Une soirée presque
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@Anthony Lewis ☆ Pénélope

11 novembre 2023 suite de ce sujet
La terre avait arrêté de tourner dans son orbite pendant quelques secondes. Il n’y avait pas d’autres explications possibles … ou alors c’était la pleine lune ? Non même pas, et pourtant, ça aurait pu expliquer bien des choses. Je ne pouvais pas, non plus, mettre ça sur le compte de l’alcool parce que je n’avais bu qu’un jus d’ananas. J’avais embrassé mon meilleur ami. Quasiment 25 ans d’amitié sans la moindre ambigüité – hm vraiment ? – partis en fumée à cause d’un baiser … ou plutôt deux ? J’avais voulu embrasser sa joue pour le remercier d’être là pour moi mais mon regard s’était égaré entre ses yeux et ses lèvres. C’était arrivé des millions de fois que je le serre dans mes bras mais ce soir, ça avait été différent. Mes lèvres ne s’étaient pas posée sur sa joue mais au coin de sa bouche. Sous l’effet de la surprise, mon cœur s’était mis à battre à tout rompre avant que je ne croise son regard et que j’y lise la même surprise. Alors que sa main caressait doucement ma joue, son autre main se posa sur ma hanche pour m’attirer plus près contre lui. Ce n’était pas un accident, c’était délibéré, tout comme ce sourire qu’il m’adressait. Et la délivrance… un deuxième baiser plus appuyé, un baiser qui fait monter la température, un baiser qui me permet de passer ma main dans ses bouclettes brunes et nos langues à se mêler dans un ballet endiablé. Son haleine de mélange de menthe et de café … Trois coups secs frappés à la porte nous forcent à nous séparer précipitamment. C’est le père de Tony qui lui pose des questions … A vrai dire, je n’écoute pas vraiment ce qu’il dit, encore sonnée par le baiser que nous venons d’échanger et la frustration que je ressens d’avoir été coupée. « Je … J’dois y aller. » Un sourire un peu crispé et j’attrape mon sac à main posé sur un fauteuil. « On s’voit plus tard Tony. Bonne soirée Mr Lewis. » - « A bientôt Pénélope, ça m’a fait plaisir de te voir. » me dit le père de mon meilleur ami et c’est idiot, mais j’ai l’impression qu’il sait ce qu’il s’est passé dans ce bureau. Je me fais des films ! Et c’est sans attendre et sans même oser croiser le regard de mon meilleur ami que je file à la vitesse de l’éclair.

Je prends ma voiture et conduis comme une automate jusqu’à chez moi. Embrasser mon meilleur ami est déjà un truc énorme mais ce qui est d’autant plus perturbant, c’est d’avoir envie de recommencer. Et je tourne en rond chez moi. Je me sers un verre de vin blanc et arpente de long en large mon salon une bonne partie de la soirée. Je finis par porter ma main à mes lèvres, le regard dans le vide avant que je ne sois sortie brusquement de mes pensée par Hercule, mon chat, qui miaule. « T’as raison, faut que j’aille m’expliquer avec lui. » Je pose mon verre dans l’évier et prends directement ma voiture pour me rendre chez mon meilleur ami. Évidemment, il n’est pas encore rentré du boulot et je patiente … au moins une bonne demi-heure, assise dans les escaliers menant à son appartement. Et quand je le vois au pied de l’escalier, je suis déjà à bout de patience. J’ai l’impression d’être là depuis des heures. « Tu sais te faire désirer toi. » Bien malgré moi, c’était une phrase très tendancieuse et pourtant, parfaitement innocente ! « ça fait des heures que je t’attends. » J’exagérais à peine ! « On peut … parler de ce qui s’est passé ce soir ? » finis-je par lui demander presque timidement tout en me levant de la marche sur laquelle j’avais posé mes fesses.

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11 novembre 2023 suite de ce sujet
Ce baiser, il ne s’y était pas attendu. Il ne l’attendait plus depuis bien longtemps. Leur relation était claire, sans équivoque : une amitié fusionnelle mais une amitié. L’amitié traversait les années sans le moindre doute (vraiment ?!) et ce malgré les interrogations de certains de leurs amis. Ils étaient amis. C’était ce qu’ils se disaient, se répétaient et se confirmaient à maintes reprises. Mais voilà, ce soir, tout a changé. Il y a eu ce baiser. Un baiser inattendu. Un baiser suivi d’un second, histoire de marquer le coup, de ne pas laisser la place au doute. Quand on frappe à la porte et qu’ils se séparent, Tone a du mal à regarder son père car il a surtout envie de la regarder, elle. Il veut observer ses réactions, voir comment elle réagit et surtout vérifier si elle est tout autant troublée que lui. Mais, elle ne lui laisse pas le temps et elle disparait, Penelope. Elle disparait en le laissant face à beaucoup trop d’interrogations. Qu’est-ce que ce baiser signifie ? Est-ce que c’est une preuve d’affection du domaine de l’amitié ou est-ce un peu plus ? Le début d’une toute autre histoire ? Il n’en sait rien et il déteste l’idée de ne pas savoir. Normalement, ils se disent les choses. Normalement, ils parlent de ce qu’ils ressentent ! C’est la soirée la plus longue de sa vie. Incapable de jeter un coup d’œil à son téléphone, il est coincé ici avec ses pensées. Seul avec ses pensées.

Il lui parlera. Demain ou après-demain. Ou alors il va attendre qu’elle vienne lui parler. Perdu dans ses pensées, il sursaute en voyant une silhouette se mouvoir dans les escaliers qui mènent à son appartement. Pénélope. « Tu sais te faire désirer toi. » Il laisse échapper un éclat des rires en sortant les clefs de son appartement de sa poche et la rejoindre. « Ça fait des heures que je t’attends. » « Des heures ? », qu’il répète en levant un sourcil, pas vraiment convaincu par cette information car elle connaît ses heures de service et devait se douter qu’il ne rentrerait pas de sitôt. « On peut … parler de ce qui s’est passé ce soir ? » Il n’attendra pas demain donc … ils vont en parler maintenant. C’est le moment où ils vont devoir mettre des mots sur ce qu’il vient de se passer ou plutôt ce qu’il s’est passé il y a quelques heures.

