L'anglais est assis seul dans une petite bibliothèque, un lieu qui contraste fortement avec l'effervescence des autres parties de l’exposition. L’ombre des grandes étagères remplies de livres anciens crée une atmosphère feutrée, loin de l’agitation des salles d’exposition. Les rayons du soleil filtrent à travers les rideaux lourds, projetant des motifs de lumière douce sur les murs en pierre. Swann feuillette un vieux manuscrit en arabe ancien qu'il a trouvé parmi les documents du musée, espérant y découvrir des informations supplémentaires sur le sarcophage d'Ânkhti. Après tout, ce n'est que son travail.

Les pages sont usées et les inscriptions, bien que fascinantes, sont parfois difficilement lisibles. L’étrangeté du texte l’absorbe, car il semble que certaines phrases se répètent de manière obsédante, comme un sortilège silencieux. En examinant les illustrations qui l'accompagnent, Swann remarque une figure récurrente, un symbole mystérieux qui semble imprégné d’une énergie ancienne. Il est presque hypnotisé par la récurrence de ce symbole, qui lui rappelle les motifs qu'il a vus sur le sarcophage. Ni lui ni ses collègues n'ont jamais su trouver son explication.

En se concentrant sur un passage particulier, Swann entend soudainement un léger cliquetis, comme un objet tombant sur le sol. Il lève les yeux, mais il n’aperçoit personne d’autre dans la bibliothèque. Le bruit semble venir d'un coin obscur de la pièce. Swann se lève pour enquêter, traversant l’espace silencieux jusqu’à un coffre en bois antique qu’il avait remarqué auparavant mais qu’il n’avait pas ouvert.

Il ouvre le coffre avec précaution, découvrant à l’intérieur un ensemble d’outils d’écriture anciens et des parchemins roulés, tous ornés du même symbole étrange qu'il a trouvé dans le manuscrit. Le coffre est rempli de lettres, d’écrits, et de dessins qui décrivent des rituels et des incantations, ainsi que des notes personnelles en arabe.

Swann se tourne vers Ruben, son collègue. « Hartfield, tu ne vas pas croire ce que je viens de trouver ici. » Il montre les objets découverts dans le coffre. « Ces symboles et ces écrits… ils semblent avoir un lien avec ce sarcophage. Je me demande si quelqu’un a tenté de nous envoyer un message à travers ces documents, ou s’ils cachent quelque chose de plus sinistre. » Il déglutit, bien conscient de l'aspect parfaitement fou de ce qu'il s'apprête à dire, et surtout à répéter. « Je continue de penser qu'on aurait dû garder ce sarcophage scellé, tu le sais. » Il espère que Ruben pourra offrir une perspective différente sur ces trouvailles inattendues et aider à déchiffrer ce mystère caché dans les ombres de la bibliothèque.

(dimension momie #3)

Les recherches s’enchaînaient et semblaient toutes se ressembler, à force, puisqu’elles menaient toutes vers un manque et une absence de réponses qui commençaient à devenir problématique. Plusieurs jours que le sarcophage avait été ouvert, et depuis il semblait que la vie avait pris un tournant bien différent - tout autour d’eux prenait des allures de mauvais films hollywoodiens, de ceux qui n’auraient jamais du être tournés. Ruben aurait préféré ne pas assister à tout ça, mais il n’avait malheureusement pas le choix: son métier l’y contraignait, que de garder la tête dans le guidon pour trouver des réponses et des solutions.

« Hartfield, tu ne vas pas croire ce que je viens de trouver ici. » Relevant son nez de ses propres recherches, il laissa de côté le parchemin qu’il était en train de lire pour se diriger vers son collègue l’appelant à quelques pas d’où il se tenait. « Ces symboles et ces écrits… ils semblent avoir un lien avec ce sarcophage. Je me demande si quelqu’un a tenté de nous envoyer un message à travers ces documents, ou s’ils cachent quelque chose de plus sinistre. » Il porta son regard sur les éléments indiqués par Swann. « De nous envoyer un message ? » Peut-être était-ce le cas, mais à force de lire ici et là des informations il avait l’impression que tout était un message. « Je continue de penser qu'on aurait dû garder ce sarcophage scellé, tu le sais. » - « Je continue de le penser aussi. » Il laissa un soupir quelque peu las se faire entendre, avant de mettre sous leurs yeux un des morceaux de parchemin sur lequel il planchait depuis deux jours. « J’ai trouvé ce symbole là - » Il le montra du doigt. « - dans pas mal d’écrits aussi depuis hier. Le même que toi. » Il ne savait pas où ils allaient avec ça mais autant se pencher sur la question. « On met de côté les éléments qui le comportent dès qu’on en croise, et on fait un point après pour voir si ça nous aide un peu plus à comprendre ce que c’est ? »

