| jorbir 147 x i carved out a place in this world for two |
| | (#)Jeu 16 Mai 2024 - 8:31 | |
| « Ça cogitait fort dans ma tête. » C’est curieux comment chacun perçoit les choses différemment, de sa propre façon. Jordan était déjà un preux chevalier avant même que vous ne commenciez à échanger vos fluides. En venant te chercher au trou parce que tu avais trop bu. Il est souvent venu te chercher quand t’étais au plus bas, quand tu considères les choses avec du recul. C’est bon de se rappeler vos premiers souvenirs. En tout cas, ça te fait sourire légèrement car tu ne pensais pas que c’était à ce niveau. T’avais réussi à l’atteindre sans même chercher ce résultat.
Jordan se penche vers toi pour placer sa main sur ton bras dans un geste qui se veut rassurant. « Y’a pas de deadline pour réajuster. L’atterrissage c’est ce qui fait le plus mal, c’était plus un crash qu’un atterrissage je dirai même… » Il n’a pas tort du tout. Un crash est plus proche de ce que tu ressens qu’un atterrissage. Le maître des mots qu’est Jordan est visible encore une fois. « Si ça fait mal, c’est que t’es consciente. Ça bouscule, ça fait du bruit c’est comme… Un tintamarre permanent dans ta tête. » Tu hoches la tête. “C’est ça.” Tu réponds car c’est totalement ça. Ton cerveau cogite si fort et il se bat contre lui-même depuis ton retour, comme si un reboot avait été effectué et qu’il essaie de retrouver son mode de fonctionnement. « C’est que t’es sur le bon chemin. Quand on a plus mal c’est quand on est mort… Quand on ressent plus rien. Même en respirant. Un zombie. Une coquille vide. » Tu baisses un peu les yeux pour trifouiller une nouvelle fois ta glace. Tu comprends très bien ses mots car tu l’as ressenti. Tu l’as été, ce zombie. Cette coquille vide ne ressentant rien. Elle faisait du bien, dans une certaine mesure. « Si ça fait mal c’est parce que t’es pas dans le déni. » Ton visage s’assombrit un peu. “Ca m’aurait pas dérangé de l’être.” On ne peut pas parler de déni les jours passés ; tu cherchais une chimère qui a mis du temps à venir à toi. Maintenant qu’elle est là, t’aimerai t’en débarrasser. “Je réalise pas encore totalement non plus…” T’es encore sous le choc il faut dire. Ce n’est pas quelque chose que l’on vit et qu’on oublie facilement. Ni même qu’on oublie tout court. “C’est comme si je regardais un film en dehors de moi-même.” Tu ne peux pas mieux expliquer. Tu te sens spectatrice alors que t’es l’actrice principale. Tu plantes ta cuillère pour mettre ensuite un morceau dans ta bouche. “J’ai toujours été fascinée par la psychologie mais la mienne m’emmerde énormément. Ce bouffon, il a… Il a tout déréglé.” Que tu dis en plantant une nouvelle fois la cuillère dans le dessert. Puis une autre fois. Et encore et encore. “Ce… Petit con… De merde!” Tu t’exclames en même temps que tu martyrises ta glace. “Tu sais ce qui fait le plus mal ?” Tu demandes subitement en relevant brusquement la tête. “La trahison. Que quelqu’un que je connais pas m’agresse est une chose.”, c’est bien la première fois que tu parles de façon aussi effrontée de ton agression d’il y a des années, “Mais que quelqu’un que je considérai comme un ami me fasse ça….” Ça te dégoûte. Ça t'attriste. Ça te met en colère. |
| | | | (#)Jeu 16 Mai 2024 - 10:32 | |
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“C’est ça.” Tu vois bien qu’elle est toute attentive à ce que tu dis et tu espères vraiment que tes mots vont l’aider dans le bon sens. Qu’elle va pas se sentir coupable de quoi que ce soit car c’est vraiment pas la chose à faire. C’est elle la victime dans l’histoire, pas le coupable. Elle n’a rien décidé de ce qui lui est tombé dessus. “Ca m’aurait pas dérangé de l’être.” Oui, ça lui aurait fait des vacances. Mais la vie c’est que des épreuves qui se succèdent malheureusement. Des plus ou moins bonnes. Avec des émotions au milieu à tous les coups. Tu fais une petite moue désolé parce que oui, si tu pouvais lui prendre toute sa douleur et la libéré, tu le ferais en un claquement de doigts. “Je réalise pas encore totalement non plus…” « C’est normal. » Tu le soulignes car il faut pas qu’elle pense le contraire. “C’est comme si je regardais un film en dehors de moi-même.” « Dissociation. » Tu murmures sans vraiment t’en rendre compte. Le mot a dépassé ta pensée.
“J’ai toujours été fascinée par la psychologie mais la mienne m’emmerde énormément. Ce bouffon, il a… Il a tout déréglé.” Ton regard qui se baisse sur sa glace sur laquelle elle s’acharne. Y’a rien de nouveau dans ce qu’elle dit dans tous les cas. Elle a toujours préféré s’occuper des autres que d’elle même. Il y a bien des choses qui ne tournaient déjà pas rond chez elle et tu penses ça sans mauvaises intentions. Tu es le premier à avoir un milliers de trucs qui tournent pas rond chez lui. C’est juste comme ça, c’est la vie et faut gérer au milieu de tout ça.“Ce… Petit con… De merde!” Tu continues de caresser son avant bras de la même manière même si elle s’excite encore plus sur sa glace. Tu cherches pas à l’arrêter, elle a besoin de se défouler. Faut que ça sorte.
