Faire comme si rien ne s’était passé
@Anthony Lewis ☆ Pénélope

Chez Pénélope – Bayside
Je pousse un long soupir de bien être lorsque l’eau tiède de la douche coule dans mon dos. Mon corps est comme engourdi. Je sais que ce n’est pas que la grossesse mais aussi l’énorme coup de stress que j’ai eu aujourd’hui. Le planning familial a l’habitude de recevoir des femmes victimes de violences conjugales … et parfois les maris violents peuvent débarquer malgré les injonctions d’éloignement ordonnées par le juge. C’était précisément ce qu’il s’était passé aujourd’hui. Le mari en question s’était rapidement énervé parce qu’il voulait ramener rapidement madame à la maison. La jeune femme avait protesté et quand il avait voulu l’amener de force, je m’étais interposée. J’avais reçu un coup de coude assez violent dans les côtes. Sur le moment, j’en avais eu le souffle coupé mais je ne m’étais pas appesantie sur mon état. J’avais préféré m’occuper de la jeune femme victime de son conjoint. La police était rapidement arrivée sur place et je devais, dès demain, venir faire une déposition sur les faits. Ça n’était pas la première fois que ça arrivait et ce ne serait, malheureusement, pas la dernière. Une de mes collègues gynécologue avait souhaité m’examiner mais j’avais refusé, arguant que j’allais bien.

Je m’enveloppais d’un grand peignoir en sortant de la douche puis enfilais une robe que j’avais acheté récemment mais que je n’osais pas encore mettre en dehors de la maison tant elle mettait mon ventre en avant. L’aboiement de Bandit m’arracha à mes pensées et je revins dans le salon où Tony – et Bandit – venaient de pénétrer. J’osais un regard vers mes chats qui venaient de se cacher derrière le meuble de la télévision en entendant le chien mais ils se s’enfuyaient de la pièce. ça progressait doucement. J’attachais ma lourde chevelure encore humide en un haut chignon puis m’avançais vers Tony pour déposer un rapide baiser sur ses lèvres. « Salut… » lui dis-je d’une voix chaude, « j’espère que t’as faim, j’ai fait des spaghettis bolo. » Il était tard et il m’avait dit de ne pas l’attendre mais j’avais pris du retard quand j’avais dû attendre que la police parte. « Je suis rentrée tard et je sors à peine de la douche. » précisais-je pour ne pas qu’il culpabilise en pensant que je l’attends depuis un moment.

Let's pretend
Anthony ☆  @Pénélope Danbury
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Chez Pénélope – Bayside
« Shh », lâche-t-il en prenant un faux air strict en direction de son chien qui avait pour habitude – ne demandez pas pourquoi – d’aboyer à chaque fois qu’il entrait quelque part. Une entrée en fanfare. L’art d’anéantir l’effet de surprise. Un claquement de doigts accompagne ses paroles et aussitôt le chien se tait. Le regard du chef cuisinier se relève vers la silhouette, qui venait de pénétrer dans le salon à sa plus grande surprise. Pénélope. Il arque un sourcil, les fronce avant de répondre à son baiser. « Salut… j’espère que t’as faim, j’ai fait des spaghettis bolo. » Anthony secoue légèrement la tête, encore plus surpris par cette information. « J’pensais pas que tu serais encore réveillée … », dit-il en déposant sa veste à la place qui lui était réservée. Non, il ne s’y était pas attendu. Mais c’était une jolie surprise, il n’allait pas s’en plaindre. « Je suis rentrée tard et je sors à peine de la douche. » « T’es restée tard au boulot ? Tu sais que les heures supplémentaires, ce n’est plus vraiment recommandée dans ton état --- oui, je sais, être enceinte n’est pas une maladie mais disons que --- bref, tu sais mieux que moi qu’il ne faut pas trop abuser. » Un sourire qui se veut complice car il est loin d’imaginer ce qui a pu se passer au cours de sa journée. Heureusement d’ailleurs ! Son cœur aurait sans aucun doute cessé de battre s’il avait été au courant.

« J’suis passé par le parc avec bandit, histoire qu’il ait un peu sa dose d’air frais --- je compte faire une grasse mat’ demain … », si seulement il savait !

Finalement, il se frotte les mains pour se diriger vers la cuisine. Se faire un thé, c’est la petite routine de ses fins de journée. Le quotidien qu’elle découvrait à ses côtés. Car rapidement les routines de la vie privée de l’un venaient toucher la vie de l’autre. Anthony lève un sourcil alors qu’il sort une tasse, juste pour s’assurer qu’il doit en sortir une seconde pour elle ou si elle préfère passer. « T’en veux ? »

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@Anthony Lewis ☆ Pénélope

Chez Pénélope – Bayside
« J’pensais pas que tu serais encore réveillée … » Je lui adresse un petit sourire avant d’hausser les épaules. « Journée chargée » A cette heure, je serais déjà tombée de sommeil – en temps normal – mais les évènements de la journée m’avaient mis un peu sur les nerfs et je n’avais plus vraiment sommeil. Et journée chargée n’était qu’un doux euphémisme qui signifiait que je n’avais pas touché terre …. Heureusement, Tony ignorait la véritable signification d’une journée chargée dans mon boulot. « T’es restée tard au boulot ? Tu sais que les heures supplémentaires, ce n’est plus vraiment recommandée dans ton état --- oui, je sais, être enceinte n’est pas une maladie mais disons que --- bref, tu sais mieux que moi qu’il ne faut pas trop abuser. » Son sourire complice m’arrache un petit gloussement avant que je n’acquiesce. « C’était pas prévu que je reste si tard. J’aurais dû partir beaucoup plus tôt mais on a eu un pépin et … voilà j’ai pas pu partir dans les temps. » Du genre une bousculade, une crise d’angoisse de la part de la jeune femme qui était venue nous demander de l’aide, un appel aux flics qui n’avaient pas mis beaucoup de temps à débarquer mais qui avaient retardé la fermeture de nos bureaux. « La routine quoi ! » finis-je par dire avant de pousser un long soupir. Je lui adressais tout de même un sourire rassurant.

