Techniquement, ce n’est pas encore l’été mais en réalité les températures sont déjà bien hautes et les climatisations tournent à plein régime ici et là dans toute la ville. Dans votre maison aussi, ou bien dans ta voiture par exemple. A quoi bon se priver quand on a le luxe de pouvoir se le payer ? Encore faut-il ne pas la régler trop fort car certains sont plus sensible que d’autres. C’est la première fois que vous utilisez votre clim chez vous ces dernières semaines et cela bien évidemment parce que vous avez emménagé il y a quelques mois seulement. Ca a l’air de fonctionner plutôt très bien mais vous avez du ajuster également en fonction du ressenti.

Ce que tu as pas trop ajusté par contre c’est le mini abus dans lequel vous vous êtes laissé aller la veille. Tu sais pas si c’est une histoire d’ovulation, de pleine lune qui est loin, ou toi qui était encore plutôt haut en adrénaline après le weekend de festival que tu as passé à Brisbane. C’était le Good Thing Festival Dimanche et tu as passé quelques jours en répétition avec Nicholas également. Tu es tout en haut sur l’échelle d’excitation musicale de Jordan Ashley Fisher. Ca s’est ressenti dans tout ce que tu as donné à ton oiseau la veille. Bien des tréfonds ont été envahis au plus loin mais aussi au très tendre. Le chaud et le froid, vous êtes doués avec ça tous les deux. Birdie a pas mal été vocal pour ton plus grand plaisir, même si ok peut être bien qu’une fois c’est parce qu’il y avait une décoration de Noël qui s’est retrouvé sous elle et que ça fait mal ces trucs là quand on s’y attend pas. Tu as bien évidemment pris soin de faire les plus gros bisous possible au bobo, puisque c’était une de ses fesses qui fut la victime de ce crime non prémédité. Tu as glissé entre ses cuisses et tes lèvres y ont élu domicile pendant un temps indécent avant de laisser place à ton épée. Vous avez enchainé plusieurs rounds - avec break - mais sans faire de plus grand chemin que chambre - salle de bain. Vous avez vécu nu et c’est également ainsi que vous vous êtes endormi. Un sourire aux lèvres, les mains sur ton oiseau, tu t’endors très rapidement, rêvassant de la lessive que tu feras le lendemain et les draps que tu vas changer car vous avez été fort, très fort. C’est parce que vous êtes la meilleure équipe.

@Birdie Cadburry

Voilà plusieurs jours déjà que tu te trimballes avec un dérangement au niveau de la gorge. Non, je précise tout de suite que ça n’a rien avoir avec des activités sexuelles qui pourraient choquer les plus prudes. C’est globalement à cause de l’été. Ou plutôt, à cause de la climatisation qui tourne à la maison et au magasin. Evidemment que tu en as installé une car sinon, tu aurais crevé de chaud dans ce vieux magasin qui n’a pas été remis au goût du jour et qui est un vrai four quand le soleil tape fort. Tu l’as bien constaté l’été dernier déjà quand tu as commencé les travaux. Et puis il y a aussi les courants d’air dont tu abuses lors de tes trajets avec ton van - tu as autorisé Jordan à mettre de quoi avoir un joli son mais tu refuses de dénaturer plus qu’il ne le faut ton premier fiston et ton toit le plus ambulant et vieux.

Ton mal de gorge ne s’arrange pas mais tu refuses d’aller consulter. Ca finira bien par passer. Et ça ne t’empêche pas de te laisser aller niveau cordes vocales quand Jordan a décidé de te faire perdre la tête. Tu n’as même pas compté combien de fois tellement qu’il y a eu des rounds. Ton partenaire était en forme et t’es faible. Il était heureux, il était passionné, il était sauvage, il était doux, il était dans son élément le plus pur ; tu n’allais pas lui dire non quand son corps appelle le tien. Si jamais t’as un futur potentiel doute sur vous deux, t’auras juste à repenser à cette soirée et cette nuit-là qui ont été d’une intensité incroyable. Sur tous les niveaux. Pas seulement bestiale mais aussi amoureuse. Par contre, tu as gagné un joli bleu sur une de tes fesses malgré les bisous de Jordan ; tu penseras à disputer Milady qui n’est pas fichue de ranger ses choix, vile féline qu’elle est.

