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@Anthony Lewis ☆ Pénélope

(outfit) « C’est ridicule ! » Je rage devant mon miroir et devant mon reflet. J’arrange ma longue chevelure blonde et je mets mon collier. Je chausse mes escarpins et jette un dernier regard à mon reflet. Il y a encore une heure, je trouvais qu’elle m’allait bien cette robe bleu, bien qu’un peu courte et qu’elle me faisait un jolie décolleté aussi. Maintenant, je ne suis plus sûre de rien mais je n’ai plus le temps de me changer. « T’en penses quoi toi ? » Je demande au brun qui m’attend patiemment au salon en compagnie de sa mère qui nous garde les bébés pour la soirée. Je m’en étais voulue de lui demander ce service mais elle avait vite balayé mes doutes en acceptant sans la moindre hésitation. Elle était ravie de garder les bébés et ces derniers le lui rendaient bien parce qu’ils étaient très sages avec elle. « Voilà, je suis prête et j’ai le cadeau de Rebecca et John. » Rebecca et John étaient ce genre de couple tellement mignons qui, en plus d’être très beaux ensembles, étaient nés à deux jours d’intervalles et ils fêtent leur anniversaire toujours en même temps. Je mets l’enveloppe contenant le bon pour un week-end spa dans mon sac avant de l’oublier sur la table.

Ça fait je ne sais combien de temps que je ne suis pas allée à L’Electric Playground une boîte de nuit de la ville, et je suis partagée entre l’excitation de passer une bonne soirée avec celle de l’appréhension. Nos amis avaient évité de me faire des réflexions pendant ma grossesse et surtout, Tony n’avait pas encore pris la décision de reconnaître les jumeaux. Aujourd’hui, beaucoup de choses avaient changé mais j’espérais que ça ne changerait pas les choses avec nos amis. « On va passer une bonne soirée ! » J’avais encore la candeur de penser que personne n’osera parler des bébés – ou alors très vite fait – ou de la rapidité avec laquelle notre histoire a avancé. Je dépose un rapide baiser sur les lèvres du Lewis tandis que ma main se pose sur sa cuisse :  « Je te l’ai pas dit mais je te trouve très beau ce soir. » Un autre baiser tout aussi chaste que le premier et j’ouvre la porte de la voiture. Let’s Go

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(outfit) Je suis tranquillement installé dans le canapé en train de débattre avec ma mère sur la retraite anticipée de mon père. Elle pense que c’est une bonne idée, moi je pense que c’est le pousser vers une fin qui n’est pas encore arrivée. Le Tasty Tazzy, c’est toute sa vie et je ne le vois pas faire autre chose que de trainer dans mes pattes si jamais on le retire des cuisines. Alors à mes yeux, autant qu’il y soit là, vraiment. Penelope nous interrompt en arrivant dans le salon et mon regard s’illumine à la seconde où il se pose sur elle. « T’en penses quoi toi ? » qu’elle me demande et ma réponse est instantanée. « T’es sublime. En toute honnêteté. Promis ! » et je pose même la main sur mon cœur pour lui faire bien comprendre que je suis l’homme le plus honnête – et le plus chanceux – de cette planète. Je dépose un baiser sur sa tempe quand je me lève du fauteuil pour la rejoindre. « Voilà, je suis prête et j’ai le cadeau de Rebecca et John. » Forcément, elle a pensé à tout. J’aurais été du genre à débarquer les mains vides, me désignant comme le cadeau. Ça marchait les premières fois mais ça devenait chiant à force. « Parfait ! Il n'y a plus qu’à ! », dis-je en tapant dans mes mains, savourant déjà l’idée de pouvoir nous retrouver entre amis.

« On va passer une bonne soirée !» J’acquiesce d’un signe de tête, pas vraiment convaincu mais l’envie est là. On en a besoin de cette soirée. «y’a intérêt ! » que je lance, sérieux. « Je te l’ai pas dit mais je trouve très beau ce soir. » Je souris. « Une fois que je ne porte pas les vêtements tâchés de vomi et que j’ai le temps de prendre une douche, je me trouve pas mal aussi … », dis-je d’une voix rieuse avant de prendre la direction de la boîte de nuit où la bande d’amis s’était donnée rendez-vous.

Et, c’est après quelques minutes à chercher une place de parking que nous finissons par entrer dans cette boîte de nuit, laissant nos affaires au vestiaire. Nous y sommes.

Ma main se pose dans le dos de Penne alors que nous cherchons la fine équipe, qui a sans doute dû réserver une ou plusieurs tables et en effet, on peut voir Rebecca nous faire des gestes de la main, nous attirant dans ces filets. On salue chacun la fine équipe. On s’installe. On prend même notre premier verre. Tout se passe à merveille. Mais on sait tous … les premiers verres font que les langues se délient. « Mais donc, ce sont tes enfants ? Vos enfants ? », la rouquine fronce les sourcils, elle bugue un peu, « je pensais que tu avais dit que --- vos enfants donc ? » Je ne réponds pas, bien trop concentré à écouter d’une oreille seulement.