“Tu sais ce qui fait le plus mal ?” Tu relèves les yeux vers elle. « Dis moi. » Tu demandes doucement. “La trahison. Que quelqu’un que je connais pas m’agresse est une chose.” Effectivement. Tu comprends. Tu hoches la tête sans avoir de réaction spéciale à son brusque mouvement de son côté. Faut juste que tout ça sorte et tu en es très conscient. “Mais que quelqu’un que je considérai comme un ami me fasse ça….” Ta main qui continue de caresser son avant bras, doucement. Tu laisses passer quelques secondes avant de prendre la parole. « Si tu veux mon avis, genre pour essayer de mettre du sens sur ce qui t’es arrivé. Je me dis que pour lui, c’était pas une agression. Ca devait être une autre sorte de balade. Son cerveau est bien niqué pour faire ce genre de chose, pour avoir ce comportement. » Tu continues de tracer des cercles de ton pouce sur sa peau. « Et je pense pas qu’il était vraiment un ami. Il a jamais été invité à la maison, on a jamais fait de soirée avec lui. Je veux pas me sentir comme le centre du monde mais on a jamais rien fait avec lui en mode loisir. Alors que c’est le cas, je crois, avec tout tes autres amis. J’ai été inclus… » Tu réalises une chose et tu ajoutes. « Ouais mais il devait vouloir que je sois en dehors du paysage en fait… Mais même toi, avec lui, t’as déjà passé des soirées ? Fait des trucs en mode loisir, planifié en avance ou quoi ? Je te l’avais déjà dit je crois mais ça sonnait plus comme une relation professionnelle qu’une amitié… » Tu marques une nouvelle pause avant de reprendre. « Et je dis pas que c’est la vérité, c’est juste mon point de vu, mon ressenti, mais je connais pas votre relation mieux que vous. » Tu es déjà en train de prier silencieusement que tes mots ne soient pas mal pris, ou que ça fasse plus de mal que de bien d’une certaine façon, tu sais pas trop. Tout est possible.
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| | | | (#)Jeu 16 Mai 2024 - 11:43 | |
| « C’est normal. » Est-ce que ça l’est vraiment ? Il n’y a rien de normal dans toute cette situation. Mais Jordan doit dire ça pour te rassurer. En même temps, tu ne peux pas échapper à tes émotions. A ta vision de ce qu’il t’arrive. Tu en es tout autant victime que tu l’as été d’Alistair. « Dissociation. » Le terme sonne juste même si t’en mesure pas la portée. Peut-être que ta psychologue t’en parlera. Encore faut-il que tu lui parles pour qu’elle puisse mettre des mots sur tes maux.
« Dis moi. » Alors tu lui dis. Tu lui déroules la source de cette colère subite. Tes émotions sont vraiment en dent de scie, ça monte puis ça descend et c’est relativement fort. C’est perturbant. Mais tu ne t’en préoccupes pas ; tu subis et agis en conséquence. Cette glace a le visage d’Alistair ; elle lui ferait subir exactement ce qu’elle est en train de faire à cette glace. Jordan a beau lui caresser le bras, support silencieux mais appréciable, c’est verbaliser les choses qui est un semblant d’apaisement. Tu tentes toi aussi de mettre des mots sur tes maux, comme un puzzle que l’on tente de compléter mais dont les pièces sont éparpillées à des endroits bien compliqués d’accès. m« Si tu veux mon avis, genre pour essayer de mettre du sens sur ce qui t’es arrivé. Je me dis que pour lui, c’était pas une agression. Ca devait être une autre sorte de balade. Son cerveau est bien niqué pour faire ce genre de chose, pour avoir ce comportement. » Oh, t’étais aux premières loges de son cerveau complètement déréglé. De sa folie silencieuse, discrète et imperceptible avant qu’elle ne vous tombe dessus. Quand on dit que le mal n’a pas de figure, c’est la réalité. Les histoires, les films, les contes veulent nous faire croire que le mal est écrit sur le visage des gens ; dans la vraie vie, il en est tout autre. Si c’était le cas, il y aurait beaucoup moins de cas problématiques comme le tien. « Et je pense pas qu’il était vraiment un ami. Il a jamais été invité à la maison, on a jamais fait de soirée avec lui. Je veux pas me sentir comme le centre du monde mais on a jamais rien fait avec lui en mode loisir. Alors que c’est le cas, je crois, avec tout tes autres amis. J’ai été inclus… » Ce n’est pas faux. Peut-être qu’ami est un terme un peu fort mais qu’importe, tu l’aimais bien quand même. Tu n’as aucune envie de disserter dix pages pour savoir dans quelle catégorie appartient Alistair. « Ouais mais il devait vouloir que je sois en dehors du paysage en fait… Mais même toi, avec lui, t’as déjà passé des soirées ? Fait des trucs en mode loisir, planifié en avance ou quoi ? Je te l’avais déjà dit je crois mais ça sonnait plus comme une relation professionnelle qu’une amitié… » Tu passes une main sur ton sourcil en ayant l’impression d’entendre une litanie sur la définitation même du mot “ami”. Comme si Jordan veut te prouver par A + B qu’Alistair n’était pas si important. Minimiser votre relation. Alistair n’a jamais été important mais tu l’as toujours considéré.
