a small measure of peace.
Ugo ☆ @Valentina De Luca
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Le lendemain matin – chez  @Valentina De Luca
« Je croyais que tous les italiens étaient des hommes galants ! » « Faudrait pas qu’on croit que je te fasse la cour », réplique-t-il comme pour expliquer pourquoi il ne serait pas un parfait gentleman. « Personne ne croira quoi que ce soit si on arrive pas à sortir de ce lit déjà. » Il acquiesce dans un soupir alors que ses lèvres parcourent sa peau et que ses baisers l’éloignent de l’idée de pouvoir manger avec elle … dans un restaurant quelconque. Ils étaient plutôt en train de s’aventurer sur une toute autre journée. « On a déjà établi que dès qu’on se retrouvait que tous les deux, on ne se tenait plus correctement et si on veut parler de nous, » son regard se plante dans le sien alors que ses mains viennent se poser sur elle pour l’inviter à venir davantage se lover contre lui. Son regard est plongé dans le sien. « Il faut qu’on le fasse dans un endroit public pour éviter tout … dérapage. T’en dis quoi ? », il lève un sourcil. « Personne ne fera la cour à personne, on peut très bien se voir pour discuter des enfants non ? » « Tu as déjà prévu ton explication au cas où on se fait surprendre et on serait soumis à un interrogatoire … », il laisse échapper un rire. Elle avait toujours une longueur d’avance, c’était la différence entre lui et elle. « Par contre, j’ai une petite question — tu penses vraiment qu’un endroit public pourrait nous arrêter ? », ses lèvres s’étirent en un sourire malicieux pour finalement venir rencontrer les siennes. Le baiser qui se voulait tendre s’embrase au moment où elle y répond avec la même passion. La tête de l’italien se décolle de son oreiller pour intensifier davantage ce baiser et c’est l’invitation finale pour mettre fin à cette conversation et partager un énième instant passionné.

Ses bras s’enroulent autour d’elle alors qu’elle est en train de boire un café dans la cuisine. Il se cale derrière elle, les bras enroulés autour de sa taille, la tête posée sur son épaule et un baiser déposé sur sa joue. Ils viennent de se séparer après avoir pris une douche ensemble et le voilà de nouveau collé à son ex-femme… les débuts passionnés d’une vie amoureuse, d’une vie de couple. Le début. « Il va falloir que je passe à la maison … », soit chez lui, « tu connais le principe, hors de question que je sorte comme ça », porter deux fois les mêmes vêtements. Le rôle des apparences.

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@Ugo De Luca ☆ Valentina

le lendemain – Chez Valentina
Etait-on à ce point un cliché pour que j’arrive à dire que notre principal problème c’était d’arriver à sortir de ce lit ? Il semblerait que oui. Mon regard s’égare sur son visage, sur sa bouche qui est un appel aux baisers. Les mains d’Ugo s’égarent dans mon dos, caressent ma peau et je viens un peu plus me coller à lui. Cette nuit passée avec lui n’a fait que confirmer que c’était uniquement avec lui que j’avais envie de me réveiller le matin. Lui et aucun autre homme. « Tu as déjà prévu ton explication au cas où on se fait surprendre et on serait soumis à un interrogatoire … » J’affiche un sourire mutin puis me mordille la lèvre inférieure. « C’est mon job de toujours savoir quoi répondre. » Avoir une longueur d’avance d’autant plus que ce n’était pas une mensonge. Les enfants étaient le centre de nos vies et on allait forcément parler d’eux, parce qu’il n’existait pas un monde où ils n’étaient pas dans l’équation. « Par contre, j’ai une petite question — tu penses vraiment qu’un endroit public pourrait nous arrêter ? » Son sourire malicieux m’arracha un gloussement vite étouffé par ses lèvres sur les miennes. Le baiser, d’abord tendre, dégénéra rapidement signant la fin de notre conversation.

