Tu avais rendez-vous avec Simon dans le quartier des affaires. Ca ne ressemble pas vraiment au binoclard mais lui qui porte toujours des costumes, pourquoi pas ? Et puis, Simon est riche en surprises. Il paraît si propre, si sage mais il a pourtant cette folie dans les yeux. Cette aura de malice qui promet que non, il est bien loin de l’image qu’il laisse apercevoir. Mais il voulait tester un nouveau bar à sushis qui a ouvert dans le coin et il a promis de t’inviter alors tu es qui pour refuser ? Alors tu as pu manger à l'œil car t’es prête à rouler au sol quand vous vous quittez car les bar à sushis à volonté auront clairement ta peau un jour. Tu te décides de faire un peu de marche en repensant à ce dont vous avez parlé avec Simon. Julia ne serait pas trop dans son assiette. Elle n’a même pas encore fait de retour à ton invitation. D’habitude, elle ne met pas autant de temps. Rien que le fait d’être aussi longue à répondre est un peu inquiétant. Au moins, tu sais qu’une bonne majorité de tes amis seront là. C’est une bonne chose pour ton esprit de te sentir soutenue sur ce plan-là. Une nouvelle aventure qui t’effraie pas mal mais dont tu essaies de ne pas trop penser. La main d’un piéton te stoppe car t’as failli traverser à un passage piéton sans regarder. A croire qu’il y a une bonne étoile qui t'observe car t’aurais pu y passer. T’as envie de croire que c’est l'œil de Victoria qui veille sur toi. En bonne gardienne qu’elle est.

Puis, tu te rends compte que tu reconnais le nom de la bâtisse que tu croises. Tu as un petit sourire car Cody fait partie de la liste des invités. Mais tu ne l’as pas encore fait car tu es un peu partout à la fois en ce moment. La maison et sa décoration prennent beaucoup de ton temps. Le local aussi, bien sûr, les finitions qui sont les plus stressantes car définitives - enfin, aussi définitives que peuvent être tes idées et on sait que Birdie Cadburry n’est pas quelqu’un de définitif. Tu es allée à ton village natal, Elimbah, pour respirer un peu - et aussi, de façon très spontanée même si t’y pensais depuis longtemps, de teindre les cheveux en noir. Ce qui change de look. Tu te sens bien plus witchy. Ce qui est parfait pour la saison.

En parlant de sorciers et plus globalement d’Halloween, à peine tu franchis le seuil de l’école de boxe que tu vois les banderoles et autres petites décorations éparpillées ici et là à l’entrée. “Y’a quelqu’un ?” Que tu demandes avec un petit air curieux en avançant doucement dans le couloir. T’entends quelques bruits étouffés ; tu te diriges vers ce que tu considères être la pièce principale. Il y a deux entraînements en cours apparemment et, surtout, le propriétaire des lieux. “Cody!” Que tu t’exclames en le voyant, l’air souriant au visage en t’approchant de lui. “T’es en train de décorer ?” Ca en a tout l’air vu l’escabeau juste à côté et les décorations éparpillées au sol. “Y’a pas beaucoup de monde, je viens en heure creuse visiblement.” Que tu glousses allègrement avant de te surélever un peu sur tes pieds afin de pouvoir le huger - signe de fabrique de la petite fée que t’es. “Comment tu vas ?” Tu parles déjà beaucoup - ça ne serait pas toi autrement.

@Cody Shephard

L’apparante surprise de Cody te fait légèrement sourire ; tu l’as surprise ? Oopsie. Heureusement qu’il n’était pas sur son escabeau, ça aurait été bien plus fâcheux comme situation si sa réaction avait été similaire. « A part si les combats de boxe se font désormais avec de fausses araignées et des citrouilles… oui. » Une façon subtile de te faire comprendre à quel point ta question était stupide - oui, elle l’est car c’est l’évidence même vu ce que Cody a à ses pieds et dans ses mains. “Hey, ça peut être un nouveau concept! Je suis sûre que t’aurais bien plus de visiteurs si c’était le cas. Moi inclus.” Tu serai même en première ligne pour venir voir ça. La boxe t’a toujours un peu intrigué et tu mentirai si tu n’as pas tenté une ou deux fois de taper dans un sac juste pour le fun mais c’est bien plus lourd qu’ils n’y paraissent, ces trucs-là. Ce n’est pas comme si le sport était dans tes objectifs pour le moment ; tu as d’autres chats à fouetter. Le chat étant le magasin, ce qui obsède ton esprit d’une façon qui t’emmerde autant que ça t’impatiente. Une fois l’ouverture faite, ça sera une grosse part de stress qui partira avec. Tu l'espéres en tout cas.

