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@Izan Da Silva   ☀ août 2024

L’anticipation de revoir Izan après qu’ils se soient quittés de la sorte la dernière fois  mettait Ash dans un état pas possible. Il avait rangé son appartement de fond en comble, plusieurs fois. Il avait acheté des bonbons comme il s’était promis de le faire. Certes, ils n’allaient pas passer du temps tous les deux à proprement parler. Izan n’allait que lui laisser le petit chat noir le temps d’un rapide voyage à Los Angeles. Il ne lui avait pas mentionné les détails et l’anglais n’avait pas trop posé de questions. Il avait bien senti que l’australien voulait faire bref avec ses sms et Ash comprenait. Il se disait qu’au moins la dernière fois qu’ils s’étaient vu, ils ne s’étaient pas quittés en mauvais terme. Une toute petite lueur d’espoir était cependant née dans l’esprit de l’anglais. Même si sa vie était redevenue morne dès que le pianistel eut quitté son appartement, un peu de couleur était resté. Bien qu’il ait senti l'oppression de nouveau sur sa poitrine, Ash n’avait pas oublié la façon dont ils s’étaient regardés. S’il y avait une infime possibilité que ça ne se reproduise, l’anglais gardait espoir.  Il se disait également qu’il y avait peut-être une mince perspective pour que Izan et lui puissent se reparler sur une base régulière. Ash n’était pas naïf, il savait pertinemment que leur histoire n’allait pas reprendre, même s’il le désirait ardemment de son côté. Mais au moins, s’il pouvait garder le pianiste dans sa vie d’une quelconque manière que ce soit, il était prêt à l’accepter et ce, peu importe la forme que cela prendrait. S’ils n’étaient qu’amis alors ils ne seraient que des amis. Mais Ash ne pouvait simplement pas se passer de sa présence. Elle était vitale pour lui.

La perspective de revoir Eclipse même s’il s’agissait d’une ou deux journées aussi le remplissait de bonheur. Il avait replacé son bol de nourriture et son eau exactement au même endroit, ainsi que son petit lit et ses jouets. Il avait pleinement conscience que ça lui prendrait plusieurs minutes ou plusieurs heures pour lui refaire confiance. Ash savait également qu’il y avait un possibilité pour qu’il ne se souvienne plus de lui, mais au moins, il savait aussi comment l’amadouer. Maintenant, il ne restait plus qu’à attendre. L’anglais ne savait plus quoi faire en attendant, alors il décida de jouer un peu de guitare pour se changer les idées, parce qu’il avait peine à maîtriser sa jambe qui tremblait sans arrêt.  Il n’allait quand même pas refaire le ménage une nouvelle fois, il allait finir par user les comptoirs. Mais après plusieurs minutes, il se résigna au fait qu'il allait avoir tout le mal du monde à attendre. Et on le savait tous, Izan n'était jamais à l'heure.

crédits gif/willowsallen, codage/idril

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@Asher Thornhill • août 2024

Sitôt qu’elle l’avait entendu préciser qu’il leur faudrait faire un détour chez Asher avant de filer à l’aéroport, Lynda avait cessé de taper son sms pour le toiser d’un oeil franchement sceptique, ayant eu l’air de lui demander silencieusement s’il était vraiment sérieux ou s’il faisait exprès de prendre perpétuellement les mauvaises décisions — sans doute un peu des deux. Achevant de boucler sa valise — qu’il avait entamé au dernier moment pour ne pas changer les bonnes vieilles habitudes, le pianiste n’avait pas remarqué la façon dont son assistante l’avait suivi du regard, en faisant visiblement des efforts monstres pour ne pas le traiter de crétin sur le champ : oeuvrant plutôt dans la voie de la diplomatie, elle lui avait délicatement fait remarquer que le temps leur manquait et qu’il serait plus prudent qu’elle se charge de jouer les coursières pour lui, sans lui laisser véritablement la possibilité de refuser. S’il a été déçu de ne pas pouvoir croiser Asher même pour quelques malheureuses secondes, Lynda est bien contente de monter les marches menant à l’appartement de l’anglais elle-même, quand bien même doit-elle porter la cage d’un chat qui ne cesse de râler - il lui rappelle vaguement quelqu’un, tiens. Pressée, elle tambourine à la porte comme une forcenée jusqu’à ce que celle-ci s’ouvre, et elle se fend alors d’un sourire victorieux, puisqu’elle sait, au fond, que ce n’est pas elle qui était attendue, et elle se délecte sûrement de la déception qu’elle peut lire sur ses traits masculins. ’’Surprise.’’ qu’elle lance sans aucun élan joyeux dans la voix, s’invitant dans l’appartement en poussant le guitariste afin de déposer la cage du félin dans l’entrée, n’ayant aucunement l’intention de s’attarder mais étant tout de même désireuse de clarifier la situation. ’’Autant être honnête avec toi, Asher.’’ se retournant vers lui en joignant ses deux mains sur le devant de son corps, Lynda passe la pointe de sa langue sur ses lèvres en repoussant une mèche de ses cheveux, n’étant pas spécialement venue pour lui faire de la peine, mais n’ayant aucune envie de l’épargner non plus. ’’Ce petit jeu tordu entre vous ne m’amuse pas, et il n’a vraiment pas besoin de tes conneries en ce moment. Il a besoin d’être focus sur sa carrière, sur le concours d’octobre et sur la médiation juridique avec sa famille.’’ qu’elle laisse filer sans même savoir que le tatoué n’avait pas été mis dans la confidence du dernier point, tant son envie de protéger le pianiste prend le dessus sur le reste ’’Alors je me fous de ce chat, garde-le si ça te chante, fais-en même un élevage, mais laisse Izan tranquille. On est d’accord ? Super.’’ elle le décrète sans son avis, et si elle lui adresse un sourire, c’est seulement pour fermer la discussion. ’’Passe une bonne journée.’’ polie, Lynda, même si elle ne lui adresse aucun regard en partant, considérant le chapitre « Asher » est clos. Si elle savait…

crédits/stimsfrombeyond

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@Izan Da Silva   ☀ août 2024

Son cœur battait la chamade dans sa poitrine. On venait de cogner à la porte de son studio. Il ne se doutait pas que ce n’était pas le pianiste derrière celle-ci, mais il aurait dû le deviner vu le nombre de coups qui avait été porté à cette dernière, la faisant presque trembler. Izan lui avait bien écrit qu’il irait lui-même lui porter Eclipse. L’anglais avait essayé de réfléchir à ce qu’il dirait à l’australien lorsqu’il le verrait à nouveau. Il s’était fait plusieurs scénarios, ce qui l’avait empêché de dormir une bonne partie de la nuit. Il espérait qu’il ne soit pas trop pressé et qu’il ait quelques secondes pour discuter. Ash ne s’attendait pas à ce qu’ils aient une longue discussion, mais au moins, avoir de ses nouvelles. Alors lorsqu’il ouvrit la porte, il eut une expression de surprise sur son visage, puisque non seulement, ce n’était pas Izan, mais plutôt Lynda. Il ne l’avait pas vu depuis un moment et ne lui avait encore moins parlé. Évidemment, Ash ne s’attendait pas à ce qu’elle soit sympa avec lui. Il perdit donc son sourire dès qu’elle lui adressa la parole en lui lançant un ’’Surprise.’’ sans aucune intonation de joie dans la voix. Le guitariste grimaça lorsqu’elle le poussa pour pénétrer dans son studio et déposer la cage d’Eclipse dans l’entrée. « est-ce que quelque chose est… » arrivée à Izan? Mais il n’eut pas le loisir de continuer sa phrase que la brunette enchaîne déjà avec ’’Autant être honnête avec toi, Asher.’’ qui ne laissait présager rien de bon. L’anglais croisa les bras contre son torse, ayant l’impression qu’il avait besoin de se protéger contre la femme qui était pourtant plus petite que lui, mais non moins effrayante.  ’’Ce petit jeu tordu entre vous ne m’amuse pas, et il n’a vraiment pas besoin de tes conneries en ce moment. Il a besoin d’être focus sur sa carrière, sur le concours d’octobre et sur la médiation juridique avec sa famille.’’ commença-t-elle par lui dire. Ash ouvrit la bouche, puis la referma plusieurs fois sans pouvoir dire quoi que ce soit. Par contre, il retint la dernière partie parfaitement « médiation juridique avec sa famille » qui le fit froncer des sourcils. Bien sûr, Ash était au courant d’une partie de l’histoire, mais pas de tout. Il eut du mal après cela à suivre le restant du discours de Lynda parce qu’il était soudainement extrêmement inquiet pour Izan. Il savait que s’il devait confronter sa mère, il y aurait plusieurs effusions de sang. Et il ne serait pas là pour pouvoir l’épauler. Cette nouvelle allait le rendre malade et il n’en dormirait pas durant ces fameux deux jours. Ash eut à peine le temps de répliquer un « non » à Lynda puisque évidemment avec tout ce que la femme venait de lui dire, l’anglais avait encore moins envie de laisser tranquille le pianiste. Il la laissa néanmoins partir sans ajouter quoi que ce soit d’autre, se retrouvant de nouveau seul dans son appartement avec un chat qui hurlait dans sa cage. Ash se pencha pour le laisser sortir et reprendre connaissance des lieux. « ça va aller Eclipse, tu es à la maison. » Il eut envie d’écrire immédiatement un sms à Izan, pour lui envoyer son soutien. Il se ravisa cependant, parce qu’il y avait probablement une bonne raison pour laquelle il ne lui en avait pas parlé. Il ne voulait sûrement pas qu’il soit au courant. Dans les prochaines heures, Ash se connaissait bien, il allait sûrement lui écrire tout de même. L’anglais serait toujours là pour soutenir son pianiste et ce, même s’ils n’étaient plus ensemble. Il tenait tellement à lui et il savait que ce ne serait pas une partie de plaisir cette médiation. Ash soupira et prit le petit chat dans ses mains. « j’espère que ça va aller pour ton papa… oui je sais, je l’aime aussi. » Il déposa le chaton qui n’en était plus vraiment un sur son canapé. « tu m’as manqué, tu sais? » Ils auraient besoin du soutien l’un de l’autre dans les deux prochaisn jours.

