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Message(#)joamie + sparkling diamonds EmptyMer 18 Nov 2015 - 20:03

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I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


La nouvelle était tombée. Joanne avait passé son amniocentèse. Jamie n'avait pas besoin de venir, il s'agissait d'un simple prélèvement du liquide amniotique. Le plus importait allait être l'annonce des résultats. Trois semaines. Trois longues semaines avant les résultats. C'était presque interminable pour la jeune femme. Elle avait l'examen la semaine d'avant, et depuis, elle comptait les minutes et les heureus, son téléphone toujours près d'elle -ne sait-on jamais. L'inquiétude était palpable, tout allait être révélé à ce moment-là. Elle ne dormait pas très bien, s'occupant comme elle pouvait en bouquinant ou en regardant Jamie dormir, chose dont elle ne se lassait pas. Mais les traits de son visage la trahissaient souvent, et elle rattrapait son sommeil comme elle le pouvait en dormant de temps en temps l'après-midi. Jamie avait d'autres choses à faire, il sortait quand même parfois à quelques événements ou allait voir je ne-sais-qui un après-midi. Il n'allait tout de même pas rester enfermer pendant un long mois juste avec elle, il deviendrait certainement fou. Enfin, cela devenait un peu aussi le cas de la jeune femme. Apparemment, l'occasion se présenta parfaitement lorsqu'ils reçurent une énième invitation pour une soirée. Joanne n'avait pas trop compris s'il s'agissait d'un gala, d'une réception ou autre type de présentation. Son fiancé hésitait à s'y rendre ou non, avec Joanne ou non - le courier s'adressait au couple. Elle lui avait fait la promesse de lui faire confiance pour ce genre de choses, mais elle se permit tout de même de lui dire que ce serait peut-être l'occasion de faire taire quelques rumeurs qui traîneraient encore dans les rues. Ces photographies avec Hannah le poursuivait toujours un peu. Joanne avait été interpellée par un autre journaliste en sortant de l'hôpital pour son examen, avec les mêmes questions. Bien sûr, voir comment allait le bébé, et ensuite, tout ce qui touchait Jamie et Hannah - ça l'agaçait toujours un peu. L'ignorance devenait alors une arme relativement efficace, mais elle ressentait toujours le besoin de se décharger une fois qu'elle était éloignée du papparazzi. Quelques larmes et longues expirations dans la voiture et ça passait. Elle s'était donnée beaucoup de mal à ne pas le montrer à Jamie, ne voulant pas qu'il ait encore des réticences à l'emmener où que ce soit. Il l'avait dit lui-même, c'était à elle, et elle seule, de trouver ses armes et ses moyens de se défendre. C'était encore bancal, mais le progrès était énorme, comparé à la réception organisée par Jon il y a quelques mois de cela. Et donc, finalement, le soir-là, ils se rendaient ensemble à une soirée officielle. Il n'y aura pas de champagne pour la sauver, cette fois-ci. Il n'y a plus de champagne du tout, d'ailleurs. La jeune femme se prit le temps de se doucher, enfilant ensuite une robe noire et blanche, avec des escarpins noires. Le médecin lui avait prévenu que les maux de dos pouvaient arriver à un moment ou à un autre, et qu'il fallait alors songer à ne plus porter de talons. Une transition qui allait être un peu difficile pour une jeune femme qui profiter de ce type de chaussures pour se faire grandir. Elle était si petite, après tout. Le bracelet qui lui avait offert Jamie allait avec merveille avec l'ensemble, sans oublier -et cela relevait de l'évidence-, sa magnifique bague de fiançailles. Elle avait gardé ses cheveux lâchés, s'était maquillée avec raffinement, quoi que l'ensemble restait discret. On devinait bien son rouge à lèvres. Un peu de parfum et le tour était dans le sac. Jamie était passé après elle sous la douche, et elle l'avait rejoint dans le dressing alors qu'il était en train de s'habiller. Les mains jointes, elle n'arrivait pas à cacher la nervosité qu'elle pouvait avoir. C'était incompréhensible, c'était la première qu'ils allaient s'afficher ensemble depuis le scandale des photographies. Joanne se posait beaucoup de question sur la manière dont l'ensemble des personnes allait réagir. Elle jouait légèrement avec ses doigts, sans dire mot pendant de longues minutes. "Je suis un peu nerveuse." lui avoua-t-elle bien qu'il l'avait certainement déjà deviné depuis un bout de temps. "Mais je suis contente de pouvoir venir avec toi." Elle était sincère, lui souriant tendrement.

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Message(#)joamie + sparkling diamonds EmptyMer 18 Nov 2015 - 22:07

Tenir un mois sans rien faire n'était pas pensable. Pas lorsque l'on est constamment en train de courir tous les jours, à ne plus savoir où donner de la tête, entre les émissions des uns et des autres, les besoins des journalistes, les rendez-vous, les mails, les déjeuners et les meetings administratifs. Pas quand, normalement, les journées vous épuisent au pont de rentrer chez vous pour manger un bout et dormir dans l'heure. Pas quand vous êtes d'un naturel actif, même si ce naturel a toujours été contrarié. Il y a ce besoin maladif de faire quelque chose, de s'occuper. Que ce soit lire, regarder un film, balader les chiens. Prendre du temps pour moi reste le maître mot. Je dors toutes les heures que je dois rattraper depuis des années, je vois les quelques amis et cousins que je n'ai pas croisé depuis des mois. Je sors, un peu. La sortie la plus notable étant mon rendez-vous avec Nyx, l'agent que j'ai engagé, gâché par l'intervention d'Hannah. Bien sûr, j'en ai dit un mot à Joanne dès mon retour à la maison. Sans entrer dans le détail, car le fond, il n'y avait rien à en dire. Hannah reste Hannah, et Nyx cherche tous les moyens possibles de nous sortir du pétrin dans lequel ces foutues photos nous ont mis. Elles sont toujours là, à planer au-dessus de nos têtes. Je peux sortir avec ma fiancée, m'afficher avec elle, il reste toujours ces quelques personnes, ces quelques regards qui sont biens avoir que je ne suis pas blanchi de mon hypothétique relation avec la comédienne -et cette impression est d'une lourdeur sans nom. Savoir que Joanne a été de nouveau abordée par un pseudo-journaliste après son examen à l'hôpital aurait vraiment pu me faire sortir de mes gonds. Je ne supporte pas que qui que ce soit l'approche pour ce genre de choses. Une femme lambda qui ne demande rien à personne, et qui a seulement le malheur d'être en couple avec un type trop médiatisé. J'ai eu du mal à accepter le fait qu'elle veuille venir ce soir. Que nous allions tous les deux à cette soirée à laquelle nous avons été invités. Et j'ai cédé. La voix de Joanne résonnant dans le dressing me fait légèrement sursauter. Je viens d'enfiler le pantalon d'un costume gris que j'affectionne beaucoup. « Je le suis un peu, moi aussi. » j'avoue en boutonnant ma chemise de bas en haut. Première sortie officielle ensemble depuis l'épisode des photos, première fois que nous irons faire face à cet autre monde, cette autre sphère qui portera son propre jugement. Clément ou non, nous ne le saurons que sur place. Je me demande si Hannah sera là, pour envenimer un peu plus la situation. J'espère que rien n'arrivera cette fois, que cela ne sera qu'une soirée comme une autre où se mêlent discussions sans intérêt, musique, un peu de danse, pas mal d'hypocrisie, juste assez de champagne pour rendre tout le monde heureux, et un brin d'ennui. Peut-être que cela nous fera du bien. Je me dis parfois que Joanne et moi ne sortons pas assez, à l'heure où il est sûrement nécessaire d'être vus ensemble, ou, en dehors du regard des autres, simplement passer du temps tous les deux à voir un peu de monde plutôt que de rester en permanence dans notre bulle. « Tout ira bien. » dis-je en déposant un baiser sur le front de ma belle. J'en profite pour la regarder de haut en bas, un sourire en coin. « Tu es adorable. » Vêtue en toute simplicité, et très élégante néanmoins. Son parfum embaume légèrement l'air du dressing, particulièrement agréable. Sachant à quel point elle sait se torturer les doigts lorsqu'elle est nerveuse, je prends ses mains dans mes miennes quelques secondes, lui souriant, et embrasse également ses phalanges pâles. « Je t'aime. » je murmure, et l'embrasse enfin sur la joue. Je me détache d'elle pour ouvrir un tiroir et sortir une cravate -rouge, après une courte hésitation, et non, finalement, un noeud papillon. Devant le miroir, je tente de nouer le bout de tissu autour de mon cou. « Ca devrait être assez tranquille. Les soirées de Vogue peuvent être même… relativement amusantes. Tu vas sûrement aimer. La dernière fois, il y avait deux ou trois défilés. Si une tenue te plaît... » Bien sûr, je pourrai la lui offrir. Elle ne manquera pas de me faire remarquer qu'elle aura vite fait de perdre sa taille de guêpe d'ici les prochains mois. Alors je reprends en précisant, avec un sourire ; « Nous la ferons faire à ta taille. » De toute manière, les sorties de ce genre, les galas, les cocktails, ne s'arrêteront pas pendant sa grossesse. Joanne aura besoin de quoi se mettre sur le dos pour ces occasions. Je n'arrive à rien avec ce fichu nœud papillon. Soupirant, je me tourne vers la jeune femme. « Tu peux m'aider ? Je crois que j'ai deux mains gauche ce soir. » Je laisse faire la jeune femme, jusqu'à ce que le nœud soit impeccable à l'aide de ses doigts de fée. Pendant qu'elle s'exécute, je la regarde faire, un sourire tendre au coin des lèvres. Oui, finalement, on commence à deviner le léger arrondi de son ventre. Cela fait, j'enfile ma veste, grise également, et une bonne paire de chaussures noires. Ben et Milo nous sentent sur le départ et commencent immédiatement à s'agiter. Ils sautillent partout, réclament des caresses alors que nous nous dirigeons vers la porte. Ils nous prennent par les sentiments sans vergogne. Alors ils gagnent quelques caresses sur le haut du crâne, et Milo, fort heureux de son coup, se remets quelques léchouilles sur ma joue. Enfin, nous pouvons fermer la porte derrière nous, malgré les aboiements derrière celle-ci. Et en quelques minutes de voiture, nous arrivons sur le lieu de la réception. Sur le tapis de l'entrée, quelques personnes prennent la pause pour les flashs qui crépitent. Un détail que j'aurais presque oublié. Quelques voitures se trouvent devant nous. Juste assez pour que j'ai le temps de briefer, en quelque sorte, ma cavalière. « Ca n'a rien de sorcier, tu verras. La seule chose compliquée est de s'empêcher de cligner des yeux tous le temps. Sinon, il suffit de sourire. Personne ne va te demander d'être super glamour, tu n'es pas une actrice, et si tu essayes de trop en faire, ça se verra facilement. Sois toi-même. Si tu entends ton nom, tournes la tête dans la direction de la personne qui t'appelle, souris, et c'est tout. » Cela est sûrement plus facile à dire qu'à faire, après des années à traverser ce rituel. J'avance la voiture de quelques mètres. « Tu te souviens du gala du musée, quand le photographe est venu nous voir ? » J'avais légèrement chatouillé ses côtes pour la faire rire, qu'elle soit spontanée, et non crispée sur le cliché. « Dis-toi que je n'hésiterai pas à recommencer. » dis-je en plissant les yeux, comme si cela était une menace.
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Message(#)joamie + sparkling diamonds EmptyJeu 19 Nov 2015 - 0:48

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I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


