mais je finis par me détendre. « Tu as dis quelque chose tout à l'heure chéri, et je réalise que je ne sais rien de toi à 8/12 ans. Tu étais comment à cet âge ? Tu avais une amoureuse ? Qu'est-ce que tu aimais faire ? » Sa question me surprend et il me faut quelques secondes pour comprendre pourquoi se pose-t-elle toutes ces questions. Sûrement en lien avec les mots pourtant simples de Nathan tout à l’heure. « Non je n’avais pas d’amoureuse, je n’ai eu personne avant mes dix-huit ans. Je t’assure que personne ne voulait être avec le mec bizarre qui bégayait à chaque fois qu’il ouvrait la bouche. » Si je lâche un petit rire, c’est surtout nerveux parce que j’en parle peu mais les moqueries que j’ai pu vivre en étant plus jeune ont réellement été difficile à vivre pour moi. « J’étais renfermé et la seule chose que j’aimais faire c’était lire. Je commençais déjà à cuisiner un peu d’ailleurs. » Je n’intéressais personne et je m’étais donc renfermé dans mes livres et la cuisine que je commençais de plus en plus à apprécier. « Et toi, tu étais comment ? » Ou plutôt comment est-ce que son père l’a laissé évoluer à cet âge-là ? Parce que je sais qu’il contrôlait malheureusement ses moindres faits et gestes.
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« Tu n’es pas crédible, tout le reste te manquerait beaucoup trop. » Il n'a pas tord mais je vois que j'ai réussi à le faire douter quelques secondes et ça me fait rire. Ainsi que sa réaction et son poing qui vient cogner doucement mon épaule. Il me connaît, et il a raison. Le reste me manquerait beaucoup trop, autant qu'à lui sans doute. « Tu as raison, alors prends soin de ton dos, si tu tiens à notre plaisir à tous les deux. » Ce n'est pas vraiment du chantage cette fois non ? Juste une petite motivation pour lui donner une bonne raison de renforcer son dos souffrant et prendre soin de son corps dont je compte bien profiter encore beaucoup et longtemps à l'avenir. Peut-être que je compte en profiter déjà ce soir, enfin lui l'espère et ce n'est que Nathan qui vient couper court à nos discussions venant nous rappeler à l'ordre sur nos petites habitudes de couples. Oui nous aimons parler de nos envies tous les deux, et parfois nous oublions que dans cette maison les oreilles de Nathan peuvent traîner et nous surprendre. Il semble comprendre certaines choses. Quoi exactement, je n'en sais trop rien, mais un peu trop pour que nous ne soyons pas plus attentifs à l'avenir ce qui semble dépité Caleb qui soupire bruyamment avec un petit air sur son visage qui me fait sourire tant il semble désespéré. « Avoir des enfants n’a pas beaucoup de zones d’ombres, mais devoir se contenter de la chambre pour le s-e-x-e et pour en parler c’est clairement le plus gros point négatif. » Je ris sincèrement amusée par ses mots et la manière avec laquelle il prononce cette phrase et pourtant je suis plutôt d'accord avec lui. Enfin les enfants y'a sans doute d'autres points négatifs que juste lié au sexe mais les points positifs sont bien plus nombreux tout de même, mais cette pensée me fait rire. « C'est vrai que devoir se contenter de la chambre pour le s.e.x.e c'est vraiment dommage, moi qui rêvais que tu pratiques le s.e.x.e avec moi sur ce canapé, c'est bien dommage oui. » Il n'est pas en état et les enfants sont dans les parages alors je ne suis absolument pas sérieuse sur ces mots, mais je trouve ça drôle de le tester un peu, de m'amuser avec lui. Mais il est vrai qu'il fut une période ou à peine ma phrase finie, il m'aurait sans doute déshabiller pour venir répondre à ma demande, et c'est une période qui parfois me manque aussi un peu. Parce que tout était sans doute un peu plus simple, un peu plus instinctif dans nos envies mais j'aime aussi notre vie à présent et je ne la changerais pour rien au monde. Et s'il ne se passera rien sur ce canapé, je lui réserve tout de même un petit programme adapté à son état du jour pour une soirée en amoureux. Une soirée que j'aurais du passer seule, mais il est là et je compte en profiter et lui faire profiter de cette soirée malgré sa douleur. « Il est quelle heure ? On est bientôt le soir, non ? » Il me fait rire. Voilà aussi pourquoi je l'aime tant et j'ai un grand sourire en le regardant. « Tu vas devoir patienter un peu mon chou, mais quand tout le monde sera couché, tu auras toute mon attention rien que pour toi c'est promis. » Ce qui n'est pas le cas actuellement parce que c'est notre fils, le plus jeune de nos enfants qui se met à pleurer et qui attire mon attention mettant fin à ce moment avec mon mari et la soirée rythmée qui m'attends ne devrait pas me laisser beaucoup de temps à passer avec Caleb. Mais pour lui, je ne lui autorise qu'à se poser un peu et rester tranquille avec son dos douloureux, lui amenant même son livre pour qu'il puisse s'occuper un peu tout en se reposant.