« J’suis passé par le parc avec bandit, histoire qu’il ait un peu sa dose d’air frais --- je compte faire une grasse mat’ demain … » - « Oh ! C’est une excellente idée ça ! » lui répondis-je tout en me souvenant que je devais me rendre à la police vers 11h30 demain, pour faire ma déposition. « J’ai un rendez-vous demain en fin de matinée que je ne peux pas annuler, pour le boulot, » précisais-je, sans pour autant en dire plus, « sinon, j’avais pas prévu de me rendre au bureau de la journée.» C’était surtout mes collègues qui m’avaient ordonné de rester à la maison demain et même pour le reste de la semaine ! Mais ce n'était pas la peine de le préciser n'est-ce pas ? « On pourra faire cette grasse mat’ tous les deux ! » ajoutais-je en lui adressant un clin d’œil avant que Bandit ne vienne vers moi. Je me baisse légèrement pour caresser sa tête et lorsque je me redresse, je grimace en sentant une douleur dans mes côtes … à l’endroit, pile où j’ai pris un coup. Heureusement que Tony est dos à moi. Bandit, lui, n’a pas râté une miette du spectacle et baisse les oreilles. J’adresse un sourire rassurant à l’animal et le caresse une fois de plus avant qu’il n’aille rejoindre son panier.

« T’en veux ? » - « Oui je veux bien. » Croyez bien que la première fois que Tony m’a posé cette question, ma panique n’avait fait que s’accentuer. Je connaissais beaucoup les habitudes du Lewis mais ça, c’était pénétrer un peu plus son intimité, c’était bien plus intime que de laisser une brosse à dent dans ma salle de bain. Alors, bien sûr que j’avais flippé. Découvrir ses habitudes, ses manies … Quand il rentre du boulot où même le regarder ranger tout très consciencieusement quand il a fini de cuisiner... « Je vais me caler au canapé. » dis-je à son encontre alors que je posais déjà mes fesses sur le canapé. Je calais ma tête sur un des coussins tout en caressant distraitement mon ventre. « Et toi, comment s’est passé ta journée ? » Conclus-je alors que je me saisissais de la télécommande pour allumer la chaîne des clips pour avoir un fond sonore.

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Anthony ☆  @Pénélope Danbury
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Chez Pénélope – Bayside
« C’était pas prévu que je reste si tard. J’aurais dû partir beaucoup plus tôt mais on a eu un pépin et … voilà j’ai pas pu partir dans les temps. » Il acquiesce sans poser davantage de questions. Pourquoi ? Parce qu’elle utilise des mots comme « pépin » et que pour lui, cela signifie broutille et ne mérite pas d’entrer dans les détails. Il sait que les vies des personnes qui rencontrent pénélope dans le cadre de son travail peuvent être bousculées, perturbées et il ne veut pas faire preuve de la moindre curiosité maladive. Parce qu’elle n’utilise pas le ton de l’inquiétude. Parce qu’elle lui offre même un sourire rassurant en précisant que c’était bel et bien la routine de son boulot. « La routine quoi ! » Au passage, il dépose un baiser sur le haut de son crane en soufflant : « La routine de super-héro. » Il ne savait pas si bien dire.

« Oh ! C’est une excellente idée ça ! J’ai un rendez-vous demain en fin de matinée que je ne peux pas annuler, pour le boulot, sinon, j’avais pas prévu de me rendre au bureau de la journée. » Son sourire s’étire davantage. « On pourra faire cette grasse mat’ tous les deux ! » « Oh ! J’ai l’impression que ça fait une éternité que ça ne nous est pas arrivé … », lâche-t-il avec enthousiasme. Ils étaient tombés dans un semblant de minuscule routine à travers leur boulot, les rendez-vous médicaux et la préparation pour l’arrivée des enfants. La passion charnelle avait laissé place à l’intérêt pour l’organisation. Anthony plaidait coupable : elle lui manquait et avait hâte de pouvoir froisser les draps avec elle jusque tard dans la matinée. Car oui, c’était comme ça qu’il interprétait la grasse matinée.

« T’en veux ? » « Oui je veux bien. Je vais me caler au canapé. » « Vas-y … je m’occupe du reste. » Il confirme en hochant la tête pour bien lui faire comprendre qu’il allait prendre en charge le thé et de faire réchauffer le repas qu’elle avait préparé.

Un regard par-dessus son épaule et il la voit prendre place dans le canapé, tout en caressant son ventre. La scène a quelque chose d’attendrissant. Car, il ne connaît encore rien de ce qui a pu se passer à son travail. « Et toi, comment s’est passé ta journée ? » L’eau est en train de bouillir. Les tasses sont prêtes et attendent de recevoir l’eau bouillante. Il se cale dans l’encadrement de la porte, les bras croisés, le regard posé sur celle qui fait battre son cœur. « Moi ? Une journée basique. On a eu pas mal de monde aujourd’hui mais rien de plus stressant que d’habitude --- depuis que je suis de nouveau en cuisine, j’ai l’impression d’avoir de nouveau vingt ans », il lâche un éclat de rire en faisant référence à ces années où il donnait un coup de main à son père en cuisine et que pénélope, parfois, donnait un coup de main au service d’ailleurs, « ça m’avait manqué, plus que je ne l’aurais pu imaginer. »

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@Anthony Lewis ☆ Pénélope

Chez Pénélope – Bayside
« La routine de super-héro. » Il dépose un rapide baiser sur mon crâne et je ne peux m’empêcher de sourire face à ce geste tendre. Heureusement que les agressions physiques et même les appels à la police n’étaient pas la routine, je m’en passerais volontiers même si j’étais consciente que ça pouvait arriver. J’étais, néanmoins, soulagée qu’il ne pose pas plus de questions sur le contenu de ma journée. J’étais persuadée qu’il s’inquiéterait beaucoup trop si je lui disais que j’avais été bousculé alors que je me sentais bien. Un peu fatiguée mais je mettais ça sur le compte de la grossesse qui avançait.

