ÂGE : trente-deux ans (21.05.92) STATUT : ruben et elle se sont dit 'oui' à l'abri des regards le 15 janvier - le bonheur n'aura duré que quatre mois, depuis elle maintient tant bien que mal les apparences, sans rien vouloir lui pardonner. MÉTIER : chirurgien pédiatrique au st vincent's hospital, passe ses journées à prouver qu'elle est capable d'être la meilleure auprès de mini humains (mais pas de leurs parents) LOGEMENT : elle évite le #404 water street, spring hill, ne voulant surtout pas croiser ruben. en attendant, elle dort chez son frère oscar, au #162 edward street, spring hill POSTS : 5056 POINTS : 1230
TW IN RP : avortement, adultère. GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : ça reviens demain promis (a) DISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible CODE COULEUR : Nina donne des ordres en darkgoldenrod RPs EN COURS : (08)clarence #1 › diego #4 › landry #1 › marceline #1 › ruben #12 › olive #1
ruina #10 & #11 › kiss me once 'cause you know i had a long night. kiss me twice 'cause it's gonna be alright, three times 'cause i've waited my whole life. i like shiny things, but i'd marry you with paper rings. darling, you're the one I want. ❘ #1 › #2 › #3 › #4 (ua gd) › #5 › #6 › #7 › #8 › #9 › #10 › #11 › #12
midas #1 › when we were young we were the ones, the kings and queens oh yeah, we ruled the world. we smoked cigarettes, man, no regrets, wish i could relive every single word. we've taken different paths and travelled different roads.
La radio diffusait l’un des albums favoris de Ben, celui qu’elle avait entendu un million de fois au cours des années, au point d’en deviner la moindre note. Un de ceux qu’elle appréciait encore malgré les écoutes répétitives, les mélodies lui restant dans la tête, la faisant chantonner au rythme d’un saxophone. Sa main s'était frayé un chemin sur la cuisse de Ben, par pur réflexe, alors que son regard se perdait sur le paysage qui défilait au-delà du pare-brise. Ils avaient conservé l’idée de la surprise-pas-surprise. Chacun leur tour, ils s'étaient octroyés des moments à deux, un après-midi au rythme d’un festival de musique, une soirée au cinéma. Des instants en tête-à-tête qu’ils ne s'étaient plus donnés le temps de s’accorder, mais que leur mariage si singulier avait su réanimer. Il ne lui avait accordé qu’un maigre indice pour respecter les règles. Ils allaient passer une nuit en dehors de Brisbane. Nina ne connaissait rien de la destination et pour une fois, elle ne se sentait pas démunie à l’idée de ne pas connaître le programme que Ben paraissait avoir concocté pour elle. Elle se laissait porter par l’instant, convaincue qu’il avait fait les bons choix pour maximiser leurs deux jours de congé. « Ben, je jure que si tu rejoues la même chanson encore une fois, je jette ton téléphone par la fenêtre. » Elle avait vu sa main lâcher le volant pour se diriger vers la console de la radio. Puis elle avait éclaté de rire en le voyant stopper son geste net. Elle connaissait son amour pour ce morceau, mais elle allait virer folle à n'écouter que ce même album en boucle. « Je choisis la prochaine. » Elle eut un autre rire léger en voyant son nez se plisser. « Pas d’horreur, promis ! » A force, elle avait adopté les mêmes goûts que son mari, même si parfois il lui arrivait d'écouter à fond des chansons de pop bien girly. Le trajet avait continué ainsi, véritable ping-pong de musique en tout genre, et quelques sessions de karaoké honteuses, tant les notes se voulaient fausses et hors tempo. Jusqu'à ce que Ruben n’arrête la voiture sur le parvis d’un hôtel somptueux.
« C’est magnifique ici ! » L’endroit se voulait à la fois moderne et en même temps terriblement classique. Un clash dans la décoration qui rendait le lieu quelque peu surprenant. Le hall se voulait embaumer des odeurs d’embruns provenant de la plage à contrebas. Glissant sa main dans celle de Ben, elle le laissa la guider jusqu’à la réception faite d’un immense comptoir en marbre. Elle ne prêta pas attention au début de l'échange, son regard voguant plutôt vers le bar qu’elle pouvait observer de l’autre côté du hall, puis vers le piano qui trônait non loin de la salle. Il régnait un silence feutré dans les lieux malgré la présence de quelques couples sortant et entrant de l’hôtel. Ils allaient passer un séjour de rêve, loin de l’agitation de leur quotidien. C’est tout ce dont elle rêvait.
Jusqu’à ce que les propos de la réceptionniste n’attirent son attention. « Nous sommes ravis de vous accueillir à nouveau, Monsieur et Madame Hartfield. » À nouveau ? Nina n'était pas certaine de comprendre. Est-ce qu’ils étaient déjà venus dans cet hôtel ? Elle s’en serait souvenue. Elle n’avait pas la moindre idée de la ville dans laquelle ils se trouvaient. Et un tel endroit ? Elle ne l’aurait pas oublié de sitôt. Elle avait sûrement mal compris les propos de la jeune femme. Il était commun que ce genre d’endroit guindé sorte le cirage de pompe pour le moindre client. « Nous vous avons attribué la même chambre que lors de votre précédent séjour. » Cette fois, il n'était plus question de malentendu. Est-ce que Ruben venait réellement de frissonner à ses côtés ? Dirigeant son regard vers son mari, Nina eut du mal à lire l’expression de son visage. Il paraissait mal à l’aise, lui qui pourtant avait pour habitude de parfaitement contrôler la moindre des situations. Et surtout, il ne s’empressait pas de corriger la jeune femme. Nina n’était pas sûre de comprendre. Ou bien, elle ne voulait pas comprendre ? Rien ne faisait sens à cet instant et Ben se voulait si silencieux à ses côtés.
Elle ne l’avait jamais vu remercier quelqu’un dans un aussi faible murmure avant de récupérer son sac et de tirer Nina en direction des ascenseurs. Elle n’avait rien entendu de leur étage, du numéro de la chambre. Elle n’en avait strictement rien à faire en cet instant. En traversant le hall, Nina chercha le moindre élément qui pourrait lui évoquer un souvenir, mais rien ne semblait lui venir. Elle n'était jamais venue dans cet hôtel. Pourtant, la réceptionniste lui avait paru si sûre d’elle, les accueillant comme s’ils étaient des clients fidèles de l'établissement. Nina sentit les battements de son cœur s’accélérer au creux de sa poitrine, alors que les portes de l’ascenseur se refermaient pour mieux les laisser seuls dans la cabine. La tension se voulait palpable, alors qu’un millier de questions se formaient sur le bord de ses lèvres. « Je suis jamais venue dans cet hôtel. » Elle en était désormais certaine. Mais si la réceptionniste avait reconnu Ruben, et leur nom de famille, avec qui avait-il bien pu venir ici ?
while you were out building other worlds, where was i? where's that man who'd throw blankets over my barbed wire? i made you my temple, my mural, my sky. now i'm begging for footnotes in the story of your life.
:
Ruben Hartfield
le problème à trois corps
ÂGE : trente-deux ans (04.12). SURNOM : (rhube) ben. STATUT : nina et lui se sont dit 'oui' à l'abris des regards le 15 janvier - elle s'attendait au meilleur, il lui a offert le pire. MÉTIER : neurochirurgien exerçant au st vincent’s hospital, doit encore faire ses preuves auprès des grands malgré sa tendance à se penser déjà meilleur que bien d'autres. aspire à se spécialiser en neurotraumatologie sur les années à venir. met ses connaissances au service de la fondation pearson depuis plusieurs années. LOGEMENT : passe en coup de vent au #404 water(melon sugar) street, spring hill, pour nourrir les chats mais n'arrive pas à y retourner de façon pérenne en sachant qu'elle n'y met pas les pieds (et en sachant qu'on pourrait trop facilement le trouver pour lui casser les dents, aussi). garde le double des clefs de chez scarlett parce-qu'au moins, là-bas, il ne doit rendre de comptes à personne. se fait claquer la porte au nez à peu près partout ailleurs, maintenant. POSTS : 13372 POINTS : 1840
TW IN RP : deuil, avortement, adultère. ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : quatrième enfant de la fratrie Hartfield, a toujours tout fait pour exister par lui-même, loin de l’ombre de ses aînés › neurochirurgien récemment diplômé, il ferait tout pour protéger sa carrière, au dépend de ses proches › a été anéanti par la disparition de son grand frère Jackson début 2020, mais ne l’a montré à personne, préférant assumer une fausse culpabilité seul dans son coin › a fauté une nuit (deux) (peut-être plus finalement) (oops) avec une étudiante de la faculté (et pas que), et plutôt que d’assumer auprès de sa petite-copine, il l’a demandé en mariage.CODE COULEUR : steelblue. RPs EN COURS :
AVATAR : harry styles. CRÉDITS : loudsilence. (avatar) › harley (profil+signature gifs) › stairsjumper + paindep (userbars). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 04/02/2022
lieu: sur la route.(c): blondewhoregifs (gif), luleaby (codage).
***
Ce n’était pas du tout comme ça que les choses devaient se passer.
« Ben, je jure que si tu rejoues la même chanson encore une fois, je jette ton téléphone par la fenêtre. » Bien sur que la remarque de Nina lui arracha un rire plein et entier, alors qu’il fronçait quelque peu le bout du nez. « Même pas une dernière fois ? » Ce n’était pas sa faute si c’était là de ses préférées et qu’elle n’avait pas montré d’opposition dès le début à ce qu’il ait le droit de mettre la musique qu’il voulait. Ils n’avaient pas tant de voiture que ça à effectuer, mais bien sur qu’il saisissait autant que possible l’occasion d’écouter ce qui lui plaisait. « Je choisis la prochaine. » Il aurait tourné la tête dans sa direction pour lui montrer son regard suspicieux s’il n’avait pas le volant entre les mains. « Pas d’horreur, promis ! » - « Sinon c’est ton portable qui passe par la fenêtre je te préviens. » Et bien sur que ce n’était là qu’une boutade pour renchérir sur ses propres paroles.
Il avait garé la voiture dans le parking souterrain de l’hôtel et ils étaient rapidement arrivés dans le hall. « C’est magnifique ici ! » C’était magnifique, effectivement; cependant, ce n’était pas du tout ce qu’il avait en mémoire des photos de l’hôtel qu’il avait réservé. Il se rappelait avoir regardé attentivement ce que l’hébergement proposait justement, et avoir apprécié que ce soit magnifique - mais pas ce magnifique là. Surtout qu’à faire quelques pas dans le hall pour se rendre au bureau d’accueil, il avait l’impression qu’une salle impression était en train de se glisser sous sa peau, de s’immiscer à l’intérieur de lui. Toute l’attitude sereine et sur de lui qu’il abordait naturellement d’habitude se faisait pas à pas la malle alors qu’ils se présentaient à la réceptionniste. « Nous sommes ravis de vous accueillir à nouveau, Monsieur et Madame Hartfield. » Et ces mots là lui glacèrent le sang, d’un coup, comme un éclair qui serait sorti de nulle part alors qu’un orage n’avait pas été annoncé. « Bonsoir. » Qu’il se contenta de répondre, le visage fermé et les pensées qui partaient dans tous les sens. D’ordinaire, il aurait été capable au moins d’afficher un sourire de façade. D’ordinaire, il ne se serait pas retrouvé ici et dans cette situation surtout. Parce-qu’il avait fait attention, parce-qu’il avait pris soin justement de ne pas réserver ici initialement. S’il avait lu les mails jusqu’au bout et vérifier le nom de l’hôtel associé à la nouvelle adresse qu’il avait entré dans le GPS avant de partir de chez eux, il se serait aperçu qu’il y avait eu une modification faite de la part de l’hébergement initial - s’il avait pris plus de précaution, il ne se serait pas retrouvé ici aujourd’hui. Mais alors que les images commençaient leur défilé devant ses yeux, il entendait la réceptionniste continuer sur sa lancée, il sentait la présence de Nina légèrement en retrait par rapport à lui. « Nous vous avons attribué la même chambre que lors de votre précédent séjour. » Et il ne sut quoi répondre, il ne sut répliquer d’aucune façon. a cet instant là, Ruben se contenta de tendre leur deux passeports pour qu’elle puisse procéder à l’enregistrement jusqu’au bout, comme s’il voyait la chute mais ne saurait l’éviter. Elle regarda d’abord celui de Ben, lui tendit de nouveau… s’arrêta sur celui de Nina, se mit légèrement à rougir avant de modifier les informations qu’elle avait dans son ordinateur. « Profitez bien de votre séjour. » Qu’elle se contenta d’ajouter alors qu’elle baissait le regard. « Merci. » Qu’il souffla entre ses dents avant d’attirer sa femme - qu’il en profite - avec lui vers les ascenseurs qui menaient aux étages. Le trajet déjà enregistré dans un coin de son esprit, malheureusement pour lui: elle lui avait dit, ils avaient la même chambre que la dernière fois après tout.
Appuyant avec une insistance non-nécessaire sur le bouton de l’ascenseur, Ruben resta quelque peu en avant par rapport à Nina dans ce dernier, juste assez pour qu’elle soit techniquement derrière lui et ne puisse voir lentement mais surement la panique et le désespoir envahir chaque cellule du visage du docteur, chaque lueur émise par son regard. « Je suis jamais venue dans cet hôtel. » Il se mordit l’intérieur de la joue. « Elle a du se tromper. » Sa réponse se fit sans appel et un brin de trop appuyée, légèrement trop sur de lui pour être totalement convaincante. Il s’éclaircit aussi discrètement que possible la gorge. « Ils voient plein de monde à la journée. » Mais elle avait vu la réservation avec son nom, elle avait du changer celui de Nina dans cette dernière alors qu’ils avaient du s’empresser de faire des raccourcis dont il n’avait pas besoin. Même si son attention n’était pas à son maximum lors de l’enregistrement au comptoir, Ben avait pu voir que la réceptionniste avait baissé la tête parce-qu’elle avait compris ce qu’il se passait; elle devait en voir plus d’une fois de ces situations. Les portes de l’ascenseur s’ouvrirent et sans réellement attendre, il remonta le couloir pour s’arrêter devant leur porte de chambre. Tout avait un gout de déjà-vu, parce-que tout était de trop similaire. Les circonstances n’étaient pas les mêmes, la compagnie était différente, mais les images se mélangeaient tellement qu’il se trouvait à devoir cligner des yeux rapidement pour les éliminer de devant son regard. Il poussa la porte et se décala pour laisser Nina entrer en premier. Et de toutes les décisions qu’il avait pu prendre un jour, celle là n’était pas en tête de liste - mais il ne pouvait encore le voir, il ne pouvait pour l’instant pas encore savoir. « Je leur avait demandé vue sur la mer, j’espère qu’ils ont respecté ça. » A défaut d’avoir respecté quoi que ce soit d’autre - surtout qu’il savait d’avance que cette chambre là avait vue sur la mer, parce-qu’il était déjà venu ici. Différente blonde, cependant.
