it's comin' down, no sound, it's all around
@Lashana Reeves (crédit gif/ casshelpsgifs)

Officiellement résidente chez les Hurley depuis le départ programmé de Nicholas pour le Royaume-Uni, Mavis ne savait pas tellement à quoi s’attendre au sujet de cette fameuse tempête qui menaçait son coin de pays. Elle tachait de passer le plus de temps possible à l’hôpital, rejoignant le rang des bénévoles quand c’était nécessaire, mais ses engagements auprès d’Esmée et Nicholas la rendait contrainte et forcée de passer au moins une tête chez eux une fois dans la journée histoire de s’assurer que tout allait bien, que rien ne s’était envolé, et surtout que la grand-mère de son cousin ne soit pas trop affolée par ce qui se passait au dehors. Elle était sereine, la vieille femme, lui rappelant plus souvent qu’à son tour qu’elle en avait vu d’autre, et que c’était le fruit du dérèglement climatique tout ça, que plus le temps passerait, plus les manifestations de colère de ce type viendraient entacher la vie paisible menée dans ce petit coin de monde. Exactement un discours qu’elle s’attendait à recevoir de la part d’une ancienne activiste de sa trempe Mavis, alors ça la faisait davantage sourire que grogner, prenant juste soin d’elle, et faisant des rapports complets à Nicholas qui avait tout de même réussi à s’envoler d’ici malgré la menace. Tout se passait bien, il n’y avait rien de majeur à souligner si ce n’était qu’avec tout ça, elle n’avait pas encore pris le temps de faire programmer ce qui s’avérait lui poser un gros problème, mais pas de conscience toutefois ; une fois la tempête passée, ce qu’elle cachait sous l’épaisseur de ses vêtements pour s’assurer que personne ne se doute de quoi que ce soit disparaitrait pour de bon, et elle serait beaucoup plus sereine. Mais en attendant, sortant de chez les Hurley en ce début d’après-midi-là, elle profita d’une accalmie relative au dehors pour se rendre à la pharmacie où elle devait récupérer quelques petites choses pour Esmée. Endroit de première nécessité, il restait ouvert tout au long de la journée, et c’était tant mieux ; il ne lui fallut que quelques pas difficiles pour s’y rendre, le vent entravant sa marche au plus elle s’approchait, mais dans l’ensemble, elle se hâta d’arriver en un seul morceau, et souffla en poussant la porte d’une boutique surement trop fréquentée selon les critères de la mise en garde reçue par les autorités.

Elle ne s’en soucia pas plus que ça, s’insérant dans la longue file de clients qui attendaient devant le guichet des pharmaciens qui en avaient par-dessus la tête "Si c’est pour un renouvellement de médicaments, c’est de ce côté, merci à tous." entendit-elle finalement. Elle ne se précipita pas, sachant que le faire serait contre-productif, et se plaça en fin de peloton pour accorder un regard scrutateur aux visages qui l’entouraient. Tout le monde avait l’air soucieux, et ça se comprenait… il y en avait toujours pour se croire au-dessus du commun des mortels pourtant. Distraite par ses pensées, elle s’en extirpa pour se rendre compte qu’une dispute avait éclatée dans sa file — elle n’essaya pas de comprendre ce qui se passait, c’était déjà assez pénible comme ça d’être là alors qu’ils auraient tous été mieux ailleurs, à attendre ou à aider, comme elle comptait le faire de son côté une fois qu’elle serait retournée apporter ses médicaments à Esmée. Néanmoins, une main qui claque sur une joue la fit sursauter en même temps que tous ceux autour qui laissèrent échapper des onomatopées, des souffles courroucés, ou des insultes dans leur barbe. Mavis, les yeux écarquillés, demanda à la jeune femme qui était devant elle, se penchant doucement sur son épaule en essayant le plus possible de ne pas parler trop fort "Est-ce qu’on doit intervenir ?" Dans d’autres circonstances, elle l’aurait fait sans rien demander à personne, mais il y avait déjà quelqu’un qui s’avançait pour retenir la main de la femme qui avait giflée celle devant elle histoire qu’elle évite de lui en remettre une — un élan de solidarité pour le courageux qui était intervenu insuffla à Mavis l’impulsion nécessaire pour se joindre à la rébellion, et elle se prépara à contourner la jeune femme à qui elle s’était adressée par acquis de conscience. Mais au-dessus d’elle, les néons s’éteignirent soudain…

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@Mavis Barnes (crédit gif/ megedonnellygifs)

Rachel s'était endormie et Mickey était quelque part dans une autre pièce. Un moment parfait pour sortir, avec ton téléphone dans la main, ton sac en cuir bleu sur une épaule et les baskets aux pieds. C'est important. Déjà, tu n'en peux plus de rester à l'intérieur et d'écouter le son de la télévision, qui déverse des inepties en boucle et ensuite, Rachel ne se sent pas bien. Ta grand-mère ne le dira jamais à voix haute, jamais devant son si précieux et si parfait petit-fils (oui, tu roules des yeux rien que d'y penser en réalité) mais toi tu sais que ça ne va pas. Tu l'as vu s'excuser vers les toilettes plusieurs fois, tu l'as même interrogée à sa sortie, lui demandant si c'était judicieux. Tu es ridicule, que tu as murmuré avant d'aller faire autre chose et prétendre que ton téléphone est la chose la plus fascinante du monde. Le visage est serein, mais en réalité, tu bouillonnes, écrasée par cet affreux secret et loin de ton travail pour des raisons de sécurité. Cela t'énerve, tu devrais faire quelque chose, depuis quand est-ce que Lashana Reeves reste sur la touche ? Oh et puis merde, voilà ce que tu t'es dit, avant d'aller sur Google pour trouver une pharmacie encore ouverte, d'urgence et ce dans tous les sens du terme. C'est une urgence, Rachel ne veut pas bien, tu veux quelque chose pour attenuer les vomissements et les quelques vertiges qu'elle a eus, tu n'es pas dehors pour toi et franchement ? Tu t'en fous de la tempête, ça va venir, ça va passer, comme toutes les choses dans ta vie.
Tu le sais, plus que cela, tu en es persuadée et encore plus alors que tu fais la queue dans cette pharmacie. Tu es toujours sur ton téléphone, à scroller sur Instagram, plus pour avoir une distraction qu'autre chose alors que tu es dans la queue, techniquement, Rachel a déjà une prescription, tu pourras juste donner son nom complet et... Quelqu'un est en colère, tu l'entends et enfin tu te détaches de ton téléphone, juste au moment où une gifle part et trouve un destinataire. Mon dieu, que les gens sont bêtes, c'est ta première pensée alors qu'une blonde s'adresse à toi. Tu comprends totalement sa question et son expression."Hmm... je crois oui, j'ai juste envie de récupérer des médicaments, pas d'assister à un épisode des Kardashian..." Tu supposes qu'elle aussi a mieux à faire et vous regardez tous les deux, quelqu'un intervenir avant vous. Pendant deux secondes, avant que les néons s'éteignent et vous plongent dans le noir. "Oh... je ne crois pas que cela soit une bonne chose," que tu murmures, plus à toi-même qu'autre chose en fait. Normalement, les lumières d'urgence devraient prendre le relais, tu as assisté à suffisamment de tests d'évacuation et autres à ton travail pour connaitre la réalité. Trouver la sortie d'urgence, escorter les clients jusqu'au point de rassemblement et attendre une figure d'autorité. Pour le moment, tu te tournes vers ton téléphone pour utiliser la lampe torche.
"Hey, si les gens avec un smartphone pouvait faire comme moi, qu'on ne se retrouve pas dans le noir complet, ce serait cool." Que tu lâches sur un ton un peu ennuyé alors que tu regardes autour de toi. La personne de l'autre côté du comptoir et en uniforme a déjà bougé, le pharmacien a un vraie lampe torche lui et tu te pousses de son chemin alors qu'il parle aux clients."Est-ce que tout le monde va bien ? Gardez votre calme, je vais voir ce qui se passe." De bons conseils, tu hoches la tête et tu attends le verdict, te mordant la lèvre inférieure."Le vent a fait bouger quelque chose d'assez volumineux pour bloquer la porte... je ne sais pas quoi mais... ouais, c'est bloqué. Et les plombs n'ont pas tenu non plus." Il essaye d'ouvrir la porte mais rien ne se fait, c'est presque comique et tu pousses un soupir. Avant de réaliser que tu es toujours à côté de la blonde qui t'a adressé la parole il y a seulement quelques secondes de cela. Avant que tout ne dérape en fait.
"Lashana au fait, coincée avec vous aujourd'hui, visiblement." Pour combien de temps, c'est une bonne question, tu devrais prévenir quelqu'un et... tu fronces les sourcils quand tu contastes que ton téléphone a lui aussi décidé de jouer les abonnés absents. Au pire moment possible en plus."Vous avez du réseau ?" Tu le demandes à l'autre jeune femme, pas pour lui piquer son téléphone mais pour savoir si elle est dans la même situation que toi.