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(outfit) Je le sais qu’on a besoin de sortir, de parler d’autre chose que de couches, de vomi ou de ce qui se rapporte à nos enfants. Je le sais et pourtant, je redoute un peu les regards qu’on portera sur nous, sur notre situation … Sur cette nouvelle vie qu’on mène et que, selon nos amis, ils n’ont pas du tout vu venir ! En tout cas, pas la partie où on se met vraiment en couple et qu’on emménage ensemble. Ça non, juré, ils l’ont pas vu venir et en sont les premiers surpris. Je sens quelques regards furtifs sur nous mais pas plus alors je me détends un peu en saluant la fine équipe. Nous finissons par nous asseoir armés de nos boissons et l’alcool, ça délie les langues pas vrai ? J’ai pris un mojito que je sirote parce que, je sais pas, j’ai l’impression que je vais devoir garder les idées claires ce soir ! « Mais donc, ce sont tes enfants ? Vos enfants ? » Rebecca fronce les sourcils en même temps qu’elle nous pose cette question et sous la table, je pose ma main sur la cuisse de Tony, tandis que je me cramponne à mon verre de l’autre. « je pensais que tu avais dit que --- vos enfants donc ? » J’acquiesce d’un signe de tête et prend une gorgée de ma boisson. « Nos enfants c’est ça. » Je confirme, « C’est bien pour ça qu’ils s’appellent Eva et Mattéo Lewis. » J’essaie de garder le sourire mais je comprends très bien son allusion. A l’époque, j’avais bien dit à Rebecca que je ne savais pas qui était le père des bébés et elle m’avait cru parce que j’avais fait quelques sorties avec où je finissais toujours la soirée avec un mec différent. Ça me paraissait tellement loin tout ça maintenant. « Donc ça veut dire que vous vous voyez depuis plus longtemps que ce que vous nous avez dit ? » qu’elle nous interroge, vraiment vraiment, vraiment curieuse ! « En fait, vous vous êtes chopés y’a des années et pour pas passer pour des cons, vous nous l’avez dit que maintenant c’est ça ? » s’écria-t-elle comme si elle avait trouvé la réponse à un équation super difficile ! « Tony, Pen … vous pouvez le dire, y’a prescription !! » insista-t-elle. « Et donc … vos enfants ? » Je soupire, elle est un peu lourde là non ? « On peut parler d’autre chose que de ça ? » je propose en regardant la petite troupe à qui le sujet semblait pourtant parfaitement convenir !

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(outfit) « Nos enfants c’est ça. C’est bien pour ça qu’ils s’appellent Eva et Mattéo Lewis. » Et moi, j’acquiesce en entendant mon nom de famille comme ce fut le cas sur les bancs de l’école. Même en écoutant d’une oreille distraite, dès que l’on prononce mon nom, je réagis aussitôt. Et là, je sais que je dois acquiescer d’un signe de tête. « Donc ça veut dire que vous vous voyez depuis plus longtemps que ce que vous nous avez dit ? En fait, vous vous êtes chopés y’a des années et pour pas passer pour des cons, vous nous l’avez dit que maintenant c’est ça ? » Comme un idiot, je laisse échapper un éclat de rire en guise de réaction car à mes yeux, c’est une folie … une folie que j’aurais peut-être aimé vivre un peu plus tôt. Maintenant, je peux le dire. Je secoue la tête en roulant des yeux. « Tony, Pen … vous pouvez le dire, y’a prescription !! Et donc … vos enfants ? » « On peut parler d’autre chose que de ça ? » Je me redresse en tournant la tête vers Penelope. Je reconnais à sa voix que c’est une vaine tentative de fuite. Elle cherche une issue de secours. Normalement, c’est à ce moment que j’interviens. Mais la fatigue, l’enthousiasme, la frustration, potentiellement mes propres peurs … me font réagir. « Qu’est-ce que tu veux savoir au juste ? », que je lui demande en arquant un sourcil. Si elle veut mettre les pieds dans le plat, autant le faire maintenant. « Tu veux qu’on te dise que je ne suis pas le père biologique des jumeaux, ce dont tu es au courant d’ailleurs, » je lève l’index, « mais que j’ai quand même décidé de les reconnaître comme étant le père … ? C’est ce que tu veux savoir ? Tu veux peut-être savoir si on le leur dira un jour ? Histoire de vraiment poser des questions super personnelles et super privées alors que j’en suis quoi … ? à mon deuxième verre ? » Je parle d’une voix amusée et posée, comme si tout cela ne me touchait pas mais en réalité, elle met exactement le doigt dans une plaie encore fraîche, à laquelle nous ne nous sommes même pas encore concentrés. J’offre un sourire amusé à tout le monde et finis par demander : « D’autres questions ? Ou est-ce qu’on peut parler d’autre chose ? »

« Euh --- » « C’est juste qu’on s’est fait un peu de souci pour toi --- pour vous --- Tone, t’étais le mec qui partait en courant dès qu’une de tes copines te donnait un surnom … et là, vous nous faites la totale en un clin d’œil … on se pose juste des questions … »

