24 heures hors du temps
@Anthony Lewis ☆ Pénélope

Manly Boat Harbour Le timing était parfait. Ces derniers jours avaient été éprouvant autant physiquement qu’émotionnellement. Et ce « cadeau » qui tombait à pic. J’avais gagné à la tombola du 8 mars, une nuit dans un hôtel étoilé de K’Gari, une île à quelques heures en bateau de Brisbane, aller-retour en voilier compris. Le rêve éveillé en gros. Ça ne pouvait pas mieux tomber. Je m’étais arrangée avec les parents de Tony pour qu’ils gardent bandit pendant 24h et la veille au soir, j’avais été mystérieuse en lui demande de faire un sac pour une nuit, en prenant soin de prendre un maillot et une tenue un peu chic pour sortir. Tony avait voulu en savoir plus mais je n’avais pas cédé. Ma seule indication était de me rejoindre le lendemain matin à 10h au Manly Boat Harbour.

J’avais hâte parce que cette journée complètement off allait nous faire du bien. L’hôtel au bord de l’océan, le sable blanc, la tranquillité ;… pendant 24heures, il n’y aurait que nous deux. Ça allait être l’occasion d’aborder aussi le sujet des bébés … ou plutôt ce qu’il allait être pour les bébés parce que les mois avançaient tellement vite qu’on aurait pas le temps de dire ouf, qu’ils seraient déjà là. Et je me questionnais parce qu’à la fois il s’impliquait plus dans ma grossesse, en même temps, je sentais une certaine réserve. Peut-être que je ne lui donnais pas la place qu’il souhaitait, peut-être que je voulais qu’il en fasse plus qu’il ne le souhaitait ? Il fallait éclaircir cette situation et je me disais que ça serait l’occasion idéale.

Mon sourire s’agrandit lorsque je posais mon regard sur sa silhouette qui s’avançait vers moi. « Salut toi… » Lui murmurais-je tout en m’avançant pour déposer un doux baiser sur ses lèvres. Je lui adressais un sourire puis je me tournais vers le voilier : « On va passer la journée et la nuit dans un hôtel étoilé de K’gari. » Mettant fin au suspense que je lui imposais depuis la veille, « juste toi et moi pendant 24h. Tes parents viendront chercher Bandit dans la matinée chez toi, » précisais-je pour lui montrer que j’avais tout organisé. « Et ce voilier, ce sera notre taxi ! On en a pour quelques heures. » j’ajoutais, un grand sourire aux lèvres. « T’en penses quoi ? » C’est à dire que c’était une première. Je l’avais déjà embarqué dans des voyages inattendue ou des randonnées un peu loufoques, mais toujours en toute amitié … là c’était différent alors j’attendais sa réponse avec une certaine appréhension.

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Quand Anthony débarque à l’heure prévue au port, il a ce petit air inquiet et suspicieux au visage. Il ne sait pas dans quoi il met les pieds et connaissant Pénélope, il a toutes les raisons du monde d’avoir peur … elle l’avait déjà emmené dans pas mal de plans foireux, vantant les mérites de vacances reposantes … pour finalement passer son temps à lui courir après. Il n’a pas de grandes et lourdes valises derrière lui, juste un sac à dos dans lequel il a prévu de quoi survivre au moins deux jours dont une nuit … sans trop savoir ce qui l’attendrait. Apercevant la silhouette de sa petite amie, il reconnaît déjà son sourire et secoue la tête de droite à gauche, amusé de la voir aussi enthousiaste. « Salut toi… » Il dépose un baiser sur ses lèvres tout en la saluant, le regard déviant rapidement sur les environs à la recherche de ce qui allait être le reste de leur aventure. Avec elle, il était prêt à vivre tout et n’importe quoi … ce n’était pas une grossesse qui allait la stopper. « On va passer la journée et la nuit dans un hôtel étoilé de K’gari », un sifflement impressionné s’échappe de ses lèvres tout en tournant de nouveau la tête vers elle. « Juste toi et moi pendant vingt-quatre heures. Tes parents viendront chercher Bandit dans la matinée chez toi, » un sourire s’arque en se rendant compte qu’elle a vraiment tout prévu … qu’elle a même mis ses parents dans la confidence, « Et ce voilier, ce sera notre taxi ! On en a pour quelques heures. » Il lâche échapper un éclat de rire, surpris. « T’en penses quoi ? »

« Woh ! », souffle-t-il d’abord, surpris. « Ça fait un peu beaucoup d’informations d’un coup …. Mais je trouve l’idée d’une pause de 24 heures assez alléchante … intéressante même. » Il s’approche d’elle et vient enrouler son bras autour de sa taille et dépose un baiser sur sa tempe. « Est-ce que je peux être assuré que c’est vraiment un truc calme qui nous attend et pas une aventure à la robinson crusoe ? Je préfère demander … je te connais … ce serait pas la première fois que tu me mens sur la marchandise … », dit-il d’une voix amusée, évidemment elle ne lui avait jamais menti, elle avait simplement atténué la réalité.

