Toujours là l’un pour l'autre
@Anthony Lewis ☆ Pénélope

Fin Janvier 2019

Pénélope
Si je te dis Colin & téquila, ça suffit pour que je puisse passer la soirée avec toi ?
Pitié dis-moi que t’es pas occupé  
PS : j’amène la téquila

Je pousse un long soupir tout en posant mon téléphone à côté de mon ordinateur. Je prie pour que mon meilleur ami me réponde… et qu’il soit disponible !  Il ne reste plus beaucoup de monde dans les bureaux de la fondation Beauregard. Je crois que je suis même une des dernières mais je veux absolument finir ce rapport sur mon dernier entretien avec une patiente avant de rentrer. Et puis, si je suis honnête, je n’ai pas vraiment envie de rentrer chez moi parce que je sais - JE SAIS !! - que je vais finir par rappeler Colin et craquer. Craquer parce que je suis faible. J’avais ce mec dans la peau à la fac, il me faisait perdre pied – et notre histoire s’était terminée parce que je m’étais retrouvée enceinte de lui et qu’il m’avait amené avorter à Canberra et après ça …. Silence radio – et aujourd’hui, il réussissait encore à me faire ressentir ça. On ne s’était pas revus beaucoup de fois mais nos dernières rencontres avaient réussi à raviver de – très chauds – souvenirs. Je soupire une fois de plus en me disant que les histoires sans engagement c’est pas fait pour moi. Je m’attache,  je commence à avoir des sentiments en sachant très bien que ce n’est pas ce que lui il veut et que moi, je vais y laisser des plumes.

Ce n’est que lorsque je reçois la confirmation qu’il m’attend que je m’autorise enfin à sourire. J’imprime mon rapport et range rapidement mes affaires. Je remets mon bureau en ordre et sort du batîment. J’en profite pour envoyer un autre message à Tony pour l’avertir que je serais chez lui d’ici 30 min. Je passais rapidement chez moi, enfila un jogging rouge, un crop-top blanc et mes converses blanches. Pas besoin de faire d’efforts vestimentaires quand j’allais chez mon meilleur ami parce qu’il m’avait vu sous mes pires jours. Je mettais la bouteilles de téquila dans un tote bag, puis mon portable et les clés de ma maison lorsque je fermais la porte à clé. Je n’habitais qu’à quelques rues de Anthony Lewis et je savais qu’à la fin de cette soirée, je serais incapable de prendre le volant … Et puis il me ramènerait demain matin dans le pire des cas !!

C’est dans cet état d’esprit que j’arrivais chez mon meilleur ami. Je voulais me plaindre, lui parler de Colin, de ce qu’il s’était passé avec lui ces derniers temps parce qu’il ne me jugeait pas Tony. J’avais une totale confiance en lui. Je sonnais brièvement à la porte et n’attendis pas qu’il vienne m’ouvrir. « J’ai apporté la téq…. » m’écriais-je avant de me stopper net parce qu’il n’était pas tout seul. « Euh … merde ! Je dérange ? » Mon regard passa de mon meilleur ami à … sa copine du moment ?  Qui, elle, ne semblait pas ravie de me voir contrairement à l’aîné des Lewis. Elle me jaugea et mon regard bleuté fit de même parce que je n’appréciais pas du tout comme elle me dévisageait. « Quand tu m’as dit que je pouvais venir je croyais que … qu’on serait seuls ? » Oui, mon culot était sans limite mais après tout cette jeune femme, bien que très jolie, n’était que de passage dans la vie du brun.

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« Mara ?», il ouvre la porte de son appartement en s’attendant à une autre personne. Mais la silhouette se glisse dans l’encadrement de la porte pour venir se fondre contre lui, enroulant ses bras autour de lui pour venir cueillir un baiser sur ses lèvres. « Me dis pas que tu avais oublié que je passais ce soir, j’ai fini mon service plus tôt … rien que pour t’offrir ce que je t’avais promis », elle bat des cils comme si les paroles n’étaient pas suffisantes. Un rire gêné s’échappe de ses lèvres, car il se souvient exactement de ce dont il avait été question lors de leur dernier échange téléphonique et elle était bien trop habillée pour procéder à l’exécution de cette promesse. Anthony referme la porte en soupirant lourdement. « C’est juste que j’ai une petite urgence ce soir … on va devoir remettre ça à plus tard. » Les sourcils de la brune se froncent. « Ce soir, j’enfile la casquette du meilleur pote », et elle sait que ses amis ont toujours eu la priorité. Il hausse les épaules et elle vient s’appuyer contre le canapé tout en gardant les sourcils froncés. « Je suis désolé … », un pas dans sa direction et il vient poser les mains sur sa silhouette, venant se placer en face d’elle, « je me rattraperai, c’est promis », et ses lèvres viennent se poser dans son cou pour y déposer un baiser brûlant. Car avec Mara, c’était surtout les corps qui s’exprimaient. Ils ne connaissaient pas grand-chose l’un de l’autre. Mais pour Anthony, c’était suffisant et apparemment pour elle aussi. Un commun accord. Les bras de la brune s’enroulent autour de son cou et elle vient lui souffler contre ses lèvres tout ce qu’elle avait prévu de lui faire découvrir, de partager avec lui … ce soir.