« Et je dis pas que c’est la vérité, c’est juste mon point de vu, mon ressenti, mais je connais pas votre relation mieux que vous. » Tu pinces tes lèvres, les yeux rivés sur ta glace alors que tu essaies de ne pas prendre à la lettre tout ce qu’il vient te dire. “Donc le fait que je l’apprécie ne compte pas juste parce que j’ai utilisé un mauvais terme ? Qu’est-ce qu’on s’en fout que ce soit un ami, un collègue ou un pote, ça reste quelqu’un pour qui j’avais de l’affection. Certes, à moindre échelle que certains autres de mes proches, mais il a été dans ma vie pendant un an quasiment tous les jours, Jor. On allait manger le midi ensemble ou il m’apportait quelque chose à manger, quand c’était pas le petit dej. On est allés à ce gala où clairement, je n’y avais pas ma place. Je…” Tu fermes les yeux, un sentiment de culpabilité t’envahissant. “C’est à lui que je me suis confiée quand ça allait pas l’an dernier.” Avec ces histoires de gosses et d’ovules. Une sale période qui mérite d’être oubliée. “Alors c’est peut-être qu’une relation de travail mais ça atténue pas le fait que ça fait mal.” Tu conclus en rouvrant les yeux et en prenant une nouvelle bouchée de ta glace. “Et t’inquiètes pas, j’ai eu une place privilégiée pour constater son état mental niqué.” Tu ironises en relevant tes prunelles sur Jordan.
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| | | | (#)Jeu 16 Mai 2024 - 12:59 | |
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“Donc le fait que je l’apprécie ne compte pas juste parce que j’ai utilisé un mauvais terme ? (…)” Tu l’écoutes et tu captes bien que tu l’as contrarié avec tes mots. Tu en as trop dit ? Mais pourtant c’est juste ton ressenti à toi, mais elle le prend personnellement, ça te frustre un peu mais fallait t’y attendre. Elle est à fleur de peau, peut être qu’il faut que tu ménages ce que tu lui dis et pas parler de tout. Peut être qu’elle n’est pas encore prête à tout entendre. Mais quelque chose te dit que non, ça aurait été la même chose si elle n’avait pas été kidnappé, ça l’a tient à coeur et vous avez déjà eu une conversation similaire. “C’est à lui que je me suis confiée quand ça allait pas l’an dernier.” Ca tu l’ignorais et tu comprends bien qu’il a dû penser que ça allait être la fin de vous deux, vu que toi même tu y as cru quand tu ne voulais pas ruiner les envies hypothétiques de Birdie de faire des enfants. “Alors c’est peut-être qu’une relation de travail mais ça atténue pas le fait que ça fait mal.” Ca tu n’en doutais pas.
“Et t’inquiètes pas, j’ai eu une place privilégiée pour constater son état mental niqué.” Tu te redresses sur ta chaise et ta main n’est plus sur son bras. « J’étais pas en train de t’attaquer, je te disais juste comment moi je voyais les choses mais si tu veux que j’arrête de te dire ce que je pense de tout ça tu me dis et je me la ferme. » Tu bois un peu de ton milkshake, totalement conscient que tu as été un peu sec. C’est que les nerfs peuvent vite s’enflammer aussi de ton côté, surtout quand tu trouves que son ton est injuste envers toi. Elle ne se rend pas compte que tu as zéro stabilité depuis une semaine ? Toi qui a besoin de ton environnement pour avoir ton équilibre et être bien dans ta tête. Tu ne penses pas qu’elle s’en rend compte et tu ne vas pas le lui dire. Elle a d’autres chats à fouetter. Il va falloir que tu trouves des nouvelles façons de t’apaiser, ou peut être que tu peux juste rentrer chez toi quelques jours. Seul. Mais elle t’en voudra beaucoup. Tu verras, tu n’en es pas encore là, mais il est certain que si tu pètes un cable et tu enchaines de nouveau crises sur crises, ça va aider personne.
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| | | | (#)Jeu 16 Mai 2024 - 13:23 | |
| Ça a piqué là où il ne fallait pas - de toute façon, ça aurait toujours touché là où il ne fallait pas. Tu es bien plus sensible qu’à l’accoutumée et sûrement que tu n’as pas entendu ce que Jordan voulait te dire. Peut-être que le message a été brouillé par ta propre interprétation qui te fait monter le sang jusqu’aux tempes. Tu apprécies que Jordan soit frontal et qu’il ne tourne pas autour du pot mais de l’autre côté, c’est beaucoup trop depuis que tu as quitté la psychologue. Tu es tellement frustrée, en colère et dans un lourd désarroi qui te donne envie de pleurer toutes les cinq minutes que franchement, ce n’est pas surprenant non plus que tu n’es pas entendue ce qu’il voulait te dire. Mais tu n’aimes pas sa façon de minimiser les choses ; Jordan n’a jamais aimé Alistair, il l’a au mieux toléré et il n’a cessé de lui répéter qu’il n’en voulait qu’après son cul. Finalement, c’était bien plus que ça puisqu’Alistair voulait carrément son coeur. Mais ça n’empêche pas que de ton côté, tu n’avais rien à lui reprocher, à part quelques bizarreries ici et là.
