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@Izan Da Silva • univers alternatif/college

Ash eut un petit sourire amusé et les traits de son visage se détendirent lorsque Sierra se mit à accaparer d’un seul coup l’attention de la brunette pour l’éloigner du même fait d’Izan. La seule idée de pouvoir chanter avec le pianiste en accompagnement lui faisait oublier le fait qu’elle était peut-être sa petite amie. L’anglais se surprend même à vouloir être tout d’un coup seul avec Izan et le lui mentionne sans plus tarder. Un nouveau sourire se dessine sur ses traits lorsqu’il accepte et leurs pas se dirigèrent vers l’intérieur de la maison un peu trop luxueuse aux yeux de l’adolescent qui avait l’habitude de la simplicité. Il eut envie de prendre sa main dans la sienne pour le guider dans la baraque qu’il ne connaissait pas du tout, mais il n’en fit rien. Mais il savait d’instinct qu’il ne résisterait pas longtemps à en vouloir un peu plus, ne sachant même pas ce qui pourrait arriver. Après tout, il jouait probablement à un jeu dangereux. Izan le voyait et c’était bien tout ce qui comptait. ’’Et toi… T’as des frères et soeurs ?’’ Ash se tourna vers l’hispanique et lui fit un sourire. « oui, j’ai une petite sœur de deux ans plus jeune que moi. Elle s’appelle Aubrey. » Et elle était à la fois sa meilleure amie, sa confidente et toute sa vie. D’ailleurs, elle allait lui poser des questions sur sa soirée en rentrant. La connaissant, elle ne dormirait pas à son arrivée. « attend…. » Ash mit sa main sur le bras du pianiste pour ne pas qu’il s’avance trop devant lui. Le rez-de-chaussée était tout à fait accessible, c’était plutôt les étages supérieures qui ne l’étaient pas. On lui avait très bien spécifié que les parents de celui qui habitait là n’appréciaient aucunement que des  jeunes se baladent dans certaines parties de la maison. Il savait aussi qu’ils n’étaient pas là, mais ça, Izan ne le savait pas. Il se cherchait juste une excuse pour toucher sa peau. D’ailleurs, il n’avait aucune envie de lui lâcher le bras maintenant qu’il avait un contact physique avec lui. ’’Tu les connais ? Ceux qui vivent ici.’’ Il lui fit signe de parler moins fort en mettant l’index de sa main libre devant ses propres lèvres. « non, pas vraiment. je sais juste que son père est un musicien. je me disais qu’il devait bien avoir une pièce avec des instruments de musique. Il suffit de la trouver. tu me fais confiance? » Il regarda de gauche à droit dans le corridor et monta les marches deux par deux, pour être certain que personne ne pouvait les surprendre à aller dans un endroit qui leur était interdit. « allez, j’ai hâte de chanter en ta compagnie… » il disait cela en se tournant vers lui avec son sourire solaire légendaire. Les premières portes qu'ils ouvrirent s'avérèrent être des échecs, puis à la troisième, ils tombèrent sur un salon luxueux avec des divans qui paraissaient à Ash comme des lits tellement ils étaient immenses. La bonne nouvelle, c'était qu'un piano trônait en pleine milieu de la pièce. « et voilà, je savais qu'il devait bien en avoir un. » Ash  se dirigea vers celui-ci pour s’assoir sur le banc qui pouvait clairement accueillir deux personnes. Il avait lâché le bras d'Izan par le fait même, mais cela ne voulait pas dire qu'il souhaitait s'éloigner de lui, bien au contraire.

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@Asher Thornhill • univers alternatif/college

