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 Calex #93 x Take my hand, take a breath

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Message(#)Calex #93 x Take my hand, take a breath EmptyDim 17 Déc 2023 - 11:41




Take my hand, take a breath
Pull me close and take one step
Keep your eyes locked on mine
J'ai cru voir Edward la semaine dernière, le secrétaire et homme à tout faire de mon père. Je me suis sentie suivis ces derniers jours. Et aujourd'hui, je l'ai vu. Ou du moins, c'est l'impression que j'ai eu et je commence à me dire que je dois être vraiment fatiguée pour commencer à voir mon père dans les rues de Brisbane. Ça pourrait être pire vous me direz, je pourrais voir ma mère. Mais, non la dernière fois que j'ai vraiment cru la voir, j'étais défoncée et alcoolisée aussi. Mais, mon père, je l'ai vraiment vu, pas beaucoup ces dernières années, mais bien assez et une fois, c'est toujours une fois de trop avec lui. Je n'ai pas de nouvelles depuis quelques temps maintenant et je m'en porte bien mieux. Sauf, que depuis quelques jours j'ai l'impression qu'il n'est plus à Londres mais bien à Brisbane et l'avoir aperçu aujourd'hui me donne un sentiment qu'il est le seul à me faire ressentir. Je suis sur les nerfs, j'ai des alarmes qui sonnent dans ma tête comme pour prévenir d'un danger éminent à venir. Parce que c'est ainsi que je réagis quand je pense à lui, quand je le vois, ou quand je parle de lui. Mon corps se tends, mon esprit est aux aguets pour réagir aux potentielles attaques. Pourtant, il n'est pas là, du moins il n'est pas venu me voir et il n'a pas prit contact avec moi. Je ne lui ai pas donné mon numéro ou mon adresse, mais il sait toujours comment faire pour me contacter ou me trouver s'il ne souhaite vraiment. Je suis sur les nerfs, ce n'est pas que depuis que j'ai cru le voir, mais sa potentielle présence ne fait que renforcer un sentiment que je ressens depuis quelques temps désormais. La pression du travail, la fatigue des longues journées, et cette tension interne qui est forte en ce moment, je n'ai clairement pas besoin de lui dans ma vie. Ni en présence, ni même en pensée mais depuis que j'ai cru le voir dans Spring Hill, à quelques pas de mon bureau, je ne pense plus qu'à ça. Ma productivité en a prit un coup et même Julian me demande de rentrer et d'aller me reposer en voyant bien que nous n’arriverons à rien aujourd'hui et je ne proteste pas, je sais que Caleb est à la maison et je pense que c'est bien le seul endroit ou j'ai envie d'être à cet instant précis. Chez nous, dans la sécurité et la sérénité de notre foyer, avec mon mari et nos enfants.

Je rentre bien plus tôt que ce que j'avais prévu initialement, et je retrouve la maison calme, il n'y a que Dobby pour m'accueillir. Je croise Romane qui m'indique que Caleb est parti coucher Mael et que Nathan est parti faire du skate dans la rue, et je sais que les jumelles sont à la crèche aujourd'hui, ce qui explique le calme de la maison. Un calme rare quand on sait qu'il y a quatre enfants, un chien, et un chat qui vivent ici. J'échange quelques mots avec Romane pour savoir comment s'est passée la journée, je suis un peu moins présente ces derniers temps et à l'entendre me raconter certaines choses, je me sens mal de ne pas être plus présente pour mes enfants. Vivement les vacances pour que je puisse vraiment passer du temps avec eux, c'est ce que je me dis, ce que j'essaye de me fixer comme objectif. Nathan est déjà en vacances lui et si ce n'est pas lui qui va être dérangé par mes absences, je ne voudrais pas délaissé ma famille, j'en ai trop souffert étant petite pour devenir comme mes parents. Je monte dans la chambre de Mael et je trouve le lit vide, et si j'aurais pu paniquer, je sais qu'il est avec Caleb et je me dirige vers notre chambre. Je souris en ouvrant la porte quand je vois Caleb et Mael endormis dans notre lit, ils sont tellement adorables. Je les regarde quelques minutes, et je viens déposer un baiser sur le front de Mael et un sur la joue de Caleb. Il ouvre les yeux et je lui souris. « Vous êtes beaux tous les deux. » Je dépose un baiser sur ses lèvres et je passe une main dans ses boucles délicatement. « J'arrête de t'embêter. Je suis rentrée plus tôt, je m'occupe des filles, rendors-toi. » C'est rare qu'il fasse une sieste Caleb, alors s'il s'est endormi avec Mael c'est sans doute qu'il a besoin de repos et puisque je suis bien réveillée moi, je vais le laisser se reposer un peu. Je quitte la chambre pour éviter de réveiller Mael et laisser Caleb se reposer un peu et après avoir bu un café et fumé une cigarette sur la terrasse, je vais me changer pour un petit footing avant d'aller chercher les jumelles à la crèche. Je suis surprise quand je vois Nathan venir vers moi et me demander s'il peut m'accompagner en vélo. Il accepte ma présence dans sa vie, petit à petit mais c'est rare qu'il me demande des choses, alors je ne vais pas lui refuser ça. Le quartier est calme, et s'il fait chaud aujourd'hui, ce n'est pas non plus insoutenable même si c'est pas forcément le meilleur moment de la journée pour aller courir, j'en ai besoin et la présence de Nathan avec moi, même s'il ne me parle pas, est importante pour ce qu'elle signifie surtout. Il n'est pas bavard avec moi, mais dès que nous arrivons à la crèche, il le devient avec ses sœurs et elles le sont encore plus toutes les deux. Bientôt elles vont quitter ce lieu pour découvrir l'école, et j'appréhende un peu ce cap, surtout qu'elles ont mit du temps à s'habituer à la crèche, mais nous avons encore quelques semaines avant de voir nos filles vivre leurs premières rentrées, et je préfère me concentrer sur ce qu'elles ont à nous raconter que sur d'autres pensées parasites qui pourraient m'empêcher de profiter de ces moments avec elles.

Nathan court devant avec Lena, je les regarde s'éloigner, mais nous arrivons dans notre rue et j'ai assez confiance en Nathan pour ne pas trop m'inquiéter, j'entends Lena rire même si je ne les vois plus depuis qu'ils ont tourné dans notre ruelle. Ce que je ne vois pas non plus, c'est la grosse voiture qui n'appartient à aucun de nos voisins, ce que je ne vois pas, c'est cet homme qui attends devant chez nous, plusieurs cadeaux à ses pieds. J'entends toujours Lena rire et après son rire c'est sa joie et son enthousiasme que j'entends quand je l'entends crier le mot « gâteau ». En ce moment, elle n'a que ce mot à la bouche, même si pour elle ce mot signifie plutôt cadeau mais je ne comprends pas pourquoi elle semble si heureuse mais Lucy semble elle aussi avoir entendu l'enthousiasme de sa sœur puisqu'elle se met à courir vers notre portail, sans me lâcher la main, et je me mets à courir à mon tour en voyant Lena en train de parler avec un homme. Je vois Nathan qui tient la main de sa petite sœur fermement et qui semble perdu face à cet homme. Ce n'est pas avec un inconnu, ce qui aurait été là aussi très angoissant, mais je reconnais cet homme qui porte un cadeau dans une main et qui parle à ma fille. Il s'adresse à Nathan aussi et j'entends leur échange et je sais qu'il m'a vu arriver et qu'il parle assez fort pour que je puisse l'entendre. « Bonjour, tu dois être Nathan, tu ressembles beaucoup à ton père. Je suis ton grand-père, enfin je le serais si Alexandra ne t'avait pas abandonné. Mais, je suis ravi de te rencontrer. J'ai appris que tu aimais le sport, j'ai des cadeaux pour toi aussi. » Je me tends en entendant ces mots et il me regarde juste après, comme pour s'assurer que j'ai bien entendu les propos qu'il vient de tenir devant Nathan. Des cadeaux, c'est donc pour ça qu'il est là ? J'aurais pu le croire pour des grands-parents ça semble quelque chose de normal, mais pas pour Charles Clarke. Les seuls cadeaux qu'il fait sont des cadeaux empoisonnés ou des pots de vins, et aujourd'hui, je ne le laisserai pas approcher mes enfants avec des pots de vins. « Nathan, Lena, venez ici. » Je suis ferme mais nous sommes encore devant le portail et j'aimerai, pour les enfants, éviter de faire un scandale, et si la vue de mon père me fait paniquer et presque faiblir, je ne veux pas affoler les enfants. « Bonjour Alexandra, je suis ravi de te voir, tu as l'air fatiguée et tendue. Je veux juste passer te souhaiter à toi et à ta famille, de belles fêtes de Noël et puisque tu ne m'as jamais invité pour un seul de leurs anniversaires, je suis venu gâter mes petits enfants. » Lena est obnubilée par le cadeau que tient mon père et bien sur qu'elle ne m'écoute pas et ne semble pas comprendre ma réaction alors que l'homme face à elle semble si amical et lui apporte un cadeau surtout. « Lucy, Lena vous rentrez avec Nathan. » Lucy a du mal à me lâcher la main mais elle prends celle de Nathan et le suis à l'intérieur sans discussion, ce qui n'est pas le cas de Lena. Elle ne comprends pas et pourtant, je ne peux pas le laisser s'approcher de mes enfants, c'est la première chose que je me suis promise, de toujours les protéger de cet homme et de son influence mais Lena ne semble pas d'accord avec ça. Alors j'avance vers lui, je fais quelques pas vers mon père non pas pour lui mais pour venir prendre Lena dans mes bras qui ne semble pas forcément d'accord puisque mon père lui tends toujours ce cadeau avec lequel il a approché Lena. « Pourquoi tu es là ? Qu'est-ce que tu veux ? » J'ai Lena dans les bras, j'essaye de rester calme mais c'est impossible pas face à lui. Il me regarde, avec ce même regard, celui avec lequel j'ai grandi, ce regard dénué de sentiment positif, ce regard froid et qui me met tellement mal à l'aise. « T'as vu ta maman ne veut pas que je te donne ton cadeau, elle est pas gentille. » L'entendre parler ainsi à ma fille, avec une voix aussi étrangement douce, me fait frissonner parce que je sais qu'il n'a aucun remords à venir manipuler une petite fille de 3 ans, ma petite fille. « Dégages de chez moi ou j'appelle la police. » Il rit, ce même rire que je déteste et qui signifie qu'il sait qu'il a le contrôle et qu'il est en train de m'emmener exactement là ou il veut aller. « Appelles les, Edward a monté un dossier, sur toi, sur ton passé, sur ta vie et sur la mère que tu es, je suis pas certaine que ton passé Londonien te donne le titre de mère de l'année. Mais appelles les, j'ai plusieurs avocats prêts à soutenir ma demande de droit de visite si tu refuses que je vois mes petits-enfants. » Je ne comprends rien de ses intentions, mais il m'a mise KO, et il me terrifie aussi, parce que je sais qu'il n'est pas du genre à faire des paroles en l'air et si je ne connais pas la loi, je sais que lui arrive à obtenir ce qu'il veut, loi ou pas loi pour soutenir sa demande, alors l'idée qu'il puisse vraiment faire cette démarche me terrifie. C'était donc ça son cadeau de Noël ? Venir brandir une menace pour voir ses petits-enfants, alors que nous savons aussi bien lui et moi, qu'il n'en a que faire d'eux. Mais alors que veut-il ? De quoi a t-il besoin réellement ? « Je vois que tu me prends au sérieux, tu m'invites à entrer ? » Je suis pétrifiée sur place, Lena dans mes bras, et j'ai peur de lui, peur au point que je lui ouvre le portail sécurisé et que je le laisse entrer chez moi. Edward est là aussi, je ne l'avais même pas vu avant, obnubilée par la présence de mon père. Edward ramasse les cadeaux et lui aussi il nous suit. Je laisse mon père entrer chez nous, très mauvaise idée je le sais et pourtant je le fais. Je suis perdue face à lui, il est sans doute l'homme qui a le plus d'influence sur moi, l'homme qui me fait le plus peur sur terre, je n'ai pas peur du vide, pas de phobies particulières, mais j'ai peur de mon père, vraiment peur et je le déteste. Je croise le regard de Caleb en entrant dans la cuisine et mon père se dirige vers lui sans que je ne puisse rien faire pour l'en empêcher. « Bonjour Caleb, je suis ravi de vous revoir, les circonstances de notre dernières rencontres n'ont pas été très idéales pour apprendre à vous connaître. Et pour être tout à fait honnête avec vous, je ne pensais pas qu'elle vous garderait aussi longtemps, elle a toujours eu un peu de difficulté avec ses relations. » Il s'installe sur le tabouret de bar dans la cuisine, il s'installe et semble à l'aise ici. Il l'est partout, il est de ces gens qui ne sont jamais gênés, qui s'imposent et qui font comprendre que le monde est à eux et qu'ils peuvent décider de ce qu'ils vont faire. « Je suis désolée. » C'est à Caleb que je m'adresse, je suis désolée de lui imposer ça, encore une fois. « Ne sois pas désolée, tu as passé ton enfance à l'être et regarde ce que tu es devenue. Être désolée c'est pour les faibles ou les morts comme ta mère. » Voici le genre de cadeau que mon père peut transmettre, des cadeaux qui font bien mal et qui sont bien ciblés. Je baisse les yeux, j'ai le corps tendu, les nerfs à vifs, j'ai plus de 30 ans, j'ai quatre enfants, une société que je gère, mais la présence de mon père me fait perdre tous mes moyens. « Je suis venu en paix, je veux juste faire la connaissance de mes petits-enfants et leur offrir des cadeaux pour les fêtes. » Je sais qu'il a bien d'autres intentions mais je ne les connais pas encore, mais je sais que cet argument est une pure connerie, il n'a jamais voulu apprendre à les connaitre et il ne le voudra jamais, mais visiblement, il y a une chose qu'il ne fera jamais aussi : me laisser tranquille.

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Message(#)Calex #93 x Take my hand, take a breath EmptyDim 17 Déc 2023 - 21:20

Calex
take my hand, take a breath
La période des fêtes de fin d’année n’est jamais la plus reposante. Si les cadeaux des enfants sont tous déjà achetés, emballés, et cachés de façon à ce qu’ils ne puissent pas tomber dessus lors d’une de leur nombreuse escapade et envie de retourner le moindre recoin de la maison, chaque service au restaurant est d’autant plus fatiguant qu’à l’accoutumée. Le changement de carte pour l’occasion des fêtes plait aux clients et les retours ne sont que positifs. Alors pas de quoi se plaindre, pas vrai ? Et c’est sûrement le cas. Mais la fatigue commence déjà à avoir raison de moi alors qu’il ne s’agit que du début du rush de fin d’année. Alex a été prise d’une envie soudaine, d’une lubie : poser trois semaines de vacances pour les fêtes. Son podcast n’existe que depuis quelques mois ce qui l’oblige à travailler deux fois plus si elle souhaite vraiment pouvoir s’absenter aussi longtemps. Ce n’est pourtant pas faute de lui avoir dit que son souhait me semblait peu réalisable ou plutôt, pas franchement très pertinent. Mais après tout je n’ai pas vraiment mon mot à dire, c’est bien sa décision et pas la mienne mais en revanche, sa charge de travail m’oblige à en faire encore plus à la maison me laissant à moi aucune possibilité de me reposer. Depuis quelques semaines je n’ai plus une minute à moi et le passage de la tempête n’a pas arrangé les choses. Notre jardin a sérieusement souffert des intempéries du début du mois, alors en plus du travail acharné à l’Interlude et des charges supplémentaires à la maison je dois également passer mon temps au téléphone avec les compagnies d’assurance pour le dédommagement des quelques dégâts matériaux.

Les journées reposantes sont bien loin depuis déjà la naissance de Lucy et Lena il y a trois ans mais celles-ci sont de plus en plus fatigantes depuis le passage d’Olga sur Brisbane. Ce matin, c’est tôt que j’ai dû partir pour le travail, devant récupérer une commande de foie gras pour l’Interlude et plusieurs rendez-vous à gérer avant la mise en place sur service de midi. C’est Romane qui s’occupe des enfants aujourd’hui et Alex qui a déposé Lucy et Lena à la crèche avant de partir au bureau à son tour. Les cigarettes fumées ont été bien trop nombreuses dans l’après-midi. Les cafés afin de m’aider à rester éveillé également, mais je dois bien avouer que je ne suis pas vraiment sûr que la caféine ne m’aide réellement. Aujourd’hui la fatigue est tellement présente que le service en est même difficile à assumer alors dès que celui-ci est terminé je ne prends même pas le temps de m’installer pour manger comme je le fais habituellement. Je ne saute pas vraiment le repas de midi mais je me nourris rapidement d’un simple dessert. Si je pourrais par la suite rejoindre Alex dans son bureau pour passer du temps avec elle – comme je le fais régulièrement, – cette fois je me dépêche de monter dans la voiture pour rejoindre Bayside et la seule pensée qui me motive c’est celle de retrouver mon lit. Le manque de sommeil est si important que je songe à faire une sieste, ce qui peut sans doute sembler assez basique et plutôt normal mais qui ne l’est pas pour moi, car c’est une chose à laquelle je m’adonne régulièrement. À peine arrivé que je prends Mael dans mes bras pour l’emmener avec moi dans notre chambre. C’est pour lui aussi l’heure de la sieste, alors après lui avoir changé sa couche et rit un peu avec lui, je l’installe dans notre lit et très rapidement nous nous endormons.

« Vous êtes beaux tous les deux. » J’ouvre doucement les yeux pour regarder Alex, mais les paupières lourdes se referment presque instantanément. « J'arrête de t'embêter. Je suis rentrée plus tôt, je m'occupe des filles, rendors-toi. » J’aimerais réagir et lui demander comment s’est passé sa journée, lui demander l’heure aussi et la raison pour laquelle elle a pu rentrer plus tôt que ces derniers jours mais incapable de quoi que ce soit je me rendors presque instantanément. « papa. » cette fois c’est Nathan qui me réveille, je soupire lourdement tout en ouvrant difficilement les yeux. « Papa réveille-toi. Il se passe un truc trop bizarre. Alex est dehors avec un vieux qui m’a dit qu’il était mon grand-père… » Nathan est confus dans ce qu’il me raconte mais son début d’explication m’aide à me réveiller bien plus rapidement. « Désolé de te réveiller mais je sais pas c’est trop bizarre… Alex a l’air inquiète. » Pensant tout de même qu’il s’agit d’un quiproquo, dans le doute, je me lève d’un bon du lit. « Tu as bien fait de me réveiller. Ça te dérange d’emmener doucement ton frère dans son lit ? »  Sans protester, Nathan secoue à la négative la tête tout en prenant avec délicatesse Mael dans ses bras pour partir l’installer dans son lit plus sécurisé que le nôtre. Sans perde un instant de plus je descends les marches de l’escalier et à peine arrivé en bas que mon regard croise celui d’Alex accompagnée…de son père. Son regard est différent quand son paternel est dans les parages, assez même pour que Nathan se rende compte que quelque chose ne va pas. « Bonjour Caleb, je suis ravi de vous revoir, les circonstances de notre dernières rencontres n'ont pas été très idéales pour apprendre à vous connaître. Et pour être tout à fait honnête avec vous, je ne pensais pas qu'elle vous garderait aussi longtemps, elle a toujours eu un peu de difficulté avec ses relations. » Il a cet air satisfait, presque pervers lorsqu’il m’adresse la parole ce qui me donne froid dans le dos. « Je suis désolée. » Elle n’a pas à l’être, c’est ce que j’essaie de lui dire avec mon regard mais avant que je ne puisse dire quoique ce soit son père, déjà installé sur un tabouret du bar de le cuisine, me devance. « Ne sois pas désolée, tu as passé ton enfance à l'être et regarde ce que tu es devenue. Être désolée c'est pour les faibles ou les morts comme ta mère. » Je bouge enfin, venant me placer entre Alex et son père. « Je ne pense pas qu’on vous ai invité à vous installer. Vous parents ne vous ont pas appris la politesse ? » En temps normal, jamais je ne me permettrais de parler ainsi à qui que ce soit mais la façon avec laquelle il regarde et parle à Alex me met hors de moi. « Je suis venu en paix, je veux juste faire la connaissance de mes petits-enfants et leur offrir des cadeaux pour les fêtes. » Du bout des doigts j’attrape la main d’Alex la tirant ainsi avec moi de l’autre côté du bar, faisant toujours en sorte de me trouver entre les deux. « Je vous remercie sincèrement pour cet élan de gentillesse et de bonté, mais nos enfants n’ont pas besoin de vos cadeaux, donc... d’un geste lent mais assuré, je repousse les cadeaux posés sur le bar d’un geste de la main. vous allez pouvoir les reprendre avec vous à Londres. » Il y a quelque chose dans son regard de froid, glacial qui me met extrêmement mal à l’aise mais pourtant je garde mes yeux plantés dans les siens. Mais ma remarque semble l’amuser si j’en crois le léger rire qui glisse de ses lèvres. « Alex a toujours eu besoin de quelqu’un pour la protéger et pour parler pour elle. Pathétique, vous ne trouvez pas ? » C’est avec un petit sourire qu’il me répond cela, sachant sûrement que cette remarque n’en énervera pas qu’un.