« On rentre ? », et il désigne de l’index la porte de son appartement tout en ayant la clef dans la main. Et puisqu’elle acquiesce, il la devance et ouvre finalement la porte de son appartement pour la faire y rentrer. Cette scène s’est produit un million de fois. Il enlève ses chaussures, balance sa veste sur le porte-manteau (il ne l’accroche pas, ça tient parfois par magie et quand ça tombe, il se dit que ça ne tombera pas plus bas) pour finalement se tourner vers Pénélope. « Tu commences ou je commence ? », qu’il demande en haussant les épaules.

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Lorsque je suis partie de chez moi, je l’avoue je n’ai pas regardé l’heure. J’aurais dû, ça m’aurait évité de l’attendre beaucoup – beaucoup – trop longtemps pour ma santé mentale. J’étais persuadée d’avoir attendu de longues heures. Son rire me rassure. Il ne me fait pas la gueule, c’est déjà ça. « Des heures ? » son ton interrogateur me fait soupirer et je roule des yeux avant de regarder distraitement mon téléphone. « Oui bon … ça fait demi-heure que j’attends maiiiiis on dirait que ça fait des heures. » insistais-je sans le quitter des yeux. J’avais l’air maligne tiens. Parce qu’il savait que je connaissais ses horaires. Mais il fallait qu’on parle. De ce qu’il s’était passé ce soir. De ce qu’on avait fait. De ce que j’avais initié et de ce qu’il continué. Et je n’ai même pas réfléchi à ce que je vais lui dire. Qu’est-ce qu’on doit dire à son meilleur ami qu’on a embrassé sans faire exprès et qu’on a envie de recommencer ? On doit dire la vérité brute ?

« On rentre ? » Sa question me tire de mes réflexions et j’acquiesce, le laissant ouvrir la porte de son appartement avant de m’y introduire moi aussi. Chose que j’avais fait au moins un million de fois. Alors pourquoi ce soir, ça me paraissait différent ? Tony enlève ses chaussures et balance sa veste qui glisse miraculeusement sur la petite tablette de l’entrée, celle collée au porte-manteau. Normalement, moi aussi j’aurais enlevé mes chaussures, mais ce soir je crois que j’étais trop nerveuse pour penser à me mettre à l’aise. Et ça m’agaçait d’être nerveuse. Je ne l’étais pas avec Tony. Jamais. C’était une des rares personnes qui connaissait mes bons comme mes mauvais côtés. « Tu commences ou je commence ? » - « Toi d’abord. » Lui dis-je du tac-o-tac en refermant la porte derrière moi. Je grimace et me tourne vers lui, ne lui laissant pas le temps de parler. « C’est pas très logique non ? » Je me pince les lèvres, « C’est moi qui suis venue te voir alors faut que je commence. » Et il le savait. « Ok. » Quand j’étais nerveuse, je me mettais à beaucoup parler … et vite. « Ce qui s’est passé ce soir … » commençais-je en remettant une mèche de cheveux derrière mon oreille. « C’est de la folie, non ? » Forcément ! Finalement, je ne me sens pas à l’aise dans mes talons, alors je retire mes escarpins et les jette à côté des chaussures de mon meilleur ami. Et j’ai chaud, alors que je retire ma veste que je prends soin d’accrocher au porte manteau. « On est meilleurs amis depuis la nuit des temps, » Il ne pouvait pas me contredire, « et puis, c’est pas comme si je te plaisais, depuis tout ce temps, on s’en serait rendu compte non ? » Un haussement d’épaule de ma part, ma logique imparable, hm ? « Et puis c’est pas comme si t’avais envie que ça recommence, hm ? » Remarquez que je ne faisais que des suppositions sur ce que lui pouvait penser sans donner - moi - le fond de ma pensée. Mon regard bleu glacé finit par rencontrer le sien et je sens mes joues prendre une teinte rosée. « Je parle trop, c’est ça ? » Je demande, baissant le regard. J’en profite pour souffler longuement attendant avec impatience – et angoisse – ce que, lui, pense de tout ça.

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« Toi d’abord. C’est pas très logique non ? » Un haussement d’épaules et une moue amusée parce que c’est bien elle qui est venue chez lui et qu’elle doit bien avoir une raison d’être venue jusqu’ici. Elle doit avoir quelque chose à lui dire. « C’est moi qui suis venue te voir alors faut que je commence. OK. Ce qui s’est passé ce soir … C’est de la folie, non ? » Il se dirige vers la cuisine ouverte pour se servir un verre d’eau et en prépare même un second si jamais elle en a besoin. Il arrête de boire son verre d’eau pour finalement tourner la tête vers elle, déposant son verre sur le plan de travail. Elle vient de se délester de ses chaussures et de son manteau, comme d’habitude car il y a des habitudes qui ne changent pas. « On est meilleurs amis depuis la nuit des temps. » « La nuit des temps. » Anthony confirme d’un signe de tête. « Et puis, c’est pas comme si je te plaisais, depuis tout ce temps, on s’en serait rendu compte non ? » Là, il ne peut pas acquiescer et s’adosse contre le comptoir de la cuisine tout en la fixant, les bras croisés. Il a toujours aimé quand elle est dans sa lancée, quand elle n’arrête plus de parler … quand ses pensées deviennent ses paroles, sans le moindre filtre. « Et puis c’est pas comme si t’avais envie que ça recommence, hm ? Je parle trop, c’est ça ? » Il décolle son dos du comptoir pour faire quelques pas à son tour. « Pas plus que d’habitude », dit-il sur le ton de la plaisanterie.

« Je suis d’accord sur pas mal de points. » Il fait les cent pas devant elle. « On se connaît depuis la nuit des temps. T’es ma meilleure amie depuis bien trop longtemps pour que je puisse nommer une date. Dieu soit loué, je ne ressemble pas aux types que tu avais comme petit-ami », il esquisse un sourire moqueur à destination de Pénélope en décochant un clin d’œil, « c’est de la folie, on est d’accord. » Il finit par s’arrêter devant elle, les bras croisés.

