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 All the bright, precious things, fade so fast... and they don't come back - Clay

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Alienor Bird
Alienor Bird
  
ÂGE : 32
SURNOM : Ally
STATUT : Célibataire, à avoir le cœur toujours attiré par les mauvais garçons, jamais rien de bien ne peut vraiment en sortir
MÉTIER : sage-femme
POSTS : 188 POINTS : 160

TW IN RP : harcèlement scolaire, accouchement, deuil périnatal
GENRE : Je suis une femme
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
CODE COULEUR : #990099
AVATAR : Olivia Cooke
CRÉDITS : mcximoffss
PSEUDO : Betelgeuse
INSCRIT LE : 14/08/2024

All the bright, precious things, fade so fast... and they don't come back - Clay Empty
Message(#)All the bright, precious things, fade so fast... and they don't come back - Clay EmptyLun 2 Sep 2024 - 10:36

Wild Fitzjames et Clarence Aldridge adorent ce message


Sa douche avait été froide histoire de bien se réveiller après une nuit de garde. Mais certainement pas autant que celle provoquée par la nouvelle communiquée par Wild. Clarence Aldridge était de retour en Australie. Il était même dans la même ville et, pire encore, dans le même hôpital. Depuis une année ! Une année pendant laquelle ils ne s’étaient même pas croisés et, surtout, pendant laquelle il n’avait pas jugé bon de la recontacter. Mais est-ce que ça aurait dû vraiment l’étonner ? Après tout, c’était lui qui avait tout quitter pour finir par ne plus donner de nouvelles. Au début, ils s’écrivaient encore, puis peu à peu les messages s’étaient estompés, pour se transformer en rare « Bon anniversaire » jusqu’à ce que même eux finissent par cesser d’exister. Et, une fois de plus dans sa vie, Alienor s’était sentie abandonnée. C’était un schéma récurrent, à croire qu’elle devait dégager une odeur nauséabonde pour que tout le monde finisse inlassablement par se barrer, en imposant un ou deux océans entre eux – voir quelques barreaux.
Le pire dans tout ça, si que si la pilule était déjà difficile à avaler pour elle, elle n’osait pas imaginer ce qu’il en était de Wild. Vu le passif de ces deux-là et l’attirance qui, à ses yeux d’initiée, lui paraissait si évidente, son amie ne devait certainement pas être bien après avoir appris que celui sur qui elle avait crushé pendant des années était de retour et ne lui en avait pas touché un mot. D’autant plus quand on savait comment s’était déroulé leur dernière soirée ensemble. Un joyeux amalgame de flirt et de frustration. Raison d’ailleurs pour laquelle Ally avait prévu de rendre une petite visite à son amie après sa garde avec un énorme pot de glace. Mais avant ça…

Avant ça elle était bien déterminée à faire un passage par les urgences pour dire ses quatre vérités au traître qui se repentait dans sa vie l’air de rien. Enfin non, ça n’était pas tout à fait exact. Sans les message de Wild, elle aurait probablement ignoré sa présence à quelques centaines de mètres seulement presque tous les jours, pendant un bout de temps. Jusqu’à ce qu’ils finissent par se croiser à la cafétéria ou dans un ascenseur. Ce qui était risible.
En pilote automatique, Alienor parcourt les étages jusqu’é parvenir aux urgences. Heureusement, il n’est pas en pleine consultation. Pour dire vrai, elle ne tarde pas à le trouver, tranquillement en train de bavarder à l’accueil, probablement d’un patient ou d’un autre. Son sang ne fait qu’un tour en même temps qu’elle déglutit. Putain, elle a l’impression d’être en face due fantôme de son passé. Un fantôme qui a pris dix ans dans la gueule, certes, et qui a l’air sacrément vivant, mais un fantôme tout de même.

– Alors elle disait vrai, tu es vraiment de retour ?

