Des rafales de vent se manifestent déjà, des gouttes percent les lourds nuages gris dans le ciel. La tempête Olga approche de Brisbane et les prémices de celle-ci frappent déjà la ville, sans que cela n’est un caractère inquiétant pour l’instant. Zoya appréhende cependant l’arrivée du cyclone, craignant notamment pour la sécurité de ses proches mais aussi et surtout de sa fille. Cameron, Chloe et elle resteront réfugiés dans leur maison à Bayside – ils sont suffisamment éloignés de la côte pour ne pas avoir besoin d’évacuer celle-ci, contrairement à d’autres habitants du quartier – mais l’incertitude quant à la violence de la tempête laisse Zoya perplexe. Angoissée par celle-ci, elle l’est et ayant préféré rester à la maison aujourd’hui avec sa fille qui, dans son insouciance, ne se doute nullement de ce qui se passe et joue tranquillement sur le tapis du salon, la photographe, quant à elle, s’affaire derrière les fourneaux depuis très tôt dans la matinée. Des pâtisseries sucrées jonchent le plan de travail : cookies, muffins, cupcakes, sablés. Il y en a pour tous les goûts et surtout pour un régiment, c’est aussi pour cette raison que des boîtes se trouvent à proximité pour les garnir et en donner notamment à Swann et Rory mais aussi à Mickey qui ne devrait plus tarder maintenant.
C’est d’ailleurs avec impatience qu’elle l’attend, Zoya. Ils ont échangé des messages deux jours plus tôt, la Lewis faisant part à Mickey de son inquiétude de cette tempête approchant. Elle lui a demandé de venir se réfugier avec elle, mais lorsqu’il lui a partagé son souhait d’être aux côtés de sa grand-mère, elle n’a pu se résigner de jouer les égoïstes. Il est normal à ses yeux qu’il soit à ses côtés et, la seule demande qu’elle lui a formulée, est celle qu’il vienne la voir avant d’aller se réfugier chez Rachel. Parce qu’il lui manque, parce qu’elle aurait aimé malgré tout l’avoir à ses côtés aussi pour se sentir à l’abri dans ses bras et parce qu’elle ignore comment les choses vont se dérouler avec la tempête, inquiète que quoi que ce soit puisse lui arriver. Alors, à défaut, et toujours sans aucune amertume, aucune, elle veut le voir avant afin de le serrer fortement dans ses bras – et elle en profitera également pour lui donner quelques boites des pâtisseries qu’elle a préparées pour lui et Rachel mais aussi pour sa petite fille, Lola. Et lorsqu’elle reconnait le ronronnement du moteur de sa 911, Zoya délaisse la plaque de cuisson qu’elle vient de sortir du four sur le plan de travail, les gants et, sans retirer son tablier, accoure jusqu’à la porte d’entrée, Chloe la suivant avec curiosité jusqu’à celle-ci. « Reste-là, sweetie » qu’elle lui fait, ne souhaitant pas qu’elle sorte, Chloe obéissant en restant à l’embrassure de la porte alors que sa maman se met à courir pour sauter dans les bras de Mickey, ses bras s’enroulant autour de son cou. Sa tête s’enfouie dans celui-ci, humant son odeur devenue si familière et rassurante, resserrant son étreinte alors qu’elle a aussi enroulé ses jambes autour de lui. « Je suis si heureuse de te voir » qu’elle lui murmure au creux de l’oreille, restant encore quelques secondes accrochée à lui, avant de venir ancrer son regard dans le sien en reculant son visage. Ses mains glissent le long de ses joues, qu’elle caresse doucement et c’est un baiser qu’elle lui offre de la plus tendre des façons avant de lui rendre sa liberté, se détachant de son étreinte. Sa main se glisse dans la sienne pour l’inciter à la suivre à l’intérieur et c’est un sourire qu’elle offre à Chloe qui les regarde approcher « Je crois qu’elle aussi t’attendait avec impatience ». Sociable, sa fille l’est, son intimidation envers de nouvelles personnes ne durant jamais bien longtemps. Et puis, ce n’était pas la première fois qu’elle voyait Mickey, au contraire, alors la petite fille lui offre un sourire à son tour lorsqu’il arrive à sa hauteur. Zoya les regarde interagir avec un œil attendri, son sourire incapable de disparaitre, se sentant rassurée par sa présence alors que quelques minutes auparavant, son angoisse l’envahissait encore, pensant bien trop à cette tempête qui approche à grands pas.
(c) ANAPHORE
Dernière édition par Zoya Lewis le Sam 16 Déc 2023 - 21:48, édité 2 fois
I feel the darkness, when away from you, eh don't stop your lovin', walk out on me. Don't stop for nothin', you're what I bleed, I learned to love you, the way you need. 'Cause I know what's pain, this is not the same. Pick up your phone, I got a question, oh If I die tonight, would you regret it? Don't stop your lovin', it's all I have 'Cause I can't function, no I won't last, I swear I'll love you just like the past 'Cause I know what's pain, this is not the same
Dehors, le temps se gâte et donne un peu plus raison aux alertes en tous genres à chaque seconde, au cas où quiconque dans cette ville douterait encore de l'intensité de la tempête qui s'annonce. Mickey l'a bien intégré lui, aussi sceptique était-il au départ face aux informations qu'il n'écoutait que d'une oreille, sa capacité à tout prendre à la légère ayant même passablement agacé Zoya avant que l'inquiétude de cette dernière ne le fasse redescendre sur terre. Non, la photographe n'a rien dramatisé et ce que l'on dit au sujet d'Olga devrait prochainement se vérifier, à travers des dégâts que personne ne peut encore estimer. Mickey dirait qu'il n'a plus grand-chose à perdre quand en vérité, le plus gros risque pour lui réside dans cet immeuble tenant à peine debout où il réside, et qu'il fait sûrement bien de quitter quelques jours pour assurer sa présence auprès de Rachel. Il fallait hélas faire un choix entre veiller sur sa grand-mère, sur Zoya ou sur Lola et le boxeur a considéré que la première était incontestablement la plus fragile, l'amenant ainsi à passer la tempête loin des autres prunelles de ses yeux en se disant qu'au moins, elles ne seront pas seules et auront potentiellement un peu moins besoin de lui. Mais il a fait une promesse et compte bien la tenir, qu'importe la météo d'ores et déjà alarmante et les rues de plus en plus désertes que Mickey n'hésite pas à traverser pour rejoindre le domicile de la Lewis, son ultime arrêt avant de trouver refuge chez Rachel. Il n'était pas concevable pour lui de se calfeutrer sans passer la voir une dernière fois, ignorant s'ils pourront communiquer après ça ou si la perte de réseau stoppera net leurs échanges jusque là quotidiens. S'il ne devait craindre qu'une seule chose durant cette tempête, c'est bien l'absence de nouvelles alors recueillir celles-ci tout autour de lui sera sans doute l'un de ses premiers réflexes, une fois le chaos passé et les premiers ravages constatés. Olga ne devrait faire de cadeau à personne, et c'est assez ironique en cette veille de mois de Noël.
Ses pas le mènent jusqu'à la porte d'une maison qu'il espère bien retrouver intacte à sa prochaine visite, et alors qu'il s'apprête à toquer deux coups Mickey a finalement tout juste le temps d'en amorcer le geste, pris de court par la réactivité et l'entrain de la Lewis. Elle retrouve dans ses bras la place qui désormais lui appartient et reste de cette façon plusieurs instants contre lui, permettant à Mickey d'en profiter lui-même et d'apprécier ces contacts qui bientôt, viendront à lui manquer. « Je suis si heureuse de te voir. » Il aurait été difficile de ne pas le deviner et face à l'évidence, l'ancien champion étire un large sourire qu'il tâchera de ne pas perdre ensuite. Ces retrouvailles ne s'inscrivent après tout pas dans des conditions très habituelles et il lui est pour l'heure impossible de prédire pour combien de temps il sera dès demain séparé de Zoya, cette perspective n'ayant dans tous les cas rien pour l'enchanter car il s'y est habitué, Mickey, à sa présence de plus en plus récurrente dans sa vie. « Je t'avais promis que je passerais. » il souffle à son tour avant d'accueillir ses lèvres contre les siennes, prolongeant ce baiser comme s'il devait être lui aussi le dernier avant un certain temps – mais pas le dernier aujourd'hui, en revanche. Ses bras reposent Zoya pour que ses pieds puissent toucher terre et son regard se décroche tant bien que mal du sien pour balayer la pièce, repérant une autre petite présence vers laquelle la photographe finit par doucement l'attirer. « Je crois qu’elle aussi t’attendait avec impatience. » Chloe est également fidèle au poste et sa frimousse ne cessera jamais d'attendrir un grand gaillard comme lui, quand bien même Mickey se fait violence pour ne pas songer à sa propre fille. « Salut Chloe, tu m'attendais c'est vrai ? » Il n'est officiellement plus un inconnu entre ces murs et n'aurait pas cru être adopté aussi vite par la petite tête blonde, sa main s'avançant même vers elle pour capturer ses petits doigts avant qu'il ne se redresse pour reporter une partie de son attention sur Zoya. « Est-ce que tu lui as parlé de la tempête, elle n'a pas trop peur ? » Lui-même pourrait avouer qu'il ne l'a pas fait avec Lola, laissant cette charge à sa mère comme finalement toutes les autres car trouver les mots, Mickey ne serait pas certain d'y parvenir là encore. « J'ai une bonne heure devant moi avant de retrouver Rachel, je ne voulais pas me contenter de passer en coup de vent ici. » Et c'est sans attendre qu'il réduit leur peu de distance et que ses bras s'enroulent à nouveau autour d'elle, encerclant sa taille comme pour marquer un rôle de protecteur qu'il ne pourra pourtant pas toujours tenir. Il est là aujourd'hui mais ne le sera pas demain, une idée flottant désagréablement dans son esprit tandis qu'il questionne en douceur : « Comment tu te sens, toi ? » Sans doute n'est-elle pas la plus sereine comme ses messages l'avaient déjà mis en lumière, et c'est une chose que Zoya n'a pas besoin de lui cacher. Du bout de ses doigts, Mickey caresse sa joue et orne ses lèvres d'un nouveau sourire, ce dernier se voulant rassurant au possible.