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Manly Boat Harbour La surprise passée, j’appréhendais que ça ne l’interesse pas. C’était une peur un peu idiote mais, je ne sais pas, j’avais l’impression de passer un nouveau cap en lui proposant ces 24h ensemble. Nous n’étions plus les deux meilleurs amis qui partaient en excursion loufoques dans un coin paumé du monde. Là je lui sortais la version Pénélope nunuche romantique, c’était un nouveau cap pour moi. « Woh ! Ça fait un peu beaucoup d’informations d’un coup …. Mais je trouve l’idée d’une pause de 24 heures assez alléchante … intéressante même. » Un sourire et un soupir de soulagement franchit mes lèvres tandis qu’il enroule son bras autour de ma taille et dépose un baiser sur ma tempe. Je ferme les paupières quelques instants, profitant de ce contact physique. « ça sera une véritable pause ! Entre le planning familial, ma thèse que je dois finir et tes responsabilités au resto, c’est comme si on s’arrêtait jamais alors j’ai pensé à ça.  » lui expliquais-je. Le ça étant cette escapade. « En fait, j’ai gagné ce séjour à la tombola du 8 mars et je me voyais pas profiter de ce cadeau avec une autre personne que toi. » Autant être honnête.

« Est-ce que je peux être assuré que c’est vraiment un truc calme qui nous attend et pas une aventure à la robinson crusoe ? Je préfère demander … je te connais … ce serait pas la première fois que tu me mens sur la marchandise … » J’éclate de rire puis viens enrouler mes bras autour de son cou. Je dépose un baiser un peu plus appuyé sur ses lèvres et colle un peu plus ma poitrine contre son torse : « Juré c’est un truc complètement chill ! On va prendre ce voilier, se faire servir un petit cocktail et bronzer sur le pont avant… On pourra s’embrasser autant qu’on veut mais, il faudra forcément se freiner un peu et on sera frustrés jusqu’à ce qu’on atteigne K’gari parce qu’il faudra qu’on reste sage. » Lui expliquais-je d’une voix chaude. Mon regard se planta dans le sien avant qu’il ne dévie sur ses lèvres dont je m’emparais une fois de plus, avec plus d’insistance. « Et l’hôtel, ça sera, à priori, une chambre avec vue sur l’océan… un cadre idyllique en gros. » Un nouveau sourire gourmand, « Je t’ai convaincu ? » demandais-je sans le quitter des yeux.

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« Ça sera une véritable pause ! Entre le planning familial, ma thèse que je dois finir et tes responsabilités au resto, c’est comme si on s’arrêtait jamais alors j’ai pensé à ça. » Un hochement de la tête. « En fait, j’ai gagné ce séjour à la tombola du 8 mars et je me voyais pas profiter de ce cadeau avec une autre personne que toi. » «J’espère bien que j’ai été ton premier choix … », lâche-t-il avec une fausse moue vexée.

Elle se tourne davantage vers lui et il resserre doucement son étreinte, plantant son regard dans le sien. « Juré c’est un truc complètement chill ! – il sourit davantage, se souvenant de sa définition du mot chill – on va prendre ce voilier, se faire servir un petit cocktail et bronzer sur le pont avant… On pourra s’embrasser autant qu’on veut mais, il faudra forcément se freiner un peu et on sera frustrés jusqu’à ce qu’on atteigne K’gari parce qu’il faudra qu’on reste sage. » «Hm, je vois que tu as déjà tout prévu … la reine de l’organisation », souffle-t-il la tête légèrement penchée sur le côté. C’était son truc à elle après tout. Elle était toujours parvenue à leur organiser des séjours riches en émotions. Jamais le temps de s’ennuyer. Tone était un peu plus … spontané, mal organisé en fait. Ils se complétaient. « Et l’hôtel, ça sera, à priori, une chambre avec vue sur l’océan… un cadre idyllique en gros. Je t’ai convaincu ? » «Penne, tu m’avais convaincu à cocktail … », lâche-t-il dans un éclat de rire avant de lui faire un signe de tête pour lui faire comprendre qu’il était bel et bien préparé et prêt à prendre ce voilier pour se rendre dans ce petit coin de paraids.

«Je ne refuse jamais une aventure avec la meilleure des partenaires … jamais … question de principe. Y’a des trucs qui ne changeront jamais », il ajoute en venant glisser sa main le long de son bras pour venir emmêler ses doigts aux siens. Il y avait bien quelques petites choses qui avaient changées. Ils n’étaient plus que des amis, ils étaient devenus de vrais partenaires de vie et ce changement, c’était une bénédiction.

