look at this godforsaken mess that you made me (rubis #20)
Ruben Hartfield
le problème à trois corps
ÂGE : trente-deux ans (04.12). SURNOM : (rhube) ben. STATUT : nina et lui se sont dit 'oui' à l'abris des regards le 15 janvier - elle s'attendait au meilleur, il lui a offert le pire. MÉTIER : neurochirurgien exerçant au st vincent’s hospital, doit encore faire ses preuves auprès des grands malgré sa tendance à se penser déjà meilleur que bien d'autres. aspire à se spécialiser en neurotraumatologie sur les années à venir. met ses connaissances au service de la fondation pearson depuis plusieurs années. LOGEMENT : passe en coup de vent au #404 water(melon sugar) street, spring hill, pour nourrir les chats mais n'arrive pas à y retourner de façon pérenne en sachant qu'elle n'y met pas les pieds (et en sachant qu'on pourrait trop facilement le trouver pour lui casser les dents, aussi). garde le double des clefs de chez scarlett parce-qu'au moins, là-bas, il ne doit rendre de comptes à personne. se fait claquer la porte au nez à peu près partout ailleurs, maintenant. POSTS : 13372 POINTS : 1840
TW IN RP : deuil, avortement, adultère. ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : quatrième enfant de la fratrie Hartfield, a toujours tout fait pour exister par lui-même, loin de l’ombre de ses aînés › neurochirurgien récemment diplômé, il ferait tout pour protéger sa carrière, au dépend de ses proches › a été anéanti par la disparition de son grand frère Jackson début 2020, mais ne l’a montré à personne, préférant assumer une fausse culpabilité seul dans son coin › a fauté une nuit (deux) (peut-être plus finalement) (oops) avec une étudiante de la faculté (et pas que), et plutôt que d’assumer auprès de sa petite-copine, il l’a demandé en mariage.CODE COULEUR : steelblue. RPs EN COURS :
AVATAR : harry styles. CRÉDITS : loudsilence. (avatar) › harley (profil+signature gifs) › stairsjumper + paindep (userbars). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 04/02/2022
lieu: st vincent's hospital, toowong.(c): megedonnellygifs (gif), luleaby (codage).
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La pulpe de son index n’arrêtait pas de frapper le bois du bureau, de manière frénétique et répétée - et il ne s’en apercevait même pas. C’était un geste inconscient, pour relâcher une partie de la tension qui faisait pression à l’intérieur de son être, pour laisser son corps intégrer des paramètres qu’il aurait préféré éviter. « Docteur Hartfield. » A la façon dont la voix qui s’adressait à lui paraissait énervée, il se doutait que ce n’était pas sa première tentative d’accaparer son attention et qu’il n’était pas apte à prêter cette dernière comme cela aurait du être le cas d’ordinaire. « Excuse moi Vic, tu disais quoi ? » Elle lui jeta un regard noir. « Si t’es pas capable de répondre quand on t’interpèle, reste pas en plein milieu comme ça. » Il fronça les sourcils. « Déjà, tu me parl… » - « Parles pas comme ça, je sais. Je le ferai pas si tu faisais l’effort d’au moins faire genre t’es avec nous. » Elle lui refila la tablette qu’elle avait dans les mains, ouverte sur un dossier. « Je m’en fous du pourquoi, juste: ressaisis toi. Tu vas tous nous mettre dedans sinon. » Lui qui n’appréciait en rien être adressé de la sorte, et qui aimait encore moins que des ordres lui soient donnés, il ne répliqua rien en cet instant; même: il pinça les lèvres avant d’opiner du chef. « Je vais faire gaffe. » Même Vic fut étonnée de son coup, alors ce fut avec un petit sourire on ne pouvait plus fier qu’elle repartit d’où elle venait.
Elle avait malheureusement raison sur un point: Ruben n’était pas dans son assiette et avait du mal à se montrer présent comme cela était attendu de sa part, y comprit pour les patients qui attendaient après lui et ses compétences. Oh, s’il expliquait la raison, ses collègues pourraient surement comprendre qu’il n’ait pas l’esprit à être au travail et à se concentrer sur les patients; cependant ce n’était pas une option envisageable tant il n’était pas question qu’il explique à qui que ce soit les raisons de son comportement troublé. Alors, inspirant longuement et se mettant mentalement des claques, il porta son attention sur le dossier qu’elle lui avait glissé sous les yeux - soit l’une des chirurgiens prévues au programme la semaine suivante. Soupirant, il prit le chemin de la chambre indiquée parce-que c’était là-bas que Vic l’attendait; mais comme si ce n’était pas assez et qu’il n’avait pas le droit de bénéficier d’un peu de répit, d’un peu de temps sans être constamment rappelé à l’ordre, elle n’était pas seule dans la chambre. A côté de Vic se tenaient les internes qui travailleraient également sur le cas; et bien sur parce-que cela aurait été trop demandé, Mavis se tenait là aussi. Ruben dut prendre sur lui pour ne pas s’arrêter complètement de marcher alors qu’il entrait dans la chambre, agrippant un brin davantage la tablette dans sa main comme pour s’ancrer d’une meilleure façon dans la réalité. « Bonjour à tous, bonjour monsieur Scott. » Se concentrer sur la médecine et sur les mots qu’il se devait de prononcer autant pour le patient que pour les autres professionnels à ses côtés fut une épreuve - il mentirait si on lui posait la question, il ne pouvait se permettre de répondre que ça avait été effectivement le cas. Mais il n’avait pas le choix, parce-que les choses se devaient de continuer de tourner normalement et qu’il n’était pas question qu’il mette en péril son statut professionnel au milieu de tout ça. Mais son parfum était entêtant, sa présence était enivrante et il se surprenait seul à jeter bien plus de regards que d’ordinaire dans sa direction. Trois jours que Ben lui avait envoyé comme simple message Elle sait, sans ajouter la moindre explication et en évitant de la croiser par la suite. Trois jours qu’il ignorait le fait qu’il avait surement ajouter plus d’huile sur le feu qu’autre chose à aborder les choses de cette façon là avec elle, mais trois jours qu’il préférait raser les murs et changer de couloir lorsqu’il entendait sa voix arriver dans sa direction. Trois jours, et il se doutait que ce n’était pas véritablement une bonne conduite à tenir. Mais Ben manquait de courage, tant il avait l’impression que tout ce qu’il touchait et rajoutait au tableau général avait tendance à s’enflammer et à faire plus de dégâts qu’autre chose. Tout ça, il aurait pu s’en douter avant que les événements ne surviennent - ce n’était pas trop difficile, tant son comportement initial n’était rien d’autre qu’intolérable. Alors, cela faisait trois jours qu’il évitait de croiser qui que ce soit, qu’il tentait de faire son travail et que même ça c’était une tâche pas tant simple à réaliser.
Il n’avait que six patients cette semaine dans le service pour lesquels il faisait des suivis, ce qui n’était pas tant que ça, mais pourtant la visite de ces six chambres parut être la plus longue de sa carrière. Ruben eut même du mal à retenir un soupir alors qu’il sortait de la chambre et que le reste de la petite troupe lui passait devant. Se concentrant sur la tablette qu’il tenait toujours fermement en main pour annoter le dernier dossier, il se fit violence pour ne pas relever le regard lorsque Mavis passa à côté celui; pas qu’il n’en avait pas envie, il en avait toujours envie. Et peut-être aujourd’hui plus que d’autres jours, justement parce-q’il avait l’impression que tout autour de lui se mettait à s’effondrer dès qu’il posait la main dessus. Ruben avait une assurance qu’il ne maitrisait correctement qu’en surface - à l’intérieur, d’une étrange façon, il était toujours ce petit garçon qui attendait l’approbation du monde autour de lui et qui ne savait avancer s’il n’obtenait pas cette dernière. Il avait besoin de réassurance, d’être cajolé peut-être un petit aussi: il avait besoin que lui soit portée une attention qui soit pour une fois positive. Alors Ben s’en mordrait les doigts à un autre moment, mais il finit par faire ce qu’il se retenait de justement ne pas faire depuis plusieurs dizaines de minutes et plusieurs jours aussi, finalement: il releva son regard pour l’apposer sur la silhouette de Mavis qui s’en allait par l’un des couloirs du service. Il savait que ce n’était pas lui qu’elle fuyait - pas pour de vrai ou pas avec autant de spécificité -, mais c’était pour autant l’impression que ça lui donnait. Il n’aimait pas ça, mais s’était plié à l’idée ces derniers temps que c’était malgré son avis sur la question la façon dont les choses se passeraient; aujourd’hui cependant il décidait d’envoyer tout ça valser.
Posant la tablette sur la première surface plane à portée de main, il avança d’un pas décidé mais discret en direction de la jeune femme qui avançait toujours; à sa hauteur, il l’attrapa par le bras en manquant peut-être d’un peu de délicatesse pour ouvrir la première porte qu’il avait à portée de son autre main et l’attirer avec lui à sa suite dans ce qui serait donc un placard. Peu importait, ce qui comptait c’était que la pièce ne soit pas au su et au vu de tous, et c’était le cas. Repoussant la porte rapidement, il n’attendit pas une seconde de plus que la pièce soit fermée de nouveau pour attraper de sa main libre la mâchoire de la jeune femme entre ses mains; l’attirant à lui dans un souffle aspiré pour poser ses lèvres brutalement sur les siennes, se laissant emporter par le sentiment d’urgence qui l’animait et qui le rongeait de l’intérieur. La seconde suivante - ayant glissé sa main droite de son bras à dans le bas de son dos, et la gauche de sa mâchoire à dans ses cheveux -, il respirait son air et faisait de ses lèvres, de sa langue, de la moindre parcelle de peau autour des éléments lui appartenant. Un instant, un autre - avant qu’il ne soit parcouru d’un courant électrique le long de l’échine et qu’il la lâche toujours en manquant de délicatesse, s’écartant d’un pas et d’un autre comme s’il se rendait compte pour la première fois de ce qu’il faisait. Il serait peut-être temps, de se rendre compte justement que ses actions dépassaient l’entendement. « Désolé. » Qu’il souffla, manquant quelque peu d’air, alors qu’il passait ses deux mains dans ses propres cheveux, une lueur d’effroi dans le regard.
:
Mavis Barnes
la pomme de la discorde
ÂGE : 25 ans (11.06.1999) SURNOM : mav, mab, la petite barnes. elle répond à tout avec un sourire, mais elle n'en pense pas moins STATUT : se quitter et se retrouver, c'est marrant pendant trois secondes. elle jure solenellement que son intention est de rester avec ambrose aussi longtemps qu'elle réussira à être moins mauvaise (bye ruben) MÉTIER : en première année d’internat en neurochirurgie au st-vincent's hospital. un emploi du temps chargé auquel s’ajoute un peu de bénévolat dans le dispensaire du docteur lahiri situé à la périphérie de toowong LOGEMENT : #1111 highland terrace, toowong, dans un duplex acheté aux frais de papa et maman, situé non loin du campus de la fac POSTS : 2676 POINTS : 340
TW IN RP : noyade, deuil, duplicité, domaine médical, mention de prise de médicaments (anti-dépresseurs, anxyolitiques), adultère, misogynie intériorisée, grossesse non-désirée, avortement, classisme (j'adapte mes rps sans problème, contactez-moi si besoin) GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : jumelle noyée; une rumeur circule, inutile de savoir laquelle › frère plus âgé, qui fait sa vie sans que ça ne l’intéresse › fille à papa, neurochirurgien de renom; maman est juste là pour l’analyse et la bouffée de shalimar qui lui rappelle qu’elle l’aime un peu quand même › travaille dur pour réussir, juré › bcbg, en apparence en tout cas › populaire chez les titulaires du st-vincent qu’elle côtoie dans le cadre de ses études de médecine, ce n’est pas le protégé de papa qui dira le contraire #winkwink › double-face, comme le scotch › she don't start shit, but she can tell you how it endsDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : plum (#A95C68 pour design clair) RPs EN COURS :
RUBIS ◦ you said it was true love but wouldn't that be hard? you can't love anyone cause that would mean you had a heart i tried you help you out now i know that i can’t cause how you think's the kind of thing i'll never understand i've made some real big mistakes but you make the worst one look fine
MAROSE ◦ and your first kiss makes your head spin 'round but in your life you'll do things greater than dating the boy on the football team but i didn't know it at fifteen when all you wanted was to be wanted wish you could go back and tell yourself what you know now back then i swore i was gonna marry him someday but i realized some bigger dreams of mine
DAN ◦ we were supposed to be just friends you don't live in my part of town but maybe i'll see you out some weekend depending on what kind of mood and situation-ship i'm in and what's in my system i think there's been a glitch five seconds later i'm fastening myself to you with a stitch and i'm not even sorry nights are so starry blood moonlit it must be counterfeit i think there's been a glitch (scénario libre)
BAZ ◦ it's me hi i'm the problem it's me at teatime everybody agrees i'll stare directly at the sun but never in the mirror it must be exhausting always rooting for the anti-hero (scénario libre)
Mavis avait espéré que Ruben réponde aux nombreux messages qu’elle lui avait envoyé depuis qu’elle avait lu le sien, ne serait-ce que pour enfin avoir tous les tenants et aboutissants de l’information qu’il lui avait communiqué comme à une mal propre : elle sait. À quoi s’attendait-il ? C’était écrit dans les étoiles, ce n’était pas son déni qui aurait incité à ces dernières à revoir leur plan cosmique. Mavis n’avait jamais douté un seul instant que Nina ne finisse pas par apprendre ce qui se tramait dans son dos, trahie par un jeune époux qu’elle pensait connaître assez pour faire de lui son éternel, à la vie, à la mort. Elle avait beau la trouver idiote, c’était là tout l’intérêt des secrets, d’être découverts, et jamais elle n’avait mis de côté l’éventualité que ça arrive bientôt, contrairement à Ruben. Elle, ça ne la surprenait pas, n’empêche qu’elle avait quand même besoin de savoir comment les choses s’étaient déroulées. Elle avait besoin de savoir ce qui s’était dit, elle avait besoin de savoir ce qu’elle risquait : elle n’était pas un second rôle dans cette histoire. Mais visiblement, Ruben l’avait oublié, concentré sur sa petite personne, comme à son habitude. Le manque de considération dont il l’allouait depuis quelques jours était blessante, humiliante, et le traitement du silence auquel elle avait droit était aussi injuste qu’elle n’avait pas une seconde hésité à le menacer d’aller elle-même à la pêche aux informations s’il ne daignait pas lui répondre. Ça n’avait pas fonctionné, il ne l’avait pas fait, et elle non plus d’ailleurs ; elle se retrouvait démunie Mavis, se rendant compte que, par-dessus le marché, chaque fois qu’ils se retrouvaient à proximité, il évitait de se confronter à elle et laissait la sale besogne à ceux qui n’avaient rien à se reprocher. Humiliant, tout ça était tout bonnement humiliant, ce qui germait dans le coeur de la jeune femme ne pouvait que tourner mauvais et la forcer à la rancoeur.
Elle savait qu’il n’allait pas tarder à arriver ce matin et ça la rendait malade de tant de choses que, souvent l’une des premières à s’enthousiasmer pour les visites, elle avait partagé avec ses collègues son désespoir à l’idée d’y participer ce matin. Ça lui avait valu des regards étonnés, des sourires en coin, comme si découvrir que la studieuse fille Barnes avait elle aussi des baisses de régime était une nouvelle qui valait qu’on s’en étonne ; elle, elle ne s’étonna pas de la mine de Ruben qu’elle regarda entrer dans la chambre de leur patient sans faillir, confrontant son arrivée avec dignité malgré l’obstination qu’il démontrait à ne pas la regarder trop longtemps, perclus dans la détresse à laquelle il était conféré, pris en flagrant délit d’adultère. Laissant le loisir aux autres de briller à sa place cette fois, elle ne le lâcha pas des yeux durant toute la consultation de monsieur Scott, et ne se désola pas de constater qu’il n’avait pas l’air bien, le chirurgien. Bien fait, souffre, se dit-elle en le fixant sans discontinuer, déterminée à ce qu’il prenne la mesure de sa colère et de sa déception, le sang bouillant dans ses veines chaque fois qu’il oubliait de se comporter en lâche pour s’autoriser un regard dans sa direction. Elle avait envie de lui hurler dessus, de le secouer, de le frapper aussi, même si sa violence n’avait jamais été aussi primitive que ça, beaucoup plus subtile, ses stratégies étant davantage à redouter que ses coups physiques. Sauf que là, elle ressentait une haine féroce à l’encontre du pleutre qu’elle avait près d’elle et qu’elle faillit bousculer volontairement lorsqu’elle quitta la chambre pour retourner à son planning de la journée — il se comportait comme un enfant, elle ne lui ferait pas le plaisir de faire la même chose, alors elle s’en abstint. Elle l’avait assez vu, aussi se jura-t-elle de ne plus lui accorder le moindre regard, la moindre attention de sa vie, s’il le fallait. Elle était déçue, l’aigreur qu’elle ressentait de ne pas être assez digne pour qu’il lui explique quoi que ce soit la faisant décider d’une pause impromptue alors qu’elle avait du travail. Sans ressentir rien d’autre que le besoin de s’éloigner d’ici pour ne pas se retrouver à respirer le même air que lui, elle lui tourna le dos en contournant l’endroit où ils s’étaient tous retrouvés après leur consultation, et délaissant son badge et son dossier dans un coin où elle pourrait facilement les retrouver, elle s’en alla. Le coeur battant, son ego atteint au plus profond, elle s’échappa.
Pour se faire rattraper et saisir sans le moindre ménagement la seconde d’après. Surprise, Mavis fit à Ruben, qui la tractait dans aucune délicatesse derrière la première porte qu’il rencontra sur son chemin pendant qu’elle, elle se tendait de part en part pour ne pas se laisser appeler par ce que lui promettait son soudain regain d’intérêt "Tu me fais mal." lui fit-elle savoir, sans mentir, l’étau de ses doigts autour de son bras faisant pulser son sang à l’endroit même où avait décidé de l’attraper. Il semblait n’en savoir pas grand-chose à faire, puisque même s’il la lâcha rapidement, ce n’était que pour mieux forcer un baiser contre ses lèvres, un baiser qu’elle n’avait pas envie de partager avec lui tant il était brutal, la frénésie de ses gestes à son encontre ressemblant à une campagne de domination que son corps appréciait plus que son âme, cette dernière tachant de la garder assez rationnelle pour ne pas vouloir rentrer dans son jeu et tenter de le repousser, ni plus ni moins. C’est ce qu’elle fit, posant ses deux paumes sur les épaules de Ruben pour le forcer à battre en retraite lorsqu’elle sentit sa langue contre la sienne, ses mains se raffermir contre son visage, son corps se presser brusquement contre le sien. L’air lui manquait, la pression de ses doigts dans ses cheveux lui donnait le sentiment qu’il essayait de les lui tirer "Tu… me fais… tu me fais mal." lui répéta-t-elle en essayant de le repousser encore, appuyant plus fort sur ses épaules pour provoquer quelque chose chez lui ; elle s’entendit gémir, mais pas de plaisir, tandis qu’elle parvenait enfin à le faire lâcher prise et à le faire reculer dans le même temps. Elle ne comprenait pas ce qui venait de se passer, mais elle ne se posa pas davantage de questions : il s’était reculé et il s’excusait désormais.
