I just wanted you to know that this is me trying

I've been running with the wolves to get to you, to get to you. i've been down the darkest alleys, saw the dark side of the moon to get to you, (Ash & @Izan Da Silva #3)

Les corps qui s’entremêlent, la peau qui brûle, qui frissonne, deux êtres qui se connectent à un niveau cosmique. ’’Je t’aime…’’ L’anglais ne veut plus jamais que le beau brun s’éloigne de lui. Il le veut rien que pour lui, pour toujours. Il ne savait pas encore tout à fait ce que leur avenir leur réservait exactement, mais il savait que son destin était désormais lié au beau brun, pour le meilleur comme pour le pire (mais surtout le meilleur). Il n’arrivait pas totalement à exprimer par des mots tout l’amour, toute l’attirance et tout le désir qu’il avait pour lui, mais il s’évertua à le lui démontrer de toutes les forces que son propre corps possédait. Cette nuit fut leur plus belle et la plus magique d’entre toutes. Et dieu sait qu’entre les deux, il y en avait des étincelles! Avec la tension électrique qui se dégageait de leurs échanges, la bâtisse aurait pu prendre en feu. Le cœur battant toujours la chamade et à bout de souffle, les deux amoureux s’endormirent dans les bras l’un contre l’autre, comme deux âmes indissociables. Le sommeil du guitariste fut sans encombre, mais surtout sans rêve, parce que tout ce qu’il désirait était déjà en sa possession. Asher dormait toujours d’un sommeil lourd et il était rare qu’il se réveille à l’aube. Le champ des oiseaux le réveilla cependant, avec le même sentiment de plénitude qui l’avait plongé dans les bras de morphée la veille. Cependant, l’anglais ne bougea pas d’un millimètre, puisqu’il souhaitait laisser dormir Izan. Il savait très bien que le sommeil n’était pas pour lui quelque chose de facile. Son corps était positionné face à lui, et il le regarda dormir durant plusieurs minutes. L’anglais détailla chaque détail dessiné à la perfection de son visage avec ce sentiment de bonheur qui ne le lâchait jamais lorsqu’il était en présence du beau brun. Sur les traits d’Izan, il n’y avait plus aucune présence du malaise qu’il avait ressenti la veille. Dans ses rêves, il était à l'abri de tout. Asher avait cette envie irrépressible de vouloir le protéger à tout prix, non pas parce qu’il jugeait qu’Izan était un être vulnérable, mais bien parce qu’il l’aimait à la folie.

Avec ses sentiments qu’il s’était enfin accordé à ressentir pleinement venait cette ombre, cette culpabilité qui l’envahissait désormais. Asher avait longtemps enterré ces sentiments dans un coin de son esprit. Mais en regardant le pianiste, son pianiste, dormir, il les sentait revenir au galop. Il aurait tant aimé revenir en arrière et dire à son autre lui de se mettre avec Izan pour les bonnes raisons, que c’était l’homme de sa vie et qu’il fallait juste être patient. Il aurait voulu ne jamais avoir eu à penser vouloir de lui dans sa vie pour le distraire des sentiments qu’il avait pour quelqu’un d’autre ( qu’il n’avait définitivement plus désormais). Si l’australien venait à le savoir, il allait lui en vouloir, et Ash ne s’imaginait pas à quel point, à ce moment-là, ce serait une rude épreuve pour leur couple. Ce dernier se devait de lui révéler, mais en ce moment, il était un lâche. Et le sentiment d’amour infini qu’il ressentait pour lui le dictait d’être égoïste. Oui, c’était ce que c’était, de l’égocentrisme, et il n’en était vraiment pas fier. La vérité, c’était qu’il ne voulait pas perdre Izan. Jamais. Il ne voulait pas le voir partir, alors qu’ils venaient tout juste de se trouver. Auparavant, Asher n’avait jamais vu aucune de ses relations avoir de l’avenir. À présent, il s’imaginait vivre tous ses rêves de famille avec le beau brun, tout cela et plus encore, en temps et lieux, bien évidemment. Il croyait bien qu’Izan était son âme soeur. L’anglais fut soudainement distrait par les mouvements de l’australien qui semblait se réveiller doucement. « Bon matin, mon coeur…. as-tu bien dormi?» lui demanda Ash en allant le serrer dans ses bras, lui donnant par la même occasion un léger baiser sur ses lèvres, puis sur le coin de sa mâchoire. L’anglais adorait ce petit geste de la part de son petit ami et il le répétait lui-même à l’occasion. Ce qu'il pouvait aimer toucher à sa peau et sentir son odeur tout contre lui.

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@Asher Thornhill - ♬ - crédit/tylerposey

Sous toute cette étonnante douceur qui vient corrompre sa raison après leurs ébats endiablés, le pianiste sent une chaleur diffuse se répandre dans tout son être, une sensation apaisante et mielleuse à souhait, comme si les caresses de son compagnon faisaient chavirer son coeur autant qu’elles lui faisaient perdre la tête. Derrière ses paupières closes, il y a l’image somptueuse de leurs corps qui s’entrelacent, de leurs respirations qui s’emmêlent, des battements de leurs coeurs qui se rejoignent sur le même rythme saccadé, sous les diverses caresses éparpillées aux quatre vents de leurs peaux, qui ne semblent pas vouloir se décoller. L’alchimie, entre eux, est parfaite. L’évidence même d’une complicité qui n’est en rien forcée, et qui a éclos comme une certitude dès les premiers instants de leur rencontre.

Le corps et l’esprit quiets, il s’est endormi auprès de son compagnon avec bien moins de difficulté que d’ordinaire, comme si la simple présence de Asher auprès de lui était suffisante pour faire taire les démons qui l’empêchent si souvent de trouver le repos. Ayant un sommeil aussi fragile que capricieux, sa nuit n’est pourtant point troublée et ce n’est qu’au matin que, soufflant paisiblement dans son sommeil, il roule sur le flanc avec paresse en fronçant lentement ses sourcils, prenant une fine inspiration qui gonfle son torse musclé pendant quelques secondes, avant qu’il n’ouvre enfin les yeux. Son regard encore sommeillant se dépose sur le visage bien plus réveillé de son petit-ami et, ne pouvant réprimer un sourire suave, qui n’est point faussé par une quelconque retenue, il plisse ses paupières en espérant s'extirper de la torpeur du sommeil plus rapidement. « Bon matin, mon coeur…. as-tu bien dormi?» faisant coulisser sa joue contre son oreiller, il referme les yeux pendant quelques secondes tout en hochant d’abord son profil de haut en bas, pendant que sa main part chercher celle du guitariste ’’Pas assez… Et toi ?’’ relevant le voile de ses paupières après les deux baisers qui lui sont donnés, il glisse l’une de ses bras autour de la nuque de son petit-ami, basculant ensuite sur le dos en l’entraînant avec lui, le gardant ainsi cajolé contre lui, prisonnier entre ses bras puisque sa main libre part dans son dos pour l’effleurer de quelques caresses. ’’Qu’est-ce que tu as prévu, aujourd’hui ?’’ comme il ne se doute pas un seul instant que son homme est en proie à quelques tourments de culpabilité, et qu’il ne peut pas vraiment observer son expression pour l’instant, Izan décale son menton sur le côté pour permettre à ses lèvres d’embrasser le front de l’anglais sans cesser de caresser la peau de son dos, en se murmurant l’idée que, définitivement, les matins sont bien plus beaux en sa compagnie. ’’Je voudrais que ce soit tout le temps comme ça…’’ comprendre toi et moi.