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Manly Boat Harbour Cette petite moue faussement vexée m’amuse beaucoup et je me contente de rouler les yeux avant de pouffer de rire. Il est mon premier choix, il ne devrait pas en douter. Ça avait toujours été le cas – depuis toujours – et ça l’était encore plus maintenant. En revanche, ma définition du chill était tout de même un peu différente de la sienne j’en conviens. Lorsque je lui expliquais notre programme des prochaines heures, je vis son sourire s’élargir. «Hm, je vois que tu as déjà tout prévu … la reine de l’organisation » Une moue amusée sur mon visage sans que je ne le quitte des yeux. « Tu me connais trop bien ! » plaisantais-je. Dans notre duo infernal, j’étais l’organisée, celle qui avait les idées les plus folles et farfelues, l’hyperactive et la sportive … Lui, était plus spontané, plus calme, plus chill, mais c’était aussi pour ça que ça fonctionnait depuis si longtemps : on se complétait. On s’était toujours complété, parce que  je mettais un peu d’organisation dans son bordel et qu’il me permettait de lâcher prise quand je voulais trop contrôler, trop faire. On formait un équilibre.

«Penne, tu m’avais convaincu à cocktail … » Un éclat de rire tandis que je me perds une seconde dans la contemplation du voilier et que je lâche, haussant les épaules : « De toute façon, je t’aurais fait monter de force si t’avais refusé. » dis-je avec une voix angélique avant de pouffer de rire.

«Je ne refuse jamais une aventure avec la meilleure des partenaires … jamais … question de principe. Y’a des trucs qui ne changeront jamais » Ses doigts s’emmêlèrent aux miens et j’en profitais pour me rapprocher de lui et lui voler rapide baiser. « C’est marrant que tu dises ça parce que, là, j’ai mis le côté aventurier de côté mais, prépares-toi à en vivre des tonnes d’autres parce que je compte pas arrêter de t’embarquer dans mes galères. » Un grand sourire malicieux. Nos doigts toujours emmêlés, je le guide au bout du ponton parce que c’était là que nous attendait le voilier qui allait nous amener à K’gari. Le personnel du bateau m’aide à monter en premier puis c’est au tour de Tony, « J’ai réservé pour deux personnes jusqu’à K’gari, Danbury et Lewis. » Il acquiesce et nous fait faire rapidement le tour du bateau avant de nous annoncer que le voilier va bientôt sortir du port. Je me tourne vers Tony, grand sourire aux lèvres puis je pose mon sac dans un coin après avoir sorti une serviette de bain. « ça sera la première fois que je fais une sortie en voilier ! » Lui avouais-je alors que je nous entrainais vers un coin mi ensoleillé mi à l’ombre pour nous poser.  

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« De toute façon, je t’aurais fait monter de force si t’avais refusé. » « Hm… bien sûr », réplique-t-il en faisant une moue faussement impressionnée. Elle aurait été incapable de le tirer jusqu’au voilier, même avec la plus grande volonté du monde mais il n’allait tout de même pas lui rappeler son état … au risque de se faire arracher les yeux – sait-on jamais.

« C’est marrant que tu dises ça parce que, là, j’ai mis le côté aventurier de côté mais, » il hausse les sourcils, s’attendant au pire, « prépares-toi à en vivre des tonnes d’autres parce que je compte pas arrêter de t’embarquer dans mes galères. » Un éclat de rire – rassuré de savoir que les galères n’allaient pas se passer aujourd’hui ou demain mais dans un futur proche ou lointain. Leur futur. « Marché conclu … », et c’est ainsi, main dans la main, qu’ils prennent la direction du ponton. Il lui lâche doucement la main pour qu’elle puisse saisir celle du « capitaine » qui allait leur servir de taxi particulier. Puis, c’est à son tour de grimper à bord. « J’ai réservé pour deux personnes jusqu’à K’gari, Danbury et Lewis. » Attentif, il écoute les recommandations et dernières informations avant d’acquiescer quand on leur annonce qu’ils vont bientôt se mettre en route. Tant mieux ; il a hâte de découvrir ce qui les attend. Son sac rejoint celui de Penelope. « Ca sera la première fois que je fais une sortie en voilier ! » « Huu ! une de nos premières « premières fois » … », dit-il sur un ton amusé tout en se frottant les mains, impatient de vivre cette première fois à deux.

Les voilà alors ayant pris place sur ce bateau, assis l’un à côté de l’autre. Lunettes posées sur le nez, regard rivé droit devant lui, Anthony finit néanmoins par venir poser sa tête sur les cuisses de la jeune femme … prenant ses aises même avec un sourire malicieux aux lèvres.

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Qu’il ne s’imagine pas que j’allais abandonner mes idées plus loufoques les unes que les autres. Il n’avait de répit que parce que je me montrais raisonnable en étant enceinte, mais si ça n’avait pas été le cas, j’en aurais profité pour lui proposer de plonger ou même d’aller nager au milieu des requins … Entre autre ! Pas sûre qu’il aurait accepté mais c’est un truc que je ferais un jour. Là, ce serait un moment à nous, un vrai moment chill surtout qu’on avait pas à s’inquiéter de qui allait s’occuper de Bandit ou de mes chats – ses parents avaient immédiatement acceptés de prendre le chien et de passer chez moi.

