(Mokare#1) Flown to the sixth heaven

« Il n'y a rien de permanent, sauf le changement. » Une citation d’Héraclite, un philosophe grec, qui semblait résumer la vie de Lincoln de ces dernières semaines. Non pas que sa vie était un long fleuve tranquille depuis son arrivée à Brisbane, mais il avait l’impression que de plus en plus de chamboulements semblaient s’opérer dans sa vie. De nouvelles colocataires qui s’étaient installées dans sa villa, une enquêtrice fraichement débarquée des Etats-Unis pour lui parler de son frère et de nombreux rebondissements dans sa vie professionnelle avec des clients haut en couleur. Le travail, peut-être le domaine dans lequel il ne voyait guère de changement finalement vu qu’il avait très souvent des affaires dans lesquelles il ne s’ennuyait guère. Un mood qui le poussa à prendre une journée durant laquelle il comptait profiter pour aller se détendre. D’ailleurs, lorsqu’il informa ses collègues de son choix, la plupart pour ne pas dire la totalité d’entre eux paraissaient étonnés de la décision de l’avocat. Et il y avait de quoi. C’était tellement rare que Lincoln prenne du temps pour lui. Mais il en avait besoin, beaucoup d’émotions pour ne pas souffler un peu. Alors, let’s go se dit-il.

Comment se passait une journée durant laquelle Lincoln Reddington se détendait ? Cela commençait par un réveil qui sonna à sept heures du matin pour se lever assez tôt, voulant profiter de la fraicheur pour prendre son petit-déjeuner sur la terrasse et aussi du silence qui régnait dans la villa. Le silence qui se faisait de plus en plus rare depuis que le jeune homme avait décidé d’accepter la venue de deux demoiselles dans son chez-lui pour une nouvelle expérience qu’était la colocation. Se tenant devant son verre de jus d’orange, son petit chocolat chaud et quelques biscottes beurrées, Lincoln respira tout simplement l’air frais et accueillit les quelques rayons du soleil sur son visage, le ressourçant. Sortant ses écouteurs sans fil, il mit sa playlist détente sur son téléphone et se laissa emporter par une mélodie jouée au piano, une reprise d’une chanson très connue qu’était The Winner takes it all. Bougeant légèrement la tête de la droite à la gauche comme si sa tête se mit à danser, l’avocat semblait être sur une autre planète sur laquelle se trouvait une île paradisiaque et une très belle plage où s’amusaient des personnes, des personnes heureuses, tout simplement. Les écouteurs bien enfoncés dans ses oreilles, le jeune homme ferma les yeux et se laissa emporter par les notes légères qui dansèrent dans sa tête. La musique, douce et envoûtante, l’entraîna loin de son quotidien. Dans son esprit, il se trouva sur une plage dorée, où les vagues vinrent lécher doucement le rivage sous un ciel d’un bleu profond. Le sable chaud sous ses pieds nus, le murmure apaisant de l’océan, tout était parfait. Ici, dans cet instant volé à la réalité, il n’y avait ni soucis, ni peurs. Juste la paix, un bonheur simple qui emplit son cœur et allégea son âme. Dans cet éden imaginaire, il se sentit libre, enfin à sa place, comme si ce monde paradisiaque avait toujours été le sien, attendant patiemment qu'il ferma les yeux pour le retrouver. Quelques secondes idylliques qui se transformèrent en plusieurs minutes. Un instant qui devint un moment loin du monde réel. Un moment qui se brisa d’un éclat lorsque son téléphone se mit à sonner, voyant alors un appel d’un numéro inconnu. Il ne savait pas qui cela pouvait bien être et ne comptait pas le découvrir, appuyant sur le bouton rouge pour l’envoyer directement à la boîte vocale. Cependant, la petite parenthèse dans laquelle il s’était enfermé en quelque sorte, prit fin et Lincoln lança un de ses jeux qu’il avait sur son téléphone et commença à manger ses biscottes qui se trouvaient à côté de son bol.

Petit-déjeuner fini, il se trouva devant l’immensité du vide qui faisait partie du paysage qui s’offrait à lui, prenant son ordinateur portable qui se trouvait jamais très loin de lui. Car c’était bien beau de prévoir une journée off, mais encore fallait-il trouver quoi faire pour combler le vide provoqué par le fait de ne pas aller au travail. Et pour ce faire, il décida d’aller naviguer sur internet et de trouver quoi faire à Brisbane. Cela pouvait paraitre bizarre pour un habitant de la ville de se rendre sur un site touristique, mais ce fut ce que fit l’avocat, avec une légère honte quand même. Cependant, étant tout seul, personne n’allait être au courant de ce qu’il venait de faire. Faisant défiler la page sur laquelle il se trouvait, une photo lui tapa dans l’œil : le mont Coot-Tha qui était un mont surplombant la ville. Et en voyant les photos qui se trouvaient sur le site, cela ne donna qu’une envie : de s’y rendre. Et sans attendre, Lincoln ferma son ordinateur et monta dans sa chambre se préparer. Une fois un t-shirt et un simple maillot enfilés, le jeune homme descendit des escaliers, prenant sa petite sacoche où se trouvaient ses papiers et quitta alors sa villa. Mais il fut stoppé très net dans son élan, se demandant alors le moyen de transport qu’il allait utiliser pour se rendre au Mont Coot-Tha. Reprenant pour une énième fois son téléphone, et à nouveau se sentant quelque peu bête d’y aller tête baissée, Lincoln put voir sur le site que plusieurs bus se rendaient à cette destination-là. Donc plus qu’à choper un bus pour se rendre devant l’entrée d’une nouvelle aventure.

Le trajet en bus se passa plutôt bien, malgré le fait que l’avocat n’avait pas l’habitude de prendre ce moyen de transport. Mais cela faisait partie en quelque sorte de l’expérience qu’il comptait vivre aujourd’hui. Une fois arrivée à destination, ses yeux brillèrent comme ceux d’un enfant le matin de Noël. Le soleil ne cognait pas encore énormément, vu qu’il était milieu de matinée. Le lieu était tout bonnement magnifique, digne d’une merveille du monde. Bon peut-être y avait-il une pointe d’exagération en pensant cela, mais la beauté des lieux n’avait rien à envier des plus célèbres lieux connus du monde. Regardant autour de lui, plusieurs activités semblaient être proposées et il vit non loin de lui une grande bâtisse qui paraissait être un restaurant. Voyant un groupe se former, Lincoln se décida à le rejoindre et apprit également que ce groupe allait monter le mont au sommet. De quoi faire le cardio de l’avocat. Un peu de sport n’allait pas lui faire du mal après tout ? Enfin, il déchanta assez rapidement et même s’il avait un physique que l’on pouvait qualifier d’avantageux, il sentit le manque de pratique d’activité sportive quotidienne. « J’ai l’impression qu’on est en train de faire l’ascension du mont Everest » Dit-il en regardant autour de lui, essayant de vouloir s’il était le seul à quelque peu peiner ou pas du tout. Il n’était pas non plus sur l’article de la mort, mais heureusement qu’il faisait cela en matinée et non durant l’après-midi sous un soleil de plomb, sinon son visage aurait été noyé dans la sueur. Il profita de la vue qui se trouvait tout autour de lui, une très belle vue.

