Le Deal du moment : -14%
Lave-linge hublot HOOVER HWP 10 kg (Induction, 1600 ...
Voir le deal
299.99 €

Aller à la page : Précédent  1, 2

 Calex 96 x did I ever tell you that I'm not doing well ?

Anonymous
Invité
Invité
  

Calex 96 x did I ever tell you that I'm not doing well ? - Page 2 Empty
Message(#)Calex 96 x did I ever tell you that I'm not doing well ? - Page 2 EmptyVen 12 Avr 2024 - 14:15




Ooh, I care, I care, I care
Like ribbons in your hair, my stomach's all in knots
You got the one thing that I want

La santé de Caleb fait sans aucun doute partie des sujets qui m'inquiète le plus et face auquel je ne suis pas capable de garder la tête froide. La peur de le perdre en toile de fond, c'est avec aucune mesure que je réagis et que je laisse mes peurs et les pires pensées prendre le contrôle. Et forcément, quand j'entends le médecin parler de risques si son cœur se fatigue, je pense au pire problème pour un cœur. Au pire problème pour un être humain aussi, enfin pire je sais pas, j'ai pas encore pensé à hierachiser les pires choses sur le plan santé, mais clairement la crise cardiaque en est une. Du moins dans mon esprit, parce que c'est à ça que j'ai pensé la première fois quand je l'ai vu s'allonger sur le sol de notre ancienne terrasse. Parce que c'est à ça que je pense quand le médecin parle de risque pour le cœur. « Il y a très peu de chances qu’une chose pareille puisse arriver. » Mais ça peut arriver quand même? Voilà ce que j'aurais envie de répondre au médecin, parce que même si les chances sont très faibles, elles existent malgré tout et c'est pas quelque chose que j'ai envie d'entendre. Pourtant, j'ai posé la question, c'était bien pour avoir une réponse, mais je crois que je ne voulais pas de cette réponse là. Je voulais qu'il me rassure, qu'il fasse taire cette idée pour qu'elle ne devienne pas une obsession et une crainte constante. Mais, il ne le fait pas, après tout ce n'est pas son rôle de gérer les peurs d'une femme paniquée et légèrement folle, il est là pour répondre à nos questions et c'est ce qu'il fait. Mais après sa réponse, je n'ose pas poser d'autres questions bien que j'en ai encore des tonnes. J'ai peur des réponses désormais, j'ai peur pour Caleb, j'ai peur tout simplement et ce n'est ni au médecin, ni à Caleb de m'aider à gérer mes émotions et mes sentiments. « Comme je l’ai dit tout à l’heure, nous allons dans un premier temps changer le traitement. » Dans un premier temps. Ce qui signifie qu'il y aura sans doute un second temps et un troisième temps et si le traitement ne marche pas ? Si les crises deviennent de plus en plus régulières ? Et si Caleb se blesse à cause d'une crise ? Et si son cœur se fatigue ? Et si … Et si … Et si … Beaucoup trop de scénarios me passent en tête qui ne viennent qu'alimenter encore un peu plus mes craintes pour l'état de santé de mon mari. Mais, je dois le gérer, je dois me gérer parce qu'il a déjà beaucoup à gérer de son côté alors qu'il vient d'apprendre qu'il fallait qu'il arrête de fumer et qu'il l'évoque avec le médecin. Pour Caleb, c'est une sacré journée et pas de celle dont il va se rappeler positivement, parce qu'il se retrouve à l'hopital, avec un nouveau soucis et l'un des seuls moyens dont il dispose pour s'apaiser vient aussi de devenir dangereux pour lui. Et, moi dans tous ça, je ne sais pas comment réagir ou l'aider, tout ce que je sais c'est que je veux le soutenir et ne pas l'envahir avec mes propres peurs. Il n'a pas besoin de ça. Personne n'a besoin de ça, et finalement c'est bien pour ça que je paye une psy depuis des années, pour lui déverser toutes les choses que je ne veux pas faire porter aux autres. Je veux soutenir Caleb dans cette période difficile pour lui, je veux juste être présente pour lui et lui montrer que je crois en lui sauf que j'ai l'impression de ne pas réussir à bien m'y prendre. Ce n'est pas qu'une impression ceci dit, c'est l'analyse de plusieurs situations par le passé qui le prouve, et la manière de réagir de Caleb à cet instant précis. Il n'est pas d'accord avec moi et me le fait comprendre en secouant la tête d'abord. « Ne sois pas fière de moi, c’est loin d’être réussi. » Il a raison, il n'a pas réussi encore, et il semble déjà partir presque défaitiste, mais ce n'est pas la réussite ou non qui me rends fière de lui. « Que tu réussisses à arrêter ou pas, c'est pas ça qui me rends fière de toi. Je sais que tu n'as aucune envie d'arrêter la cigarette et que c'est quelque chose de difficile pour toi, mais tu vas essayer et j'avais besoin de te l'entendre dire. » Tu avais besoin, toi Alex, mais lui de quoi a t-il besoin ? Surement pas d'arrêter de fumer mais il va le faire et c'est bien ça qui te rends fière ou plutôt qui te soulage aussi. Les addictions, je connais bien, un peu trop bien d'ailleurs et je sais comme le sevrage peut être difficile et même douloureux. Comme le manque peut être une torture à vivre, comme les habitudes ont la vie dure et j'ai vu Caleb essayer à plusieurs reprises d'arrêter de fumer et la pression qu'il a pu se mettre à chaque fois qu'il a fini par rechuter. Je veux l'aider, je veux le soutenir, mais clairement je ne sais pas comment m'y prendre et c'est encore la preuve aujourd'hui, puisque je commence à sentir l'agitation chez Caleb.  « Je sais. » Il sait, et pourtant je sens dans son regard, qu'il plonge dans le mien, que ça ne va pas. Je le regarde, et j'essaye de faire plus que juste le regarder pour une fois, pour le comprendre, pour analyser ce qu'il ne me dit pas au travers de ce que son corps lui communique. J'essaye de comprendre les changements dans son attitude, de comprendre pourquoi sa jambe se met à trembler, pourquoi il semble ailleurs. Il sait que je suis là et pourtant quand je lui dis que je compte sur lui pour venir me parler quand ça ne va pas, je n'ai aucune réponse, et pourtant, je suis certaine qu'il ne va pas bien à cet instant précis et je ne sais pas comment réagir, parce qu'il ne m'a jamais dit ce dont il avait besoin dans ces moments là. Parfois un câlin peut l'apaiser, parfois c'est de l'espace dont il a besoin. Parfois lui parler peut l'aider, et parfois ça ne fait qu'augmenter son malaise. Alors, je ne sais pas. Tout ce que je sais pour une fois, c'est que ce n'est pas ma faute, ce n'est pas liée à une dispute, ce n'est pas liée à mes fréquentations, ce n'est pas liés à mes réactions souvent excessives, mais finalement ça n'aide pas vraiment, ou plutôt ça ne m'aide pas à l'aider à gérer ces moments. Je le regarde, je regarde la machine et si ses battements ont un peu accéléré, c'est sur lui que je reste concentrée. Et comme parfois quand je me sens dépassée ou démunie, c'est avec un brin d'humour que j'essaye de ne pas envenimer la situation. Un brin d'humour et de sexe, parce que c'est au moins une chose sur laquelle on est vraiment sur la même longueur d'onde. Il met du temps à réagir et pendant ce temps, ma main se pose doucement et avec hésitation sur sa cuisse qui s'agite nerveusement. « Oui, oui clairement… » Il me réponds mais il n'est pas avec moi. Je ne sais pas ce qu'il ressent, ce qu'il pense, ou ce dont il a besoin, mais je vois bien que l'humour ne prends pas, que quelque chose ne va pas. « Tu veux que j'appelle le médecin ? » Je vois bien qu'il y a quelque chose, mais comme je ne sais pas saisir ce dont il a besoin, je me sens démunie alors que je le regarde toujours s'agiter sans réussir à l'apaiser. « Tu veux bien sortir deux minutes avec moi ? J’ai besoin de prendre l’air… » Il me parle, enfin, il me dit ce dont il a besoin et quand je le vois se lever, je n'hésite pas une seconde pour l'imiter. Je me lève à mon tour, et je le regarde, inquiète forcément et touchée aussi de sentir qu'il ne va pas bien. « Oui, oui je te laisse pas, je suis là et si tu as besoin de sortir, on sort. » Il se débranche et je n'ai plus de visuel sur les battements de son cœur et à ce moment je sens une angoisse monter en moi, parce que je ne pourrais plus voir si son cœur s'emballe, parce qu'à tout moment son cœur pourrait avoir un problème et je ne pourrais pas le savoir. J'ai envie de poser ma main sur son cœur pour me rassurer mais ce n'est pas ce dont j'ai besoin moi qui compte à cet instant précis parce que Caleb s'agite toujours et je réalise qu'il est vraiment ailleurs quand il commence à sortir sans son pantalon. Je ramasse son pantalon et quand il me prends la main, j'en profite pour lui tendre son pantalon sans un mot. Dans bien d'autres circonstances je me serais moquée de lui, j'aurais même sans doute fait référence au jour de la naissance des jumelles ou dans la panique il était prêt à partir en serviette, mais pas aujourd'hui ou du moins pas pour le moment parce qu'il n'a pas besoin de ça. Je ne sais pas de quoi il a besoin en vrai, mais je doute que l'humour fonctionne à ce moment précis. « Ce n’est pas ta faute. » Je secoue la tête, pour une fois, je le sais. Pour une fois j'ai compris que ce n'était pas lié à une chose que j'ai faite ou dite, mais ça ne rends pas les choses plus faciles, ni pour lui, ni pour moi finalement. Je serre sa main et je caresse le dos de sa main avec mon pouce doucement. « Je sais, mais je voudrais pouvoir t'aider. » Parce que c'est finalement ça qui m'importe le plus, pas de savoir si je suis responsable ou pas (quoique) mais surtout de savoir comment je peux apaiser mon mari, comment je peux l'aider à surmonter ce moment parce que je déteste le voir mal que ce soit ma faute ou non. « C’est…tout ça. » La situation, l’hôpital, sa santé, et ça je peux comprendre. Moi aussi je déteste ce lieu, cette situation mais je ne fais qu'y assister pas la vivre réellement contrairement à lui. « Je comprends t'inquiète pas pour moi, on va sortir d'ici, tu vas pouvoir souffler un peu. » Et moi aussi finalement. Et je sais exactement ou on va pouvoir aller se poser d'ailleurs.  