Naturellement que ton réveil se fait dans le lit au milieu des draps en pagaille. Tu bailles, tu t’étires, t’as mal partout ; c’est de la faute de Jordan. Jordan qui n’a pas l’air là, d’ailleurs. Tu ouvres un œil que tu frottes puis tu ouvres l’autre avant de constater qu’effectivement, ton amoureux n’est pas dans les environs. Tu attrapes un de ses shirts qui sera ton seul vêtement alors que tu bailles de nouveau en t’étirant de tout ton long. Tes pieds t’entrainent vers le salon mais tu ne le vois nulle part. Tu fais la moue avant d’aller jeter un coup d'œil dans son studio. “Jor ?” L’intonation est brève mais le son ne sort pas. Très difficilement. “J-” T’essaies de nouveau mais tu bloques. “Fu-”ck. Tu racles ta gorge pour voir si ça peut aider, peut-être que c’est juste le réveil qui est rude ? T’avais mal à la gorge et t’as un peu abusé la nuit dernière. Et de la climatisation, qui tourne toujours d’ailleurs là. Ce qui n’arrange pas ta gorge. Tu ne songes même pas à frapper que t’ouvres la porte de son studio. Est-ce qu’il est là ou pas ?

Tu te réveilles, tu regardes l’heure. 7h27. Pas trop mal quand on te connait. Ca reste fatigant de ne pas réussir à dormir plus de cinq heures par nuit. Ca fait quelques fois que ta psy te propose de te prescrire quelque chose pour t’aider à dormir et tu as toujours refusé. Peut être qu’il serait temps d’accepter Jordan. En plus tu vas en Europe bientôt, tu vas être dérégler quelques jours, tu vas dormir sûrement encore moins que d’habitude alors qu’il te faudra toute tes forces et toute ta tête pour jouer sur scène tous les soirs ou tous les deux soirs. Tu n’as plus du tout en tête d’arrêter ton traitement dans un futur proche ou un futur. Ta vie a eu des rollercoaster depuis deux ans et tu as clairement trop besoin de cette béquille. Tu as aussi très peur de ne plus l’avoir. Elle te rassure. C’est un moyen d’avoir une vie plus stable et tu en as besoin plus que jamais à présent. Tu partages une maison avec Birdie. Vous êtes fiancés. Tu te mets peut être un peu plus la pression tout seul, c’est vrai, mais tu te mets la pression sur les épaules de ne pas tout briser à cause de ta santé mentale. C’était plus simple quand tu étais seul, tu n’avais que toi à décevoir. Tu ne vivais pas avec Maria, ni Jeremy, il était loin lui d’ailleurs. Il te met aussi bien des coups de pressions des fois maintenant qu’il te voit très très régulièrement. Alors tu es sérieux dans ta prise de traitement et tu vas peut être passé à la vitesse supérieur car si le sommeil va, tout va. Tu veux toutes les chances de ton côté.

Tu es dans ton studio car après avoir scroller sur ton téléphone pendant trois quart d’heure dans le lit, tu as bien vu que ton oiseau était bien meilleure que toi à dormir. Tu le savais déjà mais tu avais peut être un peu espéré pouvoir la voir se réveiller. Mais non. Alors tu t’es pris une douche, tu t’es fringué et tu es allé dans ton studio bosser un petit peu. La porte s’ouvre sur une Birdie affublé seulement d’un t-shirt à toi. Tu détournes ta tête de ton ordi à elle, tu lèves un sourcil. « Qu’est ce qui se passe ? » Parce que tu vois bien sur son visage que y’a un truc qui cloche. « Tout va bien ? » Tu t’inquiètes tout à coup. Petit coup au coeur. Coup de pression.

Birdie sent que quelque chose ne va pas. Sa gorge lui donne l'impression d'être gonflée. Si c'était un peu gênant les jours d'avant, ça devient carrément handicapant aujourd'hui. Elle a l'impression d'avoir du mal à avaler sa salive et la moindre vibration fait un mal de chien. Alors quand elle passe le seuil du studio, ce n'est pas étonnant que Jordan s'interroge d'entrée de jeu vu qu'elle abordé un air soucieux au visage. « Qu’est ce qui se passe ? » L'oiseau tente de déglutir. “I-” qu'elle tente de dire mais elle porte direct sa main à la gorge qui s'enflamme à juste ce son. « Tout va bien ? » La jeune femme secoue alors la tête en palpant son cou - comme si un massage pouvait résoudre le problème. “I-” elle recommence sans faire attention mais la grimace prouve que oui, il y a quelque chose qui ne va pas.