« Et, on est pas fous … pas vrai ? On est malins, on est des personnes intelligentes, qui ne font pas de conneries et ça, ça serait une connerie », alors pourquoi il se rapproche ?

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Bien sûr que je parle trop. Ça m’arrive tout le temps quand je suis nerveuse ou énervée. Tony a toujours droit aux grands discours de la Pénélope énervée mais pas celle qui est nerveuse. Pas avec lui, c’est mon meilleur ami, ça  n’arrive jamais ça. Et je déteste l’être en cet instant. Je déteste être nerveuse pour parler avec lui parce que c’est lui justement, je peux parler de tout avec lui. Mon regard bleu glacé se focalise sur lui quand je déblatère tout mon discours. Il se sert un verre d’eau et en pose un autre sur le comptoir pour moi. J'ai soif mais je suis incapable de bouger. « Je suis d’accord sur pas mal de points. » Pourtant, il fait les cent pas devant moi, et je peux presque entendre les rouages de son cerveau se mettre en marche. « On se connaît depuis la nuit des temps. T’es ma meilleure amie depuis bien trop longtemps pour que je puisse nommer une date. Dieu soit loué, je ne ressemble pas aux types que tu avais comme petit-ami » Je pouffe de rire et roule des yeux un instant. Il me décoche un clin d’œil et j’ai le réflexe – très très mature – de lui tirer la langue en riant. « Amen, je ressemble pas, non plus, à tes exs ! » Des ex copines qui ne m’aimaient pas et pourtant je faisais beaucoup d’efforts pour être sympa … Non, c’est faux aucune d’entre elles ne méritaient que je fasse un effort pour être véritablement sympa parce qu’aucune d’entre elles n’étaient assez bien pour Tony. « c’est de la folie, on est d’accord. » Il s’arrête devant moi, croisant ses bras contre son torse. « Ouai. » marmonnais-je, certaine qu’il n’avait pas fini de parler.

« Et, on est pas fous … pas vrai ? On est malins, on est des personnes intelligentes, qui ne font pas de conneries et ça, ça serait une connerie » J’affiche un petit sourire en coin, à deux doigts de lui répondre que je ne suis pas certaine qu’on soit toujours intelligents mais je m’abstiens. Je m’abstiens parce qu’il se rapproche et que j’ai soudainement l’impression de manquer d’air. « Une connerie ouai… » murmurais-je d’une voix chaude. Il s’est encore rapproché de moi et sans le lâcher des yeux, j’humecte ma lèvre inférieure avec le bout de ma langue. « On devrait … je sais pas … réessayer une autre fois, comme ça on pourra se rendre compte à quel point c’est une connerie ? » Bravo Pénélope, en voilà une idée de génie !! « laisses tomber c’est une idée complètement con ! » me rattrapais-je immédiatement tout en passant une main nerveuse dans ma lourde chevelure blonde , « c’est n’importe quoi, je sais plus ce que je raconte mais … mais …. » alors pourquoi ça me paraissait si tentant tout à coup ?!

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Ce serait de la folie. Ce serait une connerie. Ils seraient donc prêts à mettre une amitié comme la leur en danger pour … pour quoi exactement ? une partie de jambes en l’air ? une histoire d’amour ? une aventure ? Ils n’en ont aucune idée quand ils se regardent dans les yeux et s’amusent de cette situation. Un peu trop de désinvolte peut-être ? «Une connerie ouai… », donc ils sont d’accord sur ce point-là ? Ce serait une connerie pourtant il est bel et bien en train de se diriger vers Pénélope sans la lâcher du regard. C’est une connerie à laquelle il avait parfois pensé. Oui, parfois, il s’était surpris à la regarder avec un autre regard, à s’imaginer la prendre dans ses bras d’une autre manière, de la même manière que le faisaient certains de ses petits amis. Parfois, il s’était surpris à s’imaginer passer le reste de sa vie avec elle, Madame & Monsieur Lewis. Une connerie. Pour sûr.

«On devrait … je sais pas … réessayer une autre fois, comme ça on pourra se rendre compte à quel point c’est une connerie ? », son sourire s’étire, taquin. « Laisses tomber c’est une idée complètement con ! C’est n’importe quoi, je sais plus ce que je raconte mais … mais …. » Il hausse les épaules en disant simplement : « OK » OK, ils tentent. Ils devraient réessayer. « Après tout, c’est toi le cerveau du duo », qu’il ajoute sans perdre son sourire. C’est elle qui a toujours les bonnes idées … ou les idées qui créent des anecdotes croustillantes.

Il se retrouve de nouveau face à elle. « Au moins, on sera sûrs », qu’il ajoute avec simplicité. Il fait un pas vers elle et son sourire s’étire, son regard pétille. Il en a envie. Il a envie de regoûter à ses lèvres, de la sentir fondre dans ses bras. A quelques centimètres d’elle, son regard se perd dans le sien et finalement, il y est contraint. Il est contraint de venir sceller ses lèvres aux siennes dans un baiser qui se veut tendre mais auquel il a pensé toute la soirée. Sa main se pose dans son cou, le pouce posé sur la ligne de sa mâchoire alors qu’elle y répond à ce baiser …. Et qu’il semblerait qu’elle y ait pensé autant que lui. Pressé contre elle, il détache ses lèvres des siennes mais vient poser son front contre le sien. Son cœur galope dans sa poitrine. « T’en penses quoi ? », qu’il demande d’une voix rieuse, malicieuse. .