Ils ne se réfugieront pas ensemble lors de la tempête et c’est donc avec impatience qu’elle attendait sa venue, Zoya. Ses gestes ne trahissent jamais et lorsque Mickey se trouve sur le pas de sa porte, elle ne tarde pas à se jeter dans ses bras, savourant cette étreinte qu’elle resserre un peu plus fortement lorsqu’il prononce « Je t'avais promis que je passerais. ». Une promesse qu’il a tenue et elle en est la plus heureuse, elle qui n’aurait pas supporté qu’il en soit autrement. Quelques secondes encore, elle profite de cette proximité retrouvée avant que Mick’ la repose à terre et qu’elle l’invite à s’avancer à l’intérieur où des petits yeux curieux se posent sur la silhouette de l’homme qui accompagne sa maman. Il ne lui est pas inconnu, Chloe a déjà vu à plusieurs reprises Mickey et un sourire se dessine un peu plus grand sur ses lèvres lorsqu’elle le reconnait. « Salut Chloe, tu m'attendais c'est vrai ? » « Coucou Mickey ! » qu’elle dit d’une voix petite mais aiguë alors que sa petite main se tend pour que le Reeves lui donne la sienne. Il n’y a pas de doute qu’elle s’est, elle aussi, habituée à sa présence et qu’elle est contente de le voir et, Zoya, qui se veut spectatrice de tout ça, regarde la scène d’un regard attendri. Elle aime les voir complice et si son appareil photo était à portée de main, elle n’aurait pas hésité à graver l’instant dans la pellicule de celui-ci. « Est-ce que tu lui as parlé de la tempête, elle n'a pas trop peur ? » Zoya reporte son regard dans les prunelles de celui qui fait battre son cœur et tourne doucement la tête de gauche à droite « Non. Je préfère la préserver de ça et ne pas l’angoisser à ce sujet. Je lui expliquerai seulement au moment de la tempête que ce n’est que le vent qui souffle très fort, mais que ce n’est rien de méchant ». Peut-être que cela l’aidera à se convaincre elle-même à ce sujet, elle qui angoisse à l’approche de la tempête et qui peine bien à la contenir, au grand dam de son frère mais aussi de sa fille qui est une véritable éponge des émotions de sa mère. Elle soupire légèrement alors que Chloe s’agite un peu, délaissant la main de Mickey pour aller chercher sûrement un de ses jouets préférés et revenir vers lui pour qu’il joue avec elle. « J'ai une bonne heure devant moi avant de retrouver Rachel, je ne voulais pas me contenter de passer en coup de vent ici. » Ses traits un peu fermés après l’évocation de la tempête, un sourire renait au coin de ses lèvres quand elle sait qu’il va rester un peu plus longtemps avec elle. Elle ne redira pas qu’elle aimerait pouvoir le garder avec elle, ne voulant pas le faire culpabiliser de ne pas pouvoir le faire parce qu’il préfère être avec Rachel, sa grand-mère – ce que Zoya comprend parfaitement, l’ayant même incité à le faire – mais, au fond d’elle, c’est sûrement sa présence qui l’aiderait à être apaisée à l’approche mais surtout durant la tempête. Il réduit la distance qui les sépare alors que ses bras viennent enrouler sa taille, la brune faisant un petit pas en avant au contact. « Comment tu te sens, toi ? » Son regard, porté quelques secondes au sol, retrouve le sien et elle hausse doucement les épaules « Angoissée ? ». Elle soupire, s’en voulant d’être autant sur les nerfs à cause d’une fichue tempête. Lorsque Mickey porte sa main sur sa joue, la jeune femme penche légèrement sa tête pour fondre au contact, fermant ses yeux quelques secondes « J’ai peur, mais pas pour moi. Pour elle. On devrait être à l’abri mais je ne peux pas m’empêcher de m’imaginer le pire. Et si jamais la toiture s’envole ? Ou un arbre ou un objet transperce la toiture ou une vitre ? Et qu’on est à l’intérieur ? Je ne supporterai pas qu’elle soit blessée, je m’en voudrais, je me le pardonnerai pas… » Elle enchaîne ses mots, ne reprenant pas sa respiration entre ses phrases et elle sent qu’elle est à bout de souffle. Elle se recule de l’emprise de Mickey, passant ses mains dans ses cheveux qu’elle réhausse en arrière, tentant de reprendre le dessus. « Ca va aller, n’est-ce pas ? » qu’elle lui demande alors que sa fille revient vers eux et a marqué un temps d’arrêt, sûrement inquiète du comportement de sa mère. Zoya culpabilise et instinctivement, elle s’accroupit pour l’accueillir dans ses bras, la serrant fortement et lui glissant ses quelques mots en tentant de reprendre contenance « On va montrer à Mickey les gâteaux qu’on a fait pour lui ? ». Elle retrouve le regard de sa fille, lui offrant un grand sourire alors que celle-ci hoche la tête « Oui, les gâteaux » « Mais avant, va poser ton jouet, on y jouera après, promis ». La petite fille s’exécute sans attendre après que sa mère lui ait déposé un gros bisou sur sa joue, Zoya se relevant au même moment « Il faut que j’arrive à me calmer, je veux pas l’angoisser, Mickey » Son regard est presque suppliant à son encontre, l’appelant indirectement à l’aide dans cette détresse qu’elle ressent, incapable de retrouver une certaine sérénité par elle-même.
I feel the darkness, when away from you, eh don't stop your lovin', walk out on me. Don't stop for nothin', you're what I bleed, I learned to love you, the way you need. 'Cause I know what's pain, this is not the same. Pick up your phone, I got a question, oh If I die tonight, would you regret it? Don't stop your lovin', it's all I have 'Cause I can't function, no I won't last, I swear I'll love you just like the past 'Cause I know what's pain, this is not the same
Il n'a souvent qu'une parole Mickey, et rien ne pourrait mieux le convaincre d'avoir fait le bon choix en honorant cette promesse que le regard innocent de Chloe lorsque celle-ci s'avance vers lui, capable d'attendrir ce qu'il peut avoir de plus dur en lui. « Coucou Mickey ! » En adoptant la mère, l'ancien champion avait bien conscience qu'il devrait également adopter la fille et c'est chose fait depuis que Zoya est revenue dans sa vie, telle une évidence dirait-il. Quant à savoir ce que Chloe sait de la tempête à venir, il semblerait que la photographe n'en ait rien dit. « Non. Je préfère la préserver de ça et ne pas l’angoisser à ce sujet. Je lui expliquerai seulement au moment de la tempête que ce n’est que le vent qui souffle très fort, mais que ce n’est rien de méchant. » Son choix, Mickey le comprend. C'est d'ailleurs ce qu'il ferait aussi si Lola avait son âge car à deux ans, on ne détient pas les clés pour assimiler un tel événement ainsi que ses effets. Les grands ne sont pas forcés d'en informer les petits, Zoya s'y prend donc à ses yeux de la meilleure des manières et c'est ce qu'il souligne d'un vif hochement de tête. Parfois, Mickey se dit même qu'il aurait beaucoup à apprendre à ses côtés en tant que père. Il garantit après ça sa présence pour une heure, prêt à rallonger un peu celle-ci bien plus que le contraire, d'autant plus en constatant que Zoya prend déjà énormément sur elle. « Angoissée ? » Il s'en doutait et avait même pu le sentir dès son arrivée, accueilli par celle dont les craintes se devinent à des kilomètres. « J’ai peur, mais pas pour moi. Pour elle. On devrait être à l’abri mais je ne peux pas m’empêcher de m’imaginer le pire. Et si jamais la toiture s’envole ? (…) Je ne supporterai pas qu’elle soit blessée, je m’en voudrais, je me le pardonnerai pas… » Et c'est compréhensible, chaque parent se donnerait pour mission de protéger son enfant dans pareille situation seulement Zoya s'imagine déjà le pire, et cette inquiétude n'est sûrement pas ce qu'elle souhaite transmettre à sa fille. Les enfants de cet âge ressentent tout, il est assez bien placé pour le savoir. « Ca va aller, n’est-ce pas ? » Il ne la retient pas lorsqu'elle s'éloigne, lui laissant ainsi tout l'espace et l'air dont elle pourrait avoir besoin mais sans détacher son regard du sien, néanmoins. Mickey n'est toutefois pas devin, il ne peut pas promettre que cette tempête ne détruira rien mais pas ici, non, pas alors qu'elles semblent plus que jamais à l'abri. « Mais oui, je suis sûr que rien de tout ça n'arrivera Zoya. Vous resterez loin des fenêtres, c'est sans doute le mieux à faire mais du reste, il n'y a aucune raison que quiconque soit blessé. » Et ce ne sont pas des paroles en l'air uniquement vouées à la rassurer car s'il devait être vraiment honnête, Mickey ne doute pas de la résistance de cette maison comme il peut le faire avec son propre studio. Ce sera d’ailleurs un miracle si demain, ses murs à lui tiennent encore debout. « Elle sera en sécurité et toi aussi. » il reprend avec une douceur qu'il ne parvient à trouver que pour elles, amorçant enfin quelques pas vers la mère et la fille et ce, sans interrompre leur étreinte.
« On va montrer à Mickey les gâteaux qu’on a fait pour lui ? » Et pour peu, le boxeur en oublierait presque ces provisions que Zoya avait promis de lui remettre alors même qu'il lui tarde de les apporter à Rachel et de vanter au passage les mérites de celles qui les auront confectionnées. « Oui, les gâteaux. » – « Je me disais bien que ça sentait bon dans toute la rue. » remarque-t-il dans un sourire amusé, cherchant à détendre l'atmosphère mais cela sans grand succès car face à lui, Zoya est une boule de nerfs et il n'a pas le souvenir de l'avoir déjà vue dans un tel état de stress. « Mais avant, va poser ton jouet, on y jouera après, promis. » Ce n'est que l'histoire de quelques minutes, voilà ce que son regard semble également promettre à Chloe alors qu'il n'exclut pas lui-même d'y jouer avec elle. « Il faut que j’arrive à me calmer, je veux pas l’angoisser, Mickey. » Cette fois, il n'écoute que son instinct lorsque ce dernier lui dicte de réduire toute distance avec la photographe, saisissant alors sa main pour l'attirer lentement vers lui. « Approche. » Elle ne veut pas angoisser devant sa fille et lui ne veut pas la voir angoisser tout court, pas sans tenter au moins d'y faire quelque chose. Soucieux que Chloe puisse s'inquiéter à son tour, il adresse à la fillette un regard accompagné d'un sourire, pour mieux la tranquilliser ensuite. « Tout va bien Chloe, maman a juste un peu froid alors je la prends dans mes bras. » Et il donne plutôt bien l'illusion en enveloppant la Lewis de ses bras imposants, soufflant à son oreille ce qu'elle a manifestement besoin d'entendre. « Je suis là Zoya, je suis là. » Il ne compte officiellement plus son temps passé ici et n'hésitera pas à prévenir Rachel qu'il aura un peu de retard, refusant l'idée de repartir s’il doit laisser derrière lui une Zoya apeurée. « Respire calmement et regarde-moi. C'est pas la fin du monde cette tempête, je te le jure. » Après un baiser déposé sur son front, les bras du boxeur se défont momentanément d'elle pour aller décrocher le discret pendentif se trouvant autour de son cou, comportant les lettres de son prénom – le vrai – en Tswana et ne le quittant en temps normal presque jamais. « Prends-le. Tu garderas un bout de moi en attendant qu'on se retrouve, et tu peux même te dire que je vous protègerai à distance comme ça. » Elle en prendra le plus grand soin, Mickey n'en doute pas et ce pendentif peut donc devenir le sien pour le temps qu'il faudra, sans risque de lui manquer depuis l'endroit où il se trouvera. « Alors ces gâteaux ? J'ai l'impression qu'il y en a pour un régiment, vous n'avez vraiment pas fait semblant. » Osera-t-il seulement s'en plaindre ? Bien loin de là, comme son sourire un peu trop conscient du mal qu'elles se sont donné en témoigne.
