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 jannah + it's silly wrong but vivid right

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Message(#)jannah + it's silly wrong but vivid right EmptyJeu 12 Nov 2015 - 18:05

Vous savez ce qu'il se passe, lorsqu'on vous dit de ne pas penser à quelqu'un ? Vous pensez à cette personne, forcément. Vous y pensez encore plus que si on ne vous avait pas dit de ne pas y songer. C'est plus fort que vous. Et alors que vous auriez pu simplement oublier, si personne ne vous avait rappelé de ne pas diriger votre esprit vers elle, vous vous focalisez dessus, et cela devient, peu à peu, une obsession. Je me répétais, depuis des jours, des semaines, de ne pas penser à Hannah. Et c'est exactement ce qu'il m'est arrivé. Petit à petit, mes pensées se sont focalisées sur elle. C'était, tout d'abord, particulièrement douloureux. Tout tournait autour de sa trahison. A plusieurs reprises, je me suis demandé si ce n'était pas elle qui avait embauché le photographe, si elle n'avait pas planifié de m'embrasser ce jour là pour me piéger. J'ai également formulé l'hypothèse qu'elle ait elle-même envoyé les clichés chez moi. Pour continuer de me faire souffrir, de se venger, de s'en prendre à Joanne et briser mon couple, même pour le plaisir. Mais elle ne peut pas être aussi cruelle, non. Je ne veux pas croire cela d'elle. A la voir chez Nyx, l'agent que nous avons désormais en commun -comme si tout n'était pas déjà en œuvre pour que nous ayons autant de connaissances en commun que possible- j'ai conclu que je me trompais. Elle cherche à se dépêtrer de là autant que moi. Je dois faire en sorte que cette affaire atteigne aussi peu que possible ma fiancée, et ce n'est pas de tout repos. L'épargner, la tenir loin ds photographes, des journalistes, est tout un sport. Nous avons même été abordés, l'autre jour, en sortant de l'hôpital pour une échographie de notre enfant, par une paparazzi désireuse d'envenimer la situation. Joanne avait fait front, cette fois. Je lui ai clairement dit que c'était une condition pour rester à mes côtés, pour espérer survivre dans ce bain de médisances. Se fortifier, se créer une forteresse. Alors que je suis né dans ce monde, elle a tout à apprendre. C'est pour cela, et trop fatiguée par son premier trimestre de grossesse qui en demande tant à son corps, qu'il n'était pas prévu que la jeune femme m'accompagne à cette soirée. Un gala comme les autres, sans plus, et auquel je n'étais pas obligé d'assister. Mais j'avoue que j'avais besoin de prendre l'air, voir du monde, prendre un bain de foule, et m'occuper. Un mois de repos forcé, c'est long. Surmenage, burn-out, autant de termes effrayants pour simplement dire que je m'en demandais trop. Trop de travail, trop de fatigue, et trop de bouleversements personnels. Fiancé, futur papa, animateur à succès, ayant retrouvé sa place dans les tabloïds, ayant perdu deux de ses amis les plus proches, avec une mère au bord de la dépression. Pour mon médecin, c'était trop. Trop pour moi. Des termes qui commencent à me courir sur les nerfs. Je me sens comme fait de sucre. Trop pour moi. Les termes préférés d'Hannah. Et voilà que mes pensées se tournent de nouveau vers elle. Encore et toujours. Je ne sais pas pourquoi elle me hante, moi qui suis si doué pour faire comme si de rien n'était. Parfois je me dis que Joanne m'a rendu trop sensible. Elle a mis en lumière un coeur capable de battre, et depuis, je suis forcé de constater que souvent, l'affection mène à la souffrance. Il n'y a que mon amour pour elle qui soit pur. Mais celui que je porte pour Hannah m'a toujours déchiré. Elle est là ce soir. Je n'ai presque pas eu besoin de lui adresser un regard pour le savoir. Je sens sa présence à des kilomètres. Je l'ai ignorée, je ne l'ai pas approchée. Allant comme toujours de conversation en conversation, j'ai fait en sorte de ne jamais être dans le même espace qu'elle, de ne pas respirer le même air. Nous sommes chacun à un opposé de la grande salle de réception, et cela se passe parfaitement ainsi. Malgré nous, nous nous adressons des regards furtifs. Des regards aimantés l'un par l'autre, incapables de s'empêcher de se croiser. Et puis, elle a disparu. Mon coeur s'est serré lorsque je ne l'ai plus vu dans la pièce. Alors je suis parti à l'extérieur, devant l'hôtel. Là où les voitures défilent et les chauffeurs prennent le relais. Elle attend le sien, je suppose. Je reste là, hésitant, observant le dos nu plongeant de sa robe, provocant façon Siede. Mon rythme cardiaque battant à mes oreilles, contre mes tempes, dans ma cage thoracique, me faisant presque trembler tout entier. Je sais pas pourquoi elle a cette influence sur moi. Pourquoi elle a cette importance pour moi. Pourquoi je m'accroche, envers et contre tout. Je devrais pourtant me faire à l'idée simple qu'elle ne veut pas de moi dans sa vie. Qu'elle s'en passe. Oui, elle s'en passe très bien. Mais pas moi. J'approche finalement. Une volute de fumée s'envole au-dessus de sa tête, alors qu'elle tire une bouffée de sa cigarette. Jamais le tabac ne m'a autant fait envie que depuis que je suis au repos forcé. L'odeur me rappelle Oliver. Quelque chose de familier. De rassurant. « Est-ce que tu aurais une cigarette ? » je demande une fois à côté d'elle. Je m'attends à ce qu'elle refuse, soit parce qu'elle sait que je ne fume pas d'habitude, ou par principe, et pour continuer de m'agacer. « S'il te plaît ? » j'ajoute, insistant, la voix douce et sans hostilité. Si les indiens avaient leur calumet de la paix, je suppose qu'au vingt-et-unième siècle, il faut se contenter de cigarettes.


Dernière édition par Jamie Keynes le Dim 29 Nov 2015 - 17:53, édité 1 fois
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Message(#)jannah + it's silly wrong but vivid right EmptyJeu 12 Nov 2015 - 18:49

Hannah était un oiseau de nuit. Et comme tous, elle fuyait la lumière du soleil et elle restait cachée, le plus souvent, sous ses draps de petite fille riche et capricieuse. Quand elle était comme ça, elle n'avalait rien, elle ne voulait rien et elle restait en général ainsi, avec ses propres pensées et ses regrets. Elle en avait trop pour une femme de trente ans et récemment ses regrets prenaient la forme de deux mots simples: Jamie Keynes. C'était énervant de voir à quel point le brun s'était immiscé dans sa vie et le revoir là, dans le bureau de Nyx... Ça avait été pire que tout. Bien sûr qu'il avait compris de quelle manière elle fonctionnait, bien entendu qu'il savait qu'elle ne se moquait pas de tout. Elle ressentait, elle ressentait au centuple et c'était tout simplement pour se protéger qu'elle agissait ainsi. Hannah était la plus faible de tous en fait, tellement faible qu'elle craignait les rayons du soleil et qu'elle préférait faire son apparition une fois les étoiles arrivées. Seules elles semblaient dignes de la Siede en vérité. C'était une soirée comme les autres, une soirée pour porter son coeur en bannière et pour faire semblant en fait. Tellement semblant qu'elle en était presque dégoûtée, écoeurée, mais elle avait promis, plus de vagues, plus de journaux et surtout elle n'allait plus attirer ce genre d'attention sur elle. Oh mais Hannah attirait toujours l'attention sur elle. Ça avait commencé ce soir alors qu'elle avait mis les pieds dans la salle de réception et qu'elle avait vu les regards et entendu les murmures... ça allait être une longue soirée. Trop longue soirée pour celle qui n'avait pas envie d'être vue. Jamie était là, il se devait d'être là sinon le monde ne tournait pas rond n'est-ce pas ? Elle se maudissait d'avoir eu cette pensée, de chercher son regard dans la foule. Est-ce qu'il se souvenait de cette après midi ou elle l'avait extirpé d'une soirée telle que celle ci, en attrapant sa main parce qu'elle le pouvait, parce qu'elle en avait le droit et que le temps était encore à la rigolade et que tout était facile. Rien ne l'était désormais. Parce qu'elle avait osé l'embrasser. Regrettait-elle son geste ? La réponse à cette question était difficile. Elle avait admis depuis longtemps que les lèvres de Jamie ne pouvaient pas lui appartenir, elle n'était pas Joanne. Mais justement, si elle était arrivée un peu plus tôt à cette soirée peut-être que... Peut-être qu'il aurait été à elle. Cette pensée la consumait vraiment depuis qu'ils s'étaient revus et ça l'irritait pronfondément. Elle qui s'était jurée de le chasser de son esprit n'arrivait pas à le faire. Non, c'était injuste. Elle lui jeta un autre regard, à l'autre bout de la salle et fit de son mieux pour ne pas remarquer que la coupe de son costume lui allait à merveille et qu'il était venu seul. Seul. Hannah ferma les yeux une fraction de secondes avant de faire demi-tour. Elle devait partir, elle avait pu supporter cette douleur, juste là dans son estomac quelques heures mais elle ne pouvait se montrer aussi cruelle avec elle-même. Devant la porte, Hannah se retint d'hurler et de dire au portier de se dépêcher, elle n'avait pas récupéré sa veste, trop pressée, juste son sac et enfin dehors, l'air frais lui fit du bien, caressant ses épaules et son dos découvert. Ça avait un avant goût de liberté et elle marcha quelques mètres à la recherche de quelque chose. Son chauffeur peut-être ? Elle ne savait plus, tout ce qu'elle voulait dans la minute, c'était une cigarette. Elle se baladait avec un paquet désormais, au diable la cigarette quotidienne, vraiment. Ces bâtons de nicotine étaient ses seuls amis désormais. Elle tira sur la cigarette comme si sa vie en dépendait, perdue, vide et se demandant si tout ne serait pas plus facile si elle quittait Brisbane. Plus facile pour... tout le monde. Ses pensées furent rapidement interrompues. Ironiquement, Hannah avait senti Jamie avant de l'entendre mais elle ne dit rien pendant quelques secondes, lui renvoya un nuage de fumée comme elle savait si bien le faire. Elle avait une dizaine de répliques en poche, elle pouvait s'étonner de le voir fumer ou de lui dire que ce n'était pas bien pour la santé mais... Hannah n'en avait pas la force ce soir. Au lieu de quoi, elle finit par sortir une deuxième cigarette de son sac. Elle ne lui tendit pas immédiatement non, elle la porta à ses lèvres et l'alluma pour lui avant de la lui donner. "Tiens." Son regard quitta Jamie quelques instants pour se concentrer sur les voitures et elle soupira. "Est-ce qu'on peut... ne pas... hurler ou... Je suis fatiguée." confia t-elle à demi-voix, elle savait qu'il verrait où elle voulait en venir avec tout ça. "Ce n'était pas une bonne soirée comme tu t'en doutes et ..." Pourquoi est-ce qu'elle lui disait ça ? C'était mal d'avoir autant besoin de lui et d'avoir envie de se confier, sans y penser. Hannah cligna des yeux, plusieurs fois, pour se retrouver quelque part et elle eut un maigre sourire alors que sa voiture apparaissait enfin. Son chauffeur vint ouvrir la porte et elle fixa un instant le siège en cuir plus que confortable puis Jamie. "Je suppose que tu as déjà le tien mais... est-ce que tu as besoin d'un chauffeur ?" Elle posa la question, sa cigarette occupant sa main droite et avec son autre main elle alla effleurer celle de Jamie. Pourquoi est-ce que ce simple contact la rassurait ? Elle n'en savait rien.
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Message(#)jannah + it's silly wrong but vivid right EmptyDim 15 Nov 2015 - 20:27