Et c'est plus tard, quand la nuit est tombée, que je retrouve, toujours allongé avec son livre mais cette fois dans notre lit. Les filles m'ont épuisé, Mael a mit du temps à s'endormir, mais cette fois je suis, comme je lui ai promis, totalement concentrée sur mon mari. Son dos douloureux, cette soirée improvisée avec l'homme de ma vie un peu cassé mais présent avec moi et je veux profiter de ce moment que j'ai avec lui. Je me mets à l'aise devant lui, n'hésitant pas à me mettre nue face à lui, il connaît mon cœur par cœur et je sais comment attirer son attention. C'est sans doute un peu mon but et je vois à son regard en mon tournant vers lui qu'il profite de ce moment. « Quelle magnifique fin de journée. » Caleb n'est pas avare en compliment, au contraire, il m'en fait beaucoup et ça compte pour moi. Je sais qu'il aime mon corps, qu'il aime malgré les changements qu'il a vécu ces dernières années et c'est important pour m'aider à l'aimer, à l'accepter, à me faire à ces marques de grossesses qui ont transformé un peu mon corps. « Si j’avais su j’aurais mis en fond une musique sexy pour t’accompagner. » Je lève les yeux en l'air amusée par sa remarque. « Si j'avais su que tu voulais un show privé, j'aurais fais ça bien mieux et je t'assure qu'il n'y aurait pas que tes yeux qui se seraient levé vers moi. » Nous sommes enfin seuls dans notre chambre, la porte close, les babyphones allumés pour surveiller les enfants mais nous sommes dans l'intimité de notre chambre et je peux me permettre des remarques de la sorte. Et à défaut d'un strip-tease, je lui propose un massage. Il s'installe et je prends position au dessus de lui en faisant bien attention de ne surtout pas m'appuyer sur lui. Je sens son corps réagir à mes massages, et quand je sens des tensions je m'attarde un peu plus pour essayer de relayer un peu ce corps trop tendu. Il est stressé Caleb, il est angoissé, ce n'est un secret pour personne et son corps est tendu et ça se ressent un peu trop sous mes doigts. Mais je connais son corps et j'espère pouvoir l'aider à se détendre. La musique est douce, la faible lumière de ma lampe de chevet apporte une ambiance plutôt douce à ce moment et si je ne peux pas lui enlever ses douloureux dorsales en quelques massages, j'espère pouvoir l'aider à se détendre un peu pour mieux dormir. Mais, dormir n'est pas encore au programme et c'est en lui posant une question sur son enfance/adolescence que j'oriente la discussion, voulant en apprendre plus sur la vie de mon mari avant de me connaître. « Non je n’avais pas d’amoureuse, je n’ai eu personne avant mes dix-huit ans. Je t’assure que personne ne voulait être avec le mec bizarre qui bégayait à chaque fois qu’il ouvrait la bouche. » Je grimace mais il ne pourra pas le voir, mais je n'aime pas entendre ça, je n'aime pas la façon dont il parle de lui, la manière avec laquelle il se caractérise. Et si pendant un temps, j'avais pu penser que c'était sa manière à lui de se dénigrer et d'être dur avec lui, parce que Caleb peut être parfois très dur avec lui, j'ai découvert lors d'une réunion d'ancien élève à laquelle je l'avais accompagné, que ce n'était pas la manière dont il se jugeait, mais la manière dont les autres ont pu le juger et je déteste l'entendre dire ça de lui parce que je sais désormais que c'est sans doute ce qu'il a entendu à son sujet pendant des années. « J'aime pas t'entendre parler de toi comme ça. Je voudrais pouvoir remonter le temps et prendre ce petit garçon dans mes bras et lui dire que ça va aller pour lui, lui apporter juste un peu de douceur et de confiance. » Il ne va pas avoir une vie facile, mais il va s'en sortir, et je pense que si quelqu'un avait pu lui dire ça, peut-être qu'aujourd'hui Caleb aurait plus confiance en lui. Je ne le saurais jamais mais à défaut de pouvoir prendre dans mes bras le mini Caleb, je peux essayer de rassurer le grand Caleb même si je doute de pouvoir réussir à changer quoique ce soit alors que tout ça a eu lieu il y a plus de 20 ans. « Je suis tellement en colère quand je pense que personne n'a essayé d'apprendre à te connaître, tu es quelqu'un de formidable et je suis sûre que tu l'étais déjà à cet âge. Les enfants sont vraiment durs entre eux, et tu ne méritais pas de vivre ça tout seul. » Sans doute trop gentil, trop timide, pour réagir, pour répondre, pour se défendre face aux moqueries, mais formidable malgré tout parce qu'il aurait pu devenir méchant, aigri ou se venger des années plus tard, mais il ne l'a jamais fait parce qu'il est comme ça. Formidable. « J’étais renfermé et la seule chose que j’aimais faire c’était lire. Je commençais déjà à cuisiner un peu d’ailleurs. » Lire et cuisiner, ça n'a rien d'étonnant puisque c'est encore aujourd'hui deux des choses qu'il préfère faire. Et renfermé non plus, ce n'est pas étonnant, avec ce qu'il est et ce qu'il vivait, c'est même plutôt logique. Je continue le massage, descendant un peu plus bas pour me concentrer sur la zone de son dos vraiment douloureuse, et tous mes gestes sont doux et prudents. « Tu étais proche de tes parents et de tes sœurs ? Tu leur parlais de ce que tu vivais au collège ? » Je sais qu'il est proche de sa famille aujourd'hui, mais je ne sais pas si à cette période importante de sa vie, sa famille a été un soutien ou s'il les a tenu à l'écart. « Et toi, tu étais comment ? » Pendant quelques secondes j'arrête de le masser alors que sa question est logique mais elle arrive pourtant à me perturber une dizaine de secondes. Mon passé, c'est un sujet que je n'aime pas aborder, auquel je n'aime pas penser mais sa question est légitime et parfois je me questionne aussi sur celle que j'étais, surtout maintenant que nos filles grandissent. « Je me souviens pas très bien de mon enfance. » C'est une réalité triste mais vraie. Je n'ai pas de souvenirs, pas d'éléments pour me rappeler de celle que j'étais à 2 ou même à 5 ans mais je me souviens un peu de celle que j'étais à 8/10/12 ans, enfin j'en ai quelques souvenirs. Sans doute des souvenirs biaisés par le temps et la rancœur mais ce sont les seuls souvenirs que j'ai donc je vais m'y fier. « Je crois que c'était à l'époque ou j'espérais encore avoir un peu d'affection de la part de mes parents. Je faisais tous ce qu'ils voulaient que je fasse pour les rendre fiers, pour qu'il m'aime, ou pour ne pas me faire engueuler, enfin surtout mon père. Je faisais les activités qu'il voulait que je fasse, je l'accompagnais aux fêtes ou il avait besoin que je sois, je voyais les personnes qu'il acceptait que je vois. Tout pour lui faire plaisir. J'étais l'enfant parfait, l’élève parfaite, je sais c'est dur à croire et je parlais pas beaucoup. » Je lâche un petit rire, mi ironique, mi triste, mais c'est pourtant la réalité, il fut un temps ou j'étais parfaite. Ou plutôt ou j'essayais de l'être parce que c'est ce qu'on attendait de moi. La perfection mais même ça c'était pas assez et ce n'était surtout pas moi, je l'ai comprise bien plus ça que je n'étais pas cette fille et que je ne le serais jamais et que pour vivre pleinement je devais découvrir qui j'étais seule. Mais à 10 ans je n'avais pas encore conscience de ça. Mon monde c'était eux, mes parents sauf que je n'étais pas leur monde moi. « Mais je voulais juste être à la hauteur de leurs attentes et ne pas les décevoir. Et puis après j'ai compris que je ne serais jamais assez et je crois que c'est à partir de là que j'ai un peu déconné. » Et que la rancœur et la haine est venue s'installer dans la vie parce qu'à défaut d'apprendre à aimer avec lui, j'ai appris à détester. « Nos enfants ont beaucoup de chances de t'avoir dans leur vie. » Parce que tout le monde aurait besoin d'un Caleb comme papa, j'aurais rêvé d'avoir quelqu'un d'aussi doux et bienveillant et aimant dans ma vie à cette époque et je suis soulagée de savoir que nos enfants pourront avoir une personne comme ça dans leur vie.