@Mokare Unaipon

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Au départ, cette randonnée semblait être une bonne idée. Au départ seulement car après quelques minutes et plusieurs mètres sur lesquels il fallait davantage grimper que monter, Lincoln semblait commencé à avoir légèrement chaud et perdre peu à peu le rythme qu’il avait au début. Peut-être que la prochaine fois, l’avocat allait davantage s’échauffer avant d’entreprendre une telle aventure. Car ce n’était pas non plus le manque de condition physique qui était à mettre en cause en l’occurrence. Juste un manque d’échauffement dirons-nous. En disant à haute voix qu’il avait l’impression de faire l’ascension de l’Everest, il ne s’attendait pas vraiment à ce qu’une personne lui réponde. Une personne pour qui l’ascension du Mount Coot-Tha semblait être plus une banalité qu’autre chose. « A la hauteur de la difficulté de l’Everest ? Oh non, je ne pense pas. Après tout, l’Everest est le plus haut sommet du monde donc cela serait dérisoire de penser une telle chose. » Dit-il après avoir repris son souffle tout en arborant un léger sourire sur son visage. Quant à la question de savoir s’il avait déjà été en Himalaya, il se mit à rire, s’imaginant là-bas quelques secondes. « Alors vu comment je galère pour monter le Mount Coot-Tha, croyez-vous que j’irai dans l’Himalaya ? Et monter l’Everest ? » Commença-t-il par dire avant de reprendre son sérieux. « Pour être un peu plus sérieux, non, je n’y suis jamais allé. » En même temps, le jeune homme s’accordait que très peu de vacances voire aucunes depuis son arrivée à Brisbane, il y avait de cela un peu plus de cinq ans. Et même avant son départ des Etats-Unis, il ne s’était jamais rendu dans cette contrée asiatique, même s’il ne doutait pas qu’y aller pouvait constituer une très belle expérience. « Mais pourquoi pas un jour qui sait. Quand j’aurais un peu plus de temps libre pour moi. » Après tout, aujourd’hui était une exception après tout, mais ça son interlocuteur l’ignorait.

Cependant, cette petite pause que venait de s’accorder l’avocat fut de courte durée vu que la personne en charge de la randonnée sonna, à l’aide de son sifflet, la reprise de la montée du Mount Coot-Tha. Lincoln avait assez repris son souffle pour aborder cette nouvelle étape de son petit voyage hors du centre-ville de Brisbane. Mais ce coup-ci, il semblait que le jeune homme n’allât pas continuer son chemin tout seul vu qu’il venait de rencontrer … Un inconnu. Mais un inconnu qui donnait une certaine beauté au paysage, il fallait se l’avouer. Prêt à chanter hey oh, on rentre du boulot comme les sept nains dans Blanche Neige, il préféra cependant continuer la conversation que son interlocuteur avait initié préalablement. « Et vous ? Vous êtes déjà allé en Himalaya ? » Demanda-t-il par curiosité avant de reprendre aussi la parole. « D’ailleurs, si cela ne te dérange pas, passons directement au tutoiement si ça te convient ? Et appelles moi Lincoln, cela sera plus pratique si on décide de continuer ce voyage ensemble. » Dans un contexte plus professionnel, Lincoln n’aurait pas décidé de passer du vouvoiement au tutoiement ni même qu’on l’appelle par son prénom. Mais aujourd’hui pas de professionnel, que du personnel car après tout, c’était sa journée off, loin du travail, loin du droit, des relations publiques et des nombreux dossiers qui devaient s’empiler davantage sur son bureau. Et il fallait croire que penser au boulot devait l’attirer car il entendit son téléphone sonner et vit que c’était sa secrétaire qui l’appelait. « Je dois décrocher désolé. » Et pourtant, avant de partir, il s’était dit qu’il n’allait pas décrocher, qu’il devait faire cet effort. Mais le travail semblait avoir le dessus sur tout, même sur ces objectifs personnels. Sa secrétaire lui parla alors d’un client qui se trouvait actuellement au cabinet, mais qui n’avait pas pris rendez-vous. Cependant, ce dernier disait que c’était urgent et qu’il devait voir Lincoln rapidement. Que faire ? Rebrousser chemin et partir au bureau ou bien rester pour continuer la randonnée. « Estelle, dîtes lui que je suis actuellement indisponible et que je ne pourrais pas me rendre au bureau. Donc qu’il prenne rendez-vous et que si c’est si urgent, alors qu’il me transmettre ce qu’il veut me dire par mail et je lui répondrai une fois que je serai chez moi. Et dites cela à tous mes clients qui sont dans la même situation. » Conclut-il avant de dire au revoir et de raccrocher. L’avocat éteignit alors son portable avant de le remettre là où il l’avait pris auparavant. Regardant son interlocuteur, il présenta alors ses excuses. « Je suis tout à vous … Enfin à toi. Désolé, le boulot. Ils ne peuvent pas se passer de moi il faut croire. Mais je t’en prie, je suis tout ouïe pour t’écouter. » Car après tout, il n’avait pas eu le temps d’écouter ses différentes réponses vu que le téléphone s’était mis à sonner juste après avoir dit « ce voyage ensemble ».