(…)

Je porte la tasse de café fumant à mes lèvres lorsque deux bras puissants se resserrent autour de ma taille. Ugo s’est collé derrière moi et pose sa tête sur mon épaule, pour venir déposer un baiser sur ma joue. La scène a un goût de déjà vu, de notre vie d’avant et c’est dans ce genre de moment que j’espère de plus profond de mon coeur qu’un jour nous n’aurons plus à nous cacher. « Il va falloir que je passe à la maison … », le temps pour moi de saisir la tasse de mon mari (oups !) et me tourner pour la lui tendre, « tu connais le principe, hors de question que je sorte comme ça » Pour la forme - je me moque gentiment de lui - je roule des yeux et dépose un baiser au coin de ses lèvres. « Evidemment … le dieu de la mode ne permettrait pas que tu lui fasses un tel affront! » exagérais-je, une mine taquine, avant de porter la tasse de café à mes lèvres. « Tu vas chez toi et après tu reviens ici ? Ou tu préfères qu’on se rejoigne au restaurant ? Je me disais qu’on pourrait aller chez ton italien préféré ? » Je pose ma tasse pour, ensuite, venir enrouler mes bras autour de son cou, « Si je t’accompagne chez toi, on sait tous les deux qu’on sortira pas de la maison et même si l’idée est tentante, il faut qu’on parle de la suite mi amor. » lui soufflais-je.

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Ugo ☆ @Valentina De Luca
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Le lendemain matin – chez  @Valentina De Luca
Il s’empare de la tasse tendue pour en boire une gorgée. « Evidemment … le dieu de la mode ne permettrait pas que tu lui fasses un tel affront! » « Exactement ! Déjà que je ne suis pas certain qu’il me pardonne de laisser mon fils sortir avec les fringues qu’il a la fâcheuse tendance à s’acheter --- », grimace faussement dégoûtée qu’il affiche avec amusement. « Tu vas chez toi et après tu reviens ici ? Ou tu préfères qu’on se rejoigne au restaurant ? Je me disais qu’on pourrait aller chez ton italien préféré ? » Il l’imite pour se débarrasser de son café alors qu’elle vient enrouler ses bras autour de son cou. « Si je t’accompagne chez toi, on sait tous les deux qu’on sortira pas de la maison et même si l’idée est tentante, il faut qu’on parle de la suite mi amor. » « Je vais finir par croire que tu ne peux plus te passer de moi, Val ---», souffle-t-il contre ses lèvres, en tendant le cou vers l’arrière, sourire idiot aux lèvres. Il n’avait pas encore pensé à la suite des choses, de la journée … la suite de ce qu’ils étaient en train de faire … encore moins.  « Je crois qu’il serait plus raisonnable de se retrouver directement là-bas … pour éviter tout débordement possible … », une voix rieuse et ses mains se posent sur ses cotes. « Ou je pourrais essayer de jouer le rôle du gentleman et je passe te chercher en voiture. Si je conduis, ça m’oblige à refuser le vin, ça m’oblige à parler de la suite », ses lèvres s’étirent en un sourire amusé.

Et la pensée lui traverse l’esprit et le terrorise.
Dans un tout autre univers, il aurait conclu un « je t’aime ». Tout son cœur, son corps et son esprit lui hurlent qu’il l’aime. Ca, c’est de l’amour. Le vrai. Pourtant, il ne parvient pas à dire quoique ce soit, et il se contente de lui sourire. Ils se le diront de nouveau un jour … ou non, qu’importe ! Mieux ne vaut pas parler si précisément de ses sentiments. Les mains glissent dans son dos et il l’attire un peu plus vers lui pour pouvoir savourer cette étreinte complice.

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@Ugo De Luca ☆ Valentina

le lendemain – Chez Valentina
Je vais finir par croire que tu ne peux plus te passer de moi, Val —» Souffla-t-il contre mes lèvres. Que répondre à ça ? Cet homme faisait partie intégrante de ma vie. Il n’avait pas été seulement mon mari, c’était le père de mes enfants. Et grâce à ce dernier point, il ferait toujours partie de ma vie. Je n’aurais pas pu rêver meilleur père pour mes enfants. « Joker! » Et je me rendais compte que c’était déjà un aveux de ma part.