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« C'est vrai que devoir se contenter de la chambre pour le s.e.x.e c'est vraiment dommage, moi qui rêvais que tu pratiques le s.e.x.e avec moi sur ce canapé, c'est bien dommage oui. » Je sais qu’elle cherche à déclencher une réaction de ma part avec cette phrase et c’est avec succès qu’elle y parvient. C’est en plissant les yeux que je la regarde avant de reporter mon attention sur ledit canapé. « Fais marcher un peu ton imagination mon amour, rien n’est impossible. » je me contente de lui répondre un sourire aux lèvres et un clin d’œil venant ponctuer la fin de ma phrase. J’en oublierais presque mes douleurs dorsales qui sont pourtant encore bien présente. Mais je persiste à penser que malgré ma condition physique aujourd’hui, rien n’est impossible. En revanche ce qui reste vrai c’est le fait que nous devrions être plus prudents à l’avenir parce que si nos plus jeunes enfants ne sont pas en mesure de comprendre le moindre de nos sous-entendus, Nathan nous affirme que lui, il les comprend. « Tu vas devoir patienter un peu mon chou, mais quand tout le monde sera couché, tu auras toute mon attention rien que pour toi c'est promis. » Mon expression change du tout au tout. Je passe de la déception qui se manifeste par une petite moue déçue sur le visage ainsi que les yeux qui se baissent. Puis ensuite vient un nouveau sourire qui s’étire sur mes lèvres lorsqu’elle m’affirme que ce soir je serai le centre de son attention et si dans un tout autre contexte et avec une autre personne ce n’est pas quelque chose que j’apprécie, lorsqu’il s’agit de ma femme c’est différent. Tout est différent à ses côtés mais c’est sans aucun doute parce que je l’aime et qu’elle est la personne la plus importante dans ma vie.
La nuit est tombée, la température extérieure est redescendue et le noir régnant dans la chambre est cassé par la petite lumière émise par une lampe de chevet en sont la preuve. Et si nous sommes mariés depuis bientôt deux ans et en couple depuis encore plus longtemps, voir ma femme se déshabiller devant moi ne me laisse toujours pas indifférent. C’est donc sans un mot que je profite du spectacle dans un premier temps avant de lui exprimer ô combien j’ai apprécié la voir se dénuder ainsi devant moi. « Si j'avais su que tu voulais un show privé, j'aurais fais ça bien mieux et je t'assure qu'il n'y aurait pas que tes yeux qui se seraient levé vers moi. » Sa dernière précision me fait franchement rire, et voilà une des nombreuses raisons pour lesquelles j’aime cette femme. Elle me fait rire et si pour une fois elle est restée assez imagée dans son explication, elle a parfois bien plus tendance à être clairement plus directe et c’est aussi quelque chose que j’aime chez elle. « Oh mon amour si tu savais, je veux toujours un show privé venant de toi. » Sous-entendu que j’ai toujours envie d’elle et c’est totalement vrai. Mais en attendant de pouvoir un show privé de ma femme je m’allonge d’abord sur le ventre afin de la laisser me masser comme convenu. La tête coincée entre mes bras et les yeux fermés, je profite de ce massage qu’elle commence et si l’ambiance aurait pu rester légère et sexy Alex en décide autrement en me questionnant sur mon enfance et ma popularité pitoyable à l’école. « J'aime pas t'entendre parler de toi comme ça. Je voudrais pouvoir remonter le temps et prendre ce petit garçon dans mes bras et lui dire que ça va aller pour lui, lui apporter juste un peu de douceur et de confiance. Je suis tellement en colère quand je pense que personne n'a essayé d'apprendre à te connaître, tu es quelqu'un de formidable et je suis sûre que tu l'étais déjà à cet âge. Les enfants sont vraiment durs entre eux, et tu ne méritais pas de vivre ça tout seul. » Elle est sincère et si j’en avais besoin d’une preuve le timbre de sa voix me le prouve. Aujourd’hui je vais mieux et je ne pense plus à ces années qui ont été difficiles pour moi, même si je pense que certains points qui font de moi l’homme que je suis aujourd’hui sont directement liés à ce que j’ai vécu à ce moment-là de ma vie. Comme par exemple l’image catastrophique que j’ai de ma propre personne. « Tu étais proche de tes parents et de tes sœurs ? Tu leur parlais de ce que tu vivais au collège ? » Si elle ne peut pas voir la grimace qui se dessine sur mon visage elle peut en revanche me sentir frissonner au contact de ses doigts. « Mes sœurs sont bien plus jeunes que moi. » Et même si durant mon enfance j’ai pu être assez proche de Prim il ne faut pas oublier que je suis de cinq ans son ainé et en étant enfant cette différence d’âge pourtant pas si importante que ça semblait énorme. « Je crois que j’en ai jamais vraiment parlé à mes parents, non. Ils savaient juste que je n’avais pas vraiment beaucoup d’amis. » Mais moi je me disais qu’ils devaient se douter que mon bégaiement en était la cause principale. « Je me souviens pas très bien de mon enfance. Je crois que c'était à l'époque ou j'espérais encore avoir un peu d'affection de la part de mes parents. Je faisais tous ce qu'ils voulaient que je fasse pour les rendre fiers, pour qu'il m'aime, ou pour ne pas me faire engueuler, enfin surtout mon père. Je faisais les activités qu'il voulait que je fasse, je l'accompagnais aux fêtes ou il avait besoin que je sois, je voyais les personnes qu'il acceptait que je vois. Tout pour lui faire plaisir. J'étais l'enfant parfait, l’élève parfaite, je sais c'est dur à croire et je parlais pas beaucoup. Mais je voulais juste être à la hauteur de leurs attentes et ne pas les décevoir. Et puis après j'ai compris que je ne serais jamais assez et je crois que c'est à partir de là que j'ai un peu déconné. » Si elle semblait être en couleur de m’entendre évoquer les moqueries que j’ai subi par mes camarades durant mon enfance je sens une grande tristesse m’envahir quand elle me raconte à son tour comment était-elle en étant enfant. « Je suis sincèrement désolé, bébé. » Toujours allongé sur le ventre je lève une main pour venir la poser sur ses hanches, tentant un simple