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@Anthony Lewis ☆ Pénélope

FB - Juillet 2021 J’avais quitté Melbourne pour 3 semaines. J’avais pris des vacances bien méritées.  J’en profitais pour rentrer chez moi à Brisbane. Je devais m’occuper de ma maison, faire quelques travaux également. Et puis, il y avait mon anniversaire le 14 juillet et j’avais promis à mon père de le fêter avec lui. Ça ne m’enchantait pas. J’avais même supplié ma sœur de revenir à Brisbane pour l’occasion et ne pas me laisser le fêter seule avec notre père mais Philippa ne pouvait pas … Ne voulait pas à mon avis mais je ne pouvais pas lui en vouloir. Nos relations avec notre paternel étaient tellement compliquées que je ne pouvais même pas être en colère contre elle. Meg et Hercule étaient rentrés d’un seul coup. L’air était électrique, le ciel s’était couvert en très peu de temps. Oublié le soleil et la bronzette sur la terrasse le temps que le sol sèche. En quelques minutes, il s’était mis à pleuvoir de grosses gouttes. J’avais rentré mon linge à la hâte, rangé mon transat … et même en me dépêchant, j’étais rentrée trempée.

J’avais foncé à la salle de bain et avait essoré mes cheveux, passé un vieux short et changé de tee-shirt parce que j’étais trempée. Un éclair. Un coup de tonnerre puis un deuxième avant que le courant ne soit coupé pendant 5 secondes. Je pestais, il allait falloir que je prévois les bougies si je ne voulais pas fini ma soirée dans le noir. Je m’étais mise en tête de trouver ces fameuses bougies quand j’entendis cogner à la porte. Intriguée parce que je n’attendais pas de visiteurs, j’ouvris et j’eus la surprise de voir mon meilleur ami, trempé jusqu’aux os devant moi. Il avait l’air complètement perdu. Je sentis mon cœur battre plus vite. Je m’inquiétais parce que j’avais un mauvais pressentiment, ne l’ayant jamais vu comme ça. « Rentres. » Je m’effaçais pour le laisser entrer et pris la serviette que j’avais pris les minutes précédentes pour sécher mes cheveux, pour lui. J’essuyais son visage et lui demandais : « Qu’est-ce qui se passe ? » Il y avait forcément quelque chose, il n’avait pas débarqué à Brisbane comme ça par pur plaisir, et était venu jusque chez moi avec ce déluge …

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FLASHBACK. Juillet 2021. « Je peux te donner les clefs, si tu veux … », il lève les yeux vers son père qui pose une main sur son épaule et la presse doucement. Anthony a les yeux rougis. Les larmes ont coulé. Pas devant ses parents. Pas devant Zoya. Dans les toilettes de l’hôpital. En chemin. Son cadet lui a fait la peur de sa vie. Un accident. Grave. On lui avait dit de revenir à Brisbane le plus vite possible et il avait pris le premier vol pour rejoindre sa famille. « [color:55c0= darkseagreen]Anthony ? » La main presse davantage l’épaule de son aîné qui sursaute presque en fixant son père. Ils ne peuvent pas rester tous ici, à veiller pour avoir des nouvelles. Première opération. Ils croisent tous les doigts pour qu’il sorte de cet accident sans le moindre hic … il espère … il croise les doigts pour que les doutes des médecins ne deviennent pas réalité. L’amputation. Le mot avait été prononcé dans la pièce … les prévenir que le pire pouvait arriver. Le pire ? Il avait eu la peur de sa vie en imaginant ne jamais avoir l’occasion de dire à son cadet de rester en vie pour qu’il lui botte le cul.  « [color:55c0= steelblue]Je vais rentrer … vous me donnez des nouvelles, ‘pa. » Il lui tapote doucement le dos pour le prendre dans ses bras et l’enlacer avec tendresse. Le père prend dans ses bras l’aîné et l’aîné se blottit davantage contre lui.

Pas besoin de réfléchir très longtemps.
Il sait où il doit aller. Penelope. Il a besoin d’être auprès de quelqu’un où il n’a pas de rôle à jouer, pas celui du grand frère, pas celui qui ne craint pas la réalité, pas celui qui est utopiste. Il aura le droit de pleurer, d’être inquiet et en colère. Sac de voyage sur l’épaule, il frappe à la porte de chez elle sans savoir s’il la dérange … avec tout ça, il a même oublié de la tenir au courant. Quand elle apparaît dans l’encadrement de la porte, il soupire lourdement. Il ressent le poids sur ses épaules. « Rentre » et il obéit, entre. « Qu’est-ce qui se passe ? » Le sac, il le laisse tomber dans l’entrée, le bras lourd. La pluie s’est sans doute mêlée aux gouttes de pluie qu’elle efface avec sa serviette. Et, silencieux, il la prend dans ses bras pour la presser contre lui, les paupières se ferment, les muscles se crispent … les sanglots approchent.

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FB - Juillet 2021 Même si je ne m’attendais pas à voir mon meilleur ami, ça ne voulait pas dire que j’allais lui fermer la porte au nez. Bien au contraire. Mon regard glacé se pose sur lui et je vois bien qu’il y a quelque chose qui cloche. Je l’invite à rentrer et c’est seulement quand je m’approche de lui pour essuyer son visage et ses cheveux que je me rends compte qu’il a les yeux rouges. Il est toujours silencieux, il n’a pas dit un seul mot et c’est toujours en silence qu’il me prend dans ses bras après avoir laissé tomber son sac de voyage par terre dans un bruit sourd. Je sens son cœur qui bat tellement fort dans sa poitrine que je me demande s’il n’a pas un problème. Il me serre contre lui et je sens ses muscles se crisper, se tendre jusqu'à ce que je l’entende sangloter. Instinctivement mes bras le serrent plus fort et je donne un geste sec du pied pour claquer la porte.  Je ne sais pas quoi dire alors je lui caresse doucement le dos et lui murmure : « ça va aller. » ça va aller mais je ne savais même pas pourquoi. Sa détresse me serre le cœur et lorsque je sens qu’il s’est légèrement calmé, je me détache lentement de lui. D’un geste tendre, je mets mes deux mains sur ses joues et en profite pour essuyer du bout des doigts une larme solitaire qui coule sur sa joue. « On peut aller s’asseoir si tu veux. » Lui proposais-je.

