Sweet symphony

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Anthony ☆ @Pénélope Danbury  

Fin Juillet 2024
Ne pas oublier de prendre l’air, de sortir … c’est important pour les enfants, pour les parents, pour tout le monde. « T’as tout ce qu’il nous faut ? au cas où ? », soit  « au cas où l’un des deux nous fait une petite crise ». Tony ne la regarde pas et ne la voit pas acquiescer d’un signe de tête, il est trop concentré à mettre les jumeaux à l’aise dans cette poussette gémellaire tout en murmurant des « désolé, désolé, je sais, c’est super chiant, on est super relouds mais ça va être bien de prendre l’air un peu. » Matteo et Eva sont bien installés, il se redresse pour jeter un coup d’œil à Pénélope qui s’approche. Aussitôt il enroule un bras autour de sa taille et dépose un baiser sur sa joue. « on est prêt. Toi ? », qu’il demande pour qu’elle les lance dans cette aventure. Le monde extérieur. A chaque fois qu’ils se lancent pour une promenade improvisée, c’est la même chose, ils discutent de tout … de rien … comme d’habitude … la seule différence est que parfois leurs regards se posent sur l’intérieur de la poussette, une main se tend vers un des jumeaux. Rien ne semble pouvoir nuire ou étioler leur complicité. Tout semble au contraire l’intensifier.

La porte refermée derrière eux. Pénélope a Bandit en laisse alors que Tony s’occupe de pousser la poussette. Il lui a déjà dit qu’elle les avait porté neuf mois et qu’il voulait pouvoir prendre le relai … du mieux qu’il pouvait et surtout quand il le pouvait. C’est comme ça que la petite famille se retrouve à se promener dans ce quartier résidentiel près de la plage. L’air est frais, agréable. L’ambiance est apaisante. Tout est apaisant ici. Ici, c’est chez eux. Bandit marche tranquillement à leur côté et oui ! ils ressemblent à un cliché. Mais quand on aime, on s’en fout, non ?

« Je me suis arrangé avec les gars de la cuisine pour réduire le nombre de mes services … juste en cas d’urgences », il sourit, « ça me permettra d’être plus souvent là, le temps qu’on ait trouvé un vrai rythme. » Le congé paternité n’était pas à l’infini. Hélas. Mais, il avait la chance de travailler dans son propre restaurant, à son compte. « Mon père se réjouit de me revoir dans la bureaucratie, il dit que c’est du win-win, je peux bosser là-dessus depuis la maison. » Forcément, il avait laissé un vide dans l’administration en souhaitant retourner derrière les fourneaux mais désormais, c’était plutôt une bonne idée que de donner un coup de main autrement.

Il tend le cou pour vérifier que les jumeaux dorment paisiblement. « Mon père se réjouit de me revoir dans la bureaucratie, il dit que c’est du win-win, je peux bosser là-dessus depuis la maison. »

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@Anthony Lewis ☆ Pénélope

fin juillet Je peux dire sans mentir que je ne connaissais strictement rien à l’organisation avant d’avoir des jumeaux. Sans rire, il faut penser à tout en double, pour ne pas se retrouver dans une galère sans nom comme pas plus tard que la semaine dernière où j’ai dû demander à Tony d’aller me chercher des couches dans la seule pharmacie ouverte dans le quartier de son restaurant à minuit. Ça c’était une preuve flagrante que je n’étais absolument pas organisée mais je devais me montrer indulgente avec moi-même. C’était déjà pas évident de devenir parent mais quand on devenait parent de deux bébés d’un coup, on avait des circonstances atténuantes non ?

« T’as tout ce qu’il nous faut ? au cas où ? » Tout préparer en double au cas où. Nous partons nous promener et j’ai pourtant l’impression de déménager la maison entière. Je devrais être contente de sortir, de pouvoir montrer mes merveilles à qui veut bien les regarder, oui mais je suis aussi très stressée d’oublier quelque chose d’important. Des couches, je peux en prendre deux de plus, ça mange pas de pain, n’est-ce pas ? Je ne prends pas la peine de regarder l’aîné des Lewis mettre les bébés dans notre poussette de compétition – parce que je sais qu’il va faire les choses bien – et me tourne pour prendre les clés de la maison en souriant ; attendrie quand je l’entend s’adresser aux jumeaux. « désolé, désolé, je sais, c’est super chiant, on est super relouds mais ça va être bien de prendre l’air un peu. » Oui, ça allait être bien de prendre l’air … à condition qu’on arrive à sortir de la maison avant la tombée de la nuit !

Je me saisis du sac à langer que je mets sous la poussette et Tony en profite pour enrouler un bras autour de ma taille et embrasser ma joue. « on est prêt. Toi ? » Je lui adresse un sourire un peu crispé, « Je crois … au pire on va pas aller à des kilomètres de la maison. » Il allait quand même falloir que je prenne confiance en moi de ce côté-là … mais ça viendrait !