contact ainsi. « Mais tu as réussi à devenir une femme forte et respectable sans l’aide de tes parents et pour ça tu as toute mon admiration. » je sais qu’elle va avoir du mal à me croire, c’est pourquoi j’enchaine. « Et je ne sais pas ce que ça vaut, mais tu es bien plus qu’à la hauteur de mes attentes, et pour rien au monde je ne changerais la moindre chose. » Je regrette presque de ne pas pouvoir la regarder en prononçant ces mots. « Nos enfants ont beaucoup de chances de t'avoir dans leur vie. » J’essaie d’être le meilleur près possible, mais il faut dire que contrairement à elle j’ai eu un excellent modèle sur lequel m’appuyer : le mien. Je bouge un peu pour me retrouver enfin face à elle et c’est en tendant les bras que je lui fais comprendre que le massage peut être mis entre parenthèses afin qu’elle puisse trouver du réconfort contre moi. « Ils ont aussi beaucoup de chance de t’avoir toi. Tu es une excellente mère alors que tu n’as pas eu un très bon modèle. Sois fière de toi s’il te plaît. Moi je le suis. Et je suis fier que ce soit toi la mère de mes enfants. » que je lui dis en la regardant dans les yeux afin qu’elle puisse y voir toute ma sincérité, mais je finis par la prendre dans mes bras pour la serrer contre moi. Car même si elle ne me le dit pas clairement je sais que parler de tout ça n’est pas simple pour elle, et je veux lui montrer qu’à mes côtés qu’elle peut oublier toutes ses peurs et appréhensions.
AND BABY YOU, ALL THE THINGS YOU DO, AND THE WAYS YOU MOVE, SEND ME STRAIGHT TO HEAVEN. AND BABY YOU, WHAT YOU NEVER KNEW WHAT I NEVER SAID, IS YOU'RE MY LIVING LEGEND
Caleb est présent ce soir avec nous. Il a passé la soirée à nos côtés même si son dos l'a vraiment bloqué, mais il était là et quand je peux enfin venir me coucher, c'est avec un grand plaisir que je le retrouve dans notre lit. C'est le grand inconvénient de son travail, les horaires du soir et les soirées ou je dois m'endormir seule sans lui. Je n'aime pas ça, alors cette soirée à deux pas prévue je compte bien en profiter. Et lui faire passer une soirée agréable malgré sa douleur qui le bloque et lui tiraille le dos. Ce n'était pas vraiment prévu, ou du moins ce n'était pas totalement mon intention, mais je réussis à capter bien vite son attention, sans grande difficulté. « Oh mon amour si tu savais, je veux toujours un show privé venant de toi. » Je le regarde, encore amusée par sa réponse et je me dis qu'il n'a pas l'air d'avoir trop trop mal vu qu'il est capable de rire et de faire ce genre d'allusions. « C'est pas impossible chéri, si tu veux un petit spectacle privé ce soir, je peux voir pour satisfaire tes envies. » C'est avec un clin d'oeil que je lui dis ces mots, mi-sérieuse, mi-amusée, parce que ce soir je sais qu'il ne se passera rien de très physique entre nous, mais je peux combler certains de ses désirs sans qu'il n'ait à faire le moindre effort et un petit show privé, ça fait partie des choses que je peux faire pour lui ce soir. Ca et d'autres choses dont je lui ai déjà parlé plus tôt dans la soirée. Mais avant ça, c'est surtout par le massage que je veux commencer, parce que c'est de loin ce qui risque de lui faire le plus de bien ce soir. Il a mal, il est bloqué et tendu et je le sens sous mes doigts, encore bien plus que d'habitude. Et pourtant Caleb est quelqu'un de naturellement tendu alors ce soir c'est encore plus impressionnant et je sens que le massage n'est pas de trop. L'ambiance est douce, mes mains s'attardent sur les zones de son corps que je sens contractées et sans vraiment réaliser, je lance un sujet loin d'être apaisant pour Caleb. Son enfance et son lien avec les autres. Je sais qu'il n'a jamais été très à l'aise avec les autres, je sais qu'il a été le sujet de moqueries durant son enfance, je sais que ça a joué sur l'image qu'il s'est construit de lui même, mais pourtant l'entendre en parler me fait encore un peu plus réaliser à quel point ça a du être difficile pour lui. Je sais que pour l'aider à se détendre, il y avait mieux comme sujet et quand je sens son corps se tendre et frissonner sous mes doigts je me demande si c'est le sujet ou si c'est le massage qui est douloureux. « Je te fais mal ? » Je pense qu'il me l'aurait dit, mais j'essaye d'être plus attentive à lui, j'essaye vraiment de prendre soin de lui même si je réalise que le sujet que j'ai abordé c'est sans doute encore maladroit de ma part. « Mes sœurs sont bien plus jeunes que moi. Je crois que j’en ai jamais vraiment parlé à mes parents, non. Ils savaient juste que je n’avais pas vraiment beaucoup d’amis. » J'ai toujours vu les parents de Caleb comme des supers parents, bien qu'on pourrait juger la réaction de la mère de Caleb après la révélation de l'existence de Nathan, mais je les ai toujours vu comme des parents attentionnés, présents pour leurs enfants et pourtant ils n'ont rien vu, ils n'ont pas aidé Caleb alors qu'il souffrait et je crois que je leur en veux un peu pour ça. « Tu as pu en parler depuis avec quelqu'un ? » Parce que même si c'était y'a longtemps désormais, je sais que l'impact est encore présent dans sa vie, ou du moins je le crois fortement. « J’espère que nos enfants pourront nous parler si un jour ils se sentent mal ou rejeté ou harcelé, je veux qu'ils apprennent à s'aimer et pas qu'ils se rabaissent. » Caleb n’a pas eu le soutien dont il aurait eu besoin à ce moment de sa vie et aujourd’hui encore j’ai compris que certaines blessures du passé pouvaient encore impacter son présent et l’image qu’il a de lui même. Et peut être aussi sa manière d’être en présence d’autres personnes inconnues. Je sais qu'il doute, qu'il est dur avec lui même, qu'il a une confiance en lui très faible et je ne veux pas que nos enfants puissent douter d'eux comme Caleb le fait, je veux que nos enfants apprennent à s'aimer et à s'accepter comme ils sont et j'espère pouvoir être présente pour eux et pour les aider à s'aimer. Caleb a été aimer enfant, et pourtant ça n'a pas suffit et je trouve ça triste. « Tu penses qu’un jour tu pourras voir la beauté en toi que