:
Nina Sterling
la boîte de pandore
ÂGE : trente-deux ans (21.05.92) STATUT : ruben et elle se sont dit 'oui' à l'abri des regards le 15 janvier - le bonheur n'aura duré que quatre mois, depuis elle maintient tant bien que mal les apparences, sans rien vouloir lui pardonner. MÉTIER : chirurgien pédiatrique au st vincent's hospital, passe ses journées à prouver qu'elle est capable d'être la meilleure auprès de mini humains (mais pas de leurs parents) LOGEMENT : elle évite le #404 water street, spring hill, ne voulant surtout pas croiser ruben. en attendant, elle dort chez son frère oscar, au #162 edward street, spring hill POSTS : 5056 POINTS : 1230
TW IN RP : avortement, adultère. GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : ça reviens demain promis (a) DISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible CODE COULEUR : Nina donne des ordres en darkgoldenrod RPs EN COURS : (08)clarence #1 › diego #4 › landry #1 › marceline #1 › ruben #12 › olive #1
ruina #10 & #11 › kiss me once 'cause you know i had a long night. kiss me twice 'cause it's gonna be alright, three times 'cause i've waited my whole life. i like shiny things, but i'd marry you with paper rings. darling, you're the one I want. ❘ #1 › #2 › #3 › #4 (ua gd) › #5 › #6 › #7 › #8 › #9 › #10 › #11 › #12
midas #1 › when we were young we were the ones, the kings and queens oh yeah, we ruled the world. we smoked cigarettes, man, no regrets, wish i could relive every single word. we've taken different paths and travelled different roads.
Soudainement, elle eut la sensation de ne plus réellement être présente, devenue simple spectatrice d’une scène qui ne faisait guère sens dans son monde. Comme projeté hors de son corps, Nina ne pouvait que voir. La tension qui sembla naître le long des épaules de son mari et surtout le regard empli de gêne que lui adressa la réceptionniste. Il ne fallait pas être fin observateur pour comprendre que la jeune femme paraissait vouloir disparaître derrière son comptoir, malgré le sourire entièrement professionnel qu’elle n’avait de cesse de leur adresser. Et Nina n'était plus certaine de comprendre quoi que ce soit. Rien ne faisait sens. Elle n’était jamais venue dans cet hôtel, elle avait une excellente mémoire et ces lieux n’éveillait pas le moindre souvenir chez elle. Alors comment pouvaient-ils être considérés comme des clients fidèles ? Et pourquoi Ben s’efforçait à lui tourner le dos, s’adressant à la réceptionniste comme si elle venait personnellement d'écraser l’un de leurs chats ? Nina observait sans comprendre, sans être certaine de bien interpréter les signes. Spectatrice d’un échange qui lui paraissait presque surréaliste. Soudainement envahi d’un doute, celui qui s’était fait un peu trop familier à une période, l’affreux doute qui avait persisté pendant des mois, juste avant leur mariage. Celui qu’elle avait préféré ignorer tant il n’entrait pas dans ses plans. « Profitez bien de votre séjour. » Elle ne sut même pas répondre à la demoiselle, son regard restant planté sur le dos de Ben qui s'éloignait déjà sans elle.
Une idée de la situation se frayait un chemin au milieu des centaines de questions qui émergeaient dans un coin de sa tête. Une réponse qu’elle n’avait pas envie d’entendre. Une trahison qu’elle ne pouvait concevoir. Alors une part d’elle cherchait encore la réponse la plus rationnelle qui soit. Une erreur ? Elle n’avait pas envie de croire à quelque chose d’aussi idiot. La réceptionniste semblait réellement avoir reconnu Ben. Ou alors ce n’était que le nom de famille ? Une groupie de Rhett ? Est-ce qu’il avait encore ce genre de fan dans le coin celui-là ? Où est-ce qu’il était assez malin pour pas tromper sa copine du moment et l'inviter à un weekend sur la côte ? Nina voudrait s’en persuader, mais son instinct lui hurlait de ne pas tomber dans le panneau de l’illusion. Ruben ne lui avait toujours pas adressé le moindre regard et elle pouvait voir la tension qui ne cessait de croître sur les muscles de son dos. « Elle a dû se tromper. » Il ne s’était jamais montré aussi sec. Le ton de sa voix ne laissait aucunement place à l’improvisation. La réponse se voulait imposante, présenter comme telle une vérité absolue. « Ils voient plein de monde à la journée. » Mais elle l’avait reconnu lui. Elle avait reconnu un couple derrière le nom sur la réservation, mais il était clair que ce n’était pas le visage de Nina qu’elle avait associé au titre de Madame Hartfield. Pas vrai ? Nina avait l’affreuse sensation que les murs se refermaient autour d’elle dans cet ascenseur devenu soudainement bien trop étroit. Dans sa poitrine, son cœur battait à mille à l'heure, tandis que ses pensées se bousculaient à toute vitesse, sans jamais lui amener la moindre réponse qui pourrait l’apaiser. Est-ce qu’il avait fait ça ? Il avait amené une autre fille ici ? Elle eut presque un haut le cœur à l’idée. Elle refusait de se précipiter sur cette conclusion. Il devait y avoir une explication, pas vrai ? Une confusion ? Quelque chose qui ne lui donnerait pas la sensation de voir son monde s'écrouler autour d’elle.
Incapable de trouver sa voix, elle le laissa sortir de l’ascenseur en premier et eut envie de faire demi-tour lorsqu’elle vit Ruben se diriger dans le couloir sans jamais regarder les panneaux qui leur faisaient face. Il n’avait pas eu besoin de vérifier le numéro de chambre pour se diriger du bon côté du couloir. Parce qu’il était déjà venu. Sans elle. Ce n’était pas possible ? Il n’avait pas fait une chose pareille. Nina sentait ses jambes trembler à chaque nouveau pas, son regard rivé sur son mari qui refusait de se tourner vers elle. Elle aurait voulu que le monde s’arrête de tourner à cet instant précis, que le sol s’ouvre pour l’engloutir tout entière. « Je leur avais demandé vue sur la mer, j’espère qu’ils ont respecté ça. » Pour ne pas connaître la suite, pour ne pas entrer dans cette chambre en première, pour ne pas s’avancer vers la table afin d’y déposer son sac et pour ne pas voir ce stupide mot déposé à côté d’une coupe de fruit frais. Son rire se voulait nerveux ou hystérique, elle n'était déjà plus sûre. Mais Nina refusa de lui offrir la moindre émotion lorsqu’elle se tourna pour lui jeter le carton au visage. « Et là, elle s’est encore trompée, tu crois, monsieur Hartfield ?! » Il lui fallut une seconde pour inspirer, deux plus pour expirer lentement. Elle ne voulait pas être une de ces femmes qui sautaient de suite sur les conclusions les plus sordides. Elle ne voulait pas croire à ce qui était pourtant en train de se jouer sous ses yeux. Nina cherchait à rester ancrée dans l’instant, s’interdisant la moindre réaction, ravalant son envie de crier et la nausée qui jouait à lui brûler le cœur. « On sait tous les deux que ce n’est pas ma mémoire qui me fait défaut. Je suis jamais venu dans cet hôtel, et encore moins avec toi. » Est-ce qu’il allait avoir la décence de lui offrir la vérité ? Elle n’en était même plus sûre tant il s’efforçait à fixer le bout de ses chaussures. Il était où le grand Ruben Hartfield ? Celui qui maîtrise la moindre de ses émotions ? Qui assume la moindre de ses actions avec une assurance frôlant l’arrogance. Il était où celui qui lui avait promis de l’aimer et de la chérir pour le reste de leurs vies ? Face au silence qui venait lui vriller les oreilles, Nina s'entendit prononcer la question qu’elle aurait aimé ne jamais avoir à poser. « C’est qui ? » Cette pute qu’il voyait en cachette, qui avait le droit aux nuits dans un hôtel de luxe et à tout le précieux temps du docteur.
Elle allait se réveiller avant qu’il ne réponde, pas vrai ? Ce ne serait qu’un mauvais cauchemar. Un de ceux qui les feraient rire, parce qu’elle l’aura accusé de l’avoir trompé dans ses songes. Pas vrai ? Ce n’est qu’un mauvais rêve ? Non ?
while you were out building other worlds, where was i? where's that man who'd throw blankets over my barbed wire? i made you my temple, my mural, my sky. now i'm begging for footnotes in the story of your life.
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Ruben Hartfield
le problème à trois corps
ÂGE : trente-deux ans (04.12). SURNOM : (rhube) ben. STATUT : nina et lui se sont dit 'oui' à l'abris des regards le 15 janvier - elle s'attendait au meilleur, il lui a offert le pire. MÉTIER : neurochirurgien exerçant au st vincent’s hospital, doit encore faire ses preuves auprès des grands malgré sa tendance à se penser déjà meilleur que bien d'autres. aspire à se spécialiser en neurotraumatologie sur les années à venir. met ses connaissances au service de la fondation pearson depuis plusieurs années. LOGEMENT : passe en coup de vent au #404 water(melon sugar) street, spring hill, pour nourrir les chats mais n'arrive pas à y retourner de façon pérenne en sachant qu'elle n'y met pas les pieds (et en sachant qu'on pourrait trop facilement le trouver pour lui casser les dents, aussi). garde le double des clefs de chez scarlett parce-qu'au moins, là-bas, il ne doit rendre de comptes à personne. se fait claquer la porte au nez à peu près partout ailleurs, maintenant. POSTS : 13372 POINTS : 1840
TW IN RP : deuil, avortement, adultère. ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : quatrième enfant de la fratrie Hartfield, a toujours tout fait pour exister par lui-même, loin de l’ombre de ses aînés › neurochirurgien récemment diplômé, il ferait tout pour protéger sa carrière, au dépend de ses proches › a été anéanti par la disparition de son grand frère Jackson début 2020, mais ne l’a montré à personne, préférant assumer une fausse culpabilité seul dans son coin › a fauté une nuit (deux) (peut-être plus finalement) (oops) avec une étudiante de la faculté (et pas que), et plutôt que d’assumer auprès de sa petite-copine, il l’a demandé en mariage.CODE COULEUR : steelblue. RPs EN COURS :
AVATAR : harry styles. CRÉDITS : loudsilence. (avatar) › harley (profil+signature gifs) › stairsjumper + paindep (userbars). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 04/02/2022
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Chaque pas semblait résonner différemment, appuyer un peu plus sur un silence qui se voulait déjà pesant, alors qu’elle passait devant lui pour entrer en premier dans la chambre et qu’il fermait la porte à leur suite. Il aurait préféré se trouver ailleurs, finalement, alors qu’il avait pourtant hâte de passer ce weekend en tête à tête avec Nina; mais il pouvait sentir dans le plus profond de ses tripes qu’il aurait préféré être partout ailleurs plutôt qu’ici. Parce-que si le jeu n’en avait jamais valu la chandelle, il se voyait surtout révéler des informations qu’il aurait préféré garder pour lui encore bien longtemps, aussi longtemps qu’il aurait jugé cela nécessaire. Aujourd’hui cependant, Ruben Hartfield n’avait plus la main mise sur quoi que ce soit et ce fut qu’après avoir effectué encore quelques pas à l’intérieur de la chambre d’hôtel qu’il comprit.
Il n’était pas seulement mis en échec.
Le rire de Nina lui fit froid dans le dos comme ça n’avait jamais été le cas jusque maintenant. Il ne l’avait jamais entendu rire comme ça - ou en tous cas, jamais alors que cela lui était destiné. Et s’il avait été un brin plus fort et surtout moins déstabilisé, il aurait relevé son regard vers elle à ce moment là pour au moins affronter le sien avec un semblant de dignité. Cependant, cela lui demandait une force qu’il n’avait pas en lui en cet instant - ce qui n’était pas dans ses habitudes. Et lorsqu’elle lui lança le carton avec des inscriptions qu’il n’avait en rien envie de lui au visage, il détourna simplement ce dernier quelque peu pour ne pas qu’il le touche réellement. « Et là, elle s’est encore trompée, tu crois, monsieur Hartfield ?! » Oh, il y avait fort à parier que oui elle s’était de nouveau tromper; parce-que ce n’était pas le visage de Madame Hartfield qu’elle avait en tête lorsqu’elle avait écrit ces mots. La réception de l’hôtel allait entendre parler de lui, plus tard. Certes, face à Nina il n’était pas en position de force; mais ils n’auraient jamais du se permettre ce genre de liberté alors qu’il n’avait rien demandé. En réalité, il s’en voulait surtout de ne pas avoir remarqué que ce n’était pas à l’adresse initiale qu’ils avaient rendu suite au changement qui avait été opéré sur sa réservation initiale. « On sait tous les deux que ce n’est pas ma mémoire qui me fait défaut. Je suis jamais venu dans cet hôtel, et encore moins avec toi. » Non, elle n’était jamais venue dans cet hôtel et ce n’était pas sa mémoire qui lui jouait des tours. Et elle était encore moins venue dans cet hôtel avec lui, il ne pouvait nier cette partie là de son analyse même s’il n’était pas capable de le confirmer à haute voix. « C’est qui ? »
Il était en échec et mat.
Lentement, soulignant que de trop la façon dont il se sentait présentement alors que ses neurones semblaient être aux abonnés absents et ne lui permettaient pas de réfléchir, Ruben remonta enfin son regard pour accrocher celui de Nina. Il aurait préféré ne jamais voir le reflet que ce dernier renvoyait - autant ce qui était à l’intérieur d’elle que son propre reflet à lui dans ce dernier. « Nina… » Nina quoi, en réalité ? Parce-qu’il se trouvait à un tournant, avec un choix à faire; ce dernier n’était pas compliqué: continuer ouvertement de mentir alors qu’il serait évident qu’il était en train de le faire, ou alors faire enfin un pas vers la vérité. Mais cette dernière n’était pas belle à voir, cette dernière faisait froid dans le dos. Cette vérité retraçait de trop longues semaines et mois, transformés en années désormais, à dépeindre un comportement qu’il aurait méprisé chez n’importe qui d’autre mais qu’il avait pourtant adopté bien trop facilement avec le temps. La vérité vers laquelle il devrait se tourner était un résumé qu’il avait évité d’avoir de sa propre personne parce-qu’il savait très bien à quoi ça ressemblait, une fois que c’était fait, et surtout les conséquences que ça allait apporter. En cet instant, il avait un choix à faire qui n’était pas un de ceux qu’il avait prévu de faire aujourd’hui, qu’il n’avait même jamais prévu de faire. Et à l’intérieur de lui, une partie de coeur fut réduite en cendres alors que ce dernier s’immolait face à tout ce qu’il n’aurait jamais voulu ressentir. « T’es jamais venue dans cet hôtel, encore moins avec moi, c’est vrai. » Il ferma les yeux, passa sa langue entre ses lèvres pour humidifier ces dernières, laissa un soupire silencieux lui arracher la gorge à s’entendre dire les mots qu’il prononçait. Et dire que tout avait si bien commencé.
Rouvrant les yeux, il se mit calmement à faire quelques pas sur le côté pour s’asseoir sur le bord du lit, laissant ses mains à plat glisser sur ses cuisses. Il aurait du une fois de plus laisser son regard dans la direction de Nina, mais c’était un quelque-chose qu’il n’arrivait pas à faire. Ben avait réussi à lui mentir droit dans les yeux pendant tout ce temps mais n’était pas capable de lui dire la vérité en gardant son regard dans le sien. Surtout, ce qu’il n’était pas capable de faire, c’était de répondre à la question qu’elle venait de lui poser; il pourrait peut-être, il y avait de grandes chances, endosser toutes les autres et les supporter mais là était la seule qu’il n’avait pas envie d’entendre ici. Comme s’il avait son mot à dire sur l’affaire, comme si se murer dans un silence relatif était la solution en cet instant. « Je suis désolé. » Qu’il souffla dans un murmure, parce-qu’il savait qu’elle avait compris; elle avait malheureusement pour lui en cet instant oublié d’être bête, Nina.