Mais non, Jordan a l’air d’oublier ce que t’as vécu en ayant le toupet de te souligner, au cas où tu l’avais oublié, qu’Alistair avait un esprit dérangé. En clair, c’est un “je te l’avais dit” camouflé et déguisé par d’autres mots. En tout cas, tu notes très bien que ton fiancé a ôté tout contact avec toi alors qu’il se replace sur sa chaise. « J’étais pas en train de t’attaquer, je te disais juste comment moi je voyais les choses mais si tu veux que j’arrête de te dire ce que je pense de tout ça tu me dis et je me la ferme. » Tu serres la mâchoire en lui jetant un regard noir mais en ne sortant aucune réplique. Rien. Ton attention retourne sur ta glace que tu te remets à manger dans le plus grand des silences. Il y a le bruit de l’agitation autour de vous qui te rappelle que vous n’êtes pas seuls et qui te fait lever la tête vers les environs, l’oeil scruteur avec attention. Tu n’as pas envie de répliquer parce que soit tu t’enflammerai soit tu te mettrai à pleurer. Voire les deux à la fois. T’as assez pleuré pour la journée, bordel. T’en mords ta lèvre alors que tes yeux se mettent à piquer. Tu commences à les connaître, ces signaux. T’as été cruelle alors que Jordan essaie de t’aider. Mais lui aussi avec son franc parler touche et secoue. Un bon vieux sentiment de culpabilité te fait tressaillir et voilà qu’il y a les larmes silencieuses qui se mettent à rouler. Ton menton tremble alors que tu te caches en baissant le visage vers ta glace. Tu passes une main rapide sur tes joues. Mais ça ne suffira pas parce qu’une fois lancée, t’es de nouveau partie pour de longues minutes d’évacuation. Ton fiancé te disait que ça faisait du bien ; tu n’en vois pas les bénéfices pour le moment. Tu n’aimes pas te sentir comme ça. Aussi faible, aussi impotante. Et apparemment cruelle en plus d’être non reconnaissante. Jordan essaie d’aider, tu te répètes. Il n’est pas l’ennemi. Il n’est pas Alistair.
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| | | | (#)Jeu 16 Mai 2024 - 14:00 | |
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Tu gagnes un regard noir et tu avales encore plus de ton milkshake pour t’occuper la bouche. Tu sais que t’y es allé trop sec, tu sais que t’es sur une pente glissante. Tu mets toutes les chances de ton côté pour ne rien dire de plus que tu vas regretter. Parce que si regard noir il y a de son côté, tu t’attends très vite à ce qu’elle lâche quelque chose de cinglant qui va accompagner et appuyer comme elle a déjà pu le faire par le passé. Mais non. Le silence reste et elle mange sa glace. Tu bois ton milkshake qui est bientôt terminé d’ailleurs. Ce moment de calme te fait redescendre un tout petit peu parce que c’est pas vraiment son habitude de rien répliquer après un regard pareil. Tu t’en rends bien compte. Tes yeux sont attirés par elle quand tu vois qu’elle observe les alentours. Tu termines de milkshake et retient un rot.
Tu vois son expression changer. Tu vois sa lèvre mordue, tu vois ses petits yeux. Oh no… Car tu les vois les larmes qui remplissent son regard et la culpabilité t’envahis entièrement, plus fortement que jamais. « I’m sorry. I’m sorry I’m sorry I’m sorry. » Tu dis en te levant et te mettant accroupis à ses côtés, tu mets un bras dans son dos, l’autre sur son bras. « J’aurai pas du répondre comme ça désolé, je suis un peu à cran. » Tu n’entreras pas dans les détails car elle a d’autres chats à fouetter mais c’est la réalité de la situation et tu ne peux pas lui mentir. Toi aussi t’es affecté à ta manière et ça chamboule tout dans ta vie, tu n’as plus aucun équilibre. Ton visage est posé contre le bras de Birdie. « I’m sorry I’m sorry I’m sorry… » Tu t’en veux vraiment beaucoup.
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| | | | (#)Jeu 16 Mai 2024 - 14:50 | |
| T’es qu’une petite pleurnicheuse. Tout ça parce qu’un type que tu croyais juste serviable et gentil a abusé de toi. Ironiquement, tu pourrais comparer les séquelles entre l’abus psychologique et l’abus physique. Wow, quel privilège. Qu’est-ce que t’as fait dans tes vies antérieures pour que tu doives subir tout ça, plus que ce que le commun des mortels peut endurer ? Tu es juste bonne à pleurer à chaque occasion, à chaque catalyseur qui semble trop. Et c’est compliqué quand simplement respirer est déjà trop. Tu as les épaules affaissées et la tête rentrée à leur centre. Si on pouvait te faire disparaitre, tu prendrai l’option avec plaisir.
« I’m sorry. I’m sorry I’m sorry I’m sorry. » Tu l’entends mais tu restes focalisé sur ta glace même si tu t’en fiche bien là. Elle te sert de distraction. D’autant que Jordan vient à toi pour s’accroupir à tes côtés, ses bras autour de toi en murmurant ses excuses en paquet. Ca te fait redoubler tes larmes et tu finis avec ta main sur tes yeux car t’es pudique et t’as toujours horreur de pleurer pour rien. Non, ce n’est pas pour rien, tu évacues mais ça fait royalement chier d’évacuer comme ça. Mais le positif est que ça t’évite d’enclencher une potentielle dispute qui aurait pu avoir des conséquences encore plus désastreuses. Il faut que tu vives avec ce nouveau toi et ce mode de fonctionnement que t’espère temporaire. « J’aurai pas dû répondre comme ça désolé, je suis un peu à cran. » C’est pas une raison, moi aussi je le suis, tu penses brièvement avant de te détester pour ça. Jordan a le droit d’être à cran et tendu, il a subi lui aussi. « I’m sorry I’m sorry I’m sorry… » Tu te tournes vers lui pour prendre son visage contre toi que tu serres fort. L’avantage de la taille de Jordan est qu’il arrive quasiment à ta hauteur même accroupi. “I feel like a crying baby and it’s upsetting me but I can’t help it and it’s fucking exhausting, I’m sorry too.” Que tu murmures entre toutes tes larmes qui ont apparemment doublé sans que tu t’en rende compte. Tu finis par prendre sa mâchoire pour embrasser ses lèvres avant de renifler et de passer une main sur tes joues. Encore et encore. Vous êtes tous les deux paumés mais au moins, vous êtes toujours ensemble. Tu as quelqu’un qui veut ton bien plus que n’importe qui dans ce monde, tu devrais en être contente. Ce n’était pas le cas il y a plus de quinze ans. Vous avancez dans le flou mais vous avancez quand même. Jordan est un dommage collatéral de toute cette histoire. Mais tu n’as pas le luxe d’être empathique envers les autres quand tu n’arrives déjà pas à te supporter toi-même émotionnellement.