J’espérais surtout qu’il ne s’en rendrait pas compte et qu’on allait vite pouvoir parler d’autre chose. « Je crois qu’il serait plus raisonnable de se retrouver directement là-bas … pour éviter tout débordement possible … » J’affiche un sourire malicieux, mes bras toujours enroulés autour de son cou. Ma main caressait distraitement ses cheveux. « Ou je pourrais essayer de jouer le rôle du gentleman et je passe te chercher en voiture. Si je conduis, ça m’oblige à refuser le vin, ça m’oblige à parler de la suite » Cette fois, je pouffe de rire. Il n’est pas le seul à baliser sur ce qui va se dire pendant ce dîner. Mais il faut qu’on parle. Qu’on parle vraiment et le meilleur moyen de le faire dans les meilleurs conditions, c’est dans un endroit public. « Vendu ! Tu passes me chercher et moi aussi, je ne boirais pas une seule goutte d’alcool. » m’y engageais-je sans le quitter des yeux, plantant mon regard couleur chocolat dans le sien. Et comme pour sceller notre accord, je me hisse sur la pointe des pieds pour déposer un rapide baiser sur ses lèvres. « maintenant, files ! » lui ordonnais-je en me détachant à regrets de lui. « Va te changer, moi je vais en profiter pour appeler mes parents et prendre la température de la journée. » lui dis-je avec un sourire amusé, « Et après j’irais me préparer pour pas te mettre la honte ce soir ! Les dieux de la mode ne me pardonneraient pas ! » Les apparences ça me connaissait à moi aussi.

(…)

Quelques heures plus tard, c’est vêtue d’une robe rouge et noire, et d’escarpins vernis noir que je pénétrais dans sa voiture et j’étais horriblement nerveuse, regrettant presque de lui avoir promis de ne pas boire une seule goutte d’alcool ce soir. J’aurais bien bu une margharita pour me détendre … surtout me détendre ! J’avais eu les enfants et mes parents au téléphone et surtout, j’avais eu le temps de cogiter sur ce que j’allais bien dire ce soir. Et - spoiler alert ! - cette discussion me terrifiait. QU’est-ce que je pouvais lui dire d’autre à part que je n’avais jamais cessé de l’aimer et que je vivais mal notre divorce ?

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Ugo ☆ @Valentina De Luca
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Le lendemain matin – chez  @Valentina De Luca
Le regard dans le rétroviseur, il la voit. Perchée sur des escarpins, vêtue d’une robe épousant à la perfection sa silhouette, elle a l’élégance naturelle et un sourire prend place sur ses lèvres car il est heureux. Heureux de se dire qu’elle va venir passer la soirée avec lui, qu’elle vient ouvrir la portière passagère de voiture. Un tendre sourire et les voilà qu’ils se mettent en direction du fameux restaurant italien dans lequel ils avaient eu, à une époque, leur habitude. En parfait gentleman, il lui ouvre et lui tient la porte d’entrée. En parfait gentleman, il a réservé une table. En parfait gentleman, il lui tire sa chaise pour qu’elle puisse prendre place et c’est tout en étant le plus parfait des gentlemans que la soirée commence. Néanmoins, en parfait gentleman, Ugo a oublié une toute petite chose à préciser alors il se redresse sur sa chaise. Il a oublié de préciser combien elle est belle, élégante, combien il peut se considérer comme le plus chanceux de cette planète à être à ses côtés. Mais, il ne dit rien et ils parlent de tout, de rien … et surtout ils ne parlent pas de la raison de cet entretien : eux. Il ne parle pas de cette nuit, cette matinée. Il ne parle de ce baiser qu’il aimerait pouvoir reproduire encore et encore.  

« Est-ce que je suis le seul à remarquer que nous évitons subtilement de parler de ce que nous voulions aborder comme sujet ? », demande-t-il en se penchant légèrement au-dessus de la tête, pour créer une sorte de confidence, une ambiance intimiste. Un sourire en coin, il repose son verre d’eau devant son assiette vide. « Je me disais que nous pourrions voir ce que ça donne, que de se retrouver ensemble … rien qu’à deux », sans les enfants, se retrouver, se reconquérir peut-être.

Spoiler:

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@Ugo De Luca ☆ Valentina

le lendemain – Chez Valentina
Comme promis, ll a été un parfait gentleman. Il m’a ouvert la porte du restaurant où il avait même réservé, il a tiré ma chaise, … Et il a été parfaitement gentleman jusqu’aux sujets de discussion puisqu’on nous n’avons pas parlé DU TOUT du plus important : nous. « Est-ce que je suis le seul à remarquer que nous évitons subtilement de parler de ce que nous voulions aborder comme sujet ? » Un sourire en coin et je baisse les yeux un instant, avant de relever la tête et accrocher mon regard au sien. « Nan t’es pas le seul. » avouais-je en faisant une petite moue avec ma bouche. « Je me disais que nous pourrions voir ce que ça donne, que de se retrouver ensemble … rien qu’à deux » - « Ne vois pas ma remarque comme péjorative, mais ça me fait bizarre de revenir ici avec toi. » Effectivement, depuis le divorce, je n’y étais pas retournée. C’était un endroit qu’on avait l’habitude de fréquenter à deux et je ne m’étais pas sentie d’y retourner seule.

