ÂGE : trente-deux ans (04.12). SURNOM : (rhube) ben. STATUT : nina et lui se sont dit 'oui' à l'abris des regards le 15 janvier - elle s'attendait au meilleur, il lui a offert le pire. MÉTIER : neurochirurgien exerçant au st vincent’s hospital, doit encore faire ses preuves auprès des grands malgré sa tendance à se penser déjà meilleur que bien d'autres. aspire à se spécialiser en neurotraumatologie sur les années à venir. met ses connaissances au service de la fondation pearson depuis plusieurs années. LOGEMENT : passe en coup de vent au #404 water(melon sugar) street, spring hill, pour nourrir les chats mais n'arrive pas à y retourner de façon pérenne en sachant qu'elle n'y met pas les pieds (et en sachant qu'on pourrait trop facilement le trouver pour lui casser les dents, aussi). garde le double des clefs de chez scarlett parce-qu'au moins, là-bas, il ne doit rendre de comptes à personne. se fait claquer la porte au nez à peu près partout ailleurs, maintenant. POSTS : 13372 POINTS : 1840
TW IN RP : deuil, avortement, adultère. ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : quatrième enfant de la fratrie Hartfield, a toujours tout fait pour exister par lui-même, loin de l’ombre de ses aînés › neurochirurgien récemment diplômé, il ferait tout pour protéger sa carrière, au dépend de ses proches › a été anéanti par la disparition de son grand frère Jackson début 2020, mais ne l’a montré à personne, préférant assumer une fausse culpabilité seul dans son coin › a fauté une nuit (deux) (peut-être plus finalement) (oops) avec une étudiante de la faculté (et pas que), et plutôt que d’assumer auprès de sa petite-copine, il l’a demandé en mariage.CODE COULEUR : steelblue. RPs EN COURS :
AVATAR : harry styles. CRÉDITS : loudsilence. (avatar) › harley (profil+signature gifs) › stairsjumper + paindep (userbars). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 04/02/2022
lieu: the burrow, west end.(c): thcrns (gif), luleaby (codage).
***
« Nina est pas avec toi ? » Se baissant légèrement pour déposer une bise sur la joue de la jeune femme, il fit un sourire absolument parfaitement adapté pour la situation dans sa direction une fois qu’il se redressa. « Elle arrive, on a du faire voiture à part, un empêchement de dernière minute. » - « Tant mieux. J’ai hâte de voir à quel point la vie de jeune mariée lui va bien. » Le sourire de Ruben ne subit pas la moindre modification, et pourtant tout son être avait présentement envie de hurler: bien sur que la vie de jeune mariée lui allait parfaitement bien au teint, ce serait effectivement la première chose évidente qu’ils allaient tous pouvoir remarquer - apparement le sarcasme était de mise dans son esprit pour la soirée. « Je vais saluer les autres. » Lexie hocha la tête et le laissa continuer son chemin.
Il y avait toute une version de cette événement où, effectivement, Nina et lui arrivaient ici main dans la main avec un grand sourire aux lèvres - et un vrai, pas un de ceux faussés pour lequel Ben était devenu un expert. Leur bonheur aurait été un enfer à supporter pour le reste des convives et ils en auraient surement abusé un peu, rien que pour leur propre plaisir. Ce ne serait pas ce qu’ils présenteraient aujourd’hui, pour des raisons évidentes, mais c’était à cette version là des faits qu’il s’accrochait malgré tout de son côté. Il n’avait pas spécialement envie qu’ils aient besoin de présenter autrement, parce-que cela soulignerait de façon autant silencieuse qu’à pleine voix qu’un détail n’était pas à sa place et empêchait les rouages de fonctionner correctement. Et c’était exactement ce qu’il ne souhaitait pas voir arriver ce soir: que les gens se rendent compte de quelque-chose. Mais c’était difficile de faire en sorte que ce ne soit pas le cas alors qu’il n’avait pu accorder ses violons avec l’autre principale concernée, puisque cette dernière l’évitait depuis plusieurs semaines désormais; elle ne daignait répondre à ses - nombreux, trop nombreux - messages que lorsqu’elle n’en pouvait plus de voir son téléphone se manifester, mais l’envoyait paitre la totalité du temps d’une façon ou d’une autre. Il aurait fallu qu’ils aient un temps pour se parler, qu’ils puissent savoir comment abattre leurs cartes pour cette soirée, mais comme ce n’était pas envisageable pour Nina apparement, Ruben improvisait. Alors bien sur qu’il utilisait et usait de l’excuse d’un imprévu au travail pour justifier le fait qu’il était arrivé dans un premier temps de son côté et que sa femme arriverait dans la foulée du sien plutôt que d’expliquer qu’il n’avait pas croisé son chemin depuis trop longtemps maintenant. Bien sur qu’il laisserait un maigre rire s’entendre lorsque d’autres faisaient des commentaires qu’ils pensaient amusants sans qu’il n’en soit rien de son côté, parce-qu’il n’était pas question dans son esprit de froisser qui que ce soit ce soir. Surtout qu’initialement, s’il se trouvait au Burrow, ce n’était pas pour lui mais bien pour la jeune femme: c’était sa soirée de retrouvailles entre les étudiants de sa promotion, lui n’avait été invité que par alliance - littéralement - et par politesse. Et comme Nina avait oublié de le désinvité en bonne et due forme, il avait sauté sur l’occasion pour être sur de la voir en chair et en os à ses côtés pour la première fois depuis ce qui lui avait semblé être une éternité.
Ruben avait tout juste terminé les embrassades avec toutes les personnes présentes lorsqu’il reconnut dans le coin de sa vision la silhouette de la jeune femme se pointer à la porte du restaurant. Dès cet instant, toute son attention se focalisa sur elle et ses pas le menaient déjà machinalement jusqu’à sa hauteur; rapidement, mais jamais assez pour que cela soulève des questions sur le pourquoi il agissait de cette sorte. Il se dut d’éviter les gestes prudents et hésitants, sachant qu’ils seraient forcément observés, alors une fois devant sa femme il se pencha pour déposer un baiser délicat sur sa joue. A peine redressé, il prenait déjà la parole. « Je leur ai dit que t’avais été retenue au boulot, qu’on avait du prendre deux voitures du coup. » Son regard pouvant se poser de nouveau sur son visage, Ben observa tous les détails que ce dernier avait à lui offrir tant il avait l’impression de ne pas avoir pu se permettre une telle chose depuis mille et une années - ce n’était pas exactement le cas, mais c’était presque pareil pour lui. « Et ils ont hâte d’en apprendre plus sur notre vie de jeunes mariés. J’ai relayé ces conversations là à plus tard. » Il préférait annoncer la couleur à peine arrivée sur place, parce-que de toute manière la question ne se posait pas: il jouerait le jeu de de son côté. Mais il savait aussi que c’était quelque-chose de bien plus facile pour lui à faire que pour elle, parce-que c’était déjà ancré dans ses habitudes depuis des mois et des mois, là où c’était tout neuf pour Nina; saurait-elle en mesure de maintenir la cadence ou allaient-ils avoir des loupés qui pourraient ne pas être rattrapables durant la soirée qui s’annonçait ? C’était ce que son regard à lui demandait à la blonde en silence en cet instant, alors qu’il tendait lentement sa main dans sa direction pour qu’elle appose la sienne à l’intérieur. Il en faisait des tonnes et des caisses, il le savait, mais malheureusement cela serait nécessaire s’ils voulaient garder leurs sources privés privés, justement; ce n’était pas en réglant leurs différences sur le pas de la porte du restaurant que cela pourrait ce faire. Il était prêt à jouer le jeu parce-qu’au delà du fait que les apparences étaient importants pour lui, il n’avait aucune envie d’étaler son linge sale en public - seuls les enfants qui peinaient à régler leur frustration se permettaient d’agir de la sorte, il était plus grand que cela -; serait-elle prête à en faire de même ?
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Nina Sterling
la boîte de pandore
ÂGE : trente-deux ans (21.05.92) STATUT : ruben et elle se sont dit 'oui' à l'abri des regards le 15 janvier - le bonheur n'aura duré que quatre mois, depuis elle maintient tant bien que mal les apparences, sans rien vouloir lui pardonner. MÉTIER : chirurgien pédiatrique au st vincent's hospital, passe ses journées à prouver qu'elle est capable d'être la meilleure auprès de mini humains (mais pas de leurs parents) LOGEMENT : elle évite le #404 water street, spring hill, ne voulant surtout pas croiser ruben. en attendant, elle dort chez son frère oscar, au #162 edward street, spring hill POSTS : 5056 POINTS : 1230
TW IN RP : avortement, adultère. GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : ça reviens demain promis (a) DISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible CODE COULEUR : Nina donne des ordres en darkgoldenrod RPs EN COURS : (08)clarence #1 › diego #4 › landry #1 › marceline #1 › ruben #12 › olive #1
ruina #10 & #11 › kiss me once 'cause you know i had a long night. kiss me twice 'cause it's gonna be alright, three times 'cause i've waited my whole life. i like shiny things, but i'd marry you with paper rings. darling, you're the one I want. ❘ #1 › #2 › #3 › #4 (ua gd) › #5 › #6 › #7 › #8 › #9 › #10 › #11 › #12
midas #1 › when we were young we were the ones, the kings and queens oh yeah, we ruled the world. we smoked cigarettes, man, no regrets, wish i could relive every single word. we've taken different paths and travelled different roads.
Au travers de la vitre teintée, la ville paraissait défiler à vive allure. Jouant avec son alliance, dernier symbole d’une union qui n’en avait plus que le nom, Nina tentait de se remémorer le programme de sa soirée. Tout était parfaitement calculé, à la seconde près. Elle allait se rendre au restaurant, saluer tous ceux qui avaient eu de l’importance à ses yeux lors de ses études, échanger quelques mots avec les enseignants qui avaient forgé son parcours, partager quelques anecdotes sur sa carrière, boire une coupe de champagne et s’en aller. Elle n’avait aucune envie de participer à un évènement mondain. Il lui paraissait impossible de sourire comme si de rien était, comme si sa vie n’avait pas pris un virage à 360 degrés. Si elle avait appris à maîtriser le masque de circonstance, Nina se trouvait épuisée de constamment devoir faire semblant. On allait lui demander où se trouvait Ruben, qu’il était dommage qu’il n’ait pas pu se joindre à elle et elle se devait de jouer l’épouse admirative de la carrière de son conjoint. C’était au-dessus de ses forces, mais elle ne pouvait pas réellement faire autrement. Personne ne devait savoir, il était hors de question que qui que ce soit remarque le moindre changement chez elle. Ceux qui la connaissaient réellement pourraient remarquer, les détails qui laissaient sous-entendre son mal-être. Elle avait cherché à couvrir ses cernes sous une tonne de correcteur, l’obligeant à appliquer du fond de teint et de compléter le tout avec du mascara et une touche de rouge à lèvres. À l’opposé de ce qu’elle avait toujours été, loin de son teint à l’éclat naturel. Les plus attentifs pourraient remarquer ses joues creusées, l’étincelle qui ne brillait plus dans le creux de ses prunelles. Mais les gens qu’elle s’apprêtait à rejoindre n’étaient que des connaissances, des personnes qu’elle n’avait plus croisées depuis une année déjà. L’illusion sera parfaite. Et si on l’interrogeait, elle pourra évoquer, en riant subtilement, que les heures de garde se voulaient parfois traitre pour le sommeil.
« Madame, nous sommes arrivés. » Sursautant légèrement à l’entente de ces paroles, elle releva les yeux, réalisant que le chauffeur s’était effectivement garé devant le restaurant. Dès lors que son esprit n’était plus ultra focalisé sur une opération, Nina devenait distraite. Perdu dans ses pensées, incapable de suivre une conversation, difficilement intéressé par ce qui l’entourait. Voilà ce que Ruben lui avait fait, il l’avait rendu distraite, avait fait d’elle un être trop sensible. « Merci. » Elle préféra ne pas croiser le regard de ce chauffeur qui paraissait s’inquiéter en l’observant depuis son rétroviseur. Perchée sur ses talons aiguilles, elle replaça sa robe d’une main experte. Elle cherchait à gagner quelques secondes, juste assez pour laisser un sourire se glisser sur ses lèvres et pour embrasser son personnage. Dans ce taxi, elle était encore une femme trompée, dans ce restaurant, elle serait l’élève de sa promotion qui a le mieux réussi, celle qui les avait tous cloués au pilori et qui ne comptait pas s’arrêter en si bon chemin. Elle ne sera pas distraite, mais plutôt déterminée. Il était hors de question que cela puisse se dérouler autrement. Tête haute, elle s’élança vers l’entrée du lieu de rassemblement. Tu es une femme forte, Nina.
Elle était en retard. Pas assez pour que cela soit malpoli, mais suffisamment pour que les convives se mettent à parler d’elle en pariant sur sa présence à l’évènement. L’effet se voulait savamment calculer et avec son mantra en tête, Nina s’annonça à la personne qui tenait l’entrée. Elle n’a que le temps de confier son sac à main au vestiaire avant que son mantra ne s’écoule comme un château de cartes. En une seconde, il se matérialisa devant elle, créant une crispation dans chacun de ses muscles alors qu’elle senti ses lèvres se déposer sur sa joue. Il avait au moins la décence de ne pas chercher à l’embrasser. « Je leur ai dit que t’avais été retenue au boulot, qu’on avait dû prendre deux voitures du coup. » Bien sûr qu’il avait cherché à contrôler la narrative. « Je t’avais dit que je n’avais pas besoin de toi. » Elle lui avait expressément exprimé le désir de se débrouiller seule lors de cette soirée. Qu’est-ce qu’il venait faire ici avec son grand sourire et son allure parfaite ? « Et ils ont hâte d’en apprendre plus sur notre vie de jeunes mariés. J’ai relayé ces conversations là à plus tard. » Elle aurait pu chavirer. Son cœur se chargea de lui rappeler ce qu’elle avait toujours ressenti pour lui, papillonnant quelques secondes, de le revoir enfin après une aussi longue séparation. Avant que la réalité ne la heurte de nouveau de plein fouet et que la froideur ne s’empare de ses expressions. Il n’était plus l’homme qu’elle aimait, qu’importe les semaines écoulées, Nina ne ressentait qu’un mélange de haine et de colère pour celui qui lui faisait face. Celui qui s’efforçait à conserver une place dans sa vie quand elle n’avait fait que de lui demander du temps et de l’espace. Jouer un rôle, seule elle en était capable. Jouer au couple marié idyllique encore sur son petit nuage ? C’était au-dessus de ses forces. « Je vais aller saluer ceux que je connais. » Son ton se voulait froid, marquant une claire distance entre eux. Nina s’efforçait de garder son regard fixé au-dessus de l’épaule de Ruben, refusant de plonger dans ses prunelles émeraudes. « Je vais prendre tout mon temps et quand j’aurais fini, tu viendras me voir en prétextant devoir partir à cause d’une urgence dans ton service. » Là-dessus, elle lui faisait confiance, il maîtrisait parfaitement l’art du mensonge. « Et ne t’avise pas de tenter quelque chose, ce serait regrettable de se donner en spectacle. » Sans un mot de plus, elle s’avança, bousculant sa main tendue de sa hanche.
Tout était parfaitement maîtrisé, les accolades chaleureuses, les questions toujours posées en première pour détourner le sujet de sa personne. Nina savait manier l’art de la conversation comme personne, des années à observer sa mère le faire lui avaient tout appris. Elle eut le temps de papillonner d’une personne à l’autre avant que Lexie et un petit groupe de filles ne la prennent à part. Elles voulaient voir son alliance, connaître les moindres détails de son mariage et Nina commença à perdre pied. Elle ne savait plus parler de Ruben sans que sa voix ne flanche, et soudainement, la fatigue des dernières semaines paraissait lui peser encore plus lourd sur la poitrine.
while you were out building other worlds, where was i? where's that man who'd throw blankets over my barbed wire? i made you my temple, my mural, my sky. now i'm begging for footnotes in the story of your life.
