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vingt cinq janvier

Plusieurs jours s'étaient écoulés depuis que Juliet avait reçu des nouvelles d'Anthony. Au début, elle avait essayé de ne pas s'en inquiéter. Elle savait que leurs retrouvailles ne signifiaient pas nécessairement qu'ils étaient désormais inséparables, mais elle avait ressenti un froid inexplicable dans le peu de messages qu'il avait envoyés. Son silence la laissait préoccupée, l'angoisse grandissante à mesure que les jours passaient. Juliet avait essayé de se concentrer sur son travail pour éloigner ces pensées sombres, mais sa productivité avait considérablement diminué. Son esprit errait constamment vers Anthony, se demandant où il était, avec qui il était, et pourquoi il ne lui avait pas donné de nouvelles. Les doutes et les craintes qui avaient toujours plané sur leur relation la tourmentaient de plus en plus. Elle s'était convaincue que c'était probablement sa propre paranoïa qui la rongeait. Peut-être qu'Anthony était simplement occupé, qu'il avait des affaires à régler ou qu'il avait besoin de s'éloigner temporairement. Mais plus les jours passaient sans nouvelles de lui, plus son anxiété augmentait. Juliet se demandait si ses craintes concernant Anthony rencontrant quelqu'un d'autre étaient fondées. Après tout, il ne lui avait jamais promis l'exclusivité. Leur relation était basée sur la passion, le désir et la complicité, mais elle n'était pas officielle ni engagée. Cependant, malgré cela, Juliet avait développé des sentiments profonds pour lui, des sentiments qu'elle ne pouvait pas ignorer. Assise à son bureau, les yeux fixés sur son ordinateur mais l'esprit ailleurs, Juliet se demandait comment elle allait gérer cette situation. Elle avait besoin de réponses, de clarté, mais elle avait peur de ce qu'elle pourrait découvrir. La seule chose qu'elle savait avec certitude, c'est qu'elle ne pouvait pas continuer ainsi, dans l'incertitude et l'angoisse croissante. Dans un élan impulsif, Juliet décida de mettre fin à cette angoisse qui la rongeait. Elle avait besoin de réponses, de savoir ce qui se passait avec Anthony. Elle ne pouvait plus continuer à se torturer l'esprit de la sorte. Alors, sans trop réfléchir aux conséquences, elle prit une décision. Elle appela rapidement un de ses collègues de travail et lui demanda de la remplacer. Elle prétendit que c'était pour des raisons professionnelles, qu'elle devait récupérer des documents importants. Son collègue, surpris mais disposé à lui rendre service, accepta.

Juliet entra discrètement dans les lieux, espérant que personne ne remarquerait sa présence. Elle savait où se trouvait le bureau d'Anthony et s'y dirigea rapidement. Elle se tenait devant la porte du bureau d'Anthony, respirant profondément pour calmer les battements frénétiques de son cœur. Elle n'était pas certaine de ce qu'elle allait trouver à l'intérieur, mais elle devait savoir. Juliet frappa à la porte et entra rapidement lorsqu'elle entendit un "entrez" étouffé. Anthony était assis à son bureau, les yeux écarquillés de surprise en la voyant. Elle prétendit qu'elle était là pour récupérer des dossiers, essayant de maintenir une apparence professionnelle malgré le chaos de ses émotions intérieures. Elle attendait que son collègue quitte le bureau. "Je suis désolée de venir ainsi, Anthony, mais il y a des documents dont j'ai vraiment besoin pour mon travail. J'espère que ça ne te dérange pas," dit-elle d'une voix calme, essayant de dissimuler le tumulte de ses pensées. Elle s'approcha du bureau, espérant que la situation ne serait pas trop évidente. Elle garda un œil sur Anthony, cherchant des indices dans son expression pour comprendre ce qui se passait réellement.

@Anthony Lewis

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Au restaurant. dans son bureau. 25 janvier 2024. Il en était arrivé à un point où plus rien n’avait de sens. Penelope avait pris ses distances même s’ils étaient parvenus à échanger quelques mots par message. Juste quelques mots. Tony avait peur de la perdre. Pour toujours. Perdre son alliée de toujours. Peur de perdre celle qui comptait … mais surtout il prenait conscience qu’il l’aimait plus qu’il ne le pensait. Elle avait un rôle bien trop important pour l’ignorer … puis, il y avait Juliet avec qui il essayait de prendre doucement ses distances … c’était plus responsable. Ne pas se brûler les doigts. Garder les idées claires. Réfléchir à ce qui fait sens et ce dont il aurait besoin … pour l’heure, s’enfermer dans un endroit, loin de tous, de toutes. A la place, il se concentrait sur son travail. Ici, il était en sécurité.
Vraiment ?
Quand il aperçoit Juliet dans son univers, il manque de tressaillir. Plusieurs pensées lui traversent l’esprit. Pourquoi est-ce qu’elle est là ? S’est-il passé quelque chose de grave au point de venir directement le voir, ici, sur son lieu de travail ? Elle est si belle. Un mélange d’élégance, d’assurance et de vulnérabilité dissimilée derrière un rouge carmin en guise de rouge à lèvres. Il ne sait plus vraiment comment il doit réagir. Doit-il se réjouir et se ruer vers elle ? Ou doit-il rester sur la réserve et ne surtout rien dire, ni rien faire. Aucune idée. Il reste alors immobile quelques longues secondes qui lui paraissent des minutes, des heures dans un autre univers. Un sourire néanmoins prend place sur ses lèvres. Instinctivement. Foutu instinct. L’employé s’assure d’avoir bien pris note des prochaines tâches à accomplir et disparaît pour les laisser ensemble. Erreur fatale. « Juliet ? » et il penche la tête sur le côté, agréablement surpris. Car dans le fond, c’est une bonne surprise, non ? « Qu’est-ce que tu viens faire ici ? », demande-t-il en se levant de son bureau. « Je suis désolée de venir ainsi, Anthony, mais il y a des documents dont j'ai vraiment besoin pour mon travail. J'espère que ça ne te dérange pas.» « Oh euh oui, bien sûr … pas de souci … c’est juste que je ne m’attendais pas à ce que … » Il croise les bras, se rendant compte combien il est mal à l’aise. « Tout va bien de ton côté ? T’as l’air en forme … » Idiot. Il aimerait se claquer la tête contre le mur. Idiot. Quelle question pourrie ! pathétique !  