© nightgaunt


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Message(#)Calex #93 x Take my hand, take a breath EmptyLun 18 Déc 2023 - 22:28




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Mon père est chez moi, installé sur un tabouret de bar, et je vous assure que pour moi, cette image ressemble au début d'un cauchemar. C'est ton père, il ne va rien te faire. C'est ce que pourrait dire certaines personnes, et elles n'auraient pas tord, mon père n'est pas violent. Du moins pas la violence à laquelle on pense en général. Il n'a jamais levé la main sur moi, je pense qu'il n'a même jamais levé la main sur personne. D'autres gens se chargent de ces choses là pour lui. Non, mon père n'a pas besoin de ce genre de violence pour intimider, pour faire peur, pour rabaisser, et pour obtenir ce qu'il désire. Il a comprit que le monde n'est pas dominé par les gentils et il a décidé de faire partie des ordures que ce monde peut compter. Et c'est avec lui que j'ai grandi, ou du moins dans sa maison, parce qu'il n'a pas vraiment été là pour m'élever. C'est pas plus mal finalement non ? Il décidait, il organisait, il ordonnait mais le temps qu'il a réellement passé avec moi n'a jamais été très grand et si petite, je souffrais de son absence, ne pouvant pas comprendre pourquoi mon propre père ne voulait pas m'aimer, aujourd'hui, c'est sa présence qui me fait souffrir. Il est chez moi, il est entré en me menaçant, non pas physiquement, mais avec d'autres éléments, et il a réussi à obtenir ce qu'il veut. Il y arrive toujours avec moi, parce qu'il est préparé, parce qu'il sait ce qu'il fait, parce qu'il me connaît aussi et que contrairement à lui, j'ai des émotions, des sentiments, des gens auxquels je tiens et il l'a comprit ça. Il peut me détruire parce qu'il sait sur quoi m'attaquer, parce qu'il sait tout de moi et il n'hésitera pas à utiliser ce qu'il sait contre moi, si ça peut servir son propre intérêt. Je ne sais pas ce qu'il veut, je sais pas ce qu'il attends de moi, mais je sais qu'il ne bluffe pas, et que ses menaces sont à prendre au sérieux alors je l'ai laissé entrer, je suis sa proie et j'entre dans son jeu, n'ayant pas la force de lui résister. Je me sens coupable et mal quand je vois Caleb nous rejoindre, parce qu'il n'a pas à gérer mon paternel, parce qu'il n'a pas à devoir affronter cet homme abjecte qu'est mon père. Mais, pourtant le voir me rassure, sa présence m'aide énormément parce que je me sens démunie face à Charles Clarke. Parce qu'il me terrifie, parce que la haine que j'ai envers lui est sans commune mesure. Je le déteste, il me dégoûte, j'ai honte de lui et parfois (souvent même) je crois que je voudrais le savoir mort, lui au lieu de ma mère. C'est de mon père dont je parle et ça peut être horrible, mais c'est ce que je ressens en le voyant, ce que je ressens en pensant à lui, et c'est ce que je ressens à cet instant précis en l'entendant parler avec Caleb. Je suis faible, et mon père a raison, la preuve, je baisse les yeux à sa remarque. Touchée, blessée aussi par ses mots, qu'il a sans doute froidement choisis pour qu'ils puissent m'atteindre. Je ne réagis pas, Caleb le fait pour moi. Je suis faible, et il est obligé de se tenir entre mon père et moi parce que je suis incapable de lui répondre, incapable de tenir tête à mon père. J'ai 33 ans, et je suis toujours aussi fragile et vulnérable face à lui. « Je ne pense pas qu’on vous ai invité à vous installer. Vos parents ne vous ont pas appris la politesse ? » Caleb est généralement calme, mesuré, doux, respectueux et poli. Tout l'inverse de Charles Clarke, mais je sens de la colère dans ses mots, dans sa façon de s'adresser à mon père. Et si la présence de Charles a tendance à me faire perdre mes moyens et me mettre dans une situation compliquée, ça a l'effet inverse sur Caleb et il n'a pas peur de lui, pas peur de tenir tête à mon père. « La politesse c’est un concept qui n’a jamais permis d’obtenir quoique ce soit dans la vie. C’est un concept pour les petits gens comme vous. » Il n'y a pas d’agressivité dans sa voix, juste le calme, l'assurance et le dédain d'un homme qui sait ce qu'il fait et qui il est. Attaquer Caleb sur sa famille, sur le statut social de ses parents, ça ressemble tellement à Charles Clarke que ça ne devrait même pas surprendre. « Mais, Alexandra m'a gentiment invité à entrer. Et cette maison est un peu la mienne, c'est grâce à mon argent que vous avez pu vous payer cette magnifique villa. Parce qu’il me semble que cette maison soit un peu inaccessible pour un restaurateur. » Il sait ce qu'il fait, il sait ce qu'il veut aussi, et c'est ça que je redoute. Il n'est pas venu pour rien, pas même pour des cadeaux ou rencontrer ses petits enfants, mais c'est bien sur ça qu'il insiste, avec une voix presque douce, une voix qui pourrait faire penser qu'il est vraiment venu en paix, et cette voix finalement me fait presque encore plus peur. Ce n'est pas lui, ou du moins pas celui que je connais et je sais qu'il est en train de tenter de manipuler Caleb. La main de Caleb attrape la mienne, et je le sens me tirer vers lui, m'éloigner de mon père et il se place même entre nous. « Je vous remercie sincèrement pour cet élan de gentillesse et de bonté, mais nos enfants n’ont pas besoin de vos cadeaux, donc...vous allez pouvoir les reprendre avec vous à Londres. » Si je baisse les yeux face à mon père, Caleb lui tient tête. Caleb refuse les cadeaux que mon père veut offrir à nos enfants et je sais qu'il fera, lui aussi, tout pour protéger nos enfants de cette ordure qu'est mon père. Parce qu'il est comme ça Caleb. Il ne faiblit pas, il ne tremble pas, il ne baisse pas les yeux comme je le fais, il est droit et je me tiens derrière lui, honteuse de ne pas réussir à réagir et à agir. La menace de mon père continue à tourner en boucle dans ma tête, je ne lui laisserais jamais le droit de voir mes enfants, jamais et je sais qu'il n'en a pas envie lui aussi, mais qu'il le fera si je ne veux pas lui donner ce qu'il désire. Et cette pensée m'empêche de réagir, de réfléchir aussi. J'entends le rire de mon père, ce rire qui me mets encore un peu plus mal à l'aise alors qu'il trouve du plaisir à vivre cette situation. « Alex a toujours eu besoin de quelqu’un pour la protéger et pour parler pour elle. Pathétique, vous ne trouvez pas ? » Pathétique. Oui je le suis. Et je le suis encore plus face à lui. Incapable de réagir. Incapable de lui tenir tête. Incapable de ne pas lui montrer à quel point sa présence me déstabilise et me terrifie aussi. Il n’est pas violent. Jamais. Mais il a bien d’autres manières de prendre l’ascendant sur moi et me rabaisser de la sorte en fait partie. Et je le laisse faire, c'est sans doute ça le plus pathétique. Je le laisse prendre le dessus sur moi et je lui donne raison et je me sens encore plus pathétique finalement. La main de Caleb dans la mienne, je la serre, je suis blessée, je suis touchée mais sa présence m'aide et avec je ne sais quelle force, je relève la tête pour répondre enfin à mon père. Oui je suis pathétique, mais lui aussi il l'est et j'ai besoin de lui dire. « Ce qui est pathétique c’est que tu saches que j’ai toujours eu besoin de quelqu’un pour me protéger mais que tu n’ai jamais été là pour me protéger. Et aujourd’hui c’est de toi dont j’ai besoin d’être protégée parce qu’en plus d’être le pire père au monde tu es aussi l’un des pires humains sur terre. » Je tremble en lui parlant, ma main serre celle de Caleb pour me donner de la force. Pour m’empêcher de craquer ou de baisser les yeux. Pour m’empêcher d’être faible face à cet homme qui connaît tous mes points faibles mais je ne peux pas laisser Caleb gérer mon père tout seul, c'est à cause de moi qu'il est là et qu'il vient gâcher notre journée, c'est à moi de le gérer. « Tu ne m’as jamais montré que tu valais la peine que je te protège, rien n'est gratuit. C’est la vie Alexandra. Les forts réussissent et je n’ai jamais vu en toi le potentiel pour réussir. » Il prononce ces mots avec un tel détachement que ça fait encore plus mal que s’il les disait avec froideur et méchanceté. C’est un constat qu’il fait, simple, dénué de sentiments, juste le constat que sa propre fille n’a jamais été à la hauteur de ses attentes et qu’il a préféré ne pas perdre son temps avec elle. Et sa fille c’est moi, celle qui ne valait pas la peine qu'on s'occupe d'elle, qu'on la protège. Tu n'en vaux pas la peine Alexandra. Il n'avait jamais prononcé ces mots ainsi, pas aussi directement mais je le savais déjà, j'en avais déjà conscience. Je ne valais pas la peine qu'il s'occupe de moi, encore moins qu'il m'aime. Je ne valais pas la peine que ma mère veuille vivre pour moi. Je n'en valais pas la peine et si c'est une pensée avec laquelle j'ai grandi, l'entendre même aujourd'hui à 33 ans, ça fait mal, très mal. Pourtant je ne veux rien de lui, plus rien mais ses mots me blessent quand même et il le sait sans doute. « Mais, pour vous répondre, je n'ai pas l'intention de repartir à Londres, je compte rester quelques temps à Brisbane, et j'ai envie d'apprendre à connaître mes petits enfants, Alex vous a privé de votre fils, vous savez comme c'est douloureux non ? Je veux faire partie de leur vie. » Je secoue la tête, il est hors de question qu'il fasse partie de leur vie, jamais. Et, je sais qu'il n'en a que faire de ses petits-enfants, qu'il n'a aucune intention d'apprendre à les connaître mais je ne comprends pas à quel jeu il joue et ça m'énerve autant que ça me fait peur. « Tu sais que je te laisserais jamais entrer dans leur vie, quelques soient tes menaces, tu n'auras jamais une place dans leurs vies. » Il a été un père affreux, il m'a blessé et prends du plaisir à le faire encore, et si je n'ai pas pu me protéger de lui, je ferais tout pour protéger nos enfants. Il me regarde, toujours ce même sourire sur le visage. « Lena vient chercher ton cadeau. » Il appelle notre fille, et il sait que ça va m'énerver, il le sait et je sais qu'il fait ça pour me faire réagir, mais je ne peux pas faire autrement. Je lâche la main de Caleb pour, à défaut de pouvoir retenir mon père, retenir notre fille de s'approcher de cet homme, sauf que Lena arrive en courant et toute pleine de joie et ça me détruit de la voir ainsi et de devoir lui faire de la peine. « Papy gâteau. » Lena n'a pas oublié et elle accourt quand elle entends le mot cadeau, ne comprenant pas la situation, son innocence l'empêche de comprendre à qui elle a à faire, mais quand elle l'appelle papy, cette situation devient insupportable pour moi. « Ce n'est pas ton papy ma puce, tu n'as qu'un papy et c'est papy Klaus. Vas jouer avec Lucy et Romane maintenant. » Je ne veux pas faire de la peine à Lena, mais je ne peux pas la laisser s'approcher de mon père et je ne veux pas qu'il lui offre les cadeaux, c'est sans doute bête mais je ne veux pas lui donner raison. Elle boude Lena, elle comprends qu'elle n'aura pas son cadeau et ça ne lui plaît pas. « Es pas gentille maman. » Ça aussi ça fait mal, ce n'est pas la première fois que je l'entends, quand Lena est en colère, elle peut dire ça parfois mais savoir que c'est à cause de mon père qu'elle le dit me fait d'autant plus mal parce que je sais que ça doit le faire jubiler de son côté. Et il a ce sourire, celui qu'il a toujours quand les choses vont dans son sens et si son regard me déstabilise toujours autant, ce sourire et les mots de ma fille me font réagir. « C'est bon, tu as finis de jouer ? Pourquoi tu es là ? Qu'est-ce que tu veux réellement ? » Le ton est monté d'un coup, mes poings ont frappé le bar de colère, je perds mon sang froid, je ne baisse plus les yeux cette fois, je me laisse submerger par la colère de le voir ici, de le savoir dans ma maison, dans ma vie, de savoir qu'il essaye déjà de manipuler mes enfants alors qu'ils sont si petits. « Ta mère aussi avait du mal à gérer ses émotions, je sais pas comment vous faites pour gérer ça, sa mère me rendait fou alors que c'était elle qui était folle. » C'est à Caleb qu'il s'adresse, il est toujours aussi calme et son assurance ne faiblit pas et moi je bouillonne, je le déteste, je le déteste tellement. Mes ongles s'enfoncent dans la paume de ma main alors que je serre les poings comme pour contenir cette colère qui me submerge. « Je suis là parce que j'ai besoin de ta famille pour un coup de communication. Je me lance en politique et mes adversaires sont tombés sur certaines de tes déclarations au sujet du pseudo suicide de ta mère, et sur l'histoire de fils illégitime et ça a fait polémique, j'ai besoin de toi et de ta famille parfaite pour redorer mon image.» Il débite son projet, comme si nous allions accepter ses conditions, comme si je lui devais ça alors qu'il n'a que ce qu'il mérite finalement. Le monde entier doit voir le vrai visage de Charles Clarke et je ne l'aiderais pas à mentir et encore moins en utilisant ma famille. Mais il joue cartes sur table, enfin je sais pourquoi il est là, enfin je comprends ses intentions et ses menaces, mais jamais je ne serais consentante pour son projet, jamais et il doit déjà le savoir puisqu'il est venu avec Edward et les menaces qu'il a laissé planer sur moi quelques minutes plus tôt. « Jamais de la vie je te laisserais utiliser mes enfants comme ça, jamais. Tu peux faire ce que tu veux, mais ils ne sont pas tes coup de communication. Si c'est ça que tu veux, tu peux toujours rêver, tu peux me menacer, tu peux salir ma réputation si tu veux, mais je ne laisserais jamais Nathan, Lucy, Lena et Mael être associés à toi. » Je suis en colère, mais étonnamment je ne cris pas, je suis juste froide avec lui, directe aussi. Parce que jamais de la vie il n'aura ce qu'il veut, jamais de la vie mes enfants ne seront utilisés de la sorte, et encore moins par cet homme. « Je n'ai pas besoin de Nathan, j'ai déjà assez d'une polémique sur un fils abandonné, je n'ai pas besoin d'un autre scandale. Et, tu n'imagines pas tout ce que j'ai du faire pour couvrir certaines choses de ton passé, tu n'es clairement pas la fille modèle pour mon image et si je pouvais me passer de toi je le ferais. Mais d'après les prévisions de mon équipe, me montrer avec tes enfants c'est la meilleure chose pour redorer mon image. Je peux vous payer si vous voulez. » C'est à Caleb qu'il s'adresse à nouveau, avec sur son visage un air hautain comme si Caleb était achetable mais il ne connait visiblement pas encore Caleb.

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Message(#)Calex #93 x Take my hand, take a breath EmptyMer 20 Déc 2023 - 14:49

Calex
take my hand, take a breath
Il me faut tout de même quelques secondes pour réaliser que Nathan disait donc vrai : son grand-père est là. Bien que Charles Clarke n’a pas la chance que nous le qualifions comme tel, en effet, de mon point de vue un grand-père est un homme gentil, aimant, bienveillant et aimant plus que tout passer du temps avec ses petits-enfants et si je n’ai pu croiser son chemin qu’une seule fois il me semble être à l’antipode de tout ça. Et puis il faut dire que notre dernière rencontre ne m’a pas franchement donné envie d’apprendre à le connaître plus que ça. Tout ce qu’Alex avait pu me dire par le passé à son sujet était clairement vrai alors quand je vois le regard de ma femme apeurée baissé, fixant avec honte le sol et un sourire narquois sur le coin des lèvres de son géniteur l’envie et le besoin de la protéger très rapidement. « La politesse c’est un concept qui n’a jamais permis d’obtenir quoique ce soit dans la vie. C’est un concept pour les petits gens comme vous. » L’Anglais semble fier de sa répartie qui est pourtant assez pauvre et extrêmement pathétique à mes yeux, ses mots m’arrachent d’ailleurs un rire légèrement moqueur. « Mais, Alexandra m'a gentiment invité à entrer. Et cette maison est un peu la mienne, c'est grâce à mon argent que vous avez pu vous payer cette magnifique villa. Parce qu’il me semble que cette maison soit un peu inaccessible pour un restaurateur. » Ma main attrape avec douceur celle d’Alex afin de la tirer à mes côtés de l’autre côté du bar de la cuisine, me plaçant entre elle et son paternel pensant que ma présence entre eux pourrait potentiellement lui donner moins de pouvoir sur ma femme. « Donc ça sera encore ça, votre principale ligne de défense ? Appuyer sur le fait que j’ai grandi dans une famille avec peu de moyen ? Vous avez eu quoi…deux ans pour y réfléchir depuis votre dernière visite et vous n’avez pas trouvé mieux ? » J’ai bien conscience que mes mots risquent de ne pas lui plaire mais ainsi je veux aussi lui montrer qu’il ne pourra pas réussir à me manipuler comme il le fait avec Alex. « Et juste comme ça, pour votre information, on a acheté cette maison avec en partie mon argent aussi. Être propriétaire et chef étoilé d’un restaurant réputé dans une grande ville, ça paye plutôt bien. » C’est un fait dont je ne parle habituellement jamais, l’idée d’étaler ma réussite professionnelle me gêne habituellement. Encore plus d’exposer le fait que oui, même sans les finances avantageuses d’Alex je m’en sors très bien financièrement. Si je n’ai aucun problème à lui tenir tête il décide de s’en prendre de nouveau à Alex qui n’avait rien dit jusqu’à présent.