Pas qu’elle puisse doute de la sincérité de Wild, mais quelque chose en elle ne pouvait s’empêcher de se dire que ce n’était tout simplement pas possible. Qu’on ne pouvait pas ressurgir ainsi, du jour au lendemain, sans prévenir personne – Louise, elle, au moins, l’aurait tenu au courant de son retour. Mais celui qu’elle prenait un peu pour un grand frère après le départ de sa sœur, celui qui s’inquiétait pour elle et ses mauvaises fréquentations comme l’aurait fait n’importe quel aîné, celui qui l’avait aidé à trouver un job, puis soutenu dans sa grossesse, celui-là même ne devait probablement pas la voir de la même manière.
Sans plus tergiverser et parce qu’elle n’avait pas forcément envie que tout l’hôpital soit témoin de leurs retrouvailles, elle l’attrape par la manche et l’attire dans un box de consultation disponible. “J’ai besoin de l’avis du docteur Aldridge sur un cas en gynécologie”, se justifie-t-elle, car si elle ne porte plus ses habits de boulot, elle a pris soin de conserver son badge afin de se faciliter le passage à travers les couloirs de l’hôpital. Une fois à l’abris des regards, elle lui envoie un regard furibond avec une remarque bien sentie :

– T’as vieilli.

Probablement qu’elle aussi, mais s’il ne veut pas aggraver son cas, il a intérêt à ne pas le lui faire remarquer. Puis, sans crier gare, elle lui assène une claque sur la joue gauche, assez forte pour faire rougir la peau.

– Ça, c’est pour avoir oublié de me donner des nouvelles pendant plus de dix ans.

Mais la coquille de colère ne tient pas longtemps avant de se fendiller. Putain, dix ans ! Et c’est une Alienor au bord des larmes qui attrape Clarence pour se blottir contre lui dans la chaleur d’une étreinte qu’elle pensait pas revivre avec lui un jour. Dix années, l’Afrique, la vie qui passe. Si elle devait être honnête, elle avait fini par penser qu’elle ne le reverrait pas avant qu’il ne revienne dans un cercueil pour se faire enterrer en Australie. À mon qu’elle eut clamser avant, et elle n’aurait pas franchement parié sur sa présence à son enterrement.

@clarence aldridge
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Clarence Aldridge
Clarence Aldridge
l'électron libre
l'électron libre
  En ligne
Présent
ÂGE : 37 ans (05/12/1986)
SURNOM : Clay pour ses proches. Charming dans le poste de soins. Le vase pour une autre.
STATUT : Veuf. L'or qui orne toujours son doigt malgré les années. Le coeur qui se débat entre deux brunes.
MÉTIER : Médecin urgentiste à l'Hôpital St Vincent. Ancien chef de mission pour médecins sans frontières. Rentré au pays pour sa fille, même si un bout de son âme restera à jamais là-bas. L'envie de repartir jamais bien loin.
LOGEMENT : Logan City #134 Third Avenue. Une grande maison blanche sur 2 étages. Avec sa fille Emilia et Ethel (trop) souvent.
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POSTS : 1448 POINTS : 400

TW IN RP : veuvage - décès - trauma - TCA -
TW IRL : Aucun
GENRE : Je suis un homme
ORIENTATION : J'aime les jolies filles.
PETIT PLUS : A toujours un paquet de bonbons sous la main depuis qu'il tente d'arrêter de fumer. ≈ Foutu électron libre qui en fait qu'à sa tête. ≈ Surnommé "Charming" à l'hôpital ≈ Père d'une petite fille de 6 ans prénommée Emilia. ≈ Faux calme, il est façonné dans cette ambivalence qui le rend imprévisible. ≈ A le cœur sur la main, mais peut se comporter comme le pire des connards (surtout avec Wild... Ouais bon avec Ethel aussi. Avec tout le monde en réalité.) ≈ rivière douce, parfois trop calme qui peut facilement se troubler.
DISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible
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RPs EN COURS : - Ethel (2 -3) - Wild (2) - Wild FB (1) - Nina (1) - Ruben (1) - Eden (1) - Ulysse (1) - Helen (1) - Alienor (1)

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.Ethel.
You don't know how lovely you are. I had to find you, tell you I need you. Tell you I set you apart. Tell me your secrets, and ask me your questions. Do no speak as loud as my heart. Oh and I rush to the start.