C’est dans un état de panique incontrôlé qu’elle se trouve, Zoya, et ce depuis quelques jours déjà et davantage encore alors que la tempête approche. Bien que les bras réconfortants de Mickey enroulent sa taille, ils ne parviennent pas à l’apaiser, la photographe ayant besoin de faire un pas puis un autre en arrière dans un besoin de reprendre son souffle en s’éloignant de lui. « Mais oui, je suis sûr que rien de tout ça n'arrivera Zoya. Vous resterez loin des fenêtres, c'est sans doute le mieux à faire mais du reste, il n'y a aucune raison que quiconque soit blessé. » Il se veut doux et rassurant, Mickey, Zoya entend parfaitement ses mots parvenir à ses oreilles et les enregistre mais son regard se reporte alors sur sa fille qui semble capter l’inquiétude de sa mère. Elle se refuse qu’elle puisse transmettre son angoisse à Chloe et instinctivement s’accroupit pour la réceptionner dans ses bras et la câliner. « Elle sera en sécurité et toi aussi. » Toujours sa fille dans ses bras, Mickey s’est approché d’elles et trouvant son regard, elle acquiesce tout simplement avant de serrer à nouveau un peu plus fortement la petite dans ses bras. « Tu as raison » qu’elle murmure plus pour elle, autant pour se calmer que pour se rassurer. Après tout, Cameron a déjà barricadé la majorité des fenêtres et ils ont déjà prévu de s’installer en plein milieu du salon, matelas de leurs lits au sol pour en faire un petit cocon rassurant et tout ça, bien évidemment, le plus éloigné possible des baies vitrées.
Et pour aider à ramener de la sérénité à sa fille, Zoya invite celle-ci à montrer avec elle les gâteaux qu’elles ont confectionnés – il y en a pour un régiment et c’est pour cette raison que Mickey aura évidemment droit à ses boîtes qu’il emportera chez sa grand-mère. « Je me disais bien que ça sentait bon dans toute la rue. » C’est fort possible d’ailleurs, la jeune femme a passé sa journée entière derrière les fourneaux et il n’est pas improbable que l’odeur se soit répandue dans toute la rue – elle est même certaine que Rory finira par lui envoyer un message pour le lui faire remarquer. Un fin sourire apparait sur les lèvres de la jeune maman qui laisse Chloe partir reposer son jouet, permettant à Zoya de se relever et retrouver le regard de Mickey. Elle doit se calmer, ne souhaitant pas angoisser sa petite fille et c’est ce qu’elle lui dit, comme un appel à l’aide qu’elle lui lance auquel il répond positivement. « Approche. » Elle le laisse l’attirer vers lui, nouant ses phalanges autour des siennes et sans mot dire, elle se laisse porter par le mouvement que son geste fait avoir à son corps pour réduire toute distance entre eux. Mais avant ça, elle suit le regard de Mickey qui se pose sur Chloe qui les a déjà rejoint « Tout va bien Chloe, maman a juste un peu froid alors je la prends dans mes bras. » Il la rassure et le fait qu’il prenne la peine de le faire touche la Lewis dont le regard est désormais ancré dans celui de Mickey. Un millième de secondes à peine avant qu’il ne l’enveloppe de ses bras, une manière pour elle de le remercier pour cette attention envers sa fille et finalement, elle se laisse fondre à son contact. Ses bras à elle viennent entourer sa taille et sa tête reposer contre son épaule, humant son odeur comme pour s’en imprégner pour avoir l’impression qu’il est encore à ses côtés quand il partira. « Je suis là Zoya, je suis là. » Il a cette voix apaisante et elle se laisse porter par le ton de celle-ci, fermant les yeux. « Respire calmement et regarde-moi. C'est pas la fin du monde cette tempête, je te le jure. » Elle s’exécute. Elle inspire et expire calmement comme il le lui dit avant de rouvrir ses prunelles et trouver les siennes. « Prends-le. Tu garderas un bout de moi en attendant qu'on se retrouve, et tu peux même te dire que je vous protègerai à distance comme ça. » « Mick’… » le geste est fort car ce collier, elle sait qu’il ne s’en sépare jamais. Elle se souvient très bien lors de leur première rencontre l’avoir effleuré de ses doigts à plusieurs reprises ou s’en être servi pour le tirer doucement vers elle. Elle se souvient parfaitement aussi lui avoir demandé, avec curiosité et alors qu’elle était lovée dans ses bras après un énième ébat, ce que celui-ci signifiait, mon prénom en Tswana lui avait-t-il répondu. Elle se tourne, pourtant, sans ajouter un mot, pour le laisser attacher le pendentif autour de son cou et ses doigts viennent s’en saisir, caressant les lettres avant de renfermer celui-ci dans le creux de sa main, comme s’il était – et il l’est – le plus précieux des objets. Elle se retourne alors, son regard trouvant le sien « Merci, Mickey. Merci infiniment ». Sa main se glisse à nouveau dans la sienne et c’est un baiser doux qu’elle lui offre pour le remercier davantage que comme elle vient de le faire avec les mots. « Qu’est-ce que je ferai sans toi… » qu’elle glisse alors qu’elle a noué ses bras autour de sa nuque et que son front est venu reposer contre le sien. Car une vague d’apaisement tend à l’envahir progressivement et cette légèreté quelque peu retrouvée, elle ne la doit qu’à lui. « Alors ces gâteaux ? J'ai l'impression qu'il y en a pour un régiment, vous n'avez vraiment pas fait semblant. » Zoya se ressaisit donc, s’éloigne de Mickey sans toutefois lui lâcher la main et alors qu’ils s’apprêtent à s’approcher du comptoir, une petite silhouette les rejoint avec une petite boite « Pour Mickey » et elle lui tend celle-ci et repart d’un pas précipité vers le comptoir pour en récupérer une autre sur la pointe des pieds et revient vers eux « Pour Mickey » qu’elle répète à nouveau et la scène fait rire Zoya « Je te promets que j’y suis pour rien » qu’elle fait en levant ses mains en l’air et en la suivant du regard. En réalité, bien sûr qu’elle y est pour quelque chose, elle avait montré à Chloe les boites qui étaient pour lui avant qu’il n’arrive parce qu’elle voulait en manger et elle avait donc pris la peine de lui expliquer que celles-ci étaient pour Mickey. La petite fille revient à nouveau vers eux avec une troisième boite, toujours avec les mêmes dires et Zoya finit par la saisir au vol pour l’arrêter alors qu’il se retrouve désormais avec les mains pleines « Ok petite crapule, on se calme ». Chloe réclame évidemment un biscuit, Zoya se dirigeant vers le comptoir pour lui en offrir un disposé dans une assiette « Je vais te donner un sac pour transporter tout ça surtout que… y’en a d’autres boites ». Pour contenir son rire, elle enfouit un biscuit entre ses lèvres et après avoir avalé un morceau, elle revient près de Mickey et lui en propose un qu’elle approche de ses lèvres « Tiens, goûtes avant. Au cas où ». Elle s’en amuse, proche à nouveau de lui et l’empêchant de s’en saisir la première fois en éloignant le biscuit. Puis, finalement, elle le laisse savourer et vient à lui déposer un baiser sur ses lèvres, ses bras venant ensuite encercler sa nuque tandis que son regard dévore ses prunelles. Il a réussi à l’apaiser, c’est certain et c’est ce qui rendra encore plus difficile la tâche de le laisser partir dans quelques minutes.
I feel the darkness, when away from you, eh don't stop your lovin', walk out on me. Don't stop for nothin', you're what I bleed, I learned to love you, the way you need. 'Cause I know what's pain, this is not the same. Pick up your phone, I got a question, oh If I die tonight, would you regret it? Don't stop your lovin', it's all I have 'Cause I can't function, no I won't last, I swear I'll love you just like the past 'Cause I know what's pain, this is not the same
Il s’est d’abord dit et répété qu’il ne s’abaisserait pas à faire le premier pas mais au lendemain d’une soirée que le boxeur préférerait oublier, ce sont bien ses pieds qui le mènent jusqu’au quartier de Zoya. Mickey n’a pas tellement eu l’occasion d’en placer une hier et une part de lui regrette sans doute de ne pas avoir rattrapé la Lewis lorsqu’elle l’a planté dans ce fichu casino, quand bien même son honneur lui interdisait formellement de lui courir après. Pas après le scandale qu’elle a causé, lui envoyant aussi bien leur récompense de la soirée à la figure que des insultes, pour ne pas mentionner aussi le verre renversé sur la tête de la véritable coupable, pour qui Mickey n’a toutefois pas vraiment de haine. Il ne mêlera pas davantage Jiyeon à leurs histoires, n’ayant pour ainsi dire aucune intention de la revoir, car celle-ci s’est heurtée à la jalousie d’une Lewis qui s’est imaginé à tort qu’il pouvait être intéressé par des avances ô combien dépassées. Comment aurait-il pu l’être en ayant profité des heures précédentes avec elle ? Mickey a sa réputation, c’est vrai, mais ne s’est-il pas assagi depuis que Zoya est revenue dans sa vie ? Ce n’est pas parce qu’elle s’absente une poignée de minutes qu’il va aussitôt penser à une autre, c’est en tout cas ce qu’il estime avoir prouvé jusque là mais ce n’était apparemment que du vent, pour elle. Alors non, il ne devrait pas être celui revenant en rampant quand il ne considère pas avoir fauté mais le manque est réel depuis que Zoya est repartie de son côté, le forçant ainsi à envoyer valser quelques uns de ses principes pourtant fermement ancrés.