Sa voix était différente. Elle ne voulait pas se laisser atteindre, mais elle sentait que c’était déjà trop tard. Curieusement épuisée, elle se laissa appuyer tout contre le mur derrière elle, sa poitrine se levant et se baissant au rythme effréné de sa respiration saccadée, son coeur douloureux sous sa blouse qui lui paraissait tellement serrée que c’en était oppressant. Sa respiration était bruyante, haletante, son regard fiché sur le visage de Ruben dont les mains avaient désorganisé sa chevelure qu’elle avait envie de replacer par habitude, ne supportant pas de le voir aussi négligé sur le moment. Elle se mura dans la réflexion et dans l’observation, retenant son coeur dans sa poitrine en posant une main dessus, et finit par déglutir bruyamment avant de lui dire en murmurant "Viens là." Elle ne le laissa pas vraiment venir, elle le fit à sa place, rognant l’infime distance qui les séparait pour s’approcher de lui. Précautionneusement, ses yeux cherchant les siens pendant qu’elle lui levait la tête par les mâchoires, elle replaça sa tignasse convenablement avec ses doigts. Dans une poussée délicate pour se hisser sur la pointe des pieds, elle le prit dans ses bras en enveloppant ses épaules, et puis elle posa une main derrière sa tête, le bout de ses doigts s’enfonçant résolument dans les cheveux qu’il avait sur la nuque pour que son visage trouve sa place dans le creux de son cou. Elle respirait toujours fort, elle sentait toujours l’intensité des gestes qu’il venait de lui imposer peser sur son corps et sur son coeur, sa bouche pâteuse du baiser désagréable qu’il venait de lui donner, mais elle fit de son mieux pour rester douce, presque aimante, en lui disant à son oreille "Parle-moi. Explique-moi."
no one wanted to play with me as a little kid, so i've been scheming like a criminal ever since, to make them love me and make it seem effortless, this is the first time i've felt the need to confess, and i swear, i'm only cryptic and machiavellian cause i care.
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Ruben Hartfield
le problème à trois corps
ÂGE : trente-deux ans (04.12). SURNOM : (rhube) ben. STATUT : nina et lui se sont dit 'oui' à l'abris des regards le 15 janvier - elle s'attendait au meilleur, il lui a offert le pire. MÉTIER : neurochirurgien exerçant au st vincent’s hospital, doit encore faire ses preuves auprès des grands malgré sa tendance à se penser déjà meilleur que bien d'autres. aspire à se spécialiser en neurotraumatologie sur les années à venir. met ses connaissances au service de la fondation pearson depuis plusieurs années. LOGEMENT : passe en coup de vent au #404 water(melon sugar) street, spring hill, pour nourrir les chats mais n'arrive pas à y retourner de façon pérenne en sachant qu'elle n'y met pas les pieds (et en sachant qu'on pourrait trop facilement le trouver pour lui casser les dents, aussi). garde le double des clefs de chez scarlett parce-qu'au moins, là-bas, il ne doit rendre de comptes à personne. se fait claquer la porte au nez à peu près partout ailleurs, maintenant. POSTS : 13372 POINTS : 1840
TW IN RP : deuil, avortement, adultère. ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : quatrième enfant de la fratrie Hartfield, a toujours tout fait pour exister par lui-même, loin de l’ombre de ses aînés › neurochirurgien récemment diplômé, il ferait tout pour protéger sa carrière, au dépend de ses proches › a été anéanti par la disparition de son grand frère Jackson début 2020, mais ne l’a montré à personne, préférant assumer une fausse culpabilité seul dans son coin › a fauté une nuit (deux) (peut-être plus finalement) (oops) avec une étudiante de la faculté (et pas que), et plutôt que d’assumer auprès de sa petite-copine, il l’a demandé en mariage.CODE COULEUR : steelblue. RPs EN COURS :
AVATAR : harry styles. CRÉDITS : loudsilence. (avatar) › harley (profil+signature gifs) › stairsjumper + paindep (userbars). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 04/02/2022
lieu: st vincent's hospital, toowong.(c): megedonnellygifs (gif), luleaby (codage).
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Le peu de mots qu’elle lui adressa durant les premiers moments, il ne les entendit pas. Ce n’était pas qu’il n’était pas apte à les entendre, parce-qu’il les aurait pris en compte en temps normal; mais ses émotions étaient en train de prendre le dessus sur le reste et Ruben n’étant que trop peu habitué à ce que ce soit le cas, ne savait faire la distinction entre ce qui était normal de faire et ce qui dépassait quelque peu les bornes. Il était d’ordinaire doué pour séparer l’affect des situations, pour prendre du recul et savoir que faire en quel instant; ces derniers jours tout semblait échapper au moindre contrôle qu’il pouvait avoir, malgré lui bien sur - et il avait du mal à faire en sorte de ne pas continuer à nager vers le fond plutôt que vers la surface. Lorsqu’il réussirait enfin à prendre un peu de recul, à faire un pas en arrière de manière générale sur la situation, il comprendrait à quel point ce n’était encore une fois pas de cette façon là qu’il aurait du agir, réagir, et qu’il se trompait sur bien des points. Pour le moment, le seul recul qu’il fut apte à prendre fut un physiquement par rapport à Mavis, lâchant le corps de la jeune femme qu’il avait pris d’assaut et en otage, penaud de se rendre compte de ce qu’il se permettait de faire. Hagard, le visage presque livide, il passa ses mains dans ses cheveux, laissant son regard se permettre d’aller dans sa direction qu’un instant avant de le reporter sur n’importe quoi qui n’était pas son visage à elle. Il était idiot, et il agissait comme un idiot: c’était là un bon résumé de tout ce qu’il se passait. Et pourtant, il continuait sur cette lancée comme si c’était là la chose la plus normale à effectuer.
« Viens là. » Il entendit la voix de la blonde lui parvenir comme s’il existait un filtre, un voile entre eux alors qu’il entendait davantage les battements de son propre coeur dans son oreille que tout ce qu’il pouvait se passer autour de lui. Ne sachant de toute manière réagir à ses paroles, il se contenta de fermer ses yeux un instant, dodelinant de la tête, plissant ses sourcils et le reste des traits de son visage. Si ça n’avait pas été pour les mains de Mavis contre son visage, Ben serait surement resté les yeux clos de la sorte. Là, il réagit presque instinctivement à son toucher, ses yeux s’ouvrant sur ceux de la jeune femme qui l’observait; ceux du brun portaient un voile différent de d’habitude, qu’il n’affichait presque jamais, que peu de personnes avaient été autorisés à voir: celui de la tristesse et de la déception. N’osant trop bouger, il la laissa opérer, sentant ses doigts remettre en place ses cheveux qu’il avait lui-même défait la minute passée. Tout comme il ne bougea pas lorsqu’elle passa ses bras autour de ses épaules pour l’attirer contre lui, formant cette sorte de coquille protectrice autour de lui. Il ne se laissa faire également lorsqu’elle fit en sorte que son visage puisse se nicher dans son cou, s’ajuster parfaitement à un endroit où se réfugier. Il ne bougea pas avant qu’elle ne reprenne la parole. « Parle-moi. Explique-moi. »
Ce fut à cet instant que le peu de barrières qu’il gardait levées ces trois derniers jours s’abaissèrent. Laissant une partie de la tension que ses muscles contenaient s’évaporer, ses bras passèrent autour du corps de Mavis cette fois-ci avec douceur, comme s’il avait désormais peur de la blesser - ce qui était pourtant déjà chose faite, sans qu’il ne s’en aperçoive ni le veuille réellement. Surement était-ce la patience et la douceur qu’elle lui offrait qui le laissait quelque peu pantois, davantage le fait qu’un tourbillon d’émotions vivait à l’intérieur de lui et qu’il ne savait pas le gérer; mais lorsqu’il reprit la parole sa voix n’était en rien assurée comme elle avait pu l’être bien des fois auparavant, elle était même tremblante et démontrait à quel point il était démuni en cet instant. « Je suis désolé, je suis désolé… » Qu’il soufflait, dans une seule salve de souffle, comme s’il n’allait jamais reprendre d’air et qu’il se devait de dire les choses les plus importantes d’abord. Il ne savait plus pour quelle partie il était désolé exactement, mais il savait qu’il l’était; peut-être Mavis serait elle plus à même de l’entendre, et à défaut au moins de le laisser parler - comme elle semblait le prouver en cet instant. « J’ai été idiot, j’ai agi comme un idiot, je suis désolé Mav… » Aujourd’hui, et tous les jours qui étaient passés avant aujourd’hui. Ce n’était pas ce qu’il avait voir en résulté, de tout ça; ce n’était pas de cette manière là qu’il voulait voir une certaine finalité s’imposer à lui. Et avant qu’il ne s’en rende compte et puisse empêcher que ce soit le cas, quelques larmes commencèrent à perler aux coins de ses yeux et à rouler sur ses joues; ce qui était ridicule d’un point de vue extérieur puisqu’il était le seul responsable de tout ce qui lui arrivait et ne recevait que le retour de bâton - mais témoignait de la façon dont Ruben se sentait perdu en cet instant. « J’ai été trop bête, je m’attendais pas à ce qu’elle comprenne… » Ce qui était vraiment idiot de sa part, il reviendrait sur cette partie là à un autre moment si elle voulait souligner davantage sa stupidité. « J’ai été pris de court. Ca m’arrive jamais, mais face à elle… J’ai pas réussi à me défendre. » Ses mots étaient presque comme des échappés, prisonniers d’une vague d’émotions qui l’empêchait de se comporter comme il l’aurait naturellement fait. Mais parce-que cela semblait important d’être mentionné au plus rapide, au moins le plus rapide de ce qu’il était capable de faire. « Elle sait… mais elle sait pas que c’est toi. »
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Mavis Barnes
la pomme de la discorde
ÂGE : 25 ans (11.06.1999) SURNOM : mav, mab, la petite barnes. elle répond à tout avec un sourire, mais elle n'en pense pas moins STATUT : se quitter et se retrouver, c'est marrant pendant trois secondes. elle jure solenellement que son intention est de rester avec ambrose aussi longtemps qu'elle réussira à être moins mauvaise (bye ruben) MÉTIER : en première année d’internat en neurochirurgie au st-vincent's hospital. un emploi du temps chargé auquel s’ajoute un peu de bénévolat dans le dispensaire du docteur lahiri situé à la périphérie de toowong LOGEMENT : #1111 highland terrace, toowong, dans un duplex acheté aux frais de papa et maman, situé non loin du campus de la fac POSTS : 2676 POINTS : 340
TW IN RP : noyade, deuil, duplicité, domaine médical, mention de prise de médicaments (anti-dépresseurs, anxyolitiques), adultère, misogynie intériorisée, grossesse non-désirée, avortement, classisme (j'adapte mes rps sans problème, contactez-moi si besoin) GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : jumelle noyée; une rumeur circule, inutile de savoir laquelle › frère plus âgé, qui fait sa vie sans que ça ne l’intéresse › fille à papa, neurochirurgien de renom; maman est juste là pour l’analyse et la bouffée de shalimar qui lui rappelle qu’elle l’aime un peu quand même › travaille dur pour réussir, juré › bcbg, en apparence en tout cas › populaire chez les titulaires du st-vincent qu’elle côtoie dans le cadre de ses études de médecine, ce n’est pas le protégé de papa qui dira le contraire #winkwink › double-face, comme le scotch › she don't start shit, but she can tell you how it endsDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : plum (#A95C68 pour design clair) RPs EN COURS :
RUBIS ◦ you said it was true love but wouldn't that be hard? you can't love anyone cause that would mean you had a heart i tried you help you out now i know that i can’t cause how you think's the kind of thing i'll never understand i've made some real big mistakes but you make the worst one look fine
MAROSE ◦ and your first kiss makes your head spin 'round but in your life you'll do things greater than dating the boy on the football team but i didn't know it at fifteen when all you wanted was to be wanted wish you could go back and tell yourself what you know now back then i swore i was gonna marry him someday but i realized some bigger dreams of mine
DAN ◦ we were supposed to be just friends you don't live in my part of town but maybe i'll see you out some weekend depending on what kind of mood and situation-ship i'm in and what's in my system i think there's been a glitch five seconds later i'm fastening myself to you with a stitch and i'm not even sorry nights are so starry blood moonlit it must be counterfeit i think there's been a glitch (scénario libre)
BAZ ◦ it's me hi i'm the problem it's me at teatime everybody agrees i'll stare directly at the sun but never in the mirror it must be exhausting always rooting for the anti-hero (scénario libre)
Elle avait voulu lui hurler dessus, le secouer, le frapper, mais son attitude l’avait prise de court, et elle n’avait su rien faire d’autre que le repousser pour retrouver son intégrité, meurtrie par la force qu’il avait déployé pour s’emparer d’elle, sans succès. Sans avoir besoin de le questionner davantage, n’en ayant pas tellement envie sur l’instant à dire vrai, Mavis savait que Ruben n’allait pas bien. Il faisait des actions discutables le docteur, il avait des comportements qui ne cadraient pas avec l’image sans défaut qu’il voulait se donner, seulement forcer sa personne sur quelqu’un, sur elle surtout, c’était quelque chose qu’elle le croyait incapable de faire autant parce qu’elle ne doutait pas un instant qu’il l’apprécie vraiment, que parce qu’il ne faisait pas partie de ces hommes-là. Qu’est-ce qui avait bien pu lui passer par la tête à ce moment-là, que cherchait-il à faire ? À se prouver quelque chose que Mavis ne réussissait pas à démêler, sans doute, perturbée par la manière dont il avait pris ses lèvres d’assaut et son corps en otage avant qu’elle ne l’oblige à la lâcher. Elle aurait dû en faire de même : le lâcher, l'abandonner dans ce placard miteux, le laisser mariner dans sa détresse sans chercher à le consoler exactement comme il l’avait fait ces derniers jours, à ignorer ses textos et à considérer que le silence était le meilleur traitement à lui prescrire alors qu’elle avait toujours été là pour lui, même quand elle était en rogne contre lui. Mais c’était étrangement au-dessus de ses forces. Elle sentait la tristesse émaner de lui comme une fièvre qu’elle n’avait pas peur de confronter, se croyant apte à la guérir, détentrice d’informations qu’il ne pouvait partager qu’avec elle. Alors, elle l’approcha. Doucement, comme on approche un animal blessé, elle passa au-dessus de la sensation de saleté que lui avait laissé la manière dont il l’avait embrassée et touchée, et l’incita, sans le forcer à son contraire, à accepter qu’elle l’étreigne pour soulager l’angoisse qu’elle savait provoquée par la trop nombreuse somme de ses erreurs.
Elle le serra contre elle, une main posée à l’arrière de sa tête, son bras le tenant fermement proche d’elle pour qu’il se repose sur son corps et sente qu’elle pouvait être là pour lui s’il en ressentait le besoin. Elle s’en voulait d’être aussi délicate avec lui, elle s’en voulait de ne pas être capable de le laisser sur le carreau alors que ces derniers temps, c’était tout ce que lui faisait quand elle exprimait le besoin d’être réconfortée : la laisser, prétextant vouloir retrouver sa conscience. Elle était partie en fumée sa conscience à Ruben, son manège finalement découvert par sa femme qui devait souffrir autant que lui, mais pas pour les mêmes raisons. Elle sentit qu’il se laissait aller contre elle, qu’il resserra précautionneusement ses bras autour d’elle, et elle ferma les yeux, entendant une certaine forme de panique faire trembler sa voix quand il s’excusa plusieurs fois. Elle ne sut pas s’il s’excusait véritablement auprès d’elle, ou s’il projetait les regrets qu'il ressentait au sujet de ce qu'il avait fait à Nina sur elle. Elles se ressemblaient, ce n’était une nouvelle pour personne, alors à défaut d’avoir pu se faire pardonner auprès de sa blonde, il s’évertuait à le faire auprès de celle qui la lui rappelait. Cette idée la mit en colère, elle la dégoûta aussi. Toutefois, elle ne la fit pas reculer pour autant, la faisant plutôt chuchoter "Shh, calme-toi." Elle ne le lâcha pas, mais elle rompit le contact de sa main contre l’arrière de sa tête en se décalant tout doucement pour lui prendre le visage entre ses mains. Elle se rendit compte de quelque chose à quoi elle n’avait jamais assisté : il pleurait, pour de vrai. C’était étrange de voir un homme adulte pleurer, elle s’était déjà fait la réflexion en assistant à des crises de larmes d’hommes qui apprenaient des mauvaises nouvelles concernant la santé de leur proche, ou de leur santé tout court, sauf que ça l’était encore plus quand l’homme en question était un homme qu’on connaissait de près. Loin d’elle l’idée de verser dans le cliché sexiste de base, cependant c’était une image dont on n’avait peu l’habitude et qui laissait pantois pour bien des raisons — celle de Mavis était que jamais elle n’aurait cru Ruben capable d’autant de lâcher prise. Pourtant, elle avait déjà aperçu en plein moment de vulnérabilité quand, sur elle, il ne devenait plus qu’un humain comme les autres, à se satisfaire d’une étreinte passionnée qui le rendait aussi malléable qu’un pantin désarticulé. C’était différent ici, et ça la bouleversa assez pour qu’elle lui répète, à mi-voix, ses pouces suivant avec une grande délicatesse, ses yeux faisant de même, les traînées de larmes sur ses joues qu’elle essuya en les effleurant "Calme-toi, Ben." Ça la gênait, cette démonstration de fragilité. Ça la débectait peut-être un peu aussi, une part d’elle n’ayant qu’une envie, et c’était de lui dire qu’il méritait plus que quiconque ce qui était en train de lui arriver. Vite, elle reprit le sens des paroles qu’il laissa échapper, fuyant sa voix intérieure, et lui répondit toujours en chuchotant "Mais tu t’attendais à quoi ? À ce que deux ans de plus filent avant qu’elle s’aperçoive de quelque chose ? Tu crois que ça aurait été plus facile si elle l’avait appris plus tard ?" Elle lui posait véritablement la question, interdite face à la naïveté dont il faisait preuve alors que, de son côté, elle lui avait déjà fait part de la certitude qu’elle avait toujours eu que Nina se rendrait compte de quelque chose un jour. Trop tard, mais valait mieux tard que jamais "Qu’est-ce qui s’est passé exactement ?" lui demanda-t-elle enfin pour de bon, ne lâchant pas son visage, faisant juste glisser ses mains pour qu’elles atteignent son cou qu’elle caressa, son nez venant creuser près du sien quand elle lui redit encore une fois, dans un souffle "Calme-toi." Le souffle qui sortait de sa bouche était aussi chaud que les larmes de Ruben qu’elle sentait sous la pulpe de ses doigts, ses yeux ouverts s’accrochant au sien pendant qu’elle posait son front contre celui du docteur qui répondit enfin à l’interrogation qui l’avait rongée ces derniers jours "Tu lui as rien dit ?" Au sujet de son identité "Pourquoi ?" s’étonna-t-elle sincèrement, décollant son front de celui de Ruben pour d’abord continuer de sécher ses larmes, cette fois-ci avec les manches de sa blouse qu’elle tapota doucement contre ses joues, ensuite pour affronter ses yeux avec curiosité, pas certaine que sa réponse lui apporterait le moindre réconfort. Mais une chose était sûre, c’est que ça l’interpellait.
no one wanted to play with me as a little kid, so i've been scheming like a criminal ever since, to make them love me and make it seem effortless, this is the first time i've felt the need to confess, and i swear, i'm only cryptic and machiavellian cause i care.
