| (Amelyn #90) ► THE SHADOW OF MY LOVE |
| | (#)Dim 20 Aoû 2023 - 18:53 | |
| THE SHADOW OF MY LOVE Mon épouse ne pleure pas, pas sans raison valable selon ses codes. Ils sont rangés en fonction de ses expériences, celles qui ont fortifié son coeur. Aussi, au carrefour entre la salle et le centre de l’enceinte dans laquelle je suis prisonnier, après que je l’ai avisée d’un dernier regard chargé de regrets, j’ai douté de ce que j’ai vu. A-t-elle bien essuyé des larmes qui auraient perlé sur ses joues ? Le cas échéant, je suis allé trop loin, beaucoup trop, parce que je lui manque autant que l’inverse. Son absence creuse un trou dans mon estomac, dans tout mon être. Alors, j’admets ! Pas de sorcellerie pour m’abuser : les circonstances justifient l’aveu de faiblesse de ma conjointe et, ainsi, mon cœur subit le sort du Christ sur le mont Golgotha. J’ai nourri l’attitude d’un goujat, d’un mâle alpha qui a effectivement tenté de lui enfoncer la tête sous l’eau à l’aide d’un odieux chantage. N’aurait-ce pas été plus profitable de rapporter mes états d'âme ? De lui confesser ô combien j’ai mal et de quelle manière je tremble quand mes merveilles sont seules. N’aurait-il pas été bon de négocier une trêve provisoire entre mon frère d’armes et mon épouse pendant ma réclusion ? Au moins le temps que je sorte ? A terme, j’aurais promis qu’on lui en changerait, de garde du corps et j’aurais respecté ma parole. La démarche aurait été beaucoup plus saine que ces stratagèmes qui ont gâché un moment espéré depuis cette minute où j’ai enfermé ma conjointe dans notre bureau, où j’ai tendu mes poignets vers les policiers, où j’ai poireauter pendant des heures dans une pièce sans lumière du jour, où l’on m’a écroué “derrière des barreaux”. J’y tenais, à cette visite. je rêve déjà de la suivante. Puis, je me souviens du poids de mes menaces motivées par l’enfermement dans ce semblant de cage. Si seulement je pouvais retirer mes mots malheureux. Un téléphone - celui qui m’est obstinément refusé au détriment de mes jugements et de ma prudence m’aurait aidé à balayer mon abattement. J’aurais appelé pour présenter d’humbles excuses. Impossible cependant. Alors, allongé sur mon matelas, je ronge mon frein. Je rumine, je ressasse. Je culpabilise et je m’endors mal. Je dors mal. Mon histoire me rattrape et, dans plusieurs cauchemars, je gémis. je me plains jusqu’à m’attirer les railleries de mon co-détenu.
Pas à même de tremper dans la tempérance, nous nous sommes battus comme des malfrats, des types sans foi, sans loi et le gain de ma victoire n’a agi que sur mon égo pour l’alourdir de remords. J’ai été isolé des autres prévenus et l’épreuve dépasse la privation de liberté. Dans cette pièce, la lumière est faiblarde, l’ampoule grésille, l’air est vicié puisqu’il n’y a pas de fenêtre pour le renouveler. Les murs puent la poussière et les restes de la folie des aliénés. Mon corps s’en imprègne par les pores de ma peau au point que l’odeur âpre de ma transpiration est rassurante : elle m’est familière. Elle trouve source dans mes sueurs froides, car j’ignore si raelyn est venue malgré ma colère injuste. J’étais, le jour où j’aurais pu racheter une conscience, puni comme un gosse prié de monter dans sa chambre ou, plus exactement, tel un chien rencardé dans sa niche extérieure, attaché à un poteau par sa laisse. Je me suis débattu pour libérer mon cou. J’ai hurlé après le maton et je l’ai supplié de lever la sanction, d’être indulgent, puisque je ne connais de tortures plus incoercible qu’attendre un absent. Rien n’y a fait. J’ai été méprisé et, à qui la faute ? Qui a provoqué le roulis ? Je surfe sur la vague de ma propre connerie et, apprenant de la bouche de Reagan toute l’indulgence de ma dulcinée, je m’en suis retourné à mon matelas avec des bleus invisibles, mais néanmoins douloureux. Désappointé, j’ai tourné en rond. J’ai piaffé comme un cheval de longues heures impatientes avant d’accepter un fait : d’ici, je ne peux agir autrement qu’en utilisant les vieilles méthodes : la lettre, la missive confiée à un avocat consacré à ma cause et dont Raelyn sera destinataire. Aussi, ai-je profité du sommeil du mac pour me ramasser sur une chaise, rassembler quelques idées et finalement me lancer avec pour conseil : être sincère.
"Raelyn, Je ne suis pas un grand littéraire. Je ne suis pas non plus un orateur. Ecrire n’est pas un exercice facile pour moi, alors je ne vais pas réfléchir aux mots, aux formules, à ne pas me répéter comme un vieux croulant. Je me le dis déjà trop souvent par rapport à Micah et par rapport à toi. A mon âge, qu’est-ce que j’ai à apporter à une famille à part des emmerdements ? Ici, j’ai tout le temps de réfléchir, alors la liste s’allonge. Elle sera bientôt deux fois comme mon bras, mais je n’ai pas sorti un bic et une feuille pour me plaindre. Je l’ai fait parce que je te dois des explications au sujet de ta première visite. J’ai réussi à partir. La conversation ne me plaisait pas et je me suis barré en étant pourtant enfermé. Sacré tour de force, pas vrai ? Tu m’as dit un jour que j’étais un “drôle de type” et, même si je n’aime pas le dire, tu as raison, mais rien chez moi n’est l’objet de caprices, tu sais. J’ai besoin que “quelqu’un te suive comme ton ombre”, pas parce que je n’ai pas confiance en toi, mais parce que je suis submergé par l’impression d’être toujours arrivé trop tard, hormis pour quelques exceptions qui ont confirmé la règle. J'ai couru après moi pendant des années. J’ai cavalé après une relation père/fille saine qui n’a servi à rien. Je n’ai pas voulu abandonner mon équipe pendant ma dernière mission. J’ai d’abord répondu aux ordres et quand j’ai estimé que ce n’était pas une bonne idée, je suis de nouveau arrivé trop tard. Quand je suis là, près de toi, j’arrive à me dire que je suis trop exigeant avec moi, mais quand tu n’es pas à une distance raisonnable, la donne chance, Rae. A ton avis, comment je me sens dans cette cage ? J’aurais voulu être avec toi pendant la perquisition pour te protéger de tes souvenirs ou, tout du moins, les rendre moins violents. Je déteste l’idée que tu en aies, mais je ne peux pas lutter contre ça. On a chacun notre histoire et je crois qu’elle contribue à ce que nous soyons si particuliers (dans le sens beau du terme). Mais, il n’empêche que cette peur de reproduire les mêmes erreurs, on a beau en être conscients tous les deux (on en a déjà parlé), je n’arrive pas à en faire façon. J’ai peur de te perdre, peur de perdre Micah, peur de ne pas rentrer non plus et, parfois, c’est plus facile de se faire mal soi-même que de laisser la vie le faire. Je suis clair ? Je ne crois pas. Je crois qu’en fait ce que j’essaie de te dire, c’est que je n’ai jamais voulu t’écraser. Je ne veux pas non plus te donner l’impression de t’abandonner quand je me ferme à la discussion. Je le fais parce que ça me donne l’illusion que je contrôle au moins quelque chose alors que tout m’échappe : mes habitudes rassurantes, toi et ma fille, même si vous êtes toujours là, je ne peux pas l’être, moi. Evidemment, je ne regrette rien. Je referais tout pareil si on me donnait le choix de recommencer quelque chose…tout pareil ou presque. Je me serais défait d’une partie de ma colère, ce qui m’aurait évité l’isolement et qui m’aurait permis d’être avec toi et de te dire tout ça de vive voix. Je sais que tu es venue. Je sais que Callum n’a pas retrouvé son poste. Je sais aussi que ça n’arrivera pas. Je ne pense pas que ça soit normal de faire peser sur toi le poids de mes propres angoisses, mais s’il te plaît, sois prudente et n’apprends pas à fonctionner sans moi. Je suis sûr que je ne m’en relèverais pas. Embrasse notre petite merveille pour moi. Moi, je t’embrasse toi et je dis à bientôt. Amos" Refusant de me relire - Rae n’aime-t-elle pas mes imperfections ? - je l’ai pliée, cachée dans mon “uniforme”, tout contre mon coeur et je l’ai remise à Reagan séance tenante, avant même de discuter de mon avenir.
|
| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34323 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Lun 21 Aoû 2023 - 17:57 | |
| THE SHADOW OF MY LOVE Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
Je n’ai pas envisagé une seule seconde de lui obéir et de ne pas venir le voir.
J’aurais pu, vexée comme un pou, décider de le prendre au mot et décider que je ne l’honorerai plus de ma présence au parloir. J’aurais pu me tenir loin du centre correctionnel pour lui faire payer les larmes versées quand il est pourtant de notoriété publique que je ne pleure pas, jamais. J’aurais pu, mais il me manque comme une partie de moi-même me manquerait si elle m’était arrachée, et je n’ai pas envisagé de le punir non plus. Plus tard peut-être, mais pas de cette façon, pas alors qu’il est enfermé entre quatre murs et qu’il doit devenir fou.
Je n’ai pas envisagé une seule seconde que lui resterai sur ses positions non plus.
Mais il l’a fait. Et il a fallu que je fasse le douloureux déplacement jusqu’au pénitencier pour l’apprendre. On ne m’a pas dit votre époux refuse de vous voir. On m’a dit votre époux est privé de visites et j’ai compris la même chose. J’ai cru que c’était sa façon de me faire payer le renvoi de son frère d’arme, le seul à sa disposition : me priver de lui. J’ai pensé qu’il s’était battu, qu’il avait fait en sorte de perdre le privilège d’avoir le droit à des visites pour me faire mal au cœur et parce que sa colère n’était pas descendue, mais la mienne n’est-elle pas plus légitime ? N’est-ce pas moi qui ai été écrouée dans mon propre bureau pour m’empêcher d’agir tandis qu’il se rendait aux mains des forces de l’ordre pour mon crime ? N’est-ce pas moi qui ai été humiliée pendant que mes propres employaient m’entendaient hurler depuis l’intérieur de mon bureau avec l’ordre de ne pas m’approcher ? N’ai-je pas été son pantin ? Je sais ce qui lui a dicté ses actes ; je sais que c’était son sens du sacrifice et non pas la moindre malice. Mais n’ai-je pas pour autant le droit d’être en colère ? En colère de ne pas avoir pu lui dire au revoir en le tenant contre moi et en l’embrassant à pleine bouche ? En colère de me coucher seule le soir et plus contre lui ? En colère parce que, pour Micah, je dois mépriser ma détresse, accrocher un sourire rassurant sur mon visage et être forte, même lorsque les forces de l’ordre retournent l’appartement et me ramènent des années en arrière ?
Il n’est pas venu au parloir, et j’ai enragé, bouilli de l’intérieur. Je les ai maudits de toute mon âme, mon âme-sœur et sa foutue fierté, son obstination à me protéger de tout quand je voudrais pouvoir protéger ma famille, moi aussi, sa mauvaise foi, les aspects les plus durs de sa personnalité que j’ai pourtant appris à aimer. En cet instant, je les ai détestés. Je l’ai détesté de me faire subir ça, puisque, seule dans la sale d’attente, confrontée à une dure réalité – celle de ne pas le voir – j’ai refoulé les larmes qui me montaient dans la gorge. Il me manque plus que quoi que ce soit ne m’a jamais manqué. Plus que la cocaïne ne m’a jamais manqué pendant les heures les plus sombres de mon existence.
Et le surlendemain, après avoir erré dans l’appartement et au casino comme un fantôme, sourde à chaque intervention extérieure, Reagan a glissé une lettre dans ma main. Sa lettre. De rage et de peine, j’ai envisagé de la jeter au feu sans la lire. Je l’aurais regretté immédiatement, ce genre inconsidéré, et heureusement que je ne l’ai pas fait. En plus d’apprendre que mon conjoint ne m’a pas punie intentionnellement – il a été victime d’un coup de sang qu’il n’a pas contrôlé, et Reagan l’a confirmé – elle m’a bouleversée. Elle m’a donné l’impression, pendant l’espace des trois ou quatre minutes qu’il m’aura fallu pour la lire, qu’Amos était à côté de moi ou mieux, derrière moi et que je me trouvais dans ses bras, et qu’il chuchotait ces mots à mon oreille. Elle m’a confirmé qu’Amos avait entendu et compris tout ce que sous-entendait ma confession au sujet de la perquisition et de ce qu’elle avait remué chez moi : cette fois, la peur de perdre ma vie ou ma fille. Elle n’a plus que moi, Micah, c’est temporaire et pour que cela le reste, Amos doit se tenir à carreaux. C’est pour cette raison que, moi, j’ai refusé de lui faire parvenir un téléphone. Réalise-t-il que je me punis aussi en me privant de nouvelles régulières et, qui sait, d’entendre sa voix quand il ne serait pas surveillé ? Je me punis, je souffre de son absence, mais quelqu’un doit garder la tête froide dans cette histoire et je sais que j’ai toujours été la plus à même à l’être, cette personne. Je sais quel est mon rôle en temps de crise comme celui-là. Je sais que, céder à mes caprices – ils n’en sont pas, ils sont au contraire l’expression d’un besoin fondamental, sa présence – c’est prendre le risque de prolonger notre séparation, peut-être au-delà du raisonnable, vivable, supportable, et c’est hors de question. Pourtant, chaque soir, je peine à trouver le sommeil. Je n’arrive à me reposer que lorsque j’ingère des somnifères pour être au moins un peu reposée et à même de m’occuper de ma fille et faire tourner le casino et le Club. Chaque soir, je suis rejointe dans ce lit qui n’est pas le mien, pas le nôtre, par mes démons et angoisses. Ils me soufflent que ce serait plus facile, si je plongeais la tête, juste une seconde, dans mes vieux paradis artificiels. Je résiste parce que je suis plus forte que je ne suis à fleur de peau, parce que j’ai une petite fille et qu’elle a besoin de moi. Ruth m’aide en silence. Elle va au-delà de ses attributions sans jamais faire la moindre remarque ou poser la moindre question. Mais Ruth n’est pas moi, elle n’est pas Amos, et Micah a besoin d’au moins l’un d’entre nous pour que l’illusion de normalité reste vivante.