Et ta putain de fierté, Reeves ? La vérité c’est qu’il tient déjà beaucoup à elle, bien assez pour prendre le risque de revenir s’expliquer alors même que le silence radio est de mise depuis la veille, rendant par avance la moindre de ses tentatives par message vaine. Mickey se dit qu’en faisant le déplacement, au moins, la photographe ne pourra pas l’éviter mais ce n’est pas franchement la subtilité qui l’étouffe quand il vient frapper un coup franc contre la porte, insistant même lourdement comme le grand impatient qu’il sait être. Mais pas de réponse. Rien qui puisse même indiquer que la Lewis est informée de sa présence quand lui n’a pourtant aucun doute. « Zoya, je sais que t’es là. » Il le ressent, elle est sûrement même déjà plantée derrière la porte en se tenant prête à l’insulter à nouveau mais qu’importe, tant qu’il peut récolter de sa part un semblant de signe de vie. La discussion du jour promet d’être courte si elle finit par lui ouvrir, Mickey en a conscience mais avant tout, il a plus d’une chose à lui dire et souhaiterait l’avoir face à lui pour ça. Son poing revient donc heurter la porte avec tout autant de puissance, se promettant même qu’il ne repartira pas avant d’avoir ne serait-ce qu’aperçu son visage. Et après ça, on ne pourra pas dire de Mickey qu’il ne sait plus comment se battre pour une femme. « Ouvre-moi s’il te plaît, je veux juste t’expliquer pour hier. » Lui redire notamment qu’elle a mal interprété ce qu’elle a vu et qu’il n’a pas manqué de repousser Jiyeon, jusqu’à retirer les mains que celle-ci avait posé sur lui. Tout ça, étrangement, Zoya ne semble pas l’avoir vu et ce n’est évidemment pas sa chance, car le prouver sera pour le moins difficile. Les minutes passent sans qu’aucun occupant de cette maison ne daigne lui ouvrir, et Mickey songe déjà à s’y inviter d’une autre façon. « M’oblige pas à défoncer cette porte Zoya, tu sais que j’en suis capable. » C’est plus que jamais dans ses cordes mais c’est aussi un côté de lui qu’il n’a pas vraiment hâte de montrer ici, surtout si cela peut arriver aux yeux et aux oreilles de Chloe. Le mieux serait encore de lui donner une chance de s’exprimer, et c’est ce qu’il espère toujours obtenir lorsqu’il revient frapper d’un coup ferme, alertant sans doute plus d’un passant dans le quartier. Une ferveur semblable à tout ce que Zoya anime déjà en lui.
La colère est encore omniprésente alors qu’elle n’a aucun mal à se remémorer en détail de la soirée de la veille. Si celle-ci avait bien commencé, c’est plutôt de manière chaotique qu’elle s’est terminée et sûrement que beaucoup jugeront que c’est encore de sa faute, parce qu’elle a agi avec excessivité. Par beaucoup, elle entend Mickey contre qui elle peste encore alors qu’elle n’arrive pas à trouver la concentration nécessaire pour réaliser sa tâche du jour – du post traitement d’un shooting de la veille. Non, elle ne décolère pas Zoya, elle s’en est même prise à son cadet lorsqu’elle est entrée prématurément de cette soirée qui aurait dû se terminer d’une toute autre façon, et qu’il a cru bon de plaisanter à ce sujet en voyant sa sœur rentrer plus tôt que prévu. Des noms d’oiseaux et quelques portes qui claquent plus tard, c’est dans sa chambre que la brune a trouvé refuge et a, à plusieurs reprises, été tenté d’appeler Mickey pour lui déverser un flot de paroles qui aurait sûrement mis fin définitivement à quelle que soit cette relation qui peut être la leur. Un choix judicieux qu’elle n’ait pas mis son plan à exécution mais il n’en reste pas moins qu’elle lui en veut de ne pas l’avoir suivi ou de ne pas avoir tenté de l’appeler pour essayer de recoller les morceaux.
Alors, ce matin, toujours sans nouvelles de lui et au vu de l’effet que ce silence a sur elle, sa rage se quintuple et lorsqu’elle reconnaît le son du moteur de la voiture qui se gare devant l’allée de son garage, Zoya n’a pas pour intention de se précipiter à la porte pour aller lui ouvrir. Parce qu’elle sait que c’est Mickey qui se présente derrière celle-ci et même si les coups qu’il porte contre ne manque pas de la faire sursauter, elle décide de rester assise derrière son ordinateur. « Zoya, je sais que t’es là. » Elle était chez elle la veille aussi et elle aurait aimé qu’il s’y présente, plutôt que ce matin alors qu’elle ignore s’il a préféré passer sa fin de soirée avec cette conne qui lui tournait autour ou si sa putain de fierté a fait qu’il n’a pas eu les couilles de venir jusqu’à elle pour arranger les choses – ou peut-être avait-t-il justement quelque chose à se reprocher. « Ouvre-moi s’il te plaît, je veux juste t’expliquer pour hier. » Tiens donc, maintenant, il veut s’expliquer et cela fait arquer un sourcil à la brune. Elle se lève lentement de sa chaise pour aller à pas feutrés jusqu’à la porte d’entrée sans toutefois prendre la peine de l’ouvrir. Un silence s’installe et lorsqu’elle pense qu’il est peut-être tout bonnement parti, sa voix résonne à nouveau « M’oblige pas à défoncer cette porte Zoya, tu sais que j’en suis capable. » qu’il ose alors et le coup qu’il finit par frapper de toutes ses forces la surprend du fait de la violence qu’il manifeste et c’est à cet instant qu’elle décide d’ouvrir « J’en ai rien à foutre de ce que tu as à me dire, Mickey. C’est trop tard ! ». Il aurait dû la retenir la veille alors qu’elle tournait les talons, voilà ce qu’elle aurait aimé de sa part, plutôt que de la laisser partir. Oh, bien sûr, il lui dira qu’elle lui en a elle-même fait la demande mais il est bien idiot s’il a appliqué ses mots au pied de la lettre. Elle relâche la poignée de la porte et fait un pas vers lui « J’ignore à quoi tu as passé ta fin de soirée hier pour ne pas avoir pris la peine de me suivre, tout ce que je sais c’est que tu ne l’as pas fait et que tu as surement bien dû te marrer avec ta groupie après mon départ » Elle avance, un index menaçant qui vient se planter contre son torse « Alors viens pas m’emmerder maintenant alors que j’ai mieux à faire que d’écouter tes excuses bidons » Son regard est noire pour lui, son index se plantant une deuxième fois contre sa chair « Retourne la rejoindre ou retourne faire je ne sais quoi mais va t-en, Mickey, je ne veux pas te voir ! ». Et avec une rage un peu plus prononcée et alors que ces deux mains se ferment en poing et qu’elle les abat contre lui « Casse-toi ». Elle est blessée, Zoya, surréagit sûrement mais la simple vision de cette nana qui s’est bien trop approchée de lui hier soir ne cessant de lui revenir l’empêche de laisser toute chance à Mickey pour s’expliquer. Cette situation n’aurait jamais dû arriver, elle refuse de le partager, elle refuse d’être à nouveau dans le flou concernant la personne qu’elle porte dans son cœur et si elle n’en dit rien à l’ancien boxeur, ce n’est là que la réelle explication à son comportement.
I feel the darkness, when away from you, eh don't stop your lovin', walk out on me. Don't stop for nothin', you're what I bleed, I learned to love you, the way you need. 'Cause I know what's pain, this is not the same. Pick up your phone, I got a question, oh If I die tonight, would you regret it? Don't stop your lovin', it's all I have 'Cause I can't function, no I won't last, I swear I'll love you just like the past 'Cause I know what's pain, this is not the same
Mickey peut déjà estimer que sa patience ne sera pas grande face à cette porte, le tête-à-tête avec celle-ci s’avérant tout aussi frustrant que le silence de celle refusant de lui ouvrir. Un semblant de dialogue, c’est tout ce qu’il demande à avoir avec Zoya au lendemain d’une soirée s’étant très mal terminée – et la photographe prétendra bien sûr que tout est de sa faute, quand Mickey s’interroge encore sur les torts qu’il peut avoir, loin d’être évidents pour une fois. Il n’a peut-être pas gardé suffisamment de distance avec une certaine demoiselle mais est-il responsable de toutes les avances qu’on peut lui faire, dans un monde où il n’estime plus provoquer la moindre d’entre elles ? Le hasard a remis Jiyeon sur sa route ce soir-là, une ancienne cliente que le boxeur pensait bien ne jamais revoir et c’est ce qu’il voudrait entre autres choses expliquer à Zoya, si seulement celle-ci ne s’amusait pas à l’ignorer pour se venger. Il ne lui faut que quelques minutes pour déjà décider qu’il forcera la discussion si cette porte doit rester fermée, une façon d’insinuer qu’il n’est pas près de renoncer à elle même si Mickey le montre à sa manière, sans une once de délicatesse. Discuter calmement est pourtant ce qu’il souhaitait au départ, rattrapé bien vite par son impatience et par l’impression de ne rien pouvoir obtenir par la douceur, comme une sombre allégorie de sa vie. Et ce sont finalement ses menaces qui ont raison du silence de Zoya, celle-ci ne tenant manifestement pas à le voir défoncer cette porte et cela se conçoit. Son regard se heurte alors au sien, il pourrait être soulagé de revoir son visage mais l’intonation de sa voix n’augure déjà rien de bon, le boxeur s’en rend bien compte. « J’en ai rien à foutre de ce que tu as à me dire, Mickey. C’est trop tard ! »Trop tard, vraiment ? Le voilà pourtant devant chez elle moins de vingt-quatre heures plus tard, sa fierté piétinée alors qu’il n’est habituellement pas du genre à la ravaler pour quiconque. Zoya ne perçoit pas ses efforts tandis qu’en faire de son côté ne semble pas prévu au programme, elle pourrait prendre le temps de l’écouter mais c’est une chance qu’elle n’est manifestement pas disposée à lui donner, à croire qu’il ne mérite déjà plus rien. « J’ignore à quoi tu as passé ta fin de soirée hier pour ne pas avoir pris la peine de me suivre, tout ce que je sais c’est que tu ne l’as pas fait et que tu as surement bien dû te marrer avec ta groupie après mon départ. » Il soupire lourdement face à l’index brandi contre lui, ne voyant pas à quel moment il aurait retrouvé sa soi-disant groupie. Mickey est reparti seul, uniquement parce que celle qu’il voulait vraiment auprès de lui l’a planté sans même se retourner – et c’est lui qui aurait dû lui courir après ? Le monde à l’envers, se dit-il. « Alors viens pas m’emmerder maintenant alors que j’ai mieux à faire que d’écouter tes excuses bidons. » Pas de soupir cette fois, juste un regard qu’il ne décroche pas du sien et dans lequel Zoya pourra lire que cette histoire l’épuise.