« J’ai apporté la téq…. » Il sursaute presque en entendant la porte s’ouvrir et la voix de Penelope. Il réagit comme un adolescent surpris par un de ses parents avec sa première petite amie. « Euh … merde ! je dérange ? » Anthony se détache aussitôt de la demoiselle pour hausser les épaules tout en secouant la tête. Pas le moins du monde, c’est ce que cela signifie. « Pas du tout. » « Pas du tout ? », qu’elle lance en tournant la tête vers lui. « Quand tu m’as dit que je pouvais venir je croyais que … qu’on serait seuls ? » « Non, t’inquiètes pas --- Mara, » il tourne la tête vers Mara avec un sourire, « est juste de passage … » La jeune femme se redresse, passe la langue sur ses dents tout en gardant les lèvres pincées. Un air autoritaire et énervé. « Exact », lâche-t-elle simplement en tournant le dos à Penelope pour faire face à Anthony. « Tu me raccompagnes au moins jusqu’à ta porte ? » Docile, il acquiesce et il est presque surpris quand il la voit de nouveau faire volte-face pour se retrouver face à lui, près de la porte. Surpris car elle se hisse sur la pointe des pieds pour l’embrasser avec une passion peu honnête. Idiot et sans doute mu par les promesses murmurées contre ses lèvres plus tôt, il répond à ce baiser un instant avant d’y mettre fin en lui lançant un regard appuyé. « Je te promets que tu vas regretter le choix de ta soirée Lewis », murmure-t-elle en battant des cils, se pinçant les lèvres.

« On s’appelle » est prononcé et il referme la porte pour vérifier l’endroit où se trouve Pen et avant qu’elle ne dise quoi que ce soit, il lève le bras et son index. « Sers moi tout de suite une tequila, histoire que je m’remette du fait que je viens d’annuler cette soirée … » Il plaisante, évidemment. Elle sait qu’elle avait la priorité sur tout, tout le monde, tout le temps. Il tape dans ses mains.

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Fin Janvier 2019 J’aurais sûrement dû me sentir mal à l’aise. Oui parce que je crois que j’étais en train de casser la soirée de mon meilleur ami. Mais pas la moindre trace de malaise sur mon visage parce qu’après tout, Tony m’avait bien dit de venir non ? ça voulait dire qu’il voulait passer la soirée avec moi, sa meilleur amie plutôt qu’avec sa copine. Je mentirais si je disais que ça ne me faisait pas jubiler… un peu ! Mara – c’était son prénom – avait les lèvres pincées et étaient clairement contrariée de se faire mettre à la porte. Et, je suis honnête, je n’avais aucune pitié pour elle parce que ça me semblait plus important de passer la soirée avec mon meilleur ami. « Désolée Mara… » Une fausse mine désolée, collée au visage, j’essaye d’adresser un sourire sympathique – mais totalement hyprocrite – à la brunette. « Je te promets que c’est juste pour ce soir. » Faux ! Mais avait-elle besoin de conaître cette information ?

Alors que Tony la raccompagnait à la porte, j’en profitais pour retirer ma veste de jogging et passais une main nerveuse dans ma lourde chevelure blonde. Je soufflais puis ne m’embarrassais pas à attendre le Lewis pour aller nous chercher des verres que je posais, ensuite, sur la table basse. Je les remplissais sans plus attendre. Tony revint à ce moment-là. Et sans me laisser le temps d’en placer une, il m’arracha un grand sourire : « Sers moi tout de suite une tequila, histoire que je m’remette du fait que je viens d’annuler cette soirée … » « Pauvre petit chaton ! » me moquais-je avec une voix mielleuse. Je me saisis de nos deux verres et en tendis un au brun. J’en profitais pour trinquer puis bu mon premier verre cul sec et grimaçais. « Tu crois que Maraaaa » j’insistais sur le prénom. C’était pas sympa de ma part, je ne la connaissais même pas cette jolie brune en plus ! « … me déteste ? » Je demandais sans quitter mon meilleur ami des yeux, « Et toi tu me détestes d’avoir foutu en l’air la soirée torride qui t’attendait ? » petite mimique ennuyée de ma part avant de nous servir un autre. Je me laissais tomber dans son canapé dans un long soupir.

Je prenais une gorgée de téquila, regardant pendant quelques seconde l’écran de la télé allumée sur une chaine de clip. « Tony il faut que tu m’aides à NE PAS APPELER COLIN CE SOIR ! » lui dis-je avant de finir mon verre d’une traite. Si je commençais à ce rythme, il était évident que la soirée n’allait pas s’éterniser. Je grimaçais longuement. Le liquide me brûlait la gorge. « Je suis pas faite pour les plans culs. Je suis une nunuche …. Je finis toujours par m’attacher et je sais que c’est pas ce que lui, il veut. Et pourtant, je m’enfonce dans ce bourbier, j’ai envie de l’appeler… » Je finis par tourner la tête, le coude posé sur le rebord du canapé et j’essayais de capter son regard : « Je me dis que peut-être j’arriverais à lui faire voir les choses autrement ? Que peut-être, il va finir par être prêt et vouloir une vrai relation ? » Evidemment que ce n’était pas possible. Colin fuyait l’engagement. Notre relation « libre » lui convenait parfaitement même s’il voyait que ça me faisait souffrir.

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« Pauvre petit chaton ! » Il fait une légère grimace avant de s’emparer du verre tendu et il n’a pas le temps de trinquer avec elle qu’elle descend le sien d’une traite, le laissant figé sur place. Il l’observe, un sourcil levé avant de hausser les épaules et l’imiter pour finir le premier verre de la même manière. « Tu crois que Maraaaa me déteste ? » « Tu viens de la priver d’une insomnie à passer avec ça … », et il désigne sa silhouette avec un sourire idiot aux lèvres, « évidemment qu’elle te déteste. » « Et toi tu me détestes d’avoir foutu en l’air la soirée torride qui t’attendait ? » Il fait mine de réfléchir et se contente de soupirer en se laissant tomber à son tour sur son canapé aux côtés de sa meilleure amie. « Je te déteste pas mais je ne suis pas un grand fan de ton timing ce soir …. », dit-il d’une voix rieuse tout en tournant la tête vers elle. A vrai dire, il avait toujours été comme ça avec Pen. Il mettait sa vie sur pause pour elle. C’était sa meilleure amie, après tout.

