24 heures hors du temps

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Ils passent le reste du trajet, l’un à côté de l’autre, profitant du soleil et du calme qui semble être l’introduction à ce week-end passé loin de tout et de tout le monde. Parfois, il tourne la tête vers elle juste pour s’assurer qu’il ne rêve pas … qu’elle est bien à côté de lui et la simple vision de Penelope lui coûte un sourire qu’il ne prend même pas la peine de dissimuler.

Quelques plus tard, ils arrivent finalement sur l’île. Le regard du cuisinier balaie les alentours, histoire de s’imprimer ce décor paradisiaque dans un coin de son esprit. Elle ne lui a pas menti, cet endroit est paradisiaque et il est presque certain qu’aucune activité bien trop sportive n’est possible ou envisageable ici. Il croise les doigts, il y tient à son week-end « chill ». « Ok … Si ça, c’est pas le paradis, on doit pas en être loin ! » Sa main rejoint la sienne, les doigts s’entremêlent et il fait un pas vers elle. « T’as vu c’est 100% chill ! On aura rien d’autre à faire que profiter de la plage … » « Ça va être parfait, exactement ce dont j’avais besoin et ce dont tu avais besoin … » Un instant de calme avant que leur vie ne prenne une toute autre direction et que les choses s’accélèrent à la vitesse de la lumière avec l’arrivée des jumeaux. Et aujourd’hui, il pouvait se permettre de le dire : il était pressé de faire la rencontre de ces jumeaux. Les enfants de Penne, ça ne pouvait être que des cadeaux du ciel.

Alors que leurs valises sont amenées séparément dans leur chambre d’hôtel, on peut retrouver le duo, étendus sur la plage. Protégés à moitié par un coin d’ombre, ils ont passé les premières heures à lézarder … si bien que Tony s’était même endormi aux côtés de Penelope, une main posée sur sa cuisse … cette main avait tout d’abord effectué quelques caresses, des ronds, des cercles sur sa peau avant de finalement cesser de bouger, devenir lourde … la preuve qu’il s’était vraiment endormi. Soleil et lézarder, son activité préférée. Quand il ouvre de nouveau les yeux, elle est toujours à côté de lui et s’amuse en le voyant se réveiller. Il tend le cou pour déposer un baiser sur sa peau salée. « Woh ! Je me suis endormi », lance-t-il tel un génie ayant découvert le secret de l’univers. Un éclat de rire et il passe les mains sur son visage puis dans ses cheveux avant de se redresser légèrement sur les coudes pour observer l'étendue d’eau qui s’offre sous leurs yeux. « On est d’accord qu’il va falloir y aller », dit-il en désignant d’un signe de tête l’eau tout en tendant le bras vers une bouteille d’eau qu’il ouvre pour en boire une longue, très longue gorgée. Le lézard avait donc besoin de retrouver un autre élément : l’eau.

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@Anthony Lewis ☆ Pénélope

J’avais tenu ma promesse. Week-end chill et à part se dorer la pilule, il n’y avait rien d’autre à faire ici. En creusant un peu, je suis sûre que des excursions pourraient être faites mais nous n’avions que 24 heures à passer ici et j’étais épuisée par les derniers jours …. Et j’avais promis ! « Ça va être parfait, exactement ce dont j’avais besoin et ce dont tu avais besoin … » J’acquiesce à ses paroles, « Carrément ! 24 heures juste pour nous deux sans se soucier du boulot ou de quoi que ce soit d’autres. » ça allait être une bouffée d’oxygène avant que tout ne s’accélère autour de nous avec le boulot et d’ici quelques mois, l’arrivée des jumeaux qui allaient complètement chambouler nos vie.

Nos valises sont directement amenées dans notre chambre et nous pouvons profiter de la plage. Protégés par un coin d’ombre, nous nous sommes posés sur une serviette pour lézarder. Je n’avais pas pu m’empêcher de prendre un livre avec moi et j’avais bien fait parce que Tony s’était rapidement endormi. J’en avais profité pour bouquiner mon polar, bercée par la douce caresse de la main du Lewis sur ma cuisse. Finalement, je m’étais mise à somnoler et j’avais posé mon livre pour profiter du bruit des vagues. Je devais bien admettre que lézarder c’était une super activité. Le chill avait du bon. J’entends Tony bouger et tourne la tête avec un petit sourire : « Woh ! Je me suis endormi » - « Et pas qu’un peu ! ça t’a fait du bien ? » demandais-je tandis qu’il passe une main sur son visage puis dans ses cheveux en bataille. Il se redresse sur ses coudes et mon regard  se pose sur la vaste étendue d’eau devant nous. « On est d’accord qu’il va falloir y aller » J’acquiesce une fois de plus et le laisse boire une très longue gorgée d’eau. Je me redresse à mon tour et m’assied en tailleur sur ma serviette. J’en profite pour attacher ma lourde chevelure blonde en un chignon indiscipliné. « On peut pas  ne pas y aller, c’est impossible ! » affirmais-je avec amusement, « Mais avant … » je le prends par surprise et viens me mettre à califourchon sur ses cuisses. Je me penche pour déposer un baiser sur ses lèvres, puis dans son cou avant de murmurer à son oreille : « T’as bien fait de faire une petite sieste … j’ai une raison de plus pour pas te laisser dormir cette nuit. » Le taquinais-je avant de planter un autre baiser sur ses lèvres avec gourmandise. Je lui lançais un regard équivoque qui ne laissait aucun doute sur mes plans puis me relevais. Sans attendre, je m’avançais vers la plage pour commencer par tremper mes pieds dans l’eau. « Elle est délicieuse ! » Lui dis-je en levant la tête vers lui et ainsi, l’inciter à venir se baigner avec moi.