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@Lashana Reeves (crédit gif/ casshelpsgifs)

L’espace d’un court instant, celui qu'il fallait à la partie de la personnalité de Mavis qui ne supportait pas les autres pour se manifester, elle faillit dire à la jeune femme à qui elle s’était adressée et qui réagissait à l’extinction des néons de l’officine sans rire, Captain Obvious. Mais l’autre partie de sa personnalité, celle qui était on ne peut plus polie et magnanime décida que ce n’était pas le meilleur moyen de se dépêtrer d’une situation d’urgence que faire dans l’ironie. Parce que c’en était une, non, de situation d’urgence ? Elle ressentait le même élan qu’il y avait dans le service des urgences du St-Vincent subitement, et ça ne lui disait rien de bon. Elle savait réagir en condition d’urgence, elle n’avait pas peur de se lancer et d’intervenir, mais comme il y avait déjà de la tension dans les rangs des clients de la pharmacie, elle voulait d’abord observer son monde avant de faire quoi que ce soit d’autre. Seulement, ses pensées étaient parasitées par Esmée restée seule chez les Hurley, par ses engagements à l’hôpital, et par l’idée qu’à priori, elle devrait rester ici un bon bout de temps aujourd’hui. Merde, fit-elle dans l’intimité de ses pensées, pêchant son téléphone portable dans la poche de son manteau pour en regarder l’écran alors qu’à ses côtés, la jeune femme donnait un ordre à la cantonade. Fronçant les sourcils en décalé, Mavis tourna la tête vers les autres, et leva une main devant elle pour les arrêter dans leur geste "Non, il faut qu’on s’assure un minimum de réserve de batterie pour appeler les secours. Vous avez déjà une lampe torche, ça veut peut-être dire que vous en avez d’autres quelque part ?" demanda-t-elle au pharmacien qui avait vite réagi en allumant une vraie lampe dans leur direction, son faisceau de lumière assez large pour leur apporter de quoi se voir et se jauger "Je peux aller voir dans les réserves." "Dans ce cas-là, vous, allumez la votre —" Elle désigna un homme du doigt "— on ne va pas avoir besoin de trente-six sources de lumière pour l’instant, il fait encore clair à l’extérieur." fit-elle, opinant du chef à l’adresse du pharmacien qui aussitôt, fila en réserve avec un autre homme pour aller vérifier son stock de lampes torches.

Tout le monde allait bien pour l’heure, mais il y avait déjà de la tension dans l’air, et là encore, ça faisait redouter à Mavis que les choses se compliquent à un moment où un autre, d’autant qu’on confirma à l’assemblée que la boutique était bloquée, et que quelques protestations se firent entendre dans les rangs des clients coincés ici "Y a pas d’autre sortie ? Une sortie de secours ? Peut-être en arrière-boutique ?" Ce n’était pas très safe de ne pas avoir de sortie de secours qu’elle pensa Mavis, mais elle n’était pas là pour fustiger les propriétaires qui faisaient de leur mieux pour l’instant. Prenant une profonde inspiration en les laissant discuter entre eux, Mavis tourna brièvement le regard vers la jeune femme à qui elle s’était adressé tout à l’heure "Mavis. J’aimerais pouvoir te dire que je suis enchantée, mais —" Mais ce n’était pas le cas, et elle était persuadée que Lashana ne lui en voudrait pas. Soudée à son téléphone portable, cette dernière lui demanda si elle avait du réseau. Mavis avait gardé son téléphone dans sa main, alors elle ne fit que la remuer pour allumer son écran, le regarder, et lui répondre en même temps "Pour l’instant. Mais j’ai peur que si la tempête monte en puissance dans les prochaines minutes, on sera tous sans moyen de prévenir qui que ce soit." Proches, secours. Elle secoua la tête, gardant un instant son regard figé sur son écran pour voir les barres de réseau dans le coin se réduire à vue d’oeil, et disparaître subitement pendant qu’à l’extérieur, un souffle strident vint forcer certains des clients à se boucher les oreilles, et à regarder en l’air, là où il s’imaginait sans doute le vent déployer sa puissance. Mavis fit à Lashana en murmurant près de son oreille "Les gens vont commencer à paniquer, il faut trouver un moyen de nous parquer dans un endroit qui nous empêchera de voir et d’entendre — hey, elles sont grandes comment, vos réserves ?" Demanda-t-elle plus fort à un des employés de la pharmacie qui, impressionné par ce qu’il venait d’entendre, avait les mains plaquées sur ses oreilles.

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@Mavis Barnes (crédit gif/ megedonnellygifs)