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vingt cinq janvier

Juliet avait pénétré dans le sanctuaire professionnel d'Anthony sans vraiment savoir à quoi s'attendre. Elle avait espéré trouver des réponses à ses inquiétudes, mais se retrouver face à lui dans cette atmosphère formelle la déstabilisait. Elle sentit une légère bouffée de chaleur monter à ses joues alors qu'elle répondait à ses questions. "Je suis désolée de venir ainsi, Anthony, mais il y a des documents dont j'ai vraiment besoin pour mon travail. J'espère que ça ne te dérange pas." Sa voix était calme, mais elle était en proie à un tumulte d'émotions intérieures. Anthony, de son côté, semblait tout aussi troublé. Son sourire, bien que sincère, trahissait une certaine nervosité. Il la salua, mais ses mots semblaient hésitants. "Juliet ? Qu'est-ce que tu viens faire ici ? Tout va bien de ton côté ? T'as l'air en forme..." Le brouhaha de ses pensées se précipita alors qu'elle se tenait là, à quelques pas de lui. Son cœur battait la chamade, et elle avait du mal à cacher son trouble. Elle s'était attendue à cette rencontre, mais elle n'était pas préparée à la voir se concrétiser de cette manière. Juliet se força à sourire, essayant de masquer son propre malaise. "Oui, tout va bien de mon côté", répondit-elle, sa voix légèrement tremblante malgré ses efforts pour paraître détendue. "Je ne voulais pas te déranger, mais j'avais vraiment besoin de ces documents. Je vais essayer de ne pas prendre trop de ton temps." Elle avait déjà repéré les dossiers qu'elle était censée récupérer, mais elle resta debout, incertaine de la manière dont elle devait procéder. Devait-elle continuer à discuter avec Anthony comme si de rien n'était, ou devait-elle simplement récupérer les dossiers et partir au plus vite ? La tension dans l'air était palpable, et elle se demandait si Anthony ressentait la même chose qu'elle en ce moment.

Alors qu'Anthony semblait hésiter, se tenant là devant elle, Juliet se mit à fouiller discrètement dans les dossiers pour lesquels elle était venue. Ses gestes étaient mécaniques, un moyen de dissimuler son propre inconfort. Pourtant, elle ne pouvait pas s'empêcher de ressentir une certaine frustration face au silence de l'homme qu'elle aimait depuis si longtemps. Pourtant, elle n'était pas venue ici pour jouer à cache-cache avec des dossiers. Elle était venue chercher des réponses, des explications. La tension entre eux était de plus en plus difficile à ignorer, et elle avait besoin de comprendre ce qui se passait réellement. Elle reposa les dossiers sur le bureau, leva les yeux vers Anthony et décida de ne plus tourner autour du pot. "Anthony..." commença-t-elle d'une voix douce mais ferme, "je ne peux pas ignorer ce qui se passe entre nous en ce moment. Les derniers jours ont été si étranges, et tu es devenu distant. Pourquoi ce silence ? Pourquoi ce vide soudain ?" Elle plongea son regard dans le sien, essayant de sonder ses émotions. Elle ne voulait pas le brusquer ni le mettre sur la défensive, mais elle avait besoin de comprendre ce qui se passait dans son esprit, ce qui avait provoqué ce changement soudain. Elle ne voulait pas perdre Anthony, mais elle ne pouvait pas non plus ignorer les signaux contradictoires qu'il lui envoyait.

@Anthony Lewis

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Au restaurant. dans son bureau. 25 janvier 2024. « Oui, tout va bien de mon côté. Je ne voulais pas te déranger, mais j'avais vraiment besoin de ces documents. Je vais essayer de ne pas prendre trop de ton temps. » « Oh non, pas de souci, tu ne déranges pas du tout … j’étais … » Commentaires inutiles. Il comprend qu’il y a quelque chose de différent. Il se tait, se laissant porter par la tension qui désormais les envelopper. Une toute nouvelle tension. Un malaise. Quelque chose qui dérange. « Anthony...» Il redresse la tête vers elle, oubliant les dossiers déposés sur le bureau. « Je ne peux pas ignorer ce qui se passe entre nous en ce moment. Les derniers jours ont été si étranges, et tu es devenu distant. Pourquoi ce silence ? Pourquoi ce vide soudain ?...» Son regard se plonge dans le sien et ses lèvres se pincent. Oh merde ! C’est le moment de prendre son courage à deux mains et arrêter d’être un crétin, pas vrai ?
« C’est juste que … j’ai besoin d’un peu de temps pour remettre en place ce qui se trame dans ma vie. » Il s’appuie contre le bureau, croise et décroise les bras, ne semblant pas avoir trouvé une place confortable. Comment ? Il prend une profonde inspiration. « Il y a quelqu’un d’autre dans l’équation, Juliet … du moins, je pense … je ne sais pas, on ne sait pas trop mais je tiens beaucoup à elle … et je n’ai pas envie de merder … je voulais juste prendre un peu de temps pour … », il agite les mains à côté de sa tempe et ça ressemble vraiment à ses pensées qui se bousculent sans arrêt. « Il suffit que tu viennes ici, que tu rentres dans ce bureau et que tu respires le même air que moi pour que je perde la tête … », il laisse échapper un rire. Un rire sans doute triste. Il relève la tête vers elle. « C’est plus aussi simple. »
 