Pour l’heure, nous avions l’esprit tranquille pour les prochaines 24 heures. Et j’étais excitée comme une puce parce que c’était la première fois que je montais sur un voilier. Huu ! une de nos premières « premières fois » … » - « Ca se fête !! » Lui répondis-je avec le même enthousiasme par un baiser appuyé que je prolongeais encore un peu en lui mordillant brièvement la lèvre inférieure.

La première chose à faire était de nous trouver un coin à moitié à l’ombre, à moitié au soleil pour lézarder et profiter du décor idyllique. J’allongeais mes jambes alors que nous étions assis l’un à côté de l’autre et que j’ajustais mes lunettes de soleil sur mon nez. Le Lewis ne tarda pas à s’agiter et vint poser sa tête sur mes cuisses. Je baissais la tête pour le regarder et me penchais pour l’embrasser rapidement. C’est dans ces moment-là que je prenais conscience à quel point nous étions devenus tactiles. En tant qu’amis, nous l’étions aussi – on va pas se mentir – mais comme couple, c’était encore plus flagrant.

Tout en regardant l’horizon, je passais distraitement ma main dans les cheveux du Lewis et lui massais le crâne. Le voilier sortait du port et avançait doucement vers le large. J’appréciais le bruit que faisait l’eau qui clapotait contre la paroi du bateau, c’était étrangement apaisant. « Tu penses quoi d’Eva et Mattéo ? » Demandais-je. Ma question ne sortait, évidemment, pas de nulle part. Je faisais référence aux bébés. Depuis que j’avais appris, lorsque Zoya m’avait accompagné à l’échographie, qu’il s’agissait d’une fille et d’un garçon, mon cerveau tournait à plein régime. Jusqu’à présent, je ne m’étais pas autorisée à réfléchir sérieusement à leurs prénoms parce que je me disais qu’il valait mieux que je connaisse leur sexe pour me décider. Et c’était maintenant le cas depuis quelques jours. « Comme prénom pour les grumeaux. » Je précise sans pour autant arrêter de regarder l’horizon. « Ce sont deux prénoms que j’aime bien. » Lui dis-je en baissant mon regard dans sa direction. J’ignorais comment il allait réagir. C’était la première fois que je l’impliquais de cette manière, que je lui demandais son avis sur quelque chose les concernant. Pourquoi maintenant et pas avant ? ça venait sûrement de sa réaction lorsque je lui avais dit que c’était sa sœur qui m’accompagnerait pour l’échographie et pas lui comme à la première ?

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Les paupières se ferment doucement. Ils apprécient d’ores et déjà cet instant de paix et de calme où seuls les éléments se font entendre. « Tu penses quoi d’Eva et Mattéo ? » Il lève un sourcil derrière ses lunettes de soleil pour finalement ouvrir les yeux de nouveau et la regarder. Eva et Mattéo. Elle ne faisait pas référence à des personnes de sa connaissance, ni de potentiels collègues qu’il avait pu rencontrer le 8 mars et dont il aurait oublié le prénom. « Comme prénom pour les grumeaux. Ce sont deux prénoms que j’aime bien. » La question agite son palpitant dans sa cage thoracique. Être en couple avec sa meilleure amie était une chose. Être en couple avec une femme enceinte en était une autre. Être en couple avec une femme enceinte d’un autre en était encore une autre. Ils enchainaient les éléments qui faisaient de leur relation une relation à part entière. Hors norme. Il avait appris à ne pas s’immiscer. C’était sa grossesse. Il était le meilleur pote, le petit-ami mais n’avait pas son mot à dire. C’était la règle, les règles du jeu, non ? A vrai dire, ils n’en avaient jamais parlé … ils n’avaient jamais pris la peine de parler en détails de leur histoire et de cette vie d’ici quelques mois qui sera bientôt à quatre.

Il abaisse doucement ses lunettes sur son nez pour qu’elle puisse capturer son regard. « Je ne savais pas que tu avais commencé à te faire quelques idées pour les prénoms … » Son sourire s’étire et son regard se pose une seconde ou deux sur son ventre arrondi. « Quoique tu choisis, je promets de ne pas leur trouver de surnoms idiots … », il essaie l’humour pour essayer de dissimuler son stress et surtout son enthousiasme. Anthony ne la laisse pas répondre quoique ce soit puisqu’il ajoute : « Je trouve que ce sont de jolis prénoms. Eva et Mattéo. Courts. Simples. Efficaces. » Il acquiesce d’un signe de tête et prononce ces prénoms en tournant la tête en direction de son ventre.

« J’avais peur que tu nous sortes des prénoms un peu rocambolesques, ultra originaux … que j’aurais été incapable de prononcer. » Son sourire s’étire encore un peu plus.