Alors Birdie tente, pour voir, de parler à voix basse. “Je crois que j'ai plus de voix.” et même ça, bien que plus doux, ça picote un peu. Elle s'avance vers Jordan avec une petite moue. “J'ai bobo à la gorge.” qu'elle se plaint en allant mettre ses bras autour de son cou. Ne plus pouvoir parler est un enfer quand on s'appelle Birdie Olive Cadburry. Et pourtant, elle est toujours sous la climatisation sans aucune protection à la gorge. Il serait temps de se décider à prendre des médicaments. Mais en attendant, c'est horrible. Ne plus pouvoir parler à sa guise!! Imaginez!! L'oiseau n'est pas habituée à ne pas pinailler. A croire qu'il faut toujours qu'elle chope un truc tous les six mois. Ça devient pénible. Elle cherche quelque chose des yeux avant de trouver un papier et un stylo pour écrire. “Ca fait mal même quand je chuchote :(” même si la douleur est moindre, elle est là quand même. “j'ai besoin d'un gros baiser magique :(((( ” C'est mignon comme façon de demander. C'est aussi très vrai. C'est pas contagieux ce qu'elle a, pas vrai? Au pire, Jordan devient aphone aussi et la maison sera aussi calme qu'elle ne l'a jamais été. Pour le meilleur et pour le pire, dans la santé et la maladie, c'est bien une bêtise comme ça qu'ils se disent quand on se lie à quelqu'un, pas vrai?

Est-ce qu’elle va se mettre à vomir ? Tu comprends pas ce qu’il se passe mais elle a l’air de galérer à avaler. “I-” Ok tu commences à comprendre vu le son de sa voix qui n’est pas du tout habituel. “I-” Elle essaie et elle ne devrait pas forcer en réalité. Tu ne regardes plus ton écran, tes yeux sont rivés sur Birdie. Tu laisses derrière toi tout ce que tu étais en train de faire. Birdie est clairement ta priorité. “Je crois que j'ai plus de voix.” Tu hoches la tête car c’est bien plus qu’une supposition, c’est une certitude. Elle s’approche jusqu’à toi, tu es déjà en train d’ouvrir grand tes bras pour l’accueillir contre toi. “J'ai bobo à la gorge.” Sa moue est adorable mais elle est bien trop attristée pour que tu en profites réellement. Tu embrasses son front doucement. « Ouais… T’as l’air d’avoir choper quelque chose. » Tu frottes doucement son dos en la gardant doucement contre toi.

Elle se défait pour prendre un papier et un stylo non loin. Y’a toujours un bloc note sur ton bureau. “Ca fait mal même quand je chuchote :(” Tu lis ses mots, ton petit coeur qui se serre de la voir si mal en point. “j'ai besoin d'un gros baiser magique :(((( ” Tu l’attires doucement sur tes genoux, tu es toujours assis sur ta grande chaise de bureau super confortable. « Je te fais tous les baisers magiques que tu veux. » Tu dis avant de déposer des baisers délicats sur sa gorge car c’est là que le mal se trouve. Tu lui fais une multitude de baisers, tu as un bras dans son dos, l’autre sur sa cuisse. Birdie se trouvant assise de côté sur tes genoux. Tu vas ensuite déposer un gros baiser sur ses lèvres. « Tu veux qu’on aille chez le docteur ? » Tu déposes un baiser de plus après cette question. « Je vais te parler qu’en question fermées. Où tu réponds pas oui ou non. » Et un baiser de plus sur sa peau. « Je vais appeler Marcus pour voir ses remèdes magiques pour retrouver la voix. Ca peut que faire du bien. » C’est un chanteur professionnel oui oui. Il a déjà dû se retrouver dans des situations où il a un concert mais qu’il n’a pas de voix… Dur dur la vie de chanteur.

« Ouais… T’as l’air d’avoir choper quelque chose. » Tu fronces du nez en plissant les yeux paupières ; clairement, t’essaie de lui transmettre le message “no shit Sherlock” car tu n’as pas seulement l’air, tu as carrément eu, ouais. T’en fais la moue fort car c’est très agaçant comme situation. Comment vas-tu vas faire au magasin si tu ne peux pas parler ? Comment tu vas pouvoir communiquer avec le monde si tu te retrouves à devoir écrire chacune de tes paroles ? Et surtout, comment tu vas pouvoir tout dire sans que ça t’agace d’écrire ? Après tout, écrire dans tes carnets est un passe temps et tu le fais sans problème. Mais là, devoir écrire pour t’exprimer ? Ca te soûle puissance dix mille.

