La provocation avait totalement laissé la place à un abandon certain. Zacharias avait presque été surpris que Velvet n’ai pas tenté de s’affirmer d’avantage en dominatrice. L’échange s’était équilibré tout naturellement, laissant de côté les règles de leur habituel jeu de séduction au profit d’une autre dynamique tout aussi plaisante. Le partage de ce moment avec l’objet de ses fantasmes n’avait rien eu d’anodin pour le beau brun, bien que dans l’instant il ne s’était pas laissé aller à ce genre de considération. Seul le moment présent avait compté et nul doute que la réussite de ce dernier incombait à l’implication pure et absolue des deux protagonistes. Désir assouvi, égos contentés, la passion brute à laquelle ils s’étaient abandonné les laissait tous deux essoufflés. Leurs corps encore témoins de ce qui appartenait pourtant déjà au passé, doux souvenir dont la saveur était à la hauteur des espérances du bel éphèbe. Pendant quelques minutes le silence c’était installé, il n’avait rien de pesant et il y résonnait encore les vibrations de l’accomplissement partagé. Les azures de Zacharias observaient ce corps tant désiré gracieusement allongé parallèlement au sien, il se sentait rassasié et son désir apaisé, mais déjà il pensait à nouveau à la texture et la saveur de la peau laiteuse de l’avocate. Le pouvoir d’attraction de Velvet sur lui n’était en rien tempéré par cet objectif qu’il venait d’atteindre. Son regard épousait les courbes féminines de la quadra avec attention, il voulait en mémoriser chaque parcelle, juste au cas où il ne lui était plus donné l’occasion d’en profiter.
C’est la propriétaire des lieux qui rompt le silence la première, évoquant un bain qu’elle compte préparer, alors qu’elle quitte son propre lit, y laissant l’étudiant seul. Ce dernier acquiesce d’un mouvement de tête alors que sa contemplation se poursuit. La brune est encore plus belle lorsqu’elle se meut, selon lui, et il ne perd aucune des oscillations de ses hanches quand elle part en direction de sa salle de bain. Ses talons claquent sur le sol, il les avait oublié, mais l’image qui lui fait dos incarne un véritable modèle de sensualité dont la paire de chaussure est un accessoire indéniablement sexy. L’envie est-elle si rapidement de retour ? L’avait-elle seulement quitté… Les pas de l’avocate s’éloignent, le beau brun s’autorise une minute supplémentaire allongé avant de se lever pour se diriger vers la magnifique baignoire de Velvet. Sa main glisse sur le bord et un sourire en coin étire ses lèvres lorsque lui parviennent les effluves délicieusement parfumées qui émanent de l’eau du bain. Zacharias ne masque pas sa satisfaction de constater que la nuit est loin d’être terminée. Sans attendre le retour de la maîtresse de maison, il entre dans l’eau chaude et prend place face à cette splendide vue qu’il pourrait presque jalouser. Le bruit caractéristique des pas de Velvet ainsi que son reflet se profilant dans la fenêtre préviennent le beau brun du retour de la quadra « Peut-on se lasser un jour de cette vue ? » demande-t-il en tournant légèrement la tête en direction de son interlocutrice.
S’il est une vue dont lui ne se lassera pas, c’est bien celle de Velvet si peu vêtue. Il sait ce que cache son peignoir de soie et son excitation se manifeste par une douce chaleur qui l’envahie. L’avocate propose un verre de vin pour accompagner ce moment fort plaisant « Je sais apprécier le bon vin, et je n’ai aucun doute sur la qualité de celui-ci. » en la matière il sait pouvoir faire confiance à la belle brune et ses racines françaises. L’étudiant ne la quitte pas des yeux lorsqu’elle quitte ses talons puis se met à nouveau nue pour le rejoindre. Il lui tend la main pour l’aider à intégrer le bain puis saisi le verre de vin qu’elle lui offre. Ils trinquent, Zacharias affiche un sourire franc et son regard affronte celui de son interlocutrice comme à l’accoutumé « A cette nuit qui n’est pas finie… » déclare le beau brun sans aucun complexe avant de boire une gorgée de vin. Appréciant la saveur de sa boisson il hoche la tête en signe d’approbation « J’avais raison. ». Leur proximité restaurée, l’ambiance, tout est fait pour mettre ses sens à nouveau en alerte. Le désir s’immisce à nouveau progressivement dans le moment, l’étudiant se pensait plus longuement rassasié, mais il n’en est rien. Posant son verre il instaure rapidement un rapprochement avec la quadra, l’une de ses mains venant se glisser sur sa nuque alors qu’il restreint la distance entre eux jusqu’à venir cueillir ses lèvres avec envie pour un moment qu’il veut assez bref. Ses lippes partent alors en quête de son cou, partie de son corps qu’il apprécie particulièrement embrasser notamment pour les frissons résultant de ces intentions « J’ai toujours été admiratif de ta capacité à choisir les vins avec brio. » avoue-t-il entre deux baisers brûlants sur la peau fine de Velvet.
En réalité il y a bien des choses qui peuvent impressionner de la part de l’avocate, et cet sorte de mythe que Zacharias a construit autour de sa personne durant des années ne s’est pas évanoui malgré son fantasme assouvi. Le jeune homme en veut plus, insatiable quant à ce qui concerne la splendide brune. S’il a possédé son corps, peut-être pourrait-il convoiter son âme ? Il n’en est pas à de tels projets, pas consciemment. Mais si cette nuit doit être l’unique qu’ils partageront, le bel éphèbe tient à en faire un souvenir inoubliable et repaitre pleinement ses sens de tout ce que Velvet peut susciter. Et si avec cela nait dans l’esprit de l’avocate qu’elle a eu tort de se priver tel abandon auparavant, il espère ouvrir d’avantage la brèche pour qu’elle puisse s’y engouffrer aussi souvent que son désir le lui suggérera dans le futur.