Car il n’est pas le grand coupable qu’elle désigne, refuse même d’en récolter le titre et s'il a fait le déplacement jusqu'ici, ce n'est sûrement pas pour se faire tout petit. S'il l'emmerde autant qu'elle le prétend, il tient au moins à ce qu'elle entende ce qu'il a aussi à dire avant de faire possiblement une croix sur lui. « Je t’ai pas suivie non, parce que t’avais besoin de te calmer et moi aussi. T’oublies un peu vite ta réaction d’hier Zoya, t’as même pas cherché à comprendre et c’est visiblement toujours le cas. » Pas de discussion possible aujourd’hui encore, au point où Mickey se demanderait presque à quoi il se raccroche. Car si elle doute aussi facilement de lui, quelle suite peuvent-ils espérer écrire ? « M’insulter et me repousser, c’est tout ce que t’as su faire. Et ce sont pas des excuses, pour ça faudrait que j'ai quelque chose à me reprocher. T’as des yeux pour voir certaines choses mais pas d’autres, je pourrais t’expliquer ce qu’il s’est passé et tenter de te rassurer mais tu veux rien entendre, alors on fait comment ? » Ses bras retombent mollement le long de son corps comme pour signifier l’impasse dans laquelle ils se trouvent. Il pourrait repartir d’où il vient, Zoya lui en donne même toutes les raisons mais il n’a pas encore dit son dernier mot, certainement déjà bien trop accro. « Retourne la rejoindre ou retourne faire je ne sais quoi mais va t-en, Mickey, je ne veux pas te voir ! » Elle le repousse mais l’ancien champion est un roc, c’est à peine s’il bouge. Son regard n’en finit plus de confronter le sien, détestant par-dessus tout entendre qu’elle désire le voir partir. Est-il donc devenu le grand indésirable de ces lieux et un homme dont Zoya ne veut plus ? Cette idée lui fait serrer les poings mais il contrôle ce qui peut encore l’être, car une réaction un peu trop vive ne plaiderait pas sa cause. « Vraiment, t’es prête à tout arrêter là-dessus ? Tu sais très bien que j’irai pas la revoir, j’en ai rien à faire de cette fille putain, comment je dois te le faire comprendre ? » En quelle langue doit-il affirmer qu’il ne se passe rien avec Jiyeon pour que la photographe l’intègre ? Il n’y a qu’elle pour l’intéresser aujourd’hui et ce de bien des manières, dans un monde où Zoya rejette toutefois la moindre chose venant de lui. Il fait alors un pas en avant pour réduire la faible distance qui les sépare, ses yeux plantés dans les siens et sa main résistant à l’envie de saisir la sienne – ce geste lui déplairait de toute façon comme le reste. « Tu peux pas laisser quelqu’un d’autre gâcher ce qu’on vit toi et moi, c’est pas juste. » Non, ça ne l’est franchement pas et il n’estime pas mériter non plus un tel procès, piqué au cœur autant que dans son honneur. « Casse-toi » Les mots ont le mérite d’être clairs mais Mickey a besoin de plus pour se faire une raison, ou tout du moins pour déguerpir comme Zoya l’y invite. « Okay. Dis-moi que tu veux plus jamais me voir et je partirai. » Il ne le fera qu’à cette unique condition, à elle de le rayer de sa vie si c’est vraiment ce qu’elle désire. Lui ne veut rien de tout ça, c’est bien ce que son regard cherche à lui faire savoir tandis qu’il reprend, plus proche encore qu’il ne l’était jusque là pour lui souffler : « Vas-y. Dis-le Zoya. »
Bornée, elle l’est, tout comme elle est blessée de ne pas avoir vu Mickey courir après elle pour la retenir de fuir la veille au soir. C’est ce qu’elle aurait aimé de sa part, ce qu’elle aurait aimé qu’il fasse pour elle, pour eux, torts ou pas qui peuvent être les siens ou non. Tout ce qu’elle sait, c’est qu’elle ne décolère pas et est incapable de l’écouter - malgré leurs regards qui se croisent et cette tristesse qu’elle ressent au fond d’être en froid avec lui – cela lui procure une sensation de déjà-vu qui lui est peu agréable de retrouver – parce qu’elle estime qu’il est tout bonnement trop tard pour ça. Elle ignore à quoi il a passé le reste de sa soirée, elle ignore s’il est resté avec cette inconnue qui lui faisait du charme et ignore aussi qui elle est pour lui. Une ex petite amie ? Une menace potentielle dont elle doit se méfier ? Elle n’a pas envie de ça, Zoya, elle a déjà suffisamment donné en termes d’histoire et comme ses réponses ne sont pas venues plus tôt, elle a eu tout le temps de se créer toutes sortes de scénarios dans sa tête qui ne font qu'accroître encore plus cette colère bien ancrée en elle, à un point tel qu’elle ne peut l’écouter encore aujourd’hui. « Je t’ai pas suivie non, parce que t’avais besoin de te calmer et moi aussi. T’oublies un peu vite ta réaction d’hier Zoya, t’as même pas cherché à comprendre et c’est visiblement toujours le cas. » « Evidemment, la faute à ma réaction » quand elle est persuadée pourtant que, dans le cas inverse il aurait réagi sûrement de la même façon, ne laissant que peu de place à des explications que ce soit de sa part ou de celui qui aurait osé l’approcher d’un peu trop près. Encore une fois, son comportement lui est reproché et c’est cette corde sensible qu’il touche se faisant qui ne fait que titiller davantage encore l’énervement de la jeune femme. « M’insulter et me repousser, c’est tout ce que t’as su faire. Et ce sont pas des excuses, pour ça faudrait que j'ai quelque chose à me reprocher. T’as des yeux pour voir certaines choses mais pas d’autres, je pourrais t’expliquer ce qu’il s’est passé et tenter de te rassurer mais tu veux rien entendre, alors on fait comment ? » Elle rit, mais jaune, Zoya, avalant difficilement le coup du je n’ai pas à m’excuser parce que je n’ai rien fait de mal. Il n’a rien trouvé de mieux pour la convaincre de l’écouter ? « Il n’y a rien à faire puisque tu estimes que des excuses ne sont pas nécessaires. Et à t’entendre, je suis celle qui devrait m’excuser et là, c’est le monde à l’envers ». Elle n’a aucun regret sur la façon qu’elle a eu de réagir, encore moins d’avoir déversé ce verre d’alcool sur la tête de l’inconnue, si c’est donc ça qu’il l’a choqué à lui. Puisque visiblement, elle est le problème à ses yeux et qu’elle est l’unique fautive dans cette situation, Zoya l’invite donc à déguerpir le plancher. « Vraiment, t’es prête à tout arrêter là-dessus ? Tu sais très bien que j’irai pas la revoir, j’en ai rien à faire de cette fille putain, comment je dois te le faire comprendre ? » S’il le faut pour qu’elle se protège d’une nouvelle déception elle le fera mais, au même instant, son cœur s’émiette. Parce qu’elle n’a évidemment pas envie de tout arrêter avec lui, autrement elle n’aurait jamais réagi comme elle l’a fait et elle entend parfaitement aussi les mots qu’il prononce au sujet de cette fille dont il semble effectivement n’en avoir rien à faire. Il s’approche, rendant la tâche encore plus difficile pour elle, l’envie de reculer présente alors qu’elle peut sentir son souffle contre sa peau et qu’il ne fait que raviver se faisant tout ce qu’elle peut ressentir pour lui. « Tu peux pas laisser quelqu’un d’autre gâcher ce qu’on vit toi et moi, c’est pas juste. » Les mots la transpercent encore plus alors qu’il est littéralement en train de défendre pas seulement sa cause mais la leur lorsqu’il évoque ce qu’ils ont. A la colère se mêle alors une sensation d’injustice et surtout de peine, les yeux de la brune venant à s’embrumer mais, ne voulant pas se montrer vulnérable face à lui, elle se recule et use de mots violents pour lui demander de partir qu’elle regrettera sûrement l’instant suivant, c’est certain. « Okay. Dis-moi que tu veux plus jamais me voir et je partirai. » Il est cruel de lui demander une telle chose, c’est du moins ce qu’elle se dit mais quelle ironie alors qu’elle-même vient de lui faire la demande de partir avec une violence inouïe ? Il s’approche encore et la met alors au défi d’oser lui dire et finalement d’être celle qui décide de mettre un terme définitif à cette quelconque relation qui est la leur « Vas-y. Dis-le Zoya. ». Elle est incapable de le regarder, elle est incapable de rester près de lui et c’est pour cette raison qu’elle fait un pas en arrière, puis un autre avant de marquer un temps d’arrêt où, enfin ses émeraudes osent affronter son regard. Il y décèlera peut-être l’humidité dans ses yeux le peu de temps que ça dure, car sa main vient trouver la porte qu’elle vient faire claquer au nez de l’ancien boxeur et préfère ainsi conclure cette discussion qui l’attriste de bien des manières. Se résigner à tirer un trait sur lui, lui est trop difficile et elle espère que par l’absence de réponse de sa part, par ce silence à cette sollicitation qu’il lui a faite, c’est ce que Mickey aura aussi compris. Attristée, elle se laisse glisser le long de la porte avant de venir réfugier sa tête entre ses mains. Elle regrette et il lui manque déjà, c’est indéniable.