« Tony il faut que tu m’aides à NE PAS APPELER COLIN CE SOIR ! » Il acquiesce silencieusement tout en se servant un verre de tequila … Pen avalant son second. « Je suis pas faite pour les plans culs. Je suis une nunuche …., il lâche un éclat de rire bien trop sincère, Je finis toujours par m’attacher et je sais que c’est pas ce que lui, il veut. Et pourtant, je m’enfonce dans ce bourbier, j’ai envie de l’appeler… » « Hors de question ! », s’exclame-t-il en levant son verre vers elle pour en avaler le contenu dans la seconde suivante. « Je me dis que peut-être j’arriverais à lui faire voir les choses autrement ? Que peut-être, il va finir par être prêt et vouloir une vraie relation ? » Il laisse échapper un nouvel éclat de rire avant de se figer en voyant combien elle était sérieuse.

« Ok ok ok … », répète-t-il plusieurs fois tout en posant son verre sur la table basse et se tournant vers Penelope, se calant confortablement dans le canapé. « Une relation de couple, ça doit aller dans les deux sens, Pen. Tu ne peux pas construire un truc toute seule dans ton coin et attendre que le bonhomme se réveille et se rende compte de combien tu es parfaite … », si seulement il pouvait se donner les mêmes conseils cet abruti, « tu ne devrais pas avoir à convaincre qui que ce soit qu’une relation, une vraie relation avec toi vaille la peine d’être vécu. Possible que ce soit un mec bien, qu’il soit même un de tes meilleurs coups mais sérieux … », il fait une petite moue, « j’ai quelques doutes.» Il la bouscule doucement.

« Et il est hors de question que tu lui coures après oui lui envoie le moindre message ! Pas ce soir, pas en ma présence en tout cas. », il tend même la main pour bien lui faire comprendre qu’elle va devoir lui donner son téléphone …

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@Anthony Lewis ☆ Pénélope

Fin Janvier 2019 « Tu viens de la priver d’une insomnie à passer avec ça … », il me désigne et je ne peux m’empêcher de glousser, « évidemment qu’elle te déteste. », je fais une mine innocente et lève les bras en signe de reddition. « Je comprends pas pourquoi tes copines me détestent. C’est vrai, je suis plutôt sympa non ? A moins que je sois ton excuse pour les éviter, alors là je comprends pourquoi elles m’aiment pas. » Évidemment qu’elles me détestaient, j’étais leur concurrente directe. Elles avaient de quoi être jalouses parce que Tony était toujours là pour moi, comme je l’étais pour lui. Je passais toujours en premier mais je faisais exactement la même chose avec lui. Aveugles tous les deux par ce qui nous pendait au nez depuis des années. C’était notre fonctionnement, on faisait ça depuis tellement d’années que ça nous paraissait normal. « Je te déteste pas mais je ne suis pas un grand fan de ton timing ce soir …. » Je le regarde s’affaler dans le canapé, à côté de moi. « Désolée si je t’ai grillé avec elle, c’était pas mon intention. » Le pire c’est que je ne la connaissais même pas cette fameuse Mara, je ne pouvais pas lui reprocher quoi que ce soit sauf que ce soir j’avais besoin de mon meilleur ami … Et que, par conséquent, j’avais la priorité. Elle pouvait s’envoyer en l’air demain, c’était pas grave, moi en revanche, appeler mon ex ce soir c’était un très mauvais plan !

C’était toujours la même chanson avec Colin. Et ce, depuis des mois. Je le savais pourtant que je n’étais pas faite pour les relations occasionnelles et que je finissais indubitablement par m’attacher et pourtant, je fonçais tête baissée. J’avais vraiment envie de l’appeler tout en sachant que ça ne mènerait à rien. « Hors de question ! », Je grimace longuement puis lève les yeux au ciel. Je finis par me servir un troisième verre que je ne bois pas encore.

Est-ce l’effet de l’alcool ou ce que je fantasme de ma relation avec Colin ? Le fait est que j’aimerais qu’il voit les choses autrement. Peut-être qu’il faudrait que je fasse plus d’efforts ? Qu’il sera bientôt prêt à avoir une vrai relation ? Avec moi ? Le fait est que je n’arrive pas à me sortir cet homme de la tête. Je suis pathétique, je le sais au fond de moi. Mon regard se fait interrogateur lorsque Tony pose son verre sur la table basse. « Une relation de couple, ça doit aller dans les deux sens, Pen. Tu ne peux pas construire un truc toute seule dans ton coin et attendre que le bonhomme se réveille et se rende compte de combien tu es parfaite … » J’affiche un sourire triste, résigné … Il avait raison je le savais. « tu ne devrais pas avoir à convaincre qui que ce soit qu’une relation, une vraie relation avec toi vaille la peine d’être vécu. Possible que ce soit un mec bien, qu’il soit même un de tes meilleurs coups mais sérieux … » Sa petit moue me fit pouffer de rire, « j’ai quelques doutes.» Puis je soupirais longuement, laissant ma tête se poser sur le dossier tout en fermant les yeux : « Je saiiiiiiis ! » Je pris une gorgée de téquila et tournais la tête vers lui : « Ouai … à aujourd’hui c’est mon meilleur coup … » Je grimaçais une fois de plus et levais l’index vers le brun : « Mais y’a pas le sexe qui doit compter, même si le sexe est fabuleux ! » je rajoutais sans bouger de ma place. « Moi je suis sans doute le meilleur coup de sa vie, ça c’est sûr ! » je plaisantais là-dessus mais l’alcool faisait déjà effet. Je ricanais et finissais mon verre : « En plus j’ai des sous-vêtements assortis pour une fois, un ensemble rouge trop canon, et il en profitera pas !! » assénais-je avec défi, comme seule une personne alcoolisée ou un ado en pleine crise pubère peuvent le faire.