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@Asher Thornhill • août 2024, deux jours après

Il n’a rien espéré de cette remédiation, contrairement à Lincoln. L’avocat s’est montré bien plus optimiste que ce qu’il fallait, mais le pianiste ne remet nullement en cause les compétences de son ami, comprenant fort bien que l’acharnement hargneux de sa mère ne saurait trouver un quelconque apaisement dans les mots de sagesse de ce dernier. Il n’a rien espéré de son père non plus, bien que, il fut une époque où Izan pensait que son paternel était une figure éternelle, un héros capable de terrasser tous les méchants du monde ; c’est assez ironique de constater que son héros d’enfance est devenu le complice de son bourreau d’adulte. Face à eux, face à cette menace qui est un séisme émotionnel capable de faire s’effondrer tout ce qu’il a construit depuis leur rejet, il ne demande à personne d’être son sauveur, Izan, puisque la seule chose qui lui a toujours porté secours est son piano, vers lequel il ne s’est curieusement pas tourné puisque, Lincoln ne lui a pas vraiment laissé le choix avant de l’embarquer chez lui pour la soirée. Le fait qu’on se préoccupe de lui est peut-être la preuve qu’il n’est pas la personne horrible que sa génitrice tend à décrire, non ? C’est en traînant cette idée placardée dans ses pensées qu’il rejoint l’appartement de Asher le lendemain matin, en nourrissant le projet de récupérer son (leur) chat, même s’il se doute que ce sera pour le plus grand malheur de Luna. Ayant passé une bonne partie de la nuit éveillé, puisque l’insomnie est venue frapper à sa porte avec la lourdeur d’une douleur sourde qui est semblable à une nausée discrète mais persistante, il a erré dans son logement en essayant d’attendrir son instrument pour qu’il lui ouvre les bras mais, son refuge est resté désespérément clos. ’’Salut.’’ qu’il prononce d’une voix blanche et basse lorsque la porte s’ouvre enfin, ses yeux se hasardant d’abord vers le bas en espérant voir apparaître la silhouette de son animal entre les jambes de son hôte, avant qu’il ne lève son regard mordoré sur le visage de son interlocuteur, qui sait. Il affronte son regard en essayant finalement de dissimuler le sien, ayant peur que l’anglais y lise toute la peine qu’il éprouve, et qu’il tente de cacher puisque, assurément, il est un peu honteux de se dire que les mauvaises considérations de sa famille sont de notoriété publique entre ses murs. Il ne veut pas inspirer la pitié, Izan, et encore moins la sienne. ’’Il a été sage ?’’ qu’il demande l’air de rien enfonçant ses mains dans la poche ventrale de son sweat sombre, balayant le studio du regard à la recherche d’Eclipse qui, de toute évidence, n’a pas envie de quitter le guitariste (il le comprend). ’’Désolé pour hier, je n’ai pas pu faire autrement… Lincoln m’a kidnappé.’’ il exagère à peine, et sa propre formulation lui octroie un sourire pendant quelques secondes, bien qu’il soit versé d’une certaine tristesse. Puis il le regarde, véritablement, sans dévié ses yeux de l’objet de son observation, sans chercher à réprimer ce qu’il ressent en le voyant — il n’en a plus vraiment la force, en réalité, et il en vient à se dire qu’ils ont été tellement fusionnels qu’il n’est pas étonnant que Asher ait gardé des morceaux de lui en défaisant le lien qui les unissait. Mais maintenant ? Est-il possible de récupérer ce qui lui appartient ? Est-ce qu’ils pourraient envisager de se nouer ensemble avec un autre lien, comme l’amitié ? Il ne sait pas vraiment s’il est capable ou même s’il souhaite être son ami, Izan, il sait juste qu’il a visité un paquet d’endroits au cours des derniers mois, qu’il a parlé avec des centaines de personnes, écumé des dizaines de villes, emprunté des milliers de route, et peu importe à quoi elle ressemblait, qu’elle menait au nord ou au sud, à l’ouest ou à l’est, il a toujours eu l’impression qu’elles le reconduisaient vers lui. Mais il ne le dit pas ; yeux crient ce que ses lèvres retiennent. ’’Je peux le récupérer ?’’ le chat, il parle bien du chat (il croit).

crédits/stannyramirez

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@Izan Da Silva   ☀ août 2024

Les deux jours qui suivirent furent interminables, bien plus que Ash ne l’aurait cru. Il ne sortit de son appartement que pour aller courir et essayer de s’aérer l’esprit, mais ses pensées revenaient toujours vers le (son) pianiste. Il l’imaginait affronter sa mère encore et encore. L’anglais n’avait jamais vu cette femme de sa vie, mais il n’avait aucune envie de l’avoir devant ses yeux. Certes, Izan n’était pas seul, puisqu’il savait bien s’entourer. Il avait certainement son avocat et son équipe avec lui, mais il aurait tant aimé pouvoir être présent pour lui, autrement qu’en pensée. Ash aurait voulu être en sa présence pour serrer sa main dans la sienne et caresser la paume de son pouce. Il aurait voulu le serrer dans ses bras, avant et après la rencontre pour lui transmettre toute l’énergie nécessaire. Il aurait également aimé être son point d’ancrage une nouvelle fois. Malheureusement,  il n’était plus en position d’être là pour lui de cette façon et ça le tuait. Il en avait ravalé des larmes de rage durant sa dernière course matinale. Lorsque Izan lui avait mentionné par message texte ce qu’elle lui avait dit en médiation, Ash avait immédiatement serré les mâchoires. Il n’y avait pas de mots qui lui permettaient d’exprimer toute la haine qu’il ressentait envers cette femme qui n’aurait jamais du être la mère de l’australien. Il ne méritait aucunement la colère de cette femme. Il ne méritait pas tous ses reproches, tous ses mensonges qu’elle s’était inventés au fil des années. Izan était la meilleure personne qu’il avait croisée dans sa vie. Il souhaitait le lui dire, il souhaitait le prendre dans ses bras et lui transmettre tout l’amour qu’il ressentait encore et (pour) toujours envers lui. Ash n’appréciait pas de ne pouvoir rien faire. Il se sentait impuissant et ça le rendait malade.  Lorsque Izan ne vint pas le retrouver au moment prévu, il se dit qu’il était probablement avec Lincoln, mais ça ne l’empêcha pas de s’inquiéter davantage pour lui. La nuit qui suivit fut difficile. Il n’arriva pas à fermer l'œil, n’attendant que le moment où il pourrait de nouveau voir Izan.