La meilleure nouvelle de cette journée restait, sans aucun doute, qu’il envisage de faire une grasse matinée. « Oh ! J’ai l’impression que ça fait une éternité que ça ne nous est pas arrivé … » Son enthousiasme est contagieux, parce que j’ai aussi l’impression que ça fait une éternité qu’on avait pas simplement pu profiter l’un de l’autre et de profiter de, ne serait-ce, une simple grasse matinée. Entre ses horaires au restaurant familial et mes horaires, parfois des astreintes le week-end, j’avais l’impression qu’on se voyait plus vraiment. Un comble alors qu’on avait décidé de mieux s’organiser et que ça impliquait – entre autre – qu’il laisse sa brosse à dent chez moi. « Il va falloir qu’on en profite ! » lui dis-je d’une voix suave. La seconde suivante je me mordillais la lèvre inférieure tout en l’observant s’affairer en cuisine. « J’ai l’impression que depuis K’Gari on a le temps de rien. On a des emplois du temps de dingue. » Et ce n’était pas un reproche du tout, simplement un constat. Le constat qu’il me manquait. Le constat qu’on était rentrés dans une certaine routine qui nous transformait en pro de l’organisation mais pas en pro des câlins … ça on avait un peu – beaucoup – laissé tomber et c’était franchement frustrant.

Je m’affalais sur le canapé et soupirais d’aise. « Vas-y … je m’occupe du reste. » - « Merci, t’es un ange. » Alors que lui aussi devait être épuisé de sa journée mais là, j’arrivais au bout de mes capacités physique. J’avais préparé à manger, je m’étais douchée et cette douche m’avait complètement détendue. Je me sentais vidée de toute énergie et je me disais qu’il allait vraiment falloir que je lève le pied. Caressant distraitement mon ventre, tout en évitant le côté qui a pris un coup, je lui demande comme s’est passée sa journée à lui. « Moi ? Une journée basique. On a eu pas mal de monde aujourd’hui mais rien de plus stressant que d’habitude --- depuis que je suis de nouveau en cuisine, j’ai l’impression d’avoir de nouveau vingt ans » L’eau est en train de bouillir dans un bruit sourd et mon regard se pose sur le brun qui vient de se caler contre l’encadrement de la porte. J’affiche un sourire amusé face à ses paroles. Un sourire attendri aussi. « ça m’avait manqué, plus que je ne l’aurais pu imaginer. » Je me rendais compte qu’il s’était effectivement perdu pendant toutes ces années à se focaliser uniquement sur la comptabilité du restaurant. « T’as pris la bonne décision, tu peux être fier de toi, c’est pas donné à tout le monde d’arriver à se remettre en question et toi, tu l’as fait et tu t’éclates dans ce que tu fais. » Je savais le travail que ça lui demandait, les efforts et la fatigue qui s’accumulait de faire la comptabilité en plus du reste mais, ça en valait la peine – à voir son visage – et je l’encouragerais toujours. « C’est drôle, ça me donnerait presque envie de revenir vous aider de temps en temps au service. » gloussais-je, en repensant aux bons moment passés, aux rigolades … malgré la fatigue et la lourdeur que pouvait être le service. « T’as avancé dans tes recherches pour le nouveau comptable ? » L’interrogeais-je avant de, finalement, me lever pour venir enlacer son cou de mes bras. Je plongeais mon regard dans le sien et déposais un chaste – au départ – baiser sur ses lèvres. Baiser qui s’enflamma bien vite.

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Anthony ☆  @Pénélope Danbury
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Chez Pénélope – Bayside
« Il va falloir qu’on en profite ! » « Exactement ! », lance-t-il avant de s’affairer en cuisine. « J’ai l’impression que depuis K’Gari on a le temps de rien. On a des emplois du temps de dingue. » Il tourne la tête vers elle. À vrai dire, c’est également ce qu’il pensait. Il avait le sentiment qu’ils ne faisaient que se croiser et que le rythme de leur vie était devenu un rythme effréné alors qu’ils étaient censés pouvoir se voir davantage. Avaient-ils perdu le contrôle ? Il espérait que c’était une phase et qu’ils allaient finir par se retrouver, et surtout trouver leurs marques. « Tu me manques aussi Penne », réplique-t-il avec un sourire qui se veut complice car il veut lui faire comprendre qu’il a bien saisi le message entre les lignes et qu’il l’a compris car il le partage. « On va en profiter ! Promis ! » qu’il ajoute avec la conviction des Lewis, bien loin de s’imaginer l’état de panique dans lequel il finirait par se trouver.

« T’as pris la bonne décision, tu peux être fier de toi, c’est pas donné à tout le monde d’arriver à se remettre en question et toi, tu l’as fait et tu t’éclates dans ce que tu fais. » Son sourire s’étire. Son père lui avait également dit que c’était une excellente idée, qu’il était même temps – à son âge – d’écouter son cœur et de suivre la voie qui semble être la sienne. Anthony redécouvrait les plaisirs de se trouver sous la pression des commandes qui s’accumulent et non sous la pression des factures qui s’accumulent. Il avait de nouveau pu allier sa passion à son emploi. « C’est drôle, ça me donnerait presque envie de revenir vous aider de temps en temps au service. » Il laisse échapper un éclat de rire amusé. « J’serais plus que ravi de pouvoir t’avoir de nouveau au service … mais j’crois pas que ce soit la plus brillante des idées … » et il agite son index devant lui en désignant le ventre arrondi de la jeune femme sans perdre son sourire complice. « T’as avancé dans tes recherches pour le nouveau comptable ? . » Il roule des yeux en se remémorant les derniers entretiens. Ses bras s’enroulent autour de la taille de sa petite amie qui est désormais venue s’approcher de lui. « Possible que j’sois un peu trop exigeant … mais on est sur la bonne voie … », finit-il par dire avant qu’elle ne vienne déposer un chaste baiser sur ses lèvres. Un baiser chaste au cours duquel il l’attire davantage vers lui, laissant ses mains glisser dans le creux de ses reins alors qu’elle embrasse ce baiser … et il se laisse à son tour plongé dans cet incendie. Ses lèvres quittent les siennes mais il ne se détache pas d’elle et vient même déposer quelques baisers brûlants dans le creux de son cou. « Oh je te manque à ce point … », souffle-t-il amusé …

Faire comme si rien ne s’était passé
@Anthony Lewis ☆ Pénélope

Chez Pénélope – Bayside
Le but qu’il pose quelques affaires chez moi, c’était de se voir davantage, pourtant c’était l’inverse qui était en train de se produire. J’avais l’impression qu’on se voyait de moins en moins. « Tu me manques aussi Penne » dit-il alors qu’un fin sourire apparaît sur mon visage et que je croise son regard. « On va en profiter ! Promis ! » Et j’ai envie d’y croire moi aussi. J’espère que ce rush dans nos vies va se calmer parce que j’ai envie de profiter de lui et surtout de trouver nos marques dans ce nouveau « présent » que nous construisons à deux. « Je suis pas exigeante : une soirée tous les deux en amoureux et une grasse matinée, ça va nous re-booster. » ajoutais-je malicieusement. Et je ne disais pas ça pour lui faire plaisir, j’étais certaine que cette soirée allait nous faire un bien fou et qu’on allait enfin pouvoir se retrouver.