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(outfit) Rebecca insiste. Elle insiste tellement que ça me met mal à l’aise et ça me met d’autant plus mal à l’aise que je vois les regards de nos amis se concentrer sur cette conversation plutôt que sur cette fête. Une fête à laquelle j’étais contente d’aller parce qu’elle nous sortait un peu de la maison. Mais peut-être que je le regrettais un peu finalement. Tony aussi d’ailleurs. « Qu’est-ce que tu veux savoir au juste ? » Ma main lâche mon verre pour saisir la sienne du bout des doigts. « Tu veux qu’on te dise que je ne suis pas le père biologique des jumeaux, ce dont tu es au courant d’ailleurs, » Je me retiens de grimacer mais le sourcil que je lève brièvement trahit mon état d’esprit. « mais que j’ai quand même décidé de les reconnaître comme étant le père … ? C’est ce que tu veux savoir ? Tu veux peut-être savoir si on le leur dira un jour ? Histoire de vraiment poser des questions super personnelles et super privées alors que j’en suis quoi … ? à mon deuxième verre ? » C’est un sujet qu’on a pas encore abordé tous les deux, pas parce qu’on n’en avait pas le courage ou parce que c’était encore trop gênant. Non, on en avait simplement pas eu le temps. Et c’était clairement pas l’endroit idéal pour l’aborder. Et je connais suffisamment le brun pour savoir que c’est un sujet qui le touche, même s’il ne veut pas le montrer. « D’autres questions ? Ou est-ce qu’on peut parler d’autre chose ? » J’adresse un regard accusateur aux autres qui sont surpris du ton qu’il a employé. Sous la table, je serre un peu plus ma main autour de sa cuisse pour lui signifier que je suis là, avec lui. On est une équipe tous les deux. « Euh --- » Mon regard glacé se tourne ensuite vers Rebecca qui soudainement perdu sa langue. Et parce qu’il y en avait pas assez de Rebecca et sa curiosité maladive, John s’y met également. « C’est juste qu’on s’est fait un peu de souci pour toi --- pour vous --- Tone, t’étais le mec qui partait en courant dès qu’une de tes copines te donnait un surnom … et là, vous nous faites la totale en un clin d’œil … on se pose juste des questions … » Je hausse les sourcils, piquée par la tournure de sa phrase. « Et ça veut dire quoi ça ? » Je demande avant de ricaner nerveusement, « Tu te demandes si je lui ai mis un couteau sous la gorge ? C’est ça que tu insinues hmm ? » En substance, ça voulait dire ça non ? « Vous allez pas un peu vite ? Nous on s’inquiète pour vous. Vous vous connaissez depuis tellement longtemps que …» Je ne lui laisse pas regarder sa phrase et rebondis dessus : « Justement, il a pas pris peur quand j’ai continué à l’appeler chaton parce que je l’ai toujours fait ! » répliquais-je avec un sourire de circonstance avant de tourner la tête vers lui, et de saisir son visage pour déposer un baiser sur ses lèvres. Nouvelle diversion pour faire taire toutes ces mauvaises langues et comme c’était, finalement, la première fois qu’on se rendait en couple à une soirée en compagnie de nos amis, c’était la première qu’ils nous voyaient comme ça.

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(outfit)« Et ça veut dire quoi ça ? » Je connais et reconnais ce rire, et il me fait prendre conscience que j’aurais dû prendre autre chose qu’un virgin mojito. « Tu te demandes si je lui ai mis un couteau sous la gorge ? C’est ça que tu insinues hmm ? » Mon regard se pose sur Penelope, j’aimerais pouvoir lui dire que ça n’en vaut pas le peine, qu’elle peut laisser planer le doute, qu’on s’en moque mais je sais également qu’elle peut se transformer en pitbull, quand elle ou un des siens étaient malmenés. Et là, c’était notre couple. « Vous allez pas un peu vite ? Nous on s’inquiète pour vous. Vous vous connaissez depuis tellement longtemps que … » « Justement, il a pas pris peur quand j’ai continué à l’appeler chaton parce que je l’ai toujours fait ! » Là, elle parvient à me faire rire et sans que je ne puisse répondre quoique ce soit, elle pose les mains sur mon visage pour déposer un baiser sur mes lèvres. Pris par surprise. Les paupières encore ouvertes parce qu’elle me coupe l’herbe sur le pied, là. Mais finalement je finis par y répondre à ce baiser. Instinctivement. Les paupières se ferment et ma main se pose dans son cou pour l’attirer un peu plus vers moi, je savoure ce baiser avant de détacher mes lèvres des siennes avec un sourire idiot aux lèvres. Je me dis que je dois avoir un peu de son rouge à lèvres sur les lèvres mais qu’importe. Je ne parviens pas à perdre mon sourire. « Le chaton a jamais été aussi heureux », que je finis par dire en lui donnant un petit coup d’épaule.

« Vous êtes mignons à vous inquiéter --- mais franchement, y’a pas de raisons --- pour nous, ça roule --- vraiment --- », si seulement, ils savaient pour la maison, on va se retenir d’en parler, « oui mais maintenant, il ne s’agit pas que de vous, Tone. Il y a des enfants dans l’équation… » Putain ! Je laisse tomber la tête de manière las avant de me tourner vers Rebecca et John, « est-ce qu’elle a toujours été aussi casse-couilles ? dans mes souvenirs, elle était pas aussi casse-couilles … », je lâche à mon ami … car Rebecca était juste la petite-amie parfaite de mon ami … je prononce ça sur le ton de l’amusement mais ceux qui me connaissent savent que je pense chacun de mes mots.