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Dernière édition par Nina Craine le Lun 8 Juil 2024 - 11:09, édité 2 fois
Ruben Hartfield
le problème à trois corps
ÂGE : trente-deux ans (04.12). SURNOM : (rhube) ben. STATUT : nina et lui se sont dit 'oui' à l'abris des regards le 15 janvier - elle s'attendait au meilleur, il lui a offert le pire. MÉTIER : neurochirurgien exerçant au st vincent’s hospital, doit encore faire ses preuves auprès des grands malgré sa tendance à se penser déjà meilleur que bien d'autres. aspire à se spécialiser en neurotraumatologie sur les années à venir. met ses connaissances au service de la fondation pearson depuis plusieurs années. LOGEMENT : passe en coup de vent au #404 water(melon sugar) street, spring hill, pour nourrir les chats mais n'arrive pas à y retourner de façon pérenne en sachant qu'elle n'y met pas les pieds (et en sachant qu'on pourrait trop facilement le trouver pour lui casser les dents, aussi). garde le double des clefs de chez scarlett parce-qu'au moins, là-bas, il ne doit rendre de comptes à personne. se fait claquer la porte au nez à peu près partout ailleurs, maintenant. POSTS : 13372 POINTS : 1840
TW IN RP : deuil, avortement, adultère. ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : quatrième enfant de la fratrie Hartfield, a toujours tout fait pour exister par lui-même, loin de l’ombre de ses aînés › neurochirurgien récemment diplômé, il ferait tout pour protéger sa carrière, au dépend de ses proches › a été anéanti par la disparition de son grand frère Jackson début 2020, mais ne l’a montré à personne, préférant assumer une fausse culpabilité seul dans son coin › a fauté une nuit (deux) (peut-être plus finalement) (oops) avec une étudiante de la faculté (et pas que), et plutôt que d’assumer auprès de sa petite-copine, il l’a demandé en mariage.CODE COULEUR : steelblue. RPs EN COURS :
AVATAR : harry styles. CRÉDITS : loudsilence. (avatar) › harley (profil+signature gifs) › stairsjumper + paindep (userbars). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 04/02/2022
lieu: the burrow, west end.(c): thcrns (gif), luleaby (codage).
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Elle ne pouvait comprendre à quel point il était heureux de la voir, lui qui avait cherché à ce que ce soit le cas dans un autre contexte plus d’une fois ces dernières semaines. La raison qui le forçait à ne pas démontrer à quel il l’était, c’était que Ruben savait parfaitement que le plaisir n’était pas partagé; il le voyait sur chaque trait de son visage qui se crispèrent à peine fut-il à ses côtés, à la façon dont sa silhouette s’adaptait de façon presque imperceptible pour ne pas entrer en contact avec lui - pour le fuir subtilement, même. « Je t’avais dit que je n’avais pas besoin de toi. » Il recula quelque peu: Nina le verrait, les autres étaient trop loin pour analyser leur façon de se comporter. « Et moi je t’ai dit que je voulais te voir. » N’avait-elle pas compris ? Il avait pourtant été on ne pouvait plus clair sur ce point là, cela ne devrait pas la surprendre autant de voir leurs chemins finir par se croiser.
Si la surprise avait été de mise dans le regard de sa femme un instant presque trop long, il aurait encore préféré la voir rester plutôt que de fair désormais face à la froideur de ses yeux posés partout ailleurs que sur son visage. Pinçant doucement les lèvres, il pencha légèrement sa tête sur le côté, cherchant de façon naturelle à pouvoir la regarder dans les yeux de nouveau mais elle ne lui laissait pas l’occasion de se prêter à cet exercice. « Je vais aller saluer ceux que je connais. Je vais prendre tout mon temps et quand j’aurais fini, tu viendras me voir en prétextant devoir partir à cause d’une urgence dans ton service. » Il eut à peine le temps d’ouvrir la bouche qu’elle reprenait déjà la parole. « Et ne t’avise pas de tenter quelque chose, ce serait regrettable de se donner en spectacle. » Les mâchoires de Ruben claquèrent entre elles alors qu’elle passait si proche de lui que sa main se défit de sa position - et que son coeur marquait un battement de moins au compteur, qu’il manquait un souffle dans la continuité de sa respiration de la savoir si proche de lui et d’être tant torturé de ne pouvoir rien faire de cette proximité. Alors elle s’éloigna, et déjà il entendait dans son dos les exclamations des autres personnes présentes de la voir les rejoindre. Il ferma les yeux un instant, soupira un de plus avant de reprendre parfaitement contenance avec sourire de circonstance pour rejoindre le reste des personnes présentes.
Nina aurait beau lui demander de ne pas prêter attention à elle, elle aurait beau lui indiquer n’importe quelle démarche à suivre pour la suite des événements, Ruben ne savait malheureusement pas prendre pour acquis des indications qui lui étaient données; pas aussi facilement ou sans batailler un minimum. C’était un soucis déjà lorsqu’il était plus jeune et étudiant, parce-que ses professeurs n’arrêtaient pas de se plaindre de le voir autant borné - souvent, il avait aussi malheureusement raison de répliquer de la sorte et c’était ce qui était surtout embêtant dans ces situations là. Aujourd’hui pourtant, tout était différent et il n’était pas justifié de sa part d’agir de la sorte: il aurait du suivre les indications qu’elle lui avait initialement donné - mais si ça avait été le cas, qui se serait aperçu qu’elle commençait à manquer d’air, qu’elle étouffait au sein des conversations qui lui étaient imposées ? Qui aurait gardé un oeil sur elle à chaque seconde qui passait, sans relâche, tout en prétendant mener des conversations intéressantes avec les autres personnes présentes ? Qui se serait excusé auprès de peu importait qui était face à Ruben en cet instant pour naviguer à travers la foule et rejoindre le petit groupe de jeunes femmes qui l’avait prise en otage ? « Si vous obtenez toutes les réponses aujourd’hui, ça perd en intérêt après vous savez. » Ben n’était pas arrivé auprès de ce petit groupe en se faufilant derrière Nina, parce-qu’il savait qu’elle aurait un mouvement de recul s’il s’était permis un agissement de la sorte. Bien sur qu’en temps normal, c’était excavent ce qu’il aurait fait; de temps en temps, surtout quand les apparences étaient de mises et en jeu, il savait parfaitement adapter sa façon d’agir. Alors il était arrivé de façon à ce que Nina le voit faire, face à elle, pour se glisser derrière les autres jeunes femmes qui étaient avec elle - il fit sursauter ces dernières mais elles se mirent à en rire, rien n’était donc à déplorer ici. « Oui, mais on vous voit presque pas, alors on en profite. » - « Et vous allez encore en profiter après, mais une fois que je vous aurais emprunté ma femme un instant, si ça vous dérange pas trop. » Et bien sur que dit de cette sorte, cela en fit glousser une ou deux et qu’elles s’en allèrent pour retrouver le reste des convives.
Pendant ce temps là, le regard de Ruben n’avait pas lâché d’une once le visage de Nina, détaillant de ses prunelles chaque parcelle qui lui était accessible. Il attendit que les bruits de pas se soient éloignés encore un peu avant de reprendre la parole - plus bas, de façon plus posée, plus authentique aussi. « Je peux prétendre une urgence pour toi, plutôt, si tu veux. » Parce-qu’initialement, elle avait demandé à ce que ce soit pour lui - mais des deux, elle était celle qui avait besoin de s’éclipser là, lui savait naviguer dans ces eaux là avec une aisance qui faisait peur à voir. « Et je te ramène à la maison après. » Ce serait simple, ce serait facile à faire avaler, et ils seraient dehors plus rapidement qu’ils n’avaient mis de temps à se retrouver ici tous les deux.
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Nina Sterling
la boîte de pandore
ÂGE : trente-deux ans (21.05.92) STATUT : ruben et elle se sont dit 'oui' à l'abri des regards le 15 janvier - le bonheur n'aura duré que quatre mois, depuis elle maintient tant bien que mal les apparences, sans rien vouloir lui pardonner. MÉTIER : chirurgien pédiatrique au st vincent's hospital, passe ses journées à prouver qu'elle est capable d'être la meilleure auprès de mini humains (mais pas de leurs parents) LOGEMENT : elle évite le #404 water street, spring hill, ne voulant surtout pas croiser ruben. en attendant, elle dort chez son frère oscar, au #162 edward street, spring hill POSTS : 5056 POINTS : 1230
TW IN RP : avortement, adultère. GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : ça reviens demain promis (a) DISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible CODE COULEUR : Nina donne des ordres en darkgoldenrod RPs EN COURS : (08)clarence #1 › diego #4 › landry #1 › marceline #1 › ruben #12 › olive #1
ruina #10 & #11 › kiss me once 'cause you know i had a long night. kiss me twice 'cause it's gonna be alright, three times 'cause i've waited my whole life. i like shiny things, but i'd marry you with paper rings. darling, you're the one I want. ❘ #1 › #2 › #3 › #4 (ua gd) › #5 › #6 › #7 › #8 › #9 › #10 › #11 › #12
midas #1 › when we were young we were the ones, the kings and queens oh yeah, we ruled the world. we smoked cigarettes, man, no regrets, wish i could relive every single word. we've taken different paths and travelled different roads.
Elle ne s’était pas préparée à le voir. Elle lui avait demandé de ne pas se mêler de cette soirée, de ne pas s’impliquer, et elle avait bêtement cru que Ruben respecterait ses désirs. Elle aurait dû prévoir pourtant, qu’il essayerait. Lui qui ne cessait de demander à la voir et qui le répétait encore tel un disque rayé. « Et moi je t’ai dit que je voulais te voir. » N’avait-il pas compris ? Qu’elle n’avait aucunement le désir de se retrouver dans la même pièce que lui. Qu’importe le nombre de jours écoulés, les heures passées à tout remettre en question, Nina n’était pas encore en mesure de passer au-dessus du sentiment de trahison. Il avait brisé leur histoire, réduit à néant leur couple. Il s’était moqué d’elle, ouvertement, à de multiples reprises et durant deux années. Et il pensait sincèrement qu’elle allait lui pardonner aussi facilement ? Elle avait posé des questions auxquelles il avait juré ne pas vouloir répondre. Alors, elle n’avait plus rien à lui dire. Pour le moment. Pour avoir le temps de se remettre de la blessure, pour ne pas se laisser agir sous le coup des émotions contradictoires qui ne cessait de l’envahir dès que quelqu’un prononçait le prénom de son mari. Elle en avait encore la preuve ce soir, alors que son corps réagissait presque instinctivement à sa présence. Son instinct lui hurlait d’attraper la main qui lui tendait, sa fierté la força à s’avancer vers l’assemblée sans jamais lui adresser le moindre regard. Qu’importe les réactions qu’il pouvait laisser échapper. Nina ne voulait pas gérer cela en public, pas alors que cette soirée était censée lui servir de devanture pour sa carrière. Ruben ne serait qu’un accessoire dont elle fera l’usage plus tard, lorsque son cœur aura décidé de ne plus s’emballer à sa simple vision, lorsqu’elle aura trouvé la force d’être à ses côtés.
Elle pouvait sentir le regard de Ruben sur elle, dans le moindre de ses mouvements, mais Nina garda un sourire parfait, papillonnant d’un groupe de convives à l’autre. Ruben n’avait aucune importance quand elle discutait avec l’un de ses mentors de l’université. Parler de chirurgie, des essais cliniques sur lesquels elle gardait un œil, de ce patient qui lui avait donné du fil à retordre dans la pose d’un diagnostic, tout cela, elle était capable de le faire en dormant. Elle dégageait l’allure de cette femme qui possédait une parfaite maîtrise de sa carrière. La battante qui ne lâchait rien jusqu’au point de tenter une chirurgie considérée risquée dès sa première année de titularisation. Il lui était aisé de parler de travail, de rappeler son existence à des personnes qui avaient le pouvoir de la faire évoluer, voire même de lui ouvrir des perspectives en dehors de Brisbane. Elle se pensait en parfaite maîtrise des éléments, capable de faire abstraction du désastre qu’était sa vie personnelle.
La vérité était que parler de médecine n’intéressait guère ses anciens camarades de promo. Et sans qu’elle n’ait réellement le temps de se préparer, Nina s’était soudainement fait happer par une horde de demoiselles prêtes à jouer la compétition. Elle se trouvait la seule à être mariée et tout le petit groupe y allait de ses questions, des plus simples aux plus intrusives. Et Nina se senti perdre pied. Il fallait parler de Ruben avec le sourire, jouer les amoureuses transies, prétendre à une vie de couple parfaite et un amour que rien ne pourrait venir défaire. Elle n’était pas en capacité de pousser son rôle jusque-là, elle n'avait pas révisé pour cela. Tout la déstabilisait, faisant grandir chez elle, un sentiment d’angoisse qu’elle méprisait. « Si vous obtenez toutes les réponses aujourd’hui, ça perd en intérêt après vous savez. » Une fois encore, il était apparu de nulle part. Lui et son sourire sans faille. Un héros sans cape, prêt à fendre un groupe de harpies assoiffé de potins pour la rejoindre. Nina n’avait aucune idée de l’échange qui suivit, son regard fixé sur Ruben qui ne cessait de se rapprocher d’elle. Son geste se voulut instinctif. Enrouler ses doigts autour du poignet de Ben pour que son pouce vienne se loger sur le point de pulsation qui se cachait là. Geste qu’elle avait tant de fois fait, sans même y apposer la moindre réflexion, par le passé. Quand les repas de famille se transformaient en conflit et qu’elle avait besoin de s’ancrer dans la réalité, aux portes de son concours de médecine, quelques minutes avant qu’ils n’échangent leurs vœux. La peau de Ruben se voulait chaude sous la pulpe de ses doigts et si familière qu’elle en devenait rassurante. Le temps d’un instant, tout paraissait revenir à la normale. Avant que Nina ne prenne conscience de son geste et que ses doigts ne s’écartent comme si elle venait de se brûler. Ruben était planté devant elle, tel un bouclier, assez pour que personne ne remarque rien. « Et vous allez encore en profiter après, mais une fois que je vous aurais emprunté ma femme un instant, si ça vous dérange pas trop. » Elle haïssait son corps de réagir à la moindre de ses paroles. Elle voulait s’arracher la peau de sentir ce frisson stupide alors qu’il venait de la nommer comme sa femme. Il ne l’avait pas fait assez souvent pour qu’elle s’en soit lassée, bien au contraire. Elle s’en voulait de flancher ainsi alors qu’il continuait à maîtriser le moindre de ses mensonges d’une main de maître.