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« Je ne savais pas que tu avais commencé à te faire quelques idées pour les prénoms … » Un haussement d’épaule et un sourire un peu coupable : « J’ai commencé à regarder le soir où je suis rentrée de l’écho avec Zoya. » finis-je par lui avouer. Avant ça, j’avais commencé à regarder sur internet les prénoms les plus donnés dans le monde sans vraiment avoir de coup de cœur et puis l’autre soir, j’étais tombée sur ces prénoms et je dois avouer qu’ils m’avaient bien plu. Eva et Mattéo Danbury. Eva et Mattéo Lewis ça sonnait bien. « Quoique tu choisis, je promets de ne pas leur trouver de surnoms idiots …  » Un sourire un peu niais sur mes lèvres et il ne me laisse pas en dire plus, « Je trouve que ce sont de jolis prénoms. Eva et Mattéo. Courts. Simples. Efficaces. » - « Je suis d’accord ! » répondis-je avant de poser ma main sur mon ventre. « J’avais peur que tu nous sortes des prénoms un peu rocambolesques, ultra originaux … que j’aurais été incapable de prononcer. » Cette fois-ci j’éclate de rire : « C’est mort, pas de prénom original ! Je trouve déjà que ma mère a abusé avec mon deuxième prénom alors non, je vais pas perpétuer la tradition ! » lui confiais-je avec un sourire amusé avant de me stopper net. « Oh !! » Je me redressais d’un coup et prenais la main de Tony pour la poser sur le côté droit de mon ventre. « Tu sens ? Si je me trompe pas, c’est … Eva ! » demandais-je sans le quitter des yeux. C’était la première fois que je sentais un coup de pied. Je déplaçais ensuite sa main vers la gauche : « Et ici …. Mattéo. »

Je libère sa main et me pince la lèvre inférieure. J’hésite longuement, plantant mon regard bleuté dans le sien avant de déclarer : « On en a pas reparlé depuis que je t’ai dit que j’étais enceinte et euh ….» Un serveur choisit pile ce moment pour nous amener des cocktails de fruit. Je le remerciais d’un sourire poli mais posais mon verre sur la tablette à côté de nous. « … Tu peux pas être que le tonton super cool. Ça sous-entendrait que t’es comme un frère pour moi et c’est pas le cas … »

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« C’est mort, pas de prénom original ! Je trouve déjà que ma mère a abusé avec mon deuxième prénom alors non, je vais pas perpétuer la tradition ! » Son rire rejoint le sien avant de s’évanouir quand Anthony la voit se redresser, sursauter et surtout quand il entend son « oh » de surprise. Aussitôt, il s’inquiète et se redresse légèrement sans pour autant changer de place. À vrai dire, il est prêt à hurler de rentrer à Brisbane pour qu’elle soit sur terre ferme et en sécurité. Mais quand elle saisit sa main pour la poser sur son ventre, il comprend que cela n’a rien à voir, rien d’inquiétant. « Tu sens ? Si je me trompe pas, c’est … Eva ! » Ses lèvres s’ouvrent légèrement, surpris à son tour. C’est la première fois qu’il le ressent … qu’il la sent, cette grossesse. Son cœur se serre. Son regard est rivé sur sa main qui est venue épouser la courbe de son ventre. « Et ici … Mattéo. » Captivé encore par ce contact, il ne relève même pas la tête vers quand elle poursuit : « On en a pas reparlé depuis que je t’ai dit que j’étais enceinte et euh …. »

C’est quand on lui tend un verre et qu’il se redresse pour se retrouver en position assisse et remercier le serveur. « … Tu peux pas être que le tonton super cool. Ça sous-entendrait que t’es comme un frère pour moi et c’est pas le cas … » Les paroles de la jeune femme résonnent dans son esprit et son cocktail vient rejoindre le sien sur la tablette à côté d’eux. S’il n’est pas l’oncle rigolo … il est quoi ? Le beau-père ? Le petit-ami de la maman ? « Non, c’est pas le cas --- on est d’accord. » Un sourire. « Tu sais que peu importe le mot, le nom qu’on m’donne, je serais là pour toi, Pen, je serais là pour vous trois. » Et il désigne d’un index le ventre arrondi de la blonde, avec un sourire idiot aux lèvres et finalement, il vient re-déposer sa main sur son ventre, quittant ses yeux pour fixer sa propre main. Son pouce caresse son ventre alors que son sourire s’étire. Il finit par relever la tête vers elle pour déposer un chaste et tendre baiser sur ses lèvres, un premier puis un second. « On est d’accord, je ne serais pas l’oncle rigolo … j’aime beaucoup trop la maman. »