I feel the darkness, when away from you, eh don't stop your lovin', walk out on me. Don't stop for nothin', you're what I bleed, I learned to love you, the way you need. 'Cause I know what's pain, this is not the same. Pick up your phone, I got a question, oh If I die tonight, would you regret it? Don't stop your lovin', it's all I have 'Cause I can't function, no I won't last, I swear I'll love you just like the past 'Cause I know what's pain, this is not the same
Elle l’a envoyé se faire voir avant de l’inviter à profiter de leur gain du casino avec celle qui avait eu la très mauvaise idée de se coller à lui, et ces paroles comme le fait de l’avoir fermement repoussé ont tout sauf éveillé chez lui l’envie de la retenir, il est vrai. Mickey n’est pas un homme dont on peut attendre beaucoup de choses en s’emportant comme la Lewis l’a fait car s’il ne fait aucun doute qu’elle compte déjà bien trop pour lui, c’est dans son honneur que le boxeur a été heurté. Lui courir après n’était pas une option quand bien même Mickey regrette d’avoir suivi son interdiction de la contacter à la lettre, car celle-ci l’a conduit à une rumination de plusieurs heures avant de décider qu’il serait le premier à mettre sa fierté de côté – un exploit quand on le connait, et des efforts que Zoya ne semble même pas prête à lui accorder. « Evidemment, la faute à ma réaction. » Il considère juste que monter aussi vite dans les tours sans même chercher à comprendre la chose revenait à ne lui laisser aucune chance, et ce n’est pas digne pour lui de tous leurs moments passés ensemble. Pour elle, Mickey a même cessé de fréquenter qui que ce soit en faisant rimer leur début de relation avec exclusivité, mais la première jeune femme respirant le même air que lui était apparemment suffisante pour la faire subitement douter de son sérieux et du reste. Il ne demande alors qu’à comprendre ce qu’elle attend de lui si ses explications sont une chose qu’elle compte rejeter par principe, car Mickey n’entend pas s’excuser de son côté pour un affront qu’il n’a jamais eu en tête de lui causer. Il ne pouvait pas deviner que son ancienne cliente se montrerait aussi tactile, et n’estime pas non plus l’avoir encouragée dans ce sens avec des mots que Zoya n’a hélas pas pu entendre, conscient malgré tout que de loin les choses pouvaient sembler assez étranges. « Il n’y a rien à faire puisque tu estimes que des excuses ne sont pas nécessaires. Et à t’entendre, je suis celle qui devrait m’excuser et là, c’est le monde à l’envers. » Il soupire à nouveau comme face à une impasse, luttant au même instant pour ne pas juste l’embrasser et lui demander de tout oublier. Ce risque Mickey n’est de toute évidence pas prêt à le prendre, pas alors que sa démarche du jour lui vaut de se heurter à un mur car Zoya ne lui laisse pas l’ombre d’une porte ouverte ici. « Je t’ai pas demandé de t’excuser et j’ai pas non plus envie de chercher inutilement un coupable. » Parce que ça ne l’intéresse pas et qu’ils perdent déjà selon lui bien assez de temps comme ça. Tout allait pour le mieux jusqu’à hier soir et Mickey n’est pas prêt à tirer un trait sur leur relation pour si peu, si seulement la photographe n’était pas déterminée à faire une montagne d’une situation qu’il peut expliquer. Pour ça, encore faudrait-il qu’elle veuille bien l’écouter. « T’es juste difficile à suivre quand tu me dis hier de ne plus te contacter pour finalement me reprocher aujourd’hui de pas t’avoir retenue. Sois juste un peu logique, Zoya. » Son intensité n’est pourtant pas une chose lui posant problème en temps normal pour lui être après tout très semblable, et pour être aussi le premier à pouvoir s’emporter si un type lui témoigne un peu trop d’intérêt devant lui. Mickey n’est pas franchement mieux dans son genre mais il ne s’estime pas pour autant aussi compliqué, à deux doigts de se demander s’il n’aurait pas oublié de lire le manuel de fonctionnement de la Lewis. « J’ai l’impression que quoi que je fasse, tu m’aurais de toute façon repoussé. » Elle l’aurait forcément fait s’il l’avait poursuivie hier et il la met au défi d’affirmer le contraire, de quoi lui valoir une position peu avantageuse dans tous les cas. Cette fois, Zoya lui demande purement et simplement de partir et il ne peut pas croire que tout pourrait s’arrêter ici, sur un malentendu dont il n’aura même pas eu l’occasion de se défendre.
Elle ne veut plus le voir, ses mots sont assez clairs pour lui faire l’effet d’une claque mais Mickey ne l’entend pas de cette oreille lui, car comment accepter que tout ce qui les lie puisse bientôt appartenir au passé ? Peu importe leur étiquette et le flou subsistant sur leur attachement mutuel, il n’a pas la moindre envie de devoir y renoncer ni même de permettre à quelqu’un de bousiller tout ce qu’ils ont pu vivre et partager, car ce serait accorder bien trop d’importance à ce qui n’en mérite pas pour lui. Il se trouve devant elle alors que sa fierté aurait pu le conduire à ronger son frein de son côté, est-ce qu’une telle démarche n’a même pas un peu le mérite de compter ? Face à elle, Mickey entend bien résister à moins que Zoya ne soit capable de formuler clairement les mots synonymes d’une fin nette et définitive, car elle doit assumer pleinement le fait de ne plus rien vouloir de lui. Ses yeux se cramponnent alors aux siens pour ne surtout pas rompre le contact silencieux mais profond de leurs regards, attendant le moindre signe susceptible de raviver un semblant d’espoir en lui. Mais rien. Zoya ne prononce pas le moindre mot, muette face à un boxeur dont le ventre se serre. Il voudrait la secouer un bon coup et lui demander si elle est vraiment certaine de vouloir en finir, mais sa voix ne parvient qu’à souffler un « Zoya ? » aussi confus que résigné lorsque la main de la photographe s’active autour de la poignée. La porte lui est ainsi claquée en pleine figure, seule réponse que Mickey sera parvenu à obtenir et forcément la pire, car difficile de ne pas traduire ce geste comme la volonté de le supprimer de sa vie. Le message semble clair et pourtant, l’ancien champion demeure plusieurs instants statique face à une porte qui ne semble plus avoir la moindre chance de s’ouvrir. Ce n’est pas terminé, tout du moins pas pour lui et s’il consent à s’éloigner pour laisser cette maison derrière lui, ce n’est pas la même chose avec celle qui y vit. Son regard revient même plus d’une fois guetter une fenêtre à laquelle Zoya pourrait soudainement apparaître, mais ses yeux ne trouvent à la place qu’une façade sans vie. C’est à reculons que Mickey retrouve sa sportive, allumant le contact d’une main fébrile avant de démarrer en trombe, le coffre rempli de frustration et de regrets. « Fait chier. » il peste même sur la route où toutes les imprudences semblent déjà de mise, en témoignent ses brusques coups de volant et ses pieds écrasant les pédales à défaut de pouvoir se défouler contre un sac. Ses pensées, elles, n’arrivent pas à effacer Zoya et tout porte à croire qu’il n’en sera pas plus capable demain, ni même un jour prochain.
C’est un choix qu’elle ne regrette pas trop encore que de participer aux olympiades. Elle qui n’est pas sportive pour un sou a fait abstraction de ce détail, d’une part parce que la cause défendue est plus que louable et lui tient à cœur et d’autre part, parce que son esprit de compétition a repris le dessus en ayant découvert en quoi consistait l’événement. Des épreuves sportives par équipes donc avec toutefois le risque de tomber sur des partenaires soit qui vous sont totalement inconnus – avec des bonnes ou des mauvaises surprises - soit qui ne le sont pas mais avec qui vous n’avez aucun atome crochu. Heureusement pour la Lewis, le tirage au sort lui a été plutôt favorable puisqu’elle fait équipe avec Dahlia, une mannequin avec laquelle elle a récemment travaillé chez Weatherton et avec qui elle s’entend bien, et avec Ruben qu’elle connait depuis des lustres puisqu’il est le meilleur ami de son meilleur ami – vous suivez ? En gros, Ruben et Zoya se connaissent grâce à Rory et si Zozo a pu parfois adopter sa mine boudeuse quand le Hartfield était présent alors qu’elle aurait aimé avoir Rory que pour elle, leur entente sans faille a toujours permis que la possessivité de Zoya ne fasse pas prendre à la situation des proportions déraisonnées. Rub’ et elle s’entendent à merveille, même un peu trop au point que même l’acteur s’en désespère parfois, et c’est tout ce qui compte.
C’est une compétition de plus à laquelle ils viennent de se livrer et Zoya jubile sur place parce qu’ils l’ont remporté haut la main. Elle est d’autant plus heureuse parce qu’elle a un peu de temps jusqu’au prochain jeu et qu’elle décide de filer rejoindre celui qui a décidé aussi de s’allier à la bonne cause en offrant des cours de self-défense, lui qui a été champion du monde de boxe et qui sait donc ce qu’il fait en proposant de telles formations. Il est d’ailleurs en train de terminer un de ses cours et la Lewis se contente de l’observer de loin, prenant appui contre un mur sans interrompre quoi que ce soit. Il joue parfaitement son rôle de coach d’ailleurs, minutieux, concentré et attentif et, de le voir ainsi, Zoya ne peut s’empêcher de sourire. Pourtant, la simple présence d’une autre femme avec lui l’horripile mais elle lui fait suffisamment confiance pour ne pas s’en inquiéter outre mesure – même si elle ne manque pas de fusiller du regard celle qui aurait tendance à un peu trop s’attarder après le cours avec lui et pour s’assurer que cela n’arrive pas, elle approche à pas de loup, gardant un air froid envers la jeune femme qui s’éclipse, ses traits se détendant la seconde d’après quand son regard croise le sien. « Est-ce que j’ai droit moi aussi à mon petit cours particulier maintenant ? » qu’elle demande alors que ses bras viennent se nouer autour de son cou et que ses lèvres rencontrent les siennes avec douceur. « Tu m’as manqué ». C’est dans un murmure au creux de son oreille qu’elle lui glisse ces quelques mots, ses doigts caressant l’arrière de sa nuque. « J’ai une petite heure devant moi. On pourrait se trouver un endroit plus… tranquille … ». Ses lèvres reviennent à l’assaut des siennes sans lui laisser le temps de répondre quoi que ce soit, ses intentions ne pouvant être on ne peut plus clair alors qu’un air amusé imprègne ses traits l’instant suivant, alors qu’elle se détache de lui « Enfin, à moins que tu n’ai pas de temps à m’accorder et que tu ais mieux à faire… » Elle s’éloigne volontairement de lui, dramatisant alors que ses doigts viennent caresser un gant qui traîne par-là, attendant juste qu’il la rattrape pour céder à son caprice.