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vingt cinq janvier

Les mots d'Anthony résonnèrent dans l'esprit de Juliet, créant un vide glacial en elle. Elle avait redouté que ses craintes ne soient fondées, mais les entendre de la bouche d'Anthony était une douleur qu'elle n'aurait pas pu anticiper. Elle se mordit la lèvre inférieure pour retenir les larmes qui menaçaient de couler. "Quelqu'un d'autre..."  répéta-t-elle à voix basse, comme si le simple fait de prononcer ces mots rendait la réalité plus douloureuse. "Anthony, pourquoi ne m'as-tu rien dit ? Pourquoi avoir gardé ça pour toi ?"  Elle cherchait son regard, cherchant des réponses dans ses yeux. Le silence qui suivit était lourd de significations non dites, de sentiments inexprimés. Elle savait qu'elle devait prendre une décision, mais elle n'était pas encore prête à la faire. La dualité en elle continuait de la tourmenter, lui laissant un goût amer dans la bouche. "Je ne veux pas te perdre, Anthony,"  murmura-t-elle enfin, sa voix emplie de vulnérabilité. "Mais je ne peux pas non plus être la cause de ton tourment. Je ne sais pas quoi faire..."

Les paroles d'Anthony avaient créé une fracture profonde dans le monde de Juliet. Elle se sentait comme si le sol s'effondrait sous ses pieds, tout ce qu'elle avait construit avec lui menaçait de s'écrouler. La douleur dans son cœur était insupportable, mais elle était déterminée à ne pas laisser Anthony la voir flancher. Son sixième sens, cette intuition aiguisée qui était souvent la compagne des femmes, lui disait que quelque chose avait changé. Elle avait toujours su qu'elle était en compétition avec d'autres femmes, mais maintenant elle était confrontée à la réalité de cette rivalité. Le doute s'était immiscé dans son esprit, l'amenant à se demander si elle avait été la seule dans la vie d'Anthony. Pourtant, malgré son désarroi, malgré le monstre égoïste qui sommeillait en elle, elle ne pouvait pas s'empêcher de l'aimer. Elle le savait, au plus profond d'elle-même, même si elle ne l'avait jamais avoué à voix haute. C'était une vérité qu'elle gardait enfermée au fond de son cœur, comme un précieux secret qu'elle ne pouvait pas se permettre de partager. Elle faisait de son mieux pour montrer à Anthony qu'elle était forte, qu'elle ne se laisserait pas détruire par cette révélation. Elle se forçait à sourire, à continuer à parler comme si de rien n'était, mais à l'intérieur, le chaos régnait en maître. Son cœur était en morceaux, et elle craignait que les fissures ne deviennent bientôt des fractures irréparables.

@Anthony Lewis

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Au restaurant. dans son bureau. 25 janvier 2024. « Quelqu'un d'autre...» Il acquiesce, silencieux. « Anthony, pourquoi ne m'as-tu rien dit ? Pourquoi avoir gardé ça pour toi ? » « T’as suffisamment à penser pour ne pas avoir à te charger de mes problèmes … », un sourire tendre alors qu’il fait référence à son mariage, sa vie, son union, son boulot, sa carrière, tout. Il détourne le regard, fixe ses chaussures avant de reposer son regard sur elle. « Je ne veux pas te perdre, Anthony. » Son cœur se serre dans sa poitrine alors qu’il découvre une nouvelle face de Juliet, une vulnérabilité nouvelle presque brutale. Elle le bouscule. « Mais je ne peux pas non plus être la cause de ton tourment. Je ne sais pas quoi faire … » « Juliet … la dernière fois, on y a laissé des plumes tous les deux … », il se détache légèrement du bureau. « Je ne suis pas le seul, je ne serais jamais le seul homme de ta vie … je le sais, tu le sais … et jusque là, je n’y voyais aucun souci, j’étais prêt à n’être que le second, l’amant … mais maintenant que j’aperçois l’éventualité de tout autre chose … » Il soupire. « J’en sais rien … je voulais pas que tu me vois comme ça, qu’on ait cette conversation qui ne mène encore nulle part car j’en ai pas la moindre solution … » Nouveau soupir alors qu’il plante son regard dans le sien.