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.Wild.
J'aurais aimé t'écrire le plus beau des poèmes. Et construire un empire juste pour ton sourire. Devenir le soleil pour sécher tes sanglots et faire battre le ciel pour un futur plus beau. Mais c'est plus fort que moi, tu vois je n'y peux rien. Ce monde n'est pas fait pour moi. Ce monde n'est pas le mien.


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.Eden.
Parce que je sais qu' tu t' sous-estimes, tu ris trop fort et la pièce s'illumine. Tu fais des concessions sans les souligner, héroïne de tous les dessins animés. T'arrives à m' rassurer quand j'ai peur de la mort. Et des fois, j' suis stupide, j'oublie d' te dire l'essentiel. J' sais qu' tu doutes de toi-même, t'as peur d'être normale, t'as peur d'être moyenne.


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.Alienor.
UC

RPs EN ATTENTE : - Chris (1) - Albane (1)
RPs TERMINÉS : -Ethel (1) - Wild (1)
AVATAR : Robert Pattinson
CRÉDITS : avatar@decrescendo signature@endlesslove icons@M. Gif: @RobSource userbar: @mystery-man
PSEUDO : Noiram
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Message(#)All the bright, precious things, fade so fast... and they don't come back - Clay EmptySam 7 Sep 2024 - 0:50

Wild Fitzjames adore ce message


All the bright, precious things,
fade so fast...
and they don't come back

Aliénor & Clarence


  Tu deviens sans le vouloir la source de tous les commérages au lendemain du gala. Il a fallu peu de temps pour que la nouvelle concernant tes exploits lors de cette soirée circule. À croire que tu as laissé une traînée de poudre dans ton sillage qui va certainement bientôt t’exploser à la gueule. T’es parti sans même te retourner. Refusant de monter sur la scène pour recevoir ce prix à la con qui ne représente rien à tes yeux. Tu t’es évaporé sans un mot et sous une pluie d'applaudissements qui s’est transformée en un malaise brodé d'incompréhension. Le directeur t’a déjà appelé un nombre incalculable de fois et tu sais pertinemment qu’il viendra te cueillir entre les murs blancs des urgences. Certainement pour te faire payer ton manque de gratitude et cette honte qu’il n’est pas prêt d’oublier. Et le pire Clarence, c’est que tu en as strictement rien à foutre. T’as jamais fait ce boulot pour galvaniser cet ego qu’une seule autre âme est capable d’ébranler. Celle qui embrume toutes tes pensées. Wild. Quatre petites lettres gravées à jamais sur ta peau. Un seul prénom et son seul regard pour tout emporter sur son passage. Et putain Clay, ça t’a fait encore plus mal que tu ne l’imaginais. Tu sens ton cœur s'affoler lorsque les images de vos retrouvailles défilent un peu trop vite dans une avalanche d’émotions encore trop difficile à interpréter. Tu entends vos orages s’entremêler dans ses blessures que ton absence et ton silence ont provoquées. T’as l’impression de sentir encore son parfum sur toi. T’es pas là, t’es resté coincé avec elle sous ce ciel étoilé. Dans cette étreinte que tu aurais voulu encore éterniser. Wild a toujours eu cette façon déroutante de toujours réussir à te rattraper, même lorsque tu fais tout pour l’éloigner. Tes lèvres veulent encore goûter à sa peau et te ramène à ce baiser que ces dernières auraient voulu déposer sur les siennes. Et merde Clay, c’est pire que ce que tu imaginais. Tes mains se crispent alors que tu marches tel un automate vers l’accueil en tentant de dominer ces sentiments que tu pensais vainement avoir réussi à éteindre. Tu joues machinalement avec ton alliance en déposant le dossier sur le comptoir pour tenter de revenir à la réalité. « Pourriez-vous faire le nécessaire pour transférer ce patient en cardio s’il vous plaît ? » Tu leurs lances un sourire courtois et moins chaleureux qu’habituellement. Les deux femmes se jettent un regard à peine perceptible que tu ne soulèves pas. « Bien sûr, Docteur Aldridge. » Elles essayent de rester de marbre face à toi, sachant pertinemment que tu serais le dernier à donner des explications sur les bruits qui circulent. « Merci… » Tu soupires en signant des documents avant de refermer le dossier. T’as juste envie d’une chose à cet instant : parler à Eden. Mais comment lui avouer que Wild n'a en réalité jamais quitté tes pensées et ce cœur trop lourd que seules ses paroles pourraient soulager.