moi je vois et qui me fait craquer chaque jour ? » Il doute de son corps, de son physique. Il doute de lui, je le sais et j’aimerais qu’un jour il s’accepte pleinement comme il est et qu’il accepte aussi l’idée que je l’aime tel qu’il est et que je suis folle de lui. Parce que c'est le cas, et ce depuis maintenant des années, parce que même loin de lui, même à des milliers de kilomètres, je n'ai jamais pu cesser de penser à lui, de l'aimer, de le désirer et à la minute ou j'ai pu être seule avec lui, à la minute ou j'ai eu l'opportunité, je suis retombée dans ses bras parce qu'il m'attire, parce qu'il m'excite, parce qu'il me séduit chaque jour et aussi parce que je l'aime terriblement. Il s’est confié à moi sur sa pré adolescence une partie de sa vie qu’il aurait sans doute préféré oublier et désormais c'est à moi de lui parler de cette partie de ma vie. Et moi aussi j'aurais préféré l'oublier, bien que mon cerveau semble avoir commencé le processus puisque les souvenirs me semblent pas si clairs et qu'une partie de mon enfance semble avoir déjà été oubliée par mon cerveau. « Je suis sincèrement désolé, bébé. » Il s'excuse, mais il n'a pas à le faire et pourtant je sens qu'il est touché par ces brides de souvenirs que je lui partage. « Tu n’as pas à t’excuser, tu n’y es pour rien et ça va t’en fais pas, je vais bien. » Je parle rarement de mon enfance, voir même jamais. Ma vie a Londres possède beaucoup de zones d’ombres dont je ne parle pas mais c’est juste parce que je ne veux plus repenser à ça. « Mais tu as réussi à devenir une femme forte et respectable sans l’aide de tes parents et pour ça tu as toute mon admiration. » Caleb porte un regard sur moi et sur ma vie qui compte pour moi mais qui est aussi parfois altéré par son amour pour moi. Je ne me trouve pas forte, ma vie a prouvé plus d'une fois que j'étais faible mais à ses côtés je parviens à trouver un peu de force, et c'est là toute la nuance. Je suis forte grâce à lui. Et on peut en dire de même pour le côté respectable. Je ne qualifierais pas ma vie de respectable. J'en ai fais des choses qui vont à l'encontre même de respectable, mais pour lui, avec lui comme modèle et avec son regard si bienveillant, j'apprends à me respecter et à être respectable. « Et je ne sais pas ce que ça vaut, mais tu es bien plus qu’à la hauteur de mes attentes, et pour rien au monde je ne changerais la moindre chose. » Il ne sait pas ce que ça vaut ? Pourtant je lui ai dis et redis plus d'une fois que ce qu'il pensait de moi comptait bien plus que tout le reste. Et plus encore, je lui ai dis et redis que jamais je ne pourrais être à la hauteur d'un homme comme lui, alors ses mots valent beaucoup pour moi. « Tu n'es pas objectif chéri. » Parce qu'il est fou amoureux et si je peux douter de son avis à mon sujet, je ne peux pas douter de tout l'amour qu'il ressent pour moi. « Mais c'est grâce à toi que j'essaye d'être une femme forte et respectable, grâce au modèle que j'ai dans ma vie tous les jours. Mes parents n'ont pas réussi à faire de moi quelqu'un de bien mais toi oui. » Il m'a sauvé de moi même et il m'a donné de l'espoir, un présent, et un avenir, il m'a donné assez de force pour surmonter les aléas de la vie et apprendre à me pardonner mes erreurs. « Tu m'as appris à aimer à 20 ans, et tu m'as appris à m'aimer à 30 ans et pour ça je t'en serais toujours reconnaissante. » Il fallait être patient et spécial, et Caleb est plus que spécial parce qu'il est l'homme de ma vie, le seul et l'unique et aujourd'hui je le sais. J'ai beaucoup de chance de l'avoir dans nos vies et nos enfants aussi, parce que ce qu'il a réussi à faire pour moi, tout ce qu'il m'a apporté je sais qu'il pourra l'apporter à nos enfants et je suis soulagée de savoir qu'ils auront un homme comme lui dans leur vie. Il bouge un peu, je le sens sous moi et je le laisse cette liberté pour s'installer différemment alors que je n'avais pas vraiment finis le massage, mais quand il se retourne et qu'il me tends les bras, je viens sans broncher me blottir dans ses bras à l'instant même pour il me fait signe. Parce que malgré tout, je ne veux pas le montrer, mais parler de mon passé, de celle que j'étais, de mes parents, des erreurs que j'ai faite, c'est pas quelque chose de facile à gérer mais auprès de lui je me sens bien. En sécurité, apaisée et protégée. « Ils ont aussi beaucoup de chance de t’avoir toi. Tu es une excellente mère alors que tu n’as pas eu un très bon modèle. Sois fière de toi s’il te plaît. Moi je le suis. Et je suis fier que ce soit toi la mère de mes enfants. » Il est fier de moi, je le sais et je n'en doute pas, mais s'il m'apprends à m'aimer, je ne suis pas encore vraiment fière de moi. « Je n'aurais pas pu devenir mère avec un autre que toi. » Lui aurait pu, lui à penser à faire sa vie et des enfants avec une autre, et je l'ai accepté, je ne peux pas lui reprocher et pas lui rappeler non plus, mais pour ma part, avoir des enfants c'était impossible. Et pourtant aujourd'hui nous avons notre famille, 4 enfants, et si j'en crois les dires de mon mari, je m'en sors pas trop mal avec eux. Je me rapproche encore un peu de lui, tout en faisant attention de ne pas lui faire mal, je suis douce pour éviter de trop raviver la douleur dans son dos. « Je ne sais pas ce que serais devenue notre vie sans cette grossesse surprise des filles, mais tu m'as fais confiance, tu m'as épaulé, tu m'as pardonné, tu as été patient avec moi, tu m'as soutenu dans les épreuves et sans toi je n'aurais jamais pu avoir cette vie remplie d'amour avec des enfants, tu es la plus belle chose qui me soit arrivée Caleb Anderson. » Parce que tout ce que je vis aujourd'hui, c'est grâce à lui, ce fut rendue possible grâce à lui et toutes les épreuves que nous avons du traversé j'ai pu les surmonter grâce à lui parce que Caleb est ma force, mon ancre, mon tout et cet amour pour lui aurait pu me tuer à Londres parce que j'ai souffert, je me suis faite souffrir, mais aujourd'hui c'est grâce à cet amour pour lui que je me sens capable de vivre et que je suis heureuse.