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| | | | (#)Jeu 16 Mai 2024 - 15:33 | |
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Tu te lamentes, ton visage contre son bras, ton corps que tu colle au sien sans pour autant de briser le dos en deux. C’est donc tes jambes qui prennent leur compte mais tu t’en fou. Là tout ce que tu veux c’est être proche d’elle, au plus proche, pour lui faire sentir via le contact physique combien tu l’aimes et combien tu es vraiment désolé de t’être laisser aller. Et puis c’est le soulagement quand elle se déplace juste assez pour prendre ton visage mieux contre elle. Elle ne t’en veut pas, ça y est. C’est ok. Enfin, pas tout à fait mais au moins vous n’êtes pas en train de vous repousser. Y’a de l’espoir. C’est clairement pas le moment de vous diviser. T’es vraiment con Jordan.
“I feel like a crying baby and it’s upsetting me but I can’t help it and it’s fucking exhausting, I’m sorry too.” Tu as droit à des excuses de sa part, tu n’en attendais pas. Elle a tous les droits, elle vient d’être fucking kidnappé par un sociopathe qu’elle considérait comme un ami. Le gouffre de trahison est sûrement immense en son intérieur et t’as diminué ça. Juste tu n’es pas dans sa tête, tu n’aurais pas cru qu’elle l’appréciait comme un ami, car ça n’est pas ça à ton avis. Mais tu vas bien te garder de le dire. Pourquoi t’es à cheval là dessus ? T’étais jaloux de ce type aussi en réalité, nan ? Y’a pas un peu de ça ? Peut être… Mais là c’est pas la question, ce qui est dit est dit, ce qui est fait est fait et y’a ta fiancée qui est en larmes et toi qui n’en mène pas bien large. « You don’t have to be sorry, you’ve got all the free pass on anything… I am sorry… » Ca y est t’es en train de faire la guerre sur qui doit être désolé et pas l’autre ? Non mais c’est vrai qu’elle a le droit à tout. Tu lui accorderas tout, t’es heureux qu’elle soit toujours de ce monde. Tu devrais pas trop en demander, même si la réalité reste que tu veux que son bien. T’es juste gauche, tu découvres ces nouvelles eaux en même temps qu’elle.
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| | | | (#)Jeu 16 Mai 2024 - 16:12 | |
| « You don’t have to be sorry, you’ve got all the free pass on anything… I am sorry… » Tu ne vas pas t’engager dans ce combat. Tu lui laisses volontiers le dernier mot. Encore un signe que tu n’es pas forcément dans ton optique habituel. Il n’y a rien d’habituel là dedans. T’es à la dérive mais t’essaie de te raccrocher du mieux que tu peux. Jordan te donne un passe droit qui est légitime vu les circonstances mais qui est dur d’accepter pour les mêmes raisons. C’est le résultat de ta faiblesse, de ce rôle de victime que t’es obligée d’endosser parce que c’est ce que tu es. Une putain de victime qui pleurniche à la moindre contrariété. Tu ne t’aime pas comme ça. Pourtant, tu serai à la place de Jordan, tu serai pire. Tu serai encore plus étouffante. Lui te donne de l’espace et du temps. C’est juste le timing qui est mauvais, entre l’évocation de ce futur qu’il te met déjà sous le pif et cette description de ta relation avec Alistair que tu ne lui avais pas demandé et qui, disons-le si ce n’est pas clair, ne t’a pas forcément plu.
Tu restes un moment contre lui pour profiter de sa chaleur. Du réconfort qu’il t’apporte malgré tout. Y’a que lui qui peut s’y prendre avec toi. Tu l’écoutes lui, que ce soit ses mots ou ses gestes, sa présence, tout simplement parce que tu l’aimes. Tu finis par te détacher pour te redresser. Tu nettoies tes joues en reniflant. “On devrait y aller. Tu peux prendre ça ? Ça te dérange pas si je la finis dans la voiture ?” Ca étant le pot de glace que tu ne peux pas porter avec tes foutues béquilles. Ta voix est toute petite, fatiguée et encore un peu brisée mais hey, c’est normal. Tu viens encore de te faire prendre par tes émotions. T’as hâte de retrouver ta machine à coudre. T’as envie de créer, de peindre. Pleurer, c’est chiant comme moyen d’expression. Tu veux te perdre dans ce que t’aime faire tout en oubliant le reste du monde. Tu penses que ça ne peut que te faire du bien. C’est une pensée positive, enfin!, c’est une bonne chose, n’est-ce pas ?
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| | | | (#)Ven 17 Mai 2024 - 3:42 | |
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Tu te moques bien que vous soyez dans un lieu public. Tu es accroupis à ses côtés, le visage tout contre le sien, tes bras qui l’enroulent. Il est évident que la situation est tendue quand on vous voit comme ça. Il se passe quelque chose de sérieux. Y’a des larmes y’a des excuses et tu es dans ta bulle avec elle, y’a rien d’autre que vous deux qui compte. Elle compte plus que tout. Tu profites du calme qui vient de retomber entre vous deux, de cette belle étreinte et de ton visage quasi dans la poitrine de ton oiseau. Pas vraiment mais c’est pas loin et c’est un réconfort supplémentaire. “On devrait y aller. Tu peux prendre ça ? Ça te dérange pas si je la finis dans la voiture ?” Tu te redresses en l’entendant, histoire de revenir dans la réalité, sur la terre ferme. Tu te frottes les yeux parce que tu es à présent ébloui par la lumière du jour. T’étais très bien là contre elle et t’as vraiment pas la tête à conduire après un moment aussi fort que celui là. Ca te demande beaucoup en plus. T’as vraiment vraiment pas envie de conduire, ça te retourne l’estomac là. Mais tu vas faire l’effort parce qu’il le faut et que vous êtes plus très loin, mais voilà que tu es tout silencieux à présent parce que la nervosité, le stresse, la peur sont tous avec toi et encore plus grand que jamais pour ce dernier bout de route.