« Et il est hors de question que tu lui coures après oui lui envoie le moindre message ! Pas ce soir, pas en ma présence en tout cas. » Je plantais mon regard dans le sien avec défi avec de battre en retraite. Je me retournais pour récupérer mon portable qui était encore dans mon tote-bag et le lui tendis. « On est obligé d’aller jusque là ? » Bien sûr qu’il fallait aller jusque-là puisque je serais incapable de me retenir de l’appeler ce soir. « Et si j’en valais pas le coup ? Si ça valait pas le coup de se battre pour moi ? » Cette réflexion – je me dévalorisais clairement – je me la faisais depuis que je recommençais à fréquenter Colin. Preuve encore une fois qu’il n’était pas bon pour moi, qu’il faisait ressortir toutes mes insécurités.

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« Je comprends pas pourquoi tes copines me détestent. C’est vrai, je suis plutôt sympa non ? A moins que je sois ton excuse pour les éviter, alors là je comprends pourquoi elles m’aiment pas. » « Question de détail mais les détails, c’est important … c’est pas ma copine. » Il a le besoin de préciser même si elle doit s’en douter. Les copines officielles, elles ne courrent pas les rues dans la vie de Tony. « Désolée si je t’ai grillé avec elle, c’était pas mon intention. » « Je sais, et t’as pas à t’excuser. Tu le sais. »

« Je saiiiiiiis ! » Premier point positif. Il hcohe la tête et se sert un nouveau verre à son tour. « Ouai … à aujourd’hui c’est mon meilleur coup … » Minuscule grimace avant d’avaler son verre cul sec. « Mais y’a pas le sexe qui doit compter, même si le sexe est fabuleux ! » « J’ai saisi le message », dit-il d’une voix rieuse en se tapotant la tempe de l’index. « Moi je suis sans doute le meilleur coup de sa vie, ça c’est sûr ! En plus j’ai des sous-vêtements assortis pour une fois, un ensemble rouge trop canon, et il en profitera pas !! » Anthony laisse échapper un éclat de rire amusé tout en veillant à ne pas imaginer sa meilleure amie avec son ancien petit-ami et encore moins dans quelconque sous-vêtements. Il veillait à bien la tenir à distance de ce genre de pensées. « Paix à son âme », lâche-t-il amusé en levant les mains vers le plafond, vers le ciel. Pauvre Colin. Il devait manquer quelque chose.

« On est obligé d’aller jusque là ? » « Jep » dit-il en agitant la main devant elle jusqu’à ce qu’elle lui confie l’objet de malheur. Il cale le téléphone dans un coin du canapé, derrière lui … il l’oublierait surement d’ici quelques heures. « Et si j’en valais pas le coup ? Si ça valait pas le coup de se battre pour moi ? » Il fronce les sourcils et se tourne vers elle. « Qu’est-ce que tu racontes ? Si ce mec ne se rend pas compte qu’il a gagné le gros lot en croisant ta route, bah c’est tant pis pour lui … ne me sors pas le coup du gros doute, Penne. C’est interdit ! Moi, je suis honnête et je te le dis, tu vaux le coup. Avec ou sans ton attirail … », il agite l’index pour faire mention de ses sous-vêtements dont elle avait fait mention quelques minutes plus tôt. « Est-ce qu’il te fait douter de toi ? Putain ! Tu sais ce que je pense de ce genre de truc, si tu t’attaches à quelqu’un qui ne te donne pas le sentiment d’être LA personne … alors … non. Ciao. Bye bye. On se met déjà suffisamment la pression tout seul à vouloir être quelqu’un de bien … notre partenaire ne devrait pas être une personne qui nous met le doute. » Il secoue la tête. « C’est pas comme si c’était le seul type sur la planète … en plus … »

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Fin Janvier 2019 « Question de détail mais les détails, c’est important … c’est pas ma copine. » Le simple fait que je lève les yeux au ciel si exagérément, devrait lui donner sa réponse mais je rajoute : « T’aurais préféré que je dise quoi ? Plan cul ? Je sais que c’est pas ta copine… » Il n’a jamais de copine. Un véritable mystère pour moi qu’il ait cette peur de l’engagement alors que je vois ses parents se vouer un véritable amour sans coquille.

Je n’en attends pas moins de lui d’endosser le rôle de parfait meilleur ami ce soir, comme toujours d’ailleurs. Malheureusement pour lui, l’alcool commence déjà à me rendre un peu pompette et je parle … beaucoup trop! Les mots sortent de ma bouche à une vitesse folle. « J’ai saisi le message », « T’es sûr ? Parce que je peux développer ! » En temps normal, j’étais relativement taquine avec mon meilleur ami mais quand j’avais un coup dans le nez, je faisais des blagues …. Parfois lourdes. Ouai, je me transformais en beauf, sans aucun filtre. A titre d’exemple, et même si j’étais proche de Tony, je ne lui aurais jamais dit que j’avais mis ce magnifique ensemble en dentelle rouge parce qu’il y avait des limites à l’amitié. Heureusement qu’il était bon public ! « Paix à son âme » Je fronçais les sourcils et me penchais pour me servir un autre verre. Mais avant ça, je donnais une tape sur l’épaule de mon meilleur : « T’es pas sensé défendre ce tocard, tu dois me défendre MOIIIII ! » je m'écriais.