« Je peux prétendre une urgence pour toi, plutôt, si tu veux. » Elle ne voulait pas qu’il soit attentionné, qu’il se soucie d’elle, qui l’observait toute la soirée au point de savoir quand il devait intervenir. « J’ai pas besoin de toi. » Elle n’avait plus besoin de lui, elle cherchait à s’en convaincre depuis des semaines quand son corps fatigué rêvait de simplement s’écrouler au creux de ses bras. Elle jouait nerveusement avec ses doigts, cherchant à se redonner une contenance. « C’est de ta faute tout ça. » C’est lui qui la faisait flancher ainsi, alors qu’elle s’était préparée, alors que son plan se voulait impeccable. « Tu ne devais pas être là. » Elle aurait su gérer sans lui, elle en aurait été capable. Mais maintenant qu’il l’observait de ses grands yeux verts, qu’elle pouvait lire l’inquiétude dans chacun de ses traits, Nina se sentait épuisée à nouveau. « Et je te ramène à la maison après. » Du coin de l’œil, elle prit conscience des regards qui virevoltaient dans leur direction. Elle s’efforça de peindre un sourire impeccable sur ses lèvres alors que ses yeux reflétaient une tristesse qu’il serait le seul à percevoir. « Pourquoi tu fais ça ? » Ne lui avait-elle pas répété à plusieurs occasions qu’ils pourront parler lorsqu’elle se sentirait prête ? Pourquoi est-ce qu’il continuait à insister ainsi ? Elle laissa échapper un soupir avant de se redresser, son éternel sourire étirant ses lèvres peintes de rouge. « Je dois encore parler à quelques personnes, c’est vraiment important. » Il pouvait au moins comprendre cela, combien de soirées avait-elle passé à son bras sans rien dire, parfaite poupée servant à l’image que Ruben cherchait à renvoyer. Elle lui demandait silencieusement d’en faire de même.
while you were out building other worlds, where was i? where's that man who'd throw blankets over my barbed wire? i made you my temple, my mural, my sky. now i'm begging for footnotes in the story of your life.
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Dernière édition par Nina Craine le Lun 8 Juil 2024 - 11:10, édité 1 fois
Ruben Hartfield
le problème à trois corps
ÂGE : trente-deux ans (04.12). SURNOM : (rhube) ben. STATUT : nina et lui se sont dit 'oui' à l'abris des regards le 15 janvier - elle s'attendait au meilleur, il lui a offert le pire. MÉTIER : neurochirurgien exerçant au st vincent’s hospital, doit encore faire ses preuves auprès des grands malgré sa tendance à se penser déjà meilleur que bien d'autres. aspire à se spécialiser en neurotraumatologie sur les années à venir. met ses connaissances au service de la fondation pearson depuis plusieurs années. LOGEMENT : passe en coup de vent au #404 water(melon sugar) street, spring hill, pour nourrir les chats mais n'arrive pas à y retourner de façon pérenne en sachant qu'elle n'y met pas les pieds (et en sachant qu'on pourrait trop facilement le trouver pour lui casser les dents, aussi). garde le double des clefs de chez scarlett parce-qu'au moins, là-bas, il ne doit rendre de comptes à personne. se fait claquer la porte au nez à peu près partout ailleurs, maintenant. POSTS : 13372 POINTS : 1840
TW IN RP : deuil, avortement, adultère. ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : quatrième enfant de la fratrie Hartfield, a toujours tout fait pour exister par lui-même, loin de l’ombre de ses aînés › neurochirurgien récemment diplômé, il ferait tout pour protéger sa carrière, au dépend de ses proches › a été anéanti par la disparition de son grand frère Jackson début 2020, mais ne l’a montré à personne, préférant assumer une fausse culpabilité seul dans son coin › a fauté une nuit (deux) (peut-être plus finalement) (oops) avec une étudiante de la faculté (et pas que), et plutôt que d’assumer auprès de sa petite-copine, il l’a demandé en mariage.CODE COULEUR : steelblue. RPs EN COURS :
AVATAR : harry styles. CRÉDITS : loudsilence. (avatar) › harley (profil+signature gifs) › stairsjumper + paindep (userbars). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 04/02/2022
lieu: the burrow, west end.(c): thcrns (gif), luleaby (codage).
***
Sa présence au sein du groupe de jeune femmes désirant absolument obtenir tous les secrets de leur vie de jeunes mariés se voulait surtout pour dissiper les foules et pour que Nina puisse respirer un instant. Il savait qu’elle ne désirait pas sa présence à ses côtés, mais ce n’était pas pour autant qu’il ne pouvait pas la sortir d’une situation qui pourrait tourner vinaigre et surtout qui était embarrassante pour eux deux malgré tout. Ce à quoi il ne s’était pas attendu pourtant à travers tout ça, fut de sentir la peau de Nina glisser contre la sienne contre son poignet; si anodin et pourtant empli de mille et une significations pour eux. Ca ne dura qu’un instant, ce fut aussi bref qu’une brise un soir d’été, mais elle avait tendu une main dans sa direction, littéralement. Aussi rapidement qu’elle l’avait fait, elle le priva de nouveau de son toucher et reprenant sa main mais ce n’était pas grave: pendant un instant, Nina ne l’avait pas repoussé et c’était la partie qu’il décidait de retenir.
Il s’était déjà rapproché avec toute la confiance qu’il était capable de ressentir en temps normal, mais alors que le reste des jeunes femmes repartait d’où elles venaient et que Nina lui avait octroyé un brin d’attention, il était d’autant plus confiant de son initiative. « J’ai pas besoin de toi. » Il fit rouler ses lèvres l’une sur l’autre, penchant un instant de façon presque imperceptible sa tête sur le côté. « C’est pas ce dit ton corps. » Ce dernier hurlait en silence qu’elle avait besoin de lui; autant pour ce qu’il était que pour la situation dans laquelle elle s’était retrouvé. Il savait lire tout ça, il savait remarquer les détails qui changeaient. « C’est de ta faute tout ça. » Ben retint un long soupir pour se contenter d’en échapper un mince, presque las. « Je sais. » Sa voix était calme et posée, maitrisée parce-que malgré tout il était à l’aise dans la conversation et dans l’environnement. « Tu ne devais pas être là. » - « C’est toi qui m’as invité. » Qu’importait ce qu’elle avait pu prétendre faire comprendre dans les messages qu’ils avaient échangé les jours précédents, elle l’avait invité et l’avait même supplié à un moment de venir avec elle à cette soirée qu’elle ne voulait pas affronter seule. Pour une fois qu’il respectait une promesse faite, il se faisait remonter les bretelles quand même. « Pourquoi tu fais ça ? » Il fronça quelque peu les sourcil - il était de dos, personne ne le voyait lui, contraire à Nina qui forçait le sourire alors que des regards se devaient d’être dirigés dans leur direction. « Tu vas me reprocher de faire ce que je suis censé faire maintenant ? » Il retenait la pointe d’agacement qui aurait davantage percé s’il ne se savait pas dans une position de faiblesse dans leur dynamique.
« Je dois encore parler à quelques personnes, c’est vraiment important. » Il retint un soupir et le commentaire qui lui venait naturellement à l’esprit pour répondre plutôt: « Fais moi signe quand on part alors. »
Des embrassades, des sourires, des promis on se revoit bientôt qui ne seraient pas honorés; Nina et Ruben étaient finalement installés dans la voiture de ce dernier. Laissant la pression de l’habitacle les entourer un instant, il ne démarra pas de suite le moteur. Ils ne s’étaient pas retrouvés tous les deux sans personne autour et aussi proches depuis des semaines - qui lui avaient paru être des mois, honnêtement. La pulpe des doigts de sa main droite tapotait doucement sur le volant, alors que son regard se perdait au delà du pare-brise, hésitant à tourner dans la direction de la jeune femme. Mille et une paroles lui venaient à l’esprit en cet instant, et c’était parce-qu’il était en train de faire le tri dans ces dernières qu’il se devait de garder le silence otage encore un instant. Une question se devait d’être posée malgré tout, une de celles qu’elle avait refusé de répondre quelques semaines plus tôt. « Je te ramène à la maison ? » Oh, il espérait qu’elle réponde oui, qu’ils puissent y rentrer tous les deux pour une fois. Ruben savait qu’elle avait déserté les lieux assez longtemps pour que l’odeur de son parfum n’imprègne plus naturellement l’air, mais il ne savait pas si elle y mettait les pieds quand même de temps à autres - elle refusait de lui communiquer ce genre d’information. Alors il espérait qu’elle lui réponde qu’elle voulait bien être déposée chez eux, et qu’ils puissent discuter tant qu’à y être; c’était surement utopique mais s’accrocher à l’idée lui plaisait bien. Et au pire, qu’elle lui indique où elle créchait ces derniers temps - il lui avait promis qu’il ne ferait rien de l’information, il voulait juste savoir pour s’assurer qu’elle était en sécurité. Bien sur qu’il avait sa petite idée, mais il préfèrerait qu’elle confirme ou infirme ses doutes.
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Nina Sterling
la boîte de pandore
ÂGE : trente-deux ans (21.05.92) STATUT : ruben et elle se sont dit 'oui' à l'abri des regards le 15 janvier - le bonheur n'aura duré que quatre mois, depuis elle maintient tant bien que mal les apparences, sans rien vouloir lui pardonner. MÉTIER : chirurgien pédiatrique au st vincent's hospital, passe ses journées à prouver qu'elle est capable d'être la meilleure auprès de mini humains (mais pas de leurs parents) LOGEMENT : elle évite le #404 water street, spring hill, ne voulant surtout pas croiser ruben. en attendant, elle dort chez son frère oscar, au #162 edward street, spring hill POSTS : 5056 POINTS : 1230
TW IN RP : avortement, adultère. GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : ça reviens demain promis (a) DISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible CODE COULEUR : Nina donne des ordres en darkgoldenrod RPs EN COURS : (08)clarence #1 › diego #4 › landry #1 › marceline #1 › ruben #12 › olive #1
ruina #10 & #11 › kiss me once 'cause you know i had a long night. kiss me twice 'cause it's gonna be alright, three times 'cause i've waited my whole life. i like shiny things, but i'd marry you with paper rings. darling, you're the one I want. ❘ #1 › #2 › #3 › #4 (ua gd) › #5 › #6 › #7 › #8 › #9 › #10 › #11 › #12
midas #1 › when we were young we were the ones, the kings and queens oh yeah, we ruled the world. we smoked cigarettes, man, no regrets, wish i could relive every single word. we've taken different paths and travelled different roads.
Trahie par son propre corps. Trahie par des années, a agir avec affection, pour se sentir à l’aise à ses côtés. Aveuglée par les sourires que Ruben savait si bien distribuer, par ses belles paroles et ses promesses en l’air. Nina s’en voulait d’avoir laissé son corps parler pour elle. D’avoir laissé les habitudes prendre le dessus dans un moment de vulnérabilité. Elle se sentait sur le point d’exploser, voulant faire fuir les harpies à la recherche du moindre petit scoop. Elle continuait à sourire, face à un public qui imaginait les deux jeunes mariés comme étant l’image de la réussite. C’est ce qu’ils étaient, avant. Un couple fort, des carriéristes qui se comprenaient, qui allaient gravir les échelons à une vitesse hallucinante, porter par une fusion qui se voulait effrayante au sein de leur cercle social. Ils se devaient de nourrir les jalousies de certains, pas le moulin à rumeur sordide. L’image ne devait en aucun cas s’effriter, qu’importe ce qui pouvait bien se dérouler dans les coulisses. Mais Nina se trouvait prise de court par ses propres réactions, déstabilisée par un geste qu’elle ne s’était même pas vu exécuté. « C’est pas ce que dit ton corps. » Bien sûr qu’il allait en jouer, elle n’était même plus étonnée. « Te donne pas autant d’importance. » Ce geste ne voulait rien dire, ce n’était que les résidus d’une habitude, un réflexe dont elle allait devoir se défaire. « Je sais. » Il savait, mais il préservait dans son insistance. « C’est toi qui m’as invité. » Son léger rire se voulut sarcastique. « Non, Ruben, j’ai dit que je saurais parfaitement me débrouiller sans toi. » Elle savait faire sans lui. Oui, avant, il était bien plus avantageux de présenter une image de front, de jouer de la réputation de chacun. Mais ils avaient redistribué les cartes depuis. « Tu vas me reprocher de faire ce que je suis censé faire maintenant ? » Elle l’avait agacé et désormais, c’était à son tour de sourire de manière franche. « C’est vraiment quand ça t’arrange que tu fais ce qui est censé être juste. » Il avait probablement oublié que tout cela n’était pas à la carte, dépendant du bon vouloir de Monsieur Hartfield.
Elle ne devait en aucun cas oublier ce qu’elle était capable de faire sans lui. À deux, ils étaient plus forts, certes, mais Nina savait mener sa barque sans qui que ce soit pour la guider. Et il paraissait clair désormais qu’un homme ne ferait que la ralentir. Elle s’en voulait de laisser des émotions primaires prendre le dessus, ce n’était pas son genre, ce n’était pas elle. Le revoir après toutes ces semaines était venu jouer avec sa raison, elle s’était laissé aller telle une adolescente et il était hors de question que cela se reproduise. Reprends-toi, Nina. « Fais-moi signe quand on part alors. » Il n’aura le droit qu’à un hochement de tête, Elle n’était pas venue dans l’espoir de croiser son mari, mais bien pour tisser des relations avec des médecins de son cran.
Les discussions s’étaient amoindries trop rapidement à son goût. Elle s’était, malgré tout, épuisée à garder la tête haute et son sourire carnassier, et c’est sans un mot qu’elle avait suivi Ruben à l’extérieur. Il fallait jouer la partition sans la moindre fausse note, mais se retrouver dans l’habitacle de cette voiture, dans un silence à trancher au couteau, ramenait le malaise qu’elle nourrissait depuis des semaines. Elle n’avait aucune idée de ce qu’il attendait pour démarrer la voiture. Elle se demandait même ce qu’elle faisait sur ce siège passager. Il lui suffisait d’appeler un taxi. « Je te ramène à la maison ? » Elle n’était même plus étonnée par la question, lui qui cherchait tellement à savoir où elle dormait depuis tout ce temps. Au fond de lui, il connaissait la réponse, elle n’avait même pas besoin de lui dire. Tournant le regard vers Ruben, elle vit ses doigts qui tapotaient le volant, sa mâchoire quelque peu serrée. Il était aussi mal à l’aise qu’elle, mais ce n’était que le début. « Est-ce que tu l’as ramené chez nous ? » Des questions comme celle-là, elle en avait des centaines. Il avait simplement tendu une perche. Cela faisait des jours et des jours qui la suppliaient de parler, d’échanger. Elle avait eu besoin de temps, mais à se retrouver seule avec lui, Nina réalisait qu’il lui devait une réponse à toutes les questions qui ne cessait de parasiter son esprit. Le silence dura un battement, puis deux et finalement trois. Elle eut un ricanement maladroit, épuisée par la réalité qu’imposait le silence de Ruben. « Des semaines que tu me harcèles pour que l’on parle et j’ai juste le droit à un silence ? » Et pourquoi est-ce qu’il s’entêtait à ne rien vouloir dire ? Qu’est-ce qu’il cachait au travers de tout ça ? « Il faut qu’on parle uniquement quand ça t’arrange. » Et elle refusait de se faire berner par des déclarations vides de sens. « Je jouerais pas à ton jeu, Ruben, je suis prête à discuter uniquement si tu réponds à mes questions. » Sa main se glissa vers l’ouverture de la portière, elle n’avait pas l’intention de rester une minute de plus dans cette voiture.
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AVATAR : harry styles. CRÉDITS : loudsilence. (avatar) › harley (profil+signature gifs) › stairsjumper + paindep (userbars). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 04/02/2022
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« Te donne pas autant d’importance. » Il dut se retenir de lever les yeux au ciel, parce-que le but n’était pas d’avoir un comportement qui pourrait être jugé comme suspect ici alors qu’il savait que des regards curieux leur étaient dédiés. « Non, Ruben, j’ai dit que je saurais parfaitement me débrouiller sans toi. » Il dut se mordre l’intérieur de la joue très fort pour ne pas laisser échapper la première remarque qui lui venait; le but n’était pas de jeter de l’huile sur le feu, mais d’apaiser ce dernier. Il aurait bien aimé souligner cependant que ce n’était pas totalement vrai, puisqu’à la première occasion il avait du la tirer d’une conversation et elle s’était littéralement physiquement raccrochée à lui dès qu’elle avait pu. Mais il ne pouvait pas dire ça, c’était trop poussé - il mordait déjà assez la ligne du comportement comme cela, rien que ce soir. « C’est vraiment quand ça t’arrange que tu fais ce qui est censé être juste. » Un long soupir lui échappa. « On va dire que j’ai mérité celle là. » Il l’avait mérité, oh il l’avait fort mérité.