Le lendemain matin, on cogna finalement à sa porte. Ash eut presque peur que ce ne soit à nouveau Lynda, puisque le pianiste avait toujours l’habitude d’entrer chez lui sans prévenir. Il le découvrit cependant sur le pas de sa porte, lui lançant un ’’Salut.’’ d’une voix basse qu’il ne lui reconnaissait pas. « salut. » lui répondit Ash en essayant de trouver dans son regard une quelconque étincelle, mais l’australien baissa les yeux presque immédiatement. L’anglais ne lui demanda pas comment il allait. il connaissait la réponse.  ’’Il a été sage ?’’ Encore là, le guitariste savait qu’il essayait de dissimuler son état en changeant de sujet. « oui, il a été sage. » non. Mais ce n’était pas le sujet le plus primordial. Il s’agissait d’Izan. Il avait toujours été le plus important aux yeux de Ash. Ce dernier savait qu’il n’aimait pas parler de ses émotions et était bien trop doué pour les cacher. ’’Désolé pour hier, je n’ai pas pu faire autrement… Lincoln m’a kidnappé.’’ Un petit sourire empli de tristesse apparut sur ses lèvres et Ash en fit de même.  « je comprends. vous deviez sûrement avoir beaucoup de choses à vous dire. » Et même s’il avait été inquiet de ne pas avoir de nouvelles, il ne lui en tiendrait pas rigueur. Il ne pourrait jamais lui en vouloir. « il fait la sieste, c’est pour ça qu’il n’est pas venu directement te voir. » Eclipse avait dormi comme un bébé, lui. Ash était bien jaloux de ce chat qui n’avait aucune conscience des problèmes qui l’entouraient. Il avait beaucoup de chance. ’’Je peux le récupérer ?’’ avait dit le pianiste. Ash avait lentement acquiescé, mais tandis que le regard d’Izan revenait vers le sien, l’anglais put y lire toute la tristesse des derniers jours s’y refléter. Il s’y enfonça sans aucune résistance, essayant de lui transmettre tout l’amour qu’il avait toujours eu pour lui. Ash s’approcha de celui qui faisait toujours battre son cœur. Il prit alors sa main dans la sienne et caressa sa paume avec son pouce. Il ne dit rien, il n’y avait rien à dire. À partir de ce moment, il n’y avait que les gestes qui comptaient. Sans qu’il ne lui demande son opinion, il vint le serrer tout contre lui. Et il le serra fort, comme s’il avait peur qu’il ne se sauve face à ce geste qui ne se voulait qu’un acte de réconfort. Mais il essaya par ce geste de lui transmettre tout l'amour et le soutien dont il était capable. Il voulait lui démontrer que quelqu'un l'aimait pour ce qu'il était, qu'il méritait tout l'amour que le monde avait à lui offrir.

crédits gif/willowsallen, codage/idril

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@Asher Thornhill • août 2024, deux jours après

« oui, il a été sage. » il ne relève pas ce qu’il pense être un mensonge visant à le rassurer sur le comportement de leur chat, bien qu’il expulse discrètement un petit air amusé par le nez en se retenant de lui rappeler qu’il a suffisamment vécu avec le vilain garnement pour pouvoir affirmer que « sage » ne fait nullement partie de ses compétences. Mais cette finesse d’atténuation leur permet de traverser les sujets sans importance avec aisance et confort, si bien qu’il est rapidement rasséréné de constater que l’anglais ne lui tient pas franchement rigueur de son retard ; au moins, Asher a pu passer davantage de temps avec le félin qu’il affectionne tant. « je comprends. vous deviez sûrement avoir beaucoup de choses à vous dire. » il hausse mollement ses épaules en déviant son  regard dans une fuite visuelle, n’ayant pas franchement envie de se replonger dans le sujet des derniers jours ; tout lui est insupportable et douloureux, sans l’ombre d’une accalmie pour venir adoucir tous les combats qu’il doit mener en même temps, et il se demande où il puise la force de ne pas fuir purement et simplement la situation. Comment sa vie a pu basculer à ce point et en si peu de temps ? « il fait la sieste, c’est pour ça qu’il n’est pas venu directement te voir. » - ’’Évidemment…’’ qu’il marmonne d’un ton amusé en frottant discrètement son pouce contre son index, dans un geste nerveux qui le fait patienter pendant qu’il se demande s’il ne devrait pas proposer de repasser plus tard, tout en se flagellant mentalement de ne pas avoir envoyé un sms avant de venir. Il s’apprête d’ailleurs à formuler cette possibilité quand sa main agitée se fait capturer par sa jumelle, invitant ses yeux mordorés à observer le ballet de leurs phalanges qui se mélangent et se confondent dans un noeud de jointures et de peaux collées, scellé par les caresses qui soulèvent son coeur en lui insufflant un vent de douceur curieuse, qui attise quelque chose qu’il n’est pas sûr d’identifier : l’envie d’en avoir plus. Pendant qu’il relève son menton pour plonger son regard dans celui de son anglais, il sent que son pouce échappe à la vigilance de sa retenue et imite celui de Ash, faisant rouler la peau de ce dernier sous la sienne, aussi délicatement et tendrement que s’il fallait l’effleurer avec grande prudence, et qu’il avait peur de le casser. Mais c’est peut-être eux, qu’il a peur de casser, ce moment de douceur inattendu qu’ils partagent mais auquel il ne peut renoncer, auquel il n’a aucune envie de renoncer. Alors, même s’il n’initie pas l’étreinte, il l’accueille contre lui en retenant inconsciemment sa respiration, jusqu’à ce que leurs torses se frôlent, jusqu’à ce qu’il puisse le sentir, tout contre son buste, tout près de son coeur. Peut-être que ce contact, cette proximité soudaine entre leurs corps, l’anesthésie suffisamment pour qu’il oublie ce qui le blesse et le terrifie à l’extérieur, puisqu’il ferme les yeux quelques secondes en respirant son parfum, leurs joues se frôlant avec délicatesse pendant qu’il profite de l’étau de ses bras, en espérant que ce ne soit pas la dernière fois ; une perspective encore plus terrifiante et douloureuse que le monde extérieur. Mais il n’existe plus vraiment, le monde extérieur, quand il se trouve entre ses bras, et le sien vient machinalement s’enrouler autour de la taille de son hôte pour l’appliquer un peu plus contre lui, ayant soif de sa peau, de son corps, de son odeur, de sa personne, de sa présence, de la plus infime parcelle de ce qui constitue son être. Mais, très vite, cela ne lui suffit plus, et le pianiste n’a pas vraiment l’énergie — ni même la volonté — de résister. Son corps capitule avant sa conscience, et sa nuque se redresse en faisant coulisser son visage sur le côté, permettant à ses lèvres de capturer celles de l’anglais dans un baiser d’abord hésitant, presque sur la réserve, comme s’il savait qu’il ne pourrait plus renoncer au goût de sa bouche s’il y revenait aujourd’hui, et qu'il lui fallait choisir quel chemin il voulait emprunter. Il sait, déjà, que ce n’est pas un geste impulsif en quête de réconfort, tout comme il sait qu’il ne s’est pas défait de l’amour qu’il lui porte : son coeur palpite à toute vitesse sous sa peau, son ventre se tord sous les abeilles qui se dispersent en faisant pulser son sang, l’empoisonnant d’un venin amoureux qui corrompt suffisamment ses pensées pour qu’il dépose les armes en même temps que sa main libre remonte avec urgence pour se déposer sur la joue de Ash, venant récupérer ses lèvres en y délaissant toute la tendresse qu’il contient, toute cette ferveur amoureuse qui ne s’exprime qu’avec lui, faisant mourir jusqu’à son dernier souffle contre ses lippes doucereuses, juste pour ne pas s’éloigner, juste pour ne pas quitter ses lèvres. Jamais. C’est ce qu’il souhaite, Izan, mais la dérive de ses propres gestes lui saute aux yeux comme si quelqu’un avait rallumé la lumière dans sa conscience dissipée par le contact de leurs corps, et il se recule faiblement en écartant même la main qui était posée sur la joue de l’anglais, en ne sachant pas tellement s’il doit prendre la peine de s’excuser ou décamper sans récupérer le chat.

crédits/kellykadesperate

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@Izan Da Silva   ☀ août 2024

À la douceur du contact de leurs mains, Ash se sentit aspiré dans la bulle qu’ils s’étaient jadis construite tous les deux. Leur univers était tel qu’ils l’avaient laissé quelques mois plus tôt, rempli de délicatesse et de tendresse. À son plus grand bonheur, Izan ne se défit pas de l’étreinte qu’il initia par la suite, l’enlaçant et le serrant lui aussi contre lui. Leurs joues s’étaient effleurées et le cœur d’Ash battait si fort dans sa poitrine qu’il était convaincu que non seulement son pianiste pouvait l’entendre, mais également tout le voisinage. Il se surprenait à penser que le cœur de l’homme qu’il aimait toujours battait à l’unisson avec le sien comme s’ils ne s’étaient jamais quittés. L’anglais profita de cette étreinte durant plusieurs secondes avant que le pianiste, son pianiste ne relève le menton, puis dans un geste inattendu, retrouve ensuite ses lèvres. Le baiser fut d’abord timide et hésitant, mais Ash ne s’en soucia pas. Le contact de ses lèvres contre les siennes suffit à lui redonner entièrement vie. Il s’y abandonna, ne souhaitant pas que le contact ne s’arrête. Jamais. Et à ce moment-là, un petit miracle se produisit. Non seulement, le pianiste ne cessa pas de l’embrasser, mais sa main libre remonta également vers sa joue, le rapprochant davantage de lui dans un baiser qui exprimait toute sa ferveur. Les secondes s’écoulèrent tandis que le guitariste s’enfonçait dans cette étreinte qu’il ne souhaitait pas quitter. Izan eut cependant un geste de recul, bien que minime, mais cela suffit à Ash pour sentir son coeur battre encore plus fort dans sa poitrine. Ce n’était pas l’excitation qui le mettait désormais dans cet état, mais la peur que Izan ne s’enfuit encore une fois. Il attrapa son bras avec douceur pour le ramener proche de son corps qui ne demandait qu’à être aimé à nouveau. « ne me repousse pas s’il te plait. » lui souffla-t-il en venant l’embrasser au niveau de sa mâchoire. Ash en voulait plus. Izan ne pouvait pas l’embrasser de la sorte et le fuir encore. Il ne le supporterait pas. Sa bouche était désireuse de plus d’aventure, alors ses lèvres allèrent explorer de nouveau les siennes dans une étreinte qui laissait présager qu'il n'en avait pas fini avec lui. Elles allèrent de nouveau au coin de sa mâchoire, un endroit qu’il avait toujours affectionné pour pouvoir ensuite les déposer sur son cou. Goûter à sa peau de cette manière le rendait un peu plus impatient à chaque seconde qui passait. La peur que son pianiste le repousse était toujours présente, elle se terrait dans un coin de son esprit, mais il s’accrochait à ce petit espoir, à cette petite étincelle qui représentait l’amour qu’ils avaient l’un pour l’autre et qui ne voulait pas s’éteindre. Alors il se laissa aller, passant sa main libre sous le vêtement sombre de son compagnon pour pouvoir à nouveau toucher à son dos, lui prodiguant des caresses à la fois douces et un brin téméraires. Il le voulait plus proche de lui encore, alors sa main alla à son cou et ses lèvres sur les siennes. « ne me laisse pas. » qu’il lui souffla à nouveau, avant de plonger son regard dans le sien, voulant lui témoigner l’amour infini qu’il avait pour lui. « abandonne toi à moi, rien que pour cette fois… s’il te plait. » Il le désirait avec une telle force qu’il espérait que son pianiste fasse entièrement tomber les boucliers autour de son cœur et  laisse leurs âmes ne faire plus qu’une à nouveau.