Oui, vous êtes coincés et ? Les protestations te font quelques peu rouler des yeux et tu ne les comprends pas. Ce n'est pas comme si le pharmacien était responsable d'un tel blocage ou qu'il s'amusait à vous jouer des tours pour une émission à la con. Ou pour son propre plaisir. Vous êtes tous dans la même situation et vous êtes tous sortis de chez vous en étant conscient de l'alerte. Et de la tempête proche de Brisbane. Donc hausser le ton ne sert strictement à rien. Du tout même. Tu t'assures que ton téléphone et ta batterie surtout sont en train d'utiliser la fonction économie d'énergie, juste quand le pharmacien répond à la question de la blonde."Pas que je sache, mais je peux aller vérifier avec mon collègue." Quel genre de business est cette pharmacie ? Tout ça n'annonce rien qui vaille. Et est-ce que vous voulez vraiment sortir ? Si le vent est assez fort pour pousser des objets qui bloquent des portes... Toutes ces questions-là se bousculent dans ta tête, alors que tu te demandes aussi qui pourrait t'appeler. Est-ce que Rachel s'est rendue compte que tu n'étais plus là ? Tu en doutes, et même si c'était le cas, ça ne changerait rien. Pas besoin de s'appesantir sur une hypothèse débile, ça ne change pas ta situation. Tu hoches la tête, la blonde a raison, si vous devez passer des jours ici, autant conserver les batteries. "J'ai..." Tu reviens dans le moment présent et tu fouilles dans ton sac, sans l'ouvrir, ta main droite va se perdre dedans. Tu peux identifier les différents objets qui s'y trouvent juste au toucher. Tube de gloss, déodorant, paquet de chewing-gum, et oui, ton chargeur de téléphone portable est là.
"J'ai mon chargeur, je ne sors jamais sans, mais oui, limiter les appels aux urgences pour le moment. On est tous debout et rien ne presse..." Rien du tout et si tu es censée ressentir de la panique ou être anxieuse, ce n'est pas le cas. Oui, la situation n'est pas idéale, mais tu es coincée dans une pharmacie. S'il t'arrive quoi que ce soit, tu seras bien lotie, tu le sais. Mavis, tu as un prénom, Mavis parait presque aussi sereine que toi, et ça te rassure dans un sens. Il n'y a pas que toi qui sait que vous n'êtes pas réellement en danger. Elle te confirme que contrairement à toi, elle a du réseau et tu en fais une note pour plus tard. Pas très utile pour le moment mais qui sait ? L'envie de prévenir tes proches se fera peut-être ressentir tôt ou tard. Pour le moment, Mavis se penche à ton oreille et tu ne peux que hocher la tête. Tu l'as déjà vu, trop de gens dans la même pièce ? Ce n'est pas une bonne recette, seuls ? Les gens sont capables d'être rationnels et de prendre des décisions qui peuvent les aider sur le long terme. Ce n'est pas la même chose en groupe, malheureusement pas. "Et vous avez des toilettes ? Elles doivent être réservées aux employés en temps normal mais je pense que ce serait mieux pour tout le monde si on y a tous accès." Tu ajoutes cela à la suite de Mavis et l'homme hoche la tête, s'il semble surpris par votre prise d'initiative, il ne le vocalise pas pour le moment. "Bon point, je vais voir pour la sortie et le reste..." Il s'éloigne et c'est seulement à ce moment-là que tu te tournes vers Mavis. Un signe de la tête pour qu'elle te suive un peu plus en retrait, pour continuer d'avoir cette conversation à propos des prochaines heures. Ta voix est aussi basse que la sienne il y a quelques instants.
"Faudrait voir aussi pour la nourriture, si on doit passer du temps ici, il faut voir avec quoi on traite." On ne vend jamais rien de bien conséquent dans les pharmacies, mais ça peut vous aider au besoin. Et ce sera toujours mieux que d'envisager les prochains jours avec l'estomac vide, ou en ayant soif. Combien de temps on peut tenir sans manger d'ailleurs ? Tu n'en n'as aucune idée, personnellement, tu ne peux pas le faire, sauf que c'est après une longue journée de boulot ça, tu es toujours contente de retrouver ton canapé et de pouvoir te faire à manger. Rien d'aussi éprouvant aujourd'hui, tu n'as pas fréquenté l'Emerald Hotel aujourd'hui, tu n'as pas enfilé ton uniforme, tu devrais donc t'en sortir avec le petit déjeuner pris il y a quelques heures."Mais chaque chose en son temps, le moral d'abord." Mavis a raison, il faut éviter la panique, éviter une dispute de plus ou une autre gifle, ça ne ferait qu'envenimer la situation. "T'es douée avec le small talk ou pas ?" Tu ne l'es pas, cependant, tu fais très bien semblant, pour le boulot, pour la vie de tous les jours et lisser les angles et même charmer.

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"Sauf que l’électricité a sauté." Était-elle tombée sur une idiote ? Mavis s’exempta de répondre à cette question qu’elle se posa en silence, et regarda Lashana avec une expression de contrition affichée sur le visage "Il ne va pas nous être d’une grande utilité ton chargeur, d’où l’idée d’économiser la batterie qu’il nous reste à tous." lui rappela-t-elle donc en fronçant les sourcils, se disant que sa comparse de galère devait être à côté de ses pompes. Quand même, c’était impressionnant tout ça. Tout le monde n’était pas calibré pour répondre aussi calmement qu’elle aux situations d’urgence, et c’est cette constatation qui la fit se ragaillardir un peu et jeter une vue d’ensemble à ce qui se passait dans la pharmacie. Il y avait des protestations, mais pas encore de panique généralisée, et c’était une bonne chose qu’il fallait faire perdurer tout le temps qu’ils seraient coincés ensemble. Autour, personne ne semblait très motivé à l’idée de prendre les choses en mains, c’était encore Mavis et Lashana qui prenaient le temps de donner des directives et de s’assurer que, dans les premiers temps, tout soit en ordre pour que si le blocage de la pharmacie devait durer plusieurs jours, tout se fasse sous les meilleures auspices.

Il fallait donc commencer à s’inquiéter pour la nourriture, point soulevé par Lashana à qui Mavis donna son assentiment dans un léger signe de tête "Il doit y avoir une section avec des barres protéinées, des compléments alimentaires sous forme de yaourts, ou ce genre de choses, tu vois un peu le genre ?" Pas le haut du panier des menus gourmets, mais en attendant, ça permettrait à personne de se lamenter sur sa faim "Est-ce qu’il y une fontaine à eau quelque part ?" demanda-t-elle dans la foulée, tournant la tête à droite et à gauche pour s’en assurer elle-même sans rien voir cependant. Ne pas manger, c’était une chose ; ce n’était pas l’idéal, mais le corps avait des réserves dans lesquelles puiser pendant un moment donné. Mais ne pas boire ? C’était une éventualité avec laquelle il ne valait mieux pas traiter et dans l’absolu, c’est ce qui inquiéta la plus Mavis qui, se détournant de Lashana le temps de marcher vers un coin extérieur à la file d’attente disparate de clients pour chercher une foutue fontaine à eau — qu’elle ne trouva pas, mais elle était certaine qu’en arrière-boutique, il devait y en avoir une.

Ou du moins, elle l’espérait, et avec avec des recharges qui leur permettrait de ne pas s’en soucier plus que ça. Elle prit une profonde inspiration, revint sur ses pas, et donc vers Lashana "On devrait commencer à arpenter les rayons pour rassembler ce qu’on trouve à manger. Juste rassembler, on rationnera quand ce sera l’heure de passer à table." Mais visiblement, la jeune femme avait une autre technique d’approche qui fit très légèrement rentrer le menton à Mavis, et dire à la jeune femme "On fera la causette plus tard. Le plus important, c’est d’assurer qu’on aura plusieurs jours de réserves puisqu’on sait pas encore combien de temps on restera bloqués ici." Relevant la main qui tenait son téléphone pour y jeter un oeil, elle consulta l’heure, et se rendit compte que ça ne faisait que quelques minutes que tout s’était éteint. Cette expérience allait être interminable, autant que le soupir qu’elle laissa échapper pour finalement faire à la jeune femme, ses yeux se fermant très brièvement pour qu’enfin ils trouvent les siens la minute d’après, quand elle les rouvrit "Je gère pas très bien le small talk, non." fit-elle sans ressentir aucune gêne, ou en tout cas pas une qui nécessitait qu’elle rougisse. Pour se rattraper, elle ajouta dans la foulée "Mais je suis étudiante en sixième année de médecine." C’était un peu comme si elles étaient en train de consulter leur inventaire pendant une partie de jeu vidéo qui ne se déroulait pas comme prévu. Qu’est-ce qu’elle avait dans son sac à dos d’aventurière, Lashana ?