Charles Clarke peut m’attaquer s’il le veut, ça m’est égal et aucun mot sortant de sa bouche ne me touche. En revanche quand je l’entends parler ainsi de ma femme c’est à ce moment-là que je sens de la colère monter en moi tandis que les doigts d’Alex se resserrent autour de ma main. « Ce qui est pathétique c’est que tu saches que j’ai toujours eu besoin de quelqu’un pour me protéger mais que tu n’ai jamais été là pour me protéger. Et aujourd’hui c’est de toi dont j’ai besoin d’être protégée parce qu’en plus d’être le pire père au monde tu es aussi l’un des pires humains sur terre. » Alex commence à perdre le contrôle sur ses émotions, je le vois, je le sens et je l’entends alors c’est simplement en laissant mon pouce venir caresser le dos de sa main que j’essaie de l’apaiser dans un premier temps. « Tu ne m’as jamais montré que tu valais la peine que je te protège, rien n'est gratuit. C’est la vie Alexandra. Les forts réussissent et je n’ai jamais vu en toi le potentiel pour réussir.» Mes sourcils se froncent rapidement. « Depuis quand un enfant doit prouver à ses parents qu’il vaut la peine d’être protégé ? Vous vous entendez parler ? » La façon avec laquelle je m’adresse à lui est presque moqueuse, essayant de lui montrer ainsi à quel point ses propos sont pathétiques même si je ne doute pas qu’il trouve quoi répondre – même si sa réponse sera encore une fois, ridicule. « Mais, pour vous répondre, je n'ai pas l'intention de repartir à Londres, je compte rester quelques temps à Brisbane, et j'ai envie d'apprendre à connaître mes petits enfants, Alex vous a privé de votre fils, vous savez comme c'est douloureux non ? Je veux faire partie de leur vie. » Encore une fois je suis sûr qu’il pense sincèrement m’atteindre avec ses mots mais tout ce qu’il parvient à faire c’est m’énerver toujours un peu plus et alors que je m’apprêtais à lui répondre Alex me devance. « Tu sais que je te laisserais jamais entrer dans leur vie, quelques soient tes menaces, tu n'auras jamais une place dans leurs vies. » Et puis bien évidemment vient le moment où il va un peu plus loin dans son jeu en appelant Lena pour venir chercher son cadeau. Le voir s’adresser à ma fille me met hors de moi et durant un instant je me demande ce qui me retient de l’attraper par le col de sa chemise hors de prix pour le foutre dehors moi-même. J’hésite vraiment à le faire, la colère monte de plus en plus. Qu’il s’attaque à moi, ça m’est égal. Mais qu’il laisse nos enfants et Alex en dehors de tout ça. Lena est renvoyée à l’autre bout de la maison avec sa sœur et Romane. « C'est bon, tu as finis de jouer ? Pourquoi tu es là ? Qu'est-ce que tu veux réellement ? » Alex s’emporte une fois que notre fille n’est plus dans les parages et si le ton monte, son poing qui vient frapper avec colère et violence sur le bar. Délaissant son paternel quelque instant je me retourne vers elle pour attraper sa main et la regarder dans les yeux. « hey…bébé, respire, calme-toi. Ne t’en fais pas, je suis là. » je souffle d’une petite voix pour qu’elle puisse être la seule à m’entendre. « Ta mère aussi avait du mal à gérer ses émotions, je sais pas comment vous faites pour gérer ça, sa mère me rendait fou alors que c'était elle qui était folle. » Encore dos à lui à l’instant même où j’entends sa voix retentir à nouveau je soupire doucement tout en fermant les yeux avant de me retourner, lui faisant de nouveau face. « Si toutes les personnes avec qui vous avez vécues ont fini par avoir des problèmes dans la gestion de leurs émotions peut-être que vous devriez vous remettre en question. Le problème vient sûrement de vous. » Peut-être qu’inconsciemment je le provoque, mais je pense sincèrement ce que je suis en train de lui dire. « Je suis là parce que j'ai besoin de ta famille pour un coup de communication. Je me lance en politique et mes adversaires sont tombés sur certaines de tes déclarations au sujet du pseudo suicide de ta mère, et sur l'histoire de fils illégitime et ça a fait polémique, j'ai besoin de toi et de ta famille parfaite pour redorer mon image. » Il ne peut pas être sérieux là, non ? Sa déclaration me fait légèrement rire, un rire sans joie et extrêmement froid alors que je secoue doucement la tête de gauche à droite. « Jamais de la vie je te laisserais utiliser mes enfants comme ça, jamais. Tu peux faire ce que tu veux, mais ils ne sont pas tes coup de communication. Si c'est ça que tu veux, tu peux toujours rêver, tu peux me menacer, tu peux salir ma réputation si tu veux, mais je ne laisserais jamais Nathan, Lucy, Lena et Mael être associés à toi. » « Je n'ai pas besoin de Nathan, j'ai déjà assez d'une polémique sur un fils abandonné, je n'ai pas besoin d'un autre scandale. Et, tu n'imagines pas tout ce que j'ai du faire pour couvrir certaines choses de ton passé, tu n'es clairement pas la fille modèle pour mon image et si je pouvais me passer de toi je le ferais. Mais d'après les prévisions de mon équipe, me montrer avec tes enfants c'est la meilleure chose pour redorer mon image. Je peux vous payer si vous voulez. » En proposant de l’argent c’est bien évidemment sur moi que son regard se pose. Doucement je me redresse sans jamais le quitter des yeux. « Si je vous vois à nouveau parler à mes enfants, les regarder, ou toucher ne serait-ce qu’un seul de leurs cheveux, je vous assure que vous allez le regretter. » Est-ce que ce sont des menaces ? Oui, parce que jamais je ne laisserais cet homme s’approcher de mes enfants et c’est toujours le rergard planté dans le sien que je continu. « Et puis, je croyais que vous aviez déjà constitué tout un dossier sur moi, sur ma vie détaillant ma personnalité et mon caractère ? Si c’est le cas je peux vous dire que soit vos informations sont complètement fausses, ou bien vous êtes encore plus stupide que je ne le pensais. Parce que je me fous de l’argent. » Il vous de nous prouver que son système d’informations qu’il pensait apparemment infaillible comporte quelques erreurs.

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Message(#)Calex #93 x Take my hand, take a breath EmptySam 23 Déc 2023 - 15:01




Take my hand, take a breath
Pull me close and take one step
Keep your eyes locked on mine
Je sais me défendre, je ne suis pas du genre à me taire, bien au contraire. Mais, face à mon père, je suis incapable de réagir. Incapable de me défendre et si je me déteste pour ça, je n'y arrive tout simplement pas. J'ai peur de lui mais ce n'est pas le cas de Caleb. Il n'a pas peur de mon père, peut-être parce qu'il ne le connaît pas comme moi je le connais ou peut-être parce qu'il est fort lui. Mais, il ne faiblit pas face à mon père, il ose rire de lui, il ose lui répondre aussi. « Donc ça sera encore ça, votre principale ligne de défense ? Appuyer sur le fait que j’ai grandi dans une famille avec peu de moyen ? Vous avez eu quoi…deux ans pour y réfléchir depuis votre dernière visite et vous n’avez pas trouvé mieux ? »  J'entends Caleb lui répondre, et désormais en plus d'avoir peur de mon père, j'ai désormais peur pour Caleb. Peur de savoir ce que mon père pourra inventer pour blesser l'homme que j'aime. Il lui tient tête et je sais que ça ne doit pas arriver bien souvent dans la vie de Charles Clarke. Il a du pouvoir, de l'influence, il a de l'argent aussi, sauf que rien de tout ça, ne perturbe Caleb. « Et juste comme ça, pour votre information, on a acheté cette maison avec en partie mon argent aussi. Être propriétaire et chef étoilé d’un restaurant réputé dans une grande ville, ça paye plutôt bien. » Entendre Caleb presque vanter sa réussite est très très rare, et je sais que s'il le fait c'est bien parce que la présence de mon père fait ressortir chez Caleb quelque chose qu'il n'a pas dans la vie de tout les jours. Mais, il tient tête à mon père, il ne s'abaisse pas devant lui, au contraire même et si moi j'ai peur de la réaction de mon père, ce n'est pas le cas de Caleb et alors que je les regarde l'un après l'autre brièvement, je crois apercevoir dans le regard de mon père, une lueur de défi et je n'aime pas ça du tout. « J'ai du respect pour vous Caleb, mais je sais qui vous êtes et comme tous hommes vous avez vos faiblesses vous aussi, je ne voulais pas les utiliser mais si vous ne me laissez pas le choix, je n'aurais aucun scrupule. »  Il est toujours serein, sur de lui et l'entendre dire ces mots me fait frisonner. « Caleb arrête, il va s'en prendre à toi, je veux pas. » C'est à Caleb que je murmure ces quelques mots, la peur au ventre, la voix tremblante, j'ai peur, oh ça oui et si je suis incapable de répondre à mon père, je ne veux pas laisser Caleb subir les foudres de mon père tout seul.

Sauf, que Charles Clarke, a bien comprit que pour énerver Caleb, ce n'était pas lui qu'il fallait attaquer et c'est sans doute pour ça qu'il s'en prends à moi à nouveau. Il aime faire ça, et il voit que ça marche. Il réussit à me faire réagir et si Caleb réussit à rester calme, ce n'est pas mon cas. Je n'y arrive pas, et c'est sans aucun doute ce que désire mon père mais je suis faible et prévisible face à lui et il sait quoi dire et comment le dire pour me blesser et me faire réagir. Je suis faible, je suis pathétique, je ne peux pas me protéger seule, il le sait, et c'est sa faute si je suis comme ça. Enfin en partie. « Depuis quand un enfant doit prouver à ses parents qu’il vaut la peine d’être protégé ? Vous vous entendez parler ? » La conception de la paternité est complètement différente, entre Charles et Caleb. Ils n'ont rien en commun, des êtres humains totalement opposé, des pères qui n'ont aucun point commun, des hommes diamétralement différent, et c'est leur conception qui s'oppose. La bienveillance incarnée de Caleb, face à l'inhumanité de Charles. L'un donne tout par amour, l'autre par intérêt et rien n'est jamais gratuit pour mon père. « Vous et vos principes. Ca ne fonctionne pas comme ça chez les Clarke. Elle peut s'estimer heureuse, je n'ai jamais été violent avec elle, aujourd'hui, je me dis que ça l'aurait peut-être endurcie. » Il ne m'a jamais frappé c'est vrai, jamais été doux non plus ceci dit mais il suffit de voir la manière avec laquelle je me tiens devant lui pour montrer qu'il n'a pas eu besoin de lever la main sur moi pour avoir une influence énorme et pour que je le craigne.

Il s'amuse avec moi, avec nous et avec Lena désormais. Il appelle notre fille, il lui propose un cadeau qu'elle n'aura pas, et il prends du plaisir à me voir réagir et je le sais mais je ne contrôle pas grand chose à face lui. « hey…bébé, respire, calme-toi. Ne t’en fais pas, je suis là. » Mon regard croise celui de Caleb et je sens sa main qui attrape la mienne dans un geste doux qui dénote avec l'état dans lequel je suis. « Je suis désolée, je suis désolée. » C'est tout ce que je suis en mesure de lui répondre. J'ai honte, j'ai peur, je me sens mal de lui infliger ça et je suis vraiment désolée de ne pas être plus forte. Je le regarde quelques secondes, et je l'écoute, je respire, mes yeux perdus dans les siens, je tente de me calmer grâce à lui. Je me rassure un peu en serrant sa main, comme pour avoir une confirmation qu'il est bien là avec moi. Je le vois, depuis que mon père est entré chez nous, Caleb est là avec moi, il me protège comme il le peut, il me défends aussi et il ne peut pas savoir comme ça me fait du bien, mais ça me terrifie aussi de savoir qu'il est obligé de le faire parce que je suis incapable de les protéger de mon propre père. Incapable même de me protéger toute seule de mon propre père. « Si toutes les personnes avec qui vous avez vécues ont fini par avoir des problèmes dans la gestion de leurs émotions peut-être que vous devriez vous remettre en question. Le problème vient sûrement de vous. » Il rit à nouveau, ce jeu l'amuse réellement. Voir le répondant de Caleb lui permet de prolonger ce moment. J'ai balancé dans la presse que ma mère s'était suicidée par sa faute et ça ne l'a même pas fait frémir, ça l'a juste dérangé énormément pour son image mais savoir que son comportement a possiblement poussé ma mère à se donner la mort ne lui a posé aucun problème de conscience alors ce n'est pas les mots de Caleb qui vont le déranger. Au contraire, même je crois que ça l'amuse. « Les gens sont faibles, et vous faites partis des faibles vous aussi, sans votre mère, vous ne seriez même plus là, alors faites attention à vous Caleb, vous jouez à un jeu dangereux, un jour vous serez peut-être plus là pour protéger votre famille. » Cette pensée l'amuse, et moi je sens mon cœur se serrer, parce que je sais à quoi il fait référence, parce que l'idée aussi qu'un jour Caleb pourrait ne plus là pour nous, c'est une pensée qui est insupportable et venant de la bouche de mon père, je pourrais même presque prendre ça comme une menace. Il n'a jamais tué personne, enfin pas à ma connaissance en tout cas, mais je sais par expérience, qu'il n'a aucun problème à faire de la vie d'une personne un enfer et je ne supporterai pas qu'il veuille faire ça avec Caleb.

Il dévoile enfin ses intentions, et si je n'ose pas lui répondre quand il s'en prends à moi, l'entendre dire qu'il ait besoin de nos enfants, me fait sortir de mon mutisme. Il peut rêver. Il peut me faire du mal. Il peut me blesser. Il peut continuer à me rabaisser mais je ne le laisserais pas toucher à mes enfants et je sais que Caleb tiendra le même discours que moi. « Si je vous vois à nouveau parler à mes enfants, les regarder, ou toucher ne serait-ce qu’un seul de leurs cheveux, je vous assure que vous allez le regretter. » Je me tends presque instantanément quand j'entends Caleb menacer mon père. Je n'ai jamais vu ça dans ma vie. Faut dire que je n'ai pas souvent été avec mon père quand il fait des affaires ou qu'il règle ses problèmes, mais entendre Caleb menacer mon père me fait extrêmement peur et je pense que ça doit se voir dans mon regard. « Je respecte l'audace dont vous faites preuve en me menaçant, mais regardez vous, je ne peux même pas faire semblant d'avoir peur de vous. » Il lâche un rire amusé en dévisageant Caleb de haut en bas. « Mais je suis curieux de savoir comment je pourrais le regretter ? Nous ne jouons pas dans la même catégorie Caleb, vous n'avez même pas idée de tous ce que j'ai déjà fais alors vos menaces ne font pas peur. » Je sais qu'il n'a pas peur, mais moi j'ai peur, réellement peur mais j'ai de base peur de mon père donc ça n'a rien de surprenant ça et en entendant les mots de mon père, je me rapproche de Caleb par instinct, par besoin aussi. Il peut s'attaquer à moi, mais il ne blessera pas Caleb et si je dois lui sauter dessus pour le faire taire je le ferais. Enfin je crois, même si je ne suis pas certaine d'en être capable mais j'en ai envie. « Et puis, je croyais que vous aviez déjà constitué tout un dossier sur moi, sur ma vie détaillant ma personnalité et mon caractère ? Si c’est le cas je peux vous dire que soit vos informations sont complètement fausses, ou bien vous êtes encore plus stupide que je ne le pensais. Parce que je me fous de l’argent. » J'entends le rire de mon père. Un rire froid, un rire qui me fait presque frissonner tant je l'ai rarement entendu rire. Ce n'est pas un rire d'amusement, mais je ne saurais même pas le qualifier, je sais juste que l'attitude de Caleb doit autant l'amuser que l'agacer. Il n'a pas l'habitude qu'on lui tienne tête, mais il n'a pas l'habitude de côtoyer des personnes comme Caleb. Il ne peut pas le payer. Il n'a pas de pression sur Caleb, pas d'emprise sur lui mais je connais assez Charles Clarke pour savoir que s'il veut quelque chose, il peut être pleins de ressources malheureusement pour le monde et pour nous. « Je dois bien avouer que vous n'êtes pas simple à cerner Caleb Anderson. Vous êtes différent des personnes que j'ai l'habitude de côtoyer, mais j'aime les défis. » Et sans plus de précisions, il se tourne vers Edward qui est resté dans le fond de la pièce depuis le début de la conversation. Il s'avance vers mon père pour lui tendre une enveloppe et les menaces de mon père faites à l'extérieur de notre maison me reviennent. Edward a monté un dossier, sur toi, sur ton passé, sur ta vie et sur la mère que tu es, je suis pas certaine que ton passé Londonien te donne le titre de mère de l'année. « Ne pensez jamais que je suis stupide, je voulais épargner ma fille mais puisque vous n'êtes pas réceptif à l'argent peut-être que vous allez réfléchir à ma proposition après avoir vu ça. A quel point la réputation de votre femme compte pour vous ? » Je ne sais pas ce que contient cette enveloppe, mais tout ce que je sais, c'est que j'ai honte de ce qu'elle contient. J'ai fais beaucoup d'erreurs à Londres, beaucoup trop pour que je pense à tout ce que j'ai pu faire, mais je sais une chose je ne veux pas que Caleb voit ça. « Caleb, ne l'écoute pas, s'il te plaît. » Je me place devant lui, je me place entre lui et le contenu de l'enveloppe, je ne sais pas ce qu'elle contient mais je suis déjà terrifiée, agitée aussi. Et ma réaction semble amuser mon père puisqu'il en rajoute une couche en faisant glisser une clé USB vers Caleb. « Je n'ai pas regardé la vidéo, voir ma fille se faire baiser ça ne m'intéresse pas, mais Edward l'a fait et il a trouvé ça, artistiquement intéressant et l'angle est plutôt flatteur d'après lui. » Le regard d'Edward sur moi me semble différent d'un coup, il secoue la tête en réponse aux propos de mon père, et il me regarde, il me dévisage avec un sourire aux lèvres et je me sens presque nue, vulnérable et complètement perdue parce que je ne sais pas de quoi mon père parle. Une vidéo ? Une sextape ? Je n'ai aucun souvenir d'avoir fait une telle chose et pourtant, il suffit de voir le regard de mon père satisfait et celui d'Edward fixé sur moi, pour savoir qu'ils ne sont pas en train de bluffer. J'ai chaud, j'ai le cœur qui s'accélère et je m'agite en réalisant ce que cette enveloppe a l'air de contenir. « Je sais pas de quoi il parle, je n'ai pas de souvenir de ça, ne l'écoute pas, je n'ai jamais fais ça, j'ai fais beaucoup d'erreurs mais je me souviens pas de ça, ne regarde pas ça. Je suis désolée. » Je tremble, je parle avec honte, je voudrais disparaitre que tout ceci ne soit qu'un mauvais rêve, je ne peux pas imaginer que Caleb a devant lui une vidéo de moi couchant avec un autre homme, je ne peux même pas imaginer que mon père puisse avoir eu une vidéo dont je ne connaissais même pas l'existence. « Ne fais pas semblant Alexandra, nous savons tous à quel point tu es une salope, c'est toi sur cette vidéo, Edward t'a reconnu parfaitement et je pense même que ton cher mari pourrait reconnaitre tes gémissements de plaisirs, enfin peut-être qu'il pourra découvrir que tu prenais plus de plaisir avec un inconnu, on peut lui demander de comparer si tu veux. » Je secoue la tête de désespoir, je suis sonnée, les mots de mon père m'ont totalement déstabilisés. Entendre mon père me traiter de salope, c'est violent, l'entendre parler ainsi de moi, l'entendre provoquer mon mari avec mon passé, me détruit peu à peu, mais non, je ne veux pas demander à Caleb de comparer mes gémissements de plaisir et surtout, non je ne veux pas qu'il voit ou qu'il entende ça surtout pas. Je ne veux pas, je ne peux pas supporter ça. « Arrête ça, s'il te plaît arrête, je ferais ce que tu veux, mais arrête ça, je t'en supplie, laisse Caleb et les enfants en dehors de tout ça. » J'en viens à supplier mon père, et ça le fait rire. Mais j'en suis là tellement j'ai peur de ce qu'il est en train d'amener face à Caleb. Je n'ai pas peur pour ma réputation, je m'en fous, mais j'ai peur de ce que Caleb va penser de moi, j'ai peur de ce que mes enfants penseront de moi aussi plus tard. J'ai envie d'hurler, de sauter sur mon père, de détruire cette clé USB mais je sais que c'est qu'une copie, je m'en doute. Mais je ne fais rien de tout ça, je suis figée sur place, comme une biche prise dans les phares d'une voiture qui ne bouge pas. Je n'ai pas envie d'en savoir plus sur cette vidéo, pas envie de découvrir ce qu'il a pu avoir contre moi, si je n'ai jamais été très bavarde sur mon passé avec Caleb, c'est justement pour éviter qu'il puisse me voir comme la salope que j'étais et aujourd'hui, mon père vient lui mettre une vidéo entre les mains et j'ai honte. Honte et peur de la réaction de Caleb. J'ai envie de vomir, j'ai envie de partir, j'ai envie de d'éclater la gueule de mon père qui me regarde avec un sourire satisfait mais aussi un peu de dégoût, j'ai envie de le voir crever à cet instant précis, j'ai envie de disparaître, d'oublier tout ça, comme j'ai oublié une partie de ma vie Londonienne visiblement et je sais pourquoi : l'alcool. Et là à cet instant précis, j'ai envie de boire, encore et encore, jusqu'à oublier, jusqu'à tout oublier. Je n'ose plus regarder Caleb, je n'ose plus regarder autre chose que le sol, j'ai tellement honte et j'ai peur de ce que Caleb va pouvoir penser de moi après ça et c'est finalement ce qui me terrifie le plus désormais. Que mon père ait réussi à venir déstabiliser notre couple, notre famille, et l'image que Caleb se fera de moi après ça risque d'être différente et c'est sans aucun doute ce que Charles Clarke voulait. « Alors, Caleb, je réitère ma proposition, une vidéo avec vos enfants ou je publie la sextape de votre femme, alors qui est stupide désormais ? » Il rit à nouveau, fier de lui, fier de me voir complètement abasourdie mais aussi sans doute, fier de savoir qu'il a un argument pour déstabiliser Caleb et peut-être reprendre l'ascendant sur mon mari.


