« J’ai dormi ouais dans le deuxième vol, quasi tout le vol. C’est tellement le pied quand six heures passent en dix minutes. » Tu siffles car t’es impressionnée. Jordan Fisher qui dort dans un avion, ça doit bien être la première fois que ça lui arrive, non ? En tout cas, t’es contente de voir qu’il a l’air de bien prendre ce traitement même si ça doit lui arracher le cœur. Mais il faut parfois ce qu’il faut et personne n’est surhumain malheureusement. Il est le premier à t’avoir parlé de l’acception d’avoir des béquilles, après tout. « Y’a pas eu de problème dans les vols, ni les horaires. J’ai pas à me plaindre. » “Le luxe suprême.” Voyager le globe entier sans souci est le pied. Tu as déjà eu à subir des retards en revenant de LA, tu as cru que chacun de tes nerfs allait lâcher tellement que ta fatigue a été accentuée par ton impatience qui prenait le dessus. Ton partenaire a plus de patience. Et il est moins tempétueux que toi. Heureusement, ça serait un enfer autrement.

« Ça fait du bien d’être chez soi… » Tu déposes un baiser sur sa tempe alors que tu resserres un peu plus un de tes bras autour de lui. “Et le chez soi est bien content que tu sois de retour aussi.” Que t’affirmes en posant ta tête contre la sienne. Ça te fait tellement du bien de l’avoir de nouveau avec toi. L’éloignement te rappelle toujours à quel point tu l’aimes. C’est un principe assez fou qui t’épatera à chaque fois. Et puis, ton cerveau navigue encore tellement entre la réalité et autre chose que le tenir fermement contre toi te rassure grandement. « Avec toi. » Tu frottes ton nez contre ses cheveux avec un petit sourire. “Ah ouais ?” Que tu demandes le plus doucement avec un timbre amusé. « Y’avait qui avec toi hier soir ? » Tu rallonges une de tes jambes. “Avec Simon, Julia et Sofia. Je t’assure que je serai pas sortie si je m’étais rappelée que tu revenais aujourd’hui.” Tu reposes ta tête contre la sienne. “On a fait un karaoké aussi. Enfin, c’était karaoké à la base mais on a dérivé. Comme à chaque fois, en faites. Même Julia qui est enceinte, t’imagines!” Tu caresses sa peau sans faire attention en parlant. “Elle était notre Sam.” Que tu murmures avec un petit sourire.

« Oh B je disais pas ça pour ça. » Tu hausses une épaule. “Je sais mais c’est moi qui le dit.” Et ça te frustre encore. Tu t’en remettras mais tu n’oublieras pas. La prochaine fois, tu te mettras vingt alertes une semaine avant, voilà. Tu te rappeleras de ce loupé. Même si ce n’est pas un drame en soi et au moins, tu étais saine et sauve à la maison. Ce n’est pas comme si on te séquestrait quelque part, hein. « Vous avez juste été dans un bar pour boire ? » Comme si Jordan avait senti qu’il y avait autre chose. Ça te fait sourire. « Le prochain karaoké je veux être là. » Tu hoches la tête en passant une main dans ses cheveux. “Sure.” Il n’y a pas de soucis pour que Jordan squatte avec vous. La bande l’aime bien. Et c’est réciproque, c’est presque un miracle.