Je suis ravie de voir qu’il a pris la bonne décision en revenant aux fourneaux du restaurant familial. Son sourire se fait plus grand et je me rends bien compte qu’il est heureux d’aller bosser. Évidemment, ce n’est pas toujours rose et il y a toujours une pression au moment des services mais ça n’est rien à côté de la lassitude et au stress à tenir uniquement les livres de comptes. Devant son enthousiasme, je devenais presque nostalgique du temps où j’avais aidé sa famille en faisant quelques services pour eux. « J’serais plus que ravi de pouvoir t’avoir de nouveau au service … mais j’crois pas que ce soit la plus brillante des idées … » Je glousse, baissant brièvement mon regard sur mon ventre arrondi avant de poser mon regard sur le brun et de lui adresser un clin d’œil. « Non pas maintenant, c’est sûr, mais tu le sais que si vous êtes dans la galère et que je peux vous aider, je le ferais. » C’était déjà le cas avant – quand nous étions que des amis – et que les choses aient évolués entre nous, ne changeaient rien.

Je laissais échapper un éclat de rire et mes sourcils se levèrent quand il précisa être un peu exigeant sur la recherche d’un comptable. « Possible que j’sois un peu trop exigeant … mais on est sur la bonne voie … » - « ça m’étonne pas, tu veux ce qu’il y a de mieux. » répondis-je alors qu’il enroule ses bras autour de ma taille et que je l’enlace sans le quitter des yeux. J’ai un très léger mouvement de recul quand je sens son bras effleurer mon ventre, pile à l’endroit où j’ai pris un coup. C’est léger mais je sens une douleur un peu sourde. J’essaie de ne pas me focaliser dessus et dépose mes lèvres sur les siennes dans un baiser qui s’enflamme bien vite. « Oh je te manque à ce point … » Me susurra-t-il amusé alors qu’il laisse des baisers brûlants dans mon cou, me provoquant de délicieux frissons. « T’imagines pas à quel point… » répondis-je d’une voix suave et sans attendre, je passe ma main libre sur sa nuque. Ce simple geste me fit lever le bras et déclencha une vive douleur dans mon ventre. Je grimaçais et me reculais. « Wow !! » J’ose à peine croiser le regard de Tony, et mes yeux s’égarent dans le vide tandis que j’effleure mon ventre comme pour trouver le point le plus douloureux. Lorsque j’effleure mon flanc, je pousse un cri, à la fois de surprise et de douleur. Ça ne pouvait pas avoir de lien avec ce qu’il s’était passé plus tôt dans la soirée… je l’aurais senti immédiatement non ?

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Anthony ☆  @Pénélope Danbury
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Chez Pénélope – Bayside
Tone est bien loin de s’imaginer ce qu’il va se passer dans quelques minutes. Il est loin de s’imaginer le stress, la peur et tout le reste … il ne va plus penser à cette douche qu’il avait envie de prendre, ni même de ce repas qui attend d’être dévoré ou ce thé qui attend d’être versé. Il ne va plus penser aux bras aimants de sa petite amie. Son monde va s’arrêter d’ici quelques minutes. Ses lèvres s’étirent en un sourire gourmand alors qu’ils se retrouvent, enfin. Un baiser échangé. Une invitation à se retrouver encore plus … toujours plus. « T’imagines pas à quel point … », lui dit-elle sur le même ton alors que son regard se perd dans les siens, renouant avec la complicité d’antan. Un rire s’échappe de ses lèvres mais il disparaît au moment où il voit les traits de son visage se déformer et qu’elle recule d’un pas. « Wow !! » Les sourcils du cuisinier se froncent, les mains se posent sur les bras de sa petite amie alors qu’il essaie de comprendre ce qui est en train de se produire … comment ? quoi ? que s’est-il passé ? Ils étaient en train de s’embrasser quand … une douleur. Elle a mal. « Quoi ? Qu’est-ce qu’il se passe ? », demande-t-il alors en cherchant son regard, les mains libèrent ses bras alors qu’elle caresse doucement son ventre et laisse échapper un nouveau cri de douleur. « Pen ? », demande–t-il soudainement en se redressant. « T’as mal ? il y a un problème ? » Il a envie de lui poser une bonne centaine de questions mais au lieu de cela, il vient poser une main dans son dos et la laisse venir s’installer dans le fauteuil quelques secondes et il s’emballe. Avec Pénélope, pas besoin de dix heures pour comprendre … il voit dans son regard l’inquiétude, il voit également quelques points d’interrogation … alors il sait que c’est le moment adéquat pour prendre le relai, pour chercher les réponses à ces points d’interrogation. « Assieds-toi. » Pas le temps de réfléchir. Il n’a pas envie de réfléchir car google lui a beaucoup trop de fois répété que les grosses gémellaires étaient à risque. Il n’y avait pas que les bébés, il y avait son âme sœur dans l’équation. Hors de question de la perdre. « Laisse-tomber, pas la peine de me convaincre de quoique ce soit … tu n’as pas la tête du « c’est normal ». », dit-il en lui cherchant une veste et en s’approchant d’elle. « C’est passé ? Tu crois que c’est un mauvais mouvement … tu crois que … », c’est plus grave.

Accroupi devant elle, il vient poser les mains sur ses genoux puis viennent se caler sur ses cuisses. Son regard cherche le sien. La voix de Tone est calme, posée, rassurante alors que son coeur se met à tambouriner dans sa poitrine. Il essaie de rester calme pour ne pas transmettre les émotions qui le traversent à sa petite amie … qui doit elle rester calme. « T’as besoin de quelque chose ? putain Pen, je sais pas quoi faire … », un air désolé s’empare des traits de son visage pour finalement se lever.

