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@Asher Thornhill ╱ août 2024

Il a gagné, Izan. Rien d’étonnant puisqu’il a toujours été particulièrement convaincant lorsqu’il s’agit de faire plier les autres à ses propres volontés et, il connait suffisamment celles de son homme pour user de ses luxurieuses faiblesses quand la situation l’exige — et puisque la corruption est aussi délicieuse pour l’un que pour l’autre, il ne rechigne jamais à jouer des charmes de leurs étreintes passionnées pour obtenir ce qu’il souhaite. C’est ainsi que, en ce jour de départ en vacances, il est installé dans le siège grandement confortable des premières classes - parce qu’il ne faudrait pas trop bousculer les habitudes du pianiste non plus, et il ne se prive pas de basculer son menton sur le côté pour le toiser avec un sourire de grande réussite, parce qu’il n’a pas la victoire discrète, lui ’’Tu veux t’asseoir à côté du hublot ? J’te laisse la place, si tu préfères.’’ même si, avec le vertige de son compagnon, ils vont probablement devoir cacher la vue au moment du décollage. Abandonnant son dépliant qui relate les endroits incontournables de leur destination, il mordille le coin de sa lèvre avant de se pencher légèrement en avant pour faire défiler le catalogue des films proposés sur la tablette tactile devant eux, sans faire encore de choix puisqu’il a surtout hâte d’être loin de l’Australie. ’’Tu veux regarder quoi ?’’ demande-t-il en faisant machinalement rouler l’anneau autour de son index, tournant son regard en direction de son homme dans un battement de cils, ne tardant pas à annoncer quelque chose de hautement prévisible, avec une petite voix enfantine ’’Je veux des bonbons…’’ les hôtesses doivent être davantage habituées à ce qu’on leur demande du champagne plutôt que des sucreries mais, sait-on jamais, sur un malentendu. D’habitude, Lynda en a toujours sur elle alors il penche légèrement son menton sur le côté en rajoutant, visiblement amusé par la situation, même s’il y a fort à parier qu’il sera beaucoup moins jovial si la réponse à sa future question est négative ’’T’as pensé à m’en prendre ?’’ parce que, évidemment, il ne va pas y penser lui-même, préférant largement allouer cette responsabilité à ceux qui l’accompagnent et, en l’occurence, c’est présentement son petit-ami qui est concerné. Retombant néanmoins contre son siège, il fait coulisser sa main le long de l’accoudoir pour glisser sa paume contre celle de son homme, entrelaçant délicatement leurs doigts en lui demandant, d’une voix plus calme ’’Tout va bien ?’’ non pas qu’il ait l’air stressé, l’anglais, mais un peu quand même. ’’Respire, ça va aller…’’ qu’il prononce sous une inflexion à la fois amusée et tendre, en remontant leurs doigts liés pour embrasser la surface de sa main, essayant ainsi de le rassurer, même si la malice ne tarde pas à revenir pointer le bout de son nez ’’Pense à moi torse-nu toute la journée sur notre bateau…’’

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@Asher Thornhill ╱ août 2024