Puis je pris à nouveau mon verre tandis qu’il me demandait de lui donner mon portable pour la soirée. Est-ce qu’on devait absolument en arriver là ? A ce que je me fasse confisquer mon portable pour la nuit ? Vu le discours que je lui sortais, c’était la meilleure décision qu’il pouvait prendre. « Qu’est-ce que tu racontes ? Si ce mec ne se rend pas compte qu’il a gagné le gros lot en croisant ta route, bah c’est tant pis pour lui … ne me sors pas le coup du gros doute, Penne. C’est interdit ! Moi, je suis honnête et je te le dis, tu vaux le coup. Avec ou sans ton attirail … » Un sourire plein de tendresse se dessine sur mon visage et je ne peux m’empêcher devenir poser la tête du brun, fermant les yeux et buvant ses paroles : « Est-ce qu’il te fait douter de toi ? Putain ! Tu sais ce que je pense de ce genre de truc, si tu t’attaches à quelqu’un qui ne te donne pas le sentiment d’être LA personne … alors … non. Ciao. Bye bye. On se met déjà suffisamment la pression tout seul à vouloir être quelqu’un de bien … notre partenaire ne devrait pas être une personne qui nous met le doute. » Je savais qu’il avait complètement raison, que je méritais mieux, mieux que ce que Colin avait à m’offrir, à me donner. Je méritais quelqu’un qui ne me faisait pas douter sur ce que j’étais et ce que je pouvais donner. J’étais nulle de me laisser obnubiler par son regard qui me faisait fondre et quelques moments torrides… « C’est pas comme si c’était le seul type sur la planète … en plus … » Je soupirais longuement et levais brièvement la tête vers lui avant de la tourner vers la fenêtre. « Bah ouai y’en a pleins des mecs sur la planète. Et il a fallu que je m’entiche de celui qui est indisponible sentimentalement et qui m’a caché pendant des mois qu’il avait des enfants. » Je grimaçais, un peu abattue et pris une nouvelle gorgée de téquila. Il allait quand même falloir que je ralentisse. Ma tête tournait légèrement. « C’est si compliqué de trouver un mec avec lequel je me sente libre … libre d’être moi-même, libre de ne pas avoir à jouer le jeu de la nana forte sans me dire qu’il le retournera contre moi tôt ou tard ? » Nouveau soupir résigné de ma part, je rajoutais les yeux dans le vide : « T’es la seule personne avec laquelle je peux être totalement moi … Tu le sais que je suis cinglée et pourtant, t’es toujours là. » Je pouffais de rire, « En fait c’est ça qu’il me faudrait : un mec qui soit à la fois mon mec ET mon ami ! » dis-je comme si c’était une évidence. Ouai l’alcool me donnait l’impression d’y voir plus clair …

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« T’es sûr ? Parce que je peux développer ! » « Non non, c’est bon, j’ai compris. Promis ! » et il ajoute même un signe de la main pour lui faire comprendre que les détails, elle pouvait les garder pour une autre soirée où il aura un peu moins bu et où il n’aurait pas eu la visite surprise de Mara avant. « T’es pas sensé défendre ce tocard, tu dois me défendre MOIIIII ! » Il fait mine de se masser l’épaule, là où elle lui a donné un coup tout en lui faisant signe de la main de lui servir un verre à lui aussi. « Outch ! Pardon, j’avais oublié … oui oui … un tocard … t’as raison. »

Après avoir sorti son numéro du meilleur ami, il descend son nouveau verre en faisant une petite grimace. Ok, la tequila, ça peut parfois brûler un peu. Il devrait peut-être ralentir. « Bah ouai y’en a pleins des mecs sur la planète. Et il a fallu que je m’entiche de celui qui est indisponible sentimentalement et qui m’a caché pendant des mois qu’il avait des enfants. » « Heu --- je veux pas niquer l’ambiance mais il y en a pas mal des mecs comme ça sur la planète, Penne … ils sont même plutôt nombreux, en fait. » Dommage. Il fait une petite moue désolée pour sa meilleure amie qui allait devoir partir à la chasse au « non-connard ». Au moins, avec Tony, on savait à quoi s’attendre. Il ne voulait pas être en couple. Il n’était pas en couple. Aucune attente. Anthony lui prend son verre désormais vide et vient le poser sur la table basse pour essayer de lui faire ralentir le rythme. « C’est si compliqué de trouver un mec avec lequel je me sente libre … libre d’être moi-même, libre de ne pas avoir à jouer le jeu de la nana forte sans me dire qu’il le retournera contre moi tôt ou tard ? T’es la seule personne avec laquelle je peux être totalement moi … Tu le sais que je suis cinglée et pourtant, t’es toujours là. » « J’ai essayé de te fuir mais tu sais où j’habite », dit-il pour la taquiner, la faire rire et surtout rendre la situation un peu moins dramatique. Évidemment, il serait toujours là pour elle. « En fait c’est ça qu’il me faudrait : un mec qui soit à la fois mon mec ET mon ami ! » « Et qu’il passe le test du meilleur pote … car sérieux, je pense que je serais pas mal pour t’aider à juger tes prétendants …. C’est pas que t’as des goûts merdiques mais juste, je pense que je pourrais être utile pour la première sélection », dit-il avec un sourire amusé.

« Il lui faut quoi comme qualité à ton mec parfait … histoire que j’vois si je connais pas quelqu’un qui pourrait satisfaire tes désirs de princesse. Honnête, j'ai déjà pris note ...»

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Fin Janvier 2019 Oui, il y en avait des tas d’hommes qui n’étaient pas honnêtes dès le départ. Pourtant, on gagnerait tous un temps précieux à se dire la vérité. Mais les hommes cherchaient toujours ce qui les arrangeaient, quitte à déformer la vérité. « Heu --- je veux pas niquer l’ambiance mais il y en a pas mal des mecs comme ça sur la planète, Penne … ils sont même plutôt nombreux, en fait. » , sa moue désolée m’arrache mon premier véritable sourire de la soirée, « Je te remercie de cette analyse si pertinente Tony ! » Lui, au moins, il dit la vérité. Il n’est pas prêt à offrir quoi que ce soit de sérieux à une femme mais il le dit, il ne se cache pas derrière de fausses excuses.

Je ne proteste pas lorsqu’il me prend mon verre et je le regarde le poser sur la table basse. Je ne pense pas demander la lune quand je demande de trouver une homme qui saura m’accepter moi telle que je suis. J’ai déjà trouvé ça en amitié – avec Tony justement – et il est toujours là. Pourquoi est-ce si difficile lorsqu’on y mêlait l’amour ? « J’ai essayé de te fuir mais tu sais où j’habite » J’éclatais de rire et lui tapais une fois de plus l’épaule, « C’est ça moques-toi Lewis ! » Et il réussissait à me détendre le bougre.