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@Anthony Lewis ☆ Pénélope

Chez Pénélope – Bayside
Je sens mon cœur tambouriner dans ma poitrine alors que mon regard se perd dans le vide. J’allais bien. Jusqu’à présent tout allait bien. En tout cas, ça allait bien quand je ne touchais pas mon flanc qui avait pris un coup un peu plus tôt dans la soirée. Ça allait bien et ça n’aurait pas dû dégénérer. C’était juste un coup de coude … « Quoi ? Qu’est-ce qu’il se passe ? » Mon regard bleu glacé se pose sur le brun qui fronce les sourcils et effleure mon bras. « Pen ? » Il se redresse et je suis, en l’instant, incapable de parler, « T’as mal ? il y a un problème ? » Je me pince les lèvres et je parviens enfin à murmurer : « Je … Je sais pas.» finis-je par dire alors que je me laisse guider par le Lewis. Il passe sa main dans mon dos et me guide vers un fauteuil. « Assieds-toi. » Je vois bien qu’il commence à s’agiter, à paniquer mais je ne peux pas le rassurer quand, moi, je ne suis pas sûre que ça va aller. Je ferme les yeux un instant. La douleur est passée… presque. Je sens comme une pression sur mon flanc. Ma peau est sensible comme si j’allais avoir un hématome … « Laisse-tomber, pas la peine de me convaincre de quoique ce soit … tu n’as pas la tête du « c’est normal ». » Il prend alors la veste que j’avais laissé dans l’entrée et s’approche de moi. « C’est passé ? Tu crois que c’est un mauvais mouvement … tu crois que … » Je déglutis longuement sans le quitter des yeux. « C’est passé … je crois. » Pas complètement, une gêne persiste toujours. J’aurais bien aimé pouvoir croire à un simple faux mouvement mais je ne pouvais m’empêcher de faire le lien avec l’altercation de ce soir.

Il s’accroupit devant moi, pose ses mains sur mes genoux puis sur mes cuisses. J’essaie d’afficher un sourire rassurant, de le rassurer comme je peux et plonge mon regard dans le sien. « T’as besoin de quelque chose ? putain Pen, je sais pas quoi faire … » je vois bien qu’il essaie de garder une voix calme, de ne pas me transmettre son inquiétude et j’ai presque envie de pleurer – foutues hormones !! – qu’il soit si parfait avec moi. Je me demandais encore ce que j’avais fait pour le mériter. « Je veux pas que tu t’inquiètes, ok ? » Finis-je par lui dire. Bravo Einstein, c’est exactement ce qu’il faut dire pour faire paniquer quelqu’un !! « J’ai pris un coup … un coup de coude en fin de journée. C’est pour ça que je suis rentrée tard. On a eu un mari violent qui a débarqué et il m’a … il m’a poussé. » lui confessais-je, baissant la tête, « On a appelé la police et je te promets que j’allais bien. J’ai été bousculé c’est tout… » A mesure que je parlais, je me rendais compte que je n’avais pas été prudente. J’aurais dû aller me faire examiner… « Je crois que … qu’on devrait aller vérifier que tout va bien non ? On va pas dormir tranquille sinon … » Remettant une mèche de cheveux derrière mon oreille, je lui précisais une fois de plus, comme si ça pouvait complètement le rassurer, « Mais ça va … je suis sûre qu’il n’y aura rien. » lui dis-je tout en me levant doucement, et j’étais loin d’imaginer la panique dans laquelle j’allais le mettre !

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Anthony ☆  @Pénélope Danbury
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Chez Pénélope – Bayside
«Je veux pas que tu t’inquiètes, ok ? » Comment commencer un discours en s’assurant que son interlocuteur … s’inquiète ? Manoeuvre parfaite. Aussitôt il sent le sol disparaître sous ses pieds et il s’accroche à son regard. Il n’acquiesce pas d’un signe de tête car il serait incapabale de lui faire la promesse de ne pas paniquer. Il est déjà en train de paniquer, donc ce serait un mensonge. «J’ai pris un coup … il a un geste de recul, les sourcils froncés un coup de coude en fin de journée. C’est pour ça que je suis rentrée tard. On a eu un mari violent qui a débarqué et il m’a … il m’a poussé. » Elle baisse la tête et il se redresse aussitôt, prêt à rugir, à bondir … sur une personne qui est coupable et qui n’est pas dans cette pièce. «On a appelé la police et je te promets que j’allais bien. J’ai été bousculé c’est tout… Je crois que … qu’on devrait aller vérifier que tout va bien non ? On va pas dormir tranquille sinon … Mais ça va … je suis sûre qu’il n’y aura rien. » Il est sonné, quasiment mis sur KO. Il a envie de lui dire un milliard de choses et surtout de la secouer en lui demandant si elle avait perdu la tête ?! Mais les reproches, ce n’est pas pour tout de suite. Alors, il prend une profonde inspiration, passe les mains dans ses cheveux avant de joindre les mains devant lui, essayant de garder son calme, de garder le contrôle.

« Oooook », le «o» est prononcé un peu trop longuement pour être honnête. « Je t’emmène aux urgences, on va vérifier que tout va bien. » Bandit lève les oreilles en voyant son maître s’agiter, se demandant sans doute si une nouvelle balade est sur le point de se programmer. Pas pour lui. « C’est sans toi, Buddy … on va vite rentrés, c’est promis », il n’en sait rien mais il espère alors qu’il passe une main sur la tête de son chien en prononçant ces paroles. « On prend ma voiture et il est hors de question que tu fasses le moindre effort, tu me dis si jamais … s’il y a quoique ce soit », finit-il par dire en se tournant vers Penelope. Et, il est plus que sérieux. Il est prêt à la porter s’il le faut mais la connaît suffisamment pour savoir qu’elle va vouloir sortir de chez elle sur ses deux pieds et grimper dans sa voiture seule. Néanmoins, il est derrière elle, tenant la portière quand elle s’installe sur le siège passager. Il referme même la portière derrière elle, fait le tour pour grimper à son tour dans la voiture. Un regard inquiet vers elle et c’est dans le plus grand silence qu’il prend la route en direction de l’hôpital. Un silence, mais sa main vient se poser sur le genou de sa petite amie et cette délicate caresse remplace les mots … il est là, tout va aller pour le mieux. Elle lui avait dit. Il y croyait. Il voulait y croire.

La voiture se gare et le chemin inverse est fait. Il ouvre sa portière, lui tend le bras pour l’aider à sortir de sa voiture. Un bras enroulé autour d’elle, il pose son regard sur elle. « On vérifie juste que tout va bien et on rentre », s’il le dit une fois encore, ça se produira, pas vrai ? Il tente un fin sourire. Il essaie de se rassurer.