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Message(#)Calex #93 x Take my hand, take a breath EmptySam 23 Déc 2023 - 22:10

Calex
take my hand, take a breath
TW : mention de tentative de suicide


« J'ai du respect pour vous Caleb, mais je sais qui vous êtes et comme tous hommes vous avez vos faiblesses vous aussi, je ne voulais pas les utiliser mais si vous ne me laissez pas le choix, je n'aurais aucun scrupule. » Et s’il croit qu’en me menaçant de la sorte la peur monte en moi, il se trompe car c’est assez loin d’être le cas. « Caleb arrête, il va s'en prendre à toi, je veux pas. » Si ses menaces ne parviennent pas à m’atteindre comme Charles le voulait, je n’ai même pas besoin de voir le visage de ma femme pour me rendre compte qu’il a réussi à l’effrayer elle. Sa voix est bien différente en présence de son paternel, on peut y déceler non sans mal de la peur et une grande inquiétude pour moi. Alors sans un mot, ma main resserre doucement la sienne pour essayer de faire redescendre sa peur. «  Vous et vos principes. Ca ne fonctionne pas comme ça chez les Clarke. Elle peut s'estimer heureuse, je n'ai jamais été violent avec elle, aujourd'hui, je me dis que ça l'aurait peut-être endurcie.  » Est-il réellement en train de se jeter des fleurs car il n’a jamais levé la main sur sa fille ? J’en ai bien peur, et je trouve sa réponse toujours aussi pathétique. Je me contente simplement de lever les yeux au ciel, ne pensant pas qu’il mérite une vraie réponse de ma part. Je pourrais lui dire qu’il devrait avoir honte de parler ainsi de sa fille et que la violence ne résout jamais aucun problème mais quelque chose me dit qu’il s’agit d’un principe moral qu’il ne partage sûrement pas. Je réussis à garder mon calme, bien que ça ne soit pas si simple que cela mais ce n’est malheureusement pas le cas d’Alex qui commence petit à petit à perdre ses moyens. « Je suis désolée, je suis désolée. » Dos à son père, le regard planté dans celui de ma femme c’est tout en secouant avec délicatesse la tête que je lui fais comprendre que non, elle n’a pas à s’excuser pour la moindre chose. Je ne lui en veux absolument pas et je sais ô combien il est sûrement difficile pour elle de garder ne pas se jeter sur son père à cet instant précis. « Les gens sont faibles, et vous faites partis des faibles vous aussi, sans votre mère, vous ne seriez même plus là, alors faites attention à vous Caleb, vous jouez à un jeu dangereux, un jour vous serez peut-être plus là pour protéger votre famille.  » Charles est fier de sa réponse, on peut le voir non seulement sur les traits de son visage qui se détendent lui donnant ainsi un air satisfait, mais également par ce petit rire ingrat qui ressort de sa gorge. Alors que de mon côté je me pince les lèvres, acquiesçant doucement d’un léger signe de tête. « C’est bon, vous avez pu amener cette petite information et vous en êtes fier ? Mais encore une fois, vous pouvez m’attaquer autant que vous le voudrez, ça ne fonctionnera pas. » L’entendre mentionner sa période sombre de ma vie et ma tentative de suicide, non, ce n’est absolument pas agréable et cette simple pensée suffit à faire remonter tout un tas de souvenirs que j’aurais aimé oublier. Mais non, il ne gagne toujours pas.

Sauf que malheureusement, il finit par comprendre que s’il veut vraiment m’atteindre il doit simplement arrêter de s’attaquer à moi mais se défouler sur ma femme et nos enfants. « Je respecte l'audace dont vous faites preuve en me menaçant, mais regardez vous, je ne peux même pas faire semblant d'avoir peur de vous. Mais je suis curieux de savoir comment je pourrais le regretter ? Nous ne jouons pas dans la même catégorie Caleb, vous n'avez même pas idée de tous ce que j'ai déjà fais alors vos menaces ne font pas peur.  » Il a raison sur un point : nous ne jouons pas dans la même catégorie et je ne sais même pas quoi répondre à sa question. Comment pourrais-je lui faire regretter s’il en vient à faire du mal à ma femme ou nos enfants ? Je n’en ai pas la moindre idée mais en revanche il y a quelque chose dont je suis sûr : « Je ferais n’importe quoi pour ma femme et nos enfants. » Pour eux et surtout pour les protéger des personnes méchantes et toxiques comme le géniteur d’Alex. Qu’il ne prenne pas ma réponse comme un défi, car ça n’en est pas un, mais je me suis promis de tout faire pour protéger ma famille le jour de la naissance de Lucy et Lena et je compte bien honorer cette promesse.  « Je dois bien avouer que vous n'êtes pas simple à cerner Caleb Anderson. Vous êtes différent des personnes que j'ai l'habitude de côtoyer, mais j'aime les défis. Ne pensez jamais que je suis stupide, je voulais épargner ma fille mais puisque vous n'êtes pas réceptif à l'argent peut-être que vous allez réfléchir à ma proposition après avoir vu ça. A quel point la réputation de votre femme compte pour vous ?  » Je ne réponds pas à sa question même si celle-ci m’intrigue fortement. Je fronce doucement les sourcils sans un mot, ne comprenant pas vraiment où il veut en venir. « Caleb, ne l'écoute pas, s'il te plaît. » C’est à son tour de venir se placer entre son père et moi. Elle semble comprendre où son père veut en venir alors que de mon côté je suis complètement perdu et je cherche encore à comprendre tandis que je suis des yeux la clé USB qu’il glisse vers moi. « Je n'ai pas regardé la vidéo, voir ma fille se faire baiser ça ne m'intéresse pas, mais Edward l'a fait et il a trouvé ça, artistiquement intéressant et l'angle est plutôt flatteur d'après lui.  » Et je pense qu’en entendant ses explications, je me décompose petit à petit. Mes yeux fixent la clé USB alors que je déglutis difficilement. Voilà, c’est ce qu’il voulait et je suis sûr que si je lève le regard vers lui je pourrais voir sur ses lippes un sourire se dessiner. « Quoi ? » J’ai pourtant bien compris que dans cette clé USB se trouve une sextape de ma femme avec un autre homme. Elle m’avait pourtant dit n’avoir jamais fait une telle chose. Un nouveau mensonge de sa part que je ne comprends pas vraiment. « Je sais pas de quoi il parle, je n'ai pas de souvenir de ça, ne l'écoute pas, je n'ai jamais fais ça, j'ai fais beaucoup d'erreurs mais je me souviens pas de ça, ne regarde pas ça. Je suis désolée. » C’est bête, mais je me sens presque trahi et humilié d’apprendre ainsi son mensonge. Mes yeux se posent furtivement sur Alex avant que son père ne reprenne la parole. «Ne fais pas semblant Alexandra, nous savons tous à quel point tu es une salope, c'est toi sur cette vidéo, Edward t'a reconnu parfaitement et je pense même que ton cher mari pourrait reconnaitre tes gémissements de plaisirs, enfin peut-être qu'il pourra découvrir que tu prenais plus de plaisir avec un inconnu, on peut lui demander de comparer si tu veux..  » Si une part de moi en veut à Alex pour cette potentielle sextape filmée avec un autre homme et surtout pour m’avoir menti, ma déception à son égard ne m’empêche pas de fusiller son père et cet autre homme du regard. Ledit Edward, a d’ailleurs un regard qu’il pose sur ma femme que je n’apprécie pas du tout et c’est pour cette raison qu’encore une fois, j’attrape doucement Alex par les hanches pour la placer derrière moi. « Arrête ça, s'il te plaît arrête, je ferais ce que tu veux, mais arrête ça, je t'en supplie, laisse Caleb et les enfants en dehors de tout ça. » D’un geste rapide j’attrape la clé USB pour la laisser tomber dans la poche de mon pantalon. Non pas que je veuille regarder cette vidéo comme son paternel le suggère, mais simplement parce que je refuse qu’il ne reparte avec. « Ne parlez pas à ma femme comme ça. Et vous… » mon regard se pose sur l’assistant de Charles. « Je vous interdis de la regarder comme ça. » Encore des paroles qui le feront sûrement rire. J’essaie de ne pas lui montrer qu’il a réussi à m’atteindre comme il le voulait, surtout que sûrement sans le vouloir il a réussi à appuyer sur un point qui m’a toujours effrayé et ça, encore aujourd’hui : ne pas être assez pour Alex. «Alors, Caleb, je réitère ma proposition, une vidéo avec vos enfants ou je publie la sextape de votre femme, alors qui est stupide désormais ?  » Le regard que je porte sur lui est bien différent à présent. Bien moins courageux. Je sens petit à petit de la colère monter en moi et un profond dégoût pour cet homme. Je prends une grande respiration, il est tout simplement hors de question que je laisse cet homme approcher nos enfants, mais je n’envisage pas non plus la possibilité qu’il puisse rendre public cette vidéo de ma femme. Le sourire sur son visage me dégoûte et après un long moment de réflexion je déglutis à nouveau avant de lui répondre enfin. « Je doute fortement qu’un sextape de votre fille aille en votre faveur pour votre future grande carrière politique. » J’essaie de ne pas lui montrer qu’il a réussi à m’atteindre mais je doute que mes efforts soient payants, parce que si je tente de lui parler d’une façon tout aussi assurée que tout à l’heure ce n’est pas franchement le cas. « Je me trompe ? » Pour la première fois depuis que le sujet de la vidéo d’Alex a été amené je réussis à soutenir son regard, parce que je sais que j’ai raison. Je sais qu’il ne peut pas se permettre de publier cette vidéo qui viendrait non seulement ternir la réputation de sa fille mais aussi la sienne. « Ça ne serait pas très malin de votre part. » Sous-entendu ; c’est toujours vous qui êtes stupide. « Puisque vous ne jurez que par l’argent, payer un couple pour faire une vidéo avec leurs enfants. Mais vous ne vous approcherez pas de mes enfants. » Ça je le maintiens, et ça ne changera jamais.

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Message(#)Calex #93 x Take my hand, take a breath EmptyLun 25 Déc 2023 - 22:03




Take my hand, take a breath
Pull me close and take one step
Keep your eyes locked on mine
« C’est bon, vous avez pu amener cette petite information et vous en êtes fier ? Mais encore une fois, vous pouvez m’attaquer autant que vous le voudrez, ça ne fonctionnera pas. » Ça ne fonctionne pas sur Caleb, mais ça fonctionne sur moi. Entendre mon père évoquer la tentative de suicide de Caleb, entendre mon père évoquer le fait que Caleb ne soit pas immortel et qu'un jour il pourrait ne plus être avec nous, ce sont des choses qui me terrifient et auxquelles je ne veux pas être amenée à penser, encore moins en ce moment, face à mon père. Il sait comment me déstabiliser, il sait comment jouer avec moi, me faire peur, m'énerver tout en gardant le contrôle pour éviter que je ne vrille, parce qu'il trouve sans doute ça bien plus amusant ainsi. Il a ce fameux rire, celui qu'il a quand il est fier de lui. Quand il manigance quelque chose et je déteste ce rire, je déteste tout de lui. Et je déteste le savoir chez moi, à l'aise, à s'amuser avec nous pour obtenir ce qu'il désire.