Finalement, ce n’était pas compliqué il me fallait un compagnon qui soit aussi mon ami. « Et qu’il passe le test du meilleur pote … car sérieux, je pense que je serais pas mal pour t’aider à juger tes prétendants …. C’est pas que t’as des goûts merdiques mais juste, je pense que je pourrais être utile pour la première sélection » Un moue amusée de ma part et je remets une mèche de cheveux derrière mon oreille. « Je pourrais pas imaginer être avec quelqu’un qui ne s’entend pas avec toi de toute façon. Il faudra qu’il t’accepte parce que nous deux c’est pour la vie. » Dis-je sans le quitter des yeux. Aucune relation n’avait réussi à briser notre amitié. A mes yeux, elle était beaucoup trop importante et je ne me voyais pas ma vie sans mon meilleur ami à mes côtés. Je n’étais pas encore au stade de me dire que mon compagnon de vie pourrait être mon meilleur ami…

« Il lui faut quoi comme qualité à ton mec parfait … histoire que j’vois si je connais pas quelqu’un qui pourrait satisfaire tes désirs de princesse. Honnête, j'ai déjà pris note ...» Je pinçais les lèvres réfléchissant quelques instants avant de me lancer : « drôle, gentil, qui ne me juge pas et qui essaie de me comprendre, tendre, souriant, blagueur, sentimentalement prêt ? »  Mais Je sens mes joues prendre une légère rosée et je baisse les yeux : « Tu crois que je suis trop exigeante ? Je sais que je devrais pas y attacher la moindre importances mais mon père me l’a encore dit y’a pas longtemps : que j’étais trop exigeante envers les autres mais pas avec moi. Tu crois pas qu’il y a une part de vérité là-dedans ? » Demandais-je tout à coup très sérieuse, sans que je n’ose lever les yeux vers lui.

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« Je pourrais pas imaginer être avec quelqu’un qui ne s’entend pas avec toi de toute façon. Il faudra qu’il t’accepte parce que nous deux c’est pour la vie. » « Putain ! C’est la première chose intelligente que je t’entends dire de la soirée. Ca me rassure », qu’il dit en lui offrant un sourire amusé. Impossible de les séparer. Certains et certaines avaient essayés mais y avaient laissé pas mal de plumes et ne faisaient plus partie de leur vie. Ils étaient vendus en pack. L’un ne venait pas sans l’autre.

Anthony s’installe un peu plus confortablement dans son canapé, cale même ses pieds sur la table basse tout en croisant les bras. « drôle, gentil, qui ne me juge pas et qui essaie de me comprendre, tendre, souriant, blagueur, sentimentalement prêt ? » La liste était plus longue que prévue et à chaque mot, il balance la tête vers la droite ou vers la gauche. Elle dépeint le portrait du mec parfait, le mec qu’elle mérite à ses yeux mais il n’était pas sûr de trouver ce mec parmi ses amis. « Tu crois que je suis trop exigeante ? Je sais que je devrais pas y attacher la moindre importance mais mon père me l’a encore dit y’a pas longtemps : que j’étais trop exigeante envers les autres mais pas avec moi. Tu crois pas qu’il y a une part de vérité là-dedans ? » « Je crois pas que c’est être exigeante, non. Ce serait bizarre de me dire que ton mec idéal est un connard, cruel, violent, acariâtre, perpétuellement de mauvaise humeur … », il lui fait un clin d’œil tout en lui donnant un petit coup de coude. « Tu mérites le meilleur, alors t’as intérêt à être exigeante. Et non, tu ne devrais pas prêter attention à ce qu’il te dit … », il décroise les bras pour venir passer un bras autour d’elle et l’attirer contre lui, qu’elle vienne coller sa tête contre son épaule. « Tu ne devrais écouter qu’une personne et non, ce n’est pas toi … parfois tu dis trop de conneries, tu devrais écouter qu’une personne et cette personne, c’est moi. » Il sourit et la secoue un peu, avec tendresse. « Tu le trouveras ton bonhomme et t’auras même le droit d’être nunuche avec lui, j’en suis convaincu. Et ce type, Penne, c’est pas Colin. Désolé. »

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@Anthony Lewis ☆ Pénélope

Fin Janvier 2019 Nous deux, c’était pour la vie. Tony en faisait partie depuis toujours, je tenais trop à cette amitié, à notre complicité … Oui elle prenait beaucoup de place, elle en prendrait encore plus ces prochaines années mais ça ne me questionnait pas le moins du monde. Tony était mon meilleur ami, juste mon meilleur ami, celui à qui je disais tout. Il n’y avait rien de plus parce que mon esprit ne cherchait à rien voir d’autre. Notre duo, comme on aimait l’appeler, avait des limites plus que floues avec un couple sans le côté physique, sans que nous en soyons conscients.

Il me demande de faire le portrait du mec parfait à mes yeux et je crois que sans l’alcool, je n’aurais pas été aussi transparente. Je n’aurais même pas évoqué les paroles dures et injustes de mon paternel. « Je crois pas que c’est être exigeante, non. Ce serait bizarre de me dire que ton mec idéal est un connard, cruel, violent, acariâtre, perpétuellement de mauvaise humeur … » Son clin d’œil me fit sourire et je lui rendis volontier son coup de coude. « Tu mérites le meilleur, alors t’as intérêt à être exigeante. Et non, tu ne devrais pas prêter attention à ce qu’il te dit … » Mon problème c’est que si, j’y prêtais attention à ce qu’il me disait. « Si seulement j’en étais capable … » Contrairement à ma sœur, je n’avais pas eu le courage de m’éloigner définitivement de Brisbane pour fuir le comportement malveillant de mon père. Pour pas se mentir, j’étais restée dans cette ville parce qu’il y était lui. Anthony. On en revenait toujours à mon meilleur ami, la constante de ma vie.