Étonnamment, et contrairement à ce que je pensais, Siede ne se permet pas le moindre commentaire. Sans mot, tout naturellement, elle sort une cigarette du paquet dans son sac à main. Je suis du regard, avec une certaine envie, la barrette de tabac depuis son apparition, son trajet jusqu'aux lèvres peintes d'Hannah, et l'observe en griller délicatement le bout avec son briquet, volant au passage la première bouffée de nicotine avant de laisser un fin nuage de fumée frôler son joli visage. Alors seulement elle me tend la cigarette. Il y a, sur le filtre, une légère trace de rouge, l'empreinte de ses lèvres. Je la porte à ma propre bouche avec un sourire au coin des lèvres. Après m'avoir réellement embrassé, nous ne sommes plus à cela près. Tirant une première longue bouffée, je ferme les yeux pour sentir la chaleur et les picotements qui envahissent ma bouche, frappent le fond de ma gorge, et glissent progressivement jusqu'à mes poumons, créant cette seconde de suffocation qui prodigue un plaisir coupable. L'effet est immédiat, quelques uns de mes muscles se détendent, mon esprit se laisse envoûter par la brume qui s'installe dans mon crâne et l’anesthésie. Je retrouve, sur ma langue et mon palais, le goût particulier du tabac. Puis j'expire doucement un air grisâtre qui disparaît en quelques secondes. « Merci. » dis-je enfin. Ma dernière cigarette doit remonter à presque quinze ans. Je me souviens en avoir grillé une juste après la fausse couche de Madison, complètement retourné par la situation. J'ai eu, entre temps, plus d'une bonne excuse pour céder à l'appel de la nicotine, sans jamais y toucher. Du vivant d'Oliver, je me contentais de respirer la fumée qu'il dégageait. Il avait pour seul parfum l'odeur du tabac froid. A côté d'Hannah, je ne dis rien. J'avoue que je ne sais pas quelle conversation engager, ou plutôt, quel sujet ne serait pas susceptible de faire voler en éclat le calme qui règne ici. Il n'y a que le bal des voitures qui vont et viennent, le craquement des gravillons qui se frottent entre eux sous le passage des pneus, et au loin, la musique provenant de la salle de réception, transporté par une brise tiède. « Ce n'est qu'une soirée comme une autre. » je rétorque à la comédienne. Une mauvaise soirée ou des heures d'ennui total sont la définition même d'une soirée comme les autres. Passer un bon moment est une chose plus exceptionnelle. Hannah me permettait de passer de bonnes soirées. Elle rendait les galas plus gais et vivants. Mais elle semble aussi éteinte que tous les autres ce soir. « Et je ne suis pas venu pour me battre avec toi. » Au contraire. Je n'ai pas d'illusions concernant notre capacité à faire la paix. Je pense que nous sommes plus doués pour nous ignorer. Mais j'ai bon espoir que nous soyons capable d'être ici, à simplement fumer, sans finir par nous sauter à la gorge. Même si, en réalité, être ici, auprès d'elle, n'est pas forcément une bonne idée. N'importe quelle photo de nous à ce moment pourrait être de nouveau détournée. « Nous ne sommes même pas obligés de parler. » j'ajoute en haussant les épaules. Le silence et sa seule compagnie me vont également. C'est peut-être ainsi que nous pourrons nous ré-apprivoiser, tout doucement. En réapprenant à tolérer la présence de l'autre, en s'adressant un mot, un regard, jusqu'à ce qu'ils deviennent plus fréquents, et que nous nous souvenions petit à petit d'à quel point il était agréable de converser et refaire le monde tous les deux. La voiture d'Hannah fait son apparition. Contre toute attente, elle me propose de monter. Le timbre de sa voix parvient à serrer mon coeur, autant que sa main frôlant la mienne, tandis que mon regard se plante dans le sien. « Ca dépend d'où tu comptes me déposer. » dis-je dans un premier temps. Après tout, si ce n'est que pour rentrer chez moi, ma propre voiture me suffira amplement. Sans chauffeur, seulement mes mains sur le volant. Je ne fais pas dans ce genre d’excentricité. Au bout de quelques secondes de réflexion, mes doigts se glissent vers ceux de la jeune femme et les saisissent à peine, mais assez pour l'attirer vers la voiture. « Disons que tu m'invites boire un verre. J'ai toujours été curieux de goûter juste un doigt d'un whisky de la fameuse collection de Nathan. » je déclare en prenant place sur la banquette en cuir. Je laisse ma main traîner à côté de la sienne, l'autre appuie sur le bouton qui fait descendre la vitre afin d'évacuer la fumée de ma cigarette, dont je reprends une bouffée. Le chauffeur ne tarde pas à démarrer. Les minutes suivantes sont plongées dans une absence totale de bruit, moi regardant les rues de Brisbane défiler sous la lumière des lampadaires, et continuer de consumer ma barre de tabac. Au bout d'un moment, ma tête se tourne et mon regard se pose sur Hannah. Elle ne dit pas un mot. « Tu n'as jamais été aussi silencieuse... » je murmure.
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Message(#)jannah + it's silly wrong but vivid right EmptyDim 22 Nov 2015 - 8:10

La remarque de Jamie était juste. Où comptait-elle le déposer ? La logique aurait voulu qu'elle le ramène dans les bras de Joanne. Ainsi, personne n'était blessé et personne n'allait faire courir des rumeurs sur Jamie et elle. Ils avaient été amis et c'était tout, il n'y avait rien à ajouter .... rien du tout. De simples amis qui s'étaient déchirés et un ami qu'elle avait repoussé parce qu'elle avait trop besoin de lui. Dans le fond, Hannah savait que Jamie ne l'aurait jamais vraiment déçue, qu'il aurait été là pour ses plus grands moments et qu'il l'aurait soutenue mais voilà. Ce n'était pas juste, pas juste de savoir qu'elle avait besoin d'un homme à ce point-là et que lui pouvait l'avoir elle et Joanne sans absolument aucun problème. Ça n'était pas juste. Mais la blonde était complètement absente de l'esprit d'Hannah ce soir et elle se contenta d'hausser les épaules. Elle pouvait le conduire où il voulait, ce n'était pas comme si elle avait eu un quelconque controle sur ses propres agissements en présence de Jamie. C'était sans doute cela le plus effrayant, en sa présence, elle n'avait pas envie de jouer ou de prétendre, ou alors seulement pour le faire rire lui. Hannah resta silencieuse et elle le laissa prendre seul sa décision, ses yeux rivés sur lui alors qu'il l'attirait vers sa propre voiture. Trop vite, le moteur démarra et Hannah finit par écraser sa cigarette dans un des cendriers présents. Elle fixa sa fenêtre pendant quelques secondes avant de se tourner vers Jamie, qui était juste là, juste à sa portée. Elle poussa un soupir et se retint de dire à son chauffeur de faire demi-tour. Elle devait le ramener chez lui, elle avait déjà causé suffisamment de peines et de malheurs et ce n'était pas son objectif. Il fallait qu'elle apprenne de ses erreurs ou quelque chose de mature comme ça. Hannah n'en avait vraiment pas envie ce soir, pas envie de se battre, elle était trop fatiguée, elle croisa les bras sur sa poitrine, seulement pour lever les yeux vers Jamie qui la fixait encore. Non, c'est vrai, ce n'était pas son genre, elle avait toujours quelque chose à dire que ce soit blessant ou pas. Pas ce soir semblait-il. L'oiseau de nuit commençait à manquer de tours et de ressources. "C'est parce que je me demande ce que tu fiches ici Keynes." répondit-elle très honnêtement. Il ne pouvait pas être ici, il n'était pas elle, de la même manière qu'il n'était pas à Kelya, et cette espèce d'affection qu'elle ressentait pour lui devait cesser. Ça n'aidait personne et prôner leur amitié et vouloir être à ses côtés en dépit de tout était une belle erreur. "On sait tous les deux que c'est une très mauvaise idée que tu sois dans cette voiture et pourtant tu es là, je ne sais pas pourquoi et je crois que ça m'énerve dans le fond." Elle avait ajouté cela avec la gorge sèche et les mains tremblantes, ses yeux toujours dans ceux de Jamie. Elle aurait pu lui demander de rester, elle le savait, Hannah savait qu'elle aurait pu le supplier de rester avec elle un peu plus longtemps et ce n'était pas raisonnable. "Mais je ne suis pas énervée contre toi, juste contre moi-même." Oh diable le raisonnable, pensa t-elle une seconde plus tard. Jamie était là dans cette voiture avec elle et elle ne l'avait pas forcé à monter. Il savait tout aussi bien qu'elle que tout, la logique, la raison et autre chose peut-être, disait qu'il ne devait pas être ici et pourtant... Elle avait envie de le saisir par le col de sa chemise impeccablement repassée et de lui demander pourquoi, pourquoi elle, pourquoi est-ce que ça ne pouvait pas être une autre femme, qui aurait su quoi faire d'un ami de plus. Et qui n'aurait pas été déroutée de voir qu'il y avait bien un homme qui pouvait la voir pour ce qu'elle était et qui la traitait comme son égal. Je t'aimais, dans un sens. Je t'aimais plus que n'importe quel ami que j'ai pu avoir. Tu étais Hannah. C'était les mots de Jamie, pas les siens, il l'avait vue et il ne l'avait pas jugée. Hannah avait presque la tête qui lui tournait à force de ressasser tout ça, seule dans son esprit, à quoi bon ? Autant être honnête comme il l'avait été. Ils verraient bien où tout cela allait les mener. Hannah se rapprocha de lui et elle finit par se coller contre lui, sa tête posée tout contre le coeur de Jamie, ce coeur qu'elle ne pourrait jamais avoir.  "... Parce que tu m'as manqué et je m'en fiche si ce sentiment n'est pas du tout réciproque." murmura Hannah avant de s'emparer de sa main la plus proche et de nouer leurs doigts ensemble. Elle ferma les yeux et respira profondément, son propre coeur enfin apaisé, tant pis si ce n'était que pour quelques secondes, elle ne voulait pas bouger...
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Message(#)jannah + it's silly wrong but vivid right EmptyLun 23 Nov 2015 - 10:06