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@Anthony Lewis ☆ Pénélope

Chez Pénélope – Bayside
A mesure que je parle, je le vois bouillir sur place. Oh je sais bien qu’il est en colère et qu’il se retient, qu’il se contient … J’allais bien. J’avais été un peu sonné et le choc m’avait coupé la respiration pendant quelques secondes mais j’allais bien. Sur le moment, je n’avais pas jugé utile de me laisser examiner par mes collègues parce que … Eh bien, je me sentais bien. A présent, je regrettais ce choix. Peut-être que j’aurais dû être plus prudente. Je n’avais pas paniqué sur le moment parce que, malheureusement, ça arrivait que des maris violents débarquent pour ramener leurs gentilles femmes à la maison. Je gérais et j’appelais la police quand ça prenait une tournure un peu trop violente. Oui mais la dernière fois ou c’était arrivé, je ne savais pas encore que j’étais enceinte.

« Oooook »  Je ne suis absolument pas convaincue par son ton – je le connais trop bien pour ça – mais je ne dis rien et me contente de me mordiller la lèvre inférieure. « Je t’emmène aux urgences, on va vérifier que tout va bien. » C’était le plus prudent. Au fond de moi, je le savais et je prenais conscience que je venais de foutre notre soirée en l’air. « D’accord. » acquiesçais-je tandis que je sens ma gorge se nouer un peu plus quand je vois le chien se lever, croyant probablement qu’il allait encore être promené. « C’est sans toi, Buddy … on va vite rentrés, c’est promis » J’adresse un sourire triste au canidé et lui gratte la tête en passant à côté de lui quand je me lève. « On prend ma voiture et il est hors de question que tu fasses le moindre effort, tu me dis si jamais … s’il y a quoique ce soit » - « Je te le promets, » lui assurais-je tout en lui caressant le bras brièvement et me diriger vers la porte d’entrée. « Mais je suis sûre qu’il va rien se passer. »  répétais-je, une fois de plus comme si … comme si ça pouvait annuler ce qui venait de se passer. Je me saisis de mon sac à main et sens la présence de Tony derrière moi. En tout honnêteté, je n’en mène pas large. Le brun ne me quitte pas des yeux, ferme la porte de la maison derrière moi, m’ouvre la porte de la voiture et s’assure que je sois installée confortablement avant de grimper, à son tour, dans la voiture.

Tout le long du trajet menant à l’hôpital, nous n’échangeons pas un mot et je sens la culpabilité me serrer un peu la gorge quand bien même, il pose délicatement sa main sur ma cuisse pour me rassurer, me soutenir. Ma main vient serrer la sienne parce que … Il n’imagine pas à quel point sa présence est importante, à quel point il est mon pillier. Au bout de ce qui me parut le trajet le plus long du monde, il se gare enfin à côté des urgences. Il m’ouvre la portière et m’aide à sortir, avant d’enrouler son bras autour de moi. « On vérifie juste que tout va bien et on rentre » Il affiche un fin sourire, un sourire qui se veut rassurant et je tente de lui renvoyer. « Tout va aller bien. » Parce que si je le répète aussi, ça va être le cas pas vrai ? Je plante mon regard dans le sien puis me penche pour déposer un chaste baiser sur ses lèvres. « Allons-y. » Lui dis-je en saisissant sa main.

Les urgences sont pleines mais j’ai la « chance » de passer en priorité. On nous installe dans un box et nous devons attendre qu’un médecin arriver. « Je suis désolée de gâcher ta soirée de repos, tu m’en veux ? » finis-je par lui demander parce que c’est la question qui me démangeait depuis qu’on avait pris la voiture. Avant qu’il ne puisse répondre, le médecin pénétra dans le box et nous salua, un dossier à la main. « Bonsoir madame, je suis le docteur Finch. D’après votre dossier, vous avez pris un coup sur votre ventre plus tôt dans la journée dans le cadre de votre travail ; c’est bien ça ? Et les douleurs sont apparues maintenant ? » me questionna-t-il tout en levant les yeux de son dossier. « C’est ça. J’ai pris un coup de coude qui m’a coupé le souffle sur le coup mais je n’y ai prêté plus attention que ça, je me sentais bien. » répondis-je tout en prenant la main du Lewis dans la mienne. Je n’arrêtais pas de dire que tout allait bien se passer mais là, en cet instant, je n’étais pas sereine. Et si, à cause de ma négligence, il arrivait quelque chose à un des bébés ? « Et la douleur est arrivée d’un coup. Mon compagnon a juste effleuré mon flanc et j’ai …hum … sentie une très vive douleur, comme si je recevais un coup de poing. » entais-je d’expliquer le plus clairement possible. « Ok. Je vais examiner votre ventre. C’est une grossesse gémellaire, c’est bien ça ? Le terme est prévu pour quand ? » - « Oui une grossesse gémellaire, le terme est prévu pour le 8 août mais mon gynécologue pense que ça sera plutôt en juillet. » J’ouvrais les boutons de ma robe et le laissais m’examiner. « Vous avez un hématome assez important. » me dit-il tout en effleurant la zone, ce qui m’arracha une grimace de douleur. « On va faire une échographie et un monitoring. Vous avez senti vos bébés cette dernière heure ? » J’acquiesce. Bien sûr que si je ne les sentais plus, je serais venue bien plus tôt. « Oui j’ai senti les deux s’agiter et me donner des coups. » Le Dr Finch n’en dit pas plus et sort du box pour aller chercher de quoi me faire l’examen.

