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Midas Sterling & @Olive Sterling ☆ crédit/gifcom

« Et j'suis totalement d'accord avec toi sur ce point, mais j'avais cru entendre qu'elle n'avait pas eu le choix. » Je hausse les épaules, peu intéressé par les excuses qu’elle peut trouver à quelqu’un qui m’est inconnu. Tout ce qui m’intéresse et m’interpelle, c’est d’apprendre que quelqu’un a traité ma petite sœur d’une façon dont elle ne méritait pas d’être traité. Tout ce que je vois, c’est que pendant plusieurs années j’ai cru que mes parents étaient les seuls responsables de la pression que Oli subissait et de son mal être et que, à présent, j’apprends qu’elle a subi celle de ses pairs. Je suis en colère, un sentiment bien rare chez moi mais qui se manifeste dès lors qu’on s’en prend à ceux à qui je tiens. « On est plus au collège et je suis plus le grand-frère qui a besoin de prendre ta défense dans la cour de récréation… » J’ai rarement eu ce rôle-là, trop doux pour pouvoir réellement impressionner qui que ce soit, mais j’ai toutefois volé à son secours à quelques reprises lorsque nous étions des gamins. « Mais si je peux faire quoi que ce soit, je suis là. »

« Je relativise tu sais. C'est bête mais, ça fait tellement d'année maintenant que si je ne passe pas à autre chose aujourd'hui, j'ai peur de jamais pouvoir le faire. » Je ne comprends pas toutes les subtilités de l’esprit féminin mais, promis, pour ma sœur, je tente de faire tous les efforts du monde. Alors, me forçant à regarder la situation avec sa paire de lunettes, je hoche la tête. « Je comprends. Mais faut pas que tu le vois comme un aller sans retour pour autant.  Tu peux toujours faire marche arrière, t’as assez de ressource pour ça. » Elle est intelligente – non, elle est brillante – et sans faire preuve de force de caractère lorsque la situation le mérite : elle me l’a prouvé en ne s’effondrant pas devant nos parents et en tenant ses positions face à eux.

« Wah, c'est carrément super de la part de Jo. Tu devais être comme un gosse en l'apprenant. » Un grand sourire étire mes lèvres maintenant que la conversation dévie sur un sujet qui me plait bien plus – non pas que je n’aime pas prendre le temps pour écouter ma cadette me raconter ses peines et déboires, mais parler de mon amour pour la brune et tout ce qu’elle représente pour moi est naturel. Surprenant pour un gars aussi peu bavard lorsqu’il s’agit de parler de sentiments ou de choses qui comptent. « Elle m’a emmené là-bas le soir, quand tout était fermé. J’étais comme un gosse, je te confirme. Maintenant, je réfléchis à ce que je vais en faire, je veux que ce soit un coin de la ville qui compte. » Je veux laisser ma marque à ma façon sur ma ville d’adoption, à défait d’être celle de naissance. Est-ce prétentieux ? Je l’ignore, mais comme tout être humain, je suis terrifié par le caractère éphémère de mon existence et de ma notoriété. On m’écoute pour l’instant, et j’entends bien en profiter. « Oh je me souviens, tu n'étais pas du tout à l'aise face à une caméra, c'était drôle. » - « J’étais déjà pas à l’aise devant la caméra quand maman filmait à noël avec le camescope de papa. » Olive non plus, cela dit. Seul Oscar aimait la lumière. Peut-être est-ce ce qui a creusé un fossé entre nous : que je l’ai obtenue alors qu’il était celui qui en rêvait. « J'ai juste écrit ton nom sur un bulletin en ligne, le reste tu le dois uniquement à ton talent. Et ça me dérange pas de partager le statut de fan avec les autres. » - « T’as fait bien plus que ça. Tu te rends pas compte à quel point le fait que tu aies toujours cru en moi m’a donné des ailes. » Je n’étais pas le genre de garçon à le faire tout seul, croire en lui et en ses rêves. « Maintenant, j’ai plus besoin qu’on me pousse. C’est à ton tour, applique-toi la même confiance qu’à moi. Tu le mérite tout autant. » Et, alors que ma petite sœur croise les doigts, certainement bien trop à fleur de peau pour formuler une réponse – émue aussi, peut-être – je passe un bras autour de ses épaules pour la tenir contre moi quelques secondes avant de la relâcher, mais pas sans avoir déposé un bref baiser sur son front.