Moi non plus, je ne sais pas vraiment ce que je fais dans cette voiture. On peut penser que j'ai simplement sauté sur l'occasion de voir Hannah, de passer un moment avec elle alors qu'elle semblait plus encline à l'accepter plutôt qu'à m'ignorer ou me rejeter. Peut-être une chance pour nous de renouer, de faire un pas vers la réconciliation. Nous sommes tous les deux fatigués de nous battre l'un contre l'autre, il est peut-être temps que cela cesse. Je n'en sais rien. Depuis cet épisode, je ne sais même plus si nous avons été amis. Ou juste deux sangsues s'accrochant l'une à l'autre jusqu'à ce qu'elle dise stop. Ce n'est peut-être pas une bonne idée d'être monté dans cette voiture. J'ai conscience que la seule direction que nous devrions prendre, c'est celle de Logan City, afin de me déposer chez moi. Au fond, je ne suis là que parce que la comédienne me l'a proposé. Et la destination ne dépend que d'elle. Si nous allons à son domicile, c'est parce qu'elle le souhaite aussi, au fond. Je suppose que c'est cela qui l'énerve. « Ne le sois pas. » dis-je tout bas. Je suis tenté de prendre sa main pour la rassurer, mais j'ai bien peur que cela ne fasse que l'effet inverse. Je pourrais me sentir désarçonné face à elle, l'étrangeté de la situation, pourtant je me sens particulièrement calme et sûr de moi. Rempli d'évidences. Comme celle de monter dans cette voiture pour filer chez elle. « J'ai décidé d'être ici. » je reprends sans lâcher son regard, avant de tirer sur ma cigarette qui tend vers sa fin. « Tu sais que je ne me laisse pas dicter mes actes par qui que ce soit. Encore moins par un torchon. » Pas même Joanne. Je ne tirerais pas un trait sur Hannah pour ses belles prunelles bleues. Comme elle ne tirera pas un trait sur James ou Hassan pour moi. Même si nous le voudrions, nous ne pouvons pas prétendre avoir un contrôle sur l'entourage de l'autre et rayer certains noms car ils nous déplaisent. On fait avec. « J'ai envie d'être ici, voilà tout, que ça plaise ou non. Mais je peux partir si tu ne veux pas que je sois là. Tu décides. » je conclus en écrasant mon mégot dans le cendrier de l'auto. Après tout, nous sommes tous les deux de la même espèce d'animal à qui l'on ne peut espérer de règles de conduite si elles ne nous conviennent pas. Hannah peut, à tout moment, demander au chauffeur de s'arrêter, là, au milieu de je ne sais où, me faire sortir de la voiture et me laisser me débrouiller pour rentrer en plein Brisbane. Comme elle pourrait simplement décider de me laisser chez moi en m'ignorant pour le reste du trajet. Je ne lui mets pas de couteau sous la gorge, j'ai compris la leçon. Et si elle ne veut pas de moi, je m'en vais. Mais contrairement au retournement de veste auquel je m'attendais, la jeune femme s'approche de moi, et vient poser sa tête sur mon torse. Qu'elle se blottisse ainsi me pétrifie un instant. J'ose à peine respirer, mais mon rythme cardiaque, lui, se fichant bien d'être entendu à travers ma cage thoracique, part soudainement au galop. Malgré la douce chaleur du corps de la comédienne, je suis traversé par un long frisson qui me donne la chair de poule. Cette fois, qu'elle avoue que je lui ai manqué me laisse désarmé. Non sans hésitation, je glisse une main sur son épaule, jusqu'à glisser mes doigts entre ses cheveux. Elle les a coupés depuis la dernière fois. « Ne dis pas d'absurdités. » je murmure, la respiration un brin saccadée. Je serre doucement sa main, en caresse le dos avec le pouce. « Tu m'a manqué aussi. Tu n'as pas idée. » J'abandonne l'idée de réussir à calmer mon coeur. Tant pis. Hannah saura exactement l'émotion qui m'habite. Ce n'est pas comme si j'arrivais à avoir le moindre secret pour elle. « La nuit est moins attrayante sans toi. » je souffle, le regard glissant au dehors. Je reconnais le quartier, les rues. Nous ne sommes plus loin. Et quand nous arrivons, il est temps qu'elle se détache de moi. Je la redresse aussi doucement que l'on réveille une enfant endormie, et lui adresse un léger sourire essayant de masquer mon trouble. Finalement, nous sortons de la voiture devant la villa de la comédienne dont elle ouvre la porte pour m'inviter à entrer. Je la suis jusqu'au salon et dépose ma veste sur un fauteuil au hasard, faisant comme chez moi. Je tire même un tout petit peu sur ma cravate pour ne plus avoir l'impression de suffoquer -mais l'effet n'est pas probant. « Nathan n'est pas là ce soir ? » je demande en me doutant de la réponse, mais cela comble le silence qui s'est imposé et me semble un brin pesant. Sur une desserte dans un coin de la pièce, terriblement classique, se trouve les verres avec quelques bouteilles de whisky. Sauf que tout le monde sait, Siede le premier, que l'on ne laisse à disposition que les boissons qui valent juste assez pour être servies aux invités, tandis que les vraies bouteilles de valeur restent cachées à la vue de tous. N'étant ni connaisseur, ni amateur, je me contente très bien de celles qui sont sous ma main, et ne me sert qu'un fond. « Voyons ça... » Je trempe mes lèvres dans le liquide ambré. A mes yeux, comme tous les autres alcools, cela n'est ni bon, ni mauvais. Le verre à la main, j'approche d'Hannah avec un sourire narquois. « Ne m'embrasse pas pour me faire partir cette fois, hm ? » Je lui tends mon verre pour qu'elle puisse en prendre à son tour. Une fois ma main libre, j'attrape la pointe d'une de ses mèches brunes et l'observe quelques secondes. « Je les préférais plus longs. »
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Message(#)jannah + it's silly wrong but vivid right EmptyMar 24 Nov 2015 - 11:51

Les yeux toujours fermés, Hannah esquissa un sourire aux paroles de Jamie. Oui, elle lui avait véritablement manqué, ces seuls mots suffisaient à réchauffer un peu le coeur de la brune et elle se sentait tout de suite plus légère. Elle était très bien comme ça contre lui, quand elle laissait enfin tomber sa carapace les choses n'étaient pas si affreuses que cela et Jamie était là. Hannah se concentra sur ça et uniquement sur ça, un sourire sincère sur le visage. Le genre de sourire que seul son père et Jamie avaient vu pour l'instant. La jeune femme n'avait jamais prétendu ne pas être compliquée, elle l'était uniquement pour se protéger mais depuis Jamie, tout avait changé. Hannah ne voulait plus être seule et surtout pas pendant les longues nuits, si elle pouvait serrer la main du brun ne serait-ce que de temps à autre, cela lui allait et de beaucoup. Peu importe ce qu'en pensait le reste du monde, du moment que les choses étaient claires entre eux, tout allait bien. Elle avait besoin de Jamie et prétendre le contraire aurait été un mensonge et même Hannah n'était pas capable d'enfouir cette vérité. La jeune femme avait essayé et au final, elle n'avait fait que blesser tout le monde autour d'elle, Jamie y compris. Elle ne voulait plus faire ça, elle ne voulait plus être la garce que l'on adorait détester juste parce qu'elle donnait les moyens au reste du monde de le faire. Du moment que Jamie la voyait, elle se fichait du reste. Autant avoir une seule et unique personne en qui elle pouvait faire confiance que des milliers qui finiraient par la trahir à la première occasion venue. Hannah était presque confortée par cette pensée, ça et les battements de coeur de Jamie, tellement qu'elle en oublia qu'ils se rendaient chez elle. Elle ouvrit les yeux seulement pour rencontrer le regard de Jamie et elle lui offrit un sourire avant de le guider dans sa villa. Hannah prit une profonde inspiration avant d'allumer les lumières dans le salon et elle roula des yeux aux mots suivant de Jamie, enlevant enfin sa paire de talons aiguilles et retrouvant sa taille normale. "Mon père a ses propres occupations, et crois-moi pour l'instant je pense que ça l'arrange de ne pas être vu en ma compagnie. Ça aurait été plus simple si j'avais été un homme je suppose." Hannah haussa les épaules, nonchalante au possible. Ça ne l'atteignait même plus, elle avait dit à son père qu'elle allait régler la situation, si le grand avocat qu'était Nathan Siede préférait éviter sa fille, c'était son problème. Hannah avait passé l'âge où elle tentait de le contenter et de le faire sourire, ils savaient tous les deux qu'il ne pouvait pas la contrôler et que pour rendre Nathan heureux, elle devrait probablement trouver un homme qu'il juge assez digne et l'épouser. Son père l'avait dégoutée à tout jamais du mariage et Hannah se disait que si elle devait marcher jusqu'à un autel un jour, elle aurait certainement l'impression d'avoir perdu une partie d'elle. Ce n'était juste pas comme ça qu'elle voyait sa vie, son père était son père et malheureusement, elle ne pouvait pas changer ça. Ça ne la rendait plus triste, elle n'avait plus dix neuf ans, elle en avait trente et elle avait beaucoup plus de regrets. Jamie, très ironiquement en faisant également parti.  "Non Jamie, j'ai retenu la leçon, et puis la prochaine que je t'embrasse, si ça arrive, aucun de nous deux ne le regrettera, c'est certain." lança t-elle, incapable dans le fond de faire taire cette partie taquine d'elle-même. Elle prit le verre qu'il lui tendait et but une longue gorgée, elle pouvait enfin apprécier le gout de l'alcool et le choix de Jamie semblait être le bon. La brune se rapprocha de lui, ayant envie dans le fond que Jamie passe davantage ses mains dans ses cheveux."Ils repousseront et je crois que tu es bien le seul qui ce soit plaint... Heureusement que tu es là." souffla Hannah avant de lui remettre le verre entre les mains. Jamie ne buvait pas d'ordinaire et il ne fumait pas non plus, mais Hannah se disait que ce n'était pas une nuit comme les autres. Le brun pouvait se permettre quelques interdits, ce n'était pas Hannah qui allait le juger, bien au contraire. La brune fut légèrement surprise par l'arrivée de Lewis, son majordome dans le salon, ils avaient du le réveiller et Hannah eut un léger sourire pour l'employé qui devait certainement se demander ce que Jamie fabriquait là. Une très bonne question. "Vous faut-il autre chose Miss Siede?" Lewis fit un mouvement vers le bar, surement pour les resservir, preuve qu'il connaissait trop bien Hannah.  "Hmm... Non, c'est bon, vous pouvez aller vous reposer, je ne pense pas que Monsieur Keynes soit d'humeur à faire des requêtes impossible à satisfaire." dit Hannah avec un autre sourire, il semblait qu'elle en avait des tas ce soir, avant de tirer elle aussi sur la cravate de Jamie. Elle l'avait vu faire quelques secondes plus tôt et elle défit complètement le noeud de cravate pour la laisser retomber sur le sol. Soudainement, Hannah était de bonne humeur; elle fit un dernier signe de tête à Lewis qui s'éclipsait et se dirigea dans un autre coin du salon. Pour mettre de la musique cette fois-ci, elle hésita quelques secondes avant de se décider et elle appuya sur le bouton play, laissant la musique envahir le salon. Tournant le dos à Jamie, elle s'accorda quelques secondes, bougeant lentement au rythme de la musique.  "Danse avec moi." lança alors Hannah, lui faisant de nouveau face. Elle n'accepterait pas non comme réponse et comme pour lui prouver qu'il n'y avait pas d'autres options, elle se positionna devant lui, les mains contre son torse.
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Message(#)jannah + it's silly wrong but vivid right EmptyDim 29 Nov 2015 - 18:46