Elle était un peu surprise de l'entendre dire qu'il était aussi nerveux, même si cela était tout à fait compréhensible en vue des circonstances. Il finissait de boutonner sa chemise, ayant déjà enfilé son pantalon avant. Le gris lui allait incroyablement bien, elle se le disait à chaque fois qu'il en mettait. Il se dirigea vers elle, pour l'embrasser tendrement sur le front comme il avait l'habitude de faire. Tout ira bien, disait-il. Elle lui sourit, espérant de tout coeur qu'il avait raison. Que pour une fois, cette soirée allait parfaitement bien se dérouler. Elle sourit, gênée, à son compliment. "Je ne savais pas trop ce qu'il fallait mettre. Et puis, j'ai eu un coup de coeur pour cette robe lorsque je l'avais acheté." Joanne s'y sentait à l'aise. Elle était contente de savoir que cette robe plaisait à son fiancé, qui était très rapidement devenu un indicateur important à ses yeux. Délicatement, Jamie prit les mains de sa belle, qu'elle était en train de torturer, pour déposer quelques baisers sur ses doigts, geste bourré d'affection. Elle le regardait faire avec attention. "Je t'aime aussi" lui répondit-elle à voix basse, le regard disant le reste de ses sentiments amoureux. Jamie expliqua rapidement le type de soirée à laquel ils allaient se rendre, avouant que c'était possiblement agréable, cette fois-ci. Il ne manqua pas de préciser que si jamais elle repérait une quelconque tenue, elle devait lui en parler. Avant même qu'elle n'ait rétorqué quoi que ce soit, il ajouta que la robe serait réajustée par rapport à sa grossesse. A vrai dire, c'était plus le prix qui l'inquiétait, mais il allait certainement rire si elle faisait cette remarque là. "Il faudra déjà que la coupe de la robe puisse être modifiée selon... la taille de mon ventre." Il commençait doucement à prendre forme. Le matin-même, Joanne s'était regardée de profil et cela l'avait beaucoup émue, de voir sa grossesse se remarquer enfin sur son corps. Il lui demanda de l'aider à faire son noeud papillon, chose qu'elle fit avec précision, jusqu'à ce qu'il n'y ait plus aucun défaut. Une fois fini, elle le regarda et l'embrassa brièvement sur la bouche. "Tu es tellement beau, comme ça." lui dit-elle ensuite. Jamie finit de s'habiller, et le couple se rendit au rez-de-chaussée, où les chiens avaient pressenti que leurs maîtres ne seraient pas là pour la soirée. Il fallait s'y attendre, ils réclamèrent des caresses. Joanne bichonna Ben puis sortit de la maison. Ils arrivèrent à destination en une poignée de minutes. Les voitures défilaient devant le tapis rouge, l'avalanche de flashs des invités surprit la jeune femme. Silencieuse, elle observait. Jamie la sortit de ses pensées pour lui expliquer brièvement le déroulé des photographies. Sa main s'était posée sur la cuisse de Jamie, toujours au volant, ce simple contact la rassurait déjà beaucoup. "Ca fait beaucoup de flashs." remarqua-t-elle, d'une voix innocente. Ne pas cligner des yeux devait devenir un véritable challenge, alors. Elle se demandait alors si on allait critique sa tenue, ses cheveux lâchés, ses fautes de goût s'il y en avait. Etre soi-même, disait-il. Elle déglutit difficilement sa salive alors que la voiture s'approchait peu à peu de l'endroit où ils allaient devoir descendre. Jamie lui rappelait du soir où ils avaient pris leur première photo ensemble, du fait qu'il l'avait chatouillé afin qu'elle soit souriante et naturelle sur la photographie. La jeune femme lui sourit, riant légèrement à ce souvenir. Profitant des dernières secondes de répit avant de se lancer dans le grand bain, elle l'embrassa tout e lui caressant tendrement la joue. Le véhicule s'arrêta enfin. Jamie retirait les clés du contact, laissant le voiturier lui ouvrir la porte. Son fiancé fut néanmoins plus rapide que le deuxième ouvrant de lui-même la portière et tendant une main à Joanne afin l'aider à y sortir. Après avoir confié les clés du véhicule, ils pouvaient s'avancer. A peine avait-elle mis un pied au sol que les photographes mitraillaient déjà. Elle sourit à Jamie, signalant par là qu'elle se sentait relativement prête. Elle tenait toujours la main qu'il lui avait tendu, croisant ses doigts avec les siens tandis qu'ils s'avançaient un peu, se rapprochant des photographes. Joanne sentait son coeur battre à vive allure. De son autre main, elle tenait une pochette qui contenait essentiellement ses médicaments -au cas où-, et son téléphone portable, avec toujours cette idée en tête que son médecin pourrait l'appeler à n'importe quelle heure de la journée ou de la nuit. On la sollicitait déjà de partout, elle entendait son prénom se répéter encore et encore. Joanne parvenait tout de même à rester naturelle, et à sourire comme elle pouvait sourire à ses amis, ou même Jamie. Elle ne savait si elle pouvait le tenir par la taille, être un peu plus contre lui. Mais au moins, elle gardait son calme, parvenait à être elle-même, regardant direction d'où elle pouvait entendre son prénom -bien que c'était une toute première fois que tout ceci lui semblait être irréel.

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Message(#)joamie + sparkling diamonds EmptyJeu 19 Nov 2015 - 15:41

Ca fait beaucoup de flashs, c'est vrai. Difficile de garder les yeux ouverts. Une fois que l'on a traversé un tapis rouge pour la première fois, on comprend pourquoi certaines célébrités gardent constamment des lunettes de soleil sur eux. C'est une torture pour les iris les plus clairs et sensibles à la lumière -comme ceux de Joanne d'ailleurs, mais le fait est que le luxe de pouvoir se couvrir le regard devant les photographes n'est pas particulièrement bien vu pour les femmes et se réserve donc aux hommes. C'est un baptême pour la jeune femme. Si elle connaît, à force, les photographes qui écument les soirées à l'intérieur de la salle de réception, et qui ne demandent que trente secondes de temps, cette foule de crépitements lui est encore bien inconnu, et l'on peut y passer un certain temps à répondre à toutes les demandes qui fusent de ci et là -il faut savoir dire stop, au bout d'un moment, quitte à faire des mécontents. Ce n'est pas un job facile, de rester là pendant quelques heures à prendre des clichés des invités qui défilent parfois à toute allure. Derrière les flashs, on devine la jungle et cette fameuse loi du plus fort. Personne n'hésite à jouer des coudes pour obtenir un certain angle de vue. Certains parviendront à vendre leurs photos à des magasines ou à des sites internet pour les prix misérables. D'autres resteront penauds, avec ces clichés sur les bras sans pouvoir les fourguer où que ce soit. Vraiment, la tâche est loin d'être aisée, alors l'idée est d'être aussi coopératif que possible. Jusqu'au moment où il faut bien entrer dans la salle de réception de l'hôtel. En sortant de la voiture, je me dis que nous ne tarderons pas trop sur cette étape de la soirée. Deux ou trois minutes s'écoulent comme un marathon parfois, et je ne veux pas éprouver ma fiancée dès le début. Le plus intéressant est à l'intérieur, et les photographes ne sont qu'un passage obligé dont nous pouvons décider de la durée. Prenant son courage à deux mains, Joanne sort à son tour de l'auto et s'avance vers l'entrée du bâtiment. Elle garde fermement ma main dans la sienne pendant qu'elle joue le jeu dont elle a appris les règles à la volée. Elle parvient à garder un certain naturel, malgré un brin de nervosité. Je la prends finalement par la taille, en lui adressant un clin d'oeil, et, souriant, glisse à son oreille ; « Eh bien, on dirait que tu as fait ça toute ta vie. » Elle m'impressionne assez. J'aurais pu m'attendre à ce qu'elle me demande de filer au bout de quelques secondes, trop angoissée. Je reste près d'elle une minute, puis la lâche complètement et m'éloigne de quelques pas pour la laisser seule quelques secondes, un sourire en coin en la voyant se débrouiller. Puis je lui fais signe que nous y allons, récupère son bras et la mène à l'intérieur. Je donne nos noms à l'accueil, où nous est remis un petit flyer avec le programme de la soiré. Un rapide coup d'oeil, je détaille les trois parties de la nuit ; d'ici moins d'une heure, une fois tous les invités arrivés, se dérouleront en effet les défilés auxquels je m'attendais, puis s'en suit un cocktail qui prendra fin assez tard pour que les oiseaux de nuit puissent prendre possession de la salle avec leur DJ. « Je n'imagine pas la quantité de poudre qui va être consommée ce soir. » dis-je avec ironie. Mettez des célébrités avec des mannequins dans la même soirée, et vous pouvez être sûrs que tout ce beau monde s'enfilera des kilomètres de rails dans les narines. Personne n'ira dire quoi que ce soit. C'est ainsi. Je plie le papier et le glisse dans la poche intérieur de ma veste. « Nous n'aurons pas droit à la nouvelle collection de Jon, c'est dommage. » j'ajoute en haussant les épaules. Le connaissant, il n'a pas estimé l'occasion à sa hauteur. Ce n'est pas une soirée assez raffinée pour ses créations. Le public semble moins pédant et pompeux que ce que nous avons croisé jusque là dans les galas. Il faut dire que Vogue est un monde à part -un microcosme dans la sphère même de la mode. Les spécimens sont plus intrigants et amusants, mais ne semblent pas tous vivre sur la même planète que nous. « Si jamais qui que ce soit t'ennuie au sujet des photos, ou pour n'importe quoi d'autre, n'hésites pas à leur dire qu'ils doivent s'adresser à Nyx. Elle est là pour nous éviter l'embarras maintenant. » Quoi qu'elle s'occupe de moi et non de Joanne, on peut dire que l'un n'est pas dissociable de l'autre, alors l'agent sera bien obligé de jongler avec l'image des deux membres de notre couple. « Il va y avoir du beau monde, donc si tu croises une personne dont tu es fan, il faudra t'empêcher de demander un autographe. Mais c'est selfies à gogo. La majorité adore ça. » D'ailleurs, elle remarquera le bon nombre d'invités qui ont leur téléphone à la main. Pour ma part, mon regard balaye rapidement les têtes des invités à la recherche d'Hannah. Mais elle ne semble pas présente. Un motif de nervosité en moins. « Jamiiiiiiiiiiiiiiiie! » lance une voix beaucoup trop aiguë non loin de nous. Une femme qu'une cinquantaine d'années, le lifting un brin trop étiré, les ongles indécemment longs et la robe manquant cruellement de centimètres de tissu sur des jambes de gazelle dont elle aime penser qu'elles sont toujours autant son atout séduction que dans ses vingts ans, Victoria -qu'il vaut mieux appeler Vee pour s'éviter un regard noir-, n'est autre que la directrice du magazine. Elle est fièrement parée de son toy boy du moment, grand latino aux mèches folles et au sourire ravageur. « Comme je suis raviiiiie que tu sois venu ! J'ai entendu dire que tu es arrêté tout mois, mon chéri. Comme c'est triste. Je te le répètes, tu devrais lâcher ces bourreaux de chez ABC pour venir chez nous. On prendrait soin de toi, nous. Voici Luis, mon canari des îles. Et c'est ta fiancée ? Joanne ? Comme vous êtes ravissante. Vraiment. Vous portez la simplicité à merveille, et c'est si difficile de faire simple de nos jours. Raviiie de vous rencontrer. Vous êtes beaux, tous les deux. Oh, j'ai vu ces photos avec Siede dans Ok, l'autre jour. Qu'est-ce que c'est que cette histoire, chéri ? Tu sais, le rédac' chef du magazine est juste là, là-bas. » Ma tête se tourne et mon regard se pose sur l'homme qu'elle m'indique sans la moindre discrétion. Je vais le tuer. Non, je vais rester calme. Je laisse Joanne serrer un peu mon bras pour me garder sur place.
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Message(#)joamie + sparkling diamonds EmptyVen 20 Nov 2015 - 1:09