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Le visage de l’anglais s’éclaira lorsque son compagnon ouvrit enfin les yeux. Izan agissait comme un soleil pour lui depuis plusieurs semaines, et maintenant, mois. Même si Ash était quelqu’un de très souriant et que lui-même pouvait éclairer des pièces entières de ce sourire, il y avait un petit plus lorsque l’australien était dans les parages. Des étoiles éclairaient ses yeux et son cœur se gonflait de bonheur. Le premier réflexe d’Izan fut de lui prendre la main, lui disant qu’il n’avait pas dormi assez. Asher eut un petit rire amusé en lui répliquant; « c’est vrai qu’on ne s’est pas couché tôt….» . Lorsqu’il s’était enfin endormi, l’anglais n’avait pas regardé l’heure, mais il se doutait bien qu’il avait dépassé minuit depuis longtemps. « Tu peux dormir encore un peu si tu veux…» lui dit Ash, qui avait mis de côté la boule qu’il avait au ventre quelques minutes plus tôt. La culpabilité retourna se cacher au fin fond de ses pensées, mais il savait qu’elle restait de plus en plus proche, tapie dans les ombres de son esprit, prête à frapper. Izan l’attira tout contre lui et il finit prisonnier de ses bras, la plus agréable des sensations. Il ferma les yeux quelques instants, profitant des caresses que la main libre de son compagnon lui procurait. ’’Qu’est-ce que tu as prévu, aujourd’hui ?’’ lui demanda-t-il, venant déposer un baiser sur son front. Il n’avait absolument rien prévu. Il ne donnait pas de cours et il n’avait pas de concert à donner alors il était libre comme l’air. Il espérait que ce soit de même pour Izan. Il avait envie de passer la journée avec lui. « je suis libre comme l’air. Veux-tu que je te fasse un petit déjeuner ou on peut aller au resto? c’est comme tu veux… tant que je suis avec toi…» lui dit-il en souriant bêtement. Il avait l’air d’un petit enfant avec ses cheveux noir en bataille. ’’Je voudrais que ce soit tout le temps comme ça…’’  lui dit le jeune homme. Asher vint se serrer un peu plus contre lui. Lui aussi espérait toujours vivre dans leur petite bulle. Les obligations étaient malheureusement toujours là dans les recoins de la pièce et les guettaient comme s’ils étaient des proies sans défense. « je pourrais rester comme ça toute la journée…» et toutes les suivantes,  dit le jeune trentenaire suivi d’un soupir. Il se redressa quelque peu et l’embrassa doucement sur les lèvres. « veux-tu passer la journée avec moi? Je ne sais pas si tu avais quelque chose de prévu? Je ne veux pas t’empêcher de faire quoi que ce soit qui était déjà prévu.. » lui demanda-t-il en lui faisant une petite moue.

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S’il peine à s’extirper de la somnolence qui enrobe encore ses traits avec une certaine quiétude, si bien que son immobilité pourrait faire croire qu’il s’est rendormi, lorsqu’il entend   « c’est vrai qu’on ne s’est pas couché tôt…. » il ne peut s’empêcher de rehausser le coin de ses lèvres avec un petit sourire amusé, qui ne tarde pas à être suivi d’un ’’La faute à qui…’’ qui l’éveille suffisamment pour qu’il ouvre définitivement les yeux, ses billes sombres se déposant instinctivement sur les traits gracieux de son petit-ami, prenant le temps d’admirer chaque parcelle de son visage et même s’il le connaît sur le bout des doigts, sur le bout du coeur même, il ne se lasse pas d’en redécouvrir la beauté. « Tu peux dormir encore un peu si tu veux… » c’est tentant comme proposition, et on peut aisément lire sur sa figure qu’il hésite un bref instant mais, puisque son bras enveloppe les hanches de son homme et qu’il l’attire contre lui en basculant sur le dos, il décline finalement par un ’’Non, je veux profiter de toi pendant qu’on est ensemble.’’  qui est murmuré quelques secondes avant qu’il n’embrasse son front. Et il regrette secrètement qu’ils ne soient pas aussi souvent ensemble qu’il le voudrait, Izan, puisque l’absence de son compagnon lui pèse de plus en plus même si, ironiquement, il est celui qui quitte le plus souvent la ville. Si, avant d’entamer sa relation avec Asher, ce pan de son métier lui paraissait être un avantage non négligeable, car il a ainsi visité plus de villes qu’il ne pourrait s’en souvenir, aujourd’hui, force est d’admettre qu’il préfère ces instants de calme, privilégiés et intimes, avec celui qui fait battre son coeur plus que de raison. « je suis libre comme l’air. Veux-tu que je te fasse un petit déjeuner ou on peut aller au resto? c’est comme tu veux… tant que je suis avec toi… » sans cesser de traverser son dos nu de quelques caresses éparses, il grimace en fronçant le milieu de son nez, secouant légèrement son menton avant de rétorquer, sans malice aucune dans la voix : ’’Je préfère qu’on reste ici, que tous les deux…Je crois que je suis allergique aux autres pour les prochaines 48h. C’est grave, docteur ?’’ remontant sa main jusqu’à la nuque de son homme pour jouer avec quelques mèches de ses cheveux, il poursuit : ’’Si tu veux, je t’aide en cuisine !’’ vu ses piètres talents en la matière, ce n’est sûrement pas l’idée du siècle mais c’est l’intention qui compte, non ? « je pourrais rester comme ça toute la journée… » c’est un sentiment qu’il partage, mais l’entendre de la bouche de son homme adoucit considérablement ses traits, encourageant sa main à redescendre dans son dos tandis que l’autre vient se déposer sur son bras. « veux-tu passer la journée avec moi? Je ne sais pas si tu avais quelque chose de prévu? Je ne veux pas t’empêcher de faire quoi que ce soit qui était déjà prévu.. » la petite moue affichée par Ash ne peut que l’attendrir — même s’il n’avait pas du tout besoin de ça pour le convaincre, et Izan vient de nouveau embrasser ses lèvres avant de lui répondre, sans rompre leur contact visuel ’’Je reste avec toi.’’ pas seulement parce qu’il le veut, mais aussi parce qu’il en a besoin ; besoin de sa peau contre la sienne, besoin de ses baisers, de son odeur, de ses caresses, de ses bras, de sa présence, de tout ce qui constitue sa personne et qui rend le pianiste tant amoureux de lui. ’’Bon, j’crois que…’’ commence-t-il à dire d’une voix espiègle en se redressant lentement, basculant finalement vers son guitariste pour le faire chuter sur le dos à son tour, venant se pencher au-dessus de lui pour embrasser d’abord son front, puis sa tempe, poursuivant par sa joue, le coin où se coupe sa mâchoire ciselée et, finissant par ses lèvres charnues, contre lesquelles les siennes s’échouent deux fois. ’’…qu’il faut qu’on se lève…’’ mais puisque sa main glisse le long des côtes de l’anglais, il le retient encore contre lui par ces quelques caresses doucereuses qui achèvent de traduire son envie de trainer au lit avec son homme mais, se montrant raisonnable (pour une fois), il lui adresse un sourire mutin en disant, amusé : ‘’Le maître des lieux me montre le chemin jusqu’à la cuisine ?’’ il le connait, le chemin, mais il faut bien se motiver à sortir des draps puisque, s’il s’écoutait, il resterait ainsi durant des heures, enlacé dans les bras de son amant.