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(outfit) Evidemment que si on s’en prend à mes proches, je sors les crocs. C’est automatique. Et là, je défends mon couple… Je sais, je pourrais laisser couler parce qu’il s’en fiche des doutes des autres mais moi, je n’ai pas envie de laisser passer ça. De quoi il se mêlent avec leur curiosité soit disant bienveillante ? Elle n’a rien de bienveillante cette curiosité, elle est malsaine, et j’ai juste l’impression qu’on est la nouvelle attraction de notre petit groupe. Un brin provocatrice, je viens embrasser Tony quand il ne s’y attend pas. Si, au départ, la surprise prédomine, il ne tarde pas à répondre à mon baiser et sa main se pause dans mon cou pour m’inviter à venir plus près de lui. Quand nous nous détachons, je constate – une partie de moi en est satisfaite – qu’il a du rouge à lèvre sur ses lèvres et je devrais lui dire mais sa remarque me fait glousser. « Le chaton a jamais été aussi heureux » - « Tant mieux parce que moi aussi ! » lui répondis-je tandis qu’il me donne un petit coup d’épaule. On est toujours le même duo, c’est ça que nos amis ne comprennent pas. On est toujours le même duo sauf qu’on a des avantages en plus. Les meilleurs avantages d’ailleurs ! « Oui on a compris que c’est pas pour tes talents en cuisine que vous vous êtes mis ensemble.» La remarque de John me fit lever les yeux au ciel. En temps normal, je sais que je n’aurais pas répliqué, j’aurais même laissé courir mais le regard que m’adressait Tony valait tous les coaching en confiance en soi du monde ! « Bah alors ! On est frustré John ? Faut en parler avec ta femme, sinon une sexologue vient une fois par mois au planning familial, je peux te donner son numéro si tu veux ! » lui répondis-je d’une voix faussement calme et moqueuse.

« Vous êtes mignons à vous inquiéter --- mais franchement, y’a pas de raisons --- pour nous, ça roule --- vraiment --- » Et j’acquiesçe d’un hochement de tête. Inutile de leur parler de la maison … pas aujourd’hui, une bombe à la fois ! « oui mais maintenant, il ne s’agit pas que de vous, Tone. Il y a des enfants dans l’équation… » Oh ! Je connais par cœur cet air affiché par Tony à l’encontre de Rebecca et John. Cette discussion commence sérieusement à le gonfler. « est-ce qu’elle a toujours été aussi casse-couilles ? dans mes souvenirs, elle était pas aussi casse-couilles … » Son ton amusé ne me trompe pas mais je vois que Rebecca ne sait pas comment réagir. Elle roule des yeux et marmonne un : « Faites bien ce que vous voulez, c’est pas mon problème. » Alléluia , voilà c’est exactement ça ! ça ne la regarde pas. Je me pince les lèvres un instant puis je sors l’enveloppe contenant le cadeau. « Maintenant qu’on a répondu à toutes vos questions, ça c’est votre cadeau ! » Dis-je en tendant à John. « Oh …» John paraissait sincèrement surpris, « C’est sympa, fallait pas ! C’est de vous deux ?» Je confirme et lui laisse découvrir le cadeau.

« On va danser … chaton ? » Lui demandais-je en m’approchant de son oreille, sans pouvoir retenir un éclat de rire. Le chaton c’était vraiment exceptionnel !

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(outfit)« Tant mieux parce que moi aussi ! » « Oui on a compris que c’est pas pour tes talents en cuisine que vous vous êtes mis ensemble. » « Bah alors ! On est frustré John ? Faut en parler avec ta femme, sinon une sexologue vient une fois par mois au planning familial, je peux te donner son numéro si tu veux ! » Je ne dis rien, ne réplique pas et me concentre sur mon virgin mojito. Encore un peu et j’ai des airs de mégères en train de regarder un combat de coqs. Oh merde, c’est ma petite amie le second coq. Alors, il faut que je prenne la parole, que je calme la situation. Le pacificateur. « Vous êtes mignons à vous inquiéter --- mais franchement, y’a pas de raisons --- pour nous, ça roule --- vraiment --- » « oui mais maintenant, il ne s’agit pas que de vous, Tone. Il y a des enfants dans l’équation… » « est-ce qu’elle a toujours été aussi casse-couilles ? dans mes souvenirs, elle était pas aussi casse-couilles … » J’espère sincèrement être parvenu à les conduire sur un autre sujet que sur les jumeaux ou notre vie privée d’ailleurs. « Faites bien ce que vous voulez, c’est pas mon problème. » Amusé, je fais mine de lever les mains au ciel pour le remercier. Enfin, elle a décidé de laisser tomber. « Maintenant qu’on a répondu à toutes vos questions, ça c’est votre cadeau ! » « Ouais on est plutôt sympas, la prochaine fois on le sera moins …», dis-je en lui décochant un clin d’œil à John. « Oh… C’est sympa, fallait pas ! C’est de vous deux ? »

« On va danser … chaton ? » Je ne peux pas m’empêcher de rire et finit par lever les yeux au plafond, m’emparant de sa main pour l’emporter avec moi sur la piste de danse. Nous voilà donc comme les trentenaires – bien passée la trentaine – jeunes parents en train de profiter d’une soirée de libre. Mes doigts se mêlent aux siens un instant pour pouvoir commencer à danser avec elle. les années ont passé, je commence à danser un peu mieux … ou alors c’est le fait de danser avec Penelope qui me donne des ailes. Nous dansons alors ensemble, mon corps se collant un peu plus au sien, une de mes mains se posant dans le creux de ses reins, parfois se faisant aventurière sur une de ses fesses. Nous profitions de cette soirée de liberté entre éclats de rire et parfois on se permettait même de chanter le refrain en chœur, comme si nous étions qu’à deux dans cet endroit. « Je t’trouve très sexy quand tu leur tiens tête, tu le sais ? La version mama bear de Penelope me plaît beaucoup --- », lui dis-je en me penchant vers elle pour lui souffler au creux de l’oreille.