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Les flahs et les demandes des photographes étaient incessants. Une fois qu'une vague s'amenuisait, une autre réapparaissait aussitôt. Joanne ne voyait même pas leur visage, et commençait à être éblouie au bout de quelques minutes. Son fiancé l'avait alors pris par la taille, faisant encore quelques clichés ensemble jusqu'à ce qu'il se détache doucement d'elle, la laissant ainsi seule dans la fosse aux lions. Joanne était un peu décontenancée mais une partie d'elle-même disait que c'était le moment le moins opportun de montrer un quelconque signe de panique ou d'insécurité. Son coeur doubla en cadence à ce moment là. Elle avait alors joint ses mains devant elle, sans paraître trop crispée bien qu'elle le fut bien plus qu'avant. Elle le regarda au moment où il lui indiqua discrètement qu'il était temps de s'avancer. Le sourire soulagé, elle glissa sa main sous son bras et resta proche de lui. "Tu aurais pu me prévenir." dit-elle tout bas, bien embarrassée, faisant allusion à l'instant où il l'avait laissé seule devant le mur de flashs. Jamie annonça leur présence, on lui remit une feuille qui expliquait le déroulé de la soirée. Ils marchaient doucement vers l'intérieur, et il dit une phrase qui surprit sa fiancée. "Vraiment ?" lui demanda-t-elle alors, interloquée. "Il y a vraiment ces choses là qui circulent durant ce type de soirées ?" Elle ne pouvait rien savoir à ce sujet, après tout. Joanne se doutait qu'il y avait certainement une part de débauche, mais pas au point de voir de la drogue circuler librement durant des galas de cette ampleur. Il précisa que les oeuvres de Jon ne seraient pas présentés ce soir-là. Même si elle n'était pas franchement rassurée avec cet homme, elle n'en était pas moins curieuse de savoir quels étaient ses goûts en matière de tenues féminines. "Une autre fois, peut-être." dit-elle, sans penser un seul instant que ce serait forcément une soirée où elle serait présente. "Nyx, celle qui va s'occuper d'exposer tes tableaux ?" demanda-t-elle, lorsqu'il dit qu'elle pouvait compter sur elle si jamais on venait l'embêter avec cette histoire de photos. "Elle se charge aussi de ça ?" Joanne ne comprenait pas trop la liaison faite entre celle qui expose et celle qui défendait. "Ce sont plutôt des avocats, que nous aurons besoin, non ?" Haussant les épaules, elle savait qu'elle était bien moins que novice dans ce monde là. Elle rit doucement à sa remarque, amusée. "Tu penses vraiment que c'est mon genre, d'aller réclamer des autographes ?" Certes, c'était impressionnant de voir pour de vrai des personnes que l'on ne voyait que jusqu'ici en couverture de grands magazines, que leur nom était recherché quotidiennement sur Google. "Ce ne sont pas pour des selfies, que j'ai ramené mon portable." dit-elle en baissant les yeux sur la pochette qu'elle tenait d'une main. Le pire, c'était l'attente des résultats. Joanne ne savait pas ce qui lui avait pris pour en arriver à emmener son mobile pour un tel événement, le Dr. Winters n'allait pas l'appeler le soir-là, c'était certain. Mais elle se donnait toujours un peu le bénéfice du doute et de la fameuse phrase "on sait jamais". Jamie fut rapidement interpellée par quelqu'un qui semblait très bien le connaître. Sa fiancée avait l'impression de se retrouver dans le Diable s'habille en Prada. A l'appeler tout le temps chéri, ça agaçait un petit peu Joanne. Mais elle fut flattée par ses compliments, ne parvenant à rien faire d'autre que de sourire. La femme de la cinquantaine mentionnait rapidement cette histoire de photos, sans manquer de dire à l'Anglais que le rédacteur en chef de la revue à scandales était dans la pièce. Il suffisait juste de cela, pour que la soirée se termine en fiasco. Joanne ressentait rapidement la tension monter en Jamie. La jeune femme crispa délicatement ses doigts sur le tissu de son costume, le regardant avec énormément d'attention. "Allons nous chercher à boire et de quoi grignoter, Jamie." lui dit-elle doucement. "Ca fait longtemps que je n'ai pas mangé et je ne tiendrai pas toute la soirée." dit-elle, alors, l'air un peu amusé. C'était un mensonge parmi d'autres, d'une part, pour éviter que cette charmante dame n'envenime la situation, et pour le faire penser à autre chose. "Oh bon Dieu, oui ! Allez donc vous servir ! Pourquoi vous infligez-vous cela alors que ce merveilleux petit chou est en cours de route ?" dit-elle alors, l'air excessivement désolé. "Ma nervosité." dit-elle. Ca, par contre, c'était vrai. "Mais il ne faut donc pas, ma chère Joanne !" s'exclama-t-elle "Et je ne me suis même pas présentée, quel impolitesse de ma part ! Je suis Vee, la directrice de Vogue. Mais vous, je vous connais déjà très bien." Elle rit aux éclats. "Mais allez donc manger quelque chose avant les défilés, vite, il y en a pour tout les goûts !" Le couple put enfin songer à la quitter en bonne et due forme mais il fut interrompu un dernière fois. "Et la grossesse, alors, comment ça se passe ?" "Très bien, merci." Vee se contenta largement de cette réponse, véritablement enjouée. Jamie et Joanne s'approchèrent d'une longue table servant une multitude de mignardises. "Je n'ai pas tellement faim, en fait." lui dit-elle tout bas en lui souriant tendrement. "Tu l'as dit toi-même, nous ne devons pas les laisser nous atteindre. Si ce rédacteur en chef veut rester dans son monde puéril, à ne chercher que le malheur des autres, qu'il le fasse." Joanne lui caressa tendrement la joue, le regardant droit dans les yeux. "Alors que nous, nous avancerons." Discrètement, elle prit la main de Jamie et la posa sur son ventre. "Je crois que nous avançons déjà, d'ailleurs." lui dit-elle avec un sourire ravi, toujours aussi heureuse d'être enceinte. Se fichant bien des règles qui pouvaient être instaurés durant ce genre de soirées, elle l'embrassa doucement, juste parce qu'elle en avait envie. "Merci d'avoir bien voulu me laisser venir avec toi." Après tout, il était temps qu'ils se montrent ensemble. "Au lieu de te tracasser avec ça, commence déjà à..." Elle fit mine de penser intensément.[color=#006699] "...à réfléchir avec quelle robe des défilés de ce soir tu me verrais bien porter dans quatre ou cinq mois, à une même soirée que celle-ci."

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Message(#)joamie + sparkling diamonds EmptyVen 20 Nov 2015 - 19:15

« Ca n'aurait pas été aussi amusant. » je réponds à Joanne avec un sourire taquin. Et puis, si je l'avais prévenue que je comptais la laisser seule une poignée de secondes pour voir comment elle serait capable de se débrouiller sans m'avoir à son bras, il lui aurait suffit d'un regard de chien battu pour me faire sortir cette idée de la tête. Non, j'étais curieux de voir sa réaction, seule face aux flashs. Et même si elle était restée sur la réserve, toujours un brin nerveuse, je n'ai pas été déçu. Elle s'en est sortie comme une chef, qu'importe si elle m'en veut de l'avoir abandonnée sans prévenir. De toute manière, ce sera sûrement le seul moment de la soirée où je la lâcherai, car une fois à l'intérieur, il est hors de question qu'elle s'éloigne. Je la garde près de moi, son bras sur le mien, pendant que nous vagabondons un petit moment pour nous mettre dans le bain. L'ambiance est bien différente des galas. La moyenne d'âge de la soirée est plus basse, tout est plus animé. Des visages particulièrement connus se mêlent à ceux qui ne le sont que dans leur branche. Et bien sûr, les mannequins surpeuplent la salle. J'hausse un sourcil en entendant Joanne s'étonner de la présence de drogue ici même, sous son nez. « Bien sûr que ''ces choses là'' circulent. Si tu vas au toilettes, tu le verras par toi même. A ton avis, toutes ces personnes qui sont ici, qui ont une vie au moins aussi chargée que la mienne, si pas plus, et dont la pression médiatique nous fait passer pour des petits joueurs, comment font-ils pour tenir ? Je ne prends rien du tout, et je me retrouve arrêté tout un mois. Pour eux, tout arrêter aussi longtemps est impensable. Alors il faut ce qu'il faut. » Je ne cherche pas à légitimer leur addiction, mais je la comprends -je suis bien placé pour. Je ne vais pas dire que tous les invités sont des camés bons à jeter en cure de désintoxication. Mais il ne faut pas se voiler la face. Et vu que tout le monde sait cette vérité, personne ne se cache au sein de cette sphère -seul le grand public ne doit pas savoir, et encore, même lui n'est pas dupe. Certains comportements changent sous l'empire de la drogue, et parfois, les langues se délient. Je ne serais pas surpris que quelqu'un vienne nous parler des photos avec Hannah, ou encore que ce soit le principal sujet de conversation que nous lanceront les invités dans un premier temps -accroche maladroite s'il en est. Toujours dans l'ignorance des mécanismes de ce petit monde, Joanne ne semble pas saisir le rôle qu'a Nyx désormais. « Nyx est mon agent. Elle va non seulement s'occuper de ce côté là de ma carrière, mais aussi de mon image, et donc, de la tienne. Son rôle est bien de nous éviter de prendre un avocat. Tout régler en interne. » j'explique à la jeune femme. « J'ai confiance en elle, je pense qu'elle s'occupera de tout ça très bien. » D'ailleurs, Joanne doit se douter que l'agent est une personne qui me semble vraiment mériter cette confiance pour être la seule en quatre ans à réussir à me persuader d'exposer mes toiles. Je ne suis pas du genre à confier ni cela, ni mon image à n'importe qui. J'ai bon espoir que, avec son aide, cette histoire de photos et de liaison avec Hannah sera vite enterrée, oubliée. L'intervention de Vee ne fait que me rappeler que ce n'est pas encore le cas. Et savoir que la personne qui a permis la publication de ces clichés se trouve dans la même pièce que moi tend immédiatement chaque muscle de mon corps. « Vee, tu sais que tout ça est faux. » dis-je en arrachant mon regard du type lorsque je sens les doigts de Joanne des crisper sur ma veste. « Bien sûr, chéri. » Elle se tourne vers la conservatrice avec un sourire décomplexé, afin de détendre l'atmosphère ; « Vous savez, avant que vous ne soyez avec votre fiancé, à force de le voir s'entourer d'un tas de demoiselles sans jamais avoir de relation avec elles, de n'importe quelle sorte, j'étais convaincue qu'il était leur ''meilleure amie''. Si vous voyez ce que je veux dire. » Elle lui adresse un clin d'oeil. Le grand nigaud qui l'accompagne, lui, n'aura pas articulé un seul mot. Un vrai pot de fleur -mais on en lui en demande pas plus. Joanne, me sentant toujours nerveux, demande que nous prenions congé afin d'aller manger un morceau du côté des amuse-bouche. J'acquiesce d'un signe de tête avant de faire une bise des plus amicales à Victoria, qui a bien deviné ce qui me travaille vu le regard qu'elle pose sur moi, à la fois désolé et bienveillant. « A plus tard, Vee. Assieds-toi près de nous pour les défilés, d'accord ? Tu sais les rendre si drôles. » dis-je avec un sourire, espérant pouvoir compter sur elle. Contrairement à son apparence qui se situe à la fine frontière entre l’extravagance et l'absurde, son entourage de mannequin à la moitié de son âge, ses expressions et ses mimiques dans l'excès permanent, la directrice de Vogue se révèle être une personne des plus adorables qui soit, intelligente et terre-à-terre quand cela est nécessaire. Elle se plaît juste à être un véritable numéro de cirque. « J'essayerai, chéri. Hugh Jackman est venu sans sa morue, je devrais en profiter. Il est fou de mon corps, tu le sais. Allez. Le gris est vraiment ta couleur, tu irradies, chéri. Maintenant file prendre soin de ta fiancée. » dit-elle en me donnant une tape sur le bras avant de nous laisser partir. Nous arrivons près du buffet quelques mètres plus loin, sans nous faire aborder par qui que ce soit d'autre. Mon regard ne peut pas s'empêcher de se poser, furtivement, de temps en temps, sur le type du magazine dont la seule vue m'agace au plus haut point. Joanne, toujours aussi douce, tente de me raisonner. Il ne faut pas se laisser bouffer par cette histoire. Le plus d'importance on lui donne, le plus elle en prend. « Je sais, je… Je suis désolé. C'est juste qu'il… enfin… » Je soupire. Il nous a blessés, il lui a fait du mal à elle, et ça me tue. D'un autre côté, il n'a fait que son travail. Je pose ma main sur celle de la jeune femme, sur ma joue, et tourne un peu la tête pour déposer un baiser sur sa paume. J'effleure son ventre du bout des doigts. « Qu'est-ce que je ferais sans toi ? » je murmure avec un sourire après le baiser qu'elle me donne. Je ris bouche fermée à sa remarque sur les défilés. Je sais toujours quelle tenue je veux pour elle en un regard. Si le modèle ne m'interpelle pas dans la seconde, si je ne la projette pas dedans immédiatement, ce n'est pas la peine. Cette fois, il sera plus difficile de l'imaginer avec un ventre bien rond dans des tenues portées par des cintres vivants, fils de fer sur pattes. « Bon, moi, en revanche, j'ai faim. » J'attrape une mignardise sur le buffet et la porte à ma bouche. Je me fais également servir un simple verre d'eau. L'agrégat de personnes dans la salle ne manque pas de réchauffer l'air. « Le champagne ne te manque pas trop ? Tu vas survivre sans ? » je demande pour taquiner Joanne. L'environnement me semble plus facile ici que lors de nos précédentes soirées. Seul le contexte complexifie un peu la chose. Mais nous devrions pouvoir nous amuser. Si la jeune femme cesse de penser aux potentielles vibrations de son téléphone. « Tu as l'air ailleurs. » je faire remarquer en l'observant. Pas complètement dans les nuages, mais nerveuse, constamment. « Détends-toi. Il n'y a pas de raison que Winters appelle ce soir. Les résultats sont dans plusieurs semaines, tu le sais. Tu ne vas pas te ronger les ongles jusqu'au sang pendant tout ce temps. » Après tout nous avons réussi à rester assez sereins pour le moment, malgré les examens divers que la belle devait passer. Ce n'est pas le moment de paniquer ? « Dis-toi que le stress n'est pas bon pour lui. Et il aimerait sûrement que tu profites de ta première sortie officielle de future maman. » Je garde le sourire, essayant de la rassurer. « Tout ira bien, d'accord ? Avoir confiance nous a réussi jusque là. » j'ajoute avant de déposer un léger baiser sur son front. J'engloutis un autre canapé, un peu d'eau puis prends la main de la jeune femme pour l'attirer vers la centaine de chaises installées plus loin autour d'une piste servant de podium pour les défilés. « Il vaut mieux nous installer, sinon nous n'y verrons rien. »
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Message(#)joamie + sparkling diamonds EmptyDim 22 Nov 2015 - 0:24