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’’La faute à qui…’’ Asher eut alors un sourire fendu jusqu’aux oreilles. « tu n’es pas un saint non plus dans l’histoire…» lui dit l’anglais, le taquinant bien évidemment. « Mais comment pourrais-je te résister?» ajouta-t-il en souriant tout contre le torse de son amoureux. Il n’y avait aucun moyen de résister à Izan. Ash n’avait jamais réussi cet exploit pour le moment. Et il n’avait aucune envie de combattre son attirance pour lui, juste pour relever un défi qui serait en fait une véritable torture. D'ailleurs, sa main libre traçait des dessins sur son torse aux détails parfaits. Il aurait pu passer des heures à ne faire que ces gestes à l’infini tant qu’il pouvait le toucher et pouvoir respirer l’odeur de sa peau, encore et encore. ’’Non, je veux profiter de toi pendant qu’on est ensemble.’’ lui murmura l’australien, déclinant ainsi l’invitation de Ash qui lui proposait de continuer de dormir s’il le souhaitait. Cela emplit le cœur de joie de l’anglais  qui redoutait toujours les moments où ils étaient loin l’un de l’autre. Il ne savait pas quand le pianiste allait de nouveau partir en voyage, parce qu’il appréhendait toujours ces moments comme si on lui arrachait le cœur de la poitrine. Il détestait être séparé de lui durant des jours durant et c’était désormais encore pire depuis qu’il avait été témoin de la crise d’angoisse de son petit ami. Il ne souhaitait pas vouloir paraître trop dépendant de la présence du jeune trentenaire à ses côtés, mais la vérité, c’était qu’il vivait la distance entre eux comme un manque. Asher n’avait jamais pris de drogue et ne comptait jamais commencé, mais il pouvait dire qu’en quelque sorte Izan en était une pour lui. Une drogue merveilleuse qui lui procurait énormément de joie, mais qui avait l’avantage de garder le corps sain. Ah l’amour!
Le guitariste lui proposa alors s’il désirait manger quelque chose ici ou s’il voulait petit-déjeuner ailleurs? ’’Je préfère qu’on reste ici, que tous les deux…Je crois que je suis allergique aux autres pour les prochaines 48h. C’est grave, docteur ?’’ lui répliqua Izan, jouant désormais dans les cheveux rebelles d’Ash. Le matin, ces derniers étaient pires qu’indomptables! Cela lui donnait un air de petit garçon. « tu as bien raison. J’ai vu assez de bonhommes en cravate pour au moins un mois…» lui dit-il, suivi d’un rire franc. Il rit davantage, mais sans aucun malice lorsque son compagnon lui proposa de l’aider en cuisine. « j’aimerais ne pas être malade aujourd’hui….» lui  dit-il avant d’aller embrasser son torse, espérant qu’il ne prenne pas mal les taquineries qu’il lui disait. En fait, Asher n’avait jamais vu Izan dans une cuisine. Il ne savait même pas s’il était capable de réchauffer un plat au micro-onde. L’anglais avait compris qu’il faudrait lui donner un jour des leçons pour que son compagnon puisse survivre tout seul si jamais il n’était pas dans les parages. Oui, Ash s’imaginait déjà le moment où ils allaient partager une demeure ensemble. Il sourit à cette éventualité qui ne lui faisait pas peur, mais qui arriverait en temps et lieu. Ils n’étaient pas pressés.

Izan vint l’embrasser avant de lui répondre qu’il allait rester avec lui toute la journée. Le visage de l’anglais s’éclaira davantage, comme si c’était humainement possible. Il alla l’embrasser aussi d’un petit baiser rempli de tendresse, mais Izan vint le bombarder d’une myriade d’entre eux quelques instants plus tard, l’ayant fait basculer sur le dos. Lorsqu’il agissait ainsi, Asher avait le cœur qui fondait. « tes gestes sont contradictoires mon coeur….» lui souffla Ash, entre deux sourires et deux frissons. Il n’était pas habitué de voir son compagnon si raisonnable. Mais ces gestes l’empêchaient de croire qu’il voulait réellement sortir du lit. ‘’Le maître des lieux me montre le chemin jusqu’à la cuisine ?’’ lui dit-il et Ash se leva finalement à contre-coeur l’attirant derrière lui par le fait même. « c’est vrai qu’on pourrait avoir des plaies de lit… Alors viens…» lui dit Ash, enfilant un bas de jogging. Bien évidemment, il en donna un à son petit ami en lui faisant la grimace. Il adorait le voir se promener nu dans son appartement, mais s’il était dans la cuisine comme ça, c’était probablement un peu trop dangereux. Ash aimait tout du corps de son compagnon, mais ce qui l’empêchait de penser principalement avec sa tête, c’était la vue splendide de son postérieur. Ces petites fesses rebondies qui l'étourdissaient et lui faisaient tout oublié de ses plans. Une fois dans la cuisine, l’anglais alla fouillé dans ses armoires et regarda le contenue de son réfrigérateur. « Pas très original… On a des oeufs? ou des céréales…» lui annonça-t-il en faisant la moue. Ce n’était pas spécialement de la fine cuisine.

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« tu n’es pas un saint non plus dans l’histoire… » il est même incontestablement le démon ayant colporté l’humeur sensuelle de leur soirée, mais il n’en rougit pas vraiment, l’accusé, reconnaissant tout juste sa culpabilité par un sourire qui dévoile le coeur de ses dents blanches, tandis qu’il caresse distraitement l’intérieur de sa paume du bout de ses doigts. « Mais comment pourrais-je te résister? » il se pose exactement la même question concernant son bel anglais, sans avoir la certitude de vouloir obtenir une quelconque solution pour la résoudre : les désirs qu’il nourrit envers son compagnon s’étendent sous le voile de l’amour excessif qu’il lui porte, et il n’y a rien de plus sincère, de plus vrai et de plus fort que ces sentiments-là. Suffisamment pour que, dans ces moments où le pianiste ne supporte plus rien ni personne, quand il ne peut admettre le reste du monde dans son environnement, quand son coeur est trop lourd pour endurer autrui, Asher est le seul à pouvoir graviter autour de lui, comme s’il était le seul astre capable de briller dans son ciel si noir. « tu as bien raison. J’ai vu assez de bonhommes en cravate pour au moins un mois… » il identifie aisément le public ciblé par la langue railleuse de son amant, Izan, et il le suit sur le chemin de la légèreté en mêlant son rire au sien, sans que sa main ne cesse de déambuler aléatoirement parmi les mèches de ses cheveux, emmêlés par leurs ébats amoureux. ’’Ce n’est pas toi qui veux faire carrière dans la musique ? Va falloir que tu t’y habitues…’’ qu’il prononce avec un amusement noirci par un goût amer, puisqu’il ne peut s’empêcher de penser que son homme devrait signer un contrat bien moins foireux que le sien, même s’il ne fait aucun doute que les artistes, peu importe leur catégorie, deviennent les esclaves de leur label. « j’aimerais ne pas être malade aujourd’hui…. » l’aide généreusement offerte en cuisine étant refusée, il pousse ses lèvres en avant dans une petite moue déconfite, que même le baiser déposé ne peut dissiper ’’Donc, je suis nul en conduite comme tu dis tout le temps, et maintenant, en plus, nul en cuisine… Rappelle-moi pourquoi t’es avec moi, déjà ?’’ c’est une question qui est davantage une sournoiserie qu’une réelle interrogation, puisque tous deux savent qu’il y a des aspects du quotidien qui lui échappent totalement, lui qui est privilégié et qui ne pense pas devoir s’en excuser : tout ce qu’il a aujourd’hui, il l’a obtenu par les fruits de son travail acharné. ’’J’suis sûr que j’peux être bon en cuisine…’’ une légère grimace emplit de doute traverse son visage, avant qu’il ne la chasse au profit d’un sourire amusé. ’’…À condition d’avoir quelqu’un pour me dire quoi faire.’’ ou quelqu’un pour faire les choses directement à sa place, c’est encore mieux et ça augmente curieusement le taux de réussite !

Mais s’ils prévoient de quitter le lit pour rejoindre la cuisine - une vraie expédition si l’on en croit la difficulté que cela engendre chez le pianiste, ce dernier roule plutôt sur sa hanche pour le recouvrir d’une pluie de tendresse par ses baisers, quand bien même cela réfute ses précédentes paroles, ce que son compagnon ne tarde pas à mettre en lumière « tes gestes sont contradictoires mon coeur… » appuyant son coude au-dessus de l’épaule du guitariste, il vient nicher son profil dans sa main en n’ayant même pas le temps de se défendre puisque, décidant de sortir du lit du premier, son anglais lui échappe sans qu’il ne puisse le retenir pour prolonger leur moment de douceur matinal. ’’Trop de motivation en toi…’’ il l’annonce avec une fausse admiration, s’empressant d’enfiler le bas de jogging que lui tend son hôte, sans saisir l’argument de sa grimace ; haussant ses sourcils d’un air interrogateur, il ondule son menton en demandant, l’air incrédule : ’’Ben quoi ?’’ qui lui donne un air enfantin pendant quelques secondes. Le suivant ensuite jusqu’à la cuisine sans le ralentir - un exploit, il faut bien le noter -, le plus âgé des deux vient se positionner contre le plan de travail, appuyant le bas de son dos contre ce dernier tout en croisant ses bras contre son torse nu et musclé, ses chevilles se croisant alors. « Pas très original… On a des oeufs? ou des céréales… » il attend quelques secondes en le fixant, Izan, ayant besoin de ce moment de latence pour réaliser qu’on attend son avis sur un domaine qu’il ne maîtrise pas du tout ‘’Euh… C’est à moi que tu parles ?’’ au cas-où il y aurait quelqu’un d’autre dans l’appartement mais qu’il ne l’ait pas remarqué, ouais ’’J’sais pas, ça se mange des oeufs aux céréales ?’’ non, ce n’est pas une blague : il pose réellement la question, sait-on jamais qu’il invente un nouveau plat qui ferait fureur ’’On peut commander, si tu veux. Petit dej mexicain ?’’ reprenant un air mutin, il lève légèrement son menton en décroisant ses bras pour appuyer ses mains au bord du plan de travail derrière lui, ses paumes positionnées de chaque côté de ses propres hanches. ’’Et non, je ne parle pas de moi.’’