J’ai téléphoné à la prison chaque jour. Je l’ai fait avec l’espoir que viendrait celui où on me confirmerait qu’il a de nouveau droit aux visites. Dès que ça a été le cas, j’ai appelé un taxi immédiatement, sauté dedans sans me soucier de mon apparence ou de mon emploi du temps. J’ai enduré les fouilles humiliantes et cet aperçu désagréable de l’univers carcéral. Je l’ai fait en pensant à ce moment où Amos me prendrait dans ses bras – quelques secondes, pas plus sans être rappelée à l’ordre par l’officier chargé de la surveillance – et lorsqu’il est venu, j’ai enfoui mon visage dans sa nuque et j’ai respiré son odeur masculine à plein nez. J’ai espéré que mes vêtements s’en imprègnent pour que je puisse l’emporter avec moi jusqu’à l’appartement. J’ai profité du contact de ses doigts sur ma nuque, et je ne me suis détachée de lui que lorsque cela nous a été demandé – ordonné serait plus juste. En m’asseyant, j’ai noué mes doigts aux siens en les serrant cette fois de toutes mes forces. « J’ai eu peur. » Peur de ne plus le revoir avant plus longtemps encore. J’ai toujours peur, peur que cette histoire n’ait pas une fin favorable, mais je le tais pour rester cette figure forte que je me suis promis d’être. « Tu me manques tellement. » A chaque seconde. « Ne fais plus jamais ça. » Je l’ordonne presque un peu sèchement, mais parce que je suis pétrie par tout un tas d’émotions.
- :
|
| | | | (#)Sam 16 Sep 2023 - 21:56 | |
| THE SHADOW OF MY LOVE 5:00 du matin. Réveillé en sursaut, je parviens plus à me rendormir, à refermer les paupières, à envelopper mon cerveau d’une protection hermétique qui empêcherait mes idées noires d’en passer la barrière, à fermer dans ce dernier le tiroir de mes ruminations, jusqu’alors fermé à clé et rouvert contre mon gré. Je pense à cette punition au mitard, je m’interroge sur sa légitimité étant donné que je. Ne suis condamné de rien. Si j’en crois mon avocat, à peine si je suis soupçonnable, mais dans ce cas, qu’est-ce que je fais là ? Pourquoi dois-je m’endormir loin de ma famille ? Pourquoi générer en moi l’angoisse naturelle qui découle du sentiment d’injustice et qui aboutit forcément sur des sautes d’humeur, celles des types coléreux et colériques qui oublient pour un temps qu’ils aiment l’autre, plus qu’eux-mêmes, que ce n’est pas dérangeant, mais oppressant de douleur et que la séparation se mue alors en châtiment au même titre que ces peurs absurdes qui poussent à la bêtise ou à l’excessivité ? Un peu maso, je songe aux miennes et je les recense avec la boule au ventre. Rien d’étonnant : mes erreurs de jugement me sautent au visage. Je leur cherche donc des excuses et, bien entendu, je m’en trouve. Irrité par le licenciement de Callum, j’ai tenté d’asseoir de l’autorité par le chantage. Mais n’est-ce pas lié à l’inquiétude de perdre ma compagne et ma fille à cause de la folie d’un nouvel ennemi ? Furieux d’avoir embrassé un échec – Raelyn n’a pas cédé à mes basses manœuvres – je me suis battu comme tous les autres prisonniers, me rabaissant au niveau du « je suis comme eux » et non plus d’un « je ne suis pas à ma place entre ces murs. » Mais n’est-ce pas là la réaction irrationnelle de l’homme frustré et angoissé à l’idée d’être seul demain ? De perdre tout ce qui lui est cher et respirant sur cette planète ? Enfermé entre quatre murs sales, dans la cave d’une maison sans balcon, sans toiture (d’après les chansons), j’ai négocié, hurlé, supplié, frappé tête et poings contre la brique de crainte d’être enseveli par la solitude qui me guettait, par cette folie qui m’a épié jour et nuit. Après m’avoir filé, ne m’ont-ils pas rattrapés, ces démons ? Ils m’ont saisi au collet et j’ai arrosé mes inepties à grand coup de louche de paranoïa. Est-ce si incompréhensible quand j’ai alors et aussi renoué avec de vieilles amies – culpabilité et envie de picoler – parce qu’ils n’ont jamais été très loin, qu’ils ont veillé tels de malveillantes sentinelles en attendant le jour où surviendrait un mouvement de détresse ? Est-ce réellement pendable dès lors que ces compagnons mal intentionnés ne m’ont jamais totalement abandonné, qu’ils ont continué à gravité dans mon inconscient à quelques centimètres de mon instable santé mentale ? Ne se sont-ils pas planqué derrière des buissons, tapi dans l’ombre du peuplier de ma fragilité ? Au cachot, j’ai rêvé d’un verre jusqu’à trembler de convoitise à l’instar d’une jeune puceau face à sa première conquête. J’ai lutté contre mes pulsions comme un déviant sexuel, les poings serrés, les jambes guimauves, le cœur battant la mesure d’une illusion. J’ai l’impression que l’alcool transformait toute épreuve n jeu d’enfant et, par conséquent, ce serait plus facile de résister à celle-ci si je m’enfilais la bouteille de gnôle passé en douce par un prévenu à l’attention de celui qui ma partage ma cellule. J’entre en guerre contre moi-même et j’en gagne des batailles contre mon assuétude. J’en remporte grâce à cet éventail de « mais » qui explique en partie ma connerie.
Des excuses ! Sans ces dernières, je n’aurais pas gratté le papier pour en adresser à ma dulcinée. Je ne me serais pas prêter à l’exercice afin de réparer un éventuel quiproquo – je n’étais pas à sa visite par choix et non par la faute de mon excessivité - si j’avais douté d’être lu et « entendu » par ma complice. Ferais-je erreur, l’aurait tout de même écrite cette lettre que je l’aurais certainement relue et peut-être conservée dans mes affaires si je ne détenais pas ces quelques prétextes pour justifier mes gestes. J’ai fait litière de ma fierté depuis longtemps face à mon épouse. Or, dans cette prison, j’ai besoin de l’entièreté de mon stock d’ego et il est tellement entamé que je bichonne le peu qu’il m’en reste. J’en prends soin en évitant et, malgré tout, je tremble de ne pas recevoir de réponse à la missive confiée à l’avocat. J’ai frissonné à l’idée que Raelyn me tire la tête où point d’ignorer le jour des visites. L’hypothèse me hante encore au cours de cette nuit malheureuse précédant l’heure qui me dévoilera à ma femme, dans la salle des visites, anormalement épuisé, cerné, mais toutefois soupirant de soulagement.
A quoi rime la vanité quand j’ai tremblé la veille du jour des visites à l’idée que Raelyn me tire la tête ? D’aucuns ne m’auront averti que son pain quotidien aura été d’appeler ici chaque jour. Je m’en suis fait un sang d’encre, j’ai assumé des insomnies, si bien que la tenir entre mes bras, respirer son parfum familier, entourer sa taille et sa nuque pour la serrer au plus près de mon corps éreinté - sans doute amaigri - n’ont pas la saveur espérée. Pour cause ? Je dois la libérer trop tôt de cette étreinte salvatrice. Moi qui respirais mieux - fort à son oreille -, qui étais envahi par une émotion si intense qu’un plus sensible en aurait versé une larme. «Toi aussi.» ai-je chuchoté, sa main toujours dans la mienne. J’ai conduit sa paume jusqu’à ma bouche, je l’ai embrassée, paupières closes. Habité par le manque, je n’ai pas entendu la première remontrance de l’agent - toujours la même - que je commence doucement à fatiguer. Il m’a invectivé avec agacement et j’ai réagi en lâchant prise, les mains écartées loin de mon corps. Mon regard crie “désolé”. Mon soupir, en revanche, traduit ô combien je suis amoindri par cette situation dévastatrice pour mon moral. «Faire quoi ? Du chantage ou me battre ?» Me pointer avec les poings abîmés, un hématome en voie de guérison à la pommette, ça ne peut pas être rassurant pour mon épouse qui tôt ou tard me dévisagera. Sur l’heure, elle émet ses impératifs. « L’un et l’autre, je suppose.»a-t-elle récolté tandis que moi, je hausse les épaules. J’aimerais renchérir à propos du téléphone, mais à quoi bon ? Je n’ai pas envie de gâcher cette demi-heure à débattre sur de l’acté. «Tu serais venue ? » Sans ces quelques mots couchés avec coeur et sincérité, ceux raturés et parfois corrigés, au moment de les écrire, mais que je n’ai pas corrigé ? As-tu tout compris ? Est-il une question à éclaircir ? Un doute à lever ? «Reagan, il dit que la caution pourrait être refusée. Trop de moyens. Trop de risques pour que je me barre. Je pourrais aller nulle part sans vous pourtant. » Et, pour sûr, je n’exigerais pas que Rae quitte son univers parce que j’ai loupé le coche en matière de prévention. Idée de merde que de tourner autour du bowling. Je m’en suis rapidement souvenu, mais c’était trop tard. A quel prix vais-je payer cette étourderie ? Les battements de mon coeur accélère : il s’adapte au tempo de la peur d’être enfermé ici jusqu’à ce que je sois déclaré innocent faute de preuves. Il n’y en a pas, il n’y en aura jamais et si je me trompais, je préfère ne pas y penser. Je préfère remiser l’éventualité qu’un corps soit retrouvé au placard pour mon propre bien, notre bien à tous les trois. « Micah ? Et toi ? » Comment allez-vous, me suis-je gardé d’ajouter. Je compte mes mots, je parle bas : j’avais besoin de tendresse, pas de discussions interminables au sujet de ma condition. Alors, j’aspire à parler de la leur. «Tu sais, si vous en avez besoin, vous pouvez prendre le large….» Au sens figuré : je ne l’invite pas à s’enfuir durant un temps avec le catamaran. «Je veux pas que vous alliez mal… Tu as l’air fatigué, Rae.» J’ai retenu une caresse sur sa joue : il n’est plus question de jouer avec le feu. « On ne sait pas quand je vais rentrer, il faut que tu te reposes que…» Nouveau soupir. Cette fois, j’ai la tête basse et ma nervosité se traduit par mon pied cognant du talon sur le sol. «Je suis désolé. J’ai compliqué une situation qui l’était déjà et qui n’avait pas besoin de l’être. J’ai juste jamais su comment faire sans toi.» ai-je confessé, levant un oeil timide dans sa direction. Je ne redoute pas qu’elle m’en veuille - son entrée a témoigné du contraire - je suis tétanisé qu’elle puisse s’effondrer, par ma faute, sans que je ne sois là pour la soutenir.
|
| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34323 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Ven 22 Sep 2023 - 23:47 | |
| THE SHADOW OF MY LOVE Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
Je déteste ressentir un tel vide, celui que je ressens lorsque je rentre dans cet appartement qui n’est pas le nôtre, quand je suis seule dans un bureau conçu pour deux ou, plus généralement, à chaque fois que Micah pose ses yeux sur chaque centimètre carré de l’appartement à la recherche de son père. Je sais ce qu’elle fait parce qu’elle l’appelle, pour me faire comprendre ce que ses yeux me disent déjà : Amos lui manque au moins autant qu’à moi. Au moins, je suppose qu’elle n’a pas la même notion du temps qu’un adulte. Au moins, elle ignore ce qui se cache derrière l’absence de son père, que j’ai justifiée d’un "papa est parti en voyage, mais il va revenir". Elle n’angoisse certainement pas de la même façon que moi qui, tous les soirs, peine à trouver le sommeil parce que je cogite bien trop. Dans mon esprit, je dessine tous les pires scénarios avec une clarté et une précision inquiétante. Je n’ai jamais été autre chose qu’une pessimiste mais, dans le cas présent, j’aimerais être de celles qui arrivent à relativiser ou se bercer d’illusion. Sauf que j’ignore ce que la police sait réellement. Reagan a du mal à tirer autre chose que les informations les plus factuelles du procureur et, bien qu’il me rassure en me disant que c’est normal, que chaque camp joue ses cartes, j’imagine déjà à quoi ressemblerait un futur sans lui et j’en ai le vertige. C’est impossible : de pitié, il faudrait dans ce cas m’abattre pour m’éviter de ressentir toute la détresse que je ressentirais alors.
Mais pour l’heure, il est là contre moi et j’essaie de ne me focaliser que sur ça. Le parfum de sa peau – bien que plus fort que celui auquel je suis habituée, fautes de conditions de vies moins confortables et luxueuse que chez nous – ralentit à lui seul les battements de mon cœur fatigué par toutes les angoisses qui me pétrissent depuis plus d’une semaine. Une semaine sans le voir, c’était long. Jusqu’à recevoir sa lettre, j’ai pensé qu’il l’avait fait exprès et si je sais que ce n’était pas le cas, je lui en veux encore pour son erreur de jugement, celle qui m’a privée de visite et de lui ces derniers jours. « Toi aussi. » Le garde nous hèle et nous nous séparons à regret. Alors que je m’assieds face à lui, je ne dénoue pas mes doigts des siens et nos mains jointes se posent sur la table, bien en évidence. « Faire quoi ? Du chantage ou me battre ? » Ma mâchoire se contracte et lui offre une réponse : les deux. Ensemble ou indépendamment, même si c’est le cocktail qui a été le pire : j’ai cru qu’il mettait ses menaces à exécution. « L’un et l’autre, je suppose. Tu serais venue ? » - « Si je serais venue ? » Je l’ignore ; ces derniers jours, mes fait et gestes sont régis par un cocktail d’émotions non familières. Mais je songe quelques secondes à sa question avant de trancher. « Peut-être pas aujourd’hui. Mais je serais venue, oui. » Je déglutis, avant d’ajouter. « Je suis venue, la semaine dernière. » Je n’ai pas appris son isolement depuis le confort de notre appartement. Je me suis déplacée jusqu’ici pour que l’on m’apprenne qu’Amos ne recevait aucun visiteur, faute à un comportement répréhensible. « Il n’y a rien que tu puisses dire qui m’empêchera de continuer à venir. » S’il d’aventure il avait décidé de continuer sur sa lancée destructrice, j’aurais fait de sa vie un enfer une fois dehors, mais je ne l’aurais pas abandonné à son sort ici. « Reagan, il dit que la caution pourrait être refusée. Trop de moyens. Trop de risques pour que je me barre. Je pourrais aller nulle part sans vous pourtant. » Si nous devions partir, nous partirions à trois, c’est aussi simple que ça. Bien sûr, je ne peux pas prononcer ces mots sous le regard de l’officier de surveillance, ni alors que des caméras filment la pièce et que la paranoïa me pousse à croire que nous sommes épiés à chaque seconde. Je me contente d’être factuelle. « Elle pourrait. Mais il dit aussi que les chances qu’elles ne le soient pas sont plutôt bonnes. Tu as trop d’attaches ici. » Ce ne sont pas mes mots mais ceux de l’avocat. Moi, jamais je ne nous aurais désigné de la sorte. Reagan parlait quant à lui de moi, Micah, mais aussi toute la famille de mon âme-sœur qui a toujours eu de l’importance à ses yeux. « Et tu es un vétéran décoré. Je le répète, mais il pense que ça aussi, ça jouera en ta faveur. » Du reste, je ne veux plus entendre la moindre parole fataliste sortir de sa bouche. J’ai besoin de lui pour rentrer auprès de ma fille et trouver la force de lui promettre que son père revient bientôt sans avoir l’impression que je lui mens éhontément.