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tw : harcèlement scolaire
« C'est pas impossible chéri, si tu veux un petit spectacle privé ce soir, je peux voir pour satisfaire tes envies. » Mes yeux brillant d’amour et de désir pour ma femme ainsi que mes dents qui viennent capturer ma lèvre inférieure témoignent des pensées qui me traversent l’esprit en ce moment. Les douleurs sont toujours présente. Je ne suis pas moins bloqué que je ne l’étais il y a quelques heures de ça mais ce qui a changé depuis, c’est que maintenant j’ai la chance d’avoir un spectacle sous les yeux : ma femme qui se déshabille pour enfiler quelque chose de plus léger pour la nuit. De nouveau, je souris et ne tarde pas à répondre. « Je veux un spectacle ce soir. » je lui réponds d’un air assuré. « Tu as dit que ce n’était pas impossible. » et avec le regard que je lui lance elle ne pourra sûrement pas résister. L’envie et le désir sont toujours bien présents mais je laisse place à la tendresse tout en clignant plusieurs fois des yeux. Sauf que malheureusement pour moi, Alex semble bien déterminée à être aux petits soins avec moi ce soir. Pas que ce soit une mauvaise chose, rassurez-vous. J’aime sentir ses mains appuyer avec douceur sur les zones les plus tendues de mon dos, mais après l’avoir vu se dévêtir sous mes yeux mes envies sont bien ailleurs. « Je te fais mal ? » C’est simplement en secouant la tête à la négative que je lui réponds. « Tu as pu en parler depuis avec quelqu'un ? » Une question simple à laquelle je connais pourtant la réponse mais il me faut tout de même quelques secondes pour lui apporter une réponse. « Non, j’en ai jamais vraiment parlé à personne. » Alex est sûrement la seule personne avec qui j’en ai réellement parlé. Est-ce que je n’en ai jamais ressenti le besoin ? Je pense qu’en étant plus jeune j’en avais cruellement besoin mais la peur d’en parler était bien plus forte que le reste. Peur du jugement aussi bien que celle-ci soit un peu idiote. La peur d’apercevoir de la honte dans le regard dans mes parents en leur expliquant les moqueries que je subissais chaque jour à l’école. Peur de les décevoir. Personne ne veut savoir que son enfant est la cible des attaques verbales des autres élèves de l’école. Mais aujourd’hui, des années plus tard je me rends compte de l’erreur que j’ai faite parce que j’avais besoin de leur soutien et je n’ai jamais eu le courage de leur demander. « Mais ce n’est pas très grave. » Est-ce ma femme ou moi-même que j’essaie de rassurer ? Sûrement un peu les deux. « J’espère que nos enfants pourront nous parler si un jour ils se sentent mal ou rejeté ou harcelé, je veux qu'ils apprennent à s'aimer et pas qu'ils se rabaissent. » L’idée que l’un de nos enfants puissent être la cible des moqueries à l’école me fait extrêmement peur, et Alex me le rappelle. « J’espère qu’ils n’auront jamais à subir ça. Et qu’ils n’auront jamais mon problème. » Il est sûrement encore trop tôt de le dire pour Lucy Lena et Mael, en revanche je pense que Nathan semble avoir été épargné. « Tu penses qu’un jour tu pourras voir la beauté en toi que moi je vois et qui me fait craquer chaque jour ? » Bêtement, je lâche dans un premier temps un léger rire en entendant sa question. Rien de moqueur ou méchant de ma part, mais j’aimerais pouvoir lui apporter une réponse positive sauf qu’il s’agirait d’un mensonge. « Je sais que tu m’aimes et que tu aimes…mon corps. Même si je ne comprends pas pourquoi. C’est déjà pas mal, non ? » Non pas vraiment Caleb, il s’agirait simplement d’apprendre à t’aimer et à aimer ton corps.
L’enfance d’Alex fut bien plus chaotique que la mienne. Contrairement à elle, j’ai toujours eu des parents aimants et attentionnés alors que tout ce qu’elle avait étaient des parents qui pouvaient lui acheter tout ce qu’elle voulait. Elle ne semblait pas heureuse durant son enfance, la preuve que l’argent ne fait pas le bonheur. « Tu n’as pas à t’excuser, tu n’y es pour rien et ça va t’en fais pas, je vais bien. » Elle va bien et aujourd’hui elle est heureuse. Je le sais et je n’en doute pas vraiment mais j’aimerais avoir une baguette magique et pouvoir rendre son enfance plus heureuse. « Tu n'es pas objectif chéri. Mais c'est grâce à toi que j'essaye d'être une femme forte et respectable, grâce au modèle que j'ai dans ma vie tous les jours. Mes parents n'ont pas réussi à faire de moi quelqu'un de bien mais toi oui. Tu m'as appris à aimer à 20 ans, et tu m'as appris à m'aimer à 30 ans et pour ça je t'en serais toujours reconnaissante. » En entendant ses paroles, je bouge doucement l’obligeant à me laisser me tourner afin de lui faire face et c’est avec un petit sourire que je la regarde et que j’accueille ses mots. « Toi aussi tu m’as appris à aimer à vingt ans. » que je lui réponds d’un ton léger, comme pour lui rappeler qu’elle est aussi mon premier amour. « Et tu m’as appris à aimer la vie à nouveau à trente ans. On s’est vraiment appris beaucoup de choses toi et moi. » Et si les mots sont encore une fois prononcés d’un air léger et comique ils sont tout de même la vérité. Alex est la première personne dont je suis tombé amoureux, et elle est celle qui a guéri mon cœur et celle qui m’a montré que la vie pouvait encore être belle dix ans plus tard. « Je n'aurais pas pu devenir mère avec un autre que toi. Je ne sais pas ce que serais devenue notre vie sans cette grossesse surprise des filles, mais tu m'as fais confiance, tu m'as épaulé, tu m'as pardonné, tu as été patient avec moi, tu m'as soutenu dans les épreuves et sans toi je n'aurais jamais pu avoir cette vie remplie d'amour avec des enfants, tu es la plus belle chose qui me soit arrivée Caleb Anderson. » Un grand sourire vient illuminer mon visage tandis que je ne la quitte pas des yeux. C’est avec un regard débordant d’amour que je regarde ma femme, mes mains attrapent les siennes pour entremêler nos doigts. « Tu m’as donné mes quatre enfants, et en un temps record en plus. Je ne pourrais jamais assez te remercier pour ça. » Si la remarque concernant le laps de temps réduit durant lequel notre famille s’est agrandie est prononcée avec humour, pour le reste c’est avec toute la sincérité du monde que je lui dis tout ça. Avoir des enfants a toujours été un rêve pour moi et grâce à elle mon rêve est devenu ma réalité. Je tire doucement sur ses mains pour l’attirer vers moi afin de l’embrasser avec tendresse, douceur et beaucoup d’amour. Une de mes mains lâche la sienne pour caresser sa joue donnant ainsi un caractère encore plus tende à notre baiser et quand celui-ci touche à sa fin c’est une nouvelle fois avec une remarque légère que je reprends. « Tout à l’heure tu as dit que tu aimais mon corps, pas vrai ? » après quelques petites secondes et sans lui laisser le temps de répondre, j’ouvre de nouveau la bouche. « Je crois que j’ai besoin que tu me montres à quel point tu l’aimes… » Par tous les moyens j’essaie de lui faire comprendre ce dont j’ai envie ce soir, et le sort du reste de notre soirée repose maintenant entre ses mains.