« Tu arrives pile au bon moment… » Ah ? « Pour m’aider ! » Tu plisses les yeux, lui demandant silencieusement “tu te fous de moi???” mais c’est parfait pour te distraire. Surtout que t’es douée pour les décorations de fête, c’est une passion chez toi et t’es plus qu’opérationnelle pour aider Cody s’il a besoin de deux mains supplémentaires. “On peut dire que j’ai eu du pif!” Tu t’exclames en faisant tourner le rouleau de scotch entre tes doigts avant de, bien sûr, le faire tomber. “Merde.” Que tu murmures en courant après le rouleau quelques pas avant de remettre la main dessus. “Tout va bien, je suis une pro!” Ca ne se voit pas pour l’instant.

« Ca va écoute, comme tu vois on est à fond dans les préparations. Pas autant que toi j’imagine ? » Tu fais les gros yeux alors que tu fuis son regard pour aller regarder les décorations qui attendent d’être mises. “M’en parle pas.” Alors qu’en faites, tu sais que tu vas en parler car t’es une bavarde et que t’es aussi venue par intérêt en rapport avec ton magasin justement. « Super les cheveux, c’est pile dans le thème ! » Là, le sourire revient en force. « Ça te va bien. » T’agite un peu ta chevelure, pas du tout dans l’excessif. “Merci merci. J’avais besoin de laisser sortir la sorcière en moi.” Que tu glousses, ravie quand on note ton changement et encore plus qu’on l’approuve.

« Qu’est-ce qui t’amène ici ? » Tu sors une guirlande de citrouilles. “J’étais dans le coin car j’ai mangé avec un ami ce midi et je me suis dit pourquoi ne pas venir faire un petit coucou.” Tu lui souris. “Et puis, j’avais aussi quelque chose à te demander. Ou plutôt à te proposer. Pas obligé de dire oui ni de répondre maintenant. Mais comme tu le sais, j’ai mon magasin à West End maintenant. L’ouverture est le 31 octobre et je vais faire une petite soirée d’ouverture. J’en profite que ce soit Halloween en même temps, tu vois.” Non seulement c’est Halloween, mais c’est aussi une date importante dans le monde de Potter. “Du coup, est-ce que tu voudras venir ? T’es pas obligé de rester tout le long mais ça me ferait plaisir de voir mes amis voir un peu à quoi ça ressemble et prendre une petite bierraubeurre de célébration.” Que tu demandes doucement. “Et puis, t’es le cousin de Will qui est à moitié le proprio donc… T’as double raison de venir.” A défaut que Will lui même ne soit pas, tu penses un peu amèrement.

Visiblement, ta maladresse et l’action qui s’en est suivie après a fait les rires de Cody. « Oh purée, merci pour ça. » C’est qu’il est presque en train d’en pleurer, en plus. « Je pensais pas que te demander de l’aide consisterait à lancer un nouveau sport digne des Jeux Olympiques. » Tu frappes son bras avec un léger sourire. “Arrête ou je vais finir par me vexer.” Tu as du sang de dramaqueen, il ne faut pas l’oublier. Tu aimes rire, oui, mais tu n’aimes pas qu’on se paie de ta tête. Si Cody continue à rire, tu vas lui faire mordre la poussière et il n’aura plus que ses larmes de douleur à pleurer - oui oui, tu crois en ta force à ce point-là.