« non, merci. » le refus bien trop poli, prononcé d’une voix presque étranglée, lui fait lentement froncer les sourcils tandis qu’il se retourne vers son interlocuteur considérablement stressé, dont il devine les élans anxieux d’un simple coup d’oeil. Essayant de l’éloigner de ses angoisses en attirant son attention sur l’écran tactile qui leur permet de visionner des centaines de films, Izan échoue lamentablement à la tâche puisque même la perspective de pouvoir regarder l’une de ses histoires romantiques n’extirpe pas Asher de ses propres scénarios catastrophes « je te laisse choisir. » avouant sa défaite, le pianiste abandonne sa recherche en retombant contre le dossier de son siège tandis qu’il fait une petite moue de réflexion, puisqu’il est trop habitué à ce moyen de transport pour en éprouver encore la moindre inquiétude, si bien qu’il ne s’agit que d’une formalité à ses yeux, aussi banale que de se déplacer en voiture. Il lui faut donc trouver autre chose pour occuper les prochaines heures et ne pas le laisser sombrer dans le puit sans fond de l’angoisse, même si Izan essaye de se rassurer en se disant que, lorsqu’ils seront en plein vol, son homme comprendra peut-être qu’ils n’ont rien à craindre. Et pour réfléchir, il lui faut son carburant : les bonbons ! « oui, je pense que j’en ai, oui. mais ils sont dans le sac en haut de notre tête. » traduction : tu te débrouilles pour les attraper à le voir si solidement attaché, Izan a l’impression que l’anglais est sur le point d’effectuer un saut en parachute et, un petit sourire amusé naissant sur ses lèvres, il lui concède un regard indulgent avant de se lever pour attraper le fameux sac, avec lequel il se rassoit. Fouillant à l’intérieur (en mettant le bordel dans le sac, bien sûr) jusqu’à trouver ses sucreries, qui ravissent déjà ses lèvres d’un sourire enfantin, il s’empresse de l’ouvrir pour piocher dedans avec une main, l’autre partant à la conquête des doigts de son homme, présentement une boule de nervosité et de stress « oui, ça va aller. je vais m’en sortir. je vais m’en sortir. je vais m’en sortir. » tout en glissant un nouveau bonbon entre ses lèvres, il hausse ses sourcils sous la répétition de cette phrase qui se veut encourageante mais qui, dans les faits, résonne comme une mauvaise prophétie ; heureusement qu’il a de l’idée pour lui faire penser à autre chose, n’est-ce pas. Mais pas bien longtemps malheureusement. « Le vol dure combien de temps déjà? j’espère que tu as beaucoup de sujets de conversation parce que je crois que je vais avoir besoin de beaucoup de distraction… » préférant ne pas répondre à la première question puisque craignant que Ash utilise la lanière des ceintures de sécurité pour s’étrangler avec, il l’occulte totalement en l’emportant dans une nouvelle conversation, aidée par le dépliant qu’il a récupéré et qu’il soumet à son regard en s’improvisant guide touristique ’’On peut faire le programme de ce qu’on va faire là-bas,’’ parce que, bien sûr, il ne l’a pas fait avant ’’Qu’est-ce que tu veux voir, toi ? Regarde, ça c’est Mdina, une ville fortifiée, l’ancienne capitale de Malte. Il y a aussi les jardins botaniques, ça a l’air beau, non ?’’ il pointe l’image avec toutes les fleurs colorées, avant de tourner son menton pour vérifier que son homme l’écoute - faudrait pas qu’il parle dans le vide ‘’Et ça, c’est l’île de Comino, avec le Lagon Bleu. On ira avec notre bateau, ce sera trop bien, tu verras. On pourra aussi aller en Sicile, c’est juste à côté.’’ il ne sait pas vraiment si son monologue digne d’un commercial a pu aider son amoureux mais, lorsqu’il entend « peux-tu me dire encore que tu m’aimes, je crois que ça m’aiderait aussi. » il ne peut s’empêcher de sourire avec un attendrissement dévoué, et prenant le temps de remonter l’accoudoir pour que celui-ci ne soit plus un obstacle entre leurs deux corps, il l’attire contre lui sans quitter sa main, son pouce caressant la peau fine de la sienne pendant qu’il lui murmure, proche de son oreille pour qu’il soit le seul à l’entendre parler ’’Je vous aime infiniment, monsieur Asher Maxwell Thornhill.’’ échouant un baiser contre sa tempe, il comprend que l’avion ne va pas tarder à décoller alors il presse ses lèvres l’une contre l’autre, ses pensées fourmillant à la recherche d’une idée pour adoucir ce moment fatidique pendant qu’il répond, au sujet de leurs enfants ’’Jayden va très bien s’en occuper, ne t’inquiète pas. Tellement qu’ils ne vont plus vouloir revenir avec nous quand on rentrera !’’ déposant un rapide baiser contre ses lèvres, le pianiste récupère le sac pour en sortir un casque sans fil qu’il dépose entre les mains de son compagnon en disant, l’air de rien ’’Tu veux pas écouter un peu de musique ? Ça t’aiderait à te détendre.’’ et pas entendre les bruits de l’avion, surtout…

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@Asher Thornhill ╱ août 2024