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@Mavis Barnes (crédit gif/ megedonnellygifs)

"Je parlais pour un possible après, ou s'il y a un générateur d'urgence, quoique... On oublie, on a l'air d'être dans la pire pharmacie du monde." Tu réponds à Mavis sur le même ton qu'elle, capable d'imiter ce petit ton supérieur et blasé que semble si bien manier la blonde. Qu'elle ne s'y trompe pas, c'est un sujet que tu maitrises également très bien et ce peu importe l'urgence de la situation. Et peu importe le petit sentiment de panique qui peut parcourir votre groupe, tu ne vas pas paniquer. Il t'en faut beaucoup et ce n'est qu'une situation passagère, comme la journée d'hier et celle demain, tu le sais, tu en es même convaincue en ton for intérieur. Au moins, Mavis ne te range pas dans la même catégorie que le reste des patients, tu supposes que c'est déjà quelque chose, vue que la blonde hoche la tête à propos de tes dires sur la nourriture. Non, tu ne veux pas son aval, mais au moins, qu'on ne rejette pas tes idées et ce que tu as à dire. Et ce, même si tu as totalement l'habitude qu'on le fasse. Oh si Mickey et Junior étaient là... Junior serait déjà en train de dire à tout le monde de se calmer et d'appeler les autorités et Mickey ? Est-ce qu'il serait allé défoncer la porte ? Cela lui ressemble bien. Tu chasses la pensée aussi vite qu'elle est arrivée et tu te reconcentres sur le moment présent. Et la voix de Mavis en l'occurrence, qui te confirme ce que tu pensais déjà sur votre refuge d'infortune.
"Oui. De quoi tenir au besoin, mais rien de bien consistant." Que tu murmures, plus pour toi-même qu'autre chose et tu ne peux t'empêcher de ne pas être d'accord face à la seconde remarque de Mavis. La nourriture ne risque pas de bouger, l'humeur des gens, si. Et puis, cela ne ferait pas de mal de récolter quelques prénoms et de prendre la température. Cela donnera l'impression aux gens qu'ils sont importants et si une certaine hiérarchie se forme, ils sauront vers qui se tourner. Et cela évitera très certainement le chaos pour plus tard. Mavis te donne une autre bribe d'information, la plus importante du lot et tu ne peux t'empêcher de froncer les sourcils. Que fait-elle ici? Ne devrait-elle pas être au St-Vincent ? Ou de l'autre côté du comptoir avec les pharmaciens justement ? Tu n'en sais rien du tout, tu pourrais te tromper sur toute la ligne maintenant que tu y penses bien, mais tu le fais remarquer quand même."Okay, je pense que tu aurais dû commencer par cela Mavis, ça, ça va rassurer les gens, tu vas tout de suite paraitre un peu plus compétente que nos deux amis les pharmaciens." Et est-ce que cela sera difficile ? Non, pas difficile du tout. Tu restes campée sur ton idée et c'est bien pour cela que tu hoches la tête la seconde suivante, il faut des prénoms, il faut éviter une autre dispute et une autre gifle et si tu dois aller vers les gens, cela ne te dérange pas. Tu seras de nouveau Lashana la serveuse, pas là pour apporter des menus, mais pour s'enquérir de l'état des gens, savoir ce qui les amène ici et leur faire comprendre qu'il va falloir attendre un petit moment ici.
Tu te sens d'attaque pour ce rôle-ci."Je te laisse rassembler la nourriture, et je vais récolter des prénoms ?" Cela te semble être la meilleure solution, peut-être que son parcours aura préparé Mavis pour mieux identifier les choses dans les rayons de la pharmacie. Tu fais un pas vers le reste du groupe, avant de reculer, et de tourner de nouveau vers elle, ayant pensé à quelque chose soudainement."Au passage, tu veux que je demande aux gens s'ils ont des conditions particulières ?" Vous demandez bien aux clients du restaurant de vous indiquer au préalable s'ils ont des allergies. Afin d'éviter les mauvaises surprises et de devoir appeler les urgences en plein milieu d'un service. Et puis, tu es certaine que les grands patrons ne s'en remettraient pas, et même avant cela, les chefs et les commis de cuisine feraient passer un sale quart d'heure au responsable... Vraiment. "Je m'y connais pas, mais ce serait bien qu'on le sache si on a des personnes avec de l'asthme ou des diabétiques dans le lot, non ? Tu veux que je demande ça aussi, je peux, sous couvert de la fille bien sympa..." Le sous -entendu est là : non, tu ne l'es pas d'ordinaire. Du moins, pas gratuitement.

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Mavis n’était pas là pour juger qui avait la plus grosse, alors si Lashana voulait jouer toute seule, elle le ferait, parce qu’elle avait plus urgent sur le moment que de traiter avec l’ego d’une nana dans son genre. Quoi que ça voulait dire d’ailleurs, mais elle se faisait vite des idées sur les gens qu’elle avait en face d’elle, et après l’avoir jugée intérieurement comme étant idiote, elle campa sur ses positions. Elle se retint de rouler des yeux, se concentra sur le plus important, soient les réserves de nourriture qu’ils avaient à leur disposition et le reste. Puisque personne autour ne semblait décidé à intervenir, tous cramponnés à leur téléphone en espérant avoir assez de réseau pour contacter leurs proches, il fallait bien que quelqu’un prenne les choses en mains.

En ça, les deux jeunes femmes s’unirent, faisant front pour trouver le meilleur moyen d’envisager les prochaines minutes, les prochaines heures, mettant sur la table leurs idées et leurs compétences. Peut-être que faire le point sur les réserves de nourriture était moins urgent que de savoir comment tout le monde s’appelait, encore que la fille Barnes en doutait, certaine que savoir quoi manger, c'était une garantie pour rassurer ceux qui finiraient par se rendre compte que c’était tout de même critique comme situation, et qu’ils cohabiteraient tous ensemble pendant quelques temps, au point de devoir faire des concessions. Pas de menu gastronomique pour personne ce soir, nul doute que ça en ferait râler plus d’un, mais ce n’était pas son affaire à Mavis qui tint informée Lashana de sa compétence la plus importante "Disons que j’ai pas trop eu le temps de sortir mon CV entre la gifle à laquelle on a assistée et le courant qui a sauté." Le sarcasme comme mécanisme de défense, c’était une autre de ses compétences, Lashana s’en rendrait  très rapidement compte. Elle ne s’y attarda pas, lança brièvement un regard vers le comptoir où les pharmaciens n’étaient toujours pas revenus, toujours en arrière-boutique pour chercher leurs fichus lampes de poches.

Retournant la tête vers la jeune femme qui prenait les choses en mains, Mavis hocha la tête "OK, mais c’est hors de question qu’on soit les seules à faire quelque chose de concret. On est tous dans la même galère, on doit tous s’y mettre. Monsieur, par ici, hé bonjour." fit-elle au premier bonhomme que son regard croisa. L’homme s’approcha d’elles en fronçant les sourcils, surpris qu’elle l’alpague avec détermination, mais politesse tandis qu’elle ajoutait  dans la foulée "Vous et moi, on va vérifier les rayons à la recherche de quoi manger, d’accord ? Personne n’a de réseau, les lignes doivent avoir sauté en même temps que le courant, c’est inutile d’attendre là, à regarder votre écran." Ça, elle le dit un petit peu plus fort pour que tout le monde l’entende, se concentrant à nouveau sur les paroles de Lashana en ignorant les grognements de ceux qui ne vivaient que pour leur téléphone "C’est une bonne idée, oui." Qu’elle demande aux gens bloqués avec elles quel genre de pathologies ils pouvaient avoir, ou ce genre de choses ; allergies, anxiété, tout était bon à prendre et à savoir "Il faudra qu’on demande aux pharmaciens de faire un point sur leur inventaire aussi, justement au cas-où il y aurait des asthmatiques ou des diabétiques dans le lot. Il faut s’assurer que tout le monde reste en forme, et si ce n’est pas le cas, il faut qu’on puisse les soigner le plus rapidement possible." Rien que pour ça, être bloqués dans une pharmacie, ce n’était pas le pire, étant donné qu’ils avaient presque tous les soins disponibles sur le marché à proximité finalement. Prenant une légère inspiration en pensant à sa propre condition actuelle, elle dit à Lashana "Personne n'a l'air d'être enceinte ici, mais au cas-où, pose la question aussi." Ne se comptant pas dans le lot, et reportant aussitôt son regard sur l’homme qui suivait l’échange avec des yeux ronds, elle lui fit "On y va. S’il y a un problème, on sera pas loin." assura-t-elle à Lashana en tournant les talons avec son binôme.