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Nina Sterling
la boîte de pandore
ÂGE : trente-deux ans (21.05.92) STATUT : ruben et elle se sont dit 'oui' à l'abri des regards le 15 janvier - le bonheur n'aura duré que quatre mois, depuis elle maintient tant bien que mal les apparences, sans rien vouloir lui pardonner. MÉTIER : chirurgien pédiatrique au st vincent's hospital, passe ses journées à prouver qu'elle est capable d'être la meilleure auprès de mini humains (mais pas de leurs parents) LOGEMENT : elle évite le #404 water street, spring hill, ne voulant surtout pas croiser ruben. en attendant, elle dort chez son frère oscar, au #162 edward street, spring hill POSTS : 5056 POINTS : 1230
TW IN RP : avortement, adultère. GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : ça reviens demain promis (a) DISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible CODE COULEUR : Nina donne des ordres en darkgoldenrod RPs EN COURS : (08)clarence #1 › diego #4 › landry #1 › marceline #1 › ruben #12 › olive #1
ruina #10 & #11 › kiss me once 'cause you know i had a long night. kiss me twice 'cause it's gonna be alright, three times 'cause i've waited my whole life. i like shiny things, but i'd marry you with paper rings. darling, you're the one I want. ❘ #1 › #2 › #3 › #4 (ua gd) › #5 › #6 › #7 › #8 › #9 › #10 › #11 › #12
midas #1 › when we were young we were the ones, the kings and queens oh yeah, we ruled the world. we smoked cigarettes, man, no regrets, wish i could relive every single word. we've taken different paths and travelled different roads.
Elle se sentait perdre pied à mesure que le silence perdurait dans cette chambre d’hôtel devenue bien trop petite pour contenir la situation. Il était venu ici, cela ne faisait plus de doute. Avec quelqu’un d’autre. Et une partie d’elle essayait encore, vainement, de se convaincre que tout cela ne pouvait être réel, que Ruben n’aurait jamais pu lui faire une chose pareille. Pas alors qu’il savait, alors qu’elle lui avait tant confié à quel point les tromperies de son paternel avaient ruiné sa famille et tant de choses encore. Elle refusait de croire qu’elle avait épousé un menteur. Pas lui. Ce n'était pas le Ben qu’elle connaissait, pas celui qu’elle aimait depuis tant d'années. L’idée même lui tordait le ventre. Sa gorge paraissait comme prise dans un étau, à la merci d’une main qui ne cessait de serrer au point de rendre chaque inspiration plus douloureuse encore. Elle ne l’avait jamais trouvé aussi pathétique, muré dans son silence, à fixer ses chaussures tel un enfant pris la main dans le sac. C’est ce qu’il était, pas vrai ? Un menteur qui pensait avoir mis en place un système parfaitement rôdé et qui avait fini par se tromper tel un débutant. Nina avait encore envie de rire. Elle ne savait plus vraiment pourquoi. Face à la stupidité de la situation ? Pour mieux palier au silence de son mari ? Elle se sentait glisser sur un terrain qui ne promettait aucune compréhension, si ce n’est la promesse d’une rage folle s’il continuait à se taire. « Nina… » Elle ne voulait plus entendre son prénom sortir d’entre ses lèvres. Il avait déjà perdu de cette note d'affection. Elle aurait voulu lui interdire d’employer une telle douceur, mais elle était comme emprisonné sur place. Dépendante de l’attention qu’il voudra bien lui accorder. Résigner à simplement poser des questions. Il allait devoir le dire. Elle ne pourrait le croire autrement. Ce ne pouvait être vrai. Il ne pouvait pas avoir fait ça. Elle se raccrochait à toutes les branches qui restaient, cherchait une explication logique à une situation désespérée. Elle voudrait qu’il parle, vite, qu’il dise tout. Elle aurait aimé qu’il réponde en une seconde, sans la moindre hésitation, son regard vrillé dans les siens. Qu’il la prenne dans ses bras en lui jurant que ce n'était rien, qu’ils allaient trouver une explication à cette mauvaise blague. Elle aurait même pu accepter que la farce vienne de lui. Mais le silence perdurait, encore, égrené par de longues secondes, entrecoupé par la sensation que son cœur venait d’entamer une chute libre vers l’enfer. Et Ruben continuait à fixer ses chaussures.
« T’es jamais venue dans cet hôtel, encore moins avec moi, c’est vrai. » Elle le savait. Elle l’avait compris à la minute où tout avait commencé à la réception. Mais l’entendre de sa bouche… Tout devenait trop réel. Il n’était plus question d’un cauchemar qui prendrait fin avec un sursaut dans la nuit et la possibilité d’aller chercher du réconfort dans le creux de ses bras. Il n’était plus question de réconfort ou de sécurité. Son monde était en train de s'écrouler tel un château de cartes sans que Nina puisse maîtriser quoi que ce soit. Elle qui avait toujours besoin d’avoir la main mise sur la gestion des choses, elle ne devenait plus qu’un pantin dans le grand schéma de vie du pathétique docteur Hartfield. Petit à petit, elle sentait une colère sourde monter en elle. Alimenté par les silences interminables de Ruben et tout ce que les mots qu’il ne prononçait pas lui laissaient envisager. C’est fou ce que quelqu’un peut soudainement se découvrir une imagination débordante dès que l’on ne répond pas à ses questions. Mais il voulait encore gérer les choses, se donnant un peu de temps, à tourner en rond tout en faisant le show. Il avait besoin de reprendre son souffle, monsieur quand elle n'était même plus capable de trouver le sien. Il bougeait trop, prenait trop de place et alors qu’il s’était à peine rapproché d’elle, Nina eut un mouvement de recul. Il était hors de question qu’il la touche. Pas tant qu’il n’aurait pas dit les choses.
Et à le voir assis sur le bord du lit, les épaules voûtées vers l’avant, le regard éternellement fixé loin du sien, Nina eut l’impression de voir une scène de son passé se rejouer sous ses yeux. « Je suis désolé. » Jusque dans les mots prononcés, dans l’intonation utilisée. Sous ses yeux se juxtaposaient l’image d’un père déchu et celle d’un mari en chute libre. Elle se revoyait, petite fille, pas certaine de comprendre pourquoi il fallait partir et pourquoi tout le monde passait son temps à hurler à la maison. La désillusion se voulait plus forte encore, la trahison bien plus intense. Des excuses comme admissions et rien de plus. Elle eut besoin de se rattraper au meuble le plus proche, comme sonnée par la claque verbale qu’il venait de lui asséner. « T’as pas fait ça… » Les mots lui échappèrent dans un murmure à l’intonation brisée. À son tour, de fermer les yeux, juste une seconde, pour se donner le temps de composer à nouveau. Elle allait ravaler la boule qui se formait dans le fond de sa gorge, il ne méritait pas une seule larme. Pas après ça. Il était hors de question de démontrer une quelconque faiblesse, combien même elle pouvait se sentir s'écrouler à l’intérieur. Il n’était pas envisageable de se laisser flancher maintenant alors qu’il avait encore tant de choses à expliquer. Juste une seconde, avant que son regard noir, empli d’une haine naissante et incommensurable, ne se pose à nouveau sur lui. « Tu dois le dire. » Pour que ça compte, pour que ce soit réel, pour qu’elle se pince la peau jusqu'à en avoir un bleu et finir par comprendre que tout cela n’avait rien du cauchemar éphémère. Elle ne voulait pas de ses excuses. Il était simplement désolé de s'être fait prendre la main dans le sac. Rien de plus. Ruben Hartfield ne s’excusait jamais de rien, c'était bien connu. Elle comprenait maintenant, qu’il s’en voulait de ne pas avoir été plus prudent, de ne pas avoir joué ses cartes correctement. Elle n’était qu’un pion encombrant dans son jeu et il allait devoir lui donner des réponses. Il était hors de question qu’il s’en sorte avec un maigre désolé et avant toute chose, Nina voulait qu’il assume. « Regarde-moi dans les yeux et dis-le ! » Elle le défiait, le toisant de toute sa hauteur, il ne lui restait plus que ça pour garder la face. Et il lui devait au moins cela, s’il l’avait un jour aimé, il lui devait la vérité.
while you were out building other worlds, where was i? where's that man who'd throw blankets over my barbed wire? i made you my temple, my mural, my sky. now i'm begging for footnotes in the story of your life.
:
Ruben Hartfield
le problème à trois corps
ÂGE : trente-deux ans (04.12). SURNOM : (rhube) ben. STATUT : nina et lui se sont dit 'oui' à l'abris des regards le 15 janvier - elle s'attendait au meilleur, il lui a offert le pire. MÉTIER : neurochirurgien exerçant au st vincent’s hospital, doit encore faire ses preuves auprès des grands malgré sa tendance à se penser déjà meilleur que bien d'autres. aspire à se spécialiser en neurotraumatologie sur les années à venir. met ses connaissances au service de la fondation pearson depuis plusieurs années. LOGEMENT : passe en coup de vent au #404 water(melon sugar) street, spring hill, pour nourrir les chats mais n'arrive pas à y retourner de façon pérenne en sachant qu'elle n'y met pas les pieds (et en sachant qu'on pourrait trop facilement le trouver pour lui casser les dents, aussi). garde le double des clefs de chez scarlett parce-qu'au moins, là-bas, il ne doit rendre de comptes à personne. se fait claquer la porte au nez à peu près partout ailleurs, maintenant. POSTS : 13372 POINTS : 1840
TW IN RP : deuil, avortement, adultère. ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : quatrième enfant de la fratrie Hartfield, a toujours tout fait pour exister par lui-même, loin de l’ombre de ses aînés › neurochirurgien récemment diplômé, il ferait tout pour protéger sa carrière, au dépend de ses proches › a été anéanti par la disparition de son grand frère Jackson début 2020, mais ne l’a montré à personne, préférant assumer une fausse culpabilité seul dans son coin › a fauté une nuit (deux) (peut-être plus finalement) (oops) avec une étudiante de la faculté (et pas que), et plutôt que d’assumer auprès de sa petite-copine, il l’a demandé en mariage.CODE COULEUR : steelblue. RPs EN COURS :
AVATAR : harry styles. CRÉDITS : loudsilence. (avatar) › harley (profil+signature gifs) › stairsjumper + paindep (userbars). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 04/02/2022
lieu: sur la route.(c): blondewhoregifs (gif), luleaby (codage).
***
Un je suis désolé, pathétique et murmuré comme s’il hésitait même à s’excuser: voilà tout ce dont il se sentait capable sur le moment. Parce-qu’il n’avait pas anticipé cette situation, qu'il n’avait pas révisé son texte et qu’il ne savait trop par où commencer. Ce qui était idiot, car s’il n'avait pas emprunté la moindre route menant vers cette destination initialement, il n’aurait pas besoin d’apprendre à naviguer sur cette dernière au dernier moment. Alors tout ce qu’il trouvait à faire était de détourner le regard là où il avait pourtant su soutenir celui de Nina pendant tout ce temps durant, celui où il lui avait menti sans vergogne; c’était de balbutier des excuses pour lesquelles il n’était même pas sur d’être sincère qui plus était. Pas encore, du moins - parce-qu’il ne savait même pas pourquoi il s’excusait. « T’as pas fait ça… » Ses lèvres roulèrent l’une sur l’autre, alors qu’une fois de plus, il choisissait le silence comme réponse alors qu’elle attendait clairement qu’il dise quelque-chose. Mais pour avancer quoi ? Pour répondre à des questions qui restaient supposées et qui risquaient de lui faire dire des choses qu’il n’avait pas envie d’admettre, de mettre en avant ? Ben n’avait jamais voulu se trouver là aujourd’hui pour ce genre de raison: il voulait passer de bons moments avec sa femme, pas entendre dans la voix de cette dernière tout le désespoir qui lui était possible de ressentir dans une vie. Il n’allait pas confirmer qu’il avait fait ça, parce-qu’il ne savait pas exactement ce qu’elle entendait par là. Emmener une autre femme qu’elle ici ? C’était vrai, mais s’il pouvait se passer de le préciser il prenait volontiers cette option là.
Les pas de la jeune femme finirent par se rapprocher pour se positionner juste devant lui, là à quelques dizaines de centimètres - il aurait été si simple pour Ruben de tendre le bras pour agripper la jambe de Nina et l’attirer à lui, il aurait été si simple d’ajouter à cette scène des initiatives qui auraient été siennes dans d’autres circonstances. Malgré tout, il ne se permettrait pas ce type de geste à cet instant - et c’était là une preuve de plus contre lui, malgré lui, de ce qu’il ne souhaitait pas admettre parce-que ce n’était pas de cette façon là que les choses étaient supposées se passer. « Tu dois le dire. » Il serra les mâchoires, inclina légèrement sa tête en tirant aussi peu sur son cou, resserra sa prise du bout de ses doigts sur ses propres cuisses. « Regarde-moi dans les yeux et dis-le ! » - « Tu veux que je te dise quoi exactement, Nina ? » Contrairement à elle dont la voix se faisait chargée de colère et d’agacement, de déception aussi surement, celle de Ruben résonnait calme et mesurée dans la chambre d’hôtel.
Remontant son regard lentement mais avec la même assurance qu’il présentait pour parler, il plongea ce dernier dans celui de la jeune femme. Il ne l’avait jamais vu lancer ce type de regard; ou plutôt: il ne l’avait jamais reçu. Il était probable qu’elle ait déjà eu cette intention là envers d’autres personnes, mais il était d’ordinaire celui qui appuyait ce type de réaction, pas celui qui se devait de l’affronter. Déglutissant un peu avec peine, il haussa brièvement l’un de ses sourcils. « Tu t’attends à ce que je te dise quoi là ? » Parce-qu’une fois encore, il n’était pas question à ses yeux qu’il avance la moindre affirmation sans être sur que ce soit celle là qui désirait être entendue - parce-que c’était de quoi il était question ici: de ce que Nina souhaitait ou non entendre. Il existait tellement de ramifications et d’étapes dans cette histoire qu’aux yeux de Ben, cibler quelles étaient les choses imaginées et presque anticipées dans ses mots de la part de sa femme était nécessaire. Bien sur que c’était là une réaction et une réponse qui lui faisait davantage endosser le rôle du méchant de l’histoire, mais il n’était pas question à ses yeux d’abandonner ses défenses aussi facilement alors qu’il avait mis des mois et des mois à les mettre en place. Parce-qu’il était évident qu’elle comprenait l’essentiel de ce qu’il s’appliquait à taire - à savoir qu’il avait été infidèle -, mais pour le moment la question de temporalité n’était pas encore à prendre en compte. Plutôt, parce-qu’il était persuadé au fond de lui que toute conversation pouvait se passer de façon civilisée et en prenant le temps de s’écouter l’un l’autre, il indiqua d’un mouvement lent de la main à Nina la place à côté de lui sur le lit. Qu’elle s’assoie aussi, qu’ils prennent le temps de respirer quelque peu; il ne comptait pas partir, ni fuir sinon il l’aurait déjà fait. Alors autant poser le décor tranquillement, avancer dans cette discussion en étant sereins - ce qui était plutôt ironique dans le comportement réactionnel de Ruben, c’était qu’à l’intérieur tous ses systèmes étaient passés en mode sécurité et la moindre alarme silencieuse dans son esprit s’était mis en route. Egalement, ce qui était à souligner, c’était qu’à rôle inversés il aurait surement déjà perdu la tête à s’imaginer toute sorte de scénarios, plus sordides les uns que les autres, là où la réaction actuelle de Nina pouvait elle être qualifié de mesurée.