:
Ruben Hartfield
le problème à trois corps
ÂGE : trente-deux ans (04.12). SURNOM : (rhube) ben. STATUT : nina et lui se sont dit 'oui' à l'abris des regards le 15 janvier - elle s'attendait au meilleur, il lui a offert le pire. MÉTIER : neurochirurgien exerçant au st vincent’s hospital, doit encore faire ses preuves auprès des grands malgré sa tendance à se penser déjà meilleur que bien d'autres. aspire à se spécialiser en neurotraumatologie sur les années à venir. met ses connaissances au service de la fondation pearson depuis plusieurs années. LOGEMENT : passe en coup de vent au #404 water(melon sugar) street, spring hill, pour nourrir les chats mais n'arrive pas à y retourner de façon pérenne en sachant qu'elle n'y met pas les pieds (et en sachant qu'on pourrait trop facilement le trouver pour lui casser les dents, aussi). garde le double des clefs de chez scarlett parce-qu'au moins, là-bas, il ne doit rendre de comptes à personne. se fait claquer la porte au nez à peu près partout ailleurs, maintenant. POSTS : 13372 POINTS : 1840
TW IN RP : deuil, avortement, adultère. ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : quatrième enfant de la fratrie Hartfield, a toujours tout fait pour exister par lui-même, loin de l’ombre de ses aînés › neurochirurgien récemment diplômé, il ferait tout pour protéger sa carrière, au dépend de ses proches › a été anéanti par la disparition de son grand frère Jackson début 2020, mais ne l’a montré à personne, préférant assumer une fausse culpabilité seul dans son coin › a fauté une nuit (deux) (peut-être plus finalement) (oops) avec une étudiante de la faculté (et pas que), et plutôt que d’assumer auprès de sa petite-copine, il l’a demandé en mariage.CODE COULEUR : steelblue. RPs EN COURS :
AVATAR : harry styles. CRÉDITS : loudsilence. (avatar) › harley (profil+signature gifs) › stairsjumper + paindep (userbars). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 04/02/2022
lieu: st vincent's hospital, toowong.(c): megedonnellygifs (gif), luleaby (codage).
***
« Shh, calme-toi. » C’était rare, très rare même que quiconque doive demander à Ruben de se calmer parce-qu’il était en proie à des émotions trop fortes et difficiles à gérer. Il faisait partie de ceux qui savaient se contenir, d’ordinaire, en dehors de quelques épisodes un peu plus complexes. Face à Mavis, à ses côtés, ce n’était pas la première fois que ce qu’il ressentait prenait le dessus - pour le meilleur, pour le pire, il ne savait plus trop à force la ligne était floue entre tout. Aujourd’hui, la seule chose dont il était sur c’était que ce n’était pas pour le meilleur - il n’avait jamais souhaité se retrouver dans cet état devant elle. Lentement, les mains de Mavis firent remonter son visage pour qu’il lui fasse face, ses pouces parcourant son épiderme pour éloigner les larmes qui roulaient sur ses joues désormais. Quelle image pathétique cela donnait de lui - il n’avait pas besoin de lire son regard à elle pour le comprendre. « Calme-toi, Ben. » Fermant les yeux un instant, il inspira un peu plus longuement, fit de même avec l’expiration - il finirait par retrouver un semblant de calme, il retournait déjà l’usage de la parole ce qui n’était pas donné à tout le monde alors qu’une crise de coeur faisait rage de la sorte.
« Mais tu t’attendais à quoi ? À ce que deux ans de plus filent avant qu’elle s’aperçoive de quelque chose ? Tu crois que ça aurait été plus facile si elle l’avait appris plus tard ? » Gardant les yeux fermés encore un instant, il les plissa davantage en laissant échapper un semblant de soupire rieur - en rien amusé, plus sarcastique contre lui même, fatigué pour sur. « Qu’elle s’aperçoive de rien. » Il n’était pas si naïf: il se doutait que cela arriverait un jour s’il continuait sur ce chemin là. Mais l’interdit avait un gout tellement appréciable et les habitudes devenant de plus en plus facile, il en avait peut-être oublié une fois ou deux qu’il risquait réellement quelque-chose enfin de course. « Qu’est-ce qui s’est passé exactement ? » Ses paupières se rouvraient - des larmes supplémentaires s’en écoulèrent. « Calme-toi. » - « Je fais ce que je peux. » Qu’il souffla à son tour, appréciant la proximité de son souffle à elle. Un instant dans la foulée, il se mordit les lèvres - parce-que c’était si idiot qu’il n’avait pas besoin qu’elle le précise quand il lui aurait expliqué ce qu’il s’était passé, justement. « On est partis sur la côte, et l’hôtel où on devait aller à changer notre réservation. Pour un autre hôtel que j’avais évité en réservant, justement.» Oh, il n’aurait pas besoin de préciser pour quelle autre occasion il s’était récemment rendu sur la côte: elle le savait, elle était là. « Ils ont reconnu mon nom, se sont dit que ce serait une bonne idée de me donner la même chambre que quand on y est allés. » Il n’y avait aucune bonne idée dans cette initiative, et c’était Nina qui payerait le plus de pots cassés dans toute cette situation - il en payerait aussi, mais même Ben savait qu’il les avait mérité.
L’élément qui était resté en revanche classé secret défense malgré tout dans cette situation, c’était que l’autre femme qui avait quelques mois plus tôt profité de la chambre avec lui était Mavis - son nom n’était pas sorti d’entre ses lèvres, à aucun moment, alors que sa femme et lui se trouvaient dans cette dite chambre d’hôtel. « Tu lui as rien dit ? Pourquoi ? » Il regretta d’avoir abordé ce sujet là, puisque maintenant elle reculait quelque peu de lui en décalant son front du sien - qui était l’un des éléments dans les deux dernières maigres minutes qui lui avaient permis de retourner une respiration plus normale, et de diminuer un brin à défaut de totalement les larmes qui coulaient sur ses joues - elle continuait de les retirer de ses dernières, il était reconnaissant malgré tout. A sa question, Ben haussa quelque peu les épaules. Pour lui, la raison était évidente; mais elle n’était pas de celles qu’il dirait à haute voix - il rebondit avec ce qui se rapprochait le plus de l’une des autres vérités qu’il avait toujours énoncé. « J’ai jamais eu l’intention de t’entrainer dans ma chute. » Il connaissait les enjeux, les savaient assez nombreux pour que cela puisse nuire à Mavis sur tant de niveaux; alors qu’initialement son but à lui était d’améliorer sa condition professionnelle, pas de l’entacher d’une quelconque façon. Il savait que cela arriverait s’il dévoilait son identité. Ca, et qu’il n’était également pas question de faire du mal à une seconde personne devant qui il n’était pas insensible. « J’ai pas envie que tu paies pour moi. » Qu’il ajouta, dans un soupire, manquant toujours d’assurance dans son discours mais étant pourtant au plus vrai de lui-même. Il libéra ses mains d’autour de la taille de Mavis, pour les apposer sur les siennes. « Je savais que t’irais pas vraiment lui parler, et qu’elle l’apprendrait pas de toi volontairement. Et je voulais pas lui dire. Donc pour l’instant, elle sait pas que c’est toi. » Pour l’instant, parce-que si le début du secret était connu c’était désormais qu’une question de temps malheureusement avant que le reste ne soit connu du public concerné - Ruben n’avait pas envie que ce soit le cas; il vivait dans un certain déni mais avait en réalité au plus profond de lui oublié d’être réellement bête.
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Mavis Barnes
la pomme de la discorde
ÂGE : 25 ans (11.06.1999) SURNOM : mav, mab, la petite barnes. elle répond à tout avec un sourire, mais elle n'en pense pas moins STATUT : se quitter et se retrouver, c'est marrant pendant trois secondes. elle jure solenellement que son intention est de rester avec ambrose aussi longtemps qu'elle réussira à être moins mauvaise (bye ruben) MÉTIER : en première année d’internat en neurochirurgie au st-vincent's hospital. un emploi du temps chargé auquel s’ajoute un peu de bénévolat dans le dispensaire du docteur lahiri situé à la périphérie de toowong LOGEMENT : #1111 highland terrace, toowong, dans un duplex acheté aux frais de papa et maman, situé non loin du campus de la fac POSTS : 2676 POINTS : 340
TW IN RP : noyade, deuil, duplicité, domaine médical, mention de prise de médicaments (anti-dépresseurs, anxyolitiques), adultère, misogynie intériorisée, grossesse non-désirée, avortement, classisme (j'adapte mes rps sans problème, contactez-moi si besoin) GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : jumelle noyée; une rumeur circule, inutile de savoir laquelle › frère plus âgé, qui fait sa vie sans que ça ne l’intéresse › fille à papa, neurochirurgien de renom; maman est juste là pour l’analyse et la bouffée de shalimar qui lui rappelle qu’elle l’aime un peu quand même › travaille dur pour réussir, juré › bcbg, en apparence en tout cas › populaire chez les titulaires du st-vincent qu’elle côtoie dans le cadre de ses études de médecine, ce n’est pas le protégé de papa qui dira le contraire #winkwink › double-face, comme le scotch › she don't start shit, but she can tell you how it endsDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : plum (#A95C68 pour design clair) RPs EN COURS :
RUBIS ◦ you said it was true love but wouldn't that be hard? you can't love anyone cause that would mean you had a heart i tried you help you out now i know that i can’t cause how you think's the kind of thing i'll never understand i've made some real big mistakes but you make the worst one look fine
MAROSE ◦ and your first kiss makes your head spin 'round but in your life you'll do things greater than dating the boy on the football team but i didn't know it at fifteen when all you wanted was to be wanted wish you could go back and tell yourself what you know now back then i swore i was gonna marry him someday but i realized some bigger dreams of mine
DAN ◦ we were supposed to be just friends you don't live in my part of town but maybe i'll see you out some weekend depending on what kind of mood and situation-ship i'm in and what's in my system i think there's been a glitch five seconds later i'm fastening myself to you with a stitch and i'm not even sorry nights are so starry blood moonlit it must be counterfeit i think there's been a glitch (scénario libre)
BAZ ◦ it's me hi i'm the problem it's me at teatime everybody agrees i'll stare directly at the sun but never in the mirror it must be exhausting always rooting for the anti-hero (scénario libre)
Quel idiot. Voilà ce que pensa Mavis, occupée dans sa contemplation de l’état dans lequel Ruben se trouvait maintenant, obligée de composer avec ses larmes et son coeur brisé. Elle avait du mal à se dire qu’il ne l’avait pas cherché, sauf qu’elle ne lui en ferait pas la remarque cette fois, forcée d’admettre qu’ils avaient tous les deux joués avec le feu et que, quelque part, elle devait être aussi idiote que lui pour avoir cru qu’après avoir mis un terme à leur histoire, les choses se tasseraient pour ne jamais être révélées autrement que s’ils l’avaient décidé tous les deux. De son côté, elle l’admettrait sans honte, elle comptait faire de leur secret une monnaie d’échange à tout un tas de choses si Ruben devenait trop distant avec elle sur le plan professionnel, mais son intention n’avait jamais été de lui nuire pour de vrai malgré ce qu’elle laissait supposer pour le faire adhérer à ses requêtes. Mavis, elle se satisfaisait seulement d’avoir du pouvoir sur lui comme lui en avait sur elle, capable sans le savoir de bouleverser ses certitudes sur la base d’une alchimie si évidente que, si les choses avaient été différentes, ça aurait pu être elle, la femme trompée. Dans la pénombre du placard qu’ils partageaient depuis quelques minutes maintenant, elle secoua la tête, préférant ronger son frein lorsqu’il lui répondit qu'il aurait aimé que Nina ne s’aperçoive jamais de rien, le jugeant certes d’être aussi naïf, mais ne pouvant pas lui en vouloir autant que ça de l’être puisque jusqu’à maintenant, tout avait été si parfaitement secret que personne ne soupçonnait autre chose qu’une relation strictement platonique entre un enseignant et son élève. Proche de lui, elle l’entendit prendre sur lui pour mieux respirer, et elle l’imita ; inspira et expira selon sa fréquence, sa peau contre la sienne, son souffle se mêlant au sien, l’aidant à s’ancrer sur l’instant présent pour ne pas qu’il perde davantage pied "Je sais. Tout va bien aller, je te le promets." lui assura-t-elle au moment où il lui souffla qu'il faisait ce qu’il pouvait.
Mavis avait toujours cru comprendre Ruben, mais en le voyant comme ça, aussi défait et triste, elle ne ne réussissait pas à saisir comment il en était arrivé là alors que visiblement, ça l’anéantissait de faire subir tout ça à son épouse ; son masochisme atteignait un niveau auquel Mavis ne pouvait pas se frotter. Pourtant, son ego aurait aimé croire à l’histoire que c’était à cause d’elle, que son charme lui avait fait perdre la tête, mais depuis qu’elle savait qu’elle n’avait pas le privilège d’être la seule conquête interdite de Ruben, elle ne se racontait plus ce genre de boniments : rien n’était logique dans la façon de faire du docteur, et peut-être que ça lui plaisait, s’obstinant à vouloir déchiffrer les énigmes qu’il laissait filer de temps à autre et qui la faisaient s’accrocher à lui sans même qu’elle ne s’en soit tout à fait rendu compte. Ses mains sur ses joues, ses pouces gommant ses larmes, elle voulut connaître le déroulé des évènements ; et ça lui fit mal d’imaginer que cette habitude qu'ils avaient de se rendre sur la côte pour se retrouver faisait partie de celle du couple marié qu’il formait avec Nina. Il n’accordait donc aucun vrai honneur à aucun des gens qu’il côtoyait, n’est-ce pas ? Ça la blessait, elle le sentit lorsque son coeur manqua un battement en imaginant qu’on avait pu prendre Nina pour elle. Encore une fois, elle n’était que la suppléante, à quel point ce serait toujours, toujours le cas ? "Et elle a compris." conclut-elle à sa place, passant outre sa déception de n’avoir au fond aucune particularité propre aux yeux de Ruben pour qu’il alloue à son épouse les mêmes petits moments qu’il lui accordait de temps à autre. C’était vexant, ça creusait profond dans des problématiques liées à son enfance, à sa soeur, à son père ; et ça lui donnait encore plus envie de fuir pour le laisser à sa détresse et lui tourner le dos.
Elle ne le fit pas, apprenant au milieu de tout ça que Nina ne lui avait pas soutiré le nom de celle avec qui son mari la trahissait plus souvent qu’à son tour "Elle t’a posé la question ? Comment elle a réagi ? C’est fini entre vous ?" finit-elle par lui demander, sentant sa sensibilité atteinte par la manière dont il mettait un point d’honneur à lui faire entendre qu’il ne voulait pas qu’elle pâtisse de tout ça. Restait qu’une lueur de satisfaction brilla brièvement dans ses yeux bruns en imaginant qu’enfin Ruben se retrouvait son statut d’homme libre. Elle cligna des paupières pour qu’elle lui échappe, cette lueur, et reprit dans la foulée "T’aurais pu lui dire que c’était ma faute, que c’est moi qui suis venue te chercher et que je t’ai laissé aucune chance." lui fit-elle remarquer sans trop savoir pourquoi, sentant l’étau qu’il avait doucement apposé autour de sa taille se desserrer, ses mains venant se poser sur les siennes qu’elle avait toujours posé sur son visage pour l’obliger à ne pas la quitter des yeux ; il continuait de pleurer, elle ne pourrait rien faire pour l’arrêter, si ce n’est peut-être déposer un baiser sur ses lèvres. Là encore, elle ne le fit pas, mais s’humecta tout de même les lèvres du bout de la langue quand, entrouvrant la bouche près de la sienne, ses yeux se fermant en même temps, elle lui souffla faiblement "Je me moque de payer pour toi. J’ai pas peur d’elle." Elle savait qu’il ne parlait pas de Nina, mais de ce qu’elle redoutait pour de vrai, en revanche : le regard des autres et les rumeurs qui allaient déjà bon train à son sujet. Ce serait différent si on venait à apprendre qu’elle couchait avec l’un des titulaires les plus prometteurs de l’hôpital cependant : sa réputation serait terminée et les cartes redistribuées. On se rendrait compte qu’elle était prête à tout, et elle ne pourrait pas démentir parce qu’au début de son histoire avec Ruben, sa campagne avait été menée que pour une seule chose : réussir, et rien d’autre. Elle s’était laissée prendre à son propre jeu, tout comme le docteur dont elle finit par trouver les lèvres pour lui offrir un baiser plus doux que tout à l’heure, dépassant la barrière de sa propre répulsion pour venir chercher son coeur qu’elle voyait luire au bord de ses lèvres qui avaient le goût salé des larmes qu’elle ne réussissait pas à tarir malgré la douceur de ses caresses sur ses joues, sur son cou, dans ses cheveux, sa bouche rencontrant la sienne après des semaines et des semaines à ne pouvoir qu’y songer ; c’était doux-amer, mais plus agréable que ce à quoi il l’avait forcée tout à l’heure. Après un instant à ne plus savoir quel air elle respirait exactement, Mavis détacha ses lèvres de celles de Ruben pour à nouveau poser son front contre le sien et lui demander en parlant toujours tout bas, sa bouche gonflée du baiser profond, mais presque délicat, qu’elle venait de lui donner, ancrant le bout de ses doigts dans les cheveux qu'il avait sur la nuque en même temps qu’elle rouvrait les yeux pour lui demander "Tu lui as parlé d’Ambrose ?" L’avait-il protégé comme il lui donnait le sentiment d’avoir chercher à la protéger, ou ça aussi, elle devait le partager comme absolument tout le reste ?
no one wanted to play with me as a little kid, so i've been scheming like a criminal ever since, to make them love me and make it seem effortless, this is the first time i've felt the need to confess, and i swear, i'm only cryptic and machiavellian cause i care.
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Ruben Hartfield
le problème à trois corps
ÂGE : trente-deux ans (04.12). SURNOM : (rhube) ben. STATUT : nina et lui se sont dit 'oui' à l'abris des regards le 15 janvier - elle s'attendait au meilleur, il lui a offert le pire. MÉTIER : neurochirurgien exerçant au st vincent’s hospital, doit encore faire ses preuves auprès des grands malgré sa tendance à se penser déjà meilleur que bien d'autres. aspire à se spécialiser en neurotraumatologie sur les années à venir. met ses connaissances au service de la fondation pearson depuis plusieurs années. LOGEMENT : passe en coup de vent au #404 water(melon sugar) street, spring hill, pour nourrir les chats mais n'arrive pas à y retourner de façon pérenne en sachant qu'elle n'y met pas les pieds (et en sachant qu'on pourrait trop facilement le trouver pour lui casser les dents, aussi). garde le double des clefs de chez scarlett parce-qu'au moins, là-bas, il ne doit rendre de comptes à personne. se fait claquer la porte au nez à peu près partout ailleurs, maintenant. POSTS : 13372 POINTS : 1840
TW IN RP : deuil, avortement, adultère. ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : quatrième enfant de la fratrie Hartfield, a toujours tout fait pour exister par lui-même, loin de l’ombre de ses aînés › neurochirurgien récemment diplômé, il ferait tout pour protéger sa carrière, au dépend de ses proches › a été anéanti par la disparition de son grand frère Jackson début 2020, mais ne l’a montré à personne, préférant assumer une fausse culpabilité seul dans son coin › a fauté une nuit (deux) (peut-être plus finalement) (oops) avec une étudiante de la faculté (et pas que), et plutôt que d’assumer auprès de sa petite-copine, il l’a demandé en mariage.CODE COULEUR : steelblue. RPs EN COURS :
AVATAR : harry styles. CRÉDITS : loudsilence. (avatar) › harley (profil+signature gifs) › stairsjumper + paindep (userbars). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 04/02/2022
lieu: st vincent's hospital, toowong.(c): megedonnellygifs (gif), luleaby (codage).
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Ce n’était pas dans ses habitudes de se retrouver en proie à ses propres émotions de la sorte, lui qui avait pour habitude de maitriser son entourage et ce qui lui arrivait; parce-que justement il ne supportait pas de se retrouver dans cet état de fragilité où il ne saurait redresser la barre. Alors certes, il fallait qu’il se calme il était d’accord avec Mavis, mais c’était plus facile à dire qu’à faire dans cette situation - même elle était apte à s’en rendre compte, normalement. « Je sais. Tout va bien aller, je te le promets. » Si seulement c’était aussi simple que cela, si seulement les choses pouvaient se résumer aussi facilement et se résoudre de la même manière. Si seulement rien qu’en croyant à ses paroles, le problème cessait d’en être un.