Apprendre que Nathan Siede préfère se tenir éloigné de sa propre fille me surprend particulièrement. Je n'ai jamais prétendu le connaître parfaitement -qui le pourrait d'ailleurs ?- mais je ne l'aurais jamais imaginé capable de la laisser tomber. Lui qui est si fier d'elle, qui décrocherait la lune pour la prunelle de ses yeux, qui ne cesse de vanter son talent et sa beauté et qui m'en avait dépeint le plus flatteur des portraits juste avant que je ne la rencontre en personne -et que je puisse constater toute la véracité de ses dires. J'ai vraiment du mal à croire qu'elle veuille se tenir éloigné d'elle, j'imagine, à cause de cette fichue histoire de photos qui ne cesse de faire du mal dans la durée. « C'est toujours bien plus simple quand on est un homme. » j'acquiesce en haussant les épaules. Quoi qu'on en dise et malgré des années de progrès sociaux, dans les hautes sphères qui sont parfois les plus traditionalistes et frileuses, certains réflexes et modes de pensée ont la vie dure et continuent de faire des ravages. D'autres stéréotypes en remplacent d'anciens. Hannah serait vue comme une femme parfaitement respectable et même redoutable si elle dirigeait je ne sais quelle entreprise qui engendre des millions par jour. Mais elle est comédienne. Pas actrice, icône de cinéma. Juste comédienne. Cela suffit à changer la donne. « Mais je m'attendais, au contraire, à ce que tu aies tout son soutien. Je t'avoue que ça entache un peu l'image que j'ai de lui... » Après tout, il est tellement plus simple de fuir les problèmes plutôt que de les affronter. D'opter pour la stratégie du chacun pour soi plutôt que de faire front en équipe. Pourtant, ce ne sont pas ceux qui se serrent les coudes qui s'en sortent forcément le mieux. Mais ils savent qu'ils ont fait ce qu'il fallait. C'est d'autant plus important dans une famille, à mes yeux. C'est une notion que tous n'ont pas, néanmoins. Je me suis invité dans le salon, et me suis permis de me servir un fond de whisky. Je suis bien incapable d'en apprécier le goût, mais qu'importe. Au silence d'Hannah, je me dis qu'elle regrette peut-être ma présence finalement, qu'elle souhaite que je parte vite. Elle m'assure qu'elle n'usera plus de la stratégie du baiser pour me faire fuir à sa convenance. Plus encore, que si baiser il doit y avoir, personne n'aura de regrets. « Je suis curieux de voir ça. » dis-je avec un grand sourire, amusé -et persuadé qu'elle ne parle pas sérieusement, car il ne me semble pas exister de scénario possible dans lequel la jeune femme et moi nous embrassions sans avoir envie de nous flageller ensuite. Elle prend le verre que je lui tends pour boire une fine gorgée d'alcool. D'un simple geste, elle enfonce un peu plus mes doigts dans ses cheveux. Ma main se pose finalement sur sa joue. Elle n'est pas moins belle, avec ses cheveux courts. Mais cela lui a ôté un peu de cette expression envoûtante qui, à mes yeux, passaient aussi par sa longue chevelure brune. « Il faut bien que quelqu'un ose te dire quand quelque chose ne te met pas parfaitement en valeur. Et personne n'est mieux placé pour cela que ton homme-parrure préféré, non ? » dis-je avec un petit rire. J'ai souvent pensé que Hannah me voyait surtout comme une jolie chose à son bras, un accessoire en plus. « A vrai dire, il n'y a que moi qui t'aille parfaitement, tu ne trouves pas ? » j'ajoute, plaisantant. On nous a toujours dit que nous étions joliment assortis, et particulièrement photogéniques ensemble. On peut dire, peut-être, que nous nous mettons en valeur l'un l'autre. Son majordome fait une petite interruption dans le salon, et ne tarde pas à être congédié. Avoir quelqu'un à son service de la sorte me semble tellement excessif. Tellement Siede. La comédienne tire finalement sur ma cravate pour me la retirer complètement. Puis elle file à l'autre bout du salon pour mettre de la musique. Observant en coin son dos nu se mouvoir légèrement, je termine mon verre et le pose sur une table basse, m'approchant de la jeune femme. Quand elle se tourne vers moi, c'est pour me demander de danser. « Vraiment ? Je ne... » Ses mains posées sur mon torse mettent fin à mes balbutiements. Son regard est particulièrement déstabilisant. Résigné à prendre ma gêne sur moi, je me permets de défaire le premier bouton de ma chemise qui me garde enclavé dans mon col. Je pose d'abord une main sur ses hanches, puis dans le bas de son dos de manière à la rapprocher. L'autre vient prendre l'une des siennes, mais la laisse collée contre moi. Je me contente de suivre les mouvements de son bassin, laisser nos jambes se croiser de temps en temps, nos fronts, nos joues se frôler ; puis je la fais délicatement tourner sur elle-même, un demi-tour, afin qu'elle pose son dos contre mon torse et que je le puisse l'enlacer doucement. « Tu sembles un peu… triste depuis tout à l'heure. » dis-je à son oreille. « D'habitude tu as un air un peu las, naturellement. Là, c'est autre chose. » Et cela rend son regard quelque plus brillant que d'habitude, mais d'un éclat que je ne lui connais pas. « Qu'est-ce qui te travaille ? »
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Message(#)jannah + it's silly wrong but vivid right EmptyDim 29 Nov 2015 - 19:40

"C'est censé être un compliment Keynes, ne t'en sers pas pour te jeter des fleurs." avait répliqué Hannah alors qu'il lui rappelait qu'on les adorait ensemble. Ils amusaient bien la galerie et peut-être que oui, lors de toutes ces soirées où Joanne ne s'était pas montrée et que c'était Hannah qui avait servi de cavalière à Jamie, on les avait trouvé beau. Sans doute. Tout n'était qu'une question d'apparences dans leur monde, on le lui avait répété toute son enfance, Nathan le lui avait répété et c'était ce qu'elle avait dit à Joanne. Pourtant, de temps en temps, Hannah se permettait d'être libre et d'être elle-même. Car plus que jamais, elle était enfermée dans sa propre vie et dans sa propre maison et tout ce qui était payé par son argent ou l'argent de son père. Elle ne se sentait plus si oppressée alors qu'elle se rapprochait de Jamie. C'était complètement stupide et peut-être qu'elle en imposait trop au brun. Tant pis, elle serait égoïste ce soir, juste quelques minutes de plus. "Ce n'était pas une question." avait murmuré la brune avant de sourire car il avait compris qu'il ne pouvait pas se défiler. Elle le laissa mener la danse alors qu'elle était tout contre lui, pensive. Hannah pouvait faire semblant, très bien, prétendre que tout allait bien et danser avec Jamie pendant ... très longtemps mais il fallait se rendre à l'évidence. Ça aussi c'était un mensonge et Jamie ne voudrait pas être ici s'il savait tout. S'il savait tout ce qu'elle cachait et tout ce qu'elle avait fait. Hannah était incapable de lui mentir et cela serait sa perte, pour une fois, elle aurait souhaité qu'il ne soit pas le seul qui puisse la voir vraiment. Juste quelques minutes de plus, se dit l'actrice, juste quelques minutes contre lui. Elle eut un léger sourire alors qu'il la faisait tournoyer, elle retrouva sa place contre son torse et leva les yeux vers lui. Il savait que quelque chose clochait dans toute cette soirée, elle était trop calme, elle avait baissé sa garde trop facilement, il y avait forcément quelque chose.  "C'est... Tout, je crois... Mais surtout toi. Je sais que tu ne devrais pas être ici mais je..." Hannah s'interrompit et ses mains glissèrent pour trouver celles de Jamie, pour les serrer quelques secondes de plus.  "Tu vas vraiment me détester cette fois-ci, pour de bon, mais tant pis je suppose, ça aurait été parfait quelques instants... c'est tout ce qu'il me fallait." Hannah était beaucoup de choses mais elle n'était pas une menteuse et il lui était impossible de garder tout ça pour elle une seconde de plus. Elle se hissa sur la pointe des pieds et déposa un baiser au coin des lèvres du brun. Ses lèvres frolèrent à peine Jamie, pourtant cela fut suffisant pour Hannah, qui se détacha de l'étreinte du brun, un peu à contre coeur mais il fallait qu'elle soit loin de lui pour dire ce qu'elle se devait de lui dire. Elle croisa les bras sur sa poitrine, son regard ne quittant pas celui de Jamie.  "Tu... Est-ce que tu as parlé à Joanne aujourd'hui Jamie ? Parce que moi oui, on s'est parlées, on a parlé des photos, je me suis excusée et... une chose en entrainant une autre, elle m'a dit des choses qui... qui n'avaient pas vraiment d'importance vu que nous sommes amis." Hannah insista sur le dernier mot, énonçant une vérité qu'ils connaissaient tous les deux. Elle ne comprenait qu'à moitié la réaction de Joanne face à son discours. Elle savait qu'elle avait été trop brusque, elle s'attendait à ce que la blonde fuie dans les bras de Jamie et lui ordonne de ne plus jamais voir Hannah. Chose qui aurait fait rire l'actrice vu qu'elle s'était déjà préparée à cette éventualité. Mais ça... Hannah ne comprenait pas la fuite de Joanne, elles étaient complètement différentes dans le fond. Hannah n'avait jamais eu quelqu'un comme Jamie dans sa vie, elle n'avait jamais eu de relations comme celle de Joanne et Jamie, si c'était elle que l'homme avait regardé de cette façon... elle aurait envoyé sur les roses le moindre obstacle à son bonheur. Joanne n'était définitivement pas comme elle. "J'ai essayé, je te prie de me croire, mais peut-être que je n'aurais pas du lui faire ouvrir les yeux et réaliser qu'elle devait être avec toi pleinement et entièrement et ... j'ai essayé de lui montrer que... qu'elle ne devait pas douter." C'était tout ce qu'avait voulu faire Hannah, montrer à Joanne qu'elle était la seule capable de changer la donne. D'arrêter les rumeurs et de faire taire les journalistes et même de faire taire une femme comme elle. Si les rôles avaient été inversés, Hannah aurait surement souri, elle aurait mis sa plus belle robe et aurait entrainé Jamie dans le plus grand restaurant de toute la ville pour l'embrasser à la vue de tous les photographes et leur montrer à tous qu'ils avaient tort. "Comment douter quand on est avec un homme comme toi?" Il n'y avait pas de doutes possibles à avoir, Hannah avait fuit parce qu'elle n'était pas à lui, c'était Joanne qui était... qui était à lui mais... elle était partie, Hannah pouvait encore la voir monter dans ce taxi et mettre le plus de distance entre elle et sa vie avec Jamie. La brune prit une profonde inspiration et finit par attraper son sac d'il y a quelques heures, qui traînait encore sur le canapé là où elle l'avait abandonné avant de partir pour la soirée.  "Mais elle..." La voix d'Hannah était faible, elle se dit qu'il n'y avait pas de mots pour décrire ce qu'elle avait fait, au lieu de quoi elle attrapa la bague que Joanne lui avait remise, pour la mettre entre les mains de Jamie. "Je suis désolée Jamie." dit enfin Hannah, parfaitement sincère.
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Message(#)jannah + it's silly wrong but vivid right EmptyLun 30 Nov 2015 - 8:14