Tu tripotes pour l’instant plus les décorations que les installer - tu ne sais même pas où les mettre, t’attends de voir si Cody a une idée précise ou si tu laisses ton instinct faire le travail qu’elle sait si bien faire. « Bien sûr que je viendrai ! Pas besoin de double, de triple raison ou je sais quoi, c’est vraiment avec plaisir. Merci de me proposer. » Ton sourire est sincère alors que tu étires la guirlande de citrouilles pour voir à quoi elle ressemble. “Je préfère donner plus d’arguments que pas assez.” Que tu justifies alors que t’en as pas besoin, t’en as conscience. Tu veux seulement tes amis avec toi et Cody en fait partie. C’est aussi simple que cela. « Je n’avais rien de prévu à part ouvrir ici alors je pense que je serai bien mieux avec vous. Et puis, je suis pas un fan comme toi c’est sûr mais tu connais mon amour pour Harry Potter. » Tu secoues la tête avec vigueur. “Y’en a qui viendront en ayant pas vu tous les films alors je ne fais aucune discrimination.” Non, toi, tu juges les gens qui se disent fan de la saga sans avoir lu les livres. Clairement, tu détestes être ce genre de personnes mais c’est plus fort que toi ; tu ne prends pas au sérieux les gens dans cette configuration là. « Pour rien te cacher, je suis bien content que ta boutique soit sur l’univers Harry Potter et pas autre chose comme… Twilight par exemple. En ce moment, les ados n’arrêtent pas d’en parler au club, sûrement la période tu me diras. Mais franchement, je ne comprends pas. Je déteste pas la totalité loin de là mais il faut dire que c’est pas non plus la meilleure représentation de vampire. Et puis le personnage de Bella ? Non moi je peux pas, c’est tout simple, je ne peux pas ! T’as deux grandes franchises qui s’opposent : Harry Potter avec une Hermione Granger au-delà des attentes et un Twilight avec une Bella… meh. J’en fais peut-être des tonnes je te l’accorde mais je trouve juste dommage de la représenter comme une pauvre fille qui ne sait pas quoi faire d’elle-même alors qu’on aurait pu avoir la représentation d’une punaise de badass dès le début. Bref c’est du gâchis quoi. » T’éclates de rire. “De toute façon, qu’est-ce que j’aurai pu foutre avec un magasin Twilight ? Ils ont quoi à part une soundtrack et des battes de baseball ? Comme tu le dis, y’a absolument rien. A part que les vampires brillents, que les filles aiment se faire stalker et que les loups s’en foutent de la pleine lune, l’autrice a vraiment fait n’importe quoi avec le folklore. Y’avait du potentiel pourtant, tout le monde adore les histoires de vampires et de loups garous! Mais quand j’ai lu le dernier tome… Cody, je t’assure, j’ai cru que j’allais le brûler. Tu t’attends à une bataille épique et t’as… Rien. Un tchao byebye tout va bien y’a plus rien à voir. Même visuellement ça rendait rien car ils ont carrément inventé une scène de bataille juste pour le spectacle. Autant je raide dingue de Kristen Stewart et Taylor Lautner, autant cette saga ne mérite pas d’être classée dans les cultes tellement que c’est bidon. Faut pas me lancer sur le sujet car ça m’agace tellement. D’autant qu’on arrête pas de comparer HP avec, ce qui est complètement ridicule. Y’a même pas de vampires dans HP!” C’est clair que si y’a bien une créature magique que l’on soupçonne être présente mais qu’elle n’ait été montrée pour de vrai dans la saga, c’est bien les vampires. « Enfin bon c’est pas le sujet bien sûr ! » Tu secoues la tête en prenant la poupée que Cody te tend. “Mais c’était une belle occasion pour montrer une nouvelle version plus moderne du vampire. A la place… Meh.” Ce qui veut tout dire en ton sens, que ce soit par le son ou par ta grimace. « Aide-moi à décorer et tu peux compter sur moi pour le 31. Peu importe le déguisement ou Harry Potter de rigueur ? » Tu as un “O” choqué. “C’est quoi ce chantage là?” Tu plisses les yeux comme sait si bien le faire Edward quand il se met en mode pseudo dangereux dans la saga. Ridicule. “Mmh, okay. Pour la peine, t’as intérêt à venir déguiser et de préférénce avec une référence HP, oui. Sinon, ça n’a pas d’intérêt.” Puis tu déposes la poupée à tes pieds et tu prends le scotch pour en découper à coup de canines des petits bouts que tu colles sur le mur - ça sera ça en moins à faire quand tu seras toi aussi en train d’accrocher des guirlandes. “Y’a des trucs à gagner pour ceux qui jouent totalement le jeu.” Tu teases ? Totalement. T’as envie que les gens jouent le jeu. Pas trop non plus car ça pourrait te coûter cher et t’as la sensation que la plupart de tes amis vont venir juste avec un peu de faux sang ou une cravate à l’effigie de leur maison. « Si t’as besoin d’aide d’ici-là, tu as mon numéro. Je me ferai une joie de t’aider. » Tu lui fais un vrai petit sourire. “Merci, c’est gentil. Je prends toute l’aide dont je pourrai avoir besoin.” D’autant que t’es toute seule à gérer, ça te fout une pression incroyable. « AHHHH j’en ai marre de cette araignée ! » C’est toi qui te met à rire. “Heureusement que c’est pas une vraie.” Tu soulignes.

« C’est une insulte, un scandale ! » Tu mets ta main au front comme si, effectivement, c’était une pure honte. Il ne manquerait plus que ces personnes te disent qu’elles ont par contre vu tous les Twilight et là, ton pauvre cœur ne pourrait survivre. Dire que tu es mordue d’Harry Potter est sûrement minimisé la chose ; c’est clairement ta plus longue relation et celle que tu chériras jusqu’à la fin de tes jours. Tu n’y peux rien si tu n’es pas objective ; les sorciers ont une histoire plus intéressante que certains vampires - petit clin d'œil à Edward et sa clique. C’est vraiment dommage d’avoir rendu ces créatures pourtant si fascinantes d’habitude aussi ridicules. « Il n’ira pas là-bas… » “Oh et vous pensez que c’est un pauvre moldu dans votre genre qui va l’en empêcher ?!” Que tu répliques avec une grosse voix à la Hagrid - enfin, du mieux que tu peux faire avec ta voix fluette et ton apparence qui l’est tout autant. Ça te fait marrer en tout cas. « Oui c’est tout à fait ça, c’est meh. Et en ce moment, les gosses sont en train de redécouvrir la saga apparemment - et d’adorer. » Tu grimaces car tu l’as aisément constaté toi-même aussi. “Pour le coup, on a clairement plus fumé les HP que les Twilight. Même Dracula nous en remercie!” Que tu pouffes de rire. “Le comte suprême des chauves souris doit se retourner dans son cercueil au moins mille fois par jour depuis la sortie de cette parodie du mythe, sérieux.” En tout cas, toi, c’est ce que tu ferai si tu étais Dracula. “Mais je comprends pas pourquoi ça revient tout d’un coup. Même les acteurs ne veulent plus entendre parler de cette saga ridicule.” En tout cas, ils ne s’en vantent pas mais au moins, ça les a fait connaître. Même si RPattz fut un sorcier avant d’être un vampire, ne l’oublions pas.