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(outfit) C’est avec un grand soulagement que je vois Rebecca abandonner la partie … Meilleure nouvelle de la soirée !! Alors je lui propose à Tony d’aller danser avec moi tout en lui décochant un petit clin d’œil. Je ris en même temps que lui tandis qu’il m’emporte sur la piste de danse pour enfin ! profiter de la soirée. Le vrai cliché du vieux couple de trentenaire profitant d’une soirée sans enfants sauf que nous, on est pas un vieux couple et je compte bien profiter à fond de cette soirée. Retrouver un peu de cette insouciance le temps de quelques heures du moins ? Les musiques s’enchainent, je passe un très bon moment, je me déhanche toujours plus près de lui, il me fait tourner et nos corps se collent au fur et à mesure que les minutes passent. Mes bras s’enroulent autour de son cou, ses mains se posent au creux de mes reins puis sur mes fesses. Et j’avoue, que je fais un peu exprés de frotter mon bassin contre le sien tout en éclatant de rire un peu comme si nous étions seuls sur la piste de danse. Le début de la soirée a été chaotique mais je suis heureuse d’être ici avec lui parce que c’est un peu comme si on rattrapait les premiers mois de notre relation quand je ne prenais pas le risque de sortir en boîte de nuit. « Je t’trouve très sexy quand tu leur tiens tête, tu le sais ? La version mama bear de Penelope me plaît beaucoup --- » Je lui décoche un petit sourire en coin avant d’éclater de rire. « Ah oui ? » lui soufflais-je à l’oreille, « Mama bear a pas tellement apprécié de passer par un interrogatoire et je crois qu’ils sont vraiment plus inquiets pour toi que pour moi. » Je ris une fois de plus devant le ridicule de ce que je m’apprêtais à dire : « Ils doivent penser que j’ai le dessus sur toi ou un truc du genre,» j’hausse les épaules. Bien sûr ce n’est pas vrai, l’un n’a pas de dessus sur l’autre mais ça me touche un peu que certains me pensent manipulatrice. Je dépose un chaste baiser sur ses lèvres puis plonge mon regard dans le sien avec un sourire séducteur : « Moi je t’ai trouvé très très sexy quand t’as envoyé bouler Rebeca … elle est vraiment casse-couille !  » Ne puis-je m’empêcher de confirmer, tout en riant dans son cou et que je sens sa main se glisser à la lisière de ma robe.

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(outfit)En apparence, nous dansons mais en réalité, nous pensons, du moins je pense. Je pense aux paroles de nos amis, à leurs regards, leur inquiétude. On ne peut pas oublier de telles paroles en deux trois pas de danse et quelques virgin mojitos. Non, j’y pense toujours. Alors, comme d’habitude, j’amorce un début de conversation à ce sujet. « Ah oui ? Mama bear a pas tellement apprécié de passer par un interrogatoire et je crois qu’ils sont vraiment plus inquiets pour toi que pour moi. » Elle rit mais je sais que c’est vrai. J’ai aussi eu l’impression d’être considéré comme l’abruti qui prend des décisions folles juste pour ses beaux yeux. Pourquoi est-ce que c’est moi qui suis censé être protégé … qui suscite l’inquiétude. Elle, la mama Bear. Moi, le teddy Bear. J’affiche une moue boudeuse et roule des yeux. « Ils doivent penser que j’ai le dessus sur toi ou un truc du genre. » Mes lèvres s’ouvrent et je prends un faux air choqué en la fixant, plus pour l’effet comique. « Toi qui me traite de moine quelques jours plus tôt --- eux qui me prennent pour un eunuque, une victime de tes beaux yeux --- outch ma virilité ! », dis-je dans un éclat de rire. Ça fait bien longtemps qu’elle ne m’inquiète plus ma virilité.

« Moi je t’ai trouvé très très sexy quand t’as envoyé bouler Rebeca … elle est vraiment casse-couille! » J’acquiesce d’un signe de tête avant de dire une chose que je ne lui avais peut-être jamais dit : « J’l’avais prévenu à l’époque qu’elle était casse couilles --- perso, j’ai tenu deux jours avec elle, je crois --- un enfer de control freak » Est-ce que je viens de mentionner une nouvelle – énième – histoire sans lendemain avec quelqu’un de notre groupe d’amis ? Un détail de quelques jours que je n’avais jamais eu le besoin de mentionner … on avait couché ensemble. Mes alarmes avaient sonné à tout va. J’avais arrêté et elle était restée dans le décor pour quelques mois plus tard tomber dans les bras de john … et leur couple semblait marcher donc c’était une bonne chose en soi. En voyant le regard de Penne, je ne peux pas m’empêcher de rire. « Oh merde j’t’avais jamais dit », j’approche mes lèvres des siennes pour y déposer un chaste baiser, mes mains se posant sur la courbe de ses fesses, « j’ai donc encore des petits secrets »

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(outfit) J’essaie de faire bonne figure parce que je n’arrête pas de me dire que je suis au-dessus de ces commérages dignes du lycée mais ça me touche plus que je ne veux bien l’admettre de passer pour une espèce manipulatrice et Tony pour un mec qui prends des décisions complètement insensées uniquement pour mes beaux yeux. Comme si  je lui avais jeté un sort et qu’il m’obéissait au doigt et à l’œil. Nos amis s’inquiétaient pour lui et me diabolisaient. Ça ne faisait pas plaisir d’être si vite étiquetée. En un sens, je comprenais qu’ils s’inquiètent pour nous, vu de l’extérieur, notre relation avait évolué de manière si rapide que c’en était presque effrayant mais en fait non … 25 ans. 25 ans d’amitié indéfectible, on avait plus de temps à perdre, on se connaissait par cœur, les défauts, surtout les qualités de l’autre, et nous n’aurions – justement ! – pas foutu en l’air toutes ces années d’amitié pour une partie de jambe en l’air… aussi fabuleuses soient-elle, si nous n’étions pas sûrs de nous. « Toi qui me traite de moine quelques jours plus tôt --- eux qui me prennent pour un eunuque, une victime de tes beaux yeux --- outch ma virilité ! » Je pouffe de rire en cachant mon visage dans son cou sur lequel je dépose un rapide baiser. « Ta virilité est intacte t’inquiètes pas … et si tu veux on pourra re-vérifier quand on sera chez nous. » lui dis-je innocemment tout en levant ma tête pour planter mon regard – aguicheur – dans le sien.