Une fois dans la voiture, la seule question qu’il posa à Nina fut de savoir s’il la ramenait à la maison, comme il disait. C’était une information qu’il cherchait à récolter depuis des semaines, de savoir où elle créchait pendant tout ce temps - comme s’il n’avait pas déjà la réponse, en réalité. Ici, il cherchait aussi cependant à savoir où il devait réellement la déposer, parce-qu’il n’était pas question qu’elle reparte d’ici autrement que par ses moyens à lui. C’était peut-être une prise d’otage, certains diraient, mais Ruben voulait surtout lui montrer que ce n’était pas des paroles en l’air qu’il émettait. S’il n’avait pas encore allumé le moteur, à côté, c’était parce-qu’il prenait simplement le temps d’appréhender et d’apprécier le fait qu’elle soit sur le siège passager, là où elle avait évité sa présence comme la peste ces dernières semaines. C’était tout ce qu’il avait demandé, imploré: qu’elle lui accorde quelques minutes de son temps, qu’elle le tolère plus d’un instant. « Est-ce que tu l’as ramené chez nous ? » Il avait arrêté de respirer: peut-être qu’il regrettait l’idée maintenant, finalement. Oh, il savait qu’elle se posait la question; il ne s’était juste pas préparé à la recevoir maintenant. Et cela se vit autant que cela parla de lui même, le fait qu’il fut pris de court et resta silencieux encore davantage; pas que la réponse était positive, même si c’était techniquement le cas, mais qu’il ne s’attendait pas à ce qu’elle lui pose la moindre question là comme ça de but en blanc. Et Nina le sut rapidement, parce-qu’un petit rire se fit entendre de son côté - de ceux qui faisaient froid dans le dos, au passage. « Des semaines que tu me harcèles pour que l’on parle et j’ai juste le droit à un silence ? » Il avait été pris de court. « Il faut qu’on parle uniquement quand ça t’arrange. »
« Je jouerais pas à ton jeu, Ruben, je suis prête à discuter uniquement si tu réponds à mes questions. » - « Une fois. Je l’ai invité à diner une fois, elle est passée à l’appartement, mais est pas restée. » Parce-qu’il avait vu que sa main était prête à ouvrir la porte et à le laisser en plan, parc-qu’il la savait sincère lorsqu’elle disait ne pas désirer jouer à ce jeu là; parce-qu’elle avait raison que cela faisait des semaines qu’il demandait à ce qu’ils discutent tout en sachant pertinemment que ce serait des questions de cet acabit là qu’elle lui poserait. La main qui tapotait doucement sur le volant serrait désormais ce dernier à pleine main. « Elle a même pas diné, elle est partie avant. Et il s’est rien passé d’autre. » Parce-que ce serait forcément une question qu’elle se poserait après qu’il ait confirmé qu’elle était déjà venue chez eux - au moins, elle disait toujours chez nous, il se devait de souligner au moins ça. Lentement à la suite, il tourna son regard vers elle et retint un soupir; il n’aimait pas la tournure de cette conversation mais Ruben savait que ce n’était surement que le début. « Je veux pas jouer non plus, je suis sincère quand je dis que je veux discuter. » Elle le verrait dans son regard. « Mais pas devant le restaurant et pas en voiture, tu sais très bien que je peux pas me permettre d’être distrait au volant. » Elle était celle qui l’avait rattrapé quand la mort de son frère l’avait touché, elle savait très bien à quoi il référait. « Rentrons pour se trouver dans un endroit où on pourra discuter tranquillement. S’il te plait. » Ben avait failli un endroit où on sera en sécurité, mais avait rapidement changé sa tournure de phrase en se rendant compte que ce n’était surement une perspective qu’elle n’avait pas sur la situation de son côté.
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Nina Sterling
la boîte de pandore
ÂGE : trente-deux ans (21.05.92) STATUT : ruben et elle se sont dit 'oui' à l'abri des regards le 15 janvier - le bonheur n'aura duré que quatre mois, depuis elle maintient tant bien que mal les apparences, sans rien vouloir lui pardonner. MÉTIER : chirurgien pédiatrique au st vincent's hospital, passe ses journées à prouver qu'elle est capable d'être la meilleure auprès de mini humains (mais pas de leurs parents) LOGEMENT : elle évite le #404 water street, spring hill, ne voulant surtout pas croiser ruben. en attendant, elle dort chez son frère oscar, au #162 edward street, spring hill POSTS : 5056 POINTS : 1230
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ruina #10 & #11 › kiss me once 'cause you know i had a long night. kiss me twice 'cause it's gonna be alright, three times 'cause i've waited my whole life. i like shiny things, but i'd marry you with paper rings. darling, you're the one I want. ❘ #1 › #2 › #3 › #4 (ua gd) › #5 › #6 › #7 › #8 › #9 › #10 › #11 › #12
midas #1 › when we were young we were the ones, the kings and queens oh yeah, we ruled the world. we smoked cigarettes, man, no regrets, wish i could relive every single word. we've taken different paths and travelled different roads.
Elle avait toujours détesté le silence. Celui qui paraît résonner au creux de l’oreille ne renvoyant alors que la sensation d’un vide oppressant. Elle ressentait ce même vertige alors que le temps paraissait s’être figé au sein de l’habitacle. Une question. Elle n’avait posé qu’une seule question et Ruben s’était immédiatement figé. Elle l’avait pris de court, elle en était parfaitement consciente. Ce n’est qu’en agissant ainsi qu’elle saurait tirer la vérité au milieu de toutes les balivernes qu’il n’avait de cesse de lui servir. Un Ruben pas préparé est un homme qui panique, incapable de trouver une pirouette ou la moindre porte de sortie. Si en temps normal, elle admirait son sang-froid, dernièrement elle ne pouvait que le haïr plus vivement encore lorsqu’il s’enfermait dans ce mutisme qui faisait ressortir la panique sur les traits de son visage. Il voulait discuter, uniquement si c’est lui qui menait la danse. Et elle n’avait pas l’intention de le laisser faire. Il lui devait des réponses que les questions lui plaisent ou non. Elle n’avait aucunement l’intention de le suivre de manière docile, parce qu’il en avait décidé ainsi. Si elle avait perdu pied un instant dans la salle du restaurant, elle reprenait enfin son aplomb, au milieu des silences de son cher époux. « Une fois. Je l’ai invité à diner une fois, elle est passée à l’appartement, mais est pas restée. » La réponse n’aurait jamais dû la surprendre, et pourtant… « Elle a même pas dîné, elle est partie avant. Et il s’est rien passé d’autre. » Il avait osé. Il ne s’était rien interdit dans sa trahison. « Et je devrais me sentir soulagée probablement ? » Une fois encore, la colère était l’émotion qui primait. « Pourtant, j’ai comme l’impression que ça ne t’aurait pas vraiment dérangé de la sauter dans notre lit. » Cette femme avait franchi le seuil de leur appartement, qu’importe ce qui avait bien pu se passer ensuite. Il avait profité de son absence pour amener une autre, pour jouer avec le feu dans ce double-jeu qu’il avait créé. Est-ce qu’elle savait au moins qu’il était marié ? Où est-ce qu’il lui avait vendu des merveilles en jurant une vie de célibat ? L’idée même lui arracha un frisson de dégoût et le regard qu’elle posa sur Ruben n’avait rien de sympathique. « Je veux pas jouer non plus, je suis sincère quand je dis que je veux discuter. » Contrairement à lui, elle n’eut aucune retenue, levant les yeux au ciel, déjà exaspérer par cette prétendue honnêteté. Il voulait bien discuter, uniquement sur les points dont il avait pleinement le contrôle. Elle n’était pas la dernière des idiotes. « Mais pas devant le restaurant et pas en voiture, tu sais très bien que je peux pas me permettre d’être distrait au volant. » Qu’il joue sur ce point, lui donna une impression minable, mais Nina connaissait assez ses angoisses liées à la conduite pour ne pas lui imposer cette discussion sur le champ. « Rentrons pour se trouver dans un endroit où on pourra discuter tranquillement. S’il te plaît. » Un instant, elle observa ses traits. Il ne jouait plus vraiment et pourtant, elle allait se méfier du moindre mot qui s’échapperait d’entre ses lèvres. « Alors roule. » Sa main droite balaya la route dans un geste vague tandis qu’elle laissa son corps s’enfoncer dans le cuir du fauteuil.
Au cours du trajet, le silence se voulut plus insurmontable encore. Les yeux rivés sur la route, Nina s’efforçait de ne plus penser à cette conversation qui l’avait déstabilisé un peu plus tôt. Elle s’en voulait d’avoir ainsi flanché, d’avoir cherché le contact de Ruben pour se rattraper. Les habitudes ont la vie dure, paraît-il, mais elle se serait bien passée d’un écart qui faisait d’elle un personnage faible. Si elle avait longtemps repoussé le moment où elle se retrouverait seule avec Ruben, désormais, elle se savait assez déterminer pour obtenir ce qu’elle souhaitait. Il était hors de question qu’il soit celui qui mène la discussion.
Le silence devint insupportable lorsqu’ils se retrouvèrent dans l’ascenseur. Les souvenirs de quelques mois auparavant vinrent l’attraper à la gorge, lui coupant un instant la respiration. Elle se pensait heureuse, intouchable, sur la voie d’une réussite sans faille. Et Ruben avait tout gâché. Dans l’appartement, elle prit le temps de retirer ses talons qui commençaient à martyriser ses pieds. Et dans la seconde qui suivit, les chats vinrent s’enrouler entre ses jambes. Ils ne l’avaient pas vu depuis trop longtemps. Le silence perdura encore un instant. Elle, accroupie dans l’entrée, les doigts glissés dans le pelage des chats, lui déjà accouder au comptoir de la cuisine, qui l’observait sans bruit. La scène se voulait étrangement familière. Un soir, comme ils en avaient tant vécu ensemble. Et pourtant, Nina avait la sensation de ne plus trouver sa place, d’être une étrangère dans un lieu qu’il s’était amusé à violer en mélangeant toutes ses vies et les mensonges qui l’accompagnent telle une ombre grandissante. Elle s’autorisa un instant de répit avant de se relever pour le rejoindre. « Je suis chez Rory depuis tout ce temps. » Il le savait, mais il ne cessait de lui poser la question et pour ce qu’elle allait dire ensuite, elle lui devait au moins cette réponse. Elle s’arrêta au niveau de la table, assez loin de Ruben pour qu’il ne lui prenne pas l’idée de venir la toucher, assez prêt pour pouvoir glisser son regard dans le sien. Elle garderait la tête haute, le menton droit et sa mâchoire probablement serrée. Il ne voulait pas de confrontation, elle pouvait le voir, mais elle n’était pas certaine de savoir tout retenir. Tout dépendrait du comportement de Ruben. « Je suis prête à discuter comme tu me l’a demandé. » Il avait tant insisté qu’elle se demandait s’il n’avait pas eu le temps de réviser tout un discours depuis le temps. Elle n’avait aucune idée de ce qu’il avait l’intention de dire ou de faire, mais elle n’allait pas lui laisser une marge de manœuvre trop vaste. « Si je pose une question, tu me réponds. Pas à demi-mot, pas avec l’un de tes mensonges, tes mots doux ou je ne sais quoi encore. Je veux une vraie réponse, je veux que tu me dises la vérité. » Il lui devait au moins cela. « Si tu joues encore la carte du silence, je m’en vais. » Elle n’avait jamais été aussi catégorique avec lui, le son de sa voix ne laissait aucunement place au doute. « Et si je m’en vais, soit certain que tu ne me reverras pas. » Elle n’avait aucune idée de ce qu’elle allait faire. Elle ne savait même pas s’il était encore possible de donner une chance à leur mariage, mais une chose est certaines Nina ne le laissera pas gagner aussi facilement. Elle ne le laissera pas se cacher derrière son silence éternellement. Et si elle avait faibli un peu plus tôt, elle se souvenait des paroles d’Harleen, de ce qu’elle avait tant ruminer de son côté. Nina n’était pas en position de faiblesse, bien au contraire et elle le comprenait seulement alors que les mots lui vinrent dans un souffle. « Mais que tout le monde sera au courant de ce que tu as fait. » Il était là l’ultimatum, annoncer avec un fin sourire. Sa seule arme contre son silence. La seule façon qu’elle avait trouvée de s’assurer que Ruben lui dirait la vérité. Nina tenait autant aux apparences qu’il pouvait le faire, mais s’il s’entêtait à protéger sa maîtresse, elle n’aurait aucun problème à aller crier ses fautes sur tous les toits. Elle était la femme trompée dans l’histoire, celle avec le pouvoir de briser l’image si lisse et si parfaite qu’il s’efforçait de véhiculer autour de lui. Et Nina attendit une réaction, un mouvement de sa part. Les bras croisés sur la poitrine, elle observait son mari qui semblait devenir si petit.
while you were out building other worlds, where was i? where's that man who'd throw blankets over my barbed wire? i made you my temple, my mural, my sky. now i'm begging for footnotes in the story of your life.
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Ruben Hartfield
le problème à trois corps
ÂGE : trente-deux ans (04.12). SURNOM : (rhube) ben. STATUT : nina et lui se sont dit 'oui' à l'abris des regards le 15 janvier - elle s'attendait au meilleur, il lui a offert le pire. MÉTIER : neurochirurgien exerçant au st vincent’s hospital, doit encore faire ses preuves auprès des grands malgré sa tendance à se penser déjà meilleur que bien d'autres. aspire à se spécialiser en neurotraumatologie sur les années à venir. met ses connaissances au service de la fondation pearson depuis plusieurs années. LOGEMENT : passe en coup de vent au #404 water(melon sugar) street, spring hill, pour nourrir les chats mais n'arrive pas à y retourner de façon pérenne en sachant qu'elle n'y met pas les pieds (et en sachant qu'on pourrait trop facilement le trouver pour lui casser les dents, aussi). garde le double des clefs de chez scarlett parce-qu'au moins, là-bas, il ne doit rendre de comptes à personne. se fait claquer la porte au nez à peu près partout ailleurs, maintenant. POSTS : 13372 POINTS : 1840
TW IN RP : deuil, avortement, adultère. ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : quatrième enfant de la fratrie Hartfield, a toujours tout fait pour exister par lui-même, loin de l’ombre de ses aînés › neurochirurgien récemment diplômé, il ferait tout pour protéger sa carrière, au dépend de ses proches › a été anéanti par la disparition de son grand frère Jackson début 2020, mais ne l’a montré à personne, préférant assumer une fausse culpabilité seul dans son coin › a fauté une nuit (deux) (peut-être plus finalement) (oops) avec une étudiante de la faculté (et pas que), et plutôt que d’assumer auprès de sa petite-copine, il l’a demandé en mariage.CODE COULEUR : steelblue. RPs EN COURS :
AVATAR : harry styles. CRÉDITS : loudsilence. (avatar) › harley (profil+signature gifs) › stairsjumper + paindep (userbars). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 04/02/2022
lieu: the burrow, west end.(c): thcrns (gif), luleaby (codage).