« je suis désolé » qui lui fait courber l’intérieur de ses sourcils vers ses paupières tandis qu’il traverse le visage de son homme à l’aide de ses billes foncées en lui conférant un attendrissement tout particulier, qui est sans injure et sans moquerie aucune, puisqu’il est plutôt bien placé pour savoir que les phobies ne se contrôlent pas, même quand elles paraissent dérisoires aux yeux des autres. ’’Tu n’as aucune raison de t’excuser…’’ souffle-t-il tout d’abord avec sincérité en se penchant un peu vers lui, désireux de lui intimer l’idée que ses peurs sont légitimes et qu’il n’est pas en train de s’en plaindre, seulement d’essayer (très mal) de l’aider à les apaiser pour lui faciliter le voyage qui débute à peine ’’…J’vais pas te dire les trucs cons genre « l’avion est le moyen de transport le plus sûr » mais, je l’ai pris un nombre incalculable de fois, et je n’ai jamais eu de problèmes.’’ certes, il suffit d’un trajet pour que les choses tournent mal mais c’est effectif pour tous les autres moyens de transport ; est-ce que cette réalité sera suffisante pour aider l’anglais à se défaire de ses démons d’angoisse ? Rien n’est moins sûr, même si Izan parvient à lui arracher un nombre plus conséquent de mots lorsqu’il s’agit de leur destination paradisiaque, dont l’évocation semble faire poindre un soupçon d’enthousiasme sur son visage — une petite victoire, la première depuis qu’ils ont quitté l’appartement « le problème, c’est que tout semble intéressant. Je veux pas qu’on s’épuise non plus, mais l’île de Comino semble vraiment romantique et Mdina semble merveilleuse aussi. Moi, tant que je suis avec toi, tout me plait. » c’est suffisamment tendre pour le faire sourire sur la même fréquence, même si, en cet instant, en observant son homme puis le dépliant et toutes ces photographies aux paysages éblouissants, il ne peut s’empêcher de songer que ’’Tu pars avant moi… On fera ce que tu préfères, toi, en priorité.’’ puisqu’il aura le temps de faire le reste après le départ de son compagnon, même s’il risque de trouver son séjour bien moins attrayant sans ce dernier. Il aurait pu rentrer en même temps que lui mais, ressentant le besoin de couper avec l’Australie et la presse qui se délecte des rumeurs les plus ignobles à son sujet, il préfère endurer son absence que s’enfoncer dans le tunnel sombre qui l’éloigne de son instrument. Il n’est, certes, pas assuré de retrouver le chemin de l’apaisement avec le piano mais, puisqu’il en a fait installer un sur leur bateau, il met toutes les chances de son côté.  En attendant, son sourire prend encore plus de place sur ses lèvres lorsque les mots de son compagnon lui parviennent, et il se rend compte de deux choses : la première est qu’il ne se lassera jamais de l’entendre avouer ses sentiments pour lui, et la deuxième est que son nom complet est beaucoup trop long « et je vous aime  encore plus monsieur Izan Gabriel Matteo Da Silva. » - ’’Ça reste à prouver.’’ son sourire étant partagé entre l’amusement et la tendresse dévouée, il se penche davantage vers Asher pour lui dérober un nouveau baiser, avant d’user de la même langue que son amoureux ’’Me haces feliz, eres todo lo que soñé.’’ qui pourra être romantique seulement si l’anglais a été assidu pendant les cours d’espagnol. Mais comme l’avion s’apprête à décoller, Izan anticipe la future crise d’angoisse - sa spécialité -, en obligeant presque le guitariste à couvrir ses oreilles avec un casque, lui laissant le bon soin de choisir sa musique après l’avoir rassuré ’’Je ne lâcherai pas ta main, promis.’’ et il tient sa promesse, Izan, accentuant même ses caresses lorsque les roues de l’avion quitte enfin le sol, afin de s’assurer que son homme reste en vie. Heureusement, Izan a prévu de quoi l’occuper pendant le vol, notamment lui apprendre quelques stratégies aux échecs, même si c’est davantage pour passer le temps que pour espérer qu’il puisse le battre, un jour.

Une fois toutes ses distractions épuisées, ils arrivent enfin à destination ; bienheureux de pouvoir se dégourdir les jambes après tant d’heures de vol, le musicien tend machinalement sa main vers son compagnon en ayant un sourire impatient aux lèvres, sentant déjà la différence notable de température ; assurément, la chaleur estivale est plus écrasante que les températures clémentes de Brisbane mais, c’est bien synonyme de vacances pour lui. ’’Heureux de retrouver la terre ferme ?’’ lui demande-t-il sur un ton plaisantin après avoir récupéré leurs valises, tous deux se dirigeant déjà vers l’extérieur où un chauffeur les attend. Nul besoin de préciser où ils vont puisque la course a déjà été programmée en amont, si bien que l’australien se contente de remercier leur chauffeur d’un sourire cordial, le laissant placer leurs valises dans le coffre pendant qu’il s’installe à l’arrière, en rallumant son téléphone pour s’assurer qu’il n’y a pas eu de (nouvelles) mauvaises surprises au cours des dernières heures - heureusement, ce n’est pas le cas. ’’Bon…’’ commence-t-il à dire en rangeant son téléphone dans sa poche et en se tournant vers son compagnon, un petit sourire admiratif ornant ses lèvres. ’’J’espère que le bateau sera aussi beau que sur les photos.’’ pour garder la surprise, il a refusé de montrer les fameuses photos à Ash ; heureusement pour le plus jeune des deux, le trajet entre l’aéroport et La Valette de ne dure qu’une vingtaine de minutes, dix de plus pour atteindre la bordure du port où sont installés les bateaux de plaisance, aussi luxueux les uns que les autres. ’’J’me souviens plus du nom…’’ avoue-t-il dans une petite grimace en s’extirpant de la voiture, se disant que, comme il a fait la réservation à moitié déprimé dans une chambre d’hôtel européenne, on ne lui en voudra pas trop. De toute façon, à peine ont-ils mis un pied dehors que, déjà, ils sont accueillis par deux personnes qui s’approchent en leur direction, pour leur serrer la main et leur souhaiter la bienvenue avec un immense sourire de circonstance. Il apprend, au détour de la conversation donc, qu’ils vont séjourner sur le Rocket One et que le yacht est prêt à les recevoir ; les écoutant déblatérer leur cocktail verbal de bienvenue, Izan entrelace ses doigts à ceux de Ash et, lorsqu’ils sont invités à les suivre pour découvrir leur bateau, il lui fait signe de passer le premier. Marchant le long du quai, il leur faut moins d’une minute pour embarquer sur le yacht, d’abord sur le petit ponton en bois clair qui donne sur une petite terrasse abritée, encadrée par deux escaliers étroits qui remontent de chaque côté pour rejoindre le pont principal, puisque le bateau en possède trois. On leur spécifie qu’ils pourront accueillir jusqu’à douze personnes et cela provoque un sourire amusé aux lèvres du musicien, qui ne peut s’empêcher de rétorquer discrètement, juste pour son compagnon ’’Si on se dispute, on aura assez de place pour bouder chacun dans son coin, comme ça.’’ après avoir fait le tour du propriétaire, découvert le jacuzzi sur la terrasse — probablement qu’Izan ira bouder dans ce coin là, les six cabines, les espaces de vie, le piano droit rajouté spécialement dans le salon face à la baie vitrée et le skipper qui est chargé de la navigation, les deux hommes se retrouvent enfin seul à seul après ce (trop) long voyage, dans la chambre où ont été déposées leurs valises. ’’Alors ?’’ lançant un sourire jovial à son petit-ami, le pianiste retire sa veste et la lance sur le lit avant de partir visiter la salle de bain tout aussi luxueuse que le reste, faisant entendre sa voix depuis la pièce rajoutée à leur chambre. ’’Ça te plait ?’’