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« Et pas qu’un peu ! ça t’a fait du bien ? » « J’crois que j’en avais besoin … », dit-il en se rendant compte que son rythme de vie était peut-être un peu trop « fou » ces derniers temps.

« On peut pas ne pas y aller, c’est impossible ! Mais avant … » Il laisse échapper un éclat de rire quand elle vient se mettre sur lui à califourchon et aussitôt ses mains viennent épouser sa silhouette alors qu’elle lui vole un baiser et murmure au creux de son oreille : « T’as bien fait de faire une petite sieste … j’ai une raison de plus pour pas te laisser dormir cette nuit. » « Penne, t’es la seule personne sur cette planète qui a le droit de me voler mes nuits … sans avoir la moindre raison valable », réplique-t-il sur un ton amusé sans la lâcher du regard, impatient de découvrir ce que la nuit allait leur réserver. Tone ne la perd pas du regard alors qu’elle se lève pour avancer vers la plage. Tony abandonne ses lunettes de soleil sur la serviette de plage pour finalement se lever et arriver à sa hauteur. « Elle est délicieuse ! » Un soupir … apparemment, la température est appréciable et est ce qu’il avait espéré après toutes ces heures passées sous le soleil. Mais, il ne reste pas très longtemps à ses côtés puisqu’il décide de s’avancer davantage dans l’eau à la couleur de paradis. Il fait demi-tour pour pouvoir lui faire face et tend les bras vers elle pour qu’elle vienne saisir ses mains. « Miss Danburry, si vous voulez bien me suivre … », un sourire complice et il l’attire davantage vers lui pour enrouler ses bras autour de ses hanches et s’avancer avec elle dans l’eau, en profitant pour déposer un baiser sur son épaule.

Les voilà au milieu de cette eau claire et tranquille, enlacés dans les bras l’un de l’autre, il ne la lâche pas. « Comment ça se fait qu’on ne soit jamais venus ici, en fait ? », demande-t-il sérieusement en balayant la plage du regard. Question valable et judicieuse. C’est fou comme parfois le bonheur est à portée de main sans qu’on en est conscience … c’est leur histoire.

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@Anthony Lewis ☆ Pénélope

« Penne, t’es la seule personne sur cette planète qui a le droit de me voler mes nuits … sans avoir la moindre raison valable » Un sourire malicieux et un autre baiser volé avant de me relever. « Je garde bien ça en tête. » lui dis-je d’un ton espiègle avant d’avancer vers l’eau. Les vagues viennent s’échouer à mes pieds et je pousse un long soupir de bien-être. Le contraste avec la chaleur ambiante, l’air marin et la douceur de la température de l’eau … il n’y a rien de mieux sur terre. Tony finit par me rejoindre, « Miss Danburry, si vous voulez bien me suivre … » Je lui fais une révérence, amusée et lui dit d’un ton aussi solennel : « Avec grand plaisir monsieur Lewis. » Un sourire complice et je prends sa main alors qu’il m’attire vers lui, enroulant son bras autour de mes hanches. Avec un petit amusé, je le laisse nous guider dans l’eau.

Toujours enlacés, je ferme les yeux, me laissant bercer par les bruits de l’océan, ma main qui caresse distraitement les petits cheveux au niveau de sa nuque. « Comment ça se fait qu’on ne soit jamais venus ici, en fait ? » Sa question est légitime. Ce lieu n’est pas si loin de Brisbane et carrément accessible… hormis l’hôtel que je n’aurais peut-être pas pu payer quand je n’étais encore que psychologue. Mon regard clair cherchant le sien, je pris quelques secondes avant de lui répondre tout en regardant autour de nous : le sable blanc, l’océan à perte de vue, ce cadre enchanteur. « Peut-être parce que c’était un cadre un peu trop romantique pour inviter mon meilleur ami. » Quoi que …le cadre romantique ne m’avait jamais vraiment dérangé. Je l’avais déjà embarqué pour des journées spa, et j’étais souvent focus sur le côté farfelue de nos aventures, il n’en restait pas moins que certains endroits avaient des côtés plutôt romantiques quand on y pensait. « C’est pas très loin, on reviendra … je suis certaine qu’on peut trouver des activités un peu dingue à faire : nager avec des dauphins ou des tortues, ou même de bonnes randos. » Un sourire moqueur. Moi et ma passion pour les randonnées. Je me demande comment je n’avais pas explosé son stock de patience avec ça. « Mais pas aujourd’hui ! » précisais-je avant qu’il ne me le demande, « J’ai rien prévu du tout !  » lui dis-je sans le quitter des questions, « Hormis le repas ce soir et te garder éveillé toute la nuit … » le taquinais-je tout en en tendant le cou pour déposer un petit baiser sous son oreille.