Tu prends son pot de glace et tu prends aussi ton gobelet vide que tu vas jeter dans la première poubelle que tu vois. Vous allez à pas lents jusqu’à la sortie. Vous êtes dans le parking. Vous vous approchez de la voiture. Tu lui redonnes son pot de glace une fois installé à l’intérieur. Tu mets le contact. Tu fermes les yeux. Tu prends plusieurs grandes inspirations et puis tu sors de la place de parking en priant tous les cieux que ça soit pas trop chargé d’usagers de la route. Tu te félicites quand même intérieurement d’avoir fait une pause pour la glace plus proche de la fin que avant de partir. Tu sais pas comment tu aurais fait autrement. Tu veux pas y penser mais quelque chose te dit que tu vas éventuellement être confronté à d’autres situations comme celle ci dans le futur.
- Citation :
- WIN – Tes prières ont marché car la route est si calme, bon sang ça fait du bien.
SO CLOSE – Y’a un peu de monde mais ça pourrait être pire. Y’a un klaxon à un moment donné qui te fait sursauter tellement t’es concentré sur la route. Le klaxon n’était pas adressé à toi, ou du moins tu ne crois pas.
FAIL – Y’a plus de circulations sur une partie là et y’a beaucoup de croisements qui te font stresser. Y’a un relou qui arrête pas de klaxonner et ça te tend de plus en plus à chaque nouveau coup de klaxon. « Putain mais c’est quoi son problème. » Tes mains sont serrées très fort sur le volant, on y voit tes jointures blanches.
Et puis vous voilà enfin chez Aurora. Tu es ravi qu’il y ait un parking privé, que ce soit si calme et paisible. Vraiment t’as besoin de rester à pied pour les 10 jours à venir au moins. 10 ans. Mais tu sais bien que ce n’est pas possible. Tu commences à sortir les affaires de la voiture parce que ça c’est un truc qui te fait un peu de bien. Savoir qu’il y aura une partie de ton environnement habituel dans ce nouveau cadre de vie.
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| | | ÂGE : des milliers d'années, mais je suis bien conservé. STATUT : marié au hasard. MÉTIER : occupé à pimenter vos vies, et à vous rendre fous (a). LOGEMENT : je vis constamment avec vous, dans vos têtes, dans vos esprits, et j'interviens de partout, dans vos relations, dans vos joies, vos peines. POSTS : 31459 POINTS : 350 TW IN RP : nc PETIT PLUS : personne ne sera épargné, c'est promis les chéris. AVATAR : je suis tout le monde. CRÉDITS : harley (avatar), in-love-with-movies (gif) DC : nc PSEUDO : le destin. INSCRIT LE : 15/12/2014 | (#)Ven 17 Mai 2024 - 3:42 | |
| Le membre ' Jordan Fisher' a effectué l'action suivante : Lancer de dés
'dé action' : |
| | | | (#)Ven 17 Mai 2024 - 5:24 | |
| Y’a comme un flottement étrange tout d’un coup. L’un comme l’autre ont l’impression d’avoir fauté et ce n’est pas une sensation agréable. Vous plongez dans un nouveau silence que tu n’apprécies pas beaucoup, qui te fait penser tout de suite que le pire est devant vous tout en étant aussi derrière vous. Ce n’est que le début d’une nouvelle étape dans vos existences et il va falloir réussir à jongler avec tout ça. C’est un peu effrayant car c’est l’inconnu total ; vous avez eu vos lots d’épreuves par le passé mais celle-ci… Celle-ci est intense et indépendante de vous-même. Vous êtes les dommages collatéraux d’une situation dramatique et vous vous retrouvez à devoir gérer du mieux que vous pouvez tout le merdier que ça engendre.
Tu ne peux même pas te coller contre lui sur le trajet jusqu’à la voiture car t’as toujours ton plâtre et tes foutues béquilles. Ça ne peut même pas te donner le sentiment que tout va bien, au contraire. Tu es perturbée et brisée de cette espèce de tension qui est montée tout d’un coup. Tu t’es pris une rafale et un mordant dont tu ne t’attendais pas et ça t’a bien chamboulé. Et puis, Jordan est soucieux en revenant derrière le volant. Une fois assise et tes mains libres, tu peux aller poser l’une d’elle sur sa cuisse. Il n’y a aucune arrière pensée sexuelle derrière ce geste mais un véritable soutien que tu veux lui donner. T’as aussi envie de te rassurer toi-même. T’as besoin d’être rassurée mais tu n’oses rien demander. Tes yeux se perdent de nouveau dans la contemplation du paysage alors que le trajet se fait sans encombre jusqu’à chez Aurora.
Dans un silence de plomb te faisant redresser les poils et l’échine. Heureusement qu’il ne faut pas longtemps avant d’arriver. Une fois garé, Jordan sort de son véhicule pour commencer à sortir les affaires du coffre. Tu restes un moment dans la voiture, contemplant sans voir quelques secondes avant de sortir à ton tour. Tu vas vers la maison d’Aurora pour sonner et c’est ta sœur qui t’accueille avec un large sourire tout en t’enlaçant. “Je suis ravie de vous voir!” dit-elle en te laissant passer avant de déposer son sourire sur ton fiancé tout en caressant brièvement son bras en le voyant déjà les bras chargés. “Je vais te donner un coup de main.” Tu mords ta joue car toi ne peux pas aider. Ou alors… Tu déposes une de tes béquilles pour aller chercher ce que tu peux prendre avec une main dans le coffre. Tu prends un des sacs qui a l’air d’être rempli d’affaires pour vos animaux.