Bandit en laisse, Tony qui s’occupe de la poussette -  et il y tenait, j’avais passé 9 mois à porter les bébés, c’était à son tour, c’était toujours ce qu’il disait quand on sortait en excursion – nous voilà partis pour une promenade. C’était toujours l’occasion de pouvoir parler de sa journée, de la mienne, de tout, de rien … Comme avant sauf que nos regards se dirigent souvent vers la poussette. Nos merveilles.

Si on m’avait dit il y a quelques mois qu’on serait le parfait cliché de la famille parfaite, j’aurais éclaté de rire : sans rire, nous deux, les enfants, le chien … LE CLICHE ! un cliché dont je me serais moquée il n’y a pas si longtemps que ça mais je me rendais compte que quand on s’aime, on s’en fout pas mal de ce peuvent penser les autres. C’est exactement ce qui nous arriver.

« Je me suis arrangé avec les gars de la cuisine pour réduire le nombre de mes services … juste en cas d’urgences » Je tourne la tête, jetant un coup d’œil au chien qui se promène tranquillement, sereinement. « ça me permettra d’être plus souvent là, le temps qu’on ait trouvé un vrai rythme. » Je lui souris à mon tour. « C’est une excellente idée … si ça te met pas dans le jus pour le boulot et que ça dérange pas ton père évidemment.  » précisais-je, « On va le trouver notre rythme … c’est un peu l’anarchie mais on va s’en sortir. » Il allait quand même falloir que je m’en sorte toute seule quand il est au boulot, pas vrai ?Je ne pouvais pas toujours que compter sur lui. C’est là que je me rendais d’autant plus compte qu’il m’était devenu indispensable. On était devenus une équipe tous les deux. « Mon père se réjouit de me revoir dans la bureaucratie, il dit que c’est du win-win, je peux bosser là-dessus depuis la maison. » Je ris amusée et j’en profitais pour attacher ma longue chevelure blonde en un chignon haut et en fouillis. « Ton père est tellement content de te voir pouponner et d’avoir d’autres petits-enfants qu’il ferait n’importe quoi pour t’arranger. » lui dis-je remarquer tout en passant ma main autour de son coude pour l’arrêter un instant. Je jette un coup d’œil aux bébés – en même temps que le brun, le cliché des parents inquiets !! – avant de tendre le coup pour déposer un chaste baiser sur ses lèvres. « Et ça te convient ce fonctionnement à toi ? » le questionnais-je, parce que ça arrangeait son père mais est-ce que ça lui allait à lui ? « T’as pas l’impression de faire marche arrière sur ton projet 100% cuisine ? »

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Anthony ☆ @Pénélope Danbury  

Fin Juillet 2024
« C’est une excellente idée … si ça te met pas dans le jus pour le boulot et que ça dérange pas ton père évidemment. On va le trouver notre rythme … c’est un peu l’anarchie mais on va s’en sortir. » « Oh mais tu n’as pas besoin de me le dire, j’en suis convaincu que nous allons trouver notre rythme.» Il lui adresse un sourire confiant car il est vraiment convaincu, Tony. Ils ont vécu tellement de choses ensemble que vivre à quatre, à sept avec leurs animaux … ils trouveront une solution. Ils vont savoir trouver leur rythme …
« Ton père est tellement content de te voir pouponner et d’avoir d’autres petits-enfants qu’il ferait n’importe quoi pour t’arranger. » « OK, là tu marques un point», dit-il dans un éclat de rire. Et quand elle passe sa main autour de son coude, il s’arrête … et se tourne vers elle, un peu perplexe. Est-ce que son sixième sens de mère a détecté quelque chose ? « Et ça te convient ce fonctionnement à toi ? T’as pas l’impression de faire marche arrière sur ton projet 100% cuisine ? » « Bien sûr que ça me convient --- » Il se penche vers elle, une main posée sur sa hanche pour déposer un baiser sur ses lèvres. « T’es mignonne quand tu te fais du souci pour moi, tu le sais ? » Il tapote doucement sa fesse et repose les mains sur la poussette pour reprendre leur chemin. « Je ne prends pas ça pour une marche arrière --- je donne un coup de main à mon père dans la bureaucratie et ça me permet de bosser un peu plus sur mon bouquin … » Oh lui en a-t-il déjà parlé ? De ce projet ? De ce bouquin ? Apparemment, la fatigue délie les langues aussi facilement que plusieurs litres d’alcool. Il ne se rend pas compte qu’il vient de balancer une information provenant tout droit de son jardin secret. Il ne se rend pas compte qu’il doit sans doute attirer sa curiosité là-dessus. Lui, comme un idiot, il continue de marcher … comme si de rien était.

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@Anthony Lewis ☆ Pénélope

fin juillet « Oh mais tu n’as pas besoin de me le dire, j’en suis convaincu que nous allons trouver notre rythme.» J’aimerais tant avoir la même confiance que lui. J’en suis loin. Je manque de confiance en mes capacités, en moi … J’ai peur de mal faire avec les bébés. « Y’a au moins un de nous deux qui en est convaincu ! » dis-je avec un petit sourire en coin avant de soupirer longuement. « On va gérer comme des pros … bientôt !! » répétais-je comme un mantra. C’était aussi un de mes défauts : je voulais toujours bien faire , trop bien faire, atteindre la perfection. Mais la perfection n’existe pas.