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@Asher Thornhill ╱ août 2024

« tu es sur que c’est pour deux seulement. tu as invité d’autres personnes? » ses dents agrippent le bord de sa lèvre supérieure tandis qu’il considère le bateau d’un oeil tout aussi médusé que son compagnon, réalisant combien la largeur du yacht est démesurée par rapport à ceux qui vont séjourner à son bord, et qui se comptent au nombre tout à fait risible de trois ’’Il paraissait moins grand sur les photos…’’ tente-t-il de justifier en essayant ensuite de trouver un axe positif pour se défendre : ils ne risquent pas de se marcher sur les pieds et, si par malheur une dispute survient, ils auront tout l’espace nécessaire pour maudire l’autre sans qu’il n’en sache rien. Mais si le pianiste l’a prononcé sur le ton de la plaisanterie, sans arrière-pensée craintive de voir cette prophétie se réaliser, son anglais grimace plutôt avec ce qui ressemble à de l’appréhension et, désireux de calmer les effusions précipitées du conflit, il serre davantage sa main dans la sienne en l’entraînant dans la chambre qu’ils vont partager, et qui est tout aussi luxueuse et confortable que le reste. Étant néanmoins contraint de rompre ce contact physique entre leurs deux corps, Izan se déleste de sa veste pour la jeter sur le lit avec paresse, avant de partir en exploration dans la salle-de-bain : sait-on jamais qu’il découvre une porte dérobée et pièce secrète cachée derrière la baignoire « c’est vraiment magnifique. » faisant une petite moue amusée en entendant cet aveu, bien qu’étant surtout satisfait de l’effet produit sur son compagnon, il balaye rapidement le décor de la pièce avant de revenir sur ses pas, plus lentement puisqu’il retire son t-shirt en même temps. « c’est bien la première fois que tu vas m'entendre dire cela, mais je pense que je pourrais m’y faire… » faisant à peine mine d’être étonné, Izan hausse légèrement ses sourcils en faisant quelques pas en direction de son tatoué, dont il attrape négligemment l’une des mains afin de l’inciter à se lever du lit pour lui faire face. ’’Ça m’arrange, parce que je t’avoue que je ne suis pas franchement branché vacances au camping…’’ fronçant très brièvement le milieu de son nez, il relève légèrement son menton tout en glissant ses mains aventurières sous son haut, commençant à le relever sur ses côtes en précisant, d’un air tout à fait charmeur ’’Je te déshabille parce que je le fais mieux que toi, bien sûr.’’ qui l’oblige à presser ses lèvres dans un sourire mutin faisant barrage à un rire qui s’évapore quelque part dans le regard amoureux qu’il pose sur son visage, en finissant de l’alléger d’un premier vêtement qu’il échoue à leurs pieds sans la moindre considération, puisque toute son attention est pour l’homme qui se tient devant lui. ’’Tu veux faire quoi, après la douche ? Je pense qu’on ne va pas tarder à quitter le port…’’ zieutant rapidement en direction de la baie vitrée faisant face à leur lit, il constate que le décor ne change pas alors il entraîne son homme dans la salle de bain, en lui laissant le choix de la douche ou de la baignoire : comme lui s’assoit au bord de la deuxième, qu’il ouvre l’eau chaude et se penche déjà sur les bouteilles mises à disposition, on peut considérer qu’il a fait son choix. Les vacances écolos, ce n'est pas pour tout de suite, donc.