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’’Ce n’est pas toi qui veux faire carrière dans la musique ? Va falloir que tu t’y habitues…’’ avait dit son amoureux, et Asher avait grimacé à ce commentaire. Il avait immédiatement caché son expression à son compagnon, parce qu’il ne souhaitait en aucun cas changer le ton de la discussion. Il était difficile pour lui de parler de cette éventualité qui lui filait un peu plus chaque jour entre les doigts. De plus, il voyait bien ce que l’industrie faisait subir à Izan, est-ce que ça valait la peine? Mais il détestait l’endroit stagnant où il était enlisé depuis un moment déjà. Si on lui offrait un contrat maintenant, allait-il le signer aveuglément? comme s’il allait vendre son âme au diable? Pour l’instant, cette dernière appartenait au pianiste et il n’avait aucune envie de penser à cela aujourd’hui! Il décida donc de poursuivre la discussion en refusant l’offre de son petit ami de l’aider en cuisine. Il lui sembla déçu par les commentaires de Ash et ce dernier en fut surpris.  « Oh tu es juste là pour être beau…. » commença par dire l’anglais avant de lui faire un clin d'œil amusé. Il se rapprocha un peu de lui pour l’embrasser et lui dit tout contre sa mâchoire: « Tu es rempli de qualité, tu le sais très bien! D’abord, tu me fais rire… tu es intelligent, brillant, vif d’esprit et…. tu as volé mon coeur…. ton âme est juste magnifique et je n’aurais jamais espéré pouvoir trouver meilleure personne que toi pour partager ma vie…».  Il aurait très bien pu passer de longues minutes à énumérer toutes les qualités de son compagnon, mais encore une fois, il avait peur que sa tête n’enfle. « Si tu veux, je te montrerai comment cuisiner. Je suis certain qu’en y mettant un peu du tien, tu réussirais.» lui assura-t-il en souriant. Il était sincère, mais la question était la suivante. Est-ce que Izan en aurait la patience? ’’Trop de motivation en toi…’’ lui dit Izan lorsque Ash se leva, l’entrainant à sa suite par le fait même. « on se recouchera après si tu veux…» laissa-t-il planer sur un ton malicieux.

Le lit désormais derrière eux, les deux amoureux firent leur entrée dans la minuscule cuisine du studio de l’anglais. Ce dernier passa en revue ce qu’il avait dans son réfrigérateur et demanda à son homme ce qu’il désirait manger entre les deux, vu que visiblement, il ne pourrait rien faire de très élaboré.  Les secondes se firent un peu trop longues et finalement Izan lui demanda s’il lui parlait. « À moins que j’aies un fantôme dans mon appartement, oui je te parle… c’est moi qui ait le déficit d’attention, je te signale.» lui dit l’anglais en souriant, toujours dos à lui. Il se retourna lentement vers son pianiste, mais il n’y avait rien sur son expression faciale qui pouvait trahir sa surprise. « Mon coeur…. ça n’existe pas des céréales aux oeufs… Ce serait un mélange…. particulier.» lui dit-il en s’approchant pour le serrer dans ses bras. Des fois, il se demandait bien s’ils vivaient tous les deux sur la même planète. « Est-ce que tu pourrais survivre sur une île déserte?» clairement que non. Ash non plus d’ailleurs. Ils seraient paumés tous les deux. ’’On peut commander, si tu veux. Petit dej mexicain ?’’ lui demanda-t-il. L’anglais s’apprêta à répondre, mais Izan lui lança une autre vanne. « Oui, on peut commander… je peux te laisser faire?» capitula Ash en venir lui faire un bisou. Il alla s’asseoir sur le divan dans l'intention de se coller sur son amoureux. « veux-tu regarder la télévision ou un film?» lui demanda-t-il, se demandant quoi faire en attendant leur nourriture.

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@Asher Thornhill - ♬ - crédit/tylerposey

Ne voyant pas l’ombre du doute qui passe sur le visage de son homme, Izan se contente de perpétuer les caresses qui s’évaporent à la surface de ses cheveux en bataille, déposant un léger baiser au sommet de son crâne avant d’enfoncer le sien dans l’oreiller, sans grande envie de délaisser leur refuge formé par les draps et leurs corps tendrement enlacés l’un contre l’autre, dans un étau de douceur que le pianiste ne voudrait jamais quitter. Car c’est bien la première fois qu’il a cette connexion avec quelqu’un d’autre, cette évidence simple et naturelle qui n’a pas besoin d’être réfléchie ou forcée, la possibilité salvatrice de pouvoir être lui-même, sans faux semblant, sans mauvaise note, sans mensonge. Du moins… « Oh tu es juste là pour être beau…. » fermant lentement les yeux sous cette raillerie qui lui inspire autant un élan de gratitude superficielle qu’une vexation boudeuse, il finit par laisser retomber sa main dans le dos de son compagnon, mettant les caresses au chômage : il ne les mérite plus, Ash ! « Tu es rempli de qualité, tu le sais très bien! D’abord, tu me fais rire… tu es intelligent, brillant, vif d’esprit et…. tu as volé mon coeur…. ton âme est juste magnifique et je n’aurais jamais espéré pouvoir trouver meilleure personne que toi pour partager ma vie… » si ce n’est pas une réelle déclaration d’amour, une façon détournée de dire ‘’je t’aime’’ sans le formuler ainsi, l’australien s’en émeut tout autant. Ses dents pincent le coin de sa lèvre tandis qu’il câline visuellement l’anglais du regard, en se murmurant l’idée que partager sa vie est une expression hautement suave, puisque cela implique non seulement de le laisser entrer dans cette portion intime et personnelle que beaucoup tâchent de protéger, mais également de morceler certains aspects pour lui offrir ; le temps, l’espace, les sentiments. Izan n’a jamais cherché à lutter contre l’amour qui s’est imposé à lui après sa rencontre avec Asher, aussi, il lui a offert les trois sans même penser qu’il faisait un quelconque sacrifice : l’aimer est bien la plus belle chose qui lui soit arrivé. « Si tu veux, je te montrerai comment cuisiner. Je suis certain qu’en y mettant un peu du tien, tu réussirais. » revenir à cette malice après l’aveu amoureux l’oblige à cligner des cils à plusieurs reprises, et il prend finalement une fine inspiration en redressant le coin de ses lèvres, essayant de se projeter dans le rôle de cuisinier… Ce qu’il n’imagine pas vraiment comme une réussite. ’’Tu me parles comme si j’avais cinq ans…’’ fait-il remarquer en étant à moitié amusé, ne perdant guère son sourire lorsqu’il est obligé de se lever à la suite de son homme, non sans regretter de quitter leur lit douillet, mais peut-être pas pour longtemps ? « on se recouchera après si tu veux… » - ’’Je veux.’’ rétorque-t-il aussitôt d’une voix joviale, en retrouvant le sourire espiègle qui donne un air enfantin à son visage. ’’Vu que tu me parles comme si j’étais un enfant, faut que je fasse la sieste…’’ ce qui n’implique pas forcément de dormir, vu le regard qu’il pose sur l’anglais…