« Je t’ai dans la peau, Juliet. Je t’ai dans la peau quoique je fasse, quoique j’essaie de faire … » Elle le lui prouve une nouvelle fois en étant ici, face à lui. Elle le lui prouve car il est attiré par elle comme un aimant. Elle le lui prouve car sa main vient se poser sur la sienne, les doigts se liant aux siens alors que tout son être lui hurle que c’est une mauvaise idée. Les doigts pressent les siens, il tente un fin sourire. « Ils existent vraiment ces dossiers ou tu as essayé de me trouver une bonne excuse, valable et plausible pour venir jusqu'ici ? »

 

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vingt cinq janvier

Les paroles d'Anthony avaient laissé Juliet dans un état de vulnérabilité qu'elle n'avait jamais anticipé. Sa question, pourquoi Anthony ne lui avait-il rien dit, était chargée d'émotion et d'angoisse. Elle se sentait déchirée entre son amour pour lui et la réalité cruelle de la situation. Anthony, de son côté, essayait de s'expliquer, de lui faire comprendre pourquoi il avait gardé le silence. Il évoquait les multiples responsabilités qui pesaient sur elle et sur lui, et il ne voulait pas lui ajouter un fardeau supplémentaire. Son sourire tendre était un écho de leur intimité partagée, mais il ne pouvait masquer le tourment qui l'habitait. Le cœur de Juliet se serrait davantage à chaque mot prononcé. Elle voulait lui dire combien il comptait pour elle, combien elle ne voulait pas le perdre. Mais en même temps, elle comprenait qu'elle ne pouvait pas être la source de son tourment. Le dilemme était déchirant, et il n'y avait pas de solution simple. Anthony admettait qu'il l'avait dans la peau, qu'elle était une partie intégrante de sa vie, même s'il essayait de lutter contre cette réalité. Ses mots étaient chargés d'émotion, et son contact physique, leurs mains liées, était une preuve tangible de l'attraction irrésistible qui les unissait.

Juliet pouvait sentir le chaos en elle, les fissures dans son cœur, mais elle gardait ses émotions sous contrôle. Elle devait rester forte, montrer qu'elle était prête à affronter cette situation, même si elle ne savait pas où cela les mènerait. La question finale d'Anthony la fit sourire légèrement, ramenant un soupçon de légèreté dans leur conversation chargée d'émotion. « Les dossiers existent, bien sûr », répondit-elle, essayant de chasser momentanément les nuages sombres qui les entouraient. « Mais je ne suis pas venue ici uniquement pour ça. » Son regard était empli d'une intensité émotionnelle alors qu'elle ajoutait doucement, « Anthony, nous devons affronter cette situation ensemble, trouver un moyen de préserver ce qui est spécial entre nous, même si c'est compliqué. » Juliet avait dit ces mots avec une sincérité profonde, cherchant une lueur d'espoir dans les yeux d'Anthony. Elle savait que leur situation était complexe, mais elle était déterminée à trouver un moyen de préserver ce lien spécial qui les unissait.

Après un moment de silence chargé d'émotions, elle regarda Anthony directement dans les yeux, son regard cherchant des réponses à ses questions les plus profondes. Avec une voix tremblante, elle posa la question qu'elle redoutait de poser, mais qui était inévitable : « Anthony, es-tu prêt à renoncer à nous ? » Le temps sembla s'arrêter alors qu'ils attendaient la réponse d'Anthony, une réponse qui pourrait définir le cours de leur relation et de leur vie.

@Anthony Lewis

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Au restaurant. dans son bureau. 25 janvier 2024. « Les dossiers existent, bien sûr. Mais je ne suis pas venue ici uniquement pour ça. » « Tiens donc … », souffle-t-il amusé par cette visite stratégiquement organisée. Aucune surprise. « Anthony, nous devons affronter cette situation ensemble, trouver un moyen de préserver ce qui est spécial entre nous, même si c'est compliqué. Anthony, es-tu prêt à renoncer à nous » Il déglutit et les doigts quittent les siens, ils se démêlent pour venir se placer dans les poches de son pantalon et il fait un ou deux pas en arrière pour reprendre place sur son bureau. « Ce n’est pas que compliqué, c’est plus que compliqué … Je ne peux pas me permettre de ne penser qu’à moi, qu’à nous parce qu’il n’y a pas que « nous » … il n’y a jamais eu que nous, en réalité. » Son époux. L’autre. Le rival. Il passe une main dans ses cheveux et se tourne vers elle. Les jours passés sans parler à Penelope avait été une torture tout comme les jours passés à ne pas penser à Juliet. Une autre torture. Il était tiraillé entre deux mondes, deux réalités. « Je ne suis pas prêt à la faire souffrir, à la trahir, à faire quoique ce soit qui puisse la blesser … » Il secoue la tête. « Et, je sais que le simple fait de me savoir être là, face à toi, ça la blesserait. » Il fronce les sourcils. « Je suis désolé, Juliet. Je ne peux pas te dire plus que ça … je ne sais vraiment pas où je vais, ni même s’il y a quoique ce soit de sérieux avec elle, j’en sais strictement rien … je sais juste que ce n’est pas vraiment sain ce qu’on fait, ce qu’on est, non ? » Il essaie de plonger son regard dans le sien pour qu’elle le lui confirme. Qu’elle lui confirme être fou, qu’ils sont fous. « Comment tu fais ? Comment tu fais pour faire en sorte que mon monde se retrouve sans-dessus-dessous au moment même où tu y apparais ... sans que je ne parvienne pas à faire quoique ce soit pour l'empêcher ... », un triste sourire aux lèvres, la voix est rieuse mais ça le fait surtout paniquer.