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En venant visiter le Mount Coot-Tha, le jeune homme ne pensait pas rencontrer une personne. Lui qui pensait être dans son petit monde durant toute cette sortie quelque peu improvisée, le destin semblait en avoir décidé autrement. Et cela ne paraissait pas déranger l’avocat qui se montra à la fois courtois et plutôt d’humeur à faire la causette avec son interlocuteur. Une discussion qui débuta à cause de, ou grâce à une phrase de Lincoln. Cependant, elle fut bien vite interrompue par un appel provenant du cabinet. Un appel qu’il expédia assez rapidement pour être le plus tranquille possible. Ce qui pouvait en surprendre plus d’un quand on connaissait bien l’avocat. Quoiqu’il en soit, une fois l’appel fini et le portable dans sa poche, Lincoln se montra plus qu’attentif envers la personne qui se trouvait non loin de lui. Une personne qui répondait au nom de Mokare. Première fois qu’il entendait ce prénom. Et l’une des interrogations qui lui vint à l’esprit fut l’origine de ce prénom. Il ne savait pas pourquoi, mais dans sa tête, cela avait une résonnance bretonne. D’après ses souvenirs de son voyage sur le sol français, ce prénom signifiait « né de la mer ». Cependant, peut-être que Lincoln faisait fausse route et que Mokare n’avait même jamais posé un seul pied en Bretagne. « Très joli prénom. Ce n’est pas tous les jours que l’on croise une personne s’appelant Mokare. Désolé de ma question peut-être un peu personnel, mais d’où vient ton prénom ? » Une interrogation qui mit en avant la curiosité de l’avocat, un trait de caractère très présent chez lui. Lui demandant alors s’il s’était déjà rendu en Himalaya, Mokare lui répondit que non, ayant plutôt visité l’Australie. Un aventurier à première vue. Ce qui ne paraissait pas étonné Lincoln quand il regardait son interlocuteur de la tête au pied. Non pas qu’il jugeait au physique, loin de là. Juste une impression puis parfois, on ne pouvait pas expliquer certaines choses, on les sentait. L’instinct, diront certains. « C’est déjà pas mal l’Australie. C’est plutôt un grand pays lorsqu’on y regarde bien. J’espère que tu auras l’occasion de t’y rendre alors. Il parait qu’il y a de très jolis endroits à visiter en Asie. Comme sur chaque continent tu me diras. » Finit-il par dire avec une légère pointe d’humour dans le ton de sa voix, comprenant que sa remarque aurait mieux fait d’être conservée dans son esprit au lieu d’être dite à haute voix.

Sans trop de surprise, Mokare avait écouté la conversation entre l’avocat et sa secrétaire. Et il l’avait entendu dire qu’il travaillait dans un bureau. Une information qui certes pouvait être utile, mais restait très vague. D’où la question que posa Mokare, demandant s’il était journaliste, commercial ou bien comptable. Des propositions qui semblaient amuser le jeune. Cependant, il avait raison sur le fait de porter un costume tous les jours. Lincoln n’allait pas venir avec une tenue de plage dans une salle d’audience par exemple. De plus, il s’était toujours senti à l’aise dans un costume deux voire trois pièces. Il nota le compliment plus que flatteur sur la tenue qu’il portait et qui lui allait bien. Une personne qui n’avait pas froid aux yeux, ce qui plaisait à l’avocat qui esquissa un sourire avant de répondre pour lever le voile sur son métier. « Journaliste ? J’aurais pu franchement. Dénicher des scoops, informer la population, cela m’aurait plu. Par contre comptable, trop peu pour moi. Jouer avec des nombres toute une journée n’est pas spécialement ma tasse de thé. Pour te répondre, je suis avocat au cabinet Reddington & Associé.e.s. Un cabinet regroupant de nombreux domaines du droit et depuis peu, devenu expert en relations publiques. Et je suis, comme qui dirait-on, le big boss. » Dit-il sans aucune prétention dans l’énoncé de son titre au sein du cabinet. Juste une information à donner à son interlocuteur qui semblait curieux sur la question. Une question que Lincoln retourna. « Et toi ? Attends, laisse-moi te proposer quelques métiers. Mécanicien ? Ou peut-être quelque chose dans le tourisme car tu as la tchatche pour parler à des inconnus je trouve. En tout cas, je ne te vois pas dans un bureau, à être assis derrière un écran d’ordinateur. » Conclut-il peut-être un peu trop rapidement. Mais après tout, il avait décidé de prendre ce risque, risque que son interlocuteur avait également prit en supposant quelques métiers pour le jeune homme. « Puis, je ne te vois pas porter un costume tous les jours, comme moi. Même si cela t’irait bien, j’en suis sûr. Tu serais même très séduisant. J’ai toujours trouvé ça intéressant à quel point le costume pouvait sublimer une personne. Voire la sublimer davantage qu’elle ne l’est, ce qui est ton cas. » Répondit-il en retournant en quelque sorte le compliment du jeune homme qu’il lui avait fait quelques instants plus tôt. Pas très subtile peut-être, mais ce n’était pas un domaine sur lequel Lincoln était à son avantage. Alors il faisait à sa manière et l’imperfection avait son charme après tout non ? Puis, il fallait dire les choses telles qu'elles étaient. Mokare avait un certain charme que Lincoln ne manqua pas de remarquer. L’avocat semblait apprécier Mokare et écouta très peu les informations données par le guide touristique et les diverses conversations entre les personnes faisant partie du groupe dans lequel les deux hommes se trouvaient pour la visite.

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Né à Opalton, ayant des origines chinoises, anglaises, japonaises, coréennes. Finalement rien à voir avec la Bretagne et la France comme l’avait pensé au départ l’avocat en entendant pour la première fois le prénom de son interlocuteur. Il avait une chance sur ? Cent voire plus de trouver la bonne origine de ce prénom. « Tu as de nombreuses origines à ce que je vois. » Nota-t-il dans un premier temps avant de reprendre la parole. « Je connais Opalton que de nom, terre d’opale d’après ce que j’ai pu entendre. » Finit-il par dire sans trop s’étendre sur le sujet, n’ayant pas grand-chose à dire en plus. De plus, parler des origines, de notre lieu natal n’était pas forcément source de joie, de positivisme alors il ne voulait pas prendre le risque de plomber en quelque sorte l’atmosphère dès le début de la conversation. Si le jeune homme voulait davantage s’étaler sur le sujet, Lincoln l’écouterait avec joie. Sujet voyage, de quoi en faire rêver plus d’un, l’avocat émit l’idée que l’Australie, tout comme l’Asie et certainement les autres continents qui constituaient la Terre, possédait de très jolis paysages et qu’il y avait de vrais petits coins de paradis finalement. Parfois, Lincoln avait l’impression que l’individu avait besoin de faire un long chemin pour trouver quelque chose qu’il avait sous les yeux, mais qu’il n’arrivait pas à voir cependant. L’Australie, comme un certain nombre de pays, avaient de magnifiques paysages, diversifiés qui faisaient qu’il n’y avait pas forcément besoin d’aller dans un autre pays pour les voir. Alors bien sûr, l’avocat n’était pas non plus aussi fermé sur le sujet et savait qu’on ne pouvait pas tout voir dans un seul pays. La région des grands lacs, les maisons multicolores d’Asterdam, les Alpes de France, les pyramides d’Egypte. Tant de choses à aller visiter en dehors des frontières australiennes, des paysages, des constructions humaines. Alors oui, il fallait voyager et parcourir le monde pour y découvrir toutes ces richesses, tout en gardant à l’esprit que la beauté des choses se trouvaient tout autour de nous. Lincoln écouta les propos de Mokare, ce dernier déclarant alors qu’il aimerait bien visiter le Japon. Une destination assez prisée, il fallait le reconnaître, mais pour une très bonne raison, voire même plusieurs raisons. « Le Japon. Je n’ai jamais eu l’occasion de m’y rendre, mais je peux comprendre ce qui t’attires. L’histoire de ce pays, les constructions, l’architectures, les paysages et le mode de vie également. Tant de choses qui font que personnellement, quand j’aurai du temps, je devrais m’y rendre. » Dans la philosophie de Lincoln, il y avait certaines choses dans la vie qu’il fallait faire coude que coute.