« Micah ? Et toi ? » - « Elle va bien. Elle est déboussolée, je le vois, mais elle n’est pas comme. Pas comme en début d’année. » A l’époque où, gardée enfermée pour sa protection, notre bébé étouffait et manifestait son besoin de plus larges horizons pour se développer correctement. Quant à moi, je ne sais quoi lui répondre : il doit se douter de comment je me sens, mais il sait aussi que je suis forte, bien plus que la moyenne, et que j’ai l’habitude de porter beaucoup sur mes épaules. Le soir, quand je me retrouve seule, je me sens épuisée par cette charge, mais est-ce réellement important tant que le lendemain, j’enfile à nouveau mon masque de froideur et redevient apte à la supporter ? Ou en tout cas, à feindre que j’en suis capable sans jamais me fatiguer. « Tu sais, si vous en avez besoin, vous pouvez prendre le large… » - « Nous non plus, on ira nulle part sans toi. » J’ai compris qu’il n’était pas question que de prendre le bateau et de prendre l’air : Amos sait bien que je serai incapable de le manœuvrer entièrement seule. « Je veux pas que vous alliez mal… Tu as l’air fatigué, Rae. » Je pousse un soupir et je ferme les yeux quelques secondes. Il interprète mon silence comme une invitation à poursuivre, ou en tout cas comme l’aveu que j’attends de lui qu’il le faire. « On ne sait pas quand je vais rentrer, il faut que tu te reposes que… Je suis désolé. J’ai compliqué une situation qui l’était déjà et qui n’avait pas besoin de l’être. J’ai juste jamais su comment faire sans toi. » Je secoue la tête, avant de rouvrir les yeux. « Je suis épuisée. Mais je tiens le coup et je continuerai à le faire. » Je n’ai pas le luxe de m’effondrer. Pas avec le casino, le Club, et certainement pas avec Micah. « Concentre-toi sur le fait de sortir d’ici. Je peux encaisser. » Ne l’ai-je pas toujours fait ? A-t-il peur que, épuisée, angoissée et terrassée par la détresse, je replonge. « Je ne suis pas en verre. » Si j’en ai le tranchant, c’est parce que je suis faite d’acier. Doucement, je caresse le dos de sa main. « Tu t’es battu. » C’est une affirmation. Je le sais parce que l’on me l’a appris, et je le constate à la vue de ses jointures abimées. « Avec qui ? Pourquoi ? » Que s’est-il passé ?
- :
|
| | | | (#)Sam 23 Sep 2023 - 2:57 | |
| THE SHADOW OF MY LOVE Au regard des couples tout venant, nous ne sommes pas séparés depuis longtemps, mon épouse et moi. A mon sens, ces quelques semaines sont déjà de trop. Le temps tire en longueur. Il a réussi à réveiller mes démons. Pour ce faire, il a engagé les spécialistes du travail de sape, parmi le catalogue des peurs humaines : perdre un être cher, commettre des erreurs, échouer, subir la culpabilité et l’assujettissement à la faiblesse devant certaines émotions. Ce n’est pas de la couardise , je ne suis pas poltron. Le phénomène est lié à la pleine conscience de la fragilité du bonheur. Il est aussi solide qu’une bulle de savon et la preuve se répand ici, sous mes pieds, tandis que je foule le carrelage qui sépare ma cellule de la salle des visites. Une petite voix prétend à raison que la joie d’être heureux en mariage, auréolé grâce à l’amour inconditionnel d’une enfant et toujours aimé de la maman relève de l’ordre du cadeau non permanent. Il s’apprécie au quotidien, se mérite et se choie. Il convient d’en prendre soin chaque jour de notre vie seul, à deux ou en famille. je vérifie l’hypothèse d’une bien triste manière puisqu’au départ rassasié par ce qu’il m’est possible d’enlacer et d’embrasser ma conjointe, aussitôt relâchée je souffre que notre accolade soit chronométrée - je le supp rte mal - et suis abattu par l’absence de ma petite fille. Rae et moi n’avons pas statué ensemble après une longue conversation sur l’intérêt de conduire Micah jusqu’à cette prison. Inutile : la question était tranchée. Ce n’est pas un endroit pour un enfant, moins encore pour cette toute petite dont j’espère préserver l'insouciance aussi longtemps que possible. Nos métiers exigeront que nous levions trop tôt en filet son innocence, il n’y a rien à gagner à précipiter les choses. La question fut donc tranchée d’un commun accord tacite, pour le bien de notre fillette, mais cela ne change rien à ma peine. Je suis raisonnable, mais elle ne s’adoucit pas pour autant. Que du contraire, mon chagrin est vivace faute à de vieilles réminiscences autour de Sofia et des rémanences dans mon histoire personnelle. Être éloigné de mes filles - je n’ai pas contribué à la naissance d’un garçon - semble et ressemble à une fatalité quoique je n’ouvre pas la cette conversation à propos des progrès de Micah dans l’apprentissage de la parole.
En premier lieu, j’ai besoin d’évaluer les conséquences, sur notre union, de mes ignobles stratagèmes, d’estimer l’impact de mes humeurs instables sur notre histoire et les bienfaits éventuels de ma démarche désuète (écrire, à la main, qui de nos jours s’y colle encore ?). Je prends le pouls de l’entité qu’est notre couple, le mien accélérant d’anxiété et je me réjouis d’entendre que la chasser n’a pas plus entamé nos sentiments que sa détermination à être là, avec moi, pour nous, mais aussi (encore) pour moi et pour elle également. «Je l’ai appris, après, parce que pendant, ça n’aurait rien changé. Je n’aurais pas pu être là, j’avais rendez-vous quelque part.» ai-je tenté sur le ton de l’humour, levant en direction de ma complice un regard mi-rieur mi-affligé. J’essaie d’être léger, mais c’est compliqué. Effleurer ses doigts me soulage, mais ne me soigne pas. Comment me protéger des menaces fomentées par mon esprit si, quelques jours par semaines, je ne reçois qu’un baiser, quelques caresses sages et distribuées au rabais parce que nous sommes épiés par un regard ennemi ? Être enfermé et dans l’incapacité de la rejoindre pour, entre autres, lui présenter des excuses pour ma grossière tentative de prise de pouvoir, ça m’a fait mal. ça m’a dévasté, mais je le tais. Je crains à l’inverse d’être assommé par un coup de massue : je suis celui qui a choisi seul d’endosser la responsabilité inévitable de Lou et j’ignore toujours quel est l’état d’esprit de Raelyn par rapport à la méthode choisie pour la garder loin de la flicaille et de ce type d’établissement. Je refuse d’y songer pour le moment. En second lieu, je m’attarde sur ma probable libération. J’ai hâte au point que les minutes se transforment et me laissent l’illusion qu’une sombre éternité nous enveloppe. J’en perds tout optimiste et, soucieux de ne pas alourdir les épaules de mon épouse, je choisis le silence à toute manifestation de négativité. L’espoir s’épuise au même titre que mon énergie. Je redoute de boire autant que je me persuade que je resterai ici durant toute l’instruction d’un dossier qui, heureusement, demeurera vide. je suis convaincu que je ne sortirai de derrière ces barreaux lorsque la police baissera les bras et abandonnera l’âme aux tourments nés de l’indifférence du monde à son endroit. Je cultive mes tempéraments défaitistes, mais je ne l’exprime pas, car en dernier lieu, je suis interpellé par une autre constatation. Des cernes noircissent les paupières de ma dulcinée et, conscient de la faille, ma culpabilité s’y infiltre et colmate la brèche. Je lui propose de lâcher prise, de s’en aller avec notre enfant pour souffler, se ressourcer et me revenir le coeur plein d’espoir et de courage. «Où que tu ailles, je bougerai pas d’ici.» Humour : essai n°2. Peu probant. Le sourire est néanmoins sincère. «Un vétéran décoré. J’ai l’impression d’avoir soixante piges, remarque que j’en ai bien pris 10 depuis que je suis là, sans vous.» Le problème se pose là : je suis pas calibré pour demeurer loin des miens sur une telle période et, malgré tout, j'insiste pour qu’elle prenne soin d’elles. «Tu peux encaisser, je n’en doute pas, mais pour combien de temps ? Si me concentrer sur comment sortir ne suffisait pas à ce que ça arrive assez vite, tu vas encaisser combien de temps encore en étant épuisée ? Nerveusement et physiquement…» Elle dort mal, c’est une évidence étant donné que mon absence est synonyme d’une perte de contrôle sur son existence. « Tant que tu gardes en tête que je comprendrais et que je t’y encourage, ça me va. Tout me va. Ok ?» ai-je conclu, soucieux de ne pas gâcher cette demi-heure à nous disputer sous fond d’hypothèses. Une requête a été adressée au juge, nous serons bientôt fixés sur ma probable libération. Ainsi ai-je invoqué ma patience pour lui raconter l’histoire banale d’une bagarre à l’intérieur d’un 9 mètres carré à la porte en acier trempé et occupé par un mac et un ancien alcoolique qui sent se le fruit de ses efforts se gâter. «Ce n’est qu’un fils de pute, un chien qui aboie beaucoup mais qui ne sait pas mordre. Une grande gueule qui boit trop, beaucoup trop pour mon propre bien.» Mes épaules se soulèvent et, machinalement, je joue avec mon alliance. «Et, le pourquoi ? Je dirais que j’étais en colère, que c'était ça ou autre chose et qu’à choisir, la première option était la meilleure.» En l'occurrence, l’objet de mon sous-entendu : le frapper ou copiner pour picoler, accompagné, histoire de donner bonne conscience, de justifier la rechute.
***
Veuillez vous lever.
L’ordre résonne dans le tribunal et j'obéis sans réfléchir. Je m’exécute à l’image d’un automate ou d’un animal qui réagit au mouvement de foule par imitation. Personne n’a fait l’étalage de ma situation. Sur l’heure, mes proches ignorent les cause, manière et conséquence de de ma situation actuelle. La salle est presque vide. J’ai tout le loisir d’accrocher le regard de ma complice, de lui adresser un sourire et de mimer de mes lèvres une politesse plus importante que si elle était partagée par habitude avec une connaissance : “comment vas-tu ?”. Obnubilé par sa beauté, je me désintéresse du juge et de mon sort : je suis tout à mon épouse dont les traits respirent l’espoir. Je jurerais qu’elle s’est nourrie de conviction jusqu’à ce qu’il soit possible de biffer ce jour dans un calendrier, mais je n’en saurai rien de suite. Rappelé à l’ordre par Reagan, je me préoccupe enfin du cours de l’audience, mais en tête, je n’ai qu’une bille qui tourne, ricoche et dont le bruit résonne. Il court comme la rumeur qui raconte que, dans moins d’une heure nous serons fixés : soit je dors derrière les barreaux, soit je retrouve ma fille et les bras de sa mère. La hâte entame ma patience : ma nervosité est palpable tandis que je réponds aux questions qui me sont posées de façon chirurgicale : je suis net, précis, concis.
|
| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34323 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Lun 25 Sep 2023 - 19:52 | |
| THE SHADOW OF MY LOVE Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
« Je l’ai appris, après, parce que pendant, ça n’aurait rien changé. Je n’aurais pas pu être là, j’avais rendez-vous quelque part. » Amos essaye d’insuffler un peu de légèreté dans notre échange et, si je comprends ce besoin - je n’ose imaginer son quotidien et à quel point il doit être étouffant - je peine à parvenir à suivre le mouvement. Si j’esquisse un sourire, je le fais pour lui mais il manque de conviction. Face à notre fille, je parviens à faire semblant mais Amos a toujours été l’élu de ma vulnérabilité, le seul à l’apercevoir quand, aux yeux du reste du monde, je ne suis rien d’autre qu’un mur de froideur, une reine des glaces que rien n’atteint. Sur l’heure, je serre ma main de mon complice le plus fort que je le peux, et j’humecte ma lèvre avant de lui répondre. « J’ai cru que tu l’avais fait exprès. » Que pour être certain qu’il tiendrait sa promesse, il s’était ôté la possibilité de recevoir ma visite. Après sa lettre, j’ai su que c’était faux mais, alors que les agents pénitenciers m’ont envoyée sur les roses, j’ai ressenti envers lui une bouffée de colère comme rarement j’en avais ressenti.
« Où que tu ailles, je bougerai pas d’ici. » Une autre tentative d’humour qui peine à trouver sa cible. Mes doigts se resserrent autour des siens et je secoue la tête. « Tu vas sortir rapidement. » Ça ne l’est déjà pas assez à mon goût, rapide, puisque nous sommes séparés depuis plusieurs semaines à présent, mais j’ai besoin de m’accrocher au fait qu’il n’est condamné à rien, que rien n’est fait et qu’il ne me sera pas arraché pendant des années ou pour toujours. Il le serait à Micah autant qu’à moi et, ça, je ne me le pardonnerais pas. « Je suis incapable d’aller quelque part ou tu n’es pas. » Je ne veux pas l’envisager, l’évoquer ou même y songer, à un fragment de vie sans lui. « Un vétéran décoré. J’ai l’impression d’avoir soixante piges, remarque que j’en ai bien pris 10 depuis que je suis là, sans vous. » Je voudrais remonter mes doigts le long de sa nuque pour caresser sa joue et le rassurer d’un sourire, mais puisque je n’ai pas le droit de le toucher plus loin que le poignet, j’y enroule mes doigts et secoue la tête. « Rien qu’un tour chez le coiffeur et le barbier ne peut effacer. » Je tente de raviver une flamme rieuse au fond de mon regard, espérant qu’elle le rassure et lui souffle que rien n’a changé. Les semaines qu’il a passées ici ne seront plus qu’un lointain souvenir lorsqu’il sera de retour à nos côtés. Nous aurons des comptes à régler, lui et moi, une discussion a avoir mais pour l’instant, je n’y pense pas, je ne songe qu’à ce court instant qui nous est permis de passer ensemble.
« Tu peux encaisser, je n’en doute pas, mais pour combien de temps ? Si me concentrer sur comment sortir ne suffisait pas à ce que ça arrive assez vite, tu vas encaisser combien de temps encore en étant épuisée ? Nerveusement et physiquement… » - « Ne t’occupes pas de ça. » Ne te préoccupe pas de savoir si je dors bien ou si j’arrive à tenir le coup. C’est mon travail, celui que je dois à mes obligations mais surtout à ma fille, notre fille, et le sien est de s’assurer de sortir d’ici en un seul morceau et sain. Je mentirais si je prétendais que ce dernier point n’est pas celui qui m’angoisse le plus, étant donné le contexte et son sevrage récent, je ne peux m’empêcher de craindre qu’il replonge. Je veux son attention focalisée sur lui, et uniquement sur lui. « Ce sur quoi tu dois te concentrer, c’est le fait de sortir d’ici le plus vite possible. » Moi j’encaisserai, je le répète et, de toute façon, quelle autre solution ai-je en ma possession ? M’entourer n’est pas envisageable, dans le cas présent. « Je tiendrai aussi longtemps qu’il te faudra pour nous revenir, d’accord ? » Je glisse ma main un peu plus loin dans la sienne pour enrouler mon poignet autour du sien. Pour notre bien, Amos doit cesser de me traiter comme une enfant ou comme si j’avais besoin de supervision. Je suis sa partenaire, je suis la mère de sa fille et j’ai besoin qu’il me fasse confiance, qu’il me confirme qu’il sait de quel bois je suis faite et ce que je peux endurer. Il a fait un choix, en m’enfermant dans cette pièce et en se rendant à la police, en les laissant lui passer les menottes sans se battre. Il m’a exclue d’une discussion qui méritait d’être tenue à deux et, aujourd’hui, je ne supporterais pas qu’il tente à nouveau de me forcer la main pour quoi que ce soit, même s’il le fait pour moi. « On ne quittera pas Brisbane, ni Micah ni moi. » Notre place est ici, et elle est à ses côtés. Il est hors de questions que je le laisse affronter les conséquences de mes actes pour prendre le large avec le catamaran en profitant de ma liberté et de l’air frais de l’océan sur mon visage. « Tant que tu gardes en tête que je comprendrais et que je t’y encourage, ça me va. Tout me va. Ok ? » Je hoche la tête puisqu’à mes yeux le sujet est entièrement clos.