Débarrassé de la présence encombrante et envahissante de Cordelia, le pianiste retrouve peu à peu de sa désinvolture naturelle puisque la menace brune a été neutralisée par sa soeur et, à sa plus grande satisfaction, il s’échappe bien vite dans la maison de leur hôte en compagnie de l’anglais, qu’il suit docilement et peut-être d’un peu trop près car, se retournant brièvement pour lancer un dernier regard à Sierra, il le percute en frappant très doucement l’épaule de Ash avec son torse, effectuant très vite un déplacement de recul en s’excusant d’un mouvement de lèvres. Heureusement, le guitariste ne semble pas lui en tenir rigueur, puisque c’est avec un somptueux sourire aux lèvres qu’il lui répond « oui, j’ai une petite sœur de deux ans plus jeune que moi. Elle s’appelle Aubrey. » il hoche positivement son menton dans son dos, n’ayant même pas le temps de rebondir — avec l’intention de lui demander quel âge il a lui-même d’ailleurs, que le jeune homme interrompt brusquement leur marche « attend… » arquant l’un de ses sourcils en ayant l’air de lui demander ce qu’il doit attendre, Izan balaye les alentours d’un regard perplexe à la recherche d’un quelconque obstacle avant de baisser le menton vers la main posée sur son bras qui, contrairement à celle féminine venue l’envahir quelques instants plus tôt, ne le dérange pas tellement… Ou plutôt, pas du tout. Pendant quelques secondes, il observe même la façon dont les doigts courbés englobent la peau fine de son avant-bras, leurs peaux collées l’une à l’autre dans un conteste saisissant de nuances, jusqu’à ce qu’il se gifle mentalement pour se réveiller. Qu’est-ce qui lui arrive, au juste ? Pour se donner un peu de contenance et ne pas paraître plus idiot qu’il ne se sent déjà — une première pour celui qui se pense supérieur à beaucoup trop de personnes en ces lieux, il reprend la parole mais, en voyant le geste de mutisme effectué par Ash, il fronce davantage les sourcils, ne comprenant pas tellement pourquoi ils doivent être discrets dans un tel vacarme. Ce n’est assurément pas eux qui vont déranger quoique ce soit, puisque tout le monde beugle et chante dans cette maison ! « non, pas vraiment. je sais juste que son père est un musicien. je me disais qu’il devait bien avoir une pièce avec des instruments de musique. Il suffit de la trouver. tu me fais confiance? » sans mesure d’hésitation dans la voix, il répond à la suite ’’Je te fais confiance.’’ ne comprenant pas pourquoi son complice est tout à fait si vigilant, puisque ce n’est pas comme s’ils étaient des intrus entrés illégalement sur place, Izan le suit en se mettant inconsciemment à surveiller les alentours à son tour, sans trop savoir ce qu’il doit surveiller cependant. ’’On n’a pas le droit de venir ici ?’’ qu’il demande enfin en le suivant dans la troisième pièce, qui s’avère être une salle de musique digne de ce nom, bien que le pianiste n’accorde son regard qu’à son instrument favori, qui trône en véritable oeuvre d’art au centre de la pièce. « et voilà, je savais qu'il devait bien en avoir un. » - ’’Il est quoi, son père ?’’ il le demande en réduisant l’espace entre leurs deux corps pour venir s’asseoir à côté de lui sur le banc, laissant une maigre distance entre leurs jambes mitoyennes ’’Tu chantes et moi je joue, c’est ça ?’’ non pas qu’il ait oublié en cours de route mais cette soudaine proximité le trouble un peu, si bien qu’il lui faut quelques secondes supplémentaires pour se dire qu’il lui sera plus facile de jouer sans le couvercle pour recouvrir le clavier ’’Euh… T’as pas la partition avec toi, je suppose ?’’ un petit rire défait glisse sur ses lèvres avant qu’il ne tourne son menton vers lui pour observer les traits de son profil, avant de se forcer à dire ’’Tu peux jouer l’air ? Comme ça j’essaie de le reproduire…’’ et comme il n’a pas besoin de suivre la trajectoire de ses mains pour reconnaître les notes simplement à l’oreille, Izan a tout le loisir d’observer d’admirer l’anglais, dont le parfum vient troubler autant ses pensées que sa concentration…

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@Izan Da Silva • univers alternatif/college

La vérité, c’était que Ash improvisait souvent au fur et à mesure. Il n’avait jamais de plan bien précis comme en ce moment. La seule chose qu’il savait, c’était qu’il désirait passer plus de temps avec le pianiste. Il ne savait pas où tout ça allait le mener. Mais parfois, c’était bien, non? De ne pas savoir. Lorsqu’ils mirent les pieds dans la maison, l’aventure, si on pouvait l’appeler ainsi, commença. L’hispanique sembla ne pas comprendre pourquoi Ash agissait de la sorte en lui disant de baisser le ton ou d’attendre au détour d’un couloir. Cela ne fit qu’accentuer le sourire espiègle de l’anglais qui appréciait beaucoup le jeu auquel il jouait. Après tout, Izan semblait lui faire confiance, à son plus grand bonheur. Il ne sembla pas avoir non plus de mouvement de recul lorsqu’il prit son bras dans sa main pour le guider à travers la maison qu’il ne connaissait pas vraiment. Les dédales des corridors lui étaient totalement inconnus, mais ça ne l’importait peu. Ash avait une mission et c’était celle de trouver un piano. Il était confiant qu’il devait y en avoir au moins un ici, sinon il ferait probablement pâle figure devant Izan. Depuis qu’il l’avait rencontré, son désir de l’impression ne faisait que s’accentuer. ’’Je te fais confiance.’’ Un sourire amusé et un peu plus confiant s’était alors dessiné sur les lèvres du guitariste tandis qu’il entraînait Izan à sa suite parmi le dédale des étages et des corridors qui ne semblaient plus se terminer. ’’On n’a pas le droit de venir ici ?’’ Ash se tourna brièvement vers lui en entendant la question, mais lorsqu’il poussa la troisième porte, ils étaient finalement à destination. « si je te dis non, tu pars dans l’autre sens? parce que personnellement, moi je préfère largement que tu restes. » lui demanda-t-il en haussant les épaules. L’anglais n’avait aucune envie de le voir prendre la fuite, surtout qu’ils étaient enfin arrivés là où ils devaient être.  ’’Il est quoi, son père ?’’ - « heu… il était batteur dans un groupe connu, mais il a pris sa retraite. Visiblement, il a un intérêt aussi pour le piano.» Leurs corps étaient proches l’un de l’autre sur le banc et Ash appréciait beaucoup la proximité. Il décida même de coller leurs épaules l'une contre l'autre, juste parce qu'il ne pouvait plus toucher à son bras. ’’Tu chantes et moi je joue, c’est ça ?’’ Ash acquiesça à sa question, mais fit un petite moue à la deuxième. Il ne traînait jamais ses partitions avec lui, parce que dès qu'il les avait appris une fois, il s'en souvenait sur le bout des doigts.« non, désolé, je n’y ai pas pensé.  » L’anglais avait déjà tout enregistré dans son esprit. Les paroles, le rythme, tout était bien ancré à l’intérieur de lui.  ’’Tu peux jouer l’air ? Comme ça j’essaie de le reproduire…’’ L’anglais leva les yeux vers son interlocuteur et lui fit un petit sourire. Il ne se le fit pas dire deux fois et se mit à jouer, glissant ses doigts avec aise sur les touches, fredonnant la mélodie sans reprendre pour l’instant les paroles. « veux-tu que je continue ou je commence à chanter? »  Il demandait parce que la proximité du corps du pianiste commençait à le déconcentrer. Et il avait vraiment, mais alors vraiment envie de le voir s’exécuter à son tour.