Tony est content de pouvoir arranger son planning. Il a vu avec l’équipe pour réduire ses heures en cuisine, et en faire un peu plus en paperasses de manière à pouvoir être plus présent à la maison pour les premiers temps. Ma question, c’était de savoir si ça lui convenait à lui ? S’il ne regrettait pas de passer moins de temps en cuisine ? Et plus dans un bureau ? « Bien sûr que ça me convient --- » Mon regard se plante dans le sien. Il ne me mentirait pas, je le saurais. « Ok, je te crois. » Il se penche vers moi pour déposer un baiser sur mes lèvres, sa main posée sur ma hanche pour me maintenir contre lui. « T’es mignonne quand tu te fais du souci pour moi, tu le sais ? » Je roule des yeux et pouffe de rire, secouant la tête. « Seulement mignonne ? » demandais-je avec un air angélique et séducteur en même temps. Bien sûr que je me faisais du « soucis » pour lui. Je voulais  qu’il soit heureux … avec moi mais aussi dans son travail et la dernière chose que je souhaitais c’était le freiner dans ses projets. Et c’était légitime – du moins dans ma logique – de lui demander si cette baisse de temps en cuisine lui posait problème. « Je ne prends pas ça pour une marche arrière --- je donne un coup de main à mon père dans la bureaucratie et ça me permet de bosser un peu plus sur mon bouquin … » Et il reprend sa marche comme si de rien n’était. Euh … quoi ? Son bouquin ? Quel bouquin ? J’avais râté un épisode ? Ma grossesse m’avait fait perdre la mémoire ? Oublier des choses ? C’était vachement inquiétant dans ce cas ! Et avant qu’il ne se rende compte que je ne le suivais déjà plus, je me manisfestais : « Attends attends … on parle de quoi là ? Quel bouquin ? Je m’en souviendrais si t’en avais déjà parlé. »

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Anthony ☆ @Pénélope Danbury  

Fin Juillet 2024
« Seulement mignonne ? » Il roule des yeux et lui vole un nouveau baiser. Elle n’est pas que mignonne. Elle ne l’a jamais été et ne le saura jamais.

Ils reprennent leur chemin et c’est vraiment la candeur qui fait marcher Anthony. Il marche de nouveau d’un pas enchanté, ravi, détendu et surtout heureux sans vraiment se rendre compte que pour l’instant, il est seul avec la poussette et que … Pénélope et Bandit sont quelques pas derrière lui. C’est quand il entend sa voix derrière lui et non à côté de lui qu’il s’arrête de marcher, tourne la tête pour finalement se retourner complétement sans lâcher la poussette. Elle est là, figée, derrière lui et Bandit n’est pas responsable de cette pause subite. « Attends attends … on parle de quoi là ? Quel bouquin ? Je m’en souviendrais si t’en avais déjà parlé. » Il enfonce la tête entre ses épaules, fait une petite grimace en se rendant compte qu’il venait de dire un spoiler. « Ah », il garde la tête enfoncée entre le épaules, « j’ai dit bouquin ? » Piètre échappatoire, Tony. Pénélope le connait par cœur. Elle n’a pas besoin des techniques de la CIA pour le faire parler ou pour devenir ce qui se cache dans son esprit quand il essaie de se trouver des excuses, des mensonges. Il avait essayé de lui mentir. Une fois. Le plan avait échoué. Et il s’était même demandé si elle n'avait pas des talents de super héros. Ça rendrait la chose pas « fair-play ». Les épaules se relâchent et elle se retrouve à sa hauteur. « On a peut-être pas encore eu le temps d’en parler --- disons qu’on a pas mal été occupés ces derniers temps. » Il lui adresse un sourire désolé. « C’est juste un petit projet rien du tout --- et avec l’arrivée des jumeaux, pourrait peut-être même que je m’y attarde un peu plus sur ce projet. » Elle le fixe. Il sourit. « T’emballes pas, je suis en train d’écrire le da vinci code. Ce sont juste quelques recettes … » Il ne lui dit pas toute la vérité. Il ne peut pas. Pas encore. Parce qu’elle aura un rôle à jouer dans ce livre de recettes, parce qu’il s’agit un peu d’elle dans ce livre de recettes. Ce sont des recettes liées à pas mal de leurs souvenirs, …