Et j’aurais pu continuer ce petit jeu toute la soirée mais j’ai eu un petit mouvement de recul – très subitil – quand j’ai compris qu’il connaissait Rebecca. « J’l’avais prévenu à l’époque qu’elle était casse couilles --- perso, j’ai tenu deux jours avec elle, je crois --- un enfer de control freak » Mes yeux s’arrondissent comme des soucoupes et je quitte un instant son regard pour tourner la tête vers Rebecca. C’est ridicule, je suis pas jalouse, j’ai confiance en Tony – une confiance aveugle – mais je lance un regard assassin à la rouquine. « Oh ! » Parce que c’est la seule chose que j’arrive à dire. Je suis pas jalouse mais en vérité, ce week-end spa, ça sera le dernier cadeau qu’elle aura de moi. Elle est descendue à  -5000 sur l’échelle de mon estime. « Oh merde j’t’avais jamais dit »  Le rire de Tony me fait dire que oui, il ne m’a rien dit parce qu’il n’y a plus pensé mais Rebecca, elle, elle aurait pu. Je ne l’avais pas revu physiquement depuis des mois mais on s’envoyait des messages de temps à autre, alors elle aurait pu me le dire, non ? Il s’approche et capture mes lèvres en un chaste baiser que je prolonge quelques secondes de plus. « j’ai donc encore des petits secrets » Je ris un peu nerveusement, « J’ai du mal à imaginer … Rebecca et toi, vous êtes complètement opposés … » Et je grimace de dégoût. Je suis ridicule, je le sais surtout qu’il n’y a pas de malaise entre eux – à part peut-être ce soir sa réticence à nous voir ensemble – mais Putain !, ça me fait sérieusement chier, je peux pas l’expliquer, comme je peux pas expliquer cet élan de « possessivité » qui me prend d’un coup, alors même que Rebecca tourne la tête vers nous. Je ne m’explique pas pourquoi je ressens le besoin de montrer que Tony est avec moi ce soir en venant un peu plus me coller à lui et en lui donnant un baiser qui me donne envie de m’échapper de cette soirée.

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@Pénélope Danbury  ☆ Tony
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(outfit)«J’ai du mal à imaginer … Rebecca et toi, vous êtes complètement opposés … » « T’es pas obligée de te l’imaginer hein… et y’a pas grand-chose à imaginer, vraiment pas… », et je secoue la tête en faisant une petite moue. Non vraiment pas. Elle fait partie de celles qui sont sur la liste des : non, ce n’est pas pénélope. Elles sont nombreuses d’ailleurs. Il y a toujours eu que Penne et je n’ai passé ma vie qu’à comparer mes petites amies à ma meilleure amie … éternellement insatisfait, éternellement contrarié mais abruti pour ne pas voir que la raison était simple : c’était Penne que je voulais, juste Penne. D’ailleurs, il semblerait qu’elle décide de davantage venir se coller à moi … Penne, ce qui en soi est assez amusant quand on sait combien elle ne possède aucune concurrence. Une de mes mains se posent sur sa fesse alors qu’elle vient danser davantage près de moi, nos corps ondulant au rythme de la musique. Je dépose un chaste et furtif baiser sur sa joue avant de prendre sa main et de la faire se tourner sur elle pour pouvoir avoir son dos contre mon torse. Mes mains se posent sur ses hanches et je souffle au creux de son oreille dans un éclat de rire mais ô combien sérieux: « il va falloir arrêter de m’allumer comme ça, miss Danbury sinon je ne répondrais plus de rien et nous sommes devenus des adultes responsables maintenant » Une de mes mains saisit la sienne et nous quittons cette piste de danse avant que je ne l’emporte bien loin d’ici pour lui arracher sa robe.

Je la libère quand nous arrivons de nouveau à la table autour de laquelle se déroule une conversation sérieuse. Conversation de trentenaires. Boulot. Maison. Enfants. Les grands projets de vie. « On n’a pas encore acheté mais on hésite --- », lance un de nos amis, la main posée sur la cuisse de son épouse. Je comprends rapidement qu’ils parlent d’une maison, d’un appartement, d’un achat. « Ça fait longtemps que t’as acheté, toi, Pen ? » Mon regard se tourne sur Pen. Evidemment, ils ne parlent pas de notre achat compulsif et un peu fou … mais bel et bien de l’appartement dans lequel elle vit et qu’elle a retapé … avec un tout petit peu de mon coup de main. Je ne peux pas m’empêcher de sourire et essaie de dissimuler ce dernier derrière mon verre. Bon courage.