Je lui pris la main et le guidais jusqu’au salon, plus précisément vers le canapé. Là je le laissais s’asseoir confortablement et allais chercher une bouteille de vin, et deux verres pour nous accompagner. J’étais surprise qu’il soit là alors qu’il ne vivait même plus à Brisbane … Je le rejoins et m’assois sur le canapé, posant brièvement ma main sur sa cuisse, pour lui signifier que j’étais là. Ensuite, je me décale pour nous servir nos verres et en tends un à mon meilleur ami. « Qu’est-ce qui se passe Tony ? » lui redemandais-je à nouveau sans vouloir le brusquer. Je n’étais pas au courant de la tragédie qui touchait les Lewis et encore moins du diagnostic si pessimiste que leur avait annoncé le médecin.

Mon regard se posa sur mes chats, Meg et Hercule qui vinrent instinctivement se blottir sur le brun en ronronnant bruyamment. Les chats étaient des animaux tellement intelligents, qui sentaient immédiatement la détresse et la tristesse chez n’importe. Moi, je savais que ça me faisait un bien fou de les écouter ronronner et de les caresser longuement quand ça n’allait pas.

Pour l’heure j’attendais patiemment que l’aîné des Lewis reprenne ses esprits et puisse me parler. Je m’inquiétais tellement pour lui en cet instant.

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FLASHBACK. Juillet 2021. « Ça va aller. » Il sanglote tout en s’accrochant autour de son cou. « On peut aller s’asseoir si tu veux. » Il acquiesce faiblement, glisse la main dans la sienne pour se laisser tomber dans le canapé. Il soupire, les mains posées sur ses genoux. En un claquement de doigts, on lui tend un verre de vin … il le saisit, mais il ne parvient pas à en boire la moindre gorgée. Anthony ne peut pas boire. Il ne peut pas boire … il ne peut rien manger non plus. Les cafés remplissent son estomac et sont sans doute la cause de ce mal-être. Poliment, doucement, il repose le verre sur la table basse et s’enfonce davantage dans le canapé. Anthony essaie de reprendre ses esprits, en vain. Il est chez Penelope. Inspire. Expire. « Qu’est-ce qui se passe Tony ? » Anthony tourne la tête vers elle avant de sursauter en voyant les tigres de son amie lui grimper dessus. Instinctivement, sa main se pose sur sa tête et il gratouille les oreilles d’Hercule tout en fixant devant lui. La présence du félin, de son amie, … quelque chose changeait.

Du revers de la main, il essuie les larmes qui coulaient sur ses yeux et qu’il n’avait plus été capable de retenir. « C’est Cameron. » Un souffle. La gorge se serre. Son petit frère. « Il est …. Un chauffard l’a chopé, ma mère m’a appelé pour me dire qu’il lui était arrivé quelque chose, qu’il fallait que je vienne, que je sois là … » Les sourcils se froncent car il repense à la panique dissimulée de sa mère lors de cet appel dont il se souviendra toute sa vie. « Il est dans un sale état, Pen » Son regard s’écrase sur le chat qui roule sur le dos, en plantant son regard dans celui de Tony, qui se met alors à caresser son ventre. « J’ai … J’étais pas là, j’étais pas là pour lui … j’ai pas pu le voir tout de suite, il est cramé par les médocs’ et j’ai même pas pu lui dire que j’étais là … j’étais toujours là. Pour lui, pour assurer ses arrières … bordel ! » Il arrête de caresser le chat pour passer une main dans ses cheveux.

« Il pourrait perdre sa jambe, Pen … lui, ce trou du cul qui courre partout … putain … », et il secoue la tête avant de la laisser tomber sur l’appui-tête du canapé, les paupiéres closes et les mains posées sur ses yeux.

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FB - Juillet 2021 J’ai l’impression qu’il se passe des heures avant qu’il n’arrive à parler. Mon cœur râte un battement. « C’est Cameron. » Je sens mon ma poitrine se serrer et mes yeux devenir humides. « Il est …. Un chauffard l’a chopé, ma mère m’a appelé pour me dire qu’il lui était arrivé quelque chose, qu’il fallait que je vienne, que je sois là … » Oh non, il n’est quand même pas …. « Il est dans un sale état, Pen » Voilà qui expliquait pourquoi il était à Brisbane et pas à Perth. « Je suis désolée Tony. » C’était la seule chose que je pouvais lui dire. Aucun mot ne pourrait le réconforter mais j’aimerais tellement l’apaiser, ne serait-ce qu’un peu. Mon regard se posa sur la main du brun qui caresse lentement le ventre de mon chat, « J’ai … J’étais pas là, j’étais pas là pour lui … j’ai pas pu le voir tout de suite, il est cramé par les médocs’ et j’ai même pas pu lui dire que j’étais là … j’étais toujours là. Pour lui, pour assurer ses arrières … bordel ! » Cette fois-ci je me lève pour me mettre accroupi devant lui tandis qu’il arrête de caresser Hercule pour passer une main dans ses cheveux. Je relève doucement son menton à l’aide de mon index, « Hey … Écoutes-moi Tony, Cam il le sait que t’es là pour lui. Même shooté par les médicaments, je suis certaine qu’il a senti ta présence. Et puis t’es là, t’es arrivé dès que t’as pu … » J’essayais de le rassurer comme je pouvais. Je comprenais qu’il se sente coupable de pas avoir été là quand il l’aurait souhaité mais il avait fait son maximum. Personne ne lui en voudrait de ne pas avoir été là plus tôt.