« Je ferais n’importe quoi pour ma femme et nos enfants. » C'est quelque chose qu'il ne connaît pas Charles Clarke. Il ferait n'importe quoi mais pour lui. Pour son intérêt, pour sa réputation, pour son argent mais clairement pas pour sa femme et ses enfants. La preuve, sa femme s'est suicidée, sa fille le déteste et il a payé pour que son fils illégitime ne soit pas dans sa vie. Sa famille, ce n'était que sa caution image auprès des conservateurs de la famille traditionnelle, mais il ne connaît pas le sens du mot famille. Je l'ai, moi même, appris avec Caleb, c'est lui qui m'a donné une famille, lui qui m'a apprit à aimer, lui qui m'a apprit à partager, lui qui m'a donné la chance de devenir mère et d'assumer ce rôle alors que je me sentais incapable. Et je sais que Caleb ferait tout pour nous, et c'est sans doute aussi ce qui me fait peur, parce que je ne veux pas qu'il se mette en danger que ce soit face à mon père ou dans la vie. « Tu ne pourras jamais comprendre ça, tu ne sais pas ce qu'est l'amour. » C'est à mon père que je m'adresse, celui qui n'a jamais eu une once d'amour en lui. Sûrement qu'il trouve que c'est pour les faibles ça aussi, mais moi je sais que c'est au contraire une réelle force et grâce à l'amour de Caleb et de nos enfants, j'ai pu me reconstruire. Il ricane à mes mots, comme s'il se moquait de moi, sans doute qu'il le fait mais je m'en moque. L'amour c'est une force, c'est ma force, Caleb a changé ma vie, son amour pour moi m'a rendu meilleure, m'a donné une force que je ne sous-estimais pas avoir, il m'a donné tellement que je ne pourrais jamais lui rendre tout cet amour et ce soutien qu'il m'a donné. J'ai besoin de lui, tellement besoin de lui dans ma vie et l'avoir à mes côtés aujourd'hui, à tenir tête à mon père m'aide à ne pas craquer. Il est ma force et sans lui peut-être que je serais comme mon père, peut-être que je serais devenue comme lui. Un homme sans cœur, froid, intimidant, manipulateur et mesquin. Mais, j'ai Caleb et je sais que tant qu'il sera à mes côtés ne pourrait surmonter les épreuves et c'est sans doute parce qu'il est avec moi depuis tout à l'heure que je n'ai pas craqué encore. Mais, ça mon père doit le savoir aussi, parce que c'est sur ce lien entre Caleb et moi qu'il s'attaque désormais. Il n'a pas réussi à déstabiliser Caleb jusqu'à présent, mais quand je l'entends parler de ma réputation et de mon passé, je panique. Et quand je l'entends évoquer cette vidéo qu'il fait glisser vers Caleb, tout devient ingérable. J'ai peu de regarder Caleb, alors je n'ose même plus lever la tête vers lui. Lui non plus ne me regarde pas d'ailleurs, il fixe la clé USB et j'ai honte. Si vous saviez comme j'ai honte à cet instant. Et, je sais que si cette information me blesse, elle va blesser Caleb aussi, peut-être encore plus et j'ai peur, tellement peur. Je vais le décevoir, il va avoir honte de moi, il va être blessé et tout ça par ma faute. Mais, je ne me souviens pas de ça, je ne savais pas qu'il existait une vidéo de moi, je le découvre en même temps que Caleb et je me sens si mal, si honteuse, si dégoûtée aussi de moi-même. « Quoi ? » Et je le suis encore un peu plus quand je l'entends réagir, sonné par cette annonce, par l'existence de cette vidéo qu'il découvre. Je veux m'enfuir, je veux disparaître pour ne pas avoir à affronter le regard de Caleb. Je sais que je l'ai déçu, je sais qu'il va avoir honte, ou en tout cas moi j'ai honte et j'ai peur que lui aussi ait honte de moi. Honte de celle que j'étais et que j'ai tenté d'oublier, de laisser à Londres. Et visiblement, si j'ai réussi à oublier certaines choses, Londres est venu jusqu'à nous et s'immisce entre Caleb et moi. Voilà, ce qu'il voulait, voilà ce que mon père avait en tête depuis tout à l'heure ? Il ne sait pas ce qu'est l'amour mais il sait comment détruire les gens et aujourd'hui il doit se réjouir de voir les dégâts qu'il sème. Je voudrais tellement que tout ça ne soit qu'un cauchemars, que cette vidéo ne soit qu'un coup de bluff de mon père mais si je n'ai réellement aucun souvenir d'avoir fait ce genre de chose, je sais qu'il ne bluff pas et que c'est moi sur cette vidéo. Une version de moi que je rêverais de pouvoir totalement oublié parce que j'étais ce genre de fille, capable de faire une vidéo avec un inconnu et ne plus s'en souvenir après. J'ai tellement honte et je n'ose pas savoir ce que Caleb pense de tout ça, pense de moi. Je ne pense même plus réellement à l'idée que mon père puisse avoir cette vidéo en sa possession, je ne pense qu'au fait que Caleb ait cette vidéo désormais, et qu'il en connaisse l'existence. Il a dans sa poche, la preuve ultime de tout ce que j'ai pu faire de pire à Londres, ou presque, et je panique complètement. Prête à faire n'importe quoi pour mon père pour qu'il arrête de parler de cette vidéo, pour qu'il laisse Caleb et nos enfants tranquilles. Il veut me faire du mal, et il y arrive mais je ne veux pas qu'il en fasse à Caleb, mais ça c'est déjà raté je le sais. Je sens les mains de Caleb se poser sur mon corps et ce geste si anodin me semble surprenant d'un coup, parce qu'il doit avoir honte de mon corps non ? Il doit avoir honte de moi, il doit être dégoûté et je ne m'attendais pas à ce qu'il ose encore me regarder ou me toucher. Mais, il le fait, il me place derrière lui et je continue à regarder le sol, ne réagissant même pas aux insultes de mon propre père, parce que pour une fois, il a raison. Non pas sur le fait que j'ai pu prendre plus de plaisir avec un autre, mais sur le fait que je sois une salope, ça ne fait plus aucun doute et ma plus grande peur, c'est de me dire que Caleb va s'en rendre compte à son tour. « Ne parlez pas à ma femme comme ça. Et vous… Je vous interdis de la regarder comme ça. » Il me défends encore et je ne mérite pas qu'il continue à faire face à mon père de la sorte et pourtant il le fait et sans même réfléchir je me rapproche de lui parce que j'ai besoin de cette proximité mais je m'arrête avant de venir prendre sa main. Et s'il refuse ma main, s'il refuse de me toucher à nouveau, s'il refuse de me regarder, s'il ne m'aime plus ? Comment je vais faire ? « Il va falloir vous habituer à ce genre de commentaires et de regards sur elle si cette vidéo tombe entre de mauvaises mains. » Entre de mauvaises mains, je crois qu'elle l'est déjà et qu'elle ne pouvait pas tomber dans de pires mains que celle de mon père. Il rit à nouveau, la situation l'amuse et c'est peut-être à ça que l'on réalise encore un peu plus à quel point il est ignoble. Je suis heureuse dans ma vie et il vient tout détruire, quel père peut faire ça ? Et vient ensuite peut-être le clou de son show, le moment ou il demande à Caleb de choisir entre protéger nos enfants ou me protéger moi et je m'en veux de lui imposer ça, je m'en veux qu'à cause de moi, il se retrouve dans cette situation face à mon père. Et, encore une fois ma présence dans sa vie lui amène des problèmes, une récurrence depuis des années et qui redevient réelle aujourd'hui et je voudrais pouvoir lui épargner cette discussion et cette situation mais j'en suis incapable. Mon père a ce même sourire sur le visage et je suis incapable de parler, incapable de réagir alors que je sens la colère prendre le contrôle, je lutte pour rester calme mais cette situation devient de plus en plus insupportable. « Je doute fortement qu’une sextape de votre fille aille en votre faveur pour votre future grande carrière politique. » Je ne le regarde pas mais j'entends dans sa voix sa colère, j'entends qu'il n'est plus aussi assuré. Je l'entends parler de la sextape, et je devine à quel point ça doit être une situation douloureuse pour lui, mais il a raison sur ce qu'il dit et c'est en l'entendant prononcer ces mots que je le réalise. Mon père a besoin de ma famille pour sa côté de popularité, et cette vidéo aurait l'effet inverse sur sa réputation. Et sur la mienne, mais ça c'est le dernier de ses soucis. « Je me trompe ? » J'attends une réponse cinglante de mon père, un rire moqueur ou une autre réaction mais rien. Du moins pas de suite, parce qu'il ne s'attendait sans doute pas à ce que Caleb refuse et prenne ce risque. « Vous avez raison, nous avons tous à y perdre et pour ça on peut remercier Alexandra. Mais vous vous trompez sur une chose, je n'aurais jamais aucun scrupule à utiliser cette vidéo si un jour j'en ai besoin. Je l'ai bien fait aujourd'hui avec vous. » Oh ça moi je le sais, il n'hésitera jamais à jeter quelqu'un sous les roues si ça peut le sauver et même sa propre fille. Je suis bien trop paniquée pour entendre que lui aussi à légèrement changé d'attitude. Tout ce à quoi je peux penser c'est à cette sextape qui est dans la poche de Caleb et publique ou non, Caleb en a connaissance et c'est sans doute ce que je pouvais redouter de pire. « Ça ne serait pas très malin de votre part. » Il ne se laisse pas démonter Caleb et je ne sais pas d’où il tient sa force mais moi je n'en ai aucune. Il ose même venir rappeler à mon père à quel point tout ceci est stupide. « De vous à moi Caleb, le moins malin ici c'est celui qui a pu épouser une femme qui se déshabille devant le premier venu. » Habituellement c'est déjà très désagréable quand il parle de moi comme si je n'étais pas présente alors que je suis devant lui, mais l'entendre me rabaisser ainsi devant mon propre mari me blesse encore davantage. Pourtant, ce qu'il dit est vrai ou du moins l'était à une époque de ma vie et je suis sans doute encore cette femme, une partie de cette femme du moins et je me sens sale, je me sens honteuse, je me dégoûte en réalisant que pour une fois il a raison et il n’exagère même pas. « Puisque vous ne jurez que par l’argent, payer un couple pour faire une vidéo avec leurs enfants. Mais vous ne vous approcherez pas de mes enfants. » Caleb ne flanche pas, il ne rentre pas dans le jeu de mon père, il ne cède pas et je sais que ça peut être une situation compliquée pour moi, mais au moins nos enfants sont protégés et tenus éloigné de ce monstre. Et c'est en entendant les mots de Caleb que je réagis enfin, pas de manière calme et posé, même pas de manière logique, juste je réagis et c'est tout ce que je peux faire. Je n'ai plus aucune retenue, je craque juste sous la pression de ce moment, sous les émotions et quand je le vois devant moi, j'atteins le moment ou tout devient trop pour moi. Je perds le contrôle. « Dégage de chez nous, et dégage de ma vie, tu peux faire ce que tu veux de cette vidéo, tu peux la publier, mais moi vivante je te laisserais jamais t'approcher des enfants. Caleb l'a dit, tu as autant à perdre que moi en publiant cette vidéo et si tu avais voulu la publier elle serait déjà en ligne. Alors dégage ou j'appelle la police. » Je ne sais pas comment j'ai réussi à attraper mon téléphone mais je le tiens dans ma main comme pour donner plus de crédit à mes menaces. L'agitation me fait trembler et sans doute que la pression me fait pleurer aussi mais je ne supporte plus de le voir ici, je ne supporte plus cet air irrespirable que sa présence amène, je ne supporte plus de rester dans cette pièce, je ne supporte plus de savoir que Caleb est blessé par ma faute, et je ne supporte plus de penser que Caleb a une vidéo de moi nue couchant avec un autre homme dont je ne me souviens même plus. Je pense trop, je pense mal, j'étouffe ici et j'ai envie de partir, de boire, de m'enfuir pour pouvoir oublier ces dernières minutes. « Oh je crois qu'elle est hystérique, vous devriez vous en occuper avant qu'elle se blesse. » Il rit encore. Une sonnerie de téléphone me fait sursauter et Edward s'avance vers mon père en lui montrant le téléphone et c'est à ce moment que Charles Clarke se lève enfin. « Je dois vous laisser. Mais, merci pour ce moment très divertissant, j'en déduis que vous avez choisi vos enfants Caleb, c'est tout à votre honneur. Mais, avant que je ne parte, je voulais vous prévenir, mon équipe n'a trouvé qu'une vidéo, mais vous imaginez un peu le nombre d'homme qui peuvent avoir votre femme nue en vidéo ? J'espère que vous n'êtes pas jaloux Caleb. Joyeux Noël à vous et à bientôt. » Il est déjà en train de partir et si lui s'en va, les problèmes qu'il a amené avec lui ne partent pas en même temps que lui. Et si la colère et la haine que je ressentais contre mon père n'a plus de raison d'être, c'est sur cette histoire de clé USB que mes pensées reviennent et je sais que la discussion qui va arriver avec Caleb n'aura rien d'agréable. Rien du tout et une partie de moi à envie de fuir, pour éviter cette discussion que je redoute. J'ai peur de voir la déception dans son regard, j'ai peur de sentir du dégoût, j'ai peur qu'il me déteste après ça, j'ai peur de ses questions aussi alors que je cherche à comprendre comment une telle vidéo peut exister. Alors sans même le regarder, je m'éloigne de lui pour qu'il n'ait pas à le faire parce que je ne supporterais pas qu'il le fasse, qu'il s'éloigne de moi, alors je le fais toute seule. J'essaye d'être calme mais je ne le suis pas, je suis agitée, presque paniquée à l'idée d'ouvrir cette discussion et mon état général n'est pas bon, mais j'essaye de ne pas craquer.  « Je suis désolée Caleb, je suis vraiment désolée, je n'ai aucun souvenir de ça. » Je voudrais lui promettre qu'il n'en existe pas d'autres comme mon père l'a suggéré, mais je ne pourrais pas lui promettre une telle chose puisque j'avais oublié qu'il en existait une, j'en ai peut-être aussi oublié d'autres et c'est peut-être ça finalement le pire dans cette histoire.

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Message(#)Calex #93 x Take my hand, take a breath EmptyMar 26 Déc 2023 - 21:32

Calex
take my hand, take a breath
Le passé de ma femme ne m’est pas inconnu. Pas totalement en tout cas. Je sais qu’Alex m’a déjà avoué être réellement tombée dans les vices de la drogue et de l’alcool lorsqu’elle est retournée à Londres après la naissance de Nathan. Je sais également que durant cette longue période les hommes qu’elle a fréquentés et qui ont partagé son lit ont été nombreux et si cette pensée ne m’a jamais vraiment plu, je l’ai tout de même acceptée. Parce que tout ça fait partie d’elle et sont des éléments importants de son passé, que ça me plaise ou non. En revanche jamais je n’avais imaginé que ses actions passées pourraient venir interférer avec notre vie de couple aujourd’hui et pourtant je suis en train de découvrir que c’est bel et bien le cas. Une sextape de ma femme avec un autre homme est maintenant en ma possession et le sourire moqueur sur les lèvres de son père me prouve qu’il a bien compris qu’il vient de trouver ma faille, mon point faible. Si sur bien des points Alex est le contraire de ma faiblesse aujourd’hui aux yeux de son paternel, elle l’est. Et il a raison. Tant que ses mots et ses attaques ne touchaient que ma propre personne il ne pouvait pas m’atteindre, pas vraiment du moins parce que mon seul et unique but face à cet homme est celui de protéger ma famille et donc, ma femme et mes enfants. Sauf qu’aujourd’hui le passé d’Alex vient remettre en question tout un tas de choses, ou plutôt remuer des craintes qui ont toujours été présentes mais qui le sont d’autant plus maintenant. Son père a non seulement réussi à ma déstabiliser et me mettre en colère en abordant le sujet de cette sextape dont je ne connaissais pas l’existence mais il me pousse également à me remettre en question sur mes capacités à rendre heureuse ou non ma femme. La peur de ne jamais être assez pour la personne que l’on aime a toujours été là chez moi et je pense que malheureusement elle le sera toujours. Mais en plus de tout ça et de la colère que je ressens vis-à-vis de son père, je le suis également contre Alex. Parce qu’elle m’a menti. Encore une fois. Elle n’en est pas à son premier mensonge et je commence même à avoir l’impression que beaucoup d’autres vont suivre. « Il va falloir vous habituer à ce genre de commentaires et de regards sur elle si cette vidéo tombe entre de mauvaises mains. » Je pense que je suis très certainement en train de le fusiller littéralement du regard. Chacun de ses mots m’énervent et continuent à faire monter graduellement la colère que je ressens et qui commence tout doucement à bouillonner en moi. Mais le pire dans tout ça, c’est qu’il a raison. Il a totalement raison. Si sa sextape venait à être rendue publique je doute que les regards et les mots posés à son égard seraient bienveillants. « Vous avez raison, nous avons tous à y perdre et pour ça on peut remercier Alexandra. Mais vous vous trompez sur une chose, je n'aurais jamais aucun scrupule à utiliser cette vidéo si un jour j'en ai besoin. Je l'ai bien fait aujourd'hui avec vous.  » Il n’hésitera pas à utiliser cette vidéo compromettante de sa fille s’il en a un jour besoin, mais il va pourtant dans son intérêt de faire en sorte que celle-ci ne sorte jamais parce que dans le cas contraire il pourra clairement dire au revoir à ses espoirs et envies de carrière politique. Bien que je doute fortement qu’il ait la moindre chance dans ce domaine. «  De vous à moi Caleb, le moins malin ici c'est celui qui a pu épouser une femme qui se déshabille devant le premier venu.  » Je ne baisse pas le regard même s’il est très clairement moins assuré et moins sûr qu’il ne l’était tout à l’heure, et je déglutis doucement sans rien ajouter de plus. Prenant une grande inspiration, je garde tous les commentaires que je pourrais lui faire à voix haute pour moi, ne voulant pas lui faire le plaisir en lui prouvant qu’il a réussi à m’atteindre. « Dégage de chez nous, et dégage de ma vie, tu peux faire ce que tu veux de cette vidéo, tu peux la publier, mais moi vivante je te laisserais jamais t'approcher des enfants. Caleb l'a dit, tu as autant à perdre que moi en publiant cette vidéo et si tu avais voulu la publier elle serait déjà en ligne. Alors dégage ou j'appelle la police. » J’entends Alex se réveiller et reprendre la parole derrière moi et si je ne me retourne pas il est très clair par le son de sa voix qu’elle commence très clairement à perdre le contrôle. Je pourrais essayer de la calmer et la canaliser comme je l’ai fait tout à l’heure, sauf que la colère que je ressens également à son égard pour le moment m’en empêche. Alors je reste là, dos à elle, fermant les yeux quelques secondes, sans rien dire. « Oh je crois qu'elle est hystérique, vous devriez vous en occuper avant qu'elle se blesse.  » Mais la colère que je ressens contre Alex n’est clairement pas à la hauteur de celle à l’encontre de son père qui se moque une nouvelle fois d’elle. Ouvertement. « Je dois vous laisser. Mais, merci pour ce moment très divertissant, j'en déduis que vous avez choisi vos enfants Caleb, c'est tout à votre honneur. Mais, avant que je ne parte, je voulais vous prévenir, mon équipe n'a trouvé qu'une vidéo, mais vous imaginez un peu le nombre d'homme qui peuvent avoir votre femme nue en vidéo ? J'espère que vous n'êtes pas jaloux Caleb. Joyeux Noël à vous et à bientôt.  » Face à Charles Clarke, j’essaie toujours de rester digne. Je me tiens droit sans baisser les yeux je maintiens son regard bien que je ressente toujours de la colère mais surtout un sentiment désagréable d’humiliation. S’il savait que si, je suis malheureusement bien plus jaloux qu’il ne le croit ou que je ne l’ai laissé paraître et alors qu’il vient de nous laisser seuls, refermant la porte derrière lui, je ne bouge toujours pas. « Je suis désolée Caleb, je suis vraiment désolée, je n'ai aucun souvenir de ça. » C’est Alex la première à bouger et à prendre la parole. Seuls mes yeux se déplacent pour le moment venant se poser furtivement sur elle avec toujours ce même regard mélangeant la colère, l’humiliation et le choc de ces dernières minutes. Je ne lui réponds pas tout de suite. Pour commencer je lâche un long soupir et enfin, mon corps bouge à nouveau. Mes coudes se posent sur le bar de la cuisine tandis que je laisse tomber ma tête dans mes mains qui viennent tirer sur mes cheveux. « C’est juste un nouveau mensonge de ta part, je devrais peut-être commencer à en faire la liste pour ne pas tous les oublier. » sont donc les premiers mots que je prononce depuis maintenant plusieurs minutes. Lorsqu’elle m’avait dit n’avoir fait ce genre de chose qu’avec moi, c’était un mensonge, il y a quelques mois quand elle me disait que son histoire avec son ancien collègue n’avait pas compté pour elle, encore un mensonge. Alors oui, je commence à me demander si elle me cache encore d’autres choses. « Il y a d’autres choses que je devrais savoir ? D’autres choses que tu me caches ? » que je lui demande alors que je me tourne dos à elle pour me préparer un café.

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Message(#)Calex #93 x Take my hand, take a breath EmptyMer 27 Déc 2023 - 3:36




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Mon père vient de quitter la pièce et la porte qui claque derrière lui montre bien qu'il n'est plus là. Les cadeaux qu'il a amené avec lui sont restés dans la cuisine, mais ce n'est pas sur ça que je m'attarde alors que je prends du recul physiquement. Mon père n'est plus là, pourtant la tension ne diminue pas. L'ambiance est toujours aussi lourde et le silence de Caleb n'aide pas. Il ne bouge pas non plus, ne me regarde pas, il reste silencieux et je n'ose même pas vraiment imaginer ce qu'il doit penser ou ressentir. Je n'ose pas le faire parce que j'ai très peur de tout ça. Mon père n'est plus là pour me rabaisser et m'humilier mais mon cerveau le fait tout seul, et je crains que les pensées de Caleb soient similaires aux miennes. Je sais ou plutôt je devine ce qu'il doit penser, je sais à quel point ça doit être douloureux pour lui d'apprendre ça, de réaliser que je suis ce type de femme, que la femme qu'il a épousé se déshabille devant le premier venu. Ce n'est plus le cas, mais les paroles de mon père restent ancrées dans mon esprit et j'ai honte de moi. Caleb aussi doit avoir honte puisqu'il ne me regarde pas ou plutôt il ne me regardait pas, jusqu'au moment ou son regard se pose sur moi, brièvement, mais assez longtemps pour que je puisse voir la colère dans ses yeux. La colère et la déception qu'il ressent à mon égard et si son silence est dur à gérer, ce regard l'est encore plus. Il soupire avant de bouger un peu, mais ce n'est pas vers moi qu'il vient. J'en suis pas étonnée, parce que je dois le dégoûter, parce que je me dégoûte. Il ne vient pas vers moi et pire, il ne me regarde plus. Je vois et je sens à son attitude qu'il est touché par ce qu'il vient d'apprendre et je m'en veux de lui faire vivre une telle situation, mais je redoute encore un peu plus les prochaines minutes et ses prochaines paroles. Parce que si son silence est insupportable, j'ai bien peur que l'entendre me dire ô combien il est blessé ou déçu ou même dégoûté me terrifie réellement. Il est tout ce que j'ai, il est le seul dont l'avis compte vraiment, le seul à qui je veux plaire, le seul que je veux rendre fière et aujourd'hui, c'est clairement pas le cas. Le silence me semble durée une éternité, et j'entends presque mon cœur battre dans ma poitrine, la colère contre mon père et moi-même, le stress, les émotions négatives ayant un impact important sur mon organisme et ce silence ne m'aide pas à gérer tout ça. Et pendant quelques secondes, je pense à partir, à quitter la pièce et la maison parce que ma présence doit être insupportable pour lui à cet instant, tellement insupportable qu'il ne me regarde pas, qu'il ne me parle pas, et pour son bien, je pense à partir. Sauf, qu'un élan de lucidité de mon esprit, sans doute en lien avec les nombreuses mauvaises décisions prises par le passé, me pousse à rester. Parce qu'au fond de moi, je sais que ce n'est pas pour lui que je voudrais partir, mais pour moi, parce que c'est ce que je fais toujours quand la situation devient trop compliquée à gérer. J'ai envie de fuir, et à ce moment précis, j'ai aussi envie de fuir, mais l'excuse de le faire pour soulager Caleb est fausse et c'est bien parce que j'ai conscience de ça que je suis encore là dans la cuisine à attendre une réaction de sa part. Une réaction qui finit par arriver. « C’est juste un nouveau mensonge de ta part, je devrais peut-être commencer à en faire la liste pour ne pas tous les oublier. » Je suis surprise par sa réaction, surprise par le fait qu'il n'évoque pas directement cette clé usb, mais plutôt mes mensonges. Je lui ai déjà menti par le passé, un mensonge énorme qui aujourd'hui reste encore douloureux, mais je ne veux plus lui mentir, je lui ai fais la promesse de ne plus lui mentir et savoir qu'il veut lister tous mes mensonges me fait craindre le fait qu'il n'ait plus confiance en moi. « Je t'ai pas menti. Je t'ai pas caché que j'avais un passé dont je n'étais pas fière, je suis vraiment désolée mais je n'ai jamais eu l'intention de te blesser. J'ai vraiment honte de ce que j'ai fais, mais je ne suis plus comme ça aujourd'hui. Ne doute pas de moi, je ne veux pas que tu penses que je te mens sur ça ou sur d'autres choses. » Je ne lui ai pas menti. Pas sur ça en tout cas, mais il parle d'un nouveau mensonge et j'en viens à me demander de quoi il peut bien parler et quels mensonges comptent sa potentielle liste dont il parle. « Il y a d’autres choses que je devrais savoir ? D’autres choses que tu me caches ? » Il me tourne le dos, et son attitude est difficile à accepter même si elle est simple à comprendre finalement. Il ne veut plus me regarder et je le comprends. Mais sa question est une très bonne question finalement. Peut-être la question la plus dure parce que je crains que la réponse ne lui plaise pas, du moins, elle me plaît pas à moi parce qu'elle vient rappeler à quel point j'étais une salope à l'époque de Londres. L'insulte reste ancrée en moi avec la voix de mon propre père et ça fait mal de se dire qu'il a raison sur ça. Je baisse les yeux, fixant le sol, il ne veut pas me regarder, ça fait mal mais je l'accepte. « Je te l'ai pas caché. » Je souffle un coup sentant que mes émotions sont toujours à vif et que la pression se fait ressentir alors qu'il continue à me tourner le dos et qu'il prépare son café, comme si me regarder était devenu impossible pour lui. En même temps, je pense ne plus pouvoir me regarder non plus. Je pense à cette clé USB qu'il a dans sa poche et j'ai peur qu'il y ait un avant et un après cet événement. Il s'éloigne, et je me retrouve seule avec ma honte et la réalité de mon passé. « Je n'ai aucun souvenir de tout ça. Si je savais que quelqu'un avait une vidéo de moi, j'aurais tout fait pour qu'elle soit détruite. » Avant qu'elle ne soit utilisée contre moi comme vient de le faire mon père ou qu'elle soit publiée pour me faire du tord, parce que je suis mère et mariée désormais et une sextape rendue publique c'est pas vraiment l'image que je veux renvoyer, encore moins une sextape dont je ne sais même pas le contenu. J'ai honte, tellement honte et finalement ne pas affronter son regard est peut-être plus simple. Je me laisse glisser contre le mur et je m’assois sur le sol de la cuisine, loin de lui parce qu'il n'a visiblement pas l'intention d'être proche de moi ou me regarder alors je me résigne. « Je voudrais te dire que je n'ai rien d'autres à cacher mais je sais pas. J'étais tellement bourrée et défoncée que j'ai du oublié certaines choses, je sais c'est pathétique dit comme ça, mais tu ne veux pas que je te mente alors voilà la vérité. Je suis désolée que tu l'ais appris comme ça, mais je n'ai jamais voulu te le cacher volontairement. » C'est presque résignée que je lui dis ça. A quoi bon essayer de cacher la réalité ? Il en a conscience, il a dans sa poche la preuve de ce comportement dont je parle. Je repense aux mots de mon père, à cette interrogation qu'il a lancé comme ça. Combien d'hommes peuvent avoir des vidéos ou des photos de moi nues dans leurs téléphones ? Ça fait des années désormais, mais si mon père et son équipe ont pu retrouver une telle chose, peut-être qu'il y en a d'autres encore ? Cette pensée me fait frisonner et me donne vraiment la nausée, comment j'ai pu oublié tant de choses ? Comment j'ai pu oublié que j'ai accepté d'être filmé avec un inconnu ? Comment j'ai pu être aussi conne à ce point ? Comment j'ai pu tomber aussi bas ? C'est moi cette femme qui aujourd'hui me dégoute et si depuis quatre ans auprès de Caleb je travaille sur l'estime que j'ai de moi, cette journée ne va clairement pas rester sans conséquence sur moi et si je peux vivre avec ça, j'ai peur des conséquences que ça peut avoir sur mon couple. « Je peux te raconter ma vie à Londres si tu me le demandes, ce dont je me souviens mais je doute que ça nous aide réellement. » Mais s'il me le demande je le ferais, avec honte, culpabilité et dégout, mais je le ferais parce que je ferais n'importe quoi pour lui.  