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I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


C'était tellement évident pour Jamie que les drogues et autres stupéfiants soient de rigueur lors de ce genre d'événements. Joanne ne s'était jamais véritablement posée la question, ne pensant pas souvent aux déroulés de ce type de soirées. Il se prenait comme élément comparatif, et bien qu'il lui assura qu'il ne prenait rien, la possibilité qu'il s'y mette un jour lui traversa brièvement l'esprit. Elle ne pensait pas nécessairement à Oliver, mais bien juste au bien-être de l'homme qu'il allait épouser. "Tu ne pendras jamais ce genre de substances, toi, pas vrai ?" demanda-t-elle, d'un air inquiet. Elle savait bien qu'il vivait très mal cet arrêt de travail, ne parvenant pas à passer une seule journée sans ne rien faire. Il avait toujours ce besoin insatiable de ne pas quoi savoir faire de ses dix doigts. Il y avait la peinture, ses heures passées en salle de sport, mais elle se doutait bien que ce n'était pas vraiment suffisant. Elle se sentait incompétente de ne pas être capable de remédier à cela, l'apaiser davantage. Le bel homme reprit alors rapidement ce que cette Nyx était sensé faire et apporter à Jamie. Joanne s'était toujours peu soucier de son image, alors savoir qu'il y avait quelqu'un qui était derrière lui, et un peu elle, pour ce genre de choses, la déroutait un peu. Elle ne savait plus sur quel pied danser, ni comment véritablement réagir, ayant cette étrange impression d'être encerclée par les médias, les aristocrates, et cette histoire d'agent. C'était un peu étouffant, et même si Jamie faisait de son mieux pour l'introduire dans cet univers intransigeant étape par étape, ça lui semblait tout de même beaucoup d'un coup. Non pas qu'elle doutait d'elle, sachant que son fiancé ne donnait pas sa confiance à n'importe qui. "Ca fait bizarre, tout ça." dit-elle tout bas, en baissant les yeux, comme si on allait lui reprocher quelque chose. "Je pensais qu'elle s'occuperait uniquement de l'exposition et la vente de tes tableaux. J'ai du mal comprendre." Et puis, régler en interne, ça voulait tout et rien dire pour la jeune femme. Mais ça ne présageait jamais rien de bon, à ses yeux. Elle se passa de faire le commentaire, alors que Jamie parlait avec la directrice de Vogue. Joanne échangea un sourire quelque peu nerveux lorsque Vee s'adressa à elle. Elle cherchait certainement à détendre l'atmosphère, mais ça n'avait pas été très efficace pour Joanne. Imaginer Jamie avec une (ou des) autre(s) était loin de l'enchanter. Sans qu'elle ne s'en rende compte, ses doigts s'étaient légèrement crispés sur le bras de son fiancé. L'extravagante finit par quitter le couple en partant à la chasse d'un acteur bien trop connu. "Elle a raison, tu sais, pour le gris. C'est une couleur qui te va très bien." dit-elle toujours à voix basse. Il se mettait à chercher constamment du regard le rédacteur en chef qui avait donné l'aval à la publication de ces photos. "Je sais, Jamie, je sais..." lui dit-elle tendrement lorsqu'il cherchait ses mots. Il était pire qu'haineux envers lui, et s'ils étaient seuls dans une ruelle, Jamie le recouvrirait de blessures et d'hématomes jusqu'à ce que sa colère soit passée. Du bout de ses doigts, il touchait le ventre de Joanne, mais aussi, son enfant. "Sans moi, tu ne serais pas en train de te demander à quelle sauce tu allais te venger de ces publications de photos, puis qu'elles n'existeraient." dit-elle avec un large sourire. "Je t'aime." ajouta-t-elle, en chuchotant. Il avala un canapé et se servit un verre d'eau. Joanne opta juste pour un jus de fruits, mais n'avait vraiment aucun appétit. Et pourtant, dieu sait qu'elle adorait ce genre de buffets. Plus tard, peut-être. "Figure-toi que je n'en ai pas la moindre envie." dit-elle en faisant référence au champagne. "Ca doit être l'instinct maternel qui vient au galop." Elle riait. "Et puis, c'est bien connu, ma drogue à moi, c'est toi." lui souffla-t-elle avant de l'embrasser tendrement. Jamie avait très vite remarqué que quelque chose la tracassait, et il ne lui était pas bien difficile de savoir ce dont il s'agissait. Il prit alors tout son temps pour la rassurer avec des mots, un baiser sur le front. D'un sens, le fait qu'il ait réussi à cerner cette problématique la rassurait, et il savait ce qu'il devait faire dans ces cas-là. "Je suis désolée." finit-elle par dire, après avoir fini de boire et déposer son verre vide sur la table -pour mieux jouer avec avec ses doigts. "Je... Maintenant que je sais tout est en cours d'analyse, l'attente des résultats m'est vraiment insupportable." Elle hocha négativement la tête puis regarda Jamie. Elle aurait pu verser une larme, trop prise par l'angoisse, mais ses yeux se mirent simplement à briller plus que de coutume. "Je crois que je n'en peux d'attend. J'aimerais juste qu'on me dise que le bébé va bien..." Ou qu'il ne le soit pas. Mais elle avait besoin d'avoir cette réponse, savoir si elle pouvait continuer d'espérer ou non. Mais Jamie avait raison, le stresse n'était en aucun bénéfique pour le foetus, et s'il était là, il lui dirait de profiter de cette soirée. Joanne acquiesça silencieusement d'un signe de tête, avec un sourire qui se voulait rassurant, mais elle avait besoin de quelques minutes pour que la pression diminue un peu. Elle gardait bien la main de Jamie entre les deux siennes pendant qu'ils marchaient en direction des chaises. Vee leur fit signe de loin qu'elle leur avait réservé des places au premier rang. Joanne suivait son fiancé, légèrement en retrait, puis s'installa sur la chaise. Juste à côté de son fiancé s'installa Vee, et le reste des invités ne tardèrent pas à chercher les meilleurs places jusqu'à ce que chaque assise soit prise. La jeune femme avait posé la main de Jamie sur sa cuisse, elle en caressait doucement le dos, toujours avec ce besoin d'avoir un contact physique avec lui. Elle ne faisait pas trop attention aux conversations qu'il y avait autour d'elle, elle n'avait même pas regardé qui s'était installé à côté d'elle. Mais, en sentant son parfum, il s'agissait clairement d'un homme- avec de bons goûts. Dans ses rêves, un peu effacée, Joanne ne retomba que sur terre lorsqu'elle se rendit compte que l'éclairage s'était amenuisée, en dehors des spots qui éclairaient la piste du défilés. Enfin, les premiers mannequin entraient en scène.