crédits gif/magsalecs, codage/idril

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@Asher Thornhill • août 2024, deux jours après

Son mouvement de recul est dérisoire, puisque sa lucidité n’est présentement pas assez dictatoriale pour lui ordonner de foutre le camp avant que les choses dégénèrent, si bien qu’il n’a aucune volonté de résister lorsque la main de Ash le ramène délicatement vers lui, n’opposant guère d’élan de protestation puisque, dans le fond, il ne souhaite peut-être rien d’autre que de se trouver entre ses bras, même s’il persiste à ne pas se l’avouer « ne me repousse pas s’il te plait. » ce n’est pas ce qu’il prévoit de faire, mais la farandole de baisers qui est déposée sur sa mâchoire embrouille considérablement ses pensées, le rendant incapable de réfléchir posément à la demande qui vient de lui être formulée ; les lèvres de l’anglais contre sa peau sont comme un souffle capable de balayer toutes ses angoisses, toutes ses peines, toutes ses colères, et il ferme les yeux quelques secondes pendant que sa main libre se dépose sur les côtes de son guitariste, en maudissant intérieurement le tissu qui recouvre son buste, le maintenant près de lui dans un paradoxe étonnant : il est celui qui part, Izan, mais aussi celui qui craint de voir Asher en faire de même. « ne me laisse pas. » comment le pourrait-il, maintenant que son dos est le terrain de jeu de sa main câline et que ses lèvres ont renoué avec les siennes ? Il lui répond par un baiser insatiable, qui ne se défait de ses lèvres que pour lui permettre de retrouver une respiration qu’il avait épuisé, pendant que sa paume s’est libérée pour se glisser sous son haut à la rencontre du creux de sa hanche, voguant ensuite vers ses reins en l’appliquant davantage contre son corps, comme si l’anglais avait le pouvoir de le guérir de tous ses maux  par son simple toucher — c’est le cas. « abandonne toi à moi, rien que pour cette fois… s’il te plait. » il craint de ne pas pouvoir se résigner à cette fois mais, ses yeux plongés dans les siens, son souffle mêlé à sa respiration, il capitule en sentant sa peau et son ventre brûler dans une impatience qui ravage sa conscience et tord sa rancoeur, puisqu’il a faim de ses baisers, de ses caresses, de ses mots, de sa voix, de son odeur et du goût de sa peau, et ses deux mains abdiquent en même temps : l’une referme la porte derrière eux tandis que l’autre soulève déjà le t-shirt de l’anglais pour lui ôter, revenant ensuite encadrer son visage lorsqu’il reprend ses lèvres dans un tourbillon de baisers assoiffés, comme s’il fallait, coûte que coûte, rattraper le temps perdu, réparer l’absence et le manque qu’ils se sont causés, dissoudre la douleur dans les frissons délicieux qui s’éparpillent sur leurs peaux, semés par les mains caressantes qui ne cessent de recoudre ce qui a été défait entre eux. Ses doigts le redécouvrent, le recréent et le caressent pendant qu’il le déshabille avec un affolement impatient et presque énervé, qui oblige ses baisers à devenir un peu plus bordéliques, incapable de museler le désir qui embrase son corps tout entier. Aléatoirement, ses lèvres légèrement entrouvertes effleurent la peau de sa gorge qui se voile de son souffle chaud, ses dents se faisant outrageusement taquines lorsqu’elles abordent le renflement de son épaule, capturant un morceau d’épiderme pour le mordiller pendant quelques secondes - un temps suffisant pour y imprimer l’empreinte de ses dents, avant qu’il ne redresse sa nuque pour le narguer d’un sourire délicieusement espiègle, pour ensuite se faire pardonner d’un baiser fougueux. L’ayant fait basculer sur le lit, le pianiste se penche au-dessus et de lui, et curieusement, apaise momentanément les braises de la passion dévorante pour observer chaque traits de son visage, ses sourcils taillés, ses yeux verts traversés par des éclairs, sa bouche quelque peu rougie par leurs baisers enflammés, le grain de beauté sur lequel il s’attarde encore et toujours, avant que ses doigts, nouvellement doux, ne viennent repousser quelques mèches brunes qui recouvraient le front de son guitariste. ’’Tu es si beau…’’ il le souffle contre sa bouche comme un aveu de tendresse, dans un murmure qui s’éteint dans le baiser qu’il lui donne, et qui ranime l’attraction prodigieuse et magique entre leurs deux corps, dont l’union accélère davantage les battements de son coeur éprouvé, qui tangue sous les frissons flamboyants, puisque l’extase amoureuse est le plus beau des voyages, et il n’y a qu’avec son bel anglais qu’Izan veut effectuer la traversée. Pour toujours.

crédits/rwrbmovie

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@Izan Da Silva   ☀ août 2024

Dans ses songes les plus fous, Ash s’était imaginé cette scène encore et encore. Des retrouvailles qui ne semblaient être qu’une lointaine illusion n’en était plus une désormais. L’anglais avait pourtant du mal à se dire que tout ce qui se déroulait dans cette pièce était bien réel. Les baisers qu’il lui offrait, son odeur se mélangeant à la sienne dans une danse d'effluves qui avait le don de l’étourdir encore et encore étaient pourtant bien tangibles. Sa peau caressant la sienne lui donnait une myriade de frissons qu’il avait peine à cacher. Ses lèvres qui étaient accrochées aux siennes étaient incroyablement douces. L’anglais ne souhaitait jamais se réveiller, il s’agissait du plus beau rêve qu’il avait fait depuis des semaines. Il en demandait encore et encore, insatiable. Lorsqu’il sentit que les défenses de son pianiste s’étaient totalement fracturées et gisaient inertes sur leur ancien champ de bataille, Ash ne put que prendre les devants, l’embrassant encore et encore, ne voulant plus jamais séparer leurs corps à nouveau. Il avait besoin de lui comme de l’oxygène qui était dans l’air. Il avait besoin que son corps ne fasse plus qu’un avec le sien. Ash voulait plus que tout que leurs âmes se ressoudent et ne se dissocient plus jamais. Izan était son âme sœur et aujourd’hui, il souhaitait plus que tout le lui faire comprendre. Il était son tout, l’autre moitié de son être, sa personne. Son pianiste referma la porte derrière eux. Lorsqu'il passa son autre main sous son t-shirt pour le lui retirer, Ash sentit de nouveau son cœur battre dans sa poitrine. Ce dernier avait malencontreusement sauté quelques battements dans la peur que Izan ne rompt le contact à nouveau. Mais il n’était plus question de cela à présent. Il n’y avait que deux êtres incapables de se défaire l’un de l’autre. L’australien se fit lui-même aventureux, allant même jusqu’à imprimer ses dents sur son épaule après que leurs corps se soient départis de leurs vêtements encombrants. Ash allait lui laisser faire ce qu’il désirait de lui. Tout était permis dans la retrouvaille de leurs corps et également, il l'espérait ardemment, de leur amour.
Ash se laissa entraîner vers le lit, et il s’y enfonça sans aucune résistance, son pianiste se penchant vers lui. Ses iris plongèrent dans les siens et l’anglais y plongea de nouveau sans aucune contestation. Bien que le feu s’était emparé de son corps et que le désir ne se voulait que plus puissant de seconde en seconde, il prit le temps de savourer ce moment. Le fait de retrouver l’amour dans le regard de son pianiste pour sa personne était le plus beau cadeau qu’il pouvait lui offrir. L’anglais réprima un frisson de plaisir lorsque de ses doigts fins de Izan viennent repousser quelques mèches brunes qui recouvraient son front. ’’Tu es si beau…’’ Les mots avaient été soufflés contre sa bouche et un sourire étirait désormais les lèvres du guitariste dans une expression infiniment douce. Il n’eut pas le temps de répondre que son pianiste s’accrocha de nouveau à ses lèvres pour continuer leur danse infinie. Son parfum se mêla de nouveau au sien et dans les heures qui suivirent, leurs corps se découvrirent encore et encore. Ash fut à la fois doux, pressant, aventureux, mais surtout, il se donnait corps et âmes à celui qu’il aimait toujours et à jamais. Il souhaitait lui faire plaisir de toutes les manières inimaginables, peut-être dans un espoir un peu fou qu’il ne le laisserait plus jamais seul. Et c’était ceci qu’il lui témoignait. Il ne voulait plus jamais qu’Izan ne le quitte. Il ferait tout pour lui, quitte à se perdre à jamais dans ses bras et dans son étreinte. Alors que leurs mains se serraient l'une contre l'autre dans une ultime étreinte, Ash plongea son regard dans les iris de sa personne. « je t'aime, pour toujours. » des mots qui avaient prononcé tout contre ses lèvres,  avec une sincérité infinie.