Jordan t’accueille sur ses genoux avec ses grands bras ouverts et c’est clairement la meilleure place du monde pour faire ton boudage face au monde qui a envie de te mettre des bâtons dans les roues. « Je te fais tous les baisers magiques que tu veux. » Tu fais ton plus grand air de dramaqueen désabusée, ton expression digne d’une enfant de cinq ans qui est punie de bonbons. Et Jordan embrasse ta gorge par milliers, ce qui te fait doucement rire au final car ça chatouille agréablement. Par contre, tu finis par le taper car rire, ça fait mal aux cordes aussi. Il finit par t’embrasser sur les lèvres et t’en soupire de contentement. « Tu veux qu’on aille chez le docteur ? » T’as envie de souffler pour montrer ton mécontentement face à cette idée mais Jordan t’embrasse de nouveau. T’as bien envie de ses baisers, oui, ça fait pas mal ça, au contraire, ça fait du bien. T’en as pas eu assez la nuit dernière ? « Je vais te parler qu’en question fermées. Où tu réponds par oui ou non. » Tu roules des yeux. Tu prends le bloc note et le stylo. “je peux écrire” Mais pour combien de temps ? « Je vais appeler Marcus pour voir ses remèdes magiques pour retrouver la voix. Ça peut que faire du bien. » Tu mords ta joue en tapotant le stylo contre le bloc. “j’ai pas envie d’aller voir doc” Par contre, t’écris mais il ne faut pas t’en vouloir si t’écris pas tous les mots en entier. “ça m’arrange pas pour le magsin” Que tu soulignes en soupirant légèrement. “j’ai autant parlé que ça dernièrement ?????” Que t’ajoute en fronçant du nez.

Ton petit baby d’oiseau est malade et elle est toute contre toi avec ses moues et ses regards un peu noir quand tu dis des trucs évidents. Tu veux la garder toute contre toi jusqu’à la fin des temps, pour toute l’éternité, car évidemment que contre toi elle va mieux, non ? C’est la logique implacable. Peut être qu’elle serait encore mieux mieux toute contre Dua Lipa mais vous ne l’avez pas sous la main malheureusement. Tes baisers sur sa gorge fait son effet car elle se déride, ça l’a fait rire et toi aussi ça te met un beau sourire sur le visage. Si elle sourit, tu souris. Mais tu te fais frapper aussi, t’es pas trop sûr de pourquoi mais le baiser qui s’en suit te fait déjà oublier ça. Peut être qu’elle avait juste envie de te faire mal comme elle est en souffrance. Vous mettre au même pied d’égalité.

Elle a l’air déjà passablement saoulé de la situation qui n’a commencé que depuis quelques minutes visiblement. Depuis qu’elle s’est réveillée. Elle chope de nouveau le stylo. “je peux écrire” Tu l’imagines déjà se plaindre d’avoir mal à la main dans moins d’une heure si elle écrit autant qu’elle parle habituellement. “j’ai pas envie d’aller voir doc” Là t’as un petit rire quand même. “ça m’arrange pas pour le magsin” Ou peut être que ça l’arrange trop. “j’ai autant parlé que ça dernièrement ?????” « Je t’ai fait crier pendant des heeeeeurs hier. » Tu dis en souriant. Tu vas déposer un baiser sur sa joue. « Pourquoi tu veux pas aller chez le docteur ? » Tu demandes en tout mots. « T’as pas le droit de te plaindre de souffrir si tu vas pas chez le docteur. » Tu es peut être un peu chiant, mais au moins tu lui dis le fond de ta pensée. Tu comprends pas qu’elle refuse alors que ça peut que l’aider. Incompréhensible mais bon, tu as bien compris que vos esprits ne fonctionnaient pas avec la même logique parfois. Elle va peut être t’expliquer, ou pas. Un baiser de plus est déposé sur son visage parce que tu l’aimes dans la santé comme dans la maladie.

Birdie ne tombe pas souvent malade mais quand elle le fait, ce n’est pas à moitié. Comme jamais avec elle, pouvons nous dire. La double mesure n’existe pas chez les Cadburry. Mais elle n’avait pas prévu de ne pas pouvoir parler, ni maintenant ni jamais. C’est drôle chez les autres mais ça l’est beaucoup moins quand ça arrive à soi. Sauf quand on a un fiancé qui s’amuse à bisouter le cou et que son souffle chatouille au point de la faire doucement rire - ce qui tire sur les pauvres cordes vocales qui subissent encore et encore.
Ceci dit, c’est une bonne excuse pour aller profiter des bras de son amoureux qui l’a honteusement délaissé ce matin. Oh, pas tant que ça. Elle a juste trop dormi - forcément, Jordan l’a achevé la nuit dernière. Ah il était particulièrement bien heureux, c’est certain. L’oiseau regrette qu’il ne le soit pas autant plus souvent parce que c’était plutôt dingue. Fatiguée mais satisfaite.