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« Je veux un spectacle ce soir. Tu as dit que ce n’était pas impossible. » Il me fait rire à nouveau et je le regarde amusée par sa repartie et par ce regard qu'il me lance. Il est doux Caleb, c'est un fait et tout le monde pourrait le dire. Mais moi j'ai le droit aussi à cette facette de lui, cette facette de l'homme qui désire sa femme, de l'homme qui n'est pas insensible à mes atouts et j'aime cette facette de lui. « Sois patient, on a toute la soirée pour combler tes envies mon lapin. » Je ne dis pas non, je ne dis pas oui, mais pourtant mes mots veulent bien dire que cette envie de sa part, je l'ai entendu. Je l'ai prise en compte et je vais lui donner tout ce dont il a envie pour que sa soirée soit agréable. Et avant toute chose c'est par un massage que je commence parce que c'est ce qui devrait le soulager le plus, enfin je pense. Mes mains qui massent son dos, la discussion n'est pas aussi douce et agréable que je l'espérais et j'espère que le massage lui est agréable pour Caleb. Mais c'est une discussion importante et il n'élude pas les questions, ne change pas de sujet, il me réponds, m'explique, me partage son expérience vécue enfant. « Non, j’en ai jamais vraiment parlé à personne. » Il m'en parle 20 ans plus tard, 20 ans trop tard sans doute, mais je ne peux m'empêcher de me demander ce qu'il serait devenu s'il n'avait pas vécu cette période aussi difficile. Est-ce qu'il aurait eu plus confiance en lui ? Est-ce qu'il serait différent ? Est-ce qu'il serait devenu un autre homme ? Je ne sais pas et lui même ne pourra pas le savoir alors je garde ce genre de questionnements pour moi. « Mais ce n’est pas très grave. » La voix de Caleb me ramène à la réalité, et je ne suis pas étonnée de l'entendre dire de telles choses. « Je sais que tu veux être rassurant, mais ce que tu as subis c'est grave. C'était il y a longtemps et malheureusement on ne peut pas changer ça mais tu ne peux pas dire que c'est pas très grave alors qu'une partie de ton manque de confiance vient sans doute de là. » J'en ai conscience, il en a sans doute conscience bien mieux que moi, mais est-ce qu'un jour il pourra gagner un peu en confiance, j'ai bien peur de connaître la réponse et je ne l'aime pas vraiment cette réponse. Mais si je ne peux pas faire grand chose pour la confiance de Caleb, j'espère pouvoir aider nos enfants. Caleb doute beaucoup de lui, je doute aussi beaucoup, à des façons différentes mais nous ne sommes pas les personnes les plus sereines du monde, mais à deux nous devrions réussir à donner à nos enfants cette confiance en eux. Je l'espère vraiment. « J’espère qu’ils n’auront jamais à subir ça. Et qu’ils n’auront jamais mon problème. » Je le sens presque à deux doigts de se culpabiliser à l'idée que nos enfants puissent avoir son problème, alors que c'est un problème que beaucoup d'enfants peuvent avoir. « Quoiqu'il arrive on sera là pour eux et je laisserais personne s'en prendre à eux. » Et si je ne suis pas toujours la plus douée pour rassurer les gens, pour les écouter, pour les comprendre, depuis que je vis avec Caleb, j'ai développé certaines capacités et depuis que je suis mère j'ai découvert que je pourrais faire n'importe quoi pour nos enfants et je sais que Caleb aussi, alors malheur aux premiers qui oseraient s'en prendre à l'un de nos enfants. J'aimerais pouvoir insuffler un peu de confiance à Caleb, et l'aider à prendre conscience de ses atouts mais visiblement c'est peine perdue parce que ça semble le faire rire. « Je sais que tu m’aimes et que tu aimes…mon corps. Même si je ne comprends pas pourquoi. C’est déjà pas mal, non ? » Non ce n'est pas déjà pas mal. C'est presque même triste parce qu'il ne verra jamais ce que moi je vois. Il ne se verra jamais comme le monde et comme moi je le vois. Et c'est quelque chose que je trouve vraiment désolant et si lui rit, moi je ne ris pas mais je ne veux pas non plus m'en prendre à lui pour le faire se sentir mal. « Je trouve ça vraiment dommage et triste parce que tu es sexy chéri et j'aimerais vraiment que tu en ais conscience. » Il ne le fait pas exprès, ce n'est pas quelque chose de volontaire et je sais qu'il est le premier à en souffrir mais voir l'homme que j'aime ne pas s'aimer c'est un peu dur parfois.