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Est-ce qu’on est sérieusement en train d’envisager de mettre en péril notre amitié pour … pour un baiser et des hormones sûrement un peu trop en ébullition ? Pour un baiser auquel j’ai pensé à toute la soirée ? Le bon sens, ça serait de faire de ce – ces deux – baiser un non-événement, comme une erreur. Mais je n’en avais vraiment aucune envie. Et lui non plus ne semblait pas en avoir envie… Je crois. En tout cas, son sourire malicieux et taquin ne semblait pas hermétique à cette idée. Et ça me paraissait déjà complètement fou. Anthony, c’était mon crush d’adolescente, le garçon que j’avais accepté d’aider pour un devoir de math parce que je le trouvais mignon. Très vite, on a compris qu’on serait les meilleurs amis du monde, que je serais l’éternelle meilleure pote. Je m’en étais accommodée parce que, si je le mettais sur un piédestal, il faisait pareil. On s’était jurés de toujours être là l’un pour l’autre et aucun de nous n’avait rompu sa promesse. J’étais loin – à des kilomètres – de penser qu’il pourrait penser à la même chose que moi.

C’est d’ailleurs pour toutes ces raisons que dès que j’évoque l’idée qu’on devait réitérer ce baiser pour se rendre compte que c’est vraiment une connerie, je me rétracte. C’était sans doute l’idée la plus con que j’ai eu. « OK » Je le regarde, surprise – totalement surprise – de ce ok servi comme ça, suivi d’un « Après tout, c’est toi le cerveau du duo » D’habitude, ça m’amuse qu’il m’affuble de cerveau mais pas quand j’ai ce genre d’idée plus que douteuse non ? « C’est … euh … T’es sûr de toi ? » demandais-je et pour que je bégaye à ce point, ça prouvait que, moi, je n’étais pas sûre.

Mais comment je pouvais résister à ce sourire ? Le sourire Lewis ! Oh, au fil des ans, j’avais bien vu à qui il adressait ce sourire absolument adorable : les filles qu’il draguait et à moi quand il essayait de me persuader de faire une bêtise. « Au moins, on sera sûrs » Sûrs de quoi ? Qu’on va mettre en péril cette formidable et fusionnelle amitié pour se rouler un galoche ? Un baiser que – je sais bordel ! – je vais forcément apprécier parce que la moi de 16 ans aurait tout fait pour que ça arrive. Je me mordille la lèvre inférieure, « Je sais pas si c’est une si bonne idée Ton… » les dernières syllabes moururent sur mes lèvres parce qu’il s’approchait toujours plus près. Mon regard se perd dans le sien et c’est lui qui s’avance en premier … ou peut-être moi, j’en sais rien. Ses mains se posent sur mon cou, son pouce sur le ligne de ma mâchoire et je me surprends à fermer les yeux. Ma peau frissonne, mes mains se posent autour de lui pour le maintenir près de moi parce que j’y réponds à ce baiser. Ça ne pourrait pas en être autrement de toute manière. Ses lèvres sont douces, son baiser tendre … Lorsqu’on se sépare, il pose son front sur le mien et je sens clairement mon cœur plus fort et plus vite dans ma poitrine. « T’en penses quoi ? » Je glousse mais me retient de lever les yeux au ciel. « T’es quand même pas en train de me demander de te noter hm ? » Juste pour être sûr … Et si ça avait été le cas, j’aurais été obligé de mentir parce que ça méritait un 10/10. Et ça, je pouvais pas le dire sans passer pour une folle. Je me disais que c’était parce qu’on se connaissait si bien et qu’on se faisait confiance que ce baiser avait été si bon, pas parce que j’éprouvais le moindre sentiment … bien sûr que non quelle idée !! « J’ai pas eu l’impression d’embrasser mon frère si ça peut te rassurer. » plaisantais-je sans pour autant me reculer. Je plantais mon regard dans le sien tout en faisant la navette entre ses yeux et sa bouche.

Merde ! j’avais envie de recommencer et pas qu’une fois en plus ! j’avais aussi l’impression qu’il lisait en moi comme dans un livre ouvert, qu’il savait exactement ce qui se passait dans ma tête. « Est-ce que … » je me pinçais les lèvres un instant, mais je restais bloquée sur les lèvres de mon meilleur ami que j’avais envie d’embrasser encore et encore. « … tu vas me prendre pour une folle si je te dis que j’ai envie de recommencer, de pas m’arrêter là mais que je veux surtout pas perdre mon meilleur ami ? » demandais-je le regard interrogateur, « Que tu es vraiment ma plus belle amitié, que je conçois pas ma vie sans toi mais que … que y’aurait pas de mal à se faire du bien non ? » Je glousse, aussi incroyable que ça puisse paraître, c’est moi – oui moi !! – qui proposait ça. Comme il ne réagissait pas, je me reculais vivement et me mis à rire nerveusement, tournant en rond comme un lion en cage. « Oublies ça, je déraille complètement … »

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« T’es quand même pas en train de me demander de te noter hm ? » Il étouffe un rire amusé. « J’ai pas eu l’impression d’embrasser mon frère si ça peut te rassurer. » « Et ça t’a déçu de ne pas avoir eu l’impression d’embrasser ton frère … ? », qu’il demande plus pour l’emmerder, la voir sourire et s’amuser de cette situation.

« Est-ce que … tu vas me prendre pour une folle si je te dis que j’ai envie de recommencer, de pas m’arrêter là mais que je veux surtout pas perdre mon meilleur ami ? » « Complétement barge, oui », il acquiesce avec un sourire idiot. « Que tu es vraiment ma plus belle amitié, que je conçois pas ma vie sans toi mais que … que y’aurait pas de mal à se faire du bien non ? » Elle rit et recule rapidement. Du Penelope tout craché. Elle a toujours su balancer des bombes et faire quelques pas en arrière pour voir les dégâts. Il a les bras ballants le long de son corps et finit par glisser les mains dans les poches arrières de son jean alors qu’elle se met à tourner en rond, et rire un peu comme une folle … en fait, ce qui en soit est assez amusant. « Oublies ça, je déraille complètement …» « Ok, j’oublie », il retire les mains de ses poches en signe de reddition. « Si tu veux que j’oublie, j’oublie. » Il acquiesce et hoche plusieurs fois d’un signe de tête. « On oublie. On oublie ? », qu’il demande alors en se tournant vers elle et avant même qu’elle ne réponde, il ajoute : « oui, on oublie, c’est n’importe quoi … »