« Il pourrait perdre sa jambe, Pen … lui, ce trou du cul qui courre partout … putain … » Je lui souris tristement et lui pris ses mains, « Je suis désolée … tellement désolée Tony. Je suis certaine que les médecins vont tout faire pour sauver sa jambe. » Qu’est-ce que je pourrais dire d’autre ? Et ce n’était clairement pas le moral pour lui dire qu’il valait mieux qu’il perde sa jambe plutôt que la vie.

Je me relevais et déclarais : « Bon … c’est pas du vin qu’il nous faut mais de la téquila. » tout en me dirigeant vers la cuisine, « tu dors ici et demain je t’amènerais à l’hôpital. » Et ça ne souffrait d’aucune négociation, « Je suis ici pour les 3 prochaines semaines et s’il le faut, je resterais plus longtemps. » Pour toi, pour ta famille. Il était hors de question que je laisse mon meilleur ami, mon âme sœur, mon binôme tout seul. Je pris la bouteille de téquila, et des olives que je posais sur la table basse. « Et si t’as faim, on pourra se commander des pizzas. » Je nous servis la téquila et lui tendis le verre avant de trinquer avec lui. « Ce soir, je te lâche pas. » lui dis-je en m’asseyant à côté de lui. Je posais ma tête sur son épaule. Je me sentais impuissante et je ne voyais pas comment je pouvais davantage l’aider.

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FLASHBACK. Juillet 2021. « Je suis désolée Tony. » Il ferme les yeux et continue de parler. Lâcher prise. Tout lui dire. Parler. Se confier. Il relève lentement la tête quand elle vient se mettre devant lui. « Hey … Écoutes-moi Tony, Cam il le sait que t’es là pour lui. Même shooté par les médicaments, je suis certaine qu’il a senti ta présence. Et puis t’es là, t’es arrivé dès que t’as pu … » Tony la fixe et essaie de se rassurer, de la croire. Il faut qu’il croit ce qu’elle lui dit. Il doit la croire car l’idée de ne pas avoir été là … à temps, ça le détruit. Tout comme l’idée de ne pas pouvoir protéger son frère, sa famille, sa phobie, sa hantise. Il se pince les lèvres avant de soupirer lourdement, tout en fermant les yeux ... « C’pas suffisant » Ses mains se lient et il plonge son regard dans le sien. « Je suis désolée … tellement désolée Tony. Je suis certaine que les médecins vont tout faire pour sauver sa jambe. » « Et si c’était pas le cas … » Hop ! Il le dit à voix haute. Cette éventualité, il n’avait pas voulu en parler à voix haute … ça portait malheur, non ?

« Bon … c’est pas du vin qu’il nous faut mais de la téquila. » « Hm ? », qu’il dit en levant un sourcil, la suivant du regard alors qu’elle se dirige vers la cuisine. « Tu dors ici et demain je t’amènerais à l’hôpital. Je suis ici pour les 3 prochaines semaines et s’il le faut, je resterais plus longtemps. » Les mains se frottent sur ses cuisses alors qu’il acquiesce silencieusement de pluiseurs signes de tête. « Et si t’as faim, on pourra se commander des pizzas. » Il prend un des verres qu’il anéantit en un geste. Le verre vide retrouve la table basse alors qu’elle vient s’installer à côté de lui. « Ce soir, je te lâche pas. » Un faible sourire aux lèvres.

« Promis ? », demande-t-il alors en tournant la tête vers elle, le regard mouillé. « J’ai peur, Pen … pour la première fois de ma vie, j’ai peur au point de ne pas savoir ce que je dois faire ou dire … »

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FB - Juillet 2021 « C’pas suffisant » Évidemment que c’est ce qu’il pensait. « Je sais … » Parce que je ne me voyais pas le contredire. Nos regards se croisent et je peux y lire toute la détresse qu’il ressent. Toute l’inquiétude qu’il ressent sur la situation de son frère. Mais il finit par dire ce qui me brûle les lèvres. « Et si c’était pas le cas … » Je déglutis péniblement et ne répond pas immédiatement. Prenant mon temps pour bien choisir les mots ; mais il n’y a rien qui puisse atténuer la rudesse de mes paroles : « Si c’était pas le cas,… Il vaut mieux un Cam avec une jambe amochée qu’un Cam mort. » C’était aussi ça notre amitié. Se dire la vérité et je sentais que mon meilleur en avait besoin. Il avait besoin qu’on lui dise les choses, qu’il puisse les assimiler. Si Cam devait perdre une jambe, il existait tout un tas de technologie qui lui permettrait de remarcher. Mais l’heure n’était pas à penser à ça. Il fallait qu’il survive. Il devait survivre, …