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Message(#)joamie + sparkling diamonds EmptyDim 22 Nov 2015 - 1:57

Je lui assure qu'il est bien entendu hors de question que je touche à la moindre drogue un jour. Pas besoin de préciser pour quelle raison, je pense que Joanne est parfaitement capable de faire le lien avec mon frère. J'ai toujours pensé que nous avons une tendance aux addictions dans la famille, alors je m'en tiens aussi éloigné que possible en restant strict à ce sujet -quoi que mes distances avec l'alcool se sont amenuises, et je peux profiter de la grossesse de la jeune femme pour de nouveau couper court à toute consommation, même de champagne ou juste de bière. Si elle savait, ma fiancée me trouverait sûrement parano, comme tout le monde. J'explique aussi à Joanne que la seule chose qu'elle a besoin de retenir au sujet de Nyx, c'est que l'agent est là en cas de besoin, et qu'il ne faut pas hésiter à se tourner vers elle. Une nouvelle histoire de photos, je ne sais quel scandale, un problème avec des journalistes. Il suffit de lui envoyer un message. Elle n'hésitera pas non plus à aiguiller nos sorties et nous donner quelques instructions concernant l'image à refléter pendant celles-ci. Disons qu'elle me permettra d'avoir ce poids en moins sur les épaules, de déléguer un peu de la pression que je tenais seul jusqu'à présent. Je n'ai pas tant besoin que ça d'être pris par la main comme un enfant, mais il est bien des soucis dont Nyx me déchargera. Pour le moment, tout ce que je souhaite, c'est réussir à faire taire toutes les voix au sujet des photos avec Hannah. Par chance, personne ne nous importune avec cela depuis le début de la soirée -mais elle ne fait que commencer. J'ai un sourire un brin crispé quand Joanne souligne le fait que si elle n'était pas là, les clichés n'existeraient pas, et je n'aurais pas à m'en soucier. Je me dis qu'en réalité, si elle n'était pas là et que je n'étais pas rentré à Londres, ces photos existeraient, mais le contexte serait fort différent. J'efface vite cette pensée de ma tête. « Je t'aime aussi. » je réponds avec un sourire plus franc avant de me pencher un pu sur le contenu du buffet de ce soir. Et comme prévu, je ne prends pas de coupe de champagne, juste de l'eau. La jeune femme, elle, avoue d'avoir pas envie d'alcool. L'instinct maternel. Je ris doucement et réponds à son baiser. Ici comme n'importe où, ce genre de pseudo-effusions n'a pas tellement sa place, mais honnêtement, je ne me vois pas m'empêcher de l'embrasser, qu'importe les raisons. Le besoin de contact physique et d'affection par ce biais fait partie de notre relation, et il est question d'être fidèle à nous-même. Les autres feront avec. Je glisse même un bras autour de la taille de Joanne pour la serrer doucement contre moi alors que je tente de la sortir de ses angoisses à propos des résultats de ses dernières analyses. Forcément, maintenant que cela est fait, l'attente est bien plus difficile. « Et toi, tu ne le sens pas, qu'il va bien ? » je demande avec un sourire bienveillant. Après tout, lors de la dernière échographie, elle avait bien évoqué cette sorte d'instinct lui disant que son enfant se portait bien malgré les maltraitances qu'elle s'infligeait. « Moi je suis persuadé qu'il n'y a pas de raison de s'inquiéter. Tout est parfaitement allé jusqu'à présent, il n'y a pas de raison que ça change. » dis-je, éternellement optimiste à ce sujet. J'espère que la soirée réussira tout de même à lui changer un peu les idées. Qu'elle en profitera. Alors je l'attire vers l'espace où auront lieu les défilés dans quelques minutes. Nous nous installons à côté de Vee qui, fidèle à sa parole à demi-mot, nous avait réservé des places auprès d'elle. « Tu pourras peut-être m'aider. En très mauvais fiancé que je suis, je n'ai toujours rien offert à Joanne pour fêter sa grossesse, et j'aimerais solutionner ça en trouvant une robe qu'elle pourra mettre pour sortir dans quelques mois. » j'explique à Victoria. Elle tape dans ses mains, ravie de pouvoir accomplir cette mission. « Le problème, chéri, c'est que connaissant ton amour pour Valentino, tu vas vouloir lui offrir toute la collection. » souligne-t-elle très justement, me faisant doucement rire. Pendant ce temps, je laisse ma main traîner sur la cuisse de ma fiancée, sentant ses doigts frôler ma peau avec tendresse. J'avorte mon bavardage avec Vee lorsque l'éclairage se tamise. Les mannequins commencent à défiler une fois la musique en route. La collection est majoritairement noire et rouge, quelques motifs brocard, et, comme je l'apprécie, aux coupes simples et sophistiquées, jouant souvent sur la transparence. Comme la modeuse l'avait prédit, impossible pour moi d'arrêter un choix. Elle, en revanche, ne cesse de griffonner sur le petit carnet posé sur ses genoux un charabia indéchiffrable. Elle glisse de temps un commentaire à mon oreille, trouvant les spartiates vraiment so 2015 -et donc inappropriées pour l'année prochaine- et n'hésitant pas à soulever la monotonie des coloris, malgré la volonté certaine du créateur de renouveler l'image du noir. A ses yeux, rien de transcendant, mais c'est une éternelle insatisfaite. « Peut-être que tu repartiras avec plus d'une robe, finalement. » je glisse à l'oreille de Joanne. Après tout, son ventre ne va pas cesser d'évoluer pendant les mois, il faudra bien des tenues pour chaque étape, non ? Je lui fais remarquer quelques modèles qui me tapent dans l'oeil, une robe rouge qui ne sera pas adaptée pour les mois plus avancées, une autre robe plus originale à tête d'oiseau sur la poitrine, la suivante toujours longue mais vaporeuse qui sera parfaite lorsque son ventre aura vraiment pris de l'ampleur, et une dernière juste pour la beauté du travail effectué mais qui ne lui irait sûrement pas. S'enchaîne la collection pour hommes de la même marque, à laquelle je porte un peu moins d'attention. La présentation terminée, je traîne un peu sur ma chaise, tourné vers Joanne. « Alors, une préférence ? » je demande, curieux d'avoir son avis. Vee, elle, a filé en backstage pour saluer le créateur, comme à son habitude. La jeune femme et moi sommes rapidement abordés par une autre demoiselle. « Keynes, je rêve, comment tu oses te pointer ici avec elle ? » demande le mètre quatre-vingt de jambes surmonté d'une chevelure de jais et un visage juvénile trop maquillé. Je suis sûrement supposé la connaître, mais elle ne me revient pas. « Joanne, c'est ça ? Sérieusement, qu'est-ce que vous foutez encore avec lui ? Vous voyez pas son petit jeu ? Qu'il ait été pris sur le fait avec l'autre Siede vous a pas suffit ? » Je reste muet, assez abasourdi par la scène, sans savoir si je dois rire ou m'offusquer. « Ce mec est un gros con qui prend et qui jette les nanas comme un gosse change de jouet tous les Noëls. Il vous trompe devant toute l'Australie, tout le monde, ça ne vous fait rien ? Qu'est-ce qu'il vous a dit, que ce n'était pas ce que vous croyiez ? Et vous l'avez cru ? » Elle lâche enfin Joanne pour se retourner vers moi. « Tu devrais avoir honte, Jay. Essayer de jouer le parfait petit couple tout heureux après ça. Je pige pas comment t'as pu faire ça à quelqu'un qui attends ton gosse. T'es juste un autre connard qui assume pas ses actes. Tu me dégoûtes. » Et dire que je n'arrive même pas à retrouver son prénom. Je suis tellement focalisé sur ce détail que le reste de ses paroles me passe par dessus la tête. Finalement, incrédule, j'hausse les épaules. « Tu as terminé ? »
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Message(#)joamie + sparkling diamonds EmptyLun 23 Nov 2015 - 0:32

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Il l'avait serré contre lui, dans le but de la rassurer. De lui dire, par ce geste, que lui était confiant quant au bien-être de leur enfant à venir, de sa bonne santé. Elle posa sa tête quelques secondes contre son torse. Il lui demandait si elle n'avait ce pressentiment que tout allait bien, comme elle avait pu avoir il y a quelques semaines de cela. Un peu perdue, elle haussa les épaules. "Quelque chose me dit que... qu'il va bien, qu'il a une santé de fer comme la tienne. Que ce sera un beau bébé, en tout point." Ses iris bleus se baissèrent, confus. "Après, je ne sais plus si c'est cette histoire d'instinct ou si ce n'est qu'un de mes désirs les plus chers." On pouvait vite s'emmêler les pinceaux, entre ces deux faits. Le fait d'être à quelques semaines d'une réponse définitive mettait le doute sur tout. "J'aimerais juste que nous ayons les résultats. D'avoir ce feu vert là pour commencer à aménager les chambre, acheter tout ce dont le bébé aura besoin, envisager plus clairement notre futur à trois." Elle lui sourit tendrement. "Et par extension, notre mariage." Joanne que lui faire penser au bébé et au mariage allait le rendre enthousiaste, encore plus impatient qu'il ne l'était déjà . Désormais installés pour le défilé, Jamie discutait avec son amie, alors que Joanne planait un peu. Elle n'aurait jamais pensé à assister à ce genre d'événements dans sa vie, pourtant, elle y était même conviée. Que c'était étrange. La lumière de la salle, les premiers mannequins étaient sur la piste. Elles étaient tellement maigres, Joanne se demanda comment elle pourrait rentrer dans l'une de ces tenues, un jour, avec un ventre qui grossissait un peu plus chaque jour. Joanne regarda son fiancé avec presque des yeux surpris lorsqu'il lui dit qu'il était probable qu'ils repartent avec plus d'une robe. Elle n'osait pas vraiment dire ce la tenue qu'elle avait repéré, parce qu'elle savait qu'il l'achèterait dans la seconde. Mais ces beaux yeux verts avaient la capacité de la cerner et de la faire fondre comme neige au soleil, et elle cédait en riant nerveusement. Timidement, elle lui dit. "J'ai... J'ai beaucoup aimé la longue noire, avec ce tissu très léger et les broderies dorées dessus." Elle l'embrassa sur le coin de la bouche. "Je me suis dit que celle-là, je pourrai la porter à n'importe quel mois de grossesse." Elle ne se voyait pas se ruiner pour avoir une garde-robe décente pour toute la durée de sa grossesse. Enfin, Jamie se ruinerait pour elle, de toute manière. "Il y aura d'autres défilés ?" demanda-t-elle à l'issue du premier. "Tu avais dit qu'il y en aurait peut-être plusieurs." A croire qu'elle prenait goût à ce genre de choses, même si certains traits du monde du stylisme la dépassait totalement. Jamie n'eut même pas le temps de répondre quoi que ce soit qu'une inconnue les interrompit brutalement. La belle blonde la regarda d'un air hébété, prenant du temps à connecter tous les neurones pour reprendre la situation bien en main. D'abord, en vue de sa toute première phrase, Joanne comprit par là qu'elle n'était pas la bienvenue, pas suffisamment digne (et riche) pour se présenter à ce genre de soirées. Mais il suffit qu'elle ouvre à nouveau sa bouche pour voir qu'elle avait mal compris le sens de sa phrase. Finalement, l'inconnue lui adressa la parole, l'appelant par son prénom. Voilà ce que ça faisait, de lire les potins sans connaître le fond de l'histoire. Joanne aussi, était tombée dans le panneau. Pendant tout ce qu'elle disait, la belle blonde gardait précieusement la main de son fiancé entre les siennes. Son coeur battait à tout rompre, ne sachant que vraiment rétorquer sur le moment. Mais cette personne l'horripilait beaucoup. Jamie finit par lui répondre par une question, comme si aucune de ces phrases ne l'avait touché. Sa belle le regarda silencieusement. "Ne fais pas ton malin avec moi, Keynes, tu ne m'auras pas comme ça." dit-elle alors, presque offusquée qu'il ne soit pas plus touché que ça. Alors, elle changea de cible. "Vous voulez mieux que ça Joanne, je pense." "Je ne pense pas valoir grand chose pour qui que ce soit dans cette salle." rétorqua-t-elle, tout en douceur. "Alors, ne traînez pas avec un con pareil, qui n'est que bon pour collectionner les femmes, les unes après les autres. Je l'ai vu moi, au bras d'une autre à chaque fois, surtout à Londres, puisqu'il venait bien plus souvent par ici." dit-elle, le regard assuré de ce qu'elle avançait. "Le fait qu'il s'intéresse à une roturière... ça ne vous fait pas penser qu'il essaie simplement de varier les plaisirs, et que peut-être que ce bébé était purement accidentel ?" Joanne la fusilla du regard, comme elle le faisait bien trop rarement. "C'était si accidentel que nous avons déjà déterminé la couleur de la peinture qu'il y aura dans la chambre du bébé." Même si Joanne était assise, physiquement et positionnellement inférieure à la mannequin -elle supposa que c'en était une-, elle soutenait très bien son regard. "Il vous a dit ça juste pour vous faire plaisir, je le connais, je l'ai vu faire. Et vous n'avez même pas fait de commentaires sur ces photos." "Mais vous, vous en faites alors que vous ne connaissez pas le contexte entre lui et moi, et lui et Hannah. Vous êtes très mal placée pour l'insulter comme vous venez de le faire." "Je le traite de connard si je le veux, je sais à qui j'ai affaire." "Je ne crois pas, non." Le ton de Joanne restait incroyablement calme, c'était l'inconnue qui s'emportait toute seule. "Alors quoi ? Cela ne vous fait rien, vous êtes un couple libertin ?" Elle aurait pu en rire. "Croyez-moi, nous sommes un couple qui est au parfait opposé du libertinage." "Ces photos prouvent le contraire." Joanne soupira. "Ces photos ont été prises au mauvais endroit, au mauvais moment. Et si vous êtes bien attentive, on remarque bien que c'est Hannah qui l'embrasse et non lui. Croyez-moi, je les ai regardé suffisamment longtemps pour noter cela, après que je me sois faite avoir par les médias." Elle finit par se lever, cette confrontation commençait à l'épuiser -et elle commença à avoir un certain appétit. "Et vous, seriez-vous plus prête à me croire moi, ou les médias ?" lui demanda-t-elle d(un air totalement neutre, engageant le pas, et éloignant son fiancé de cette femme qui prétendrait le connaître si bien.

