does she mouth fuck you forever?

@mavis barnes

lieu: logement, bayside.
(c): summer (gif), luleaby (codage).

***
« T’as une drôle façon d’aimer, Ben. » Il fit rouler ses lèvres l'une sur l’autre, échappa un petit rire rieur d’un soupire par le nez, secouant de concert sa tête légèrement de droite à gauche. « Je sais. » Et pour une fois ce n’était pas empli de fierté qu’il donnait cette réponse là: il savait qu’il avait une drôle façon de l’aimer, il le comprenait d’autant plus à chaque jour qui passait, mais il n’arrivait à faire autrement. Il savait ce qu’il ressentait sans hésitation, il était persuadé de tout ce qu’il exposait là en cet instant à Mavis. Mais il savait aussi que ce n’était généralement pas de cette façon là que les choses se passaient entre les gens, et que ce n’était surement pas de cette façon là que ses actions étaient attendues au bout du compte. « Et toi, tu crois que t’es l’homme de sa vie ? » La question de Mavis, il n’avait su l’anticiper - autant parce-qu’il ne s’était pas attendu à ce qu’elle lui pose que parce-qu’il ne s’était pas attendu à ce qu’elle lui soit posée un jour tout court. Ce n’était même pas une interrogation qui avait véritablement traversé son esprit, à aucun moment, parce-que pour lui les choses s’étaient toujours présentées sous un angle logique: elle l'aimait, il l’aimait, elle lui avait parlé de l’idée de se marier, il lui avait demandé de l’épouser. Quelques égarements pouvaient être dénotés en chemin, mais les grands axes se trouvaient dans ces réalités là. Alors, tournant son regard vers Mavis, il fronçait quelque peu les sourcils. « Oui. » Mais sa voix était le reflet de ce qu’il en pensait, et cette action se faisait sans aucune certitude pour une fois, malheureusement, de son côté. « J’espère. » Sinon ce serait là l’histoire de l’arroseur arrosé - et il ne serait pas le dernier à rire de la situation, pour sur.

« Elle va te haïr quand elle apprendra toute cette histoire. » Il tiqua sur la formulation - bien sur qu’il tiqua sur la formulation. « Si elle apprend toute cette histoire. » Il resterait toujours dans un coin l’hypothèse qu’il désirait fortement voir vraie d’une réalité où Nina n’apprenait jamais ce qu’il se passait dans son dos. Pour son bien, personne pourrait l’assurer de cette façon, mais pour celui de Ruben c’était une certitude. Il était tout à fait conscient que plus le temps passait, et plus il y avait de chances pour que la vérité soit exposée en plein jour, mais il ne pouvait s’empêcher d’espérer avec force que cela n’arrive jamais. Il soupira. « Si elle apprend toute cette histoire, elle me haïra c’est sur. » Et connaissant sa fiancée, elle ne ferait pas les choses à moitié - surtout qu’il s’agirait de lui. L’autre partie qui surviendrait si toute cette histoire venait à être mise en lumière, au delà du fait que Ruben soit un véritable goujat, ce serait effectivement l’implication de Mavis à ses côtés. Il savait que malheureusement les choses seraient bien plus compliquées pour elle si ça venait à se savoir - lui se retrouverait avec un coeur brisé et une ex-femme, mais le reste sera toujours surement presque intact à côté. Il perdrait la confiance surement de son mentor, cette partie là le terrorisait plus que tout, mais il saurait se refaire une carrière à côté. La jeune femme pourrait toujours prétendre qu’elle n’était au courant de rien, mais au regard qu’elle lui lança, il regrettait déjà d’avoir émis l’hypothèse à haute voix. « Alors qu’on se connait depuis quoi, cinq ou six ans ? Que t’es littéralement invité aux fêtes de famille, que mon père te considère comme son héritier ? En plus d’être traitée de salope, je serais aussi traitée de menteuse. Tu veux vraiment que je m’en sorte pas, hm ? » - « Je dis juste que si c’est une façon de pas être pointée du doigt pour rien, tu pourrais toujours choisir cette solution là. » Et ce qu’il voulait dire à demi-mots, c’était qu’il ne la trainerait pas dans la boue si elle venait à mentir - tant que cela ne l’enfonçait pas dans ses pêchés de son côté. Si elle préférait utiliser publiquement l’excuse du mensonge, il n’irait pas contre sa volonté - ce serait malheureusement tout ce qu’il pourrait lui accorder, mais il le ferait.

