Non, je ne t’évite pas
@Ugo De Luca ☆ Valentina

J’ignore si ces explications seront les dernières. S’il y aura d’autres moments où j’aurais besoin d’en savoir plus sur ce qu’il a fait depuis notre divorce ou si lui, aura besoin d’en savoir plus sur mon aventure avec Carmine. Des confessions que je n’étais pas prête à lui faire pour le moment. Toujours est-il que ces explications nous ont fait du bien. Ça a permis de mettre des choses à plat même si certaines choses ont fait mal. J’y réfléchirais sûrement plus tard. Surtout de ce que signifiait ce qu’il avait vécu avec Savannah. Pour l’heure, nous avions juste envie de nous retrouver. De retrouver cette passion, cette folle passion qui nous anime quand on se retrouve tous les deux. Et c’était comme je l’avais dit à Ugo : se retrouver comme avant mais en 1000 fois mieux.

Quelques heures plus tard, j’ai perdu la notion du temps. Je suis épuisée  mais comblée. Je me sens à ma place, là dans ses bras, mon visage reposant sur son épaule, nos jambes emmêlées à celles de l’autre.  Je tends le cou pour déposer un baiser dans son cou puis me laisse aller contre lui. Du bout des doigts il caresse distraitement mon dos, traçant des formes abstraites et je me sens doucement plonger dans le sommeil. « Je ne veux pas briser l’ambiance mais tu sais qu’à un moment donné, il va falloir que tu rentres chez toi et que tu retrouves nos monstres ? » J’émets un son entre le ronronnement et le grognement parce que oui, je sais bien qu’il va falloir que je m’en aille. « Hmm Je sais » lui répondis-je en espagnol. Je finis par ouvrir les yeux sans pour autant me redresser : « Crois-moi, j’en ai pas vraiment envie et t’aurais volontiers proposé de passer la nuit ici … » Je lui adresse un petit sourire, « et de te proposer le meilleur des cafés demain matin. » J’acquiesce. Je le sais qu’il fait le meilleur café du monde, ça serait un comble pour un italien. « Cette discussion me rappelle étrangement la première nuit qu’on a passé ensemble et que je devais partir parce que j’étais l’assistante de l’assistante au boulot et que j’étais chargée d’apporter le starbuck à une heure bien précise. » Un peu de nostalgie. Professionnellement, j’étais comblée et fière d’avoir réussi grâce à ma ténacité mais parfois cette insouciance qu’on avait me rendait nostalgique. C’était une autre époque, … sans nos magnifiques enfants qu’il fallait que je rejoigne. « J’essaie de t’amadouer … » Je lui souris une fois de plus puis déposais un chaste baiser sur ses lèvres. « ça serait pas raisonnable, tu le sais. » lui dis-je d’une voix douce. Je tendis le bras pour attraper mon téléphone et grimaçais. Minuit. Ouai il était temps que je rentre. « La baby-sitter va me fusiller. » Dis-je en me pinçant les lèvres avec malice. Mais ça valait clairement le coup ! « Bobby et Maya m’ont envoyé un message pour me demander à quelle heure j’allais rentrer. » Je soupire. Petite grimace de culpabilité. Je suis déchirée entre mon devoir de maman – et je culpabilise de les avoir laissé ce soir – et mon désir de femme. Je me relève et laisse mon regard trainer sur le corps nu de mon ex-mari avec gourmandise. « Tu devrais être interdit par la loi ! » plaisantais-je avant de ramasser mes sous-vêtements et de les enfiler rapidement parce que la probabilité qu’Ugo me les arrache à nouveau n’est pas une illusion. Je tourne la tête puis me saisis de ma robe que j’enfile. « Je vais avoir besoin de toi. » Lui dis-je avant de lui tourner le dos et qu’il m’aide à fermer à la fermeture éclair de ma robe hors de prix. Lorsque je me retourne, je plante un nouveau baiser sur ses lèvres, un baiser qui m’embrase, bien sûr, rapidement mais que je suis obligée de stopper. « Je dois y aller … fais de beaux rêves ! »Un sourire malicieux et je pars sans lui laisser le temps d’en dire plus …