Petite parenthèse boulot durant laquelle l’avocat décrocha son téléphone avant de répondre rapidement et de remettre l’appareil à l’endroit où il l’avait pris. Une parenthèse qui emmena Mokare à essayer de deviner le métier de Lincoln, une devinette qui amusa ce dernier à première vue. Après avoir réagi aux diverses propositions de son interlocuteur, il admit qu’il travaillait en tant qu’avocat dans un cabinet de renom, une information qui lui valut alors une petite remarque des plus bienveillantes bien sûr. « Je ne suis pas non plus le Premier ministre australien. » Finit-il par dire, amusé. Maintenant, à son tour de devenir ce que faisait son interlocuteur. Quelque chose de plutôt manuel, sans être derrière un bureau devant un écran d’ordinateur : voilà la vision de Lincoln de l’emploi du jeune homme qui se trouvait en face de lui. Pas avec des costumes à porter tout au long de la journée en tout cas. Et il semblait qu’il avait vu juste au vu de la petite confidence de Mokare sur le fait qu’il n’avait jamais porté de costumes de sa vie. « Tu dois être la première personne que je rencontre qui me dit une telle chose. C’est étonnant, mais amusant ! Si un jour l’envie te tente et qu’on a l’occasion de se recroiser, je pourrais te proposer d’en essayer un chez-moi si tu veux. » Venait-il de lui faire une proposition ? En quelque sorte. En tout cas, montrer son intention de possiblement le revoir dans l’avenir qui sait. Peut-être plus vite que prévu au vu des propos du jeune homme qui lui proposa de venir chez lui s’il y avait des petits dégâts à réparer. « Je suppose que si j’ai un problème de tuyauterie, je te contacte ? » Une proposition qu’il fallait lire entre les lignes bien sûr, mais une proposition qui amusait davantage l’avocat qu’autre chose. Etait-il sérieux ? Peut-être car après tout, on n’avait qu’une seule vie et il fallait savoir s’amuser un peu non ? En profiter en quelque sorte ? « Blague à part, je retiens ta proposition. Ca peut toujours être utile d’avoir sous le coude un homme à tout faire. Puis, même si je suis un peu bricoleur, ce n’est pas du tout le domaine où j’excelle le plus à vrai dire. Donc je ne dirai pas non à une aide. » Conclut-il en arborant une mine un peu plus sérieuse. Tout cela donnait suffisamment de raisons pour que les deux jeunes adultes se revoient dans l’avenir. Lincoln sortit de sa poche une petite carte rectangulaire et la tendit à son interlocuteur en ayant pris soin de noter au stylo son numéro de téléphone personnel au dos de la carte. « Ma carte, cela peut toujours servir. » Proposa-t-il avec un léger sourire en coin qui se dessina. Une conversation qui semblait prendre un tout autre sens et une direction qui, selon l’expression du visage de l’avocat, semblait lui plaire. Mais une conversation qui mit les deux jeunes hommes en retard par rapport au reste du groupe, comme le souligna Mokare si justement. « Ca va. Mais je suis d’accord sur le fait qu’on n’est pas très discipliné pour suivre le groupe. Par conséquent, j’accepte ta proposition de faire une pause au prochain arrêt. Puis, on pourra toujours continuer la visite à notre rythme après non ? » Le groupe s’éloigna peu à peu et Lincoln, accompagné de sa nouvelle rencontre, prit la direction de ce petit coin pause. « Et sinon, qu’est-ce qui fait que tu as débarqué à Brisbane il y a peu ? » Demanda-t-il à la fois pour engager la conversation ainsi que par curiosité. Après tout, au vu de leurs précédents propos, il n’y avait pas de raison pour qu’ils ne s’entendent pas et pour vérifier cela, il fallait qu’ils apprennent à se connaître non ?

@Mokare Unaipon :l:

(#)Mer 4 Sep 2024 - 10:17

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(#)Jeu 5 Sep 2024 - 15:13

Se déplacer là où il y avait du travail. C’était quelque chose que comprenait le jeune homme, même si sa famille n’avait jamais eu cette contrainte à prendre en compte. Contrainte ou choix de vie ? Tout dépend du point de vue sur lequel on se positionnait. Quoiqu’il en soit, cela voulait dire que Mokare avait dû voyager et voir plus qu’une grande ville comme Brisbane. Lincoln ne venait pas d’une famille très riche non plus, mais n’avait jamais eu à se plaindre pour autant de ce côté. Et surtout plus maintenant qu’il était à son propre compte et que les revenus de son cabinet lui permettait d’avoir un train de vie où l’argent n’était plus en soi un problème. Même s’il faisait quand même attention et qu’il mettait toujours une certaine somme de côté dans l’éventualité où un jour, il devait faire face à un coup dur. « Je comprends. » Finit-il par dire tout simplement, ne voulant pas se montrer davantage curieux sur le sujet, cela relevant de sa vie privée après tout. Cela n’empêcha pas les deux jeunes hommes de rêver de voyage, une occasion pour l’avocat d’en apprendre davantage sur son interlocuteur qui ne semblait pas réservé, au contraire. Un trait de caractère qu’appréciait Lincoln, même si la réserve avait un certain charme également. Le Japon était donc une terre d’origine pour Mokare, sa mère étant née là-bas. « J’espère que tu auras l’occasion de découvrir ce pays alors. C’est toujours intriguant je trouve de marcher sur les pas de nos ancêtres. Puis, cela nous pousse en quelque sorte à l’aventure. » Lincoln fut sincère en disant qu’il espérait que l’occasion se présente au jeune homme d’aller au Japon. Et si l’occasion ne se présentait pas d’elle-même, peut-être fallait-il la provoquer ? Un petit appel de la part du cabinet et Lincoln fut en quelque sorte démasqué, même si Mokare n’avait pas l’exactitude intitulé du métier de celui-ci. Et il ne se cacha d’affirmer également qu’il portait des costumes presque 24h/24, 7j/7. Enfin en exagérant un peu car ça n’était pas réellement le cas. Mais il en portait quand même souvent. Ce qui ne faisait pas pour autant de lui une personne importante, comme le Premier ministre australien, s’amusa-t-il à dire. Même si l’influence de son cabinet commençait à se faire sentir un peu partout dans le pays, ayant des clients qui venaient de Sydney ou même la capitale, Canberra.