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Message(#)Calex #93 x Take my hand, take a breath EmptyMer 27 Déc 2023 - 21:22

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Le père d’Alex est parti, il a claqué la porte derrière lui et pourtant je ne me sens pas plus rassuré. Au contraire. Il donne même presque l’impression de savoir très bien ce qu’il allait déclencher en me mettant devant le fait accompli en me donnant l’information que ma femme a, dans le passé, tourné des sextapes avec d’autres hommes. Un homme en tout cas. Comme s’il savait qu’Alex ne m’ne aurait pas parlé, qu’elle m’aurait volontairement caché cette information pourtant importante lorsque l’on promet au père de ses enfants de passer le reste de notre vie ensemble. Mais pourtant Alex ne m’en a jamais parlé. Même quand le sujet était abordé entre nous, m’affirmant même ne l’avoir fait qu’avec moi et j’ai pourtant maintenant dans ma poche la preuve que ce n’est pas vrai. Ma colère est principalement dirigée vers son père qui vient de partir non sans ce petit air de victoire sur le visage car s’il n’a pas obtenu ce qu’il cherchait initialement en s’incrustant chez nous il sait qu’il a réussi sur un point : me déstabiliser et je suis presque sûr que c’est ce qu’il cherchait à faire en venant ici. Certes, il disait vouloir tisser un lien avec nos enfants dans le seul but de se faire passer pour le grand-père parfait afin de lui donner des points dans sa soi-disant carrière politique. Mais si je me suis toujours promis d’aider, soutenir et protéger ma femme, j’en ai fait de même pour nos enfants encore tous si jeunes. Ils ne comprennent pas ce qu’il vient de se passer et j’ai bien conscience que les prochains jours seront certainement rythmés de plusieurs questions de leur part au sujet du monsieur avec des cadeaux s’annonçant comme étant leur grand-père. L’idée de devoir protéger nos enfants de cet homme ne m’était même pas encore réellement venue à l’esprit, depuis toutes les années que j’ai partagées avec Alex, notre chemin n’a croisé celui de Charles Clarke qu’une seule fois. Enfin, avant aujourd’hui. Une seule fois avant aujourd’hui. Sauf que je suis aussi en colère contre Alex, parce qu’elle m’a menti. Encore une fois et si seulement elle avait eu la décence de se montrer honnête avec moi à ce sujet son père n’aurait pas pu me prendre de court et peut-être que j’aurais pu réussir à garder la tête haute face à lui jusqu’au bout. « Je t'ai pas menti. Je t'ai pas caché que j'avais un passé dont je n'étais pas fière, je suis vraiment désolée mais je n'ai jamais eu l'intention de te blesser. J'ai vraiment honte de ce que j'ai fais, mais je ne suis plus comme ça aujourd'hui. Ne doute pas de moi, je ne veux pas que tu penses que je te mens sur ça ou sur d'autres choses. » Mon regard se pose brièvement sur elle lors de sa première phrase. Elle ose me dire ne pas m’avoir menti alors que nous savons tous les deux que ce n’est pas vrai. Elle a raison sur un point en me disant m’avoir prévenu de son passé lors de ses années à Londres, en revanche elle semble avoir oublier un détail en omettant la partie où elle a accepté de filmer une sextape avec un homme qu’elle ne connaissait certainement pas. « Je te l'ai pas caché. » Sa réponse me fait soupirer alors que je regarde le café couler. « Je n'ai aucun souvenir de tout ça. Si je savais que quelqu'un avait une vidéo de moi, j'aurais tout fait pour qu'elle soit détruite. » Elle n’a aucun souvenir de ça. Elle dit donc ne pas se souvenir d’avoir filmé une sextape avec un homme ? C’est quelque chose qui me semble complètement impossible, on ne parle pas d’un simple baiser échangé avec une personne lors d’une soirée bien arrosée. Tasse de café en main je me retourne enfin pour la voir assise vulgairement sur le sol de la cuisine, le dos contre le mur l’air complètement dépitée et résignée. « Je voudrais te dire que je n'ai rien d'autres à cacher mais je sais pas. J'étais tellement bourrée et défoncée que j'ai du oublié certaines choses, je sais c'est pathétique dit comme ça, mais tu ne veux pas que je te mente alors voilà la vérité. Je suis désolée que tu l'ais appris comme ça, mais je n'ai jamais voulu te le cacher volontairement. » Encore une fois je ne comprends pas, j’aimerais lui demander comment est-il possible d’oublier une telle chose mais finalement elle y répond sans que je n’aie à formuler cette question. Trop bourrée. Trop défoncée et ces informations qui ressortent de sa bouche ne sont peut-être pas plus rassurante. Je ferme les yeux quelque instant, venant frotter rapidement mes paupières tout en prenant une grande inspiration comme si c’est ainsi que je pourrais digérer toutes ces informations. « Je peux te raconter ma vie à Londres si tu me le demandes, ce dont je me souviens mais je doute que ça nous aide réellement. » Je la rejoins sur un point : je doute sincèrement que l’entendre me parler de tous ces hommes avec qui elle a couché après je ne sais combien de verres d’alcool puisse nous aider. Je viens boire une première gorgée du café encore brûlant. « Ok, d’accord. Je te crois. » Même si j’ai toujours un peu de mal à comprendre comment elle a réellement pu oublier l’existence de cette vidéo mais elle l’a dit elle-même : elle était sûrement trop bourrée ou défoncée pour en garder le moindre souvenir. « Mais non, s’il te plaît. Garde tout ça pour toi, je pense en avoir déjà assez entendu comme ça pour aujourd’hui. » je précise tout en tirant sur ma cigarette électronique. La contrariété n’est pas bonne pour mon cœur plus fatigué qu’à l’accoutumée en ce moment. Je le sais. Je le sens. Cette sensation désagréable que je ressens dans ma poitrine qui me fait fermer les yeux une longue poignée de secondes. « Si tu ne t’en souviens pas peut-être que ce n’est même pas toi sur la vidéo. » que je dis doucement tout en posant à nouveau la clef USB à côté de moi sur le bar de la cuisine. C’est toujours une possibilité à envisager. Peut-être que tout ça n’était que du bluff de la part de son père, peut-être y-a-t-il encore un peu d’espoir.

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Message(#)Calex #93 x Take my hand, take a breath EmptyJeu 28 Déc 2023 - 19:18




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Prendre conscience que j'ai pu oublier une partie de mes actions à Londres, n'est pas simple à gérer. Ca n'a finalement rien d'étonnant en soit, je n'avais aucune retenue, aucunes limites dans mes consommations. Alcool, drogue, médicament, sexe, j'ai tout testé, tout abusé et j'en paye le prix aujourd'hui. Quand on y pense, la conséquence aurait pu être bien pire, j'ai oublié avoir tourné une vidéo avec un inconnu, et qui sait ce que j'ai pu oublié d'autres ? Qui sait aussi ce qui aurait pu se passer l'un de ses nombreux soirs ou j'ai fini tellement défoncé que j'ai pu me réveiller le lendemain sans souvenirs ? Je suis en vie, ma santé est bonne, ma santé physique du moins, et je pense m'en être bien sortie dans la vie. J'ai une famille, un métier que j'aime, une maison magnifique, et j'ai un mari qui est parfait. Trop parfait sans doute pour avoir conscience de cette réalité que je lui dépeins. Sa femme dans un lit avec un autre homme qui tourne une vidéo de leur rapport sexuel et qui ne s'en souvient même plus. Je ne suis clairement pas le genre de femmes que l'on rêve d'épouser et avec laquelle on rêve de vivre non ? Et si j'ai honte de moi, j'ai aussi honte de lui partager cette réalité. Il soupire une première fois, termine de préparer son café avant de se retourner vers moi. Je n'ose pas vraiment relevé les yeux vers lui, je n'ose pas affronter son regard alors que je lui annonce que je ne peux pas lui promettre d'avoir d'autres secrets puisque moi-même je n'en sais rien. Et c'est largement honteux comme réalité. Et je ne sais même pas si ça me terrifie plus de savoir ce que j'ai oublié ou de finalement resté ainsi avec ce doute d'avoir oublié certaines choses. Tout ce que je sais, c'est que malgré l'annonce de l'existence de cette vidéo, je n'en ai pas plus de souvenirs, et pourtant je voudrais me rappeler, pour comprendre. Pour être totalement transparente auprès de Caleb, pour comprendre pourquoi j'ai accepté une telle chose, pour comprendre comment j'ai pu être aussi conne à cette période. J'acceptais tout et n'importe quoi, ou presque, mais accepter de garder une trace de mes excès c'était clairement pas la meilleure de mes idées et aujourd'hui, j'en paye le prix, mais le pire c'est que Caleb en paye le prix aussi. Je suis résignée par rapport à tout ça, résignée parce que j'ai accepté depuis longtemps que j'étais une salope, alcoolique et droguée. J'ai honte de tout ça, mais j'ai été cette fille, et si Caleb a besoin de tout savoir, je lui partagerais ce dont je me souviens, le pire de moi, au risque qu'il finisse par me détester, ou par être dégoûté.  « Ok, d’accord. Je te crois. »
Je ne sais pas s'il dit ça pour me rassurer, s'il le pense vraiment ou si c'est pour me faire taire et que j'arrête de parler de cette période de ma vie, mais j'ai du mal à le sentir convaincu. En même temps, est-ce qu'il doit être d'accord avec tout ça ? Est-ce que le fait de me croire vient rendre la situation plus simple ? J'en doute, en tout cas je ne me sens pas mieux même après ses mots. « Mais non, s’il te plaît. Garde tout ça pour toi, je pense en avoir déjà assez entendu comme ça pour aujourd’hui. » Pour moi aussi c'est beaucoup trop, alors je comprends bien sa position et dans un sens ça m'arrange beaucoup, je me voyais pas lui raconté les détails de cette vie que j'ai essayé de laisser dernière moi depuis des années. Il est contrarié et je n'ai même pas besoin de le regarder pour le sentir. « Je n'ai jamais voulu que tu sois confrontée à cette réalité, encore moins comme ça, mais tu sais que je ne suis plus cette femme ? » Est-ce que toi-même tu le sais Alex ? Cette femme c'est moi, le pire de moi, mais c'est moi et c'est sans doute ça le plus difficile à accepter, et pourtant j'ai besoin que Caleb ne me voit pas comme ça. Pas comme une femme qui couche avec tout le monde, parce qu'aujourd'hui, je ne suis que la femme d'un homme et c'est cette femme que je veux qu'il voit. Sa femme, celle qu'il aime, mais je crains qu'avec ce genre d'information et de vision ça devienne difficile pour lui de ne pas penser à celle que j'étais avant. Moi-même j'y pense, et ça me semble être inscrit partout sur moi. Je finis par me lever, et je passe derrière lui pour aller me faire un café à mon tour. J'ai un début de migraine, et l'idée d'un café noir pour me soulager me semble être une option. Pourtant ce n'est pas à un café que je pense, ce n'est pas la caféine la substance à laquelle je pense, mais c'est tout ce que j'ai sous la main et heureusement finalement parce que cette sensation de manque, ça faisait longtemps que je ne l'avais pas ressenti. Ca arrive de temps en temps, sans prévenir, parfois sans raison, parfois pour des raisons positives, une bonne nouvelle à fêter, l'envie de partager un verre avec des amis, parfois pour des moments difficiles, des coups de stress, des mauvaises nouvelles, et aujourd'hui, c'est d'autant plus fort, mais c'est sur le café que je me concentre en essayant de ne pas penser, ni à cette vidéo et ce qu'elle contient, ni à ce que Caleb doit ressentir, ni à l'alcool, ni à ce que moi je ressens. Il n'y a rien de positif dans tout ça. Ni pour Caleb, ni pour notre couple, ni pour moi et je dois juste l'accepter. « Si tu ne t’en souviens pas peut-être que ce n’est même pas toi sur la vidéo. » Je me retourne vers lui, pour la première fois depuis un moment, je le regarde vraiment avant que mes yeux dévient sur la clé USB. J'aimerais que ce qu'il dit soit vrai. Que ça ne soit pas moi sur cette vidéo, que mon père ait tout inventé, que tout ça ne soit qu'un coup de bluff de sa part, mais j'en doute malheureusement. « J'aimerais que ça ne soit pas moi et pouvoir te dire que c'est impossible que ce soit moi, mais mon père n'est pas du genre à se déplacer pour bluffer et vu leurs regards je pense qu'ils étaient sincères. » Je soupire un peu en soufflant sur ma tasse de café et je frisonne en repensant au regard d'Edward sur moi et en pensant qu'il ait pu me regarder nue coucher avec un autre homme. Je fixe toujours cette clé USB, et je commence à me demander si c'est mieux que je sache si c'est vraiment moi ou si ça ne vaut pas le coup que je regarde cette vidéo et que dans tous les cas le mal est déjà fait. « Je vais aller vérifier s'il a dit vrai mais je ne veux pas que tu vois ça, promets moi de ne jamais regarder ce truc. » L'idée de vivre dans le doute n'est finalement pas envisageable et l'idée qu'il voit ne serait-ce que quelques secondes de cette vidéo n'est pas non plus envisageable, et si c'est vraiment moi sur cette vidéo c'est à moi d'assumer et à moi de regarder. J'en ai pas du tout envie, je doute que ce que cette vidéo contienne soit positif pour l'estime que j'ai de moi-même, mais je dois assumer et c'est à moi de faire face à cette vision, après tout c'est encore une de mes conneries non ? Et je préfère nettement protéger Caleb de tout ça, enfin au moins un peu, parce qu'aujourd'hui j'ai clairement raté. « Je vais d'abord ranger les cadeaux qu'il a amené dans mon bureau, il est hors de question que les enfants aient un truc de sa part. » Je repousse ce moment, ce n'est que quelques secondes de vidéo à regarder, juste confirmer si c'est moi ou non, si je suis reconnaissable dessus, mais je n'ai aucun souvenir de cette vidéo et j'ai peur de ce que je vais pouvoir découvrir. « Tu devrais aller rassurer les enfants, et je pense que tu as besoin de passer du temps avec eux, je vais gérer ça. » Je prends la clé USB dans ma main, et je me sens pas bien mais c'est mon bordel et c'est à moi de le gérer, et pourtant je ne bouge pas, je reste dans la cuisine, à fixer cette fichue clé USB, cherchant la force d'affronter ce que je vais voir de moi-même.

Après avoir transféré les cadeaux dans mon bureau pour éviter que les enfants ne les voient, je m'installe à mon bureau. C'est une situation très étrange, c'est un geste que j'ai fais des centaines et des centaines de fois. M'installer et ouvrir mon ordinateur, mais c'est avec la boule au ventre et même la nausée que je mets la clé usb dans le port USB de mon ordinateur. J'ai fermé ma porte à clé pour m'assurer qu'aucun de mes enfants et même Caleb ne va entrer dans mon bureau et ne voient ses images que je m'apprête à lancer. C'est déjà impossible pour moi de les regarder alors savoir qu'un de nos enfants pourraient les voir c'est impensable. Il n'y a qu'un fichier sur cette clé USB, un seul fichier nommé « sextape Alexandra », au cas ou je ne sache pas quoi regarder c'est plutôt explicite comme nom de fichier. Je branche mon casque audio, non pas que j'ai réellement envie d'entendre ce que contient cette vidéo, mais je dois écouter, savoir s'il y a mon prénom au moins. Je met du temps avant de cliquer sur la vidéo, l'idée de me voir en grand écran nue avec un autre homme me dégoûte tellement que je n'y arrive pas. Et pourtant, je finis par le faire, par lancer cette vidéo. La musique est forte, et je ne reconnais pas le lieu alors que la caméra bouge et qu'un homme apparaît en gros plan en train de poser la vidéo. Je ne me souviens pas de lui, je n'ai aucun souvenir de cet homme ou de cette pièce, rien et pendant quelques secondes je me dis que ce n'est sûrement pas moi sur cette vidéo. Mais le doute s'évapore vite au moment ou l'homme se décale du champ de la caméra et que mon corps totalement nue m'apparaisse au milieu de l'écran. C'est bien moi, il n'y a aucun doute la dessus, c'est moi nue en train de boire à même une bouteille d'alcool dans un lit avec un homme qui me rejoins que je ne connais pas, dans une pièce que je ne connais pas. Je suis figée devant mon écran, je fixe mon corps, tellement mince, les joues creusées, la qualité est pas ultra mais on peut voir à quel point je suis différente. Il la touche, la caresse le corps et elle continue à boire. Je continue à boire. « Ce que j'avais entendu sur toi n'était pas faux, tu es une vraie salope. Redis que tu es Ok pour la vidéo que je n'ai pas de problème ensuite. » Il a cet accent anglais qui me fait frisonner, ces mots à mon égards qui ne font pas réagir la Alex du passé. Mais c'est surtout ma réponse et ma voix qui me donne envie de vomir. Cette femme je la déteste, cette femme elle me dégoûte, sauf que cette femme c'est moi. Il ne fait plus aucun doute, c'est bien moi la dessus, j'ai bien donné mon accord pour ça, je l'ai bien fais et je m'en souviens pas. Je ferme les yeux, j'ai encore le son dans les oreilles mais je ne peux plus regarder, et pourtant je mets du temps avant d'éteindre, incapable de bouger. J'ouvre les yeux et cette fois je trouve la force d'arracher cette clé USB et je ferme violemment le clapet de mon ordi portable et je ferme les yeux de longues minutes en essayant de respirer, de penser à quelque chose de calme, à un lieu ou je me sens bien, j'essaye les techniques apprises au cour de ma psychothérapie, j'essaye mais je ne vois que cette chambre, je ne vois que cette femme et je n'arrive pas à me calmer. Je me demande encore comment j'ai pu oublier tout ça, comment j'ai pu oublié cette fille que j'étais, comment j'ai pu oublié de telles choses ? Et surtout je me demande comment j'ai pu être cette fille et c'est difficile de se rappeler de cette période de ma vie. Il me faut de longues, très longues minutes avant de me calmer, avant que mes larmes de dégoûts ne cessent de couler mais après un long moment je quitte mon bureau, je passe par la salle de bain pour essayer d'essuyer les larmes de maquillage qui ont coulé et juste le reflet de mon miroir suffit à me faire vomir. Cette envie était là depuis un moment, cette sensation de nausée ne me quittait pas depuis les mots de mon père à ce sujet, mais c'est mon reflet qui fait déclencher ce réflexe. Il me faut à nouveau quelques minutes avant de pouvoir sortir de la salle de bain. Je sais que Caleb attends une réponse, je sais qu'il espère encore que ça ne soit pas moi sur cette vidéo mais je vais devoir le décevoir, une nouvelle fois. Je pourrais lui mentir, mais ça n'aurait aucun intérêt et il lui suffira de voir ma tête pour savoir que je mens alors c'est tout simplement que je le regarde et que je lui dis. « Il n'a pas menti, je suis désolée. » C'est bien moi sur cette vidéo. « Cette vidéo ne doit pas sortir dans la presse. » Et si je me fous de ma propre réputation, je ne supporterai pas de savoir que mes enfants ou Caleb devront gérer cette image de moi.