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@Anthony Lewis ☆ Pénélope

fin juillet « Ah » Figée sur place, Bandit s’est même assis comprenant que j’étais pas encore prête à enclencher la première. « j’ai dit bouquin ? » Sa question me sourire, et même rire. « On dirait bien. » répondis-je tout en baissant le regard vers Bandit qui vient se faire gratter la tête. « T’as vu ça Bandit ? Ton père nous fait des cachotteries… ou ME fait des cachotteries. T’es forcément au courant toi ! » en guise de réponse, je vois le chien baisser brièvement les oreilles et je me baisse pour embrasser le haut de sa tête avant que je ne m’avance vers Tony. « On a peut-être pas encore eu le temps d’en parler --- disons qu’on a pas mal été occupés ces derniers temps. » Il afficha un petit sourire désolée auquel je répondis par un petit clin d’œil. C’est le moins que l’on puisse dire. Tout s’était enchainé à une vitesse phénoménale. Noël dernier, j’étais chez ma tante à Canberra et j’apprenais que j’étais enceinte et cette année serait notre premier noël à sept avec Tony (oui je connais nos animaux ). C’est dire comme tout changeait en peu de temps. Mais là, il n’était pas question de moi mais d’un projet de Tony. Un bouquin ? Il ne l’avait jamais évoqué et je l’écoutais donc attentivement. « C’est juste un petit projet rien du tout --- et avec l’arrivée des jumeaux, pourrait peut-être même que je m’y attarde un peu plus sur ce projet. » Son sourire est contagieux. Ca n’a pas l’air d’être un petit projet et ça lui tient à coeur, ça se voit. « T’emballes pas, je suis en train d’écrire le da vinci code. Ce sont juste quelques recettes … » Mes lèvres s’étirent en un « O » et je secoue la tête. « C’est une super idée Tony ! » m’écriais-je. Je m’approche un peu plus du brun pour enrouler mes bras autour de sa taille et dépose un baiser dans son cou. « Je pourrais voir quelques recettes en avant-première ou c’est un secret total ? » le questionnais-je, mon cerveau moulinant encore. Je fronce les sourcils un instant et relève la tête pour planter mon regard dans le sien : « C’était ça ton projet secret ?!! Celui dont tu parlais à K’Gari ? » continuais-je à le questionner.

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Anthony ☆ @Pénélope Danbury  

Fin Juillet 2024
« C’est une super idée Tony ! » Son sourire s’étire sous son étreinte et il secoue la tête comme pour faire semblant que ce projet n’est rien du tout. Un détail. Il ne faut pas trop s’enflammer. Il avait peur d’être déçu, de décevoir ou un peux des deux. « Je pourrais voir quelques recettes en avant-première ou c’est un secret total ? » Il secoue la tête. « Top secret ! Secret total ! Et essaie même pas de me tirer les vers du nez, je ne dirais rien. Muet comme une tombe. Tes petits yeux doux ne fonctionnent plus comme avant … », tu parles ! Elle pouvait obtenir tout ce qu’elle voudrait de lui. Il était incapable de lui mentir et elle avait le mode d’emploi d’Anthony Lewis alors en deux trois mouvements, elle pourrait tout obtenir comme information. Il le savait. Elle le savait et le fait qu’elle n’insisterait pas était la raison pour laquelle il était sur d’une chose : elle était son âme sœur. « C’était ça ton projet secret ?!! Celui dont tu parlais à K’Gari ? » Il hausse les épaules avec un fauf air candide. « Possible que ce soit ça … mais j’avais dit à l’époque que c’était top secret. Tu le sauras, tu l’auras entre les mains en temps et en heure … en avant-première même. » Un baiser sur sa joue et ils se remettent en marche pour déambuler dans le quartier.

« Vu comment je balance les informations sans m’en rendre compte … encore deux, trois nuits blanches et je t’en parle au petit déjeuner », qu’il ajoute d’une voix rieuse.

Et c’est au cours de leur petite promenade qu’ils traversent finalement cette rue où se trouvent plusieurs maisons typiques du quartier. Ils y sont passés une bonne centaine de fois dans ces rues sans jamais vraiment prêtés attention aux maisons. Ils étaient loin de s’imaginer il y a quelques mois qu’ils allaient se multiplier de la sorte. Les sourcils de Tone se froncent. Le fait que son regard sur cette rue, ces demeures changent est la preuve de son petit coup de vieux ? Possible.

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@Anthony Lewis ☆ Pénélope

fin juillet Je comprenais qu’il cache son excitation. Moi aussi si je bossais sur un projet de ce genre, je ne m’emballerais pas parce que j’aurais peur que ça foire. Mais ça m’intriguait ce projet top secret. Ok, c’était des recettes de cuisine mais de quel genre ? Ce qu’il avait appris avec son père ? Un espèce de livre de recettes familiales ? Les recettes du Tasty ? Ou des recettes plus personnelles ? « Top secret ! Secret total ! Et essaie même pas de me tirer les vers du nez, je ne dirais rien. Muet comme une tombe. Tes petits yeux doux ne fonctionnent plus comme avant … » Un sourire amusé tandis que je lève les bras en signe de reddition puis je mime de verrouiller ma bouche comme on ferme un cadenas. « Promis j’utiliserais aucun moyen de torture ! » lui dis-je avec malice. Je savais aussi que si je le questionnais suffisamment, je parviendrais à obtenir des réponses de sa part parce qu’il finissait par tout me dire mais je ne le ferais pas. Je respectais trop son projet pour ça et j’attendrais qu’il soit prêt à m’en parler de lui-même. Les rouages de mon cerveau se mirent en marche et je me souvins qu’il m’en avait très vaguement parlé quand on avait cette journée à K’Gari, ce qu’il me confirma. « Possible que ce soit ça … mais j’avais dit à l’époque que c’était top secret. Tu le sauras, tu l’auras entre les mains en temps et en heure … en avant-première même. » - « je vais devoir me montrer patiente mais j’ai déjà hâte de l’avoir entre les mains parce que c’est évident que ce projet va voir le jour. » dis-je avec un petit sourire. Il déposa un petit baiser sur ma joue et on se remit en route. « Vu comment je balance les informations sans m’en rendre compte … encore deux, trois nuits blanches et je t’en parle au petit déjeuner » Je tourne la tête vers lui et éclate de rire : « Si tu veux je pourrais faire semblant de pas avoir entendu ou me boucher les oreilles si tu te mets à en parler ? » proposais-je innocemment.