Soufflant longuement, je me tourne vers Tony, « ça va le faire, j’en suis sûre. » Le médecin revient et commence son examen. « Il semblerait que … tout va bien. Pas de décollement du placenta, l’hématome doit être superficiel. Vous avez beaucoup de chance Madame Danbury mais je vous conseille de vous montrer plus prudente à l’avenir. » Je me rends compte que j’ai arrêté de respirer le temps de l’examen et mon premier réflexe est de répéter, en me tournant vers Tony, « Ca va, ils vont bien. »

Let's pretend
Anthony ☆  @Pénélope Danbury
gif par heckyeah & eternalroleplay

Chez Pénélope – Bayside
C’est main dans la main qu’ils pénètrent dans les urgences et Anthony se sent aussitôt dans un autre univers … un univers où il n’a pas les clefs. Ils se retrouvent dans un box et il finit par croiser les bras tout en laissant sa petite amie prendre place sur le lit. Il ne sait pas rester sur place. Il est obligé de piétiner, de croiser, décroiser les bras, jeter un coup d’oeil partout jusqu’à ce que Pénélope lui dise, désolée : « Je suis désolée de gâcher ta soirée de repos, tu m’en veux ? » Il s’apprête à répondre quand un médecin finit par apparaître. Aussitôt, il se tait et se tourne vers celui-ci. « Bonsoir madame, je suis le docteur Finch. D’après votre dossier, vous avez pris un coup sur votre ventre plus tôt dans la journée dans le cadre de votre travail ; c’est bien ça ? Et les douleurs sont apparues maintenant ? » « C’est ça. J’ai pris un coup de coude qui m’a coupé le souffle sur le coup mais je n’y ai prêté plus attention que ça, je me sentais bien. » Sa main vient retrouver celle de Pénélope et il vient se placer à côté d’elle, debout, le regard rivé sur le docteur Finch. « Et la douleur est arrivée d’un coup. Mon compagnon a juste effleuré mon flanc et j’ai …hum … senti une très vive douleur, comme si je recevais un coup de poing. » Le pouce de Tony caresse le dos de sa main alors qu’il a envie de hurler de se dépêcher, de faire les examens le plus vite possible. A la place, il a un masque stoïque, celui du grand-frère, celui qui essaie toujours de garder le contrôle. « Ok. Je vais examiner votre ventre. C’est une grossesse gémellaire, c’est bien ça ? Le terme est prévu pour quand ? » « Oui une grossesse gémellaire, le terme est prévu pour le 8 août mais mon gynécologue pense que ça sera plutôt en juillet », soit demain aux yeux de Tony, qui libère la main de Pénélope et recule d’un pas, plongeant les mains dans les poches arrières de son jean. « Vous avez un hématome assez important. » Le regard de l’italien se noircit. La colère envers celui qui a causé cet hématome, cette situation. « On va faire une échographie et un monitoring. Vous avez senti vos bébés cette dernière heure ? » Le regard de Tony se pose sur Pénélope, elle acquiesce et il ne peut pas s’empêcher de déglutir avec difficulté. «Oui j’ai senti les deux s’agiter et me donner des coups. » « Et c’est plutôt bon signe, non ? », qu’il se permet de glisser mais le docteur se contente de lui offrir un sourire … qu’il identifie comme poli.

«Ça va le faire, j’en suis sûre. » Sa main se pose sur son épaule et il la presse doucement en acquiesçant d’un signe de tête, se penchant vers elle pour déposer un baiser sur le haut de son crâne. « Ça va le faire. »

Au cours de l’examen, le silence s’installe. Un silence de plomb au cours duquel le duo essaie de comprendre, d’identifier les résultats. Ils attendent, silencieux. « Il semblerait que … tout va bien. Pas de décollement du placenta, l’hématome doit être superficiel. Vous avez beaucoup de chance Madame Danbury mais je vous conseille de vous montrer plus prudente à l’avenir. » Un soupir de soulagement s’échappe des lèvres du cuisinier qui porte la main de sa petite-amie à ses lèvres pour y déposer un baiser, les paupières closes. Elle allait bien. Ils allaient bien. « Ca va, ils vont bien. » « Peut-être mais tu as entendu, Pen — tu dois être plus prudente. Tu ne peux pas prendre le moins risques — c’est trop risqué. Il manquerait plus qu’un autre sociopathe débarque … il est hors de question que tu r’prennes le moindre risque, Pen. Je suis sérieux. » Il se redresse. « Tu peux pas me cacher des trucs comme ça —. » Oh, il était déjà dans les reproches.

Faire comme si rien ne s’était passé
@Anthony Lewis ☆ Pénélope

Le soupir de soulagement n’est rien à côté du soulagement que je ressens au fond de moi. C’était inexplicable. Je l’aurais sentie, non, si mes bébés étaient en danger !? ça serait ridicule si, là, je me mettais à pleurer ? Parce que j’étais à deux doigts de fondre en larme. Je réalisais d’autant plus que je n’étais, désormais, plus responsable de ma petite personne mais aussi des deux vies que je portais et que je devais, par-dessus tout, protéger. Je suis même persuadée que ma main tremble quand Tony la porte à ses lèvres.

La vérité de ma situation m’apparaît alors en pleine figure. Il faut que sois prudente. Il faut que je me préserve pour ma santé physique mais surtout pour eux. Mes petits grumeaux. « Peut-être mais tu as entendu, Pen — tu dois être plus prudente. Tu ne peux pas prendre le moins risques — c’est trop risqué. Il manquerait plus qu’un autre sociopathe débarque … il est hors de question que tu r’prennes le moindre risque, Pen. Je suis sérieux. » Je le suis des yeux lorsqu’il se redresse. « Tu peux pas me cacher des trucs comme ça —. » Mes yeux s’écarquillent et je réponds du tac-o-tac, « Mais je te cache rien du tout ! » me défendis-je, « J’ai pas pensé à te le dire parce que j’allais bien, c’est tout ! » Le médecin assiste à cet échange en silence, essuie mon ventre puis range son matériel. « je ne vois aucun contre-indication à ce que vous rentriez chez vous Madame Danbury. Mais je vous conseille vivement de vous arrêter. Je pense qu’on a déjà dû vous le dire mais les grossesses gémellaires sont plus à risque. Si votre métier présente des risques physiques – et ce qui vous est arrivé aujourd’hui en est un - vous devriez vous arrêter jusqu’à l’arrivée de vos jumeaux. » m’avertit le médecin. Je soupire tout en reboutonnant ma robe. « Mon congé maternité débute dans 2 semaines mais je peux aller voir mon gynécologue pour qu’il m’arrête plus tôt je suppose. » En croisant le regard de mon meilleur ami mon petit ami, je sais que je n’aurais, de toute façon pas le choix. « Evitez de dormir du côté de l’hématome et si vous avez des contractions anormales et douloureuses, revenez en urgence ici, d’accord ? » J’acquiesce d’un signe de tête, puis je me lève à mon tour. « Merci Docteur. On peut rentrer ? »