« Tu trompes celle que tu considères comme la femme de ta vie, ça fait quoi de toi dans ce cas ? » Il pinça les lèvres, esquissant une petite moue dans le même temps; cela lui donnait presque un air de chien battu, lorsqu’il réagissait de la sorte. « e t’admire tellement que je sais pas quoi en faire, mais t’es pas quelqu’un de bien — et je sais que tu m’en voudras pas de te le dire parce que je suis la seule qui osera jamais le faire. Je veux pas te faire de mal Ben, mais me demande pas de mentir, je crois que je le fais déjà assez pour toi depuis presque un an. » Les paroles de Mavis étaient douces et amères à la fois, il n’avait pas besoin d’arriver jusque aujourd’hui et qu’elle lui dise ces exactes mots pour se rendre compte que c’était souvent le cas lorsqu’elle s’adressait à lui. Mais tout ce qu’il retenait à travers tout ça, c’était qu’elle l’admirait - parce-que c’était de ce type de lumière là dont il avait besoin pour se sentir réellement exister. C’était de ce type d’attention là dont il se nourrissait, qui le faisait se sentir un brin plus important que la moyenne aussi. Et s’il ne s’était pas intérieurement promis de rester sage aujourd’hui, c’était exactement le type de paroles auquel il n’aurait su faire autrement que réagir - et elle serait déjà à bout de souffle tant il aurait cherché à le lui dérober le plus rapidement possible, en cet instant. A la place, et pour rester en place, il laissa le bout de son index jouer à gratter la peau de son pouce, geste réflexe nerveux dont il n’arrivait pas à se débarrasser malgré des années à avoir essayé. « Je t’en veux pas de me le dire, mais ça me fait du mal quand même quand c’est toi qui me le dis. » Il ne voulait pas l’entendre, parce-que cela l’arrachait au déni dans lequel il était parfaitement bien installé.

Il savait malheureusement qu’elle avait raison. Il savait qu’elle avait raison et c’était surement pour ça qu’il était autant atterré par tant de vérité d’un coup; ce n’était que trop peu souvent le type de comportement que les gens adoptaient autour de lui. D’ordinaire, le but était de faire comprendre à Ruben qu’il était apprécié et qu’il rayonnait quand il arrivait dans une pièce - Mavis attrapait cette lumière pour la rediriger différemment dans sa direction, afin de remettre bien des choses en perspective. Elle mettait le doigt sur les éléments qui dérangeaient, également, sur les bonnes questions à se poser, surtout celles qu’il n’avait pas envie de regarder en face. « Parce que je sais ce que c’est que de détester ses parents. Et que j’ai pas envie que ton enfant ressente pour toi ce que moi, je ressens pour mon père. » Son regard regagna celui de Ben, qui pour une fois ne savait taire l’empathie qu’il pouvait ressentir en cet instant à son égard. Parce-qu’il savait, au contraire, que de ne pas détester les siens et ressentait de la peine que ce soit son cas à elle. Et surtout, le pire dans tout ça: il savait ce que c’était de ne pas détester son père à elle, lui qui l’adorait depuis la première fois que leurs chemins s’étaient croisés. « Si t’as un bébé avec elle, il faudra que tu t’en occupes et que tu l’aimes, pas que t’en fasses un nouvel accessoire à pavaner pour montrer au monde à quel point ta vie est parfaite, et à quel point t’as réussi. C’est une vraie responsabilité d’élever des enfants, et t’es déjà assez occupé avec le boulot alors si je suis là, à te demander autant d'attention que lui, t’auras pas assez de temps pour lui et c’est… » Les prunelles de Ruben scrutait avec attention la moindre parcelle de peau de son visage, le moindre muscle composant ce dernier, le moindre trait le mettant en animation. Avec peine, autant physiquement qu’ancrée à son coeur, il déglutit. De toutes les directions que cette conversation aurait pu prendre, il ne s’était pas un seul instant attendu à ce que tout cela tourne de cette façon.