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Nina Sterling
la boîte de pandore
ÂGE : trente-deux ans (21.05.92) STATUT : ruben et elle se sont dit 'oui' à l'abri des regards le 15 janvier - le bonheur n'aura duré que quatre mois, depuis elle maintient tant bien que mal les apparences, sans rien vouloir lui pardonner. MÉTIER : chirurgien pédiatrique au st vincent's hospital, passe ses journées à prouver qu'elle est capable d'être la meilleure auprès de mini humains (mais pas de leurs parents) LOGEMENT : elle évite le #404 water street, spring hill, ne voulant surtout pas croiser ruben. en attendant, elle dort chez son frère oscar, au #162 edward street, spring hill POSTS : 5056 POINTS : 1230
TW IN RP : avortement, adultère. GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : ça reviens demain promis (a) DISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible CODE COULEUR : Nina donne des ordres en darkgoldenrod RPs EN COURS : (08)clarence #1 › diego #4 › landry #1 › marceline #1 › ruben #12 › olive #1
ruina #10 & #11 › kiss me once 'cause you know i had a long night. kiss me twice 'cause it's gonna be alright, three times 'cause i've waited my whole life. i like shiny things, but i'd marry you with paper rings. darling, you're the one I want. ❘ #1 › #2 › #3 › #4 (ua gd) › #5 › #6 › #7 › #8 › #9 › #10 › #11 › #12
midas #1 › when we were young we were the ones, the kings and queens oh yeah, we ruled the world. we smoked cigarettes, man, no regrets, wish i could relive every single word. we've taken different paths and travelled different roads.
Au creux de chacun de ses battements de cœur effrénés résonnait l’excuse pathétique qu’il venait de prononcer. Quelques mots qui n’avaient pas eu le pouvoir de la rassurer, venant plutôt confirmer ce qu’elle redoutait depuis plusieurs minutes maintenant. Des excuses à demi-mot pour cacher la réalité de ce qu’elle venait de comprendre, ce secret qu’il paraissait avoir conservé depuis bien trop longtemps. À le voir assis sur le bord du lit, son esprit s’empressa de nourrir les scénarios les plus sordides. Telle une lente torture, elle s’imagina la même scène, mais cette fois Ruben tenait une femme entre ses bras, assise sur ses cuisses. Une autre, qui n’était pas elle, qu’il aurait embrassé, touché, caressé avec envie et désir. Est-ce qu’il avait aimé cela au point de recommencer ? Cette simple pensée lui retourna l’estomac, et la bile acide vint alimenter cette colère qui grondait en elle. Nina se tenait droite et même si ses mains tremblaient, elle gardait la mâchoire serrée, prête à en démordre. Il lui devait plus que des excuses lamentables. En se murant dans son silence, Ruben ne faisait qu’aggraver les choses, se rendant forcément coupable de tout ce qu’il n’avait pourtant pas encore avoué. « Tu veux que je te dise quoi exactement, Nina ? » Elle détestait le voir ainsi. Il était la pire version de lui-même, usant de sa voix mesurée pour se donner un semblant de contrôle sur la situation. Elle l’avait aimé plus que de raison lorsqu’il employait ce trait de sa personnalité envers les autres. Elle l’avait défini comme un homme capable, quelqu’un qui la traiterait comme son égal, faisant d’eux une équipe redoutable. À cet instant, dans cette chambre d’hôtel qui sera le décor de tous ses prochains cauchemars, Ruben n’était pourtant plus que l’ombre de cet homme, ne projetant plus que l’image d’un homme tellement imbus de sa personne qu’il en devenait pathétique.
Malgré les émotions qui l'envahissaient, elle se refusait de lui poser cette question. Elle ne prononcera pas le mot qui rendrait tout cela mille fois plus réel. Nina le savait, elle ne pourrait pas s’en relever. Ce serait trop violent. Elle n’en était pas capable, surtout lorsqu’il avait parfaitement compris ce qu’elle voulait entendre de sa bouche. Ce n’est pas ainsi qu’elle avait imaginé son weekend. Ils étaient venus dans cet hôtel pour célébrer sept ans de relation, pas l’aveu d’un adultère. Pour Nina, il était inconcevable qu’une fois encore sa vie s'écroule par la faute d’un homme. Elle ne pouvait prendre le rôle de sa mère dans cette histoire. Ce n’était pas elle. Elle s'était détachée de la personnalité que l’on avait conçue pour elle, elle se battait pour se construire une carrière tout en faisant vivre son couple de manière saine. On les prenait pour exemple, tout le monde leur en voulait de ne pas avoir pu être témoin de leur union. Ce n'était pas eux. L’adultère ne pouvait venir s’immiscer dans leur relation. Ils n'étaient pas l’un de ces couples lambda qui s’effondre pour une histoire de coucherie. Ce n'était pas inscrit dans ses plans d'avenir.
Dans les silences de l’un venait naître l’angoisse de l’autre. Elle pouvait voir au-delà de la mâchoire serrée et de son regard fuyant. Ruben jouait la montre, faisant d’elle l’affabulatrice qui tirait des conclusions d’une situation à laquelle elle n’avait pas toutes les réponses. « Tu t’attends à ce que je te dise quoi là ? » Sa question emplie d’arrogance ne lui inspirait que le mépris. Elle aurait pu craquer en cet instant. Lâcher l’image de marbre qu’elle s’efforçait à tenir devant lui pour mieux hurler, frapper, l’insulter. Elle en était capable. Nina était capable du pire lorsqu’on lui faisait du mal. A son tour, pourtant, elle chercha à s’enfermer derrière son mur de défense. D’elle, il n’aurait plus que le droit à un regard noir. Derrière la haine se cachait pourtant une détresse sans fin qu’elle dissimula dans un simulacre de rire ressemblant bien plus à un sifflement de nez. « Je vois bien que tu espères encore que l’on ne parle pas de la même chose. Si je pose la mauvaise question, ça te sauverait la mise, pas vrai Ben ? » Elle le connaissait trop bien. Sept ans de couple, presque dix années d’amitié. Il n'était pas un étranger. Elle pouvait voir la veine dans son cou qui ne cessait de tressauter, comme à quelques heures de son dernier examen de médecine. Ruben était stressé et pourtant il ne cessait de jouer l’homme sûr de lui. Au point de l'inciter à s’asseoir à ses côtés, comme s’il venait simplement de lui annoncer que le voyage se voulait reporter. Elle resta debout, à une bonne distance de Ben. S’il venait à la toucher, s’il s’approchait un peu trop, elle savait qu’il pourrait tourner la conversation à son avantage. « Je t’ai déjà posé ma question pourtant : c’est qui ? » Son ton se voulait froid, pour sauver les apparences, pour ne rien laisser paraître de la tristesse qui l’envahissait à l’idée même que la tromperie est réellement existée. Il n’était plus nécessaire de le nier, Ruben ne se donnerait pas autant de mal à détourner la conversation si c'était pour tout démentir ensuite. Il l’avait trompé et désormais Nina était obsédée par l’idée de connaître l’identité de celle qui était venue ici avec son mari. « On s'était promis de toujours tout se dire. » Bien avant leur mariage. Cela était la règle d’or de leur couple : tout se dire, toujours, dans n’importe quelles circonstances. Nina jouait sur leur promesse vieille comme le monde. Ce qu'elle avait considérer comme sacré dans leur relation. Elle qui le suivait les yeux fermés parce qu’un jour il lui avait promis de ne jamais avoir de secret pour elle. « Je pensais avoir le droit à un peu plus d'égard de ta part que ça. » Elle tira sur les manches de son pull pour dissimuler le bout de ses doigts qui ne cessait de trembler, ruinant l’image de la forte qu’elle cherchait désespérément à renvoyer.
while you were out building other worlds, where was i? where's that man who'd throw blankets over my barbed wire? i made you my temple, my mural, my sky. now i'm begging for footnotes in the story of your life.
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Ruben Hartfield
le problème à trois corps
ÂGE : trente-deux ans (04.12). SURNOM : (rhube) ben. STATUT : nina et lui se sont dit 'oui' à l'abris des regards le 15 janvier - elle s'attendait au meilleur, il lui a offert le pire. MÉTIER : neurochirurgien exerçant au st vincent’s hospital, doit encore faire ses preuves auprès des grands malgré sa tendance à se penser déjà meilleur que bien d'autres. aspire à se spécialiser en neurotraumatologie sur les années à venir. met ses connaissances au service de la fondation pearson depuis plusieurs années. LOGEMENT : passe en coup de vent au #404 water(melon sugar) street, spring hill, pour nourrir les chats mais n'arrive pas à y retourner de façon pérenne en sachant qu'elle n'y met pas les pieds (et en sachant qu'on pourrait trop facilement le trouver pour lui casser les dents, aussi). garde le double des clefs de chez scarlett parce-qu'au moins, là-bas, il ne doit rendre de comptes à personne. se fait claquer la porte au nez à peu près partout ailleurs, maintenant. POSTS : 13372 POINTS : 1840
TW IN RP : deuil, avortement, adultère. ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : quatrième enfant de la fratrie Hartfield, a toujours tout fait pour exister par lui-même, loin de l’ombre de ses aînés › neurochirurgien récemment diplômé, il ferait tout pour protéger sa carrière, au dépend de ses proches › a été anéanti par la disparition de son grand frère Jackson début 2020, mais ne l’a montré à personne, préférant assumer une fausse culpabilité seul dans son coin › a fauté une nuit (deux) (peut-être plus finalement) (oops) avec une étudiante de la faculté (et pas que), et plutôt que d’assumer auprès de sa petite-copine, il l’a demandé en mariage.CODE COULEUR : steelblue. RPs EN COURS :
AVATAR : harry styles. CRÉDITS : loudsilence. (avatar) › harley (profil+signature gifs) › stairsjumper + paindep (userbars). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 04/02/2022
lieu: sur la route.(c): blondewhoregifs (gif), luleaby (codage).
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Son coeur cognait tant dans sa poitrine qu’il avait peur que ce dernier finisse sa course à travers sa cage thoracique et s’échoue sur le sol de la chambre d’hôtel. Ce n’était pas dans ses habitudes, lui qui s’était tant habitué à apprendre à maitriser ses émotions pour justement ne pas se retrouver dans une situation où ces dernières prenaient le dessus sur le reste. Malheureusement pour lui, s’il ne se débrouillait pas pour regagner un semblant de contrôle, c’était exactement ce qui allait se passer: ses émotions prendraient le dessus. Alors bien sur qu’il jouait la carte de l’homme arrogant, de l’homme trop sûr de lui, de ses actions et de ses paroles, de tout ce qu’il pouvait présenter et représenter en cet instant. Il endossait le rôle et le costume de celui qu’il n’avait jamais présenté à Nina, parce-qu’il n’en avait jamais eu besoin. Bien d’autres avaient eu le droit à cette version là de lui, ne s’apercevant pas qu’il n’étiat qu’une copie faite pour le paraitre; mais elle, elle n’avait jamais figuré sur cette liste - jusqu’à aujourd’hui. Parce-qu’alors qu’il était acculé et mis dans une position où sa seule défense et l’attaque, il se devait d’endosser le rôle de la pire version de lui-même. Lorsqu’il aurait l’occasion de prendre du recul, il s’apercevrait que ce n’était bien sur pas la meilleure de ses idées, mais après tout cela faisait un bout de temps qu’il n’en avait que des pourries jusque la moelle, des idées. Lorsqu’il pourrait prendre du recul il s’apercevrait surtout à quel point Nina ne méritait pas ce genre de comportement; ni ici, ni jamais, parce-que contrairement à lui elle méritait d’être traitée à sa juste valeur.
Il n’avait pas de recul, il n’avait pas la décence de se rappeler qu’elle ne méritait pas d’être titane de cette sorte. En cet instant, il avait surtout besoin de sauver le peu d’apparences qui lui restaient et surtout la situation qu’il avait cherché et dans laquelle il se trouvait présentement. Parce-qu’il l’avait toujours dit et le répèterait encore et encore et encore: Nina était la femme de sa vie. Et il n’était pas question de s’enfoncer seul et volontairement devant elle alors qu’il risquait de la perdre - mais c’était une option qui était si peu envisageable dans son esprit qu’elle n’était même pas prise en compte en cet instant. Ce qui était important pour Ruben, c’était de ne pas s’avancer les yeux bandés sur un terrain miné. Alors bien sur qu’il demanda à sa femme ce qu’elle souhaitait entendre, ce qu’elle s’attendait à entendre. C’était la question qui lui permettait autant d’aller dans sa direction que de savoir où il mettait les pieds. Au rire qu’elle émit, il comprit que ce n’était pas la stratégie la plus maligne qu’il ait pu un jour avoir. « Je vois bien que tu espères encore que l’on ne parle pas de la même chose. Si je pose la mauvaise question, ça te sauverait la mise, pas vrai Ben ? » Il serra les mâchoires, retint un râle, un soupire. C’était ça aussi le problème qu’il avait en cet instant, dans cette conversation et situation: elle le connaissait que trop bien pour qu’il puisse s’extirper facilement et sans décombres de ce qui semblait être un bâtiment prenant feu. « Je t’ai déjà posé ma question pourtant : c’est qui ? » La froideur de sa voix ne lui allait pas au teint - pas ici. Dans d’autres circonstances, il réveillait quelque-chose en Ruben qu’il adorait; ici alors qu’il en était la victime, il était loin d’apprécier ça.
« On s'était promis de toujours tout se dire. » Oui, c’était vrai. « Je pensais avoir le droit à un peu plus d'égard de ta part que ça. » - « C’est justement pour cette raison que je dis rien. »
Oh, cette défense était mauvaise, elle était celle que l’on jetait de façon précipité pour tenter de se sortir d’une sale situation. Et en même temps, c’était exactement dans quoi il se trouvait en cet instant: une sale situation. Parce-qu’être pris la main dans le sac n’était pas dans ses plans, et qu’il n’avait pas envisagé que cela doive être anticipé, alors il laissait malgré lui une partie de ses émotions et de son instinct prendre le dessus. En médecine, cela provoquait des miracles; ici, c’était plus de mauvaises illusions qui se manifestaient sous ses yeux et sous ceux de Nina qu’il tentait de bercer de ces dernières. Serrant de nouveau ses mâchoires, il fit rouler ses l!!lèvres l’une sur l’autre. « Si tout se dire revient à te faire du mal, j’ai pas envie de le dire. » Parce-que si cette partie là n’était pas une vérité qu’il savait devoir prendre en compte, il lui en aurait parlé depuis longtemps. Scarlett lui avait posé la question: pourquoi ne pas proposer de devenir un couple ouvert ? Parce-qu’il n’apprécierait pas de devoir partager Nina, dans un premier temps de son côté - il était bien trop jaloux pour ça-, mais parce-que cela voudrait aussi lui avouer qu’il avait fauté. Et ce n’était pas quelque-chose qu’il voulait faire parce-que cela la blesserait. « Je t’ai aussi promis de te protéger. » Qu’il murmura du bout des lèvres, presque dans un soupire, un murmure, avec un voix bien plus douce et bien moins assurée aussi. « J’ai envie de te protéger. » Et aller dans la direction qu’elle lui indiquait ne lui permettrait pas d’agir de cette façon. Son regard gardant celui de Nina en joue, il savait qu’il ne pouvait se permettre de le détourner s’il voulait qu’elle entende, au moins à défaut de prendre en compte, les paroles qu’il lui adressait. « Et pour le faire je répondrai pas à ta question. » Et Ruben savait parfaitement que ce n’était pas la seule personnes qu’il tentait de protéger en agissant de cette façon là, mais ce n’était pas non plus sur ça qu’il se devait d’accorder ses pensées pour le moment.