Enfin, jusqu’au réveil où elle se retrouve à ne même plus pouvoir prononcer un mot sans que ça fasse mal. « Je t’ai fait crier pendant des heeeeeurs hier. » Birdie ne peut pas s’empêcher de lui lancer un sourire tout en le pinçant parce qu’il le mérite d'être aussi fier de lui. « Pourquoi tu veux pas aller chez le docteur ? » Là, y’a enfin le gros soupir las qui se fait entendre. « T’as pas le droit de te plaindre de souffrir si tu vas pas chez le docteur. » Elle grimace en mode “gniagnia” à son encontre avant de se mettre à écrire. “ça me soule. si ça dure encore demain, j’irai le voir, ok ?” Elle a les sourcils levés pour aller en équation avec sa question. “ma gorge a sûrement besoin de repos” qu’elle enchaine avant d’avoir un petit sourire de coin en écrivant la prochaine phrase. “no more blowjob for ya” Elle est si bête - mais c’est la réalité. “im fine losing my voice over sex” Elle pouffe de rire, en prenant soin de ne pas utiliser ses cordes. “i feel like the lil mermaid” ce qui est assez ironique qu’elle pense avec un petit sourire. “minus sex obv” Pas de sexe chez Disney, non non. “but dont be such a peacock about it” Qu’elle finit par écrire avec l’air toujours amusé sur le visage.

Elle te pince après que tu aies exposé la vérité concernant la veille. Tu l’as fait crier ta petite chérie. Heureusement y’a un sourire sur son visage sinon tu aurais pu penser qu’elle n’assume pas tout ce sport intense que vous avez fait ensemble. C’était du grand JorBir, c’est ce que tu penses encore à l’heure actuelle. Ca faisait longtemps que vous n’aviez pas été à une si grande intensité, profondeur, longueur, et tout cela sans vous faire physiquement mal comme vous savez si bien le faire parfois. C’était juste, beaucoup d’amour, beaucoup d’action, beaucoup d’envahisseur dans vos corps respectifs, partout. Tu n’as pas été aisément rassasié et Birdie a tenu comme la Queen qu’elle est. Elle aurait peut être même pu tenir quelques rounds supplémentaires. Tu ne sous estime jamais les capacités de ton oiseau. Tu es certainement pas le premier avec qui elle s’adonne à ce genre de moment aussi intense que beau.

Elle soupire et n’a pas l’air du tout ravi. “ça me soule. si ça dure encore demain, j’irai le voir, ok ?” Tu comprends vraiment pas la logique de reculer la visite d’un jour. Elle a peur de quoi ? Elle n’a pas répondu à ta question mais elle est encore en train d’écrire alors tu attends de voir la suite. Tu lis par dessus son épaule. “ma gorge a sûrement besoin de repos” Sûrement une parole du célèbre Captain Obvious. “no more blowjob for ya” Un rire s’échappe de tes lèvres à la lecture de ceci. “im fine losing my voice over sex” Un baiser va filer sur le dessus de sa tête. “i feel like the lil mermaid” Tu hoches la tête. “minus sex obv” « Obviously. » Tu confirmes. “but dont be such a peacock about it” Ton sourire se fait plus large et tu ne vas pas relancer le sujet du docteur car tu n’as pas envie qu’elle te fasse la tête alors que le moment est si doux. Tu ne comprends pas et tant pis, c’est elle qui a pris sa libre décision de ne pas chercher à se soigner réellement depuis aujourd’hui et qui va faire trainer tout ça un jour de plus donc. Ton cerveau fuse car tu essaies vraiment de comprendre malgré toi, pourquoi elle ne veut pas aller chez le docteur. Ca rejoint le fait qu’elle ne voulait jamais aller chez un psy. Elle n’aime pas être aidé, Birdie. Elle n’aime pas avoir de troisième béquille. Elle est tellement indépendante qu’elle refuse même d’aller chez le docteur pour LE PAYER pour qu’il l’aide. Assez incroyable. « Tu vas pas aller au boulot aujourd’hui ? Quel est le plan du jour ? » Tu embrasses sa tempe doucement. « J’ai quelques meetings cet aprem. » Si tu précises ça c’est parce que tu vas pas les bouger.