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@Asher Thornhill • univers alternatif/college

« si je te dis non, tu pars dans l’autre sens? » la question est suffisamment loquace pour qu’il comprenne que c’est bel et bien la réponse mais, heureusement l’interdit parental n’a jamais été un frein à ses volontés — ses propres ascendants peuvent en témoigner, alors Izan se contente d’hausser ses épaules en affichant un sourire tout à coup espiègle, comme si le crime dont ils se rendaient coupables lui prodiguait un amusement délictueux, qui confère un charme certain à ses traits « parce que personnellement, moi je préfère largement que tu restes. » voilà que son sourire redevient tout à coup bien sage, presque suave, et l’aveu formulé l’oblige à maintenir le contact visuel avec le guitariste pendant quelques secondes qui semblent être de trop pour les conventions sociales, mais il ne parvient pas à détacher ses iris de son visage, étant tout bonnement incapable de déterminer comment réagir avec prudence et mesure quand son coeur effectue des salto-arrières dans sa cage thoracique. Il détourne alors plutôt la conversation en évoquant les propriétaires de la luxueuse maison dans laquelle ils vagabondent illégalement, tout en faisant quelques pas dans la pièce, échouant sans surprise auprès du piano qui trône au centre d’un grand tapis persan, en espérant que son instrument canalise suffisamment ses pensées pour qu’elles ne s’éparpillent pas mais, avec l’anglais à ses côtés, il n’est plus vraiment maître de ses idées « heu… il était batteur dans un groupe connu, mais il a pris sa retraite. Visiblement, il a un intérêt aussi pour le piano. » - ’’Sacré mélange.’’ il le marmonne avec une forme de dédain lointain, s’appliquant plutôt à dévoiler le clavier du piano en s’attachant à garder ses longs cils rivés sur les touches blanches et noires dont il connaît l’identité au bout des doigts, et dont la familiarité le rassure étrangement « non, désolé, je n’y ai pas pensé. » il ne s’attendait pas franchement à autre chose, Izan, se doutant que le chanteur n’allait pas sortir la partition de sa poche comme par miracle, alors il fait rouler ses lèvres l’une contre l’autre avant de sourire avec mansuétude pour tout d’abord rassurer son interlocuteur, avant de l’inviter à jouer l’extrait. S’il n’a pas l’oreille absolue, Izan est parfaitement capable de reproduire la mélodie qu’il entend, et qu’il écoute attentivement en hochant son menton de haut en bas, regrettant de ne pas avoir une feuille banche pour reproduire la partition qui résonne entre eux, et qu’il dessine dans sa tête pour en sauvegarder l’ébauche. « veux-tu que je continue ou je commence à chanter?  » - ’’Tu peux chanter’’ il le dit avec précipitation en lançant ses mains vers le clavier, ses doigts effleurant ceux du chanteur en prenant leur place au-dessus des touches, et bien que ce simple contact agite son palpitant de quelques battements accélérés, il s’emploie à décalquer la mélodie démontrée par Ash quelques secondes plus tôt. L’instrument canalise suffisamment son esprit pour qu’il puisse recentrer ses pensées autour de la musique qui résonne avec douceur et pureté dans la pièce, puisque même sans effort, sans s’être entraîné sur ce morceau avant, la démonstration ne souffre d’aucun défaut, tout comme la voix qui l’accompagne. Mais comme il n’a eu qu’un bref témoignage de la composition, il est obligé d’improviser pour la suite de la chanson, en tâchant de rester cohérent avec les sonorités de base, jusqu’à ce que le silence retombe entre les murs. Pendant quelques secondes, il ne dit rien, gardant les yeux rivés sur les touches qui restent  aussi muettes que lui, avant qu’il redresse ses épaules en même temps que son menton, tournant ses iris mordorés vers Ash pour lui murmurer, sincère : ’’C’état magnifique…’’ il ne pense pas avoir besoin de préciser qu’il parle de sa voix, et non pas de sa propre performance, et cela se lit dans le regard plein d’admiration qu’il pose sur lui, mais peut-être n’admire-t-il pas seulement son talent pour le chant, mais aussi toutes les nuances dans ses yeux, ou peut-être est-ce la forme charnue de ses lèvres, qui l’appellent irrépresiblement mais… ’’C’est très beau… Pour le spectacle, je veux dire.’’ il racle discrètement sa gorge en redressant ses épaules, recommençant à pianoter délicatement sur les touches du piano pour occuper autant l’espace que ses pensées, même si celles-ci sont corrompues par la présence du garçon à côté de lui…

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@Izan Da Silva • univers alternatif/college