Parce-qu’en répondant ainsi à la question de Nina, même s’il ne le faisait pas directement, il admettait quelque-chose qu’il gardait pour lui depuis tout ce temps: il y avait quelqu’un d’autre. S’il avait voulu nier, il aurait répondu sans hésiter qu’il n’y avait personne, pas qu’il ne voulait pas y répondre. Il aurait même pris sa question à la rigolade, lui aurait dévorer le visage de baisers pour lui faire comprendre qu’elle devenait folle et se faisait des idées. Ici, il restait assis sur le lit où elle refusait de s’installer à ses côtés, et gardait autant que possible son regard accroché au sien sans céder à l’idée de le détourner. « Si tu veux être en colère, sois le contre moi. Si tu veux en vouloir à quelqu’un, c’est à moi que tu dois en vouloir. » Et une lueur de tristesse passa dans son regard à cet instant - si elle y était ouverte, elle la verrait sans soucis. Et c’était là la deuxième partie qu’il ne désirait pas mettre en avant depuis le début de toute cette situation, qui n’avait pas démarré aujourd’hui à la réception pour lui mais bien plus tôt: faire découvrir la vérité à Nina voulait aussi dire admettre qu’il avait fait une erreur, et confronter cette dernière alors qu’il savait très bien qu’elle allait la blesser lui-même au passage.
:
Nina Sterling
la boîte de pandore
ÂGE : trente-deux ans (21.05.92) STATUT : ruben et elle se sont dit 'oui' à l'abri des regards le 15 janvier - le bonheur n'aura duré que quatre mois, depuis elle maintient tant bien que mal les apparences, sans rien vouloir lui pardonner. MÉTIER : chirurgien pédiatrique au st vincent's hospital, passe ses journées à prouver qu'elle est capable d'être la meilleure auprès de mini humains (mais pas de leurs parents) LOGEMENT : elle évite le #404 water street, spring hill, ne voulant surtout pas croiser ruben. en attendant, elle dort chez son frère oscar, au #162 edward street, spring hill POSTS : 5056 POINTS : 1230
TW IN RP : avortement, adultère. GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : ça reviens demain promis (a) DISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible CODE COULEUR : Nina donne des ordres en darkgoldenrod RPs EN COURS : (08)clarence #1 › diego #4 › landry #1 › marceline #1 › ruben #12 › olive #1
ruina #10 & #11 › kiss me once 'cause you know i had a long night. kiss me twice 'cause it's gonna be alright, three times 'cause i've waited my whole life. i like shiny things, but i'd marry you with paper rings. darling, you're the one I want. ❘ #1 › #2 › #3 › #4 (ua gd) › #5 › #6 › #7 › #8 › #9 › #10 › #11 › #12
midas #1 › when we were young we were the ones, the kings and queens oh yeah, we ruled the world. we smoked cigarettes, man, no regrets, wish i could relive every single word. we've taken different paths and travelled different roads.
À vouloir se tenir droite sans flancher, elle commençait à ressentir une véritable tension sur ses épaules. Dans sa poitrine, son cœur manquait de virer au septième sous-sol dès que Ruben levait les yeux vers elle. Ce n’était pas dans ses habitudes que de laisser ainsi son corps se faire manipuler par les émotions, mais c’est le seul moyen qu’elle avait trouvé pour garder la tête froide et un semblant de contrôle sur cette conversation qu’elle aurait aimé ne jamais avoir avec lui. Ruben aurait également préféré ne jamais se faire attraper, elle pouvait le lire dans le moindre de ses gestes, l’interpréter dans chacune de ses expressions. Pour la première fois de sa vie, elle le voyait au pied du mur. Dans d’autres circonstances, lorsqu’il s’acharnait à employer son arrogance envers les autres, Nina se voulait admirative, fière de l’homme qui partageait sa vie. Être de l’autre côté de la barrière la rendait insignifiante. « C’est justement pour cette raison que je dis rien. » Il allait la rendre folle, cherchait à la pousser au bord de l’hystérie. C’est ainsi qu’il estimait avoir encore un peu de respect pour elle ? En refusant de lui répondre, en se murant dans le silence alors que toutes les preuves pointaient dans sa direction. Elle n’avait plus le cœur à rire Nina, mais elle aurait aimé pouvoir s'écrouler dans un éclat de rire nerveux en espérant encore que lorsque la vague serait passée, il finirait par se joindre à elle, lui jurant que tout cela n’avait jamais existé. Elle préférait encore virer dans un épisode de folie, plutôt que d’admettre ce qu’elle avait pourtant déjà parfaitement compris.
« Si tout se dire revient à te faire du mal, j’ai pas envie de le dire. » À chaque minute écoulée où Ruben ne niait pas l’accusation, la façade de Nina se fissurait de tous les côtés. Bientôt, elle ne sera plus en capacité de retenir toute la tristesse qui l’habitait. Qu’importe à quel point elle voulait le détester, seul le sentiment de trahison cherchait à se faire une place dans son cœur. Il avait trahi toutes leurs promesses. Et Nina n’était pas certaine de pouvoir accuser le coup sans flancher. « Il est un peu tard pour chercher à contrôler les conséquences de tes actions. » En d’autres mots, il lui avait déjà du mal. À ne pas nier, en baissant le regard et pire encore, en cherchant à avoir le dessus sur la conversation. « Je t’ai aussi promis de te protéger. » Elle souffla par le nez, ironiquement amusée par la manière dont il cherchait à manipuler les choses. « J’ai envie de te protéger. » De quoi ? De l’impact que cela allait avoir sur elle ? Du sentiment de honte et d'échec qu’elle ressentait déjà ? Il ne pouvait plus la protéger de rien. « Et pour le faire, je répondrai pas à ta question. » Il aurait fallu qu’elle soit la dernière des idiotes pour ne pas lire au travers des lignes. « La seule personne que tu cherches à protéger, c’est toi-même, Ruben. » Et probablement la pétasse avec qui il avait partagé son lit. Mais cette personne n’avait pas son importance dans l'équation. Pas pour l’instant. « Tu savais parfaitement ce que tu faisais, tu savais que ça me ferait du mal. T’espérais juste ne jamais te faire prendre. » Et il était en train de paniquer à l’idée des conséquences que cela allait avoir. Pas pour elle, elle ne voulait plus le croire sur ce point, mais bel et bien pour lui. « Si tu veux être en colère, sois le contre moi. Si tu veux en vouloir à quelqu’un, c’est à moi que tu dois en vouloir. » Leurs regards se croisèrent à cet instant. Elle aurait voulu avoir la réplique parfaite, celle parfaitement cinglante qui viendrait lui faire comprendre à quel point il n'était qu’un connard pour avoir fait une chose pareille, mais la boule qui s'était formée dans le fond de sa gorge l’empêcha de prononcer la moindre parole.
Et à l’entendre ainsi, déblatérer des paroles vides de sens, cherchant à protéger son secret, Nina eut soudainement le contrecoup. Elle avait espéré jusqu’à ne plus trouver le moindre espoir. Il n'était plus question d’un cauchemar, rien n’allait altérer ce qu’elle venait d’apprendre. Soudainement, tout se voulait bel et bien réel. Elle eut la sensation de se prendre une claque prise en plein visage. De celle qui vous coupe le souffle, à vous mettre KO en un coup. Ruben avait été avec quelqu’un d’autre, avait chéri le corps d’une autre femme, embrassé des lèvres qui n'étaient pas les siennes. Et c'était subitement trop pour elle. Se laissant tomber sur le fauteuil en face du lit, Nina regroupa ses genoux contre sa poitrine et, telle une enfant, vint cacher son visage entre ses bras. Pour se protéger encore un peu tandis que chacune de ses fondations finissait par céder sous la pression. Son cœur battait trop vite et trop fort, le sang cognant dans ses oreilles alors que des étoiles venaient s’imprimer contre ses paupières fermées avec force. Elle se mordit la lèvre presque jusqu’au sang pour retenir un sanglot empli d’une tristesse qu’elle n'était plus certaine de pouvoir contrôler. Une larme, puis une seconde roulèrent sur ses joues alors qu’elle releva enfin la tête. Dans un instant de lucidité, elle sut reconnaître une certaine forme de tristesse dans les yeux de Ruben. Avant que son esprit ne se fasse submerger par une terrassante vague de questions en tout genre. « Pourquoi ? » Qu’elle murmura du bout des lèvres, n’ayant aucune confiance en la force de sa voix. Elle ne voyait dans cela que l'échec de leur relation. Et cette question tournait en boucle dans son esprit. Pourquoi ? Cela virait à l’obsession. Et Nina tentait de trouver une raison valable à cet écart. Qu’est-ce qu’elle avait manqué ? Qu’est-ce qui s'était passé pour que Ruben préfère aller se perdre dans les bras d’une autre ? Pourquoi ? Encore et toujours. Et à mesure que la question résonnait comme un écho sans fin, Nina se fit attraper à la gorge par une jalousie sans nom qui vint l'étrangler alors que le barrage s’ouvrait enfin. Comme un déclic, un simple éclair dans son regard qui la fit changer de position. Ses pieds retombèrent au sol tandis qu’une main rageuse vint essuyer les quelques larmes qui s'étaient échappées le long de ses joues. Des questions, elle en avait des dizaines. Elle les poserait toutes. Il ne sortira pas de cette chambre sans lui avoir apporté des réponses. Qu’importe si cela devait la briser de tous les côtés. Elle en avait décidé ainsi et ce n’est pas Ruben qui allait changer le cours des choses.
while you were out building other worlds, where was i? where's that man who'd throw blankets over my barbed wire? i made you my temple, my mural, my sky. now i'm begging for footnotes in the story of your life.
:
Ruben Hartfield
le problème à trois corps
ÂGE : trente-deux ans (04.12). SURNOM : (rhube) ben. STATUT : nina et lui se sont dit 'oui' à l'abris des regards le 15 janvier - elle s'attendait au meilleur, il lui a offert le pire. MÉTIER : neurochirurgien exerçant au st vincent’s hospital, doit encore faire ses preuves auprès des grands malgré sa tendance à se penser déjà meilleur que bien d'autres. aspire à se spécialiser en neurotraumatologie sur les années à venir. met ses connaissances au service de la fondation pearson depuis plusieurs années. LOGEMENT : passe en coup de vent au #404 water(melon sugar) street, spring hill, pour nourrir les chats mais n'arrive pas à y retourner de façon pérenne en sachant qu'elle n'y met pas les pieds (et en sachant qu'on pourrait trop facilement le trouver pour lui casser les dents, aussi). garde le double des clefs de chez scarlett parce-qu'au moins, là-bas, il ne doit rendre de comptes à personne. se fait claquer la porte au nez à peu près partout ailleurs, maintenant. POSTS : 13372 POINTS : 1840
TW IN RP : deuil, avortement, adultère. ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : quatrième enfant de la fratrie Hartfield, a toujours tout fait pour exister par lui-même, loin de l’ombre de ses aînés › neurochirurgien récemment diplômé, il ferait tout pour protéger sa carrière, au dépend de ses proches › a été anéanti par la disparition de son grand frère Jackson début 2020, mais ne l’a montré à personne, préférant assumer une fausse culpabilité seul dans son coin › a fauté une nuit (deux) (peut-être plus finalement) (oops) avec une étudiante de la faculté (et pas que), et plutôt que d’assumer auprès de sa petite-copine, il l’a demandé en mariage.CODE COULEUR : steelblue. RPs EN COURS :
AVATAR : harry styles. CRÉDITS : loudsilence. (avatar) › harley (profil+signature gifs) › stairsjumper + paindep (userbars). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 04/02/2022
lieu: sur la route.(c): blondewhoregifs (gif), luleaby (codage).
***
Ruben faisait en sorte de ne pas avoir à confirmer les propos qu’elle attendait d’entendre de sa part, les actions qu’elle lui prêtait - il aurait préféré que ce soit à tort, mais c’était plutôt à raison et comme ces dernières ne redorait pas son blason, il n’arrivait pas à avouer la vérité. C’était plus simple de garder cette dernière pour soi et se dire que peut-être, en tournant autour du pot assez longtemps, les attentes de cette situation se mueraient en quelque-chose qui n’était pas contre lui. C’était utopique, il le savait, mais une infime partie de lui arrivait à se dire que ce n’était pas réellement ne train de se passer et qu’il lui suffirait d’une bonne nuit de sommeil pour reprendre cette journée à zéro sans la moindre problématique soulevée comme c’était présentement le cas.
« Il est un peu tard pour chercher à contrôler les conséquences de tes actions. » Sauf qu’ils ne faisaient que continuer droit dans ce mur qui ne pourrait que les arrêter et les forcer à se regarder dans les yeux pour comprendre ce qu’il se passait. Ce n’était pas les plans initiaux, tout ça; ce n’était pas dans les appréhensions du weekend de la part de Ruben et il n’arrivait pas à composer quelque-chose qui le satisfaisait dans l’urgence, sur le tas. Il était loin, le futur grand prodige capable de s’adapter à toute situation. En attendant, il espérait qu’il n’était pas trop tard pour contrôler les conséquences de ses actions pour de vrai, et qu’une nouvelle porte de sortie allait s’offrir à lui comme cela avait été le cas pendant tout ce temps. « La seule personne que tu cherches à protéger, c’est toi-même, Ruben. Tu savais parfaitement ce que tu faisais, tu savais que ça me ferait du mal. T’espérais juste ne jamais te faire prendre. » Il serra les mâchoires, soupira peut-être plus fortement qu’il n’aurait en réalité été nécessaire de le faire. Oh, que ça l’embêtait qu’elle réussisse à lire si facilement en lui - ce n’était pas une partie du plan qu’il avait tâché de se rappeler non plus, ça. « C’était pourtant pas le but. » Il aurait bien voulu rajouter promis, mais toute parole de cet acabit là ne serait pas reçue de la façon dont il désirait que ce soit le cas, alors il n’essaya même pas d’ajouter là ce commentaire.