I feel the darkness, when away from you, eh don't stop your lovin', walk out on me. Don't stop for nothin', you're what I bleed, I learned to love you, the way you need. 'Cause I know what's pain, this is not the same. Pick up your phone, I got a question, oh If I die tonight, would you regret it? Don't stop your lovin', it's all I have 'Cause I can't function, no I won't last, I swear I'll love you just like the past 'Cause I know what's pain, this is not the same
Lui qui rechigne toujours à suivre les pas de Barry pour s'ériger à son tour en entraineur et mentor pour de jeunes boxeurs, c'est pourtant bien un autre genre de recrues que Mickey se voit aujourd'hui confier à la différence que ces cours de self-défense ne s'effectuent pas sur un ring. Pas besoin de gants non plus pour repousser l'ennemi qu'il se charge d'incarner tout en apprenant à ses élèves les meilleures techniques pour ne pas plier sous sa supériorité, car un homme déterminé à les attaquer pourrait afficher une carrure comme la sienne, bien plus fréquemment que le contraire. Elles sont ici pour acquérir les clés vouées à leur permettre de se protéger en cas d'agression, la plupart y ayant été déjà confrontées et souhaitant la prochaine fois mettre davantage de chances de leur côté car les femmes restent des cibles de choix, et cette idée a grandement contribué à ce que Mickey accepte cette mission qui lui a été confiée. Il endosse présentement le rôle d'un agresseur bien décidé à leur dérober leurs effets personnels en usant pour cela de la violence, et tout l'enjeu consiste à adopter les bons réflexes pour l'empêcher d'atteindre son but, tout autant de choses que l'ancien champion s'emploie à leur enseigner lors de ces mises en conditions comme avec cette étudiante dont les gestes face à lui demeurent encore hésitants. « N’hésite pas à y mettre vraiment toute ta force Irene. Dis-toi que le mec n’irait pas avec le dos de la cuillère, lui. » Une force dont Mickey ne manque pas pour sa part, solide sur ses appuis et techniquement capable d'envoyer Irene au tapis mais pas si son élève met en place le réflexe vu aujourd'hui : un coup de coude bien placé dont le succès repose avant tout sur un poids du corps correctement utilisé, et c'est bien là tout l'exercice. Peu importe le nombre de fois où elles devront s'y reprendre, tant que cette technique peut être en leur possession le jour où un assaillant se présentera pour de vrai.
Le cours terminé, Mickey échange quelques mots avec l'une de ses élèves après que celle-ci se soit mise en retrait car être ici réveille de toute évidence de mauvais souvenirs chez certaines, et c'est l'aspect de son rôle que le boxeur avait peut-être le moins anticipé. Devoir trouver les mots pour accompagner mais aussi pour rassurer, ce pour quoi il ne s'estime pas franchement doué. L'élève repart pourtant avec le sourire et l'intention d'assister à la prochaine leçon, et son départ entraine à ses côtés l'arrivée d'une autre brune qui n'a manifestement pas pu s'empêcher de le rejoindre – sa petite amie, si quiconque venait encore à en douter. Ses bras l'entourent avant qu'il n'accueille ses lèvres sur les siennes, dans un baiser que Mickey n'a de son côté aucun scrupule à prolonger à défaut de l'avoir initié le premier. « Est-ce que j’ai droit moi aussi à mon petit cours particulier maintenant ? » Elle ne perd pas de temps Zoya, et elle sait aussi s'y prendre comme personne pour lui arracher un sourire amusé malgré le sérieux que Mickey tient à garder entre ces murs – ou presque. « Ah, je regrette mais il va falloir s’inscrire pour ça, mademoiselle. » Oh, comme si la photographe ne bénéficiait pas de n'importe quel passe-droit avec lui. C'est évidemment le cas et son sourire tranquille se charge de le faire comprendre pendant que ses bras, eux, glissent déjà autour de sa taille. « Tu m’as manqué » Il pourrait avouer que la retrouver lui donnait aussi assez hâte car Zoya s'est inscrite aux olympiades, et la savoir si proche était presque une source de frustration pour Mickey tant qu'il ne pouvait pas quitter son poste. « Je t’avais dit que j’étais pas loin, c’est plutôt pratique pour se retrouver pendant nos pauses. » Demain, il se pourrait d'ailleurs qu'il vienne assister aux épreuves de la Lewis pour soutenir comme il se doit son équipe, car ce n'est pas bien difficile d'en faire sa favorite quand elle se compose aussi bien de sa petite amie que d'un frère Hartfield. « Ou pour me distraire entre deux cours. » il ajoute en venant embrasser son cou, loin d'opposer une résistance à ce qu'elle pourrait choisir d'entreprendre pour l'éloigner temporairement de ces cours car Mickey s'accorder volontiers le droit de lever le pied après tant de bonnes actions. « J’ai une petite heure devant moi. On pourrait se trouver un endroit plus… tranquille … » Il n'est pas difficile de saisir quelles intentions peuvent être celles de la Lewis, et le prochain baiser qu'elle lui offre signe à lui seul celles-ci. Est-ce bien raisonnable ? Sans doute pas mais ce n'est pas comme si Mickey était connu pour l'être, n'est-ce pas. « Enfin, à moins que tu n’ai pas de temps à m’accorder et que tu ais mieux à faire… » Il n'a qu'à faire un pas puis à tendre le bras pour la rattraper, entrainant alors Zoya contre lui comme elle n'aurait jamais dû s'en échapper. Ce petit jeu ne fait que commencer mais tout porte à croire qu'il pourrait rapidement évoluer. « J’ai pas autant de temps de mon côté avant de devoir reprendre mais je peux sans doute m’éclipser un moment. » Son regard parcourt l'intérieur du stade pour y trouver un endroit vers lequel se faufiler, et Mickey mentirait s'il disait ne pas déjà penser aux vestiaires. « C’est un kidnapping si j’ai bien compris ? » souffle-t-il avant de retrouver le chemin jusqu'à ses lèvres, ses mains se faisant un peu plus baladeuses en effectuant une descente dans son dos qui n'est certainement pas sage et innocente. « Je voulais te demander comment se sont passées tes épreuves du jour mais il y a plus urgent, visiblement. » Il ne fallait pas éveiller de telles envies en lui, après tout.
Bien sûr que Zoya est envieuse des femmes qui ont droit à ce cours de self défense auprès de Mickey. Bien sûr qu’une part d’elle, bien que fière qu’il se propose et s’investisse pour défendre une telle cause, préférerait aussi qu’il se soit abstenu car le voir aussi proche de ces demoiselles lui est plutôt insupportable. Elle lui fait confiance, là n’est pas la question, un peu moins en celle qui pourrait trouver un charme indiscutable à leur instructeur particulier et s’emballerait un peu trop d’une possible proximité dû à l’exercice. C’est d’ailleurs pour cela qu’elle souhaiterait prendre leur place et quémande donc son petit cours particulier au boxeur. « Ah, je regrette mais il va falloir s’inscrire pour ça, mademoiselle. » Un de ses sourcils ne manquent pas de se dresser alors que sa tête recule légèrement de sorte à ancrer son regard dans le sien « Mais vu qu’il ne semble ne plus avoir de place, j’imagine qu’il va falloir que je trouve un autre instructeur ? ». Son sourire est narquois, consciente qu’en jouant sur ce tableau-là, Mickey n’acceptera jamais qu’elle puisse prendre un tel cours auprès d’un quelconque autre professeur que lui. Pour l’heure, qu’il lui donne ce cours ou non, Zoya veut juste profiter d’un petit temps de répit pour retrouver son cher et tendre car, comme elle ne manque pas de le souligner, que ce soit par les mots ou par les gestes, il lui manque terriblement. « Je t’avais dit que j’étais pas loin, c’est plutôt pratique pour se retrouver pendant nos pauses. » Et rien ne peut lui faire plus plaisir que ça quand ce n’est pas toujours le cas au quotidien. Cet événement leur donne l’occasion d’être plus proche que jamais, investie tous les deux dans la même cause et cela fait naitre un sourire sur les lippes de la brune. « Ou pour me distraire entre deux cours. » « Te distraire ? Est-ce que tu es entrain de t’en plaindre ? ». Elle se délecte évidemment des baisers qu’il parsème dans son cou, attendant toutefois une réponse qu’elle espère négative de sa part, lui rendant déjà complexe la tâche de l’embrasser comme il le fait en se reculant légèrement – mais pas trop non plus, parce qu’elle frisonne à son contact et cette sensation agréable ne manque jamais de l’électriser. Ils sont indéniablement en manque l’un de l’autre, ont les mêmes idées derrière la tête et Zoya annonce la couleur : elle n’est pas venue jusqu’ici pour rien, ils ont une heure devant eux – du moins, c’est son cas – une heure durant laquelle ils vont pouvoir s’adonner à ce qu’ils souhaitent, à moins que lui n’ait pas ce temps à lui accorder, auquel cas, ce sera sa perte. Et pour le lui faire comprendre, elle s’échappe déjà de ses bras mais c’est sans compter sur la réactivité du Reeves qui la rattrape au vol pour la ramener tout contre lui. Elle en échappe un petit rire alors que ses mains se posent sur son torse et que son regard s’ancre amoureusement dans le sien, du fait de cette proximité aussitôt retrouvée, prouvant que Mickey ne compte pas la laisser partir. « J’ai pas autant de temps de mon côté avant de devoir reprendre mais je peux sans doute m’éclipser un moment. » « On sera rapide » qu’elle susurre en se mordant la lèvre inférieure, venant déposer un baiser à son tour dans le creux de son cou alors que ses mains remontent doucement son torse pour se nouer derrière sa nuque. « C’est un kidnapping si j’ai bien compris ? » « Evidemment, et comme tout kidnapping, tu n’as d’autres choix que de me suivre » ce à quoi il n’a pas l’air contre, la tentation déjà bien trop grande entre eux de se retrouver dans l’intimité, incapable, alors qu’ils ne le sont pas encore, de démontrer toute cette attirance physique qu’ils ressentent l’un pour l’autre. « Je voulais te demander comment se sont passées tes épreuves du jour mais il y a plus urgent, visiblement. » « On s’en fiche, on aura tout le loisir d’en parler ce soir ! » quand ils rentreront ensemble à son loft, celui où elle a pris goût de se rendre de plus en plus, dès que cela leur est possible. Et à peine a-t-elle fini de lui répondre qu’elle se détache de son emprise pour glisser sa main dans la sienne et l’entraîner avec elle dans cet endroit qu’elle a déjà repéré.