« Comme quoi, le paradis est vraiment pas loin ! » soulignais-je. C’était un peu l’histoire de notre vie ça. Je l’avais depuis si longtemps près de moi et pourtant, il m’avait fallu plus de 20 ans pour me rendre compte qu’il était plus que mon meilleur ami. « Et c’est très agréable de ne rien faire aussi… » admis-je. Oui, il ne rêvait pas, j’étais bien en train d’avouer que le total chill avait du bon !

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« Peut-être parce que c’était un cadre un peu trop romantique pour inviter mon meilleur ami. » Tone lui balance un regard loin d’être convaincu. Et il a tous les droits de ne pas être convaincu car ils avaient fait pas mal de sorties au cours desquelles un couple aurait été plus à sa place qu’un duo d’amis. A l’époque, ils ne se rendaient pas compte que la destination ou l’activité pouvaient prêter à confusion. Il avait encore la candeur du meilleur-ami ; l’idiot. « Tu m’as déjà emmené dans des endroits … bien plus romantiques … », lâche Antony d’une voix amusée, rieuse même. « C’est pas très loin, on reviendra … je suis certaine qu’on peut trouver des activités un peu dingue à faire : nager avec des dauphins ou des tortues, ou même de bonnes randos. » Il l’éclabousse après avoir abandonné son étreinte dans un éclat de rire. « Mais pas aujourd’hui ! » « Hallelujah ! », s’exclame-t-il tout en levant les mains en l’air sans perdre son sourire amusé. « J’ai rien prévu du tout ! Hormis le repas ce soir et te garder éveillé toute la nuit … » « Oh oh… toute la nuit ? rien que ça ?! » « Comme quoi, le paradis est vraiment pas loin ! » « Jamais très loin quand tu es dans les parages … », souffle-t-il tout en se rapprochant de nouveau de la jeune femme et laissant ses mains glisser sur sa peau pour venir l’enlacer avec tendresse.

« Et c’est très agréable de ne rien faire aussi… » « Il m’aura juste fallu plus de vingt ans pour t’en convaincre mais j’y suis parvenu … », un baiser dans le creux de son cou. « tout comme il m’aura fallu plus de vingt ans pour te convaincre d’être le meilleur-ami avec des services bonus en plus … des services dont tu pourras également profiter ce soir … » Un éclat de rire s’échappe de ses lèvres et finalement, il décide de ranger la carte du petit-ami sexy et passionné pour sortir la carte du petit-ami, qui prend soin de sa petite-amie. C’est comme ça qu’ils se retrouvent allongés à la surface de l’eau, main dans la main, le regard rivé vers le ciel. Une habitude qu’ils avaient depuis leur plus jeune âge … Le silence apparaît, les étreint. Ils apprécient ce silence, le clapotis de l’eau contre leur peau. Mais, finalement, il finit par tourner la tête vers elle : « Je vais me remettre aux fourneaux … au Tasty je veux dire, je vais retourner en cuisine. » Pourquoi maintenant ? Pourquoi comme ça ? Car c’était un écho à leur passé, leur histoire …

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@Anthony Lewis ☆ Pénélope

« Tu m’as déjà emmené dans des endroits … bien plus romantiques … » Un haussement de sourcil avant d’éclater de rire. « C’est vrai. » Admis-je, tout comme je me rendais, à présent, compte de combien notre amitié n’en était plus vraiment une depuis de nombreuses années et que c’était nous qui étions un peu lent à le comprendre. Il y avait eu des périodes où c’était bien moins visible et, où, je m’étais carrément sentie en danger mais c’était à la marge. Je pensais immédiatement à Juliet qui restait, à l’heure actuelle, celle que je craignais encore. Quand bien même Tony ne l’avait, semble-t-il, pas revue, elle restait toujours ma rivale.