Finalement, je suis contente de cette sortie. Je la redoutais parce que j’arrêtais pas de me dire que j’allais oublier quelque chose, que ça allait être la catastrophe mais je passais un bon moment. C’est un plaisir de traverser le quartier, je m’y sens bien et je ne voudrais en partir pour rien au monde, même si j’ai conscience qu’on est un peu à l’étroit au 339. Je jette un rapide coup d’œil à la poussette – les jumeaux dorment profondément – puis mon regard balaye la rue. Des maisons typiques du quartier, plus ou moins grandes …. Plus ou moins habitées également. Ça bougeait tellement il faut dire. Je me souviens avoir fait une sacré affaire avec ma maison au #339 mais c’est parce que je l’avais acheté en l’état et que j’y avais fait beaucoup de travaux. J’étais certaine qu’à l’heure actuelle, je pourrais la vendre plus cher que ce que je l'avais acheté. « Je pensais pas qu’il y avait des maisons à vendre par ici. » ne puis-je m’empêcher de remarquer. « Les gens délaissent les plages pour le centre-ville. » Je n’allais pas m’en plaindre, je ne me verrais pas vivre à Toowong.

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Anthony ☆ @Pénélope Danbury  

Fin Juillet 2024

« Si tu veux je pourrais faire semblant de pas avoir entendu ou me boucher les oreilles si tu te mets à en parler ? » Je lui balance un regard entendu car je sais très bien que même si elle essaie de faire semblant de ne pas avoir entendu, elle ne parviendra pas à cacher son enthousiasme ou son avis … je la vois déjà en train d’écarquiller les yeux, battre des cils tout en ouvrant la bouche, surprise. Et là, je comprendrais que je lui en ai trop dit.

Bref, le sujet top secret mis de côté – pour l’instant – nous poursuivons notre petite promenade de santé. Si Pénélope penche la tête pour vérifier que les enfants dorment, je ne peux pas m’empêcher de jeter un coup d’œil à Bandit. Ridicule mais vrai. Il se débrouille plutôt pas mal ce vieux chien, c’est ce que je me dis à chaque fois. Il a supporté les tigres de Pen. Il a su supporter un nouveau déménagement et maintenant, il s’en sort pas mal avec l’arrivée des jumeaux. Le fait qu’il commence à être un peu sourd doit l’aider à continuer à dormir pendant que nous nous activons comme des fous dans le salon pour calmer les pleurs de l’un et changer la couche de l’autre. Bandit. « Je pensais pas qu’il y avait des maisons à vendre par ici. » Je quitte Bandit du regard pour voir de quoi elle parle. « Les gens délaissent les plages pour le centre-ville. » « Une belle connerie, à mon avis »,  je lance de manière plus que spontanée mais finit par me pincer les lèvres. Utiliser le mot connerie, c’est peut-être quelque chose que je vais devoir essayer de changer … à un moment donné, j’arrêterai. Je me comporte comme l’oncle parfait avec les enfants de Zoya et Cam, pas de raison que ça soit différent avec les miens. Les miens. La pensée est folle. « J’pense que c’est carrément une chance que de s’construire un petit nid dans ce quartier --- tu penses pas ? », que je demande comme on parle de la météo ou de la dernière série en vogue, « c’est tranquille, t’as la plage à quelques mètres, pas mal de parcs, franchement, se trouver une maison ici, ça relève du GOAL ! » Et je me rends compte que je vieillis … je ne parle plus du centre-ville et des soirées, des bars à disposition. Je parle de parcs pour chiens, pour enfants, de verdure, de calme. Où est passé Anthony Lewis, le roi du sex’appeal ?!