Lorsqu’il décroisa les bras, je me laissais faire et posais ma tête contre son épaule. Je fermais les yeux quelques instants : « Tu ne devrais écouter qu’une personne et non, ce n’est pas toi … parfois tu dis trop de conneries, tu devrais écouter qu’une personne et cette personne, c’est moi. » Cette fois-ci, j’éclatais carrément de rire : « Bah voyons, toi le grand manitou de l’amour, Anthony Lewis, mm ? » me moquais-je sans pour autant bouger de place.

« Tu le trouveras ton bonhomme et t’auras même le droit d’être nunuche avec lui, j’en suis convaincu. Et ce type, Penne, c’est pas Colin. Désolé. » Le sourire que j’avais sur mes lèvres s’estompa largement et je levais la tête vers lui, sentant une larme au coin de mes yeux. C’était ridicule de pleurer pour ça, pour lui, mais bordel que ça fait mal !! J’acquiesçais : « Ouai … ça fait mal …. Même si c’est toi qui le dit. » J’essuyais rageusement une larme qui coulait sur ma joue et essayais, tant bien que mal, de lui sourire, « Mais je t’ai, toi ! Pas vrai ? » Dis-je en haussant les épaules, comme si … comme si, du moment que je l’avais, lui, dans ma vie, ça irait. Ça irait forcément parce que, finalement, c’était lui la constante de mon existence.

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  @Pénélope Danbury  
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Il avait su au moment où il avait reçu son message que la soirée n’allait pas être faite de rires et de sourires. Il savait qu’elle avait une fois de plus eu le cœur un peu malmené et qu’elle allait pouvoir lâcher les rênes chez lui. Pleurer. Et c’était même normal, préférable que ça se passe chez lui, ici, dans ses bras. ils n’avaient pas de secret pour l’autre et être triste, avoir le cœur brisé faisaient partie de l’aventure devenir adule et grandit. Une grosse connerie mais ils s’y étaient habitués. Il vient caler sa tête sur la sienne alors qu’elle a toujours la tempe posée sur son épaule et sa main vient se poser amicalement sur sa cuisse. La vérité est prononcée. Colin n’est pas le type idéal. Il n’est pas celui qu’elle imagine comme être le mec idéal et elle le sait. Il est simplement le messager qui lui répète, lui dit à voix haute ce qu’elle sait mais ne veut pas encore avouer. Encore une fois c’est son rôle de meilleur ami de lui confirmer ses pensées, si ces dernières sont justifiées. Sans même la voir, il sait qu’elle se bat contre les larmes qui viennent grimper dans ses yeux. Sans aucun doute. Une nouvelle déception amoureuse amène toujours des larmes. « Ouai … ça fait mal …. Même si c’est toi qui le dit. » « Je sais », souffle-t-il sur un ton désolé.

Elle se redresse et il fait de même pour pouvoir l’observer. Impossible de louper les yeux rougis et cette perle au coin de son œil. « Mais je t’ai, toi ! Pas vrai ? » Il lui offre un tendre sourire, tout en tapotant sa cuisse. « Exact ! Tu m’as moi, sur le dos pour le restant de tes jours. » Il acquiesce d’un signe de tête. « J’serais toujours là, Penne. Et, on le trouvera ton prince charmant. » Nouvel acquiescement d’un signe de tête. il est convaincant car il est convaincu … même s’il a toujours eu du mal avec les petits amis de sa meilleure-amie, qu’il juge toujours « pas assez » pour elle. Pas assez malin. Pas assez intelligent. Pas assez stable. Pas assez respectueux. Pas assez drôle. Pas assez honnête. Toujours ces pas assez. Le téléphone de la blonde se met à vibrer derrière lui et ils se lancent un regard équivoque. Evidemment, ils pensent tous les deux à Colin … et à un possible appel venant de sa part. « N’y pense même pas ! » dit-il en tendant le bras derrière lui pour saisir le téléphone et se lever. Un coup d’œil à l’écran. Merde. C’est lui.

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@Anthony Lewis ☆ Pénélope

Fin Janvier 2019 Cette soirée que je voulais gaie, se finissait dans les larmes. Je me détestais d’être comme ça surtout pour une homme. Au fond de moi, je savais que je ne méritais pas d’un mec qui ne voulait pas d’une relation avec moi, qui estimait que je ne lui suffisais pas … qui ne voulait rien d’officiel. J’étais droite dans mes bottes moi : je n’étais pas mariée, ni lui et je ne lui mettais pas de couteau sous la gorge. Ce que je souhaitais, c’était simplement une relation saine. C’était trop demandé ? Parfois, je me posais vraiment la question.

Mais je l’avais LUI. Tony ne me laisserait pas tomber. C’était mon ami le plus fidèle et le plus honnête. Il n’essayait pas de me rassurer pour me faire plaisir. Il était toujours franc avec moi. Et je savais qu’il avait raison de me dire que Colin n’était pas le bon. Je le savais au fond de moi mais j’avais besoin qu’on me le dise à voix haute. « J’serais toujours là, Penne. Et, on le trouvera ton prince charmant. » Je pose ma main sur la sienne et lui adresse un sourire reconnaissant. « Ou pas ! » Pas assez honnête, pas assez célibataire, pas assez … Il y avait toujours quelque chose qui clochait …

La sonnerie de mon téléphone me tira de mes pensées. Un regard équivoque et je chancelle pour tenter d’attraper mon téléphone. Trop tard, Tony s’est déjà levé et tient le téléphone en l’air. « N’y pense même pas ! » Je me lève et tente de lui subtiliser le téléphone mais il est bien plus grand que moi, et plus rapide … J’ai beau m’accrocher à son tee-shirt pour le faire plier, il résiste ! En cet instant, je me maudis presque d’avoir ingurgité autant de téquila parce que je n’ai plus les réflexes affûtés. Je vois alors Tony regarder mon téléphone et je comprends … « C’est lui ? » Bordel, bien sûr que c’était lui. Je pousse un soupir de frustration et me recule d’un pas en passant mes mains dans mes cheveux. « C’était sûr qu’il allait me faire un coup pareil ! Tu paries qu’il veut passer à la maison ? Qu’il aille se faire foutre !! » m’écriais-je en revenant vers mon meilleur ami afin de lui reprendre le téléphone : « Donnes-moi ce téléphone, je vais le lui dire en direct live de se faire foutre !! » Ma colère était palpable mais il ne fallait surtout pas que le brun se laisse berner. Si j’entendais la voix de Colin je savais que j’étais perdue et que j’allais ramper… Pathétique !