Mais, pour l’heure, je m’interdisais de penser à l’avocate … surtout quand j’arrivais à le faire rire quand j’évoquais la possibilité de faire des activités beaucoup moins chill. Il m’éclaboussa et je poussais un cri, outrée et hilare en même temps tout en l’éclaboussant à mon tour. S’il m’avait laissé en placer une, il aurait su, immédiatement, que le programme de ses 24heures ne consistait qu’à bronzer et à prendre soin de nous. « Oh oh… toute la nuit ? rien que ça ?! » - « Je pourrais sortir l’excuse que mes hormones de femmes enceintes sont en ébullition mais toi et moi on sait que j’ai pas besoin d’être enceinte pour ça. » lui répondis-je avec malice avant de froncer le nez puis de me mordre la lèvre inférieure. La seconde d’après, j’éclatais à nouveau de rire et le laissais me rapprocher de lui pour qu’il m’enlace avec tendresse. « Jamais très loin quand tu es dans les parages … » - « Un vrai loveur ! » répliquais-je malicieusement en roulant mes bras autour de sa taille, et posant mes mains sur ses fesses.

Et puis j’avoue enfin que c’est bien aussi de ne rien faire. Une véritable victoire pour lui. « Il m’aura juste fallu plus de vingt ans pour t’en convaincre mais j’y suis parvenu … » - « t’es fier de toi ! » Un baiser au creux de mon cou qui me fait frissonner. « tout comme il m’aura fallu plus de vingt ans pour te convaincre d’être le meilleur-ami avec des services bonus en plus … des services dont tu pourras également profiter ce soir … » Un nouveau rire avant de le regarder plus sérieusement, « Attends … ça veut dire que je te plaisais déjà quand on était ados ? » Parce que si c’était le cas, j’étais sacrément aveugle !

Nous nous retrouvons allongés dans l’eau et je profite des lois de la gravité, me sentant toute légère malgré mon ventre. Un vrai moment de détente et de bien-être. Une habitude que nous avions depuis notre plus jeune âge. « Je vais me remettre aux fourneaux … au Tasty je veux dire, je vais retourner en cuisine. » Je tourne la tête vers lui, ouvrant grand les yeux et finis par me relever. « Oh ! » C’est à dire que je ne m’attendais pas à ce qu’il me sorte ce genre d’information. « C’est génial ça ! » Lui dis-je en toute sincérité, un sourire aux lèvres, « T’abandonnes complètement la comptabilité ? » C’était de sacrés responsabilité et finalement, je n’étais pas vraiment étonnée qu’il veuille revenir à ses premières amours. « Je peux te demander pourquoi ? » demandais-je avec curiosité. Je n’étais pas étonnée qu’il fasse ce choix mais je me demandais s’il y avait un élément déclencheur ou s’il y pensait depuis un moment.

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« Attends … ça veut dire que je te plaisais déjà quand on était ados ? » « Possible. » Il laisse échapper un éclat de rire qui se veut être mystérieux. Il avait été amoureux d’elle et avait abandonné quand un camarade de classe et ami avait avoué aimé Penelope. Il avait abandonné. Encore une fois, sa technique de l’autruche. Il ne s’était pas battu pour le cœur de l’adolescente. Il avait préféré laisser la place à son petit-ami de l’époque car le pire dans tout ça, il savait que Penelope l’aimait bien aussi.

Après avoir laissé le silence les entourer, il le brise pour annoncer une toute petite nouvelle qui signifiait beaucoup. Il allait s’éloigner de la bureaucratie pour se concentrer de nouveau sur la cuisine. Il en avait parlé avec son père, lui avait mentionné le besoin de se retrouver au cœur de la cuisine et non dans le bureau. Il lui avait parlé de son besoin de retrouver la cuisine pour ne pas oublier le pourquoi il avait choisi ce boulot … et aussi parce qu’il voulait s’éloigner de Juliet mais ça, on n’allait pas en parler tout de suite, n’est-ce pas ? Penelope se redresse pour se retrouver debout alors qu’il reste dans cette position. « Oh ! C’est génial ça ! » « Tu trouves ? », qu’il demande avec la même sincérité, un sourcil levé. « T’abandonnes complètement la comptabilité ? » Il acquiesce. « J’ai promis à mon père de trouver quelqu’un de suffisamment compétent pour donner un coup de main et finalement prendre la relève mais le but final, c’est de retrouver la cuisine, ouais. » «Je peux te demander pourquoi ? » «Si je ne retourne pas derrière les fourneaux, je vais finir par oublier le pourquoi est-ce que je me suis lancé dans tout ça … j’ai l’impression d’être un enfoiré en costume alors qu’à la base, je voulais surtout cuisiner et assurer les arrières de mon père --- au fil des années, je me suis un peu oublié. » Il finit par se redresser à son tour, passant une main dans ses boucles mouillées. « Et ça me permettra de bosser sur un projet top secret. » Il sait que ça va attiser sa curiosité et en voyant son sourire, elle comprendra rapidement qu’il le mentionne uniquement pour attiser sa curiosité et la faire languir. Vengeance pour la veille. « Top secret c’est top secret, Penne … je ne te dirais rien, pas la peine de venir me faire du chantage émotionnel », un éclat de rire alors qu’il l’éclabousse comme un enfant tout en nageant légèrement pour s’éloigner un peu d’elle.