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Je ne sais pas si je choisis le meilleur moment pour parler mais je sens que c’est le moment c’est tout. En tout cas, c’est comme si les grumeaux semblent apprécier que je fasse cette démarche parce que c’est à ce moment-là qu’un des deux s’est décidé à me donner un coup de pied. Et j’ai envie de partager ce moment avec Tony. Surpris, il ne dit rien pendant un moment et semble captivé par sa main posé sur mon ventre. « … Tu peux pas être que le tonton super cool. Ça sous-entendrait que t’es comme un frère pour moi et c’est pas le cas …» - « Non, c’est pas le cas --- on est d’accord. » Je lui adresse un sourire et un soupir soulagé. On est d’accord là-dessus. « Tu sais que peu importe le mot, le nom qu’on m’donne, je serais là pour toi, Pen, je serais là pour vous trois. » Non mais c’est bien ça le problème. Il ne sait pas ce qu’il est. Et moi j’ai besoin de savoir, de comprendre. Après, je n’avais aucun doute sur le fait qu’il serait là pour nous trois. Mais ça ne me suffisait pas de savoir ça. Je crois que j’étais en train de prendre conscience que j’avais besoin de savoir ce qu’il voulait vraiment être. Quel rôle il souhaitait jouer. Jusqu’à présent, j’avais gardé la tête haute et je m’étais persuadée que ça m’allait bien d’assumer cette situation en femme indépendante et future mère solo. Cependant, les lignes avaient bougé. Elles avaient bougé dès l’instant où lui et moi on avait arrêté de se voir simplement comme des amis.

Mon regard descendit sur sa main qui s’était à nouveau posée sur mon ventre. Ma gorge se noua face à ce que je voyais. Son pouce caressa mon ventre et je posais ma main libre sur la sienne. C’était ma façon à moi de lui montrer que j’acceptais, que je voulais de sa présence dans cette nouvelle vie qui m’attendait. Nos regard s’accrochèrent une fois de plus, et après un petit sourire, il se pencha pour déposer un premier puis un deuxième baiser sur mes lèvres. « On est d’accord, je ne serais pas l’oncle rigolo … j’aime beaucoup trop la maman. » Un nouveau sourire de ma part tandis que mes yeux se focalisent sur sa bouche que j’embrasse une fois de plus. « Et j’aime beaucoup trop ce qu’on devient pour te laisser n’avoir que ce rôle… » murmurais-je avant de me pincer la lèvre inférieure. « La question c’est pas de savoir ce que les autres attendent de toi ou de ce que tu devrais être, le plus important c’est ce que toi, tu veux être pour eux.» Il n’y a pas si longtemps que ça, je lui avais dit que j’irais à son rythme, et c’était toujours ce que je faisais. « Il est hors de question que je t’impose quoi que ce soit, je veux pas te donner un rôle ou une responsabilité que tu voudrais pas Tony. T’impose tes limites. » Ma main libre attrapa la sienne pour emmêler mes doigts aux siens et j’attendais avec une certaine fébrilité sa réponse. Est-ce que je lui en demandais trop ? « Il faut qu’on arrête de se dire qu’on peut tout compartimenter, ils seront bientôt là et même si y’a des tas de trucs que je veux partager avec toi, je m’autoriserais pas à te les demander parce que je veux te laisser la liberté de décider si c’est trop pour toi. »

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« Et j’aime beaucoup trop ce qu’on devient pour te laisser n’avoir que ce rôle… La question c’est pas de savoir ce que les autres attendent de toi ou de ce que tu devrais être, le plus important c’est ce que toi, tu veux être pour eux. » Pour eux. Son rôle à lui. Anthony n’y avait jamais ouvertement pensé. Oh bien sûr il s’était posé la question à plusieurs reprises. Seul ou avec Bandit, il s’était imaginé un avenir avec Pénélope. Il s’était d’abord imaginé ce à quoi pourrait ressembler leur futur. A un moment ou un autre, ils finiront par emménager ensemble. Ils devront tester la cohabitation de leurs animaux de compagnie. Puis, il y avait eu les enfants … les jumeaux. Ils devraient se trouver un plus grand appartement ou une maison, peut-être. Il s’était imaginé les jumeaux grandir, enchaîner les biberons et il s’était imaginé être celui qui prépare les pancakes, celui qui donne des conseils avant d’aller dormir … il s’était imaginé comme le partenaire de Pénélope et remplir le rôle de père de substitution. Quand il avait eu conscience de cette pensée, il avait arrêter d’y penser. Tout de suite. Pour éviter l’arrêt cardiaque. «Il est hors de question que je t’impose quoi que ce soit, je veux pas te donner un rôle ou une responsabilité que tu voudrais pas Tony. T’impose tes limites. » Il acquiesce d’un signe de tête parce qu’il voit clair dans ses rôles. Elle est prête à l’accepter, à composer avec lui sans pour autant vouloir lui mettre la pression. Elle doit le connaître que trop bien pour savoir qu’il a rapidement la frousse, le Tony. «Il faut qu’on arrête de se dire qu’on peut tout compartimenter, ils seront bientôt là et même si y’a des tas de trucs que je veux partager avec toi, je m’autoriserais pas à te les demander parce que je veux te laisser la liberté de décider si c’est trop pour toi. » « OK … donc nous en sommes là. On en est au moment où on se regarde dans les yeux et où on se dit les choses clairement … pas vrai ? », qu’il finit par dire tout en se redressant davantage sans lui lâcher la main, un fin sourire. « Tu me connais trop bien, Penne. Tu connais absolument tout de moi, tu sais que je n’ai jamais été doué pour les relations sérieuses, les relations amoureuses et encore moins pour faire des projets sur le long-terme. Tu sais que j’ai la peur panique de foirer … mais, je sais qu’avec toi, ça vaut le coup. J’ai envie de faire des projets sur la comète, de prendre des risques, et j’ai envie de pouvoir m’imaginer vieillir avec toi, à Brisbane ou ailleurs … j’ai envie de composer ma vie avec toi, Pen, et je sais que tu es livrée avec deux monstres qui ne vont pas tarder à pointer le bout de leur nez … je veux composer avec vous … Tu ne m’imposes rien du tout, j’ai envie d’être là, pour toi, pour eux alors je serais là. » Son regard se plante dans le sien, il hausse les épaules pour finalement lui demander, la tête penchée sur le côté, un sourire idito aux lèvres : « C’est moi ou est-ce que tu n’as toujours pas compris que je suis fou de toi ? »

