Un allez-retour complet entre les barres parralèles. Voilà l'exploit que j'ai réussi aujourd'hui. Je crois bien que j'avais besoin de cette longue discussion avec Esteban, de perdre mes moyens et mon courage face à lui, pour pouvoir progresser à nouveau. Il m'a redonné courage, m'a à nouveau motivé. Il a été doux et compréhensif, comme d'habitude et ça a payé. Deux jours après, donc aujourd'hui, nous avons beaucoup travaillé. D'abord en passif où Esteban a bougé passivement toutes les articulations de mes jambes et mes pieds, puis en actif et finalement à la marche. Et à la fin de la séance je l'ai réussi, ce demi tour et ce retour vers mon fauteuil. Je me suis laissé tomber sur mon fauteuil dans un soupire de soulagement. Et c'est à ce moment qu'en plus d'Esteban, les autres kiné présent dans la salle ont applaudit. Ce n'est que là que je me suis rendu compte qu'on m'observait depuis tout à l'heure. J'ai senti mon cœur se gonfler de fierté et j'ai rougi tout en les remerciant le plus chaleureusement possible. J'ai promi à Esteban de bien me reposer, de ne rien faire de plus que de simplement aller manger et prendre des forces.

Et c'est comme ça qu'après un bon repas à la cantine, je me retrouve dans le hall de l'hôpital, bien installer confortablement sur un des fauteuils, entrain de lire. J'aurais pu aller dans une salle de repos prévue à cet effet, mais je m'y suis senti trop isolé. Ici au moins les allez et venues sont très nombreux, ce qui me permet de pouvoir observer les gens à ma guise. Et c'est comme ça que mon regard tombe sur Eireen, une jeune femme qui a mon âge et que je connais assez bien. Notre première rencontre s'est fait la première semaine de mon arrivé à Brisbane. Elle était assez mal en point à cause d'un accident dont elle a été victime quelques temps auparavant mais la discussion que nous avions eu à la ce moment là était très intéressante.

En la voyant là, entrer dans l'hôpital avec une valise en main, je me doute que quelque chose ne va pas. Je ne saurais dire quoi, mais je sais qu'on entre pas à l'hôpital parce qu'on est en bonne santé. Je me redresse, pose le magasine sur la table basse et l'observe. Je la suis du regard comment, accompagné sur Infirmière, elle se dirige vers les ascenseurs. Je me transfers rapidement dans mon fauteuil et, discrètement les suis. Je remarque, après que les porte se soient refermé, qu'il monte au troisième étage. Le service oncologie. Je fronce les sourcils. Ça ne signifie rien de bien, ça. J'attends encore quelques instants, puis prends le prochain ascenseurs et decide, moi aussi, de monté au troisième.

Là, en sortant de la cage, je me tourne vers la droite et vois Eireen entré dans une chambre. Je me dirige doucement vers ladite chambre et attends encore quelques instants une fois que l'infirmière soit sortie. J'essais de trouver les mots que je vais lui dire et pour justifier le fait que je sois ici, alors que je ne suis pas de ec service, mais je décide d'improviser plutôt. Alors, me dirigeant vers la porte qui est refermée, je frappe deux fois et attends qu'on m'autorise oralement à entrer, avant de la pousser. Je passe ma tête par l'embouchure et souris à la jeune femme  «Salut Eireen» disais-je  « Je peux entrer ?» peut-être a-t-elle juste envie de rester seule et ne veut-elle voir personne ? Je ne la comprendrais que trop bien je dois dire ...

Voir Eireen dans le hall de l'hôpital avec le sac de voyage en main et en plus entrain de suivre une infirmière m'avait réellement surpris. Ce n'est pas bon. Vraiment pas. Quoiqu'elle vient peut-être simplement faire quelques test ? Ouais mais pour quoi ? Si on fait des test c'est que quelque chose ne va pas, en général. La dernière fois que j'ai été hospitalisé, moi, j'ai fait des test mais juste pour savoir comment ça se faisait que je sentais de nouveau mes jambes. C'est donc une exception qui confirme la règle, comme on le dit si bien.

J'ai décidé de suivre Eireen. Non pas par curiosité, parce que je veux absolument et par tous les moyens, savoir pourquoi elle est ici, mais surtout pour lui parler. Ça fait plusieurs temps qu'on ne s'est plus vu. Depuis ma tentative de suicide je n'ai vu plus personne de mon entourage d'ici, je dois dire. Et ce n'est pas plus mal. Cet événement datant maintenant, je pense qu'il est grand temps pour moi de reprendre ma vie en main au niveau du social. Et c'est pour ça que je suis Eireen. Ce n'est peut-être pas le bon moment et encore moins le bon endroit pour aller lui parler, mais je le fais quand même.