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@Anthony Lewis ☆ Pénélope

C’était étrange comme on évoluait, comme la perception qu’on avait des choses et des relations avec les autres, changeait au fil des années. La Pénélope adolescente n’aurait pas parié un centime sur un possible intérêt de Tony pour elle et pourtant, il me prouvait le contraire des années après. Avec le recul, je me rendais compte qu’ado, j’avais carrément eu le béguin pour lui et que ça avait duré plusieurs années avant que je ne me mette dans la tête qu’il serait uniquement mon meilleur ami. Et je m’étais toujours dit que s’il ne s’était jamais passé quand nous étions ados, c’était parce qu’il n’avait remarqué l’intérêt que je lui portais … Et je me disais que c’était un mal pour un bien. Le Tony ado aurait dévoré l’ado que j’étais… Et de toute façon, ce qui était fait, était fait !

Et cette nouvelle qu’il m’annonce comme ça … Comme si c’était un simple détail. Un détail qui avait toute son importance. Il semble même surpris que je trouve que ce soit une bonne idée. « Tu trouves ? » - « Bien sûr. T’as toujours aimé cuisiner, tu aimes cuisiner, je trouve pas ça étonnant. » lui répondis-je, haussant les épaules parce que ça me paraissait évident. La comptabilité, il l’avait étudié à la fac mais je l’avais toujours imaginé reprendre le restaurant de son part, comme chef, pas comme monsieur chiffre. « J’ai promis à mon père de trouver quelqu’un de suffisamment compétent pour donner un coup de main et finalement prendre la relève mais le but final, c’est de retrouver la cuisine, ouais. » J’acquiesce, « C’est sûr, tu peux pas confier ça à n’importe qui. » Surtout que le Tasty était un restaurant familial, géré par la famille. Tout était fait en famille.

Cependant, je ne pouvais m’empêcher de lui demander pourquoi maintenant. J’étais à des lieux de me douter que Juliet en était, en partie, la cause. J’avais surtout remarqué lors de notre dîner avec les malaisiens à quel point il était plus lui-même quand il était allé en cuisine qu’au milieu des investisseurs. Oh, que ce soit comptable ou chef de cuisine, il fallait charmer les investisseurs, il n’y couperait pas mais sa passion c’était la cuisine et ce serait dommage qu’il perde cette flamme. «Si je ne retourne pas derrière les fourneaux, je vais finir par oublier le pourquoi est-ce que je me suis lancé dans tout ça … j’ai l’impression d’être un enfoiré en costume alors qu’à la base, je voulais surtout cuisiner et assurer les arrières de mon père --- au fil des années, je me suis un peu oublié. » Je lève un sourcil et ne peux m’empêcher de dire, pour détendre l’atmosphère : « Pour ce que ça vaut t’es très beau en costume. » Oui aucun rapport avec ce qu’il disait mais je voulais le faire sourire. « Plus sérieusement, si c’est cuisiner qui te donne envie de te lever tous les matins, alors reviens derrière les fourneaux et laisse tomber les livres de compte. »

« Et ça me permettra de bosser sur un projet top secret. » Là, il éveille ma curiosité et j’attends, avec impatience qu’il m’en dise plus. C’est pas parce que c’est un projet top secret qu’il doit me le cacher … non ? « Quel genre de projet ? » Demandais-je, n’y tenant plus parce qu’il ne semblait pas vouloir en dire ! « Top secret c’est top secret, Penne … je ne te dirais rien, pas la peine de venir me faire du chantage émotionnel » Je le regarde, outrée par son répondant et faussement choquée qu’il m’éclabousse une fois de plus. « Hèèè t’as pas le droit ! » m’écriais-je en me mettant à nager moi aussi, lorsqu’il fait quelques brasses pour s’éloigner. « T’as pas le droit de me cacher ce genre d’infos ! Ou alors donnes-moi un indice ? » proposais-je en m’avançant doucement à sa hauteur, prête à l’éclabousser une fois de plus s’il ne répondait pas à mes attentes.