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@Mavis Barnes (crédit gif/ megedonnellygifs)

"Il y en a qui ont du mal avec les situations de crises." Voilà ce que tu marmonnes alors que Mavis fait remarquer que vous ne devez pas être les seules en mouvement. Vous êtes tous coincés dans cette espace confins et vous aimeriez tous être ailleurs. Tu entends bien ce que la blonde te dit et pourtant, tu n'es pas surprise par la situation. Du tout même. De ton expérience, c'est comme ça tout le temps, situation de crise ou journée complètement banale, c'est la même rengaine. Il y a ceux qui prennent les initiatives, et ceux qui se contentent de les suivre. Les gens avec des idées, des envies, des motivations et ceux qui se laissent tout simplement emporter par les vagues et par le courant. Ouais, tu sais dans quelle catégorie tu te ranges, tu l'as toujours su et même si tu ne hausses pas souvent le ton. Même si tu ne laisses pas toujours les autres te voir ainsi. Mavis ne s'en rend pas compte mais en seulement quelques minutes de conversation, elle a plus capté qui tu étais que tes deux soi-disant grands frères. Mais, c'est un débat pour une autre fois, pour le moment, tu hoches la tête, contente d'avoir quelque chose à faire en réalité. "Okay... je vais trouver un moyen de doucement ramener le sujet sur le tapis."
Comment on demande subtilement et habilement à une autre femme si elle est enceinte ? Avec le sourire Lashana, avec le sourire tout simplement, et tu te tournes vers le reste du groupe avec cette expression douce et sincère... et totalement fausse. Des années à la peaufiner et à la travailler et tu vas te présenter sans plus attendre, car tu n'as jamais été timide. Le discours est simple, tu comprends le désarroi, mais il ne faut pas se laisser abattre, ce n'est que temporaire et du moment que vous restez organisés, tout se passera bien. "Et puis hein, on a de la chance dans notre malheur, une pharmacie, on a tout ce qu'il nous faut ici, s'il faut attendre, on peut juste échanger quelques anecdotes." Le timbre de ta voix est mesuré, le sourire aussi, tu répètes toutes les syllabes de ton prénom, assures à tous qu'ils peuvent juste t'appeler Lash, tout le monde le fait. Un truc que tu détestes en réalité, mais tu n'es pas sur le point de le dire. Il te faut plus de conversation, et plus de oh oui ça m'est déjà arrivé avant de récolter plus d'informations. Tu offres même un sourire à un des pharmaciens quand il revient vers toi, il a l'air essoufflé et il te précise qu'il a essayé d'ouvrir la porte à l'arrière sans grand succès. Et pas de générateur d'urgence, du moins pas de ce qu'il sait. Si l'envie de soupirer et fort arrive, tu ne le fais pas, tu le questionnes, tu hoches la tête et tu vas retrouver Mavis quand tu peux l'identifier correctement dans le lot des inconnus.
"J'ai mon rapport, Mavis, j'ai des prénoms et un peu plus. Déjà, la personne qui s'est énervée et qui a donné la gifle est une Debbie et visiblement, elle a laissé sa gamine avec sa mère à elle et elle venait chercher les médicaments de sa fille. Il y a tout un drama famial derrière, pour ça qu'elle est sur les nerfs mais elle s'est déjà excusée..." Donc pas besoin de craindre un autre problème ou une autre altercation physique, du moins, vous pouvez l'espérer. "La personne qui a reçu la gifle est une Millie. Elle vient enfin venait chercher sa pilule du lendemain, donc, elle aussi, un peu à cran." Parce qu'elle a eu une nuit mouvementée, que tu ne peux t'empêcher de le penser, mais à quoi bon le dire ? Cela ne sert à rien, tu jugeras tes pairs à un autre moment. Pas quand tu es coincée ici avec toutes ces charmantes demoiselles. "Personne avec une conditions gênante ou grave et on a des toilettes. On est toujours coincés, visiblement, la poubelle à l'arrière de la boutique bloque la sortie de secours." Mais, on aurait pu te mentir. Qui a envie de raconter ses problèmes à une parfaite inconnue, certes, le sourire est là, mais que vaut un sourire pendant une vraie situation de crise, hmm?
"C'est mon rapport, chef." Mavis a même le droit à un petit hochement de tête pour accompagner toutes les informations que tu viens de lui donner.

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@Lashana Reeves (crédit gif/ casshelpsgifs)

Lashana semblait plus délicate que Mavis, ou bien elle était plus sociable, c’était surement une question de nuance, preuve que la blonde devait encore faire quelques progrès niveau contact avec les patients pour devenir aussi parfaite que l’était Ruben dans l’exercice de ses fonctions. Ça viendrait, elle ne se faisait guère de souci pour ça, surtout maintenant, alors que le curseur de ses priorités s’étaient naturellement déplacé ailleurs que sur sa petite personne. Un léger rire lui échappa aux paroles de Lashana qui parlaient d’échanger quelques anecdotes avec les autres "Si on avait été entouré d’enfants, on aurait pu leur présenter cette galère comme un grand jeu à remporter. Là, je suis pas sûre que ça fonctionne de leur proposer de faire un feu de camp et de chanter des chansons en frappant dans nos mains." Elles pouvaient toujours essayer. Cela dit, elle comprenait parfaitement le point de vue de la jeune femme qu’elle laisserait gérer cet aspect des choses parce que ce n’était clairement pas son point fort, qu’elle avait d’autres intentions pour l’heure, et que s’occuper du côté pratique, c’était encore ce qu’elle ferait de mieux, laissant le côté social à qui voulait.