Lorsqu’il posait ses yeux sur le pianiste, l’adolescent avait l’impression qu’il était en mesure de tout faire. Izan, bien qu’il commençait simplement à le connaître, lui insufflait une énergie nouvelle. Il n’avait donc aucune envie de le voir partir lorsqu’il lui avoua de manière détournée qu’ils n’avaient rien à faire là et que s’ils étaient pris en flagrant délit, il y aurait des conséquences. Le regard espiègle que lui lança le jeune homme le fit sourire et le rassura du même coup. Visiblement, Izan n’avait aucune intention de partir malgré les interdictions. Décidément, plus il en apprenait sur le pianiste, plus il le trouvait intéressant. Il était évident que l’hispanique lui plaisait, bien plus qu’il ne saurait l’avouer. Ses pensées étaient dirigées sans aucune retenue vers le pianiste depuis quelques jours. Ash n’essayait même pas d’arrêter le flot de ses pensées en ébullition. Il n’avait pas envie de se priver de sa vue et de sa présence qui allait jusque dans ses rêves. La vérité, c’était qu’il avait déjà Izan dans la peau et il désirait plus que tout attirer son attention. Être seul avec lui, dans une pièce, avec leurs corps respectifs si proches l’un de l’autre était déjà un bon début. ’’Sacré mélange.’’ Ash crut entendre un vague dédain dans la voix du pianiste ce qui ne le surpris pas, bien au contraire. Cela ne le dérangea pas outre mesure, déjà habitué aux réflexions de l’hispanique. Il le trouvait fascinant et il aurait pu dire n’importe quoi qu’il aurait été suspendu à ses lèvres de toute façon. oui, il était déjà accro.

Le temps était venu pour Ash de chanter à nouveau la chanson qu’il avait interprété ce qui lui semblait être des heures auparavant. Il s’exécuta alors, ayant toutes les difficultés du monde à se concentrer, mais il l’interpréta à la perfection, parce qu’il souhaitait impressionner une nouvelle fois le jeune homme qui était à ses côtés. Ses yeux se fermèrent pendant un bref instant tandis qu’il se laissait emporter par la mélodie. Ash écoutait avec attention, malgré son déficit d’attention, le pianiste exécuter ses mouvements à la perfection sur son instrument de prédilection. Izan avait le don de le recentrer comme s’il était un astre et que Ash gravitait désormais autour de lui et de lui seul. Lorsque la chanson se termina, il eut des regrets de ne pas l’avoir fait plus longue. L’interprétation de son interlocuteur avait non seulement été parfaite, mais également magique. Cela l’avait presque laissé sans voix. Il n’aurait pas pu rêver de mieux. ’’C'était magnifique…’’ lui souffla son interlocuteur d’un ton qui lui sembla sincère. « je ne peux pas te contredire… Tout ce qu’on dit de toi est vrai… tu es vraiment impressionnant… Il plongea son regard dans celui d’Izan et pendant quelques secondes, il se perdit dans l’immensité de celui-ci. Il aurait voulu s’y perdre pour l’éternité, mais Izan ouvrit de nouveau la bouche, se râclant la gorge. « oui, tu as raison… je crois que… ça va être très bien… » Un appel irrésistible se faisait en lui et l’anglais avait bien du mal à résister à ses envies. Son visage était si près du sien et l’envie de capturer ses lèvres lui traversa l’esprit. Il se mordilla la lèvre inférieure ne sachant pas s’il s’agissait d’une bonne idée. Izan avait de nouveau ses doigts sur le piano et même les quelques notes qu’il sortait étaient splendides. « je te trouve très intéressant… je veux dire… j’ai envie d’en apprendre encore un peu plus sur toi… » Son flot de pensée resta suspendu dans les airs, la tension dans son corps au maximum. La ligne était mince et il lui était difficile de ne pas la franchir. « la fille de tout à l’heure, celle qui te regardait comme si elle souhaitait te dévorer, c’est ta copine? je veux dire, vous sortez ensemble? » Le tourbillon était reparti dans son esprit et la question qui lui brûlait les lèvres depuis tout à l’heure avait finalement franchi le seuil. « je demande ça comme ça…. parce que comme je t’ai dis, je te trouve très intéressant… » Il ne savait pas si l’hispanique allait comprendre ses allusions, mais il n’avait pas envie de se planter.

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@Asher Thornhill • univers alternatif/college