Je voulais également rajouter que c’était moi aussi ce que je souhaitais, qu’on se retrouve ensemble, mais que je ne voulais pas précipiter les choses parce que mon souhait était de préserver les enfants. Le divorce leur avait fait du mal - surtout à Maya - et je ne voulais pas la voir souffrir à nouveau, même si j’étais certaine que son voeux le plus cher soit de voir ses parents se remettre ensemble. Pas sûr que Bobby veuille la même chose en revanche.

Une belle femme, une brune à la peau plus mate que la mienne s’avança alors à notre table et s’adressa directement à Ugo. Elle pose sa main manucuré sur son épaule et je n’ai pas ressenti ça depuis longtemps, mais je vois rouge. Elle va jusqu’à déposer un baiser sur sa joue alors que je la fusille du regard. Elle finit alors par se tourner vers moi et m’adresse un sourire poli mais surtout très faux. Elle ne s’imagine quand même pas que je vais être sympathique ? « ça va je vous dérange pas ? » lui assénais-je, sans passer par 4 chemins. Question purement rhétorique. Je ne la lâche pas des yeux tout en croisant mes bras contre ma poitrine. « Vous êtes qui ? Une collaboratrice d’Ugo? » Et le pire dans tout ça, c’est que ça pourrait être le cas. Mon ex mari travaillait dans le monde de la mode, bien sûr qu’il côtoyait des belles femmes tous les jours. Sans me répondre, l’ennemie me posa à son tour une question. « Et vous, vous êtes qui ? » - « Sa femme. » L’habitude bien sûr et cette foutue habitude me mettait dans une merde noire ! Je n’étais plus sa femme bordel!! Et je n’avais, non plus, le droit de sortir les crocs de cette manière.

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Ugo ☆ @Valentina De Luca
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Le lendemain matin – chez  @Valentina De Luca
Alors que son regard est plongé dans celui de son ex-femme et qu’il s’apprête à lui dire combien il est ravi de pouvoir partager un instant de ce genre avec elle, une main vient se poser sur son épaule et un parfum féminin vient lui chatouiller les narines. Il ne se fige pas complètement à ce contact ; Ugo est connu pour être parfois tactile avec ses amies et quand il relève la tête vers cette personne, il pense à un seul et unique mot : merde ! Un sourire poli et il n’est pas surpris de sentir les lèvres de la jeune femme venir se poser sur sa joue. Il a de nouveau quinze ans et se sent ô combien mal à l’aise.
« Ça va ? Je vous dérange pas ? »
Ugo passe une main sur sa chemise pour essayer de reprendre un peu de contenance et s’apprête à répondre, à les présenter même si c’est en soi une très mauvaise idée.
« Vous êtes qui ? Une collaboratrice d’Ugo ? »
Pas vraiment.
« Et vous, vous êtes qui ? »
« Sa femme. »
Il lève son index tout en posant son autre main sur le bras de Gabrielle, la mannequin avec qui il avait passé quelques nuits mais qu’il n’avait jamais rappelé car il avait toujours été clair sur le fait qu’il ne cherchait rien de sérieux après son divorce. Elle avait accepté. Il faut dire qu’elle ne lui avait pas donné l’impression d’être une demoiselle qui veuille se caser.
« Ex-femme », précise-t-il en accompagnant son geste, un regard discret à celle qui se trouve à ses côtés et qui semble se crisper à l’idée d’avoir couché avec un homme marié. Il n’avait pas menti. « Valentina, mon ex-femme. Valentina, Gaby. Gaby, Val. » Il conclut sa phrase par un sourire timide. S’il s’attend à ce qu’elles se serrent la main, pas vraiment, mais il essaie simplement de mettre les choses au clair et d’éviter les vagues. Toujours assis sur sa chaise, il se tourne davantage vers la jeune femme.
« Hm », acquiesce-t-elle en jetant un regard en coin à l’invitée d’Ugo. « Je suis invitée à un défilé à Berlin, je pensais t’appeler les jours qui arrivent … si jamais tu souhaites m’accompagner. »
« On en discute plus tard … là, disons que ... », il désigne du doigt la table à laquelle il se trouve, « je suis en famille mais on s’appelle. Pas de souci. »
Elle déglutit, un geste de recul et finit par poser sa main sur son épaule, faisant mine de comprendre où il voulait en venir. « Bien sûr, oui … je te laisse, je vous laisse. Je suis certaine que tu sauras prendre la bonne décision, en te souvenant de Milan », elle ponctue sa phrase par un clin d’œil provocateur … Les clichés ne mentent pas, les mannequins peuvent parfois être des requins …
Ugo sait déjà en tournant la tête de nouveau vers Valentina qu’elle est en train de bouillonner.
« Désolé, une vieille histoire », son bras se tend sur la table pour que sa main vienne se poser sur la sienne, « et avant que tu aies envie de m’arracher les yeux, je n’ai pas l’intention de me rendre en Allemagne », soit pas l’intention d’accepter cette invitation.