« Je serai le Sam la prochaine fois. » Tu lâches un petit rire. “Tu seras le mien à moi toute seule.” Tu dis en embrassant de nouveau son crâne, amusée. Julia sera pour les autres. T’as ton preux chevalier. Même si tu n’as jamais consommé de champignons avec lui. Ce n’est pas franchement volontaire. C’est juste comme ça. Tu ne t’en rends même pas compte. Il faut dire que tu en consommes beaucoup moins qu’avant. Est-ce que tu t’assagis ? Tu préfères penser que tu sais t’amuser autrement. « Il est gros comment son ventre ? » Tes joues gonflent d’air avant que tu souffles légèrement. “Euh, comme ça ?” Tu mimes la distance via son ventre à défaut de ne pas avoir accès au tien. “Ou comme ça plutôt.” Car t’es peut-être allée un peu trop loin. “Et il bouge… J’avais connu ça avec Zoya, je trouve ça toujours aussi bizarre.” T’en as des frissons rien que d’y penser. “Tu a le bonjour de Lila, t’en que j’y pense. Je sais plus si je te l’avais dit.” Non. “C’est marrant de pouvoir accueillir chez moi. C’est très agréable.” Clairement. “Je vais pas faire mon inspectrice pour l’instant car t’es claquée mais t’as intérêt à me raconter ton séjour dans les moindres détails.” T’abuses un peu, non ? Non.

« Ah ouais j’ai vu ça aussi avec la grosse de Maria. » Hein ? “Grosse ?” « De Veronica. Pas Maria. Mon dieu au secours. » Il n’a pas dû t’entendre. Tu n’es pas sûre d’avoir compris. Ou alors si mais alors Jordan a fourché. Ca ne serait pas étonnant vu qu’il doit être fatigué de son retour. « Et de Alejandra aussi d’ailleurs. Un vrai film d’horreur. » Tu lâches un bref rire, comprenant que ton idée est la bonne. Ton partenaire a fourché. “C’est clair. On a l’impression qu’un alien va vraiment sortir de là-dedans, meh.” Tu fais mine d’avoir un frisson dans le dos. Qui n’est pas surjoué car tu n’es vraiment pas dans l’idée de subir cette expérience un jour. Jamais. Tu n’iras jamais faire subir ça à ton corps. “Par contre, on est d’accord que tu parles des gosses de Veronica et Alejandra, hein ? Pas de grosse ? Car t’as dit la grosse de Maria.” Tu lui rappelles car Jordan risque d’être perdu de nouveau.

« Je crois pas non. Tu l’embrasseras pour moi. » “Je lui avais déjà dit que t’allais dire ça.” Parce que Jordan est comme ça et qu’il apprécie ta famille, ce qui est quelque chose d’essentiel à tes yeux. « Madame la propriétaire. » Ton sourire qui va jusqu’à tes joues qui pourraient presque rosir de plaisir. “I know I know.” Que tu dis de façon presque timide alors que t’es juste remplie de fierté. Vous avez réussi à faire un beau parcours tous les deux. Vous avez réussi à avoir cette maison parce que l’univers a été indulgent. Il a fini par être clément avec vos deux âmes en peine restreintes dans cet appartement beaucoup trop petit pour vous. Ce n’est pas étonnant que Jordan souhaite aller profiter du jardin après le bain. La chaleur, le beau temps, l’herbe, ça a dû lui manquer. « Nicholas a dit que j’étais un adulte parce qu’on est fiancé et qu’on a une maison ensemble. » Tu hausses tes sourcils avec un air amusé. “Ah ouais ?” Tu le regardes alors qu’il fait de même, adorable qu’il est. « On est des vrais adultes, my love. » Il t’embrasse la mâchoire. “Le crie pas sur tous les toits steplait. J’ai une réputation à tenir.” Que tu dis avant de te courber à ton tour pour aller déposer un baiser sur les lippes de ton fiancé. “Tu lui as dit que j’avais rien jusqu’à y’a trois mois et qu’on a été presque sdf pendant six mois ?” SDF, rien que ça, un peu dramatique, non ? Surtout que t’as connu bien pire que l’appartement d’Asher, et Jordan aussi d’ailleurs. “T’as fait de moi une honnête femme.” Oh Birdie. Heureusement que t’es en train de t’en amuser.