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  @Pénélope Danbury  
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« Pour ce que ça vaut t’es très beau en costume. » Anthony fait mine de rouler des yeux, faussement agacé … même s’il a surtout envie de lui faire un clin d’œil amusé. « Plus sérieusement, si c’est cuisiner qui te donne envie de te lever tous les matins, alors reviens derrière les fourneaux et laisse tomber les livres de compte. » Aussi simple que ça. C’était donc aussi simple que ça. « Aussi simple que ça », il commente avec un clin d’œil parce que pour lui, ça avait été pas mal de soirées d’insomnie à y réfléchir … cet avenir incertain qu’il remettait en cause en un claquement de doigts. Il se souvient encore du regard de son paternel quand il en avait parlé. Ce dernier avait posé une main sur son épaule avant de le prendre dans ses bras … le paternel était surtout ravi d’avoir un Tony bientôt en tant que sous-chef car cuisiner en famille, c’est bien plus important que d’avoir une affaire de famille … du moins, à ses yeux. « Quel genre de projet ? » « Top secret c’est top secret, Penne … je ne te dirais rien, pas la peine de venir me faire du chantage émotionnel » « Hèèè t’as pas le droit ! T’as pas le droit de me cacher ce genre d’infos ! Ou alors donnes-moi un indice ? » « Un indice ? Parce qu’évidemment, tu mérites le moindre indice après m’avoir coûté une nuit de sommeil … je te rappelle qu’hier, tu voulais pas trop me donner de détails … », réplique-t-il aussitôt d’une voix rieuse. « Si tu es sage, je te dirais un indice … », il ajoute avec un air plus que sérieux, sans perdre son sourire. « Mais, on est ici pour « chiller », ne parler de rien de sérieux … on a juste le droit d’être niais … », il dit en se rapprochant d’elle, venant poser les mains sous ses fesses pour la contraindre à venir enrouler ses jambes autour de ses hanches et s’accrocher à lui comme un koala. « On a le droit ce week-end d’être un tout petit plus niais que d’habitude », et c’est toujours en la gardant contre lui, dans ses bras qu’il se met à sortir de l’eau pour retrouver la plage et leur serviette. Arrivés à proximité de leur serviette, il la laisse retrouver pied sur sol et vient se laisser à tomber à genoux sur sa serviette … se moquant royalement du sable qui se répand partout … le cadet de ses soucis.

« Tu lisais quoi au juste ? », qu’il demande en tendant le bras pour saisir son livre, les mains légèrement mouillées … un sale gosse, le Tony.

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@Anthony Lewis ☆ Pénélope

« Aussi simple que ça » Non évidemment que ce n’était pas simple de lâcher un boulot pour lequel on s’était battu. J’imaginais bien que ça avait dû lui coûter quelques insomnies. Moi, à chaque changement de poste, je m’étais demandée si je prenais la bonne décision. Je me le demandais encore aujourd’hui et puis je me rendais compte que je faisais ce qui me plaisait et ça suffisait à calmer mes angoisses … en partie. Mais c’est une autre histoire. « T’en as parlé à ton père ? Il en passe quoi lui ? » Le père de Tony restait le patron et je ne serais pas surprise qu’il soit ravi de voir son fils aîné remettre la main à la patte. Je les avais bien observé le 8 mars et père et fils étaient ravis de faire équipe ensemble, ça crevait les yeux.

Puis il parle d’un projet top secret. Moi je m’attends à ce qu’il m’en dise plus mais il n’en dit rien et je suis certaine qu’il fait exprés pour me rendre dingue. Il sait très bien s’y prendre pour éveiller ma curiosité. « Un indice ? Parce qu’évidemment, tu mérites le moindre indice après m’avoir coûté une nuit de sommeil … je te rappelle qu’hier, tu voulais pas trop me donner de détails … » J’éclate de rire devant son répondant et ne peux m’empêcher de répliquer d’une voix plaintive : « T’es sérieux ? ça n’a rien à voir, je t’ai fait patienter quelques heures, là je sais pas combien de temps je vais devoir attendre pour avoir mes réponses. » - « Si tu es sage, je te dirais un indice … » Nouvel éclat de rire de ma part, puis je me mordille la lèvre inférieure malicieusement, « Je suis toujours très sage…» lui répondis-je sans la moindre hésitation avant de rouler des yeux, en riant, « Enfin presque ! » rajoutais-je, amusée.

« Mais, on est ici pour « chiller », ne parler de rien de sérieux … on a juste le droit d’être niais … » Un sourire malicieux orne mes lèvres quand il s’approche de moi et qu’il fasse ses mains sous mes fesses pour que j’enroule mes jambes autour de sa taille. « On a le droit ce week-end d’être un tout petit plus niais que d’habitude » Mes bras enroulés autour de son cou, j’en profite pour déposer un chaste baiser dans son cou. « Avoir le droit d’être un peu plus niais que d’habitude ne veut pas dire que tu dois me cacher tes projets top secrets ! » soulignais-je alors qu’il nous sortait de l’eau. Quand il atteint la serviette il me fit descendre puis se laissa tomber à genou sur sa serviette, mettant par la même occasion du sable partout. « Tu lisais quoi au juste ? » Il saisit mon livre les mains légèrement mouillées et levais les yeux au ciel. « Et en plus il mouille mon livre ! » m’écriais-je sans me prendre au sérieux. Je détachais mes cheveux et fis exprès de les essorer juste au-dessus de son dos. On était vraiment deux gosses ! « C’est un policier : toutes blessent, la dernière tue. C’est un roman français, super bien ficelé, ça change de mes lectures pour la thèse. » Lui dis-je avec un sourire amusé. Tony avait fini par se tourner sur le dos et j’en profitais pour venir me mettre à califourchon sur ses hanches et lui dis, un éclat malicieux dans le regard, « Pas mal ta diversion, mais je vais certainement pas oublié ce projet top secret, je te torturerais pour avoir des réponses s’il le faut ! » l’avertis-je avant de me pencher pour déposer un baiser plus appuyé sur ses lèvres. « Tu peux être fier de toi, c’est courageux ta prise de risque mais je m’inquiète pas pour toi parce que t’es très doué. Tu fais les meilleurs lasagnes du monde … et les meilleurs tacos de Brisbane ! »