Cependant, la suite de la conversation étonna quelque peu l’avocat qui ne s’attendait pas à aller sur un terrain que l’on pouvait qualifier de « glissant », dans bons nombres de sens du terme. Des petits sous-entendus qui amusèrent l’avocat, des sous-entendus auxquels il prit plaisir à répondre bien évidemment. On ne dirait pas comme ça, mais Lincoln pouvait très bien se montrer taquin, voire coquin dans certaines situations, tout en étant respectueux, cela allait de soi. Puis il devait se l’avouer. L’homme qui lui faisait face, n’était pas du tout vilain, bien au contraire. Peut-être un peu jeune à première vue, mais l’âge n’était qu’un détail, puis peut-être faisait-il un peu plus vieux que son apparence. Ne jamais juger sans savoir après tout non ? L’invitant indirectement à venir chez lui pour essayer des costumes si l’envie était là, Mokare trouva la proposition plutôt intéressante. Mais ce que retenue Lincoln, c’était autant les mots que l’expression de son visage qui montra une certaine ambiguïté. Une situation amusante aux yeux de l’avocat qui ne pensait pas vivre une telle chose aujourd’hui. « Très intéressante même. Cela pourra donner lieu à quelque chose que l’on pourrait ne pas oublier de sitôt. » Dit-il en surfant également sur l’ambiguïté, dans le sens où il ne précisa pas ça comment cela pouvait rendre le moment inoubliable. Car cela pouvait peut-être le résultat d’un petit défilé de mode amusant après tout ? Ou autre chose sur un tout autre registre. A voir. Retenant alors qu’il pouvait faire appel à ses services s’il avait un problème à la villa, l’avocat donna sa carte de visite en prenant soin d’y inscrire son numéro personnel au dos. Ce qui donna une nouvelle occasion à des propos ambigus. « Pour quoi que ce soit ? Je retiens ta proposition alors. » Finit-il par dire en ajoutant un petit clin d’œil avant de reprendre légèrement son sérieux pour répondre à la dernière partie de la phrase de son interlocuteur. « Bien évidemment, si tu as besoin d’être défendu, n’hésite pas. Ou pour tout autre chose. Mais j’espère quand même que tu n'auras pas besoin d’être défendu. » En disant cela, Lincoln n’était pas contre une occasion de revoir le jeune homme, mais il préférait que cela soit dans un cadre moins proche de sa profession. Ce qui pouvait se comprendre. Mokore proposa alors de se poser au petit coin de pause qui se trouvait non loin de leur position, ne suivant plutôt le groupe qui faisait la visite du mont. Une proposition à laquelle l’avocat répondit favorablement. Et une fois installé sur une table, Lincoln se montra curieux envers la vie de cette personne qu’il venait de rencontrer. Car c’était bien joli de flirter en quelque sorte, mais l’avocat tenait un minimum à connaître la personne qui se trouvait en face de lui. C’était ainsi qu’il fonctionnait. Connaitre la personne avant d’aller davantage plus loin. Enfin la plupart du temps, il fonctionnait ainsi car il y avait bien évidemment des exceptions à la règle, comme on le disait. Donc il avait une sœur jumelle avec laquelle il avait été séparé à la naissance et le voilà donc sur le sol australien et plus précisément à Brisbane pour apprendre la connaître. En deux phrases, Lincoln avait eu temps d’informations, anodines aux premiers abords, mais l’avocat n’était pas un talentueux avocat s’il laissait filer les informations que la plupart des gens jugeaient anodines. Cela en disait long sur la personne : un homme qui prenait des risques, qui semblait avoir un sens de la famille et qui aimait voyager. Mais sous ses traits devaient bien se cacher des défauts. Chaque individu avait ses qualités ainsi que ses défauts après tout. « Ca n’a pas dû être facile de retrouver ta sœur jumelle. Car on dit souvent que les jumeaux et jumelles ont un lien spécial. Un lien dont vous avez été privé en quelque sorte à la naissance. Mais c’est bien si tu as eu l’opportunité de la retrouver et de rattraper, je suppose, le temps perdu. » Lincoln se montra à la fois intéressé et sincère dans ses propos. Il avait de la compassion pour le jeune homme car cela ne devait pas être simple de retrouver ou plutôt trouver un membre de sa propre famille. « Et heureux que tu ne regrettes pas ton choix. Cela nous a permis de nous rencontrer après tout. » Dit-il d’un ton plus léger que ses précédents propos. Pour ce qui est de l’avocat, s’il était à Brisbane, c’était en quelque sorte aussi pour une histoire de famille, mais pas du tout la même problématique que Mokare. Une histoire qu’il ne comptait pas raconter aujourd’hui, ne connaissant pas assez la personne qui lui faisait face. Après tout, même ses amis n’étaient pas tous au courant de son histoire familiale. « Et pourquoi pas après tout ? Faut-il toujours une raison pour choisir une destination ? En vrai, j’avais besoin de changer de vie et il fallait que je quitte les Etats-Unis. Pourquoi Brisbane ? Je ne sais pas trop à vrai dire. L’Australie a toujours été un pays qui m’avait attiré et j’me suis dit que c’était l’occasion de m’y rendre tout en changeant de vie. Puis, lorsque je vois où j’en suis aujourd’hui, je ne regrette pas du tout mon choix non plus. Je suis ici devant une personne amusante, pleine de vie à priori et plutôt sexy (petit rire). J’ai mon propre cabinet, des amis super. Je suis bien ici. » Dit-il en faisant une sorte de rétrospection de sa propre vie. Une rétrospection un peu rapide bien évidemment, mais vraie. Et il ne put s’empêcher de glisser un petit compliment à l’intention de Mokare, même si la conversation était quand même un peu plus sérieuse qu’avant. « Ma question va te surprendre, mais tu joues d’un instrument de musique ? Car tu as la tête d’être un musicien. Désolé de la question qui peut être absurde, mais j’ai toujours trouvé ça amusant d’avoir un côté décalé. » Après tout, c’était quelque peu sa marque de fabrique non ?