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@Asher Thornhill • août 2024, deux jours après

Aucune des deux ne cherche à résister à l’offensive langoureuse formée par le désir qui s’empare des amants qui se retrouvent enfin, en reformant la bulle suave et grisante qui les isole du reste du monde pour quelques précieuses heures, dans cette parfaite alchimie des corps qui s’aiment et qui confrontent l’état amoureux au détour des soupirs alanguis et des souffles qui s’éparpillent, sous les baisers qui n’en finissent plus et les caresses audacieuses, irradiés par la chaleur qui ne se disperse que lorsque l’extase les emporte dans une euphorie délicieuse. L’ivresse amoureuse les laisse retomber l’un contre l’autre dans un dernier souffle, enlacés sans aucune envie de s’éloigner, ses lèvres suffisamment proches des siennes pour échouer un énième baiser contre celles-ci, avec un élan plus doucereux que les précédents, tandis que le pianiste referme l’étau de ses bras possessifs autour de sa taille pour le maintenir contre son torse, craignant le froid qui provoquerait l’absence de sa peau sur la sienne s’il venait à partir. « je t'aime, pour toujours. » il est presque sûr que la tempête amoureuse vient de déborder de son coeur en semant des vagues de tendresse dans tout son corps, et il lève un regard encore quelque peu embrumé de cette fièvre sentimentale qui persiste, pour lui répondre dans un écho sincère et tendre ’’Je t’aime aussi, pour toujours.’’ imitant sa formule doucereuse, il délaisse un dernier baiser contre ses lèvres avant de se pelotonner contre son corps, enfouissant d’abord son front contre la peau fine de sa gorge en respirant l’odeur sucrée de sa peau, en écoutant très attentivement son coeur battre, là, sous sa peau, à quelques centimètres de chair, juste sous ses doigts fins et longs qui crapahutent sur son torse finement musclé en se hissant jusqu’à l’empreinte de ses dents, toujours plantées dans l’épiderme de son épaule, dont il retrace distraitement les contours creusés à l’aide de son index, en ayant vraisemblablement oublier que c’est sa propre création — la scène lui revient cependant rapidement en mémoire et, loin d’en paraître honteux, il échappe un petit rire silencieux en se redressant sur son coude pour que sa bouche vienne déposer un baiser conciliant sur la morsure, soutenant ensuite son regard avec un air espiègle, bien qu’il donne surtout l’impression de demander pardon pour cette marque. ’’Tu m’as tellement manqué…’’ il l’avoue dans un murmure qui n’a plus rien de la tristesse qu’il avait pu y mêler lorsqu’ils étaient à Malte, et c’est en faisant glisser l’une de ses paumes tièdes jusqu’à sa hanche qu’il l’observe, sans se lasser de la beauté de son visage, sans s'épuiser de presser ses lèvres contre les siennes, même s’il doit lui couper la parole pour assouvir son appétit amoureuse — mais s’il le fait, c’est en souriant contre sa bouche. ’’Je peux rester un peu avec toi ?’’ puisque maintenant qu’il a retrouvé le confort de ses bras, il n’a aucune envie de les quitter.

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@Izan Da Silva   ☀ août 2024

« je t'aime, pour toujours. » ces quelques mots avaient été dit  de la plus douce et de la plus sincère des manières. Mais quelque part à l’intérieur de lui, Ash essayait de faire taire cette petite voix qui se terrait désormais à chaque détour de son esprit. La peur que ce ne soit qu’un rêve éveillé, la peur que son pianiste ne parte encore une fois et qu’il ne lui pardonne pas ses erreurs. Ash avait savouré chaque étreinte et chaque baiser comme s’il s’agissait des derniers, imprégnant dans son esprit chaque parcelle de la peau de son pianiste comme s’il ne le reverrait plus jamais. Il avait déjà fait l’erreur par deux fois et bien qu’il connaissait chaque replis et chaque ligne de sa peau sur le bout de ses doigts, il lui avait fallu les redécouvrir encore et encore pour qu’ils s'intègrent à son esprit telle une cicatrice indélébile. Même si Izan semblait ne pas vouloir rompre le contact, une tristesse s’installa dans le regard du guitariste, se disant qu’il fallait refaire face à la réalité. Il ne souhaitait pas qu’ils s’éloignent l’un de l’autre. Ash souhaitait le garder auprès de lui pour toujours et à jamais. Il l’aimait à un point tel qu’il serait prêt à sacrifier sa propre vie pour la sienne et ce, sans aucune hésitation. Il souhaitait redevenir son pilier face à l’adversité et que plus jamais ils ne se quittent. À plus grande surprise, alors qu’il le gardait jalousement contre lui, son pianiste prononça ces quelques mots à son tour; ’’Je t’aime aussi, pour toujours.’’ se calquant sur la douceur du ton du guitariste. Un sourire tout d’abord timide s’installa sur les lèvres de ce dernier tandis que l’australien venait enfouir sa tête au niveau de son cou. Il s’agrandit lorsque ses doigts fins glissèrent jusqu’à l’empreinte de la morsure qu’il lui avait faite précédemment, laissant une marque qui allait prendre quelque temps avant de disparaître. Ash en profita pour sentir l'odeur de ses cheveux qu’il appréciait tant. Il savourait chaque contact de sa peau contre la sienne et chaque petit baiser que Izan lui prodiguait. Ce dernier se redressa quelque peu pour lui lancer un regard espiègle, puis alla déposer un petit baiser sur la morsure comme pour lui demander « pardon » mais il n’avait nul besoin de se faire pardonner. Il lui avait laissé sa marque comme si son corps lui appartenait. Mais c’était bien le cas. Ash lui appartenait corps et âme, pour toujours.  ’’Tu m’as tellement manqué…’’ son pianiste le lui avait avoué dans un murmure et Ash su à ce moment précis qu’il n’avait plus besoin d’avoir peur. Leurs âmes s’étaient reconstruites et ne faisaient plus qu’une à nouveau. Il n’aurait plus besoin d’être seul, puisqu’ils avaient réussi à reconstruire le tableau de leur amour, malgré les déchirures. « tu m’a tellement manqué toi aussi. il n’y a pas de mots pour décrire à quel point tu m’as manqué. » lui révéla-t-il avant de plonger son regard dans le sien. Il lui sourit à nouveau, se sentant pleinement en vie. ’’Je peux rester un peu avec toi ?’’ Ash acquiesça en lui souriant de plus belle. « je ne veux plus jamais que tu partes... » Il vint déposer un baiser au coin de sa mâchoire. C’était sa façon de lui dire qu’il pouvait rester le temps qu’il voulait, parce qu’il ne voulait plus qu’il quitte ses bras. Ash s’amusa à passer son doigt contre sa peau, caressant chaque grain de beauté qu’il appréciait tant. « tu sais, tu n’avais pas besoin de laisser ta marque sur ma peau, tu y étais déjà bien encré… » lui dit-il en prenant sa main dans la sienne pour venir la déposer sur le nouveau tatouage qui siégeait juste en bas de son cœur représentant une éclipse. Le dessin avait eu le temps de guérir, parce que même si sa peau marquait étrangement bien, les tatouages y guérissaient tout aussi étonnamment vite; quelle contradiction! « mais je n’ai rien contre le fait que tu me marques comme ça.» ajouta-t-il en lui faisant un clin d'œil. « je t'appartiens déjà corps et âme. » ajouta-t-il dans un souffle. Le câlinant encore doucement, Ash n’avait pas remarqué que le petit chat noir s’était réveillé depuis le temps et qu’il essayait de grimper sur le lit. « tu crois qu’on la traumatisé? » il eut un petit rire amusé. Que c’était bon de pouvoir à nouveau respirer le même air que son pianiste!