***
S’il retenait certaines de ses expressions et réactions naturelles, parce-que c’était là ce qui pourrait l’aider que de le faire, ce n’était pas le cas de Nina; que ce soit lorsque son regard était dirigé vers elle ou même simplement lorsqu’il l’observait du coin de l’oeil, il pouvait voir qu’elle ne faisait pas d’efforts pour minimiser les représentations visuelles de ce qu’elle pensait de la situation - pouvait-il réellement la blâmer ? « Et je devrais me sentir soulagée probablement ? » Encore une fois, il retint un soupir. « Non. Mais tu m’as demandé de répondre honnêtement, alors je le fais. » S’il avait voulu faire en sorte de la rassurer ou de lui dire quelque-chose qu’elle souhaitait entendre, il ne s’y serait pas pris comme ça - elle connaissait la façon dont il agissait, quand c’était le cas. « Pourtant, j’ai comme l’impression que ça ne t’aurait pas vraiment dérangé de la sauter dans notre lit. » Cette fois-ci ce pendant, il n’eut pas le temps de le retenir qu’un petit rire sans amusement, soufflé par les narines, se faisait entendre. « C’est parce-que c’était hors limite qu’elle est pas restée. » Ce n’était pas exactement la vérité au détail près, mais dans la globalité c’était presque ce qu’il s’était passé: Ruben n’avait pas voulu ne serait-ce qu’effleurer la moindre parcelle de peau de Mavis, alors elle avait fini par partir de chez lui. Pas que pour la partie charnelle de l’histoire, mais ce n’était pas le moment de mettre ça en avant - ni maintenant, ni jamais dans un monde idéal. « Je l’aurais pas… sauté - » Il n’aimait pas le terme mais il reprenait les mots de Nina. « - chez nous. » Ailleurs il ne s’en était jamais privé, mais chez eux ce n’était pas dans la liste des options.
« Alors roule. » Il eut un soupir de soulagement audible, cette fois-ci. « Alors attache ta ceinture s’il te plait. »
Le silence pesant entre eux et autour d’eux jusque l’appartement était presque insoutenable. Il avait envie de faire le moindre commentaire qui lui passait par la tête juste pour rompre ce dernier, pour engager de nouveau le dialogue, pour ajouter une forme de normalité entre eux. Mais il n’était pas dans la possibilité qui pouvait se permettre de le faire, alors il rongeait son frein et mordait plus fort l’intérieur de sa joue pour ne pas se laisser aller à un commentaire qui n’aurait pas sa place ici. La seule chose positive pour le moment qu’il tirait de cette situation, c’était qu’ils rentraient chez eux et ensemble; il savait bien qu’il ne pouvait fonder aucun espoir là-dessus, mais c’était toujours un quelque-chose à souligner à travers la tempête. A peine la porte refermée à leur suite et les deux jeunes mariés entrés, que les chats se précipitèrent pour se frotter contre les jambes de leur maitresse; Ruben aurait voulu avoir un sourire tendre à cette vision, mais tout ce que ça lui soulignait c’était un quelque-chose qu’il avait jusque maintenant eu peur de deviner: elle n’était pas rentrée ici depuis tout ce temps. Ils ne l’auraient pas accueillie comme ça, sinon. « Je suis chez Rory depuis tout ce temps. » Nina s’était relevée pour venir dans le même espace que lui, le regard de Ben la suivant en silence. Elle se mit à une distance stratégique: il ne pouvait pas l’approcher sans se déloger d’où il se tenait. Elle plaçait les pions sur l’échiquier là où ça l’arrangeait, et elle voyait sur une partie entière: elle ne souhaitait pas lui laisser la mainmise sur quoi que ce soit. Et bien sur qu’il l’avait vu venir, ce n’était pas pourtant qu’il était satisfait d’avoir raison pour une fois: il aurait préféré être celui pouvant placer le peu de pièces qu’il possédait aux endroits qui l’arrangeaient. A sa phrase déclaration depuis de longues minutes de silence, il opina du chef. « Mes doutes étaient corrects alors. » C’était là l’option qu’il avait envisagé pour elle - une des raisons pour lesquelles il évitait ses lieux habituels, dont cet appartement, comme la peste: il ne désirait pas voir Rory débarquer en colère. « C’est bien. » Il était sa meilleure option.
« Je suis prête à discuter comme tu me l’a demandé. » Une fois de plus, il hocha quelque peu la tête. « Si je pose une question, tu me réponds. Pas à demi-mot, pas avec l’un de tes mensonges, tes mots doux ou je ne sais quoi encore. Je veux une vraie réponse, je veux que tu me dises la vérité. Si tu joues encore la carte du silence, je m’en vais. » - « Je t’ai dit: c’est pas mon but. » Il était autant sérieux qu’elle l’était elle, et il savait qu’elle le voyait. « Et si je m’en vais, soit certain que tu ne me reverras pas. » Et ça lui faisait mal de l’entendre, parce-que c’était exactement la finalité qu’il essayait d’éviter depuis le début - il n’avait aucune envie de la voir s’effacer de son regard, et encore moins de sa vie. « Mais que tout le monde sera au courant de ce que tu as fait. » Relevant son regard vers elle, le moindre trait du visage de Ruben se mit à être tiré vers le bas. C’était petit, c’était très petit - même pour elle. Parce-que dire à tout le monde ce qu’il lui avait fait subir, c’était certes entaché son image à lui mais c’était éclabousser la sienne aussi au passage; elle était donc prête à sacrifier une partie d’elle pour le blesser lui, et oui c’était petit.
Gardant les lèvres pincées encore un instant, le regard toujours ancré dans sa direction mais ayant perdu plusieurs nuances de couleur, il finit par soupirer quelque peu. « La seule question à laquelle je répondrai pas, c’est si tu me demandes de te donner son nom. » Il savait que c’était risqué, même très osé, puisque cela allait à l’encontre des limites de jeu qu’elle lui imposait; mais il ne ferait pas autrement - alors il haussa devant lui l’une de ses mains, pour lui montrer de rester tranquille et de ne pas monter sur ses grands cheveux de suite. « Que je paie moi, j’entends. » Ca ne lui plaisait pas, mais il avait juste perdu à force de trop jouer. « Mais je fais déjà assez de dégâts comme ça autour de moi, je te fais déjà assez de mal à toi, j’ai pas envie que ça empire de tous les côtés. » Et il savait très bien comment ça sonnait alors il reprit au plus vite la parole. « Et si j’avais pu faire en sorte que tu sois pas blessée aussi, je l’aurais fait. » Il ferma ses yeux un instant: c’était de pire en pire. Il ferma le poing, retira ce dernier du vide devant lui pour le poser doucement sur le comptoir derrière lui: c’était de pire en pire dès qu’il se mettait à parler. Il déglutit, reposa son regard sur Nina. « Tout ce que je veux dire, c’est que je répondrai sans détour à tout le reste. Et même si tu veux rester des heures et des heures ici pour épuiser toutes les questions que t’as en réserve, je me plierai à l’exercice. » Promis, que disait son regard - mais il serait caduque dit à haute voix, alors il se retint. « Alors vas-y, pose tes questions. » And may the odds be ever in your favor.
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Nina Sterling
la boîte de pandore
ÂGE : trente-deux ans (21.05.92) STATUT : ruben et elle se sont dit 'oui' à l'abri des regards le 15 janvier - le bonheur n'aura duré que quatre mois, depuis elle maintient tant bien que mal les apparences, sans rien vouloir lui pardonner. MÉTIER : chirurgien pédiatrique au st vincent's hospital, passe ses journées à prouver qu'elle est capable d'être la meilleure auprès de mini humains (mais pas de leurs parents) LOGEMENT : elle évite le #404 water street, spring hill, ne voulant surtout pas croiser ruben. en attendant, elle dort chez son frère oscar, au #162 edward street, spring hill POSTS : 5056 POINTS : 1230
TW IN RP : avortement, adultère. GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : ça reviens demain promis (a) DISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible CODE COULEUR : Nina donne des ordres en darkgoldenrod RPs EN COURS : (08)clarence #1 › diego #4 › landry #1 › marceline #1 › ruben #12 › olive #1
ruina #10 & #11 › kiss me once 'cause you know i had a long night. kiss me twice 'cause it's gonna be alright, three times 'cause i've waited my whole life. i like shiny things, but i'd marry you with paper rings. darling, you're the one I want. ❘ #1 › #2 › #3 › #4 (ua gd) › #5 › #6 › #7 › #8 › #9 › #10 › #11 › #12
midas #1 › when we were young we were the ones, the kings and queens oh yeah, we ruled the world. we smoked cigarettes, man, no regrets, wish i could relive every single word. we've taken different paths and travelled different roads.
« Non. Mais tu m’as demandé de répondre honnêtement, alors je le fais. » Elle le haïssait lorsqu’il jouait cette carte-là. Celui de l’innocent qui ne faisait que répondre à sa question. Comme s’il n’avait pas conscience de l’impact de ses actions, comme s’il n’avait pas encore compris qu’il détruisait tout sur son passage. Ruben cherchait à se dédouaner au nom de l’honnêteté, comme si cette dernière avait été la clé de leur relation. Nina se voulait honnête avec lui, depuis toujours. Elle s’était imaginé que la réciproque ne pouvait être que vraie. Erreur de débutante, vraiment. « C’est parce-que c’était hors limite qu’elle est pas restée. » Donc sa traînée avait voulu plus et il allait lui faire croire qu’il avait su faire preuve de vertu. « Je l’aurais pas… sauté chez nous. » L’idée même qu’il soit avec une autre femme, qu’importe le lieu, lui filait la nausée. Nina n’avait jamais été d’une nature purement jalouse, comme Ruben pouvait l’être, mais ce genre d’informations faisait naître des émotions violentes en elle. Personne n’avait le droit de mettre la main sur lui à part elle. Et si sa colère ne prenait pas le dessus, elle aurait été tentée de rappeler à Ruben ce qui avait fait d’eux un couple depuis tant d’années. Mais dans l’habitacle étroit du véhicule ne persistait qu’une tension qu’elle ne saurait résoudre. Mélange d’un désir de s’enfuir, d’une jalousie excessive et d’un désir de lui faire payer le moindre de ses écarts. Au milieu de tout cela, Nina finit par céder aux demandes de Ruben. Il était temps qu’ils se parlent.
Leur appartement avait perdu de sa chaleur. Nina n’avait plus l’impression de rentrer dans son cocon. Elle se sentait telle une étrangère dans un lieu qui abritait pourtant de nombreux souvenirs d’une vie qu’elle peignait comme heureuse. Désormais, tout lui paraissait être une illusion. Elle n’était même pas certaine de reconnaître l’homme avec qui elle avait partagé chacun de ces souvenirs. Ruben se tenait face à elle, à la fois si familier et si différent. L’idée de se réfugier dans le creux de ses bras n’avait plus rien de réconfortant et l’idée même venait lui tordre l’estomac. Alors Nina prit le choix d’imposer une distance. Elle se devait d’être en pleine maîtrise de ses émotions, refusant à Ruben le pouvoir d’user de ces charmes pour détourner la conversation. Elle allait décider, il se devait de suivre le rythme qu’elle lui imposerait. « Je t’ai dit: c’est pas mon but. » Et pourtant, dès l’instant où elle avait appris ce qui se tramait dans son dos, il ne cessait d’user de stratège pour tout tourner à son avantage. Le jeu devait prendre fin. Il lui devait la vérité.
Mais Ruben n’était pas du genre à plier l’échine sans rien dire. Et si elle avait vu les couleurs virer sur son visage, elle savait également qu’il cherchait déjà une parade. Il la savait sérieuse, il savait qu’une fois qu’elle avait pris sa décision, elle n’hésiterait pas. Qu’importe si cela venait l’éclabousser au passage. Nina était prête à franchir cette ligne-là. Et Ruben ne cessait de flirter avec le danger. « La seule question à laquelle je répondrai pas, c’est si tu me demandes de te donner son nom. » L’injonction la fit exploser de l’intérieur, mais déjà il lui imposait le silence. « Que je paie, moi, j’entends. » Comme si elle devait encore lui faire une fleur. « Mais je fais déjà assez de dégâts comme ça autour de moi, je te fais déjà assez de mal à toi, j’ai pas envie que ça empire de tous les côtés. » Etait-il en train de tester sa patience ? Déjà, Nina se redressait, prête à rebrousser chemin et à trouver la sortie. Il n’allait rien lui céder, elle le sentait. « Et si j’avais pu faire en sorte que tu sois pas blessée aussi, je l’aurais fait. » Il sautait à pied joint sur tout ce qu’elle avait cru fort entre eux. Il la protégeait, elle, et Nina se mit à haïr l’image d’une femme qui n’existait que vaguement dans son esprit. « Pourquoi est-ce que tu la protège comme ça ? » Qu’est-ce qu’il cachait de si terrible derrière l’identité de cette fille ? Qu’est-ce qu’il cherchait à préserver ? Elle se refusait l’hypothèse même que des sentiments sincères le poussent à vouloir garder l’identité de cette fille secrète. « Pour ne pas me blesser, il aurait fallu que tu n’aies jamais une autre relation, Ruben. Ça ne fonctionne pas uniquement parce que tu ne te faisais pas prendre jusque-là. » Avait-il conscience de la trahison ? Qu’importe si elle était au courant ou non. Il avait joué sur deux tableaux durant tout ce temps, et ce, sans le moindre scrupule, visiblement. « Est-ce qu’elle sait au moins que j’existe ? » Est-ce que c’est pour cela qu’il cherchait tant à la protéger ? Parce qu’elle n’était au courant de rien et qu’il pouvait continuer à lui faire croire monts et merveilles. Est-ce que la petite idiote était aussi crédule qu’elle avait pu l’être ? Est-ce que c’était son type de fille, celles qui boivent ses paroles avec des cœurs dans les yeux. Elle avait été si conne de tomber sous son charme. « Protège là autant que tu veux, Ruben, mais à ne pas me vouloir me répondre comme ça, tu me pousses juste à chercher par moi-même. » Se souvenait-il, au moins, que lorsque Nina avait une idée en tête, elle ne la lâchait pas aussi facilement ? Il lui offrait une énigme sur un plateau et elle ne comptait pas abandonner parce que Ruben l’avait supplié de le faire. « Et tu regretteras le jour où je vais finir par trouver. » Elle ne mâchait plus ses mots avec lui, il avait réveillé la pire part de sa personnalité. La Nina qui refusait de partager ce qui lui appartenait, celle qui abattait tout ce qui s’imposait sur son chemin et qui venait entacher sa réussite.
« Tout ce que je veux dire, c’est que je répondrai sans détour à tout le reste. Et même si tu veux rester des heures et des heures ici pour épuiser toutes les questions que t’as en réserve, je me plierai à l’exercice. » Comme si elle lui laissait le choix. Comme s’il avait encore le droit d’imposer son avis et ses opinions. Est-ce qu’il ne comprenait pas, qu’elle ne le lâcherait plus, qu’elle allait l’essorer jusqu’à la moelle ? « Alors vas-y, pose tes questions. » Elle releva les yeux vers lui dans un défi qui n’aurait jamais dû prendre place entre eux. « Quand est-ce que ça a commencé ? » Elle avait son idée, elle avait fait le calcul après avoir tant de fois ruminé l’information qu’il avait lâchée ce soir-là. Deux ans. Et un seul élément déclencheur qui faisait sens. Celui qui lui tordait les entrailles et qui venait détruire tout ce qu’elle pensait avoir reconstruit avec lui. La seule chose dont ils n’avaient jamais réellement parlé, qu’ils avaient balayer sous le tapis pour continuer à prétendre que tout allait entre eux. Croisant les bras sur sa poitrine, Nina attendait que le couperet tombe.