« Alors elle disait vrai, tu es vraiment de retour ? » Un battement, et tes yeux se relèvent violemment vers tes collègues en reconnaissant immédiatement cette voix. Incrédules, les deux écarquillent les leurs autant que toi. Un autre battement, pour que tu comprennes que cette voix se trouve juste derrière toi. Tu sais déjà de qui il s’agit. Encore un battement et tu te retournes dans un mouvement lent et contrôlé. Tentant en vain de dissiper cette stupeur qui trouble ton océan. « Alli... » Les dernières lettres s'éteignent presque sur tes lèvres. Tes yeux sont attirés par son badge et tu comprends immédiatement qu'elle bosse ici. Elle était là, depuis tout ce temps. A quelques pas et ça te noue les entrailles. La rousse te regarde comme si tu étais un fantôme revenu d'entre les morts. À vrai dire, t’aurais peut-être préféré avoir la capacité de disparaître. Car à cet instant précis, c’est d'elle dont tu as le plus peur. De sa colère sourde qui te fusille et te transperce. T’as été le pire des connards avec elle. T’avais promis d’être toujours là. D’être ce grand frère qui ne l’abandonnera pas. Resté celui sur qui Aliénor avait pu toujours compter, même après ton départ. Même de loin. Et t’as rompu toutes tes promesses en ajoutant ta signature à ceux qui ont déjà osé lui porter une telle blessure. Tu te noies dans l’encre de ses yeux dans un silence de plomb alors que ta poitrine se serre. Vous restez immobiles durant un temps qui te parait trop court avant qu’elle ne se remette en mouvement et vienne t’attraper par le bras tout en se justifiant auprès de vos deux spectatrices qui sont à deux doigts de la supplier de rester pour regarder le spectacle. Tu te laisses emporter sans rien dire tel un pantin derrière les rideaux du box où elle finit par te lâcher.

« T’as vieilli. »
« T’as pas grandit… »