Birdie fait partie de ceux qui ne se précipitent pas chez le médecin au premier bobo qu’elle a. Elle sera de ceux qui attendront une semaine avant de s’avouer vaincue avant d’aller quémander de l’aide. C’est comme ça, faut s’y faire et faut l’accepter. Elle ne voit pas l’intérêt pour le moment de secouer les chaumières alors que sa gorge a sûrement besoin de repos et de miel. C’est le remède de base quand il y a un bobo à la gorge. Miel, thym, citron. Elle les connaît car elle a été soignée par des recettes de grand-mère pendant des années. Et puis, si Jordan peut demander à son pote, ce dernier le rassurera sûrement et la réconfortera elle dans son idée qu’il n’est qu’une simple question de repos.

« Obviously. » La communication se fera donc par écrit pour le moment, trop craintive elle est de sentir ses cordes vocales la piquer. L’oiseau est têtue mais elle n’est pas non plus sur le seuil de la mort. Elle va juste bouder pendant un moment car c’est chiant d’écrire et d’avoir presque peur de lâcher un son. Mais à part ça, il n’y a pas péril dans la demeure. « Tu vas pas aller au boulot aujourd’hui ? Quel est le plan du jour ? » Birdie secoue la tête a la négation parce qu’oui, il faut bien faire tourner la boutique - littéralement. Elle ne peut pas se permettre de ne pas ouvrir pendant des jours, pas après la tempête qui a déjà fait quelques dégâts et aussi proche de l’ouverture. Elle a bien compris qu’il fallait être rigoureuse les premières semaines. « J’ai quelques meetings cet aprem. » Elle a un air souriant au visage mais l’envie de dire oui et ? Jordan a cru qu’elle allait lui demander de bouger tout son emploi du temps pour ses beaux yeux ? La voilà qui reprend son écrit. “je vais y aller. demander à alistair de m’aider” Il parlera pour elle. Il connait aussi bien la boutique qu’elle à force de lui donner des coups de main. Il ne lui dira pas non. Alistair ne dit jamais non. Il a l’air d’être tout le temps disponible. A croire qu’il n’a pas de travail. “je venais pas demander que tu changes de edt pour moi” Si jamais ce n’était pas clair.

Elle fait non de la tête quand tu lui demandes à propos du boulot et tu comprends qu’elle ne va pas y aller. Mais tu fais fausse route. Et puis y’a la douche froide qui va arriver quand elle va te dire son plan d’action. “je vais y aller. demander à alistair de m’aider” Ah. Ce fucking Alistair. “je venais pas demander que tu changes de edt pour moi” Deuxième rincée en moins de trente secondes. Tu as les sourcils haussés super haut et tu essaies de pas trop montré que tu es vexé par ses réponses. « Il fait rien dans la vie ce type qu’il peut t’aider comme ça au pied levé ? » Tu aurais bien aimé que Birdie te demande de changer ton emploi du temps. Tu avais déjà des idées pour tout faire goupiller ensemble. Prendre ton ordinateur portable et avoir tes meetings depuis l’arrière boutique du local. Tu peux l’aider toute la matinée déjà sans que ce soit un problème mais madame va demander à Alistair. C’est le premier de sa liste pour l’aider au local. Pas toi. Ca te fait chier oui mais tu vas pas insister plus, tu vas rester ici et faire ce que tu avais prévu initialement. Elle n’a pas besoin de toi. Elle n’a pas besoin de docteur non plus. Elle gère tout toute seule comme une grande personne qu’elle est. Tu es numéro deux sur sa liste. « Amuse toi bien avec Alistair alors. » Tu essaies de garder un ton neutre mais tu es un livre ouvert Jordan. Absolument impossible de louper que ce plan là te froisse. En plus ce type est trop gentil pour être vrai. Tu es certain qu’il veut manger le cul de Birdie et tu n’en démordras pas. Tu comprends pas comment elle ne peut pas le voir d’ailleurs. C’est tellement évident. Mais tu as décidé d’arrêter d’insister là dessus parce qu’elle nie toujours et c’est encore plus frustrant.