« Ce n’est qu’un fils de pute, un chien qui aboie beaucoup mais qui ne sait pas mordre. Une grande gueule qui boit trop, beaucoup trop pour mon propre bien. » La pression un peu plus appuyée de mes doigts contre sa peau l’intime à se calmer. Elle lui dit tempère-toi : je lui en voudrais si un nouvel éclat lui valait d’être reconduit en cellule et d’écourter nos quelques minutes ensemble. « Et, le pourquoi ? Je dirais que j’étais en colère, que c'était ça ou autre chose et qu’à choisir, la première option était la meilleure. » - « Il restera enfermé ici et toi, tu vas sortir. Le reste n’a aucune importance, ok ? » Je cherche son regard, le priant du mien d’apprendre à tempérer ses accès de colère tant qu’il sera enfermé ici et surveillé à longueur de temps. « Ne leur donne pas la moindre raison de te garder ici plus longtemps. » De juger qu’il est dangereux, explosif et que, par conséquent, le risque qu’il brise les conditions de sa libération sous caution et quitte le pays sont accrues. « Même si c’est un fils de pute, conduis-toi en prisonnier modèle. » Ne les laisse pas te transformer en animal. Il n’en est pas un Amos. Il est régi par un sens moral aigu et un amour des siens plus grand que le continent sur lequel nous vivons. Pour moi, pour sa fille, il n’y a pas grand-chose qu’il ne serait pas capable de faire. « C’est comme ça que tu nous reviendras plus vite. » Pour le reste, pour le jugement et l’affrontement juridique qui s’annonce et nous attend, nous en discuterons quand nous ne serons plus scrutés par les caméras et que chaque que prononcé ne sera pas susceptible d’être écouté et analysé. En le quittant, je l’enlace et l’embrasse avec l’espoir de le sortir de ces murs le plus rapidement possible.
❈❈❈❈ Pendant l’audience, je suis incapable de quitter Amos des yeux. Au fond de la salle, mes oreilles ne perdent pas une miette de chaque argument donné par chacun des partis, mais mes yeux ne quittent pas le dos de mon amant. Il tente de m’apercevoir, il m’interroge du regard mais je lui intime d’un geste du menton de se focaliser sur le procès, sur le fait de faire bonne figure et de montrer un respect hypocrite à chacun des membres de cette cour. Il a besoin de se présenter sous son meilleur jour s’il veut sortir ce soir pour nous retrouver, au moins temporairement.
Libéré sous caution, assigné à résidence. Le verdict tombe, et j’ai envie de remercier tous ces dieux auxquels je ne crois pas. Sur l’heure, je me moque qu’Amos soit entrainé à l’écart, dans une pièce où un dispositif de surveillance sera attaché à sa cheville avant d’être escorté jusqu’à notre appartement par les forces de l’ordre pour m’être rendu, je me moque qu’il demeure enfermé jusqu’à son jugement qui n’arrivera peut-être pas avant des mois. Il m’est rendu, il m’est rendu ce soir. Avant qu’il ne disparaisse avec les forces de l’ordre, je me fraye un chemin jusqu’à la barre où je l’attire contre moi au mépris des circonstances et des processus. « Dans moins d’une heure. » Nous sommes séparés à nouveau, mais dans moins d’une heure nous nous retrouverons. J’entoure sa nuque de mes mains, et je dépose un baiser sur ses lèvres, avant de reculer pour laisser les forces de l’ordre l’emmener.
- :
|
| | | | (#)Lun 25 Sep 2023 - 23:05 | |
| THE SHADOW OF MY LOVE Je m’efforce d’ennoblir cette conversation d’un soupçon d’humour avec l’espoir de rendre l’épreuve de cette incarcération moins difficile. C’est vain cependant. Je sais qu’elle est difficile puisque Rae et moi ne contrôlons que très peu de facteurs en faveur d’une libération. Pourtant, je m’accroche à l’envie d’alléger le fardeau sur les épaules de Raelyn. Est-ce moi qui l’ai déposé ? Suis-je ce morceau de bois si lourd que ma complice en vacillerait ? A quel moment s’inclinera-t-elle pour de bon ? Quelle sera alors son réflexe pour se protéger ? S’enfuir ? Je l’ai invitée à prendre l’air un rien plus tôt, elle a décliné avec détermination. Me dégager ? Seul l’injuste n’apprécierait pas à sa juste valeur l’étendue de mon “sacrifice” et, quoique je m’interroge toujours sur les conséquences de la forme choisie - l’enfermer n’était ni l’unique ni la bonne solution - elle ne l’est pas, Raelyn. Ce n’est pas davantage programmé dans son ADN que moi, sobre, qui me comporte à l’instar de l’alcoolique que j’ai été hier. J’ai été malheureux, éperdument seul, souffrant de culpabilité au point de houspiller des inconnus dans les bars juste pour le plaisir de participer à une bagarre. Aujourd’hui, je ne suis pas effrayé sous prétexte que je prendrais des coups, mais mon sang-froid ne dépend plus de ma pudeur émotionnelle, il existe en tout temps : mon excessivité a été matée par Micah le jour de sa naissance. Sa jauge est maintenue à une hauteur raisonnable grâce à mon épouse qui trouve toujours les bons mots pour apaiser mes sautes d’humeur. Elle m’aide à tenir bon et, maintenant que je suis contraint à évoluer dans l’univers carcéral sans être mesure de m’appuyer sur mon garde-fou, je m’inquiète de ce que ma sobriété ne se mue pas en souvenir. J’en parle avec Rae à mots couverts : je refuse de l’inquiéter et, par là, d’ajouter de la charge pour ses reins. Je veille surtout à être honnête. Je ne dissimule pas sous prétexte que c’est plus correct quand on est un homme. Elle, malgré sa vanité, se dévoile avec ses faiblesses et j’en fais autant, histoire qu’un jour nous puissions annoter ses rencontres d’un “profitable” en commentaires. N’est-ce pas le conseil de tous les thérapeutes et psychologues adeptes de la positivité ? “Tirez un apprentissage au travers de toutes ces difficultés…” La bonne blague ! J’essaie d’adhérer à cette philosophie temporairement, pour ne pas flancher et boire au goulot de la bouteille de l’un des prévenus qui partage mon quotidien. «Tu sais que tu ne peux pas me demander de ne pas m’inquiéter pour toi. ça ne veut pas dire que je n’ai pas confiance en toi ou que je te crois faible ou n’importe quelle autre connerie.» ai-je conclu, laissant l’information s’acheminer vers sa raison. De mon côté, je songe à la liste de mes conneries et je suis aussitôt pris d’un véritable sentiment de consternation. Décrire la victime de mes états d’âme m’aide, tout au plus, à me donner bonne conscience. Ce qu’il est me permet de justifier mon geste, mais je suis réaliste : le jeu n’en valait pas la chandelle. Alors, opinant du chef, j’affirme que j’entends les conseils. Je promets, tacitement, que je me tiendrai à carreaux. J’appuie ce serment en serrant le poignet de mon épouse à intervalles réguliers. Je profite de ce contact physique qui abandonne en moi un goût de trop peu, que Raelyn soit devant moi ou que l’heure soit venue pour elle de s’en aller. Qu’est-ce que ce baiser semblant volé ? Nous sommes pressés de nous séparer et mon coeur se fissure. Dans la brèche s’infiltre l’envie de plus en plus oppressante de picoler, celle qui me poursuit de la salle à la cellule et qui a campé dans ma tête de ce jour jusqu’à celui de l’audience préliminaire où le juge sera chargé de délibérer ma liberté sous caution.
***
Être un prisonnier modèle, m’a-t-elle conseillé. Autrement dit, être l’homme d’apparence plus catholique que le pape lui-même. J’ai joué le jeu : je me suis rasé de près, j’ai dompté mes cheveux devenu trop longs pour la coupe, j’ai noué autour de mon cou, et sans renâcler, la cravate qu’a choisi Raelyn pour parfaire mon image dans un costume, costume que m’a fait porter mon épouse. A la genèse des discussions, j’ai veillé à être attentif, mais j’ai décroché dès lors que mon regard s’est cadenassé à celui de ma compagne une fois de plus… ou une fois de trop. Je l’ai trouvée splendide, j’ai été pris d’une harassante envie de la garder contre mon torse, de la renverser d’un baiser annonciateur de retrouvailles brûlantes. J’en rêve parce que tout le monde autour de moi est confiant quant à ma liberté, aujourd’hui, d’ici quelques heures à peine. J’ai mimé une politesse du bout des lèvres et mon sourire, il a illuminé mes traits. Je serais désormais incapable d’expliquer toute ma frustration d’être récipiendaire d’une remise à l’ordre. Les geste, posture et expression de ma conjointe sont univoques : “retourne-toi”, “concentre-toi”, “fais bonne figure” me hurle-t-il. Evidemment, elle a raison, mais détourner mes yeux des yeux relève du supplice et, bien que j’obtempère, je crois que je boude assez pour me renfermer sur moi-même. Je demeure également hermétique aux portraits que brossent le maton de la prison à mon endroit. Après une adaptation compliquée, je suis devenu un gars exemplaire. La prison n’est toutefois pas un endroit pour moi. Je crois, au fond, que j’ai compris à cet instant que la balance pencherait en ma faveur, si bien que je n’ai pas affiché de mine étonnée. J’ai suivi les agents avec un sourire heureux sur les lèvres vu qu’un avenir à court terme avec, autour de la cheville, un bracelet électronique, me semble plus gérable que d’autres nuits sans complices et de nouveaux matins sans ma petite fille. Je me suis laissé entraîné par le message d’espoir de Rae qui, m’attrapant par le bras et m’embrassant, me manifeste sa joie à l’idée de mon retour. Elle est partagée et je répète un “soixante minutes” pour quantifier le temps que durera encore l’éloignement…et Dieu ce qu’il m’a semblé long. Les formalités en rapport au bracelet, les papiers, le retour à la prison pour récupérer mes affaires, les déplacements en voiture, toujours menotté, comme si m’évader était une option maintenant que je quitte enfin ce trou à rats ? L’impression de langueur s’est étirée plus allant une fois rentré dans cet appartement qui, formellement, n’est pas le mien, mais dans lequel je suis heureux de mettre les pieds. Ma maison, c’est là où vit ma famille et, pour l’instant, c’est dans ici, dans cette résidence où je n’ai pas de points de repère. Suis-je conscient que ça me pèsera ? Pas pour le moment. Ce qui me chagrine, c’est la présence des policiers, leur long discours en rapport aux consignes pour que tout se déroule pour le mieux, c’est tout ce qu’il m’empêche de retrouver ma femme, de la chérir, de l’embrasser, de lui faire l’amour avant que Ruth ne rentre avec notre progéniture. Micah n’est pas là, mais je demande pas où elle se trouve : j’ai deviné. Personne n’a besoin qu’elle assiste et entendre toutes ces recommandations légales. Raccompagner les intrus a délesté mon corps d’une tonne : je respire mieux et si je suis dérangé par l’accessoire autour de ma cheville, c’est avec un plaisir non dissimulé que je me débarrasse de ma veste de costume et de mes chaussures avant de cheminer du hall vers celle qui tient lieu de pilier. Je suis tout prêt à recueillir par les actes les témoignagnes d’un bonheur que nous partageons : nous sommes de nouveau ensemble et, pour ma part, je me jure que d’aucuns ne m’imposeront jamais plus cette sanction qu’est de vivre loin d’elle.
|
| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34323 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Mar 26 Sep 2023 - 14:56 | |
| THE SHADOW OF MY LOVE Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
Lorsque le juge prononce son verdict et donc, la libération sous caution d’Amos, le poids que je portais sur mes épaules depuis des semaines semble en glisser et tomber à mes pieds dans un fracas assourdissant. Je me moque de la somme à débourser, je me fiche des modalités qu’il explique à présent et du bracelet électronique qui sera fixé à sa cheville et qui l’entravera dans ses déplacements. Ce soir, je serrerai Amos dans mes bras sans qu’aucun officier ne nous surveille, je l’embrasserai aussi longtemps que je le veux sans rappel à l’ordre, et nous pourrons nous retrouver comme il convient après une longue séparation, soigner ce manque cruel de la peau et de l’odeur de l’autre qui m’empêche parfois de dormir lorsque je réalise que la sienne n’est pas présente sur les draps du lit dans lequel je me couche. Cette étreinte brève que je partage avec Amos avant que les agents ne l’emportent pour le "préparer", elle est trop courte, frustrante, mais elle n’est au moins que l’amorce de la suite, pas une séparation comme toutes ces fois au parloir où je dû le quitter sans être rassasiée de lui.
Sachant qu’il accompagnerait Amos directement après le verdict, Reagan a pris le temps de me briefer sur ce qui nous attendrait après l’audience en cas de libération conditionnelle. Je sais qu’Amos est raccompagné au pénitencier pour récupérer ses effets personnels, et que son bracelet lui sera posé avant d’être activé une fois à l’appartement. Il limitera ses déplacements à l’enceinte de l’immeuble – Reagan doutait qu’on lui permette de se rendre au Casino pour travailler. Que la libération soit acceptée malgré les moyens financiers conséquents de notre couple, lui permettant si nous le souhaitions de fuir, est une aubaine et doit être considéré comme telle, voilà le discours de l’avocat. Je lis entre les lignes qu’il n’était pas aussi confiant qu’il affirmait l’être et, alors que le chauffeur privé employé pour l’occasion me raccompagne à l’appartement, je me surprends à imaginer nos retrouvailles.
Ce que je n’avais pas vu venir, c’est le retour la ma colère, chauffée au fer rouge. Je l’avais mise sous cloche au profit de toute la détresse qui était la mienne puisque mon âme sœur était loin de moi, mais alors que mes épaules sont enfin délestées de cette dernière – ou en tout cas en partie – leur grande sœur moins conciliante remontre le bout de son nez. Je sais qu’avant, pendant ou après nos retrouvailles il faudra traiter les conséquences de son geste – m’enfermer – sur mon besoin d’être traitée en égale et partenaires. Il m’a imposé sa décision, celle de se sacrifier pour nous deux alors que c’est de ma main qu’est morte Aberline. Me dénoncer pour le tirer de là, c’était priver Micah de ses deux parents – il reste complice – et il était certainement conscient que je ne le ferai pas, qu’en agissant de la sorte il me protégeait des potentielles conséquences de ma culpabilité. Je n’en ressens pas à l’idée d’avoir ôté une vie. J’en ressens à l’idée que, pendant des semaines, il ait été enfermé à ma place et privé de notre petite fille. J’en ressens à l’idée que, pendant des mois voire des années s’il était condamné, il paye les conséquences de mes péchés.