« Tu me le diras, si c’est dans vos projets de faire un bébé ? » Lentement, il hocha la tête. « Je te le dirai, si c’est dans nos projets. » Il le lui dirait tout en sachant parfaitement bien ce que cela signifierait. Restant un instant silencieux, il ne savait déloger son regard du sien cependant. Il y avait tant de choses qui se bousculaient dans sa tête en même temps, tant d’informations et d’éléments qui entraient en collision, qui sonnaient tant logiques et absurdes à la fois qu’il ne savait trop quoi en faire. Le premier était que pour la première fois surement, il ressentait de la peine pour Mavis là où cela n’avait jamais été encore le cas; il s’était toujours imaginé qu’elle avait tant de cartes en mains que les choses étaient forcément plus faciles pour elle - il s’était trompé sur toute la ligne. Il avait eu des aperçus, des éléments qui auraient pu lui mettre la puce à l’oreille mais il avait été tant concentré sur l’idée qu’il appréciait sa compagnie d’une autre façon qu’il n’avait pas pris assez de temps pour prendre tout le reste en considération. Il y avait aussi cette honnêteté avec laquelle elle lui répondait, cette authenticité avec laquelle elle s’exprimait en cet instant face à lui qui le touchait plus qu’il n’aurait pensé ça possible - cela faisait pourtant longtemps qu’il ne se laissait plus normalement attendrir par ce type de comportement. Fut un temps, il était assez sensible pour que ce soit le cas, mais ce n’était plus de cette façon là qu’il se comportait désormais, et une partie de ce qu’il pouvait ressentir était passé à la trappe avec le temps. Et malgré tout, il entendait les arguments qu’elle lui donnait, qu’elle exposait pour répondre à sa question puisque c’était ces derniers qu’il avait mis en avant également lorsqu’il avait expliqué à Nina pourquoi il ne désirait pas avoir d’enfant, ou pas de suite du moins: il ne voulait pas être ce père absent parce-que trop occupé à poursuivre la carrière de ses rêves. Et Ruben ne faisait pas les choses à moitié, lorsqu’il s’agissait de son métier, alors même pour son propre enfant la situation n’aurait pas connu de compromis: l’enfant ne serait pas passé en priorité. Ajouter Mavis à tout cela, au temps qu’il divisait déjà de façon infinie ces derniers temps, alors qu’un nouveau-né avait besoin d’attention en permanence… il s’en serait voulu en bout de course, qui plus était, d’agir de la sorte - rien n’aurait été réalisé dans le bon ordre, rien n’aurait été bon pour personne. Il n’avait pas été au bout des choses dans sa réflexion, puisque c’était là des questions qu’il laissait de côté tant il ne préférait pas les affronter, mais elle avait raison, une fois de plus. « Je suis désolé. » Son regard n’avait pas lâché celui de la blonde, revenu s’ancrer à au sien une poignée de secondes plus tôt. « Que tu te sentes comme ça avec ton père. » Et parce-qu’il savait ce que c’était que d’être dans la situation tout à fait opposée. « Avec ta mère aussi, mais surtout avec ton père. »

« C’est pour éviter ça que je veux pas avoir d’enfant. Pas maintenant. Mais je sais que t’as un peu trop raison dans ce que tu dis: elle en voudra un autre un jour, et je saurais plus dire non à ce moment là. » Il soupira, haussant quelque peu les épaules. « Et si ça arrive… ou plutôt quand ça arrivera, je veux faire les cho…» - « Mavis ? Ruben ? »

La réaction de Ruben en cet instant fut instantanée: s’il était ouvert et qu’il laissait ses émotions être perçues depuis de longues poignées de minutes, et qu’il avait accepté de réellement avoir ce type de conversation avec la jeune femme, tout ça c’était arrêté à l’instant où la voix de Leon s’était faite entendre de l’autre côté de la porte du dressing. Ecarquillant les yeux, son visage s’était refermé, tous les muscles de son corps s’étaient tendus, l’adrénaline s’était mise à ne faire qu’un tour de circulation. Le pire dans tout ça ? C’était que pour une fois, ils ne faisaient rien de mal. Certes, le coeur de leur discussion portait sur leurs fautes et leurs comportements problématiques, mais ils se contentaient en cet instant de discuter et rien de plus. Mais rien que l’idée qu’ils puissent être retrouvés tous les deux dans le dressing, même juste à discuter, ce n’était pas envisageable pour Ben - et elle ne pouvait pas ne pas le voir, alors que leurs regards étaient toujours accrochés en cet instant, Mavis. « Il peut pas nous voir tous les deux. » Il avait murmuré ses mots pour qu’elle seule les entende. Cette peur d’être découverts faisait revenir le jeune homme à son comportement initial, qui n’était pas le plus glorieux - et surtout, malgré lui, cela le faisait pousser Mavis sur le devant de la scène. Parce-que c’était chose presque normale qu’elle soit trouvée dans la suite de ses parents, chez ses parents - que Ben y soit ne portait aucune étiquette de normalité. « S’il te plait. » Déjà, il se levait, reculait, longeait presque le mur le plus proche; il était pathétique, il le savait, mais face à elle il avait toujours été la pire version de lui même alors serait-elle véritablement étonnée de le voir réagir de la sorte ?