C'est donc comme ça que je me retrouve là, à toquer à la porte de la chambre de mon amie et à lui demander si je peux entrer. Elle me répond que oui, tout en étant très franchement surprise de me voir. Je lui souris, pousse un peu plus la porte pour l'ouvrir d'avantage et entre. Je manœuvre pour pouvoir fermer la porte derrière nous, puis m'avance hausse les épaules lorsqu'elle me demande comment je sais qu'elle est ici.  «télépathie ma chère, télépathie » répondais de manière totalement naturelle. Petite référence à Charles Xavier de Xmen au passage. Bref. Je fini par sourire doucement et secouer la tête  «Non, c'pas vrai. Ça aurait été bien, cela dit, mais j'étais juste assis en bas dans le hall de l'hôpital et je … enfin je vous ais suivis quoi. » je lui souris et m'avance vers elle  « ça va ?» demandais-je. Il faut absolument que je trouve une façon de ne pas me montrer trop intrusif.

Je n'aurais peut-être pas du venir ici, la suivre jusque dans sa chambre. J'aurais peut-être du attendre un peu, non ? Je n'en sais rien. Tout ce que je sais c'est que je suis bel et bien là, dans la chambre de la jeune femme et que je dois connecter mes neurones pour trouver une solution et des explications concernant ma présence ici, sans pour autant me montrer trop intrusif. Je préfère mettre ce sujet un peu de côté pour l'instant et décide donc de la jouer un peu humoristique. A la question d'Eireen comment j'ai sut qu'elle est ici je lui réponds, dans un premier temps, que je suis ici grâce à ma télépathie. Elle reconnaît sans mal ma référence car elle me demande si je ne serais pas fan des Xmen, par hasard. J'arque un sourcil puis rigole doucement

 « Ouais. Ouais j'adore ces films !» souriais-je  « Particulièrement le 1, mais aussi les nouveaux, avec Charles et Erik qui sont plus jeune. Ils sont excellent ceux-là !» j'hausse les épaules, pensant bien que ce n'est pas trop ce qui intéresse le plus la jeune femme.

Je fini tout de même par lui demander si ça va. LA réaction d'Eireen est instantané et je n'ai aucun mal à la comprendre. Les yeux baisser, le regard fuyant, le soupire. Elle ne veut pas en parler. Elle ne veut pas dire pourquoi elle est ici. Je suis le premier à la comprendre et je serais bien le dernier à insister là-dessus. Elle dit qu'elle a connu mieux et qu'elle aurait préféré être autre part qu'ici. J'hoche la tête et sourit doucement  « Je ne te comprends que trop bien. N'importe quel endroit est mieux qu'ici, à l'hôpital » j'hausse les épaules et l'observe reprendre la parole.

Elle dit se consoler en se disant que la vue ici n'est pas mauvaise. Instinctivement je me redresse et regarde par la fenêtre. De ce que je peux observer, la vue de la chambre n'est pas moche. Mais il y a tellement mieux. Genre, avoir cette vue en étant en vacances dans un hôtel ? Enfin, on ne peut pas tout avoir dans la vie. D'autant qu'Eireen redevient pessimiste -ou plutôt réaliste- en disant que maintenant elle dit ça, mais que dans deux jours cette vue va sans doute la gaver. Je grimace et hoche la tête  «Je comprends totalement » soufflais-je en me passant une main dans les cheveux.  « Mais tu sais, je suis ici, à l'hôpital les lundi, mercredi et vendredi. Donc si a ce moment là tu t'ennuie trop, on aura cas se voir » je lui souris en relevant mon regard vers elle  « ça nous changera un peu les idées à tous les deux »

J'hausse les épaules puis regarde autour de moi  «D'ailleurs ça te dit pas de sortir un peu ? Tu seras assez longtemps ici, dans cette chambre. Autant profiter encore un peu de l'air frais » c'est tout ce que je peux lui proposer, malheureusement. Un café, peut-être, aussi ? Mais au moins une balade dans le parc. Enfin, tout sauf rester ici, dans cette chambre qu'elle verra bien assez tôt encore bien longtemps.