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Message(#)Calex #93 x Take my hand, take a breath EmptyVen 29 Déc 2023 - 16:50

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« Je n'ai jamais voulu que tu sois confrontée à cette réalité, encore moins comme ça, mais tu sais que je ne suis plus cette femme ? » Ne sachant même pas réellement quel genre de femme était Alex à l’époque, il est compliqué pour moi de lui répondre. Du genre à coucher des avec inconnus, ça je le savais déjà plus ou moins, oui. Mais à part ça ? Du genre à boire ? Beaucoup. De même, je le savais déjà parce que quand elle est revenue à Brisbane Alex avait déjà un problème avec l’alcool, elle avait simplement beaucoup de mal à l’accepter. Ou bien, enfin, du genre à consommer tout type de drogue ? Je le savais aussi. Mais je pense qu’avant aujourd’hui je ne réalisais pas à quel point toutes ces choses étaient présente dans sa vie d’avant. Je n’avais pas conscience de la quantité d’alcool qu’elle ingurgité tous les soirs, et de même pour les drogues. Au point d’en oublier un événement aussi marquant. Au point d’oublier qu’elle aurait, apparemment, donné son accord à un homme qu’elle ne connaissait même pas de filmer une sextape ensemble. C’est pourtant quelque chose d’intime qui ne doit pas tomber entre de mauvaises mains, et quelque chose me dit qu’un homme qui décide de filmer un tel moment avec une femme qu’il ne connait pas, n’est clairement pas quelqu’un de bien. « Bien sûr. » que je finis enfin par lui répondre. Je sais qu’Alex a changé et bien heureusement car aujourd’hui elle est non seulement une femme mariée mais aussi une mère de famille. Une main entourant la tasse de café chaud, l’autre tient fermement ma cigarette électronique que j’apporte à plusieurs reprises entre mes lèvres pour tirer dessus. Charles Clarke est parti depuis déjà quelques minutes et bien qu’il n’ait pas obtenu ce qu’il voulait je suis sûr qu’il serait ravi de voir l’état dans lequel Alex se trouve en ce moment même. Et surtout, heureux de voir qu’il a réussi à me déstabiliser comme il le voulait. « J'aimerais que ça ne soit pas moi et pouvoir te dire que c'est impossible que ce soit moi, mais mon père n'est pas du genre à se déplacer pour bluffer et vu leurs regards je pense qu'ils étaient sincères. » Je relève les yeux vers elle pour la regarder et si j’aurais aimé qu’elle puisse avoir une pointe d’espoir qu’elle ne se trouve pas dans cette vidéo, je comprends parfaitement son raisonnement. Son père n’a aucune raison de bluffer ainsi. Malheureusement. « Je vais aller vérifier s'il a dit vrai mais je ne veux pas que tu vois ça, promets moi de ne jamais regarder ce truc. » Mes sourcils se froncent légèrement et je n’attends pas une seconde pour lui répondre. « Pourquoi est-ce que je voudrais regarder une vidéo de ma femme couchant avec un autre homme ? » C’est pourtant ce que je verrais s’il me prenait l’envie de regarder cette vidéo et il est tout simplement hors de question pour moi d’être témoin d’une telle chose. Bien sûr qu’avant aujourd’hui j’avais bien conscience ne pas être le seul homme que ma femme ait connu dans sa vie sexuelle mais je ne compte clairement pas regarder cette vidéo. « Je vais d'abord ranger les cadeaux qu'il a amené dans mon bureau, il est hors de question que les enfants aient un truc de sa part. Tu devrais aller rassurer les enfants, et je pense que tu as besoin de passer du temps avec eux, je vais gérer ça. » J’aurais largement préféré ne pas les ranger mais les jeter directement, mais je la laisse faire. Je finis mon café et avant qu’Alex ne disparaisse pour s’éclipser dans son bureau je me lève et viens déposer un léger baiser sur sa joue. Comme un peu ma manière de lui montrer que malgré tout, je la soutiens toujours.

Alex est partie dans son bureau et comme elle l’a suggéré je décide de rejoindre les enfants mais avant ça je préfère ranger la cuisine en mettant nos deux tasses de café dans le lave-vaisselle et avant de rejoindre les enfants à l’étage je tire une derrière fois sur ma cigarette électronique avant de la ranger dans la poche de mon pantalon. « PAPAAAAA ! » C’est Lucy qui m’accueille en se levant d’un bon, les bras levés vers le ciel un grand sourire aux lèvres. Nathan a laissé ses sœurs et son frère rester avec lui dans sa chambre. Mael est installé sur le lit de son frère en sa compagnie alors que Lucy et Lena sont au sol avec leurs poupées. « Mes princesses ! » J’essaie de montrer autant d’enthousiasme qu’elle, et c’est en m’agenouillant à leurs côtés que je m’installe, venant prendre les jumelles dans mes bras. « Nayan et Mael ont joué à la poupée avec nous. » m’annonce Lucy en me donnant une poupée à min tour. Au moins elle a le mérite de me faire sourire sincèrement. « On avait dit que c’était un secret les filles. » lui répond Nathan tout en lui faisant les gros yeux alors qu’il aide son frère à descendre de son lit. C’est un regard amusé que je lance à Nathan, riant même légèrement en imaginant nos quatre enfants assis sur le sol à jouer tous ensemble aux poupées. « Oh ne t’en fais pas, elles m’ont fait jouer aux barbies et aux poupées plusieurs fois aussi. » que je réponds à l’attention de Nathan tout en venant frotter une poupée sur le nez de Lena pour la faire rire, et ça fonctionne. Mael s’avance vers moi à son tour et il a lui aussi droit à un bisou sur la joue. « Ils ont été sages ? » je demande plus sérieusement à Nathan qui me répond en un signe positif de la tête. « On mange quoi papa ? Ai faim. » me demande Lucy, et tout en se tenant le ventre elle sautille sur place. « On va voir ensemble ce qu’il peut préparer à manger ? » Nathan descend donc en tenant la main de ses sœurs dans les escaliers alors que je porte Mael avec moi. S’il se déplace de plus en plus il est encore trop tôt pour qu’il puisse descendre seul.

Nathan joue toujours à la perfection son rôle de grand frère en jouant avec Lena et Mael alors que je suis en cuisine avec Lucy. Elle me regarde cuisiner plus qu’autre chose, me donnant même quelques ordres par moment et son attitude me fait presque penser que si en grandissant elle s’intéresse toujours à la cuisine, elle pourra être une très bonne cheffe. Mais quand je vois Alex revenir vers moi, j’envoie Lucy partir jouer avec sa sœur et ses frères, ce qu’elle fait non sans râler. « Il n'a pas menti, je suis désolée. » Je soupire doucement, tout en fermant les yeux un instant. Elle n’avait finalement presque pas besoin de le dire, je l’avais deviné rien que de par son attitude. « Cette vidéo ne doit pas sortir dans la presse. » Tout en coupant rapidement un oignon je jette quelques coups d’œil furtifs vers elle. « Tu te souviens de son nom ? » Peut-être que si elle en vient à lui demander de lui envoyer l’original de la vidéo il pourrait accepter, mais pour ça, il faut qu’elle se souvienne de son identité. « On va essayer de trouver une solution, t’en fais pas… » que je lui dis tout en envoyant les oignons dans la poêle avec les autres légumes. J’attrape un torchon pour m’essuyer les mains avec avant de l’embrasser de nouveau sur la joue. « Nathan s’est occupé de Lucy Lena et Mael tout du long, ne t’en fais pas pour eux. » Ils ont même presque l’air d’avoir oublié cet homme qui les avait pourtant perturbé.

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Message(#)Calex #93 x Take my hand, take a breath EmptySam 30 Déc 2023 - 14:10




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« Bien sûr. » Il semble avoir conscience que je ne suis plus cette femme capable de faire des vidéos avec des inconnus et de ne plus s'en souvenir à cause de la quantité abusive d'alcool ingurgité. Il le sait et fort heureusement pour moi et pour nous, mais ça n'enlève en rien le fait que j'ai été cette fille. Et cette information pourrait changer des choses dans la manière dont mon mari me regarde. Lui qui a toujours eu un regard si doux, si pleins d'amour sur moi, je ne supporterais pas qu'il me regarde différemment parce qu'il prends conscience de ce que je cache dans mon passé. J'ai été comme ça et le fait qu'il y soit confronté ainsi est violent pour lui et sacrément honteux pour moi. Nous n'étions plus ensemble et si j'avais finalement le droit de faire ce que je voulais, ce que j'ai choisi de faire de ma vie reste une honte énorme que je porte et je me dégoûte. Aujourd'hui, je ne suis plus cette fille, aujourd'hui, je ne veux plus rien avoir avec cette fille mais cette vidéo me rappelle ce que j'ai fais, qui je suis aussi et le passé laisse des traces plus ou moins fortes et la vidéo vient raviver des blessures que je pensais avoir laissé derrière moi. Je voudrais que tout ceci ne soit qu'un énième coup de mon père, que rien de tout ça ne soit réel et que ce ne soit qu'une très mauvaise blague, mais je sais au fond de moi que ce n'est pas le cas. « Pourquoi est-ce que je voudrais regarder une vidéo de ma femme couchant avec un autre homme ? » C'est une très bonne question. « Je sais que tu veux pas, et je sais que c'est sans doute trop te demander, mais ne laisse pas ton esprit y penser trop, je veux pas que mon passé vienne te blesser. » Je sais qu'il n'a aucune intention de regarder une telle vidéo, et j'espère que jamais il n'aura à tomber dessus parce que je ne veux pas qu'il me voit sur une telle vidéo, dans une telle position et je sais qu'il n'y tient pas non plus. Je ne veux pas qu'il me voit avec un autre, parce que je sais aussi à quel point cette simple pensée peut blesser Caleb, alors le voir, je ne veux pas imaginer ce qu'il pourrait ressentir. C'est pour ça que c'est moi qui vais regarder, pour lui éviter d'avoir à se questionner sur cette vidéo, même si je sais qu'il risque de le faire, consciemment ou non, mais c'est à moi de vérifier si c'est bien moi dans cette vidéo. Je n'ai que peu de doute la dessus mais pourtant je redoute ce moment. Celui ou je vais me retrouver confronter à ces images, à mon image, à mon passé et je mets du temps avant de vraiment trouver le courage et la force de me rendre dans mon bureau pour regarder cette vidéo dans laquelle je suis visiblement mais dont je me souviens de rien. Je reste de longues minutes à boire mon café en tenant la clé USB dans mes mains et ce n'est qu'en sentant Caleb venir déposer un baiser sur ma joue que je trouve la force de bouger. Touchée par ce geste pourtant simple, ça a beaucoup de sens à cet instant précis qu'il ose encore me toucher, m'embrasser, même si c'est un léger baiser, ce geste de tendresse me fait un bien fou et avant de partir, je laisse glisser ma main sur son avant bras, un geste simple, un contact physique léger mais c'est important pour moi de savoir qu'il ne me repousse pas ou qu'il n'est pas dégoûté par ma présence. Il ne montre rien de tout ça, mais c'est ce que je ressens envers moi et je ne comprends pas comment il pourrait ne pas le ressentir lui aussi. Et pourtant, il ne me renvoi pas cette image et je lui en suis très reconnaissante.

Pourtant une fois seule dans mon bureau, c'est avec ma vision de moi-même que je me retrouve et pire encore, avec la vision de cette fille sur l'écran que je reconnais physiquement mais qui me dégoûte. C'est de moi dont je parle, ce sont mes actions, mes choix, ma vie qui me donne cette sensation de nausées, de honte, de dégoût. C'est moi cette fille sur cette vidéo, une version de moi que je voudrais pouvoir renier mais les images ne trompent pas. Les images ne mentent pas non plus et cette femme qui se laisse toucher, qui donne son corps à un inconnu, c'est bien moi et c'est un rappel cruel et violent de ce que j'ai pu faire de pire. Je l'ai vécu mais le voir aujourd'hui est sans doute encore plus dur, plus écœurant, plus inacceptable. Et je me demande comment j'ai pu tomber aussi bas, comment j'ai pu me manquer de respect à ce point, comment j'ai pu me comporter aussi mal, mais c'est le genre de questions que j'aurais du me poser à cette période de ma vie. L'alcool, la drogue, les médicaments, le sexe, je ne sais même plus ce que je recherchais à cette époque. Vivre en me faisant souffrir ou mourir en profitant de tous les excès de la vie ? Je ne sais plus, je voudrais me détacher de cette fille que j'entends dans mon casque, mais je n'y arrive pas. Même ma voix est pourtant différente, froide, détachée, l'accent anglais qui est bien plus prononcé que celui que j'ai encore aujourd'hui, mais si mon physique, si ma voix sont différents, c'est pourtant moi dans ce lit avec cet homme qui prends possession de mon corps. Et c'est des souvenirs que j'avais oublié, des souvenirs dont je ne me rappelle que parce que j'ai la vidéo, mais ce sont des souvenirs que je n'aurais jamais voulu revoir. Ma mémoire avait fait un tri sélectif des souvenirs, sans doute en chassant les pires souvenirs, bien aidé par l'alcool et la drogue que j'ai pu consommé à outrance mais aujourd'hui, les souvenirs bien que flous, sont réveillés par cette vidéo, par cette réalité et alors que je réalise qu'une partie de mes actions ont été effacé de ma mémoire, je me demande ce que j'ai bien pu faire de pire encore. Toutes ces choses que j'ai pu faire sans en garder une trace dans ma tête. Je n'aurais sans doute jamais toutes les réponses et sans doute que c'est mieux ainsi, pour moi, mais aujourd'hui mon passé vient de venir raviver ma mémoire et je ne veux pas. Je ne veux plus penser à ces images, à cette vie que j'ai vécu avant, qui ne me ressemble plus et qui ferait honte à tous mes proches, y comprit Caleb et nos enfants.

Caleb est avec Lucy dans la cuisine, j'entends notre fille lui donner des ordres et si l'entendre, avec sa petite voix et son langage encore approximatif, donner des ordres à son père chef cuisinier, a quelque chose de très mignon et drôle, je n'arrive pas à sourire et pour ça aussi je m'en veux. Mes enfants ont ce pouvoir de m'apaiser, de m'aider à me concentrer sur le présent, sur le plus important, ils ont cette douceur, cette innocence et cet amour qui m'aide à lutter contre les choses négatives que je ressens ou pense, mais aujourd'hui, je ne peux pas. Mais, je fais semblant, pour Lucy, pour qu'elle ne se doute de rien, j'ai les lèvres étirées quand j'entre dans la cuisine mais les yeux sont tristes, fatigués et je ne rayonne pas une seconde. La vérité est trop lourde à porter, à accepter et quand Lucy quitte la pièce, mon espère de faux sourire disparaît aussi au moment ou j'annonce la vérité à Caleb. Il soupire doucement et je sais que je viens de le blesser à nouveau en lui confirmant que c'est bien moi sur cette vidéo. Il s'en doutait sûrement mais maintenant le doute n'est plus possible, mon père n'a pas bluffé et je suis bien ce genre de femme, à coucher avec un inconnu, à accepter de filmer et à ne plus m'en souvenir. Voilà qui je suis, qui j'étais, mais c'est moi, ça fait partie de moi et j'ai honte. « Tu te souviens de son nom ? » Je fronce les sourcils surprise par la question de Caleb, pourquoi veut-il savoir le nom de cet homme ? Même moi, je ne veux pas le savoir, je ne veux plus jamais voir son visage ou entendre son prénom. Mais, il me demande et s'il y a plusieurs minutes, je lui aurais répondu que non, et si ma mémoire ne m'est pas revenue d'un coup, le fait que cet homme prononce son prénom dans la vidéo, dans un contexte auquel je ne veux même pas repenser, fait que si je ne me souviens pas de son nom exacte, j'ai au moins un prénom. « Je sais juste qu'il s'appelle Jacob, mais ça n'a aucune importance, je me souviens pas de lui, ni comment je l'ai rencontré. » Est-ce que vraiment ça sert à quelque chose ? Jacob, j'entends son prénom encore et j'ai l'estomac qui se serre encore. Ce n'est qu'une vidéo, qu'une sextape mais pourtant je n'arrive pas à ne pas y penser et l'idée que d'autres que moi ne puisse voir cette vidéo me fait paniquer. « On va essayer de trouver une solution, t’en fais pas… » Biensur que je m'en fais, et je sais que s'il essaye de me rassurer, lui aussi doit avoir tout autant envie que moi que cette vidéo ne devienne jamais publique. Je ne peux m'empêcher de penser au fait qu'un jour Lucy ou Lena pourraient tomber sur cette vidéo, quelle image je vais pouvoir leur donner ? « Je vais trouver une solution, mais tu n'as pas à t'occuper de ça, tu n'es pas responsable. Pour le bien de notre couple, je ne veux pas que tu sois mêlé à tout ça. » L'idée de creuser sur mon passé, n'est pas quelque chose qui m'attire énormément, mais l'idée de savoir que Caleb va m'aider à résoudre ce problème, ne l'est pas non plus. Parce que je ne sais pas sur quoi il pourrait tomber et j'ai clairement pas envie de prendre ce risque. C'est ma manière de le protéger et de protéger notre couple. « Je peux supporter beaucoup de choses, mais pas l'idée de pouvoir te dégoûter ou perdre ton amour. » Et c'est réellement ce que je pense qu'il pourrait arriver s'il venait à découvrir tout ce que j'ai pu faire. C'est sans doute une vision dramatique que j'ai, mais la honte que je ressens, je ne veux pas qu'il la ressente envers moi. Je ne veux pas qu'il ait honte de moi et c'est sans doute pour ça, que jusqu'à présent j'ai toujours été très évasive sur cette période de ma vie, pour nous protéger et protéger cet amour entre nous. « Nathan s’est occupé de Lucy Lena et Mael tout du long, ne t’en fais pas pour eux. » Ils n'ont rien entendu, rien vu, et c'est au moins une bonne nouvelle dans ce début de soirée qui me laisse un goût amer en bouche. « Tu penses que Nathan a comprit quelque chose ? » Qu'il ait comprit ou entendu quelque chose, c'est sans doute possible, mais la question, c'est de savoir ce qu'il a entendu surtout, parce que les mots de mon père à mon égard n'ont pas été des plus tendres loin de là et certains ont été assez explicites. « Et toi, est-ce que je dois m'en faire pour toi ? » Je le regarde, j'essaye de déchiffrer ses pensées, de comprendre ce qu'il ressent et vit, mais je suis pas vraiment douée pour ça, encore moins quand je vais moi-même mal. Mais, si je souffre c'est de ma faute alors je dois assumer, alors que Caleb s'il est mal c'est à cause de moi et ça aussi je dois assumer et c'est ce que j'essaye de faire. « Sois honnête avec moi. N'essaye pas de me protéger, comment tu vas ? Mon père a le don pour faire souffrir les gens qu'il approche et je suis désolée de ne pas avoir pu te protéger de lui. »  Je sais que mon père peut faire du mal, mais je sais aussi qu'aujourd'hui, c'est mon passé, mes actions, moi qui suis à l'origine de ce qui pourrait faire souffrir Caleb et je dois vivre avec cette pensée.