Il secoue la tête, fait deux pas vers la cuisine pour finalement se tourner vers elle et agiter la main comme s’il s’apprêtait à faire une dissertation : « après si tu as besoin que je te rende un service, en tant que meilleur ami, c’est mon devoir … donc si jamais tu as besoin de --- », il agite la main, cherche ses mots, « --- euh --- si t’as besoin de --- », il hausse les épaules et ne peut retenir son sourire, « y’a jamais personne qui s’est plaint pour l’instant. »

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« Et ça t’a déçu de ne pas avoir eu l’impression d’embrasser ton frère … ? » Je souris malicieusement avant d’éclater de rire. L’idée est folle. Tellement folle et tellement tentante … Tant qu’on exclut le fait que je ne veux surtout pas foutre en l’air mon amitié avec le Lewis. Et le fait qu’il confirme que je suis barge , non content de me faire éclater de rire, me soulage. Notre complicité est intacte malgré les baisers échangés. Et j’y tiens tellement à cette amitié, je tiens à lui tout simplement … Notre relation est unique, solide et belle. « Ok, j’oublie » Je m’arrête de tourne en rond pour le voir lever les bras en signe de reddition presque déçue de cette réponse. « Si tu veux que j’oublie, j’oublie. » Et je lui souris, un sourire timide alors qu’il acquiesce plusieurs fois de la tête. « On oublie. On oublie ? » - « Ouai … c’est de la folie. » M’entendis-je dire avant qu’il ne valide mes paroles. « oui, on oublie, c’est n’importe quoi … » - « N’importe quoi … » confirmais-je avant de souffler longuement tout en le regardant s’avancer vers la cuisine.

« T’as pas … je sais pas moi … Du vin ? … Ou n’importe quel alcool en fait … sauf du jet 27. » Le jet 27, c’était le mal et ça faisait toujours mal aux cheveux après coup. « après si tu as besoin que je te rende un service, en tant que meilleur ami, c’est mon devoir … donc si jamais tu as besoin de --- » Je m’avance vers lui, le visage hilare et me pinçant les lèvres pour me retenir de rire. Nerveusement. « --- euh --- si t’as besoin de --- » - « T’es ok pour qu’on oublie qu’on s’est embrassé mais tu veux me … dépanner ? » Demandais-je pour être sûre de bien comprendre. « y’a jamais personne qui s’est plaint pour l’instant. » Et ce haussement d’épaule suivi de ce petit sourire en coin me donne envie de rouler des yeux et de rire en même temps. Je ne sais pas s’il est sérieux ou s’il se moque de moi … Moi ce que je constate c’est que l’idée me séduit. Merde ! c’est mon meilleur ami, je ne devrais pas avoir envie de l’embrasser et encore moins avoir envie de partager ses draps. « Évidemment, qui se plaindrait de … ça. » marmonnais-je tout en laissant mon regard glisser sur sa silhouette. Est-ce que je venais, sans le vouloir, d’avouer que je le trouvais à mon goût ? Il semblerait. Bravo Pénélope ! Je soupire longuement, ne le prenant pas du tout au sérieux. « Arrête de te moquer s’te plait… » Je croisais alors son regard et me mordillais la lèvre inférieure. Sans m’en rendre compte, je m’étais approchée pour me retrouver à côté de lui, « Et arrêtes de me faire ce regard ! » m’écriais-je. Le regard Lewis et sa petite fossette. Celui qu’il faisait pour qu’elles tombent toutes sous son charme. Je me rendais compte que je n’y étais pas si hermétique que ça …

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«T’as pas … je sais pas moi … Du vin ? … Ou n’importe quel alcool en fait … sauf du jet 27. » Il lève l’index. Il se souvient du Jet 27 et sort deux verres à vin et une bouteille parce qu’en tant que gourmet – et gourmand – il a toujours de quoi se servir un verre. « T’es ok pour qu’on oublie qu’on s’est embrassé mais tu veux me … dépanner ? » « y’a jamais personne qui s’est plaint pour l’instant. » Réponse parfaite. Il hausse même les épaules comme si c’est tout à fait normal de proposer ce genre de service. « Évidemment, qui se plaindrait de … ça. » Il lève un sourcil. « Personne – crois-moi », un éclat de rire.

Il verse le vin dans les verres, docile et brave gars le Tony. « Arrête de te moquer s’te plait… Et arrêtes de me faire ce regard ! » Un éclat de rire. « Ah. Parce que je te regarde comment ? Je te regarde normalement, non ? C’est toi qui deviens parano ma petite Penne », réplique-t-il d’une voix rieuse, ce sourire complice accroché à ses lèvres. Tony repose la bouteille sur la table îlot de la cuisine et hausse les épaules. « Je peux t’offrir ce verre de vin ou est-ce qu’il est possible que ce verre te serve d’excuse pour me sauter dessus ? », il la taquine, il plaisante … et il espère un peu. Il lève un sourcil en lui tendant son verre. « Faut me prévenir sinon --- histoire que je me prépare », il lui donne son verre et lève le sien pour en boire une gorgée sans vraiment la perdre du regard. Il secoue la tête et pose son verre sur l’ilôt de la cuisine.

« Juste pour que les choses soient claires … je te dépanne pas du coup ? », qu’il demande avant de rire nerveusement. Il lève la main comme pour ajouter une excuse : « désolé, j’ai juste une imagination débordante et j’étais déjà en train d’imaginer … », il fronce les sourcils et se bloque sur ses traits, son sourire, sa tenue … depuis quand avait-elle cette silhouette et ces jambes interminables Penelope ?