Si seulement, oui. « Et elle a compris. » Il roula quelque peu des yeux, bien malgré lui obligé de confirmer que c’était effectivement ce qu’il s’était passé - contre son gré, mais cette partie là était évidente. « N’importe qui aurait pu comprendre. » Les éléments sous leurs yeux étaient incriminants. « Et elle me connait trop pour savoir que ma réaction était pas adaptée si c’était une autre réponse que celle là. » Parce-qu’à l’instar de la façon dont il réagissait face à Mavis aujourd’hui, il n’avait su réagir de façon naturelle face à Nina quelques jours plus tôt lorsqu’elle avait découvert le pot aux roses. La seule chose qui restait encore une inconnue dans l’équation - ou plutôt une chose à laquelle Ruben avait refusé de répondre surtout puisqu’elle n’avait gratté que la surface du problème finalement -, c’était l’identité de l’autre personne qui avait déjà foulé le sol et autres surfaces de la chambre d’hôtel dans laquelle les jeunes mariés s’étaient retrouvés. « Elle t’a posé la question ? Comment elle a réagi ? C’est fini entre vous ? » - « Elle m’a demandé, j’ai dit que j’y répondrais pas parce-que je voulais la protéger du mal que ça pourrait lui faire en plus. » Ou quelque-chose de cet acabit là. Il inspira. « Peu de temps après dans la conversation, elle a dit qu’elle voulait me tuer et que j’étais la seule personne que je protégeais en agissant ainsi. » A vois Mavis dans ses bras en cet instant, la perspective donnée à cette réponse était bien différente mais Nina ne pouvait pas le savoir, ou ne pouvait l’imaginer avec autant de détails sans avoir la réponse. Il soupira. « C’est pas aussi simple que ça un mariage, Mav. » Alors bien sur que non, ce n’était pas fini entre eux - en tous cas, du point de vue de Ruben, il n’était pas question que ce soit le cas; et elle le lirait dans son regard parce-qu’elle elle connaissait. Elle saurait y lire la subtilité de la façon dont lui percevait les choses.
« T’aurais pu lui dire que c’était ma faute, que c’est moi qui suis venue te chercher et que je t’ai laissé aucune chance. » - « Et ajouter un autre mensonge à la collection ? » Si les larmes semblaient toujours de mise malgré ses efforts, sa parole revenait petit à petit à la normale; ses mains avaient arrêté de trembler aussi - chose extrêmement rare pour le chirurgien qu’il s’appliquait à être. « On sait tous les deux que c’est autant ta faute que la mienne. » Il aurait pu ne pas rentrer dans son jeu, il avait sciemment décidé de ne pas le faire. « Je me moque de payer pour toi. J’ai pas peur d’elle. » - « Je sais. » Tout comme il savaient tous les deux que l’enjeu n’était pas ce dernier mais quelque-chose de bien plus ancré et de bien plus engagé que simplement une histoire de coeur. Tous trois, même si elle n’était initialement pas au courant, avaient plus à perdre que ce que la première image dans le miroir pouvait renvoyer. Et Ruben aurait surement rebondit davantage sur bien des points que soulevaient les questions et les mots de la blonde à ses côtés si elle n’avait pas stoppé son esprit de s’aventurer sur ce terrain là en scellant avec une délicatesse dont il n’avait su lui faire preuve aujourd’hui ses lèvres sur les siennes. C’était doux, c’était chaud, c’était exactement ce dont il crevait d’envie depuis des jours et ce qu’il ne vouait obtenir puisqu’il était à distance de toute personne lui accordant ce genre de faveur d’ordinaire. Mouvant à peine son corps pour ne pas ruiner le moment, il se permit simplement de souffler son air à s’en vider complètement les poumons lorsqu’elle se recula légèrement, rompant ce contact qu’il aurait aimé faire perdurer plus longtemps; là était tout le soulagement et l’apaisement que ce simple geste lui permettait d’obtenir. Et s’il n’était pas émotionnellement si déstabilisé, en temps normal il lui aurait rendu en retour un autre baiser de la même trempe; ici il se contenta d’intégrer le bien être que cela lui procurait et tentait de se rappeler qu’il avait déjà dérapé une fois aujourd’hui et qu’il ne pouvait se permettre de recommencer. « Merci. » Qu’il prononça de manière aspirée, du bout des lèvres, reprenant un semblant de vitalité à travers cet échange.
« Tu lui as parlé d’Ambrose ? » Pourquoi était-ce là la question qui venait par automatisme à la suite de la première partie de la discussion ? Lui qui avait toutes les informations n’aurait pas choisi ce chemin là - mais elle était tout de même la seconde personne à sciemment s’y engager. Ruben devait donc réellement être celui ne voyant pas les choses de la bonne façon. « Elle a dit qu’elle voulait me tuer et m’a demandé de partir au bout de cinq minutes de conversation. » Il inspira quelque peu, reculant son visage pour désormais apposer avec précaution ses mains contre les joues de celui de Mavis, ses yeux émeraude naviguant de l’une à l’autre de ses prunelles. « Et pendant ces cinq minutes de conversation, j’ai pas répondu à la moindre de ses questions comme elle voulait. » Tout ça pour dire: « C’est pas tombé pendant ce laps de temps là, non. » Perce-que cela ne lui avait pas traversé l’esprit sur l’instant, occupé à comprendre quel vent avait fait tomber son château de cartes avec cette facilité déconcertante, occupé à maitriser les mots qu’il prononçait pour ne pas dévoiler une information qu’il ne désirait pas mettre en lumière, occupé à maitriser des émotions qu’il avait sciemment choisi de ne jamais envisager ressentir.
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Mavis Barnes
la pomme de la discorde
ÂGE : 25 ans (11.06.1999) SURNOM : mav, mab, la petite barnes. elle répond à tout avec un sourire, mais elle n'en pense pas moins STATUT : se quitter et se retrouver, c'est marrant pendant trois secondes. elle jure solenellement que son intention est de rester avec ambrose aussi longtemps qu'elle réussira à être moins mauvaise (bye ruben) MÉTIER : en première année d’internat en neurochirurgie au st-vincent's hospital. un emploi du temps chargé auquel s’ajoute un peu de bénévolat dans le dispensaire du docteur lahiri situé à la périphérie de toowong LOGEMENT : #1111 highland terrace, toowong, dans un duplex acheté aux frais de papa et maman, situé non loin du campus de la fac POSTS : 2676 POINTS : 340
TW IN RP : noyade, deuil, duplicité, domaine médical, mention de prise de médicaments (anti-dépresseurs, anxyolitiques), adultère, misogynie intériorisée, grossesse non-désirée, avortement, classisme (j'adapte mes rps sans problème, contactez-moi si besoin) GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : jumelle noyée; une rumeur circule, inutile de savoir laquelle › frère plus âgé, qui fait sa vie sans que ça ne l’intéresse › fille à papa, neurochirurgien de renom; maman est juste là pour l’analyse et la bouffée de shalimar qui lui rappelle qu’elle l’aime un peu quand même › travaille dur pour réussir, juré › bcbg, en apparence en tout cas › populaire chez les titulaires du st-vincent qu’elle côtoie dans le cadre de ses études de médecine, ce n’est pas le protégé de papa qui dira le contraire #winkwink › double-face, comme le scotch › she don't start shit, but she can tell you how it endsDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : plum (#A95C68 pour design clair) RPs EN COURS :
RUBIS ◦ you said it was true love but wouldn't that be hard? you can't love anyone cause that would mean you had a heart i tried you help you out now i know that i can’t cause how you think's the kind of thing i'll never understand i've made some real big mistakes but you make the worst one look fine
MAROSE ◦ and your first kiss makes your head spin 'round but in your life you'll do things greater than dating the boy on the football team but i didn't know it at fifteen when all you wanted was to be wanted wish you could go back and tell yourself what you know now back then i swore i was gonna marry him someday but i realized some bigger dreams of mine
DAN ◦ we were supposed to be just friends you don't live in my part of town but maybe i'll see you out some weekend depending on what kind of mood and situation-ship i'm in and what's in my system i think there's been a glitch five seconds later i'm fastening myself to you with a stitch and i'm not even sorry nights are so starry blood moonlit it must be counterfeit i think there's been a glitch (scénario libre)
BAZ ◦ it's me hi i'm the problem it's me at teatime everybody agrees i'll stare directly at the sun but never in the mirror it must be exhausting always rooting for the anti-hero (scénario libre)
"Elle doit pas te connaître autant que ça." Sa voix changea, même si ce ne fut qu’un peu. Son regard suivit, la douceur s’en échappant quand elle continua sa phrase, plus ferme encore que l’instant d’avant "C’est vrai quoi, je te rappelle que ça fait deux ans que tu lui mens en la regardant droit dans les yeux et qu’elle s’est aperçue de rien." La détresse de Ruben n’était pas une excuse pour qu’elle édulcore les faits qui lui étaient reprochés. Mavis n’allait pas taire son avis sur la question simplement parce qu’elle le voyait pleurer, n’ayant jamais été du genre à le caresser dans le sens du poil quand il se racontait des histoires. Et il s’en racontait, là. Elle voulait qu'il se sente mieux, elle avait à coeur de l’apaiser, même si ce n’était que pour quelques minutes, n’acceptant pas de le voir si pitoyable, l’image qu'elle avait de lui égratigné par sa faiblesse d’homme soi disant amoureux, mais elle ne lui mentirait pas — elle ne l’avait jamais fait, à son contraire. Il y avait quelque chose qui clochait dans le couple qu’il formait avec Nina, c’était de plus en plus évident à ses yeux, rendant de moins en moins logique l’obstination du docteur à s’accrocher à cette histoire aussi malsaine que l’était la leur. Ça ne la regardait pas, sauf qu’elle n’avait pas envie de faire comme tous les autres et de croire au mensonge emballé dans du papier doré qu’ils offraient au monde entier en se présentant comme le couple parfait. Ils ne l’étaient pas. Autrement, Ruben ne se sentirait pas obligé de la tromper, et Nina de fermer les yeux sur ce qui était pourtant rien de moins qu’à sa portée.
Elle voulait savoir comment elle avait réagi, l’autre blonde ; elle voulait des précisions sur la manière dont elle avait pris cette révélation qui avait dû faire tanguer ses certitudes, elle voulait être divertie par le film qui s’était mis à jouer sur son écran mental à l’instant où elle avait réalisé qu’elle serait détruite par tout ça. À elle aussi, on ne lui rendait que la monnaie de sa pièce, qu’elle pensait avec goguenardise. Lorsqu’on a un homme comme Ruben Hartfield dans le creux de sa main, on fait en sorte d’en prendre soin, et Mavis ne voulait pas croire que jamais elle n’avait rien soupçonné, que jamais elle n’avait senti l’odeur de son parfum sur les chemises de son fiancé à l’époque où il ne lui avait pas encore passé la bague au doigt. Elle refusait de se dire que c’était la sécurité qu’il lui apportait qui la poussait à lui faire confiance malgré les signes — Ruben n’était pas un maître du jeu de génie, il se servait uniquement de son charisme pour endormir son entourage, des moyens de le prendre en flagrant délit, il y en avait des tas que Nina avait laissé filer par manque de vigilance, ni plus ni moins. Elle laissa un très léger rire lui échapper en entendant Ruben lui répondre, son menton rentrant en même temps, touchant presque sa poitrine, quand elle lui dit "Tu sembles pas très sûr de qui tu veux protéger dans cette histoire, elle ou moi ?" Ou toi ? se retint-elle d’ajouter, ses yeux passant de l’un à l’autre de ceux du jeune homme, sa pensée se calant curieusement avec les propos qu’il lui rapportait et qui sortaient tout droit de la bouche de Nina. Elle l’avait seulement menacé de le tuer ? Petite joueuse. Le sourire qu’elle avait conservé après avoir légèrement rit se fana peu à peu lorsqu’il crut bon lui faire une courte leçon sur ce qu’était le mariage. Ses sourcils retombèrent, sa tête se redressa ; ses mâchoires se carrèrent, sa voix se baissa davantage alors que ce n’était pas utile qu’elle parle tout bas, leurs visages tout près l’un de l’autre "Et qu’est-ce que t’en sais au fond, si c’est aussi simple ou non, le mariage ? J’ai pas l’impression que tu sois très au point sur la définition non plus, Ruben." lui fit-elle remarquer, commençant, doucement, mais surement, à se braquer. Parce qu’il était vexant avec son petit ton geignard, et qu’il la remettait à la place peu glorieuse qu’elle avait accepté d’occuper il y avait bientôt deux ans de ça : celle de la maîtresse, tout simplement. Nina avait raison, il n’y avait que lui qui comptait, et lorsqu’il se plaçait en pourfendeur de la cause de ceux qu’ils disaient apprécier, il ne protégeait par vraiment leurs intérêts puisque finalement, ils étaient tous interchangeables, dans son petit monde régit par ses désirs, et eux seulement. Elle s’en rendait compte trop tard, apprenant au fur et à mesure que ce qu’elle croyait lui être réservé ne lui appartenait pas vraiment.
Elle ne réussit cependant pas à le laisser tomber sur l’instant, lui affirmant qu’elle se fichait que le voile soit levé sur son identité. Les mensonges de Ruben le suivraient toute sa vie désormais, et si elle pensa le lui faire remarquer, elle préféra s’en abstenir de nouveau pour lui donner un baiser qui serait peut-être le dernier, ou peut-être pas, pas sûre de savoir ce qui se passerait après tout ça. Elle le sentit reprendre vie au rythme de l’étreinte qu’elle lui donna sans avarice, elle sentit une forme de reconnaissance étrange émaner de lui lorsqu’il reprit son souffle pour la remercier. Elle posa ses deux mains à plat sur sa poitrine, sentit sa chaleur sous sa blouse ; ça la laissa interdite un instant, ne sachant pas quoi lui répondre, mais ne l’empêchant pas de penser que ce n’était pas une faveur qu’elle lui faisait, que ça avait toujours été leur marché — et comme au fond, ça ne semblait être que ça, tout ce qui se passait entre eux, ne réussissant pas à avaler ce qu’elle apprenait au fil des confessions du jeune homme, son seul intérêt était de suivre les règles qu’ils s’étaient imposés, et rien d’autre, non ? Avait-il établi les mêmes avec Ambrose ? Elle se posa la question en même temps qu’elle le mentionnait, se laissant attraper le visage par le jeune homme qu’elle regarda fixement après avoir relevé la tête. Commençant doucement à perdre patience, la blessure causée par la réalisation de son statut ingrat la rendant moins apte à compatir, son orgueil écorché, elle lui fit "J’ai compris, tu viens de me le dire." Que Nina avait menacé de le tuer. Ça ne l’émouvait pas, surtout pas quand ce n’était que des paroles en l’air "T’as pas répondu, ça aussi tu viens de me le dire. Mais pourquoi ? Parce que tu veux le protéger lui aussi ? Parce que tu comptes t’enfoncer toujours plus dans tes mensonges alors que t’as enfin l’opportunité d’en sortir et d’être quelqu’un de bien avec la femme que tu prétends aimer comme un fou ?" D’un léger pas en arrière, Mavis se recula et retira les mains que Ruben avait posé sur son visage en les saisissant dans les siennes. Elle ne les lâcha pas, glissant ses doigts entre les siens pour en sentir la caresse, se concentrant sur ses yeux quand elle lui demanda "Ça tombera plus tard, hm ? Tu comptes lui dire que j’étais pas la seule, ou c’est le seul vrai privilège auquel j’aurais droit dans tout ça : d’être celle qui peut revendiquer avoir ruiné ton mariage ?" Elle ne lui laissa pas le temps de répondre tout de suite, lui lâchant les mains cette fois, sa tête s’inclinant sur le côté pour capter un peu mieux ses yeux dans la pénombre "C’est ça le souvenir que tu veux garder de moi ? C’est seulement comme ça que tu me vois ?" Le ton de sa voix vibrait désormais d’une précipitation singulière, ses yeux se mettant à briller lorsqu’elle se soumit à l’infaillibilité de décisions imminentes à prendre. Elle lui demanda, plus blessée que froide "T’attends quoi de moi maintenant ?"
no one wanted to play with me as a little kid, so i've been scheming like a criminal ever since, to make them love me and make it seem effortless, this is the first time i've felt the need to confess, and i swear, i'm only cryptic and machiavellian cause i care.
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Ruben Hartfield
le problème à trois corps
ÂGE : trente-deux ans (04.12). SURNOM : (rhube) ben. STATUT : nina et lui se sont dit 'oui' à l'abris des regards le 15 janvier - elle s'attendait au meilleur, il lui a offert le pire. MÉTIER : neurochirurgien exerçant au st vincent’s hospital, doit encore faire ses preuves auprès des grands malgré sa tendance à se penser déjà meilleur que bien d'autres. aspire à se spécialiser en neurotraumatologie sur les années à venir. met ses connaissances au service de la fondation pearson depuis plusieurs années. LOGEMENT : passe en coup de vent au #404 water(melon sugar) street, spring hill, pour nourrir les chats mais n'arrive pas à y retourner de façon pérenne en sachant qu'elle n'y met pas les pieds (et en sachant qu'on pourrait trop facilement le trouver pour lui casser les dents, aussi). garde le double des clefs de chez scarlett parce-qu'au moins, là-bas, il ne doit rendre de comptes à personne. se fait claquer la porte au nez à peu près partout ailleurs, maintenant. POSTS : 13372 POINTS : 1840
TW IN RP : deuil, avortement, adultère. ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : quatrième enfant de la fratrie Hartfield, a toujours tout fait pour exister par lui-même, loin de l’ombre de ses aînés › neurochirurgien récemment diplômé, il ferait tout pour protéger sa carrière, au dépend de ses proches › a été anéanti par la disparition de son grand frère Jackson début 2020, mais ne l’a montré à personne, préférant assumer une fausse culpabilité seul dans son coin › a fauté une nuit (deux) (peut-être plus finalement) (oops) avec une étudiante de la faculté (et pas que), et plutôt que d’assumer auprès de sa petite-copine, il l’a demandé en mariage.CODE COULEUR : steelblue. RPs EN COURS :
AVATAR : harry styles. CRÉDITS : loudsilence. (avatar) › harley (profil+signature gifs) › stairsjumper + paindep (userbars). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 04/02/2022
lieu: st vincent's hospital, toowong.(c): megedonnellygifs (gif), luleaby (codage).
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« Elle doit pas te connaître autant que ça. » Un léger éclat de surprise teinta le regard de Ruben. « C’est vrai quoi, je te rappelle que ça fait deux ans que tu lui mens en la regardant droit dans les yeux et qu’elle s’est aperçue de rien. » C’était ce qu’il appréciait avec Mavis: elle ne prenait pas de détour pour lui parler et pour les adresser les faits; ce n’était pas d’aujourd’hui, ça avait toujours été le cas. C’était également pour cela surement qu’il avait évité de lui répondre de suite à ses messages et qu’il avait évité sa présence ces derniers jours: elle lui parlait sans détour et savait exactement de quoi elle parlait; elle avis tel moyen de faire pression sur les endroits qui étaient déjà bleutés et où ça ferait davantage souffrir. La plupart du temps, il était reconnaissant qu’elle agisse de la sorte - aujourd’hui, alors qu’il avait l’impression que toutes les pièces de son coeur se répandaient devant lui sans réussir à retrouver le chemin de leur place initiale, peut-être que Ben aurait préféré qu’elle garde pour elle sa franchise légendaire en toute circonstance pour se contenter de le cajoler; ça aurait pu fonctionner s’il ne s’était pas montré ingrat à son égard, et ce plus d’une fois. Alors bien sur qu’à ces paroles là il se contenta de serrer un brin davantage les mâchoires, et d’ajouter une nuance plus sombre à son regard - il n’était pas capable de lui jeter réellement un regard noir comme il l’aurait d’ordinaire fait, pas dans l’état émotionnel dans lequel il se trouvait. Elle le connaissait assez pour connaitre ses réactions et les raisons qui pourraient les générer; peut-être pas dans le détail mais dans les variations de ces dernières, et cela avait suffisant pour qu’il soit pris de court. Ca ne lui arrivait jamais, d’ordinaire, lui qui savait réagir parfaitement en toute circonstance; il avait simplement cru qu’il échapperait à se retrouver coincé si cette situation lui était imposée - il avait mal cru.