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Ruben Hartfield
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Il savait malheureusement que c’était dangereux pour lui de commencer par répondre qu’il répondrait, justement, aux questions de Nina en mettant de côté celle à laquelle elle avait surement le plus envie d’avoir une réponse. A sa place, il aurait déjà explosé de colère - elle était bien plus calme et bien plus sage que lui, elle n’avait pas la jalousie comme vilain défaut non plus. Il dut enchainer ses phrases de réponse assez rapidement, la voyant qui s’agitait de nouveau; il ne voulait pas la voir partir, il lui avait dit il voulait réellement discuter, mais il ne saurait franchir la barrière que même son esprit n’envisageait pas de modifier. S’il le désirait, ce qui n’était pas le cas, il n’était même pas sur de physiquement réussir à prononcer le nom de celle qui avait retourné son quotidien sans dessus-dessous et qu’il avait laissé faire, de surcroît. « Pourquoi est-ce que tu la protège comme ça ? » Une partie de cette réponse là était un argument qu’il avait peiné à s’admettre à lui même pendant de longues semaines, et qu’il n’avait prononcé à haute voix qu’une seule fois. Il paraissait encore irréel, en dehors de l’entendement que cela puisse être pour cette raison là; surtout que ce n’était pas celle à mettre en avant. Même Ruben était capable de savoir que ce n’était pas pour ce qu’il pouvait éprouver à l’égard de Mavis qu’il faisait ça - cette partie là renforçait juste l’idée de le faire. « Parce-que ça me permet de me protéger moi-même de le faire. » Elle était là, toute la splendeur du docteur Hartfield: il le faisait et s’y accrochait parce-que protéger l’identité de Mavis permettait de continuer de se protéger lui sur plusieurs pans qu’il n’était pas prêt à compromettre. Il ne donnait pas à Nina la seule carte qu’il avait encore en main, celle de protéger sa carrière et d’éviter de s’attirer les regards autant que les foudres de bien des personnes. Il savait qu’elle ne pourrait comprendre pourquoi il avait besoin de se protéger lui-même en gardant secret le nom de celle qui était l’autre femme; il ne pousserait pas l’explication sur ce point si elle n’insistait pas.
« Pour ne pas me blesser, il aurait fallu que tu n’aies jamais une autre relation, Ruben. Ça ne fonctionne pas uniquement parce que tu ne te faisais pas prendre jusque-là. » - « Je sais. » Qu’il souffla. Ou en tous cas, il le comprenait désormais. « Est-ce qu’elle sait au moins que j’existe ? » Jusqu’à avant cette situation, il n’avait pas été du genre à fuir, cela lui était venu ces derniers temps avec les mauvais choix qu’il faisait en permanence. Il essayait de se souvenir de ça alors qu’il devait se forcer à garder son regard en direction de Nina tant il aurait voulu le détourner pour ne pas qu’elle puisse lire quoi que ce soit à l’intérieur de ce dernier; il savait qu’il ne pouvait se permettre autrement. « Elle sait que t’existe, oui. Elle a toujours su. » Et elle n’en avait jamais rien eu à faire, c’était ça le point qui prononcé à voix haute ajoutait des problèmes à un problème déjà assez présent. « Protège là autant que tu veux, Ruben, mais à ne pas me vouloir me répondre comme ça, tu me pousses juste à chercher par moi-même. Et tu regretteras le jour où je vais finir par trouver. » Il savait, il était tout à fait au fait que c’était le cas. C’était l’une des choses qui le terrifiaient le plus - mais il n’arrivait pas à s’y résoudre.
Le regard que Nina releva dans sa direction n’était pas de ceux qu’il appréciait - ou pas dans ces circonstances là. Il adorait voir cet éclat de défi dans ses yeux, mais quand la situation les arrangeait tous les deux ou qu’ils étaient au travail - pas quand elle s’apprêtait à le mettre lui au défi pour un quelque-chose de personnel dans leur couple. « Quand est-ce que ça a commencé ? » La dernière fois, elle lui avait demandé depuis combien de temps ça durait, ce qui lui avait permis à lui de répondre vaguement, sans grande précision; elle n’était pas prête à en entendre davantage de toute façon. Aujourd’hui, la précision de la question soulignait qu’elle avait tourné et retourné l’autre information dans son esprit que cette approximation ne lui plaisait plus, ne lui suffisait plus - Ruben ne pouvait la blâmer: à sa place, il aurait déjà posé la question depuis longtemps. Avait-elle déjà trouvé réponse satisfaisante seule dans son coin et posait-elle la question aujourd’hui simplement pour que la certitude déjà en sa possession soit confirmée ? « Juste avant que je te demande de m’épouser. » Il tenait son regard, il tenait la posture mais ce n’était là qu’une illusion; en son sein, il n’y avait aucune fierté à annoncer cela à haute voix. Et parce-qu’il savait que de toute manière, elle poserait la question, il enchaina: « Une fois, c’est arrivé à ce moment là. Pendant de longs mois, je l’ai pas revu. Et… » Il pinça ses lèvres. « On s’est revu plus tard dans l’année, quand je vivais chez Rhett et que nous on se voyait presque plus. » Elle saurait replacer la temporalité seule, il ne désirait pas remuer le couteau dans une plaie qui n’était pas présente de la même manière chez eux deux. « Ca a pas été qu’une fois après. » Qu’il finit par prononcer du bout des lèvres, se mordant l’intérieur de la joue, parce-que tout son corps était en alerte quant au discours qu’il entretenait. Ce n’était pas de cette manière que les choses étaient supposées se passer: il n’aurait pas du admettre à sa femme qu’il avait une maitresse, ce n’était pas l’ordre des choses. Mais en même temps, il n’était pas supposé avoir une maîtresse non plus - de l’oeuf ou la poule…
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Nina Sterling
la boîte de pandore
ÂGE : trente-deux ans (21.05.92) STATUT : ruben et elle se sont dit 'oui' à l'abri des regards le 15 janvier - le bonheur n'aura duré que quatre mois, depuis elle maintient tant bien que mal les apparences, sans rien vouloir lui pardonner. MÉTIER : chirurgien pédiatrique au st vincent's hospital, passe ses journées à prouver qu'elle est capable d'être la meilleure auprès de mini humains (mais pas de leurs parents) LOGEMENT : elle évite le #404 water street, spring hill, ne voulant surtout pas croiser ruben. en attendant, elle dort chez son frère oscar, au #162 edward street, spring hill POSTS : 5056 POINTS : 1230
TW IN RP : avortement, adultère. GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : ça reviens demain promis (a) DISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible CODE COULEUR : Nina donne des ordres en darkgoldenrod RPs EN COURS : (08)clarence #1 › diego #4 › landry #1 › marceline #1 › ruben #12 › olive #1
ruina #10 & #11 › kiss me once 'cause you know i had a long night. kiss me twice 'cause it's gonna be alright, three times 'cause i've waited my whole life. i like shiny things, but i'd marry you with paper rings. darling, you're the one I want. ❘ #1 › #2 › #3 › #4 (ua gd) › #5 › #6 › #7 › #8 › #9 › #10 › #11 › #12
midas #1 › when we were young we were the ones, the kings and queens oh yeah, we ruled the world. we smoked cigarettes, man, no regrets, wish i could relive every single word. we've taken different paths and travelled different roads.
Imposer une certaine distance entre eux lui offrait la possibilité d’observer les réactions de Ruben. À mesure que la conversation évolue, Nina ressent l’étrange sensation de ne plus réellement reconnaître l’homme en face d’elle. Physiquement, il reste le même. Les mêmes yeux vert émeraude, les mêmes boucles à peine domptées et s’il force un sourire, elle saura pointer avec précision l’endroit où apparaîtra sa fossette. Mais Ruben ne sourit plus depuis plusieurs minutes désormais. Il se voûte même vers l’avant, bras croisés sur le torse tel un dernier rempart, conscient que les paroles qui franchissent ses lèvres ne feront rien pour lui venir en aide. « Parce-que ça me permet de me protéger moi-même de le faire. » Et avec une telle explication, il pense encore sincèrement que Nina va lâcher le morceau. Il ne fait qu’aiguiser sa curiosité. Elle a compris que le nom de cette autre femme, elle ne l’apprendra pas de sa bouche. En revanche, il sème des indices sans même le réaliser. « Elle sait que t’existes, oui. Elle a toujours su. » Elle lève les yeux au ciel, comme si elle devait se réjouir du fait qu’au moins une personne dans cette histoire était sincèrement au courant de tout depuis le départ. « Faut croire que tu l’as bien choisi, sans morale, exactement comme toi. » Une femme qui en trahit une autre et pourquoi ? Quelques parties de jambe en l’air ? Nina a bien du mal à croire à ce schéma. Il se cache autre chose derrière cette histoire, quelque chose que Ruben cherche désespérément à préserver. Comme si Nina ne le connaissait pas depuis des années, comme si elle ne pouvait pas comprendre ce qu’il tentait de sauver au-delà des apparences. Ruben ne se soucie guère des autres, il ne fait que le prouver depuis des semaines. Mais il existe bel et bien une seule chose pour qui il serait capable de vendre père et mère. « La seule chose que tu cherches à préserver, c’est ta carrière. » Une histoire de tromperie entacherait simplement son image au sein des couloirs de l’hôpital. Excepté si la dite maîtresse travaillait entre les mêmes murs. Et le sourire de Nina devint carnassier. « Pitié, ne me dis pas que tu es tombé dans le cliché du médecin qui se tape son infirmière ?! » Elle n’éprouve aucune pitié à se moquer ouvertement de la lâcheté de son mari. Elle trouvera, que Ruben le souhaite ou non, Nina trouvera l’identité de cette femme. Et c’est lui qui payera à la fin de l’histoire, quoiqu’il arrive.
En attendant, mettant sa quête de côté, Nina osa enfin poser la question qui la démangeait depuis si longtemps. Elle avait compris, entre deux confessions à demi-mots de Ruben, que la temporalité se jouait sur un évènement dont elle aurait aimé ne jamais avoir à reparler. Elle ne se doutait pas que Ruben serait aussi franc. Sans détour. « Juste avant que je te demande de m’épouser. » Une énième preuve de ce qu’il foutait en l’air. « Forcément... ! C’était quoi tout ça, alors ?! » D’une main rageuse, elle désigne l’alliance toujours présente à son doigt. « Une parade pour sauver les apparences si tu te faisais prendre ? » Depuis qu’elle avait découvert sa trahison, elle n’avait jamais réellement remis en question les intentions de Ruben. Tout du moins, pas aussi loin dans le passé. « Tu pensais que j’allais devenir la poupée avec laquelle tu pouvais parader, celle qui ne dira rien et que t’allais pouvoir enfumer avec de belles paroles ? » Avait-il aussi peu d’estime pour elle ? Nina remettait tout en question, les moindres mots doux, la moindre démonstration d’affection dont il avait fait preuve envers elle. « Je comprends mieux pourquoi tu n’étais plus si pressé que ça, au final. » Il était celui qui avait mis un genou à terre, mais il était également celui qui n’avait eu de cesse de reculer la date de leur union. Et les questions s’enchaînaient dans un coin de son esprit, de manière assez flagrante pour que Ruben les anticipe. « Une fois, c’est arrivé à ce moment-là. Pendant de longs mois, je l’ai pas revu. Et… » Elle n’était pas certaine de vouloir entendre la suite. Elle l’avait deviné, mais qu’il le dise allait rendre bien trop de choses concrètes. « On s’est revu plus tard dans l’année, quand je vivais chez Rhett et que nous on se voyait presque plus. Ça a pas été qu’une fois après. » Elle dut se retenir à la table pour ne pas flancher. Une part d’elle s’effondrait à l’intérieur tandis que l’autre s’entête à rester droite, encaissant le coup sans le moindre mot. Ruben ne devait voir que la version forte, celle qui n’allait pas s’effondrer. Elle ne lui offrirait plus le plaisir de ses larmes, qu’importe à quel point il continue à la blesser sans cesse. « Donc si je comprends bien… » Une fois encore, son ton se veut lent et froid, imposant une distance glaciale entre eux. « Pendant que tu me demandais d’avorter, et que je me retrouvais seule pour faire face, tu continuais à aller t’envoyer en l’air avec une autre. » Cela l’avait sûrement bien arrangé lorsque Nina avait fini par le mettre à la porte. Elle lui avait offert la meilleure des excuses, il pouvait voir l’autre et ne ressentir par le moindre remords alors qu’elle souffrait en silence, seule dans leur appartement. « Tu veux peut-être aussi me rejeter la faute ? Je t’ai poussé dans ses bras maintenant, c’est ça ?! » Nina était en colère, d’une manière qu’elle allait difficilement pouvoir contrôler longtemps. Nina est blessée au plus profond d’elle-même, mais Ruben n’allait pas s’en sortir aussi facilement. « Pourquoi t’es revenu même, si tu m’avais déjà trouvé une remplaçante ? » Avait-il ressenti de la pitié pour elle ? Est-ce qu’il était revenu parce que c’était simplement la bonne chose à faire ? Elle releva les yeux vers lui, cherchant à trouver une once de vérité dans son regard.
while you were out building other worlds, where was i? where's that man who'd throw blankets over my barbed wire? i made you my temple, my mural, my sky. now i'm begging for footnotes in the story of your life.
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Ruben Hartfield
le problème à trois corps
ÂGE : trente-deux ans (04.12). SURNOM : (rhube) ben. STATUT : nina et lui se sont dit 'oui' à l'abris des regards le 15 janvier - elle s'attendait au meilleur, il lui a offert le pire. MÉTIER : neurochirurgien exerçant au st vincent’s hospital, doit encore faire ses preuves auprès des grands malgré sa tendance à se penser déjà meilleur que bien d'autres. aspire à se spécialiser en neurotraumatologie sur les années à venir. met ses connaissances au service de la fondation pearson depuis plusieurs années. LOGEMENT : passe en coup de vent au #404 water(melon sugar) street, spring hill, pour nourrir les chats mais n'arrive pas à y retourner de façon pérenne en sachant qu'elle n'y met pas les pieds (et en sachant qu'on pourrait trop facilement le trouver pour lui casser les dents, aussi). garde le double des clefs de chez scarlett parce-qu'au moins, là-bas, il ne doit rendre de comptes à personne. se fait claquer la porte au nez à peu près partout ailleurs, maintenant. POSTS : 13372 POINTS : 1840
TW IN RP : deuil, avortement, adultère. ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : quatrième enfant de la fratrie Hartfield, a toujours tout fait pour exister par lui-même, loin de l’ombre de ses aînés › neurochirurgien récemment diplômé, il ferait tout pour protéger sa carrière, au dépend de ses proches › a été anéanti par la disparition de son grand frère Jackson début 2020, mais ne l’a montré à personne, préférant assumer une fausse culpabilité seul dans son coin › a fauté une nuit (deux) (peut-être plus finalement) (oops) avec une étudiante de la faculté (et pas que), et plutôt que d’assumer auprès de sa petite-copine, il l’a demandé en mariage.CODE COULEUR : steelblue. RPs EN COURS :
AVATAR : harry styles. CRÉDITS : loudsilence. (avatar) › harley (profil+signature gifs) › stairsjumper + paindep (userbars). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 04/02/2022
lieu: the burrow, west end.(c): thcrns (gif), luleaby (codage).