La seconde après avoir demandé à Hannah ce qui la troublait tant, son expression change enfin, et une partie du masque semble tomber de son visage pour laisser entrevoir une vraie peine qui la touche. Je ne peux pas m'empêcher de scruter d'aussi près les moindres traits de son visage qui font transparaître cette émotion sincère que je n'avais jamais pu voir chez elle. Et comme pour tous mes proches que je devine dans cette tristesse, mon coeur se serre en faisant de ce sentiment un peu sien. A l'entendre dans un premier temps, je ne m'attends qu'à être mis à la porte, et si ma présence lui fait tant de mal, je partirai sans me faire prier. Mais elle attrape mes mains, les serre doucement, et approche son visage afin de frôler ma bouche avec la sienne. Elle m'inquiète, énormément. Je ne sais pas pourquoi je suis voué à la détester, et connaissant la comédienne, si c'est à cause d'une chose qu'elle a faite, cela n'est pas anodin. Ce n'est jamais anodin avec elle ; cela tourne toujours au désastre et au fiasco. Cette fois, je peux m'attendre à tout, et c'est l'amplitude des possibilités qui accélère mon rythme cardiaque alors que je me demande ce qu'elle a encore fait pour me blesser un peu plus. Hannah s'éloigne. Une partie de moi se dit qu'après le gala, sachant les conséquences que cela peut amener de me trahir, elle doit avoir peur de se prendre un coup, elle aussi. Dans les quelques pas qu'elle effectue dans le salon, sa manière de croiser les bras, rien n'est rassurant. Et quand elle prononce le nom de Joanne, mon souffle se coupe, paniqué. Je croise à mon tour les bras, comme si cela peut m'aider à garder la tête froide, écouter calmement, tout en me protégeant de ce qu'elle a à dire. Ma mâchoire se serre afin de m'empêcher d'interrompre la jeune femme tous les deux mots. Pourtant, je le pourrais, car je ne sais pas s'il est possible de faire plus vagues et incompréhensibles explications que celles que me fournit Hannah. Tout est embrouillé, rien n'a de sens. Je plisse les yeux de plus en plus, attendant un moment de clarté dans tout ce discours décousu. Il apparaît quand la comédienne dépose dans ma main la bague de Joanne. Mon coeur semble se dévorer lui-même alors que ma tête manque d'oxygène ; je sens un moment de flottement, de malaise, faire légèrement tourner le salon autour de moi et me forcer à m'asseoir pour ne pas tomber en perdant l'équilibre. Mes yeux ne quittant pas une seconde le bijou logé dans ma paume légèrement tremblante et moite, je me laisse atterrir dans le canapé derrière moi. Un vent chaud embaume mon crâne qui me semble désormais fiévreux. Cette bague n'est pas à sa place. Pourquoi cette bague n'est-elle pas à sa place ? « Que... » J'ai beaucoup trop de questions qui se bousculent dans ma tête pour réussir à en sortir une du lot. Les mots restent alors dans l'air. Je serre légèrement le cuir du canapé, m'accrochant à n'importe quoi qui puisse m'empêcher de tomber dans cette ouverture béante sur le néant qui se trouve juste sous mes pieds. Je respire, profondément, et tente de remettre en place les morceaux du puzzle -jusqu'à ce que je me rende compte que je n'en ai pas une seule, si ce n'est cette bague et sa présence qui me semble si irréelle. « Hannah, je n'y comprends rien… Qu'est-ce que tu lui as raconté ? Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Qu'est-ce qu'elle a dit ? » Je n'ai absolument plus la tête froide ; dans la panique, la fièvre semble faire cuire mon cerveau petit à petit, refusant catégoriquement de réaliser ce qu'il se passe -c'est ainsi que j'ai toujours réagi quand les événements m'échappent et me blessent bien trop ; comme pour la mort d'Oliver, la fin de ma relation avec Joanne est rejetée par tout mon corps qui se défend contre cette réalité comme contre un virus. « De quoi est-ce qu'elle pouvait douter alors que tout allait si bien ? » Nous avions trouvé une harmonie, une manière de nous comprendre, de nous aimer malgré des sentiments parfois excessifs ; l'ambiance à la maison était des meilleures, nous rêvions d'avenir, nous allions fonder une famille. Il n'y avait aucune tache au tableau. Rien qui puisse expliquer la présence de ce bijou dans ma main. Ca n'a aucun sens. « Comment est-ce qu'elle a pu… juste te donner sa bague, sans rien me dire ? » Non, elle manque de confiance en elle et parfois de courage, mais elle n'est pas lâche à ce point. Pas au point de charger Hannah de me dire qu'elle rompt nos fiançailles. Elle ne peu pas être si égoïste et cruelle. C'est impossible. Mon estomac se retourne à la simple idée que cette petite pierre soit bel et bien là, brillante dans ma paume. Ma main se referme peu à peu dessus, avec la crainte de sentir la présence du métal me ramener à la réalité, et m'hurler dessus que c'est bien fini, que Joanne m'a quitté -encore une fois, ais-je envie de dire. « Elle ne peut pas… juste m'abandonner, comme ça… » Dieu sait qu'il n'y a pas pire que le sentiment d'abandon à mes yeux. Cette sensation de vide et de vertige en regardant à l'intérieur de moi-même et en n'y trouvant plus âme qui vive -plus âme pour qui vivre. « C'est forcément une erreur. » je murmure en secouant la tête. Tout ceci est un cauchemar, et je vais me réveiller. Je passe une main sur mon visage, tente de retrouver contenance, et lève mon regard vers Hannah ; « Tu dois tout me dire, Hannah, exactement. Je dois savoir, je dois comprendre. »
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Message(#)jannah + it's silly wrong but vivid right EmptyLun 30 Nov 2015 - 10:14

"Je…. Je suis désolée Jamie je…" Elle l’avait fait pas vrai ? Elle l’avait brisé pour de bon, c’était certain. Hannah pouvait le voir dans le regard de Jamie et elle sentit des larmes lui monter aux yeux mais elle les arrêta se disant qu’elle ne pouvait pas pleurer dans un moment pareil. Jamie avait besoin d'elle, il avait besoin d’explications pour comprendre ce qui s’était passé. Il se laissa tomber sur le canapé, à court de mots visiblement. Hannah pouvait le comprendre, elle-même n’en avait pas pour décrire ce qui s’était passé. Elle ne prenait pas à la légère l’événement et elle savait que tout ceci signait la fin de son amitié avec Jamie. Elle assumait ses fautes encore une fois et elle se fichait bien de savoir si elle aurait le pardon du brun un jour. Il était tellement perdu, tellement ailleurs qu’Hannah sentit son coeur se serrer en le voyant ainsi. C’était donc ça que faisait l’amour ? C’était ainsi qu’on avait mal lorsqu’on aimait réellement quelqu’un ? Oh comme elle était contente d’avoir son masque en permanence à cet instant, contente car jamais personne ne pourrait la blesser comme Joanne avait surement blessé Jamie. Elle l’avait abandonné comme il le disait si bien, il n’y avait pas d’autres mots pour le décrire et Hannah ravala une autre exclamation. Il voulait des explications."Okay." Elle murmura le mot avant de se rapprocher et de s’agenouiller devant lui, ses mains posées à plat sur les genoux de Jamie. Elle pouvait lui donner des explications, lui dire la vérité et ce même si cela le blessait davantage, quoi qu’il advienne, qu’il soit en colère, déçu, brisé ou triste, Hannah serait là pour lui, jouant enfin son rôle d’amie. "Nous nous sommes croisées en ville, dans une boutique de vêtements… Elle m’a demandé pourquoi pour le baiser, je lui ai dit la vérité. Que c’était arrivé parce que je pouvais le faire et parce que je cherchai un moyen de te blesser parce que tu m’avais blessé aussi. Je lui ai dit que ça n’avait pas vraiment de sens et que ça n’était logique que pour moi et que j’étais certaine que vous alliez vite vous en remettre et m’oublier." Hannah se forçait à le regarder dans les yeux et à faire un résumé le plus fidèle de la conversation qui avait eu lieu cet après midi. Hannah n’hésita pas une seule seconde, presque aussi appliquée que lorsqu’elle répétait son texte sur scène. " Joanne a enchaine et a affirmé que le baiser t’avait plu et que tu serais incapable de choisir entre nous deux et que je pouvais te demander confirmation. Elle s’est descendue en flèche devant moi Jamie, elle a affirmé qu’elle se savait bien naïve et insouciante et qu’elle savait que les choses étaient plus faciles pour toi avec moi. Parce que je fais déjà partie de ton monde et que tu n’avais pas à prendre des pincettes avec moi parce que je ne risquais pas de faire une crise d’angoisse à n’importe quel moment…" Hannah pouvait sans problème revoir ce moment et entendre les mots de la blonde qui disait comprendre son fiancé et son affection pour Hannah. C’était ça qui l’avait mise en colère, voir le peu d’estime que Joanne avait pour sa propre personne et qu’elle ne comptait rien faire et juste accepter cette réalité, sans se battre. "Ça m’a énervée de la voir comme ça, douter d’elle même et se rabaisser. Je lui ai dit que je pouvais m’excuser pour le baiser mais pas … pas pour ce qui aurait pu se passer le soir de notre rencontre si elle n’était pas apparue. On sait tous comment cette histoire aurait pu se terminer Jay et je m’en fiche, je lui ai dit, répété que ça n’était pas arrivé, que vous étiez ensemble et qu’elle devait arrêter de se voir de cette façon. Qu’elle ne devait pas me rejeter ses doutes en plein figure, parce que dans le fond, elle fait déjà partie de notre monde et que le seul problème dans tout ça c’était elle et le fait qu’elle préférait rejeter tout en bloc plutôt que de voir la vérité et d’être heureuse tout simplement." Hannah ne s’arrêta pas là, incapable à présent d’arrêter de parler maintenant qu’elle avait commencé. Il avait demandé la vérité, il l’aurait, il saurait absolument tout ce qui s’était passé dans cette boutique, elle n’avait pas peur qu’il s’éloigne d'elle ou qu’il se fâche. Dans les deux cas, elle l’avait mérité. "Je n’aurais peut-être pas du lui dire ça, j’ai manqué de tact je le sais Jamie, mais je ne m’attendais pas à ce qu’elle me mette sa bague entre les mains en me disant qu’elle comprenait bien qu’elle était le problème dans toute cette histoire. J’ai essayé de la retenir , je l’ai poursuivie et je lui ai dit de récupérer sa bague et d’aller être heureuse avec toi mais…" Hannah baissa enfin le regard, le remord et la culpabilité la rongeant de nouveau. "De toute évidence j’ai tout gâché." conclut t-elle, relevant la tête, une expression triste sur le visage. "Sache que je suis vraiment désolée Jamie, tu as le droit de m’en vouloir, j’aurais probablement du me taire et rester loin de votre histoire qui ne me concerne pas… Je suis désolée et si tu veux partir je comprendrai mais je… Je suis là. Pour toi." Car contrairement à la blonde, Hannah n'avait pas envie de fuir.
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Message(#)jannah + it's silly wrong but vivid right EmptyLun 30 Nov 2015 - 15:35