@Mokare Unaipon :l:

(#)Mer 11 Sep 2024 - 22:38

Flown to the sixth heaven

@Lincoln Reddington - mount coot-tha - août 2024
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(#)Jeu 19 Sep 2024 - 16:15

La situation prenait un tournant assez inattendu, il fallait le reconnaître. Le mot « draguer » venait d’être prononcé dans la conversation, amusant l’avocat qui savait qu’il y avait anguille sous roche, lisant entre les lignes. Et ce n’était pas pour lui déplaire à vrai dire. Juste surpris. « Tout dépend de ta manière de me draguer. Si cela ne vire pas au harcèlement, tu devrais t’en sortir indemne. » Commença-t-il par dire en étant en mode avocat avant d’être juste Lincoln Reddington. « Après, me draguer peut t’exposer à autre chose que des ennuis. » Finit-il par dire sur un ton plus mystérieux et laissant ses propres a une libre interprétation. Bien que l’interprétation était quelque peu orientée, il fallait le reconnaître. Ce petit jeu de séduction, mettons les mots sur ce qui se passait entre les deux jeunes hommes, semblait continuer au fil de la conversation, même lorsqu’ils parlèrent des raisons qui avaient poussé Mokare à venir à Brisbane, parlant alors de sa sœur jumelle. Un choix qui permit indirectement leur rencontre finalement. Et une rencontre qui paraissait plaire autant à l’avocat qu’à son interlocuteur, ce dernier exprimant le fait que cette rencontre contribuait au fait est qu’il restait dans le coin. Ce qui amusa Lincoln qui rigola légèrement, amusé par la rapidité des dires de Mokare. « Dis-moi, sans vouloir te vexer hein, mais tu ne perds pas le nord. Parce que ça fait quoi, vingt minutes qu’on s’est rencontré et je fais partie des raisons qui font que tu restes encore un peu à Brisbane ? Je ne pensais pas faire un tel effet si rapidement. » S’amusa-t-il de la situation tout en appréciant grandement les propos de son interlocuteur. C’était toujours plaisir de voir que l’on faisait bonne impression après tout. Avec une attention un peu plus sérieuse, Lincoln exposa alors la raison qui a fait qu’il était venu s’installer à Brisbane. Enfin exposa la raison, c’était vite dit car finalement, il resta plutôt vague dans ses explications, jouant avec les mots et ne parlant pas de son passé et de son histoire tragique. Cependant, l’avocat se montra honnête, ne voulant pas mentir à Mokare. Commencer une relation, quelle qu’elle soit, sur un mensonge, n’était guère bon signe. Puis ça n’avait aucun sens non plus. Cela allait même à l’encontre de ce que prônait l’avocat qui n’était pas contre le mensonge car parfois, ce dernier s’avérait nécessaire. Mais il ne comprenait pas les personnes qui mentaient pour rien. Alors que finalement la vérité faisait bien moins mal que le mensonge sur le long terme. Son accent l’avait trahi selon les dire de Mokare et il le reconnaissait volontiers. Lincoln conservait encore l’accent américain, même s’il avait l’impression de l’avoir quelque peu perdu, ayant un accent qu’il qualifiait de « normal ». Au moins, il se sentait bien et c’était le principal, comme le souligna très justement son interlocuteur. Des mots bien philosophiques, digne d’une phrase que l’avocat aurait pu sortir. « Tu sais que je pourrais te faire tout un monologue sur le sujet ? Parfois, je ne me rends pas compte, mais je pars dans une dissertation philosophique que je dois ennuyer les personnes qui sont avec moi. Mais vu que je ne veux pas te faire fuir, je me contenterai de dire simplement que tu as raison. » Pour une fois, ou peut-être la deuxième, Lincoln avait décidé d’être synthétique dans sa manière de parler.

Les deux jeunes hommes avaient décidé de ne plus suivre le reste du groupe, se posant alors à une petite table en bois pour rester simplement les deux à discuter. Une discussion que Lincoln orienta vers le thème de la musique, ayant l’impression de voir un musicien en face de lui. Non pas qu’il voulait juger au physique, ce n’était pas son genre, mais il avait le ressenti que Mokare jouait de la musique. Et il avait vu juste vu qu’il jouait de la guitare. Etonnant pas vraiment. Il l’imagina d’ailleurs en train de jouer de la guitare dans une tenue assez décontractée et il arrêta d’imaginer avant que cela ne parte dans un autre domaine que la musique. Mokare vit juste lorsqu’il exprima son sentiment vis-à-vis du fait que l’avocat n’était pas un très bon musicien. « Tu as raison, je ne suis pas le meilleur musicien qui soit. Mais, j’aimerai bien apprendre. Que ce soit la guitare ou même le piano. Après, je chante. Enfin chanter est un bien grand mot, j’aligne plutôt plusieurs phrases à la suite en essayant de ne pas casser les oreilles qui m’entourent. Tout ça pour dire que je chante, mais je chante faux. » Pas forcément besoin de faire cette dernière précision car son interlocuteur avait du bien comprendre qu’il n’était pas un excellent chanteur non plus. Un léger silence s’installa, mais disparut rapidement, Mokare reprenant la parole et pas que. Le geste accompagna les mots, une situation qui semblait se diriger vers une conclusion qui allait se faire autre part que sur le Mount Coot-Tha. Un sourire se dessina doucement, mais sûrement en sentant la main de Mokare sur sa cuisse. Une sensation qu’il n’avait pas ressentie depuis quelque temps maintenant. « Je vois que tu es quelqu’un d’entreprenant. Mais j’aime ça. C’est appréciable. Pour ce qui est des costumes, je ne suis pas contre l’idée d’aller en essayer quelque-uns maintenant. Et si tu es sage, je te ferai essayer mon costume préféré même. » Dit-il en lui adressant un clin d’œil. Se levant du banc sur lequel il se trouvait, Lincoln se dirigea en direction de la route descente qui allait les mener vers la sortie. « Par contre, j’espère que tu es légèrement patient car on va devoir prendre le bus pour se rendre chez moi. Je suis venu en bus ce matin. Mais bon, il parait que la patience fait monter la tension. » Cela donnait le ton de la suite des événements.