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@Ruben Hartfield (crédit gif/harley)

Il espérait être l’homme de la vie de Nina, Mavis espérait le contraire par pur esprit de contradiction. Mais pas seulement. Une partie d’elle aurait aimé qu’il la ressente, l’impression d’avoir été pris pour un idiot, incité par ses sentiments à ressentir plus fort que celui d’en face. Elle ne dit rien de plus à ce sujet, sachant que ce qui ferait le plus réagir Ruben de toute façon, c’était la manière dont elle présentait les choses quand il s’agissait de parler d’une potentielle révélation au monde de ce qui se passait entre eux. Il la reprit, changea la fatalité en supposition, tandis qu’elle lui accordait le regard de l’élève qui partait avec une longueur d’avance, trop brillante pour se faire corriger par quelqu’un qui vivait depuis des années sur la base de notions archaïques, d’un autre temps. Et là encore elle ne lui dit rien de plus. Elle n’avait pas envie de se battre plus qu’ils ne le faisaient déjà, encore que cette fois, tout était relativement serein dans leur façon d’envisager le dialogue qu’ils entretenaient maintenant. Il y avait du malaise, il y avait un peu de tristesse, mais il n’y avait aucun regret, et c’était déjà ça.

Elle n’aurait jamais le soutien de Ruben, Mavis, elle l’avait toujours su, et elle le sut davantage encore quand il parla de ses options, et pas de leurs options. Elle devrait se débrouiller comme une grande, se défendre auprès de ses pairs, auprès de son père, quand lui de l’autre côté, il en serait à se mettre à genoux devant sa future femme pour la supplier de lui pardonner ses erreurs. Elle n’avait pas imaginé que ça lui ferait autant de peine de se rendre compte de ça, qu’à défaut d’avoir toujours fait son possible pour préserver leur secret, il ne la préserverait même pas un peu quand la tempête gronderait et qu’elle serait au milieu, à essuyer les critiques et les blâmes. Elle pinça les lèvres, essaya au plus fort de ses capacités de ne pas lui en tenir rigueur, mais c’était quand même dur de constater qu’au final, rien n’était égal dans cette histoire ; que si elle avait cru pouvoir tirer tout et son contraire du pouvoir qu’elle avait du Ben, c’était lui qui avait cumulé le plus d’avantages et qu’ils ne s’en montrait même pas reconnaissant. Blessée, elle baissa la tête, resta un moment silencieuse après avoir été on ne peut plus honnête sur les raisons qui la poussaient à redouter sa future paternité, et accueillit la réponse à la question qu’elle lui posa après avoir terminé avec un léger hochement de tête. Quand il lui annoncerait que c’était le moment pour lui et Nina d’agrandir leur famille, elle battrait en retraite. Elle pouvait le faire même temps à dire vrai, et elle en caressa l’idée, de lui dire que ce n’était pas utile d’attendre ce moment-là pour mettre fin à ce qui se passait entre eux, mais le regard qu’il posait sur elle, et la manière qu’il eut de lui présenter des excuses à propos de ce qu’elle ressentait à l’égard de ses parents, ça lui coupa l’envie de tout un tas de choses, dont celle de parler.