Je marche dans les couloirs avec Caleb, je ne lâche pas sa main et je profite que l'on soit dans l’ascenseur rien que tous les deux pour venir me rapprocher un peu contre lui juste pour lui montrer que je suis là s'il a besoin. Je voudrais pouvoir le comprendre, comprendre ce qu'il ressent, comprendre surtout ce dont il a besoin, mais je ne peux pas, je sais juste qu'il a besoin de prendre l'air alors tout ce que je peux faire c'est l'accompagner jusqu'à l'extérieur. Je ne lâche pas sa main alors que l'on marche un peu dehors et en direction de l'endroit ou je veux l'amener. « Tu veux me parler de ce que tu ressens ? » Ce n'est que quelques minutes après être sortis que je le questionne, espérant que l'air extérieur puisse lui permettre de se sentir un peu moins angoissé et qu'il puisse se sentir à l'aise à me partager les raisons précises de ce qui le met dans cet état. Nous arrivons à l'endroit ou nous nous étions posés quand il a été hospitalisée la première fois, un petit coin ou nous nous étions retrouvés tous les deux, un peu à l'écart des gens, assis par terre l'un contre l'autre nous avions pu souffler un peu après des moments angoissants. « Tu veux te poser ou tu veux continuer à marcher. » Je veux m'assurer qu'il puisse aller bien ou mieux et c'est lui qui décide, c'est lui qui me dit ce dont il a besoin, s'il veut marcher, s'il veut se poser, s'il veut parler ou s'il préfère le silence, je m'adapte à lui, ou du moins j'essaye.

@Caleb Anderson   :l: 
code by EXORDIUM. | imgs by tumblr

[/quote]
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

Calex 96 x did I ever tell you that I'm not doing well ? - Page 2 Empty
Message(#)Calex 96 x did I ever tell you that I'm not doing well ? - Page 2 EmptyDim 14 Avr 2024 - 11:23

Calex
Lacy, oh, Lacy, skin like puff pastry. Aren't you the sweetest thing on this side of hell ? Dear angel Lacy, eyes white as daisies, did I ever tell you that I'm not doing well ?