La chose dont il était sur et à quoi il avait réussi à se tenir, c’était que dans son esprit il n’était pas question de pousser Mavis sous le bus avec lui. Il lui avait déjà dit mais le souligner de nouveau lui semblait être nécessaire: il n’avait jamais eu l’intention de l’entrainer dans sa chute et de ce fait il s’appliquait à la protéger comme il se pouvait. Et en gardant son identité secrète pour le moment, il savait que cela permettait d’éviter du mal non-nécessaire à tout le monde. Promis, il y croyait fort. « Tu sembles pas très sûr de qui tu veux protéger dans cette histoire, elle ou moi ? » - « J’ai pas à choisir, non ? » La question était surement sortie trop rapidement de sa bouche pour être murement réfléchie, et pourtant elle était honnête: s’il ne donnait pas l’identité de la blonde avec lui présentement à celle qui était sa femme, cela empêchait Nina d’apprendre que le fruit du délit se baladait librement à ses côtés depuis tout ce temps et à Mavis de ne pas être la cible de cette dernière. Le calcul n’était pas très compliqué; et oui bien sur que cela le protégeait lui aussi, mais c’était la partie inconsciente de son esprit qui était responsable de ce résultat là, pas la partie consciente de Ruben qui tentait de remettre les choses à leur place pour comprendre ce qu’il se passait autour de lui, ce qui lui arrivait à lui aussi.
« Et qu’est-ce que t’en sais au fond, si c’est aussi simple ou non, le mariage ? J’ai pas l’impression que tu sois très au point sur la définition non plus, Ruben. » La remarque était portée par un agacement certain qu’il sut percevoir malgré tout - et bien sur que cette fois-ci, le regard noir fut de mise de son côté. Ses réactions étaient brimées par ses émotions, alors il ne répliqua pas les pensées qui venaient à son esprit en l’entendant répliquer de la sorte, mais pour sur qu’en temps normal il aurait rétorqué qu’il avait au moins l’avantage d’eux deux d’être lui plus à même de comprendre les vraies relations. Même si effectivement, Ben n’avait pas tous les codes du mariage parfaitement acquis et maitrisés, sinon il n’en serait pas là aujourd’hui.
La chose dont il fut extrêmement reconnaissant envers Mavis à travers cette discussion qui lui faisait autant du bien qu’elle le blessait, ce fut le baiser qu’elle lui octroya enfin. C’était comme si elle insufflait un souffle nouveau à l’intérieur de Ruben, comme si elle l’animait de nouveau là où il manquait de vie ces derniers jours; il manquait surtout d’un cap à garder pour y voir clair, mais il savait que ce n’était pas véritablement à ses côtés qu’il pourrait le trouver. Ou pas celui qu’il cherchait naturellement: elle ne serait pas de ceux qui dicterait les bonnes actions à avoir pour réparer les choses avec Nina. Mavis serait honnête avec lui, cette partie là de la situation se valait établie et comprise par les deux partis, mais elle ne serait pas celle qui trouverait les bonnes résolutions à respecter pour que le docteur reprenne parfaitement sa place de bon mari - ou l’endosse tout court, en réalité. Forcément qu’elle allait poser les questions qui fâchaient, et celles qui dérangeaient dans la même foulée; parce-qu’elle n’avait pas à respecter les codes de bonne conduite à ses côtés, ils avaient depuis longtemps misé même sur ce penchant là. « J’ai compris, tu viens de me le dire. » Son regard se redressa dans le sien. « T’as pas répondu, ça aussi tu viens de me le dire. Mais pourquoi ? Parce que tu veux le protéger lui aussi ? Parce que tu comptes t’enfoncer toujours plus dans tes mensonges alors que t’as enfin l’opportunité d’en sortir et d’être quelqu’un de bien avec la femme que tu prétends aimer comme un fou ? » D’un léger pas en arrière, Mavis se recula et toute le semblant de sérénité que Ruben avait réussi à attraper à la sentir si proche de lui fut comme soufflée lorsque le contact de ses mains sur son visage fut supprimé. Il fronça quelque peu les sourcils; il savait que ce n’était pas la réponse qu’elle avait espéré entendre, oh ils connaissaient tous les deux l’enjeu de la présence d’Ambrose entre eux, mais il était étonné qu’elle le soit justement, étonnée. « Parce-que je savais pas quoi répondre. » Tout comme il ne savait pas exactement ce qu’il se devait de répondre pour sonner au plus juste de ce qu’il ressentait face à tout ça alors qu’il était évident qu’il était perturbé: il était tombé dans ses bras en pleurs, ce n’était pas rien. « Ça tombera plus tard, hm ? Tu comptes lui dire que j’étais pas la seule, ou c’est le seul vrai privilège auquel j’aurais droit dans tout ça : d’être celle qui peut revendiquer avoir ruiné ton mariage ? » - « Mav… » - « C’est ça le souvenir que tu veux garder de moi ? C’est seulement comme ça que tu me vois ? »
« T’attends quoi de moi maintenant ? » - « J’en sais rien, d’accord ? »
Sa voix était quelque peu de trop partie dans les aigus, alors que la blessure qu’elle infligeait inconsciemment autant à son esprit qu’à son coeur se manifesta par une lueur différente dans son regard - avant qu’il ne fasse un ou deux pas de recul à son tour. « Je sais pas ce que j’attends de toi, je sais pas ce que j’attends de Nina, je sais pas ce que j’attends de moi-même. » Et ne pas savoir pour Ruben était la pire des punitions: il ne supportait pas se sentir démuni de la sorte. Parce-qu’il y avait être en proie à ses émotions - cela durait un temps, mais cela pouvait être corrigé. Ne pas savoir, ne pas connaitre par extension une méthode de secours, lui donnait l’impression d’être un bon à rien et c’était là une sensation contre laquelle il avait nagé toute sa vie. « J’en sais rien, d’accord ? C’est ça mon problème. » Tout ce qui était sur pour lui, à ses yeux, c’était qu’il ne souhaitait pas faire de mal à personne - mais cette partie là de ses envies peinait à être complétée. « J’avais pas envie qu’elle comprenne ce qui se passe dans son dos, et comme un idiot je pensais pas que ça allait arriver là. Alors j’ai rien dit, j’ai pas répondu, j’ai pas anticipé, je sais pas. » Les variations d’élévation de sa voix, autant en terme d’intensités que d’octaves étaient importantes; la détresse d’un homme qui se pensait invincible dans toute sa splendeur. « Bien sur que je veux le protéger aussi, tu sais déjà que c’est le cas Mavis. » Elle avait rencontré Ambrose, elle connaissait d’avance la réponse à cette question. « Mais c’est surtout que même si j’avais eu envie d’en discuter avec elle l’autre jour - et c’est vraiment pas le cas -: j’ai pas eu le temps. Elle m’a pas laissé le temps et m’a chassé aussi rapidement qu’elle a pu le faire. » Il secoua quelque peu son visage, inspira longuement, posa ses mains sur ses hanches lorsqu’il expira. « Et tu l’as dit toi même: deux ans que je lui mens. J’allais pas passer aux aveux en un claquement de doigts et perdre cette habitude comme ça, aussi rapidement. » Et ça lui coutait énormément de l’avouer à haute voix, de le faire de façon aussi vulnérable. Surtout qu’il savait qu’une partie de Mavis se délectait de le voir dans cet état, quelque peu à l’agonie; et malheureusement une partie de lui appréciait de trop pour son bien que ce soit le cas.
« Je voulais pas venir te voir, je voulais pas t’en parler, mais c’est injuste de ma part parce-que t’es autant impliquée que moi dans cette révélation. » Vis-à-vis de Nina aussi, mais il avait statué que pour le moment il n’avait pas envie de mettre cette information là aux yeux du grand public. Ruben parlait par rapport à eux là. Il enchaina rapidement parce-qu’il avait tout à fait conscience de la façon dont sonnaient ses paroles. « Et même si mon comportement est injuste envers beaucoup de personnes, que t’es pas la seule dans ce cas là non, quand ça te concerne. » Il secoua quelque peu sa tête de gauche à droite, comme pour lui dire de laisser tomber. Il passa ensuite ses deux mains à plat sur ses joues qui avaient enfin cessé d’accueillir ses larmes - il était temps. Elle n’entendrait pas ses mots, ses arguments, ce qu’il en pensait, il le savait parce-que ce n’était pas la première fois qu’ils se trouvaient être en désaccord sur un sujet similaire ou presque. « Ca tombera surement plus tard quand j’arrivais à être honnête avec elle comme j’essaie de l’être avec toi, mais c’est pas pour maintenant. »
« T’es pas celle qu’a ruiné mon mariage, c’est moi qui l’ai ruiné tout seul, t’en fais pas sur ce point là non plus tu peux retirer la culpabilité de tes épaules. Je voulais pas venir te voir pour que tu ressentes ça, mais parce-que j’avais besoin de me sentir mieux. Et d’habitude quand je te vois alors que j’agis comme un idiot, j'arrive à me sentir mieux. J’attends rien de toi Mavis, je veux pas que tu te sentes responsable de quoi que ce soit, j’ai juste laissé mes envies et mes émotions prendre le dessus encore une fois parce-que c’était toi. »
Ceci n’expliquerait pas cela, ceci ne pardonnerait pas cela; de ces deux points là Ruben était en était parfaitement conscient. Lorsqu’il était question de Mavis, c’était ce qu’il ressentait qui était libre de parler et d’agir plutôt que de sa conscience, sa morale et les comportements de bon enfant qu’il prononçait d’ordinaire; cela avait été le cas depuis le premier jour et cela serait toujours le cas il fallait croire. Elle était la partie imprévue de ce qu’il mettait pourtant en avant le reste du temps - les valeurs, les actions, les conséquences. Aujourd’hui encore, il se tournait vers elle alors que c’était là la dernière des choses à faire simplement parce-qu’il n’arrivait pas à voir correctement dans la nuit et qu’il espérait qu’elle pourrait jouer le rôle de lumière le ramenant au port. Ce qui était idiot et utopique, puisqu’elle n’avait jamais endossé ce rôle là: il se voyait à être Ulysse dans un contexte où il n’avait rien su être autre chose qu’un marin ordinaire, attiré par le chant des sirènes. Elle le lui avait souligné plus d’une fois, qu’il n’était qu’un homme comme les autres et que tout dans son comportement lorsqu’ils se retrouvaient tous les deux le soulignait encore et encore davantage de jour en jour; elle avait raison, il avait tort, et son égo aurait du mal à comprendre que c’était le cas tant cela le blessait. Pauvre Ruben. « On sait tous les deux que si le seul souvenir que j’avais de toi c’est celle qui ruine mon mariage, je serai pas là aujourd’hui. » Si ça avait été qu’une erreur, et qu’il avait vraiment eu envie que ce soit le cas, il ne serait pas là aujourd’hui.
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Mavis Barnes
la pomme de la discorde
ÂGE : 25 ans (11.06.1999) SURNOM : mav, mab, la petite barnes. elle répond à tout avec un sourire, mais elle n'en pense pas moins STATUT : se quitter et se retrouver, c'est marrant pendant trois secondes. elle jure solenellement que son intention est de rester avec ambrose aussi longtemps qu'elle réussira à être moins mauvaise (bye ruben) MÉTIER : en première année d’internat en neurochirurgie au st-vincent's hospital. un emploi du temps chargé auquel s’ajoute un peu de bénévolat dans le dispensaire du docteur lahiri situé à la périphérie de toowong LOGEMENT : #1111 highland terrace, toowong, dans un duplex acheté aux frais de papa et maman, situé non loin du campus de la fac POSTS : 2676 POINTS : 340
TW IN RP : noyade, deuil, duplicité, domaine médical, mention de prise de médicaments (anti-dépresseurs, anxyolitiques), adultère, misogynie intériorisée, grossesse non-désirée, avortement, classisme (j'adapte mes rps sans problème, contactez-moi si besoin) GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : jumelle noyée; une rumeur circule, inutile de savoir laquelle › frère plus âgé, qui fait sa vie sans que ça ne l’intéresse › fille à papa, neurochirurgien de renom; maman est juste là pour l’analyse et la bouffée de shalimar qui lui rappelle qu’elle l’aime un peu quand même › travaille dur pour réussir, juré › bcbg, en apparence en tout cas › populaire chez les titulaires du st-vincent qu’elle côtoie dans le cadre de ses études de médecine, ce n’est pas le protégé de papa qui dira le contraire #winkwink › double-face, comme le scotch › she don't start shit, but she can tell you how it endsDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : plum (#A95C68 pour design clair) RPs EN COURS :
RUBIS ◦ you said it was true love but wouldn't that be hard? you can't love anyone cause that would mean you had a heart i tried you help you out now i know that i can’t cause how you think's the kind of thing i'll never understand i've made some real big mistakes but you make the worst one look fine
MAROSE ◦ and your first kiss makes your head spin 'round but in your life you'll do things greater than dating the boy on the football team but i didn't know it at fifteen when all you wanted was to be wanted wish you could go back and tell yourself what you know now back then i swore i was gonna marry him someday but i realized some bigger dreams of mine
DAN ◦ we were supposed to be just friends you don't live in my part of town but maybe i'll see you out some weekend depending on what kind of mood and situation-ship i'm in and what's in my system i think there's been a glitch five seconds later i'm fastening myself to you with a stitch and i'm not even sorry nights are so starry blood moonlit it must be counterfeit i think there's been a glitch (scénario libre)
BAZ ◦ it's me hi i'm the problem it's me at teatime everybody agrees i'll stare directly at the sun but never in the mirror it must be exhausting always rooting for the anti-hero (scénario libre)
Elle secoua la tête, déçue par ce que Ruben lui disait, et laissa un léger sourire filer sous le masque de dureté qu’elle avait enfilé le temps de le mettre face à son raisonnement bancal. En même temps qu’elle reprenait la parole, elle ficha son index dans la poitrine du docteur "C’est ça ton vrai problème, Ben." Elle voyait bien que ça ne lui plaisait pas qu’elle soit constante dans sa façon de se comporter avec lui et que malgré le fait qu’elle restait atteinte par son état, elle ne trouvait pour autant pas que c’était un prétexte adéquat pour le materner. Elle s’en fichait, lui non plus ne l’avait jamais épargnée. Elle continua "C’est que des choix, tu devrais te résoudre à en faire, mais que tu le feras jamais étant donné que tu veux le beurre, l’argent du beurre, et les faveurs de toutes les crémières qui t’effleurent d’un peu trop près." Elle fronça les sourcils, continuant à le regarder en ressentant un peu de peine pour lui, en vérité. Il ne serait jamais heureux Ruben, il avait trop besoin d’être admiré pour se contenter d’être le centre du monde d’une seule personne, et c’était bel et bien ça qui précipiterait sa chute. Il aimait Nina, ça il était le seul à pouvoir l’affirmer, mais ce n’était pas suffisant pour lui, et ça Mavis en était persuadée pour avoir été celle qui lui avait procuré désir, plaisir et stimulation en tous genre au cours des deux dernières années — il n’était pas difficile à satisfaire, mais il fallait que ce soit constant, autant que la vénération qu’on accordait aux immortels. Elle était en partie responsable du sentiment qui l’animait, de ce besoin immuable qu'il avait de se sentir pris en exemple et désiré en même temps, seulement elle n’était pas la seule à avoir fauté à ce sujet : elle avait vu son père le regarder, elle avait vu Ambrose le regarder, elle voyait tous les membres de leur service le regarder — c’était un problème universel qui donnait de la force à cet homme qui aujourd’hui, habitué à fouler ses terres comme un seigneur redoutable, alimentait des lacunes quand il s’agissait de prendre des décisions puisqu'il les trouvait indignes du statut qui était le sien, jamais tout à fait contenté par les privilèges dont il était censé jouir par nature.
Elle voulait le pousser dans ses retranchements, le secouer pour qu'il réalise à quel point rien n’avait de sens dans toute cette histoire, et qu'en effet, il fallait qu’il prenne des décisions. Pas pour laver ses péchés et retrouver une bonne réputation, mais pour reprendre la main sur une situation qui lui avait échappée tant il ne semblait jamais rassasié de rien, en demandant toujours plus à ceux qui gravitaient dans son entourage. Il était energivore Ruben, Mavis ne pouvait pas être la seule à s’en être aperçue. Elle s’attendait bien sûr à ce qu’il lui fasse des recommandations maintenant, parce que ça avait toujours été le cas, non ? Leur histoire était basée sur des consignes strictes qu’ils avaient certes déjouées au fil du temps qu’ils passaient ensemble, mais peut-être lui semblait-il opportun désormais de les remettre au goût du jour ? Surtout maintenant qu’elle s’apercevait à quel point il méprisait ce qu’ils avaient été — ou se montait-elle la tête toute seule, blessée dans son orgueil ? Opérant un léger recul pour ne plus être en contact rapproché avec lui, elle lui demanda ouvertement ce qu’il attendait d’elle. Sa réponse ne la convainquait pas, aussi elle s’agaça "Je me fous de Nina, Ruben, quand est-ce que tu vas le comprendre ?" Elle n’avait jamais été aussi claire que ça. Pas avec lui en tout cas. Elle avait méprisé la jeune femme en secret, elle l’avait méprisée face à Ambrose, mais jamais elle n’avait été aussi transparente face à Ruben sur ce qu’elle ressentait à l’égard de cette femme qu’elle ne supportait pas pour des raisons aussi puériles qu’elle représentait l’image déformée de sa propre personne, à croire qu’elle serait forcée de vivre toute sa vie avec la certitude qu’elle était assez banale pour avoir des doubles à tous les coins de rues. Elle reprit après un profond soupir, ses mains se levant devant elle pour marquer son point "Je me fous de ce que ça te coûte de devoir réfléchir à la suite au sujet de ton mariage, ce qui m’importe maintenant, c’est que tu trouves la force de réfléchir au sujet de nous." Nous, cette entité dissimulée qu’ils taisaient par commodité, par honte aussi sans aucun doute, alors que leur histoire en était devenue une vraie à partir du moment où ils s’étaient concertés pour lui donner une date de fin. Ses yeux passèrent de l’un à l’autre de ceux de Ruben qui résumait tout ça comme son problème ; elle ne reviendrait pas sur le fait qu’il en avait plusieurs et qu’il se berçait d’illusion s’il croyait que c’était celui-ci qui lui gâchait le plus la vie.
Elle se força de nouveau à prendre une profonde inspiration en l’écoutant parler, creusant viscéralement dans sa poitrine pour le faire au point qu’elle sentit que c’était douloureux au niveau de son coeur, là où ça pulsait si fort qu’elle sentait les battements résonner à ses tempes. Brusquement, elle s’approcha de nouveau de lui pour immobiliser sa tête en la prenant entre ses mains, ses yeux sombres s’accrochant aux siens, plus clairs, quand elle lui ordonna en chuchotant toujours, ses dents se serrant juste assez pour que ça ressemble à s’y méprendre à une menace "Arrête de t’apitoyer sur ton sort. Elle sait maintenant, le mal est fait ; tu dois te concentrer sur la suite, pas sur comment t’aurais pu lui répondre ou renverser la vapeur. Reprends-toi, réfléchis, c’est ce que tu sais faire de mieux, non ?" Peut-être qu’en caressant son ego dans le sens du poil, elle réussirait à obtenir autre chose de lui que des pleurnicheries. Ses mains toujours sur son visage, elle délogea son regard du sien lorsqu’il lui confirma vouloir protéger Ambrose et ne trouva pas la force d’objecter parce que quelque part, elle aurait aimé le protéger aussi — c’était bien pour cette raison qu’elle, elle avait refusé de parler de lui avec Ruben : pour préserver ce qui leur appartenait et ne pas salir autant leur histoire que celle qu’elle vivait avec Ruben qui tournait en boucle au sujet de ses mensonges. Sans le lâcher, elle continua de le regarder "Je vais pas te demander à nouveau à quoi tu t’attendais, mais t’as conscience qu’elle a eu une réaction normale en te chassant, rassure-moi ?" Ses yeux se posèrent sur plusieurs points de visage qu’elle finit par libérer, Ruben s’avouant vaincu face à la vérité. Il n’était pas capable d’en faire preuve de son côté, surtout pas avec Nina.