« Tu n'as rien gâché. » je murmure après un long moment de silence. Vidé, dans un état second, je me sens quasiment fantomatique. J'aimerais l'être. Inexistant. C'est étrange. A la fin du récit d'Hannah, j'ai ressenti un déclic. Là, quelque part dans la poitrine. Entre mon coeur et celui de Joanne, il existait un infini fil invisible qui nous liait à chaque instant. Mais plus la comédienne avançait dans ses explications, plus il devenait fin, frêle, si fragile. Et à ses derniers mots, une fois toutes les pièces du puzzle en place, ce fil n'étant plus capable de tenir quoi que ce soit s'est retrouvé coupé, aussi sèchement que par un coup de ciseau. Depuis, plus rien. Plus de pouls, plus d'émotions, plus de pensées. Rien. J'ai tout lâché, et je me suis laissé tombé dans le vide en l'accueillant comme mon salvateur, le laissant si soudainement, en une seule et unique vague glaciale, prendre possession de mes cellules et de mes os. Je me perds en lui et me complais dans ce silence intérieur. Je le laisse attraper chaque sentiment inutile et l'étrangler sans hésitation. Il restait, là, une épaisse larme bordant ma paupière et qui roule finalement sur ma joue. Alors je ferme les yeux, et la laisse glisser, brûlante, sur ma peau, tel un fer rouge longeant mon visage afin de laisser une marque indélébile. Je la sens tatouer la cicatrice de cette immense peine depuis le coin de mon œil jusqu'en bas de mon menton, et former une balafre invisible, mais dont le souvenir, lui, persistera longtemps après que le sillon humide ait séché. Je respire, doucement. Quand je rouvre les yeux, je retrouve tout ce que je suis, et ai toujours été ; le vide. « Ce n'est pas de ta faute. » je reprends après ce nouveau silence. « Tu as pointé du doigt ce qui n'allait pas, tu as appuyé où ça fait mal. » Il faut dire ce qui est, la connaissant, Hannah n'y est pas allé par quatre chemins. Elle n'a pas cherché à ménager Joanne, comme je me suis toujours fatigué à le faire pour éviter de blesser un ego si petit et fragile. Avec elle, le moindre mot de travers devenait un drame et une remise en question totale de notre couple. C'en était épuisant. « Mais il fallait bien que quelqu'un la mette face à tout cela un jour. » Je n'en aurais jamais été capable. J'étais bien trop naïf et attendri par ses grands yeux bleus à l'éclat enfantin pour oser la bousculer un peu. Quand je m'y risquais, je le regrettais toujours amèrement. L'hypersuceptibilité de la jeune femme, souligné par sa minuscule estime d'elle-même, était finalement comme une épée de Damoclès me menaçant à chaque seconde. « Parce que tu as raison. Sur toute la ligne. » Au fond, elle n'a fait que dire en face et de manière directe à Joanne tout ce que je pensais depuis notre dernière dispute. Tout ce que j'aurais du lui dire moi-même pour faire preuve d'une parfaite honnêteté. Pour cela, la comédienne a bien plus de mérite que moi. Je retire délicatement ses mains de mes jambes et me lève. Je ne pensais pas que mes jambes supporterais mon poids, mais soutenir le vide ne doit pas être bien difficile pour deux barres de plomb. Je fais quelques pas. Un sourire au coin de mes lèvres se transforme petit à petit un en rire nerveux incontrôlable. Tout ça pour ça. Tout ça pour qu'elle me laisse tomber quand je n'ai absolument rien fait pour. Quel comble. « Au fond, je crois que Joanne n'a toujours eu qu'un seul doute ; c'est son amour pour moi. C'est savoir jusqu'où elle était capable d'aller pour moi, si elle tenait assez à moi pour s'accrocher et se battre. La réponse a toujours été évidente. Je ne voulais pas l'accepter, voilà tout. Je refusais l'échec, je m'accrochais à elle de toutes mes forces... Je voulais tellement croire qu'elle était plus forte que ça, qu'elle allait tout faire pour sauvegarder notre bonheur, son bonheur. Je… je croyais qu'elle était heureuse, que nous construisions quelque chose de plus solide que ça. » J'ai été si stupide. Quelle perte de temps. Je me souviendrais toujours du soir où elle m'avait rejeté à cause de mon histoire avec Kelya, aussi révolue soit-elle et sans importance à mes yeux. Je n'aurais jamais dû remonter dans son appartement, ce soir-là, lui courir après. Tout aurait dû prendre fin dès ce moment-là. Car il n'y a rien à attendre d'une personne capable de vous rejeter pour un tel motif. « Elle n'a jamais levé le petit doigt pour nous. Elle n'a toujours su que fuir. Tu l'as vu au gala, comme tu l'as vu aujourd'hui. Elle fuit, tout le temps. Il y a quelques semaines encore elle était à deux doigts de rompre parce que la pression médiatique l'effrayait et qu'elle était tombée droit dans le panneau des photos de nous. Mais quand je la protégeais de notre environnement, cela ne lui plaisait pas parce qu'elle pensait que j'avais honte d'elle. Alors je l'ai introduite au monde, et encore une fois, ça n'allait pas. Et moi, comme un idiot, j'étais toujours là pour elle, à me battre, à lui faire voir ce qu'il y a de bon en elle, à lui répéter qu'elle pouvait le faire, que nous étions forts ensemble, qu'elle fera ses armes, que tout ira bien. Je pouvais lui dire tout ça, et et à quel point je l'aimais, elle n'en a jamais cru un mot. Je l'aimais tellement… » Je n'ai pas de peine en employant le passé. Je remarque que je tiens toujours fermement la bague de Joanne au creux de mon poing serré. Je l'observe avec un mépris à peine dissimulé, et la jette sèchement dans mon verre de whisky vide. « Et elle… Elle, elle n'est même pas capable de me donner sa bague elle-même. » Quelle genre de personne fait cela, rompt ses fiançailles de cette manière ? « Quelle lâcheté. » Quel manque de respect, de dignité. Oui, le genre de personne capable de faire cela ne mérite plus de larmes de ma part, plus d'émotions, et s'ajoute seulement à la liste des choses qui nourrissent mon perpétuel fond de colère. « Comment est-ce qu'elle a pu ?... » Elle n'a même pas essayé. Prétendre le contraire serait se bercer d'illusions. Elle m'a abandonné. Purement et simplement. Parce que je ne valais pas le coup qu'elle se batte. Elle ne valait pas cette peine non plus. Je passe à côté de la desserte en verre et récupère la bouteille de whisky, et noie le bijou dans l'alcool ambré. Je prends même une ironique gorgée de cette boisson imprégnée du cadavre de notre relation. Quand je retourne auprès d'Hannah, et reprends ses mains dans les miennes, plonge mon regard dans le sien. « Je ne te blâme pas. Et tu ne devrais pas t'en vouloir non plus. Rompre, c'était sa décision. C'est d'ailleurs la seule décision qu'elle ait jamais été capable de prendre. Elle n'a toujours été bonne qu'à se lamenter, se plaindre, se rabaisser, attendre d'être cajolée, rassurée, et quand même baisser les bras à la moindre contrariété. » Voilà qui la résume si bien. Je ris de nouveau en reprenant ma place sur le canapé. « C'est étrange. Ce matin, j'avais une maison, un couple, une famille, et un avenir. Ce soir… Je n'ai plus rien de tout ça. Et c'est uniquement sa faute. » Je reprends une gorgée de whisky. « Elle m'a tout arraché. » Je soupire et reste silencieux quelques secondes, observant le fond de mon verre. Et, bizarrement, je me maudits de ne pas avoir pris de garantie pour la bague. « Tu sais qui j'aurais choisi, entre toi et Joanne ? » je demande finalement avec un léger sourire. Puis je réponds aussitôt moi-même, avant qu'elle n'ose dire que j'aurais préféré mon ex-fiancée à elle. « J'aurais choisi celle qui ne me demandait pas de choisir. Parce que c'est celle-là qui sait vraiment qui je suis, et qui le respecte. » Mon regard se relève et se pose sur Hannah. Je glisse doucement derrière son oreille une mèche de ses cheveux bruns barrant son joli visage. « Je n'ai plus à choisir, désormais. »
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Message(#)jannah + it's silly wrong but vivid right EmptyLun 30 Nov 2015 - 17:40