Et pour arriver à passer cette soirée, je ne pensais qu’à une seule chose : la téquila. Joignant le geste aux paroles, je me dirigeais vers la cuisine pour ramener le précieux breuvage. Bien entendu, je comptais rester le temps qu’il faudrait pour lui venir en aide. IL était prévu que je reste 3 semaines mais s’il le voulait, je pouvais rester plus longtemps. Il allait dormir ici cette nuit et je ne comptais pas le lâcher. C’était ça l’amitié, la vrai, être là pour l’autre dans les bons comme les mauvais moments … Un peu comme un couple mais j’étais bien loin de ce genre de réflexions pour l’instant. « Promis ? », Son regard mouillé me serra la gorge et je ne pus m’empêcher d’essuyer une larme qui coulait lentement de son œil, d’un geste tendre, « Je resterais autant qu’il faudra », lui assurais-je. Je pris moi aussi mon verre que je vidais d’un traite et grimaçais. L’alcool me brûlait la gorge et me donnait chaud. « Et t’en auras même marre de m’avoir sur ton dos et tu me supplieras de rentrer à Melbourne . » Je tentais – peut-être maladroitement – de lui arracher un petit sourire. J’avais du mal à le voir dans cet état. Je n’aimais pas le voir dans cet état. « J’ai peur, Pen … pour la première fois de ma vie, j’ai peur au point de ne pas savoir ce que je dois faire ou dire … » Une fois de plus, je le prenais dans mes bras dans une étreinte presque étouffante, « Ouai ça fait peur, » c’était foutrement effrayant mais il n’était pas médecin, il ne pouvait qu’être là et espérer , peut-être prier et être là pour sa famille, « T’as fait tout ce que tu as pu, t’as été là pour ta famille, mais là tu peux pas faire plus, il faut laisser les médecins faire. » et je comprenais que ça puisse être frustrant, « Ce soir, tu te vides la tête, t’as pas à faire semblant d’être fort ici. T’as le droit de craquer et demain, … Demain, tu pourras montrer à ta famille que tu es fort, que tu les soutiens. Ok ? » Avec moi, il pouvait baisser la garde… « Tu me fais confiance ? »

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FLASHBACK. Juillet 2021. « Si c’était pas le cas,… Il vaut mieux un Cam avec une jambe amochée qu’un Cam mort. » L’idée que son frère avait pu mourir n’était pas encore sortie de son esprit. D’ailleurs, il y avait cru un instant quand il avait croisé le regard des membres de sa famille. Il s’était imaginé perdre un de ses cadets. Il s’était imaginé être amputé lui d’une partie de son être car ses frères et sa sœur étaient ça – une prolongation de lui-même, une partie de lui-même et il ne survivrait pas à la perte de l’un d’entre eux. Il en était certain et ça le terrifiait. Il déglutit et acquiesce dans un soupir plein de sens. Elle a raison. Il le sait alors il ferme les yeux et essaie de se concentrer sur les autres possibilités : que tout se passe comme il faut, que Cameron soit de nouveau sur pieds d’ici quelques temps et que leur vie reprenne leur chemin. Il fallait se concentrer sur ça.

« Je resterais autant qu’il faudra. » Un soulagement. « Et t’en auras même marre de m’avoir sur ton dos et tu me supplieras de rentrer à Melbourne. » Un fin sourire étire ses lèvres alors qu’il secoue la tête de droite à gauche. Cette idée est impensable. Il ne peut pas imaginer une vie sans avoir cette co-pilote à ses côtés. Et, c’est comme ça qu’il vient se blottir dans ses bras. Il la laisse venir enrouler ses bras autour de lui pour pouvoir lui donner le sentiment d’être dans un cocon. Les paupières se ferment. « Ouais, ça fait peur. T’as fait tout ce que tu as pu, t’as été là pour ta famille, mais là tu peux pas faire plus, il faut laisser les médecins faire. » Silencieux, il demeure dans cette position et écoute. « Ce soir, tu te vides la tête, t’as pas à faire semblant d’être fort ici. T’as le droit de craquer et demain, … Demain, tu pourras montrer à ta famille que tu es fort, que tu les soutiens. Ok ? » C’était exactement la raison pour laquelle il était venu jusqu’à chez elle, parce qu’avec elle, il pouvait baisser sa garde, il pouvait montrer ses faiblesses, il pouvait avoir peur. Il pouvait être triste. Il pouvait paniquer. « Tu me fais confiance ? » Dans la même position, il lui répond « dis pas de connerie, me pose pas ce genre de questions débiles, je suis prêt à mettre toute ma vie entre tes mains … c’est à ce point que je te fais confiance … » La voix laisse entendre un sourire. « J’sais pas ce que j’ferais si t’étais pas là, Pen … » Il relève la tête vers elle un instant. « t’as intérêt à ne jamais me quitter », il sourit et finit par venir poser sa tête sur ses genoux en s’allongeant un peu plus confortablement dans le canapé. Ouais. Il prend ses aises.

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FB - Juillet 2021 Nous parlons de choses plus effrayantes les unes que les autres. Je le sais et pourtant, il faut se préparer à l’éventualité qu’il puisse arriver quelque chose à Cam. De ce que Tony avait dit, il « était dans un sale état » et il était hors de question que je joue les chats noir mais ça pouvait arriver. On pouvait perdre Cameron et cette idée m’effrayait à moi aussi parce que je savais que la famille Lewis n’en sortirait pas indemne si cela devait se produire. J’ignore comment Tony pourrait réagir et je voulais être là pour lui. Alors, j’essayais de faire en sorte que sa soirée soit pas si pire et j’allais tenter de lui changer les idées.