Elle ne trouva rien à dire à ça, ayant déjà son ressenti sur cette question là, inapte à prendre la jeune femme en pitié, persuadée qu’elle le méritait — autant qu’elle méritait d’être fustigée de s’être entichée d’un homme marié. Ce dernier, elle le regarda tenter de faire amende honorable et se cacher derrière l’injustice dont il l’allouait pour quoi, se faire pardonner ? Elle avala sa salive en baissant la tête, ses sourcils se fronçant si fort que l’espace entre ses deux yeux se réduisit avant qu’il ne se détende pour lâcher un léger rire lorsqu’il mentionna sa pseudo-honnêteté à son égard "T’es honnête avec moi parce que je te pousse à l’être. Ça fait des mois que tu me traites aussi mal que tu la traites… tu veux que je te rappelle comment moi, j’ai appris que tu voyais quelqu’un d’autre ?" Elle pencha la tête sur le côté, le défia de prétendre qu’il avait fait les choses dans les règles avant qu’il ne se lance dans un nouveau laïus qu’elle écouta en faisant alterner ses expressions, mais aussi en l’interrompant de temps en temps, notamment pour lui dire d’entrée de jeu "Je culpabilise pas." Elle le lui dit sans rompre le contact de ses yeux avec les siens "De t’avoir embrassé ce soir-là, d’avoir poussé les choses plus loin et d’avoir fait en sorte qu’on recommence encore et encore et encore jusqu’à aujourd’hui. En fait, si on devait remonter dans le temps et reprendre les choses là où elles ont commencé, je ferais exactement la même chose, à un détail près." Et qu’elle lui donna dans la foulée, déterminée à aller jusqu’au bout de son cheminement de pensées "J’aurais tout arrêté au moment où je me suis rendue compte que je commençais à t’aimer." Pas à t’apprécier, parce qu’elle l’avait toujours apprécié ; la nuance était aussi évidente qu’elle la fit vaciller sur ses appuis et se sentir obligée de marquer une pause pour vriller sa tête vers le sol, retenir un court instant sa respiration, et invoquer elle ne savait quelle force pour que Ruben ne s’arrête pas là-dessus — il continua de son côté, et c’était l’idéal pour qu’elle puisse reprendre sur ce qu’il lui disait et lui demander au milieu "Quand tu dis que t’arrives à te sentir mieux quand tu me vois, tu parles de quoi ? De sexe ? C’est ce que tu voulais tout à l’heure ? Que ça ?" Ça annulait la certitude qu’il lui donnait maintenant, lui affirmant ne rien attendre d’elle. Elle n’en était pas sûre en partant de ce constat-là, aussi son regard se verrouillant de nouveau au sien, elle lui dit à nouveau "Tu dis que t’es honnête avec moi là, hm ? Sois le complètement, et ose me dire qu'il s’agit que de ça : de sexe, et de rien d’autre." Il y avait un an de ça, peut-être ne s’agissait-il que de ça, elle-même l’assurerait sans aucune espèce d'embarras. Sauf que chez elle, ça avait évolué, qu’en était-il de son côté ? Se résoudrait-il à arrêter de se cacher derrière l’alchimie qu’il y avait entre eux pour expliquer qu’il ressentait le besoin d’être avec elle quand tout allait mal ? Sa dernière phrase était un bon début de quelque chose qu’elle voulait qu’il lui dise textuellement, ici et maintenant, alors elle refit un pas en avant pour s’imposer doucement à lui ; coulant ses deux mains le long de son buste, le bout de ses doigts se crispant avec une force tendre dans sa peau protégée par ce qu’il portait sur le dos, s’accrochant à lui autant qu’à la possibilité de réussir à lui faire dire ce qu’elle avait envie d’entendre. Avançant son visage du sien pour que leurs nez s’effleurent, elle chuchota dans l’espace infime qui les séparait désormais, sentant la tension déjà palpable s’épaissir quand sa question incita ses lèvres à rentrer en contact indirect avec les siennes, ses yeux rivés sur elles, dans l’attente d’une réponse adéquate à ses yeux, et l’une de ses mains quitta son buste pour se glisser le long de son cou "Si c’est pas pour ça, pourquoi t’es là aujourd’hui, Ben ?"
no one wanted to play with me as a little kid, so i've been scheming like a criminal ever since, to make them love me and make it seem effortless, this is the first time i've felt the need to confess, and i swear, i'm only cryptic and machiavellian cause i care.
:
Ruben Hartfield
le problème à trois corps
ÂGE : trente-deux ans (04.12). SURNOM : (rhube) ben. STATUT : nina et lui se sont dit 'oui' à l'abris des regards le 15 janvier - elle s'attendait au meilleur, il lui a offert le pire. MÉTIER : neurochirurgien exerçant au st vincent’s hospital, doit encore faire ses preuves auprès des grands malgré sa tendance à se penser déjà meilleur que bien d'autres. aspire à se spécialiser en neurotraumatologie sur les années à venir. met ses connaissances au service de la fondation pearson depuis plusieurs années. LOGEMENT : passe en coup de vent au #404 water(melon sugar) street, spring hill, pour nourrir les chats mais n'arrive pas à y retourner de façon pérenne en sachant qu'elle n'y met pas les pieds (et en sachant qu'on pourrait trop facilement le trouver pour lui casser les dents, aussi). garde le double des clefs de chez scarlett parce-qu'au moins, là-bas, il ne doit rendre de comptes à personne. se fait claquer la porte au nez à peu près partout ailleurs, maintenant. POSTS : 13372 POINTS : 1840
TW IN RP : deuil, avortement, adultère. ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : quatrième enfant de la fratrie Hartfield, a toujours tout fait pour exister par lui-même, loin de l’ombre de ses aînés › neurochirurgien récemment diplômé, il ferait tout pour protéger sa carrière, au dépend de ses proches › a été anéanti par la disparition de son grand frère Jackson début 2020, mais ne l’a montré à personne, préférant assumer une fausse culpabilité seul dans son coin › a fauté une nuit (deux) (peut-être plus finalement) (oops) avec une étudiante de la faculté (et pas que), et plutôt que d’assumer auprès de sa petite-copine, il l’a demandé en mariage.CODE COULEUR : steelblue. RPs EN COURS :
AVATAR : harry styles. CRÉDITS : loudsilence. (avatar) › harley (profil+signature gifs) › stairsjumper + paindep (userbars). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 04/02/2022
lieu: st vincent's hospital, toowong.(c): megedonnellygifs (gif), luleaby (codage).
***
« C’est ça ton vrai problème, Ben. C’est que des choix, tu devrais te résoudre à en faire, mais que tu le feras jamais étant donné que tu veux le beurre, l’argent du beurre, et les faveurs de toutes les crémières qui t’effleurent d’un peu trop près. » Ce n’était pas le genre de paroles qui lui faisait plaisir d’entendre, il n’y avait pas besoin d’être devin pour s’en douter - et Mavis savait parfaitement bien que c’était le cas, justement. Elle le savait tant qu’elle en jouait, et lui comme un idiot la laissait faire sans broncher. Il avait beau avoir de l’égo, le docteur, elle savait l’identifier et appuyer dessus pour que cela fasse juste assez mal sans réellement l’aimer; juste de quoi le maitriser et quelque peu pris de court. Il n’y avait pas de quoi être surpris pourtant: c’était lui-même qui lui avait donné un tel pouvoir dès le premier jour, à se laisser ensorceler par de belles paroles et une attention dont il avait absolument besoin pour vivre, pour survivre. Alors peut-être qu’elle avait un brin trop raison, lorsqu’elle lui disait qu’il se devait de faire un choix; ce n’était pourtant pas là une fois de plus la réponse qu’il attendait, secouant quelque peu sa tête de droite à gauche, tiraillé de tous les côtés dans cette situation qu'il avait lui-même créé et à laquelle il aurait du s’attendre un jour ou l’autre. Nier l’évidence était plus simple: celle qu’il avait fait des erreurs et que ces dernières le rattrapaient.
« Je me fous de Nina, Ruben, quand est-ce que tu vas le comprendre ? » Elle enfonçait une porte ouverte: il l’avait compris depuis longtemps. « Je me fous de ce que ça te coûte de devoir réfléchir à la suite au sujet de ton mariage, ce qui m’importe maintenant, c’est que tu trouves la force de réfléchir au sujet de nous. » Son regard à elle ne lâchait pas le sien, et il ne comptait pas le détourner non plus. Donc maintenant, elle était intéressée par l’idée qu’il y ait un nous, là où elle n’aurait osé le dire à haute voix à n’importe quel autre moment, qu’elle lui reprochait presque d’y penser de son côté. « Tu veux que je réfléchisse à nous ? » Et puis de toutes les choses auxquelles il se devait de penser maintenant, Ben savait que réfléchir à cette question allait être nécessaire mais il ne l’avait pas mis en haut de sa liste des priorités: il se devait d’abord de renouer le dialogue avec Nina en premier lieu avant de voir le reste; parce-que s’il ne pouvait pas au moins faire ça, il ne pourrait pas avancer du tout, elle et lui avaient forcément des choses à se dire. Ce n’étaient pas des choses qu’il avait envie de dire, mais c’était de cette manière là qu’il se devait de prioriser non ? D’abord tenter de remettre autant de choses possibles sur pieds avec sa femme avant de réfléchir à ce qu’il désirait faire rapport à sa maitresse; c’était ce qui lui semblait le plus juste - et pourtant il était là aujourd’hui, à se cacher de la lumière et du monde extérieur pour voler quelques instants auprès de Mavis. Il ne plaçait pas ce nous en haut de sa lise des choses à revoir en priorité, pourtant il n’avait pas attendu bien longtemps avant de se rappeler que ce nous lui faisait du bien, la majorité du temps, pour rechercher sa présence et son existence. « Arrête de t’apitoyer sur ton sort. Elle sait maintenant, le mal est fait ; tu dois te concentrer sur la suite, pas sur comment t’aurais pu lui répondre ou renverser la vapeur. Reprends-toi, réfléchis, c’est ce que tu sais faire de mieux, non ? » - « C’est pas le moment de flatter mon égo, Mav. » Même si ça lui faisait du bien et que c’était l’une des choses qu’il recherchait malgré lui; mais elle avait raison: c’était rare que Ruben ne se laisse aller à ses émotions de la sorte et ça ne lui allait pas au teint - en revanche il était bon à réfléchir, d’ordinaire, lorsqu’il ne se laissait pas aller de la sorte. « Je vais pas te demander à nouveau à quoi tu t’attendais, mais t’as conscience qu’elle a eu une réaction normale en te chassant, rassure-moi ? » Il ouvrit la bouche, la referma dans la foulée; leva quelque peu les yeux au ciel aussi, parce-qu’une fois de plus ça l’embêtait énormément mais elle avait raison. Il ne l’admettrait pas à haute voix, il n’était pas question - autant parce-que cela lui ferait trop mal que parce-qu’il n’avait pas encore intégré complètement la chose. « Elle a besoin d’espace pour le moment. » Rien de plus, et cela pouvait être aussi simple que cela.
« T’es honnête avec moi parce que je te pousse à l’être. Ça fait des mois que tu me traites aussi mal que tu la traites… tu veux que je te rappelle comment moi, j’ai appris que tu voyais quelqu’un d’autre ? » Il laissa un faible grognement échapper d’entre ses dents. « Non c’est bon, j’étais là. » Il maintenait de son côté comme argument en silence qu’elle n’aurait pas du être si surprise, étant donné qu’il agissait avec elle en tant que rôle principal de la même façon depuis des mois lorsqu’elle avait découvert qu’il accordait une partie de son affection à une troisième personne. « Je culpabilise pas. » Il haussa un sourcil dans sa direction - une partie de lui espérait que ce soit le cas, parce-qu’il ne serait pas le seul à réagir de la sorte si c’était le cas. « De t’avoir embrassé ce soir-là, d’avoir poussé les choses plus loin et d’avoir fait en sorte qu’on recommence encore et encore et encore jusqu’à aujourd’hui. En fait, si on devait remonter dans le temps et reprendre les choses là où elles ont commencé, je ferais exactement la même chose, à un détail près. » Si malgré tout, une partie de lui se trouvait quelque peu aguichée de l’entendre décrire même de façon succincte le quelque-chose qui s’était développé avec le temps entre eux, ce ressenti fut d’une courte durée lorsqu’elle ajouta par la suite: « J’aurais tout arrêté au moment où je me suis rendue compte que je commençais à t’aimer. » Parce-que c’était là quelque-chose que Mavis ne lui avait jamais dit - et avait même mis un point d’honneur à toujours lui faire comprendre malgré tout qu’imaginer que cela pourrait être le cas n’était qu’illusion. Ce n’étaient pas des mots qu’il s’attendait à entendre ici, maintenant - dans toutes autres circonstances, il aurait été on ne pouvait plus ravi des les entendre, aujourd’hui cela ne lui apporterait aucune clarté dans le nuage à travers lequel il essayait de naviguer. Et peut-être que ce fut le côté si étonnant de la chose, justement, qui le fit continuer de s’exprimer sans rebondir pour le moment sur ce qu’elle avait dit elle - il avait vu qu’elle avait détourné le regard pendant un instant aussi, il remarquait tout.
« Quand tu dis que t’arrives à te sentir mieux quand tu me vois, tu parles de quoi ? De sexe ? C’est ce que tu voulais tout à l’heure ? Que ça ? » Come on. « Tu dis que t’es honnête avec moi là, hm ? Sois le complètement, et ose me dire qu'il s’agit que de ça : de sexe, et de rien d’autre. » Ses yeux accrochaient tant ceux de Ruben de nouveau qu’il n’aurait pas été capable de détourner le regard même s’il l’aurait voulu de toutes ses forces. « C’est pas du sexe que je veux Mavis, je te l’aurais dit sinon. » Ses paroles se faisaient entendre dans une sorte de semi-soupire; il ne s’était pas gêné jusqu’à aujourd’hui pour souligner lorsque c’était le cas, ce n’était pas maintenant que cela allait changer. « On sait tous les deux que c’est pas le cas. » Qu’il finit par prononcer à voix basse, du bout des lèvres, parce-qu’il savait que c’était là des paroles qu’il n’était pas supposé tenir alors que la raison initiale qui l’avait poussé à désirer la présence rassurante de la jeune femme était du à son mariage qui prenait l’eau à peine quelques mois après qu’il eut été célébré. Ils savaient tous les deux que ce n’était pas simplement pour satisfaire un désir physique qu’il était là aujourd’hui, et Mavis ne pouvait nier que c’était le cas; elle ne se serait pas rapprocher de la sorte sinon, elle ne serait pas entrée de nouveau en contact avec lui là où elle s’était pourtant reculée quelques instants auparavant. Le contact de ses doigts contre sa blouse arracha d’ailleurs à Ruben une sorte de soupire presque torturé - il voyait malgré tout clair dans son jeu et ça le satisfaisait autant que c’était en train de le ronger de l’intérieur à petit feu. « Si c’est pas pour ça, pourquoi t’es là aujourd’hui, Ben ? » Si son contact ne l’avait pas fait flancher, gardant son regard accroché au sien, ses mots l’avaient fait; fermant les yeux et grimaçant, il laissa malgré lui ses mains se poser sur les hanches de la jeune femme, resserrant quelque peu sa prise à l’instar de ses gestes à elle sur sa blouse; autant pour la retenir près de lui que pour la repousser s’il le fallait - mais il ne le ferait pas, il n’avait jamais réellement su le faire. « M’oblige pas à le dire s’il te plait Mavis. » Il fallait tendre l’oreille tant ses mots étaient échappés à bout de souffle, la souffrance apposant un grain particulier sur le timbre de sa voix. « Si je le dis comme tu l’as dit toi, ça rendra les choses encore plus compliquées. » Il n’était pas là parce-que son corps désirait le sien, mais parce-qu’il avait besoin de sa présence comme d’un pansement - parce-que cela faisait maintenant malheureusement quelques temps déjà qu’il approuvait une affection particulière pour elle et qu’il préférait laisser tout ça au placard plutôt que de l’admettre d’une quelconque façon à haute voix. « J’ai peur d’être autant honnête. » Il rouvrit les yeux. « Pas avec toi: avec moi-même. » Son nez glissa quelque peu contre le sien, et s’il le voulait il n’avait qu’à s’avancer d’une bouchée de pain pour l’embrasser. C’était là la première erreur qu’il avait fait en début de cette conversation, alors que ce n’était pas ce qu’il cherchait. Il inspira longuement et lentement. « Parce-que si j’étais honnête avec moi-même et que j’admettais aussi facilement que toi tu l’as fait les choses, je serais obligé de dire que ça fait longtemps que c’est plus juste pour le sexe. C’était la raison avant, c’est le bonus maintenant. » Il chercherait quand même sa présence s’ils ne s’accordaient plus le moindre plaisir physique - c’était déjà ce qu’il faisait, ces derniers mois, à lui courir après et à chercher à se faire pardonner pour tout et pour rien. Il déglutit avec difficulté. « Mais ça me fait peur de le dire pour de vrai, alors s’il te plait me force pas à le faire. » Ruben n’était pas en position d’exiger quoi que ce soit, alors il optait pour une version qu’il n’aimait pas: il la suppliait de ne pas le faire.