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Message(#)joamie + sparkling diamonds EmptyLun 23 Nov 2015 - 2:20

Joanne a été particulièrement silencieuse pendant le défilé. Sûrement subjuguée par les tenues passant juste devant elle, certaines robes assez longues pour frôler nos pieds. Partout ailleurs, les spectateurs n'hésitent pas à piailler, papoter, plus ou moins ouvertement, critiquant ceci et cela, ou prévoyant également un achat. Je glisse moi-même, de temps en temps, un mot à Vee qui adore être incisive dans ses avis bien tranchés. A la fin, si la majorité du public se lève pour retourner du côté de la grande salle de réception afin de goûter aux amuses-bouche du buffet ou se saouler un peu plus, d'autres restent là en attendant le prochain show. J'en profite pour demander à Joanne quelle tenue lui a tapé dans l'oeil. Malgré un décolleté vertigineux que je ne l'imaginais pas assumer, le choix de la jeune femme se porte sur la plus vaporeuse de la collection, dans une sorte de bleu nuit aux dorures raffinées. « C'est aussi celle que j'ai préféré. » j'avoue avec un sourire. Comme elle le dit, cette robe pourra facilement s'adapter à n'importe quel mois de grossesse sans problème. Néanmoins, il est hors de question que ma belle ne se montre qu'avec uniquement la même tenue à chaque sortie. D'où la très certaine multiplication des achats ce soir. Je pense que Jon se fera aussi un plaisir de l'habiller mois après mois. Il semble s'être pris d'affection pour elle. Quel dommage que ses créations ne fassent pas partie de la soirée. « Il reste Versace et Hermès. Mais nous ne sommes pas obligés d'assister aux deux. » je réponds à Joanne en haussant les épaules. Je risque pourtant de la traîner au défilé de la marque italienne que j'aime au moins autant que celle que nous venons de voir -quoi qu'elle sera sûrement trop exubérante pour ma fiancée- et les accessoires du français sont souvent de véritables perles. C'est à force de pensées de ce genre que Vee n'a de cesse de me faire du pied pour filer comme un voleur chez Vogue. Mais honnêtement, je ne m'y vois pas. C'est un monde trop superficiel pour moi. Et les mannequins me rappellent trop souvent Enora. L'une d'elles s'est avancé vers nous et, sans sommation, m'incendie de manière ininterrompue. J'hausse un sourcil, bouche entrouverte, face à une situation aussi grotesque. Malgré mon implicite demande qu'elle parte, la demoiselle poursuit son réquisitoire à mon encontre en s'adressant à Joanne. Aucune parole ne m'atteint à vrai dire. Je suis surtout surpris d'entendre quelqu'un avoir une telle image de moi, alors que je ne me suis jamais considéré comme un coureur de jupons et que je ne pense pas avoir agi comme tel un jour. Mais les femmes, souvent différentes -pour la plupart des amies de mon ex-femme à Londres-, m'ayant accompagné à plusieurs occasions semblent suffire pour croire le contraire. Ce que je peux comprendre, dans le fond, même si le jugement est vite lancé. Joanne, contrairement à ses habitudes consistant à fuir toute confrontation, n'hésite pas à répondre à la mannequin, toujours avec douceur, prenant ma défense si nécessaire. La scène me dépasse décidément. Je manque de rire à plusieurs reprises, ce qui est traduit par un sourire qui étire toujours un peu plus mes lèvres. Je me demande si elle a vraiment noté qu'Hannah m'embrasse sur les photos, et non l'inverse. Finalement, elle me tire loin de la demoiselle qui lance un ; « Je crois ce que je vois. » Histoire d'avoir le dernier mot. Elle ne cherche pas à nous poursuivre. Nous avons la paix quelques mètres plus loin. Je passe une main par mes cheveux, légèrement sonné par tout ce flux de paroles qui s'est déversé sur moi, les différentes images qui m'ont été projeté dessus. Combien de personnes pensent comme elle ? Sûrement beaucoup trop pour que je m'en soucie. « Eh bien, c'était surréaliste. » dis-je en soupirant, un rictus amusé au coin des lèvres. Je reprends un verre d'eau, manquant encore de rire en repensant à certes parties de l'échange. « Tu sais, c'est une perte de temps d'essayer de raisonner ces gens là. » Ils aiment bien trop les scandales pour les remettre en question. Sans cela, ils n'auraient pas leur feuilleton quotidien sur lequel parler pendant des heures à la famille, aux amis, aux collègues. Imaginez l'ennui. « Mais tu t'es bien débrouillée. » j'ajoute avant d'embrasser la jeune femme sur le front. Gourmand, j'attrape de nouveau une mignardise que je déguste tranquillement. J'en dépose une autre dans les mains de Joanne, estimant qu'elle doit se nourrir malgré sa nervosité. « Il y a un truc que je déteste chez les mannequins, c'est qu'elles sont tellement maquillées qu'il est impossible de savoir leur âge. Je ne saurais pas dire si celle-là avait trente ou seize ans. » dis-je pour plaisanter. Il y a ça, et leur maigreur cadavérique, leur absence de hanches, de taille, de poitrine, les frêles longues baguettes qui leur servent de jambes, menaçant de se casser au moindre coup de vent, et des bras dont je pourrais faire le tour avec deux doigts. « Je n'arrive toujours pas à me souvenir d'où j'ai pu la croiser... » je murmure, pensif, retournant mes souvenirs de Londres pour remettre ce prénom qui m'échappe. Mais pas moyen. Et pour que je ne m'en souvienne pas, c'est que cette demoiselle se croit plus importante qu'elle ne l'est vraiment. « Qu'importe. » J'hausse les épaules. Elle n'aura pas mon attention plus longtemps. « Quel dommage que vous soyez si petite, Joanne. » interrompt la voix de Victoria, toujours sans gêne -à croire que je ne m'entoure que de personnes sans inhibitions. « Vous auriez fait un modèle exquis. Pas comme toutes ces grandes perches sans saveur. Avec un truc en plus. »
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Message(#)joamie + sparkling diamonds EmptyLun 23 Nov 2015 - 14:29

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Contrairement à ce que l'on pourrait croire, Jamie et Joanne se rejoignaient sur beaucoup de choses, surtout lorsqu'il s'agissait de goûts et de préférences. Comme les accords sur certains points des décoratifs, ou cette robe qu'ils avaient préféré tous les deux. Elle lui sourit tendrement, puis il précisa qu'il y aurait encore deux autres défilés durant la soirée. "Nous verrons bien si le coeur nous en dit." dit-elle simplement. Rien ne les obligeait à assister à chacun de ces défilés. L'inconnue continuait d'aboyer sur Jamie comme si elle le connaissait par coeur. Elle avait la jugeote assez facile, chose que Joanne n'était pas sûre d'apprécier. Elle tenait également à avoir le dernier mot sur la conversation, et la belle blonde n'insista pas davantage, sinon cette conversation aurait été interminable. "Je me fiche bien de la raisonner ou non, elle n'a aucun droit de traiter avec des noms d'oiseaux pareils." dit-elle un peu sèchement. "Pas en ma présence en tout cas." Entre temps, Jamie s'était permis de poser un canapé dans la main de sa future femme, message bien subtil de lui dire qu'il fallait qu'elle mange. Petite bouchée par petite bouchée, elle écouta Jamie, disant qu'il n'arrivait jamais à deviner une tranche d'âge pour les mannequins, tellement elles étaient maquillées et façonnées par les stylistes et visagistes. "Elle avait l'air de te connaître de Londres." dit-elle alors, bien que ça n'allait certainement pas aider pour retrouver le nom de la mannequin. "C'est vrai, ce qu'elle a dit ?" commença-t-elle, sur un ton très timide. "Que tu avais une femme différente à ton bras à chaque soirée ?" Joanne savait très bien qu'il ne couchait pas avec elles, si ce que l'inconnu disait était vrai. Elle savait également qu'il se rendait à beaucoup de soirées avec Hannah - cette pensée la mettait encore plus mal à l'aise depuis le gala où son fiancé avait violenté James. En y repensant, il était finalement normal que les rumeurs allaient bon train, dans la mesure où la presse le voyait bien plus souvent avec la belle brune que celle qu'il disait compter épouser. La situation était des plus étrange, en reprenant tous les aspects, si bien qu'un gros noeud se forma à son estomas et lui coupa aussitôt l'appêtit. Elle ne parvenait même plus à avaler le dernier morceau de la mignardise qu'elle avait encore en main. Le simple fait de le voir l'écoeurait. Victoria sortit la jeune femme de ses pensées en l'interpellant. Elle la regarda alors d'un air interloqué, puis fut plus qu'embarrassée lorsque la directrice de Vogue lui balançait un tas de compliments. Confuse, elle baissa alors la tête, sa timidité revenant au grand galop. "Je ne suis pas très photogénique." dit-elle, presque à voix basse. Certes, les progrès qu'il y avait par rapport à ce qu'elle pensait d'elle avait progressé dans le bon sens, mais il ne fallait pas non plus pousser le bouchon trop loin. "Balivernes !" s'exclama-t-elle, de manière excessive. Joanne s'était sensiblement rapprochée de Jamie, intimidée et impressionnée la présence et la prestance de son interlocutrice. "Vous êtes d'une si rare beauté. Mon chéri, je sais à quel point tu es possessif, mais montre-nous la donc plus souvent !" Joanne rit nerveusement, prenant la main de Jamie dans la sienne. "On dirait un ange tout droit venu du ciel ! Tu dois tellement de jaloux en l'ayant à ton bras. Vous devriez quand même essayer de poser un jour, Joanne." dit Vee en retrouvant le regard bleu de la jeune femme. Celle-ci écarquilla ses yeux, son ne fit qu'un bon dans sa poitrine. Elle bégaya longuement, avant de pouvoir dire une phrase complète. "Je... Vous venez de le dire, je n'ai pas la taille, ni... ni quoi que ce soit d'ailleurs." Jamie allait certainement la fusiller du regard pour avoir dit cela, mais ce fut Vee qui prit les devants. "Mais en ce moment, tous les créateurs recherchent une personne un peu exclusive. Tatouages, piercings, couleurs de peau atypiques, on se les arrache. Alors pourquoi pas une jeune femme parfaite, avec un ventre adorablement arrondi -il faut que je vous le dise, la maternité vous va à ravir. J'en connais quelques uns qui se lanceraient dans des croquis la seconde après vous avoir vu. Vous deviendrez la chouchoute de beaucoup de créateurs, à n'en pas douter. Je me trompe, Jamie ?" La jeune femme ne savait plus où se mettre, elle rougissait, regardait ailleurs, secouant parfois négativement la tête. La mettre devant les appareils photos, quelle idée, se dit-elle. Personne ne s'intéresserait à elle, et puis, qu'est-ce que cela pourrait bien lui apporter ? "Je..." Elle bafouilla une nouvelle fois, Vee l'interrompit par un signe de la main, gentiment. "Si je vois un seul cliché pro d'elle, je serai la première à les publier." Elle rit, si enthousiaste de s'être emportée aussi rapidement par son idée. "Elle est tellement adorable, mon chéri, vraiment. Je l'adore." Puis on interpella Victoria, qui s'en alla aussi vite qu'elle n'était arrivée. Joanne n'arrivait même plus à parler, déconfite pour tout ce qu'on venait de lui dire.