’’C'était magnifique…’’ d’ordinaire, il est avare en compliments, Izan, étant davantage habitué à les recevoir plutôt que les donner, mais il n’a pas eu besoin de réfléchir pour formuler celui-ci, puisque la voix de son interlocuteur est véritablement une merveille qu’il ne soupçonnait pas. « je ne peux pas te contredire… Tout ce qu’on dit de toi est vrai… tu es vraiment impressionnant… » il fronce imperceptiblement les sourcils en clignant des cils à plusieurs reprises, réalisant que Ash n’a pas vraiment compris que l’éloge lui été destiné ’’Non, non… Je parlais de toi… Enfin, de ta voix…’’ de sa voix mais pas seulement, il est forcé de le reconnaître (à lui-même), il n’y a pas que la chanson qu’il trouve magnifique, mais il ne se sent pas le courage de le dire aussi ouvertement, alors il évoque plutôt le spectacle de fin d’année en faisant machinalement courir ses doigts sur le clavier, en effleurant à peine les touches pour que la mélodie ne surpasse pas leur conversation « oui, tu as raison… je crois que… ça va être très bien… » il acquiesce dans un geste vague, non pas parce qu’il ne croit pas à ce qu’il dit lui-même, mais parce qu’il est tellement troublé par la présence de l’anglais qu’il a du mal à se projeter en-dehors de cette pièce, comme si le temps et l’univers tout entier étaient rassemblés ici. « je te trouve très intéressant… je veux dire… j’ai envie d’en apprendre encore un peu plus sur toi… » sa respiration se coupe et ses mains interrompent leur lancée sur le clavier de touches bicolores, puisqu’il ne voit pas ce qu’il y a d’intéressant en-dehors de son instrument, et il les glisse sous ses genoux en prenant une fine inspiration comme pour calmer les effusions de ses pensées vagabondes, qui lui échappent totalement. Il est le premier surpris de sentir son coeur s’emballer chaque fois qu’il pose les yeux sur les lèvres de son interlocuteur même si l’attirance physique, Izan connait, ce n’est pas une surprise mais, en revanche, se rendre compte qu’il est attiré par un autre homme en est une et, il ne sait pas tellement comment la gérer pour l’instant « la fille de tout à l’heure, celle qui te regardait comme si elle souhaitait te dévorer, c’est ta copine? je veux dire, vous sortez ensemble? » - ’’Non’’ il l’a prononcé d’une voix un peu forte et appuyée parce qu’il ne veut pas que Ash croit une telle absurdité, sans réellement comprendre pourquoi il tient absolument à éclaircir ce point auprès de lui « je demande ça comme ça…. parce que comme je t’ai dis, je te trouve très intéressant… » c’est la deuxième fois qu’il oublie comment respirer en trop peu de temps, mais il lève un regard caressant sur le visage du chanteur, en hésitant un instant à franchir le pas mais, pendant qu’il se figure tout un tas de réactions possibles et inimaginables, il s’entend dire, sans le quitter des yeux : ’’Je me demandais, euh… Comment je ne t’avais jamais vu en cours avant… Tu as quel âge ?’’ il le dévisage à présent, en revenant inlassablement sur ses lèvres charnues si joliment dessinées, sur ce grain de beauté qu’il adorerait embrasser…

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@Izan Da Silva • univers alternatif/college

Ash avait tellement de difficulté à se concentrer qu’il perdait littéralement la notion du temps. Après avoir chanté, il se demanda même où ils se trouvaient, puisqu’il avait définitivement perdu pied avec la réalité. S’il avait déjà embrassé une ou deux personnes avant aujourd’hui, il n’avait jamais ressenti une telle attirance envers un autre individu avant ce moment précis. Il ne comprit donc pas et avec raison que Izan le complimentait lui et non, l’ensemble de ce qu’ils venaient de produire tous les deux. Mais  Ash avait quand même senti le besoin de mentionner que son talent était impressionnant. « le compliment envers toi tient toujours… tu es impressionnant. Mais merci. » Il y avait une part de lui qui était grandement touché par le compliment du pianiste. Quelque chose lui disait qu’il n’en offrait pas beaucoup et qu’il avait un certain privilège à l’instant même. Il décida donc de ne pas le taquiner cette fois-ci, profitant de ce qu’il venait de lui dire, un peu de rouge sur les joues en prime. Il ajouta même qu’il le trouvait très intéressant à défaut de lui mentionner à haute voix qu’il le trouvait magnifique, parce que c’était bien ça qu’il pensait haut et fort dans sa tête. L’anglais ne savait pas quel chemin prendre pour le moment avec Izan pour lui signifier son fort intérêt envers sa personne, décidant de simplement le complimenter à défaut de trouver un autre angle. Il n’avait jamais réellement pris la voie de l’offensive lorsque quelqu’un lui plaisait, parce que tout simplement personne ne lui avait plu comme cela auparavant. Et ce qui était quand même drôle, c’était qu’il le connaissait à peine. Cela ne l’empêchait pas de penser à lui sans arrêt. D’ailleurs, il lui fallut éclaircir un point de haute importance. Qui était la fille qui avait accaparé toute son attention plusieurs minutes ou heures plus tôt? Ash ne put s’empêcher d’être soulagé lorsque Izan lui répondit ’’Non’’. Un sourire éclaira ses lèvres juste après qu’il ait poussé bien malgré lui un soupir de soulagement. Il réitéra donc qu’il le trouvait très intéressant, ne sachant pas trop si l’hispanique allait comprendre où il voulait en venir. Mais son cœur battait la chamade dans sa poitrine et pour une des premières fois de sa vie, il ne savait plus quoi faire. Le jeune homme aux longs cils plongea son regard dans le sien, mais Ash fut surpris d’entendre sa question, parce qu’il n’avait pas pensé une seule seconde à l’âge que pouvait avoir le pianiste. À vrai dire, il se disait qu’il était à peine plus âgé que lui. Mais quelle importance cela pouvait-il avoir? Il lui répondit par la simple vérité, parce qu'après tout, cela ne donnait rien du tout de mentir. « je vais avoir seize ans dans un mois… » l’idée de poser la question en sens inverse n’avait aucune importance dans sa tête parce qu’il se fichait pas mal de l’âge de son interlocuteur. Son regard avait quitté celui d’Izan, puisque ses yeux verts étaient rivés sur ses lèvres et ne pouvait se concentrer sur rien d’autre. D’ailleurs, la distance entre leurs deux visages était mince et sans véritablement s’en rendre compte, Ash avait rapproché le sien de l’hispanique. Il pouvait sentir son souffle contre son visage. Son coeur qui battait à une vitesse folle dans sa poitrine le sommait de passer à l’action, alors c’est ce qu’il fit, ne sachant aucunement ce qui allait se produire par la suite. Dans la vie, Ash était plutôt du genre « advienne que pourra », alors les conséquences de ses gestes, bah… il s’en fichait. Il embrassa donc son interlocuteur de manière incertaine au départ, ne sachant pas trop s’il allait se faire repousser, puis ses baisers devinrent un peu plus intenses jusqu’à ce qu’il n’ait plus de souffle et que ses pensées le torpillent, ne sachant plus où se mettre tellement il était étourdi.