Et si son corps est traîné dans la cuisine, son cerveau, lui, est peut-être resté dans la chambre puisqu’il ne comprend pas tout de suite que la phrase de son petit-ami lui est destiné, la preuve qu’il peut même être en retard dans les conversations ! « À moins que j’aies un fantôme dans mon appartement, oui je te parle… c’est moi qui ait le déficit d’attention, je te signale. » il s’apprête à rouler des yeux mais, préférant finalement refermer sa main en poing pour taper quelques coups sur le plan de travail derrière lui il demande, ses billes sombres errant quelque part au niveau du plafond ’’Esprit, es-tu là ?’’ comme le silence lui répond, il ondule son menton pour retrouver le visage de Ash dans son champ de vision, affirmant un ’’Je crois qu’il n’y a personne.’’ amusé. Et comme le pianiste est autant à la ramasse dans la conversation qu’en cuisine - parce que c’est important d’être cohérent… « Mon coeur…. ça n’existe pas des céréales aux oeufs… Ce serait un mélange…. particulier. » - ’’Le surnom affectueux c’est pour adoucir le fait que mon idée n’est pas bonne ?’’ mimant un air suspicieux, il plisse légèrement ses paupières l’une contre l’autre en faisant rouler ses lèvres l’une contre l’autre, ses bras se croisant et ses mains se déposant sur ses biceps opposés. ’’T’as même pas goûté j’suis sûr, comment tu sais que ce serait particulier ?’’ non pas qu’il ait soudain un amour inconsidéré pour les expériences scientifiques mais c’est important d’avoir le dernier mot, même quand il a tort. « Est-ce que tu pourrais survivre sur une île déserte? » si le culot avait un visage, ce serait celui du britannique ’’Rappelle-moi qui est incapable de courir sur 500 mètres entre nous deux ?’’ fronçant brièvement le milieu de son nez, il relâche l’étreinte de ses bras pour déposer ses mains sur les hanches de son homme en répondant à son baiser, avant de le laisser filer sur le canapé. ’’Je peux mais… T’as vu mon portable ?’’ puisqu’il était dans la poche de sa veste la veille, il est contraint de se diriger dans le couloir pour la ramasser, récupérant son téléphone avant de rejoindre Ash sur le sofa, se laissant tomber à côté de lui tout en pliant ses jambes pour les ramener contre son torse. ’’Ou des sushis…’’ qu’il suggère en scrollant sur l’application, sans même avoir pris la peine de consulter ses messages ou ses appels en absence, qui tapissent pourtant l’écran d’accueil de son portable. ’’Tu veux quoi, toi ? Mexicain ou sushis ?’’ la tempe appuyée contre l’épaule de son compagnon, il lève légèrement le menton pour pouvoir le regarder en attendant sa réponse, sa main libre se déposant sur la cuisse de ce dernier pour jouer avec le tissu de son jogging. « veux-tu regarder la télévision ou un film? » haussant mollement ses épaules, il dépose un léger baiser contre le bras nu de son homme, avant de dire ’’Mets ton film préféré, que je te juge un peu.’’ un sourire malicieux venant prendre forme sur ses lèvres, il lui lance un regard joueur avant de décréter ’’Bon, sushis. Je prends deux plateaux différents comme ça je pourrais piquer dans le tien.’’ comme d’habitude, du coup, mais au moins cette fois Ash est prévenu : après avoir volé son coeur, Izan va lui voler sa nourriture.

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I've been running with the wolves to get to you, to get to you. i've been down the darkest alleys, saw the dark side of the moon to get to you, (Ash & @Izan Da Silva #3)

Asher aurait pu énumérer longtemps les qualités de son petit ami, parce qu’il ne voyait qu’elles chez lui. Sa personnalité haute en couleurs en faisait partie et il appréciait tous les moments où ils discutaient tous les deux. Izan était quelqu’un d’amusant, de drôle, mais il n’était jamais mesquin dans ses propos. Ils se complétaient bien. Ash n’aurait cependant jamais pensé être la voix de la raison dans leur couple. Il ne souhaitait pas modérer Izan, il ne souhaitait pas le brimer, même si parfois il agissait en grand enfant. Mais oh combien il l’aimait ce grand enfant de un mètre quatre-vingt quatre  aux cheveux bouclés noir comme la nuit. Surtout au réveil comme ça, il était plus que magnifique, comme si c’était possible. Ash ne croyait pas réellement en une force supérieure, mais si c’était le cas, l’être qui avait créé Izan l’avait dessiné à la perfection. Il lui avait mis tous les petits détails qui faisaient craqué Ash, comme sa mâchoire bien dessinée, ses muscles bien découpés et ses petits grains de beauté qu’il aimait détailler de son regard. Ses yeux aussi…. Ses iris dorés qui lorsqu’il plongeait dans le regard sombre de l’anglais le faisait fondre à tout coup. Il ne souhaitait jamais qu’il perde cette étincelle enfantine dans ses yeux. C’était ce qui faisait Izan et il ne le changerait pour rien au monde. L’anglais voyait très bien partager sa vie avec lui. Il ne se laissait pas aller encore dans les méandres de son imagination parce qu’il voulait tout vivre en temps et lieux avec lui. Ash s’était toujours imaginé avoir une famille dans le futur et désormais il savait que si ça arrivait un jour, il souhaitait que ce soit avec Izan.

’’Tu me parles comme si j’avais cinq ans…’’ cette réplique eut le don de le tirer de ses rêveries éveillées. Le sourire que son compagnon avait sur ses lèvres lui prouva qu’il n’était pas offusqué par ses propos. Évidemment, Ash n’avait, pour cette fois-ci, pas fait exprès pour lui parler ainsi. Mais une chose était certaine, parfois, c’était nécessaire avec Izan. Il se retint de le chatouiller avant de sortir des draps parce qu’il était trop à croquer lorsqu’il lui lançait ce regard enfantin. ’’Vu que tu me parles comme si j’étais un enfant, faut que je fasse la sieste…’’ lui dit-il en lui lançant un regard qui voulait tout dire. «Après manger, d’accord?» lui dit-il, alors qu’ils étaient dans la cuisine. Justement l’anglais entendit son ventre faire un bruit qui signifiait qu’il serait temps qu’il avale quelque chose, mais certainement pas le mélange douteux que son compagnon lui avait proposé. « je ne t’en ferai pas même pour te prouver que ça serait mauvais… Je ne gaspille pas d'œufs!» lui assura l’anglais. De un, il savait pertinemment que ça finirait aux poubelles et de deux, bah il voulait manger cette semaine.

Ce dernier lui fit la grimace en souriant  lorsque Izan lui rétorqua qu’il n’était même pas capable de courir sur 500 mètres, alors survivre sur une île déserte? « Je n’ai pas dit que je survivrais moi aussi, hein? On serait paumé tous les deux, j’en suis sur!» lui dit-il, avec un rire franc. Bien que Ash soit quelque peu manuel, il n’avait pas l’âme d’un bricoleur pour autant. De plus, même s’il aimait la viande, il ne se voyait pas tuer d’animaux de ses propres mains. Il ne s’en remettrait probablement jamais, même si ce serait pour assurer sa survie. Il avait trop l’âme sensible pour accomplir un tel geste. « j’essaie d’améliorer ma capacité cardio-respiratoire du mieux que je peux! D’ailleurs, je suis moins essoufflé maintenant!» lui répliqua-t-il. Lorsque Izan n’était pas là et qu’il avait un peu de temps, il allait courir. Ce n’était pas long, pas très efficace, et il y avait évidemment encore place à beaucoup d’amélioration, mais il fallait bien commencer quelque part, non?

Assis désormais sur le divan, Izan vint l’y rejoindre après avoir trouvé son portable pour qu’ils puissent enfin commander quelque chose à manger. Consultant la liste des restaurants, la tête appuyée contre son épaule, Izan lui proposa alors des sushis. « Des sushi si tôt le matin? Pourquoi pas?» lui dit-il en souriant. Il était apaisé dès qu’il avait un contact quelconque avec la peau de son petit ami. « Mais ça me va des sushis.» lui assura-t-il. De toute façon, il aurait pu manger n’importe quoi vu comment il avait faim. Ash attrapa ensuite la télécommande dans le but d'ouvrir la télévision. Son compagnon ne connaissait peut-être pas encore à quel point il avait une passion pour les films romantiques. Il les avait tous vu et ce n'était pas rare qu'il verse une larme à l'occasion en les regardant. Il ne savait pas par contre si Izan apprécierait autant que lui. L'application Disney Plus ouverte, son choix sur porta sur le film Wall-E.  « je ne sais pas si tu l'as vu, mais il allie deux aspects que j'aime beaucoup; romance et film de disney.» lui dit-il avec un sourire aux lèvres. « ça te va?» lui demanda-t-il, voulant être certain que ce dernier ne s'endorme pas en le regardant.