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@Anthony Lewis ☆ Pénélope

(outfit) « T’es pas obligée de te l’imaginer hein… et y’a pas grand-chose à imaginer, vraiment pas… » Et il est bien là le problème, je me l’imagine et ça me fout en colère. En colère contre moi parce que je ne suis pas du genre jalouse mais c’est plus fort que moi et ça échappe à toute logique. « Je te promets, je te fais pas une crise de jalousie mais j’ai envie de l’étrangler à Rebecca pour m’avoir caché ce que vous avez fait. C’était une amie, une alliée et même si on était juste amis quand c’est arrivé, bah le girlcode, ça aurait été de me tenir au courant ou …ou de te critiquer après coup. Parce qu’on fait toutes ça hein : critiquer les mecs avec lesquels on a couché quand ça arrive plus ! » C’est bien ce que je dis : aucune logique dans mes propos. Et je ne pourrais même pas en vouloir au Lewis de se moquer gentiment de moi parce que, moi-même je me trouve ridicule. Je préfère alors me concentrer sur la musique, de ses mains sur mes fesses et sur mes hanches ondulant contre les siennes. Il prend ma main et me fait tourner sur moi tandis que j’éclate de rire tout en me laissant aller contre lui quand je me retrouve à coller mon dos contre son torse. « il va falloir arrêter de m’allumer comme ça, miss Danbury sinon je ne répondrais plus de rien et nous sommes devenus des adultes responsables maintenant » Qu’il souffle à mon oreille, m’arrachant un gloussement. « Je me lasserais jamais de vous allumer Mr Lewis. » lui répondis-je quand je me place devant lui tout en m’humectant la lèvre inférieure avec le bout de ma langue. « Et je commence à me dire que c’est sur-côté d’être des adultes responsables. » me plaignis-je alors que je le suis jusqu’à notre table.

Tony s’assoit en premier et je viens poser mes fesses sur ses cuisses puis je saisis mon verre que je termine d’une traite. C’est pas un virgin mojito qui va me rendre saoule. Je passe mon bras derrière le cou du Lewis et me penche un peu pour écouter un peu plus attentivement la conversation. Une conversation de trentenaires : boulot, maison, enfants, voyages … La vrai vie, pas celle qu’on s’imaginait vivre si tôt quand on y pense à 20 ans. « On n’a pas encore acheté mais on hésite --- » Et c’est le sujet de l’immobilier qui semble convenir au petit groupe. « Ça fait longtemps que t’as acheté, toi, Pen ? » Je souffle et réfléchis pendant deux secondes, me tournant brièvement vers Tony, la mine interrogative : « Euuh … Depuis 2018 non ? » Même s’il ne vivait pas avec moi, Tony avait été le bras musclé qui m’avait aidé à m’installer. Je balaye mes paroles d’un geste de la main. « Mais c’est petit. Un petit jardin, deux chambres …ça m’allait bien quand je vivais seule mais on se marche sur les pieds maintenant » j’explique à nos amis, tandis que Tony dissimule un petit sourire derrière son verre. « ça vous intéresserait d’acheter ? On veut la vendre ! » Et BAM une bombe lancée sans m’en rendre compte !

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@Pénélope Danbury  ☆ Tony
Gif par Swear Trek

(outfit)« Je te promets, je te fais pas une crise de jalousie mais j’ai envie de l’étrangler à Rebecca pour m’avoir caché ce que vous avez fait. C’était une amie, une alliée et même si on était juste amis quand c’est arrivé, bah le girlcode, ça aurait été de me tenir au courant ou …ou de te critiquer après coup. Parce qu’on fait toutes ça hein : critiquer les mecs avec lesquels on a couché quand ça arrive plus ! » « Mais tu sais maintenant qu’il n’y a absolument rien à critiquer, à regretter … donc peut-être que c’est pour ça qu’elle n'en a pas parlé --- complétement flashé par mon corps de rêve. » Je le fais exprès, pour l’agacer un peu plus car ça fait partie de mes hobbies depuis le lycée.

Je reprends place autour de la table et instinctivement, je décale mes jambes pour que Penelope vienne s’y installer. Un bras enroulé autour de sa taille, main posée sur sa cuisse. Conversations d’adultes responsables. Petit coup de vieux. Ils parlent désormais immobilier, mettant les pieds dans le plat. Silencieux, je me contente de boire mon verre. « Euuh … Depuis 2018 non ? » J’acquiesce, toujours aussi silencieux. « Mais c’est petit. Un petit jardin, deux chambres …ça m’allait bien quand je vivais seule mais on se marche sur les pieds maintenant. Ça vous intéresserait d’acheter ? On veut la vendre ! » Mon sourire s’étire quand on voit ces yeux se river sur nous. Mes doigts posés sur la cuisse de Penelope ne bougent pas, ils caressent même avec tendresse sa peau pour être rassuré et rassurant. « Vous vendez ? » « Pour aller où ? » « Félicitations ! J’ai hâte de vivre la crémaillère, vos soirées respectives avaient été mémorables donc le combo ... » « C’est quoi de prévu après pour voler la vedette ? Vous marier ? » « Abuse pas non plus --- », je glousse tout en reposant mon verre sur la table. « Pen, t’as fait quoi de Tony ? Le serial baiseur de la bande, incapable de se caser avec qui que ce soit, incapable de s’imaginer ailleurs que dans son appart’ --- » Je pince les lèvres en entendant ce surnom et jette un coup d’œil en biais à Penelope car je me doute qu’il n’est pas au courant que le serial baiseur a également eu sa petite amie actuelle comme victime. Une main passe sur mes lèvres. « C’est juste que j’ai attendu la bonne. » Et mes lèvres se posent sur l’épaule de Penelope.