Ah. Visiblement, les mots de Birdie, même par écrit, ont l’air de fouetter l’air. Vu le visage de Jordan qui a perdu tout éclat, en tout cas. Ses sourcils sont en hauteur et il la regarde comme si elle venait de l’agacer. De quoi ? De lui mettre des mots dans la bouche, comme il le dit si bien ? « Il fait rien dans la vie ce type qu’il peut t’aider comme ça au pied levé ? » Ah. Alistair. L’oiseau aurait dû apprendre depuis le temps que trop souvent l’évoquer n’est pas la meilleure chose qui soit. Elle n’a pas encore réalisé à quel point Alistair est bien trop serviable et disponible pour elle, la question de Jordan étant particulièrement légitime. Elle fronce du nez, l’oiseau. Celle qui disait y’a quelques jours que son partenaire ne réagirait pas si jamais elle était draguée par quelqu’un d’autre, hein. La mémoire est parfois courte. Sélective aussi. « Amuse toi bien avec Alistair alors. » Y’a même plus de caresses et Birdie a la sensation qu’elle va être jartée de ses genoux dans deux secondes à ce rythme. “Jor…” Qu’elle prononce instinctivement. Mais la grimace qui suit la persuade de continuer alors elle replonge sur son bloc-note. Enfin, celui de Jordan qu’elle a piqué plutôt. “tu boudes ?” Qu’elle écrit en serrant les lèvres. Pour éviter de sourire ? Peut-être bien. “tu fais du boudin ?” Qu’elle ajoute en allant chercher son regard car elle sent que Jordan est en train de se défiler. Elle fait la moue elle-même, dans le seul but de le voir se débrider car son amoureux est en train de se renfermer, elle le voit bien. “t’as des meetings t’as dit” C’est vrai, non ? Birdie a toujours été dans l’optique de se débrouiller toute seule. Un problème, une solution. Être dépendant de quelqu’un n’est pas dans ses cordes. Chambouler l’emploi du temps et l’organisation si précieuse de son fiancé non plus. Par contre, l’oiseau reste perchée sur ses cuisses. La proximité aide ; si Jordan ne la touche toujours pas, c’est qu’il est vraiment vexé. Et dans le fond, même si ça peut être agaçant, ça lui fait fondre son petit cœur. Ça lui arrive d’être piqué, donc.

Tu penses fort à la faire se lever de tes cuisses pour pouvoir te libérer d’elle car t’es très saoulé par le retournement de situation avec son fucking Alistair de mes deux. Mais il n’empêche que ta moitié (ou ton quart en fait parce qu’elle a sûrement donné un autre quart à Alistair) est malade. Elle est mal en point et t’as pas non plus envie de l’abandonner comme ça. “Jor…” Tu as retourné les yeux vers ton ordinateur pour faire genre tu fais quelque chose, alors qu’elle est toujours sur tes cuisses. Il est pas facile de ne pas la regarder quand elle est littéralement sur toi.

Tu vois du coin de l’oeil qu’elle est en train d’écrire. T’as hâte de voir quel est le métier de Localistair.

“tu boudes ?”
“tu fais du boudin ?”
“t’as des meetings t’as dit”

Tu hausses les sourcils en la regardant l’air de dire ‘Et ?’. « C’est des meetings sur mon ordinateur, je peux emporter mon ordi portable au local et t’aider le reste du temps mais tu veux pas de moi, j’ai bien compris. » Tu es véritablement froissé qu’elle ne te choisisse pas. Qu’elle insiste même pas pour que tu viennes. Tu te retournes le nez vers ton écran d’ordinateur, tu cliques sur des trucs au pif, t’as aucune force de concentration sur rien du tout. T’es vexé. T’es jaloux. Mais tu veux pas la laisser sur le carreau malgré tout. Tu as bien remarqué qu’elle ne t’a pas dit ce qu’il fait l’autre fils de pute. Oui ça y est les gros mots sont de sortis car t’as envie d’emplâtrer sa petite tête de saint à ce rouquin. « Faut pas que tu traines à lui demander de t’aider, c’est déjà assez dernière minute. Tu devrais lui envoyer un message. » Ca te tort les tripes et tu vas certainement rester ici à bouder, à rager, tout seul, toute la journée. Tu iras peut être ailleurs pour changer d’air.