« Mehhhhh. » Tu as le même effet. Si Jordan a pu croire que tu as changé d’avis il y a quelques mois, cette grossesse tombe à point pour rappeler que non, ça n’arrivera jamais. Et puis, avec un gosse dans les pattes, vous ne pourriez profiter d’un bain tranquille. Si t’en veux pas, ça ne veut pas dire que tu n’as pas imaginé un mini vous - une mini vous, surtout - et que tu la vois très bien harceler ton fiancé après deux semaines d’absence. Ou alors tu t’imagines juste une version de toi même haute comme trois pommes, c’est possible aussi. Mon dieu, ça serait épuisant. Tu l’étais. Tu l’es toujours mais sur un plan différent. « J’ai dit ça ? » Tu secoues la tête par l’affirmation avec un léger sourire. « Non non pas la grosse Maria. Oh mon dieu elle me tue si elle m’entend dire ça. » Tu mords ta joue avant de caresser la sienne. “Va falloir que tu me persuades à tenir ma langue pour pas lui répéter.” As if. T’es une grande gueule, une fonceuse et tout ça mais la petite Mexicaine suffit pour te faire perdre toute confiance. Même si ça va quand même beaucoup mieux depuis quelques mois, ce n’est pas la personne avec qui tu es la plus courageuse, bien au contraire.

« Une honnête femme. » Jordan a l’air de se moquer, non ? En tout cas, il s’en marre bien. « J’ai fait de toi une femme fiancée aussi. » Tu fais tourner ta bague en guise de preuve que oui, il l’a fait. Même si tu sais qu’il aimerait transformer ça en plus. A chacun ses failles. « J’ai fait de toi une honnête femme. » Tu plisses les yeux car ça devient presque moqueur. « T’étais un brigand avant c’est vrai. » Tu le pinces sur le côté. “Sois pas désobligeant.” Que t’es polie quand tu t’y mets. “J’étais un oiseau volage, avant. Maintenant, je… J’ai un nid et un partenaire que j’aime retrouver le soir. Ou après deux semaines de voyage.” Tu fais une pause dans ta réflexion pensive avant de le pincer de nouveau. “Sauf quand ce partenaire se montre moqueur.” Et tu lui balances même un peu d’eau à la tronche, l’expression amusée.

« Je suis pas désobligeant. C’est ta façon de dire ça qui est drôle. » T’as un sourire de coin en roulant des yeux. “Je sais ce que cette expression veut dire de base. Je suis sûre que ça te fait frétiller.” Une honnête femme, c’est une femme mariée dans un monde trop ancien et trop coincé qui appartient à un passé lointain encore bien trop proche. Ce terme ne va pas à ta bouche, ni à tes valeurs et encore moins à tes envies et sûrement pour ça que c’est aussi drôle et cocasse de te l’entendre dire. Tu ne parles pas de genre là et, en même temps, faire rire est naturellement dans tes gènes. T’offenser pour rien aussi. « Hé ! » Jordan proteste mais il est le premier à vouloir que tu le sévices - cet incroyable énergumène doit adorer. Ça aussi ça doit le faire frétiller. Ou alors c’est juste toi qui commence à avoir les hormones en chaleur car ça fait deux fucking semaines et t’as des besoins que même une honnête femme ne peut refouler. « Je me moque pas, tu es juste très très drôle my love. » Tu as un petit sourire en fixant droit devant toi avant de baisser ton attention sur lui quand il t’embrasse. “On me le dit souvent. Je comprends pas pourquoi.” Genre. « Tu étais déjà une honnête femme, tu ne le savais juste pas. » Tu as un bref souffle amusé avant de commencer à gigoter. “L’honnête femme que je suis a très envie de sortir. Je commence à avoir froid et j’ai mal au cul. T’es plus confortable qu’un coin de baignoire.” Tu n’as pas l’habitude de cette position. Tu ne l’aimes pas trop, cette position.