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Dernière édition par Ruben Hartfield le Lun 24 Juin 2024 - 15:53, édité 1 fois
Mavis Barnes
la pomme de la discorde
ÂGE : 25 ans (11.06.1999) SURNOM : mav, mab, la petite barnes. elle répond à tout avec un sourire, mais elle n'en pense pas moins STATUT : se quitter et se retrouver, c'est marrant pendant trois secondes. elle jure solenellement que son intention est de rester avec ambrose aussi longtemps qu'elle réussira à être moins mauvaise (bye ruben) MÉTIER : en première année d’internat en neurochirurgie au st-vincent's hospital. un emploi du temps chargé auquel s’ajoute un peu de bénévolat dans le dispensaire du docteur lahiri situé à la périphérie de toowong LOGEMENT : #1111 highland terrace, toowong, dans un duplex acheté aux frais de papa et maman, situé non loin du campus de la fac POSTS : 2676 POINTS : 340
TW IN RP : noyade, deuil, duplicité, domaine médical, mention de prise de médicaments (anti-dépresseurs, anxyolitiques), adultère, misogynie intériorisée, grossesse non-désirée, avortement, classisme (j'adapte mes rps sans problème, contactez-moi si besoin) GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : jumelle noyée; une rumeur circule, inutile de savoir laquelle › frère plus âgé, qui fait sa vie sans que ça ne l’intéresse › fille à papa, neurochirurgien de renom; maman est juste là pour l’analyse et la bouffée de shalimar qui lui rappelle qu’elle l’aime un peu quand même › travaille dur pour réussir, juré › bcbg, en apparence en tout cas › populaire chez les titulaires du st-vincent qu’elle côtoie dans le cadre de ses études de médecine, ce n’est pas le protégé de papa qui dira le contraire #winkwink › double-face, comme le scotch › she don't start shit, but she can tell you how it endsDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : plum (#A95C68 pour design clair) RPs EN COURS :
RUBIS ◦ you said it was true love but wouldn't that be hard? you can't love anyone cause that would mean you had a heart i tried you help you out now i know that i can’t cause how you think's the kind of thing i'll never understand i've made some real big mistakes but you make the worst one look fine
MAROSE ◦ and your first kiss makes your head spin 'round but in your life you'll do things greater than dating the boy on the football team but i didn't know it at fifteen when all you wanted was to be wanted wish you could go back and tell yourself what you know now back then i swore i was gonna marry him someday but i realized some bigger dreams of mine
DAN ◦ we were supposed to be just friends you don't live in my part of town but maybe i'll see you out some weekend depending on what kind of mood and situation-ship i'm in and what's in my system i think there's been a glitch five seconds later i'm fastening myself to you with a stitch and i'm not even sorry nights are so starry blood moonlit it must be counterfeit i think there's been a glitch (scénario libre)
BAZ ◦ it's me hi i'm the problem it's me at teatime everybody agrees i'll stare directly at the sun but never in the mirror it must be exhausting always rooting for the anti-hero (scénario libre)
Bien sûr, il relança le dialogue sur la seule chose qu’elle n’avait pas réfléchi. Mavis carra les mâchoires et releva résolument le menton en continuant de le regarder, pas impressionnée par l’usage que Ruben faisait des propos qu’elle venait de prononcer "Tu sais très bien ce que je veux dire." Si elle se montrait cartésienne, si elle gardait tout son bon sens contrairement à Ruben, elle était bien obligée de se plier à la seule conclusion logique à tout ça. Quoi qu’ils diraient au sujet de leur relation, ce nous existait depuis des mois. Il aurait même pu prendre un autre tournant, l’avait-il déjà oublié ? Elle n’avait pas envie de s’avancer sur ce terrain-là, mais prête à défendre son sens commun, elle s’y risqua histoire de remettre les choses bien à leur place "On a failli devenir parents, Ben." lui fit-elle seulement, un éclair de douceur scindant ses yeux sombres. Elle passant outre le fait que son argument n’était pas le bon parce que devenir parents, ce n’était pas forcément un gage de relation saine et stable, juste la preuve qu’ils avaient bel et bien été idiots tout du long et qu’ils continueraient à l’être si ça ne s’arrêtait pas pour de bon. Visiblement, ce n’était pas dans les intentions de Ruben qui continuait de toute façon à porter ses oeillères, accroché à la certitude qu’il alimentait gaiement qu’il fallait du temps à Nina pour avaler la pilule qu’on venait de lui enfoncer de force dans le gosier. Elle le regarda Mavis, se demandant s’il avait toujours été aussi stupide, ou si, au contact de la partie la moins appréciable de lui bien plus souvent qu’à son tour, elle apprenait à déceler les défauts qu’il essayait de dissimuler au reste du monde et qui, au plus le temps passait, le rendaient bien moins irréprochable à ses yeux. Imperceptiblement, elle remua la tête, n’ayant rien d’autre à lui dire à ce propos que "Si tu continues à te le répéter inlassablement, tu finiras peut-être pas y croire." Comme il avait fini par croire que jamais Nina ne découvrirait ses secrets, qu’il resterait à l’abri jusqu’à la fin de sa vie.
Le déni était un poison puissant qui s’était emparé de Ruben depuis bien longtemps. Mavis avait été atteinte par cette saleté elle aussi, mais elle avait réussi à trouver l’antidote, forcée de garder la tête froide puisque celui sur qui elle comptait n’était pas capable de voir la vérité en face, encore moins de la dire ; elle lui en donna une qui sembla le surprendre. Non, Mavis ne culpabilisait de rien de ce qui s’était passé ces deux dernières années avec Ruben, et le fait qu’elle serait prête à recommencer résultait du bien que ça lui faisait d’être autant appréciée par quelqu’un qui avait une partie de son avenir entre les mains. Elle, elle faisait plus que l’apprécier, et c’était ça qu’elle s’était efforcée de nier au cours des derniers mois, ne voulant pas devenir le cliché de l’idiote de base qui tombe amoureuse de quelqu’un qu’elle savait promis à quelqu’un d’autre. Elle n’avait aucune chance face aux sentiments que Ruben éprouvait pour sa femme. Elle n’avait aucune chance face à Nina. Seulement, compétitrice de nature, elle s’attachait au déduction que son intelligence lui donnait matière à analyser soigneusement : elle avait su se montrer indispensable aux yeux d’un homme qui lui courrait après depuis des mois malgré tout, et c’était tout ce qu'il fallait à Mavis pour nourrir son ego qui n’en finissait plus de se ragaillardir lorsqu’elle avait la certitude profonde que ce qu'elle ressentait pour lui était réciproque.
Et elle voulait qu’il le lui dise. Maintenant. Sa tête se secoua inlassablement au rythme des mots que Ruben prononçait en face d’elle "Non, j’en sais rien du tout." De quelques pas à peine, elle s’approcha pour le toucher. Elle savait que le proximité était le point faible de Ruben, il était le sien aussi, dans une certaine mesure, la ramenant à des doux moments qu’ils avaient passé ensemble en faisant mine que rien autour n’existait vraiment ; pas de Nina, pas de Leon, pas d’Ambrose. Elle essayait de rétablir la bulle de bien-être qui étaient la leur quand ils se barricadaient derrière leurs mauvaises actions sans craindre d’être jugés, à l’aise avec leurs défauts autant qu’ils l’étaient l’un envers l’autre, leurs corps entortillés dans les draps "Je sais que t’as essayé pendant des mois de te convaincre que t’étais pas amoureux de moi, c’est tout ce que je sais." précisa-t-elle. Mais n’en ayant pas terminé, sa bouche frôlant celle de Ruben quand elle ajouta à sa suite, ses mains remontant son buste pour se poser de part et d’autre de son cou qu’elle sentait chaud sous ses doigts "Pourquoi tu veux pas me le dire ? Je sens que c’est là, ça te libérerait de me le dire." Le nez de Ruben longea le sien pendant que son regard s’accrochait à la ligne bien dessinée de ses lèvres qu’elle ne quittait pas des yeux, occupée à se l’imaginer parsemer son corps d’une multitude de baisers, occupée aussi à ressentir chaque sensation que lui provoquait le souffle du jeune homme sur sa peau. Ses mains trouvèrent ses hanches avec une poigne tendre à laquelle elle aurait été prête à s’abandonner s’ils n’avaient pas encore autant de choses à se dire ; l’une des siennes se referma plus fermement sur sa nuque, ses yeux abandonnant enfin la source de toute leur attention immédiate pour se plonger dans les siens "Je m’en servirais pas contre toi." Le doute aurait été permis, elle ne lui laissa pas le temps de s’installer néanmoins et continua, presque suppliante alors que les traits de son visage se fronçaient tout doucement, sa voix poussant le murmure jusqu’à le faire ressembler à un léger gémissement "J’ai juste envie que tu me le dises pour de vrai, ça restera entre toi et moi, comme tout le reste." Son front se colla contre la pointe du menton de Ruben, son corps se pressant contre le sien pour lui donner ce que le sien réclamait chaque seconde un peu plus, se faisant prendre à son propre piège ; elle réussit à lui arracher quelques phrases qu’elle écouta le souffle hachuré par la volonté qu’elle mettait à ne pas rompre le contact avec lui alors qu’il lui disait une partie de ce qu’elle voulait entendre en passant par des chemins alambiqués qui n’étaient pas moins agréables à fouler. Elle s’humecta les lèvres en relevant la tête, ses doigts s’affairant à plonger dans les cheveux que Ruben avait sur la nuque. En même temps, elle prenait sens d’à quel point ils s’étaient enfoncés dans tout ce qu'ils avaient voulu éviter ces derniers mois, et à quel point la sensation était renversante tant ça paraissait proscrit pour tout un tas de raisons qu'elle n’avait pas envie de lister dans la présente "T’as juste envie de passer du temps avec moi, t’as plus juste envie de profiter de moi, c’est ce que t’essaies de me dire ?" Elle plongea à nouveau son regard dans le sien "Tu sais ce que ça veut dire ? Tu peux plus continuer à nier, à faire comme si t’étais assez fort pour ne pas le prendre en compte." Elle marqua à peine une pause, affirmant ses mots avec une expression fixe, sérieuse, quand elle résuma "Tu m’aimes, Ruben." Elle ne le forcerait plus à le dire, elle le faisait à sa place parce que, comme toujours, il n’était pas capable d’agir en adéquation avec ce qu’il ressentait, trop porté sur les apparences pour les abandonner même durant un moment de vulnérabilité qui s’intensifia quand enfin, Mavis posa sa bouche contre la sienne pour lui donner un baiser digne de ce qui grouillait en elle à ce moment-là : la satisfaction d’avoir obtenu ce qu’elle désirait en dépit de la manière dont elle était arrivée à ses fins, celle aussi de ne pas être la seule à avoir brisé une règle tacite entre elle et le jeune homme dont elle s’emparait des lèvres avec passion.
no one wanted to play with me as a little kid, so i've been scheming like a criminal ever since, to make them love me and make it seem effortless, this is the first time i've felt the need to confess, and i swear, i'm only cryptic and machiavellian cause i care.
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Ruben Hartfield
le problème à trois corps
ÂGE : trente-deux ans (04.12). SURNOM : (rhube) ben. STATUT : nina et lui se sont dit 'oui' à l'abris des regards le 15 janvier - elle s'attendait au meilleur, il lui a offert le pire. MÉTIER : neurochirurgien exerçant au st vincent’s hospital, doit encore faire ses preuves auprès des grands malgré sa tendance à se penser déjà meilleur que bien d'autres. aspire à se spécialiser en neurotraumatologie sur les années à venir. met ses connaissances au service de la fondation pearson depuis plusieurs années. LOGEMENT : passe en coup de vent au #404 water(melon sugar) street, spring hill, pour nourrir les chats mais n'arrive pas à y retourner de façon pérenne en sachant qu'elle n'y met pas les pieds (et en sachant qu'on pourrait trop facilement le trouver pour lui casser les dents, aussi). garde le double des clefs de chez scarlett parce-qu'au moins, là-bas, il ne doit rendre de comptes à personne. se fait claquer la porte au nez à peu près partout ailleurs, maintenant. POSTS : 13372 POINTS : 1840
TW IN RP : deuil, avortement, adultère. ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : quatrième enfant de la fratrie Hartfield, a toujours tout fait pour exister par lui-même, loin de l’ombre de ses aînés › neurochirurgien récemment diplômé, il ferait tout pour protéger sa carrière, au dépend de ses proches › a été anéanti par la disparition de son grand frère Jackson début 2020, mais ne l’a montré à personne, préférant assumer une fausse culpabilité seul dans son coin › a fauté une nuit (deux) (peut-être plus finalement) (oops) avec une étudiante de la faculté (et pas que), et plutôt que d’assumer auprès de sa petite-copine, il l’a demandé en mariage.CODE COULEUR : steelblue. RPs EN COURS :
AVATAR : harry styles. CRÉDITS : loudsilence. (avatar) › harley (profil+signature gifs) › stairsjumper + paindep (userbars). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 04/02/2022
lieu: st vincent's hospital, toowong.(c): megedonnellygifs (gif), luleaby (codage).
***
Il voyait bien dans son regard que ça l’embêtait qu’il rebondisse uniquement sur ce point là en cet instant, mais elle lui tendait une perche bien trop grande pour qu’il ne la saisisse pas. « Tu sais très bien ce que je veux dire. » - « Je sais très bien ? » Peu de temps encore auparavant, il ne pouvait se permettre d’oser penser de la sorte - aujourd’hui il le devait parce-que c’était elle qui le disait ? « On a failli devenir parents, Ben. » Et s’il portait la moindre trace d’agacement sur son visage, cette dernière s’effaça en cet instant. Il était peut-être dans un état déplorable en cet instant, mais Ben savait que toute référence à cet événement là n’était pas une partie de plaisir pour elle - et il n’y avait qu’à plonger son regard dans celui de la jeune femme pour y avoir un rappel. Ils avaient failli devenir parents, ou en tous cas la possibilité avait pointé le bout de son nez, et effectivement si ça n’était pas une preuve irréfutable qu’il y avait un nous quelque-part dans cette histoire, il ne savait pas ce qui pourrait faire office de ça; même si ce n’était pas lui qui avait besoin d’être convaincu sur cette partie là.
« Si tu continues à te le répéter inlassablement, tu finiras peut-être pas y croire. » Il ne lui avait pas demandé son avis sur cette question là, mais autant parce-qu’il n’avait pas sa répartie habituelle que parce-que ce n’était pas le moment: il garda le commentaire pour lui.
« Non, j’en sais rien du tout. » - « Si tu sais. » Qu’il échappa dans un souffle. Elle savait, il n’y avait même pas besoin de réellement se poser la question: elle savait, mais elle avait décidé que c’était plus amusant de jouer avec lui et d’appuyer là où ça pouvait faire mal. Ruben ne pouvait pas vraiment lui en vouloir: il lui avait donné l’autorisation de le faire dès le premier jour. « Je sais que t’as essayé pendant des mois de te convaincre que t’étais pas amoureux de moi, c’est tout ce que je sais. » - « Je suis pas amoureux de toi Mavis. » Il laissa ses mots échapper dans des soupirs, parce-que la proximité de la jeune femme ne laissait pas ses neurones fonctionner correctement, mais il était sur de ce qu’il disait: il n’était pas amoureux d’elle, ce n’était pas cette partie là qui posait problème dans cette situation. Ce qui formait la partie centrale de ce dernier, c’était qu’il ressentait malgré toute la précaution qu’il avait pu endosser dans cette situation quelque-chose pour elle qui n’était plus qu’une simple attirance depuis longtemps. Elle disait ne pas savoir, mais il le voyait dans son regard parce-que c’était quelque-chose qu’elle ressentait elle aussi: elle l’admettait aujourd’hui, il n’avait même pas besoin de le déduire d’une quelconque façon. « Pourquoi tu veux pas me le dire ? Je sens que c’est là, ça te libérerait de me le dire. » - « S’il te plait. » Il ne cachait pas la supplication que formaient ses mots. Elle se ressentait également dans la façon dont il refermait ses mains sur le tissu porté par ses hanches, dans la façon dont il se contenait pour ne pas céder à ce que son corps ressentait en cet instant - et il savait qu’elle le faisait autant exprès qu’ils partageaient ce ressenti, il le percevait dans la manière qu’elle avait de se rapprocher de lui, d’aucunement subtilement lui imposer à son tour sa présence proche de lui. Sauf que Ben ne s’en plaindrait jamais: ce n’était pas une relation physique qu’il était venue chercher auprès de Mavis aujourd’hui, mais il ne la repousserait jamais. « Je m’en servirais pas contre toi. » Il ne s’était même pas posé une seule fois la question. « J’ai juste envie que tu me le dises pour de vrai, ça restera entre toi et moi, comme tout le reste. » - « C’est même pas ça, Mav, c’est même pas par rapport à toi… » Instinctivement, lorsque son front se reprocha avant de se poser contre son menton, il déposa un baiser contre ce dernier. Ce n’était pas parce-qu’il avait peur qu’elle le dise à qui que ce soit, que ça sorte de cette pièce, il savait qu’ils ne dansaient plus sur cette mélodie là maintenant - même si elle se mettait à le menacer de la sorte, il saurait que c’était pour garder la main sur la situation et en rien pour mettre à exécution ses paroles. Elle aurait beau le feindre de son côté, tout dans son attitude reflétait qu’elle ne serait plus capable de le faire aujourd’hui.
Sa main passant dans ses cheveux lui tira un frisson le long de son échine. « T’as juste envie de passer du temps avec moi, t’as plus juste envie de profiter de moi, c’est ce que t’essaies de me dire ? » - « Je sais que tu l’as compris. » Elle le faisait exprès parce-que c’était si simple de le torturer, surtout alors que Ruben était présentement à sa merci, que ses émotions étaient sans dessus-dessous, qu’il avait l’impression que sa vie s’effondrait autour de lui. Même en le faisant de manière innocente, lui accorder une attention comme elle le faisait présentement était calculé; il le savait, et ne se plaindrait pas de cette partie là. Les yeux de Mavis accrochèrent de nouveau les siens. « Tu sais ce que ça veut dire ? Tu peux plus continuer à nier, à faire comme si t’étais assez fort pour ne pas le prendre en compte. » - « Je sais. » Qu’il souffla dans l’inter-temps, entre deux paroles à elle. Il savait, il niait juste parce-que c’était plus simple ainsi. « Tu m’aimes, Ruben. » - « Mais tu m’as dit que tu m’aimais en premier. » Il ne niait pas, parce-qu’il avait que c’était le cas: il aurait beau faire tous les efforts, il était conscient de ce qu’il ressentait. Jusque maintenant, il ne s’était simplement pas dit que la réciproque pouvait être vraie - et pourtant c’était ce qu’elle lui avait affirmé sans même le vouloir, ses paroles dépassant ses pensées. Ce qui dépassa ses pensées et ne laissa plus autant d’espace à ces dernières dans la foulée, ce fut que Mavis posa - enfin, s’il osait - ses lèvres sur les siennes pour de vrai cette fois-ci. Ce n’était pas un baiser pour le calmer, ou parce-qu’elle avait une certaine pitié qui la rongeait de l’intérieur; c’était un baiser où il pouvait sentir qu’elle en avait autant envie et besoin que c’était son cas à lui. C’était peut-être d’ailleurs ça le problème depuis longtemps maintenant: s’il n’admettait pas de nécessiter de sa présence pour d’autre chose qu’assouvir un besoin physique, c’était également latitude qu’elle endossait de son côté également. Elle en avait autant besoin que lui, mais était autant effrayée de l’admettre. Pour le moment en tous cas, Ruben se contenta de se laisser aller à ce qui lui était donné: ses mains lâchant les hanches de Mavis, l’une se glissa le long de ses reins, l’autre de son dos, de façon à ce qu’il puisse tenir son corps contre le sien. Et il profita de son baiser tout en lui rendant avec autant de passion, laissant ses lèvres glisser des siennes par la suite pour continuer ses baisers le long de sa joue, descendant dans son cou, humant avec force le parfum qui émanait de sa peau.
Et parce-que cela était autant vrai qu’il l’admettrait, ses mains se crispant sur le tissu de la tenue de la jeune femme, il ralentit la cadence de ses baisers pour faire le chemin inverse, cette fois ci avec une douceur dont il ne faisait que rarement preuve à ses côtés et qui pourtant était une partie entière de lui. Dans le creux de son cou, le long de sa mâchoire, sur ses lèvres ensuite. La main positionnée dans son dos remonta pour gagner son visage, s’apposant contre sa joue, alors qu’il rouvrait ses yeux pour les plonger dans ceux de Mavis. Elle avait raison: il l’aimait. Pas de cette amour qu’il pouvait éprouver pour Nina et avait su éprouver pour d’autres parce-qu’il en était tombé amoureux, mais il l’aimait malgré tout. C’était différent, mais assez installé pour qu’il n’en arrive plus à le nier face à elle. Gardant le silence en otage un instant, il lui vola un nouveau baiser avec douceur cette fois-ci - presque chaste comparé à tous ceux qu’il pourrait lui donner en réalité - avant de reprendre la parole. « Je suis désolé, c’était pas supposé se passer comme ça. » Ben manquait de fierté dans ses paroles, pour une fois; il en manquait depuis qu’il avait décidé de lui accaparer son espace et son temps, dans le couloir du service, quelques instants plus tôt. Faisant rouler ses lèvres l’une contre l’autre, ayant l’impression que son coeur se serrait tellement dans sa poitrine qu’il allait faire un arrêt, il se jeta pourtant quand même à l’eau - il ne pouvait pas réparer toutes ses erreurs, mais il pouvait peut-être réussir à en éviter une pour une fois. Ce n’était pas face à la bonne personne que cette attitude était utilisée, ayant bien d’autres torts à se faire pardonner et à avouer surtout, mais il fallait bien commencer quelque-part. « Je t’aime, c’est vrai. » Il ne saurait pas déterminer sur le moment si les frissons qu’il ressentait étaient bons ou non. « Mais tant que je te l’avais pas dit, je pouvais l’ignorer. C’est pour ça que je l’ai gardé pour moi. » Il recula quelque peu son visage, ses yeux naviguant de l’un à l’autre des siens. Il y avait aussi une raison moins glamour au pourquoi il ne l’avait pas admis à voix haute jusque aujourd’hui - et qui avait à faire avec l’état dans lequel il s’était retrouvé aujourd’hui, ses émotions éparpillées sur une certaine forme de place publique alors qu’il détestait ça -: ça ne pourrait jamais égaler ce qu’il ressentait pour sa femme.