@Mokare Unaipon :l:

(#)Ven 27 Sep 2024 - 19:30

Flown to the sixth heaven

@Lincoln Reddington - mount coot-tha - août 2024
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(#)Mer 2 Oct 2024 - 14:54

« Je pense que tu es un grand garçon qui sait ce qu’il doit faire. » Répondit-il en ce qui concernait les ardeurs de Mokare. Et Lincoln semblait avoir décidé de rentrer dans le jeu de son interlocuteur, lui disant que le draguer pouvait l’exposer à autre chose que des ennuis. Ce sous-entendu voulait tout dire et montrait qu’ils n’étaient plus au stade de savoir s’ils se plaisaient ou pas. Cela se voyait que Mokare ne laissait pas indifférent l’avocat et jouer le jeu de la séduction semblait amuser ce dernier de toute évidence. Il entendait déjà sa secrétaire le féliciter d’avoir pu profiter au maximum de cette journée off. Car oui, Lincoln partageait un lien amical et de confiance avec sa secrétaire. Elle savait beaucoup de choses de lui tout comme lui d’elle. Cela permettait une meilleure compréhension de l’autre tout en gardant cette barrière hiérarchique. Dans la flatterie, voilà ce qui paraissait être la position de Mokare qui venait de dire clairement qu’une des raisons qui le poussait à rester encore à Brisbane était Lincoln. Ce à quoi l’avocat répondit qu’il ne perdait pas le nord, apprenant par la même occasion qu’il en fallait plus pour le vexer. Ce qui était bon à savoir car cela voulait dire que Mokare n’était pas une personne que l’on pouvait facilement vexer. Eh oui, ça rassurait Lincoln car il n’avait guère envie de tomber sur une personne qui pouvait se vexer pour un rien, se braquer directement à cause d’une simple plaisanterie ou quelque chose de ce genre-là. « Je dois être sacrément doué car ce n’était pas mon objectif du départ. » Répondit-il quant à la remarque de son interlocuteur sur le fait que ses talents d’avocat l’avaient, semblait-il, convaincu qu’il lui plaisait. Alors qu’en venant au Mount Coot-Tha, le but de Lincoln était avant tout de se détendre, de visiter davantage Brisbane et de découvrir de nouvelles choses, de nouveaux paysages. Bon après, vu la tournure de la conversation, l’avocat allait se détendre, mais il ne pensait pas de cette manière-là. Mais après tout, pourquoi pas ? En vint alors à un monologue de Lincoln, comme à son habitude dans une conversation durant laquelle il parlait avec une certaine passion des sujets qui pouvaient être évoqués. Il s’excusa, car après tout, tout le monde n’aimait pas forcément une personne qui énumérait une tonne de mots à la suite. Cela ne semblait pas être le cas de Mokare qui en profita pour glisser à nouveau un compliment. « Dis-moi, tu ne rates jamais une occasion pour faire des compliments, je me trompe ? » Demanda-t-il sur le ton de la plaisanterie, appréciant le fait qu’il trouvait sa voix douce et que son monologue ne l’avait pas dérangé non plus. Au moins un homme qui aimait écouter, un bon point pour lui. Car Lincoln n'appréciait guère les personnes qui s’en foutaient de ce qu’on leur racontait et qui ne pensaient qu’à leur petite personne. Horrible.

Lincoln voulait quand même en apprendre davantage sur le jeune homme qui se trouvait en face de lui et lança un sujet sur la musique, se doutant bien qu’il était musicien. Une intuition dirons-nous. Ou peut-être son style qui donnait déjà quelques indices sur sa personne. En tout cas, l’avocat avait raison, tout comme Mokare en disant que Lincoln n’était pas le plus doué pour jouer d’un instrument de musique ou même pour chanter. Une proposition de cours particulier ? Même s’il sentit un léger sous-entendu, Lincoln se montra très sérieux pour autant, sans perdre son visage de séducteur car il fallait garder un minimum l’atmosphère qui s’était installée depuis quelques minutes maintenant. « Je ne dis pas non pour des cours particuliers. Cela nous donnera l’occasion de se revoir. Mais en vrai, j’ai toujours voulu apprendre à jouer du piano et de la guitare donc ça tombe bien. » Conclut-il en montrant que la proposition l’intéressait réellement, voulant apprendre à jouer d’un instrument de musique. Cela faisait partie de sa liste des choses à faire avant de mourir. Mais pour l’heure, une autre expérience semblait le dessiner, Mokare proposant alors de mettre fin à cette petite visite du mont qui surplombait Brisbane, visite qui avait prit fin depuis quelques minutes maintenant, il fallait le dire. A la place pourquoi pas aller à la villa de l’avocat pour essayer les costumes ? Un sourire se dessina sur le visage de ce dernier qui avait bien lu entre les lignes, mais comptait bien prendre son interlocuteur au mot cependant. Il lui promit même de lui faire essayer son costume préféré, cependant à la seule condition de s’il était sage. Sentant toujours la main de Mokare sur sa cuisse, l’avocat esquissa un sourire coquin sur son visage et répondit à la question de la personne qui se trouvait jusqu’à côté de lui. « Ouvre un dico et regarde la définition de sage. Ca te donnera déjà une idée. » Même si les deux jeunes hommes avaient déjà une petite idée de ce que signifiait sage dans ce genre de situation. Cependant, un petit détail devait être pris en compte. L’avocat n’était pas venu avec sa propre voiture, ayant décidé de prendre les transports en commun. Il souligna ce petit détail à son interlocuteur qui se montra impatient, avec tact il fallait le dire, et proposa alors une autre solution : appeler un uber. Esquissant un sourire, Lincoln sortit alors son téléphone. « Je vois ça. La patience n’est pas ton fort. Mais bon, on ne peut pas être parfait dans tous les domaines après tout. » Finit-il par dire en haussant les épaules avant de téléphone à un uber pour qu’il vienne les chercher au Mount Coot-Tha. « Tu as de la chance, il y en a un qui n’est pas loin donc il arrive dans deux, trois minutes et nous attendra devant l’entrée. » Le temps pour eux de finir de descendre et les quelques minutes d’attentes passèrent à la vitesse de la lumière. Une fois à l’entrée, le uber était bel et bien là et Lincoln ouvrit la porte droite de l’arrière de la voiture pour laisser Mokare entrer avant de s’installer du côté gauche. Donnant alors l’adresse au chauffeur, la voiture partit en direction de Spring Hill. « En espérant qu’il n’y ait pas de bouchons en chemin. Et sinon, pour passer le temps, si tu avais un super pouvoir, ça serait lequel et pourquoi ? » Demanda-t-il pour engager la conversation. Une conversation qui fit de ce trajet, un trajet plutôt agréable, il fallait l’admettre. Lincoln semblait heureux et était déconnecté de son téléphone et de son travail. Ce n’était pas tous les jours qu’on pouvait le voir ainsi. Quoi qu’il en soit, le trajet fut fluide et après plusieurs minutes en voiture, les voilà arrivés à destination, la villa de Lincoln. Une villa grande et surtout … Vide vu que les colocataires étaient de sortie aujourd’hui, avaient-elles dit à l’avocat. « Bienvenue chez moi. » Dit-il en ouvrant la porte fermée, bon signe, de sa demeure, l’invitant à entrer à l’intérieur.