Au final, cette petite référence à Xmen porte ses fruits. Au moins ça lui change un peu les idées. Du moins est-ce ce que j'espère. Elle me parle du fait qu'elle adore le premier film, mais n'est pas trop fans des suivant. Je lui répond de manière totalement naturel que les deux derniers étaient tellement parfait, surtout avec les jeunes Charles et Erik. Je rigole doucement lorsqu'elle reprends que les jeunes sont plus sexy et plus amusant.  « C'est vrai que je ne dirais pas non si Fassbender m'invitait dans son lit ...» avouais-je avec un petit sourire amusé.  « Et ouais, t'as bien raison. Ils sont extrêmement bien caste je trouve. Ils donnent une toute autre dimension à la série. C'est génial»

Je sais qu'on aurait put continuer sur cette lancer et que ça ne nous aurait fait mal de continuer à débattre sur ce thème, mais la réalité nous rattrape. Lorsque je lui demande si elle va bien, son sourire disparaît rapidement. Quelque chose ne va pas. Elle a beau me dire le contraire, je sais que c'est totalement faux. Mais a quoi bon tenté d'en savoir plus ? Si elle veut m'en parler d'avantage, elle me le dira d'elle même. Je ne vais donc pas insister sur le pourquoi du comment elle se retrouve là, dans cette chambre d'hôpital. Je lui propose donc directement qu'on se voit régulièrement quand je serais là, moi. Je sais combien la vie à l'hôpital peut être ennuyeuse et carrément stressante. Pendant mes différents séjours j'ai été extrêmement content de ne pas m'être retrouver tout seul dans ces bâtiments. Autant donc proposer ma compagnie à Eireen.

Elle me dit qu'elle ne compte pas s'attarder ici, étant donné qu'elle ne vient que pour passer quelques test. J'hoche doucement la tête puis lui souris  « Ah bah avec un peu de chance tu seras rapidement sortie d'ici» lui souriais-je  «Je l'espère en tout cas ! »

Au final je lui propose de sortir un instant, étant donné qu'elle aura toute la journée encore à reste enfermer là, dans sa chambre. Autant profiter encore un peu du fait que je sois là pour sortir un peu à l'air libre. Elle hésite au début, disant que l'infirmière devait revenir pour qu'elle lui fasse signer quelques papiers mais, au final, elle dit qu'elle pourra signer ces papiers plus tard. Je la regarde et hausse les épaules  «Au pire on a cas passé au bureau de l'infirmière et lui dire que tu veux sortir un peu ? » proposais-je à tout hasard. Eireen accepte d'un hochement de tête puis se dirige vers la porte.

C'est, au moment de sortir, que la porte s'ouvre. L'infirmière d'avant se retrouve à nouveau dans la chambre et me regarde un instant, comme si elle se demandait ce que je fais là, avant de sourire à sa patiente. Elle lui donne quelques explications, lui indique où signer ce qu'elle doit signer. Pendant ce temps je reste là, tranquille et les laisse faire. Ce n'est que lorsqu'Eireen se tourne vers moi et m'indique que tout est ok, que je pousse sur mes roues pour la suivre. Je salue rapidement l'infirmière puis me dirige, avec mon amie, vers les ascenseurs.

 « On sort faire un tour dans le parc et après on se boit un coup en terrasse. Deal ?» demandais-je à Eireen lorsque nous entrons dans l'ascenseur.

Lorsqu'Eireen me dit que je ne pourrais avoir Fassbender que dans mes rêves, je fais une petite moue triste. Elle précise que, bien qu'elle même ne dirait pas non, elle pense que nous devons nous contenter de fantasmer sur le sujet. Je soupire doucement et hoche la tête  «Ouais … ouais malheureusement je crois que tu as raison  » soufflais-je, déçu avant de réafficher mon sourire habituel. Nous nous attardons encore un petit peu sur ce sujet avant que je ne décide d'y mettre fin en lui proposant de sortir et profiter encore un peu de l'air frais dans le parc. Eireen me dit qu'elle ne pense pas qu'elle sortirait rapidement d'ici et qu'elle pense qu'elle s'attardera sans aucun doute pendant plusieurs jours ici.

J'incline légèrement la tête sur le côté. Comment ça ? Pourquoi ? Que se passe-t-il ? J'aimerais tant lui poser toutes sorte de questions, mais je ne peux tout simplement pas m'y résoudre. Je ne veux absolument pas me montrer intrusif et je préfère lui laisser le choix de m'en dire plus. Alors, pour penser à autre chose je décide de sortir. En voulant passer la porte, Eireen se fait intercepter par une infirmière qui lui demande de signer quelques papiers. Pour les autres documents qui prennent plus de temps, Eireen parvient à s'arranger pour faire ça plus tard et sors de la chambre. Je la suis en offrant un sourire à l'infirmière puis me nous nous dirigeons vers les ascenseurs. Là, en entrant, mon amie me dit qu'elle déteste ces engins. Elle précise que moi je n'ai pas le choix mais qu'elle préfère sérieusement les escaliers. Je soupire doucement.