Par la suite, alors qu’il aurait voulu dire mille et unes choses mais qu’il n’arrivait pas à savoir que pouvait-il avancer sans mentionner des choses qu’il n’était pas prêt à mettre en avant, il vit Nina s’installer lentement dans le fauteuil face à lui, finissant par ramener ses genoux contre elle. Et c’était en serrant ses poings posés sur ses cuisses, en se forçant à ne pas bouger qu’il regardait les détails de ses gestes, de ses respirations, de ses larmes qui se faisaient désormais présentes sur son visage. Il se mordit l’intérieur de la bouche jusqu’à sentir le gout de fer contre sa langue: c’était exactement ça qu’il voulait éviter depuis le début. Il n’avait jamais voulu la blesser, bien qu’effectivement avec de tels comportements il était parfaitement au courant que cela finirait par le faire si elle apprenait ce qu’il se permettait lorsqu’elle avait le dos tourné. Il n’avait jamais voulu lui faire de mal, parce-qu’elle ne méritait pas qu’il agisse de cette façon à avec elle. Il n’avait pas voulu remuer le couteau dans une plaie encore trop béante pour ne pas être mentionné ici, même en silence. Il y avait bien des choses qu’il n’aurait pas voulu, Ruben, et pourtant Nina lui avait parfaitement souligné le problème un instant plus tôt: il était trop tard pour contrôler les conséquences de ses actions. Leurs regards se croisèrent, et il espérait qu’elle pourrait y voir à quel point il était désolé, à quel point il n’avait jamais voulu lui faire ce mal là, à quel point ce n’était pas ce qu’il avait prévu. C’était idiot, parce-que ça avait toujours été limpide de son côté; l’espoir était parfois une arme puissante et pleine de désillusions.
« Pourquoi ? » Qu’elle finit par murmurer, du bout des lèvres, juste avant de se redresser sur son fauteuil. Oh, elle était prête à connaitre la réponse, bien plus qu’il n’était prêt de son côté à admettre cette dernière. « C’est pas ta faute. » Qu’il se permit de préciser dans un premier temps, alors qu’il relâchait ses poings et qu’il laissait un nouveau soupire lui échapper. C’est pas toi c’est moi était peut-être une explication sommaire et un peu bancale, bateau pour commencer, mais à ses yeux elle était on ne pouvait plus vraie ici. Son regard ne lâchait pas celui de sa femme, un instant encore, avant que le poids de tout ce qu’elle finirait par lui reprocher ne put se lire dans ses yeux et que ce fut déjà trop lourd pour lui. Il déglutit, humecta ses lèvres, joua de ses incisives avec l’inférieure. « Parce-que je suis idiot. » C’était peut-être la meilleure des explications qu’il pouvait donner, en réalité; celle qui était la plus proche de ce qu’il s’était passé un jour alors qu’il avait été relayé de l’inébranlable Ruben Hartfield à l’homme tout ce qui existait de plus simple. Il soupira. Répondre à cette simple question était bien plus compliqué qu’il n’y paraissait, puisqu’il y avait effectivement des éléments qui pourraient définir le pourquoi qu’elle souhaitait entendre pour comprendre ce qui l’avait poussé à agir de la sorte, mais cela voulait aussi dire lui donner un semblant de temporalité - et oh Dieu qu’il n’était pas prêt à ça. « Je peux pas mieux définir ça. » Ca, qu’elle avait surement déjà renommé trahison dans son esprit.
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Nina Sterling
la boîte de pandore
ÂGE : trente-deux ans (21.05.92) STATUT : ruben et elle se sont dit 'oui' à l'abri des regards le 15 janvier - le bonheur n'aura duré que quatre mois, depuis elle maintient tant bien que mal les apparences, sans rien vouloir lui pardonner. MÉTIER : chirurgien pédiatrique au st vincent's hospital, passe ses journées à prouver qu'elle est capable d'être la meilleure auprès de mini humains (mais pas de leurs parents) LOGEMENT : elle évite le #404 water street, spring hill, ne voulant surtout pas croiser ruben. en attendant, elle dort chez son frère oscar, au #162 edward street, spring hill POSTS : 5056 POINTS : 1230
TW IN RP : avortement, adultère. GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : ça reviens demain promis (a) DISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible CODE COULEUR : Nina donne des ordres en darkgoldenrod RPs EN COURS : (08)clarence #1 › diego #4 › landry #1 › marceline #1 › ruben #12 › olive #1
ruina #10 & #11 › kiss me once 'cause you know i had a long night. kiss me twice 'cause it's gonna be alright, three times 'cause i've waited my whole life. i like shiny things, but i'd marry you with paper rings. darling, you're the one I want. ❘ #1 › #2 › #3 › #4 (ua gd) › #5 › #6 › #7 › #8 › #9 › #10 › #11 › #12
midas #1 › when we were young we were the ones, the kings and queens oh yeah, we ruled the world. we smoked cigarettes, man, no regrets, wish i could relive every single word. we've taken different paths and travelled different roads.
Pas une seconde n’avait-il cherché à nier quoi que ce soit. C’est probablement ce qui lui faisait plus de mal en cet instant. Ruben n’avait même pas cherché à mentir, il n’avait pas tenté de sauver la face, se contentant simplement de ne pas réellement répondre à ses questions. Il évitait le sujet, elle n’était pas assez idiote pour ne pas voir clair dans son jeu, il espérait sincèrement qu’elle ne se lasse avant lui. Il misait sur le mauvais cheval, elle n’avait aucunement l’intention de laisser la conversation en suspens. Il en avait trop dit sans réellement dire quoi que ce soit au final. Ce n’était pas assez à ses yeux, mais cela se voulait déjà si douloureux. Nina avait voulu tenir, cherchant à garder le menton droit et la tête haute, mais le poids des semi aveux de son mari pesait trop lourd sur ses épaules. Elle aurait encore préféré qu’il parte sans se retourner, qu’il l’abandonne sans un mot, qu’il mette fin à leur relation sans explication plutôt que de devoir subir la même humiliation que sa mère. Le poids du constat lui arracha quelques larmes qu’elle aurait préféré lui dissimuler, mais la situation jouait sur trop d’insécurité et Nina n’était plus en capacité de gérer toutes les émotions qui tourbillonnaient en elle.
Lentement, elle commençait à intégrer ce qu’il venait de lui avouer à demi-mot. Il n’était plus question d’une supposition engendrée par les réactions de la réceptionniste, mais d’une réalité qui venait tout détruire sur son passage. Et Nina ne pouvait que se rejouer le film, sans jamais comprendre ce qui avait pu provoquer cet enfer. Aussi malsain que cela puisse paraître, elle avait besoin de comprendre, de donner une raison à tout cela. Ce n’était pas eux, ce ne pouvait être la fin de leur histoire. Ce n’est pas ce qu’elle avait imaginé pour eux. « C’est pas ta faute. » Elle eut envie de se lever pour le gifler, mais se contenta de lui lancer un regard noir. « Arrête. » Elle le suppliait presque quand il ne méritait aucune de ses émotions. « Tu as appris toutes les phrases clichées du livre, j’ai compris. » Est-ce qu’il en avait d’autres en stock ? « Parce-que je suis idiot. » Il faut croire que oui. Dans cinq minutes, il allait lui affirmer que ce n’était que l’erreur d’un soir, qu’il n’avait pas conscience de ce qu’il faisait, qu’il s’en voulait à mort ? Elle se raccrochait à cette idée. Elle attendait presque que Ben se mette à genoux, qu’il la supplie de ne pas lui en vouloir, qu’il n’était que le dernier des idiots pour avoir fait cela. Mais rien de tout cela ne voulait se produire, qu’importe à quel point elle l’espérait de toutes ses forces. « Je peux pas mieux définir ça. » Ça. Son adultère. Sa trahison. Cette chose horrible qu’il avait faite en connaissance de cause, ce qu’il ne semblait pas réellement regretter, qu’importe à quel point il s’évertuait à la regarder avec un air triste. Elle en était persuadée désormais, Ruben était simplement mortifié d’avoir été découvert. Rien de plus. Et pourtant… En plongeant son regard humide dans le sien, elle espérait encore qu’il se lève, qu’il pose une main sur sa joue et qu’il lui assure que tout cela n’avait été que l’histoire d’un soir, une erreur après une sale journée, les conséquences d’un manque de jugement. En retour, elle n’avait le droit qu’à un silence plus lourd que les minutes précédentes, un silence qui rendait chaque battement de son cœur presque assourdissant. Un silence qui perdura durant de longues minutes sans que jamais Ruben ne cherche à s’excuser, il n’essayait même plus de donner une raison à ses actions et, lentement, Nina comprit alors que tout cela n’était pas une erreur. Dans ce silence sans fin, alors qu’ils se regardaient en chien de faïence, les pièces du puzzle s’assemblèrent. Tout cela n’avait rien d’une seule occasion et qu’il lui cachait plus que ce qu’elle n’était capable d’entendre ou bien même d’admettre. Mais la question quitta ses lèvres sans attendre plus longtemps. « Ça dure depuis combien de temps ? » Il avait les moyens de la détruire avec sa réponse, elle venait de lui offrir son cœur sur un plateau d’argent. Il ne lui restait plus qu’à le serrer jusqu’à le réduire en cendre. « Ne me mens pas Ben. » C’est tout ce qu’elle lui demandait, plus de mensonges. Qu’importe les conséquences, de toute manière, il avait déjà tout fait pour la briser au-delà de la raison.
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Ruben Hartfield
le problème à trois corps
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AVATAR : harry styles. CRÉDITS : loudsilence. (avatar) › harley (profil+signature gifs) › stairsjumper + paindep (userbars). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 04/02/2022
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« Arrête. Tu as appris toutes les phrases clichées du livre, j’ai compris. » Il ne les avait pas apprises, il n’avait même pas envisagé de les dire un jour. Dans cette situation là, Ruben s’était véritablement dit qu’il n’aurait pas à affronter un jour Nina pour discuter de ce qu’il se permettait quand elle avait le dos tourné. Parce-que c’était plus simple de prétendre être plus malin que le reste et de se dire que ça n’arrivait qu’aux autres, de se faire prendre la main dans le sac. Pourtant, la vie lui avait déjà rappelé à plusieurs reprises que croire que ce genre d’événement ne pouvait arriver qu’aux autres était une erreur - mais il ne faisait pas d’erreur, alors il ne pouvait l’envisager, le concevoir, vous voyez l’idée ? Ruben n’avait pas appris toutes les phrases clichées du livre et pourtant plus d’une dans ce dernier - quel était-il, d’ailleurs - lui semblaient être de celles qu’il se devait de prononcer en cet instant. Ce n’était pas la faute de Nina, elle se devait de l’entendre même si elle ne souhaitait pas le faire en cet instant; parce-qu’il la connaissait assez pour savoir qu’une part de culpabilité allait forcément faire surface à un moment donné - et même si cela n’avait pas été dans ses cordes d’ordinaire, il ne saurait imaginer le contraire dans ce genre de situation. « C’est pourtant vrai. » Qu’il souffla, du bout des lèvres. Il savait qu’il n’y avait aucune chance qu’elle le croit sur parole en cet instant; pourtant, de bien des choses, il était honnête sur ce point. Il masquait la vérité sur d’autres, mais en cet instant il ne voyait pas une seule raison qui le pousserait à pointer Nina du doigt et à la désigner comme responsable alors que ce n’était en rien le cas.
Et le silence perdura à la suite de ces mots là. Il resta là, comme une troisième personne présente dans la pièce dont ils pouvaient ni l’un ni l’autre se débarrasser réellement - elle parce-que cela allait rapidement en venir à lui poser les questions qui aggraveraient la situation, lui parce-qu’il s’enfoncerait dans cette dernière à chaque parole qu’il apporterait, à chaque détail qu’il ajouterait à la pile. Pour l’instant, tant qu’il laissait le silence en maitre des lieux, cela permettait à Ruben de garder encore un minimum la main mise sur la situation, sur les conséquences de cette dernière surtout. Nina avait raison pourtant: la machine était en marche et il n’y avait rien qui pourrait réellement empêcher les conséquences de se faire ressentir. Dans son coeur, Ben le savait déjà - il pouvait même sentir ces dernières commençaient à creuser des blessures qui ne se répareraient vraiment jamais. Dans son esprit, tant qu’il épargnait des détails ou des mots qui pouvaient aggraver le reste, il se raccrochait aux branches comme cela était possible.
Mais même les entre-deux ne pouvaient durer un temps indéterminé, surtout si l’un des partis était prêt à en savoir davantage. « Ça dure depuis combien de temps ? » Il inspira longuement. « Ne me mens pas Ben. » - « Je te mens pas Nina, j’essaie pas de te mentir. » Pas aujourd’hui, pas sur le moment en tous cas; elle ne pouvait réellement s’en rendre compte mais c’était là une différence qui était notable et importante surtout: de toutes les fois où son comportement problématique avait été effleuré ou abordé de loin, c’était la première fois qu’il essayait de ne pas s’engager sur la voie du mensonge. Inspirant longuement, ses mains glissant sur ses cuisses et sur ce pantalon qu’il avait l’impression de sentir se resserrer autour de ses muscles comme si sa liberté de mouvement lui faisait comprendre qu’elle commençait à manquer d’oxygène, il faisait tout pour ne pas quitter le regard de sa femme. Ce n’était pas facile parce-que cela voulait dire qu’il voyait dans ses yeux la tristesse qui s’installait progressivement en elle, et dont il était responsable. Ce n’était pas de cette façon là qu’il avait souhaité voir les choses se dérouler, qu’il avait voulu se positionner auprès d’elle. Il avait toujours été sincère en disant souhaiter la protéger: il ne s’était simplement pas attendu à ce que ce soit de lui-même qu’il soit obligé de le faire. Alors, inspirant une nouvelle fois longuement, les mots s’échappèrent presque comme un râle, un dernier souffle, d’entre les lèvres de Ruben. « Deux ans. » Et il avait parfaitement bien qu’à partir de ce moment là, qu’à partir du moment où il ancrait une temporalité dans une réalité dont elle ne soupçonnait même pas l’existence initialement, il ne lui restait plus beaucoup de temps pour agir et pour surtout sauver le peu d’embarcations de secours à bord du bateau commençant à prendre l’eau. Avant qu’il ne soit trop tard, avant que d’autres paramètres se doivent d’être pris en compte.