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Des réponses qu’il pourrait lui donner aujourd’hui, aucune d’elles ne plairait à Nina de toute manière; parce-que rien dans cette situation n’était fait pour elle, au contraire. Alors peut-être que miser autant que possible sur la carte de l’honnêteté était ce qui était nécessaire de faire pour Ruben. Il ne s’avancerait pas sur l’identité de la personne dont il était question, puisqu’il ne trainerait pas Mavis sous le bus avec lui, mais pour le reste il pouvait se permettre d’être honnête au moins. A sa façon, mais honnête malgré tout. « Faut croire que tu l’as bien choisi, sans morale, exactement comme toi. » Il dut se mordre encore un peu plus fort l’intérieur de la joue pour ne pas laisser une remarque s’échapper - ce n’était pas le moment de faire dans le sarcasme ou la mauvaise foi, il en était parfaitement conscient. Le pire ? C’était qu’elle disait vrai: Mavis était sans morale, bien plus que lui même. « La seule chose que tu cherches à préserver, c’est ta carrière. » Et son image. Le soupir de sa femme le fit froncer quelque peu les sourcils avant même qu’elle ne reprenne la parole. « Pitié, ne me dis pas que tu es tombé dans le cliché du médecin qui se tape son infirmière ?! » - « Quoi ? Mais non pas du tout. » La spontanéité avec laquelle il avait répondu à la question parlait pour lui en réalité: il disait la vérité - et il la disait parce-que c’était le cas. Ce n’était pas mieux, parce-qu’il correspondait à un autre cliché, mais au moins ce n’était pas celui là et il n’aurait pas été deviné si rapidement par Nina. Peut-être qu’elle n’y penserait pas, après tout il pouvait prier pour que ce soit le cas dans la situation où il était actuellement.
« Forcément... ! C’était quoi tout ça, alors ?! » En guise de première réponse à la mise en temporalité de Ruben, Nina se mit à agiter sa main ornée de son alliance sous ses yeux. « Une parade pour sauver les apparences si tu te faisais prendre ? Tu pensais que j’allais devenir la poupée avec laquelle tu pouvais parader, celle qui ne dira rien et que t’allais pouvoir enfumer avec de belles paroles ? » Elle était énervée, il le comprenait et surtout le voyait autant dans ses gestes que dans ses yeux, dans la manière qu’elle avait de parler. Son ton restait calme et il n’était pas question du côté de Ben de lancer les hostilités sur ce point - alors bien sur que lorsqu’il reprit la parole, ce fut d’une voix posée et ce sans jamais quitter du regard sa femme. « C’était parce-que je t’aime et que c’était important pour toi. » Il inspira longuement. « Tu seras jamais une poupée avec laquelle on peut parader Nina, t’es pas ce genre de personne là. » Elle avait bien trop d’indépendance et de caractère pour que cela soit effectivement la configuration empruntée. « Mais effectivement, ma demande a peut-être été un peu précipitée par d’autres événements que simplement le fait que tu désirais qu’on se marie. » Que tu désirais parce-que malgré tout, cela n’avait jamais réellement été le souhait de Ruben; peut-être le savait-elle déjà, où l’avait-elle compris malgré tout, cette partie là.
« Je comprends mieux pourquoi tu n’étais plus si pressé que ça, au final. » - « On sait tous les deux très bien que c’est pas cette raison là qui a repoussé encore et encore le mariage. »
Cette fois-ci, sa réponse était sortie surement un brin trop rapidement, mais pourtant il lui semblait important de souligner ce qu’il se devait de l’être et surtout de remettre l’église au centre du village: ce n’était pas le retour de Mavis dans son sillage qui avait fait retarder leur union comme ça avait pu être le cas. Un événement qu’il ne mentionna pas avait été responsable de bien d’autres choses entre eux, et elle le savait aussi bien que lui - même si dès la phrase qu’elle prononça dans la foulée, il sut que leurs visions de la chose étaient toujours en rien sur la même longueur d’onde. « Donc si je comprends bien… » Si son regard restait dans la direction de Nina, tout son être avait envie de partir en courant; il serrait les mâchoires pour s’obliger à rester ancré dans le temps présent et pour rester sur place surtout. « Pendant que tu me demandais d’avorter, et que je me retrouvais seule pour faire face, tu continuais à aller t’envoyer en l’air avec une autre. » - « Non, ça s’est pas passé comme ça. » La temporalité était importante, dans cette situation, parce-que les deux événements étaient indépendants l’un de l’autre dans cette dernière. « Tu veux peut-être aussi me rejeter la faute ? Je t’ai poussé dans ses bras maintenant, c’est ça ?! » - « C’est pas du tout ce que je fais, ou ce que je dis, tu tires des conclusions rapides sous le coup de l’émotion Nina. » Bien sur qu’il gardait son calme, parce-qu’il se devait de le faire: des deux, il n’était attendu que de lui de rester dans le droit chemin. Nina avait tous les passe-droits qu’elle souhaitait, de son côté, et même Ruben ne pourrait rien y faire. Il inspira, soupira quelque peu. « Je t’aurais demandé d’avorter dans tous les cas, mon opinion sur ça reste inchangée. » Il ne voulait pas d’enfant - pas de suite, en tous cas, et encore moins deux ans plus tôt. Et si elle souhaitait l’entendre encore et encore, il le répèterait inlassablement. « Je voulais pas que tu sois seule pour le faire, je te rappelle que tu m’as prévenu une fois que t’avais subi l’avortement que c’était fait. » Et ça avait blessé bien plus Ben qu’il ne le laissait être entendu, d’ordinaire; aujourd’hui était différent, alors peut-être que sa voix était un brin plus voilée, peut-être que son regard était quelque peu plus empli d’une tristesse certaine. « Je voulais être avoir toi quand ça arriverait, t’as attendu que je sois hors de la ville pour t’y rendre. » Il voulait bien endosser certains torts, mais uniquement ceux dont il était réellement responsable. « Et je continuais pas de m’envoyer en l’air avec une autre, parce-que je la voyais pas à ce moment là. C’est bien après qu’on a commencé à se revoir, elle et moi. » Il fit rouler ses lèvres l’une sur l’autre: l’expliquer à haute voix était bien plus divertissant lorsqu’il le faisait avec Scarlett face à lui plutôt que Nina. « Je suis resté un long moment chez Rhett, je te rappelle. » Soulignant sans le cacher qu’elle l’avait tenu longtemps à l’écart de leur cocon de couple.
« Pourquoi t’es revenu même, si tu m’avais déjà trouvé une remplaçante ? » Le terme remplaçante était ironique, lorsqu’elles étaient comparées - ce n’était pas le genre de commentaire qu’il pouvait se permettre face à elle. « Je cherche pas à te remplacer. » Et le disait avec toute la sincérité de l’honnêteté dont il faisait preuve présentement. Ce n’était pas parce-qu’elle plongeait son regard dans le sien qu’il flancherait: il n’avait pas à le faire, pas cette fois-ci. « Je voulais pas partir, t’as voulu me mettre à la porte. Je me suis battu depuis le début pour pas que ça arrive, t’as pas voulu entendre ce que j’avais à te dire sur la question. » Une fois de plus, là était les torts qu’elle étiquetait de son nom alors qu’il n’était pas les siens. « T’es pas remplaçable Nina, c’est pas un vulgaire jeu de cartes ou je sais trop quoi. » Mais il savait malheureusement que ses paroles n’auraient pas vocation à être réellement écoutées, encore moins entendues ce soir; et ce fut de part cette raison là qu’un long soupir lui échappa en cet instant, alors qu’il venait frotter son visage d’une de ses mains. C’était ce qu’il allait regretter le plus désormais: l’époque où ils se parlaient et où l’autre entendait et croyait sans la moindre hésitation, sans y repenser à deux fois, ce qui était mis en avant. « C’est pas ta faute, tu m’as pas poussé dans ses bras, c’est moi qui ai mal agi dans cette histoire. » Le déni, mais pas pour tout. « J’ai pas cherché à te remplacer, j’ai comblé un manque. » Et il savait qu’il serait le vilain de l’histoire à parler de la sorte, en plus de tous les autres moments où il pouvait l’être, mais il ne changerait pas son discours simplement pour paraitre plus aimable: ça ne le mènerait à rien de le faire. « J’ai cherché ta présence, tu m’as ignoré. J’ai laissé mes envies prendre le dessus parce-que je me sentais abandonné. » Et parce-qu’un Ruben qui se sentait mis de côté menait à un Ruben qui ferait en sorte de devenir et redevenir le centre d’attention de quelqu’un, qu’importait qui était disponible à ses côtés malheureusement.
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Nina Sterling
la boîte de pandore
ÂGE : trente-deux ans (21.05.92) STATUT : ruben et elle se sont dit 'oui' à l'abri des regards le 15 janvier - le bonheur n'aura duré que quatre mois, depuis elle maintient tant bien que mal les apparences, sans rien vouloir lui pardonner. MÉTIER : chirurgien pédiatrique au st vincent's hospital, passe ses journées à prouver qu'elle est capable d'être la meilleure auprès de mini humains (mais pas de leurs parents) LOGEMENT : elle évite le #404 water street, spring hill, ne voulant surtout pas croiser ruben. en attendant, elle dort chez son frère oscar, au #162 edward street, spring hill POSTS : 5056 POINTS : 1230
TW IN RP : avortement, adultère. GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : ça reviens demain promis (a) DISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible CODE COULEUR : Nina donne des ordres en darkgoldenrod RPs EN COURS : (08)clarence #1 › diego #4 › landry #1 › marceline #1 › ruben #12 › olive #1
ruina #10 & #11 › kiss me once 'cause you know i had a long night. kiss me twice 'cause it's gonna be alright, three times 'cause i've waited my whole life. i like shiny things, but i'd marry you with paper rings. darling, you're the one I want. ❘ #1 › #2 › #3 › #4 (ua gd) › #5 › #6 › #7 › #8 › #9 › #10 › #11 › #12
midas #1 › when we were young we were the ones, the kings and queens oh yeah, we ruled the world. we smoked cigarettes, man, no regrets, wish i could relive every single word. we've taken different paths and travelled different roads.
Son tempérament de feu est en train de se retourner contre elle. Si elle a su faire preuve de calme et de patience jusqu’à présent, les réponses de Ruben ne cessent de jouer avec ce qu’elle est capable d’encaisser sans broncher. Tout lui paraît n’être qu’une énorme mascarade alors qu’il lui avoue avoir commencé son adultère juste avant de lui demander de l’épouser. Elle n’est plus certaine de rien depuis si longtemps désormais, elle qui a toujours eu confiance en lui, doute désormais du moindre mot qui passe la barrière de ses lèvres. « C’était parce-que je t’aime et que c’était important pour toi. » Il inspire au même moment où elle expire. Ils ne sont plus un tandem, mais deux identités distinctes, s’affairant à défendre sa partie. « Tu seras jamais une poupée avec laquelle on peut parader, Nina, t’es pas ce genre de personne là. » Elle se sent presque soulagée de constater qu’il n’a pas oublié qui elle est. « Mais effectivement, ma demande a peut-être été un peu précipitée par d’autres événements que simplement le fait que tu désirais qu’on se marie. » Peut-être qu’il cherche à ce qu’elle craque en réalité ? À ce qu’elle perde pied au point d’employer des termes ou de commettre un geste irréparable. « On en avait parlé une fois, en riant plus qu’autre chose. » Elle se souvient encore parfaitement de cette soirée, quelque temps après ces derniers examens. L’un de leurs amis en commun avait posé la fameuse question à sa copine à la remise des diplômes et ensemble, ils s’étaient moqués du côté niais de la situation. « Ce n’était pas une priorité et tu le savais très bien. » Elle lui avait fait jurer de ne jamais lui faire une demande en public, mais si elle trouvait l’idée de se marier séduisante, elle n’avait jamais envisagé le faire aussi tôt dans sa carrière. Pour elle, ils avaient le temps. « Et un soir, d’un coup, t’as posé un genou à terre. » Bien sûr qu’elle avait dit oui sans hésiter, parce qu’elle l’aime, sincèrement et que pour elle se marier représentait la promesse d’une longévité. « Tu étais déjà trop lâche pour assumer tes actions, alors tu t’es dit qu’un lot de consolation ferait l’affaire pour me garder dans les parages. » Il avait cherché à noyer le poisson, plutôt qu’oser admettre que, visiblement, quelque chose ne lui convenait plus au sein de leur couple. « On sait tous les deux très bien que c’est pas cette raison là qui a repoussé encore et encore le mariage. » Elle n’est même pas étonnée de sa réplique si rapide, il est probablement temps qu’ils parlent de cet évènement qui a clairement tout bousculer.
À mesure que la conversation avance, leurs regards ne se quittent plus, dans un air de défi qui paraît si mal placé. Ils se font face, chacun prêt à dégainer sa vérité, sa version de l’instant, tout ce qu’ils ne sont jamais dits depuis tout ce temps. « Non, ça s’est pas passé comme ça. » Il insiste trop fermement pour qu’elle ne prenne pas le temps de l’écouter. « C’est pas du tout ce que je fais, ou ce que je dis, tu tires des conclusions rapides sous le coup de l’émotion, Nina. » Elle rit, une fois encore, lorsqu’il juge ses émotions. Il le sait, que Nina sait avoir une parfaite maîtrise de ses réactions. Il a conscience que rien de tout cela ne se veut normal. Elle aimerait pouvoir agir avec son calme et sa froideur, mais le sentiment de trahison qu’elle transporte avec elle depuis des semaines a mis à mal chacune de ses réactions. « Je t’aurais demandé d’avorter dans tous les cas, mon opinion sur ça reste inchangée. » – « Ça, je l’ai parfaitement compris. » Il l’avait répété à maintes reprises, sans jamais exprimer le moindre doute. « Je voulais pas que tu sois seule pour le faire, je te rappelle que tu m’as prévenu une fois que t’avais subi l’avortement, que c’était fait. » Elle ne voulait pas sentir cette boule se former dans le fond de sa gorge. Tout cela s’était passé il y a deux ans désormais, elle ne pouvait plus réagir aussi vivement à quelque chose qu’elle avait elle-même décidé. Mais ses sentiments se veulent contradictoires et à la mention de l’avortement, une de ses mains vient effleurer son ventre. Ce ventre vide qu’elle a pleuré en se haïssant de le faire de la sorte. « Je voulais être avec toi quand ça arriverait, t’as attendu que je sois hors de la ville pour t’y rendre. » Elle ne comprend pas la tristesse qui habite ses prunelles et encore moins la faiblesse dans sa voix, lui qui avait été si catégorique, si froid même. « Je voulais pas d’enfant, pas à ce moment-là. » Elle est tombée enceinte sous pilule alors qu’elle était en train de terminer ses études. Rien de tout cela ne faisait sens, mais jamais elle ne s’était imaginé la réaction que Ruben allait avoir. « Tu passes ton temps à dire qu’on a toujours été bon pour discuter, pour s’écouter et se comprendre, pas vrai ? » Est-ce qu’il se souvient du nombre de fois où il a mentionné cela dans les messages incessants qu’il lui envoyait ? « Tu n’as rien voulu entendre quand je t’ai dit que je pensais à le garder. C’était toi ou ce bébé, pas de discussion possible. » Elle se souvient parfaitement de ce qu’elle avait pu ressentir face à cet ultimatum. « Tu m’as jamais demandé ce que moi j’ai pu ressentir au milieu de tout ça… T’étais devenu si froid et distant, Ben. » Pour une fois, elle emploie à nouveau son surnom, quand la discussion réveille des souvenirs enfouis depuis si longtemps. Tout ce qu’ils n’avaient pas su dire au bon moment. Elle ne voulait pas d’enfant à ce moment-là, mais elle savait qu’un jour la question viendrait à se poser. Et peut-être que ce n’était que les hormones ou le choc de cette découverte, mais Nina s’était laissé attendrir par l’idée d’avoir cet enfant. « Je voulais pas de ce bébé, pas comme ça, pas à ce moment-là, mais aller dans cette clinique... » Elle se remémore la salle d’attente impersonnelle, le médecin à peine sympathique et les heures de douleurs qui ont suivi. « Je pouvais pas t’avoir à côté de moi quand tu étais si sûre de toi et quand, à côté, je me sentais aussi triste et vide. » Elle n’aurait pas su gérer sa parfaite maîtrise quand elle a eu besoin de pleurer pendant des jours. Elle avait eu besoin de franchir cette étape seule, pour que jamais Ruben ne remette quoi que ce soit en question, simplement en voyant son état. Elle avait eu besoin de se reconstruire par elle-même, sans lui, avant de l’accepter à nouveau dans sa vie. Une larme silencieuse vient rouler sur sa joue, qu’elle chasse de sa main. « J’avais besoin de temps pour pouvoir gérer toute cette peine que je n’arrivais même pas à comprendre et que je ne pouvais pas partager avec toi. » Mais il ne l’avait pas compris ainsi, ils ne s’étaient pas compris. « Et je continuais pas de m’envoyer en l’air avec une autre, parce-que je la voyais pas à ce moment-là. C’est bien après qu’on a commencé à se revoir, elle et moi. Je suis resté un long moment chez Rhett, je te rappelle » - « Je sais. » Alors elle l’avait poussé dans les bras d’une autre. C’est ce qu’il cherchait à lui faire admettre et Nina voulait bien reconnaître son tort. Elle avait pris du temps, peut-être trop, pour accepter le choix de Ruben et par conséquent le sien.