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@Ugo De Luca ☆ Valentina

le lendemain – Chez Valentina
La journée avait été idyllique et je me réjouissais de cette soirée que nous allions passer. Seulement, là, je voyais rouge. Dans une autre vie, ça aurait été logique mais pas ici. Pas maintenant parce qu’aux yeux du monde, nous étions divorcés et je n’étais que l’ex-femme. « Ex-femme » qu’il précise et je ne sais même pas pourquoi, je me sens vexée qu’il me présente ainsi. « Valentina, mon ex-femme. Valentina, Gaby. Gaby, Val. » Tout comme ça m’irrite extrêmement qu’il appelle cette belle brune par un surnom. « Oui, l’ex-femme avec laquelle il a deux enfants. » Précisais-je avec un faux sourire aimable; plantant bien mon regard dans celui de l’ennemie. « Du coup, je serais toujours dans les parages. » Là encore, j’affiche un faux air poli et un sourire crispé. « Hm »

La jeune femme pose son regard sur Ugo puis sur moi. « Je suis invitée à un défilé à Berlin, je pensais t’appeler les jours qui arrivent … si jamais tu souhaites m’accompagner. » -  « On en discute plus tard … là, disons que … je suis en famille mais on s’appelle. Pas de souci. » La discussion qui se joue devant moi me fait bouillonner mais j’essaie de me contenir. Ugo me connait suffisamment pour comprendre que ce qui se passe sous mon nez ne me plait pas. « Bien sûr, oui … je te laisse, je vous laisse. Je suis certaine que tu sauras prendre la bonne décision, en te souvenant de Milan » Face à son clin d’oeil provocateur je me retiens vivement de rouler des yeux et me contente de la regarder partir, tapotant mes ongles sur la nappe en lin beige.

« Désolé, une vieille histoire » La main d’Ugo vient se poser sur la mienne et j’arrête mon geste tout en posant mon regard sur lui. « et avant que tu aies envie de m’arracher les yeux, je n’ai pas l’intention de me rendre en Allemagne » Le fait est qu’il ne me devait rien, il ne me devait aucune justification. Je ne me sentais même pas légitime à me montrer jalouse. Depuis que nous avions divorcés, Ugo était libre de fréquenter qui il souhaitait, je n’avais plus rien à y redire. Mais j’étais aussi extrêmement soulagée qu’il me dise qu’il ne comptait pas se rendre en Allemagne. « Je comptais pas t’arracher les yeux Ugo …» lie lui précisais, « Mais je pensais pas que tu faisais dans les mannequins. » Un petit haussement de sourcil. Inconsciemment, je pense que je me comparais un peu à cette belle plante. Le fait qu’elle soit bien plus jeune que moi ne me complexait pas, mais elle était bien plus grande, bien plus maigre. C’était un sacré requin ! « J’ai pas le droit de t’en vouloir de ce que tu as fait après le divorce mais … » évidemment que je suis jalouse, évidemment que ça ne me plait pas, évidemment que je n’ai pas pu m’empêcher de dire que j’étais sa femme alors que je sais que ce n’est plus le cas. « … mais c’est quelque chose dont on va devoir discuter. » Comment on allait gérer ça, comme on allait expliquer les choses, ce qu’on pourrait dire aux autres ou ne pas dire justement …