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@Asher Thornhill • août 2024, deux jours après

L’ombre de l’inquiétude, qu’il voit briller dans l’oeil de son guitariste, Izan l’examine un instant sans véritablement comprendre son fondement, si bien que ses yeux glissent dans le regard d’Asher en semblant questionner silencieusement la raison de sa présence, avant de la voir disparaître sitôt qu’il évoque le manque ressenti durant leur séparation. C’est terriblement douloureux, le manque amoureux, puisque la brûlure des baisers de l’être aimé côtoie la morsure glacée de son absence, et l’on se souvient parfaitement de lui, de sa voix, de son odeur, du bruit de ses pas, jusqu’à la beauté de son sourire et même l’éclat de son rire, tout en ayant l’impression que l’illusion réconfortante des souvenirs va se ternir et qu’il n’y aura même plus les trésors de la mémoire pour se consoler. Mais ils vont pouvoir en collectionner d’autres, des souvenirs, pas vrai ? « tu m’a tellement manqué toi aussi. il n’y a pas de mots pour décrire à quel point tu m’as manqué. » en caressant sa joue du revers de sa main, il maintient le contact visuel entre leurs regards cadenassés l’un à l’autre, en attendant tout de même quelques secondes avant de murmurer : ’’C’est fini, maintenant. On est ensemble.’’ ses billes mordorés passent d’un côté et de l’autre de son regard émeraude, en espérant qu’il comprenne le sous-entendu formulé derrière les dernières syllabes qui n’ont pas été choisies au hasard, sa voix ayant appuyé le dernier mot comme s’il voulait qu’on s’y attarde plus que sur les autres. Il ne sait pas vraiment pourquoi il a besoin de remettre ce terme sur leur relation, mais il sait par avance ce que les autres vont dire : que c’est impulsif, irréfléchi et précipité. Il s’en moque, Izan, ne s’intéressant que trop peu à la façon dont leurs entourages respectifs vont recevoir la nouvelle de leur réconciliation : la passion amoureuse ne peut que difficilement être domptée mais, à l’inverse, elle est capable d’endurer bien des adversités, la preuve avec leur couple. De toute façon, ce n’est pas vraiment comme s’il y avait eu quelqu’un d’autre. Depuis qu’il le connaît, le pianiste ne voit que pour et par Asher ; personne n’a jamais réussi à conquérir son coeur comme il l’a fait, personne n’a rempli son monde avec autant de couleurs, avec autant de joie, avec autant douceur, et personne ne l’a jamais rendu aussi heureux que lui. « je ne veux plus jamais que tu partes... » le baiser abandonné au coin de sa mâchoire le fait lentement sourire, et il le dévisage avec une admiration sans déclin dans les yeux avant de lui répondre, dans un souffle amoureux ’’Je reste avec toi, je te le promets.’’ il scelle la promesse d’un baiser avant de déposer sa joue sur l’oreiller de Ash pour grappiller un peu de place, reprenant inconsciemment l’habitude qu’il avait avant leur séparation « tu sais, tu n’avais pas besoin de laisser ta marque sur ma peau, tu y étais déjà bien encré… » il s’apprête à se défendre en arguant le fait qu’il n’a pas fait exprès mais, son regard suit la trajectoire de sa main guidée par le guitariste, jusqu’à ce que ses yeux se posent sur le nouveau tatouage trônant sur le torse de Ash, la noirceur de l’encre récente se démarquant aisément dans le décor de son torse pale. ’’Qu’est-ce que…’’ se perchant de nouveau sur son coude pour avoir une hauteur plus conséquente, il penche son menton sur le côté en prenant le temps de découvrir le dessin qui lui octroie un second sourire, bien plus attendrit que le précédent. Dire qu’il est ému de cette démarche serait un euphémisme et, s’il ne peut pas détourner les yeux de l’ornement épidermique qui siège sur le corps de Ash, c’est parce qu’il peine à croire que le symbole lui est dédié ; de toute évidence, c’est une marque d’affection et de dévotion qu’il n’attendait pas, mais qui le comble d’une joie toute particulière, presque comme un baume appliqué à ses blessures. « mais je n’ai rien contre le fait que tu me marques comme ça. » dès que l’anglais a achevé sa dernière syllabe, il revient quérir ses lèvres pour les emporter dans un baiser fougueux qui se fait indocile en refusant de quitter sa bouche même lorsque leurs respirations s’emmêlent, dans un besoin urgent de lui témoigner à quel point ce tatouage bouscule la sensibilité qu’il tente de réprimer, mais qui ne peut que difficilement être camouflée en cet instant. « je t'appartiens déjà corps et âme. » - ’’Corps, coeur et âme.’’ qu’il rectifie en glissant une de ses jambes entre les siennes, juste pour préserver le contact si précieux entre leurs deux corps. ’’Il n’y a que toi, depuis le début. Je n’ai jamais cessé de penser à toi, je n’ai jamais réussi à te défaire de mes pensées, ni à t’effacer de mon coeur. Même quand je prétendais l’inverse, je n’ai jamais arrêté de t’aimer, pas un seul instant, et je ne le pourrais jamais. Ce sera toujours toi, et uniquement toi.’’ n’ayant pas l’habitude de délier ainsi sa langue pour des aveux aussi suaves, il papillonne quelque peu ses longs cils noirs avant de détourner les yeux pour voir deux oreilles pointues qui sautillent pour tenter d’atteindre le lit « tu crois qu’on la traumatisé? » - ’’Je crois surtout qu’on l’a réveillé…’’ qu’il répond d’une voix amusée et pleine de sous-entendus, détachant son torse de son homme pour tendre l’une de ses mains vers Eclipse, le ramenant auprès d’eux en râlant, plus pour la forme qu’autre chose ’’Tu m’as pas dit qu’il était sage, toi ?’’ le félin, visiblement mécontent d’avoir été perturbé dans sa sieste, se fige devant ses deux humains en commençant à miauler pour se plaindre, ce qui pousse le pianiste à rire tandis qu’il remonte le drap jusqu’au-dessus de sa tête, capturant l’oreiller pour rouler sur le flanc, en déclarant depuis la tanière qui le cache en dessinant les contours de sa silhouette allongée sur le ventre, ses bras entourant son oreiller et sa joue enfoncée dans le moelleux de celui-ci. ’’Je te laisse régler cette histoire avec ton fils...’’

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@Izan Da Silva   ☀ août 2024

Sans véritablement le vouloir, la tristesse avait percé dans la voix de l’anglais tandis qu’il évoquait le fait qu’il n’y avait pas vraiment de mots pour décrire la sensation de manque que l’absence de son pianiste avait provoqué chez lui. Il avait véritablement souffert de ce vide et il s’y était perdu à deux reprises. Il n’en voulait pas à Izan, parce qu’il s’agissait de ses propres erreurs qui les avaient mené au bord du précipice. Aujourd’hui, il avait besoin d’être rassuré parce qu’il ne souhaitait plus vivre dans la peur de le perdre à nouveau. Il était évident que Ash n’y survivrait pas, parce qu’il n’aurait tout simplement plus l’énergie nécessaire pour sortir du gouffre. La main de son pianiste sur sa joue et les caresses qu’il lui prodiguait lui rendirent le sourire, mais ce dernier resta néanmoins timide, toujours légèrement effrayé. Ash plongea son regard dans celui de l’homme qu’il n’avait jamais cessé d’aimer et il sentit tout de suite qu’il avait compris ce qu’il ressentait au plus profond de lui, sans même qu’il eut à prononcer un seul mot. Izan savait que l’anglais  avait toujours peur de le perdre et qu’il avait besoin de se faire rassurer. ’’C’est fini, maintenant. On est ensemble.’’ Le mot « ensemble » avait été dit avec insistance et aussitôt, le cœur de Ash cessa pour quelques secondes de battre pour revenir à un rythme plus régulier. L’anglais se sentait désormais un peu plus apaisé. Il savait que son pianiste pensait chaque mot qu’il prononçait, en toute sincérité. Il était évident que leur relation avait subi de nombreux revirements de situation au cours des derniers mois. Ils allaient devoir se redécouvrir l’un et l’autre, et la confiance allait devoir se rebâtir tranquillement, mais sûrement. Ash avait désormais un bon espoir que le pire était derrière eux.  Ils avaient déjà fait un grand pas vers l’avant aujourd’hui. « ensemble. » que Ash répéta pour être sûr de se l’entendre le dire à voix haute, comme pour sceller une promesse qu’ils s’étaient faite l’un à l’autre. ’’Je reste avec toi, je te le promets.’’ Un nouveau sourire se dessina sur les lèvres du guitariste tandis qu’il recevait un nouveau baiser de son homme avant que ce dernier ne vienne de nouveau déposer sa tête sur l’oreiller. Izan reprenait ses habitudes d’antan et Ash ne put qu’avoir un nouveau sourire amusé. Cela lui faisait le plus grand bien de le voir comme ça, malgré la tempête qui se déroulait en dehors de son studio. Mais ce n’était pas le moment d’en parler. Ash préférait savoir son pianiste serein pour le moment. L’anglais saurait en temps et lieu le protéger contre le monde entier, parce que c’était bien cela qu’il avait prévu, être son bouclier et son pilier et ce, pour toujours.