Elle ne le fit qu’après qu’il eut terminé sa première salve de paroles. Mavis lui dit en fermant les yeux, sa tête secouant, et son nez se fronçant "Fais pas ça, Ben. Vraiment, j’ai pas besoin d’être réconfortée à propos de ça." Elle n’avait pas besoin qu’il la regarde avec pitié non plus, et c’est pourquoi finalement, elle se leva du banc pour se soustraire à sa vue. Elle glissa ses cheveux à deux mains derrière ses oreilles, elle pinça les lèvres pour estomper du baume restant dessus, et prit une très profonde inspiration pour remettre tous ses compteurs à zéro et envisager la suite du discours du jeune homme autrement quand ils entendirent la voix de Leon qui s’éleva de l’autre côté de la porte du dressing de ses parents. Contrairement à Ruben, elle ne paniqua pas ; elle abattit une main dans l’espace qui les séparait, l’empêcha de faire le moindre mouvement en se retournant pour, instinctivement, se placer devant lui au cas-où, et attendit que son père dise un mot de plus. L’oreille aux aguets, Mavis n’entendit rien. En revanche, elle sentit du mouvement derrière elle, et se rendit compte qu’encore une fois, si elle consentait à protéger Ruben de ce qui pouvait se passer avec Leon dans le coin, lui ne consentait qu’à une chose : se sauver lui-même. Elle se retourna pour le regarder fuir, elle le fixa un moment en se laissant un long instant envahie par l’éventualité de ne pas lui sauver la mise : de laisser Leon ouvrir la porte, s’étonner de leur présence à tous les deux ici, et laisse sous-entendre tout et son contraire en s’enfuyant de son côté pour laisser Ruben gérer. Elle aurait alors sa vengeance, elle pourrait ne plus s’occuper de rien, le laisser se débrouiller avec le bazar que ça mettrait dans la masse des invités, de savoir que la fille Barnes et le docteur Hartfield faisaient des conciliabules de plusieurs longues minutes dans le dressing des Barnes durant leur barbecue annuel. Mais leurs yeux se croisèrent, la détresse dans celui de Ben rentra en collision avec la déception dans celui de Mavis.

Sans plus y réfléchir, elle lui chuchota avec conviction "Sors par la porte de la chambre, je vais le retenir par cette porte-ci." D’un geste du menton, elle lui montra l’arche par laquelle ils étaient entrés tout à l’heure. Le laissant s’y avancer, elle n’eut aucun espèce d’hésitation quand elle le suivit jusqu’au milieu de la chambre des Barnes. Elle lui saisit le poignet, attendit que son geste l’étonne au point qu’il se sentirait obligé de se retourner dans sa direction, et puis elle s’approche de lui pour, ses mains trouvant aussitôt son visage, lui dire vraiment tout bas "Fais pas de bruit." Avant de se hisser sur la pointe des pieds pour que ses lèvres trouvent les siennes, et qu’elle lui donne un baiser qui contenait tant de choses à la fois qu’elle faillit être la première à déroger à l’ordre qu’elle lui donna en laissant échapper un soupir qu’elle retint finalement quand, rompant leur contact, ses yeux s’accrochant aux siens, elle se recula sans rien dire de plus. Elle le laissa juste à sa fuite, retourna à pas de loup dans le dressing de ses parents, et bien que le goût des lèvres de Ruben emplissait encore les siennes, elle finit par ouvrir à son père en espérant qu’il soit toujours derrière la porte "J’étais en train de me chan —" "Tu n’aurais pas vu Ruben ?" Mavis pressa ses lèvres l’une contre l’autre pour le sentir encore, celui dont lui parlait son père qui la coupa en lui adressant à peine un regard, occupé à regarder par-dessus son épaule pendant qu’elle, elle jetait un regard de côté pour vérifier que le jeune homme ne passe pas la tête à ce moment-là. Interdite par l’indifférence de Leon, elle n’en était pas moins habituée, et bien qu’elle resta un instant à ne rien dire, elle finit par sortir de la pièce et lui faire avec un sourire "Je l’ai vu avec Catherine tout à l’heure, près de la maison d’invités." Une réponse simple, efficace, qu’elle lui donna en lui passant devant pour s’engager dans le couloir "Ah, parfait. Je le cherche depuis une éternité." "Je vais bien au fait." Le hmm ? que son père lui donna en s’arrêtant en haut de l’escalier, il fit lâcher un très léger rire à Mavis qui secoua la tête "Laisse, c’est rien." trancha-t-elle pour lui, le laissant enfin quitter l’étage en premier. Mavis ne le suivit pas tout de suite, elle se pencha sur le côté pour croiser le regard de Ruben qui sortait de la chambre de ses parents et qui devrait attendre une minute ou deux avant de pouvoir descendre lui aussi. Elle lui fit un signe de tête quand elle, elle descendit enfin, et que s’arrêtant près du secrétaire de l’entrée où elle avait laissé son sac et ses clefs de voiture, elle les empoigna dans l’intention évidente de ne pas rester à un endroit où elle n’avait définitivement pas sa place.

rp terminé.