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Ugo ☆ @Valentina De Luca
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« Je comptais pas t’arracher les yeux Ugo … Mais je pensais pas que tu faisais dans les mannequins. » L’italien lève un sourcil en tournant la tête dans la direction de celle qui était venue interrompre leur dîner. Un mannequin. Il est vrai que ça avait été la case de facilité. Elles n’étaient pas très loin. Elles l’appréciaient, lui et son travail, lui et son humour. Elles étaient souvent dans les mêmes déplacements que lui et elles étaient souvent partantes pour des relations moins que sérieuses, souhaitant se préoccuper de leurs carrières. « Ah … », lâche-t-il en guise de commentaire … ridicule car ce commentaire n'apportait absolument rien à la conversation et il le savait. Il ne savait pas quoi lui dire de toute manière. « J’ai pas le droit de t’en vouloir de ce que tu as fait après le divorce mais … mais c’est quelque chose dont on va devoir discuter. » « Devoir discuter de … quoi exactement ? », qu’il demande, n’étant pas vraiment certain de savoir où elle voulait en venir. « De ce qui s’est passé depuis le divorce ? Tu veux savoir ce qu’il s’est passé depuis le divorce, du genre … savoir combien il y a eu de … mannequins ? », il n’est pas vraiment à l’aise. A vrai dire, il est en train de se demander si c’est une excellente idée que de vouloir partager ce qu’il s’était passé. Il ne voulait pas vraiment savoir quel était le potentiel homme de l’entourage de Valentina qui avait lui-aussi la possibilité de l’embrasser, de se lover dans ses bras. Non, il ne voulait pas le savoir car il savait que ça allait lui déchirer le cœur … et le faire enrager. La situation n’avait jamais changé. Ça avait toujours été la même chose.

« Ou qu’est-ce que tu veux vraiment savoir … », sa main quitte celle de Valentina pour s’emparer de son verre d’eau gazeuse et un instant, il imagine que ça aurait été plus pratique – et agréable – de tremper ses lèvres dans du vin blanc et non dans de l’eau gazeuse mais soit ! Trop tard. Impossible de faire demi-tour. Ils allaient devoir affronter cette conversation, une conversation, tôt ou tard.

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@Ugo De Luca ☆ Valentina

le lendemain – Chez Valentina
Qu’il ne croit pas que je souhaite parler de ça de gaieté et de coeur. « Devoir discuter de … quoi exactement ? » Je lève un sourcil avant de soupirer longuement comprenant que c’était aussi difficile pour lui que pour moi. « De ce qui s’est passé depuis le divorce ? Tu veux savoir ce qu’il s’est passé depuis le divorce, du genre … savoir combien il y a eu de … mannequins ? » Je soupire une fois de plus et roule des yeux. « J’ai aucune envie de savoir combien il y en a eu depuis le divorce Ugo. » finis-je par dire tout en baissant les yeux quelques secondes. Je ne veux pas savoir combien il y en a eu parce que ça me renverrait au fait qu’il a essayé d’avancer et que moi, je suis restée coincée … Incapable d’avancer alors que ma connerie et moi étions la cause de ce divorce. Je ne voulais pas savoir à quel point il y était arrivé et pas moi. Entendons-nous bien, ce n’était pas une compétition mais non, je n’avais pas envie de savoir. Je n’avais pas non plus envie de connaître leurs noms parce que c’était déjà suffisamment douloureux de savoir, et pire encore de savoir qu’il y en avait eu plusieurs. ça me tordait le ventre, les tripes … ça me donnait mê me des envies de meurtre… Putain de fierté des latinas


« Ou qu’est-ce que tu veux vraiment savoir  … » Sa main quitte la mienne pour se saisir de son verre. J’en profite pour faire de mê me puis pose ma main libre sur ma cuisse pour cacher que je recommence à pianoter nerveusement. Je me perds un instant dans mon verre et me dis qu’il aurait 1000 fois mieux valu que ce soit une Margharita et pas du thé glacé. « Je veux pas leurs noms ni savoir combien il y en a eu, » je réitère, sentant mon gorge se nouer, « Je veux juste savoir comment réagir et quoi dire quand il y en aura une qui va débarquer et te faire rentre dedans. Je suis sensée réagir comment ? » l’interrogeais-je, plantant mon regard couleur chocolat dans le sien, « Je suis juste ta famille hmm ? » demandais-je. « Parce que si ça tenait qu’à moi, je lui aurais fait avaler ses dents à cette pintade » conclus-je dans ma langue natale. Une grande inspiration. « J’ai pas envie de te partager. » avouais-je. De mon côté, il n’y aurait aucun autre prétendant mais c’était une chose qu’Ugo ignorait.