Alors, comme retrouvant la capacité de se mouvoir, Ben se leva du lit pour parcourir la maigre distance qu’elle avait mis entre elle et lui, pour s’agenouiller devant la chaise sur laquelle elle était assise. Il tentait de garder son regard vrillé au sien, il tentait de faire des pas qui se voulaient déterminés mais pas agressif; il tentait de naviguer dans des eaux qui semblaient bien troubles s’il tombait de la planche. « Je t’aime Nina, d’accord ? » Il posa ses mains cette fois-ci à plat sur ses cuisses à elle, alors qu’il laissait cet amour dont il n’avait jamais douté un seul instant éprouver à son égard submerger son regard et ses mots. « C’est pas un mensonge non plus ça. Je t’aime, autant qu’il est possible d’aimer quelqu’un. Je t’aime. Toi. » Il avait toujours insisté sur ce point et continuerait de le faire autant que c’était possible, parce-qu’il n’existait en revanche pas de réalité où cela n’était pas vrai. « Tu sais que je t’aime, non ? »
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Nina Sterling
la boîte de pandore
ÂGE : trente-deux ans (21.05.92) STATUT : ruben et elle se sont dit 'oui' à l'abri des regards le 15 janvier - le bonheur n'aura duré que quatre mois, depuis elle maintient tant bien que mal les apparences, sans rien vouloir lui pardonner. MÉTIER : chirurgien pédiatrique au st vincent's hospital, passe ses journées à prouver qu'elle est capable d'être la meilleure auprès de mini humains (mais pas de leurs parents) LOGEMENT : elle évite le #404 water street, spring hill, ne voulant surtout pas croiser ruben. en attendant, elle dort chez son frère oscar, au #162 edward street, spring hill POSTS : 5056 POINTS : 1230
TW IN RP : avortement, adultère. GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : ça reviens demain promis (a) DISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible CODE COULEUR : Nina donne des ordres en darkgoldenrod RPs EN COURS : (08)clarence #1 › diego #4 › landry #1 › marceline #1 › ruben #12 › olive #1
ruina #10 & #11 › kiss me once 'cause you know i had a long night. kiss me twice 'cause it's gonna be alright, three times 'cause i've waited my whole life. i like shiny things, but i'd marry you with paper rings. darling, you're the one I want. ❘ #1 › #2 › #3 › #4 (ua gd) › #5 › #6 › #7 › #8 › #9 › #10 › #11 › #12
midas #1 › when we were young we were the ones, the kings and queens oh yeah, we ruled the world. we smoked cigarettes, man, no regrets, wish i could relive every single word. we've taken different paths and travelled different roads.
Elle aurait voulu se faire avaler par le silence qui les entourait. Se laisser glisser dans un monde où plus rien ne pourrait l’atteindre, où les lèvres de Ruben continueraient à bouger sans que jamais les paroles qui s’en échappent ne puissent l’atteindre. Un cocon fait de désillusion et de faux-semblants, mais un endroit où son monde ne serait pas en train de s’écrouler tout autour d’elle sans qu’elle n’ait la capacité de pouvoir faire quoi que ce soit. Nina se trouvait prise au dépourvu, incapable de retourner la situation à son avantage, sans la moindre possibilité de pouvoir répliquer plus fort encore. Elle perdait tout et surtout la maîtrise de ce qui était en train de se dérouler sous ses yeux. Tout avait l’odeur d’un mauvais script, celui d’un film de série B à l’intrigue si salement ficelé qu’il était aisé de deviner dès le départ qu’elle s’était fait berner. Elle n’avait rien vu pourtant. Ou alors elle avait refusé de voir ? La bobine repartait en arrière, cherchant à lui projeter les instants de doute, sans que rien ne s’affiche à l’écran. Nina n’était plus en capacité d’avoir la moindre réflexion censée, seul son instinct avait pris le dessus, cherchant à contrôler le désespoir qui s’emparait d’elle. Ruben connaissait la moindre pirouette, lui servant des phrases réchauffées, probablement déjà employées auprès de sa maîtresse. Ce connard avait une maîtresse qu’hurlait la petite voix dans le fond de sa tête. Elle criait si fort que Nina avait envie de se boucher les oreilles. Mais les questions persistaient, s’enchaînant les unes après les autres, la forçant à un débit de parole qui l’étonnait et à formuler des phrases dont elle refusait d’entendre la réplique.
« Je te mens pas Nina, j’essaie pas de te mentir. » Elle leva à nouveau les yeux pour croiser son regard, lui qui semblait soudainement désespéré alors qu’il était le seul responsable de tout cela. « Non, c’est vrai, tu fais pire. » Elle ne s’imaginait pas à quel point elle pouvait avoir raison.
Le couperet est tombé entre deux silences. « Deux ans. » Il aurait pu lui cracher à la figure, qu’elle l’aurait sûrement mieux encaissé. C’était pire encore qu’un geste irrespectueux. Cela dépassait tout ce qu’elle avait volontairement cherché à s'imaginer depuis le début de cette conversation. C’était le début d’un enfer. Il avait fait pire. A croire que Ruben cherchait toujours à dépasser les autres, dans tous les domaines. Deux ans. Son esprit refusa d’entamer le calcul, de chercher un point de départ à tout cela. Au plus profond d’elle-même, elle savait déjà, mais l’information n’arriverait pas jusqu’à un état de conscience. Il fallait encaisser le premier choc, d’abord. Elle aurait voulu le gifler, mais il ne lui restait que la force de combattre ses propres sanglots qui s'agglutinent dans le fond de sa gorge rendant sa respiration presque difficile. Nina se sentait flancher, incapable de tenir sur ses appuis. Il n’était plus question de lui faire face la tête haute. Encore moins lorsqu’il chercha à se rapprocher. Elle aurait voulu s’éloigner, mais son dos rencontra bien trop rapidement le dossier du fauteuil dans lequel elle s’était installée. « Je t’aime Nina, d’accord ? » Il y a quelques minutes encore, elle serait tombée dans le panneau. Elle aurait succombé à ses belles paroles et face à son regard charmeur. A cet instant, elle ne sentait que le poids de ses mains moites sur ses cuisses et le geste la dégoûtait. « Ne me touche pas. » Il fallait qu’il s’éloigne, elle ne voulait pas de lui aussi proche.
« C’est pas un mensonge non plus ça. Je t’aime, autant qu’il est possible d’aimer quelqu’un. Je t’aime. Toi. » Elle entendait chacun de ses mots, mais tout résonnait creux désormais, des paroles en l’air, vide de sens. Face à elle se tenait une silhouette à la fois vaguement familière et tout à fait étrangère. La personne en face d’elle lui donnait le sentiment de se retrouver devant une pâle copie de son mari, même en clignant des yeux, il ne ressemblait en rien à celui qu’elle, elle aimait sincèrement. « Quand on aime quelqu’un, on le trahit pas comme ça. » Il ne pouvait pas prétendre n’avoir aucune conscience de l’impact qu’auraient ses décisions. Et c’est cela qui finit par déclencher sa colère. « Tu vas essayer de me faire croire que c’était une erreur de parcours ? Que rien n’était parfaitement calculé dans ton coin ? Deux ans, c’est pas une erreur d’un soir, Ben. Deux ans, c’est une putain de vraie relation ! » Elle lui cracha ses mots au visage, posant ses paumes sur les épaules de Ben, cherchant à lui faire perdre l’équilibre pour sortir de ce fauteuil, pour ne plus se sentir piéger par son regard. Au travers de ses yeux embués de larmes et dans ses gestes désordonnés, son regard tomba sur sa main gauche, sur cette alliance qu’elle portait avec fierté. « Tu lui dis la même chose à elle aussi ? Que tu l'aimes plus que tout pour qu’elle avale la pilule de notre mariage ? » Pendant une fraction de seconde, elle se demanda pourquoi se battre. Deux ans de tromperie, c’était impardonnable. Elle se demanda ce qu’elle faisait encore ici, face à lui, alors qu’il avait tout gâché, qu’il lui avait tout pris. « Tout ce que tu m’as dit ce jour-là… C’était des paroles en l’air ? De la poudre aux yeux ? Pourquoi ? Pour pas que je parte ? Pour t’assurer que t’en avais au moins une qui allait rester avec toi ? » À croire qu’elle aimait se faire du mal, à s’entêter de lui tirer une réponse qui ferait à peu près sens. Rien ne ferait sens dans cette trahison. Il ne restait que des pourquoi incessants, la question sous toutes ses variations. Pourquoi est-ce qu’il avait fait ça ? Pourquoi est-ce qu’il avait décidé de lui dire oui ? Pourquoi est-ce qu’il était encore avec elle ? Pourquoi, pourquoi, pourquoi… ?
Elle en avait la tête qui tourne et les mains qui tremblent alors qu’elle venait enfin de trouver la force de se lever. « Tu sais que je t’aime, non ? » Elle savait encore reconnaître la fragilité dans le fond de sa voix et elle lui en voulait tellement d’agir ainsi. « Non Ben, je suis plus certaine de savoir quoi que ce soit sur toi. » Est-ce que lui aussi, il pouvait entendre son cœur qui venait d’éclater en mille morceaux ? « Maintenant, ce n’est plus que des mensonges. » Deux années qu’il avait gâchées avec son sale secret. Une relation toute entière qu’elle remettait en question. Des années de vie réduites à néant et pourquoi ? Un peu de sexe et d’interdit ? Est-ce qu’il s’en était donné à cœur joie dans cette chambre ? Sur le lit ? Sur le fauteuil ? Dans la douche ? Le simple fait de pouvoir l’imaginer avec une autre lui fila la nausée. « Je peux pas rester ici… » Elle n’avait plus envie de le voir, plus envie de l’entendre. De manière frénétique, elle se mit à fouiller dans son sac à main, sans jamais réussir à trouver son téléphone portable. Elle cherchait sans même rien voir, les larmes rendant sa vision plus floue que jamais. D’une main, elle tentait vainement d’effacer la moindre trace de perle salée sur ses joues, tandis que de l’autre, elle retournait le contenu de son sac.
while you were out building other worlds, where was i? where's that man who'd throw blankets over my barbed wire? i made you my temple, my mural, my sky. now i'm begging for footnotes in the story of your life.
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Ruben Hartfield
le problème à trois corps
ÂGE : trente-deux ans (04.12). SURNOM : (rhube) ben. STATUT : nina et lui se sont dit 'oui' à l'abris des regards le 15 janvier - elle s'attendait au meilleur, il lui a offert le pire. MÉTIER : neurochirurgien exerçant au st vincent’s hospital, doit encore faire ses preuves auprès des grands malgré sa tendance à se penser déjà meilleur que bien d'autres. aspire à se spécialiser en neurotraumatologie sur les années à venir. met ses connaissances au service de la fondation pearson depuis plusieurs années. LOGEMENT : passe en coup de vent au #404 water(melon sugar) street, spring hill, pour nourrir les chats mais n'arrive pas à y retourner de façon pérenne en sachant qu'elle n'y met pas les pieds (et en sachant qu'on pourrait trop facilement le trouver pour lui casser les dents, aussi). garde le double des clefs de chez scarlett parce-qu'au moins, là-bas, il ne doit rendre de comptes à personne. se fait claquer la porte au nez à peu près partout ailleurs, maintenant. POSTS : 13372 POINTS : 1840
TW IN RP : deuil, avortement, adultère. ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : quatrième enfant de la fratrie Hartfield, a toujours tout fait pour exister par lui-même, loin de l’ombre de ses aînés › neurochirurgien récemment diplômé, il ferait tout pour protéger sa carrière, au dépend de ses proches › a été anéanti par la disparition de son grand frère Jackson début 2020, mais ne l’a montré à personne, préférant assumer une fausse culpabilité seul dans son coin › a fauté une nuit (deux) (peut-être plus finalement) (oops) avec une étudiante de la faculté (et pas que), et plutôt que d’assumer auprès de sa petite-copine, il l’a demandé en mariage.CODE COULEUR : steelblue. RPs EN COURS :
AVATAR : harry styles. CRÉDITS : loudsilence. (avatar) › harley (profil+signature gifs) › stairsjumper + paindep (userbars). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 04/02/2022
lieu: sur la route.(c): blondewhoregifs (gif), luleaby (codage).
***
Le regard de Nina remonta dans le sien. « Non, c’est vrai, tu fais pire. » Il ouvrit la bouche mais la referma dans un mouvement aussi sec; il n’avait malheureusement aucune répartie à annoncer ici, tant elle avait raison: il faisait pire. Il avait fait pire mais il continuait de le faire en cet instant car s’il essayait de ne pas mentir, il ne donnait pas non plus la vérité sur al un plateau d’argent. Parce-qu’il aurait encore eu l’occasion de démentir, il aurait pu se sortir de ce filet qui se fermait lentement mais surement sur lui. Il n’avait pas su, il n’y était pas parvenu, l’idée de mentir n’ayant pas réussi à faire son chemin dans son esprit dans un moment de panique, pris au piège. Toutes les autres fois, il avait réussi à s’en sortir avec brio - aujourd’hui, il avait simplement l’impression de voir toute la scène autour de lui s’éloigner à petits pas dans un bruit assourdissant. Pourtant, Ruben était celui ayant créé cette situation, cette scène, cette peine; il était celui qui avait monté de toutes pièces tout ce qui pouvait se passer autour de lui - il n'avait pas assez de recul pour s’en rendre parfaitement compte en cet instant, les images allant trop vite et s’imposant à lui trop fort.
Tout comme il imposa de façon trop vive et trop réelle à leur couple le temps que cette mascarade avait duré. Ce n’était pas rien - cela faisait quelques temps qu’il s’en rendait bien compte, il n’était pas né assez idiot pour ne pas que ce soit le cas -, mais pourtant il n’avait rien fait pour ralentir les événements. Ces derniers les avaient fait foncer droit dans le mur, braquer ou freiner n’étant pas dans la liste des réflexes à adopter. Il le comprit dans sa façon à lui de murmurer cette sentence, dans la façon que Nina eut de fermer les yeux lorsqu’elle reçut le contre-coup de la vague. Ce n’était pas ce dont il avait eu un jour envie, qu’elle se soustrait à lui de cette façon là - ce n’était qu’un regard, mais le silence qu’imposait l’absence de ce dernier dans sa direction voulait tout souligner sans que le moindre mot soit nécessaire à être ajouté. « Ne me touche pas. » Là où il venait juste de poser ses mains sur ses cuisses, il retira ces dernières d’un geste lent, mains tenues en l’air un instant, avant de les poser sur les bras du fauteuil dans lequel elle était assise. Son but n’était pas de faire pire que cela pouvait déjà être le cas dans la présente situation - le but était de réussir à savoir d’où venait la fuite dans la coque du bateau et de réparer cette dernière avec le plus de dextérité possible avant qu’elle passe un point de non retour.