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@Asher Thornhill ╱ août 2024

« je vais te rassurer tout de suite. ce n’est pas mon genre aussi d’aller en camping, alors si un jour tu es obligé d’en faire, ce ne sera certainement pas avec moi… MAIS je payerais bien pour des photos. » il doute que ce jour vienne mais, dans le doute, il joue l’offusqué en penchant son menton sur le côté avec un air faussement outré, ses lèvres formant même une petite moue boudeuse pendant quelques secondes, bien qu’il ne puisse pas vraiment le contredire : le riche privilégié n’est pas prêt à renoncer au luxe dans lequel il se conforte depuis des années, puisqu’il n’est pas suffisamment hypocrite pour prétendre qu’il ne l’a pas mérité. Son succès, il ne le doit à rien d’autre que sa propre personne. ’’Je pourrais totalement survivre dans un camping.’’ qu’il rétorque en oubliant volontiers de préciser qu’il le pourrait pour une durée limitée seulement : cinq à dix secondes, un peu moins s’il se laisse surprendre par un insecte agressif dans ce milieu hostile. Heureusement, dans le yacht, il est dans son élément : sourire flânant aux lèvres, il fait glisser la pulpe de ses doigts contre les hanches de son compagnon, qu’il attire un instant contre lui afin de lui voler un rapide baiser, avant de le délester d’un premier vêtement. « c’est effectivement tellement mieux lorsque c’est toi qui le fais. Mais non, pas de préférence. As-tu faim? Parce que toutes ces émotions m’ont ouvert l’appétit… » - ’’Avoir courageusement survécu à l’avion, tu veux dire ?’’ qu’il ronronne presque en se moquant sans malignité aucune de son homme, mordillant le coeur de sa lèvre pour retenir un rire mutin qui s’échappe pour secouer très lentement son torse avant qu’il ne reprenne, plus calmement : ’’On pourra manger quelque chose après, oui.’’ il le promet en l’entraînant dans la salle de bain et, fort heureusement, ils ont le même projet en tête. « moi, j’ai rien contre prendre un bain avec toi… Il y a de la place pour quatre personnes là-dedans. » ou pas ’’Tu veux qu’on invite deux autres personnes avant de quitter le port ?’’ pendant quelques secondes, il arbore un air tout à fait sérieux, son sourcil remontant même sur son front comme s’il attendait une vraie réponse à sa question, avant de rompre son masque de sérieux avec une hilarité qui vient recourber ses lèvres en dévoilant ses dents blanches, bien que ses mains, possessives, se glissent déjà autour de ses hanches pour le garder contre lui, délaissant bien vite les petites bouteilles de gel douche au profit de la peau tiède et douce de son homme, qu’il n’est pas vraiment disposé à partager. « ça c’est quoi? » faisant rouler ses lèvres l’une contre l’autre, il tourne son menton vers l’objet coloré tenu entre les doigts de l’anglais mais, le mexicain n’a pas vraiment le temps de formuler son nom que la bombe de bain se dissout déjà dans l’eau ’’On va être couverts de paillettes…’’ dit-il dans un petit rire en accolant le bord de son menton contre le bras de Ash, observant les nuances colorées qui s’étalent dans une onde progressive dans la baignoire, jusqu’à recouvrir entièrement la surface de l’eau. « oh, c’est beau. » attendrit par les mimiques de son compagnon, Izan lève le menton pour pouvoir l’observer, du contour courbé de ses lèvres qui rehausse son grain de beauté jusqu’à l’étincelle enfantine de ses yeux émerveillés par quelque chose d’aussi simple, il se retient d’avouer que, sur le moment, c’est lui qu’il trouve beau.

Installé dans la baignoire qui est définitivement trop grande pour deux personnes, Izan accole son dos contre la paroi froide en glissant ses mains mouillées dans ses cheveux, l’humidité forçant ses boucles brunes à se redessiner avec plus de précision, si bien qu’on a l’impression que des points d’interrogation serpentent dans sa nuque « ouais, je pense que je pourrais passer la soirée ici. » accueillant son guitariste dans ses bras, il baisse le menton pour déposer un baiser contre la peau humide de son épaule, en souriant avec amusement lorsqu’il entend « merci de m'avoir convaincu de venir ici avec toi. » - ’’T’as pas été trop difficile à convaincre, dans mes souvenirs…’’ le soufflant avec malice, il redresse son visage pour chercher ses lèvres des siennes, les embrassant avec une douceur toute voluptueuse et dévouée, qui se répercutent sur les mains qui courent dans le dos du plus jeune pour y déposer mille caresses. ’’Je suis content que tu sois là.’’ même si ce voyage avait, à l’origine, pour but de l’éloigner de l’effervescence pour lui permettre de réfléchir et de renouer avec son instrument - qu’il a soigneusement évité du regard en passant devant tout à l’heure, il ne regrette pas d’avoir presque obligé Asher à le suivre. Il ne comprend pas, Izan, pourquoi son aisance à jouer n’est toujours pas revenue, mais il s’évertue à faire comme si le problème n’en était pas un. Il ignore les problèmes avec Asher, les problèmes avec Helen et les problèmes avec son piano - le déni n’aurait pas trouvé meilleur hôte. ’’Je crois qu’on quitte le port…’’ dit-il en zieutant rapidement vers la petite fenêtre de la salle-de-bain, avant d’immerger davantage ses épaules dans l’eau pour que sa nuque se repose sur le rebord de la baignoire, ses longs cils fixant le plafond de la pièce pendant quelques secondes avant qu’il bascule son menton sur le côté pour observer celui qui l’accompagne… Il ne pensait pas être capable de lui pardonner mais, en réalité, il est incapable de vivre sans lui.