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Ugo ☆ @Valentina De Luca
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« J’ai aucune envie de savoir combien il y en a eu depuis le divorce Ugo. Je veux pas leurs noms ni savoir combien il y en a eu. »
Au moins, il peut à peu près se rassurer car il n’est pas sûr qu’en parler ouvertement aurait été la meilleure des solutions et la conversation la plus agréable du siècle.
« Je veux juste savoir comment réagir et quoi dire quand il y en aura une qui va débarquer et te faire rentre dedans. Je suis sensée réagir comment ? Je suis juste ta famille hmm ? Parce que si ça tenait qu’à moi, je lui aurais fait avaler ses dents à cette pintade. J’ai pas envie de te partager. »
Il redécouvre la Valentina possessive et « un peu » jalouse. Elle l’avait été à une époque et il n’avait eu de cesse de lui prouver qu’elle était son numéro un, qu’il n’aurait d’yeux que pour elle … pour toujours, à jamais … jusqu’à ce que le temps étiole leur relation, leur couple et ce lien qui les unissait. Il lui avait dit et répété que travailler en étant entouré de mannequins ne changeait rien au fait qu’elle était sienne, la seule, son épouse, la mère de ses enfants, sa partenaire pour toujours. Quand avait-il cessé de le lui dire ? Ne pas s’en souvenir est déjà la preuve que le temps n’a pas été son allié … et il le regrettait.
« Ne te sens pas obligée de devoir dire quoique ce soit ou de réagir d’une quelconque manière --- Tu ne me partages pas. »
Il a presque envie de lui préciser qu’elle ne l’avait jamais partagé avec qui que ce soit. Mais, il s’en retient et se contente de lui sourire tout en cherchant le contact discret de sa main sous la sienne.
« Il faut juste que tu évites d’assassiner du regard celles qui me pensent encore être libre comme le vent, fraichement divorcé … il faut juste essayer d’être prudents, le temps qu’on sache ce que nous sommes en train de faire. Il va falloir que je devienne ton petit secret pour quelques temps --- »
Il penche la tête sur le côté, son regard se pose un instant sur sa main … dont l’absence de son alliance lui brisait toujours autant le cœur mais soit, il ne pouvait pas s’attarder sur ce détail. Un détail majeur ?! un détail gigantesque ?! Son regard retrouve le sien.
« Est-ce que tu crois que c’est possible ? », un sourire taquin.

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@Ugo De Luca ☆ Valentina

le lendemain – Chez Valentina
Autant pour lui que pour moi, tout ça, c’est nouveau. Nous n’avons pas le mode d’emploi. Et nous devons absolument avoir cette fameuse conversation. Et non, je ne veux pas savoir combien il y a eu de mannequins ou d’autres belles femmes dans son lit. De savoir qu’il y en a eu, c’est suffisant. ça suffit à me tordre les entrailles et à réveiller une jalousie indescriptible en moi. « Ne te sens pas obligée de devoir dire quoique ce soit ou de réagir d’une quelconque manière --- Tu ne me partages pas. » Sa main serrant doucement doucement la mienne a le don de me rassurer momentanément. Je ne sais pas si c’est vrai, si je ne le partage pas mais ses paroles font échos à ce que je ressens pour lui. Il ne me partage pas, il ne m’a pas partagé … en tout cas jamais je n’ai aimé un homme comme j’ai aimé Ugo. C’est cliché mais je sais que c’est l’homme de ma vie, qu’il n’y aura jamais aucune histoire qui égalera la notre dans mon coeur. « Il faut juste que tu évites d’assassiner du regard celles qui me pensent encore être libre comme le vent, fraichement divorcé … il faut juste essayer d’être prudents, le temps qu’on sache ce que nous sommes en train de faire. Il va falloir que je devienne ton petit secret pour quelques temps --- » Je baisse les yeux sur sa main posée sur la mienne avant que je ne lève la tête et que je ne tombe sur ses prunelles sombres. « Est-ce que tu crois que c’est possible ? » Je mets quelques instants avant de répondre mais un léger sourire en coin me trahit. J’aurais toujours envie de casser les dents de ces femmes qui le croient célibataires. Il le sait, j’ai toujours été jalouse, mê me quand nous étions mariées. Mais avant, j’étais présente à presque tous les évènements publics auxquels il assistait, les mannequins étaient, par conséquent, tenues à distance. « Je vais essayer … » conclus-je sans me départir de ce petit sourire mi-moqueur, mi séducteur.