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Mavis Barnes
la pomme de la discorde
ÂGE : 25 ans (11.06.1999) SURNOM : mav, mab, la petite barnes. elle répond à tout avec un sourire, mais elle n'en pense pas moins STATUT : se quitter et se retrouver, c'est marrant pendant trois secondes. elle jure solenellement que son intention est de rester avec ambrose aussi longtemps qu'elle réussira à être moins mauvaise (bye ruben) MÉTIER : en première année d’internat en neurochirurgie au st-vincent's hospital. un emploi du temps chargé auquel s’ajoute un peu de bénévolat dans le dispensaire du docteur lahiri situé à la périphérie de toowong LOGEMENT : #1111 highland terrace, toowong, dans un duplex acheté aux frais de papa et maman, situé non loin du campus de la fac POSTS : 2676 POINTS : 340
TW IN RP : noyade, deuil, duplicité, domaine médical, mention de prise de médicaments (anti-dépresseurs, anxyolitiques), adultère, misogynie intériorisée, grossesse non-désirée, avortement, classisme (j'adapte mes rps sans problème, contactez-moi si besoin) GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : jumelle noyée; une rumeur circule, inutile de savoir laquelle › frère plus âgé, qui fait sa vie sans que ça ne l’intéresse › fille à papa, neurochirurgien de renom; maman est juste là pour l’analyse et la bouffée de shalimar qui lui rappelle qu’elle l’aime un peu quand même › travaille dur pour réussir, juré › bcbg, en apparence en tout cas › populaire chez les titulaires du st-vincent qu’elle côtoie dans le cadre de ses études de médecine, ce n’est pas le protégé de papa qui dira le contraire #winkwink › double-face, comme le scotch › she don't start shit, but she can tell you how it endsDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : plum (#A95C68 pour design clair) RPs EN COURS :
RUBIS ◦ you said it was true love but wouldn't that be hard? you can't love anyone cause that would mean you had a heart i tried you help you out now i know that i can’t cause how you think's the kind of thing i'll never understand i've made some real big mistakes but you make the worst one look fine
MAROSE ◦ and your first kiss makes your head spin 'round but in your life you'll do things greater than dating the boy on the football team but i didn't know it at fifteen when all you wanted was to be wanted wish you could go back and tell yourself what you know now back then i swore i was gonna marry him someday but i realized some bigger dreams of mine
DAN ◦ we were supposed to be just friends you don't live in my part of town but maybe i'll see you out some weekend depending on what kind of mood and situation-ship i'm in and what's in my system i think there's been a glitch five seconds later i'm fastening myself to you with a stitch and i'm not even sorry nights are so starry blood moonlit it must be counterfeit i think there's been a glitch (scénario libre)
BAZ ◦ it's me hi i'm the problem it's me at teatime everybody agrees i'll stare directly at the sun but never in the mirror it must be exhausting always rooting for the anti-hero (scénario libre)
Mavis savait. Elle ne prit même plus la peine de nier, son regard s’amarrant à celui de Ruben avec une lueur de défi tout au fond, pas volontaire pour s’avouer vaincue de la bataille silencieuse qui était en train de se jouer entre eux. C’était toujours pareil de toute façon, ils avaient trop d’ego pour ne pas considérer tout ça comme un jeu, la partie interminable qui s’était lancée il y avait deux ans menaçant de ne jamais cesser tant ils ne supporteraient pas de laisser gagner l’autre, même si c’était à la loyale "Et moi non plus, je suis pas amoureuse de toi, ça te rend pas aussi spécial que tu le penses." Elle mentait peut-être un peu là, déclamant au docteur qu’elle n’était pas amoureuse de lui tout comme lui n’était pas amoureux d’elle. Encore que, elle ne savait rien de l’amour Mavis. Elle avait vaguement eu des sentiments pour des gens de son entourage au cours de sa vie, mais elle ne s’y était jamais accrochée parce qu’elle ne savait pas comment faire, trop concentrée sur son avenir pour juger que c’était utile de se caser à son âge, trop tournée vers sa propre personne pour s'intéresser à ceux qui n’étaient pas des patients potentiels. Elle avait aimé Ambrose en revanche, d’un amour aussi innocent que l’avait toujours été leur relation, la timidité et la pudeur amenées par la jeunesse dont ils jouissaient encore quand ils avaient quatorze ans. Elle n’avait jamais retrouvé ce genre de sentiments pour personne, elle s’en languissait parfois, surtout depuis qu’ils avaient renoué et que, de temps à autre, sentant la main du jeune homme dans la sienne, elle se surprenait à remettre en route les pensées qu’ils partageaient à l’époque au sujet de ce qu’ils deviendraient s’ils restaient ensemble. Alors certainement qu’au fond, c’était ça qu’on appelait de l’amour, mais qu’en savait-elle vraiment ?
Dans tous les cas, ça n’avait rien à voir avec ce qu’elle ressentait pour Ruben. Ça, c’était loin de l’image douce et innocente des premiers émois qu’elle avait connu en tenant la main du jeune Constantine : tout dans ce qu’elle vivait avec Ruben avait des relents putrides de vices, de trahison et de manipulation qui rendaient les choses assez excitantes pour ne pas la lasser. Même la façon dont il la suppliait de bien vouloir arrêter de le torturer tandis qu’elle essayait de lui arracher une déclaration suintait d’une amoralité qui la fit légèrement panteler, son corps pressé contre le sien, sa bouche à une profonde inspiration de la sienne. Elle ne tirerait qu’une seule vraie satisfaction de l’aveu qu’il lui ferait plus tard, et c’était de le tenir dans le creux de sa main sur la base d’une seule et unique chose, et c’était le sentiment de dépendance qui animait toutes ses décisions quand elle était concernée. A partir de ça, comment construire quelque chose de sain avec quelqu’un ? Elle-même ne savait pas vraiment si elle aimait Ruben pour ce qu'il était en tant qu’homme ou pour ce qu’il lui apportait en tant que pion sur son grand échiquier. Sur l’instant, ce n’était que des instances murmurées qui mettraient à mal ce qu'il essayait de cacher depuis des semaines désormais. Ça nourrissait le narcissisme maladif de Mavis qui sur le moment savait qu’elle avait son salut entre les mains, et que battre en retraite était la seule vraie solution à lui apporter pour qu’il le trouve enfin ; mais elle ne le fit pas, trop à l’aise dans l’idée-même de le torturer encore un peu en le suppliant de son côté, en lui promettant que tout ce qu’il dirait ne resterait entre eux comme tout le reste — jusqu’à ce qu’elle trouve le moment adéquat pour s’en servir histoire de tourner la situation à son avantage. Si elle réussissait à lui faire dire qu’il l’aimait, elle aurait une carte en plus dans son jeu : l’As qu’il lui fallait pour remporter n’importe quelle partie.
"Je suis certaine que je te l’ai pas dit comme t’aurais aimé l’entendre." commença-t-elle, et puis vint le geignement insupportable de la femme soi-disant soumise qu’elle savait être pour obtenir gain de cause. Elle reprit "Toi tu peux me faire ce cadeau, Ben." Elle ne lui avait pas dit je t’aime, Mavis. Elle lui avait dit qu’elle aurait fait en sorte de se reprendre si elle avait eu conscience qu’elle l’aimait à un moment donné — comme toujours, Ruben entendait ce qu’il voulait entendre, et c’est ce qui causerait sa perte. Tout comme le baiser qu’elle lui donna et qui provoqua chez lui une réaction à laquelle elle ne pouvait pas prétendre ne pas s’être attendue. Ils retrouvaient une proximité qui n’était pas seulement induite par les dimensions ridicules de l’endroit dans lequel ils se trouvaient. Mavis sentait le désir de Ruben émaner de chaque endroit de son corps qui entrait en contact avec le sien, la chaleur de sa bouche traçant des baisers non seulement sur ses vêtements, mais aussi sur sa peau qui brûlait sous l’épaisseur relative de ce qu’elle portait sur le dos. Elle n’était pas en reste, répondant à ses sollicitations avec la même ardeur, ne boudant pas les attentes réciproques qu’ils avaient, mais qui resteraient probablement étouffées aujourd’hui, l’endroit dans lequel ils se trouvaient ne leur offrant pas l’intimité dont ils avaient l’habitude d’ordinaire ; ça ne les aurait pas dérangé à une autre époque, mais le service était bondé aujourd'hui, et la situation de Ruben trop délicate pour qu’ils cèdent à toutes leurs envies — Mavis pensait à elle aussi, et elle n’avait pas envie de plus de rumeurs à traîner à sa cheville. Ses mains accrochées au pan de la blouse de Ruben, elle sentit ses lèvres effectuer le chemin inverse de celui qu’il avait foulé quelques secondes à peine plus tôt, et accueillit l’ultime baiser qu’il lui donna sur la bouche avec un empressement avide.
La pression de ses doigts qu’elle passa de nouveau dans les cheveux qu’il avait sur la nuque s’accorda à la fermeté de ses lèvres qui poinçonnèrent fougueusement celles de Ruben qui finirent par se séparer des siennes pour lui murmurer des paroles qu’elle écouta les yeux toujours fermés "Et c’était supposé se passer comment ?" lui demanda-t-elle. Elle rouvrit les yeux, cherchant à comprendre ce qu’il était en train de lui dire, ne sachant pas s’il parlait de la révélation qui s’était imposée à Nina et de la manière dont il n’avait pas daigné répondre à ses questions pendant des jours, de celle dont ils venaient de relancer une machine mise en veille depuis des semaines maintenant, ou l’éminence de ce qu’elle tentait de lui arracher depuis de longues minutes et qui tardaient à arriver parce que Ben, en plus d’être le roi du monde, était le roi du déni. Elle le fixa, les lèvres entrouvertes, gonflées par les baisers qu’ils venaient d’échanger, la poitrine montant et descendant alors qu’elle peinait à réguler son souffle — elle ne savait plus si c’était à cause de leurs baisers, ou si c’était l’excitation qu’elle ressentait à l’approche de ce qu’elle présentait qui la faisait haleter, mais c’était loin d’être désagréable. Elle s’enfonça encore plus loin dans son regard, suspendue à ses lèvres vers lesquelles elle lança une brève oeillade ; avant de les voir remuer, elle lui dit en lui demandant à nouveau, son visage, déjà proche du sien, s’approchant encore pour que son nez s’appuie juste au creux du sien, près de sa joue qu’elle parsema de baiser successif en même temps "Dis-le moi. Dis-le moi." Et au travers de ça, elle l’entendit. Mavis marqua un temps d’arrêt uniquement pour, sa main toujours posée sur sa nuque, prendre un léger recul et le regarder sans ciller. Elle sentit son coeur exploser dans sa poitrine, et ce n’était pas parce qu’il lui disait qu’il l’aimait, mais parce qu’elle venait d’obtenir exactement ce qu’elle voulait "C’est vrai alors ?" lui fit-elle dans un sourire graduel, le bout de sa langue qui passa sur sa rangée de dents du haut brillant dans l’obscurité de ce placard qu’ils partageaient. Sa main bougea juste un peu pour rejoindre la courbe de sa mâchoire qu’elle sentait affutée sous ses doigts "Quand est-ce que tu t’en es rendu compte ?" Ça n’avait aucune espèce d’importance. Ce qu’elle retiendrait vraiment de tout ça, c’était qu’elle gagnait cette partie-là.
no one wanted to play with me as a little kid, so i've been scheming like a criminal ever since, to make them love me and make it seem effortless, this is the first time i've felt the need to confess, and i swear, i'm only cryptic and machiavellian cause i care.
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Ruben Hartfield
le problème à trois corps
ÂGE : trente-deux ans (04.12). SURNOM : (rhube) ben. STATUT : nina et lui se sont dit 'oui' à l'abris des regards le 15 janvier - elle s'attendait au meilleur, il lui a offert le pire. MÉTIER : neurochirurgien exerçant au st vincent’s hospital, doit encore faire ses preuves auprès des grands malgré sa tendance à se penser déjà meilleur que bien d'autres. aspire à se spécialiser en neurotraumatologie sur les années à venir. met ses connaissances au service de la fondation pearson depuis plusieurs années. LOGEMENT : passe en coup de vent au #404 water(melon sugar) street, spring hill, pour nourrir les chats mais n'arrive pas à y retourner de façon pérenne en sachant qu'elle n'y met pas les pieds (et en sachant qu'on pourrait trop facilement le trouver pour lui casser les dents, aussi). garde le double des clefs de chez scarlett parce-qu'au moins, là-bas, il ne doit rendre de comptes à personne. se fait claquer la porte au nez à peu près partout ailleurs, maintenant. POSTS : 13372 POINTS : 1840
TW IN RP : deuil, avortement, adultère. ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : quatrième enfant de la fratrie Hartfield, a toujours tout fait pour exister par lui-même, loin de l’ombre de ses aînés › neurochirurgien récemment diplômé, il ferait tout pour protéger sa carrière, au dépend de ses proches › a été anéanti par la disparition de son grand frère Jackson début 2020, mais ne l’a montré à personne, préférant assumer une fausse culpabilité seul dans son coin › a fauté une nuit (deux) (peut-être plus finalement) (oops) avec une étudiante de la faculté (et pas que), et plutôt que d’assumer auprès de sa petite-copine, il l’a demandé en mariage.CODE COULEUR : steelblue. RPs EN COURS :
AVATAR : harry styles. CRÉDITS : loudsilence. (avatar) › harley (profil+signature gifs) › stairsjumper + paindep (userbars). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 04/02/2022
lieu: st vincent's hospital, toowong.(c): megedonnellygifs (gif), luleaby (codage).
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« Et moi non plus, je suis pas amoureuse de toi, ça te rend pas aussi spécial que tu le penses. » Tout ce qu’elle réussit à tirer de cette répartie, ce fut un léger grognement de la part de Ruben - il n’appréciait pas particulièrement la réponse, mais surtout il n’aimait pas la précision qu’elle l’y apportait. Ce n’était pas nécessaire, de souligner à chaque fois la partie où il n’était finalement pas si spécial que cela; elle le savait mais elle continuait de le faire pourtant.
« Je suis certaine que je te l’ai pas dit comme t’aurais aimé l’entendre. » Qu’elle était agaçante quand elle avait raison comme ça, là. La forme n’était effectivement pas idéale, mais elle ne l’avait jamais réellement été entre eux alors commencer aujourd’hui était-ce réellement nécessaire ? « Toi tu peux me faire ce cadeau, Ben. » Apparemment, c’était donc nécessaire. Il aurait pu répliquer, il aurait pu souligner que c’était dans les deux sens que cela devait fonctionner - mais l’instant d’après, elle lui offrait un baiser qui lui fit perdre le sens et la raison pendant une poignée de secondes, alors que c’était là quelque-chose qu’ils n’avaient pas partagé depuis ce qui semblait être belles lurettes. Il connaissait les raisons, il savait que tout n’était pas rose et qu’il lui faudrait davantage jouer dans le camp de Mavis pour que cela le soit reprenne des couleurs d’antan; mais pour l’instant il ne perdrait rien de plus à profiter de ce qu’elle lui offrait, alors il profita du baiser de la proximité qu’elle lui offrait. Il s’en mordrait les doigts bien plus que d’ordinaire d’ici à quelques minutes, mais comme à chaque fois que leurs peaux se touchaient, il oubliait une partie du monde qui l’entourait.
Lorsqu’il prit son courage à deux pour se reculer quelque peu, il sentait la brulure laissée par les lèvres de Mavis sur les siennes s’effacer à petit feu. « Et c’était supposé se passer comment ? » Un léger soupir lui échappa. « Ca aurait du rester comme c’était au début. » Ils n’auraient pas du évoluer de cette sorte, ils se l’étaient pourtant promis. Ils auraient du continuer de profiter de passer du bon temps l’un avec l’autre, pour divers raisons et des objectifs qui n’étaient pas les mêmes certes, mais ils n’auraient pas du aller plus loin. A la place, ces derniers mois, tout semblait partir dans toutes les directions sauf la bonne: elle était tombée enceinte et il s’était rendu compte que son affection pour elle avait dépassé les bornes imposées. Aucun de ces deux évènements là n’aurait du arriver, ils auraient du rester à leur place; ils auraient du le faire depuis le début. « Dis-le moi. Dis-le moi. » Et il le lui dit. Même si elle n’était pas venue faire glisser son souffle chaud sur la peau de son visage, même si elle n’était pas venue jouer avec ses limites une fois de plus, il le lui aurait dit malgré tout. Il était faible en permanence face à elle, mais en cet instant Ruben était surtout affaibli - les derniers jours l’avaient rendu affaibli, se montrer ainsi devant Mavis aujourd’hui l’avait affaibli. Il n’aurait pas su le garder pour lui comme il le faisait ces derniers temps à chaque fois qu’ils se voyaient. « C’est vrai alors ? » Si elle souriait, ce n’était pas son cas à lui; il se contenta d’opiner lentement du chef. « Quand est-ce que tu t’en es rendu compte ? » Il serra les mâchoires - elle pourrait le sentir sous sa main. « Quand tu m’as dit que t’étais tombée enceinte. » Jusqu’au bout, il ferait tout pour que cette situation soit la pire version de ce qu’elle pourrait être. « Je voulais pas me le dire, avant ça, donc je suppose que ça date d’un peu avant. Mais c’est ce soir là chez tes parents que ça m’a percuté. » Et une fois de plus, ce n’était pas avec fierté qu’il énonçait cette vérité là; comme il le disait, cela n’aurait jamais du arriver. « Il faut que ce soit plus qu’une simple affection pour que j’ai envie de défendre quelqu’un comme je le fais avec toi Mav, et je sais que tu le sais très bien. » Sur cette partie là il n’était pas dupe: il avait vu dans son regard qu’elle l’avait deviné seule sans qu’il n’ait besoin de le lui dire. Elle désirait juste l’entendre le dire à haute voix.
Parce-que une fois de plus, cela lui donnait l’avantage sur lui - pas pour en obtenir quelque-chose, elle l’avait dit elle-même, mais elle avait quand même la main mise sur la situation de cette manière là. « Tu t’en es aperçue quand toi, que je t’aimais ? » Elle n’aurait pas insisté de cette sorte sinon, si elle n’avait pas été autant sure d’elle. Cela aurait pu lui nuire de se reposer uniquement sur sa confiance en elle et dans le fait qu’il soit si faible que cela, pour qu’elle ose avancer tête baissée dans cette croisade: elle le faisait parce-qu’elle connaissait d’avance le résultat. « T’as l’air trop heureuse que je le dise pour pas être déjà au courant. » Il y avait de ça, aussi. Parce-que si Mavis avait l’air sur un petit nuage alors que ce n’était pas là une bonne nouvelle qu’il avoue son ressenti - alors pourquoi diable était-elle si heureuse qu’ils en arrivent là ?