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@Anthony Lewis ☆ Pénélope

(outfit) « Mais tu sais maintenant qu’il n’y a absolument rien à critiquer, à regretter … donc peut-être que c’est pour ça qu’elle n'en a pas parlé --- complétement flashé par mon corps de rêve. » Je le sais que c’est ridicule, que je suis ridicule et qu’il n’y a aucune logique dans mon raisonnement, mais ça me fait chier de ne pas l’avoir su avant. Je roule des yeux, tape son épaule avec ma main sans pour autant empêcher un léger sourire se dessiner sur mes lèvres. Il le fait exprès, pour me faire rager et ça marche en plus ! « Aller, avances avant que tes chevilles ne puissent plus te porter à cause de ton égo surdimensionné ! » Lui soufflais-je à l’oreille tout en le suivant à travers la foule.

Nous prenons place autour de la table, et je me pose sur les cuisses du Lewis. Son bras s’enroule autour de ma taille et son autre main sur ma cuisse. La conversation du groupe s’oriente rapidement vers l’immobilier. John a l’air prêt pour acheter, j’ignore si Rebecca est dans le même état d’esprit. Il m’interroge parce que ça fait quelques années maintenant que j’ai acheté et que j’ai rénové – avec l’aide de Tony – ma maison. Il faut être honnête, à la base ce n’était pas LA maison de rêve mais avec de la patience et beaucoup d’huile de coude, c’était devenue une belle maison … bien que trop petite pour notre famille désormais. Et si, en voyant la réaction de notre groupe d’ami, je m’étais dit qu’il vaudrait mieux taire notre achat, je n’avais plus du tout envie de me cacher. Tony n’est pas mon vilain secret  inavouable, je n’ai pas envie de cacher comment nous évoluons malgré les critiques, les nombreuses critiques. Et ces critiques sont essentiellement dirigées – indirectement – contre moi : ils pensent que j’y ai mis le grappin dessus, que je lui ai jeté je-ne-sais quel sort ou que j’utilise les enfants, ils pensent que nous allons trop vite, que tout va trop vite entre nous et que Tony reconnaisse les jumeaux comme les siens, c’est une énorme connerie. Ils pensent que j’ai le dessus sur lui. Mais ils ne savent pas par quoi nous sommes passés : les doutes, les questionnements, que je lui ai laissé le temps, l’espace nécessaire pour que ce soit plus le bordel dans sa vie, ne pas vouloir gâcher notre amitié mais le désir trop fort, les sentiments qui sont là depuis bien plus longtemps qu’on ne voulait l’admettre, et Juliet aussi …  presque 25 ans d’amitié, la plus platonique des amitiés avant qu’on ne se rende compte que non, on ne voulait pas être que des amis.  Anthony Lewis est mon âme sœur, je n’ai aucun doute là-dessus.

« Vous vendez ? » - « Pour aller où ? » Les questions fusent bien sûr, « Félicitations ! J’ai hâte de vivre la crémaillère, vos soirées respectives avaient été mémorables donc le combo ... » La remarque de Sonia me fait rire et je lui adresse un petit clin d’œil, « Tu vas mettre des jours à t’en remettre So’ ! » plaisantais-je, même si la pendaison n’était pas encore à l’ordre du jour. Mais ça faisait toujours du bien de voir des réactions positives. « C’est quoi de prévu après pour voler la vedette ? Vous marier ? » Sa remarque me fait écarquiller les yeux et pouffer de rire, « Abuse pas non plus --- » Et c’est pour ce genre de réponse que je l’aime vraiment cet homme.  N’importe lequel aurait sans nul doute paniqué – voire pire, fuit – en entendant le mot mariage mais pas lui, et il choisit même de s’en amuser.

« Pen, t’as fait quoi de Tony ? Le serial baiseur de la bande, incapable de se caser avec qui que ce soit, incapable de s’imaginer ailleurs que dans son appart’ --- » Mon regard glacé croise celui, en biais, de Tony. « C’est juste que j’ai attendu la bonne. » Ses lèvres se posent sur mon épaule tandis que je viens enrouler mes doigts aux siens, et que mon regard se verrouille dans le sien. « J’ai rien fait du tout… » dis-je en levant les yeux vers John, je pointe mon index vers lui, « Et je te signale mon cher John que je l’ai connu bien avant toi, Tony alors c’est pas comme si je découvrais qui il était. » lui dis-je avec une certaine malice mais aussi détermination dans la voix, « C’est pas un moine, je suis pas une sainte non plus. » Il avait eu une vie avant moi, tout comme j’avais eu la mienne et alors quoi ? J’allais le lui reprocher ? Ce serait bien hypocrite de ma part, « Arrêtes-moi si je me trompe mais t’étais un chaud lapin avant de rencontrer ta femme et je suis sûre qu’elle aussi, elle pourrait nous étonner... »  J’ose un rapide coup d’œil à Rebecca qui, si je ne me trompe pas, pique un fard : elle sait que je sais. « Tu lui as reproché sa vie d’avant ? Et elle t’a reproché la tienne ? hm ? » ça m’étonnerait ! Ou alors ça serait très culotté de la part de l’un ou de l’autre. Est-ce que je devais rajouter que, lors d’une soirée, John aurait aimé aller plus loin avec moi qu’une danse très collée-serrée mais que ce n’était pas allé plus loin qu’un baiser parce que… il embrassait beaucoup trop mal et qu’il était trop entreprenant ? Son regard me disait que non. Et je ne me souvenais même plus si j’en avais parlé avec mon meilleur ami à l’époque.