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@Anthony Lewis ☆ Pénélope

fin juillet Il n’y a pas que le quartier qui change. Bayside se vide des « jeunes » et accueille de plus en plus de familles, c’est ce dont je me suis rendue compte au fil des années. Mais comme je le disais, il n’y a pas que le quartier qui change. Tony change. J’ai dû changer moi aussi mais c’est le changement dans l’attitude du Lewis qui me sautent le plus aux yeux. « Une belle connerie, à mon avis » Et j’acquiesce à ses paroles. J’ignore quand il a commencé à changer mais ça a du se faire pas étape et de manière si subtile que je ne m’en suis pas rendue compte. « J’pense que c’est carrément une chance que de s’construire un petit nid dans ce quartier --- tu penses pas ? » - « Si si complètement. » Encore une fois, je lui donne raison et je secoue la tête positivement tout en mordillant l’ongle de mon pouce. « c’est tranquille, t’as la plage à quelques mètres, pas mal de parcs, franchement, se trouver une maison ici, ça relève du GOAL ! » Un – plus très – subtil sourire se dessine sur mes lèvres et je ne peux m’empêcher de lui dire : « Ok, qui êtes-vous et qu’avez-vous fait à Anthony Lewis ? Le mec qui ne jurait que par le centre-ville, d’être le plus près possible des bars les plus branchés et qui ne vivait que pour les soirées entres potes ! » Une vie de célibataire en somme et mes paroles n’étaient pas là pour le lui reprocher. Pas du tout même ! Il en avait profité et je dois dire que moi aussi parce que j’avais été de la partie de beaucoup de ses soirées. « ça te manque ces soirées ? » Je  lui demande sans le lâcher des yeux, « T’es presque devenu un moine et si t’as envie de décompresser avec les gars – bon peut-être pas Andrew qui est un aimant à midinette qui lui attirent des ennuis - » je pouffe de rire, amusée et roule brièvement des yeux, « Si t’as envie de sortir plus souvent, c’est pas moi qui te ferait des remarques. Je te fais totalement confiance. » Je rajoute. Et j’estime que ce n’est pas parce que moi, je ne sors pas, qu’il doit faire la même chose. « … Même si je me plains pas de t’avoir à la maison dès que t’as fini le boulot hein !  » je lui assure avec une pointe de malice, « l’étiquette de papa, ça te rend encore plus sexy à mes yeux, maiiiiis je comprendrais que tu veuilles une vie sociale plus remplie. » Parce que je sais que c’est une part importante de lui et que je ne veux pas qu’il se sente… prisonnier ou coincé.

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Anthony ☆ @Pénélope Danbury  

Fin Juillet 2024

« Ok, qui êtes-vous et qu’avez-vous à Anthony Lewis ? Le mec qui ne jurait que par le centre-ville, d’être le plus près possible des bars les plus branchés et qui ne vivait que pour les soirées entres potes ! » Oh donc, elle a remarqué elle-aussi que je viens de prendre un coup de vieux ?! Une fausse grimace vient s’emparer des traits de mon visage alors que je la bouscule doucement d’une main tout en lui donnant raison. « Ça te manque ces soirées ? » Je secoue la tête. Ces soirées ne me manquent pas, non. C’était drôle, au début. Se faire la tournée des bars sans penser à la gueule du bois et au fait de squater le canapé pendant au moins deux jours. Non, ça ne me manquait pas vraiment et à vrai dire, je commence presque à prendre conscience que je mène une vie beaucoup plus saine… comme quoi. « Pas vraiment, non. Toi ? », que je demande en lui retournant la question. Après tout, elle avait été une adepte du monde de la nuit elle-aussi. Ce n’est pas comme si j’avais été le seul à avoir une autre vie avant de me trimballer dans un quartier résidentiel avec une poussette double, un clébard et une petite-amie … bordel ! le coup de vieux est quand même violent, non ? « T’es presque devenu un moine et si t’as envie de décompresser avec les gars – bon peut-être pas Andrew qui est un aimant à midinette qui lui attirent des ennuis. Si t’as envie de sortir plus souvent, c’est pas moi qui te ferait des remarques. Je te fais totalement confiance. Même si je me plains pas de t’avoir à la maison dès que t’as fini le boulot hein ! L’étiquette de papa, ça te rend encore plus sexy à mes yeux, maiiiiis je comprendrais que tu veuilles une vie sociale plus remplie.»

« Un moine ? », que je répète choqué comme si c’est le seul passage de son discours que je viens de retenir. « Ok. Il va être temps que je puisse enfin retrouver le chemin de ta petite culotte pour te prouver que je ne suis pas un moine … un moine … », un éclat de rire. « C’est gentil de te soucier de mon bien-être, Penne, mais je te promets que je suis absolument satisfait de cette vie-là … promis, dès que je commence à perdre la tête, je te tiens au courant … » Je tourne la tête vers elle. « Et si j’ai envie de sortir quelque part, ce sera sûrement avec toi … c’est toi ma co-pilote de soirée après tout. »

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fin juillet Je souris de plus belle parce que, malgré sa grimace et qu’il me bouscule doucement, il ne me donne pas tort. Il n’y a pas si longtemps que ça, il adorait sortir avec ses amis – dont je faisais partie hein – rentrer à pas d’heures et parfois végéter au canapé après une gueule de bois monumentale les 48 heures suivantes. Est-ce que tout ça lui manquait ? ça me semblait légitime de poser la question d’autant plus qu’il avait opéré un virage à 360 degrés concernant son rythme de vie. « Pas vraiment, non. Toi ? » J’hausse les épaule et réponds sans la moindre hésitation : « Non plus. » J’avais hâte de pouvoir recommencer à voir Savannah ou mes autres amies … en ayant les cheveux propres, et des vêtements qui n’ont aucune trace de vomi ou de tâches de lait. Ça, ça me faisait envie mais la vie que j’avais, me convenait parfaitement… Même si le changement est radical : passer de faire la fête très souvent avec son meilleur ami à se promener en poussette de compétition, le chien et le même meilleur ami devenu amant … On peut pas faire un plus grand écart. Ça pourrait me faire baliser, paniquer, me faire dire que je vieillis mais je préfère me dire que je prends en maturité, que je deviens – Tony aussi – une adulte responsable. Et j’avais envie de passer toute ces étapes avec Tony.