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@Anthony Lewis ☆ Pénélope

« OK … donc nous en sommes là. On en est au moment où on se regarde dans les yeux et où on se dit les choses clairement … pas vrai ? » J’acquiesce sans le quitter des yeux. « On dirait bien. » Oui c’est le moment. C’est peut-être pas l’endroit idéal mais est-ce qu’on faisait tout dans l’ordre tous les deux ? Pas vraiment ! « Tu me connais trop bien, Penne. Tu connais absolument tout de moi, tu sais que je n’ai jamais été doué pour les relations sérieuses, les relations amoureuses et encore moins pour faire des projets sur le long-terme. Tu sais que j’ai la peur panique de foirer … mais, je sais qu’avec toi, ça vaut le coup. J’ai envie de faire des projets sur la comète, de prendre des risques, et j’ai envie de pouvoir m’imaginer vieillir avec toi, à Brisbane ou ailleurs … j’ai envie de composer ma vie avec toi, Pen, et je sais que tu es livrée avec deux monstres qui ne vont pas tarder à pointer le bout de leur nez … je veux composer avec vous … Tu ne m’imposes rien du tout, j’ai envie d’être là, pour toi, pour eux alors je serais là. Bien évidemment que je le connaissais par cœur. Ça faisait des années que je le voyais fonctionner, je l’avais vu grandir et devenir adulte … alors, je pouvais dire que oui, je savais à qui j’avais à faire. Mais, parce que je le connaissais suffisamment, je savais aussi que je devais lui laisser du temps et je pense que je lui en avais suffisamment laissé. Moi aussi, j’avais besoin d’être rassurée sur ce qu’on était, ce qu’on devenait … Je n’avais pas besoin de certitudes mais je voulais qu’on pose des mots. « Pour quelqu’un qui se dit pas doué pour les relations amoureuses, je te trouve très inspiré quand il s’agit de me rassurer. » L’humour comme moyen détourné pour lui faire comprendre à quel point ce qu’il me dit, me touche vraiment et que ça me fait du bien de l’entendre. « C’est moi ou est-ce que tu n’as toujours pas compris que je suis fou de toi ? » Petit haussement d’épaule et je sens mes joues prendre une légère teinte rosée. Prise la main dans le sac, non il semblerait que je ne sois pas douée pour interpréter les signes … peut-être aussi parce que j’avais peur de mal les interpréter et d’être d’autant plus déçue de m’être trompée. Et puis parce que cette relation n’était pas comme les autres, elle les surpassait toutes. « Je crois que je suis un peu longue à la détente. » finis-je par avouer tout en levant mes yeux vers lui, plantant mon regard dans le sien. Je pris son visage entre mes mains et m’avançais pour déposer un doux et tendre baiser sur ses lèvres. « Rien ne va foirer et tu sais pourquoi j’en suis sûre ? Parce qu’on sait tous les deux qu’on en vaut le coup, et qu’on veut prendre les risques ensemble. On est équipe, on l’a toujours été … » Mon regard toujours ancré dans le sien, je lui adresse un sourire rassurant, « Je me vois vieillir à côté de personne d’autre que toi et j’ai envie de projets sur le longs termes uniquement avec toi, même mes plans les plus foireux ou les vacances dans des trous perdus, je me vois les faire qu’avec toi ! » en plaisantais-je avant de reprendre un peu plus mon sérieux, « Je sais que c’est carrément prématuré mais je sais que je t’aime tout simplement. » déclarais-je avant d’hausser les épaules. Et ça ne nécessitait même pas de réponse de sa part parce que je le disais sans espérer la même réponse. Je l’aimais, c’est tout. Aussi simple et limpide que ça.