« Je cherche pas à te remplacer. » Elle sait reconnaître la sincérité dans sa voix, mais rien en elle arrive à se retrouver rassurée par ces quelques mots. « Je voulais pas partir, t’as voulu me mettre à la porte. Je me suis battu depuis le début pour pas que ça arrive, t’as pas voulu entendre ce que j’avais à te dire sur la question. » Parce qu’il lui avait fait de la peine sans prendre la mesure de la froideur dont il avait fait preuve. « On pouvait pas discuter, tu voulais pas m’écouter non plus. » Elle ne pouvait prononcer le mot bébé sans qu’il ne se braque, qu’importe ce qui pouvait bien suivre ensuite. À ce moment-là, ils s’étaient perdus, elle voulait bien lui accorder cela, mais ça ne justifiait en rien tout le reste. « T’es pas remplaçable Nina, c’est pas un vulgaire jeu de cartes ou je sais trop quoi. » Alors pourquoi est-ce qu’elle ressentait cela ? Cette sensation d’avoir été mise au placard pour une femme probablement plus jeune et plus jolie. « C’est pas ta faute, tu m’as pas poussé dans ses bras, c’est moi qui ai mal agi dans cette histoire. J’ai pas cherché à te remplacer, j’ai comblé un manque. » Donc ce n’était pas elle, mais elle était tout de même un peu responsable. « J’ai cherché ta présence, tu m’as ignoré. J’ai laissé mes envies prendre le dessus parce-que je me sentais abandonné. » Lentement, elle hoche la tête. Résigner à laisser une nouvelle vague de peine l’envahir. A l’écouter, elle restait l’unique responsable. Nina veut bien admettre ses torts, elle a conscience de l’avoir trop longtemps tenu à l’écart et elle est prête à le reconnaître. « J’aurais jamais dû te tenir à distance si longtemps. Pour ça, je suis désolée, Ruben. » Elle aussi se voulait plus sincère que jamais. A l’époque, elle avait laissé sa peine et son désir de s’en sortir sans l’aide de personne prendre le dessus. Assez pour pousser son homme dans les bras d’une autre. Et si ça n’avait été que l’histoire d’une fois, elle aurait sûrement su lui pardonner cet écart dans un moment sombre de leur couple. « Et toutes les autres fois, pendant deux ans, tu cherchais à combler quoi ? » Ses émotions jouent au yo-yo, si la mention d’un évènement avait su attendrir ses propos, elle n’en oublie pas tout le reste. Tout ce qu’il lui a caché depuis si longtemps. Encore une fois, il ne s’agissait pas d’un écart d’une nuit, il l’avait lui-même avoué que tout avait continué à se répéter. « Je passais mon temps à t’attendre, à accepter tes absences tant qu’on se trouvait un peu de temps ensemble. » Il ne pourra nier ses absences répétées, toutes les fois où il a prétendu être au travail alors qu’il devait être ailleurs, toutes ces fois où elle a encore passé la soirée seule dans cet appartement. « C’était quoi l’excuse pour toutes ces fois-là ? » Elle se détachait à nouveau, prête à recevoir sa réponse, à assembler le puzzle pour comprendre ce qu’elle avait manqué, ce qui marquait cette dissonance dans son discours. Il l’aime, soi-disant, mais il allait voir ailleurs constamment.
while you were out building other worlds, where was i? where's that man who'd throw blankets over my barbed wire? i made you my temple, my mural, my sky. now i'm begging for footnotes in the story of your life.
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Ruben Hartfield
le problème à trois corps
ÂGE : trente-deux ans (04.12). SURNOM : (rhube) ben. STATUT : nina et lui se sont dit 'oui' à l'abris des regards le 15 janvier - elle s'attendait au meilleur, il lui a offert le pire. MÉTIER : neurochirurgien exerçant au st vincent’s hospital, doit encore faire ses preuves auprès des grands malgré sa tendance à se penser déjà meilleur que bien d'autres. aspire à se spécialiser en neurotraumatologie sur les années à venir. met ses connaissances au service de la fondation pearson depuis plusieurs années. LOGEMENT : passe en coup de vent au #404 water(melon sugar) street, spring hill, pour nourrir les chats mais n'arrive pas à y retourner de façon pérenne en sachant qu'elle n'y met pas les pieds (et en sachant qu'on pourrait trop facilement le trouver pour lui casser les dents, aussi). garde le double des clefs de chez scarlett parce-qu'au moins, là-bas, il ne doit rendre de comptes à personne. se fait claquer la porte au nez à peu près partout ailleurs, maintenant. POSTS : 13372 POINTS : 1840
TW IN RP : deuil, avortement, adultère. ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : quatrième enfant de la fratrie Hartfield, a toujours tout fait pour exister par lui-même, loin de l’ombre de ses aînés › neurochirurgien récemment diplômé, il ferait tout pour protéger sa carrière, au dépend de ses proches › a été anéanti par la disparition de son grand frère Jackson début 2020, mais ne l’a montré à personne, préférant assumer une fausse culpabilité seul dans son coin › a fauté une nuit (deux) (peut-être plus finalement) (oops) avec une étudiante de la faculté (et pas que), et plutôt que d’assumer auprès de sa petite-copine, il l’a demandé en mariage.CODE COULEUR : steelblue. RPs EN COURS :
AVATAR : harry styles. CRÉDITS : loudsilence. (avatar) › harley (profil+signature gifs) › stairsjumper + paindep (userbars). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 04/02/2022
lieu: the burrow, west end.(c): thcrns (gif), luleaby (codage).
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« On en avait parlé une fois, en riant plus qu’autre chose. Ce n’était pas une priorité et tu le savais très bien. » Il le savait très bien, parce-qu’il était présent à ses côtés à chaque fois que cette discussion avait été mise sur le tapis; il le savait très bien parce-qu’effectivement ce jour là ils en avaient ri, et s’étaient dit que ce ne serait pas une priorité pour eux. Sauf qu’il savait aussi que le mariage était quelque-chose que Nina désirait malgré tout, là où lui n’y portait qu’un intérêt qui n’avait rien à voir avec l’amour. « Et un soir, d’un coup, t’as posé un genou à terre. Tu étais déjà trop lâche pour assumer tes actions, alors tu t’es dit qu’un lot de consolation ferait l’affaire pour me garder dans les parages. » Il pinça ses lèvres entre elle, mordit l’intérieur de sa joue un peu plus fort. Elle avait raison: il avait été lâché dès la première fois, et s’était dit que ce serait une bonne idée de détourner l’attention ailleurs dès le début pour être sur de ne pas que le moindre soupçon lui retombe dessus. Alors aux mots de la blonde, il n’y avait qu’une seule réponse de viable ici: « Pour être sûr que tu comprennes à quel point je t’aimais malgré tout. » Parce-que si ça n’avait pas été pour ce premier dérapage, ils ne seraient pas mariés aujourd’hui et ce ne serait pas dans les plans de Ruben - pas maintenant, pas dans les proches dans le temps. Il savait malgré tout que ça lui ferait plaisir, alors il avait saisi l’occasion.
« Ça, je l’ai parfaitement compris. » Et il continuerait de le dire à haute voix autant de fois qu’il le fallait pour que son point de vue soit compris, entendu, pris en compte.
« Je voulais pas d’enfant, pas à ce moment-là. » Lentement, mais de façon prononcée, les sourcils de Ruben se mirent à se froncer sur son visage: comment ça, elle ne voulait pas d’enfant à ce moment là ? Elle lui avait pourtant affirmé dès la nouvelle annoncée qu’elle avait envie de le garder - les deux affirmations n’allaient pas dans le même sens. « Tu passes ton temps à dire qu’on a toujours été bon pour discuter, pour s’écouter et se comprendre, pas vrai ? Tu n’as rien voulu entendre quand je t’ai dit que je pensais à le garder. C’était toi ou ce bébé, pas de discussion possible. » - « Tu m’as dit que tu voulais le garder. Comment j’aurais pu deviner que tu voulais pas d’enfant à ce moment là, Nina, si tu me disais le contraire ? » Certes, d’ordinaire ils étaient bons en communication et ils ne l’avait pas été sur cet instant là - mais malgré tout, il n’aurait pu deviner qu’elle pensait le contraire de ce qu’elle annonçait. Il avait entendu la partie où elle disait souhaiter le garder; pour lui, il était donc évident que la suite de cette discussion allait vers lui affirmant qu’il ne comptait pas avoir d’enfant. « Tu m’as jamais demandé ce que moi j’ai pu ressentir au milieu de tout ça… T’étais devenu si froid et distant, Ben. » Un instant, il décrocha son regard du sien. « J’ai pris peur que tu choisisses vraiment de le garder. » Et donc qu’elle ne le choisisse pas lui. Il remonta son regard dans le sien. « Je suis désolé. » Il l’était sincèrement. « Je voulais pas de ce bébé, pas comme ça, pas à ce moment-là, mais aller dans cette clinique… Je pouvais pas t’avoir à côté de moi quand tu étais si sûre de toi et quand, à côté, je me sentais aussi triste et vide. » Les épaules de Ben s’affaissèrent de plus en plus au fil des paroles qu’elle prononçait. Autant, la partie de la conversation qui traitait de ses infidélités ne lui convenait guère, autant discuter de tout ça pour de vrai avec Nina lui faisait du bien - aussi déchirante que la conversation pouvait être. Parce-que même si leurs avis divergeaient sur la question, il avait l’impression qu’ils redevenaient un peu plus eux en cet instant. Malgré tout. « J’avais besoin de temps pour pouvoir gérer toute cette peine que je n’arrivais même pas à comprendre et que je ne pouvais pas partager avec toi. » - « Tu peux tout partager avec moi, Nina. Je dis pas que je pourrais toujours tout comprendre, mais jamais je te tournerai le dos. » Il n’aurait peut-être pas l’attitude qu’elle souhaiterait le voir endosser, mais il ne fuirait jamais si elle lui disait avoir besoin de sa présence et d’une oreille attentive.
S’ils avaient parlé comme ça dès le premier jour, les choses aujourd’hui seraient bien différentes:. « Je sais. » Ils le savaient tous deux - autant qu’il était resté bien trop de temps chez son frère que les choses n’auraient jamais du tourner vinaigre de la sorte. « On pouvait pas discuter, tu voulais pas m’écouter non plus. » - « L’inverse était vrai aussi. Je sais que j’ai pas été un exemple, mais toi non plus. » Ils n’avaient pas su prendre assez de recul, chacun de leur côté, pour réussir à au moins trouver un terrain d’entente. Et plus le temps passait, plus le fossé s’était entre eux creusé, et plus Ruben avait eu l’impression d’être laissé en arrière. C’était là une sensation qu’il ne tolérait que peu - et ce n’était pas nouveau, en plus, puisque cela avait toujours été le cas depuis tout petit. « J’aurais jamais dû te tenir à distance si longtemps. Pour ça, je suis désolée, Ruben. » Le soupir qu’il laissé échapper contenait une pointe de soulagement des excuses qu’il entendait là. « Je suis désolé de pas avoir su prendre le temps de t’écouter plus de mon côté. » Parce-qu’il s’était focalisé sur l’idée que cet enfant ne verrait pas le jour, et avait mis de côté trop longtemps le fait qu’avant d’être de potentiels futurs parents ils étaient un couple qui évoluait main dans la main. Avant cet événement là même, il avait oublié.
Nina ne l’oubliait pas, elle. « Et toutes les autres fois, pendant deux ans, tu cherchais à combler quoi ? » Un manque, sauf qu’au fil du temps il se perdait pour savoir un manque de quoi ou un manque de qui, que toutes les lignes des limites étaient devenues floues. « Je passais mon temps à t’attendre, à accepter tes absences tant qu’on se trouvait un peu de temps ensemble. C’était quoi l’excuse pour toutes ces fois-là ? » C’était bien placé, bien envoyé, parce-qu’après tout c’était lui qui avait commencé l’explication mais qui s’était arrêté en cours de route.
Baissant le regard, il soupira quelque peu; parce-qu’il existait la réponse qu’il aurait tant aimé donner ici pour que les choses soient plus simples à comprendre, et un peu plus flatteuses pour lui - comme si c’était possible dans la configuration actuelle de la situation. Et il existait la réponse qu’il s’apprêtait à donner à Nina, qui était l’entière vérité et qu’il avait du mal à énoncer tant elle laissait entrevoir une partie de lui qu’il n’aimait pas laisser transparaitre. « Parce-que ça me permettait de recevoir de l’attention. » Ses mots furent presque murmurés, alors qu’il secouait quelque peu la tête tant sa réponse était affreusement ridicule. Trainant des pieds, il s’approcha de la table pour tirer une chaise en face de sa femme - qui l’était encore aujourd’hui, il profiterait de l’appellation parce-que c’était celle qu’il ne désirait pas voir disparaitre. Il ne s’approcha pas pour réduire la distance entre eux, ayant très bien compris qu’elle ne désirait pas de contact physique avec lui: il le faisait parce-qu’il était las de se tenir debout durant cette conversation qui méritait d’être traitée assise. « A chaque fois qu’il y avait… une autre fois, je récoltais encore un peu plus d’attention. Et encore. Et encore. » Ce n’était pas nouveau que c’était là quelque-chose qui avait toujours animé Ruben - il faisait une obsession du désir de popularité de son frère depuis des années, mais n’était pas mieux de son côté. Ils ne recherchaient pas l’attention de la même façon, c’était tout. « Et comme j’en avais de moins en moins de ta part, j’avais l’impression de rester important. » S’il ne supportait pas l’échec, admettre que son égo l’avait dépassé était encore pire que tout. Nina savait que ce dernier était très présent chez son mari, elle le connaissait assez pour normalement ne pas être tant surprise que ça - mais arrivait-elle à imaginer que c’en était rendu à ce point là ? « Au bout d’un moment, je me suis complu dans l’habitude d’être gagnant de tous les côtés. » Ses mains à plat sur la table pour ne pas montrer que son assurance en prenait un coup en cet instant, si sa voix soulignait qu’il était on ne pouvait plus sincère il n’arrivait cependant pas à relever son regard pour accrocher celui de Nina: cette fois-ci, c’était trop lui demander.