Quelques minutes après, t’es en train de t’envelopper dans ton peignoir. T’as enfin craqué pour celui au couleur de Gryffondor. Impossible de manquer que c’est le tien. Tu passes une main sur ton visage en t’observant dans le miroir, avant de grimacer légèrement. “J’ai vraiment une sale tronche aujourd’hui. Les lendemain de fêtes sont de plus en plus cruels avec l’âge.” C’est un constat édifiant mais réel. “Vous avez bien fait la fête là bas ?” Que tu demandes en sortant ta crème pour le visage - tu sais t’entretenir un minimum quand même.

« T’es la plus belle même en lendemain de tronche. » Birdie s’étale et masse son visage avec sa crème, un petit sourire amusé alors qu’elle regarde le reflet de Jordan via le miroir. « De soirée. Lendemain de soirée. » “J’avais compris, t’inquiète. Je suis une professionnelle du langage Fisher.” Qu’elle dit avec affection. C’est mignon et adorable que Jordan ne manque pas une occasion de lui rebooster l’égo. Même quand elle n'en a pas forcément besoin puisqu’elle connaît sa valeur - mais se l’entendre rappeler est toujours plaisant. Et puis, ça fait deux semaines, c’est long, deux semaines sans voir la lueur d’amour et d’envie dans son regard. Une lueur qu’elle a bien hâte de raviver. Mais pour l’instant, son fiancé ne semble apte qu’à une chose : dormir. D’ailleurs, elle se retourne quand il plonge sous l’eau ; elle n’a pas envie qu’il s’endorme par mégarde. Rien que la pensée lui donne des hauts de cœur. Il ne faut pas sous-estimer la dangerosité de l’eau, non non.

« Ouais mais de ce que j’ai compris ils ont été hardcore au début surtout. Ils ont beaucoup bu et je suis content d’avoir été que pour les deux dernières dates. Et puis après à Londres j’étais avec mes amis qui sont tous sobre ou straight edge. » Straight edge ? “Straight edge ? C’est quoi ça ?” Vraiment, des fois, elle a l’impression d’avoir grandi ailleurs. Il faut dire que c’est le cas. Son esprit est détaché du monde réel et l’univers dans lequel Jordan a grandi et vit toujours est assez différent du sien. Quand bien même il y a quelques similitudes. Les prunelles se promènent avec plaisir quand Jordan se lève et elle a presque la moue déçue quand il s’enveloppe dans son peignoir. « J’ai été voir une nouvelle comédie musicale. Ils ont refait Sexe Intention, c’était super cool. » “Oooh…” Ca, elle connaît. Elle a déjà vu le film, bien sûr. « On devrait regarder ce qui passe à Melbourne ou Sydney et se refaire un weekend. » Un plus grand sourire vient alors qu’elle se dirige vers lui pour passer ses bras autour de son tronc. “Ca serait chouette. On devrait se refaire un roadtrip aussi. C’était cool quand on l’avait fait avec Jeremy pour le nouvel an. Juste toi, moi, Van Gogh et la nature…” Les mains allant droit vers ses fesses.. “En parlant de nature et de sexe… J’espère que tu vas retrouver un peu de ton énergie rapidement ou je vais être obligée d’aller voir ailleurs. Deux semaines, c’est long… C’est très très très long.” Elle abuse, oui, mais c’est sa réalité aussi. “J’ai plus l’habitude d’être toute seule aussi longtemps… T’imagine que j’ai dû faire la vaisselle!” Elle s’en offenserait presque, la Cadburn.

« C’est un genre de mouvement de gens qui boivent pas d’alcool, font pas de drogue quel qu’elle soit, qui font pas de coups d’un soir. » “Pas de coups d’un soir ?” Oui, c’est ce que Birdie retient le plus dans cette petite liste car ça lui semble assez singulier dans un monde pareil. Et surtout parce qu’elle a été partisane des coups d’un soir. De l’alcool et de la drogue aussi, un peu, à modération raisonnable, mais les parties de jambe en l’air… Ou alors c’est seulement parce que c’est la seule chose qu’elle ne peut plus avoir maintenant qu’elle est fiancée. En couple. “Je savais pas qu’il existait des personnes comme ça dans ce milieu.” Ca doit être l’éclate totale, pense le cerveau de Birdie avec un sarcasme qu’elle seule entend. Non pas que ces éléments sont essentiels pour s’amuser… Mais ils y contribuent.