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@Asher Thornhill • univers alternatif/college

Il ne sait pas vraiment s’il a envie de l’être, impressionnant, mais il n’est pas non plus assez hypocrite pour nier que ce mot de louange ne flatte pas son égo. Il regrette seulement que les compliments fassent l’éloge de ses performances plutôt que de la qualité de ses interprétations, puisque l’on vante davantage la dextérité de sa pratique que sa capacité à induire des émotions et, c’est bien ici que la disparité musicale s’établit ; Izan joue bien plus pour transmettre des émotions que pour s’illustrer sous une quelconque prouesse sportive, mais cela ne l’empêche pas de remercier son interlocuteur d’un petit sourire sincère. Mais il oublie bien vite le piano — ou du moins, son instrument passe curieusement au second plan, relayé en arrière par le visage de celui qui se tient tout près, trop près d’ailleurs, puisque l’hispanique se retrouve rapidement démuni face au trouble provoqué par leur rapprochement, si bien qu’il fait vagabonder ses yeux sur sa figure en ne parvenant pas à interrompre la course de ses iris qui ralentissent chaque fois qu’ils échouent sous la courbe de ses lèvres délicieuses, comme s’il était dépassé par ses propres convoitises. Qu’est-ce qui lui arrive ? Depuis quand la bouche d’un garçon éveille en lui pareil émoi ? Il s’en souviendrait s’il l’avait déjà expérimenté — il n’est même pas sûr que l’attirance ait été aussi forte envers ses anciennes conquêtes féminines, mais il n’est présentement pas capable de véritablement comprendre ce qui lui arrive, et la sensation est bien trop grisante, trop euphorisante, pour qu’il songe à la repousser. Jusqu’à… « je vais avoir seize ans dans un mois… » je vais avoir amorce une réalité que le pianiste se prend en pleine face : l’anglais a seulement quinze ans, et non pas dix-sept ans comme lui. Il semble tout à fait surpris de l’apprendre — à dire vrai, il lui donnait un peu plus, aussi bien physiquement que mentalement, mais outre l’étonnement qui ne s’attarde pas, c’est une sorte de déconvenue noyée dans l’incertitude qui prend place sur son visage, mais qui n’étouffe pas totalement l’attirance qu’il éprouve, malheureusement pour lui. ’’Tu as quinze ans, donc.’’ c’est surtout pour lui-même qu’il le dit, presque, avec un air défaitiste puisqu’il n’a pas l’impression que cette réalité calme les effusions brûlantes qui réchauffent son bas ventre en faisant courir des braises dangereuses dans ses veines, surtout lorsqu’il se rend compte que le chanteur s’est davantage rapproché. Il devrait se reculer, il le sait, il devrait refermer ce maudit piano, conclure cette discussion, quitter la salle dont l’accès leur est interdit et rejoindre sa soeur pour la sommer de partir et, peut-être que quelque part, dans sa tête, il le fait, mais son corps reste cloué sur ce banc, à se perdre dans le regard émeraude de son complice, à respirer le même air que lui, jusqu’à ce que leurs bouches se rencontrent enfin. Leur premier baiser est timide, hésitant, presque maladroit, l’un et l’autre n’étant vraisemblablement pas décidé sur le caractère légitime de ce baiser mais, pour Izan, il est déjà trop tard, et la saveur des lèvres imprimées sur les siennes le pousse à oublier que tout ceci est peut-être une bien mauvaise idée ; si c’est le cas, c’est la plus douce, la plus merveilleuse et la plus extraordinaire des mauvaises idées.

Ayant abaissé le voile de ses paupières, le pianiste vient glisser ses paumes tièdes sur les joues de l’anglais, sans se séparer de ses lèvres qu’il gâte de baisers fougueux en l’intimant à se rapprocher de lui, encore un peu, toujours plus, en sentant que son coeur s’affole comme un véritable diable en furie sous sa peau parsemée de frissons. Il lui crie quelque chose, son coeur affolé, mais Izan ne l’écoute pas, se perdant plutôt dans les tourbillons d’émotions qui les enveloppent en les isolant du reste du monde, mais pas suffisamment pour qu’il ne reconnaisse pas la voix de sa soeur qui, dans le couloir, l’appelle… Happé par cette présence familière qui devient soudainement menace, il se recule brutalement en tournant son menton vers la porte qui s’ouvre pour dévoiler la présence de Sierra qui est tout sourire, puisque celle-ci étant bien loin de se figurer le moment secret et interdit qu’elle vient d’interrompre. ’’Ash, les membres de ton groupe te cherchent.’’ Une main sur la poignée de la porte, elle semble attendre une réaction de la part des deux garçons et, c’est après quelques secondes de silence et d’immobilité que le plus âgé se lève, en évitant le regard du chanteur. ’’Et nous on va rentrer, non ?’’ - ’’Déjà ?’’ elle fait la moue en haussant ses sourcils, regardant ensuite sa montre pour vérifier l’heure. ’’C’est encore tôt, viens avec moi, je vais t’apprendre à t’amuser.’’ et, curieusement, il ne se fait pas prier pour la rejoindre dans le couloir…