Elle, elle partit en compagnie de son binôme pour constater des stocks éventuels de nourriture, et bien sûr que ce n’était pas réjouissant. Il n’y avait pas grand-chose à se mettre sous le dent, si ce n’était des barres protéinées que l’homme qui était à ses côtés tenta d’entamer avant que Mavis ne le somme de mieux se tenir en le fusillant des yeux. Dans ce genre de situation, la nature humaine se révélait bien moins jolie, et si elle ne jugea pas l’homme en question, elle ne put s’empêcher de le tenir à l’oeil tandis que, pas à pas, ils comptèrent plus ou moins ce qu’il y avait là. Avec un peu de chance, ils sortiraient demain, c’est tout ce que Mavis se dit lorsque Lashana revint vers elle avec un rapport qu’elle écouta d’une oreille concentrée, son regard ne quittant pas son binôme qui faisait comme s’il n’avait pas peur d’elle — il avait tort. Elle tourna la tête pour mieux saisir le récit de la jeune femme, tout droit tiré d’une télénovela qui ne ferait en rien avancer la situation "J’espère qu’elle saura tenir ses nerfs si on reste plusieurs jours enfermés ici." ponctua-t-elle, pinçant ses lèvres en délogeant son regard du visage disgracieux de sa cible pour le poser sur Lashana qui continuait ; et l’ironie de ce qu’elle lui disait, elle la fit sourire de moitié "On l’est tous un peu depuis l’alerte-météo pas vrai ? C’est pas tellement une raison pour se comporter comme des animaux. Elle l’aura sa pilule du lendemain, il suffit de voir avec les pharmaciens." On pouvait au moins partir de la bonne nouvelle que cette Millie était responsable, ce qui n’était pas le cas de certains autres, mais là n’était pas le sujet de la discussion. Elle hocha la tête "Hm, c’est une bonne nouvelle, ça fera moins d’inconvénients à gérer. Tu me montres qui s’appelle comment, que je visualise au moins un peu ?" finit-elle par demander, retenant Millie et Debbie sans mal, et faisant à la cantonade en même temps "Moi, c’est Mavis." Juste au cas-où ça intéresserait quelqu’un, qu’elle se dit, glissant à Lashana dans la foulée "De mon côté, c’est ce que je craignais pour la nourriture. Des barres pas très savoureuses, mais ce sera déjà ça de pris — le but, c’est pas d’empêcher quiconque de manger, mais le type qui est venu avec moi, il a l’air du genre à penser qu’à lui, il faudra faire attention." Un murmure qu’elle lui fit sur le ton de la confidence, échangeant un regard de connivence avec elle pendant qu’elle terminait son rapport "C’est une poubelle qui bloque l’accès ?" Ça lui paraissait ridicule tout de même. Est-ce que la force du vent était telle que la poubelle s’était engluée contre le porte ? N’y avait-il pas de bonhommes assez costauds ici pour tenter le tout pour le tout ? "Est-ce que tu veux qu’on aille voir ?" proposa-t-elle à Lashana, les autres toujours autant inactif autour d’eux. Elle ajouta, presque avec précipitation pour qu’elle ne se méprenne pas sur ses intentions "Je te le demande, parce que c’est pas obligatoire. Je comprendrais que tu veuilles pas prendre de risque, ce serait normal."

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Tu ne sais pas si tout arrive pour une raison, du moins, tu n'y crois pas. Tu es trop cynique pour penser de la sorte et si c'était réellement le cas… alors, tu trouverais la vie encore plus injuste et cruelle. Au contraire, tu vois les choses pour ce qu'elles sont et tu vis tes journées sans attendre qu'on te tende la main ou qu'on te sauve. Une bonne métaphore dans un tel contexte et si l'envie de dire à certains que oh, il y a des gens qui sont dans des situations bien plus critiques en ce moment, te démange, tu ne le fais pas. Parce que tu sais, encore une fois, que ça serait comme mettre de l'huile sur le feu. Tu prends sur toi, comme une adulte, quelque chose que tous devraient faire ici... en théorie. La pratique est plus compliquée et quand Mavis est de nouveau proche, tu te dis que tu te serais retrouvée bien dépassée sans la blonde en réalité. Savoir qu'une autre personne a la tête bien vissée sur les épaules, c'est rassurant dans un sens."Hey, moi je suis d'accord avec toi, ce n'est pas mon genre de passer mes frustrations sur les autres, c'est un truc de mec qui dort mal, mais hein... au moins tu sais à quoi t'en tenir maintenant." Tu le dis rapidement et uniquement pour Mavis, histoire de ne pas vexer les deux demoiselles citées un peu plus tôt. Qui ont l'ego et le cœur bien fragiles d'après toi, encore une opinion qui reste dans ta tête et tu hoches la tête."Hmm... faisons le tour rapidement, les prénoms sont faciles à retenir." Les prénoms du petit groupe viennent rapidement et tu désignes chaque personne de ton index à Mavis pour qu'elle s'y retrouve. On est loin de la salle de restaurant dans laquelle tu travailles, avec toutes les sections et les différents menus à mémoriser, tu ne fais pas trop chauffer ta mémoire aujourd'hui et c'est tant mieux vu l'urgence de la situation.
Mavis se présente à son tour et tu conserves ton expression sereine alors qu'elle te parle de vos réserves de nourriture. Ou justement l'absence de ces dernières. Juste de quoi dépanner mais rien de concret. Et Mavis a raison, d'autant que tu ne vois pas comment vous pouvez empêcher qui que ce soit de se servir, il faudra être diplomate si la situation dure."Cela dépend de ce que tu n'entends pas prise de risque, mais je suis bien partante pour aller voir de quoi il en retourne et continuer de planifier tout ça." Et parce que cela ne t'ira pas de rester assise si tu peux faire quelque chose. Vous avez quelques hommes aux épaules carrés dans votre groupe, peut-être que eux pourront tenter de rouvrir la porte une fois que le vent se sera calmé ? "Allons-y." Tu fais signe à Mavis et quand vous passez devant un pharmacien, tu prends tout de même le temps de t'arrêter histoire de."Oh, il y a une jeune fille qui a besoin d'une pilule du lendemain, je crois qu'un discours de la part d'un pharmacien, ça l'aiderait à se détendre. Ou si on peut la lui donner, ça résoudrait déjà un problème." Et ça assurera une meilleure entente par la suite, que tu penses très fort, te tournant de nouveau vers Mavis l'instant suivant. Tu n'avais pas prévu de voir l'arrière-boutique d'une pharmacie un jour, Mavis si, après tout, elle t'a dit être étudiante de médecine, cela peut être son quotidien. Tu utilises l'option lampe torche de ton téléphone pour que vous ne soyez pas dans le noir et parce que cela ne te semblait pas très juste de priver le pharmacien de sa lampe-torche."Bon maintenant qu'on n'est que toutes les deux..." Et entre personnes un minimum efficace, que tu penses, là encore, très fortement, avant de continuer sur ta lancée. "Je peux te le dire, s'il faut mettre une autre gifle, je peux le faire. Parce qu'avec le groupe qu'on a, ça peut déraper très vite." Entre les deux demoiselles à côté de leurs pompes et monsieur l'égoïste, quelqu'un risque de dire ou faire la mauvaise chose, ça, tu en es certaine.

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Mavis ne réagit pas au discours pro-féministe de Lashana qu’elle regarda juste adhérer à son point de vue. Loin d’elle le besoin irrépressible de faire dans le politiquement correct en décidant que les hommes sont tous des enflures, elle avait autre chose en tête en ce moment, et surfer sur la vague haineuse envers les hommes n’en faisait pas partie. C’était bien simple, elle n’avait pas envie d’être obligée de faire la police, c’est tout ce qu’elle voulait dire en pointant du doigt les comportements manquement cruellement de civilités de ses compatriotes de galère. Si Lashana voulait se convaincre que les femmes étaient mieux que les hommes dans ce genre de situation, c’était son problème : elle, elle savait que ce n’était pas le cas, et elle n’avait pas l’intention d’expliquer pourquoi. Elles avaient de toute façon autre chose sur le feu, comme faire un peu la causette avec ceux qui les entouraient. Mavis appris des prénoms qu’elle tenta de retenir en se disant que ce serait sa mission ces prochaines heures. C’était encore tout ce qu’elle pouvait faire en terme de sociabilité, et elle espérait que ça suffirait.