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Message(#)Calex #93 x Take my hand, take a breath EmptyDim 31 Déc 2023 - 16:27

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« Je sais que tu veux pas, et je sais que c'est sans doute trop te demander, mais ne laisse pas ton esprit y penser trop, je veux pas que mon passé vienne te blesser. » Elle a raison sur un point, c’est beaucoup trop me demander et surtout je suis sûr qu’elle a conscience que je ne peux clairement pas contrôler ce genre de chose. Maintenant que je sais que nous avons en notre possession une vidéo de ma femme couchant avec un autre homme que moi je ne vois pas comment je pourrais réussir à faire en sorte de ne pas trop y penser, et nous savons tous les deux que dans le cas contraire ça en serait de même pour elle. Alors je ne lui réponds pas, ne comptant pas lui faire une promesse que je ne vais pas pouvoir tenir. Oui, Alex a un passé, ce qui est tout à fait normal et c’est d’ailleurs une chose dont j’ai toujours eu conscience. Mais cette histoire de sextape, vient tout simplement nourrir mon anxiété toujours pas redescendue à la normale. Je lui laisse la lourde tâche de vérifier qu’il s’agit bien d’elle sur cette vidéo, car il existe toujours un espoir, infime, certes, mais tout de même un espoir que toute cette histoire ne soit qu’un coup de bluff complètement stupide de la part de son géniteur. Je n’y crois pas vraiment, mais il y a tout de même cette petite voix dans ma tête qui essaie de me donner un peu d’espoir. C’est d’ailleurs un des rares points sur lequel Alex et moi nous nous retrouvons : notre pessimisme. Nous sommes tous les deux très différents l’un de l’autre et si c’est ce que j’aime particulièrement dans notre couple il aurait peut-être été un peu mieux que notre plus grand point commun ne soit pas notre capacité à toujours imaginer le pire.

Et le pire j’ai tout de temps du monde pour l’imaginer car Alex met un temps fou à revenir. Enfermée dans son bureau depuis déjà bien trop longtemps j’en viens presque à me demander si elle regarde entièrement cette vidéo d’elle avec un autre homme. Sûrement, sinon je ne vois pas pourquoi elle ne nous aurait pas encore rejoint. Vous voyez, encore une pensée toute aussi désagréable que négative dont je me serais bien passé et alors que je suis en cuisine avec Lucy j’essaie de chasser toutes ces pensées de mon esprit. Je dois dire que la présence de notre fille m’aide beaucoup. Lucy est adorable, tout comme le sont sa sœur et son frère mais de par son envie et son besoin de notre montrer son affection, il y a toujours eu quelque chose de plus avec elle. Même quand elle râle et me boude quand je lui demande de partir rejoindre sa sœur et ses frères afin de pouvoir discuter tranquillement avec Alex. « Je sais juste qu'il s'appelle Jacob, mais ça n'a aucune importance, je me souviens pas de lui, ni comment je l'ai rencontré. » Je ne suis pas d’accord avec elle. Bien sûr que si connaître l’identité de cet homme est important. À moins qu’elle ait encore des choses à me cacher à son sujet ? « Si on veut espérer pouvoir récupérer sa copie de votre vidéo je pense que si, connaître son identité est important. » Plutôt même primordial car sans ça, on va devoir apprendre à vivre avec le fait qu’un inconnu a la possibilité de regarder une vidéo de ma femme nue, et d’en faire ce qu’il veut. Une pensée qui me fait frissonner et qui fait remonter ma colère. « Je vais trouver une solution, mais tu n'as pas à t'occuper de ça, tu n'es pas responsable. Pour le bien de notre couple, je ne veux pas que tu sois mêlé à tout ça. » Je diminue le feu afin que les légumes ne brûlent pas. « Je suis déjà mêlé à tout ça, Alex. » que je lui réponds tout en levant le regard vers elle. Je sais que ça part d’une bonne attention de sa part mais elle ne peut pas me laisser dans l’ombre. Pas près ce que je viens d’apprendre par la bouche de son père. « Je peux supporter beaucoup de choses, mais pas l'idée de pouvoir te dégoûter ou perdre ton amour. » Tout en posant le torchon sur mon épaule j’attrape avec douceur sa main, tirant dessus pour la rapprocher de moi. « Il faudrait bien plus que ça pour que tu perdes mon amour ou que tu me dégoûtes. » Bien sûr que lorsque j’ai appris que ma femme a filmé une sextape avec un autre homme, ce n’est pas une information que j’ai appréciée et bien entendu qu’il m’a fallu quelques minutes pour digérer cette information. Mais ça ne suffira pas à m’éloigner de ma femme. « Tu penses que Nathan a comprit quelque chose ? » Ma main toujours dans la sienne mon pouce vient caresser avec douceur le dos de celle-ci tout en regardant rapidement Nathan qui joue avec ses sœurs et son frère un peu plus loin. « Non je ne pense pas. » que je lui réponds en secouant la tête à na négative. Je ne vois pas comment est-ce qu’il aurait pu comprendre ce qu’il se passe. « Et toi, est-ce que je dois m'en faire pour toi ? » Le regard encore porté sur nos enfants, je fronce légèrement les sourcils avant de venir plonger mes yeux dans les siens. « Sois honnête avec moi. N'essaye pas de me protéger, comment tu vas ? Mon père a le don pour faire souffrir les gens qu'il approche et je suis désolée de ne pas avoir pu te protéger de lui. » Et elle est malheureusement bien placée pour savoir à quel point son père est doué pour faire souffrir les gens autour de lui. « J’aurais bien sûr préféré ne pas apprendre que ma femme a filmé une sextape avec un autre homme il y a plusieurs années et qu’elle n’en a pas le moindre souvenir. Mais ça va. » Je regrette presque instantanément mes paroles, alors je me reprends. « Excuse-moi, désolé. J’aurais pas dû te dire ça comme ça. » Ma deuxième main vient caresser avec douceur son visage alors que la deuxième tire sur sa main que j’entrelace pour l’attirer contre moi. « Et toi ? Comment tu vas ? » que je lui demande alors que mes bras resserrent leur étreinte contre son corps.

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Message(#)Calex #93 x Take my hand, take a breath EmptyMar 2 Jan 2024 - 13:44




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J'essaye de ne pas trop montrer à quel point cette vidéo m'a touché, j'essaye pour Lucy d'abord, et pour Caleb aussi. Il n'a pas besoin de se demander ce que j'ai pu voir, ou ce qu'il y a sur cette vidéo qui pourrait me perturber à ce point. Il n'y a rien finalement, enfin rien de plus ou de moins que ce qui a composé ma vie il y a quelques années. Juste un inconnu, du sexe et moi. Ce n'est rien de plus que ça, mais cette vision de moi a fait remonter le dégoût que j'avais envers moi même. Je n'aime pas cette fille que j'ai pu voir sur mon écran, et je ne m'aime pas non plus. J'ai honte et je me dégoûte. Voilà les deux sentiments que je ressens et qui ne me quitte plus. J'essaye de répondre à la question de Caleb, une question qui m'étonne et que je ne comprends pas. Du moins, que je ne comprenais pas, jusqu'au moment ou il m'explique sa pensée. « Si on veut espérer pouvoir récupérer sa copie de votre vidéo je pense que si, connaître son identité est important. » Et je réalise qu'il a tout à fait raison. Obnubilée par la pensée que mon père puisse avoir en sa possession cette vidéo, j'ai presque oublié qu'un autre homme l'avait aussi et qu'il peut lui aussi représenter un danger pour moi. L'idée qu'il puisse regarder cette vidéo pour son usage personnel, me dégoûte aussi, mais c'est surtout la pensée qu'il pourrait la mettre en ligne à n'importe quel moment qui occupe mon esprit. « J'avais pas pensé à ça, mais tu as raison, on peut pas prendre de risque avec ça. J'ai son prénom et sa photo, je vais trouver son identité et voir ce que mon père lui a proposé pour la vidéo, pour la récupérer. » Je suis une Clarke de naissance, et si je ne veux ressembler en rien à mon père, je pense pourtant comme lui. Détective privée, avocat, argent, mais mes intentions sont bien différentes et je me dédouane, tout ce que je veux c'est protéger ma famille et mon couple. Et ma réputation aussi, mais c'est pas vraiment le plus important à l'heure actuelle. Je dois trouver une solution, ce sont mes erreurs, mes choix de vie merdiques et honteux et je ne veux pas que Caleb ait à gérer une nouvelle fois quelque chose dont je suis à l'origine. « Je suis déjà mêlé à tout ça, Alex. » Je lève les épaules, je baisse les yeux, j'ai honte parce qu'il a raison. Il est mêlé à tout ça, et bien trop à mon goût déjà. Il est mêlé à tout ça et si cette vidéo venait à devenir publique, il y sera mêlé encore un peu plus et sa vie sera impactée par cette histoire et je ne peux pas imaginer lui infliger une telle épreuve. « Je sais et tu n'aurais jamais du l'être. Je vais m'en occuper. Je te mets pas à l'écart, je te promets de te prévenir de ce que je trouve, mais laisses moi te protéger un peu. » C'est trop tard pour ça sans doute, mais j'ai besoin de m'en occuper, j'ai besoin qu'il reste le plus éloigné possible de toute cette vie, de mon passé qui refait surface de façon un peu trop violente et directe. J'ai besoin qu'il ne puisse pas imaginer celle que j'étais, ou du moins qu'il ait le moins d'éléments possibles, je veux qu'il ne puisse pas me voir comme cette salope que j'étais. Ce mot employé par cet homme sur la vidéo résume assez bien cette fille que j'étais et je ne veux pas que Caleb puisse le réaliser. Il a toujours mérité quelqu'un de mieux que moi et si depuis quelques temps je commençais à réussir à penser que peut-être, j'étais bien la femme qui pouvait le rendre pleinement heureux et le combler de bonheur, cette vidéo vient rappeler que je ne serais jamais à la hauteur de Caleb. Ni même à la hauteur de son amour. J'ai peur qu'il ouvre les yeux, et qu'il me voit comme je me vois, comme cet homme me voyait, comme les gens vont me voir si cette vidéo sort, comme j'étais à l'époque. Et c'est pas une option envisageable, l'homme que j'aime le plus sur cette terre, je ne peux pas sentir du dégoût dans ses yeux, ce serait insupportable, insurmontable aussi. Et quand je lui parle de cette crainte que j'ai de le dégoûter ou qu'il ne m'aime plus, il fait quelque chose d'inattendu. Je sens sa main qui attrape la mienne et si ce simple geste avait déjà une symbolique importante, le fait qu'il tire doucement sur ma main pour m'attirer vers lui, me bouleverse plus que ça ne le devrait sans doute. Mais, si ce geste est un geste si banal entre nous, à ce moment précis, il prends un sens bien différent. Il ne me repousse pas et mieux encore, c'est lui qui m'attire vers lui. « Il faudrait bien plus que ça pour que tu perdes mon amour ou que tu me dégoûtes. » Et avant même de lui répondre, je viens me blottir contre lui parce que si mon simple reflet a réussi à me faire vomir plutôt, lui n'est pas dégoûté par mon image et finalement, ce que Caleb pense de moi a toujours été bien plus important que ce que je pense de moi-même. « Tu mérites tellement pas tout ça. Je suis désolée, mais merci d'être toujours là même quand je gâche tout. » Je ne lui demande pas ce qu'il faudrait que je fasse, qu'est ce qu'il considère comme bien plus pour perdre son amour ou arriver à le dégoûter, je lui demande pas, parce que je n'ai aucune intention, un jour d'en arriver à là. Je veux le rendre fier, je veux le rendre heureux, je veux qu'il se sente aimé, et pas qu'il souffre encore par ma faute et pourtant c'est ce qu'il se passe ce soir encore. Je fais souffrir mon mari, et je vais sans doute faire souffrir nos enfants aussi, mais aujourd'hui ils ont été protégé de mon père, et de moi aussi et Caleb me rassure, encore, en me disant que les enfants vont bien et surtout que Nathan n'a pas semblé avoir comprit quelque chose de cette histoire. Ils vont bien, ils jouent ensembles et je vais tout faire pour que ça reste ainsi. Je traverserai plusieurs océans et continents pour retrouver cette vidéo pour qu'ils n'aient jamais à avoir honte de moi. Pour Caleb c'est trop tard, il connaît l'existence de cette vidéo mais pas nos enfants, et si eux vont bien, je doute que ce soit le cas de Caleb et j'ai besoin de savoir comment il vit tout ça. « J’aurais bien sûr préféré ne pas apprendre que ma femme a filmé une sextape avec un autre homme il y a plusieurs années et qu’elle n’en a pas le moindre souvenir. Mais ça va. » Je crois que j'ai ma réponse, pas étonnante comme réponse, mais au vue de ses mots, il ne le vit pas bien. Rien d'anormal en soit, mais l'entendre prononcer cette phrase fait à la fois mal parce que je me sens honteuse et coupable. Je baisse les yeux et me décolle de lui, non pas parce que je suis blessée ou parce que je le prends mal, mais uniquement parce qu'il a raison et que je m'en veux. Je n'ai pas perdu son amour, il n'est pas dégoûté de moi, mais ça ne me veut clairement pas dire qu'il ne m'en veut pas pour autant. « Excuse-moi, désolé. J’aurais pas dû te dire ça comme ça. » Sa main libre se pose sur ma joue et je relève un peu la tête sans pour autant oser le regarder dans les yeux. J'ai honte de moi et ça va sans doute mettre un peu de temps pour que j'arrive à ne plus ressentir ce dégoût de moi-même. Mais, Caleb me prouve une nouvelle fois qu'il ne ressent pas ce que je ressens, il n'est pas dégoûté par mon corps ou par ma présence puisqu'il m'attire contre lui et je retrouve ma place contre son corps. C'est dans ses bras que je me sens le mieux, c'est à ses côtés que je me sens la plus apaisée et en sécurité, et si ça n'aide pas à me faire me sentir moins sale, moins honteuse, ça me rassure quand même. « Tu n'as pas à t'excuser, tu n'as rien dis de mal, c'est juste la réalité. » Et c'est même pas la réalité la plus cinglante ou la plus trash. Il n'a pas le contenu de la vidéo en tête, il n'a pas la vision de mon visage creusé, maigre et pâle nu sur un lit, il n'a pas les mots de cet homme à mon égard, il n'a pas le reste et je suis prête à me mettre à prier pour que jamais il ne soit confronté à des images de cette partie de ma vie. « Et j'aurais aussi préféré que tu ne l'apprennes jamais, et que ça n'ait jamais eu lieu surtout. » J'en ai fais des erreurs et des mauvais choix, celui là vient se placer plutôt haut dans la liste, mais c'est même pas ma pire erreur et ça veut dire pas mal de chose sur ma vie et sur mes choix non ? C'est même loin d'être ma pire erreur et pourtant celle ci pourrait avoir des conséquences énormes sur ma vie, sur ma famille surtout et c'est ça qui m'inquiète le plus finalement. « Et toi ? Comment tu vas ? » Ses bras resserrent leurs étreintes sur mon corps pour m'enlacer contre lui et une larme roule sur ma joue. Il a toujours mérité mieux que moi Caleb, et aujourd'hui encore je viens de lui prouver que je n'étais pas quelqu'un de bien, que je n'étais pas quelqu'un digne d'être aimée. Je sais que c'est mon inconscient qui parle, que ce sont mes incertitudes, mes craintes et mon manque de confiance qui me font penser ainsi. Mais, je ne le mérite pas, ou plutôt Caleb mérite tellement mieux que moi. Il s'inquiète pour moi, il veut savoir comment je vais, et la réponse est plutôt simple : je vais mal, très mal même. Mais, pourtant je ne dois pas inquiéter Caleb. Il a déjà à gérer ses propres émotions, ce que la connaissance d'une telle vidéo fait naître en lui à mon égard et je ne veux pas qu'il ait à s'inquiéter pour moi. C'est ma faute tout ça, mes décisions, mes erreurs, mes conneries, moi, et je ne veux pas qu'il ait à souffrir encore plus de cette histoire. « Ça va aller, t'inquiète pas pour moi, je vais assumer mes erreurs et nous sortir de cette histoire. » J'en sais rien et au fond de moi je n'y crois même pas, parce que mon père a toujours cette vidéo et qu'il pourrait la rendre publique quand il le voudra et cette simple pensée suffit à me faire comprendre que ça n'ira pas tant que je n'aurais pas trouvé une solution pour régler cette histoire. Et tout ça, c'est sans penser aux conséquences que cette vidéo pourraient avoir sur moi, sur mon estime, sur mon couple et ma famille aussi. Je me déteste Caleb, j'ai tellement honte de moi, cette fille me dégoute tellement, et j'ai jamais eu autant envie de boire que depuis que j'ai vu cette vidéo. Mais je ne lui dis pas tout ça, parce qu'il n'a pas à me rassurer, pas encore alors que je me suis mise dans la merde toute seule il y a quelques années de ça et c'est à moi d'assumer. « C'est pas vraiment une surprise pour moi, je savais que je m'étais comportée comme une salope, mais c'est difficile de réaliser à quel point je l'ai été et de constater que j'ai oublié certaines choses, mais ça va aller. » Ca va aller, je le redis comme pour m'en convaincre, comme pour le convaincre lui aussi, comme pour nous rassurer mais j'en sais rien finalement. « Je suis tellement désolée de rendre ta vie compliquée encore une fois, je m'en veux tellement de te faire encore souffrir. Mais je vais tout arranger. » Encore des excuses, toujours des excuses, je passe ma vie à m'excuser auprès de lui de toutes mes erreurs, de tous mes mauvais choix, de toutes ces choses que je fais au quotidien et qui le blesse et pour ça aussi je me déteste. Je lui fais presque une promesse que je ne suis même pas sur de pouvoir tenir, j'en suis même très loin de pouvoir penser que je vais trouver une solution pour tout arranger, mais j'ai besoin de le dire, j'ai besoin qu'il l'entende, parce que je sais que Caleb est anxieux, et je ne veux pas que cette histoire le fasse replonger dans les angoisses, les nuits blanches, et qu'il finisse par aller mal à cause de moi.

@Caleb Anderson :l: :l:    
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