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@Izan Da Silva • univers alternatif/college

L’anglais n’était concentré sur rien d’autres que les lèvres de son interlocuteur, alors lorsque ce dernier  mentionna son âge à voix haute comme une réalisation que Ash était bien plus jeune que lui, il ne réalisa même pas qu’il y avait un problème potentiel. Non, il était bien trop concentré sur son cœur qui battait la chamade dans sa poitrine et qui lui coupait définitivement l’oxygène à son cerveau. Il n’y avait que le désir d’embrasser Izan qui comptait à l’instant même. L’adolescent n’avait ressenti cette attirance pour aucune autre personne avant lui. Et ce n’était pas qu’une question de physique, il y avait déjà bien plus. On ne pouvait parler de sentiments amoureux pour le moment - ils n’en étaient évidemment pas rendus là, mais Ash était déjà attaché à Izan d’une manière qu’il avait du mal à comprendre. Pourtant, il ne le connaissait que depuis quelques jours seulement. Il s’agissait de quelque chose d’inexplicable et bien que l’embrasser n’allait pas résoudre ses questionnements, il avait l’envie irrésistible de le faire. Alors il plongea tête première dans l’incertitude et embrassa finalement le garçon aux longs cils. Son baiser fut hésitant au départ, parce qu’il n’était pas certain que ce dernier allait y répondre avec la même envie. Mais lorsqu’il sentit ses lèvres danser contre les siennes, il comprit que l’attirance était partagée. Ses doigts se glissèrent dans ses magnifiques cheveux noirs et bouclés et il les agrippa avec fougue sentant les propres mains tièdes de l’hispanique contre son visage. La tension montait dans son corps d’adolescent où les hormones allaient définitivement dans tous les sens. Il perdait pied, il était étourdi, mais il en voulait toujours plus. Le monde qui les entourait n’existait plus. Il n’y avait que Ash et Izan, ensemble, leurs corps qui en voulaient toujours plus. L’anglais ne prenait pas le temps de reprendre sa respiration, puisqu’il se nourrissait de l’énergie de son partenaire. Une voix se fit soudainement entendre dans le corridor, ce qui coupa court à leur baiser, laissant l’adolescent complètement abasourdi. Sierra débarqua alors dans la pièce où ils se trouvaient. ’’Ash, les membres de ton groupe te cherchent.’’ Le principal intéressé ne répondit pas sur le coup, puisqu’il était encore sous le choc de ce qui venait de se passer. Izan se leva après quelques secondes, brisant le silence qui régnait désormais dans la pièce, même si Ash était étonné que personne d’autre que lui n’entende son coeur battre dans sa poitrine. ’’Et nous on va rentrer, non ?’’ - ’’Déjà ?’’ L’anglais regarda le garçon aux longs cils avec regret, ne désirant pas le voir partir. ’’C’est encore tôt, viens avec moi, je vais t’apprendre à t’amuser.’’ et Izan disparut dans le couloir, laissant Ash seul avec lui-même et son cœur qui était déjà en train de battre pour quelqu’un d’autre que lui-même. Le restant de la soirée passa à un rythme plus qu’étrange, comme si après avoir embrassé Izan, il était tombé dans une distorsion dans le temps et que le reste du monde allait extrêmement vite, mais que lui était au ralenti. Ash sentait encore les lèvres du pianiste sur les siennes et son cœur battait toujours à un rythme accéléré le laissant avec une impression d’ivresse qu’il ne souhaitait pas quitter. L’anglais ne revit pas le garçon aux longs cils de toute la soirée, mais cela ne l’empêcha pas de le chercher constamment du regard. Il était tellement distrait depuis qu’il était revenu auprès des membres de son groupe que Alby lui donna une petite tape sur son épaule pour le ramener à la réalité. « allo? la terre appelle Asher Thornhill? tout va bien? » Il cligna des yeux plusieurs fois. « on remballe nos affaires… je te ramène chez toi? » L’anglais acquiesça distraitement et suivit le second guitariste jusqu’à sa voiture. « je crois que tu as des choses à me raconter toi… est-ce que ça a quelque chose à voir avec ce fameux pianiste? » Ash s’anima soudainement. « Non! » - « bien sur…. je savais qu’il y avait quelque chose entre vous… » Ash le fixa pendant quelques secondes. « tu penses? » - « Ah je le savais! ». L’adolescent lui sourit, puis émit un petit rire amusé avant de ramener son ami chez lui.