Tu te mets en route pour aider à installer la guirlande que tu as dans les mains avant de prendre une représentation de chauve souris dans un des sacs, que tu fais mine de faire voler autour de toi. « Tu peux compter sur moi, je serai le plus beau McGonagall que tu as jamais vu. » T’as un petit sautillement tout ravi. “Aw, tu seras ma maitresse de maison, c’est poétique je trouve!” Que tu dis en avançant la chauve souris pour qu’elle aille comme mordiller la jambe de Cody. « Tu sais me parler toi. » Tu bats outrageusement des cils. “On me le dit souvent. Il faut ce qu’il faut pour que les gens jouent le jeu. Même si y en a qui mériteraient de se faire refouler à l'entrée s’ils sont habillés comme des Moldus. Tu crois que si je mets de l’eau bénite et de l’ail à l’entrée, ça va fonctionner, ou c’est vraiment que pour les vampires, ces trucs là ?” T’abuses, Birdie Cadburry - quoi, c’est vrai!! « Et sinon, en dehors de la boutique, comment ça va pour toi ? » En dehors de la boutique… Tu grimaces car tu n’as pas envie d’être vue que comme celle qui ne parle uniquement de son travail. C’est chiant à en mourir. “Et bien écoute… Ca va.” Si on oublie les petites tensions passagères avec Jordan mais ça, Cody n’a pas besoin d’être au courant. Tu ne comptes pas crier vos problèmes sur tous les toits. “On a enfin trouvé notre maison avec Jordan. Tu te rappelles, la sienne avait subi un fort dégât des eaux qui la rende invivable.” Vous avez passé des mois cloîtrés dans un appartement comme des chauves souris serrés dans une cage. “J’habite à Logan City maintenant. Dans une grande maison incroyable. Il faudra que tu viennes la voir un de ces quatre. J’y inviterai sûrement Adèle aussi.” Que tu souris doucement. “Et toi, tout va bien ? Outre la décoration à mettre qu’il faudra enlever dans quelques semaines pour mettre ceux de Noël.” Que tu dis avec un petit ton amusé.

Concernant les carrières des acteurs et autres célébrités à étoile, Birdie hausse deux épaules avec un air peu convaincu. Elle en sait rien, elle ne peut que se projeter sur la piètre qualité de la saga et qu’elle n’aimerait pas elle non plus avoir une telle casserole attachée à ses chevilles. Cependant, elle n’est pas concernée et Heather serait bien plus apte à tenir une conversation pareille qu’elle. Tiens, faudrait qu’elle lui pose la question, ça serait pas con. La Cadburn n’a été que Miss Météo pendant trois ans et, sans dénigrer l’expérience, ce n’était pas prévu d’y rester toute sa vie de toute façon. Donc elle a un peu touché les étoiles, un petit pactole et une certaine renommée mais qui s’est vite essouflée. La société de consommation est comme ça ; on remplace un joli minois par un autre et on oublie celle d’avant. Non pas que ça la dérange, Birdie, bien au contraire.
Par contre, concernant le magasin qui prend forme - et heureusement car le jour de l’ouverture approche à trop grands pas de sabots d’ogre - on ne peut pas dire que Birdie soit des plus sereines. Voilà une matière qui lui donne à parler, comme si elle en avait besoin, et dont elle a déjà plus de connaissances dessus. Enfin… Elle peut maintenant se vanter d’avoir réussi à décorer son shop, d’avoir trouvé les bons artisans pour l’aider, d’avoir tout bien refait mettre aux normes et d’avoir donné un souffle nouveau à un pauvre local en perte d’amour et d’attention. C’était clairement le plus grisant et le pire, le plus chiant reste à venir, au final. Il ne faut pas s’y méprendre ; Birdie a hâte que ça ouvre. Mais Birdie se connaît aussi. Si elle sent que ça va être long et ennuyant, elle risque de vite passer à autre chose. Il y avait bien Will pour la booster, et l’aider, mais Will est parti et sans aucune envie apparente de revenir. Dire qu’une partie de sa motivation et de son enthousiasme est partie de l’autre côté du globe avec son meilleur ami et collaborateur ne serait pas loin de la vérité du tout.