tw: maladie cardiaque, addiction à la nicotine, anxiété

Cette journée prend définitivement une tournure des plus inattendues. Finir à l’hôpital pour une hospitalisation de quelques jours ne faisait bien entendu pas parti de mes plans, mais ce n’est pas la seule chose que je me retrouve obligé d’accepter sans broncher. Ça peut paraître bête, mais arrêter de fumer n’était pas non plus dans ma to-do list de ces prochaines semaines, prochains mois ni même de cette année. Mais les conseils du médecin sont sans appel : si la nicotine n’est globalement bonne pour personne, dans mon cas c’est encore plus le cas. Ainsi, je me retrouve contraint d’arrêter de fumer sans réellement en avoir envie, ni même sans me sentir prêt pour cela. Alex dit être fière de moi, mais à mon sens elle n’a aucune raison de l’être. C’est loin d’être la première fois que j’essaie de mettre le tabac derrière moi et forcer de constater que pour le moment, j’ai toujours lamentablement échoué. Raison pour laquelle cette fois j’ai décidé de demander de l’aide d’un professionnel, car je pense nous avoir prouvé plus d’une fois n’être capable de rien du tout seul de mon côté. « Que tu réussisses à arrêter ou pas, c'est pas ça qui me rends fière de toi. Je sais que tu n'as aucune envie d'arrêter la cigarette et que c'est quelque chose de difficile pour toi, mais tu vas essayer et j'avais besoin de te l'entendre dire. » Alex est plutôt bien placée pour savoir à quel point se défaire d’une addiction peut être difficile. Elle l’a subi d’abord avec la drogue et puis ensuite avec l’alcool, mais elle a au moins le mérite d’y être parvenue, pour le moment on ne peut pas en dire autant de moi. Elle le dit elle-même, je n’ai aucune envie d’arrêter la cigarette bien que oui, j’ai tout à fait conscience que ce n’est pas bon pour moi mais en même temps, plus d’une fois fumer m’a aidé à gérer mes angoisses qui peuvent parfois se montrer extrêmement envahissantes. Comme là, en ce moment-même, alors que le médecin vient de partir nous laissant ainsi seuls dans la chambre d’hôpital je sens une pression énorme au niveau de ma cage thoracique m’empêchant de respirer normalement. Ou bien c’est l’impression que j’aie en tout cas. Comme si une force invisible m’attrapait pour me tirer en arrière afin de m’empêcher d’aller de l’avant pour me tirer vers le bas à la place. C’est étrange, que mon anxiété ne monte en flèche seulement à partir du moment où le médecin nous laisse seul. Peut-être que mon inconscient voulait tout de même me forcer à garder la tête haute face à lui afin que je puisse être en capacité d’assimiler toutes les informations données. Comme celle d’arrêter la cigarette, par exemple. Est-ce que mon soudain mal-être est lié à cette annonce à laquelle je ne m’attendais pas aujourd’hui ? Peut-être un peu, mais pas que. L’idée de me retrouver loin d’Alex et de nos enfants ce soir et les prochains jours sans aucun doute en ma défaveur également. L’hôpital est depuis plusieurs années, un lieu qui ne fait que me rappeler de mauvais souvenirs, et l’idée d’y passer plusieurs jours m’angoisse énormément. « Tu veux que j'appelle le médecin ? » Sans tourner la tête vers Alex, je me contente de secouer celle-ci lui signifiant que non, je ne souhaite pas que le médecin ne revienne ici seulement quelques minutes après être parti. J’ai l’habitude de devoir gérer tout ça seul et je doute qu’un médecin puisse réellement m’aider. Je sais comment gérer cette crise qui, je sens, arrive, et sortir est souvent la première étape pour moi. « Oui, oui je te laisse pas, je suis là et si tu as besoin de sortir, on sort. » Je ne réfléchis pas vraiment, tout ce qui m’importe c’est sortir. C’est d’ailleurs seulement lorsqu’Alex me tend mon pantalon que je réalise que mon esprit est tellement ailleurs que j’étais donc à deux doigts de sortir avec cette simple blouse d’hôpital sans rien pour couvrir mes jambes. Rapidement, je la remercie avant d’enfiler mon pantalon. « Je sais, mais je voudrais pouvoir t'aider. »  Et pourtant elle m’aide. Alex ne s’en rend pas compte mais si je lui demande de m’accompagner dehors c’est parce que j’ai bien conscience que sa simple présence à mes côtés peut m’être bénéfique dans ce genre de moment.

Sans un mot de plus, nous quittons ma chambre pour rejoindre assez vite l’extérieur. Le vent frais qui vient glisser sur ma peau me fait frissonner mais reste tout de même agréable. Ma main resserre son étreinte contre celle de ma femme alors que nous marchons tous les deux vers les extérieurs de l’hôpital, mais la première chose qui me traverse réellement l’esprit, c’est qu’une cigarette m’aurait fait un bien fou. « Tu veux me parler de ce que tu ressens ? » Quelques minutes sont passées depuis que nous avons quitté ma chambre d’hôpital et c’est silencieusement que je remercie Alex pour avoir réussi à être restée silencieuse si longtemps. C’est d’abord en prenant une grande inspiration que je réponds à sa question, mes sourcils se fronçant légèrement. Ce que je ressens lors de ces moments d’anxiété n’est pas facile à expliquer mais puisque c’est la première fois qu’elle me le demande réellement, je vais bien évidemment essayer de lui répondre. « C’est compliqué. » je commence par lui expliquer, mais quelques secondes plus tard, je reprends. « C’est un peu comme s’il y avait quelque chose qui me retenait pour me pousser vers le bas, un peu comme si cette chose dégageait des ondes négatives qui viennent m’oppresser l’esprit et la cage thoracique. » C’est en grimaçant que je lui explique cela, parce que je sais bien qu’elle risque de ne pas vraiment saisir mes mots, il faut le vivre pour le comprendre et je ne lui souhaite clairement pas. « Tu veux te poser ou tu veux continuer à marcher. » Sans un mot et toujours en gardant sa main dans la mienne je l’emmène vers un banc qui vient de se libérer pour que nous nous y installions. Bien sûr que je reconnais l’endroit, c’est ici que nous nous étions posés lors de ma première hospitalisation alors qu’elle était encore enceinte des jumelles. « Tout à l’heure tu disais que tu aimerais m’aider ? » Question rhétorique surtout, mais c’est en tournant mon visage vers le sien que je lui dis cela, avant de reprendre. « Tu sais, tu m’aides bien plus que tu ne le penses. Ta présence m’apaise beaucoup la plupart du temps. » Quand elle est calme, quand elle ne s’agite pas dans tous les sens, et aujourd’hui elle réussit à garder son calme alors que je suis à peu près persuadé qu’à l’intérieur tout un tas d’émotions viennent la bousculer. Je me sens un peu plus calme que je ne l’étais quand nous étions encore dans ma chambre. « Tu pesais quelques kilos de plus à l’époque. » je lui dis doucement, et pour la première fois depuis plusieurs minutes d’un ton plus léger. Je fais bien évidemment référence à la dernière fois que nous étions ici : quand elle était enceinte de Lucy et Lena.