J’allais rester à Brisbane autant de temps qu’il le fallait. C’était une promesse et je lui promettais également qu’il en aurait vite marre de moi. Un sourire en coin au bout des lèvres, ma petite blague pourrie faisait son effet. Mon sourire s’intensifia lorsqu’il secoua la tête négativement. Je ne pouvais que le prendre dans mes bras et le serrer fort. Très fort. Je sentais son cœur battre un peu plus doucement mais je ne me défaisais pas pour autant de cette étreinte immédiatement. Je lui assurais qu’avec moi, il n’avait pas besoin de jouer un rôle, de paraître fort … Ce n’était pas nous ça. Nous on se montrait nos faiblesses et nos peurs, c’était comme ça depuis toujours. « dis pas de connerie, me pose pas ce genre de questions débiles, je suis prêt à mettre toute ma vie entre tes mains … c’est à ce point que je te fais confiance … », « Tout pareil pour moi, je te confierais ma vie les yeux fermés. » répondis-je avec un petit sourire, rassurée qu’il semble reprendre du poil de la bête, « J’sais pas ce que j’ferais si t’étais pas là, Pen … », je roule des yeux, « Dis pas de bêtises, tu me donnes trop d’importance. » Même si j’étais heureuse qu’il me mette sur un piédestal, moi je savais qu’il était capable de pleins de choses. « t’as intérêt à ne jamais me quitter », Je lui souris tendrement. Il relève la tête et mon regard plonge dans le sien quelques instants avant qu’il ne s’allonge et pose sa tête sur mes genoux. Ses cheveux encore humides contre ma peau chaude me donne la chair de poule. Je baisse la tête et plonge une de mes mains dans sa crinière ébène. Je passe mes doigts dans ses boucles souples tout en faisant des mouvements circulaires. Qui a dit qu’il était le seul à prendre ses aises. « Jamais de la vie. Toi et moi contre le reste du monde et c’est pour la vie ! » lui dis-je sans arrêter le massage – les papouilles ? « Toi non plus, t’as jamais intérêt à me quitter ! » le menaçais-je, « Qu’est-ce que je ferais sans mon co-pilote hein ? » une question qui ne nécessitait pas de réponse. Je n’imaginais pas ma vie sans mon meilleur ami dans l’équation. Il était une partie de mon existence depuis toujours, une constante dans ma vie que je ne m’imaginais pas perdre. Même les kilomètres n’avaient pas eu raison de notre amitié, c’ets pour dire.

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FLASHBACK. Juillet 2021.
« Dis pas de bêtises, tu me donnes trop d’importance. » Et, elle a sans doute un peu raison. Anthony place Penelope au cœur de sa vie depuis toujours. Depuis gamin, c’était la même chose. Elle était devenue la femme référence. Elle était toujours la personne avec qui il comparait la terre. Il ne répond pas à sa remarque se contentant de soupirer pour montrer son désaccord. A la place, il finit par prendre ses aises et caler sa tête sur ses genoux et s’installer confortablement sur son canapé. Tête posée sur ses genoux, il cale ses mains sur son torse tout en fermant les yeux. Ici, il est en sécurité. La manière dont ils se comportaient l’un envers l’autre était la raison pour laquelle pas mal de relations de couple finissaient par exploser. Les demoiselles ne comprenaient pas comment ils pouvaient être aussi proches. Ceux et celles qui étaient témoins de ce genre de scène se contentaient de les ignorer après avoir passé pas mal d’années à se demander s’ils ne cachaient pas un énorme secret. Oh un secret, ils en cachaient un … si bien qu’eux même n’en avait pas encore conscience.

« Jamais de la vie. Toi et moi contre le reste du monde et c’est pour la vie ! » Il affiche un sourire tout en acquiesçant. Une promesse faite quand ils étaient des gamins. « Au moins pour la vie », et s’il y avait un truc après la vie, sur qu’ils s’y retrouveraient là-bas aussi. « Toi non plus, t’as jamais intérêt à me quitter ! Qu’est-ce que je ferais sans mon co-pilote hein ? » « Tu te prendrais de nouveaux chats … », qu’il dit alors d’une voix rieuse tout en se redressant légèrement pour jeter un coup d’œil aux félins. Un silence s’installe et il finit par demander. « Raconte-moi des trucs sur toi, dis-moi combien t’es heureuse à Melbourne, dis-moi tout … comment ça se passe ? » Qu’elle lui parle d’elle pour ne pas qu’il pense à lui, Cam.

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FB - Juillet 2021 « Au moins pour la vie » Pour la vie. Il ne croyait pas si bien dire. C’était, en quelque sorte le fond du problème, nous contre le reste du monde. Lui que je plaçais toujours au-dessus des autres. Lui que je comparais aux autres. Je ne comptais plus le nombre de relations qui avaient pu capoté parce que Tony était là et que je le faisais passer en premier. Il était toujours là et mes relations passées ne comprenaient pas, parce qu’il était trop là. Je mettais ça sur le compte de la jalousie, de la possessivité alors que je tiens plus que tout à ma liberté. Et là, en cet instant, nous prouvons à quel point nous pouvons être proches. Pas seulement parce qu’on se comprenait mais aussi parce qu’on était tactiles. Si j’étais plus honnête avec moi-même, bien sûr que je dirais que ça cache quelque chose … ça cache tellement quelque chose qu’il va nous falloir encore plusieurs années avant de comprendre ce qu’on est l’un pour l’autre.

L’un comme l’autre, on se complaint dans cette relation. Ça nous va bien à tous les deux parce qu’on sait que, peu importe les relations qu’on peut avoir, tous les deux on finit toujours par se retrouver. Parce que c’est ça : on est là l’un pour l’autre et personne n’est arrivé à se mettre entre nous … Du moins c’est ce que je me plais à penser. « Tu te prendrais de nouveaux chats … », je pouffe de rire tout en jetant un coup d’œil à mes chats. On en rit mais je sais très bien qu’il ne me laissera jamais tomber et bien que j’aime mes animaux, ça ne le remplacera jamais lui. « Meg et Hercule prennent suffisamment de place. D’ailleurs, c’est moi qui vit chez eux et pas l’inverse. Donc t’es leur invité ! » plaisantais-je tandis que les deux chats finissent par se mettre dans le même panier pour se blottir l’un contre l’autre.