Mais trêve de conversation ramplanplan sur le travail, les nouvelles sont bien plus réjouissantes côté personnel. « Mais non ? Mais c’est une super nouvelle, je suis trop content pour vous ! » Cody lui offre ses bras et Birdie accepte le hug sans sourciller, le sourire large sur ses jolies lèvres. « Je suis vraiment content pour vous, vous le méritez. » “Vu toutes les galères, tu m’étonnes. C’est la première fois que j’ai un vrai chez moi!” Elle s’exclame avec enthousiasme, sautillant presque sur place sans en avoir honte car elle est heureuse de ce fait. Qui ne le serait pas ? « Avec plaisir pour l’invitation, tu me donnes une date et une heure et je serai là ! » Un bref rire se fait entendre, appréciant ce qu’elle prend pour de l’impatience. “Parfait, je vous dirai à tous les deux. La baraque et son histoire méritent le détour, crois moi.” Qu’elle commence à teaser avec un clin d’oeil avant d’aller installer sa guirlande du mieux qu’elle peut.

« Eh bah… Semaine dernière j’ai récupéré Adèle au commissariat. Elle s’est fait arrêter pendant une course de voiture. » What, hein ? “ParDon???” Birdie est interloquée ; elle doit en rire ou en pleurer, mais pas se moquer, non, surtout pas. Mais sérieusement, Adèle a une course de voiture ? “C’est une blague ?” « J’ai l’impression de revoir Ash. J’ai toujours cru que ce serait plus simple avec Adèle - ça l’a toujours été -, mais là, elle est en roue libre. » La Cadburn lâche un bref gloussement. “Roue libre… Course de voiture… Marrant le jeu d’mots.” Elle est même pas sûre que Cody l’ait remarqué mais elle, si. Mais elle évite de trop en rajouter car ça s’entend et ça se voit aisément que l’aîné est loin d’être fier de sa cadette. D’autant qu’Ash… Rip. « Désolé, je devrais pas te parler d’elle comme ça. » Birdie a un petit sourire. “Tu t’inquiètes pour elle, c’est normal. Ma sœur aînée est pareille avec moi. Et je suis pire qu’Adèle.” Qu’elle souligne avec un petit timbre léger. Mais le cerveau n’assimile pas encore ; Adèle et des bolides. Mais ? Est-ce qu’un jour elle va la croiser là bas ? Ça serait cocasse. Mais ça la fouterait dans de beaux draps. C’est exactement pour ça que Birdie le tait à Jordan. Et aussi à Cody, hein. « Mais sinon ça va, j’ai accueilli une colocataire à la maison. Je suis toujours dans la maison de famille tu sais, c’était un peu trop grand pour moi tout seul. Alors Mila m’a rejoint le mois dernier. » Oh non, il ne peut pas parler de la pluie et du beau temps après la bombe qu’il a lancée. « Enfin voilà quoi, pas grand chose ! » “Elle ressemble à quoi ? La Mila je parle.” Oui, c’est important de voir pour y croire, hein. “Nan mais Adèle a une course automobile… Mais… Pourquoi ? Comment ? Et elle a fini au commissariat ? Désolée, Cody, mais je vais avoir besoin de plus d’infos. Ca me semble être une bonne épopée à écouter.” Si on oublie vite le fait qu’Adèle aurait pu y laisser sa peau comme mille gens autour d’elle, ahem.

« Bon bah dépêche-toi d’envoyer les invitations au lieu de faire du teasing. » Birdie est toute ravie de pouvoir intriguer à ce point. Ce n’est pas rien que d’avoir une maison à soi mais c’est encore plus grisant quand il s’agit d’une maison avec une telle histoire. Cependant, Cody a plus de maturité que les autres interlocuteurs ; lui ne lui demande pas l’histoire de la maison. Pourtant, c’est la partie la plus excitante. La maison fut déjà un véritable coup de coeur quand ils l’ont vu, Jonah ayant refusé de montrer la moindre photo pour plus de surprises. Mais son ami n’a pas déçu et Birdie l’a même remercié dans son fort intérieur - car au moment de la visite, elle avait des étoiles dans les yeux et dans la tête qui l’empêchait de penser à d’autres choses. La surprise était là, l’émerveillement aussi. Et l’histoire a suffi pour donner l’impulsion d’une proposition, d’une offre. La petite fée n’a pas compris toutes les subtilités financières et tout ça ; elle a seulement capté que l’histoire a réduit le prix. Donc c’est encore plus attrayant d’avoir un tel background. Même si ça reste malheureux. “Ca t’intrigue, hein hein hein, avoue que t’as envie de savoir.” Elle trépigne sur place d’un pied à l’autre avec un large sourire ; elle a surtout envie de le dire à vrai dire. “L’histoire en vaut la peine. Autant que la maison elle-même. Qui est ouf. Un vrai terrain de chasse.” Elle dit pas ces mots au hasard. Ce n’était pas vraiment un terrain de chasse, ceci dit. “Ou plutôt devrais-je dire… Un cimetière.” Qu’elle corrige rapidement avec un air mystérieux qui se veut défilant et intriguant. Le sourire pas loin car Birdie reste malicieuse à souhait, impatiente d’assouvir la curiosité de Cody qu’elle tente de faire grossir, la petite saloperie.