Ash eut envie de montrer à son pianiste le tatouage qu’il avait fait en témoignage de son amour infini pour lui en prenant sa main dans la sienne et en allant la déposer sur ce dernier. S’il avait eu un peu plus de budget, il en aurait eu un peu plus. Ash ne s’encrait la peau que pour y inscrire une partie importante de sa vie. Izan était non seulement dans la sienne depuis bientôt un an, mais il savait depuis un moment qu’il souhaitait qu’il ne soit pas simplement un chapitre parmi tant d’autres. Il faisait partie intégrante de son histoire et ils avaient encore beaucoup à raconter. L’anglais ne lui avait pas menti lorsqu’il lui avait dit qu’il souhaitait qu’ils grandissent et passent toute leur vie ensemble. Cette impression ne s’était pas dissipée malgré leurs deux ruptures et Ash nourrissait toujours le désir que dans un avenir plus ou moins rapproché, ils unissent leur vie pour toujours. Après tout, ils n’avaient jamais fait les choses dans le bon sens et à un rythme dit «normal». Mais ils n'étaient pas un couple normal, ils étaient « épiques ». En guise de réponse face à son témoignage d’amour, Izan vint quérir ses lèvres et l’embrassa de plus belle. Le cœur d’Ash ne put que s’emballer à nouveau à son contact. Ses baisers lui avaient tellement manqué et il ne s’en lasserait jamais. Il aimerait l’embrasser encore et encore jusqu’à ce qu’ils n’aient plus de souffle et recommencer encore et encore dans une danse magnifiquement belle. « je t'appartiens déjà corps et âme. » lui avait dit l’anglais après avoir repris sa respiration. ’’Corps, coeur et âme. Il n’y a que toi, depuis le début. Je n’ai jamais cessé de penser à toi, je n’ai jamais réussi à te défaire de mes pensées, ni à t’effacer de mon cœur. Même quand je prétendais l’inverse, je n’ai jamais arrêté de t’aimer, pas un seul instant, et je ne le pourrais jamais. Ce sera toujours toi, et uniquement toi.’’ ces mots prononcés par l’amour de sa vie, Ash, les enregistra avec une facilité hors du commun dans sa tête. Chaque syllabe, chaque combinaison de son et chaque intonation étaient inscrites de manière indélébile dans son esprit et ce, pour toujours. Un sourire s’inscrit sur les lèvres du guitariste tandis qu’il alla déposer un baiser au creux de sa mâchoire, puis au niveau de sa clavicule. « tu es aussi poète avec les mots qu’avec ton piano….» commença par dire Ash en venant l’embrasser sur les lèvres dans un baiser tout doux. « je n’aime que toi et je n’aimerai que toi pour le restant de mes jours, tu es mon âme sœur. Il n’y a pas d’autres mots que ceux-là pour décrire à quel point je suis amoureux de toi. Je ne sais même pas s’il est possible d’aimer autant que je peux t’aimer. » Ils ne se faisaient pas de concurrence au niveau de leur amour qu’ils avaient l’un pour l’autre, mais presque. « j’aimerais beaucoup te rendre l’anneau. » Il l’avait toujours à son cou, et il n’avait jamais pu s’en défaire. « les promesses que je t’avais faites, elles sont toujours reliées à ce dernier et même si j’apprécie de l’avoir à mon cou, il est plus beau à ton doigt.» lui dit-il en souriant tendrement. « et puis, Eclipse s’amuse toujours à essayer de me l’arracher du cou depuis qu’il est revenu ici. » et en parlant du loup, le chaton pointa le bout de son museau. ’’Je crois surtout qu’on l’a réveillé…’’ Ash eu un petit sourire amusé en haussant les épaules. « il dormirait même s’il y avait un tremblement de terre. mais j’avoue que là, il a l’air un peu grognon… » Ash eut un petit rire en voyant l’air du chat que Izan avait ramené sur le lit. « sage et Eclipse sont des antonymes dans le dictionnaire, mais je voulais faire genre « je suis un bon papa» pour t'impressionner. » Cela faisait du bien de rire comme ça, ça lui avait manqué. Ash se manquait à lui-même. Il pouvait désormais respirer sans avoir un étau sur son torse et les couleurs étaient entièrement revenues dans sa vie. Il se fit la promesse en regardant Izan s'emmitoufler dans les couvertures que plus jamais il ne fauterait dans leur relation. Il ne ferait plus jamais souffrir l’homme de sa vie. Ash le mettrait toujours de l’avant sans s’oublier en cours de route. Mais ils étaient deux astres solaires qui allaient suivre leur course ensemble dans le firmament sans plus jamais se dissocier. Ash pris quelques secondes pour caresser le petit chat qu’il déposa sur le sol et alla rejoindre Izan sous les couvertures. « il y a de place ici pour nous deux? et si jamais tu veux, je t’ai acheté des bonbons. » un sourire radieux sur les lèvres, Ash alla se coller contre l’homme qu’il aimerait pour toute la vie et au-delà.

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@Asher Thornhill • août 2024, deux jours après

Ensemble, qu’ils ont tous deux prononcé en se cajolant dans la présence de l’autre, sans que ce mot ne reflète simplement une vérité géographique : ils sont ensemble, dans la même pièce, enlacés si étroitement que leurs peaux se confondent l’une à l’autre mais, ils sont aussi ensemble par l’alliance de leurs coeurs et de leurs âmes, qui s’entrelacent et se nouent pour ne plus jamais se quitter. Puisque l’absence de son guitariste — quand bien même l’a-t-il provoqué à deux reprises, a été une irrémédiable douleur que rien n’a véritablement apaisé, pas même le piano qui est pourtant, habituellement, son sanctuaire. Mais même son instrument n’a rien pu faire contre le manque et la souffrance imposés par leur séparation, puisque l’amour qu’il lui porte ne peut être dompté, ni assagi et encore moins effacé : même la colère, la rancoeur et l’éloignement n’ont pas réussi à venir à bout des sentiments qu’il lui porte, et qu’il lui portera toujours. « tu es aussi poète avec les mots qu’avec ton piano… » adoucit par les baisers déposés sur sa peau, Izan abaisse un regard caressant sur son homme, bien que son sourire se teinte tout à coup d’une malice qui remet presque en doute l’affirmation qui vient d’être faite ’’Que pour toi, alors.’’ qu’il murmure juste avant de répondre à son baiser avec tout autant de douceur, ses deux mains se glissant contre les côtés de sa gorge pour permettre au bout de ses doigts de jouer distraitement avec la racine de ses cheveux dans sa nuque. « je n’aime que toi et je n’aimerai que toi pour le restant de mes jours, tu es mon âme sœur. Il n’y a pas d’autres mots que ceux-là pour décrire à quel point je suis amoureux de toi. Je ne sais même pas s’il est possible d’aimer autant que je peux t’aimer. » ces quelques mots ont le pouvoir de venir gonfler son coeur avec un souffle nouveau, comme s’il avait été privé d’oxygène pendant des années et qu’il recommençait tout juste à respirer ; c’est loin d’être douloureux mais, la force de l’émotion est si soudaine qu’il est obligé de prendre une fine inspiration en pinçant le coeur de sa lèvre inférieure, même si ses lippes s’étirent en un sourire aussi incontrôlable que suave. « j’aimerais beaucoup te rendre l’anneau. les promesses que je t’avais faites, elles sont toujours reliées à ce dernier et même si j’apprécie de l’avoir à mon cou, il est plus beau à ton doigt. » tout en l’écoutant, Izan glisse l’une de ses mains autour du collier de Ash, tenant le bijou entre son index et son pouce comme pour le considérer non pas avec hésitation, mais plutôt avec une forme de nostalgie qui n’a rien d’une quelconque tristesse. Il se souvient parfaitement de ce que l’anglais lui avait dit en lui offrant le bijou à la sortie de la galerie d’Aubrey, et entendre qu’il veut lui restituer l’anneau qui scelle leur engagement mutuel le ravit en même temps que cela le réconforte. « et puis, Eclipse s’amuse toujours à essayer de me l’arracher du cou depuis qu’il est revenu ici. » - ’’Pourquoi ça ne m’étonne pas ?’’ un brin amusé, il relâche la bague en même temps qu’il lève les yeux vers Ash, adoucissant sa voix lorsqu’il lui répond, davantage sérieux : ’’Rendez-moi mon anneau, monsieur.’’ sans le quitter des yeux, il relève son poignet pour tendre sa main gauche en direction du guitariste, lui laissant la responsabilité de placer la bague où bon lui semble : à l’annulaire comme lui, ou à l’index comme il était placé la dernière fois ? Mais puisque leurs retrouvailles sont bien joyeuses, Eclipse ne tarde pas à se mêler à leur conversation, faisant résonner ses miaulements râleurs pendant qu’il grimpe sur l’anglais pour réclamer quelques caresses — ou se plaindre, difficile de savoir. « sage et Eclipse sont des antonymes dans le dictionnaire, mais je voulais faire genre « je suis un bon papa» pour t'impressionner.  » - ’’Puisque j’me retrouve dans ton lit, c’est que tu as réussi.’’ qu’il marmonne d’un ton amusé en se cachant sous la couette, laissant l’anglais être le seul destinataire des miaulements plaintifs qui résonnent dans la chambre ’’Il te fait un discours, là…’’ sa voix est à moitié étouffée dans l’oreiller mais, quand il entend celle de son homme, il redresse aussitôt sa nuque pour l’accueillir contre lui, passant d’abord un bras autour de ses hanches afin de l’attirer contre lui. « il y a de place ici pour nous deux? » - ’’Hm… J’crois qu’il va falloir se serrer…’’ qu’il minaude en faisant courir l’une de ses mains dans son dos, éparpillant quelques douces caresses sur la peau de ce dernier avant d’effleurer le bout de son nez à l’aide du sien, profitant simplement de la douceur et du secret de l’instant « et si jamais tu veux, je t’ai acheté des bonbons. » faisant basculer Ash sur le dos en collant son torse au sien, il fait danser ses sourcils sur son front en ondulant son menton de gauche à droite, demandant tout d’abord, avec une joie presque enfantine ’’Qui piquent ?’’ plus c’est acide, mieux c’est selon lui, mais il n’attend pas vraiment la réponse avant de déposer ses lèvres sur les siennes, incapable de réfréner l’envie de l’embrasser encore et encore, tandis que sa main glisse jusqu’à sa nuque puis dans ses cheveux bruns. ’’Dis… J’suis pas obligé de partir tout de suite mais, tout à l’heure, tu ne veux pas rentrer avec moi ?’’ il n’a pas l’intention de partir dans l’immédiat mais, il vivrait beaucoup mieux la fin de cette journée s’il savait qu’ils vont rester ensemble. ’’Tu peux prendre quelques affaires  et venir à l’appart pour quelques jours… Je resterai bien mais, 1) nos autres enfants ne vont pas apprécier, 2) mon piano ne peut être remplacé par ton clavier.’’ il n’est presque pas dédaigneux quand il évoque le pseudo instrument de son compagnon, puisqu’il est trop occupé à entrecouper ses paroles de baisers quand il martèle, à plusieurs reprises ’’Allez, dis oui.’’ une fois qu’il l’aura convaincu, il ira chercher ses bonbons : le sens des priorités !