© nightgaunt


Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

Calex 96 x did I ever tell you that I'm not doing well ? - Page 2 Empty
Message(#)Calex 96 x did I ever tell you that I'm not doing well ? - Page 2 EmptyMer 17 Avr 2024 - 13:27




Ooh, I care, I care, I care
Like ribbons in your hair, my stomach's all in knots
You got the one thing that I want

Je n'aime pas le voir ainsi, silencieux à se débattre avec ce qu'il ressent et que je ne comprends pas. Je sais qu'il ne va pas bien, je sais qu'il souffre intérieurement mais je ne sais pas comment l'aider à gérer, je ne sais même pas s'il a quelque chose à faire finalement. Depuis le temps maintenant je devrais avoir compris, je devrais savoir comment faire et surtout quoi faire pour l'aider, mais je ne sais pas et je me sens toujours démunie dans ces moments parce que je déteste le voir ainsi. J'apprends, du moins j'essaye. A ses côtés j'ai appris énormément sur les relations humaines, j'ai appris à aimer, j'ai appris à prendre soin des autres (ou à essayer en tout cas), j'ai appris à gérer mes émotions (ça aussi j'essaye) mais je n'ai pas appris à l'aider à gérer ses angoisses et ce silence qui semble l'aider, m'oppresse. Je l'accepte pourtant parce que c'est visiblement ce dont il a besoin, alors je me tais et croyez moi c'est quelque chose de difficile pour moi. Je le fais parce qu'à défaut de savoir quoi faire, j'ai appris au moins qu'ajouter de l'angoisse ou mes craintes n'avaient rien de productif pour l'aider à gérer. Je serre sa main et je me tais alors que nous marchons tous les deux. Ce n'est qu'après de longues, très longues minutes de silences, que je le questionne. Je le regarde et en voyant ses sourcils se froncer je me dis que c'était une mauvaise idée de lui parler de ce qu'il ressent alors qu'il est en train d'essayer de gérer tous ça et je le regrette presque automatiquement. « C’est compliqué. » A cet instant je ne m'attends pas à plus d'explication. C'est compliqué et il a sans doute pas envie d'en parler parce que c'est pas quelque chose d'agréable. Pas au moment ou il est en train de le vivre. Je n'insiste pas, je tiens toujours sa main et je me tais même si j'ai un tas de questions en tête. Ce silence de quelques secondes a sans doute été bénéfique puisqu'il reprends la parole, à ma grande surprise. « C’est un peu comme s’il y avait quelque chose qui me retenait pour me pousser vers le bas, un peu comme si cette chose dégageait des ondes négatives qui viennent m’oppresser l’esprit et la cage thoracique. » Je l'écoute attentivement, mes doigts sont toujours liés aux siens et je resserre un peu mon étreinte quand il évoque cette chose qui le pousse vers le bas. Je ne suis pas sujette aux crises d'angoisses, je ne peux pas comprendre exactement ce dont il me parle mais est-ce que j'ai réellement besoin de comprendre pour l'aider ? « Tu le sens arriver ou ça te prends d'un coup ? Enfin, je veux dire, tu comprends les raisons de tes crises en général ou pas ? Et tu penses à quoi dans ces moments là ? » Je marque une pause, enfin une micro-pause juste le temps de respirer avant de reprendre. « Ça te fait mal ? » J'entends physiquement, parce que je comprends bien que la sensation ne doit pas être agréable mais malgré ses explications j'ai encore besoin de mieux saisir ce qu'il ressent dans ce genre de moment. Je me sens démunie. Je me sens inutile et parfois même je sens que quoique je fasse, ça ne fait qu'empirer son mal-être. Parce que je ne sais pas m'y prendre, parce que l'aider à contenir ses angoisses quand je me sens submergée par mes propres émotions, c'est loin d'être quelque chose de simple. Aujourd'hui, j'essaye d'être calme et de me concentrer sur ses besoins. Peut-être que lors d'une séance avec ma psy, je devrais lui demander comment aider ses proches à gérer des crises d'angoisses, et peut-être qu'il n'y a pas de méthode unique. Sûrement même. Mais, je veux pas rester impuissante et inutile. Le banc est libre et il choisi de s'y installer et je reste à ses côtés, ma main toujours dans la sienne. Je m'installe sur le banc à ses côtés mais je ne le colle pas complètement, je lui laisse quelques centimètres d'espaces. Je ne sais pas s'il a besoin d'air, je ne sais pas si ma présence à ses côtés ne va pas renforcer sa sensation d'oppression, je suis à ses côtés, ma main qui lui prouve que je suis là. J'ai envie de lui faire un câlin, j'ai envie de me blottir contre lui pour le soulager mais je ne veux pas risquer de faire quelque chose qui pourrait être contre productif. Il est silencieux et j'accepte ce silence, ce qui n'est pas quelque chose de simple pour moi. Heureusement, le silence ne dure pas et c'est lui qui y met fin. « Tout à l’heure tu disais que tu aimerais m’aider ? » Je secoue la tête pour confirmer, parce que oui je disais vouloir l'aider et je le veux toujours. C'est quelque chose que j'ai toujours voulu mais que j'ai rarement réussi. « Tu sais, tu m’aides bien plus que tu ne le penses. Ta présence m’apaise beaucoup la plupart du temps. » Il me regarde et je lui souris, j'essaye d'être calme, d'avoir ce regard doux et ce sourire apaisant, même si je doute en être capable. C'est son domaine ça. La bienveillance et la douceur. Je l'aide visiblement, enfin, c'est ce qu'il me dit. Je ne sais pas comment parce que j'ai l'impression de ne rien faire et je ne fais rien mais ma présence l'apaise. La plupart du temps et c'est presque ça que je retiens de ce qu'il vient de dire. Et j'ai un tas de questions et de doutes qui viennent s'immiscer dans mon esprit. La plupart du temps ma présence l'apaise, mais pas tout le temps et c'est sur le négatif que mon cerveau fait une fixation. Parce que j'ai toujours cette peur de ne pas être assez bien, de ne pas être celle qu'il mérite, de ne pas réussir à le rendre heureux, de ne pas être à la hauteur tout simplement. Et si la plupart du temps, je le suis, ce n'est pas le cas le reste du temps. Je voudrais savoir à quel moment ma présence ne l'apaise pas mais à la différence d'il y a quelques années, je sais que mes angoisses n'ont pas leur place ici. Que ce n'est ni le lieu et surtout pas le moment pour évoquer ça parce qu'il ne va pas bien et que tout ce qui compte c'est qu'il puisse s'apaiser et aller mieux. « Je veux juste que tu ailles bien, je sais pas toujours comment faire mais si ma présence t'aide alors comptes sur moi pour rester près de toi, tant que tu en as besoin. » Et quand il a plus besoin ou que ma présence ne l'apaise plus, il suffit qu'il me le dise et lui laisserai l'espace dont il a besoin. Même si c'est la chose la plus difficile à faire pour moi, et à accepter aussi, mais je veux juste qu'il aille bien. Grâce à moi ou non, tout ce qui compte c'est lui. « Je peux te faire un câlin ? » J'en ai envie, j'en ai besoin, mais je ne sais pas ce qu'il veut lui et ce dont il a besoin, alors je lui demande. Pour éviter qu'il se sente envahis ou oppressé. Je le regarde, puis je regarde devant moi, en direction de l'endroit ou nous, nous étions installés il y a quelques années, quand il avait été hospitalisé, pour son cœur déjà. « Tu pesais quelques kilos de plus à l’époque. » J'entends à sa voix et aux mots qu'il emploi la légèreté dans sa prise de parole. « Quelques kilos, tu es gentil. J'étais énorme. » Et le pire, c'est que ce n'était même pas la fin de ma grossesse et des kilos j'en avais repris encore après. « Je pouvais plus bouger toute seule c'était affreux. » Que j'ajoute dans un petit rire. Etre limitée dans mes mouvements, être coincée dans un corps que je devais partager avec deux bébés, ce n'était pas une partie de plaisir tous les jours et pourtant. « Mais, j'avais la chance de t'avoir à mes côtés, tu as tellement bien pris soin de nous. Et j'aimais beaucoup te voir leur parler, tu étais si adorable et déjà totalement gaga. » Sa présence a changé tellement de chose, sa présence m'a tellement aidé et c'est aussi pour ça que je voudrais l'aider quand il ne va pas bien, parce qu'il réussit à me soutenir, à m'apaiser, à m'aider à surmonter les moments difficiles.