« Un moine ? » Je lève les yeux au ciel parce que ça semble être la seule information qu’il a retenu. « MON moine ! » répétais-je avec malice. J’ approche de lui et pose ma main libre dans le bas de son dos puis ses fesses que je pince doucement. « Ok. Il va être temps que je puisse enfin retrouver le chemin de ta petite culotte pour te prouver que je ne suis pas un moine … un moine … » J’éclate de rire en même temps que lui mais lui lance tout de même un regard séducteur. Nous étions sages depuis … trop longtemps à mon goût et en même temps c’était logique : avant l’arrivée des jumeaux, j’étais tellement énorme que je ne voyais plus mes orteils et depuis l’arrivée des jumeaux, le moindre moment calme, on le passait à dormir parce que ça n’arrivait que trop rarement. « J’ai hâte que tu me montres ça … le moine ! » Le taquinais-je une fois de plus, « C’est gentil de te soucier de mon bien-être, Penne, mais je te promets que je suis absolument satisfait de cette vie-là … promis, dès que je commence à perdre la tête, je te tiens au courant … » Un clin d’œil, « D’accord. » - « Et si j’ai envie de sortir quelque part, ce sera sûrement avec toi … c’est toi ma co-pilote de soirée après tout. » J’acquiesce à ses paroles -, « La meilleure équipe de tous les temps. » Lui assurais-je, « On va y arriver à s’organiser et on en fera des sorties. » et j’étais convaincue qu’on allait y arriver.

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Anthony ☆ @Pénélope Danbury  

Fin Juillet 2024

C’est donc assuré de former la meilleure équipe de tous les temps que nous continuons notre promenade dans ce quartier. Mon regard s’égare sur les différentes maisons, parfois s’attarde sur la devanture … je me surprends à repérer les voitures familiales, à rechercher la moindre trace de chiens … est-ce que je suis en train de me projeter vivre ici ? avec elle ? avec eux ? Mon regard quitte les maisons devant nous pour reposer mon attention sur Penelope, qui elle jette un coup d’œil à Bandit qui renifle un peu partout. « A une époque, je trouvais que ça ressemblait au décor d’un film d’horreur, où un sociopathe emménage et cache ses cadavres dans sa cage … mais finalement je trouve ça pas mal, le décor desperate housewives. » Placer ça sur la table. Faire comme si de rien était. Je lui adresse un sourire complice avant de presque sursauter en voyant qu’une des maisons est à vendre. Un panneau est planté sur la devanture et il semblerait même que la porte soit ouverte et que les intéressés puissent y entrer … C’est le moment ou jamais, non ? « Hé ! Regarde ! », une de mes mains lâche la poussette pour venir se poser sur son avant-bras. « Laisse-nous y faire un tour --- je suis curieux de voir à quoi ça ressemble » et avant même qu’elle ne réponde, j’ajoute avec innocence, les épaules relevées : « c’est pas comme si c’était fou de regarder quelque chose de plus grand, non ? Les enfants vont grandir, on ne pourra plus les faire dormir dans un lit … puis ils voudront leur propre chambre et Bandit, j’ai envie qu’il puisse avoir un petit jardin, pour ses dernières années. » Je parle vite, noie le poisson et avant même qu’elle ne réponde quoique ce soit, j’accélère un peu le pas.

Si je marche assez vite, on évitera la conversation sérieuse et on se concentrera sur cette maison … on se concentrera sur un futur … encore fou mais le notre. Et, comme si Bandit était mon meilleur ami, il se met à aboyer. Est-ce que je viens d’avoir l’approbation de mon chien ? Malin ce bonhomme ! Un sourire fier étire mes lèvres. Une bonne équipe, oui.

Sweet Symphony
@Anthony Lewis ☆ Pénélope

fin juillet La question sur notre absence de vie nocturne et sociale, étant établie, nous reprenons notre chemin. Tony toujours en charge de la poussette et moi de Bandit. Ce dernier sent un peu partout et je n’arrête pas de regarder parce que je ne voudrais pas qu’il mange quelque chose de dangereux pour lui. Je dois avouer que je regarde d’un œil distrait les maisons qui nous entourent. Pas qu’elles ne m’intéressent pas mais parce que je n’en cherche pas une en particulier. J’ai pourtant conscience qu’on est un peu à l’étroit au #339, sans pour autant m’en inquiéter davantage. On avait le temps non ? Je n’ai clairement pas le même esprit pratique que Tony faut le reconnaître. « A une époque, je trouvais que ça ressemblait au décor d’un film d’horreur, où un sociopathe emménage et cache ses cadavres dans sa cage … mais finalement je trouve ça pas mal, le décor desperate housewives. » Je tourne la tête vers lui, hilare : « C’est clair que c’est plus sympa l’ambiance Gabrielle Solis que celle de Joe Goldberg. » plaisantais-je, moue amusée au coin des lèvres en faisant référence aux séries « You » et « Desperate Housewives », bien loin de me douter de ce qu’il avait en tête. On en avait jamais parlé de déménager, de trouver une autre maison parce que j’estimais que c’était déjà un énorme pas en avant de vivre ensemble. En tout cas, pour moi ça l’était parce que je n’avais vécu « en couple » avec un homme. Tony était le premier.