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De toute évidence, Ash lui accorde encore moins de confiance pour préparer à manger que pour tenir un volant, et dieu seul sait à quel point l’anglais prie quand il est dans la même voiture que lui. ’’Si un jour je deviens doublement célèbre pour un livre de recettes, faudra pas venir me faire des excuses. Je ne les accepterai pas.’’ il y a peu de chances qu’un tel évènement se produise, certes, mais dans l’éventualité où il se découvrirait un talent (bien) caché pour l’art de l’assiette, Asher est prévenu ! Mais si l’anglais ne le croit pas capable d’être adroit dans une cuisine, Izan ne peut empêcher l’un de ses sourcils de se relever lorsque son homme affirme avoir amélioré ses capacités respiratoires ; gardant le silence quelques secondes, comme cloué sur place par la revendication du sportif qui ne l’est pas vraiment, le pianiste plisse légèrement ses paupières en pressant ses lèvres l’une contre l’autre, faisant mine de réfléchir à la possibilité de cette annonce. ’’Ne me dis pas que tu vas dans une salle de sport ?’’ vu l’amusement que ça éveille en lui, difficile de savoir s’il le prend au sérieux ou non ’’Appelle-moi la prochaine fois, il faut vraiment que je vois ça. De mes yeux, je veux dire. Il me faut des preuves, tu comprends ?’’ pas besoin que Ash le comprenne, il se comprend lui-même !

Avachi dans le sofa, ses flancs collés aux côtes de son petit-ami, il incline son corps sur le côté pour appuyer sa joue contre son épaule, perdant ainsi un peu de hauteur par rapport au guitariste, l’une de ses mains faisant défiler les restaurants à l’aide de son pouce « Des sushi si tôt le matin? Pourquoi pas? » puisque Ash fait les questions-réponses, il se contente de lever le menton pour observer son expression « Mais ça me va des sushis. » un petit satisfait naissant sur ses lèvres, il n’attend pas davantage avant de valider leur commande, abandonnant son téléphone contre son torse musclé tout en se saisissant du bras de son compagnon, auquel ses mains distillent quelques caresses pendant que ses yeux partent en direction de la télévision. S’il affiche un air plutôt perplexe en voyant l’affiche du robot rouillé, il ne tarde pas à dévier ses yeux sur le côté, sans changer l’inclinaison de son visage qui reste droit « je ne sais pas si tu l'as vu, mais il allie deux aspects que j'aime beaucoup; romance et film de disney. » un petit ‘’hm hm’’ se fait entendre pendant qu’il continue de faire courir ses doigts sur le bras de son homme, presque d’une manière inconsciente. « ça te va? » basculant son menton sur le côté pour pouvoir le regarder, il se retrouve désarmé face au sourire qui orne le visage de l’anglais et, même si le Disney n’est pas franchement le genre de film qu’il regarde habituellement, il sent que son coeur ne peut admettre un quelconque refus. ’’Ça me va.’’ dit-il avec sincérité, se redressant seulement pour déposer un léger baiser contre ses lèvres avant de se redresser davantage pour s’asseoir correctement dans le canapé, s’éloignant de ce fait un peu de Ash, suffisamment du moins pour que sa main se dépose sur l’accoudoir du fauteuil. ’’Attends mais ça finit bien, au moins ? C’est pas un film déprimant, hein ?’’ il a eu sa dose de morosité hier, il n’a pas vraiment envie d’en avoir une nouvelle aujourd’hui.

’’Le pauvre, il est tout seul.’’ est la première chose qu’il dit à propos du film, ses lèvres se poussant en avant dans une moue compatissante, même s’il repère assez vite le caractère possiblement prémonitoire du synopsis, avec le désir d’alarmer sur l’état de leur planète, même s’il reste un peu stupéfait du manque de parole au début ; est-ce que les enfants restent concentrés sur le film ? Lui n’aurait pas tenu cinq secondes avant de commencer à tirer les cheveux de sa soeur simplement pour passer le temps. ’’J’ai faim.’’ non, ça n’a aucun rapport avec le film mais il tient à le dire, c’est un détail important ’’Elle fait peur sa meuf, un peu.’’ il grimace en penchant sa tête sur le côté pour mieux observer le personnage d’EVE, sans être autant amouraché de celle-ci que le personnage principal, qui commence à l’être un peu trop d’ailleurs, au point de la suivre partout et de scruter le moindre de ses mouvements ’’J’crois que ça s’appelle du harcèlement ça…’’ quelques coups se faisant entendre de l’autre côté de la porte, il bascule sa nuque en arrière tout en portant son regard sur Ash, lui disant alors, avec un petit air taquin flanqué au visage ’’Moi j’ai jamais vu le film, j’peux pas me lever et risquer de manquer un passage important… Tu vas récupérer la commande ?’’ ils pourraient mettre en pause, mais il espère que son petit-ami ne va pas y penser et être celui qui se lève pour aller récupérer leur nourriture. Et si jamais son argument ne fonctionne pas, il incline son visage sur le côté en lui lançant un sourire à la fois malicieux et tendre, auquel Ash ne peut évidemment pas résister…

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Ash avait froncé légèrement les sourcils en guise de surprise lorsque son compagnon l’avait prévenu qu’il le regretterait le jour où il allait sortir un livre de recettes. Il se retint de toutes ses forces de ne pas lui balancer un « j’ai bien hâte de voir ça » parce que sinon, il allait probablement en faire un défi personnel et il ne savait pas si sa cuisine allait tenir le coup. Quoique la vision de son pianiste, les cheveux remplis de farine était une idée tentante… Il était quand même particulier que visiblement il n’avait jamais appris à cuisiner. Le père d’Asher était celui qui faisait la majorité des repas au domicile familial des Thornhill. Sans être un chef, il était assez doué et c’était lui qui lui avait montré comment se faire un budget et comment faire des plats goûteux sans y mettre toutes ses économies. Ash se promit donc de prendre le temps un jour d’enseigner deux trois trucs à son petit copain. Bien sûr, il pouvait continuer de se commander des repas et de continuer avec la facilité, mais il était plus plaisant de se dire qu’on avait fait son repas soi-même. Ash ne pouvait pas se permettre de toujours manger dans les restaurants. Il était habitué à son train de vie qu’il ne regrettait pas. ’’Ne me dis pas que tu vas dans une salle de sport ?’’ lui demanda Izan, très surpris par le fait que l’anglais avait décidé d’améliorer ses talents en sport (qui étaient totalement nuls, il fallait le mentionner!). « Non, non je vais courir dehors…» lui dit-il, essayant de ne pas paraître trop vexé par les commentaires de son homme. « je le ferai, mais je ne crois pas que tu vas apprécier de te faire réveiller aux aurores…» lui dit-il en haussant les épaules. Il attendrait quand même quelques semaines, pour être certain de ne pas perdre la face. Il avait quand même sa fierté.

L’estomac qui criait désormais famine, Ash se laissa distraire par le contact d’Izan contre son corps, de son bras qui tenait le sien. En attendant leur repas, il mit un film à la télévision qu’il appréciait beaucoup, ne sachant pas si oui ou non son compagnon l’avait déjà regardé. Ses doigts parcourant toujours son bras, le pianiste lui dit que ce film lui allait. L’anglais ignorait qu’elle était le style de film de son petit ami, parce que c’était bien une des premières fois qu’ils se posaient ainsi, sans se soucier de quoi que ce soit d’autre que leur confort. Ash se cala un peu plus dans son divan, profitant de la présence de son petit ami tout contre lui. Mais ce dernier en décida autrement, se redressant un peu après avoir déposer un baiser sur ses lèvres. « pour moi, ce n’est pas un film triste…» commença-t-il par dire, mais il le laissa se concentrer sur les images. ’’Le pauvre, il est tout seul.’’ lui dit Izan, quelques minutes après que le film eut commencer. Ash eut un petit air amusé en le voyant de plus en plus s’investir. Il le regardait du coin de l’oeil, ne pouvait pas s’empêcher d’être fasciné par les robots à l’écran. Ce qu’il pouvait être attendrissant. Quelques coups se firent alors entendre à la porte, ce qui signifiait que leur nourriture était arrivée. « J’ai compris… j’y  vais…» dit-il, en se levant, après avoir déposé un baiser sur la tête d’Izan. « C’est vrai que la télécommande était trop loin de ma main pour que je fasse «pause» au film…» ajouta-t-il, en lui tirant la langue. Il se dirigea vers la porte pour récupérer les plateaux. Il alla également chercher des assiettes et en déposa une dans les mains d’Izan. Asher ne mangeait que très rarement des sushis et les baguettes n’étant pas son fort, il prit quelques sushis dans ses mains pour les mains directement dans son assiette. « peux-tu m'aider? je ne sais pas ce que je mange....» lui dit-il sur un ton qui trahissait un peu son désarroi. « veux -tu qu'on continue de regarder en mangeant?» ajouta-t-il. Ils pouvaient très bien faire les deux.