« Quand on aime quelqu’un, on le trahit pas comme ça. » Ce qui était vraiment problématique dans cette situation, c’était qu’elle avait raison: il n’aurait pas du la trahir comme ça. Mais il avait aussi raison de son côté: il l’aimait plus que tout, malgré tout, malgré son comportement et son lot d’erreurs. Il s’évertuait à le répéter depuis des mois et des mois, et ce n’était pas pour faire joli et soutenir l’un des piliers de leur couple - mais parce-qu’il le pensait et le ressentait vraiment, cet amour qu’il portait à Nina. « Tu vas essayer de me faire croire que c’était une erreur de parcours ? Que rien n’était parfaitement calculé dans ton coin ? Deux ans, c’est pas une erreur d’un soir, Ben. Deux ans, c’est une putain de vraie relation ! » C’en était une erreur de parcours, au début. C’était lui trébuchant sur un caillou sur son chemin, retrouvant ce dernier dans sa chaussure. Elle avait été le caillou dans sa chaussure pendant longtemps, Mavis - avant qu’il ne finisse par s’habituer à sa présence et qu’il en oublie presque qu’initialement, c’était un malheureux événement qui les avait conduits dans la situation actuelle. Deux ans, c’était effectivement une véritable relation avec le temps; et bien sur que c’était une idée là que Nina méprisait. Il n’avait pas besoin d’entendre le ton qu’elle allouait à ses paroles pour savoir que c’était le cas, il l’avait deviné dès le début que c’était ce qu’elle donnerait comme change si cette situation arrivait - il le voyait aussi dans la façon qu’elle tentait de physiquement le repousser, sans résultat. Si Ruben bougea de l’emplacement où il s’était mis, ce fut uniquement de sa propre initiative car elle n’avait pas assez de forces dans les mains pour le déloger de ses genoux sur lequel il reposait. « Tu lui dis la même chose à elle aussi ? Que tu l'aimes plus que tout pour qu’elle avale la pilule de notre mariage ? » - « Je lui dis pas que je l’aime, non. » Qu’ils soient clairs sur ce point. « Je lui fais avaler aucune pilule. » Parce-qu’elle était parfaitement au courant depuis le début, elle était au courant de tout, il ne lui avait rien caché. Pas au sujet de Nina en tous cas. « Tout ce que tu m’as dit ce jour-là… C’était des paroles en l’air ? De la poudre aux yeux ? Pourquoi ? Pour pas que je parte ? Pour t’assurer que t’en avais au moins une qui allait rester avec toi ? » - « Parce-que je t’aime. » Ne comprenait-elle pas la simplicité de cette information ? « C’était pas de la poudre aux yeux, j’ai vraiment envie d’être cet homme là pour toi. » Il n’aurait pas accepté de l’épouser s’il ne désirait pas le devenir pour elle - parce-qu’il n’avait pas envie de se marier. Ce n’était là une idée qu’il avait reconsidéré uniquement parce-que c’était Nina face à lui, et qu’elle était importante pour lui, et que tout ce montage parfait était important pour elle. Ca ajoutait une carte de collection à son attirail de son côté, que d’être un homme marié - mais Ruben se serait passé de l’expérience sans soucis. Il avait fait tout ça parce-qu’il savait que c’était importait pour elle, et que tout ce qui était important pour elle l’était pour lui. Il avait oublié que ce n’était pas que du paraitre, entre eux, en cours de route et que certaines choses ne pouvaient pas être justifiées simplement par l’idée qu’il avait l’intention de le faire, promis. « Je veux pas que tu partes non, mais c’est pas pour ça. C’est parce-que j’y crois vraiment. » Parce-qu’il l’aimait, envers et contre tout.
Ne le voyait-elle pas ? Ne le savait-elle pas que c’était le cas ? Peut-être que la façon qu’il eut de lui poser la question cette fois-ci était moins assurée que toutes les paroles qu’il avait pu prononcer jusque maintenant. Parce-que si elle ne savait pas qu’il l’aimait, plus que toutes les autres personnes qu’il connaissait, elle ne pourrait pas entendre et comprendre le moindre raisonnement qui existait en à côté - restait encore à débattre s’ils étaient acceptables ou non. « Non Ben, je suis plus certaine de savoir quoi que ce soit sur toi. » Les traits du visage du jeune homme n’arrêtaient pas d’être davantage étirés, déformés par une réalité qu’il avait envisagé mais rapidement mise de côté parce-qu’il ne souhaitait pas la voir arriver. Il abordait un visage de tristesse, saupoudré d’une dose de panique, en réalité. « Maintenant, ce n’est plus que des mensonges. » Son regard la suivait alors qu’elle marchait à travers la chambre d’hôtel, qu’elle s’éloignait de lui. « C’est pas des mensonges Nina. » Il se releva à son tour, posant ses mains sur ses hanches. « T’as pas à douter quand je dis que je t’aime. » Même sa voix était moins convaincante qu’elle n’avait pu l’être à tout autre moment - il perdait de la maitrise sur le terrain. « Je peux pas rester ici… » Ses gestes devenant frénétiques: il n’était pas le seul à perdre le contrôle sur quelque-chose. Ruben fit quelques pas en avant, posa ses mains sur les épaules de la jeune femme comme pour la rassurer. Il y avait de fortes chances pour que cela ne fonctionne pas directement, mais il se devait d’essayer. « Tu veux aller où ? » Il resserrait avec douceur et bienveillance sa prise sur sa chair. « Dis moi où tu veux aller, dis moi si tu veux qu’on aille prendre l’air, dis moi ce que tu veux. » Il soufflait, il implorait presque. « Ton téléphone est sur le lit, si c’est ce que tu cherches, et les clefs de voiture dans ma veste mais tu peux pas conduire là regarde, t’as les mains qui tremblent… » Lentement mais avec présence, il glissa ses mains le long de ses bras pour prendre les mains de sa femme dans les siennes et qu’elle arrête de les agiter dans tous les sens. Il l’entourait désormais, formant cette coquille protectrice autour de son corps qu’il aurait du réellement être durant tout ce temps - là où pourtant, son corps avait épousé d’autres silhouettes dans l’entre-temps. « Respire, s’il te plait respire tranquillement. » Qu’il souffla à son oreille, glissant son visage dans son cou, s’enivrant de son parfum comme si une piqure de rappel était nécessaire en cet instant.
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Nina Sterling
la boîte de pandore
ÂGE : trente-deux ans (21.05.92) STATUT : ruben et elle se sont dit 'oui' à l'abri des regards le 15 janvier - le bonheur n'aura duré que quatre mois, depuis elle maintient tant bien que mal les apparences, sans rien vouloir lui pardonner. MÉTIER : chirurgien pédiatrique au st vincent's hospital, passe ses journées à prouver qu'elle est capable d'être la meilleure auprès de mini humains (mais pas de leurs parents) LOGEMENT : elle évite le #404 water street, spring hill, ne voulant surtout pas croiser ruben. en attendant, elle dort chez son frère oscar, au #162 edward street, spring hill POSTS : 5056 POINTS : 1230
TW IN RP : avortement, adultère. GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : ça reviens demain promis (a) DISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible CODE COULEUR : Nina donne des ordres en darkgoldenrod RPs EN COURS : (08)clarence #1 › diego #4 › landry #1 › marceline #1 › ruben #12 › olive #1
ruina #10 & #11 › kiss me once 'cause you know i had a long night. kiss me twice 'cause it's gonna be alright, three times 'cause i've waited my whole life. i like shiny things, but i'd marry you with paper rings. darling, you're the one I want. ❘ #1 › #2 › #3 › #4 (ua gd) › #5 › #6 › #7 › #8 › #9 › #10 › #11 › #12
midas #1 › when we were young we were the ones, the kings and queens oh yeah, we ruled the world. we smoked cigarettes, man, no regrets, wish i could relive every single word. we've taken different paths and travelled different roads.
Ça a commencé dans le fond de sa gorge, cette étrange ambivalence entre l’impression que ses cordes vocales allaient se consumer sous le feu de la colère ou se paralyser autour d’un chagrin qui finirait par lui voler sa voix. C’est venu de nulle part. Asséner par la claque, verbale, qu’elle venait de se prendre. Deux ans d’une vie volée par un mensonge. Un schéma si familier qui reprenait, avec les mêmes mots et cette même conclusion sordide. Elle ne pourra jamais guérir de cette blessure. Pas une seconde fois. Pas alors que la Nina adolescente paraissait se superposer avec celle de l’instant. Tout paraît s’écrouler autour d’elle dans une sorte de jeu sordide, à tenter de repérer les différences. Elle lui avait tout donné. Elle avait abaissé toutes ses défenses, lui offrant son cœur sur un plateau d’argent. Il avait tout pris, pour mieux tout réduire en cendre. Elle avait confiance en lui, il avait abusé de cette dernière. Sous ses yeux, sans qu’elle ne voie rien. Aveuglé par un sentiment aussi stupide que l’amour. Eternelle insouciante face à un visage d’ange dissimulant le pire des démons. Un poids était venu se loger au creux de sa cage thoracique. Les larmes s’agglutinaient, comme figées au coin de ses yeux. La voix de Ruben lui paraissait lointaine, elle cherchait à l’atteindre au travers de ce nuage épais qui l’entourait. « Je lui dis pas que je l’aime, non. » Elle eut un rire mauvais. « Woah, j’en ai de la chance. » L’ironie lui brûla la gorge. Il cherchait à lui faire croire que ces mots-là lui étaient réservé. Une part d’elle voudrait tellement le croire. Se raccrocher à ce simple radeau de survie, l’idée qu’il l’aimait malgré tout, que tout cela se voulait d’être une erreur. Mais les détours ne durent jamais une année, encore moins deux. Nina en avait parfaitement conscience. « Je lui fais avaler aucune pilule. » Est-ce qu’elle devrait se sentir soulagé pour l’autre ? Est-ce que c’est ce qu’il attendait d’elle ? Il était trop occupé à maintenir un mensonge pour pouvoir en entretenir un second. Elle se sentait comme le dindon de la farce. Est-ce que d’autres étaient au courant ? L’idée lui glaça le sang, mais elle se trouvait dans l’incapacité de couper court à ce flot de questions qui ne cessaient d’enchaîner à mesure que Ruben cherchait à contrôler la crise qui se profilait. « Parce-que je t’aime. » Elle ne voulait plus croire à ses déclarations. « C’était pas de la poudre aux yeux, j’ai vraiment envie d’être cet homme là pour toi. » Cet homme là, celui qui trompe sa femme. Elle n’arrivait pas à pleinement réaliser qu’il l’avait épousé en ayant quelqu’un d’autre dans sa vie. Rien de tout cela ne faisait sens. Et les questions sordides s’enchaînaient encore et encore. « T’as été la sauté après ? » Après cette journée qu’elle pensait unique et inoubliable. Est-ce qu’il était parti avec elle dès l’instant où Nina était retournée travailler ? Elle voulait jouer la carte de la provocation, mais son corps tout entier paraissait vouloir la trahir au travers de tremblements qu’elle se trouvait en incapacité de contrôler. « Je veux pas que tu partes non, mais c’est pas pour ça. C’est parce-que j’y crois vraiment. » - « À tes mensonges ? » Il avait beau dire ce qu’il voulait, rien ne lui paraissait sincère désormais. Ruben devenait un menteur, un homme qui avait trahi sa confiance. Il devenait son pire ennemi, l’acteur principal de son pire cauchemar. Il était l’enfer. Celui qui la poussait à remettre en question tout l’amour qu’elle portait pour lui.
Il allait la rendre folle à répéter ces mêmes mots sans cesse. Ils avaient perdu de leur saveur, il ne la faisait plus trembler avec excitation, mais plutôt avec rage. Le frisson n’était plus le même, a jamais entaché par la trahison. Elle avait besoin de s’éloigner de lui, pour qu’il cesse d’embrouiller son jugement, pour qu’elle ne puisse plus croiser ce regard en qui elle avait tellement eu confiance. Elle cherchait à se contrôler Nina, essuyant ses larmes avant même qu’elle ne tombe, retenant ses sanglots et tout ce qui pouvait montrer qu’elle était en train de s’effondrer. Elle voulait partir, mais le brouillard se voulait trop épais pour qu’elle ne puisse s’échapper aussi simplement. Elle se trouvait comme clouée sur place, à tourner en rond sans même savoir quoi faire. « C’est pas des mensonges, Nina. » C’est pire encore, mais elle lui avait déjà dit. C’était pire. C’était une douleur comme elle ne l’avait jamais connue auparavant. Il lui avait arraché le cœur et il jouait encore avec. « T’as pas à douter quand je dis que je t’aime. » - « ARRETE ! » Il fallait qu’il arrête avec ces mots-là. Ça ne faisait plus sens. Il ne pouvait pas l’aimer, ce n’était que des mensonges. « Arrête, Ruben. » Il fallait qu’il se taise. « J’arrive pas à croire que tu m’as amené ici. » Elle ne pouvait se défaire de cette sensation, cette vision d’horreur de son mari dans les bras d’une autre. Son discours ne faisait plus aucun sens, les informations se démultipliant de la plus atroce des manières à mesure que tout paraissait s’intégrer dans un coin de son esprit. « Deux ans… » Elle ne pouvait pas se défaire de cette information aussi facilement, elle se rendait folle à essayer de donner un sens à tout cela. « T’es avec quelqu’un d’autre depuis deux ans, Ruben et t’oses encore me dire que tu m’aime ? » Sa voix n’avait pas tremblé, mais son regard était resté fixé sur un point bien au-dessus de son épaule. Elle ne pouvait plus le regarder dans les yeux. Ses gestes devenaient de plus en plus frénétiques, elle tournait en rond, sans but, dans la simple idée de ne pas s’écrouler totalement. Mais à s’agiter ainsi, c’est sa vision qui devenait trouble, son souffle qui se faisait de plus en plus court. Elle était en train de prendre pied à mesure que ses pensées enregistraient tout ce qui venait d’être dit dans cette pièce maudite. L’amour de sa vie la trompait depuis deux ans. « C’est la pire chose que tu pouvais faire… » Elle aurait encore préféré qu’il s’en aille sans ne jamais rien dire. Qu’il l’abandonne sans un mot. Tout sauf ça.
Il a su lire son anxiété avant qu’elle n’en prenne pleinement conscience. « Tu veux aller où ? » Elle enregistre à peine, le poids de ses mains sur ses épaules, sa présence plus proche encore. « Dis moi où tu veux aller, dis moi si tu veux qu’on aille prendre l’air, dis moi ce que tu veux. » Elle n’entendit rien de ses supplications, cherchant à garder le contrôle sur son corps qui ne cessait de la trahir, le lâche. « Ton téléphone est sur le lit, si c’est ce que tu cherches, et les clefs de voiture dans ma veste, mais tu peux pas conduire là regarde, t’as les mains qui tremblent… » Tout alla beaucoup trop vite pour elle. Durant une seconde, elle repéra son téléphone au bord du lit, la seconde suivante, elle se retrouvait dans les bras de Ruben. Et tout la percuta encore plus violemment. « Respire, s’il te plait, respire tranquillement. » Elle était incapable de reprendre son souffle alors que la pire des réalisations vint la heurter de plein fouet. Ses étreintes étaient son havre de paix. Le refuge qu’elle venait chercher après une longue journée, lorsqu’elle doutait d’elle-même ou simplement pour se sentir réconfortée, aimée, chérie comme jamais. Et soudainement, rien n’avait plus la même saveur. À cet instant précis, elle ne s’était jamais sentie aussi dégoûtée par son contact. Et c’était trop. Il était trop près, trop attentif, trop présent. « LACHE MOI. » Elle venait d’hurler, son corps s’agitant dans tous les sens alors qu’elle cherchait à se défaire de son étreinte. Ses mains trouvèrent son torse pour le repousser avec toute la force qu’elle trouvait au milieu de sa tristesse. « Lâche moi ! » Ses paumes vinrent heurter son torse à répétition, les coups se voulaient presque trop faibles, incapables de réellement véhiculer toute sa douleur. Mais Nina frappait sans cesse, le faisant reculer, éloignant ses mains de sa peau. Elle frappa sans raison, pour extérioriser sa colère, alors que les larmes perlaient sur ses joues. Elle frappa jusqu’à ne plus avoir d’énergie, jusqu’à ne plus être capable de faire plus. Jusqu’à ce que le silence s’invite à nouveau entre eux. Le traître.
« Je veux plus te voir Ruben. » Il lui avait demandé ce qu’elle voulait et c’est la seule conclusion qui s’offrait à elle. « Je veux plus t’entendre dire que tu m’aimes, je te croirais plus jamais. » Nina se résignait finalement. « Je veux que tu t’en ailles. » Qu’importe si cela voulait dire qu’elle allait se trouver seule dans cette chambre. « Maintenant. » Il fallait qu’il s’en aille.
while you were out building other worlds, where was i? where's that man who'd throw blankets over my barbed wire? i made you my temple, my mural, my sky. now i'm begging for footnotes in the story of your life.