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@Asher Thornhill ╱ août 2024

Notant mentalement l’idée de la médaille du plus courageux, qu’il va devoir faire graver tout spécialement pour son compagnon, Izan trace l’ébauche d’un sourire mutin sur ses lèvres, un sourire qui est l’impulsion secrète d’un projet qu’il se garde bien de partager pour l’instant. « on pourra manger quelque chose de différent de ce qu’on peut manger en Australie ou en Angleterre? j’ai envie d’essayer d’autres plats. s’il te plait? » -surtout différent de l’Angleterre ’’On pourra demander au chef, oui.’’ dit-il calmement en quittant la chambre, en étant soudainement accablé d’une fatigue qui alourdit considérablement ses traits, si bien que son esprit ne se prête plus aussi aisément, peut-être, au jeu des faux-semblants. Il sait, au fond, que cette histoire est chaotique, et qu’ils brûlent les étapes en faisant le cheminement à l’envers ; ils auraient dû décortiquer les raisons de leur rupture avant de décider - ou non - de se laisser une seconde chance. Mais leurs âmes éprises l’une de l’autre s’attirent et se suivent, et leur amour est l’aimant le plus puissant au monde.
Il est sincère dans chaque geste et chaque regard qu’il pose sur Asher, Izan, mais affirmer que les choses sont de nouveau à leur place n’est que la fermentation d’un mensonge qui ne laissera rien de solide se construire sur ses fondations, et s’il a été prompt à dissimuler sous le tapis toutes les balles de colère, de tristesse et de rancoeur qui s’entrechoquent dans ses pensées, alors que le soleil décline et que le bateau s’éloigne paisiblement des côtes, il ne trouve pas la force de les noyer pour la nuit. « non, je ne veux pas partager ce magnifique bateau avec qui que ce soit d’autre que toi. » les contours d’un « personne d’autre, t’es sûr ? » effleurent ses pensées mais il referme le barrage de ses lèvres pour que la vague acide n’en déborde pas, préférant la laisser s’échouer sur le rivage des paroles qu’il ne dira jamais. Plutôt, il observe la propagation des couleurs qui envahissent la surface de l’eau, faisant miroiter des nuances à l’infini sur les remous paisibles du bain, même si son regard est rapidement accaparé par le paysage davantage poétique du visage de son compagnon, dont il observe chaque détail comme s’il devait les apprendre par coeur. Mais c’est un cymbale assez drôle, le coeur, il accueille parfois des sentiments contraires et les laissent se débattre en duel en étant à la fois hôte et arbitre du combat qu’ils mènent : dans celui d’Izan, l’amour se débat contre la rancoeur, et même s’il est déterminé à ce que le premier en ressorte vainqueur, il n’arrive pas à ignorer la seconde.

Après quelques caresses et baisers abandonnés sur la peau de l’être aimé, il se détache légèrement de ce dernier avant de se laisser un peu couler au fond de la baignoire, ses mains appuyées juste à côté de ses hanches, essayant vainement de détendre sa nuque, qu’il sent endolorie, avec l’eau chaude. Mais ce sont finalement les doigts délicats et caressants qui viennent redessiner le tracé de son visage qui l’extirpent de ses pensées ô combien moroses, en l’incitant implicitement à se rehausser davantage même s’il reste à une hauteur moins conséquente que son compagnon, qu’il laisse faire avec un sourire certes atténué mais néanmoins sincèrement suave, puisque les caresses appliquées à sa peau viennent suffisamment bercer sa peine pour l’étourdir pendant quelques secondes. La guérison n’est pas totale, mais la rémission de la douleur est suffisante pour qu’il lève l’une de ses mains afin de l’apposer dans le dos de son homme, qu’il applique davantage contre lui, pressant aussi bien sa peau contre la sienne que leurs lèvres, accolées l’une à l’autre dans un baiser qui lui ferait presque oublier où ils sont. Mais il n’est pas aveugle, Ash, et Izan ne l’est pas suffisamment pour ignorer la lanterne d’inquiétude qui brille dans le regard qu’il pose sur lui, si bien qu’il soupire en même temps qu’il lui adresse un sourire qui se veut rassurant, même s’il ne l’est pas lui-même ’’Tu m’as manqué.’’ qu’il souffle sans rompre le contact visuel établi avec son anglais, même s’il a l’impression que c’est un lien hautement dangereux : qui sait ce que ses yeux, dans lesquels fulminent quelques reproches muets, peuvent lui dire ? Mais s’il s’inquiète de son regard, c’est finalement sa bouche qui, soucieuse de rétablir la vérité, rajoute : ’’Tu me manques encore.’’ parce que même si, physiquement, ils sont réunis, émotionnellement, il y a toujours, quelque part, quelques portes fermées qui ne veulent pas se réouvrir. Il pardonne. Il fait de son mieux, Izan. Mais la confiance perdue ne peut être aussi facilement regagnée : elle n’est pas une plante déshydratée à laquelle on accorde un peu d’eau pour la raviver. Une fois enflammée, rongée, réduite en cendres, une fois ébranlée par la trahison, piétinée par les mensonges, qu’est-ce qu’il en reste ? Des miettes. Et Izan, en regardant l’homme qu’il aime toujours autant, il ne sait pas quoi faire de toutes ces miettes.