Swann passe une main nerveuse dans ses cheveux en jetant un regard inquiet au parchemin que Ruben vient de lui montrer. Le symbole, il l’a vu plusieurs fois déjà, et chaque fois, il semble plus lourd de sens qu’auparavant. Une tension sourde s’installe en lui, même s’il essaie de la contenir. « Oui, ce symbole revient souvent... trop souvent. » Il lève les yeux vers Ruben, ses traits tirés par l’épuisement des jours passés à essayer de déchiffrer des réponses qui semblent se dérober à eux à chaque fois. Il n’y a que dans l’esprit du commun des mortels que leurs recherches sont grisantes. Elles n’en sont pas moins fascinantes, mais bordel, ils sont exténués. « C’est comme si tout nous ramenait à lui. Je ne pense plus que ce soit une simple coïncidence. » Et cette pensée le terrifie, à dire vrai.

Il se tourne vers les documents éparpillés devant eux, ses doigts effleurant les symboles tracés sur les vieux parchemins. Le message est là, mais il leur échappe encore. Swann se mord la lèvre inférieure, hésitant. « Peut-être que ce symbole est la clé. » Ils ont fait une erreur en ouvrant ce sarcophage, il le sait maintenant… mais ce qui est fait est fait et ils n’auraient rien à y gagner à se tourmenter davantage au sujet du passé. Swann marque une pause puis ajoute quelques mots plus bas, presque pour lui-même. « Si c'est un avertissement, on doit comprendre ce qu'il veut dire avant que ce soit trop tard. » Mais de quoi un peuple disparu depuis bien trop longtemps aurait pu les avertir qui soit encore d’actualité, hm ? Il ne se redresse pas moins avec détermination. « D'accord. On met de côté tous les éléments qui comportent ce symbole. Mais il faut qu’on avance plus vite. Chaque minute compte. » Il existe un quelque chose qui s’agitent et dont ils ignorent encore tout pour le moment. Ses yeux croisent ceux de Ruben, et Swann sait qu’il n’est pas le seul à ressentir cette menace sourde qui semble planer au-dessus d’eux. Tout du moins, il ne cache pas la propre peur-panique qui l’habite, lui qui est pourtant habitué à garder son éternel flegme anglais stéréotypé. « Si ce symbole est la clé, alors on doit s’assurer qu’on a tous les morceaux avant que le pire ne se produise. » Ils ne risquent pas de trouver le sommeil avant bien longtemps.

« Oui, ce symbole revient souvent... trop souvent. C’est comme si tout nous ramenait à lui. Je ne pense plus que ce soit une simple coïncidence. » Il secoua quelque peu la tête de droite à gauche. « Ce serait trop gros. » - « Peut-être que ce symbole est la clé. » Il releva son regard d’un geste rapide vers Swann. oh, là était une bonne idée; flippante, mais intéressante. « Si c'est un avertissement, on doit comprendre ce qu'il veut dire avant que ce soit trop tard. » Il soupira. « Je sais pas toi mais j’ai pas pris égyptien ancien à la fac. Faudrait qu’on fasse appel à lui traducteur qui pourrait nous aider. » S’ils voulaient comprendre ce que ce symbole voulait dire, ils ne pourraient s’en sortir qu’en restant tous les deux, c’était chose certaine; cela voulait dire impliquer une personne dans une chute potentielle si ce qu’ils découvraient été dangereux, mais ils n’avaient pas le choix.

« D'accord. On met de côté tous les éléments qui comportent ce symbole. Mais il faut qu’on avance plus vite. Chaque minute compte. » Il opina du chef: il était on ne pouvait plus d’accord avec lui. « Si ce symbole est la clé, alors on doit s’assurer qu’on a tous les morceaux avant que le pire ne se produise. » - « Mettons nous au travail. » Et au moment où il disait ça, comme si quelqu’un d’extérieur l’avait entendu et ne voulait pas qu’il se mette à agir, les doigts de Ruben se figèrent: sa main formait désormais comme des crochets avec ses doigts, et il n’était plus apte à étendre ces derniers. « Qu’est-ce que… » Ce qui semblait être une sorte de paralysie se limitait pour l’instant à une seule de ses deux mains, celle qui tenait le parchemin l’instant d’avant et qui avait tout lâché désormais, bousculant au passage le reste des papiers posés sur la table. « Merde. » Et il était rare de l’entendre jurer.