Sortir d’ici semblait compromis, mais peut-être que maximiser leurs chances de savoir ce qui se passait vraiment, c’était quelque chose qu’elles pourraient faire en duo puisqu’autour, tous semblaient occupés à autre chose. Fort heureusement, la panique n’avait toujours atteint personne "Très bien, allons-y dans ce cas." Faire le tour du propriétaire à nouveau et se figurer de ce qui se passait à l’extérieur. En tendant l’oreille, elle ne pouvait pas dire qu’elle entendait grand-chose. Il faisait du vent certes, ça semblait tout de même suffisamment isolé pour que rien ne périsse au coeur du plus gros de la tempête. A dire vrai, elle n’en savait rien en réalité, peut-être tachait-elle de se rassurer, portant instinctivement une main sur son abdomen en se reprenant bien vite, ne tenant pas à faire de ce geste quelque chose sur quoi compter pour trouver du réconfort.

Peu importait. Elle suivit d’une oreille l’échange entre la jeune femme et le pharmacien. A ce dernier, elle fit dans la foulée "On va essayer de trouver une solution pour la porte — les portes." corrigea-t-elle d’elle-même, lançant un petit regard à sa comparse pour mieux reprendre ensuite "On peut compter sur vous pour que tout reste serein ici ?" Il n’était pas idiot, il saurait se faire respecter. Ou du moins, elle l’espérait, suivant Lashana après avoir récupéré une lampe torche tendue par le pharmacien qui était plus puissante que celle du téléphone de la jeune femme qui semblait soudainement prête à en découdre "Je pensais que ce genre de comportement, c’était un truc de mec qui dort mal ?" Touché. Elle ricana un petit peu, et puis elle se détourna d’elle pour se diriger vers la porte de service qui, comme celle de l’entrée, était bloquée, tout en continuant "Je pense pas que ce sera nécessaire de mettre d’autres gifles. Si c’est le cas, on fera en sorte de séparer les éléments perturbateurs, et grand bien te fasse si t’as envie de leur faire la leçon." Elle, elle ne le ferait pas. Elle était une aspirante chirurgienne, pas une animatrice de colonie de vacances. S’enfonçant plus loin dans l’arrière-boutique, c’est dans une impulsion qu’elle tacha de pousser la porte en y apposant tout son poids, mais ça semblait peine perdue. Dans un soupir profond, se reculant de la porte — non sans lui avoir donné un petit coup du plat de la main au passage — elle avoua à Lashana "Ça me dépasse que les deux portes soient bloquées en même temps." La moue dubitative, Mavis réfléchit un instant. Sa suspicion se mit en route quand elle lui suggéra, ne croyant pas à l’idée que la tempête puisse être assez vicieuse pour frapper de la sorte "Si ça se trouve, on est tous tombés dans un piège." Si ça se trouvait, elle avait regardé bien trop de films de suspens en compagnie de Dan pour ne pas exagérer un peu sur ce coup-ci.

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Suivre Mavis est la meilleure option que tu as, et ce, depuis quelques minutes. Rester assise à attendre qu'on vienne vous tirer de ce pétrin ? Merci, mais non, ça ne te ressemble pas et si tu peux au moins savoir combien de temps vous allez passer dans cette pharmacie, ça te permettra d'envisager tout ceci un peu plus sereinement. Mavis emprunte la lampe-torche du pharmacien, moins scrupuleuse que toi et tu éteins celle de ton téléphone, avec un rire, quand elle te renvoie tes propres mots. Okay, tu es au moins tombé sur quelqu'un avec un vrai sens de l'humour, un peu plus et tout ceci aurait pu devenir très chiant et très rapidement. "Vrai. Mais ça calme aussi les nerfs parfois et j'ai beau savoir être diplomate, ou du moins savoir faire semblant... si la situation s'empire, je ne pense pas qu'un sourire passe, tu vois ?" Faire semblant ne remplacera jamais la patience ou la gentillesse naturelle, tu le sais, tu en as déjà fait les frais malheureusement. Et surtout, tu te connais assez pour savoir que si ça continue, tu finiras juste par hausser les épaules et avouer que tu te moques de tout. Pas une attitude qui est très engageante ou qui va rassurer qui que ce soit, là encore, tu sais pourquoi tu œuvres autant pour te faire passer pour celle qui est proche et abordable. Alors que ça reste éloigné de la réalité.
"... Et juste comme ça, j'ai l'impression d'être de retour en primaire." Isoler les éléments perturbateurs ? Ouais, c'est une technique de maitresse. Tu ne sais pas comment Mavis occupe son temps libre, mais là tout de suite, tu n'oses pas le demander. À la place, tu la regardes pousser la porte. "Merci pour ce coup de vieux." Que tu marmonnes alors que non, la porte ne s'ouvre pas. Tu ne t'attendais pas un miracle et tu n'as pas besoin d'essayer non plus, cela se confirme vous êtes coincés. Tu supposes que personne n'avait prévu un tel incident pour une pharmacie de quartier, un comble quand on connait les événements d'il y a quelques années et que la tempête avait été annoncée. La personne en charge de vérifier les sorties de secours se fera très certainement virer quand tout ceci sera exposé, tu n'en doutes pas. Tu fixes la porte et tu as un autre rire aux mots suivants de Mavis. "Hmm ? Tu veux parler de caméra cachée pour une nouvelle télé réalité ?" La vérité c'est que cela pourrait arriver. Ce qui t'énervera un peu et tu te feras un joie d'écraser sous tes baskets le téléphone de l'influenceur ou influenceuse concerné. Parce que tu peux le voir, ce genre de situations de crise pour faire augmenter son nombre d'abonnés et... c'est pathétique, comment est-ce qu'on peut autant avoir besoin d'attention, tu ne le comprends pas. Comme quoi, être égoïste comme toi peut avoir des bons côtés. Comme celui de se moquer de toute validation extérieure."Ou quelqu'un qui a dissimulé une arme et qui s'apprête à tuer tout le monde dans la pharmacie ?" Ça serait un scénario beaucoup plus désastreux et alarmant, tu ne sais pas pourquoi tu le dis aussi calmement. Tu aurais la même réaction si Mavis avouait que c'était elle la dérangée et qu'elle sortait une arme blanche pour t'éliminer en premier. Merde. Tu n'avais pas prévu d'y passer avec ces chaussures-là ax pieds, triste vraiment. Tu hausses les épaules et ton regard quitte enfin la porte, pour tout observer autour de vous, pour trouver un truc quelque chose, n'importe quoi en fait. De plus plausible qu'un tueur en série ou une caméra.
"Et je sais que c'est une idée de merde mais..." Mais tes yeux viennent de faire la focale sur autre chose et tu fais un signe de tête pour que Mavis se tourne vers le plafond. Et tourne la lampe-torche aussi, pour mieux voir et observer la ventilation qui est bloquée par une grille. Celle de l'hôtel sont capables d'être ouvertes et facilement, est-ce le cas ici aussi ? Ce serait à tester, car normalement, la ventilation devrait mener dehors. "C'est le moment de le dire si tu es claustrophobe."

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Chacun sa façon de voir le conflit. Mavis n’avait pas confiance en ces gens qui explosaient à la moindre occasion. Elle côtoyait des pontes qui étaient des modèles de self-control, aussi aspirait-elle en devenir un elle aussi. Elle était sur la bonne voie, sa façon particulière de régler les conflits lui permettant de ne pas se donner en spectacle comme Lashana semblait capable de le faire. Encore une fois, ce n’était pas un jugement de valeur, mais la preuve que tout un chacun était différent sur tout et son contraire "Peut-être pas." fit-elle seulement, n’ayant en vérité pas envie de se lancer dans un débat sur les bagarres de rue, ou sur ce genre de choses. Elle n’était pas entraînée pour séparer les bagarreurs, alors elle imaginait qu’elle devrait surement improviser si, comme tout à l’heure, leurs comparses confinés avec elles deux se mettaient à se taper dessus pour une raison ou pour une autre.