Le silence qui s’installe n’est pas gênant et me permet de partir dans mes pensées pendant quelques secondes. « Raconte-moi des trucs sur toi, dis-moi combien t’es heureuse à Melbourne, dis-moi tout … comment ça se passe ? » Sourire aux lèvres, je finis par quitter mes chats des yeux et baisser mon regard sur le sien : « Melbourne c’est plutôt cool. Je me suis fait des amis. » je lui apprends, « Des psychologues et des psychiatres très sympas. Je leur parle souvent de toi et à quel point tu me manques. C’est pas suffisant les appels visio et les textos. », j’étais certaine qu’il n’allait pas me contredire sur ce point, « Je commence seulement à découvrir vraiment la ville et à m'aventurer dans la campagne. Au départ, je me cantonnais à mon quartier et là où j’ai mon bureau, même si je m’en sers pas souvent pour l’instant, » je remettais une mèche de cheveux derrière mon oreille et poursuivis : « La plupart de mes journées je les passe en prison. On interroge toujours à deux les détenus, j’ai toujours un homme avec moi, et puis il y a les gardiens » je précisais pour le rassurer, « Il y a un détenu qui accepte de ne parler qu’à moi en ce moment, donc je l’interroge systématiquement et pas mon binôme psychiatre. On en a discuté en équipe, on ne peut pas continuer comme ça parce qu’on ne veut pas qu’il fasse une obsession sur moi. » Et comme je me disais que mes paroles pourraient lui faire peur, je précise presque immédiatement, « Il est emprisonné à perpetuité. »

Je laissais passer quelques secondes avant de lui poser moi aussi : « Et toi ? racontes-moi ta vie en ce moment. Est-ce que tu as commencé ce livre de cuisine ? Tu m’en avais parlé y’a pas longtemps au téléphone. Tu t’es lancé ? Je trouve que c’est une super idée ! D’ailleurs si t’as besoin de testeurs pour tes recettes, je me porte volontaire ! »

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FLASHBACK. Juillet 2021.
« Melbourne c’est plutôt cool. Je me suis fait des amis. » Une bonne nouvelle. Il faut qu’elle y prenne ses marques, qu’elle s’y sente à son aise, qu’elle y soit heureuse. « Des psychologues et des psychiatres très sympas. Je leur parle souvent de toi , il lève un sourcil, prêt à lui demander si c’est parce qu’il est un cas à sauver, ou perdu, et à quel point tu me manques. Il sourit. C’est pas suffisant les appels visio et les textos. » Sur ce point-là, il ne peut qu’approuver. « Pendant un instant, j’ai cru que tu leur parlais de moi comme d’un cas perdu, à étudier ensemble … mais je préfère de loin l’idée que je te manque », réplique-t-il sur un ton complice. «Je commence seulement à découvrir vraiment la ville et à m'aventurer dans la campagne. Au départ, je me cantonnais à mon quartier et là où j’ai mon bureau, même si je m’en sers pas souvent pour l’instant. La plupart de mes journées je les passe en prison. On interroge toujours à deux les détenus, j’ai toujours un homme avec moi, et puis il y a les gardiens. Il y a un détenu qui accepte de ne parler qu’à moi en ce moment, donc je l’interroge systématiquement et pas mon binôme psychiatre. On en a discuté en équipe, on ne peut pas continuer comme ça parce qu’on ne veut pas qu’il fasse une obsession sur moi. » A cette annonce, il se redresse aussitôt pour se retrouver en position assise comme s’il avait besoin d’être assis pour positionner de manière correcte toutes ses pensées qui étaient en train de se bousculer dans son esprit. « Il est emprisonné à perpétuité. » « C’est censé être le truc rassurant ? Qu’il soit emprisonné à perpétuité ? » Échec total. « Je te le dis tout de suite, c’est pas du tout mais alors pas du tout rassurant. Il pourrait très bien trouver quelqu’un à l’extérieur … il pourrait avoir d’autres amis psychopathes et … » il se rend compte qu’il s’emballe, qu’il est à deux doigts d’aller fermer la porte à clef et la séquestrer ici, en sécurité. « Je sais, je sais, tu sais ce que tu fais, c’est ton boulot et je n’ai pas à paniquer, ni même à vouloir tout contrôler et jouer les chevaliers servants. T’es maline. T’es forte. Tu gères ta vie. Je sais. » Il lui offre même un sourire … parce qu’elle lui avait déjà dit de nombreuses fois qu’elle n’était pas ce genre de jeune femme … non, sa meilleure amie, c’était plutôt le genre de Xena.

Il reste assis et vient s’appuyer contre le dossier du fauteuil. « Et toi ? racontes-moi ta vie en ce moment. Est-ce que tu as commencé ce livre de cuisine ? Tu m’en avais parlé y’a pas longtemps au téléphone. Tu t’es lancé ? Je trouve que c’est une super idée ! D’ailleurs si t’as besoin de testeurs pour tes recettes, je me porte volontaire ! » « Non … c’était juste une idée en l’air comme ça. Rien de concret, rien de sérieux … je vais surtout me consacrer à l’expansion du restaurant et faire en sorte que mes parents n’aient plus jamais à se poser la moindre question en ce qui concerne l’avenir du Tasty Tazzy. » Ouais, un cadeau qu’il ferait à ses parents. « Je vais vite rentrer à Brisbane. Je peux pas rester trop loin des Lewis trop longtemps …. », il en est dépendant. Il saisit la bouteille de tequila pour leur servir de nouveau un verre. « Ils ont tendance à faire des conneries quand je suis pas dans le coin … et maintenant, j’ai envie d’être là pour Cam … quoiqu’il se passe … je sais qu’il y a Zoya », et voilà il reparlait directement de son frangin, « et qu’il va préférer avoir Zoya à ses côtés que moi … mais je sais pas, je me dis que je dois être là, que je devrais être là … » Il descend son verre cul sec. « Désolé … je ne parle que de moi …. » un soupir. « En même temps quand tu parles de toi, tu me fais encore plus paniquer … avec tous ces sociopathes qui tournent autour de toi … Pen. » Il la fixe. « Tu fais attention à toi quand même ? »