crédits/mulderscully

it's you, because no one else makes sense.

@Izan Da Silva   ☀ août 2024

Au cours des dernières semaines, Ash avait rêvé de ce moment à de nombreuses reprises. Cependant, à chaque fois qu’il se réfugiait dans son petit univers où leur histoire était encore entière, il avait toujours été dans l’obligation de revenir à la triste réalité. Mais son pianiste était bien là, il l’aimait et il n’avait jamais cessé de l’aimer. « je ne me lasserai jamais de te l’entendre dire. » lui avait-il dit avant qu’ils ne s’embrassent à nouveau. Son cœur battait toujours avec autant de puissance dans sa poitrine et il avait du mal à le retenir. Il avait également beaucoup de mal à se séparer du contact avec l’australien à chaque fois que leurs peaux se séparaient. Il s’agissait presque d’un besoin viscéral que de l’avoir tout contre lui. Entre deux baisers, le sujet de l’anneau revint sur le tapis. Ash sentait la chaîne lui brûler la nuque dans l’anticipation de la réponse d’Izan. Il l'avait gardé précieusement avec lui tout contre son cœur dans l'espoir qu'un jour il lui soit restituer. L’anneau appartenait à son pianiste au moment précis où il lui avait donné la première fois. Il était toujours à lui et Ash espérait  de tout coeur qu’il allait le reprendre. L'anneau était d'une importance capitale pour l’anglais. Il représentait non seulement des promesses d'un avenir dans le respect et l’honnêteté, mais il s’agissait également d’une promesse qu’ils allaient s'aimer pour toujours. Son regard rivé sur l’amour de sa vie, Ash observa Izan prendre la chaîne entre ses doigts et eut un tout petit rire amusé en lui mentionnant que le petit félin s’amusait sans arrêt depuis deux jours à essayer de lui arracher du cou. Il se doutait bien que ce dernier n’était pas tout à fait à sa place et qu’il irait bien mieux au doigt d’Izan. ’’Rendez-moi mon anneau, monsieur.’’ Ash eut un tendre sourire en le voyant lui tendre sa main gauche. La première fois, Izan l’avait mis lui-même, mais ainsi c’était définitivement plus romantique. L’anglais leva les yeux vers Izan et lui dit tout en mettant l’anneau à son annulaire gauche; « nous nous appartenons cœur, corps et âme. tu es ma famille. » Un jour, ces anneaux auraient une autre signification, mais Ash avait bien envie de semer le doute dans la tête des autres. Dans son esprit à lui, c’était bien clair. Izan et lui allaient finir par se marier. Pas tout de suite, mais il avait bon espoir que lorsqu’ils se seraient redécouvert que le moment opportun, ça se ferait. Izan était sa famille, son tout, et il ne le laisserait plus jamais filer.

Après avoir déposé le petit chat sur le sol après l’avoir cajolé, Ash alla retrouver  son pianiste sous les couvertures. « je n’ai aucun problème à me coller tout contre toi. en fait, je passerai ma journée entière comme cela.» Les dernières semaines avaient laissé une sensation de manque en lui et il n’était aucunement prêt à se détacher de l’homme de sa vie. Il ne serait certainement pas celui qui allait rouspéter d’être tout contre son corps. Leur front tout contre l’autre, Ash eut le souvenir qu’il avait acheté des bonbons à Izan et que s’il en voulait pour se refaire des forces, ils étaient à disposition. Cela lui valut de se retrouver sur le dos, Izan au-dessus de lui. ’’Qui piquent ?’’ Il avait parlé d’une voix enfantine, la même qu’il avait utilisée lors de leur première rencontre, celle-là même qui l’avait fait tombé irrémédiablement en amour avec sa personne. D’ailleurs, cela faisait déjà presque un an que Izan était rentré dans sa vie, alors qu’il ne s’y attendait le moins. La plus belle rencontre de sa vie. ’’Dis… J’suis pas obligé de partir tout de suite mais, tout à l’heure, tu ne veux pas rentrer avec moi ?’’ demanda son pianiste en l’embrassant encore et encore. Ash eut un sourire rempli de tendresse. Il le regarda quelques secondes tandis que l’australien continuait de parler. « je te l’accorde, ton piano a un bien meilleur son que mon clavier. » lui dit Ash. Là dessus, Izan avait entièrement raison et il n’allait aucunement le contredire. « et d’ailleurs, tu voudras en jouer pour moi. j’ai écouté en boucle ton album, mais je n’ai pas eu la chance de te l’entendre me le jouer. » Il en avait usé le disque tellement il l’avait entendu souvent. Ash était tellement fier de son homme et de ce qu’il accomplissait. Cela se voyait sur les traits de son visage qu’il avait une affection infinie pour lui et son talent.
Ash ne répondit pas encore tout de suite à sa demande préférant continuer de l’entendre lui demander encore et encore s’il voulait bien rentrer avec lui et de l’embrasser tout autant de fois. Son sourire à Ash était redevenu solaire. Il irradiait de bonheur et il savait désormais que plus jamais il ne s’effacerait de son visage. Il était redevenu lui-même. Izan faisait ressortir le meilleur de lui et de plus, il l’avait fait grandir. Et cela ne faisait qu’un an seulement qu’il était dans sa vie. Ash savait que son cœur était de nouveau entier et qu’à eux d’eux, ils pouvaient tout accomplir.  « Mais oui, je vais venir chez toi. » Après tout, il fallait bien lui répondre un jour. Il alla coller son front contre le sien avant de l'embrasser au coin de sa mâchoire. « Luna et Sol me manquent… » tout en disant cela, Ash se leva à contrecoeur du lit pour aller chercher les fameux bonbons. Il revient tout aussi vite dans le lit, à toute vitesse, puisqu’il ne se sentait bien que contre sa peau. « ah ouais, ils piquent…» dit-il en faisant la grimace à en goûtant un. « tu aimes ça toi? » Il y avait tellement de choix. Ash en avait pris de toutes les sortes; un vrai panier tout rempli. Il avait pratiquement utilisé une bonne partie de sa paye rien que pour son compagnon, mais ça valait tout l'or du monde le voir de nouveau sourire.

crédits gif/mcqraw, codage/idril