D’ailleurs, Cody se met à se marrer des conneries de la blonde devenue brune car évidemment qu’elle a noté un jeu de mots à la con en moins de deux qu’il ne faut pour dire Quidditch. « Purée t’es con je te jure ! » Au moins, ça permet d’alléger l’atmosphère et, surtout, le sujet de conversation. Birdie ne voit pas le mal à faire des courses de voiture - si on oublie l’aspect dangereux et illégal du principal, hein - mais c’est surtout associer Adèle avec qui est le plus choquant. « Qu’est-ce qui peut être pire que ça ? » La jeune femme pince ses lèvres ; elle en a peut-être dit trop ? Ou elle a manqué de tact ou d’empathie ? En tout cas, Birdie n’a pas très envie de dévoiler ses propres petits secrets. “Au moins, t’as pu la récupérer.” Elle essaie de relativiser et de positiver. Sans en dire plus sur son propre compte. Cody n’a pas besoin de savoir certaines choses. Qu’il y a pire qu’une course de voiture. Adèle était sûrement à la recherche de sensations fortes. Ce n’est pas la Cadburn qui lui jetera la pierre. Elle se demande si Will est au courant de tout ça. Même si elle en doute car à distance comme ça, ça doit être compliqué. Ce n’est pas le genre d’informations que l’on donne au détour d’une conversation téléphonique à l’autre bout du monde. Elle se demande même si Cody ou Adèle ont des nouvelles de lui. « J’en sais trop rien… Elle est brune, yeux clairs, jeune. Plutôt mignonne j’imagine ? » Mais pour l’instant, savoir à quoi ressemble la colocataire du jeune homme lui semble bien plus intéressant comme sujet. « Je veux pas paraître prétentieux mais… je crois qu’elle essaie de me draguer des fois ? » Et voilà Birdie qui éclate de rire. “Pourquoi t’as l’air surpris ? T’es beau garçon et elle vit avec toi, c’est plutôt si elle ne le ferait que ça m’interpelerait.” Ah, Birdie… On voit la professionnelle des parties de jambe en l’air avec ses colocataires quand elle parle. Mason, Zoya ou encore Carter pourraient le prouver. “En tout cas, moi, j’ai quasiment toujours foutu dans mon pieu mes colocs.” Le plus récent étant Jordan mais lui ne compte pas vraiment puisqu’ils ont acheté ensemble et ils n’ont jamais été colocataires ; elle a commencé par un squattage puis ça s’est fini en habitant sous le même toit parce qu’il le lui a demandé. Mais ça, c’est une autre histoire.

« Je pense que c’est sa façon de se rapprocher de Ash ? J’en sais trop rien, j’ai vraiment du mal à la comprendre en ce moment. » Le malheureux Ash qui était le plus intrépide des trois, ça serait plutôt choquant voire triste si Adèle suivait ses traces pour essayer de se rapprocher de lui. Il y a des choses plus simples qui permettent d’être proches des êtres perdus mais encore faut-il les connaître. Adèle a peut-être une envie d’évasion. Après avoir fait la globe trotteur pendant des mois, elle essaie de trouver ce qui peut la pousser à rester à Brisbane. A toucher les étoiles. Birdie ne peut pas lui en vouloir. Mais elle comprend aussi très bien la réaction de Cody ; il a peur et il est dans l’incompréhension. Il cherche des réponses et il semble frustré de ne pas les avoir. Il se soucie et c’est là sa force autant que sa faiblesse. D’autant qu’il doit forcément porter le poids de la mort d’Ash lui aussi mais que, comme Aurora, il doit penser devoir se montrer fort pour deux. Être l’aîné et le frère qu’Adèle a besoin pour ne pas qu’elle sombre et voir, qu’au final, ça ne fonctionne pas. Un peu comme Birdie et Aurora. « Je sais même pas comment elle a pu se retrouver dans ces trucs-là, mais le résultat est le même : je suis au restaurant tranquille et là je reçois un appel d’Adèle qui me dit qu’elle est chez les flics et si je peux venir la chercher. J’étais sur le cul, j’ai même pas répondu, j’ai raccroché et j’ai foncé. » La jeune femme gratte son nez en imaginant bien la scène. Ca lui rappelle la même, à quelques détails près, quand elle a appelé Jordan pour qu’il la sorte du trou. De toutes les personnes qu’elle connaissait, elle l’a appelé lui qui n’était, à ce moment-là, qu’un pote de soirée qu’elle croisait parfois ici ou là. « Donc bon je l’ai récupérée, on s’est pris la tête devant le commissariat sinon c’est pas drôle, je l’ai ramenée à la maison, elle est allée se coucher. Le lendemain, j’avais juste un pauvre mot en guise d’au revoir. » Là, c’est une grimace qui s’affiche car c’est moche comme histoire, quand même. Ca rend Birdie curieuse aussi ; est-ce que ça veut dire qu’Adèle a des plans de courses aussi quelque part ? Elle ne le dira peut-être pas à voix haute mais ça l’intéresse. Enfin, même si elle est désolée que la situation entre le frère et la soeur ait autant dégénérée. Et surtout, qu’est-ce qui a bien plus traversé la tête d’Adèle ? « Elle me dit qu’elle est adulte, qu’elle a pas besoin que je sois sur son dos mais elle me prouve le contraire en permanence et finalement, je dois être là pour réparer. » Birdie le laisse parler car Cody a l’air d’avoir besoin d’en parler, d’évacuer. Et puis surtout, c’est une histoire compliquée, où l’un veut être là pour l’autre qui ne veut pas de l’un mais qui, dans le fond, serait extrêmement malheureux si l’un ne se souciait pas de l’autre. La jeune femme est surtout surprise que ce soit d’Adèle qu’ils sont en train de parler car rien ne peut laisser présager l’apparente douce jeune femme vivre des activités pareilles.