24 heures hors du temps

  @Pénélope Danbury  
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« Pour quelqu’un qui se dit pas doué pour les relations amoureuses, je te trouve très inspiré quand il s’agit de me rassurer. » Son sourire s’étire un peu plus alors qu’elle sort et utilise la carte qu’il a pour habitude d’utiliser … car il s’agit bien de sa technique. Avec candeur, Anthony hausse les épaules sans la quitter des yeux. « Je crois que je suis un peu longue à la détente. » « Un peu ? », dit-il dans un éclat de rire avant de se taire quand elle vient poser les mains sur ses joues pour planter son regard dans le sien. « Rien ne va foirer et tu sais pourquoi j’en suis sûre ? Parce qu’on sait tous les deux qu’on en vaut le coup, et qu’on veut prendre les risques ensemble. On est équipe, on l’a toujours été … Je me vois vieillir à côté de personne d’autre que toi et j’ai envie de projets sur le long terme uniquement avec toi, même mes plans les plus foireux ou les vacances dans les trous perdus, je me vois les faire qu’avec toi. Je sais que c’est carrément prématuré mais je sais que je t’aime tout simplement. » Anthony ne la quitte pas des yeux et elle doit certainement lire dans son regard combien il est attendri par ces paroles. Oui, attendri. Elle est une fois encore parvenue à l’attendrir.

« On n’est pas encore arrivés dans ce petit coin de paradis, je ne t’ai même pas encore sorti ma carte de romantique et on est déjà en train de se dire un tas de mots doux … je crois que nous sommes en train de devenir un de ces couples super niais, Penne … », dit-il d’une voix amusée tout en se penchant vers elle pour déposer un tendre baiser sur ses lèvres, « super niais … », un nouveau baiser. « On a suffisamment dit de niaiseries pour le trajet … » Il lui décoche même un clin d’œil avant de saisir son verre de cocktail puis le sien pour le lui tendre et les faire trinquer ensemble.

Il boit une gorgée et reprend place confortablement à côté d’elle. Le regard de nouveau rivé vers l’horizon, il ajoute : « Je t’aime aussi, Penne. » La tête finit par se tourner vers elle et son épaule vient coller la sienne.

24 heures hors du temps
@Anthony Lewis ☆ Pénélope

Je crois bien que j’étais en train de devenir experte dans l’art de dire les choses quand la situation ne s’y prêtait pas vraiment… En tout cas, je n’avais pas prévue de dire à Tony je t’aime pour la première fois sur un bateau. D’ailleurs, et je le lui précisais, c’était carrément prématuré de le dire si tôt, pourtant, rien ne me semblait plus logique et normal de le lui dire en cet instant. Parce que c’était dans l’ordre des choses. Mon apparente décontraction cachait une certaine appréhension. Je n’avais pas peur qu’il s’enfuit mais j’appréhendais qu’il pense que c’était trop tôt , ou que je m’emballe trop vite … comme d’habitude, je me posais beaucoup trop de questions mais je ne m’attendais pas à le voir … attendri. « On n’est pas encore arrivés dans ce petit coin de paradis, je ne t’ai même pas encore sorti ma carte de romantique et on est déjà en train de se dire un tas de mots doux … je crois que nous sommes en train de devenir un de ces couples super niais, Penne … » Un rire amusé et je me permets même de rouler des yeux avant qu’il ne se penche pour unir nos lèvres en un tendre baiser, « super niais … » j’acquiescais à ses paroles et ne me fis pas prier lorsqu’il déposa un nouveau baiser sur mes lèvres, « Tu le savais pourtant que j’étais livrée avec l’option nunuche ! » lui répondis-je avec humour, « On a suffisamment dit de niaiseries pour le trajet … » - « Carrément d’accord ! » approuvais-je, riant à son clin d’œil, tout en le regardant saisir nos verres. Il me tendit le mien pour que nous puissions trinquer ensemble. Il reprend sa place à côté de moi, et j’étends mes jambes, profitant du soleil, tout en sirotant mon cocktail sans alcool. « Je t’aime aussi, Penne. » Mon regard plongea dans le sien et mes lèvres s’étirèrent en un véritable sourire. Mon cœur battait bien plus fort dans ma poitrine parce que je savais ses paroles sincères. Je tendis le cou pour déposer un nouveau baiser sur ses lèvres, plus appuyé. « J’espère que t’apprécies de le dire parce que je vais vite m’habituer à ce genre de niaiseries ! » le taquinais-je tout en emmêlant mes doigts aux siens et en posant ma tête sur son épaule.

Quelques heures plus tard, nous arrivons enfin à K’Gari. On nous débarque directement sur une plage en nous indiquant que nos sacs seront livrés directement à l’hotel situé à une bonne centaine de mètres de nous. Mon regard est partout : sur la plage de sable presque blanc, le paysage paradisiaque …. « Ok … Si ça, c’est pas le paradis, on doit pas en être loin ! » déclarais-je avant de lui prendre la main pour l’approcher de moi. « T’as vu c’est 100% chill ! On aura rien d’autre à faire que profiter de la plage … » Pas de plan foireux, pas d’activité extravagante … si ce n’est se dorer la pilule !