Et en une seconde tout explose
@Anthony Lewis ☆ Pénélope

FB - Juillet 2021 Je me mets à parler de mon boulot, comme il me l’a demandé et déjà ça lui change les idées. Ça nous fait du bien à tous les deux de parler d’autre chose, sinon on va devenir fous à penser à son frère qui est entre la vie et la mort. Sans surprise, je lui avoue que je parle de lui à mes collègues – et je tais le fait que mes collègues ont cru que je parlais de mon mec au lieu de mon meilleur ami – qu’il me manque beaucoup. « Pendant un instant, j’ai cru que tu leur parlais de moi comme d’un cas perdu, à étudier ensemble … mais je préfère de loin l’idée que je te manque » Petit haussement de sourcil de ma part avant de lui répondre très sérieusement : « Oh mais rassures-toi, je parle de toi comme d’un cas perdu. Ils sont très intéressés par toi, soit dit en passant. » pour finir par éclater de rire, en lui lançant un regard complice.

Puis je lui explique comment se déroule mes journées à Melbourne. C’est vrai qu’on a jamais pris le temps d’en parler jusqu’à présent. D’ailleurs, je ne pensais pas que ça pourrait l’intéresser. Je ne m’en offusquais pas et puis c’était tellement à l’opposé de toutes ces années passées à travailler avec les enfants atteints de cancer. Mon regard le suit se relever tout à coup quand j’évoque la possibilité d’être devenue l’obsession d’un des détenus que j’interroge. « C’est censé être le truc rassurant ? Qu’il soit emprisonné à perpétuité ? », petit haussement d’épaule, j’ai à peine le temps de commencer ma phrase. « Bah … », « Je te le dis tout de suite, c’est pas du tout mais alors pas du tout rassurant. Il pourrait très bien trouver quelqu’un à l’extérieur … il pourrait avoir d’autres amis psychopathes et … » Son inquiétude me touche vraiment. C’est mignon de sa part de s’inquiéter à ce point pour moi. Et il est le seul à le faire de cette manière. « Il ne sait rien de moi, juste mon prénom et tu sais c’est très sécurisé dans ces prisons. » tentais-je de le rassurer comme je peux, je posais ma main sur la sienne, « On rentre et on sort par des entrées sécurisées, qui ne sont pas les même que celle des familles. On utilise pas nos voitures non plus. » Donc impossible de me suivre. « Je sais, je sais, tu sais ce que tu fais, c’est ton boulot et je n’ai pas à paniquer, ni même à vouloir tout contrôler et jouer les chevaliers servants. T’es maline. T’es forte. Tu gères ta vie. Je sais. » Sa remarque m’arrache un énorme sourire et je me mets même à rire doucement. « T’as tout dit mais j’aime bien quand tu t’inquiètes pour moi. Ça veut dire que je compte. » lui fis-je remarquer. Il se comportait presque comme un petit ami inquiet … En tout cas, ce serait la remarque que je pourrais me faire si je ne me mettais pas des œillères devant les yeux quand il s’agissait d’Anthony Lewis. Je manque de discernement quand il s’agit de mon meilleur ami et uniquement de lui.

Puis je lui pose des questions sur sa vie à lui parce que ça suffit de parler uniquement de moi. Il avait évoqué ce livre de cuisine et je regrette à présent de ne pas lui avoir montré plus d’enthousiasme parce que je trouve cette idée vraiment géniale. « Non … c’était juste une idée en l’air comme ça. Rien de concret, rien de sérieux … je vais surtout me consacrer à l’expansion du restaurant et faire en sorte que mes parents n’aient plus jamais à se poser la moindre question en ce qui concerne l’avenir du Tasty Tazzy. » Je lui adressais un sourire encourageant. J’admirais tellement sa famille et sa relation avec eux. Ses parents étaient très fier de lui et de tout ce qu’il faisait. Et je trouvais ça beau qu’il veuille leur rendre la pareille. « D’accord, mais n’abandonne pas l’idée du livre s’il te plait. Je trouve que c’est une super idée. Le livre des recettes du Tasty Tazzy, c’est un super concept ! » En tout cas, si ça sortait, moi je l’achèterais. « Je vais vite rentrer à Brisbane. Je peux pas rester trop loin des Lewis trop longtemps …. » Évidemment près des siens. Je n’en suis pas étonnée. Ça me donnait encore plus envie de rentrer à Brisbane à moi aussi.

Tony se saisit de la bouteille de tequila et nous servit. « Ils ont tendance à faire des conneries quand je suis pas dans le coin … et maintenant, j’ai envie d’être là pour Cam … quoiqu’il se passe … je sais qu’il y a Zoya et qu’il va préférer avoir Zoya à ses côtés que moi … mais je sais pas, je me dis que je dois être là, que je devrais être là … » Mon cœur se serre à l’écouter. « Dis pas ça, ton frère aura autant besoin de toi que de Zoya. » même s’ils sont différents tous les deux, « Il t’aime, c’est juste qu’il a pas encore le mode d’emploi pour te le montrer c’est tout. Ça va être à toi à aller vers lui. » Dis-je comme si c’était si simple. A mes yeux, ils représentaient la famille parfaite et unie et je n’avais pas de doute sur le fait qu’ils allaient affronter ça ensemble.

Pendant qu’il vide son verre cul sec, je l’imite et grimace. « Désolé … je ne parle que de moi …. », « T’inquiètes pas. Je te l’ai dit, je suis là pour toi et t’écouter. » lui répondis-je avant de lui mettre un rapide petit coup d’épaule. « En même temps quand tu parles de toi, tu me fais encore plus paniquer … avec tous ces sociopathes qui tournent autour de toi … Pen. » Je me mets à rire franchement et ne peux m’empêcher de lui répondre : « Mais non ! Tu t’inquiètes beaucoup trop pour moi. » Mon regard bleu glacé s’ancre dans le sien, qui me fixe, « Tu fais attention à toi quand même ? » Cette fois, je redeviens un peu plus sérieuse, et lui réponds : « Je te promets que oui. Et puis, si tout se passe correctement, c’est à dire qu’on finit nos rapports dans les temps, je serais de retour l’an prochain. On sera tous les deux à Brisbane ! » Le duo infernal bientôt réuni à nouveau !!