Jordan fuit et Jordan reprend son attention sur son ordinateur. Son écran est plus intéressant que toi. Parce que toi, tu l’as énervé et le pire du pire, c’est que ça te fait presque trop plaisir de le constater. C’est bizarre, non ? T’as presque envie de l’embrasser à pleine bouche parce que son air est incroyable, et si rare. A t’ignorer comme ça. A être chafouin. Non, Birdie, il est plus que chafouin mais Jordan a cette capacité exceptionnelle de réussir à se contrôler. Pour l’instant. Personne ne sait combien de temps ce contrôle va durer. Pas même toi car c’est la première fois que tu le vois ouvertement aussi agacé. Non, c’est faux. Yes it is. T’as la mémoire courte. Mais okay, on ne peut pas se rappeler de tout en trois ans d’histoire.

Tu cherches son regard, tu essaies de lui faire tirer un sourire avec ton air de chipie mais la seule chose que tu récoltes, c’est un nouvel haussement de sourcils. Que t’imite, comme la petite conne que t’as envie d’être. T’as pas envie de partir avec l’image de sa moue agacée. Aussi attrayante et plaisante soit-elle. Tu comprends mieux pourquoi Jordan est attendri quand t’es énervée. « C’est des meetings sur mon ordinateur, je peux emporter mon ordi portable au local et t’aider le reste du temps mais tu veux pas de moi, j’ai bien compris. » Tu ouvres la bouche dans un O de choc. Surjoué, oui. Mais tu n’as plus la parole, il faut bien que tu compenses autrement. Le revoilà focus sur son stupide ordinateur. « Faut pas que tu traines à lui demander de t’aider, c’est déjà assez dernière minute. Tu devrais lui envoyer un message. » Ca devrait pas mais damn que ça te donne chaud de le voir comme ça. Tu tournes sa tête vers la tienne pour poser tes lippes sur les siennes et aller directement chercher sa langue because you can. T’es sa fiancée, t’es son oiseau, s’il faut que tu le lui rappelles, tu le feras. Et aussi parce qu’il est beaucoup trop beau avec sa belle gueule toute énervée et ses mots tout piquants. Et encore, tu vois pas ce qu’il se pense, t’en perdrai ta culotte.

Quand tu le lâches, tu mordilles sa lèvre avant de reprendre le carnet. “je pensais meetings à la maison” Oui, t’es déjà obligée d’écrire, tu vas pas t’emmerder à écrire tous les mots. “tu fais ton poisson jaloux” Et ça te fait sourire, tu peux pas le retenir, en écrivant ce dernier mot. “pls dont hate me ily” car tu sais qu’il pourrait être encore plus soulé de voir que ça t’amuse. Et tu vas même picorer des baisers sur son visage car tu vas pas partir d’ici sans avoir vu un sourire sur le plus joli minois de Brisbane. Sinon, tu pourrais aussi lui demander de venir, du coup, non ? Baby steps. Et t’as l’impression qu’il dirait non ? A tester.

Elle a l’air de s’amuser de la situation et tu te dis qu’au moins y’en a un de vous deux qui apprécie le moment. Tu lui expliques pour tes meetings et elle surjoue tellement sa surprise que ça t’agace encore plus. Tu traines pas à remettre connarlistair sur le tapis car il est important que Monsieur le sauveur de ta fiancée soit disponible au plus vite pour l’aider à sa boutique. Car ce sera lui et pas toi. Mais voilà qu’elle prend ton visage dans ses mains pour pouvoir placer ses lèvres sur les tiennes sans ton autorisation, ni ton envie, mais tu la laisses faire car tu vois bien qu’elle s’éclate là. Pas toi. Ce baiser tu y réponds à peine au début mais tu te laisses embobiner l’esprit car vos corps s’appellent à tous les coups. C’est plus fort que tout. Ta main s’est remis sur sa cuisse à la caresser instinctivement. Elle mord ta lèvre quand elle se défait et voilà qu’elle est de nouveau en train de gratter sur le papier avec ton stylo.

“je pensais meetings à la maison”
“tu fais ton poisson jaloux”
“pls dont hate me ily”

Tu vois ses sourires et ses mots, mais tu hausses une épaule et tu retournes les yeux vers ton écran. « Appel l’autre con qui a pas de travail c’est lui que t’a choisi. J’ai des meetings parce que j’ai un travail moi. » Tu n’as aucun sourire sur ton visage, encore jaloux, attristé qu’elle pense à lui avant toi. Qu’elle soit ok de le déranger lui mais pas toi alors que tu aimes te plier en dix pour elle. Tout comme elle le fait, elle, quand y’a ses amis qui l’appelle à la rescousse. Tu reprends de cliquer au pif sur ton ordinateur, la main qui est sur la souris à présent et plus sur l’oiseau. Tu ouvres des dossiers tu cliques cliques cliques pour t’occuper.