« Tu ferais quoi toi à ma place ? » “Oh.” Il vient presque de lui couper le souffle avec sa question. Birdie prend le temps d’accrocher sa guirlande sur le mur avant de regarder Cody. “Franchement ? Laisse lui de l’espace. Je sais que tu veux comprendre et essayer d’être là pour elle mais il ne faut pas que tu la secoues ni que tu la forces à te parler. Ça ne fonctionnera pas. Ça fera exactement l’inverse… Comme là!” Elle passe une main dans ses cheveux en réfléchissant à ses paroles. “Adèle n’est pas une vilaine fille et elle n’est pas non plus suicidaire. Il faut que tu lui fasses confiance. Je pense qu’elle a besoin de s’échapper et de se sentir en contrôle de son propre destin. Et si je dis ça, c’est parce que c’est ce que je ressens aussi.” Elle parle aussi bien d’elle-même que de la cousine de son meilleur ami. “Quand j’ai été au fond du gouffre, je n’écoutais personne. Plus on me forçait à faire quelque chose, moins je le faisais. C’est l’esprit de contradiction, hein. A mon avis, il ne faut pas que tu interviennes. Je me doute que c’est pas facile mais c’est une grande fille, Cody. Il faut que tu lui fasses confiance.” Oui, elle se répète car c’est important. “Elle est bien partie des mois merlin sait où mais elle a fini par revenir. Elle reviendra aussi. Laisse lui faire ses conneries ; elle finira bien par revenir à la raison d’une façon ou d’une autre.” Est-ce qu’elle lui dit de ne rien faire ? Oui. “Après, rien ne t’empêche évidemment de la voir et de te soucier d’elle. Mais genre, quand tu la vois, évites de lui parler de ça. Tu vas la braquer.” Elle en parle en connaissance de cause.

« Non ? Genre… la maison est construite sur un cimetière ? Nan mais c’est pas possible ça, t’imagine tu déranges des gens dans leur sommeil éternel, brrrr ! » Tu as un léger rire. “Au contraire, je pense qu’ils nous aiment bien. En tout cas, pour le moment, on a pas eu de problèmes. A part des placards ouverts et des portes qui se ferment toutes seules. Mais si y’a besoin, Jordan connait un médium.” Un problème, une solution. Jordan et toi êtes assez spirituels pour ne pas vous inquiéter de ces esprits. Vous êtes respectueux et vous les laisserez gambader autant qu’ils veulent tant qu’ils ne viennent pas vous pourrir l’existence. Et pour l’instant, la cohabitation se passe très bien. Tu n’as plus qu’à espérer que cela dure.
« Punaise non je peux pas ! Elle est mignonne mais je pourrais pas, je me connais ça serait trop bizarre après. » Et voilà que le monde des humains se rappelle naturellement à vous. Pour toi, c’est évident que la colocataire de Cody veuille mettre la main sur le jeune homme - c’est ce que tu aurai fait. C’est ce que tu as fait - pas avec Cody, certes, mais t’avais la bonne habitude de coucher avec tes colocataires. Au moins, ça liait l’utile d’avoir un toit sur la tête à l’agréable d’avoir un accès direct au lit sans passer par tout le processus de bar - boissons - où est-ce qu’on atterrit. “Que t’es mignon à être outré.” Que tu glousses en tapotant sa jambe.