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 @Midas Sterling ☆ crédit/lwld

C'était une nouvelle vie qui débutait. Olive, elle pouvait ainsi admettre que c'était plaisant. Que c'était rassurant, mais surtout agréable. Elle pouvait enfin se dire que le pire était derrière elle et que maintenant elle pourrait profiter de chaque instant sans se soucier du reste. Bien sur, ce ne serait pas une évidence, tout ne se ferait pas en un claquement de doigt particulier, mais ça viendrait, Olive en était persuadée. Ce n'était qu'une question de temps, mais au moins cette fois, elle était vraiment prête à reprendre sa vie en main. Prête à tout mettre de côté pour vivre l'instant présent, pour ne plus se focaliser sur le reste. Parce qu'aujourd'hui, c'était ça le plus important. Comprendre qu'elle pouvait être heureuse par elle-même, heureuse de se lever chaque matin pour affronter une nouvelle journée et tout ce qui pouvait bien en découler. C'était un renouveau rafraichissant. Et puis, Olive n'était pas seule, ce que son ainé lui rappela. « On est plus au collège et je suis plus le grand-frère qui a besoin de prendre ta défense dans la cour de récréation… Mais si je peux faire quoi que ce soit, je suis là. » Olive le remercia d'un large sourire, préférant mettre de côté tout le reste que de revenir sur ce qui avait été. De toute manière, même les gros muscles de Midas ne pourrait changer la réalité de ce qu'elle avait vécu. Des méchancetés du monde médical et de tout ce bordel. C'était fait, et personne ne pouvait changer cela. Alors autant aller de l'avant. Wahou, si Olive avait cru pouvoir penser cela un jour.

« Je comprends. Mais faut pas que tu le vois comme un aller sans retour pour autant.  Tu peux toujours faire marche arrière, t’as assez de ressource pour ça. » - « Tu as raison oui. Je n'ai rien à perdre, tout à y gagner maintenant. » Et tout irait bien. Elle avait envie de saisir sa chance pour une fois. L'opportunité d'être heureuse pour ce qu'elle voulait vraiment être. Sans personne pour lui indiquer la marche à suivre. Bien sur, Olive aurait toujours besoin des conseils avisés de son ainé pour s'en sortir, mais elle ne voulait plus être ce poids mort qui voit toujours le négatif dans tout. Qui a peur du moindre froissement à l'extérieur. Olive veut commencer à vivre pleinement et c'est le bon moment. Du moins, elle l'espère.

« Elle m’a emmené là-bas le soir, quand tout était fermé. J’étais comme un gosse, je te confirme. Maintenant, je réfléchis à ce que je vais en faire, je veux que ce soit un coin de la ville qui compte. » Et elle ne doutait pas que les projets de Midas seront merveilleux. Qu'il fera revivre l'endroit de son enfance sans le moindre problème, simplement parce qu'il a les moyens de réussir. Parce que Midas, il a la flamme de l'envie et de la réussite. C'est pour ça qu'elle l'admire autant Olive. C'est pour ça qu'elle dépose beaucoup d'espoir en sa personne. Il est sa bouée de sauvetage en toute circonstance, et sans lui tout serait encore plus difficile. Elle avait hâte Olive, de voir ce qu'il allait faire de cet endroit, de cette vie qui aurait pu être la sienne s'il n'était pas devenu un star internationale. « J’étais déjà pas à l’aise devant la caméra quand maman filmait à noël avec le camescope de papa. » La brune émit un rire à ce souvenir. Il est vrai que la caméra n'était un ami pour personne. Du moins, pas comme d'autre et ça lui allait bien à Olive. « Tu savais qu'il valait mieux fuir quand il commençait à vouloir mettre la main dessus alors que ce n'était pas le moment. » Son père avait toujours adoré tout mettre en lumière. Pouvoir garder le plus de souvenirs possibles. La preuve c'est qu'aujourd'hui, tout était encore sur le fil de la caméra, attendant sagement que quelqu'un constate la vie qu'ils avaient eu. Le bonheur qui un jour a régné dans cette famille. « T’as fait bien plus que ça. Tu te rends pas compte à quel point le fait que tu aies toujours cru en moi m’a donné des ailes. » - « J'ai bien l'impression que c'est donnant-donnant. » Olive avait été là pour lui à un moment, et depuis c'était Midas qui était là pour elle. Pour rien au monde la brune ne voudrait revenir en arrière. Tout n'était pas parfait bien sûr, mais c'était ainsi que les choses étaient faites, et sûrement pour une bonne raison. Olive voyait enfin du positif dans tout cela. « Maintenant, j’ai plus besoin qu’on me pousse. C’est à ton tour, applique-toi la même confiance qu’à moi. Tu le mérite tout autant. » Elle a envie de le croire, mais pour cela sa prendra un peu plus de temps. A la place, Olive laisse son frère la resserrer contre lui. Heureuse de cet instant et de tout les autres à venir. Heureuse de partager ce nouveau bout de bonheur avec lui. Souhaitant de tout cœur que cela puisse durer, encore et encore. « Tout ira mieux maintenant, j'en suis certaine. » Un large sourire. Une promesse qu'elle émet, certaine de ce qu'elle avance. Tout ira mieux maintenant.

rp terminé