Quelques minutes après, Aurora est repartie au travail et vous voilà tous seuls dans sa jolie maison. T’es dehors, sur la balancelle en face d’une merveilleuse vue sur l’étendue de la mer, un joint entre les deux doigts. Ça apaise ton âme et ça a l’air de te détendre. Tu te balances doucement, affalée sur les coussins, tes prunelles perdues face à ta contemplation. “J’ai envie de dessiner la vue. Je suis nulle pour les paysages mais… C’est inspirant.” que tu diras à Jordan si jamais il est à portée de toi.
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| | | | (#)Ven 17 Mai 2024 - 8:01 | |
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La main de Birdie sur ta cuisse alors que tu conduis te fait du bien. Tu poses même la tienne sur la sienne quand tu n’as pas besoin de levier de vitesse (car oui tu conduis une voiture manuelle, sûrement que Birdie apprécie le côté plus authentique du véhicule même si c’est pas son van). Vous êtes silencieusement en train de vous excusez de ce qu’il s’est passé un peu plus tôt. Oui vous l’avez déjà fait verbalement et en vous collant l’un à l’autre au milieu de ce glacier mais vous avez besoin d’encore un peu. Un peu plus. Vous avez surtout besoin de trouver votre nouvel équilibre et ça ne va pas être demain la veille. Vous allez prévoir un nouvel équilibre temporaire chez Aurora et il vaut mieux que tu ne cherches pas plus loin pour l’instant. C’est le plus stable que tu pourras avoir dans ta tête.
“Je suis ravie de vous voir!” Tu espères que c’est vrai, parce que voir deux personnes envahir son lieu de vie c’était certainement pas prévu sur sa bingo card de 2024. Mais c’est sa soeur, son sang, c’est juste normal. Tu ferais pareil si c’était Jeremy qui était en soucis. Le geste tendre de Aurora sur ton bras te fait du bien. Tu lui donnes un petit sourire et visiblement, tu n’as pas encore repris l’usage de la parole. “Je vais te donner un coup de main.” « Merci. » Qu’elle se rende compte au plus vite de combien vous allez investir ses lieux. Birdie va filer un coup de main et tu ne vas pas lui dire de ne pas le faire. Personnellement ça te saoulerait qu’on te dise non, qu’on te dise quoi faire, qu’on te dise ce que tu ne peux pas faire parce que ci et ça. A ce moment précis, tu te dis juste que si elle tombe, tu iras la relever et embrasser là où elle se sera fait mal. Tout le long où elle marche à une béquille, tu ne la quittes pas des yeux, étant juste derrière elle pour tenter d’éviter la casse d’un autre de ses membres si jamais elle trébuche. Tu feras office d’air bag si tu n’arrives pas à la retenir debout à temps. Tu te jetteras par terre, oui très dramatique mais la réalité aussi. Ca te fera du bien quelques bleus à toi aussi. Ca te réveillerait de cette torpeur. Aurora est partie, Birdie est dehors, tu profites de quelques instants tout seul, dans la salle de jeu, la pièce où vous allez dormir. Où vous aurez la plus grande intimité pour le futur proche. Tu t’assois sur le canapé qui se transformera en lit plus tard. Tu restes là quelques instants, à tenter de remettre un peu les choses en place dans ta tête. Tu passes un coup de fil à Jeremy, tu envoies un message à ton psy. Tout ça qui te fait du bien et puis tu regardes par la fenêtre, tu vois Birdie sur la balancelle. Tu fais un stop par la cuisine avant de la rejoindre. T’as pris deux grands verres d’eau. Tu t’assois à côté d’elle sur la balancelle, tu lui donnes un verre. “J’ai envie de dessiner la vue. Je suis nulle pour les paysages mais… C’est inspirant.” Tu regardes la vue à la suite. Tu bois une gorgée de ton eau. « C’est super beau. » Ca te donne une petite bouffée d’espoir cette vue. Ca fait vraiment beaucoup de bien. Tu vas poser ton bras sur le dossier pour que ta main se retrouve sur la nuque de Birdie comme quand elle conduit et que t’es passager. Tu quittes pas l’océan des yeux. « On devrait faire comme sur la vidéo qu’on a vu l’autre fois. On fait la vue à deux sur une même toile. Chacun notre tour on dessine pendant deux minutes et on voit ce que ça donne après. » Sûr que ça va pas être une copie exacte de ce qui est sous vos yeux, mais ce sera votre représentation à vous. Ce sera de l’art, ça fera du bien, c’est certain.
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| | | | (#)Ven 17 Mai 2024 - 8:47 | |
| « Merci. » C’est normal pour Aurora. Elle est contente de pouvoir aider et, surtout, d’avoir l’opportunité de garder ses deux yeux sur sa sœur. Elle s’est promis à elle-même de ne pas être étouffante mais après des jours d’angoisse à dormir avec Sasha parce qu’elle même avait peur, l’aînée des Cadburry est rassurée de savoir sa cadette chez elle, entre ses murs, en sécurité. Et puis, son fils sera une excellente distraction. Elle lui a parlé de ce qui t’était arrivée, dans les grandes lignes puisque même elle, et le monde, ne sait pas précisément ce qui s’est passé pendant ces quatre jours. Aurora ignore comment Sasha a digéré l’information mais il a été fort, son petit bonhomme, et il voulait même aider. Quand il a appris que tu venais quelques temps chez eux, il a été plus que ravi. Il a déjà préparé toute son armée en ligne de peluches près de la fenêtre de la salle de jeu “pour être sûr qu’auntie ne soit pas prise de nouveau”. Aurora avait trouvé ça adorable et triste à la fois.