"C’est encore ce qu’il y aura de mieux à faire. J’ai pas envie d’avoir à recoudre qui que ce soit aujourd’hui." Alors entre la peste et le choléra, elle préférait encore jouer à la maîtresse d’école qu’autre chose. Tout le monde était coincé ici, et personne ne semblait obsédé par rien d’autre que son écran de téléphone. Elles étaient les seules qui donnaient un peu de leur personne pour comprendre ce qui se passait alors qu’elles aussi, elles avaient une vie à l’extérieur, et des proches à prévenir. Esmée devait se demander ce qu’elle fichait, elle était partie depuis trop longtemps maintenant pour que ça ne devienne pas inquiétant. Finalement, elle aussi jeta un oeil à son écran de téléphone qu’elle pêcha dans sa poche. Il faudrait qu’elle prévienne Nicholas, qu’elle lui dise qu’il y avait un problème, mais que ce n’était rien de grave. Du moins, elle l’espérait sans en être certaine, parce que ses soupçons un peu comiques mis à part, l’alerte-météo était sérieuse, très sérieuse "Non, c’est pas vraiment à ça que je pensais." répondit-elle à Lashana qui encore une fois préférait le sarcasme pour supporter la situation. Mavis abandonna de nouveau son téléphone dans sa poche, s’approcha de la porte alors que cette fois, elle soulevait une hypothèse plus sérieuse, celle à laquelle Mavis pensait sans vouloir le dire "C’est pas comme si c’était impossible comme scénario." se défendit-elle dans la foulée. Certes, elles n’étaient pas aux Etats-Unis, les tueries de masse ne faisaient pas légion dans le pays, mais il y avait des déséquilibrés partout, non ? Qui savait vraiment avec quel genre d’énergumènes elles se retrouvaient coincés dans cet endroit de malheur ? Qu’était capable de soupçonner Lashana quand elle posait son regard sur la frêle Mavis ? Elle arqua un sourcil en chassant la potentielle réponse à cette question, et leva la tête en même temps que sa lampe torche pour suivre le regard de la jeune femme qui s’était posé sur le haut du mur.

Mavis eut un soupir profond en comprenant tout de suite ce à quoi elle pensait, et lui fit dans la continuité de ce qu’elle lui disait "Je suis pas claustrophobe." Elle n’avait peur de pas grand-chose, mais elle était réfléchie. Plus que Lashana qui semblait déjà vouloir l’envoyer en expédition dans ce qu’elle imaginait être un tout petit tunnel — par lâcheté ou par besoin de contrôle, elle n’en savait rien, mais elle ne se laisserait pas commander ses actions. D’un coup, Mavis braqua sa lampe torche sur elle "Je veux pas avoir l’air de donner des ordres, mais ce serait mieux si c’est toi qui part en éclaireur." Pourtant Mavis était plus petite, mais elle avait une explication à sa réflexion. Tout de suite, elle lui expliqua "S’il te passe quelque chose ici, j’ai les compétences médicales pour faire quelque chose, donc…" Donc elle était à peine désolée de retourner son plan contre elle. Elle préférait passer son tour cette fois.

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@Mavis Barnes (crédit gif/ megedonnellygifs)

Mavis a raison en disant qu'il ne faudrait pas repartir sur une autre dispute. Ou dans quelque chose de plus tragique. Sans la connaître depuis très longtemps, tu sais que la blonde a beaucoup plus de patience que toi. Déjà, ce n'est pas une qualité indispensable pour une étudiante de médecine ? Si si, ça doit être écrit quelque part, aucun doute là-dessus. Et ensuite, elle a le discours et l'expression de quelqu'un qui a vu passer beaucoup de haut et de bas. Assez pour savoir reconnaître une urgence d'une situation un peu gênante. Et même franchement embêtante. Tu hausses les épaules quand elle se penche sur son téléphone, autant trouver une sortie et tout le monde pourra retourner à ses proches. Tu ne veux même pas imaginer le sale quart d'heure que Rachel va te faire passer quand tu vas lui expliquer où tu étais. Autant garder cela pour toi, le repousser bien loin et ne jamais y revenir."Je suis certaine que si on regarde juste les statistiques, tu dois avoir raison, ça peut arriver... Mais, et je n'arrive pas à croire que je vais dire ça..." Profond soupir avant de finir ta phrase."Je vais tenter de rester optimiste." Tu retiens une grimace en disant cela, parce que ça ne te ressemble pas. Tu ne crois pas qu'une attitude positive peut sortir de toutes les situations. La preuve en est aujourd'hui et maintenant, penser positivement ne va pas débloquer la porte et faire passer la tempête, non.
"Pour le moment." Une concession avant de porter ton attention vers ta trouvaille, Mavis te confirme ne pas être claustrophobe, quelque chose que vous partagez et quand elle ne finit pas sa phrase, tu as un léger rire."Donc c'est mieux que tu restes en arrière." Ce n'est même pas dit sur un ton suffisant ou péjoratif, tu entends les arguments de la blonde, à dire vrai, tu préfères qu'elle soit directe. Son franc-parler est important et nécessaire dans une telle situation et pour toi, ça facilite grandement les choses. Car pas besoin de faire dans les simagrées, essayer de s'impressionner ou même de se rabaisser, comme tu l'aurais fait face à une autre femme. Ouais, autant dire que tu ne collectionnes pas les meilleures amies, les bonnes copines ou même les simples connaissances. "Cela fait du sens, beaucoup de sens même, je n'étais pas sur le point de te contre-dire." Tu le précises au cas où avant de commencer à légèrement t'étirer. Autant ne pas froisser un muscle pendant ta nouvelle expédition et tu fais une natte grossière et rapide avec tes mèches brunes alors que tu expliques ton raisonnement de pensée à Mavis.
"C'est surtout de la curiosité mal placée, mais faut que je sache où ça mène. Tu peux tenir, ça ? Merci." Tu lui tends ton sac, pas ton bien le plus précieux, non, ce n'est même pas un sac de marque et ton téléphone peut toujours être remplacé, donc même si Mavis décidait de partir en courant, tu n'auras rien perdu dans le fond. Tu tournes sur toi-même, par chance, tu repères un escabeau que tu positionnes juste sous l'endroit que tu veux aller explorer."Je te pique la lampe torche par contre, et non, je ne suis pas claustrophobe." Et dans le pire des cas, tu pourras toujours faire demi-tour et rejoindre Mavis, n'est-ce pas ? Rien d'insurmontable. Tu laisses échapper un ah! audible et fier quand la grille cède facilement, à croire que tu n'es pas la première personne à faire ce geste-là. Elle est en revanche plus lourde que ce que tu n'anticipais. "Attention, je fais descendre ça... c'est lourd, j'aimerais ne pas blesser la seule personne compétente de cette pharmacie... Oui, je parle de toi." Mavis a le droit à un sourire alors que tu joins le geste à la parole, abandonnant la grille sur le sol. Une fois que c'est fait, la lampe torche est sécurisé grâce à ton soutien-gorge (une solution comme une autre) et tu te lèves les bras pour te hisser dans le conduit.

du piment dans leur vie :