 

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vingt cinq janvier

Le bureau de Tony semblait devenir le centre de l'univers pour ces deux âmes tourmentées. Les mots d'Anthony résonnaient dans la pièce, lourds de vérité et de confusion. Les yeux de Juliet se fixèrent sur lui, essayant de percer les pensées qui tournaient dans sa tête. Elle comprit que leur relation était à la croisée des chemins, coincée entre la passion et la réalité, et qu'elle devait faire face à la vérité, aussi douloureuse soit-elle. « Anthony, je sais que ce que nous avons fait n'est pas sain », répondit-elle d'une voix empreinte de tristesse et d'acceptation. « Mais je ne peux pas nier ce que je ressens pour toi, même si je sais que cela peut nous faire du mal à tous les deux. » Elle fit quelques pas plus près de lui, les yeux toujours verrouillés sur les siens. « Je ne peux pas te forcer à faire un choix, Anthony. Mais je ne peux pas non plus ignorer ce que nous avons partagé. Je suis perdue entre ce que je ressens pour toi et la réalité de nos vies. » Les fissures dans son cœur étaient devenues plus apparentes, les émotions bouillonnant en elle, laissant échapper la vulnérabilité qu'elle avait tant essayé de cacher. Elle ne pouvait plus cacher son amour pour lui, même si elle savait que cela ne pouvait pas durer éternellement.

Juliet sentait que chaque mot qu'elle prononçait était comme une pièce de puzzle qui s'emboîtait dans leur histoire compliquée. Elle continua à parler, sa voix empreinte d'émotion, presque tremblante. « Anthony, tu bouscules mon monde à chaque instant où je te vois », avoua-t-elle sincèrement. « Quand mes yeux se posent sur toi, tout le reste disparaît. Je me sens désarmée, vulnérable, comme si tu pouvais lire en moi comme dans un livre ouvert. » Elle marqua une pause, essayant de contrôler l'émotion qui menaçait de la submerger. « Et tu sais quoi ? Peu importe depuis combien de temps nous nous éloignons l'un de l'autre, nous finissons toujours par revenir, comme des aimants irrésistiblement attirés. » Elle le regarda intensément, cherchant des réponses dans ses yeux. « Anthony, je ne sais pas où cela nous mène, ni comment cela finira. Tout ce que je sais, c'est que... » je t'aime, même si cela semble être la pire des folies. Juliet avait marqué une pause, un arrêt. Si elle devait le perdre maintenant autant emporter son secret avec elle.

@Anthony Lewis

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Au restaurant. dans son bureau. 25 janvier 2024.
« Anthony, je sais que ce que nous avons fait n'est pas sain. Mais je ne peux pas nier ce que je ressens pour toi, même si je sais que cela peut nous faire du mal à tous les deux. » Elle s’approche mais il ne recule pas. Il est paralysé. Car il comprend ce qu’elle dit. C’est leur vérité. « Je ne peux pas te forcer à faire un choix, Anthony. Mais je ne peux pas non plus ignorer ce que nous avons partagé. Je suis perdue entre ce que je ressens pour toi et la réalité de nos vies. » Il acquiesce d’un signe de tête. C’est exactement ce qu’il ressent mais il pense surtout au fait qu’elle appartient à un monde à part, fantasmé, une autre réalité. N’est-ce pas ? Aucun projet. Aucun avenir. Ils vivent dans un monde hors du temps, hors de cet univers. Un univers rien qu’à eux. « Anthony, tu bouscules mon monde à chaque instant où je te vois. Quand mes yeux se posent sur toi, tout le reste disparaît. Je me sens désarmée, vulnérable, comme si tu pouvais lire en moi comme dans un livre ouvert. » Il prend une profonde inspiration. Il se serait réjoui de ces paroles. Aujourd’hui, elles le terrorisaient. Penelope lui avait dit des mots auxquels il ne s’attendait pas. Avec cette crise, cette colère, il avait pris conscience d’une toute autre éventualité … avec elle. Et même s’il n’avait pas encore eu le courage de lui parler, de les confronter à ce qu’elle avait soulevé, il avait envie de le faire. Il allait le faire. Bientôt. « Et tu sais quoi ? Peu importe depuis combien de temps nous nous éloignons l'un de l'autre, nous finissons toujours par revenir, comme des aimants irrésistiblement attirés. » « Je sais ... », souffle-t-il dans un murmure. Et, c’est ce qui le ralentissait, qui l’empêchait de se propulser dans une relation. Qu’il le veuille ou non. « Anthony, je ne sais pas où cela nous mène, ni comment cela finira. Tout ce que je sais, c'est que... » Son cœur se serre quand il la voit prononcer ces mots, sans les finir.

« Non, non, non, t’as pas le droit de finir ta phrase ... », qu’il réplique soudainement tout en se reculant d’un pas. La panique. « T’as pas le droit de venir mettre des mots sur ce qui nous unit, sur ce qui se passe, sur ce qu’on est … pas maintenant, pas comme ça. » Il n’est pas en colère. Il a peur d’entendre ce qu’il avait rêvé d’entendre pendant des années. « Je suis l’amant. Tu es mariée, tu es avec lui, il a toujours été là et j’ai accepté de te partager, car c’est le principe de l’amant … j’ai accepté de devoir passer en second, … Le moment où je prends conscience que je pourrais peut-être avoir ça, moi aussi, non … non …. » Il se retourne vers elle, les mains jointes devant ses lèvres, les index liés tapotent doucement ses lèvres. La panique, oui. « Je ne peux pas passer toute une vie à jouer ce rôle, Juliet … je pensais pouvoir le faire mais je me rends compte que ça me détruit … à chaque fois … » A chaque fois qu’elle disparait. A chaque fois qu’il l’imagine avec l’autre. A chaque fois. Il secoue la tête et s’approche d’elle. Oh non.