@Caleb Anderson   :l: 
code by EXORDIUM. | imgs by tumblr

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

Calex 96 x did I ever tell you that I'm not doing well ? - Page 2 Empty
Message(#)Calex 96 x did I ever tell you that I'm not doing well ? - Page 2 EmptyVen 19 Avr 2024 - 18:33

Calex
Lacy, oh, Lacy, skin like puff pastry. Aren't you the sweetest thing on this side of hell ? Dear angel Lacy, eyes white as daisies, did I ever tell you that I'm not doing well ?

tw: maladie cardiaque, addiction à la nicotine, anxiété

Les crises d’angoisse sont loin d’être nouvelles pour moi, et si je pensais sincèrement pouvoir réussir à gérer tout ça sans le moindre problème ma santé mentale se fait un malin plaisir à me prouver à quel point j’ai eu tort. Mais j’ai l’habitude, ou du moins je commence à y être habitué. Ce qui n’a rien de normal, en soi, sauf que ma naïveté m’a laissé croire que j’allais mieux et que j’allais enfin pouvoir mettre mon anxiété de côté. Mais aujourd’hui pour la première fois depuis quelques semaines j’ai l’impression de faire plusieurs pas en arrière et ça n’a rien de très agréable. Pour ma défense, j’ai tout de même quelques circonstances atténuantes, me retrouver hospitalisé pour un problème cardiaque ne faisait clairement pas de mes plans de la journée et la simple pensée que ce soir, je ne pourrais pas embrasser mes enfants me brise le cœur. « Tu le sens arriver ou ça te prends d'un coup ? Enfin, je veux dire, tu comprends les raisons de tes crises en général ou pas ? Et tu penses à quoi dans ces moments là ? » Alex me pose beaucoup de questions, et je sais qu’elle veut bien faire et que toutes ces interrogations qu’elle me pose à voix haute sont aussi là pour la rassurer. Elle attend des réponses de ma part pour pouvoir mieux me comprendre et peut-être m’aider si – ou quand – une nouvelle crise d’angoisse pointera le bout de son nez. Le problème n’est pas réellement là. Elle me pose des questions et c’est d’ailleurs un geste que j’apprécie. Le problème étant que je n’ai aucune réponse à lui apporter. Enfin, disons que je ne peux pas répondre à toutes ses questions. Est-ce que je comprends les éléments qui viennent déclencher une crise d’angoisse ? Non, pas vraiment. Pas toujours. Quelles sont les pensées qui me traversent l’esprit dans ces moments ? En voilà une autre, de bonne question. Des pensées négatives, ça me semble évident. Mais parfois je suis tellement concentré à essayer de lutter contre les autres symptômes qu’une crise d’angoisse provoque que je ne pense à rien du tout. En revanche, il y a bien un sujet qui revient souvent lorsque je me retrouve submerger par l’anxiété : « La mort. » que je réponds d’un ton involontairement détaché, mais très vite, je reprends. « Enfin non, pas toujours… Parfois je le sens arriver, d’autres non. C’est compliqué, il n’y a pas vraiment de généralité. » Pas du tout même. Mais si je lui affirme ne pas toujours penser à la mort lorsqu’une crise se déclenche, il est tout de même fortement sous-entendu qu’aujourd’hui c’était le cas et que ces pensées ont bien participé à mon état anxieux du jour. J’aimerais pouvoir l’éclairer davantage en étant plus précis dans mes réponses mais je ne suis moi-même pas réellement sûr d’avoir une réelle explication à tout cela. « Ça te fait mal ? » Je commence par une réponse non-verbale en haussant les épaules, puis c’est après une poignée de seconde qui me servent à réfléchir à la réponse que je vais lui fournir que je me lance. « Pas vraiment, mais je peux parfois avoir mal à la poitrine. » Quand l’anxiété est telle que je n’arrive pas à respirer correctement et que la sensation d’étouffement commence à prendre le dessus, des douleurs au niveau de la cage thoracique ne sont pas rares. Sauf que ce sont principalement des effets secondaires à l’anxiété plus que le problème de base en lui-même.

Après avoir marché durant de longues minutes dans le parc, nous décidons enfin de nous asseoir sur un banc venant tout juste de se libérer. Alex dit se sentir inutile en me voyant ainsi mais elle ne réalise pas à quel point elle a tort. Elle m’aide. Beaucoup, la plupart du temps. Sans même le vouloir. Mais je l’aime, et sa présence peut certaine fois avoir le même effet sur moi qu’un anxiolytique. Je me sens plus apaisé quand elle est avec moi, quand sa main attrape la mienne et quand j’ai la chance de pouvoir plonger mes yeux dans les siens. C’est d’ailleurs ce que je fais maintenant que nous sommes tous les deux posés, et son doux sourire me réchauffe le cœur. « Je veux juste que tu ailles bien, je sais pas toujours comment faire mais si ma présence t'aide alors comptes sur moi pour rester près de toi, tant que tu en as besoin. » Mon pouce caresse le dos de sa main avec douceur et alors que je m’apprêtais à lui répondre elle me devance en reprenant la parole. « Je peux te faire un câlin ? » Alex est bien la seule personne dont j’apprécie les accolades – sans compter nos enfants bien évidemment – mais parfois, j’ai besoin d’espace et s’il lui a fallu du temps pour le comprendre j’apprécie qu’elle prenne le soin de me poser cette question, surtout dans ce genre de moment. C’est d’ailleurs sans un mot que j’ouvre mes bras en grand, venant la laisser s’y loger. Mes lèvres se posent sur le haut de son crâne alors que mes bras resserrent leur étreinte autour de son corps. « Quelques kilos, tu es gentil. J'étais énorme. Je pouvais plus bouger toute seule c'était affreux. » Je pense que c’est bien la première fois depuis des heures que je réussi à rire. « Tu étais magnifique. » Même si je sais qu’elle le contestera sans aucun doute, mais elle portait mes enfants et bien que la grossesse gémellaire ne fut pas simple pour elle à mes yeux elle était toujours aussi belle qu’avant – si ce n’est pas plus. « Tes seins étaient encore plus gros, c’était beaucoup trop bien. » que j’ajoute d’un ton encore plus léger. Si ces mots sont prononcés en guise de blague, je pense tout de même sincèrement ce que je viens de lui dire – que ce soit la partie où je lui assure à quel point elle était magnifique lorsqu’elle portait Lucy et Lena ou celle où je fais les éloges de sa poitrine. « Mais, j'avais la chance de t'avoir à mes côtés, tu as tellement bien pris soin de nous. Et j'aimais beaucoup te voir leur parler, tu étais si adorable et déjà totalement gaga. » Doucement, je décale mon visage pour pouvoir la regarder un petit sourire aux lèvres. « J’aimais beaucoup prendre soin de la mère de mes futures filles. » Même si les grossesses n’étaient pas toujours faciles bien évidemment, mais la finalité en vaut largement le coup. « Ça me fait bizarre de me dire que je ne serai pas là ce soir pour eux. Tu les embrasseras pour moi ? » Même si ça ne me soulage pas vraiment, je sais qu’au moins ils seront être de bonnes mains avec leur mère.