La main de Jamie venait de lui effleurer la peau et Hannah eut l'impression que sa joue était en feu. C'était cruel de voir le pouvoir qu'il avait sur elle et elle ne savait pas encore si elle était prête à le voir comme ça. Brisé de cette manière, elle avait du mal à croire ce qu'elle entendait, la dureté de ses propos. Entre ça et le discours de Joanne, Hannah ne savait plus sur quel pied danser, elle qui avait cru que la relation des deux était solide, plus solide que n'importe quel métal, visiblement, elle s'était trompée. Oui, il n'y avait que dans les livres que l'amour était plus fort que tout et qu'un couple heureux parvenait à surmonter toutes les épreuves. Ce n'était pas vrai alors ? Hannah était tout aussi perdue que Jamie et elle s'attendait vraiment à ce qu'il fasse demi-tour et qu'il claque la porte de sa maison pour aller retrouver sa Joanne. C'était ainsi que l'histoire devait se terminer, mais non, il était là, tout près d'elle qui avait fini par se relever, pour le suivre sans doute. "Je ne t'aurais jamais demandé de choisir tu le sais ça." répondit Hannah, après une minute de silence, ses yeux dans ceux de Jamie. C'était une autre facette de lui qu'elle voyait et elle ne savait pas quoi faire de ce Jamie-là, il ne semblait pas avoir une once de regret sur son visage et peut-être qu'il avait déjà tourné la page et que Joanne était vraiment la fautive. Elle qui avait fuit et brisé l'homme en face d'Hannah. Oh, il allait se relever, se dit aussitôt l'actrice. Elle allait faire en sorte qu'il se relève et ce même si cela la détruisait elle. Hannah attrapa la main de Jamie qui venait de se perdre dans ses cheveux avec ses deux mains à elle et la serra bien fort, tentant presque de la réchauffer et de lui transmettre de son énergie à elle. Son énergie qui lui permettait de se lever tous les matins quand le monde était un peu bancal et surtout lorsqu'on était seul. Une fois la main du brun suffisamment réchauffée, Hannah la posa sur son coeur à elle, ses larmes oubliées depuis longtemps. S'il ne montrait aucun signe de tristesse, elle non plus, il n'avait versé qu'une seule larme, elle n'en verserait pas et elle serait là pour lui.  "Elle ne t'a pas tout pris Jamie, non, la preuve je suis encore là et il n'y a rien qu'elle puisse faire ou dire qui puisse changer ça." Joanne avait pris sa décision, il avait raison sur ce point et il venait juste de prendre la sienne. S'il préférait ne pas courir après la blonde, Hannah n'allait pas le chasser de chez elle. Si Joanne n'était plus à lui alors, il ne restait plus qu'elle. Elle l'avait réalisé au moment où il avait arrosé la bague de Joanne de whisky, personne n'aurait cette bague mais elle, elle était là. Elle était à Jamie. "Je suis là." C'était la première fois qu'Hannah était en accord avec cette partie d'elle, elle avait tant de mal à l'accepter avant car ça ne pouvait pas fonctionner dans son esprit, Joanne était à Jamie alors elle ne pouvait pas l'être aussi. Plus maintenant, les choses étaient plus simples. Et il était certain que la brune n'aimait pas Jamie de la même façon que Joanne. "Et tu n'as pas besoin de voir plus loin que demain avec moi, tu le sais ça, tu peux rester ici le temps qu'il te faudra, j'ai plein de chambres que je n'utilise jamais et du temps libre alors je resterai avec toi." déclara Hannah, l'ombre de ce sourire qu'il aimait tant sur les lèvres. Elle pouvait le voir évoluer dans sa demeure et elle laisserait à Jamie du temps pour panser la plaie béante qu'avait laissé Joanne dans son coeur. Elle l'aiderait, elle était là pour ça, il n'y avait pas d'autre alternative.  "Et c'est mon anniversaire en Décembre, toi qui voulais savoir la date, je vais toujours à New York pour mon anniversaire, tu pourrais venir avec moi hein ? Pour voir la maison où j'ai grandi et on fera tous les trucs clichés de touristes comme faire du patin à Central Park ou je ne sais pas... On fera tout ce que tu voudras." Ils seraient heureux et insouciants comme ils l'avaient toujours fait pendant les soirées où Joanne n'était pas présente. Elle pouvait le faire sourire, elle pouvait l'amuser et ils pouvaient avoir des conversations pendant des heures sur leur passion commune et jamais le prénom de la blonde ne serait mentionné. Ça pouvait fonctionner, se disait Hannah, elle pouvait l'aider à se relever et à se remettre sur deux pieds. "Je ne te laisse pas tomber Keynes, jamais." Hannah tenait toujours la main de Jamie entre les siennes et elle déposa des baisers sur la paume de cette main, rapidement, ses yeux toujours dans ceux du brun. "Jamais, ça tu peux en être certain." murmura l'actrice. Elle s'empara de son autre main pour la poser sur ses hanches, Hannah prise de court par son propre désir de lui montrer qu'elle ne pouvait pas être ailleurs. Qu'elle ne voulait pas être ailleurs. "Parce que tu avais raison sur toute la ligne et que moi aussi j'avais peur, je suis à toi depuis le début et je ne voulais pas le voir." Le coeur d'Hannah battait fort dans sa poitrine car c'était probablement la chose la plus importante et la plus vraie qu'elle aie jamais dit à quelqu'un, elle aurait pu rougir ou tenter de maquiller la vérité comme elle savait si bien le faire mais non, Jamie méritait plus que ça. Tellement plus que ça. Ses mains bougèrent aussi rapidement que son coeur pour attraper le col de la chemise du brun alors qu'elle se retrouvait encore sur la pointe des pieds, plus vivante que jamais. "Je suis à toi." murmura encore Hannah et elle l'embrassa, ses lèvres contre celles de Jamie, mais sans hésitation cette fois-ci, sans une once de peur ou de regret. Parce qu'elle avait enfin trouvé une bonne raison de laisser tomber son masque et de mettre son propre coeur en jeu, et c'était lui la raison. Tant pis si c'était juste pour ce soir, il en avait besoin car il était blessé et qu'Hannah se fichait bien de savoir si elle n'était pas la seule dans le coeur de Jamie. Tant pis s'il n'était jamais à lui, qu'il la consume et qu'il la dévore toute entière s'il le fallait, elle était à lui, rien qu'à lui...
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Message(#)jannah + it's silly wrong but vivid right EmptyMer 2 Déc 2015 - 18:48

« Je le sais. » Non, jamais Hannah ne m'aurait demandé de choisir entre elle et quoi que ce soit d'autre. Elle a toujours respecté qui je suis, alors que moi, je n'en ai pas toujours été capable en retour. Il n'a jamais été question de nous voiler la face quant à ce qui aurait pu -aurait du- se passer le soir où nous nous sommes rencontrés. L'intervention de Joanne avait tout changé. Je n'avais plus que mon amitié à lui offrir. Quoi que j'ai toujours pensé l'aimer un peu plus que comme une amie, et je le lui ai dit quand nous nous sommes retrouvés chez Nyx. Elle aussi, je l'aime. Dans un autre sens, d'une autre manière. Le souvenir de notre rencontre et tous les ''et si'' participent à ce sentiment, cette amitié par défaut, car nous sommes passés à un cheveu d'un tout autre scénario. Mais j'étais à Joanne. J'étais heureux avec elle. Je pensais l'être pour toujours, en toute naïveté. Cela aussi, la comédienne l'avait respecté dès le départ. Elle ne m'aurait jamais demandé de choisir. Elle aurait toujours choisi elle-même. Elle avait décidé de me blesser pour me faire fuir. Ce soir, elle décide de revenir vers moi. D'être là pour moi. La jeune femme saisit ma main, fermement, et la dépose sur son coeur. Sa peau me semble brûlante, et la mienne, cadavérique. Son regard est débordant d'une tendresse qui parvient à complètement me saisir, et une vague d'émotion grimpe depuis ma cage thoracique jusqu'à ma gorge qui se serre ; jusqu'à mes yeux qui, brillants, s'humidifient un peu. Elle est là. Je me demande si quelqu'un d'autre l'a déjà vu agir et parler ainsi, à coeur ouvert. Toute sa bonté et sa gentillesse me laissent sans voix. Je ne parviens pas à dire quoi que ce soit ; toute ma reconnaissance passe par mon regard qui reste complètement noyé dans le sien, envoûté par chacune de ses paroles qui parviennent à m'inspirer quelque espoir que je puisse sortir de cette histoire moins amoché que prévu. Je me voyais déjà partir, devoir tout recommencer ailleurs, à nouveau, les souvenirs ancrés à Brisbane ne pouvant que m'empêcher d'avancer. Hannah réussit à me faire penser que je peux, et surtout que je dois être plus solide que ça, reprendre du poil de la bête, et continuer. J'esquisse en sourire au coin de ma bouche lorsque Hannah me propose de l'accompagner à New-York pour son anniversaire. Mettre de la distance entre moi et l'Australie pendant quelques jours peut quand même me faire le plus grand bien. « Ca m'a l'air parfait. » je parviens à dire, malgré la gorge serrée et l'émotion se devinant dans ma voix. Ce n'est pas de la peine. Ces légères larmes qui vont et viennent au bord de mes paupières ne sont pas synonyme de tristesse. Bien au contraire. Je ne pensais pas pouvoir ressentir encore un peu de bonheur dans un moment pareil. Pourtant, les mots d'Hannah me réchauffent de l'intérieur. Ils comblent doucement un peu du vide étourdissant qui s'était formé en moi. Ils rendent à mon rythme cardiaque un peu de sa vitalité. Et il ne cesse de s’accélérer. Embrassant ma paume, la comédienne pose mon autre main sur sa taille. Ma respiration se saccade peu à peu à son tour. Elle le dit et le répète, elle est mienne. Des paroles qui me font complètement fondre comme neige au soleil. Elle est mienne. Mes doigts s'enfoncent dans sa chevelure alors qu'Hannah approche son doux visage pour m'embrasser. Ils glissent jusqu'à l'arrière de son crâne pour saisir sa tête et l'approcher toujours plus pendant que je réponds à son baiser en capturant délicatement ses lèvres à mon tour, en frôlant le bout de sa langue avec la mienne. Mon autre main se pose sur son dos, l'attire contre moi, la serre tendrement. Elle avait raison ; personne ne regrettera le prochain baiser. « Et je suis à toi. » je murmure, mon front posé sur le sien, caressant sa joue du bout du pouce. Mon coeur frappe contre mes côtes. C'est si étrange, qu'il galope de cette manière pour elle. Sentir ces frissons et ses picotements en la regardant, en ne cessant de me dire qu'elle est si belle, quand elle met un peu plus son âme à nu. « J'aurais du l'être dès le début... » Doucement, je l'embrasse sur la joue, puis la tempe, avant de récupérer ses lèvres. Mes doigts frôlent la peau de son dos, suivent la courbe de son échine de bas en haut. J'ai la délicieuse sensation que les caresses des baisers d'Hannah effacent celles de Joanne sous leur passage. Je veux l'oublier, complètement, et ne même plus me souvenir du prénom de cette silhouette qui a si bien su me détruire. Je veux qu'elle n'existe plus. « Nous devrions corriger l'histoire. » dis-je en prenant l'une de ses mains afin qu'elle me conduise à l'étage, le regard sans équivoque.
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Message(#)jannah + it's silly wrong but vivid right EmptyMer 2 Déc 2015 - 20:41