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« T’en as parlé à ton père ? Il en passe quoi lui ? » « Il a hâte de pouvoir me donner des ordres dans la cuisine. Évidemment ! »

« T’es sérieux ? ça n’a rien à voir, je t’ai fait patienter quelques heures, là je sais pas combien de temps je vais devoir attendre pour avoir mes réponses. » « Si tu es sage, je te dirais un indice … » Son rire se mêle au sien. « Je suis toujours très sage… Enfin presque ! » Il penche la tête sur le côté, tout en levant un sourcil, comme s’il attendait quelque chose de sa part. Un sourire amusé. « Toujours ? N’oublie pas que je te connais depuis trop longtemps pour te croire et j’ai été témoin de beaucoup trop de choses pour te croire … t’es foutue, Penne. » Et, il claque des doigts pour accompagner ses paroles.

« Avoir le droit d’être un peu plus niais que d’habitude ne veut pas dire que tu dois me cacher tes projets top secrets ! » « Tu vas rester coriace et ne vas pas abandonner l’idée du projet top secret. Je me trompe ? », demande-t-il sans avoir le besoin d’avoir une réponse de sa part. Il la connaît suffisamment pour savoir qu’elle continuera de poser quelques questions… Alors, il utilise sa technique habituelle : le changement de sujet professionnel. « Et en plus il mouille mon livre ! » Son rire vient de nouveau les étreindre quand il sent les gouttes froides se répandre dans son dos, alors qu’il abandonne son livre tout en gardant un œil sur la quatrième couverture. « C’est un policier : toutes blessent, la dernière tue. C’est un roman français, super bien ficelé, ça change de mes lectures pour la thèse. » « Est-ce que je dois avoir peur que tu me tues dans mon sommeil ? », demande-t-il d’une voix rieuse en se tournant sur le dos, accompagnant la jeune femme dans son mouvement pour qu’elle vienne prendre place près de lui, au-dessus de lui. « Pas mal ta diversion, mais je vais certainement pas oublié ce projet top secret, je te torturerais pour avoir des réponses s’il le faut ! » « Maintenant que je connais tes lectures, je vais commencer par te croire … » « Tu peux être fier de toi, c’est courageux ta prise de risque mais je m’inquiète pas pour toi parce que t’es très doué. Tu fais les meilleurs lasagnes du monde … et les meilleurs tacos de Brisbane ! » Les mains mouillés du cuisinier se posent sur ses joues. « Exactement ! Et, ce n’est que le début … j’ai encore deux, trois tours dans mon sac et je te les montrerais, te les ferais goûter quand le moment sera venu … » Il dépose un baiser sur son nez sans perdre son sourire.

« Penne ? », demande-t-il soudainement, passant une main dans ses cheveux pour replacer une mèche blonde derrière son oreille, « j’ai jamais été aussi heureux que maintenant. Je voulais que tu le saches. Je veux que tu le saches … », son sourire s’étire. « Je te promets que je vais prendre soin de toi --- de vous » et son regard se pose sur son ventre une seconde avant de retrouver son regard.