 « Crois moi, je n'aime pas non plus les ascenseurs» avouais-je en poussant sur le bouton du rez-de-chaussé  «Mais ouais, je n'ai pas le choix. » je lève mon regard sur Eireen  « Enfin, je n'ai pas ENCORE le ch...-» je ne peux en dire plus car dans un mouvement brusque la cage d'ascenseur s'immobilise, les lumières clignotes puis s'éteignent. Le silence complet. La lumière de secours plonge la cage dans une teinte verdâtre peu rassurante. Je soupire doucement  «Eh merde ... » soufflais-je. Je tente comme toute autre personne peu sensé d'appuyer sur les différents boutons, mais rien n'y fais et je fini par me tourner vers mon amie  « Bon eh bien … super hein ...» grimaçais-je. Je fini par appuyer sur le bouton d'appel d'urgence. J'explique rapidement le problème à la voix qui nous dit qu'ils vont s'occuper du problème le plus vite possible, mais que nous devrions bien compter 10 à 20 minutes.

Je la remercie et soupire à nouveau en me passant les mains dans les cheveux  « parfait ...» et Eireein qui m'a dit juste avant détester ces cages....

Oui, c'est carrément moche pour moi. Oui, il y a tellement de choses qui me sont impossible. Des choses banales, auxquelles on ne pensent pas spécialement quand on peut marcher normalement. Moi, qui ait eu l'occasion de marcher avant, je n'y pensais pas … jusqu'à ce que je ne me retrouve en fauteuil roulant. Avoir le choix entre prendre les escaliers ou les ascenseurs, pouvoir se déplacer librement dans la rue, pouvoir entrer dans n'importe quel restaurant, pouvoir prendre les transports en commun sans problème, oui, même aller toilettes sans avoir peur de tout mettre à coté. Tout ça ce sont des choses qui m'ont très longtemps manqué et que j'ai réellement envie de réussir à refaire un jour prochain. Mais pour l'instant je dois me contenter de cet ascenseur...

… qui tombe en panne et s'immobilise entre deux étages. Je sens Eireen qui comment à stresser voire carrément à paniquer. La pauvre, elle n'est vraiment pas rassurer ici, dans cet ascenseur. Je prends donc les choses en main et appel la sécurité. Ils nous disent que d'ici 20 minutes ça devrait revenir en ordre. Je la remercie et me tourne vers Eireen qui est entrain de se laisser tomber sur le sol. Je l'observe se plaindre, dire que c'est l'horreur et je soupire doucement. Elle n'a pas totalement tort je dois dire. Mais elle n'a pas le droit de paniqué ! Je fais quoi moi si elle fait une crise, hein ? Je suis totalement impuissant.

Alors je la suis bien volontairement lorsqu'elle préfère changer de sujet. C'est un sujet qui me concerne moi-même cette fois, elle me demande si les 3 jours par semaines je passe à l'hôpital sont à cause de ma rééducation. J'arque un sourcil, puis me rend compte que je ne lui en ai jamais parler. Je me redresse donc légèrement en souriant et hoche la tête.

 «Oui, exact » souriais-je  «depuis …. plus ou moins deux mois je suis en rééducation » mon sourire se fait plus large  « Je marche » avouais-je finalement  «ça fait un peu plus d'un mois que je marche. D'abord c'était un ou deux pas entre les barres parallèles, puis une longueurs complète entre les barres, puis deux longueurs, puis trois … ensuite le déambulateur sur toute une longueur de la salle de rééducation … une quinzaine de mètres, je dirais » j'hausse les épaules  « Et maintenant j'en suis aux béquilles. J'ai atteint les 8 m ce matin. » reprenais-je sur un ton des plus fier. Personne ne peut savoir combien c'est beaucoup pour moi, qui n'ai plus marché pendant deux ans de faire 8 m avec l'aide de béquilles.  «C'est incroyable  » souriais-je finalement.

Être enfermé là, dans cet ascenseur ne me plaît absolument pas. Mais au moins je suis avec Eireen et non tout seul. Je crois que tout seul j'aurais déjà paniqué. Là, je tente de rassurer mon amie en espérant qu'elle ne soit pas victime d'une crise de panique ou quoique ce soit de ce genre. Au final, non, tout semble aller bien. Elle change même de sujet, me demandant ce que je fais, moi, ici à l'hôpital. C'est avec plaisir et entrain que je lui répond que je suis là à cause -ou grâce …?- à la rééducation, que je réapprends à marcher et que je suis arrivé au stade où j'arrive à me déplacer avec des béquilles.