Ce matin, j’ai demandé au frère de mon complice de récupérer Micah pour passer la journée avec elle, en prévision de l’audience et des conséquences qu’elle pourrait avoir sur moi. Je savais que, si Amos sortait nous aurions besoin de nous retrouver en tête à tête quelques heures et que, s’il ne sortait pas, j’aurais besoin de temps seule pour contempler l’étendue de ma peine, pour me relever malgré la détresse et mettre sur pied un plan pour traverser l’épreuve de ne pas l’avoir à mes côtés pendant des mois. Avant lui, je n’avais besoin de personne. Aujourd’hui, ce n’est plus vrai, et nous le savons tous les deux. Alors lorsque je pénètre dans l’appartement et que je dépose les clés sur le meuble d’entrée, je suis accueillie par l’écho du silence. Je me déleste de mes talons aiguilles et, une fois dans le dressing accolé à la chambre, je choisis une tenue plus seyante que le tailleur que j’avais enfilé pour me présenter au tribunal. Je savais que je ne serai pas appelée à la barre, mais j’ai appris il y a longtemps déjà que les apparences comptent plus que tout et que la mienne – je ne ressemble pas à ce que l’on imagine lorsque l’on pense à l’une des têtes pensantes du crime organisé Australie – reste mon meilleur atout.
Je ne devance Amos que d’une poignée de minute puisque moins d’une demi-heure après que j’ai pénétré dans l’appartement, c’est à son tour d’être ramené à la maison par les forces de l’ordres. Pendant qu’ils lui rappellent les consignes – il n’a pas le droit d’aller plus loin que le pied de l’immeuble – je l’observe avec gravité et émotion. Je réalise qu’il est là, avec moi et plus derrière les barreaux. J’ai le cœur qui bat la chamade et ne pas ignore les représentant des forces de l’ordre dans la pièce me demande une force surhumaine. J’ai envie de sauter au coup d’Amos pour l’embrasser, le caresser, lui hurler dessus et le griffer. J’ai besoin d’extérioriser tout ce que j’ai ressenti lorsque j’ai réalisé qu’il m’avait enfermée et lorsque j’ai assisté impuissante à son arrestation, ainsi que le manque des semaines des semaines suivantes. J’ai besoin de sentir la chaleur de sa peau contre le mienne autant que de laisser ma colère pleuvoir sur ses épaules. Et lorsque la porte se referme derrière les indésirables, je me prends les pieds dans le tapis de mes émotions. Amos fait quelques pas dans ma direction, un sourire béat sur les lèvres plutôt que l’ombre d’une excuse et, parmi toutes mes émotions, la colère gagne la course. J’aurais aimé qu’il en soit différent, mais n’avons toujours pas été un couple passionné ? La passion n’est-elle pas synonyme d’excessivité ?
La gifle que reçoit la joue d’Amos résonne dans le silence de cet appartement trop vide. Mes yeux lui lancent des éclairs et une respiration bruyante soulève ma poitrine de façon erratique. La douleur se mêle à la colère dans mon regard : je repense à cette étreinte qu’il a conçue comme un au revoir sans m’en informer, juste avant de me planter un couteau dans le dos. Mon sang pulse dans mes tempes et, chose rare, mes nerfs sont assez à vif pour que mes yeux brillent. S’ils n’étaient pas faits d’acier, j’aurais certainement fondu en larmes à l’heure qu’il est. « Ne me fais plus jamais ça. » Je m’approche un peu plus de lui, assez pour avoir besoin de relever le menton pour continuer à le regarder dans le blanc des yeux. « Plus jamais, tu m’entends ? » Je me suis sentie mise en cage et impuissante, et les sentiments qui en ont résulté étaient intolérables, insupportables tant j’ai cru que mon cœur allait imploser. Ce jour-là, enfermée dans le bureau, j’étais plus bête sauvage que femme. Mais ne le suis-je pas à nouveau quand, alors que sa joue se colore déjà de rouge là où les doigts l’ont heurtée, je pose mes mains sur sa nuque pour l’attirer contre moi et l’embrasser, animée par une passion presque bestiale. Nos retrouvailles, j’ai besoin de les consommer sans m’embarrasser de tendresse ou de préliminaires inutiles. Je ne nous effeuille pas délicatement : mes ongles griffent son torse lorsque je le débarrasse de sa chemise sans douceur aucune. Je n’ai pas besoin de faire monter la température progressivement : le désir me consume de l’intérieur.
- :
|
| | | | (#)Mer 27 Sep 2023 - 3:34 | |
| THE SHADOW OF MY LOVE De derrière les barreaux, submergé par un malaise duquel découlait des envies de boire, je concédais à ma libération une panoplie davantage autre que profiter de mes retrouvailles avec des habitudes essentielles comme embrasser ma fille et mon épouse, m’allonger auprès de cette dernière et, selon les desideratas de nos coeurs, appartenir l’un à l’autre ou nous reposer simplement, sans artifice, sans jouer de nos mains pour éveiller entre nous une convoitise reconnue comme perpétuelle. J’ai songé au plaisir d’être seul dans ma salle de bain, de ne partager mon intimité - Dormir en fait partie - qu’avec des tiers triés sur le volet et donc choisi en âme et conscience, de manger en échangeant joyeusement des banalités avec des gens aimés ou me réveiller grâce à des caresses et non des hurlements ou le fracas des matraques les portes des cellules. A l’heure où le juge mé déclare apte à rentrer chez moi, ces détails qui valent toutefois leur pesant d’or ne m’importent plus. Ne compte que la perspective de regagner la chaleur de mon foyer, quoiqu’il ait déménagé, et celle de ne plus être épié ou empêché lorsque je flatterai Raelyn d’une quelconque attention, qu’elle soit lubrique, sage, sauvage ou pudique. Le reste ? Je m’en fiche dès l’instant où les mots me chatouillent les tympans jusqu’à celui où les agents ont quitté mon territoire, en passant par la seconde où les lèvres de ma complice ont caressé les miennes. J’ai participé aux formalités liées à mon incarcération dans un cadre presque familier en étant présent de corps, mais absent par l’esprit. Lui, il a posé les valises de la concentration à des kilomètres, à proximité de ma compagne que je soupçonne aussi impatiente que moi. Essaie-t-elle de transformer ces dernières heures d’abstinence en jeu de patience ? Écrit-elle les règles ? En définit-elle l’enjeu ? Consiste-t-il bien à faire grimper la température ? Moi, à l’arrière de la Ford banalisée, accompagné par un inspecteur de police, un agent pénitentiaire et le référent à mon statut de prévenu, non plus écroué dans une prison, mais chez lui et donc surveillé par le biais d’un bracelet, je perds mes pensées dans la contemplation du décor tandis que ma tête est envahie d’images impies, impures, blasphématoires et autres synonymes capables d’échauffer les esprits les plus pudibonds. Je ne suis pas de ceux-là : je n’ose pas fermer les yeux. Je réprime aussi toutes les questions à propos du verrou autour de ma cheville. Je ne m’inquiète pas non plus des risques - je les présume - si un élan d’excessivité me conduisait vers la désobéissance. Je me contente de présumer que je serais d’emblée reconduit à mon co-détenu et d’affirmer pour moi-même que l’idée suffira à me paralyser. Je le jurerais à ma compagne si elle l’exigeait. Malgré ma susceptibilité, je ne m’offusquerais pas de sa méfiance puisque je suis conscient de l’ensemble de mes défauts. Je suis lucide sur ce que je suis, sur ce qui fait mes travers, mes qualités et sur ce qui induit mes imprudences et mes incompréhensions.
L’incompréhension. Elle me prend à la gorge alors que, les mains tendues, le corps penché vers celui de ma dulcinée, mes pouces tout prêts à caresser ses joues, mes yeux bleus, à la contempler et mes lèvres, à point nommé, à cueillir un baiser au creux de sa bouche, je récolte une gifle sifflante. Effaré par l’acte et sa brusquerie, ma tête a pivoté de quelques centimètres. Mon poing gauche s’est serré et, au lieu de reculer d’un pas pour chercher à comprendre d’une question - “Pourquoi ?“ - j’attrape la main coupable de Raelyn d’une main ferme et douce à la fois. J’aimerais les crier, mes interrogations. Elles n’ont cependant pas le temps de franchir mes lèvres. Bien que je baigne tout entier dans la mare de la surprise, je ne pipe mot. Les mots restent coincés dans le fond de ma gorge parce que le rythme de ma respiration est aussi effréné que la cadence à laquelle palpite mon coeur dans ma poitrine. Il s’est emballé. Il est agité de perplexité - Mais, qu’ai-je fait exactement ? - et de ce que l’attitude de Raelyn suggère. Certes, elle ordonne sans que je ne sache ce dont il est réellement question. J’en suis témoin : mon regard est englué au sien. Mais, son souffle est court. Rae, elle est le combustible qui s’embrase de façon instantanée. Elle brûle à la même température que ma joue meurtrie par l’impact était violent. Elle a frappé fort, mais est-ce bien grave si elle s'agrippe à ma nuque pour m’embrasser ? Elle réduit aussitôt mon champ des possibles en matière d’erreurs. Y réfléchir est désormais exclus. Ma conjointe éteint mon cerveau dès lors que sa bouche s’acoquine avec la mienne, que nos langues dansent un ballet enfiévré et que ses ongles éraflent - voire plus - la peau de mon torse dénudé. Je deviens aussitôt le pantin de mon appétence : je balaie l’hypothèse où notre passion s’exprimera sur le vaste terrain qu’est notre chambre. Je la débarrasse des frusques gênantes avec une hâte à peine dissimulée. J’aimerais lui chuchoter à l’oreille combien de nuits j’ai rêvé de ce qui se prépare, mais mon sifflet est coupé. Je suis juste bon à hésiter entre lui confier les rênes ou les saisir moi-même par ego. J’ai choisi d’apaiser sa colère en restant en retrait. Ma fierté se soignera plus tard. Sur l’heure, quoique j’ignore toujours ce qui m’est reproché, je crois qu’elle est, de nous deux, celle qui a besoin de la certitude que la situation est bien sous contrôle, le sien, et n’est-ce pas légitime ? Je suis rentré, mais enfermé : quelle aide vais-je lui apporter si ce n’est celui induit par ma présence a minima pour la petite ? Raelyn devra gérer l’essentiel de nos activités. Je ne suis même pas en position de rassurer Raelyn quant à notre avenir : il ne dépend pas de moi mais de ce que les flics seraient véreux ou l’homme de main de Rae incompétent. Alors, impuissant, je décide de m’assainir de mes pêchés en lâchant prise. Maintenant que les remparts ont sauté, je ne m’empresse pas de renverser au sol ou sur le sofa pour posséder sans ambage. Au contraire, mes doigts délaissent ses hanches, mes bras s’écartent de son corps et du mien. Le geste décrit un :”sers-toi, mon tour viendra” et je n’ai pas insisté pour que Raelyn, déchiffrant mon silence, se saisisse d’une autorisation dont elle n’a pas vraiment besoin.
*** Combien de temps sommes-nous restés l’un contre l’autre, nos corps emboîtés, à nous réchauffer le coeur et à profiter d’une parenthèse de douceur après la ferveur d’une passion assouvie pour, à la grosse louche, à peine quelques heures ? Aucune idée et je m’en fous. Je suis juste bien au pied du divan d’un séjour dont le décor m’est inconnu - note à moi-même : le réorganiser pour occuper mon paquet de temps libres à venir -, à tracer de l’index des arabesques sur la peau douce de ses bras, de ses hanches ou de ses cuisses. J’aime croquer de mes lèvres le bout de son nez, la ligne de sa mâchoire ou son menton pour ensuite redescendre jusqu’à son cou. «Tout ça là…» Notre inclination à nous ébattre au lieu de discuter. «ça m’avait manqué, mais pas autant que toi…» Pas autant que son parfum qui m’aide à m’endormir et qui garde éloignés mes vieux cauchemars. Pas autant que sa douceur une fois ses émotions les moins évidentes à gérer sont maîtrisées. « Toi et tout ce que tu es, même quand j’ai du mal à te suivre. Je suppose que tu essaies pas de te faire pardonner pour la gifle, alors, quoi ? Qu’est-ce que je dois pas refaire ?» Mes paupières s’ouvrent, mes mains ne réapprennent plus ses formes par cœur, ses formes quelles qu’elles soient et mes pupilles cherchent les siennes. «Il s’est passé quoi entre l’audience et mon retour ici ?» Devrais-je plutôt demander ce que j’ai raté pendant les parloirs ? Si ma lettre n’était tout simplement pas suffisante ?
|
| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34323 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Mer 27 Sep 2023 - 21:26 | |
| THE SHADOW OF MY LOVE Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
La colère et la passion ne sont pas des émotions bien différentes si bien que, lorsque je me prends les pieds dans la première, c’est la seconde qui tente de reprendre le dessus. Et puisque, lorsqu’Amos est concernée, elle supplante généralement le reste de mes émotions, et sans avoir à livrer un combat acharné par-dessus le marché. Au pays des idiots aveuglés par la colère – pour moi – et par le manque – pour nous deux – elle est reine et s’exprime au travers de mes gestes contradictoires. Le gifler de toute mes forces pour lui sauter au cou juste après, cela échappe à toute logique sauf à la nôtre. Lui ne s’en offusque pas. Je crois surprendre le masque de la surprise sur son visage l’espace d’un bref instant, mais il s’efface bien rapidement, terrassé par la fièvre d’un Amos qui répond à mes baisers. Il recule d’un pas, et écarte les bras, en signe de reddition et d’un consentement dont je ne doutais pas réellement. Alors je me colle contre lui. Je presse mon corps contre le sien et je dépose des baisers sur ses lèvres, sa mâchoire, contre sa nuque et juste sous son oreille. Je le dévore avec appétit et le guide vers la surface la plus proche où il m’appartiendra : le sofa du salon. Micah n’est pas présente dans l’appartement. Pas de chance de tomber sur notre bébé qui déambulerait en liberté et qui, sans la comprendre, serait certainement chamboulée par le tableau de l’amour de ses parents. Elle est chez Chad parce qu’elle n’avait pas besoin de voir son père raccompagné par un maton chargé de le cloîtré chez lui et de lui faire la leçon. Elle n’avait pas non plus besoin d’assister à nos retrouvailles, et je me demande si j’ai été égoïste. Micah doit manquer à Amos autant que je lui manquais moi, si ce n’est plus puisque je lui ai épargné les visites au parloir. Cela fait des semaines qu’il n’a pas vu notre poupée, n’aurait-il pas voulu guérir ses blessures de père avant de se rouler dans la luxure ? Je m’en suis moquée, et alors que je le renverse sur le canapé et l’enjambe pour coincer ses hanches entre mes cuisses, je m’en moque toujours. C’est plus tard que je me demanderai si je n’ai pas agi dans le désordre pour combler mes besoins à moi, mais sans penser aux siens.