24 heures hors du temps
@Anthony Lewis ☆ Pénélope

« Il a hâte de pouvoir me donner des ordres dans la cuisine. Évidemment ! » Évidemment qu’il avait hâte de travailler en cuisine avec son fils et ça m’étonnerait pas qu’il en ait secrètement rêvé depuis toujours. Mr Lewis était déjà fier de son fils mais qu’il prenne la relève en cuisine, c’était le cran au-dessus. J’étais coriace et surtout très curieuse de savoir ce qu’était son petit projet secret. Peut-être même qu’il m’en avait déjà parlé une fois ou deux et que je n’y avais même pas prêté attention ? Il promit de me donner une indice Si j’étais sage… mais j’étais presque toujours sage ! « Toujours ? N’oublie pas que je te connais depuis trop longtemps pour te croire et j’ai été témoin de beaucoup trop de choses pour te croire … t’es foutue, Penne. » ça c’est vrai et c’est l’avantage de se connaître depuis nos 12 ans, on se connaissait par cœur, on avait vu grandir l’autre, on connaissait ses bons comme ses mauvais côtés. « Tu vas rester coriace et ne vas pas abandonner l’idée du projet top secret. Je me trompe ? » Je fronce le nez et acquiesce d’un signe de tête avant de glousser d’amusement. Du coup, il tente de changer de sujet pour que j ‘évite de poser plus de questions et je devine, hilare, qu’il aurait sûrement préféré ne pas savoir ce que je lisais. « Est-ce que je dois avoir peur que tu me tues dans mon sommeil ? » Dans un éclat de rire, je viens m’asseoir sur ses hanches, « Je t’aime beaucoup trop pour vouloir te tuer ! » déclarais-je avant de pencher la tête sur le côté, puis de froncer les sourcils le regard perdu dans le vide avant de continuer faussement sérieusement, « Quoi que … la fille aussi était folle de son mec et ça a mal fini pour eux … » Puis je levais les bras en signe de reddition et riais. « Promis pas de meurtre ! » D’autant plus que j’étais très fière de lui, de ses projets. Ça ne pouvait que marcher parce que je le trouvais très doué en cuisine. « Exactement ! Et, ce n’est que le début … j’ai encore deux, trois tours dans mon sac et je te les montrerais, te les ferais goûter quand le moment sera venu … » Mes yeux s’illuminèrent de malice, tant parce que ses mains fraîches s’étaient posées sur mes joues chaudes à cause du soleil que par ses paroles. « J’ai hâte de goûter à tout ça ! Je suis prête à sacrifier ce corps de rêve pour le bien de l’humanité et du Tasty » déclarais-je avec un ton très théâtral, « J’aurais surtout intérêt à reprendre vite le sport … mais c’est un détail. » m’amusais-je à dire.

« Penne ? » Mon regard se pose sur le sien, « Mm ? » Il replace une mèche de cheveux derrière mon oreille et ce simple geste me fait sourire tendrement. « j’ai jamais été aussi heureux que maintenant. Je voulais que tu le saches. Je veux que tu le saches … Je te promets que je vais prendre soin de toi --- de vous » Je sens mes joues rosir de plaisir et je me rends compte que je suis déjà complètement sous le charme. Je l’ai toujours été – on va arrêter de se voiler la face – mais ajoutez le Tony romantique dans l’équation et, oui, je rougissais de plaisir. Je sens son regard se poser un instant sur mon ventre avant de revenir vers moi et je choisis cet instant pour me pencher sur lui et déposer un autre baiser sur ses lèvres. « Tony ? » Je souffle contre ses lèvres avant de m’éloigner lentement, « J’ai jamais été aussi heureuse, » lui dis-je en reprenant ses paroles, « et c’est grâce à toi. Et je te fais complètement confiance, » pour tout, pour nous, pour cette famille qu’on construit ensemble.

24 heures hors du temps

  @Pénélope Danbury  
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Heureux.
Ils étaient heureux au beau milieu de cette plage, sous ce soleil. Et c’est toujours autant heureux qu’ils passent le reste de l’après-midi sur cette plage, qu’ils s’étreignent sous la douche avant de se rendre dans ce petit restaurant où ils partagent leur repas tout comme un tas de fous rires. Ils sont toujours aussi heureux quand ils rejoignent leur chambre d’hôtel pour se retrouver en tenue d’Adam après une énième étreinte qui leur coupe la respiration et anime les battements de son cœur. Heureux. Ils le sont toujours, sous les draps fins de cette chambre d’hôtel, face à l’océan. Nus, l’un contre l’autre, ils reprennent leur respiration après avoir atteint le Nirvana. Les jambes enroulées autour de celles de l’autre, le regard plongé dans celui de l’autre, ses doigts viennent rejoindre les siens, s’enroulent même aux siens et il tourne la tête pour déposer un baiser sur son front. Heureux, il l’est. Avec elle. Grâce à elle. Mais surtout avec elle. Silencieux, il se laisse bercer par sa respiration. Il se laisse enivrer par son parfum. Il apprécie et savoure cet instant de calme ensemble, avec elle et c’est après un second round de galipettes qu’il finit par s’endormir, heureux et surtout comblé.

Le soleil s’est levé. La vue de leur chambre est encore plus impressionnante quand le soleil est levé. Anthony ouvre un œil et constate que Penelope est toujours en train de dormir. Il esquisse un sourire amusé en voyant son petit air reposé et ô combien angélique. Elle est belle. Toujours. Elle ne peut rien y changer et il se rend une fois encore compte de sa chance. Alors, il se tourne sur le côté, vers elle et vient poser une main sur son ventre qui s’arrondit – il ne peut pas le nier, ni elle d’ailleurs. Il tend le coup pour déposer un baiser sur son épaule dénudée mais reprend vite place avec son petit air angélique. A vrai dire, il prend doucement conscience que sa meilleure amie est enceinte, qu’elle va être mère. Il prend un coup de vieux à chaque fois. Ils ne sont plus des enfants mais bel et bien des adultes. Silencieux, ses lèvres forment un « je t’aime » que personne ne peut voir ou entendre, et il vient davantage se coller contre elle, venant caler sa tête près de son épaule.