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Désormais, c’est une question de survie. Son téléphone entre les mains, il sait qu’il doit la tenir à l’écart. Elle est venue pour ça. Elle lui a demandé même si elle va le détester. « C’est lui ? » Il fait mine de devoir regarder l’écran pour vérifier alors qu’il sait très bien que c’est lui. Son regard quitte l’écran pour retrouver les prunelles de sa meilleure amie. Lèvres pincées, il acquiesce silencieusement alors qu’elle baisse les bras et recule. Le regard du Lewis demeure posé sur l’écran qui redevient sombre. Un appel manqué. « C’était sûr qu’il allait me faire un coup pareil ! Tu paries qu’il veut passer à la maison ? Qu’il aille se faire foutre !! Donnes-moi ce téléphone, je vais le lui dire en direct live de se faire foutre !! » Elle s’approche et il fait un geste de recul tout en éloignant le téléphone. « T’as pas à lui dire en direct live », qu’il dit aussitôt tout en fronçant les sourcils. « Ne pas répondre revient au même. Tu as mieux à faire que de lui dire d’aller se faire foutre.» Il hoche d’un signe de tête. « Tu passes la soirée avec ton meilleur ami, ton ami d’enfance. Tu passes la soirée avec le meilleur des potes, moi. Tu vas passer un bon moment et tu n’as pas à lui répondre. Qu’il reste avec son appel manqué cet abruti. » Il cherche son regard et quand il finit par saisir le regard de son amie, il ajoute : « il est hors de question que je te file ton téléphone, que tu accordes la moindre seconde de ton temps à ce type. » Il penche la tête sur le côté. « T’as le droit de m’en vouloir et de dire que c’est une connerie … mais je sais qu’un peu d’alcool et un cœur en vrac, ça nous fait prendre des décisions tordues. » Il sait d’expérience.

« Alors ce soir, » il prend son téléphone et l’éteint sous ses yeux, « tu es hors ligne. » Il laisse tomber le téléphone sur la table basse. « Et tu n’as d’yeux que pour ton meilleur pote … compris ? »

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@Anthony Lewis ☆ Pénélope

Fin Janvier 2019 Quand j’y repenserais dans quelques mois, je sais que j’aurais pris la meilleure des décisions. Autant celle de ne pas avoir répondu à Colin que celle d’avoir passé la soirée chez mon meilleur ami. Mais pour l’heure, ce n’était pas le cas. J’adressais un regard assassin à mon meilleur qui, à raison, ne comptait pas me rendre mon portable. Chose que je lui avais demandé de faire, je précise. « T’as pas à lui dire en direct live » Je fronce les sourcils de la même manière que lui. Il a raison. Totalement raison et pourtant, je suis incapable d’y voir clair parce qu’il a appelé. Pathétique … « Ne pas répondre revient au même. Tu as mieux à faire que de lui dire d’aller se faire foutre.» Main sur les hanches, je fais mine de réfléchir avant de demander : « Ouai mais ça me ferait du bien de l’insulter …en direct live. » Tentais-je d’argumenter, de manière assez pitoyable je dois dire. « Tu passes la soirée avec ton meilleur ami, ton ami d’enfance. Tu passes la soirée avec le meilleur des potes, moi. Tu vas passer un bon moment et tu n’as pas à lui répondre. Qu’il reste avec son appel manqué cet abruti. » Je ne peux m’empêcher de sourire en coin, amusé par son argumentaire qui fait son petit effet au final. Mon regard finit par se planter dans le sien, couleur ébène, « il est hors de question que je te file ton téléphone, que tu accordes la moindre seconde de ton temps à ce type. » Je grimace et tape du pied – ouai comme une gosse ! – avant de croiser mes bras contre ma poitrine. « T’as le droit de m’en vouloir et de dire que c’est une connerie … mais je sais qu’un peu d’alcool et un cœur en vrac, ça nous fait prendre des décisions tordues. » Encore une fois, il tape là où il faut. Il a raison, une fois de plus . « je saiiiiiiis !!! » me plaignis-je.

Mon regard s’éclaira un quart de seconde quand il sortit mon téléphone. « Alors ce soir, », je sens mon visage se décomposer, « tu es hors ligne. », Ah oui ? Oui, Tony éteint le téléphone sous mes yeux et je crois bien que ça me soulage. Vraiment. Je sais que là, je n’aurais pas la tentation de regarder parce qu’il ne sonnera pas de la soirée. Même si, là, en l’occurrence mon regard est bloqué sur le smartphone.

« Et tu n’as d’yeux que pour ton meilleur pote … compris ? » Si seulement, ça pouvait nous ouvrir les yeux … Mais non ! il nous faudra encore quelques années pour y arriver. Je ricane et ne peux m’empêcher de lui dire : « Bien sûr que je n’ai d’yeux que pour toi ! » plaisantais-je - ah oui vraiment ? - « Tu s’rais pas capable de me gérer ! », regard en coin … Donc, j’allais mettre ça sur le compte de l’alcool parce que je n’allais pas sur ce terrain-là avec lui. Je me l’interdisais.

Et comme si je me « réveillais », je repris : « Il va nous falloir des pizzas … j’ai pas envie de vomir, il faut éponger l’alcool ! Ou des chips … ce que tu veux !» m’écriais-je.