❈❈❈❈
Alanguie contre lui, je laisse la douceur s’inviter entre nous. Mes pulsions les plus incontrôlable rassasiée, je profite de la douceur de ses caresses et je ferme les yeux pour respirer son parfum. Putain qu’il m’avait manqué. Je voudrais lui demander de s’enrouler dans chacun de mes vêtements, chaque drap, serviette ou morceau de tissu présent dans l’appartement pour être certaine de le sentir où que j’aille, après des semaines à ne plus me sentir chez moi, chez nous. Nous n’y sommes pas. Mais puisqu’il est à mes côtés, j’arrive à trouver cela à peine plus désagréable que la piqûre d’un moustique. J’aime le foyer que nous avons construit pour nous deux et pour Micah au loft, mais je pourrais tout reconstruire ailleurs, tant qu’ils sont là avec moi. Chad devrait ramener Micah d’ici une heure ou deux. Je lui ai fait comprendre que nous aurions besoin d’un peu de temps pour nous retrouver, mais qu’Amos voudrait coucher sa fille et que, moi, j’ai tout autant besoin de les contempler tous les deux et de réaliser que ma famille est réunie. Pour l’instant, les lèvres d’Amos glissent sur ma peau et je porte une main à sa nuque pour caresser la sienne à la naissance de ses cheveux. Du bout du pouce, je dessine l’implantation, avant de relever les yeux vers lui puisqu’il brise le silence. « Tout ça là… Ça m’avait manqué, mais pas autant que toi… » - « C’est le plus longtemps que nous ayons été séparés. » Pas tout à fait, mais la dernière fois que nous l’avons été pendant plusieurs semaines, nous n’étions plus que deux épaves incapables de naviguer l’une sans l’autre. Cela ne compte pas, et je n’ai pas envie de repenser à cette époque. « C’était insoutenable. » Je ne suis pas le genre de femme qui, toujours dans l’exagération, en rajoute pour donner du corps à ses mots, et convaincre son partenaire de leur véracité. Pour que j’emploi un terme comme celui-là, c’est qu’il a été pesé et qu’il est réfléchi. Je ne dormais pas. Je peinais à respirer dans cet appartement. Je ne m’appartenais plus tout à fait, alors insoutenable me semble être un bon début. « Toi et tout ce que tu es, même quand j’ai du mal à te suivre. Je suppose que tu essaies pas de te faire pardonner pour la gifle, alors, quoi ? Qu’est-ce que je dois pas refaire ? » Mes doigts appuient un peu plus fort contre sa nuque pour le prier de ne pas aller dans cette voie-là, de ne pas sous-entendre que je suis celle qui a des excuses à présenter, de ne pas user de sa mauvaise foi légendaire. « Il s’est passé quoi entre l’audience et mon retour ici ? » Ma seconde main rejoint la première et, tandis que je garde sa nuque prisonnière de mes doigts, je cambre mon dos pour pouvoir relever la tête et planter mon regard dans le sien. « Es-tu réellement en train de prétendre que tu n’as rien à te reprocher. » Mon regard n’est pas froid, pas dur, mais sévère malgré tout. « Tu m’as enfermée comme un animal. Je suis restée là, pendant plus de deux heures à hurler dans une pièce insonorisée, et à les regarder t’emmener depuis les caméras de surveillance. » J’ai cru que mon cœur se déchirait. « J’avais le droit de faire ce choix avec toi. » Je connais son sens du sacrifice mais me protéger des conséquences de mes actes, ce n’est pas me traiter en égale. « Tu savais qu’ils venaient. Tu le savais quand tu es entré dans le bureau, pas vrai ? » J’ai eu le temps d’y réfléchir, pendant que, prostrée au sol, je les maudissais lui et son ancien frère d’arme. « Tu m’as humiliée. Et tu m’as brisé le cœur. » Mon ton est dépourvu d’amertume : comment en ressentir alors qu’il est là, contre moi, et qu’il m’a terriblement manquée ? « Je sais que pour toi c’était un sacrifice. Et je sais que tu penses que c’est ton devoir de les faire pour nous deux. » Parce que je n’ai pas épousé un illustre inconnu. « Mais j’avais le droit de décider avec toi. » Plutôt que d’aigreur, c’est d’émotions que ma voix est remplie, presque nouée. « En les regardant t’emmener, j’ai eu le sentiment qu’on m’arrachait le cœur. » Alanguie contre lui, mon corps est à présent soulevé de façon erratique par ma respiration saccadée et rapide.
- :
|
| | | | (#)Jeu 28 Sep 2023 - 16:50 | |
| THE SHADOW OF MY LOVE Je ne trouve pas de sens à cette gifle d’autant plus surprenante que je ne l’ai pas anticipé et, pourtant, je ne m’offusque pas. Je ne hurle pas à l’injustice en réclamant des explications parce que l’acte me semble gratuit. Je nous épargne de cet épisode pour deux raisons. La première, elle découle de ce que Raelyn n’est pas une susceptible. Elle ne se vexe pas pour un oui, pour un non. Les broutilles ne l’atteignent pas non plus. Au pire, elles étirent ses lèvres dans un rictus moqueur et, au mieux, elles lui coulent le long des reins, des reins sur lesquels se posent mes deux mains puisque je ne m’autorise pas à partir à la conquête de ses corps dévêtus. Par là s’explique la seconde cause à mon silence : je ne suis pas en position de me battre pour une cause quelconque, qu’elle soit juste ou le fruit de ma mauvaise foi, quand la boucle de ma ceinture saute sous l’empressement de ma compagne qui annonce la couleur des minutes à venir. Elles seront rouge passion et, à choisir, je préfère m’ébrouer dans un corps à corps brûlant que de dépenser mon énergie en bataille vaine pour défendre mon honneur. Il se relèvera de la trace de ses doigts sur ma joue. Ma santé mentale ? Je n’en suis pas certaine qu’elle survivra à l’abstinence quelques heures supplémentaires auquel cas, j’aurais réclamé ma petite fille le pied à peine posé sur le parquet de cet appartement. J’aurais demandé à ce qu’elle me soit ramenée aussi vite que possible histoire de respirer son parfum d’enfant. Elle m’a manqué, c’est indéniable. Sa mère est toutefois le pilier le plus solide de mon existence. Si, à l'accouchement, l’horreur d’un choix entre l’une et l’autre m’avait été imposé, j’aurais opté pour la maman. C’est elle que j’aurais souhaité garder à mes côtés. Bien sûr, je ne le confierais à personne. Je craindrais que l’on ne me juge sévèrement sur de l’indiscutable : j’aime mon enfant. Je donnerais ma vie en échange de la sienne. Mais, il est aussi vrai que je l’offrirais en cadeau pour préserver celle de Raelyn. Alors, tandis que je me consume à mesure que Rae et moi, sous l’impulsion de celle-ci, escaladons au pas de course le mont qui mène à la jouissance, je me déconnecte de ces considérations au profit de la pleine conscience. Je suis à ma femme sans compromission et, bien que j’acte que la vapeur s’inversera plus tard - j’aurai besoin, moi aussi, d’être certain que mon absence n’a pas grippé le mécanisme de la machine qu’est notre couple - je m’abandonne aux mains assurées de ma conjointe qui se consacre à mon plaisir et à la guérison de ses plaies causées par notre séparation.
∞∞∞∞∞ Nos méfaits enfin accomplis - enfin, car je n’en pouvais plus de l’attendre -, la passion troque sa place avec la délicatesse si bien que, dans notre bulle, l’ambiance est tendre désormais. Nous sommes tous deux plus apaisés : nos retrouvailles ont signé la fin d’une période de rupture physique involontaire. Ensemble, nous caressons sagement, embrassons doucement, flattons la peau de l’être aimé, le tout dans un silence entrecoupé par le souffle bruyant de nos respirations. Elles retrouvent peu à peu un rythme régulier et propre à chacun de nous deux quoiqu'elles tentent de vibrer l’air de concert. Elles cherchent les ondes sur lesquelles chanter un “la” en diapason et, ceci fait, j’ose seulement m’exprimer. Je n’ouvre la bouche qu’une fois passé le sentiment d’urgence à ce que nous ne formions plus qu’un. Je ferme la parenthèse de douceur à cause de mon coeur qui, plus tôt, a pleuré son envie de comprendre en quoi mon accueil nécessitait de la violence. Il a insisté, le bougre. La clé de voûte de mes émotions s’est présumée prête à à assumer toutes celles qui le frapperaient de plein fouet. Il a regretté, l’impudent trop curieux. il n’était pas prêt et, pour cause, je déteste me rendre coupable d’autant de peine chez mon âme sœur. « Je ne l’ai pas fait pour ça.» ai-je chuchoté, ramenant une main vers sa joue. J’ai déposé ma paume contre sa peau encore chaude et j’ai été bousculé par les sentiments que trahissent les yeux verts de ma complice. «En discuter avec toi, c’était prendre le risque que tu ne veuilles pas que je le fasse et… tu n’étais pas supposée voir.» En général, Raelyn ne surveille pas les écrans : c’est mon obsession, la sécurité. Elle est l’une de ses priorités, mais à quoi bon s’en occuper puisque je suis au taquet ? Elle a délégué sans mal, presque naturellement et, naïf, j’ai jugé cette perte parmi ses habitudes comme acquises : c’était idiot. «J’aurais peut-être pu faire autrement, mais, pas le temps. Je ne le savais pas depuis des jours. J’ai surtout pensé à moi, à mes besoins.» Est-ce le moment où je présente des excuses puisque le bât blesse à cet endroit ? L’égoïsme abîmerait n’importe quel couple, et ce, qu’importe qu’il soit aussi solide que le nôtre. «Et aussi à Micah, à celui de nous deux qui lui apporterait le plus et ça a été vite tranché.» Plus tard, peut-être que je lui demanderai si mon hypothèse était dévoyée, mais sur l’heure, je persiste à me justifier. « C’est pas vraiment un sacrifice, tu sais. C’est normal pour moi. C’est normal que je m’inquiète pour toi et normal que je m’assure que vous soyez toutes les deux. De toute façon, c’est moi qu’il venait chercher. Je n’aurais pu te laisser leur avouer quoi que ce soit. » J’ai hoché la tête par la négative à plusieurs reprise. Je me suis enfermé dans un silence de courte durée quand, la tête basse, j’ai réfléchi à ce qu’il conviendrait d’ajouter pour me soulager du poids de ma culpabilité. « Je voulais pas te briser le coeur, mais je comprends…» A sa place, je serais devenu fou et, plus excessif qu’elle ne l’est, Dieu seul sait ce qu’aurait été ma réaction une fois libéré. «Je comprends et je suis là maintenant.» D’instinct, j’ai tiré Raelyn contre moi, son front écrasé contre mes lèvres. «Je ne partirai pas.» Normalement, il n’y aura plus d’heures insoutenables où l’air nous manquera faute à l’absence de l’autre. Selon Reagan, je me tirerai de ce mauvais pas comme une fleur s’épanouit à la fin d’un hiver rigoureux. «Mais je ne veux pas te mentir, je referais la même chose si c’était à refaire. Je peux pas vivre dans un monde où je serais libre et toi, en prison. Peut-être parce que tu es plus forte que moi… ou plus réfléchie.» Ma vanité se rebiffe que j’énonce un tel aveu, mais l’authenticité n’est-elle pas le centre de cet échange ? Rae, elle n’a pas caché qu’elle était toujours bouleversée par le souvenir du jour maudit de mon arrestation. Pourquoi cultiverais-je des secrets de polichinelle ? Ne sommes-nous pas conscients, tous les deux, de notre complémentarité ? «J’aurais fait une connerie et causé du tort à Micah sans le vouloir si c’est toi que les flics avaient emmenée. Et, tu aurais été tenté de faire pareil que moi parce qu’on avait pas le temps de se disputer. » ai-je conclu, fermant les paupières et poussant un long et profond soupir, celui de la peur à la faveur de “si” à présent révolu : il ne mettrait pas Melbourne en bouteille.
|
| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34323 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Dim 1 Oct 2023 - 16:23 | |
| THE SHADOW OF MY LOVE Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
J’ai beau connaitre l’étendue de la mauvaise foi d’Amos, il arrive encore à me surprendre comme il le fait aujourd’hui en jouant celui qui n’a rien à se reprocher et qui tombe des nues d’avoir fait face à un accès de colère de ma part. Il ne peut ignorer la violence de son geste, et la fureur qu’il a fait naître chez moi. Que j’ai licencié Callum était un indice en soi, mais il n’était même pas nécessaire puisqu’il me connaît, mon complice. Il sait à quel point j’ai dû me sentir trahie lorsque la porte s’est refermée, il m’a entendue hurler depuis l’autre côté de la planche de bois qui nous séparait l’un de l’autre, j’ai entendu qu’il s’attardait quelques secondes avant de s’éloigner. Et ce que j’ai ressenti ne peut s’effacer en l’espace d’une seconde, pas alors que j’ai pris sur moi pendant des semaines parce qu’un parloir n’était pas le lieu pour crever l’abcès et parce que les circonstances étaient mauvaises – il me manquait à en crever – pas alors non plus qu’il n’a pas formulé la moindre excuse. Pas alors que je sais qu’au fond, il ne regrette pas de m’avoir piégée. Moi, j’en retire le sentiment que le terme de partenaires a du mal à rentrer dans la tête d’Amos ou plutôt, qu’il nous considère comme tel lorsqu’il l’a décidé tout en s’autorisant des entorses à ce que ce statut sous-entend en confiance et transparence. « Je ne l’ai pas fait pour ça. En discuter avec toi, c’était prendre le risque que tu ne veuilles pas que je le fasse et… tu n’étais pas supposée voir. » - « Tu entends ce que tu dis ? » Je ne quitte pas ma position, allongée contre son corps mes avant-bras repliés pour que je puisse accrocher son regard. Mes doigts eux se détachent finalement de sa nuque pour se poser à plat contre son torse. « En discuter avec moi, c’était prendre le risque que j’émette une opinion. Que j’ai le droit de participer à une décision que me concernait tout autant que toi. » Je l’aime de tout mon cœur, mais je suis heurté par son obstination à justifier son choix comme était le bon. « J’étais.. Non, tu m’as enfermée dans une pièce où ma seule façon de comprendre ce qu’il se passait c’était de regarder les caméras de vidéosurveillance. » Et elles ont beau être l’obsession d’Amos bien plus que la mienne – infiniment plus, à vrai dire – je ne suis pas idiote, je sais où les trouver si j’en ai le besoin. « Qu’est-ce que tu pensais que j’allais faire au juste ? » Imagine-t-il que, pendant de trop longues minutes, j’ai hurlé et frappé la porte jusqu’à me blesser la cheville ? Que je suis restée prostrée au sol en versant des larmes que je ne verse quasiment jamais jusqu’à ce que son lieutenant vienne me libérer de ma cage ? « J’aurais peut-être pu faire autrement, mais, pas le temps. Je ne le savais pas depuis des jours. J’ai surtout pensé à moi, à mes besoins. » - « Tu aurais dû faire autrement. » Me témoigner plus de respect que de besoin de protection. Je sais la portée de son sacrifice. Je sais qu’il prouve la hauteur de son amour pour moi et combien il est prêt à tout pour me protéger du reste du monde. Mais je ne suis pas câblée pour chercher ça chez un homme. Je ne veux pas d’un chevalier servant, mais d’un partenaire et Amos le sait. Je ne vais pas l’accuser d’être égoïste, ce serait hypocrite. Mais il aurait dû m’en parler, nous aurions dû nous disputer violemment, nous rendre chacun à l’évidence et prendre une décision. Plutôt que de prendre le risque de me voir protester, il a choisi de me réduire au silence. « Et aussi à Micah, à celui de nous deux qui lui apporterait le plus et ça a été vite tranché. » - « Elle a besoin de toi autant qu’elle a besoin de moi. » Je n’en démordrai pas : son père est un élément essentiel au bonheur de ma petite fille. Il n’y avait aucun "bon" choix.