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@Anthony Lewis ☆ Pénélope

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C’est moi ou cette soirée prenait une tournure à laquelle je n’étais pas … préparée ? Il parle de me dépanner comme on parlerait d’aller faire un footing. Il n’y a que lui pour faire ça. Et ce regard … Mon dieu, il fallait qu’il arrête de me faire ce regard. Il le faisait quand il cherchait à draguer une fille et je réalisais qu’il me l’avait déjà adressé aussi. Seulement, je n’avais jamais rien vu d’autre que de la malice de sa part. Pas une quelconque envie de … de séduire ? « Ah. Parce que je te regarde comment ? Je te regarde normalement, non ? C’est toi qui deviens parano ma petite Penne » - « C’est ta faute … à cause de tes histoires de dépannage, ça me perturbe. » arguais-je avant de lui adresser un regard inquisiteur face à sa son petit sourire complice, « Et si, tu fais ce regard-là, » dis-je tout en pointant mon index sur son visage. « Le regard de charmeur ! » J’aurais bien rajouté, un regard de charmeur qui n’a aucun effet sur moi, mais j ‘aurais trop peur qu’il se rende compte que je mentais. « Je peux t’offrir ce verre de vin ou est-ce qu’il est possible que ce verre te serve d’excuse pour me sauter dessus ? » Je lui tire la langue lorsqu’il me tend mon verre et je lui fais un même un petit clin d’œil provocateur quand je le vois lever un sourcil. « Tu devrais le savoir que, quand je veux quelque chose, j’utilise pas d’excuse, je fonce ! » répondis-je tout en prenant le verre qu’il me tend. « Faut me prévenir sinon --- histoire que je me prépare » Je ricane puis nous trinquons et je prends une gorgée du précieux loquide sans le quitter des yeux également. « Haha ! Donc tu avoues ENFIN que tu saurais pas me gérer, »le taquinais-je, complètement hilare, « je sais chaton, je suis super impressionnante quand je m’y mets ! » rajoutais-je avec une fausse assurance qui me fit éclater de rire une fois de plus.

Mais mon meilleur ami n’en avait pas fini avec moi. « Juste pour que les choses soient claires … je te dépanne pas du coup ? » Je ne prends pas la peine de répondre et me lever les yeux au ciel parce que … parce que je ne saurais même pas quoi répondre à ça. L’idée me semblait tellement tentante mais j’avais tellement peur des conséquences que ça pourrait avoir et en même temps … Mon regard bleu glacé se pose sur mon meilleur ami qui se met à rire nerveusement. Machinalement, je remets une mèche de cheveux derrière mon oreille, « désolé, j’ai juste une imagination débordante et j’étais déjà en train d’imaginer … » Je fronce les sourcils en même temps que lui. Merde !! bis ! Mon regard dévie sur ses yeux dans lesquels je m’étais plongée tellement de fois que je ne pouvais plus compter, sur sa barbe naissante et ses lèvres … Des lèvres dont je connaissais le goût maintenant, puis mes yeux se posent sur ses mains qui se sont posées avec une infinie douceur sur mon visage. Merde, merde, merde !! Je me rendais compte que j’avais envie de recommencer ! « Tu peux pas me dire des trucs comme ça Tony ! » répliquais-je avant de finir d’une traite mon verre de vin. Surtout pas quand j’avais une furieuse envie de lui saute dessus. « Ou alors… » Commençais-je, tout en posant mon verre à côté de celui du brun. Je m’approchais alors de lui, l’obligeant presque à se coller au plan de travail. J’inspirais longuement, me rapprochant un peu plus de lui sans le quitter des yeux et je me rendais compte que mon cœur battait un peu plus fort dans ma poitrine. L’appréhension, l’excitation du moment… « Ou alors, il faut qu’on se promette que tout ça n’aura pas d’incidence sur notre amitié. Je veux pas perdre mon meilleur ami. » Mon regard était suppliant mais c’était ma plus grande crainte. Le perdre définitivement. J’étais beaucoup trop attaché à lui pour prendre un risque si grand s’il ne me disait pas que ça ne changerait rien entre nous, naïve que j’étais. « Parce que je suis à ça, » dis-je en écartant à peine d’un millimètre mes doigts, « … de te sauter dessus mais j’ai besoin de savoir que tu vas rester mon meilleur ami. »

Une soirée presque
comme les autres
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@Anthony Lewis ☆ Pénélope

11 novembre 2023 suite de ce sujet
« C’est ta faute … à cause de tes histoires de dépannage, ça me perturbe. » « Mais quelle petite nature !», lâche-t-il d’une voix rieuse. « Et si, tu fais ce regard-là, » il lève un sourcil, « Le regard de charmeur ! » « Regard de charmeur ? J’ai un regard de charmeur ? Une sorte d’arme fatale, c’est ce que t’es en train de me dire ? », un éclat de rire. Encore. « Haha ! Donc tu avoues ENFIN que tu saurais pas me gérer, » « mais bien sûr », un soupir, « je sais chaton, je suis super impressionnante quand je m’y mets ! » « Ce qu’il ne faut pas attendre … », il laisse échapper un éclat de rire en buvant une gorgée de vin, la quittant du regard parce qu’il se demande vraiment s’il a un « regard de charmeur » ou non. Mais d’abord, il doit être sur et certain que cette histoire de dépannage est une folie et vient de tomber à l’eau. Tone, le cliché du mâle.

« Tu peux pas me dire des trucs comme ça Tony ! » « Ah bon ? » « Ou alors… » Elle s’approche … et il se tait aussitôt et la laisse s’approcher en se demandant si elle va lui sauter dessus pour lui arracher la jugulaire ou sa chemise. Il avait un petit doute. « Ou alors, il faut qu’on se promette que tout ça n’aura pas d’incidence sur notre amitié. Je veux pas perdre mon meilleur ami. » Silencieux, il secoue la tête de droite à gauche pour lui faire comprendre que non, elle ne le perdra pas. Jamais ! « Parce que je suis à ça, … de te sauter dessus mais j’ai besoin de savoir que tu vas rester mon meilleur ami. » Son sourire s’étire et se fait malicieux. « Tu as ma parole ! », il lève la main en guise de promesse et son éclat de rire s’éteint quand il se rend compte qu’ils viennent de se mettre d’accord….

Un drôle de silence s’installe pour une ou deux secondes alors que leur regard ne se quitte pas. Il fronce légèrement les sourcils avant de finalement venir briser cette distance qui les sépare pour l’embrasser, en accompagnant son baiser par une main qui se pose sur sa joue et glisse légèrement vers ses cheveux. Le baiser s’embrase quand il la sent se presser un peu plus contre lui. Son autre main se pose dans le creux de ses reins avant de glisser sur sa fesse un instant. Un geste presque naturel comme si son corps tout entier s’y était préparé durant toutes ces années. Après tout, ils s’étaient confiés de trop nombreuses fois sur ce qu’ils aimaient ou avaient détesté avec leurs amants … ces abrutis se connaissaient mieux qu’eux-mêmes. Ils s’embrassent et s’embrasent.