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« Non, non je vais courir dehors… » c’est une réponse qui est déjà plus crédible que la vision de Ash perdu entre les machines de musculation, mais qui ne convainc quand même pas celui qui hoche très lentement son menton de haut en bas en pinçant le coeur de sa lèvre inférieure, et qui formule ensuite, sans le quitter des yeux et sans se départir de sa mine aussi solaire que malicieuse ’’C’est quoi ta définition de « courir », bébé ? Parce que j’crois me souvenir qu’on a pas exactement la même…’’ s’il affiche un large sourire amusé, il détache ses bras l’un de l’autre quand il se rapproche de son homme, venant adoucir sa taquinerie par un baiser déposé sur le coin de ses lèvres, pendant que ses mains se chargent de couvrir ses hanches comme pour l’empêcher de fuir « je le ferai, mais je ne crois pas que tu vas apprécier de te faire réveiller aux aurores… » certes, mais si c’est pour observer Ash qui fait son jogging… ’’J’crois que je peux faire un effort, exceptionnellement bien sûr.’’ s’il se retient de rire, c’est en pressant ses lèvres l’une contre l’autre dans un sourire enfantin, un barrage de peu d’effet puisque son torse finit par être secoué par quelques spasmes rieurs, qui ne sont en rien de la moquerie ou de la méchanceté mais, heureusement, il le sait, Ash.

Assagi une fois installé sur le canapé, plus ou moins blotti contre les côtes de son homme, il finit par se saisir de son bras pour y apposer quelques caresses aériennes, dans l’attente de leur nourriture qui doit être en chemin et du film si bien vendu par le bel anglais « pour moi, ce n’est pas un film triste… » les deux premiers mots prouvent que pour d’autres c’est le cas, alors cela ne rassure pas vraiment l’australien qui, levant ses yeux vers le plafond, les fait ensuite rouler sur le côté pour atteindre le visage de son compagnon. ’’Pour toi…’’ qu’il répète avec un air de méfiance qui se dissout rapidement sous le sourire que porte l’homme qu’il aime, l’empêchant de refuser le visionnage du film qui s’annonce, donc, potentiellement déprimant. Mais, au final, il est plutôt déconcertant, ce dessin-animé ; déjà parce que personne ne parle, mais en plus parce que le personnage principal devrait être poursuivi pour harcèlement. Envers un robot, donc. Bref.

S’il oublie un peu le temps qui s’écoule en étant plongé dans le visionnage du film - mais sans cesser de caresser la peau incroyablement douce du bras de son homme, il est sorti de l’histoire par le livreur qui manifeste sa présence sur le palier et qui, s’il le fait se redresser sur le canapé, ne l’encourage pas à le quitter pour aller récupérer les précieux mets « J’ai compris… j’y  vais… » trop facile ’’Oh, j’allais y aller…’’ qu’il avance avec un air suffisamment malin pour qu’on y décèle le mensonge mais, puisqu’il reçoit un baiser affectueux, Ash ne doit pas trop lui en tenir rigueur « C’est vrai que la télécommande était trop loin de ma main pour que je fasse «pause» au film… » - ’’Exactement, faudrait pas que tu te fasses une entorse du poignet !’’ qu’il lance en se replaçant correctement pour reprendre son film, qui n’a pas franchement avancé entre temps ; ça commence à être long cette histoire, mais il se contente d’attraper l’assiette qu’on lui donne en faisant une petite moue hésitante  « peux-tu m'aider? je ne sais pas ce que je mange.... » la nuque accolée contre le dossier du canapé, il tourne ses yeux mais pas son visage, attendant quelques secondes avant de finalement se redresser. ’’On continue de regarder le film mais, avant, regarde-moi…’’ courbant légèrement son dos pour attraper une paire de baguettes avec l’une de ses mains, prêt à verbaliser l’explication en même temps qu’il fait la démonstration. ’’Avec ta main droite, dans le creux entre ton pouce et ton index, tu places le haut de la baguette, comme ça…Et tu récupères l’autre côté avec ton doigt.’’ si besoin, il vient délicatement replacer la baguette contre la tranche de main de l’anglais, en se montrant soudainement pédagogue ; dommage que ce soit pour un truc aussi nul ’’Cette baguette ne bouge pas, ok ? C’est l’autre, celle-là, que tu tiens comme un stylo, que tu vas bouger.’’ pas peu fier de son explication, il lui lance un léger coup de menton accompagné d’un sourire jovial, avant de se saisir de ses propres baguettes pour voler un sushi dans son assiette. ’’J’crois que c’est du saumon, ça.’’ ou alors ça y ressemble beaucoup trop ’’Sauce sucrée ou salée ? T’as le choix mais si tu dis salée, je divorce.’’ parce que c’est important d’avoir des principes, dans la vie. En attendant la réponse, il mord la moitié de son sushi en se replaçant dans le sofa pour regarder la fin du film qui, finalement, n’est pas si mal. Et même pas triste !

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I've been running with the wolves to get to you, to get to you. i've been down the darkest alleys, saw the dark side of the moon to get to you, (Ash & @Izan Da Silva #3)

« Est-ce que tu te moquerais de moi par hasard? » avait dit Ash en le regardant d’un regard suspicieux. C’était bien trop évident. Lorsque Izan le surnommait « Bébé », ce n’était pas normalement pour lui donner un petit nom tout mignon.   L’anglais eut donc pour réflexe d’afficher un air boudeur sur ses lèvres lorsque son compagnon lui lança un : ’’C’est quoi ta définition de « courir », bébé ? Parce que j’crois me souvenir qu’on a pas exactement la même…’’. Ash aurait pu le foudroyer du regard et ce fut ce qu’il commença par faire, mais il se ravisa. « je te jure que je suis bien meilleur qu’avant! bon! » dit-il d’une petite voix penaude en croisant les bras sur son torse. Visiblement, il essayait probablement de se convaincre lui-même. L’australien s’était rapproché de lui pour déposer un baiser sur ses lèvres et l’avait fait prisonnier de ses bras. ’’J’crois que je peux faire un effort, exceptionnellement bien sûr.’’ avait répliqué le pianiste. Ash était certain qu’il se retenait de rire. Mais il ne s’était pas retenu longtemps parce qu’il laissa sortir un rire cristallin. « Je n’y manquerai pas alors…» avait répliqué Ash, ne voulant définitivement pas perdre la face. « Si tu dors encore ici ce soir, je pourrai te montrer demain matin?» dit-il en haussant les épaules. Bien qu'il voudrait qu'il reste également ce soir, il se disait aussi qu'il y avait l'excuse de ses chats. Sûrement qu'il ne voudrait pas les laisser seuls deux nuits de suite.