Swann sursaute légèrement en voyant Ruben figé, ses doigts soudain déformés comme par une force invisible. Son regard passe rapidement de la main paralysée aux papiers dispersés sur la table. Un frisson le traverse. Il a déjà ressenti une tension étrange autour de ce symbole, mais cela dépasse tout ce qu’il aurait pu imaginer. « Ruben ? » Il prononce son nom doucement, presque comme s’il craignait de déclencher quelque chose de pire. Mais la peur grandit en lui. Ce n’est plus juste une série de coïncidences ou un symbole mystérieux. Quelque chose de réel est en train de se passer, ici et maintenant.

Swann se précipite vers lui, les yeux rivés sur la main crispée. Il hésite un instant à la toucher, craignant d'aggraver la situation. « Essaye de te détendre… Ne force pas. Respire lentement. » Sa voix se veut rassurante, mais la panique pointe au bord de ses mots. Il n’a jamais vu quelque chose d’aussi concret, d’aussi immédiat. Ce symbole… est-il réellement une clé, ou un piège ? Sans attendre, il attrape un des papiers tombés au sol, cherchant désespérément un indice qui pourrait expliquer cette paralysie soudaine. Il parcourt du regard les lignes anciennes, ces symboles qui commencent à le hanter. « Écoute… ce symbole, il n’est pas juste là pour décorer. On est peut-être en train de libérer quelque chose en y touchant. Je crois que… je crois que c’est une sorte de mécanisme. Une sécurité. Et si on a activé quelque chose, ça pourrait s’étendre. On doit agir vite. » Il relève les yeux vers Ruben, son esprit en ébullition. « Il faut qu’on comprenne pourquoi ça t’affecte, et pas moi. Il y a un lien avec ce parchemin, non ? Qu’est-ce que tu as ressenti avant que ta main se bloque ? »

Swann recule légèrement, essayant de rester calme malgré la tension qui monte. « On ne peut plus se permettre de perdre du temps. Si ce symbole est une clé, il pourrait aussi être une sorte de protection. Peut-être que c'est un avertissement : seuls ceux qui ont la connaissance nécessaire peuvent manipuler ces artefacts sans danger. » Son regard se durcit. Il sait qu’ils n’ont pas le luxe de tergiverser plus longtemps. « Je vais chercher de l’aide. On ne peut pas rester comme ça. Si ce symbole nous bloque, il y a forcément une solution. Peut-être qu’un traducteur pourra nous guider avant que ça ne s’aggrave. » Sans attendre la réponse de Ruben, il se redresse, déterminé à percer le mystère. Mais l’angoisse reste présente, flottant dans l’air comme une menace latente, prête à s’abattre à tout moment.

« Ruben ? » Sauf que Ruben n’était plus tant apte que ça à répondre.

Les yeux exorbités et les papiers qu’il tenait entre les mains la seconde précédente étalés à ses côtés, il sentait une étrange sensation se propager à l’intérieur de lui. Pas de celle de l’excitation de la découverte, pas totalement la peur qui était pourtant bien présente aussi, mais une autre sensation qu’il n’aurait su décrire avec exactitude. « Essaye de te détendre… Ne force pas. Respire lentement. » - « J’essaie, je fais rien, je… »

« Écoute… ce symbole, il n’est pas juste là pour décorer. On est peut-être en train de libérer quelque chose en y touchant. Je crois que… je crois que c’est une sorte de mécanisme. Une sécurité. Et si on a activé quelque chose, ça pourrait s’étendre. On doit agir vite. Il faut qu’on comprenne pourquoi ça t’affecte, et pas moi. Il y a un lien avec ce parchemin, non ? Qu’est-ce que tu as ressenti avant que ta main se bloque ? On ne peut plus se permettre de perdre du temps. Si ce symbole est une clé, il pourrait aussi être une sorte de protection. Peut-être que c'est un avertissement : seuls ceux qui ont la connaissance nécessaire peuvent manipuler ces artefacts sans danger. Je vais chercher de l’aide. On ne peut pas rester comme ça. Si ce symbole nous bloque, il y a forcément une solution. Peut-être qu’un traducteur pourra nous guider avant que ça ne s’aggrave. »

Il entendait avec clarté le dissous de Swann, mais il ne pouvait en faire grand chose tant la sensation était en train d’envahir d’autres parties de son corps - et ce fut à ce moment là qu’il sentit ses jambes se dérober, ne le supportent plus assez pour qu’il puisse tenir debout. Rapidement, il chuta de sa hauteur et sa tête heurta le bord de la table sur laquelle étaient posés les papiers plus tôt: au moins, la sensation qui l’envahissait n’état plus, mais lui non plus n’était pus - il s’était non seulement fait le coup du lapin, mais la dureté du coup avait également ouvert l’arrière de son crâne et il se vidait désormais de son sang. Swann avait raison: ils avaient débloqués quelque chose et c’était là une sécurité très efficace contre les gens trop curieux qui s’était mise en place.