Jordan ne vient pas les mains vides et tu prends le verre qu’il te tente. Tu éloignes le joint et ta fumée dans la mesure du possible de la portée de ton fiancé afin que ce dernier ne reçoive pas toutes les odeurs désagréables que l’herbe peut avoir. Pour la première fois depuis tout ça, tu te sens à la limite de l’apaisement. Sûrement dû au voile qui se forme dans ton esprit, te berçant dans une délicate inconscience, te mettant dans une torpeur agréable où tous tes problèmes semblent s’enfuir d’un coup de latte. « C’est super beau. » Et la vue est magnifique. L’endroit est calme mais les lieux assez protégés. Vous avez beau avoir grandi dans la liberté, dans des hectars de verdure sans quasiment aucune autre protection que des bouts de fer pour délimiter le terrain, Aurora souhaitait que sa maison soit bien entourée et protégée du moindre vis à vis. Elle a réussi à rendre tout ça possible et joli. Ce qui est d’autant plus appréciable pour Milady qui ne peut pas escalader et se carapater. Tu sens quelque chose contre ta nuque et tu réalises, en le regardant, que c’est Jordan qui a passé son bras sur le dossier. Sa main te caressant, c’est une habitude qui te manque cruellement. T’en finis même par fermer les yeux. Ce n’est que le début d’après midi mais t’es déjà rincée. Tu n’es pas habituée à être à plat aussi rapidement. Mais c’est ta nouvelle réalité et, pour l’instant, tu ne peux pas aller à l’encontre de ton corps, encore moins de ton esprit. Ton joint aide bien aussi pour te mettre dans un état comateux. « On devrait faire comme sur la vidéo qu’on a vu l’autre fois. On fait la vue à deux sur une même toile. Chacun notre tour on dessine pendant deux minutes et on voit ce que ça donne après. » T’as un léger sourire en hochant la tête, les yeux toujours clos. “Mmh, grave…” Un baillement te fait décrocher la mâchoire alors que tu te frottes un oeil avant de tirer une latte. “Je vais sûrement faire une sieste. Je suis lescivée.” Tu t’étires avant de te relacher mollement contre le dossier de la balancelle. Tu bois cul sec ton eau avant de poser le verre sur la petite table à côté et d’écraser ton joint dans le cendrier à côté. Puis tu t’allonges carrément tout en posant ta tête contre les cuisses de Jordan. Tu prends sa main pour passer son bras autour de toi alors que tes prunelles replongent sur le décor de l’horizon. “On fera ça. Mais pas maintenant. Tu peux me chanter quelque chose ?” Ta voix commence déjà à partir. Faut rappeler que t’as mal dormi la nuit dernière. Ce n’est pas vraiment étonnant.
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| | | | (#)Ven 17 Mai 2024 - 12:41 | |
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Elle est en train de fumer un joint et tu te dis que c’est une bonne idée. Ca va lui faire du bien. Tu n’as pas émis cette idée parce que ton cerveau pense plutôt aux médoc en cachets chimiques qu’en naturel comme ça. C’est bien mieux si elle peut s’apaiser l’esprit avec des plantes. Si elle peut éviter de prendre un traitement c’est une victoire. Tu prends toujours ton propre traitement comme une faiblesse même si tu sais que c’est une béquille. Tu sais aussi que tu as vécu sans pendant quelques années et ça te fait chier de ne plus être à ce beau level de paix de ton âme. Y’a pas mal de truc qui te sont tombés sur le coin de la figure ces dernières années et tu n’es plus la même personne qu’à l’époque.
La vue depuis le jardin de Aurora est vraiment à couper le souffle et t’es absolument ravi de savoir que ça va faire parti temporairement de ton quotidien. Ca va véritablement t’aider psychologiquement à tenir le coup, pour te ressourcer, pour méditer. Vous êtes bien là et tu vois qu’elle a carrément les yeux fermés. “Mmh, grave…” Elle bâille même, c’est vrai qu’elle a pas trop bien dormi la nuit passée. “Je vais sûrement faire une sieste. Je suis lescivée.” Tu hoches la tête alors que tu continues de caresser sa nuque doucement, tes doigts se mêlant à ses cheveux également. Ta main se défait d’elle quand elle bouge pour poser le verre et se replacer, allongée, sa tête sur tes cuisses. “On fera ça. Mais pas maintenant. Tu peux me chanter quelque chose ?” Tu comprends par là que la sieste elle va la faire sur tes cuisses et vu la vue que tu as, tu n’en es vraiment pas dérangé, c’est même l’endroit parfait. « Tu veux pas un plaid ? » Tu dis en passant ta main sur son bras histoire de la réchauffer déjà alors que la température est ok. C’est juste que dès qu’il y a un peu de brise ça fait frais. « Je peux chanter un truc ouais… » Ca fait longtemps t’as rien chanté. Mais tu iras chercher un plaid en premier si jamais elle te confirme qu’elle en veut un et tu iras assez rapidement car tu en as pris un de chez vous, tu sais où il est dans vos affaires.
« Tu as des demandes particulières pour les chansons ? » T’as pas trop trop réfléchit et tu peux le faire si jamais elle n’a pas de demandes, mais ton cerveau est pas fou fou là. Toi aussi t’as bien besoin de repos de ton esprit.
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| | | | | | | | jorbir 147 x i carved out a place in this world for two |
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