Une fois le feu vert du médecin donné, nous avons dû attendre encore une vingtaine de minutes avant qu’on nous laisse nous en aller. Et c’est une fois devant la voiture du cuisiner que je lui assure une fois de plus : « Par rapport à ce que tu as dit tout à l’heure … Je suis prudente. Je prends pas de risque. Cette jeune femme qu’on suit, elle venait toujours en cachette de son mari et cette fois, il l’a suivi. On a appelé immédiatement la police mais il s’est agité. Il dort en prison cette nuit et je dois aller témoigner à la police demain.  »

Let's pretend
Anthony ☆  @Pénélope Danbury
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Chez Pénélope – Bayside
« Mais je te cache rien du tout ! J’ai pas pensé à te le dire parce que j’allais bien, c’est tout ! » Il fait mine d’acquiescer mais on peut voir à son nez plissé qu’il n’est pas des plus d’accord sur la situation. « Je ne vois aucun contre-indication à ce que vous rentriez chez vous Madame Danbury. Mais je vous conseille vivement de vous arrêter. Je pense qu’on a déjà dû vous le dire mais les grossesses gémellaires sont plus à risque. Si votre métier présente des risques physiques – et ce qui vous est arrivé aujourd’hui en est un - vous devriez vous arrêter jusqu’à l’arrivée de vos jumeaux. » Tony fixe le médecin et acquiesce. « Excellente idée ! », glisse-t-il alors qu’il devrait plutôt se taire. Ne rien dire car il avait rien à dire de toute manière, non ? « Mon congé maternité débute dans 2 semaines mais je peux aller voir mon gynécologue pour qu’il m’arrête plus tôt je suppose. » Leurs regards se croisent. « Évitez de dormir du côté de l’hématome et si vous avez des contractions anormales et douloureuses, revenez en urgence ici, d’accord ? » « Merci Docteur. On peut rentrer ? » Le regard de Tony ne tourne de nouveau vers le médecin et croise les bras en attendant son sort.

Anthony est bien silencieux. Il ne dit pas un mot. Ses pensées se bousculent dans son esprit et c’est la raison pour laquelle il ne trouve rien à dire. Il a besoin de se concentrer, de réfléchir à ce qu’il peut ou doit lui dire. Il s’installe au volant, jette un coup d’oeil vers sa petite amie quand elle prend finalement la parole. « Par rapport à ce que tu as dit tout à l’heure … Je suis prudente. Je prends pas de risque. Cette jeune femme qu’on suit, elle venait toujours en cachette de son mari et cette fois, il l’a suivi. On a appelé immédiatement la police mais il s’est agité. Il dort en prison cette nuit et je dois aller témoigner à la police demain. » « Essaie pas de me rassurer, Pen. » Il soupire et ne met pas le contact. A la place, il se tourne un peu plus vers elle, les mains posées sur le volant. « Hier, c’était ce type … demain ce sera un autre … et après demain … peut-être un autre. Je sais que tu ne vois pas le risque, que c’est pour toi ton boulot et que c’est « normal » mais … c’est une prise de risque. Tu ne dois pas te fatiguer, et tout ce stress, sérieusement ? » Il lève un sourcil. « J’pense pas que tout ce stress soit une bonne chose … et je suis pas médecin mais le doc l’a dit aussi, non ? »

Faire comme si rien ne s’était passé
@Anthony Lewis ☆ Pénélope

Entre le moment où l’on sort des urgences et celui où l’on arrive devant sa voiture, un silence pesant s’est installé entre nous. Je peux deviner sans problème que Tony est dans ses pensées, ce que je ne sais pas en revanche, c’est ce qu’il n’ose pas/ne veut pas formuler. J’essaie de le rassurer, de lui dire que ce n’était pas mon intention de lui cacher quoi que ce soit. Pourtant, il ne semble pas convaincu par mes explications. Ce qui s’était passé, ça pouvait arriver : il y aurait toujours des maris violents qui débarqueraient puisqu’on continuerait toujours à aider leurs femmes.

« Essaie pas de me rassurer, Pen. » Je prends place sur le siège passager avant et me pince la lèvre inférieure lorsqu’il soupire. « J’invente rien, je te dis ce que j’ai fait. » lui répondis-je attendant qu’il continue. Il n’avait pas fini de parler, j’en étais sûre. « Hier, c’était ce type … demain ce sera un autre … et après demain … peut-être un autre. Je sais que tu ne vois pas le risque, que c’est pour toi ton boulot et que c’est « normal » mais … c’est une prise de risque. Tu ne dois pas te fatiguer, et tout ce stress, sérieusement ? » C’est à moi de soupirer cette fois et je lève même les yeux au ciel. « Je sais… » concédais-je avec une certaine mauvaise foi. C’était, pourtant, mon quotidien tout ce stress. J’avais appris à vivre avec et encore, je n’avais plus la pression de ma thèse à rendre. Il restait encore la soutenance orale à passer mais ça n’était rien comparé à la thèse à proprement parlé. Je maitrisais mon sujet, je le connaissais sur le bout des doigts et la seule chose qui me faisait douter, c’était que je panique une fois devant le jury. « J’pense pas que tout ce stress soit une bonne chose … et je suis pas médecin mais le doc l’a dit aussi, non ? » Je laisse glisser mon sac à main à mes pieds, agacée qu’il voit si juste. « Il l’a dit oui. » concédais-je une fois de plus. Je passe ma main dans ma lourde chevelure blonde et me laisse aller contre le siège. « J’appellerais le gynécologue demain pour avoir un rendez-vous en urgence … je verrais avec lui pour avancer mon congé maternité. » Je ferme les yeux un instant. Je sais que j’ai déconné, que je n’ai pas été raisonnable mais je pensais … je pensais pouvoir tout gérer et je voulais m’arrêter le plus tard possible. « Je te promets de le faire juste après être allée faire ma déposition à la police. Je peux pas, ne pas y aller Tony. C’est important et puis je pourrais aussi rajouter ce passage aux urgences contre lui. » Je n’attendais pas qu’il me donne son accord mais j’aurais aimé qu’on ne se couche pas en désaccord ce soir. « Est-ce qu’on peut rentrer maintenant ? » demandais-je pour clôturer cette conversation. Je n’étais, cependant, pas dupe et je me doutais qu’il n’en avait pas fini avec moi.