Eireen semble être réellement contente pour moi. Et pourtant, elle ne peut pas se réjouir pleinement étant donné les raisons pour lesquelles elle se retrouve à être hospitalisé. Sans que je ne lui demande quoique ce soit, elle me donne les raisons. Et elles ne sont vraiment pas marrante, bien au contraire. Lorsqu'elle était jeune elle a eu une leucémie qu'elle a combattu et qui est partie … mais qui est revenu là. Je me fige, et me pince les lèvres, me sentant d'un coup un peu mal à l'aise de lui avoir parler avec positivisme de ma situation. Elle m'avoue qu'elle aurait dut être hospitalisé la semaine dernière mais qu'elle a préféré repousser encore et encore.

J'hoche doucement la tête et ne dit rien pendant un certain temps avant de secouer légèrement la tête  « Désolé Eireen» soufflais-je  «Je ... » je me tais, ne sachant vraiment pas quoi dire.  «Mais tu sais, peut-être que ce n'est rien. Enfin, que la leucémie ce va pas être confirmé. Et … et quand bien même le serait-elle, tu las déjà combattu une fois. Pourquoi n'arriverais-tu pas à le faire une deuxième fois ? » je lui souris doucement pour lui donner du courage et m'avance vers elle « Je comprends que tu sois stressé et que tu te pose plein de questions, mais autant la médecine à vraiment beaucoup beaucoup évoluée, autant elle peut très bien se tromper sur plein de chose, tu sais ?» j'hausse les épaules  «Moi par exemple, les médecins ont dit il y a deux ans que je ne pourrais plus jamais remarcher et … ben ils se sont bien tromper  » mon sourire se fait plus large  « Non vraiment Eireen, attends de voir les résultats exacte pour stresser. Et quand tu auras les résultats et qu'ils sont positif alors tu ne te laissera pas abattre et tu combattras cette foutue maladie comme quand tu étais petite » je pose une main sur son épaule  « Et puis, t'es plus grande maintenant. T'as plus d'expérience et plus de force qu'avant. Y aura aucun souci » Stay positiv, voilà tout. Même si ça risque de ne pas se passer comme ça ...

Apprendre qu'Eireen a dut se battre contre une leucémie quand elle était jeune me fait un choc. Je ne le savais pas. Et comment aurais-je du le savoir aussi ? Il n'y a rien chez elle, physiquement ou mentalement qui prouvent qu'elle soit passé par là quand elle était petite. Et puis, je ne pense pas qu'elle en parlerait comme ça, à tout le monde. Peut-être que si nous n'étions pas enfermé dans l'ascenseur je n'aurais jamais appris les raisons exacte de son hospitalisation. Et j'avoue que je ne sais pas si j'aurais préféré ne rien savoir du tout? Enfin peu importe. Maintenant c'est dit et sur le coup je ne sais pas comment réagir. Et pourtant, les mots viennent tout seuls, comme si j'avais préparer ce discours depuis longtemps.

Je sais qu'il rassure quelque peu mon amie. En me répondant, elle semble un peu plus sereine, ajoutant même une touche d'humour en me disant que je donne l'impression d'avoir préparer ce discours depuis longtemps. Je rigole doucement et hausse les épaules  « je suis le pro de l'improvisation» disais-je sur un ton solennel. Myrddin dirait le contraire, mais il n'est pas là pour me contredire. Au final, Eireen me donne raison, disant qu'elle s'en fait sûrement un peu trop et qu'elle doit vraiment seulement attendre les résultats. J’hoche la tête  « Ouais, c'est ça. Attends ce voir ce qu'il en est et on en reparlera après, ok ?»lui souriais-je. Je me penche ensuite en avant et, prenant appuie avec mes mains sur le sol, me laisse glisser de mon fauteuil pour me retrouver assit à côté d'elle.

 « Bon et si on changeait de sujet, hm ?» demandais-je  « Tu … tu as déjà regardé la dernière saison The Walking Dead ? J'en suis au deuxième épisode seulement et j'ai juste hâte de sortir de cet ascenseurs pour pouvoir rentrer et continuer pour me mettre à jour » je me tourne vers Eireen  « D'ailleurs, quand tu sortiras de l’hôpital tu viendras une fois chez moi et on se fera un marathon film d'horreur, deal ? Genre on se regarde tous les 'the ring', tous les 'destinations finale' pour y ajouter une touche d'humour et … ouais, les Saw aussi, éventuellement ? Enfin, dans tous les cas on se fera un marathon, peu importe avec quels films. » je lui tends la main  « Deal ?» Je lui offre un large sourire. Mais derrière ce sourire se cache un sentiments d'amertume. La seule personne avec qui je faisais ce genre de marathon c'était Daniel.