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@Asher Thornhill ╱ août 2024

« tu me manques encore toi aussi… » entendre que le manque est partagé lui ôte un poids considérable des épaules, comme si le fait de savoir qu’il n’est pas le seul à avoir conscience de cette distance émotionnelle le rendait moins coupable de la maintenir. Ce n’est pas qu’il se refuse à l’effacer, puisqu’il aimerait mieux gommer les lignes de la frontière qui le sépare de celui qu’il tient entre ses bras mais, les mots de son aveu concernant Nate ont tellement imprégné sa mémoire que même s’il crie de toutes ses forces, il ne parvient pas à les faire taire. Mais pour l’heure, aucun des deux ne parlent, constatant peut-être les dégâts occasionnés à leur histoire qui était si belle, et qui n’est plus qu’un champ de ruines sur lequel ils tentent de reconstruire la forteresse de leur amour. « vivre sans toi durant les dernières semaines a été pour moi une véritable torture…. » il pourrait dire la même chose alors il ne réfute nullement ce qui est dit, ramenant seulement ses deux mains sur les poignets de son homme, faisant lentement coulisser ses paumes caressantes le long de ses bras en accompagnant ainsi ses paroles avec douceur, soutenant toujours son regard pour lui signifier qu’il est disposé à l’écouter, même si la discussion s’annonce pénible pour les deux. « j’ai eu beaucoup de mal à refaire surface après ce qui s’est passé. » lui n’a pas vraiment eu le choix, mais cela ne l’empêche pas de continuer à caresser la peau humide et tiède de son compagnon, sans qu’aucun voile de répulsion ne vienne déloger l’indulgence de son regard, qui brandit plutôt la douceur, puisqu’il n’est pas suffisamment égoïste pour nier la douleur de Ash  - au moins un défaut qu’il n’a pas, dirons certains « même si je sais que je t’ai fais beaucoup de mal et que je ne mérite pas ton pardon, j’ai beaucoup souffert moi aussi. » il hoche d’abord son menton dans une ondulation positive, non pas pour le mérite mais pour la souffrance, même s’il inspire inconsciemment en mordant le bord de sa lèvre inférieure, ses yeux chutant de quelques degrés avant de remonter sur le visage de son interlocuteur. ’’Je sais…’’ il n’aime pas s’excuser, Izan, mais il sait que c’est précisément le moment où il doit en formuler, mais comme sa langue n’est pas disposée à coopérer, il baisse plutôt le menton pour déposer un baiser contre l’épaule de l’anglais, son front s’appuyant pendant quelques secondes contre sa clavicule après cette marque d’affection qui est aussi une allégorie du pardon qu’il demande, sans être capable de le donner pleinement lui-même. « je sais qu’on aurait du avoir cette conversation bien avant, mais égoïstement je voulais profiter d'un peu de bonheur avant d’affronter tout cela… J'ai peur... j'ai peur que tu ne me pardonnes jamais. J'ai peur d'avoir brisé notre histoire pour toujours. J'ai peur de te perdre à jamais. Mais je sais que j'ai la force de me battre pour nous, parce que je sais qu'on peut s'en sortir... » ayant relevé son menton au milieu du discours de son homme, il guide ses mains sur ses hanches afin de le rapprocher de lui jusqu’à ce que leurs torses soient collés, ses doigts remontant ensuite auprès de son visage lorsque leurs lèvres se rencontrent pour un baiser affamé de douceur, comme la promesse qu’il ne sera pas l’un des derniers. ’’Moi aussi, je veux qu’on sauve notre couple… J’ai envie de te pardonner, je te jure, j’essaie, vraiment. J’essaie de me dire que tu as fait de ton mieux, que peut-être tu as toi-même été dépassé par ce qu’il se passait, et peut-être que ce que je t’ai fait est bien pire mais…’’ mais ce n’est pas ainsi qu’il ressent les choses, et bien qu’il ne manque pas d’empathie, envisager la douleur de son conjoint ne l’aide pas à se défaire de la sienne. Il n’est pas capable de considérer que leur histoire est une partie de football où les deux équipes adressent ont mis un but chacun pour être à égalité : dans sa conception à lui, la trahison du coeur est davantage terrible que celle du corps. ’’…Mais j’arrive pas à m’enlever de la tête que je suis ton second choix. Et tu ne peux pas le nier, c’est ce que j’ai été pour toi.’’ il ne devient pas mauvais, Izan, mais il a suffisamment mal vécu cette période pour avoir des relans amers au fond de la gorge, un goût qu’il assimile à celui des larmes qu’il ne versera pas, parce qu’il ne pleure jamais : dans ses yeux, c’est une sécheresse qu’aucune pluie ne vient rafraîchir.