Pendant tout le week-end, Ash ne fit que penser au pianiste. Il n’en dormit presque pas de la nuit ni la suivante. L’adolescent était déjà dans ses pensées auparavant, mais à partir du fameux baiser, il l’avait désormais ancré dans la peau. Ash se disait qu’il allait écrire un message à Izan, mais il effaça et réécrit plusieurs fois les sms sans les envoyer. Il se demandait ce qu’il lui dirait lorsqu’il le croiserait à l’école le lundi suivant ou ce qu’il ferait. Oserait-il l’embrasser de nouveau? Ash avait bien envie de sentir à nouveau ses lèvres contre les siennes et la chaleur de sa peau contre la sienne. Il se demandait bien ce qui se serait passé si Sierra ne s’était pas immiscé dans leur intimité. Mais une question revenait souvent dans l’esprit de l’anglais. Pourquoi du côté d’Izan, l’âge avait autant d’importance? Il s’agissait de la seule ombre au tableau. Quel âge avait l’hispanique? Pour lui, cela n’avait aucune importance. Le lundi matin, il se mit à le chercher partout, mais ne le trouva pas avant l’heure du déjeuner. Il l’avait croisé dans le corridor, alors qu’il n’y avait plus personne et que tous étaient déjà en train de manger. « est-ce qu’on pourrait se parler? demanda l’anglais, espérant de nouveau se retrouver seul avec lui. Il avait ce besoin irrésistible de vouloir à nouveau respirer le même air que lui.

crédit codage / idril

have we met before ?
maybe in another life i knew you,
maybe in another time i loved you

@Asher Thornhill • univers alternatif/college

’’T’as été bizarre tout le weekend, qu’est-ce qui se passe ?’’ Les sourcils froncés au-dessus de ses yeux maquillés, Sierra croise ses bras contre sa poitrine généreuse en appuyant son épaule contre le casier fermé, pendant que son cadet replace des livres de partitions dans le sien, d’un geste beaucoup trop chargé de nervosité. ’’Rien du tout, t’es parano.’’ il ne coopère pas vraiment, ce petit frère dont elle observe le profil en soupirant d’agacement, puisqu’elle se contre-fout de savoir à quel point il est attendu sur les plus prestigieuses scènes en Europe : à ses yeux, il n’est qu’un crétin comme un autre, voire pire. ’’Tu veux que j’appelle Cordelia pour te faire cracher la vérité ?’’ la terrible menace fait froncer les sourcils du pianiste qui lui jette un regard noir avant de claquer la porte de son casier, ses omoplates venant s’accoler contre le fer du compartiment tandis qu’il noue ses deux mains engourdies dans son dos. ’’C’est rien… Juste de la fatigue.’’ il ment seulement à-moitié, puisqu’à son jeune âge, Izan est déjà trop grandement plébiscité par ceux qui lui promettent une grande carrière ; une grande carrière, oui, mais à quel prix ? Mais même si elle ne réfute pas ce demi-aveu, Sierra n’est pas dupe pour autant et, contrairement à ce qu’il aime croire, elle le connait suffisamment pour savoir qu’il y a autre chose qui tourbillonne dans son esprit. ’’Arrête, c’est moi… Je t’ai vu enchaîné les concours sans bailler. Alors, tu me dis ce qu’il se passe ? Sinon, je peux t’exposer ma théorie…’’ gardant les sourcils froncés et les lèvres espacées de quelques degrés, l’adolescent lui lance un regard suspicieux pendant qu’elle souffle sur ses ongles fraichement manucurées, en retenant très mal un petit sourire joueur. ’’Tu sais ? En rapport avec le charmant chanteur…’’ il serre les dents en ayant bien conscience que c’est là qu’il ne doit pas se planter, mais il s’entend dire, presque dans un aveu de culpabilité : ’’Arrête. Il a quinze ans.’’ - ‘’Non sérieux ?!’’ elle s’esclaffe en faisant retomber sa main sur sa cuisse tandis qu’il baisse la nuque dans un râle déconfit, qui ne va pas aller en s’arrangeant ’’Ben ça alors… Déjà, je ne savais pas que tu étais intéressé par les mecs — t’aurais pu me dire, je t’aurais présenté des amis à moi mais, surtout, il n’est pas un peu jeune, du coup ?’’ il marmonne un « pitié » pour qu’elle se taise mais sa soeur est loin d’en avoir fini avec lui. ’’Après, vu comme il te dévore du regard, du genre pire que Cordelia et elle en tient une couche, je ne crois pas qu’il soit vraiment contre des leçons privées.’’ elle s’est rapprochée de lui pour marmonner les derniers mots et, apercevant la silhouette de l’anglais qui se rapproche, elle se décolle des casiers en marmonnant un petit ’’Tu me raconteras.’’ qui le laisse franchement perplexe, avant de s’éloigner. Suivant sa soeur du regard en fronçant lentement ses sourcils, il mordille l’intérieur de sa joue avant de se redresser, s’apprêtant à réouvrir son casier lorsque l’anglais fait son apparition à côté de lui, produisant un sursaut à son coeur qui, ainsi dévié, saute plusieurs battements par la suite. « est-ce qu’on pourrait se parler? » évitant soigneusement son regard durant les premières minutes, il mordille le coin de sa lèvre en ouvrant son casier pour fouiller à l’intérieur afin d’y dénicher sa balle de renforcement, qui vise à soulager ses doigts engourdis. ’’Ouais, si tu veux…’’ Ash pourrait croire à une éclaircie mais, en pivotant vers lui Izan reprend : ’’J’ai pas eu le temps de m’entraîner pour ta chanson mais, si t’as des idées pour notre duo je t’écoute.’’ parce qu’il ne peut s’agir que de ça, pas vraiment ? Ils vont évoquer le spectacle de fin d’année en faisant comme si le baiser de vendredi soir n’avait jamais existé, n’est-ce pas ? Pressant ses doigts autour de la balle qu’il tient dans sa main, il plante ses yeux mordorés dans ceux, bien plus beaux, de son interlocuteur, en se demandant s’il va jouer le jeu de son déni ou non…

crédits/nova