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@Anthony Lewis ☆ Pénélope

11 novembre 2023 suite de ce sujet
On continue de se taquiner pour des broutilles comme on l’a toujours fait, mais ce soir c’est différent. Il y a eu ces baisers dans son bureau puis je me retrouve ici avec lui. A la base je suis venue m’expliquer, comprendre ce qu’il s’est passé, peut-être même rigoler de ce léger dérapage mais je me rends compte que j’ai encore plus envie de déraper. Ce soir, mon regard change sur mon meilleur ami. Il n’est plus ça et même ces petites choses anodines qu’on avait pu se dire ne me paraissent plus si platonique que ça à présent. Tiens par exemple ce regard, LE regard Lewis que j’avais toujours interprété comme taquin, c’était exactement le même regard qu’il adressait à des nanas qu’il voulait draguer. Et moi, j’avais naïvement été toujours hermétique à ça. Jusqu’à ce soir. « Regard de charmeur ? J’ai un regard de charmeur ? Une sorte d’arme fatale, c’est ce que t’es en train de me dire ? » Je roule des yeux devant son éclat de rire, « Oh pitié me fait pas le coup de celui qui fait ça sans s’en rendre compte ! Je te connais trop bien pour savoir que tu sais exactement ce que tu fais ! » lui fis-je remarquer, pointant mon index dans sa direction.

Mais ce soir c’était différent. Quelque chose était en train de changer entre nous. On allait franchir la barrière – si fragile finalement – entre l’amitié et … et autre chose. Et j’en avais tellement envie bordel ! Il me disait avoir l’imagination débordante et jamais je n’aurais pensé que je j’éprouverais la même chose. Et en même temps, quand on connaissait si bien la personne qu’on s’apprêtait à embrasser – et plus – ça n’était pas plus simple ? En tout cas, ça n’était pas sensé l’être ? Il me promet que rien ne va changer malgré ce qu’on s’apprête à faire et moi j’ai la candeur de le croire. « Je te fais confiance. » soufflais-je. C’est de l’attraction physique voilà tout. De l’attraction physique pure et dure parce qu’on se connaît depuis des années, qu’on se raconte tout … Tout jusqu’à ce qu’on a pu aimer ou détester avec nos amants respectifs ! Moi, j’ai toujours pensé que c’était ça la vrai amitié, tout se dire, rigoler ensemble d’anecdotes débiles sur des moments gênants … Là, en face de celui que je considérais comme mon âme sœur platonique – plus pour très longtemps – j’étais en train de me dire que tout ce qu’on avait partagé, menait à ce moment précis. Mon regard se perdit dans le sien et le temps semble suspendu. Pendant une ou peut-être deux secondes, aucun de nous ne bouge avant que ce ne soit le Lewis qui initie le premier pas. Doucement, il pose ses lèvres sur les miennes, et je me sens immédiatement frissonner. Ce baiser s’embrase très rapidement, lorsqu’il pose sa main sur ma joue puis dans mes cheveux et que son autre main vient se faufiler au creux de mes reins, puis bien plus bas, me faisant sourire contre sa bouche. Mes deux mains se posent sur son torse – un geste que je me suis autorisé des millions de fois par le passé mais aujourd’hui, ce geste me paraît tellement plus intime – puis descendent à la lisière de sa ceinture pour que je puisse passer ma main sous son tee-shirt pour caresser la peau brûlante de son ventre. A bout de souffle, je détache mes lèvres des siennes à regret mais j’en profite pour l’aider à retirer son tee-shirt. Encore une fois, rien de nouveau sous le soleil. Je l’avais, même, déjà vu en caleçon plus d’une fois, comme j’avais dormi avec lui beaucoup trop de fois pour les compter. Une fois que je me suis débarrassée de son tee-shirt, je l’attire contre moi, posant mes deux mains contre ses joues râpeuses et je nous guide directement vers son canapé. J’ai complètement oublié le vin qu’on a abandonné sur le comptoir … La seule chose qui compte ce sont ses lèvres sur les miennes, ses mains posées au creux de mes reins puis sous mes fesses pour que je puisse enrouler mes jambes autour de sa taille. Machinalement, je me mis alors à picorer son cou de baisers brûlants, il se peut qu’autour d’une conversation il ait glissé que ce genre de baisers lui faisait perdre pied …  « J’ai tellement envie de toi que j’aurais pas la patience d’aller jusqu’à ta chambre. » lui murmurais- l’oreille entre deux baisers avant de glousser comme … comme une ado. Pourquoi on avait attendu si longtemps pour en arriver là déjà ?

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@Anthony Lewis ☆ Pénélope

11 novembre 2023 suite de ce sujet
« Oh pitié me fais pas le coup de celui qui fait ça sans s’en rendre compte ! Je te connais trop bien pour savoir que tu sais exactement ce que tu fais ! » Évidemment, il est obligé de laisser échapper un éclat de rire sincère, qu’il n’essaie même pas de cacher. Ok, peut-être qu’il existe vraiment ce regard charmeur. Mais ne l’avait-il pas déjà utilisé sur elle sans avoir le moindre effet ? Peut-être.

« Je te fais confiance. » Mauvaise idée. Ne jamais faire confiance à un mâle quand ce dernier est mu par les hormones. Le sang quitte le cerveau. Il n’y a plus personne aux commandes. Il le lui avait déjà donné ce conseil, il y a plusieurs années … apparemment, elle ne retenait pas tous ses conseils et cette fois-ci, c’était tant mieux. C’est cette phrase qui les invite à sauter, prendre ce risque un peu fou … ou pas si fou que ça, en fait. Ses lèvres s’unissent aux siennes et ils s’embrasent. Les mains, les doigts sont guidés par des années de confidence, de secrets, d’anecdotes, de souvenirs, d’éclats de rire partagés. Il frissonne quand il sent la pulpe de ses doigts sur sa peau et il la dévore du regard quand elle vient l’aider à retirer son tee-shirt.