Ils pressent le pas, tels deux adolescents qui tentent de passer inaperçus et lorsqu’ils arrivent à ladite porte, Zoya lâche la main de Mickey pour y toquer et y entrer doucement. Sauf que la salle est occupée par plusieurs personnes en pleine discussion, discussion qui semble être des plus sérieuses qu’il soit « Désolé » dit Zoya alors qu’elle referme précipitamment la porte derrière elle et se retourne vers Mickey « Raté » qu’elle fait en grimaçant. Loin d’abandonner, elle entraîne à nouveau Mickey vers une autre porte mais là encore, la pièce est occupée, tout comme la troisième. Ca commence à l’agacer, évidemment et lorsqu’elle voit encore quelqu’un sortir de la quatrième salle, elle finit par s’arrêter et afficher une mine boudeuse et suppliante « Trouve-nous quelque chose, je t’en supplie », sa main glisse à nouveau dans la sienne alors qu’elle se met derrière lui, prête à le suivre qu’importe où, tant qu’ils y trouvent enfin l’intimité dont ils ont terriblement besoin.
I feel the darkness, when away from you, eh don't stop your lovin', walk out on me. Don't stop for nothin', you're what I bleed, I learned to love you, the way you need. 'Cause I know what's pain, this is not the same. Pick up your phone, I got a question, oh If I die tonight, would you regret it? Don't stop your lovin', it's all I have 'Cause I can't function, no I won't last, I swear I'll love you just like the past 'Cause I know what's pain, this is not the same
Une élève de partie et une nouvelle aussitôt gagnée, c'est le rôle que sa petite amie pourrait acquérir si Mickey ne se prétendait pas faussement occupé. Il n'a pas exactement du temps à revendre mais il peut certainement s'octroyer la pause qu'il mérite pour ses bons et loyaux services, dévoué à ses cours d'auto-défense depuis la matinée et particulièrement soucieux d'honorer ces derniers. « Mais vu qu’il ne semble ne plus avoir de place, j’imagine qu’il va falloir que je trouve un autre instructeur ? » Elle sait très bien ce que ces mots sont susceptibles de provoquer en lui, et le regard dont le boxeur la gratifie sous-entend combien une telle idée peut lui déplaire par principe. Sa possessivité n'étant pas un secret, Mickey n'envisage pas un seul instant de lui conseiller l'un de ses collègues car cette élève-là est pour lui, au cas où ses deux bras encerclant la taille de Lewis ne le feraient pas aussi clairement sentir. « Tu imagines très mal, parce qu'il est pas né celui qui te donnera ce cours à ma place. » Elle ne fréquente après tout pas un champion de boxe pour se former ailleurs qu'à ses côtés, en dehors même d'un statut de petit ami censé lui conférer ce genre d'exclusivité. Il est son professeur tout naturellement attitré pour ça et pour le reste, son sourire se chargeant d'appuyer ce fait tandis qu'il accueille leurs retrouvailles avec l'envie non dissimulée de profiter d'un moment un peu plus privilégié avec elle. Sa journée n'est certes pas terminée, pas plus que sa mission ne peut se vanter de l'être mais Mickey se tenait à carreaux jusqu'ici, qu'on ne s'avise donc surtout pas de lui jeter la pierre. « Te distraire ? Est-ce que tu es entrain de t’en plaindre ? » L'a-t-il seulement formulé dans ce sens ? Non, assurément, les baisers qu'il n'a aucun mal à lui rendre prouvant bien à eux seuls que le boxeur est très loin de subir l'intrusion de sa petite amie. « J'ai l'air de m'en plaindre tel que tu me vois ? » il questionne pour mieux repartir à l'assaut de ses lèvres, son regard n'hésitant pas à la provoquer à la hauteur de tout ce qu'elle peut déjà éveiller en lui – un désir grimpant en flèche, pour ne pas le nommer. Et ce n'est pas en tentant de lui échapper que Zoya parviendra à le refroidir, pas alors que la tournure que ce petit jeu menace de prendre semble déjà écrite avec un Mickey répondant favorablement au moindre de ses sous-entendus ou de ses gestes. La vérité c'est qu'elle n'a pas grand-chose à faire pour le rendre dingue, comme pour attiser ce feu brûlant inévitablement en lui lorsque la Lewis vient un peu trop s'y frotter. « On sera rapide. » Ils sont effectivement capables de l'être et en ce qui le concerne, le boxeur n'aura pas à se faire prier pour allier vitesse et efficacité. « Evidemment, et comme tout kidnapping, tu n’as d’autres choix que de me suivre. » S'il fait mine de soupirer, ce n'est que pour l'attirer un peu plus contre lui avant de renouer leurs lippes dans un baiser des plus passionnés. Elle peut bien faire de lui son otage, Mickey ne fera de son côté absolument rien pour l'éviter. « Quelle torture, vraiment. » finit-il par souffler, son cœur battant au rythme de l'agitation qui le gagne et comme Zoya peut bientôt le sentir, ce n'est pas la seule chose que leur étreinte peut animer si l'on en juge ce qui bouillonne un peu plus au sud. « On s’en fiche, on aura tout le loisir d’en parler ce soir ! » Car parler n'est pas exactement la première chose qu'ils envisagent de faire pour l'heure, cette main qui l'entraine à l'abri des regards ne démontrant rien d'autre qu'un besoin criant d'intimité pourvu que celle-ci leur soit garantie.
Ce qui pourrait être simple ne l'est cependant pas vraiment car la première porte face à laquelle Zoya se présente ne laisse aucune place à la tranquillité qu'ils s'emploient à chercher, une preuve s'il en fallait une que ce stade est loin d'être vide. « Désolé. » Ce n'est pas tant embarrassant, c'est surtout frustrant compte tenu de l'envie qui ne fait que grandir et d'une patience que l'un et l'autre ne sont pas non plus connus pour avoir. « Raté. » Mickey peut accepter qu'une première pièce soit occupée, c'est après tout le risque à cette heure-ci, mais il tolère un peu moins les deux échecs qui s'enchainent alors que Zoya se heurte à toujours plus d'obstacles amoindrissant les options s'offrant à eux. « Décidément, c'est un complot général pour nous empêcher de nous retrouver je crois. » Puisque le monde entier semble s'être donné le mot pour occuper le moindre lieu qui les entoure, ce qui tend à le faire sourire en même temps que cela le crispe. Mickey n'aime pas beaucoup lorsque quelque chose sur cette terre lui résiste, mais il faut croire que la facilité ne passera pas par eux aujourd'hui et qu'ils devront être un peu plus imaginatifs pour ne pas devoir purement et simplement ravaler leur désir. « L'univers teste notre résistance Zoya. » il reprend en s'interdisant formellement de laisser son impatience gagner car il se connait, ce n'est bien souvent pas la subtilité qui l'étouffe et il a de toute évidence une image à ne pas trop écorcher par ici. En d'autres termes il ne délogera personne comme il l'aurait éhontément fait ailleurs, préférant croire que d'autres solutions existent. « Trouve-nous quelque chose, je t’en supplie. » Il ne faut pas le lui dire deux fois à Mickey, comme s'il pouvait sérieusement cracher sur l'occasion d'être l'homme de la situation que la Lewis peut voir en lui. « J'ai ma petite idée t'en fais pas, suis-moi. » Il n'a d'ailleurs pas attendu d'en arriver là pour y songer, ses pensées s'orientant depuis déjà plusieurs minutes vers une autre porte à laquelle Zoya n'avait peut-être pas pensé. Elle ne connait pas ce stade comme lui, et sans doute aussi qu'il y retrouve ses bons vieux réflexes de sportif. « J'ai bon espoir que les vestiaires soient libres, là-dedans au moins on devrait être tranquilles. » S'y faufiler ne sera pas bien difficile et Mickey l'entraine donc sans attendre vers ceux-ci, sans lui avouer que ce n'est pas vraiment la première fois qu'il s'y laisserait aller à certaines activités – et son historique en la matière comprenait plutôt ceux d'une salle de boxe, s'il convient réellement de le préciser. Sa main se charge après ça d'en enclencher la poignée, un peu trop certain du succès de son idée.
WIN – Miracle ou simple fruit du hasard, les vestiaires s'avèrent aussi déserts que le boxeur l'avait prédit. La voie est donc libre et c'est d'un geste pressé qu'il entreprend de refermer la porte derrière lui, soufflant un « enfin seuls » contre les lèvres de sa petite amie avant de la conduire dans la première cabine pour y avoir tout le loisir d'y laisser parler leurs envies.
SO CLOSE – Si les vestiaires ne revendiquent aucune présence à première vue, difficile d'ignorer les affaires que certains y ont visiblement laissé. Des participants des olympiades susceptibles de revenir à tout instant les chercher, même si cela leur laisse peut-être le temps d'en profiter. « Je garantis pas totalement notre tranquillité mais on peut prendre le risque. » Un risque qui ne calme pas tellement les ardeurs de Mickey pour ainsi dire, et ce bien au contraire.
FAIL – C'était trop beau, voilà ce qu'ils sont bien forcés d'en conclure l'un et l'autre alors que le constat est sans appel : les vestiaires sont occupés au même titre que le reste, et ce n'est pas encore cette fois qu'ils pourront librement se retrouver. « Bon, j'étais peut-être un peu trop sûr de moi sur ce coup-là. » il l'admet dans un soupir exaspéré, prêt à croire que quelqu'un là-haut a vraiment décidé qu'il garderait sa braguette sagement fermée.
Dernière édition par Mickey Reeves le Lun 6 Mai 2024 - 10:55, édité 6 fois
LE DESTIN
l'omniscient
ÂGE : des milliers d'années, mais je suis bien conservé. STATUT : marié au hasard. MÉTIER : occupé à pimenter vos vies, et à vous rendre fous (a). LOGEMENT : je vis constamment avec vous, dans vos têtes, dans vos esprits, et j'interviens de partout, dans vos relations, dans vos joies, vos peines. POSTS : 31460 POINTS : 350
TW IN RP : nc PETIT PLUS : personne ne sera épargné, c'est promis les chéris.AVATAR : je suis tout le monde. CRÉDITS : harley (avatar), in-love-with-movies (gif) DC : nc PSEUDO : le destin. INSCRIT LE : 15/12/2014