© nightgaunt


Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

Calex 96 x did I ever tell you that I'm not doing well ? - Page 2 Empty
Message(#)Calex 96 x did I ever tell you that I'm not doing well ? - Page 2 EmptyLun 22 Avr 2024 - 2:05




Ooh, I care, I care, I care
Like ribbons in your hair, my stomach's all in knots
You got the one thing that I want

Mes questions ont semble-t-elles entraîné un silence. Je le comprends, je ne me précipite pas pour répondre et je lui laisse le temps de trouver une réponse à me donner. Ou même, juste le temps pour qu'il me dise de lui même qu'il n'a pas de réponse à mes questions. En soit, je pourrais le comprendre. Et je crois que j'aurais préféré d'ailleurs. Parce que si le silence n'a jamais été un élément que j'affectionne, les mots avec lesquels il vient casser ce silence, sont bien pire que le silence en lui même. « La mort. »  Voilà ce qu'il me réponds. Voilà à quoi il pense pendant ses crises d'angoisses. La mort. C'est tout ce qu'il me dit, avec un détachement qui contraste totalement avec le sens de ce mot. Et si lui prends un air détaché, je lutte pour que mon visage ne trahisse pas mes émotions. La mort, voilà donc à quoi il pense. La sienne ? La mort plus globalement ? Celle de son ex-fiancée ? La manière dont il peut se donner la mort ? Son envie de mourir ? Sa peur de la mort ? Il y a tellement de chose derrière un seul mot, autant de chose qui peuvent suffire à faire peur ou à rendre mal. Mais, si lui a une vraie angoisse de la mort et de perdre ses proches, moi j'ai l'angoisse qu'un de mes proches se donne la mort. Entendre Caleb dire qu'il pense à la mort ne me laisse évidemment pas mais je ne peux pas lui montrer sous peine de l'angoisser ou l'inquiéter encore plus qu'il ne l'est à cet instant. Je regarde devant moi, le chemin sur lequel nous marchons pour éviter que mes yeux ne croisent les siens et qu'il puisse voir le trouble dans mes iris verts. « Enfin non, pas toujours… Parfois je le sens arriver, d’autres non. C’est compliqué, il n’y a pas vraiment de généralité. »  Il a reprit la parole, très vite, trop vite et si je l'écoute, je mets du temps avant de vraiment comprendre ce qu'il dit et j'ai besoin de quelques instants pour traiter les informations. Chaque crise est différente donc, mais il pense à la mort. Pas toujours. Mais, il y pense. Et bien sur que c'est cette information que je retiens, parce que c'est celle qui m'inquiète fortement. J'ai besoin de lui poser les questions, de comprendre à quoi il pense, à quoi il fait référence exactement quand il parle de la mort. J'en ai besoin, mais je ne le fais pas. Parce que parler de la mort à quelqu'un qui angoisse sur ce sujet en pleine crise d'angoisse, même moi je vois à quel point ce serait débile et maladroit. « Et là tu penses à quoi ? Tu veux en parler ou c'est trop dur ? » Je ne sais pas si c'est une idée de lui demander ça, mais il a le droit de ne pas vouloir m'en parler, et je lui laisse l'opportunité de me le dire si c'est trop compliqué. Parce que, si j'ai besoin de comprendre, le plus important c'est ce qu'il ressent. Je me débrouillerais avec mes questionnements et mes doutes, tout ce qui compte c'est qu'il aille bien, ou mieux en tout cas. Et forcément, qui dit aller bien, dit aussi ne pas avoir mal et je ne sais pas s'il a mal quand il a des crises d'angoisses. « Pas vraiment, mais je peux parfois avoir mal à la poitrine. » Mal à la poitrine, c'est pas comme si c'était à cause de son cœur que nous étions à l’hôpital. Ou plutôt que lui est à l’hôpital aujourd'hui. L'entendre dire qu'il a parfois mal à la poitrine n'est pas quelque chose que j'avais envie d'entendre, mais j'ai posé la question et il ne fait que me répondre finalement. Je ferai mieux de choisir un peu les questions que je lui pose, parce que je n'aime pas les réponses qu'il m'apporte. Il n'y est pour rien, il ne fait que me répondre, être honnête avec moi et c'est ce que je lui demande, mais je ne sais pas si je suis en mesure d'entendre toutes les réponses et surtout, si je suis en mesure de les traiter sans paniquer. Pourtant, il le faut. Je n'ai pas le droit d'être faible, pas le droit de laisser mes craintes venir envahir Caleb alors qu'il lutte encore pour gérer ses émotions et ses angoisses. Je l'ai trop fait. Je l'ai trop envahi et j'ai plus d'une fois aggraver une crise, voir pire, provoquer une crise et aujourd'hui, j'essaye de gérer au mieux. « Tu sens que ton cœur s'emballe pendant tes crises ou c'est autre chose ? » Je ne sais même pas s'il va pouvoir me répondre, s'il le sait, s'il différencie les crises de tachycardie, de ses crises d'angoisses ou si les deux sont liées parfois. Je ne sais, et c'est bien pour ça que je lui pose la question finalement.