« C’est pas vraiment un sacrifice, tu sais. C’est normal pour moi. C’est normal que je m’inquiète pour toi et normal que je m’assure que vous soyez toutes les deux. De toute façon, c’est moi qu’il venait chercher. Je n’aurais pu te laisser leur avouer quoi que ce soit. » - « Ils venaient te chercher pour un crime que j’ai commis moi. » Ne joue pas avec les mots Amos. Pas quand tu n’es pas en odeur de sainteté. La racine du problème elle aussi nous regardait tous les deux. Depuis, nous avons appris qu’Amos est soupçonné dans le cadre de la disparition de ma Némésis parce que sa voiture a été aperçue dans les alentours du Casino le soir présumé de sa disparition, mais également quelques jours avant ça. Les deux fois j’étais également dans l’habitacle, même si les forces de l’ordre n’en possède pas la moindre preuve.
« Je voulais pas te briser le coeur, mais je comprends… » Tout trace de sourire s’est évanouie de mon visage, non pas pour laisser place à de l’amertume ou à de la colère, mais à toute la tristesse qui remonte des dernières semaines passées loin de lui. « Je comprends et je suis là maintenant. Je ne partirai pas. » - « Tu n’en sais rien. Tu ne peux pas me promettre ça. » Certes, Reagan à l’air confiant face aux manques de preuves apportées par l’accusation. Mais certains n’ont-ils pas été condamnés pour moins que ça ? Le procureur peut cacher une carte dans sa manche, ou nous pouvons être trahis avant le procès. Il ne peut pas écarter une issue défavorable, j’ai aussi peu envie d’y croire que lui, mais je n’arrive pas à m’ôter de la tête l’idée qu’il peut à tout moment m’être arraché : pour l’instant, aucune date n’a été fixée pour le procès. « Mais je ne veux pas te mentir, je referais la même chose si c’était à refaire. Je peux pas vivre dans un monde où je serais libre et toi, en prison. Peut-être parce que tu es plus forte que moi… ou plus réfléchie. » - « Et tu crois que moi, j’ai envie de vivre libre dans un monde où tu n’es pas à mes côtés ? Où tu es enfermé ? » N’a-t-il pas lui-même dit que j’avais l’air épuisée ? Ne s’est-il pas interrogé sur mes capacités à tenir et à tout encaisser pendant qu’il était loin de moi ? « J’aurais fait une connerie et causé du tort à Micah sans le vouloir si c’est toi que les flics avaient emmenée. Et, tu aurais été tenté de faire pareil que moi parce qu’on avait pas le temps de se disputer. » Je secoue la tête, me redresse un peu plus en prenant appui sur mes avant-bras, mes yeux plantés dans les siens. « Tu n’arrives même pas à me dire que tu es désolé. » Qu’il regrette d’avoir agi de cette manière, de m’avoir donné le sentiment que j’étais un pantin tandis qu’il m’enfermait dans notre bureau, au mépris de mes hurlements. Je pousse un soupir las, avant de me redresser et de passer une main dans mes cheveux pour les arranger. « Je t’aime. Et tu m’as manqué. Plus que ça même. » Ces quelques petits mots sont trop faibles pour exprimer à quel point je me suis sentie amputée d’une partie de celle que je suis. J’ignore pourquoi je le répète. Peut-être pour qu’il intègre que malgré mes reproches et malgré les blessures que je lui confie, rien ne change ça. J’ignore quoi ajouter puisque j’ai le sentiment que rien de ce que je pourrais dire ne ferait changer la position de ma tête de mule de mari, et je n’ai pas envie de gâcher nos retrouvailles. Ma gifle était un geste impulsif : je n’avais pas prévu de laisser ma colère prendre le dessus. Alors, si je ne me rallonge pas, je ne m’éloigne pas de lui pour autant. « Micah est chez Chad. Il prévu d’attendre une heure, peut-être deux avant de la ramener. » J’ignore s’il a dit à notre petite fille qu’elle allait retrouver son papa. Moi, je ne l’ai pas eue avec moi depuis que la nouvelle est tombée. « Mais j’avais besoin de t’avoir pour moi et juste pour moi. » Le temps de m’enivrer de son parfum, du goût de ses lèvres et de la chaleur de sa peau, de lui tout simplement. « Mais il y a une petite fille a laquelle tu as beaucoup manqué aussi, et qui va être excitée de te retrouver. »
- :
|
| | | | (#)Dim 1 Oct 2023 - 19:28 | |
| THE SHADOW OF MY LOVE Le plus triste, c’est que d’instinct, j’aurais répondu par l’affirmative. Je m’entends bien. Je pèse le poids de chaque mot qui compose mes justifications. Je suis conscient de ce qu’elles sont problématiques au regard des essentiels pour mon épouse. Je ne peux pas l’avouer cependant. Je ne peux sans enfoncer plus allant un clou qui n’a pas besoin de l’être. Elle avait de quoi être en colère, c’est évident. La mitraille est bien ancrée dans le bout de bois de cette certitude. Il est également vérifiable que Rae est une indépendante qui aime participer aux décisions impactantes pour notre couple. C’est normal : nous sommes deux dans cette aventure humaine. C’est légitime, nous sommes mariés pour le meilleur et pour le pire. Sauf qu’admettre ô combien je suis désolé, non seulement de lui avoir fait mal, mais aussi d’avoir croqué dans le fruit gâté des préceptes archaïques de mon éducation, me semble contradictoire avec l’une de mes convictions : il n’y a pas de monde possible où Raelyn croupirait dans une cellule. En plus des raisons que je tente d’expliquer, elle est oiseau sauvage, ma complice. Eprise de liberté, elle se serait cognée contre ses barreaux à force de se jeter tout contre et avec force dans l’espoir qu’ils se brisent. Elle se serait épuisée à enfoncer des portes définitivement fermées et peut-être que je n’ai pas non plus été taillé pour cette expérience-là, mais quitte à souffrir, j’ai préféré choisir quelle serait l'étendue et l’intitulé de ma blessure. En outre, l’histoire n’a-t-elle pas prouvé que j’ai eu raison ? Qu’en me livrant moi, je nous ai évité le risque d’être embarqué tous les deux alors que j’étais l’unique partie de notre association à briller dans le viseur de la police ? Et, finalement, ne suis-je pas en train de détourner le problème alors qu’il n’est pas : “ce que j’ai fait”, mais sur le :”Comment je l’ai fait” ? Rae, elle ne remet pas en question ma décision, elle me reproche d’avoir paralysé son libre arbitre en l’écrouant dans une cage dorée. Elle m’en a voulu - m’en veut-elle encore ? - davantage à cause de la forme que par rapport au fond et, je le confesse, elle me coupe le sifflet. J’ignore que dire ou même de quelle manière agir pour ne pas que s’envenime la conversation. J’opte donc pour un silence d’argent et quelques caresses sur cette main, rejointe par la mienne, qui a quitté ma nuque pour mon torse. Est-ce une manière de m’obliger à affronter son regard plutôt que de me maintenir à distance ? Un endroit attire, l’autre rejette, mon hypothèse n’est pas folle et je m’en inquiète assez pour avoir envie de l’embrasser. Le geste est retenu pour une seule raison : le message envoyé. Il supposerait à tort que sa frustration ne pèse pas lourd sur l’échelle de la gravité. Or, c’est faux. Je déteste toutes les suppositions qui étaient la vérité où elle a eu mal dès l’instant où elle a compris que je l’avais enfermée et qu’elle ne me retrouverait pas chez nous dans la soirée. Je hais l’hypothèse où elle a peut-être pleuré, cassé de la vaisselle en hurlant et en me maudissant. «Je n’ai pas été jusque là dans la raisonnement.» ai-je affirmé avec sincérité car son opinion compte. J’écoute toujours ma femme et ses conseils ne tombent jamais dans l’oreille d’un sourd.
Depuis notre rencontre, elle a contribué à la majeure partie de mes projets, tantôt de leur création jusqu’à leur aboutissement, tantôt est-elle arrivée en plein milieu pour le révolutionner, le modifier, le rendre plus beau. «J’ai vu un problème et j’ai agi.» J’ai manqué de temps pour prendre le pouls des conséquences et j’ai aussi eu peur de ces dernières si j’entrais dans le dialogue. «Que tu le fasses à ma place. Que tu me prives de toi et…» Et de ce qui, à mes yeux, relève de ma responsabilité, ai-je pensé très fort, mais sans cracher le morceau. Inutile de lui distribuer le valeur de pique de l’archaïsme : Rae a déjà bien assez d’atouts dans sa main pour me confondre. «Que tu t’accuses à ma place. Je crois que dans la panique, j’ai eu peur que tu avoues un truc.» Je chuchote désormais. Je murmure parce que j’ai peur que nous soyons espionné avant de réaliser que Rae, lucide à propos de mes obsessions, a probablement fait vérifier l’appartement près de 100 fois. Peut-être l’exige-t-elle de Marshall tous les jours depuis mon arrestation. «Si j’avais trouvé une meilleure solution dans le temps imparti, une solution qui est instinctive pour moi.» Puisqu’il existait la possibilité de communiquer vite et bien pour entériner un prescrit commun qui aurait empêché ma dulcinée de souffrir de mon absence et du spectacle de moi, son mari, appréhendé par ses ennemis jurés. Sur l’heure, je le réalise mieux mais l’exprimer représenterait de conclure par des excuses et je ne suis pas prêt. Je ne comprends pas pourquoi il convient que je me sois prostré à ses côtés alors que mes intentions étaient nobles. «J’aurais fait autrement, mais là, il venait me chercher moi pour une erreur que j’ai commise, pas toi. C’est sans bavure de ton côté, c’est à moi de réparer pour que mon enfant grandisse avec sa maman. Tu ne crois pas ?» Est-ce que je ressemble à mon père ? J’ai l’impression de l’entendre et j’en suis horrifié. Le vieil homme mérite mon respect, mais dans l’absolu, j’aimerais que les progrès qui séparent nos deux générations soient palpables. Il n’en est rien et j’en fronce les sourcils. «Et si, je peux te le promettre parce que je retournerai pas là-bas.» Dans une aile destinée aux condamnés et dans laquelle les conditions de vie sont pires encore. «Je préfère vivre en cavale, loin d’ici et avec vous… Enfin, si tu avais été d’accord, évidemment. Ou si tu l’es, je ne sais pas comment je dois dire.» Je ne prononce pas de mea culpa, mais je le répète, je suis averti de ce qu’il m’est reproché. Je ne la berce pas de fadaise quand je déclare que je comprends son ressenti et ses ressentiments. A défaut d’être capable de confesser que j’ai eu tort, je m’en voudrais de la traiter comme la dernière des imbéciles en disposant d’elle sans elle. Rae aurait son mot à dire et si, d’aventures, le Club prévalait sur notre couple, je m’en irais, la mort dans l’âme, mais sans protester tant je serais dévasté d’être si peu de choses face à l’organisation.
Est-ce le cas ? Non. J’en doute et je balaie l’éventualité aussi vite qu’elle n'est survenue. Je la chasse parce qu’une autre inquiétude s’impose tandis que Raelyn se redresse. Je subis d’emblée cette impression qu’elle ne me fuie pas, mais qu’elle essaie de s'échapper à cause de la déception. Est-ce le moment de m’éclipser ? Je suis touché qu’elle me rassure d’une déclaration, mais je suis heurté. Mon cœur a tressauté dans ma poitrine, mon estomac s’est alourdi d’une angoisse et dans l’espoir de la soigner, j’ai attrapé son poignet délicatement, et je l’ai attirée contre moi, plus près, là où devrait être sa place. A son oreille, j’ai susurré : «Moi aussi. C’était insoutenable. C’était le bon mot.» En existe-t-il un plus intense ? Un qui ferait honneur à tout ce que j’ai ressenti en détresse ? « Je suis pressé de voir la petite et je vais prendre une douche avant…» Symboliquement, je veux être débarrassé de toute odeur rappelant la prison. « Tu viens avec moi ?» En réalité, je crois que j’aurais aspiré à y aller seul, au moins une fois, pour me rappeler du bonheur de l’intimité retrouvée. L’idée m’est de suite moins séduisante maintenant que l’heure approche. Quant à celle qui suppose que Raelyn est toujours un peu en colère contre moi, elle m’effraie, raison pour laquelle je me fiche bien de me prélasser sous la douche en tête à tête avec moi-même. Comment vais-je réagir si elle refusait, ma compagne ? Est-ce qu’il serait ma punition pour ce que je la néglige, parfois, en tant que partenaire ? « Je voudrais profiter de toi, et rien que de toi, encore un petit quart d’heure.» ai-je ponctué après m’être penché sur Rae, histoire de l’embrasser, tendrement, pour lui mettre l’eau à la bouche ou, plus juste - plus vrai - me rassurer sur ce qu’elle n’apprend pas doucement à me détester d’être inapte à le lui dire ce “je suis désolé”.
|
| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34323 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Mar 3 Oct 2023 - 15:26 | |
| THE SHADOW OF MY LOVE Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
« Je n’ai pas été jusque-là dans le raisonnement. J’ai vu un problème et j’ai agi. » Débarrassée de ma colère qu’il ait disposé de moi comme un objet, il s’agit d’un argument que j’aurais pu comprendre. Que je comprendrai lorsque je serai lavée de l’impression qu’il a, une fois de plus, décidé pour nous deux comme si mon opinion ne comptait pas. Quand il aura réussi à me rassurer, si pas sur le fait qu’il ferait autrement si la chance se présentait à lui, mais au moins qu’il était sincèrement désolé. Pour l’instant, il me renvoie l’impression d’être convaincu qu’il a bien agi ou, en tout cas, qu’il a agi du mieux qu’il le pouvait étant données les circonstances et l’urgence. « Que tu le fasses à ma place. Que tu me prives de toi et… Que tu t’accuses à ma place. Je crois que dans la panique, j’ai eu peur que tu avoues un truc. » Je suis beaucoup de choses, mais pas imprudente ou idiote. Jamais je ne me jetterai directement dans la gueule des forces de l’ordre en confessant le meurtre d’Aberline sans que ce ne soit le fruit d’une mûre réflexion et sans avoir anticipé tous les impacts et potentielles conséquences tragiques sur ma vie, ma famille, mon couple et l’organisation que je dirige. Autrement dit, Amos n’avait pas à craindre que j’accoure à son secours, que je tende les bras vers les policiers pour que l’on me passe les menottes en affirmant "je l’ai fait, arrêtez-moi." « Si j’avais trouvé une meilleure solution dans le temps imparti, une solution qui est instinctive pour moi. J’aurais fait autrement, mais là, ils venaient me chercher moi pour une erreur que j’ai commise, pas toi. C’est sans bavure de ton côté, c’est à moi de réparer pour que mon enfant grandisse avec sa maman. Tu ne crois pas ? » Je l’observe sans détourner le regard, sans même cligner des yeux tant je suis happée par la conversation et par le constat que, parfois, nous faisons un pas en avant et dix en arrière en ce qui concernant la vision des choses parfois dépassée d’Amos quant au rôle de l’homme et du père au sein de sa famille. « Tu aurais dû faire le choix d’en parler avec moi. » Je n’en démordrai pas : même au pied du mur, il restait cette possibilité-là plutôt que de m’effeuiller et de faire monter le température pour un dernier tango à deux avant de se faire passer les menottes. « Tu devrais toujours faire ce choix-là, même si ça veut dire nous disputer. » Nous quereller a au moins le mérite de permettre à chacun d’émettre un point de vue et une opinion. S’il l’avait fait et qu’il avait décidé au terme d’une discussion houleuse de passer outre, je me serai sentie moins bafouée que de ne rien voir arriver et de n’avoir aucun mot à dire. Au-delà de toute la détresse que j’ai ressentie et qui méritait d’être posée sur la table, mes arguments auraient pu se résumer à ça, au fond.