Les mains glissent de ses reins à sous ses fesses pour la soulever du sol, ignorant les règles de la bienséance en faisant remonter sa robe un peu trop haut … qu’importe ! Plus rien ne compte. Le contact de ses lèvres sur sa peau est une invitation à la passion, à la luxure, à ce qu’ils ne s’étaient jamais autorisés par le passé. « J’ai tellement envie de toi que j’aurais pas la patience d’aller jusqu’à ta chambre. » Il laisse échapper un éclat de rire à cette remarque … ou à son rire. Vingt-cinq ans d’amitié … toute une vie.

Il la laisse alors trouver le canapé, laisse son dos se poser sur ce dernier pour finalement se placer au-dessus d’elle. Ce canapé dans lequel ils avaient déjà regardé netflix au complet – oui c’est exagéré – où il avait séché ses larmes, où ils avaient ri, où ils avaient renversé de la sauce de tacos … ce canapé qui les avait accueillis les accueillait une nouvelle fois. Ses lèvres retrouvent les siennes alors que ses doigts glissent de son mollet à sa cuisse. Son regard retrouve le sien et il le sait … il le ressent … c’est différent. Tout est si différent. Avec elle. Ses lèvres quittent les siennes pour s’égarer sur la ligne de sa mâchoire, dans son cou, accompagnant l’expédition de sa main libre sur sa silhouette qu’il connaissait par cœur mais qu’il découvrait avec gourmandise. « La patience, c’est un concept dépassé, Penne », qu’il lui souffle au creux de l’oreille avant de se redresser et de s’éloigner un peu pour s’occuper de son propre jean.

Vingt cinq ans de patience.

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@Anthony Lewis ☆ Pénélope

11 novembre 2023 suite de ce sujet
Pas que je sois une experte en la gente masculine – loin de là ! – mais quelque part, au fond de moi, je savais que plus rien ne serait jamais pareil. Que le simple fait de s’embrasser une première fois, c’était le début de quelque chose qui changerait notre relation à jamais. Au fond de moi, oui je le savais, mais j’étais dans le déni le plus complet. Tout ce qui m’importait, c’était de retrouver ses lèvres, de sentir ses mains sur moi … Son toucher m’électrise même à travers mes vêtements, qu’est-ce que ça sera lorsqu’il n’y aurait plus aucune barrière entre nous ? Il m’en donne déjà un aperçu en me saisissant avec autorité sous les fesses, faisant remonter ma robe pour que je puisse enrouler mes jambes autour de sa taille.

Vingt-cinq d’amitié qui partent en fumé, mon cerveau n’est plus en mesure d’analyser la situation. Mon cerveau a fait un court-circuit dès le moment où j’ai cessé de le voir simplement comme ce mec asexué que je me forçais à voir depuis toujours. Mon cerveau a fait un court-circuit dès lors que j’ai vu , vraiment vu son regard de charmeur. Et surtout mon cerveau a cessé de fonctionner quand il a posé ses lèvres sur les miennes. Les meilleurs amis n’embrassent pas… Ou plutôt on n’est pas sensé savoir qu’ils savent embrasser, pas comme ça.

Lorsque je lui avoue que j’ai tellement envie de lui que je n’aurais pas la patience d’aller jusqu’à sa chambre – qui se trouve à, à peine, quelques mètres de là – nous éclatons de rire tous les deux. Je nous mène jusqu’au canapé où nous finissons par nous affaler une fois de plus. Une canapé que je connais par cœur parce qu’il en a connu des soirées netflix & chill, de la sauce tacos renversée sur les coussins, ou encore mes pleurs après un énième rencard/histoire de cœur avortés. Cependant, ce soir, c’est différent. Docile, je le laisse se mettre au-dessus de moi, nos bouches s’unissent une fois de plus dans un baiser sensuel, et la main du brun passe de mon mollet jusqu’à ma cuisse, me faisant haleter. Je croise son regard et, même dans le déni, je sais que ce soir c’est différent. Que tout change, qu’un truc se passe et je me rend compte que je n’ai aucune envie de lutter contre ça. Je suis fatiguée de lutter contre cette attirance latente. Un sourire gourmand se forme sur mes lèvres tandis qu’il se met à picorer mon cou de baisers brûlants et que ses mains parcourent mon corps. Mes mains passent de sa nuque à son dos dénudé en un douce caresse avant qu’il ne vienne souffler au creux de mon oreille : « La patience, c’est un concept dépassé, Penne » me faisant éclater de rire alors qu’il se recule pour se lever. J’aurais pu grimacer s’il ne s’attaquait pas à son jean. Encore une fois, rien de nouveau sous le soleil. Je l’avais déjà vu des milliers de fois en caleçon. Monsieur n’a jamais daigné prendre un pyjama quand il savait qu’on allait dormir ensemble. Mais ce soir, c’était différent pas vrai, j’avais le droit de vraiment le regarder, pas de jeter un tout petit coup d’œil.

« Alors on est complètement has-been. » Presque vingt-cinq ans de patience … On prenait notre temps ! Et parce que je me disais que ça allait vraiment devenir gênant que je le matte – que je le dévore du regard – je me relevais également pour retirer ma robe dont la fermeture se trouvait sur le côté. Bon sang, depuis quand il avait ce corps-là mon meilleur ami ? Depuis quand, son petit sourire malicieux me donnait envie de lui sauter dessus ? Depuis quand, il était si … désirable ??? Sans attendre, je m’approche de lui, savourant le contact de sa peau contre la mienne, même s’il reste encore la barrière de nos sous-vêtements pour venir l’embrasser. L’urgence de ce moment et en même temps le désir de prendre son temps. L’interdit avait quelque chose d’excitant parce que Tony, c’était l’interdit pas vrai ? Tout comme c’était l’interdit total de venir poser mes mains sur ses fesses pour l’obliger à venir coller un peu plus son bassin au mien.