« Merci. » Le sujet ‘Adèle’ vient sur le tapis, à ta plus grande surprise. Tu n’aurais pas cru que la jeune femme se soit laissée entrainer dans les courses automobiles. Ça ne colle tellement pas à ce qu’elle représente à tes yeux. Ou plutôt, à l’image qu’elle renvoie. Si douce, si gentille, si souriante… Oui mais tu es bien placée pour savoir que derrière les plus beaux sourires se cachent les plus grosses failles. T’en connais un petit rayon sur le sujet vu que tu le pratiques depuis aussi longtemps que tu sais babiller. « Parfois j’ai trop la tête dans mon truc à moi, dans mes propres pensées et c’est difficile de se redresser pour essayer de voir ce qu’il y a en face. C’est difficile de la comprendre. » C’est toujours compliqué et ce n’est pas restreint qu’au cercle familial. « On est tellement différents et il reste plus que nous deux maintenant ; forcément, j’ai l’impression de devoir la protéger de tout mais je comprends bien qu’en faisant ça, je ne l’aide pas, bien au contraire. » Tu frottes de nouveau ta main sur sa jambe mais d’un air compatissant cette fois. T’oublie souvent qu’ils ne sont plus que deux. Cela justifie un peu plus la réaction de Cody à vouloir protéger sa soeur. Il ne veut pas la prendre elle aussi. Mais il la perdra s’il est trop sur ses côtes. « C’était plus simple quand elle avait 4 ans. » T’as un petit sourire. “Ma soeur aînée pourrait même pas dire ça de moi.” Que tu soulignes avec un air amusé. « Merci, je vais essayer de me détendre un peu et de lui lâcher la grappe, je suis sûr qu’elle sera ravie. » “Plus facile à dire qu’à faire mais je suis sûre que ça peut qu’être bénéfique.” Aurora t’a facilement braqué à être tout le temps sur toi, surtout quand t’as disparu de Brisbane pendant deux ans. C’est pour ça qu’aujourd’hui, le dialogue est un peu plus compliqué même si c’est vers elle que tu tournes pour les questions les plus pointues car c’est elle qui semble avoir les meilleures réponses. « Tu sais que si t’as besoin tu peux venir me parler aussi, hein ? » Tu t’occupes de finaliser la pose de ta guirlande avant de tourner la tête vers Cody. “C’est gentil mais tu sais, moi, parler, c’est pas trop mon truc.” Que tu dis avec légèreté et humour, sans trop savoir pourquoi le jeune homme te sort ça, alors que tu vas piquer des fausses araignées pour les coller ici et là sur le mur. “T’as eu des nouvelles de Will dernièrement ?” Une question que tu demandes machinalement à toute personne connaissant aussi ton meilleur ami qui s’est barré aux US et qui décide de répondre aux messages une fois sur dix. “Tu savais qu’on avait divorcé ?” Parce que vous étiez marié pour le fun y'a deux ans mais que les choses de la vie ont fait que cette blague a été une épine dans le dossier du crédit pour l’achat de la maison.

« Ah oui ? »
“J’étais déjà bien trop casse-cou et téméraire pour mon âge.”

Birdie affirme avec un hochement de tête grave. Avoir grandi dans un environnement aussi libre qu’Elimbah a été fut une véritable chance. Mais ça a été aussi une sacré galère pour sa soeur qui était visiblement la seule personne de cette maison assez mature pour voir les dangers que personne ne voyait. Autant dire qu’elle était loin d’être une enfant calme et posée, hein, mais ça, ça ne surprend personne.

« Du tout, il fait pas d’effort alors moi non plus. » Malheureusement, les sons de cloches font relativement la même musique concernant Will. Cody a de la froideur dans la voix, à juste titre. Comme Birdie, en faites. Ils n’auraient pas pensé être mis sur le banc de touche un jour. Pour sa part à elle, elle voit ça comme une punition de sa propre évaporation. Et elle, pour le coup, elle n’avait donné signe de vie à personne. « Et toi ? » La Cadburn hausse une épaule. “Juste le minimum. Quand j’ai besoin de lui pour signer des trucs.” Comme les papiers du divorce par exemple. « Non, du tout ! Bon c’est pas plus mal, j’imagine que Jordan devait pas être très fan que tu sois encore mariée, non ? » Elle a un petit sourire en même temps qu’un léger gloussement. “Il savait dans quoi il s’embarquait dès le début mais ouais, il aimait pas vraiment ça. D’autant que c’est un grand romantique.” Elle trifouille sa bague à l’annulaire gauche. “Tout ce que j’ai pu lui donner, ce sont des fiançailles.” Qu’elle confesse avec une petite pointe d’amertume. “Je sais qu’il aimerait plus mais je peux pas aller plus loin.” Se marier avec Will était fun. Se marier avec Jordan serait sérieux. Autant dire que ce n’est pas dans sa to do list. “Mais elle est belle, hein ? Et tout est vrai.” Qu’elle annonce avec un éclat fier sur le visage alors qu’elle brandit sa belle bague au pif même de Cody, montant même sur la pointe des pieds s’il le faut.