« Je ne peux pas ignorer ce qu’il y a entre nous, ce qui ressemble plus ou moins à une relation… je peux pas mais peut-être qu’on doit … ? » Il hausse les épaules, perdu. « Peut-être qu’on doit … », qu’il répète à demi-mots alors que sa main se pose sur sa joue dans une tendre caresse et qu’il fait un pas vers elle, cherchant son regard sans savoir ce qu’il aimerait entendre comme réponse. Qu’elle le lui confirme ou qu’elle le contredise.

 

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vingt cinq janvier

Le cœur de Juliet battait la chamade alors qu'Anthony réagissait à ses paroles avec une profonde émotion. Elle comprenait sa peur, sa panique, et elle aussi ressentait une anxiété grandissante face à l'incertitude de leur situation. Elle se laissa toucher par sa main douce sur sa joue, plongeant son regard dans le sien, cherchant des réponses dans ses yeux. Elle hésita un instant, avant de prendre une profonde inspiration pour exprimer ses propres pensées. « Anthony, je comprends tes peurs, tes doutes », commença-t-elle doucement. « Et je sais que notre relation est compliquée, qu'elle peut être destructrice pour nous deux. Mais je ne peux pas nier ce que je ressens pour toi. » Elle posa sa main sur la sienne, laissant leurs doigts s'entrelacer. « Peut-être que nous devons prendre du recul, réfléchir à ce que nous voulons vraiment, mais je ne veux pas te perdre, Anthony. » Elle était sincère dans ses paroles, et elle savait que quoi qu'ils décident, leur lien profond et passionné ne disparaîtrait pas facilement. C'était un dilemme complexe, une énigme qu'ils devaient résoudre ensemble, quelles que soient les conséquences.

Le regard d'Anthony se perdit un instant dans les yeux de Juliet, et dans ce moment de silence, elle put lire la vérité. Ses paroles, bien que remplies de tendresse et de compréhension, n'avaient pas changé la réalité de leur situation. Elle était passée en seconde place, reléguée à l'arrière-plan de sa vie, une place qu'elle avait acceptée dès le début de leur liaison. Un mélange de tristesse et d'acceptation l'envahit alors qu'elle comprenait que, malgré leurs sentiments passionnés, Anthony avait fait son choix. Il était prêt à prioriser sa relation existante, à mettre fin à leur liaison intense mais destructrice. Elle retira doucement sa main de la sienne, baissant les yeux pour cacher le chagrin qui menaçait de prendre le dessus. « Je comprends », murmura-t-elle, sa voix à peine audible. « Nous devons faire ce qui est mieux pour toi, même si cela signifie que nous devons nous éloigner. » Le poids de la réalité pesait lourdement sur elle, mais elle savait qu'elle devait affronter cette vérité. L'amour, aussi puissant soit-il, ne pouvait pas toujours triompher des circonstances de la vie. Elle leva les yeux vers Anthony, essayant de lui offrir un sourire triste mais sincère. « Prends soin de toi, Anthony. » Elle prit une profonde inspiration, prête à faire face à l'avenir incertain qui les attendait, prête à accueillir à nouveau ce chagrin qu'elle ne connaissait que trop bien.

@Anthony Lewis

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Au restaurant. dans son bureau. 25 janvier 2024. « Anthony, je comprends tes peurs, tes doutes. Et je sais que notre relation est compliquée, qu'elle peut être destructrice pour nous deux. Mais je ne peux pas nier ce que je ressens pour toi. » Le cœur se serre. Il aimerait avoir le courage de lui dire qu’il aurait aimé pouvoir dire qu’ils aient une relation, une vraie relation au cours de laquelle il peut ne pas avoir peur de l’embrasser en public, ne pas avoir peur de l’inviter où il veut, quand il veut, ne pas avoir à l’imaginer dans les bras d’un autre … ne pas avoir à la partager, elle, son temps, son attention. Il avait rêvé pas mal de fois de la voir débarquer, lui annonçant qu’elle était libre, qu’elle divorcerait … il avait eu ces rêves des années plus tôt avant de prendre conscience que l’époux n'était pas qu’un époux, elle l’aimait. Aimer deux êtres. Les aimer différemment. « Peut-être que nous devons prendre du recul, réfléchir à ce que nous voulons vraiment, mais je ne veux pas te perdre, Anthony. » Les doigts pressent les siens, souhaitant répondre ne pas vouloir la perdre … égoïste qu’il est.