Je pense aux informations qu'il vient de me donner et si c'est à lui que j'essaye de penser quand je lui demande s'il veut se poser un peu ou continuer à marcher, c'est aussi à moi que je pense. J'ai besoin de me poser un peu, de gérer ses informations et les émotions de la journée que je tente encore de gérer. Me concentrer sur lui m'aide à éviter de me laisser déborder mais je sais que je vais avoir des choses à traiter ensuite. A l'heure actuelle, tout ce qui doit compter c'est Caleb, sa santé, ses besoins, ce qu'il ressent et ce dont il a envie aussi. C'est lui et lui seul. Je le regarde, je lui souris, je serre sa main, il dit que ma présence peut l'aider parfois, et je veux qu'aujourd'hui ma présence puisse l'aider. Alors, je le regarde. Alors, je lui souris. Et je lui demande avant de venir lui imposer un contact physique. Quand il ouvre ses bras, je le regarde quelques secondes avant de venir me blottir contre lui. Je ne sais pas si cette étreinte l'apaise, mais elle me fait énormément de bien à moi et je sens ses lèvres se déposer sur mon front dans un geste plein de tendresse comme Caleb en est capable. Encore, une fois, je pense à moi, mais j'espère juste qu'il ressent un peu de calme et d'apaisement comme je le ressens à cet instant précis grâce à lui. Je ne sais pas combien de temps dure ce moment, mais ce n'est qu'au moment ou nous évoquons les souvenirs de la grossesse des jumelles que je me détache un peu de lui. Il a l'air un peu plus détendu, du moins, il sourit et il rit même à ma remarque, ce qui me fait un bien fou. L'entendre rire, c'est peut-être bête mais il y a quelques minutes il évoquait ses pensées pendant les crises d'angoisse et ce n'était pas une discussion propice pour le rire. « Tu étais magnifique. » Je lève les yeux au ciel en riant. « Magnifique rien que ça, tu es un peu dans l'abus chéri. » Il sait ce que je pense de ce type de compliment à mon sujet durant les grossesses. Je n'ai jamais eu vraiment de problèmes avec mon corps, je n'ai pas vraiment eu de complexe, mais les grossesses ont été délicates pour moi et pour l'image que j'avais de mon corps. Je sais que Caleb le pense, mais il sait aussi ce que j'en pense et je ne veux surtout pas risquer de perturber ce moment de légèreté alors je ne le contredis pas plus que ça. « Tes seins étaient encore plus gros, c’était beaucoup trop bien. » Et à cette remarque, c'est presque un éclat de rire qui sonne d'entre mes lèvres. Je m'attendais pas à ce genre de réflexion de sa part. « Tu as un sacré problème avec les seins toi. » Je le dis en riant, parce que je ne pense pas que ce soit un problème loin de là. Enfin tant qu'il ne fait une fixation que sur les miens, moi ça me va. « Mais oui ils étaient énormes, c'était trop bien à regarder sûrement mais je te rappelle que tu avais une chance sur deux de te faire taper quand tu les touchais. C'était pas beaucoup trop bien ça non ? » Je répète ses mots en souriant, tout en me remémorant les nombreuses fois ou j'ai du lui interdire l'accès à ma poitrine trop douloureuse ou trop sensible, ce qui était frustrant pour lui et pour moi aussi d'ailleurs. Mais, visiblement ce souvenir ne l'a pas trop traumatisé et il a quand même pu profiter de ma poitrine, bien plus durant cette grossesse que la seconde d'ailleurs. La légèreté laisse place à la tendresse et à la douceur. Caleb a ce sourire aux lèvres, celui qu'il a quand on parle de nos enfants, celui qui me fait craquer. « J’aimais beaucoup prendre soin de la mère de mes futures filles. » Et il était très doué pour ça. Il sait que sans lui je n'aurais pas réussi à gérer, il sait que sans lui je n'aurais jamais pu être mère, je n'aurais même sans doute jamais accepté de retomber enceinte si ce n'était pas avec lui à mes côtés. Il le sait sans doute, enfin j'espère mais je sais que ce n'est ni l'endroit, ni le moment pour lui redire. « Et aujourd'hui, tu prends toujours soin de tes filles et de tes fils, et tu es parfait dans ce rôle. » Il est fait pour ça, il n'y a pas de doutes la dessus. Si j'ai mis du temps avant de devenir mère, il l'est devenu à l'instant ou nous avons appris pour la grossesse et depuis il assure dans son rôle de père comme un chef. « Ça me fait bizarre de me dire que je ne serai pas là ce soir pour eux. Tu les embrasseras pour moi ? » Je sais que ce sera dur pour lui, comme ça le sera pour nos enfants et surtout pour Lucy. Même si finalement, elles ont l'habitude de s'endormir sans leur papa quand il est au travail, mais ça ne sera pas pour une nuit qu'elles vont devoir faire sans lui. Et si je pense que les filles pourraient réussir à dormir ce soir, je sais que cette nuit ne sera pas simple pour Caleb, et pour Nathan aussi, et je sais déjà que je ne vais pas beaucoup dormir, mais je vais prendre soin de nos enfants pour deux. « Je vais les couvrir de bisous et de câlins, et on t’appellera en facetime ce soir pour qu'elles puissent te raconter leur journée et que tu puisses leur dire bonne nuit. » Ca ne remplacera pas un câlin de ses filles, et il ne pourra pas leur faire des bisous à travers un écran, mais c'est tout ce que je peux faire et j'espère que ça aura au moins le mérite de les apaiser un peu. Les filles et Caleb aussi. « On va s'en sortir pendant quelques jours mais on a besoin que tu reviennes vite à la maison et en pleine forme. Tu es le seul à savoir comment prendre soin de nous. » Il est le seul qui puisse aider Nathan à grandir et à lui donner de l'amour. Il est le seul à savoir comment réellement rassurer et apaiser Lucy. Il est le seul à savoir comment canaliser Lena. Il est le seul qui puisse consoler Mael quand je ne suis pas là. Il est celui qui fait tenir cette famille, et le seul qui puisse me garder sur le droit chemin et c'est beaucoup à faire reposer sur ses épaules. Je l'aide, j'apprends encore, mais je ne peux pas imaginer un monde sans lui, je ne peux pas penser à son cœur qui se fragilise à chaque fois qu'il s'épuise, je ne peux pas à chaque appel craindre un appel pour me prévenir d'une nouvelle hospitalisation, je ne peux pas. J'ai besoin qu'il aille bien, que les médecins s'assurent qu'il n'y ait pas d'autres soucis, et qu'ils prennent soin de Caleb et qu'ils l'obligent à se reposer un peu. Parce que visiblement, moi je n'y arrive pas et c'est difficile de se dire qu'il a besoin d'être loin de nous pour se reposer mais c'est pourtant le cas. « Je passerai tous les jours avec les enfants pour que tu puisses les voir, on va s'organiser pour que tu puisses passer du temps avec eux et tu vas vite rentrer. » Je l'espère, j'y crois, j'en ai besoin, et je sais que lui aussi, maintenant il ne reste plus qu'à croiser les doigts pour qu'il aille bien.