***

À contre-coeur, l’anglais s’était levé pour aller chercher la nourriture parce que visiblement Izan n’allait pas lever le petit doigt. Cela ne le dérangeait pas pour le moment parce que ce dernier avait toujours ce regard attendrissant dans les yeux et qu’il ferait n’importe quoi pour lui. « Bien sûr… » avait dit Ash, sur un ton légèrement sarcastique avant de l’embrasser. À sa défense, Izan n’avait pas vu le film, alors il ne fallait pas interrompre le flot d’images à l’écran. Certes, Ash aurait pu le mettre sur pause, mais il joua le jeu malgré tout. ’’Exactement, faudrait pas que tu te fasses une entorse du poignet !’’ avait répliqué son compagnon en se remplaçant sur le divan tandis que Ash se dirigeait vers la porte pour récupérer le repas. « Ce serait bête en effet…» souffla-t-il entre ses dents. L’anglais espérait cependant que son petit-ami ne finisse pas par le prendre pour un simple majordome, ce serait dommage.
Au moins, Izan prit tout de même la peine de l’aider avec la façon de tenir des baguettes. Il l’écouta attentivement et il finit par saisir le principe. Pour une fois que l’australien était pédagogue au lieu de se moquer gentiment de lui, autant en profiter. « Mon coeur, ça serait quand même plus simple si tu me nourrissais, non?» lui dit-il en lui faisant un clin d'œil. Évidemment, c’était une blague. Il n’allait pas risquer de perdre un œil parce que Izan serait trop distrait par Wall-e et lui planterait une baguette dans celui-ci.  ’’J’crois que c’est du saumon, ça.’’ lui dit-il. « Okay, je vais me risquer à manger celui-là alors…» lui dit-il. Il se força à le prendre avec ses baguettes pour montrer qu’il en était capable. « J’avoue ne pas avoir goûté à ces sauces…. Mais je vais prendre la sauce sucré, parce que je ne veux pas que tu divorces alors qu’on est même pas marié…» dit-il en haussant les épaules.  Il ne savait pas si Izan avait réfléchi avant de parler. Évidemment, ils n’en étaient absolument pas rendus là dans leur relation, mais l’anglais ne savait pas si son compagnon souhaitait avoir une famille. Il savait cependant que la sienne lui en avait fait baver. Il espérait secrètement qu’un jour Izan le considère comme sa nouvelle famille. « tu ne m’as jamais dit quel était ton film préféré…» lui demanda alors soudainement Ash, curieux. C’était évident que s'ils continuaient de parler, ils n’allaient jamais finir le film. Mais ce n’était pas de sa faute à lui. Lorsqu’il regardait un film, normalement cela lui prenait environ cinq heures. Il arrêtait toujours ce dernier pour faire autre chose. Il avait besoin de se lever, jouer de la guitare ou même taper du pied. Il regardait son téléphone et en oubliait ce qu’il regardait. C’était pour cela qu’il n’allait jamais au cinéma. Son déficit d’attention ne lui faisait aucun cadeau. Il reprit quelques sushis entre temps, savourant chaque bouchée. Son estomac fut bien vite rempli d’ailleurs. « C’est vraiment bon…»

I just wanted you to know that this is me trying
@Asher Thornhill - ♬ - crédit/tylerposey

« Est-ce que tu te moquerais de moi par hasard? » s’il lève ses deux mains de chaque côté de son visage, paumes ouvertes en direction de son interlocuteur, c’est pour brandir une reddition qui est autant un acte de pacification qu’un aveu innocent, même si le sourire qu’il porte est loin de l’être, lui ’’J’énonce juste des faits. Tu oserais me contredire, peut-être ?’’ s’il voit que l’humeur de son homme tangue dangereusement vers la susceptibilité, il ne s’en formalise pas trop, Izan, osant même arquer l’un de ses sourcils avec un air presque provocateur tout en se rapprochant de lui « je te jure que je suis bien meilleur qu’avant! bon! » mais oui mais oui qui passe dans son esprit sans franchir la barrière de ses lèvres, puisqu’il tâche d’adoucir la taquinerie par un baiser déposé au coin de sa bouche, là où flâne le grain de beauté qui accroche un instant son regard, de la même façon qu’il s’y est attardé pour la première fois, quelques mois auparavant « Je n’y manquerai pas alors… » autant dire qu’il a vraiment hâte d’assister à cet exploit, et que c’est suffisant pour le sortir de ses douces rêveries ; redressant sa nuque, il joint ses mains dans le dos de son compagnon, en grimaçant avec une pointe de déception lorsqu’il entend « Si tu dors encore ici ce soir, je pourrai te montrer demain matin? » ce n’est pas que l’invitation ne l’attrait pas - bien au contraire - mais comme le devine très justement Asher, il culpabiliserait trop d’abandonner deux soirs de suite ceux qu’ils considèrent comme ses enfants ’’J’adorerais…’’ qui annonce déjà que la réponse ne va pas être positive, et s’il détache ses mains l’une de l’autre c’est pour libérer le guitariste de son étreinte, ses doigts revenant auprès de son propre corps. ’’Mais je pense à deux individus qui ne vont pas forcément être d’accord. Mais tu peux venir, toi, si tu veux.’’ tordant le coin de sa bouche dans un sourire qui est suffisamment mitigé pour qu’on comprenne qu’il est à la fois désolé et frustré de ne pas pouvoir rester auprès de son musicien. Peut-être, qu’un jour, ils n’auront plus à se poser la question ?

Si l’arrivée de la nourriture tant attendue le détourne un instant du film, Izan n’a pas grande difficulté à en reprendre le déroulé après avoir expliqué, avec une pédagogie qu’il ne pensait pas posséder, comment tenir les baguettes à celui qui, de toute évidence, est davantage doué pour gratter une guitare « Mon coeur, ça serait quand même plus simple si tu me nourrissais, non? » ils se rejoignent sur ce point et, rassemblant ses lèvres dans un sourire amusé, il utilise ses deux baguettes pour capturer un sushi qu’il porte aux lèvres de son compagnon ’’J’peux te refiler ceux que j’aime le moins comme ça !’’ il plaisante (à moitié) « J’avoue ne pas avoir goûté à ces sauces…. Mais je vais prendre la sauce sucré, parce que je ne veux pas que tu divorces alors qu’on est même pas marié… » - ’’Sage décision…’’ qu’il dit en arborant un sourire espiègle, tendant sa main libre pour attraper la petite fiole qui contient la fameuse sauce, et qu’il verse dans son assiette avant de la tendre en direction de Ash, ses yeux voguant principalement vers la télévision. « tu ne m’as jamais dit quel était ton film préféré… » une vaste question qui lui fait hausser les sourcils tandis qu’il se laisse choir dans une chute contrôlée, son dos s’enfonçant dans le canapé tandis qu’il réfléchit pendant quelques secondes avant de dire : ’’El laberinto del fauno’’ qu’il prononce avec un accent qui lui est tout aussi naturel que respirer, même s’il n’a plus vraiment l’occasion de l’employer depuis sa rupture avec les siens ; raison pour laquelle il s’emploie à regarder des films dans sa langue maternelle, pour ne pas la perdre ’’Le labyrinthe de Pan, quoi. J’aime beaucoup les films de Guillermo del Toro, il y a beaucoup de poésie dans ce qu’il fait.’’ les derniers mots ont été prononcés alors qu’il avait les yeux rivés sur l’écran de la télévision, attendant la fin du dessin animé pour les dévier enfin en direction de son anglais. « C’est vraiment bon… » glissant sa main libre dans le dos de Ash, il se redresse pour piocher l’un des derniers sushis avec ses baguettes, l’apportant à ses lèvres tout en hochant son menton de haut en bas. ’’J’ai toujours de bonnes idées, n’est-ce pas ?’’ comme il n’admet aucune contradiction, pas la peine de lui répondre !

Traînant dans l’appartement de son petit-ami jusqu’au milieu de l’après-midi, c’est rhabillé de ses propres vêtements et en rassemblant ses affaires qu’il s’active dans l’entrée ’’Mon taxi est là’’ fait-il remarquer en glissant son téléphone dans la poche de sa veste, ses mains partant ensuite redresser le col de sa chemise entrouverte, puis dans ses cheveux emmêlés pour tenter de les replacer correctement mais, ses boucles brunes sont indomptables. ’’Bon…’’ ils vont se revoir et il le sait, mais chaque fois qu’il doit quitter leur bulle de douceur, chaque fois qu’il doit s’éloigner de son corps, le pianiste a l’impression que c’est un véritable déchirement qui est à l’oeuvre dans son coeur ’’…À plus tard.’’ dit-il à regret, en usant de sa main gauche pour tirer sur le t-shirt de son guitariste, le rapprochant jusqu’à ce que leurs lèvres puissent se rencontrer pour un dernier baiser, qui oscille entre la peine et la tendresse, avant qu’il ne disparaisse derrière la porte, le coeur et l’esprit apaisés. Grâce à lui.