« Je comprends », le contact se rompt et ses yeux se baissent, tout comme elle. Les sourires autrefois en mirroir disparaissent. « Nous devons faire ce qui est mieux pour toi, même si cela signifie que nous devons nous éloigner. Prends soin de toi, Anthony. » Cela ressemblait à des adieux. Des adieux, ils en avaient vécu quelques-uns. Car, ils se séparaient toujours pour mieux se retrouver. Mais cette séparation avait une autre saveur, bien plus amère. Les bras ballants, il redresse la tête pour l’observer. « Ce n’est pas seulement pour moi, Juliet, on doit faire ce qui est mieux pour nous … », nous tous, y compris ceux qu’ils emportaient dans leur folie. « On ne peut pas passer notre vie à vivre dans deux mondes, à vivre deux réalités … » Un soupir. Pourtant, il aimerait pouvoir la conserver : cette autre réalité. Rien qu’avec elle. Hors du temps. « Est-ce qu’on est en train de se dire adieu ? », demande-t-il en fronçant les sourcils, l’idiot du village. « J’ai l’impression qu’on se dit adieu … », il se répond à lui-même, la voix triste. Et, il s’accroche à son regard. Un nouveau vent de panique.


 

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vingt cinq janvier

Le regard de Juliet resta fixé sur Anthony, leur conversation empreinte d'une tension palpable. Elle pouvait sentir le poids de la décision qui pesait sur eux, comme un nuage sombre prêt à éclater à tout moment. Ses yeux, brillants de tristesse, rencontrèrent les siens alors qu'il exprimait ses propres craintes et doutes. « On ne peut pas passer notre vie à vivre dans deux mondes, à vivre deux réalités … »  Ses mots la frappèrent comme un coup au cœur. Elle savait qu'il avait raison, que leur relation ne pouvait pas continuer de cette manière. Pourtant, cela ne rendait pas la séparation imminente plus facile à accepter. Le silence s'étira entre eux, le temps semblant ralentir tandis qu'ils se confrontaient à la réalité de leur situation. Anthony brisa enfin le silence avec une question qui planait déjà dans l'air, chargée de tristesse et de douleur. « Est-ce qu’on est en train de se dire adieu ? »  Juliet sentit un nœud se former dans sa gorge, ses lèvres tremblant légèrement alors qu'elle cherchait les mots pour répondre. Elle ne voulait pas dire adieu, elle ne voulait pas perdre cet homme qui avait pris une place si importante dans sa vie. Mais elle comprenait que c'était peut-être la seule option.

Alors qu'elle se tenait là, face à Anthony, les adieux imminents pesant sur eux comme une lourde chape, Juliet sentit son monde intérieur s'effondrer. Le poids de la décision qu'elle avait prise lui écrasait le cœur, et la douleur était presque insupportable. Ses pensées la ramenèrent à toutes ces fois où elle avait voulu désobéir à son père, à toutes les fois où elle avait fait des sacrifices pour cette vie qu'elle n'avait pas choisie. Elle avait obéi à son destin, à son mariage arrangé, à toutes les attentes placées sur elle en tant que femme de la haute société. Mais aujourd'hui, elle comprenait plus que jamais que perdre Anthony était le plus grand sacrifice qu'elle avait jamais fait. Elle l'aimait d'une intensité indescriptible, d'un amour qui la consumait de l'intérieur. C'était cet amour qui la poussait à prendre cette décision difficile, à le laisser partir loin d'elle. Elle savait que c'était la seule option pour préserver ce qui restait de sa propre vie, de sa propre intégrité. Mais malgré sa force apparente, elle se brisait à l'intérieur. Les larmes menaçaient de couler, mais elle lutta pour les retenir, ne voulant pas montrer sa vulnérabilité à Anthony. Elle se sentait déchirée entre deux mondes, entre l'amour qu'elle ressentait pour lui et les responsabilités qui pesaient sur ses épaules. Elle se rappela toutes les fois où elle avait rêvé de liberté, de pouvoir être avec l'homme qu'elle aimait sans aucune contrainte. Mais la réalité était bien différente, et elle devait faire face aux conséquences de ses choix. Juliet savait qu'elle ne pouvait pas tout avoir, qu'elle devait faire des compromis douloureux. Elle se sentait prisonnière de sa propre vie, de son propre destin, et cela la déchirait de l'intérieur. Mais elle savait qu'elle ne pouvait pas laisser Anthony s'enliser dans cette situation compliquée. C'était son acte d'amour le plus difficile, le plus déchirant, de le laisser partir, même si cela signifiait se briser elle-même en chemin.

Elle plongea son regard dans le sien, laissant transparaître toute la force de ses émotions. « Je ne veux pas dire adieu, Anthony, mais je ne sais pas ce qui nous attend. Peut-être qu'un jour, nos chemins se recroiseront. »  Elle détourna les yeux, incapable de soutenir son regard plus longtemps. La douleur de cette séparation imminente était trop grande à supporter. « Je suis incapable de te regarder vivre une vie que j'aurais aimé qu'on est, avec elle, Anthony. » Ses mots étaient empreints d'une douleur sans nom, mais elle ne pouvait pas s'empêcher de se demander si c'était vraiment un adieu, ou simplement un au revoir.