Mon enfance fait sans doute partie des sujets dont je parle le moins. Pourtant je suis bavarde, très bavarde mais il y a des sujets dont je préfère ne pas parler et mon enfance en fait clairement partie. Globalement ma vie Londonienne reste un sujet sur lequel je ne m'attarde jamais, mais aujourd'hui avec Caleb je me confie. C'est mon mari et je suis en confiance et en sécurité avec lui à mes côtés, alors je lui parle de mon enfance et je le rassure aussi après coup parce qu'il est désolé pour moi. Il n'a pas à l'être et c'est ce que je lui explique parce qu'il a tellement fait pour moi. « Toi aussi tu m’as appris à aimer à vingt ans. » Je lui souris touchée par ses mots. Il savait déjà aimer lui, il n'était qu'amour Caleb. Il était aimé de ses parents, de ses sœurs, et il aimait sa famille. Et il m'a aimé très vite, mais je suis touchée par ses mots, par la douceur qui se dégage de cette confession. « Oh tu savais déjà chéri, tu m'as aimé très vite et tu me l'as dis aussi très vite. » Je lui souris, aujourd'hui c'est facile d'en rire parce qu'il sait que je l'aime mais il y a dix ans, quand il m'a dit qu'il m'aimait pour la première fois et que j'ai été incapable de lui répondre, on ne riait pas trop. « Et tu m’as appris à aimer la vie à nouveau à trente ans. On s’est vraiment appris beaucoup de choses toi et moi. » Il dit ces mots avec légèreté et pourtant ce qu'il me dit là ne me semble pas être très léger. Il n'aimait plus la vie, il ne l'aimait plus au point d'avoir tenté de mettre fin à sa vie, alors s'il dit cela avec légèreté, ses mots semblent un peu trop vrai et trop fort pour que la légèreté m'atteigne. « Je suis tellement heureuse que la vie nous ait laissé cette seconde chance. » Et surtout que la vie lui ait laissé une seconde chance parce que si j'étais revenue à Brisbane et que j'avais appris son décès, je crois que je ne m'en serais jamais remise et cette pensée me fait frissonner. Il représente tout pour moi et aujourd'hui, si je suis aussi heureuse et épanouie ce n'est que parce qu'il partage ma vie, j'en ai conscience et j'espère que lui aussi a conscience de tout ça. Parce que sans lui, ma vie serait bien différente, peut-être même que je ne serais même plus en vie moi aussi ? Ce qui est sur c'est que je n'aurais pas d'enfants, que je n'aurais pas tant d'amour dans ma vie et je ne serais pas aussi épanouie que je le suis aujourd'hui à ses côtés. « Tu m’as donné mes quatre enfants, et en un temps record en plus. Je ne pourrais jamais assez te remercier pour ça. » Je dépose un baiser sur sa joue et tout en le regardant je souris à sa remarque. « Tu n'y es pas pour rien, tes petits soldats ont été efficaces. » Finalement on a vu arriver nos enfants par deux, puisque les jumelles sont arrivées, puis ce fut au tour de Nathan de rejoindre notre famille quelques semaines avant la naissance du petit dernier. Tout a toujours été rapide, chaotique peut-être même, mais aujourd'hui notre famille est au complet et je suis fière de nous.
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« Je sais que tu veux être rassurant, mais ce que tu as subis c'est grave. C'était il y a longtemps et malheureusement on ne peut pas changer ça mais tu ne peux pas dire que c'est pas très grave alors qu'une partie de ton manque de confiance vient sans doute de là. » Bien évidemment qu’elle a raison. Je n’en doute pas une seule seconde. Se faire harceler à l’école à cause de mes bégaiements omniprésents est grave et a sans doute eu un gros impact sur l’homme que je suis aujourd’hui, et sûrement également sur un certain manque de confiance que je ressens constamment. Mais c’est simplement avec un haussement d’épaules que je lui réponds. Tout cela fait partie de moi, malheureusement. Bien que j’aurais aimé ne pas avoir à subir cela. « Quoiqu'il arrive on sera là pour eux et je laisserais personne s'en prendre à eux. » Rapidement, un petit rire s’échappe de mes lippes alors que je secoue doucement la tête. « Oh toi clairement, j’en ai aucun doute. » que je lui réponds légèrement amusé. Alex a du caractère et elle fait partie de ces personnes qui ne se laissent pas marcher sur les pieds alors je n’ai aucun mal à l’imaginer mettre tout en œuvre pour protéger nos enfants. « Je trouve ça vraiment dommage et triste parce que tu es sexy chéri et j'aimerais vraiment que tu en ais conscience. » J’aimerais en avoir conscience. J’aimerais pouvoir me voir avec les yeux de ma femme et ne pas avoir l’impression qu’elle en rajoute constamment pour me rassurer et ce n’est pas faute d’avoir essayé à de nombreuses reprises. Cette fois je n’ai absolument rien à lui répondre et c’est avec un simple petit soupir que je réagis à ses mots.
« Oh tu savais déjà chéri, tu m'as aimé très vite et tu me l'as dis aussi très vite. » Jamais je n’oublierais ce moment qui est censé être doux et magique dans un couple, ce moment où l’on dit pour la première fois je t’aime à son partenaire et quand il ressent la même chose, il nous répond nous aimer aussi. Sauf que pour nous les choses ne se sont pas passées de cette façon et si j’ai effectivement dit ces mots d’une importance capitale assez vit à Alex, elle ne me les a pas retourné. C’est avec le sourire qu’elle me dit cela mais je n’en garde tellement pas un bon souvenir que pour le coup, je ne souris pas en me remémorant cette scène ainsi la douleur et la gêne que j’ai ressentie. « Oui, mais c’était la première fois que je tombais amoureux. » je lui rappelle, puisque c’est bien ce que je voulais dire dans un premier temps. L’amour que l’on ressent pour son partenaire n’est pas le même que celui que l’on porte pour ses parents ou le reste de sa famille, mais je sais qu’elle ne ressent aucune forme d’attachement pour la sienne, ce qui est totalement compréhensible. « Je suis tellement heureuse que la vie nous ait laissé cette seconde chance. » Cette fois elle parvient à me faire décrocher un doux sourire. « Moi aussi. » que je lui réponds presque dans un murmure, un tendre sourire quo s’étire sur les lippes. « Tu n'y es pas pour rien, tes petits soldats ont été efficaces. » Si son baiser sur ma joue me fait sourire sa réponse quant à elle m’amuse plus qu’autre chose. Elle n’est pas la seule à remercier pour les grossesses, certes, mais elle a réussi à les accepter et c’est en ça que je lui suis reconnaissant.