Mais ayant connaissance de la croisière saine et libre de toute toxicité de Jordan depuis quelques mois, il est certain que c’était la zone la plus sûre pour lui. Un endroit où il s’est senti assez à l’aise pour faire une représentation non planifiée. Au moins, il peut revenir claqué mais heureux de son séjour. « C’est ton nouveau nom pour la masturbation ? » Birdie hausse les sourcils tout en se marrant avec lui. “You wish.” Qu’elle dit en lui pinçant les fesses. “Si la vaisselle était aussi plaisante que la masturbation, je la ferai plus souvent. Y’a qu’à toi que ça fait du bien.” En général, quand son fiancé se met à récurer les assiettes et les verres alors qu’ils ont un lave vaisselle, c’est clairement parce qu’il en ressent le besoin. Quand ça ne va pas. « T’as pas grand chose à faire pour me mettre dans le mood, tu le sais… » Elle en doute un peu quand même. « Me demande juste pas d’être au dessus. » Elle mord sa lèvre. “T’es sûr ? Tu m’as l’air claqué et j’aurai très envie de t’étrangler si tu t’endors alors que je suis sur toi. Y’a aucun intérêt à être avec quelqu’un de plus jeune que soi sinon.” Qu’elle dit avec amusement avant de se redresser sur la pointe des pieds pour attraper ses lippes dans un doux baiser. “Je serai patiente.” Avant de l’embrasser encore une fois. “Tu m’as manqué. Et pas que sexuellement.” Birdie le lui a écrit et dit par téléphone et avant qu’il ne parte mais elle le répète encore une fois là. Elle n’aurait vraiment pas pensé au trou béant de l’absence de Jordan à la maison.

« Pas de coups d’un soir. Des honnêtes gens. » “Gnia gnia gnia.” Qu’elle riposte avec un air de gamine. Birdie a la sensation que ce terme va revenir plus d’une fois et à chaque occasion qu’il aura. Elle sent la légère moquerie mais soit. Elle n’en tient pas rigueur. Elle pense surtout que ces soirées doivent être un peu barbantes quand même. Même si au moins, ça évitait beaucoup de problèmes. « Je crois que ça vient d’Angleterre. » La Cadburn hoche la tête pour stipuler qu’elle comprend. C’est une des mille raisons possibles de son ignorance de ce terme. Ce n’est pas très important de toute façon.

« Une branlette ou de la vaisselle à laver, même résultat pour mon âme. » Ca, par contre, ça la fait hausser de nouveau les sourcils. “J’espère que tu parles que de celles que tu te fais à toi-même. Car si tu parles de celles que je te fais, je vais être hyper vexée d’être mis au même rang qu’une tâche de ménage.” On ne rigole qu’à peine avec Birdie Cadburry quand il s’agit de sexe. Non, eux en extase est bien meilleur pour l’âme que de récurer le fond d’une casserole. Le contraire n’existe pas. « Je savais que tu étais avec moi juste parce que j’ai plus de vitalité que les vieux. » Un petit sourire et l’expression d’apparante coupable s’invite sur son visage. “Je suis démasquée.” Elle n’a pas le temps d’en dire plus car Jordan l’embrasse. « T’as l’air d’aller mieux toi, nan ? » Prunelles contre prunelles, sa main va sur celle de son fiancé qui est sur sa joue. “Ouais, ça va mieux. Même si j’ai parfois l’impression que les pièces se rétrécissent, ça se calme.” Birdie se berce doucement contre leurs mains jointes. “On peut pas aller se coucher maintenant ? Genre une petite heure ? On est des loques pour nos retrouvailles, c’est nuuul.”