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Message(#)joamie + sparkling diamonds EmptyLun 23 Nov 2015 - 20:47

A chaque fois que Joanne est contrariée, son petit nez se fronce d'une manière si adorable qu'il en est presque impossible de ne pas être attendri plutôt que de la prendre au sérieux. C'est amusant, et d'un autre côté, cela ne doit pas être simple à vivre pour elle d'avoir cette bouille d'ange quoi qu'elle fasse. Je souris en l'entendant prendre ma défense, même lorsque la mannequin qui s'était permise de nous agresser verbalement est loin. Je lui dirais bien qu'elle n'a vraiment pas à s'en faire pour moi, que ce genre de critiques et d'insultes me passent par dessus la tête, ayant l'habitude d'en voir des vertes et des pas mûres de ce genre depuis vraiment longtemps. Mais je m'abstiens, ne voulant pas la couper dans son élan héroïque, et la trouvant bien trop mignonne ainsi. Rares sont les personnes que j'ai pu voir me défendre de cette manière sous les yeux, et la jeune femme n'y manque jamais, n'ayant pas peur de ma famille, et encore moins d'un mètre quatre-vingt de jambes sans cervelle. J'abandonne l'idée de retrouver son prénom un jour. Le nombre de mannequins que j'ai pu croiser à Londres est incalculable, ne serais-ce que dans l'entourage de mon ex-femme qui faisait partie de cette horde de poupées trop maigres. Sans surprise, Joanne me demande si, en effet, en Angleterre, de nombreuses femmes différentes ont été à mon bras quand je sortais. Je m'attendais à ce qu'elle me pose la question un peu plus tôt d'ailleurs. « C'est sûrement vrai. » dis-je en haussant les épaules, comme si cela était tout à fait normal, quitte à la choquer. Cela ne servirait à rien de nier ou même de modérer le propos. « Enora et moi arrivions souvent séparément aux soirées. Quand nous nous rendions dans les mêmes soirées. » je précise avec un sourire amusé. Car les moments où nous nous rendions au même gala étaient relativement rares. « Nous n'avions pas envie d'être tout le temps collés l'un à l'autre. On aimait chacun marquer notre indépendance de cette manière. Elle s'affichait avec mes connaissances, et moi avec ses amies. Du coup, nos cavaliers changeaient souvent. Mais je quittais toujours la soirée avec Enora, ou seul. » Il n'était pas question d'avoir la moindre relation avec qui que ce soit d'autre -si ce n'est Kelya, mais mieux vaut passer ce détail. Nos cavaliers n'étaient que des cavaliers ; leur rôle débutait en bas du tapis, et se terminaient à la porte de sortie. Au final ils s'apparentaient presque à des bijoux que l'on arbore pour faire joli devant les photographes. Tout était tellement différent à ce moment là. « On fonctionnait… bizarrement. » j'avoue en voyant tout ceci rétrospectivement. Cela me semblait normal, naturel sur le moment. Aujourd'hui, ces souvenirs ont un arrière goût qui me dérange. J'ai parfois du mal à revoir la personne que j'étais à Londres, à la comprendre. Vee ne tarde pas à refaire apparition, toujours dans son éternelle et démesurée part d'exubérance. J'avoue que je m'étais aussi fait la remarque ; si Joanne avait une dizaine de centimètres de plus, tout le monde se l'arracherait. Parce qu'elle est le canon même de la beauté intemporelle et pure avec sa chevelure blonde et ses grands yeux bleus. Il est possible de projeter absolument tout sur elle, n'importe quelle époque passée, les modes présentes, et imaginer l'avenir. Il est des visages aux traits absolument contemporains qui ne sauraient avoir vécu durant une autre période. Alors qu'elle, elle est en même temps toutes les femmes qui ont pu exister depuis des siècles. Le côté extraverti de Victoria semble beaucoup l'impressionner, et elle serre un peu ma main comme pour se rassurer. Je ne peux pas m'empêcher de sourire, amusé par la situation. Et je lève les yeux au ciel lorsque la jeune femme, comme toujours, tient à souligner l'ampleur de son manque d'estime de soi. Pourtant, Vee a raison, je ne doute pas que Joanne pourrait devenir l'adorée de plus d'un créateur. « Non, c'est vrai. Tu sais que Jonathan, Deauclaire je veux dire, l'aime déjà beaucoup ? » Elle rit à gorge déployée. « Pourquoi ça ne m'étonne pas ? » En revanche, difficile de savoir si elle n'est pas étonné qu'il s'intéresse à Joanne plus pour sa beauté que parce qu'elle est ma fiancée. Toujours aussi enflammée, la modeuse se promet même de publier toute photo que la jeune femme pourrait faire. Cette fois, mes yeux s'arrondissent de surprise. « Vee, Joanne est conservatrice dans un musée, je ne crois pas qu'être modèle l'intéresse... » dis-je doucement, avec la crainte de formuler les choses de travers et de vexer ma belle -avec les hormones, il en faut peu. Pas que cela ne soit pas à sa portée, mais je pense honnêtement que ce n'est pas la vie à laquelle sa nature discrète aspire. Mon avis ne semble pas intéresser Vee qui ne tarit pas d'éloges sur ma fiancée, avant de filer comme un courant d'air. Je ris. Comme toutes les soirées de ce genre, les événements sont saugrenus. « Tu as une fan avant même la naissance de ton hypothétique carrière. » je fais remarquer avec un large sourire amusé, avant de reprendre une mignardise et boire un peu d'eau. Je songe à déposer ma veste au vestiaire tant je commence à avoir chaud. La chaleur des spots pendant le défilé n'a rien arrangé. Un peu songeur, je demande à Joanne ; « Ca te plairait, de poser pour des photos ? En mettant de côté les abîmes dans lesquels tu gardes ta confiance en toi bien enfouie, dis-moi seulement si ça te plairait. » Après tout, nous avons tous ce genre d'envies inavouées, l'aspiration à avoir un peu de lumière. Cela peut être particulièrement agréable de se sentir belle et mise en valeur devant un objectif. L'idée séduirait n'importe qui. A force de remuer ces pensées, une chose me vient à l'esprit, traduite par un petit rictus malicieux. « Je pense que j'ai une idée pour enterrer les photos avec Hannah. » dis-je en me pinçant les lèvres pour retenir ce sourire de garnement. Faire oublier des photos avec d'autres photos. Cela semble avoir du sens. « Mais ça ne te plaira sûrement pas. »
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Message(#)joamie + sparkling diamonds EmptyLun 23 Nov 2015 - 22:21

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Donc Jamie ne niait pas qu'il débarquait à chaque soirée avec une femme différente, et son ex-femme, avec quelqu'un d'autre. Quelle étrange relation ils avaient. Il prit les devants en lui assurant qu'il rentrait toujours seul ou avec celle qui lui servait d'épouse. Joanne ne pouvait s'empêcher de se demander s'ils avaient des relations plus charnelles ensemble, avec quelqu'un que l'on n'aimait pas. Quoi qu'il n'aimait pas Kelya, et ça ne l'avait pas empêché d'apaiser ses pulsions sexuelles avec elle. Sa vie antérieure était des plus incompréhensibles pour la jeune femme. Elle ne préférait pas s'attarder sur le sujet, sachant qu'il y avait des chances que ça n'aboutisse pas très bien. Victoria était réapparue depuis, ne cessant de lancer des fleurs. Jamie allait tout de même dans son sens, soulignant que Jon l'adorait aussi déjà. Avec ces robes uniques qu'il lui avait conçu, rien que pour elle. Vee s'emporta au point de vouloir être la première à l'exposer au monde dans son magazine. Sur le coup, l'idée l'angoissait plus qu'autre chose. Jamie parla pour elle, rappelant le métier qu'elle exerçait. La directrice ne voulut pas en entendre davantage et puis s'évaporer, avec son idée très certainement bien figée dans sa tête. "Une fan ?" dit-elle, presque surprise. En quoi pouvait-on être fan d'elle, Joanne ne comprenait décidément pas. Son fiancé lui posa une question à laquelle elle ne s'attendait certainement pas. Elle le regarda avec de grands yeux ronds, la coupant de court en disant qu'elle mette de côté le peu d'estime qu'elle avait pour elle. Elle hésitait longuement, bafouillant pendant quelques secondes. "Je...Je ne sais pas. Je ne saurai pas quoi faire, ni quoi mettre, ni..." Joanne haussa ses épaules, se rendant que ce n'était certainement pas la réponse qu'il attendait. Elle le regarda un moment, un peu perdue. "Je pense que ça pourrait me plaire." Ses doigts se tortillaient nerveusement entre eux. "Mais entre le dire et être devant les objectifs, je suppose qu'il y a tout un monde, alors ma réponse ne vaut pas grand chose." Elle avait eu cette pseudo-expérience une fois avec James, mais çe ne valait certainement pas une véritable session professionnelle. "Tu en penses quoi, toi ?" demanda-t-elle alors, curieuse. "Tu penses que ça me plairait ? Qu'il faudrait que j'essaie ? Ton amie a l'air assez bornée quand elle a une idée en tête, j'aimerais savoir quoi répondre si... elle revient pour ça." Pas qu'elle devienne à nouveau ce petit bout de femme largement impressionnée par une habituée de soirées chics. Jamie changea peu à peu l'expression de son visage. Sa fiancée avait deviné qu'il avait une idée en tête bien avant qu'il ne le dise. Elle fronça légèrement les sourcils lorsqu'il ajouta que ça n'allait pas lui plaie. Elle dit rapidement "Avant que tu ne fasse quoi que ce soit, tu me préviens. Plus de coup bas comme tout à l'heure." Pas qu'il ne la surprenne elle aussi, elle avait largement assez eu d'émotions pour la soirée -et Joanne se doutait que ce n'était pas encore terminé. La jeune femme rit doucement, en se mettant face à lui et en posa ses mains sur son torse. "Si j'accepte cette idée qui ne me plaira pas, j'aurai droit à quoi, en échange ?" Vee réapparut, au milieu de leur conversation, vraisemblablement fière de son coup. "Quelques photographes m'ont déjà montré quelques photos des invités de ce soir, et je suis tombée sur celle-là." Elle avait même pris le temps d'imprimer cette photo de Joanne. Celle-ci se regarda, puis fixèrent la directrice, ne comprenant pas ses intentions. "Sans montage, sans d'énormes jeux de lumières, rien de fou. J'ai quelques amis styliste en backstage, je vais leur montrer moi, ce que c'est une beauté au naturel. Mais regardez-vous, on vous regarde, on a juste envie de vous prendre dans nos bras !" Les yeux de Victoria pétillaient comme jamais. "Avec ce petit ventre, elle est adorable comme tout, regarde-ça, mon chéri. Comment as-tu pas passer à côté d'une perle pareille pendant tout ce temps ?" Elle posa une main amicale sur l'épaule de Joanne. "Ne paniquez donc pas, c'est vous qui avez toujours le dernier mot de toute façon. Et le fiancé que vous allez là est un parfait bodyguard, je sais de quoi je parle. Mais vous allez halluciner lorsque vous les verrez vous supplier pour que vous deveniez leur nouvelle déesse." Joanne gardait les yeux ronds, tandis que Victoria, toujours bien fière de sa trouvaille, se dirigea vers les coulissses pour exécuter son plan. Joanne expira longuement. "Elle est toujours comme ça ?" lui demanda-t-elle à voix basse. "Alors, c'est quoi cette idée ?"