crédits/rwrbmovie

no sé disimular,
bailo contigo y yo me entrego

@Asher Thornhill ╱ août 2024

Il l’a dit. Deuxième choix. Ce n’est pas glorieux, ni pour l’un ni pour l’autre - surtout pour lui, en réalité, et le formuler lui coûte énormément mais il connait suffisamment la rancoeur pour savoir que, passer sous silence, elle se gangrène et devient une haine qu’aucun remède ne peut guérir. Il est suffisamment infecté par la tristesse pour ne pas vouloir d’un poison supplémentaire, Izan, même s’il a l’impression que raviver tous ces souvenirs et mettre en lumière toutes ces plaies agitent, quelque part, les roseaux d’une colère qui n’est pas prête de disparaître. « je sais qu’il n’y a pas de mots pour soulager cette peine, je suis tellement désolé. » être désolé est la preuve d’une bonne foi, mais la volonté de réparation n’est pas effective avec les mots qui l’engagent : dans les faits, entendre que Asher est désolé ne lui permet aucunement de trouver la paix, ce n’est pas une formule suffisamment magique pour effacer la trahison et la sensation d’avoir été manipulé « et je sais que tu fais beaucoup d’effort. » il l’aime avec beaucoup trop de force et de conviction pour ne pas en faire, des efforts, même s’il a l’impression de renier quelque chose, au fond de lui, comme si l’abdication qu’on lui demandait était beaucoup trop conséquente pour ce que son esprit et son coeur étaient capables d’endurer. Mais comme il n’est pas prêt à renoncer au goût de ses lèvres contre les siennes, il lui faut faire l’apprentissage d’une clémence qu’il n’a pas, et s’il se familiarise avec l’idée de pardonner un mensonge aussi abject, ce n’est pas sans difficulté. À quel point doit-il se répudier lui-même pour ne pas perdre ce qu’ils ont ? « je ne sais pas si j’ai le droit de dire cela et j’aimerais tellement que tu me crois lorsque je te dis cela parce que c’est la vérité. On ne pourra jamais changer le passé, mais… » sous la curiosité, il fronce d’abord ses sourcils avant de les hausser, levant le menton pour l’écouter « si je m’imagine un futur, c’est avec toi à mes côtés. » il se retient de rappeler que ce n’est pas le futur qui pose problème mais plutôt le passé, mais comme il ne veut pas voir disparaître le sourire qui auréole la bouche de son conjoint, il se contente d’un pincement de lèvres en caressant ses hanches de ses paumes, ramenant inconsciemment de la mousse colorée et paillettée contre leurs peaux « j’aimerais me lever chaque matin en posant mon regard sur toi, j’aimerais que nos petits chats viennent nous chatouiller les pieds dans notre lit, dans notre chez-nous. Je m’imagine aussi avec des anneaux à chacun de nos doigts respectifs qui ne sont pas de simples anneaux de promesse. Je nous imagine ensembles, vieillir…. okay, non toi, tu ne vieilliras pas et tu resteras beau comme le dieu que tu es… » la vision est suffisamment doucereuse pour l’attendrir, et c’est presque salvateur puisque cela désarme un peu la colère pendant quelques instants « je nous imagine râler contre nos petits enfants parce qu’ils n’ont pas fait le bon choix au niveau des bonbons… » - ’’Ils seront déshérités direct.’’ qu’il laisse filer d’une voix basse et amusée en permettant à sa bouche d’échouer contre le haut de son torse, face au morceau de peau qui lui est accessible et qu’il comble de petits baisers humides « je veux cela pour la suite de notre histoire… j’aimerais tant que ce ne soit pas un rêve inaccessible. je t’aime, et je vais t’aimer pour toujours. Mon amour pour toi est si grand qu’il n’y a pas assez de place dans mon cœur pour tout le contenir. j’aimerais tellement que tu puisses le voir, j’aimerais tellement que tu saches que je ne regrette absolument pas d’être tombé amoureux de toi et que tu ne seras plus jamais un deuxième choix. tu es ma personne… pour toujours. » les mots prononcés sont excessivement doux, mais ils viennent ricocher sur sa peau en lui donnant l’impression d’être secoué dans tous les sens tant son sang pulse dans ses veines, comme affolé par l’aveu amoureux. Pendant quelques secondes, il ne dit rien, prenant le temps d’assimiler chaque mot, chaque syllabe, chaque intonation formulée dans cet accent anglais terriblement craquant, pendant que ses doigts tracent des arabesques invisibles dans son dos. Après un temps qui paraît infini, il trouve le courage de demander, en penchant légèrement son menton sur le côté : ’’Et lui ? Tu l’aimes encore ? Tu vas continuer à le voir ?’’

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