« Et si, je peux te le promettre parce que je retournerai pas là-bas. Je préfère vivre en cavale, loin d’ici et avec vous… Enfin, si tu avais été d’accord, évidemment. Ou si tu l’es, je ne sais pas comment je dois dire. » - « Je ne t’abandonnerai jamais. » Le Club, le casino, tout ce que j’ai d’abord construit seule puis avec Amos, tout ça représente certes l’un des piliers de mon existence, mais pas celui qui soutient ma nuque et l’empêche de se briser. Autrefois, je ne possédais aucun pilier de ce genre mais, aujourd’hui, sans Amos et sans Micah, je m’effondrerai sans l’ombre d’un doute alors il n’en fait aucun que, si nous devions en venir là, c’est lui que je choisirais. « Je me moque de devoir tout laisser derrière moi si c’est ce qu’il faut pour qu’on soit ensemble. Seulement… » Pensive, j’appuie l’arrière de mon crâne contre le dossier du sofa. « Seulement c’est un pari. Ce n’est qu’à l’issue de ton procès qu’on saura si tu es disculpé et, si ce n’est pas le cas, ce sera trop tard pour partir sans demander notre reste. » Si nous décidons de partir, nous devons le faire dans les semaines à venir, en prenant le risque de passer à côté d’une issue favorable. « Je vais trouver un moyen de savoir exactement tout ce qu’ils savent. » Quitte à devoir demander des faveurs que je devrai retourner un jour. J’ai des contacts un peu partout et le bras long : n’est-ce pas l’un des bienfaits d’évoluer dans un univers comme le mien et à mon niveau ? « Et demander à Reagan d’être d’une transparence absolue sur les issues possibles. Si jamais ça commence à sentir le roussi… » Alors, on se barre. C’est sous-entendu par un regard qui lui confirme que, si j’ai été blessée par sa conduite, cela n’a en rien entamé mon amour ou ma dévotion.
Lorsque mon époux m’attrape par le poignet et m’attire à lui, je me laisse faire sans opposer de résistance. « Moi aussi. C’était insoutenable. C’était le bon mot. » Le plus fort que j’ai trouvé en tout cas, le seul suffisant pour exprimer plus justement ce sentiment que j’étais privée d’une part de moi, qui j’errait dans l’appartement et au casino plus que je n’étais maîtresse de la situation. « Je suis pressé de voir la petite et je vais prendre une douche avant… » Il n’a pas besoin d’expliquer pourquoi : comme lorsque j’ai eu besoin de me changer et de jeter mes vêtements après avoir abattu Aberline et avant de retrouver mon bébé, il veut certainement laisser derrière lui la prison avant de serrer Micah dans ses bras. « Tu viens avec moi ? Je voudrais profiter de toi, et rien que de toi, encore un petit quart d’heure. » Je pourrais profiter de lui et uniquement de lui pendant encore vingt quatre heure d’affilée, mais il a été séparé de Micah pendant deux longs mois, neuf semaines pendant lesquelles elle a grandi, fait des progrès et cherché son père du regard en étant de plus en plus capable d’exprimer son incompréhension – j’ai entendu plus de veut papa que je ne peux les compter – et il doit être avide de ces retrouvailles. « Je viens avec toi. » Je n’envisage de le quitter d’une semelle que s’il me le demande. Tant qu’il ne le fais pas, je continuerai à m’ennivrer de lui.
❈❈❈❈
« Elle dit de plus en plus de mots tu vas voir. » Debout au milieu du dressing ouvert sur notre chambre, tandis que j’enfile un pantalon de pyjama en soie ainsi qu’un caraco assorti, je m’adresse à Amos qui s’est adossé contre la tête de lit. « Elle a appris encore ou veux, et elle les associe pour demander des choses. » Maintenant vêtue, je rejette mes cheveux en arrière avant de regagner la chambre et de m’asseoir délicatement sur le rebord du matelas, juste à côté d’Amos. « Elle est difficile à coucher ces derniers temps. Je crois qu’elle a peur quand elle se retrouve seule dans sa chambre. » Bon nombre de fois, j’ai dû rester à côté de Micah jusqu’à être certaine qu’elle s’endorme profondément. Quelques fois, elle me demande même de "pas seule" quand je pense qu’elle dort mais qu’elle réalise que je quitte sa chambre. Je me demande dans quelle mesure le fait d’être séparée de son père contribue à ses angoisses liées au sommeil. « Mais elle est de plus en plus éveillée et douée avec des mains et ses jambes. Elle grimpe, elle court, elle promène ses jouets dans tout l’appartement. Tu vas voir, elle est merveilleuse. » Elle l’a toujours été, et j’ai mal au cœur qu’Amos ait raté les deux derniers mois de sa vie.
- :
|
| | | | (#)Sam 7 Oct 2023 - 1:37 | |
| THE SHADOW OF MY LOVE Faire le choix de communiquer à chaque fois que la situation l’impose, au mépris d’une prévisible dispute, de partager les problèmes à venir, pour ne pas décider seul, pour que Rae et moi soyons les partenaires d’une même équipe. Sur papier, c’est logique, presque séduisant. Nous sommes mariés. Le sort de l’un impacte forcément celui de l’autre si bien que je pourrais hocher de la tête en guise d’assentiment. Mais, dans les faits, la gestion de mes émotions n’étant pas chose aisée et mon sens du pragmatisme m’amenant toujours à agir avant de réfléchir représentent des entraves à cette démarche de saine communication. Alors, je m’abstiens d’acquiescer ou de promettre. «Je n’aime pas quand on se prend la tête et ce n’était pas le moment.» ai-je chuchoté, n’admettant pas qu’elle a en partie raison, Raelyn. Je l’exprime pas tant à cause de l’ego ou de la mauvaise foi, qu’au regard de la raison suivants : je ne peux jurer qu’en de pareilles circonstances - l’urgence - , je serais capable de respecter ce proscrit, aussi légitime soit-il. Alors, je m’enferme dans le silence. Honnête, je lui expliquerais que toute excuse serait une fadaise puisque je ne suis pas câblé pour être aussi transparent. Certes, je respire l’authenticité pour peu que je nourrisse de nobles émotions à l’égard de mes semblables. Mais, si mes mots s’assimilent à des boniments pour rassurer, pour vendre à l’autre des espoirs aussi efficaces qu’un remède contre la myopie, le tout sans rendre hommage à notre couple, alors je décide de me taire afin de ne pas aggraver mon cas, de laisser planer le doute, de ne pas prétendre malgré ce que Raelyn souhaiterait entendre. Je suis certain qu’elle devine ce qu’il se cache derrière mon absence de commentaire et derrière ma pantalonnade. Ne change de sujet que les gens mal à l’aise avec une conversation. Ne s’éloigne d’une question pour en aborder une autre que l’Homme qui se sent pris au piège par une judicieuse interprétation de ce qui fut et de justes hypothèses à propos de ce qui devrait être. Moi, je suis de ceux-là et je m’attarde à soumettre à son opinion - c’est ce qu’elle m’a réclamé et, me prélassant sur le sofa, je ne suis pas pressé par le danger - la possibilité d’une cavale.
J’ai pris des gants parce que je connais l’importance du Club pour mon épouse. Je sais sa fierté de s’être construite d’abord seule et ensuite avec moi au travers de mes idées et de mon ambition tardivement découverte. En aucun cas je ne souhaiterais l’arracher à la vie qu’elle a rêvée. Je ne l’imposerais pas davantage à notre merveille et, sincère, je m’enquiers de la position de ma complice. Mes yeux suspendus à ses lèvres, ils s’illuminent tandis que s'épanouit sur mes traits un sourire rassuré. Elle partirait avec moi, mon épouse. Elle bouclerait nos valises et se lancerait, malgré l’équilibre de notre enfant, dans une cavale qui n’en finirait pas de nous obliger à déménager souvent, à être prudent, à vivre dans la paranoïa. Elle n’hésiterait pa de peur d’être loin de moi et je la serre contre moi un peu plus fort. J’ai envie de l’embrasser, de racheter un billet en direction des monts du plaisir, mais je me réfrène. La discussion est importante et, qui plus est, elle n’est plus tout à fait inquiétante et chargée de reproches. Elle m’a permis d’oublier cette gifle qui aura servi de préliminaires à nos retrouvailles charnelles. «Je suis sur le coup aussi.» Comme Raelyn, j’ai l’intention de rassembler mes moyens - autrement dit, mes contacts au sein des forces de l’ordre - pour recueillir toutes informations utiles sur le dossier de sorte de m’enfuir par la fenêtre si tant est que ça soit inévitable. «A nous deux, on le gagnera ce pari. De toute façon, on gagne toujours.» A condition que je me plie à ce que j’ai moi-même désiré : que notre couple englobe deux êtres amoureux qui discutent ensemble des stratégies utiles à préserver. Or, n’ai-je pas oublié ? N’était-ce pas la nature du conflit que nous avons désarmocé ? Peut-être que, finalement, il me faudra revoir ma copie pour la corriger. Peut-être. Certainement. Pas maintenant. Sur l’heure, je suis embêté par ce que ma complice souligne avec un soupçon de lassitude - Cette fois, je ne suis pas apte à me répande en pardon -, embêté et effrayé par la faute d’un sous-entendu que j’ai peut-être imaginé, mais qui dans mon esprit serait synonyme de déception. Dès lors, je la retiens, j’embrasse, je propose sans plus me préoccuper de mes besoins. Je prévois de me pencher sur la réparation de mon intimité plus tard. Pour le moment, j’ai besoin de garder mon épouse contre moi, de la traîner avec moi jusque sous la douche - pour un bain le temps nous manque - et de la flatter de toutes ces attentions qui constituent des préliminaires sans me soucier qu’ils aboutissent ou non. Mon but sera de lui suggérer que je suis bien là, dans cet espace qui n’est pas nôtre, mais que je m’en moque qu’il manque de familiarité. Je veux que le coeur de la maman batte au côté de mien avec sérénité, qu’il n’accélère ni ne bondisse dans sa poitrine et, pour cause, tout va bien à présent. L’avenir nous appartient de nouveau et, même si nous ignorons de quoi il en retournera - fuir ou jouir d’une victoire - plus rien ne nous séparera et, sans mot dire, je trahis le fond de ma pensée par un baiser. Il dit aussi : reste avec moi. Ne m’en veux pas. Pardonne-moi. C’est trop compliqué à avouer cependant. Beaucoup trop. Je me contente donc de la vision d’une Raelyn, nue, qui se lève pour nous conduire jusqu’à la salle de bain.
∞∞∞∞∞ Pour moi aussi il convient de choisir des vêtements afin d’accueillir mon petit frère et ma fille aussitôt que la sonnette retentira dans tout l’appartement. Pourtant, encore un peu hagard, je me laisse hypnotisé par les gestes sensuels - cette fois, malgré elle - de mon âme soeur. Elle est belle lorsque, concentrée sur son dressing, elle part en quête d’une tenue qui lui siéra à merveille. Elle est magnifique lorsqu’elle parle du fruit de notre amour en termes élogieux. Je me souviens d’emblée de son début de grossesse tant il fut compliqué et de notre joie extatique lorsque nous avons été rattrapé par nos sentiments, quand ils ont instillé en nous le désir d’être parent. Je suis également envahi par une vague d’angoisse que je n’ose révéler tant les causes sont stupides. Rae a été claire : elle m’a réclamé, Micah. Elle a même appelé mon nom à plusieurs reprises et, bien que je sois honteux d’envisager que les problèmes d’insomnie de mon bébé dépende de mon absence, je me surprends à l’espérer et même à m’en persuader. J’ai réprimé de justesse un soupir de soulagement qui, en plus d'être de courte durée, aurait été déplacé. Le discours de Raelyn n’a pas vocation à me soulager de mes lubies, mais de m’avertir de ce qu’est le quotidien de notre enfant. Elle m’instruit sur ses progrès qui me rendent fiers pour m’aider à rattraper le temps perdu. Sauf que ma nervosité est de plus en plus palpable. J’ai hâte de retrouver la petite, mais j’appréhende au point que j’en bats mes pieds croisés et allongé sur le matelas de la chambre. « Je partais plus longtemps, avant… Je pensais que c’était la longue qui justifiait que j’étais pas à l’aise en rentrant.» Je ne précise pas que, les premières fois, alors qu’elle n’était qu’un nouveau né, Sofia pleurait dès que je l’approchais. «J’espère qeu ça va bien se passer.» Qu’elle ne sera pas intimidée et qu’elle n’enfoncera pas son visage dans le cou de sa maman parce que je l’effraie. «J’aurais peut-être dû me rassurer.» J’ai jeté un coup d’oeil sur le cadran du réveil : c’est trop tard. Je n’ai plus le temps que de m’habiller. J’ai donc choisi un jogging assez ample pour dissimuler l’appendice qui a poussé autour de ma cheville et un t-shirt. Dois-je me parfumer ? Quelle est l’odeur la plus familière pour Micah ? Quelle est celle qui lui évoque ma présence ? «Qu’est-ce qu’elle demande ?» Ruth ? Mes parents ? Sa mère ? Moi, de temps en temps, si j’en crois cette dernière ? Elle ne m’aurait pas trompé pour adoucir mon enfermement et je m’arrête sur le “bien entendu” qui enduit mon coeur de baume. «Chad, tu lui as dit que j’étais où ?» Lui a-t-elle dit la vérité ? M’a-t-elle inventé des obligations professionnelles ? Je préfèrerais et je l’observe, dans le miroir, les pupilles brillantes d’espoir. Il n’a changé qu’une fois annoncée l’arrivée de ma famille à la porte. Non sans avoir volé un baiser à Raelyn, je me suis précipité dans le hall pour ouvrir en grand sur mon petit frère et mon enfant qui m’a tendu les bras et qui a humidifié mon regard dès lors que son parfum de bébé m’a chatouillé les narines et que sa petite voix, articulant papa, a tinté jusqu’à mon tympan.
|
| | | | | | | | (Amelyn #90) ► THE SHADOW OF MY LOVE |
|
| |