Et en une seconde, tout explose

  @Pénélope Danbury    
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FLASHBACK. Juillet 2021.
« Il ne sait rien de moi, juste mon prénom et tu sais c’est très sécurisé dans ces prisons. » Il roule des yeux, peu convaincu. « On rentre et on sort par des entrées sécurisées, qui ne sont pas les même que celle des familles. On utilise pas nos voitures non plus. » Il acquiesce d’un signe de tête même si ces propos ne vont rien changer. Il est et sera toujours inquiet. L’histoire de sa vie. Anthony est inquiet quand il ne peut pas contrôler, quand il n’a aucun pouvoir. Lui et son besoin de tout contrôler. « T’as tout dit mais j’aime bien quand tu t’inquiètes pour moi. Ça veut dire que je compte. » Tony tourne la tête vers elle, penche la tête sur le côté sans être convaincu. « Si tu veux savoir si tu comptes pour moi, t’es pas obligée de prendre ce genre de risques, suffit d’me le demander, je te l’aurais directement dit. » Un sourire idiot aux lèvres mais il pense vraiment ce qu’il dit.

« D’accord, mais n’abandonne pas l’idée du livre s’il te plait. Je trouve que c’est une super idée. Le livre des recettes du Tasty Tazzy, c’est un super concept ! » « Juste une folle idée… mais je suis ton chef cuisinier personnel et privé, à vie. Avec ou sans livre », et il lui décoche un clin d’œil complice.

« Dis pas ça, ton frère aura autant besoin de toi que de Zoya. » « Pfff mais bien sûr », souffle-t-il tout en restant calme mais il sait bien que la relation de son frère et de sa sœur est une relation fusionnelle et que Anthony est juste l’élément supplémentaire. C’est un fait, il le sait. « Il t’aime, c’est juste qu’il a pas encore le mode d’emploi pour te le montrer c’est tout. Ça va être à toi à aller vers lui. » Un soupir et il se sert un nouveau verre de tequila. « T’inquiètes pas. Je te l’ai dit, je suis là pour toi et t’écouter. »

« Mais non ! Tu t’inquiètes beaucoup trop pour moi. » « Tu fais attention à toi quand même ? » « Je te promets que oui. Et puis, si tout se passe correctement, c’est à dire qu’on finit nos rapports dans les temps, je serais de retour l’an prochain. On sera tous les deux à Brisbane ! » « Ça marche … je prends note et t’as vraiment intérêt à faire attention à toi parce que comme tu le vois, je suis prêt à débarquer comme par surprise pour venir te botter moi-même le cul si jamais il t’arrivait quelque chose … » Il se descend son troisième verre. «Je suis sérieux. »

Et en une seconde tout explose
@Anthony Lewis ☆ Pénélope

FB - Juillet 2021 Il ne semble absolument pas convaincu par mon discours et me le fait bien comprendre. « Si tu veux savoir si tu comptes pour moi, t’es pas obligée de prendre ce genre de risques, suffit d’me le demander, je te l’aurais directement dit. », je roule des yeux, amusée par son sourire idiot. « Oui mais tu pourrais pas jouer les preux chevaliers. » lui fis-je remarquer, « ça serait dommage, tu fais ça tellement bien ! » rajoutais-je d’une voix malicieuse, avant de lui tirer la langue, telle l’adulte responsable et mature que je suis.

« Juste une folle idée… mais je suis ton chef cuisinier personnel et privé, à vie. Avec ou sans livre » son clin d’œil me déclenche un éclat de rire et je tends ma main pour que je puisse frapper dans la sienne, « Deal ! Je pourrais me marier avec toi rien que pour tes talents en cuisine. » dis-je sur le ton de la plaisanterie parce que c’était juste un fantasme qu’il soit mon cuisinier à vie et que je pourrais l’épouser pour ses talents culinaires.

Tony se remet à parler de son frère et, cette fois, de la relation fusionnelle qui unit Zoya et Cam, une relation dans laquelle l’aîné des Lewis est semble-t-il exclu. « En tout cas, ton frère aura besoin de toi, quoi que tu en penses et tu t’en voudras si tu fais pas l’effort alors tu vas me faire le plasir de t’incruster entre Camerone et Zoya ! » insistais-je. Ah la, la fierté des hommes …


« je prends note et t’as vraiment intérêt à faire attention à toi parce que comme tu le vois, je suis prêt à débarquer comme par surprise pour venir te botter moi-même le cul si jamais il t’arrivait quelque chose … » Je glousse autant à cause de l’alcool, que de sa réplique. « Il m’arrivera rien Tony ! » répliquais-je une fois de plus, « Tu regardes trop de séries policières, c’est pas bon pour ton imagination. » Me moquais-je gentiment bien que je sois persuadée qu’il n’hésiterait pas à traverser le pays si j’avais des problèmes. Ce que je ferais moi aussi si c’était le cas pour lui. «Je suis sérieux. » Et il descend son troisième verre. Je l’imite et cette fois, je sens ma tête tourner. Il me faut un temps de latence pour retrouver mon équilibre. « Moi aussi je suis sérieuse ! » Nos regards se croisent et je me mets alors à glousser comme une collégienne. Si l’alcool rendait Tony bisounours, moi ça me rendait très très joyeuse … et bon public pour les blagues pourries.