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Message(#)joamie + sparkling diamonds EmptyMar 24 Nov 2015 - 1:25

Vee partie, toutes ces histoires de photographies déclenchent de nombreux résonnements dans mon cerveau, et les pensées fusent dans pas mal de directions différentes. J'en viens à me demander -et à poser la question à la principale intéressée- si Joanne, quelque part, ne serait pas séduite par l'idée de poser devant un objectif. Bien sûr, au début, elle ne saurait pas y faire. Jouer les modèles est tout de même plus compliqué que cela en a l'air, plus fatiguant. Certaines poses sont à tenir pendant des dizaines de minutes jusqu'à ce que le photographe ait le résultat voulu, des gestes sont à répéter à l'infini, sans oublier la chaleur des spots en studio. Il existe certaines manières de bouger et d'être immobile qui doivent avoir l'air naturelles, et ne le sont absolument pas pour la personne qui les effectue. C'est tout un art de l'illusion pour donner l'impression d'une beauté facile, d'une photo prise sur le vif, faire croire au naturel et au spontané alors que rien n'est moins vrai. Tout cela s'apprend. James et Hannah connaissent l'exercice sur le bout des doigts, moi je m'y essaye aussi rarement que possible me trouvant terriblement gauche devant un objectif. Joanne, elle, aurait tout à apprendre. Cela peut-être drôle, ou un véritable calvaire. Pourtant, finalement, elle avoue que cela pourrait lui plaire. Je lui souris tendrement en prenant ses mains dans les miennes pour épargner ses phalanges qui se battent entre elles. Quand la jeune femme m demande mon avis, j'hausse les épaules avec un regard à la fois désolé et malicieux ; « Je ne sais pas, Joanne, je ne peux pas décider pour toi. » C'est sa vie, son image, ce qu'elle veut en faire ou non. Je n'ai pas de pouvoir là-dessus. « Fais-le si tu penses que ça te plairait, et si c'est ce que tu veux faire. Je ne t'empêcherai pas, au contraire. » Même si la perspective qu'elle devienne adorée de certains créateurs, mise en valeur par leurs tenues, sublimée sur papier glacé, puis diffusée à gros tirages fait naître en moi autant d'angoisse que de profonde jalousie, je ne saurais l'empêcher de faire ce qu'elle veut, alors qu'elle a toujours été derrière moi dans chacun de mes projets, même quand cela ne l'enchantait guère ou l'inquiétait. « Peut-être que ça pourrait te donner un peu de confiance en toi. Qui sait. » j'ajoute en toute bonne foi. Et puis il y a cette idée qui germe soudainement. Cette idée qui, je pense, ne plaira pas à ma timide Joanne, mais qui, pourtant, pourrait satisfaire tout le monde, faire d'une pierre deux coups. Rien qu'à voir mon sourire, la belle n'est pas rassurée. « Depuis quand tu n'aimes plus les surprises ? » je demande, bourré de malice afin de la taquiner. La jeune femme s'approche un peu plus et pose ses deux paumes contre moi, demandant ce que cet espèce de marché que j'ai en tête pourrait lui rapporter. Tandis que j'approche de plus en plus mon visage du sien, je murmure ; « Je n'en sais rien, ça se négocie... » Mes lèvres frôlent les siennes lorsque Vee n'hésite pas à nous interrompre, me faisant légèrement sursauter. Pas de baiser, seulement de la frustration pour cette fois. Nous reportons notre attention sur la modeuse, armée d'un cliché. Une des photos de Joanne lorsque je n'étais plus près d'elle. Adorable comme tout, mains jointes devant elle, un peu nerveuse, respirant le vrai. Je comprends les intentions de Victoria en une demi seconde et tente de l'interrompre, mais rien ne peut l'empêcher de parler lorsqu'elle est sur sa lancée. « Vee... » Non, elle ne veut rien entendre. Elle montrera ce cliché en backstage, point c'est tout. Ce n'est même pas la peine d'essayer de la dissuader. Je passe une main par mes cheveux, cherchant où me mettre entre l'exaltation de Vee et la panique de Joanne. « Vee je crois que tu... » « Tu me remercieras plus tard, chéri. » lance-t-elle avant de filer. Je n'essaye même pas de la rattraper. Cela ne servirait à rien. Je reprends un peu d'eau et, cette fois, retire ma veste et dénoue mon nœud papillon. D'un signe de main, j'appelle une hôtesse qui arrive en quelques secondes, lui confie mes affaires et lui demande de revenir avec le ticket du vestiaire. Elle file. « Toujours. Je suppose qu'on ne dirige pas Vogue sans être un peu cinglé. » je réponds à la question de Joanne. Il suffit de voir les autres personnes à la tête des différentes éditions nationales. Toutes des phénomènes. La jeune femme revient sur cette idée qui m'habite, et qu'il faudra bien que je lui dévoile à un moment donné. Je cherche pendant quelques secondes comment formuler la chose, de manière à ce qu'elle comprenne le cheminement de ma pensée et comment cela pourrait nous être bénéfique. « Eh bien, Vee veut publier des photos de toi. Et toi, ça te plairait aussi de poser. De mon côté, avec l'exposition de mes tableaux, et si mon émission passe en national après les fêtes, j'aurais une actualité intéressante à publier. » Ca, ce sont les faits, et les rapports logiques se tissent assez vite lorsque l'on a un peu de jugeote. Je poursuis tout de même ; « Je pense qu'on peut proposer à Vee une interview, de nous deux ou de moi seul -mais je pense que ton intervention peut intéresser les lectrices. Et nous aurons droit à un photoshoot ensemble pour illustrer l'article. » Et quelques colonnes dans Vogue sur nous auront très vite fait d'éclipser l'ombre des photos de paparazzi de l'autre torchon. L'hôtesse revient au trot avec le ticket que je lui avais demandé. Je la remercie avec un sourire et glisse le bout de papier dans ma poche. En relevant les yeux, je constate que les invités se dirigent de nouveau vers les chaises qui bordent le catwalk. Alors je prends Joanne par la main et l'attire là-bas pour retrouver nos places. « Réfléchis-y pendant le prochain défilé. » je glisse à son oreille avant de déposer un léger baiser sur sa joue.
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Message(#)joamie + sparkling diamonds EmptyMer 25 Nov 2015 - 16:45

sparkling diamonds
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


"Je voulais simplement avoir ton avis sur la question." dit-elle, un peu attristée par sa remarque. Bien sûr qu'elle devait faire ses propres choix, mais l'opinion de Jamie comptait énormément, comme lorsque lui venait la concerter concernant sa rencontre avec Nyx. Ils trouvaient toujours des solutions ensemble, alors pourquoi ne parvenait-il pas à la conseiller là-dessus ? Peut-être que oui, ça lui permettrait d'avoir plus confiance en elle, qu'elle verrait véritablement à quoi elle ressemblait aux yeux d'une autre personne que Jamie. En soi, l'idée était séduisante, Joanne ne pouvait le nier. Elle finit par hausser les épaules. "Nous verrons bien. Ca reste encore très flou pour moi, tout ça." dit-elle alors, bien indécise. Le bel homme se plut à la taquiner avec cette histoire de surprises, la jeune femme ne put s'empêcher de sourire à nouveau, riant même à sa remarque. "C'est presque l'hôpital qui se fout de la charité, my Lord Keynes." dit-elle en haussant malicieusement les sourcils. "Pour quelqu'un qui a horreur de tout ce qui est inattendu." Leurs visages s'approchaient de plus en plus, il semblait déterminer à l'embrasser une nouvelle fois, avec son petit air joueur -qui était tout particulièrement craquant. Ah oui, les négociations. Leurs bouches se touchaient à peine "C'est vous qui avez une idée vicieuse derrière la tête, c'est donc vous qui devez me faire une offre." dit-elle tout bas, ne quittant pas son incroyable regard vert, déterminée à l'embrasser, enfin. Mais Victoria fit à nouveau son apparition, totalement lancée dans ses plans. Même Jamie n'arrivait pas à l'arrêter, ni même à la freiner. Elle fila comme le vent. Il se défie de son noeud papillon et de sa chemise -il était vrai qu'il faisait très chaud dans cette pièce. Finalement, Jamie finit par étaler son idée. Il devait certainement s'attendre à ce qu'elle refuse tout, en étant totalement hermétique à cette idée. Joanne l'avait écouté avec attention, réfléchissant à ce qu'il proposait. Jamie ne lui laissa pas trop le temps de réfléchir, disant qu'il y avait un défilé qui s'annonçait très prochainement. On avait encore une fois gardé leur place, au premier rang. La jeune femme ne prêta strictement aucune attention aux tenues qui passaient devant elle, pesant le pour et le contre de ce qu'il venait de proposer. En soi, tout était tentant dans la mesure où Jamie était avec elle. Seule, Joanne ne s'en sentait absolument pas capable. Elle avait à nouveau gardé la main de son fiancé entre les deux siennes, et, sans qu'elle ne s'en rende compte, elle jouait beaucoup avec, plongée dans ses réflexions Le temps passa à une allure folle, elle ne vit rien passer. "C'est d'accord." dit-elle avant même qu'il n'ait pu dire quoi que ce soit. Elle redressa enfin la têet afin de le regarder, un sourire timide. "Mais je n'aurai pas grand chose à raconter. Je n'ai pas une vie aussi remplie que la tienne." Et elle avait raison. Elle n'avait pas d'émissions radio, pas de chroniqueurs à révéler, ni d'innombrables papiers à signer. Joanne restait Joanne, et cela se résumait à être l'épouse en devenir de Jamie, qui devait se reposer encore pendant de longs mois. "Pour... une première fois, je pense que je me sentirai beaucoup mieux si tu restes à côté de moi." avoua-t-elle. Elle haussa doucement les épaules, avec ce sourire adorable et timide, avec un brin de malice. "Peut-être que j'y trouverai goût, qui sait..." plaisanta-t-elle, quoique cela pouvait devenir sérieux sans qu'elle ne s'y attende. "Tu crois vraiment que... Vee accepterait ? Je vois bien qu'elle t'apprécie, mais... ça reste Vogue." Pas sûr que tout le monde approuve qu'une petite blonde débarquant de nulle part apparaisse dans l'un des plus grands magazines de mode. "Je serai certainement uniquement capable de la joie des premiers mois de grossesse." dit-elle, résolue. Joanne regardait amoureusement son futur mari, lui caressant tendrement la joue, puis l'embrassa à plusieurs reprises. "Il fallait bien que j'y mette les deux pieds dedans un moment ou un autre, non ? Notre monde..." Celui qui se mouvait autour d'eux à cet instant même. Joanne l'embrassa plus longuement, plus tendrement, se fichant bien de ce que l'on pouvait penser pendant ces quelques secondes. "Je t'aime." dit-elle tout bas. La manière dont il la regardait la faisait complètement craquer, ne pouvant s'empêcher de lui faire un large sourire. "Tu crois que c'est possible de demander un jus de fruits ? Je n'en ai pas vu sur les tables..." Elle était un peu embarrassée de faire une telle demande, en voyant tout ce dont on leur offrait déjà en matière de nourriture.

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