Hannah tremblait contre Jamie, mais pas de peur ou de froid, non c'était bien autre chose qui faisait battre son coeur aussi vite, alors qu'elle était blottie tout contre lui. C'était sans doute les mains du bruns sur son dos nu qui étaient en train de laisser des marques qu'elle ne voudrait jamais effacer, ou alors leur lèvres scellées ensembles ou encore les baisers échangés. Hannah réalisait pourquoi est-ce qu'ils n'avaient pas franchi le pas la première fois, ils auraient été complètement incapable de s'arrêter l'un comme l'autre. C'était impossible, elle ne voulait plus s'arrêter et elle ne pouvait pas le faire. Non pas quand elle sentait les lèvres de Jamie contre sa peau et ses mains... Hannah en avait besoin plus que jamais absolument partout, il n'y aurait que comme ça que les choses iraient mieux, que comme ça. Elle avait passé ses bras autour du cou de Jamie, ses mains caressant ses cheveux, soudainement contentée et plus légère, elle ne se sentait plus coupable ou triste non. Elle ne s'était jamais sentie comme ça, elle n'avait jamais été comme ça, avec aucun homme, ce n'était pas pareil, c'était Jamie. "Tu es là maintenant." murmura Hannah, elle se fichait bien du passé, du temps qu'ils avaient sans doute perdu, il était là maintenant, à l'embrasser elle et il n'y avait rien de plus crucial que cette nuit et la main de Jamie dans la sienne. Hannah lui renvoya un regard de la même intensité, il n'y avait plus de doute possible entre eux, ils n'avaient jamais été vraiment amis et cela ne servait à rien de prétendre le contraire à présent. Il n'y avait plus personne pour les juger ou pour les retenir de faire quoi que ce soit. Hannah tira Jamie par sa veste de sa main libre pour qu'il embrasse encore une fois, l'actrice déjà accro à la sensation des lèvres du brun contre les siennes et de sa langue qui capturait celle de Jamie sans absolument aucune once d'hésitation. Il n'y en avait pas non, et ce n'était pas des baisers timides qu'elle déposa sur les lèvres de Jamie en le conduisant dans sa propre chambre. Non, Hannah savait exactement ce dont il avait besoin et c'était avec une passion certaine qu'elle l'embrassa encore et encore, prolongeant les minutes passées hors de sa chambre. Pour qu'il ne l'oublie jamais, non, elle allait laisser sa marque elle aussi sur le coeur de Jamie et il se souviendrait d'elle. Elle en avait besoin, besoin d'embrasser la moindre parcelle de peau qu'elle pouvait atteindre et le posséder comme personne ne l'avait fait avant. Cette simple idée faisait rire Hannah et accélérait son coeur et lui faisait avoir un sourire sur le visage. Parce qu'il l'avait dit, parce qu'il était à elle et peut-être qu'elle n'aurait jamais un autre homme de cette façon. C'était enivrant, assez pour rendre fou n'importe qui, assez pour qu'elle s'offre à lui corps et âme. Son dos heurta la porte de sa chambre et le sourire d'Hannah s'agrandit et elle ne perdit pas une seule seconde de plus pour enlever sa veste à Jamie et défaire les boutons de sa chemise. "Est-ce que tu sais que tu es le premier homme, enfin si tu ne comptes pas mes employés, qui va voir ma chambre ?" Hannah murmura l'aveu avec un autre sourire, entre deux baisers, la brune incapable de réfréner son envie de déposer des baisers sur la peau nue de Jamie. Elle commença par son cou et continua son exploration un peu plus bas, ses lèvres contre les muscles du brun. "Mais ce n'est pas la première de mes règles que je brise pour toi Keynes, et j'ai l'impression que cela ne sera pas la dernière." Hannah se redressa refusant de le faire languir davantage, elle-même ne voulait pas attendre, elle voulait Jamie, il n'y avait pas de façon détournée de dire cela. Lui le seul homme qui pouvait la voir telle qu'elle était et qui pourrait souiller ces draps avec elle, elle le voulait entière et complètement. C'était important pour Hannah, elle avait l'habitude de ne pas mettre son coeur en jeu dès que le sexe était concerné, là c'était tout l'inverse avec lui, complètement l'inverse et elle se disait qu'elle n'aurait absolument aucun regrets. Ce fut bien pour cette raison qu'elle finit par ouvrir la porte de sa chambre et elle le guida à l'intérieur, ses yeux toujours dans ceux de Jamie tandis qu'elle reculait jusqu'au lit. Ses mains trouvèrent les noeuds des lanières qui maintenaient sa robe bien en place sur sa silhouette, une robe qu'elle avait mis du temps pour choisir, certaine d'attirer tous les regards et pour ne pas avoir à parler, elle avait toute l'attention de Jamie en ce moment même, plus besoin de ce surplus de tissus. Hannah défit habilement les noeuds et laissa la robe retomber sur sol. Seulement vêtue de dessous en dentelle noire, elle fixa Jamie. Pour la première fois depuis trop longtemps, Hannah était incertaine de son apparence ainsi et elle se rapprocha de Jamie, posant les mains de ce dernier sur ses hanches car elle ne voulait que lui pour la voir ainsi.
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Message(#)jannah + it's silly wrong but vivid right EmptyJeu 3 Déc 2015 - 19:27

(sorry I'm not sorry jannah + it's silly wrong but vivid right 763064237)

Il n'y avait que Joanne pour m'embrasser ainsi. Et pour glisser ses doigts entre mes cheveux de la sorte. Il n'y avait toujours qu'elle que je désirais, d'une envie omniprésente, d'un besoin constant de l'aimer ainsi. Je m'attendais à ce que les baisers échangés avec Hannah me semblent mauvais. Je pensais que mon inconscient allait sonner l'alarme, me dire que ce n'est pas Joanne, et que tout ceci est mal. Que je ne devrais pas goûter ses lèvres, caresser sa peau, me laisser ainsi posséder par une autre femme. Comme si je m'apprêtais à la tromper, alors qu'elle a décrété que nous ne sommes plus fiancés. Mais rien de tout cela. Bien au contraire. Alors que je me libère petit à petit de ces appréhensions qui m'entravaient, je me sens plus léger, et chaque baiser prend un goût de liberté. Et tout ceci me semble bien, dans l'ordre des choses ; je suis où je dois être, sans aucune culpabilité en ressentant ce désir avide de toujours plus goûter ses lèvres, de parcourir son corps tout entier, qu'elle soit complètement mienne. Bas les masques, nous jetons aux ordures l'amitié qui s'était construite sur les souvenirs d'une soirée dont la fin a été altérée, presque contre nature. Alors remonte à la surface cette envie inavouée de se foutre de tout et simplement se jeter au cou l'un de l'autre pour se laisser dévorer, consumer. Les baisers tendres et délicats laissent doucement place à des caresses plus langoureuses et passionnées. Tout le temps perdu revient à la charge et réclame vengeance. Sans plus attendre, Hannah me conduit à sa chambre, nos pas ponctués de baisers le long des murs, jusqu'à atteindre la porte. La comédienne n'a jamais laissé un homme entrer ici. Dans son monde. Elle l'a visiblement gardé bien protégé de toute personne extérieure. Son aveu me surprend un peu. Quelque part, je me sens flatté d'être le premier à pénétrer cet espace. La jeune femme aurait pu m'emmener dans une autre pièce de la villa pour garder sa chambre intacte. Mais c'est ici qu'elle veut que nous soyons. Elle veut briser cette règle pour moi. « Laisse tomber tes règles, tu n'en a pas besoin maintenant. » dis-je pendant qu'elle dépose sa marque à l'aide de nombreuses baisers sur la peau de mon torse, entre les pans de ma chemise ouverte. Chaque contact de ses lèvres est brûlant et électrise la moindre parcelle d'épiderme sous leur passage, me gardant de plus en plus prisonnier de son envoûtement. Je ne cherche pas à retenir les battements de mon coeur d'accélérer indécemment, ni ma respiration, courte et rapide, de trahir toute mon envie d'elle. Hannah ouvre finalement la porte. Elle ne tarde pas à se défaire de sa robe, pendant que je termine de retirer ma chemise et la laisse tomber également au sol en m'approchant. Mes mains sur ses hanches, je récupère ses lèvres pour l'embrasser avec un désir à peine contenu. La serrant un peu plus, je parcours son cou, ses épaules. « Tu es… vraiment belle. » je murmure entre deux baisers. Je la laisse, à sa guide, passer ses mains sur mon dos, entre mes cheveux, sur tout le territoire de Joanne. Il ne doit pas en rester une trace. Pas une seule. De mes mains et de mes lèvres, je cherche également à annihiler le souvenir de la silhouette de la petite blonde. Chaque parcelle du corps d'Hannah dont je prends possession efface celle du corps de Joanne de ma mémoire. Je veux que la comédienne soit la seule dans mon esprit. La seule, partout, sur ma peau, dans mes pensées, elle envahisse chaque bulle d'air de mon espace vital, afin que j'en oublie qu'il existe un monde derrière ces murs. Pendant quelques secondes, à quelques millimètres de son visage, je plonge mon regard dans le sien. « Tu sais à quoi j'ai pensé, quand tu m'as embrassé la première fois ? » je demande en faisant glisser, une à une, les bretelles de son soutien gorge sur ses fines épaules, avant de le dégrafer et qu'elle le laisse glisser le long de ses bras. « Je ne voulais pas que tu arrêtes. Jamais. Je ne voulais pas que tu m'échappes, parce que… j'ai besoin de toi. » Je prends ses mains pour déposer un léger baiser sur ses doigts, puis les pose sur mon torse à travers lequel on devine mon coeur maltraitant mes côtes. « J'ai besoin de toi. » Mes doigts glissent dans ses cheveux pour saisir son visage et l'embrasser de nouveau. Doucement, la tenant fermement, je l'allonge sur le lit. Mes baisers glissent sur ses clavicules, ma bouche vient flatter toute sa poitrine, son ventre, découvrant de nouvelles courbes, goûtant tout ce corps si nouveau. Caressant ses cuisses du bout des doigts, je remonte jusqu'à atteindre la dernière pièce de dentelle. Il n'est pas question de se faire languir, assez de temps a été perdu. Alors je la mets à nu, complètement. Sans une once d'hésitation. Je pose ma main entre ses cuisses, le temps d'embrasser ses lèvres dont je me suis défait trop longtemps. Et je les abandonne de nouveau pour suivre sa silhouette jusqu'à son intimité, déposant là ma bouche, effectuant des caresses du bout de la langue. Là aussi, je veux que toute sa chair soit mienne.
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