@Mokare Unaipon :l:

(#)Sam 12 Oct 2024 - 8:56

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(#)Jeu 17 Oct 2024 - 9:37

« Je ne pourrai pas t'aider pour le piano, mais vraiment, avec plaisir pour la guitare. » C’était déjà mieux que rien se disait Lincoln en lui-même. De plus, en ce qui concernait le piano, il avait déjà sa petite idée sur la personne qui allait pouvoir l’aider. Izan bien sûr. Un pianiste qui avait une réputation internationale, cela pouvait être utile de l’avoir dans son répertoire pour quelques leçons de piano non ? Il esquissa un sourire pour montrer le plaisir qu’il ressentait quant au fait que son interlocuteur paraissait d’accord pour se revoir autour de guitares. Il semblait que pour le moment d’autres affaires allaient occuper les deux jeunes hommes, Mokare proposant de se rendre chez l’avocat pour essayer quelques costumes. Ce à quoi l’avocat répondit favorablement et vit, par la même occasion, l’impatience dont fit preuve le jeune australien. Ce qui amusa Lincoln, soulignant qu’on ne pouvait pas être parfait dans tous les domaines. Et la réponse de Mokare fit encore plus sourire l’avocat qui comprit très bien le sous-entendu qui venait d’être fait. « Dans certains domaines dis-tu ? Je suis bien curieux de voir lesquels. » Finit-il par dire en prenant un petit air coquin, le uber ne tardant pas à venir les chercher en bas du Mount Coot-Tha. Une fois dedans et pour que le chemin ne soit pas trop loin, Lincoln engagea à nouveau la conversation avec une question un peu bateau, il le reconnaissait volontiers, mais qui pouvait faire tenir une conversation pendant quelques minutes et déboucher sur d’autres sujets. La capacité à remonter le temps. Pas mal se dit l’avocat qui se demanda ce qu’il pouvait faire avec une telle capacité. Certainement revenir au moment de la mort de ses parents pour éviter ce drame. Mais pas que. S’il avait la possibilité de remonter le temps, il comptait bien profiter de celle-ci pour aller visiter diverses époques qui l’intéressaient comme l’Egypte Antique, le Moyen-Âge ou bien encore le far west américain. « Et pourquoi ce pouvoir ? » Demanda-t-il par curiosité avant de répondre à la question de son interlocuteur qui venait de lui retourner sa propre question. « En ce qui me concerne, j’aimerais lire dans les pensées. » Lire dans les pensées, peut-être un pouvoir intrusif et Lincoln le concédait. Mais utiliser intelligemment, cela permettait également de venir au mieux en aide aux autres. Surtout aux personnes qui cachaient des informations pensant que c’était la meilleure solution alors que non. De plus, cela pouvait être utile dans le cadre de son métier. Il pouvait avoir un coup, voire plus, d’avance sur ses adversaires dans un tribunal. Mais bon, c’était une question qui restait dans l’imaginaire car de tels pouvoirs ne semblaient pas exister en ce monde, pour le moment.

Le trajet se passa plutôt bien et les deux jeunes hommes arrivent alors à la villa de Lincoln, l’accueillant avec un grand sourire en lui ouvrant la porte, le laissant entrer. Et première remarque : ce fut sur le nombre de costumes qui n’étonna guère Mokare. En même temps, étant avocat de renom, Lincoln se devait d’avoir un certain nombre de costumes, bien qu’ils se ressemblaient tous, il voulait bien le concéder. « Je dois avoir une passion pour les costumes que veux-tu. » Fit-il sur le ton de la plaisanterie avant d’écouter la proposition du jeune homme, une nouvelle proposition qui paraissait bien intéresser l’avocat. « Très entreprenant à ce que je vois. J’aime ça. » Remarqua-t-il avant de reprendre la parole et d’approuver l’idée soumise par Mokare. « Je pense que la visite peut attendre en effet. Rien ne va bouger d’ici à ce qu’on finisse cet essayage de costume non ? » Le voyant s’enfoncer davantage dans la villa, Lincoln s’approcha alors de l’escalier qui conduisait à l’étage, entendant alors la question de son interlocuteur qui semblait ne pas vouloir être dérangé. Une envie partagée par l’avocat. « Il fut un temps où je vivais seul. Mais maintenant, j’ai deux colocataires. Mais t’en fais pas elles sont parties pour la journée donc nous sommes tous seuls pour quelques heures. » De quoi rassurer Mokare. « Bon maintenant suis moi, on va monter à l’étage car la plupart de mes costumes sont dans ma chambre. » Dans sa chambre, comme c’est pratique me direz-vous. Quoiqu’il en soit, Lincoln monta en premier pour ouvrir la marche et montrer le chemin à son invité. Une fois en haut, il tourna alors à droite et quelques instants après, les voilà donc dans sa chambre, Lincoln laissant à Mokare le plaisir de découvrir son petit coin. « Et voici ma havre de paix. Et le placard là-bas, c’est là où sont mes costumes. Je dis ça, je dis rien. Mais je crois que tu ne peux plus reculer pour en essayer un. » Dit-il en s’installant sur son lit, s’asseyant dessus tout en posant son regard sur son invité, ayant hâte de le voir en costume. La température allait certainement grimper.

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