@Caleb Anderson   :l: 
code by EXORDIUM. | imgs by tumblr

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

Calex 96 x did I ever tell you that I'm not doing well ? - Page 2 Empty
Message(#)Calex 96 x did I ever tell you that I'm not doing well ? - Page 2 EmptyMar 23 Avr 2024 - 21:23

Calex
Lacy, oh, Lacy, skin like puff pastry. Aren't you the sweetest thing on this side of hell ? Dear angel Lacy, eyes white as daisies, did I ever tell you that I'm not doing well ?

tw: maladie cardiaque, addiction à la nicotine, anxiété
Les questions d’Alex sont nombreuses et si je m’efforce de répondre à chacune d’entre elles dans l’espoir de l’apaiser, je ne sois pas réellement certain que ce soit la meilleure idée pour moi. En plus de tout ça, mes réponses ne sont pas rassurantes pour elle et si elle essaie de faire bonne figure lorsque je lui explique toutes les choses qui me passent par la tête lors de certaines crises d’angoisse, je vois bien qu’elle ne se sent pas calmée. « Et là tu penses à quoi ? Tu veux en parler ou c'est trop dur ? » Non, le désir de parler de ce à quoi je pense actuellement n’est pas réellement là et surtout, je sais que ça ne me soulagera pas. Et c’est bien ça le but, non ? Parler pour me décharger d’un poids et potentiellement me sentir plus léger par la suite mais je suis déjà persuadé que ce n’est pas la bonne méthode. Pas pour aujourd’hui en tout cas. Surtout, je ne pense pas que décharger ce genre de chose sur les épaules de ma femme soit la meilleure des solutions, ça ne ferait que lui retransmettre mes problèmes et mes angoisses. C’est aussi un peu ça, le rôle des psychologues et des psychiatres, non ? C’est normalement vers eux que nous devons nous tourner pour ce genre de chose mais malheureusement pour moi, aucun rendez-vous n’est prévu pour la journée. Et donc, comme simple réponse à cette question, je secoue la tête sans un mot. « Tu sens que ton cœur s'emballe pendant tes crises ou c'est autre chose ? » Peut-être qu’Alex pose trop de questions et que je commence à me sentir un peu oppressé par tout ça, mais lorsqu’elle reprend la parole non pas pour changer de sujet et me permettre de penser à autre chose, c’est encore une fois une énième question qui ressort de sa bouche. Sans même m’en rendre compte je prends une grande inspiration avant de soupirer légèrement, fermant les yeux par la suite. Je sais qu’elle n’aime pas le silence mais je me sens obligé de me laisser plusieurs secondes avant de cette fois ouvrir la bouche pour lui répondre par la parole. « Parfois. » Je n’irais pas plus loin dans les explications, tout simplement parce que j’aimerais que la conversation prenne enfin un tout nouveau tournant pour que nous puissions parler d’autre chose que mon anxiété et mon angoisse alors qu’en ce moment-même, gérer tout ça n’est pas chose simple pour moi.

Ce qui suit cette fois, me permet réellement de me vider la tête – essayer du moins – pour penser à autre chose, et ne pas laisser toutes ces pensées négatives parasiter mon esprit. La dernière fois que nous étions à cet endroit-même il y a quelques années, Alex était encore enceinte et portait nos deux petites princesses. Nous étions loin d’imaginer que peu de temps après, Nathan aller venir se faire une place dans nos vies et qu’au même moment, notre deuxième fils allait voir le jour. Notre vie a bien changé ces dernières années, mais je n’y changerais rien même si j’en avais l’opportunité. C’est exactement de ça dont j’ai besoin quand je me sens submergé : plus de légèreté et d’un câlin de ma femme. « Magnifique rien que ça, tu es un peu dans l'abus chéri. » Pourtant mes pensées ne sont pas plus légères ni même plus agréables, mais cette conversation m’aide à gérer tout ça. C’est d’ailleurs même avec un petit sourire aux lèvres que je la regarde, tout en secouant doucement la tête de gauche à droite. Non je n’abuse pas. Alex est magnifique, c’est un fait totalement indéniable. Et même enceinte de jumelles, elle l’était tout autant. S’en suit son éclat de rire qui cette fois a le mérite de réellement me fait sourire mais aussi, de me réchauffer le cœur. « Tu as un sacré problème avec les seins toi. » Cette réflexion m’arrache même un rire. « Avec les tiens, oui. » J’affirme, sans aucune gêne. « Ils vont me manquer ce soir, d’ailleurs. » Et c’est totalement vrai – Alex a sûrement raison, et j’ai peut-être un sacré problème avec les seins. « Mais oui ils étaient énormes, c'était trop bien à regarder sûrement mais je te rappelle que tu avais une chance sur deux de te faire taper quand tu les touchais. C'était pas beaucoup trop bien ça non ? » L’art de tout gâcher en quelques mots… Alex en est la reine et encore une fois, elle vient ternir les souvenirs que j’ai entretenu de cette partie de son corps durant cette période de notre vie, c’est d’ailleurs avec une grimace que j’accueille cela. « Et aujourd'hui, tu prends toujours soin de tes filles et de tes fils, et tu es parfait dans ce rôle. » Parfait je ne sais pas, mais en tout cas il s’agit bien d’un rôle dans lequel je me suis toujours senti à l’aise. « Je crois que je suis simplement fait pour être papa. » Ça pour le coup, je le pense réellement. Surtout depuis la naissance de nos enfants. « Je vais les couvrir de bisous et de câlins, et on t’appellera en facetime ce soir pour qu'elles puissent te raconter leur journée et que tu puisses leur dire bonne nuit. On va s'en sortir pendant quelques jours mais on a besoin que tu reviennes vite à la maison et en pleine forme. Tu es le seul à savoir comment prendre soin de nous. » Sans un mot j’acquiesce d’un léger signe de la tête. Nous nous rejoignons là-dessus aussi : moi aussi, j’espère pouvoir sortir d’ici au plus vite pour pouvoir de nouveau prendre soin de notre petite famille. « Je passerai tous les jours avec les enfants pour que tu puisses les voir, on va s'organiser pour que tu puisses passer du temps avec eux et tu vas vite rentrer. » « Ne t’épuise pas non plus, ne fais pas l’aller-retour avec les enfants tous les jours, il va falloir que tu saisisses chaque opportunité pour te reposer. » Bien que j’aimerais voir nos enfants tous les jours même durant l’hospitalisation, je doute que ce soit la meilleure chose à faire pour elle. Cette fois, je veux qu’elle pense à elle. « Bon allez, viens, je pense qu’il est temps qu’on y retourne. » Et c’est après un doux baiser que je pose sur sa joue que j’attrape de nouveau sa main pour que nous retournions dans ma chambre d’hôpital.

© nightgaunt


Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé
  

Calex 96 x did I ever tell you that I'm not doing well ? - Page 2 Empty
Message(#)Calex 96 x did I ever tell you that I'm not doing well ? - Page 2 Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

Calex 96 x did I ever tell you that I'm not doing well ?

Aller à la page : Précédent  1, 2