@Anthony Lewis

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   @Juliet Rosenthal    
gif par cott-rps

Au restaurant. dans son bureau. 25 janvier 2024. « Je ne veux pas dire adieu, Anthony, mais je ne sais pas ce qui nous attend. Peut-être qu'un jour, nos chemins se recroiseront. » Le regard se détourne et il sait que les yeux brillants de son amante sont causés par ce qu’ils sont en train de réaliser. Ils mettent des mots sur ce qu’ils avaient préféré mettre de côté jusque là. Il lâche un juron. La frustration. La colère. La tristesse. Trop de sentiments se mélangent. Il sait néanmoins qu’ils se recroiseront car la vie avait le don d’être cruelle et avait le don de l’emmerder alors il sait qu’elle réapparaîtra et il sait, au fond de lui, qu’il sera incapable d’ignorer le brasier qu’elle ravive. Elle est le brasier. Elle est la passion. Elle est l’amour passionné, fougueux, l’interdit, les possibles sans limites. Elle représente tout un univers auquel il ne touchera sans doute jamais. Elle est beaucoup plus que l’amante. Il le sait, à la manière dont son cœur se met à battre quand il parle d’elle, quand il pense à elle ou quand elle apparaît. « Je suis incapable de te regarder vivre une vie que j'aurais aimé qu'on est avec elle, Anthony. » La cruauté de ses paroles lui arrache le cœur. Un « on » dont il avait tellement rêvé. Il avait eu la folie de s’imaginer pouvoir vivre avec elle, pouvoir vivre une vie routinière et emmerdante au possible. Avec elle. Il avait rêvé pouvoir s’engueuler à propos des tâches ménagères, d’un oubli au cours d’une journée… il avait rêvé de pouvoir lui ramener un thé quand elle aurait été malade tout comme lui servir de punching ball après une journée chargée. Il avait rêvé de ce « nous » … il y avait laissé pas mal de plumes. C’était la vie qu’elle menait avec l’autre … elle était en train de parler de ce qu’il vivait … depuis qu’elle était entrée dans son monde. « Crois-moi, je sais exactement ce dont tu es en train de parler » est-il contraint de souffler, une once de rancœur dans la voix … contre lui, pas un reproche contre elle. Il a regardé du haut des tribunes la vie qu’elle menait avec l’autre et il savait combien il en avait souffert … hors de question de le lui faire vivre.

Il s’approche alors à pas feutrés. « On prend du recul alors … », répète-t-il à voix basse, comme pour se focaliser sur ce qu’elle avait dit, établir un plan dont ils ne connaissaient pas l’issue, « fais attention à toi, Juliet. » Il esquisse un triste sourire … triste … un sourire minuscule. Une première. Lui qui avait toujours su être le rayon de soleil. Les mains se posent avec douceur sur ses joues alors qu’il vient déposer un tout aussi délicat baiser sur son front pour finalement enrouler ses bras autour d’elle pour l’enlacer. Une étreinte silencieuse, les paupières closes. Le cœur se brise.



 

read in your silences.

vingt cinq janvier

Les mots d'Anthony résonnaient dans l'air, emplissant l'espace de la tristesse de leur réalité. Juliet le fixait avec des yeux brillants de larmes, sentant le poids de la situation peser sur eux. Elle ne voulait pas dire adieu, mais elle comprenait que l'avenir était incertain, chargé de complications et de dilemmes. Anthony semblait mélanger frustration, colère et tristesse, tout comme elle. C'était une épreuve difficile pour eux deux, et ils devaient faire face à des choix impossibles. Juliet savait que la vie était cruelle et qu'elle les réunirait peut-être à nouveau un jour, ravivant le brasier de leur passion interdite. Quand elle avoua qu'elle était incapable de le voir vivre une vie qu'elle aurait aimé partager avec lui, la douleur était palpable dans ses paroles. Elle se sentait brisée, réalisant à quel point ils avaient rêvé d'un « nous » qui n'existait que dans leurs fantasmes. Anthony s'approcha d'elle doucement, et elle leva les yeux pour rencontrer les siens. Ils décidaient de prendre du recul, de faire face à l'incertitude ensemble, mais elle savait que cela ne serait pas facile. Il lui conseilla de prendre soin d'elle, et un sourire triste se dessina sur son visage. Il s'approcha encore et posa des mains douces sur ses joues, l'embrassant délicatement sur le front avant de l'enlacer. L'étreinte était silencieuse, mais elle résonnait de l'amour et de la tristesse qu'ils ressentaient l'un pour l'autre. Le cœur de Juliet se brisait en morceaux alors qu'elle se perdait dans l'étreinte d'Anthony, sachant que c'était peut-être la dernière fois qu'ils se touchaient de cette manière. Leurs mondes s'effritaient, se séparaient, mais leurs âmes étaient liées par un amour impossible à briser.

Le temps s'écoulait lentement tandis qu'Anthony et Juliet restaient enlacés, chacun perdu dans ses pensées. Une partie d'elle s'attendait à ce que ce soit la fin, à ce qu'Anthony ait trouvé quelqu'un d'autre, quelqu'un qui l'éloignait d'elle, quelqu'un de suffisamment fort pour prendre sa place dans sa vie. La crainte que cette fois-ci soit différente, que cette fois-ci Anthony mette véritablement un point final à leur histoire, pesait sur elle comme un lourd fardeau. Elle avait déjà vécu des moments de séparation avec lui, mais cette fois-ci, cela semblait plus définitif, plus réel. Les émotions la submergeaient, un mélange de tristesse, de douleur et de résignation. Pourtant, même si elle craignait que leur histoire ne prenne fin, elle savait au fond d'elle-même que l'amour qu'elle ressentait pour Anthony ne disparaîtrait jamais. C'était un lien indélébile, impossible à briser, et il resterait gravé dans son cœur, peu importe ce que l'avenir leur réservait. « Je vais m'en aller, c'est mieux. » Ses mots étaient tremblant, elle n'osait plus le regarder dans les yeux, elle se savait capable de craquer à n'importe quel instant.

@Anthony Lewis