« Hé ! Regarde ! » Je tourne alors la tête et tombe sur le panneau, puis sur la porte ouverte. « Laisse-nous y faire un tour --- je suis curieux de voir à quoi ça ressemble » Mon regard se fait mi-interrogateur, mi surpris  parce que je ne m’attendais pas à le voir si enthousiaste de voir une maison à vendre dans le coin. Et en même temps, pourquoi devrais-je m’en étonner alors qu’il a dit il y a quelques minutes qu’une maison dans le quartier, c’est le rêve. Et sans me laisser le temps d’en placer une, il continue à parler : « c’est pas comme si c’était fou de regarder quelque chose de plus grand, non ? Les enfants vont grandir, on ne pourra plus les faire dormir dans un lit … puis ils voudront leur propre chambre et Bandit, j’ai envie qu’il puisse avoir un petit jardin, pour ses dernières années. » Je me mets carrément à rire devant son empressement évident à aller visiter : « Ok, ok ! » cédais-je tout en le laissant passer devant – et puis je n’avais pas vraiment le choix, il avait accéléré le filou ! - « ça nous engage à rien d’aller voir de toute façon. » Un haussement d’épaule et je suis le brun. J’aurais peut-être dû réagir à le voir noyer le poisson de la sorte. Voir qu’il ne s’agissait pas seulement d’aller voir mais d’envisager sérieusement la chose. « Et dis pas ça devant Bandit, c’est encore un gros bébé ! Pas vrai mon Bandit ?? » Ce dernier se met à aboyer joyeusement – autant aux paroles de Tony qu’aux miennes - et je vois que je n’ai tout simplement pas le choix que de suivre tout ce petit monde.

Arrivés devant la porte, une agent immobilier au sourire ultra white nous accueille et je vois déjà Tony commencer à discuter avec elle. Ah oui il est vraiment motivé à visiter cette maison

Sweet symphony

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Anthony ☆ @Pénélope Danbury  

Fin Juillet 2024

C’est donc mené par mon enthousiasme un peu trop débordant (?) que notre petite tribu se retrouve face à une agent immobilier au sourire radieux. « Intéressés ? » Tu parles que je suis intéressé, je rêve depuis gamin de vivre dans une maison comme celle-là … et depuis que je me suis engagé dans cette paternité, je rêve de pouvoir ne pas paniquer à l’idée d’imaginer jouer les jumeaux dehors. Cet endroit est parfait. « Curieux et intéressés, à dire vrai. Est-ce que nous pourrions visiter de manière totalement spontanée ? », je demande avec le sourire à la Lewis, me tournant un instant vers Penelope qui doit se demander si je ne suis pas totalement fou. « Bien sûr. Ça doit être votre jour de chance --- » « Oh parfait ! », je joins les mains devant moi et fais mine de remercier le ciel pour cette petite bénédiction. Notre jour de chance. « Tony, enchanté. Et je vous présente Penelope,» que je lance en posant une main dans le dos de Penelope tout en n’arrêtant pas de sourire comme un idiot. « Anja Colton, enchantée. Et bien allez-y, je vous en prie, entrez. » La poussette passe la porte d’entrée, ce qui en soi est un second bon signe, non ? « Je vous laisse jeter un coup d’œil, je suis devant si jamais vous avez besoin de quoique ce soit ou avez la moindre question. » « Oui, oui, merci … »

Je m’arrête un instant au milieu de ce hall d’entrée pour finalement jeter un coup d’œil aux jumeaux, qui dorment toujours. OK. Je m’éloigne un peu pour aller faire le tour de la pièce principale comme si j’étais devenu à la seconde un agent immobilier hors pair, un expert. Mes lèvres s’étirent en un large sourire alors que je m’imagine déjà cuisiner dans cette cuisine ouverte, déposant le café de Penelope sur le rebord du plan de travail avant qu’elle ne parte pour aller travailler. Ce n’est pas si compliqué de nous imaginer ici, à quatre … pas compliqué du tout même. « Je pensais pas que ce serait si grand… vu de l’extérieur … », et je me mets à farfouiller un peu partout, ouvrir même la porte d’un cellier … mon âme de cuisinier prend ça pour une étreinte. Je me tourne vers Penelope. « Et ? Regarde ! Est-ce que tu me vois en train de préparer les pancakes avant d’emmener les jumeaux à l’école ? », je lui demande en me plaçant derrière l’ilot de la cuisine, sourire idiot aux lèvres. Si elle avait eu son moment émotionnel à la naissance des petits, je crois que j’étais en train d’avoir le mien en ce moment même.