Faut croire que tu n’as pas perdu cette vieille habitude de la charrier sur sa petite taille. Tu ponctues ta phrase d’un sourire arrogant qu’elle s’empresse d’effacer par une gifle bien méritée. La violence du geste te contraint à tourner le regard. Tu restes quelques secondes les yeux baissés sur le sol. Sa voix se met à résonner dans une fêlure que tu peux presque ressentir sur ton cœur. Ta gueule d’ange se crispe et ton océan coupable lui demande pardon lorsqu'il se dépose à nouveau sur ses traits. Tu ne la quittes pas des yeux sans savoir quoi faire ni quoi dire tout en cherchant bêtement la réponse dans les siens. T’es prêt à recevoir des coups si ça peut la soulager. Si ça peut l’aider à te pardonner. Et c’est là, qu'Aliénor se jette dans tes bras au lieu de te frapper. Tu l’entoures avec tes bras en la serrant contre toi. Tu viens déposer ta mâchoire dans ses cheveux pour l’envelopper. Une part de toi aurait préféré que la rousse déferle sur toi sa colère plutôt que dans des larmes que tu n’avais jamais provoquées. « Pardonne-moi Alli... » Ta voix se veut douce malgré ce chagrin qui vient se loger dans ta gorge. « Je comprends seulement maintenant le mal que j’ai pu vous faire. » Car c’était un autre monde là-bas. Puis t’as toujours eu cette fâcheuse tendance à t’effacer, à te dire que tu seras facilement remplacé. Toi t’as toujours été qu’une pièce rapportée, alors t’as préféré laisser tes traumas à nouveau t’en persuader. Et t’avais besoin de rayer une bonne fois pour toutes cet amour à sens unique. T’avais besoin de l’oublier. Elle. Pour te consacrer totalement à Emma. A cette nouvelle vie que tu te construisais. Quitte à laisser Aliénor et les autres sur le bas-côté. Putain Clay, ce n’est qu’entre hier et aujourd’hui que tu comprends le chagrin que ton silence a pu causer. Alors tu prends son visage entre tes mains en effaçant toutes traces de larmes avec tes doigts. Tu lui lances un sourire brodé de tendresse alors que ton regard surplombe le sien. « T'es venue ici juste pour m'en foutre une ou tu as quelques minutes à m'accorder ? »



design  ϟ vocivus // icons ϟ Noiram



Dans ma tête
Il y a trop de facettes. Au fond qui me connaît ? Je suis quelqu'un d'honnête qui peut être un connard. Parfois un peu givré, toujours imprévisible. Mais au moins j'suis moi-même.©️ endlesslove.

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Alienor Bird
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Message(#)All the bright, precious things, fade so fast... and they don't come back - Clay EmptyMar 10 Sep 2024 - 11:25

Clarence Aldridge adore ce message


La sage-femme sait mieux que quiconque le raffut que peuvent faire le murmure des rumeurs dans un hôpital comme celui-ci. L’endroit est une fourmilière, une sorte de huis-clôt dans lequel les soignants entrent et restent pour plus d’une dizaine d’heures. Et leur quotidien se teintent parfois de couleurs si affreuses, tache de sang qui résistent à tous les lavages, que la moindre brèche qui laisse passer la lumière les attire comme des moustiques. Les commérages apportent un peu de légèreté et le service de la maternité n’est pas en reste. Que ce soit sur les suspicions de quel collègue a couché avec quel collègue ou les révélations autour des accouchements – pas plus tard que la semaine dernière, Alienor a eu un père qui a demandé sa copine en mariage au moment où elle était en train de pousser. Elle se doute donc, quand elle entre aux urgences, quand elle entre dans cet antre étrange qui rebondit contre son passé, qu’elle sera bientôt au cœur des gossip de ce service. Elle et le fameux docteur Charming. Cependant, elle s’en fout. Les gens peuvent bien inventer ce qui leur chante, Alienor est trop en colère pour être véritablement discrète. Tout juste a-t-elle le bon sens de les éloigner de cette scène publique qu’est le hall des urgences afin de les isoler dans un box. À l’abris des regards, pas complètement à l’abris des bruits ; les oreilles attentives auront probablement entendu les piques et le bruit de la main qui rebondit sur la joue du passé. Une claque amplement méritée. Une claque qui soulève dix années de poussières.
Elle est peut-être plus petite – bien plus petite, il faut le lui accorder –, mais ça ne l’empêche pas d’avoir suffisamment de force et d’envergure pour l’atteindre. Un défouler qui ne calme cependant pas toutes les tensions accumulées sur cette absence. Tout a changé depuis qu’il est parti. Elle bosse plus dans le café, Tom n’est plus ce bébé rieur qu’il a connu et ça fait longtemps que Saul l’a quittée, sa stupide bague de fiançailles en plastique remisée au fond d’un tiroir.Merde, faudra bien lui avouer qu’une fois encore, il avait eu raison et qu’elle avait bien merdé sur ses fréquentations. Même si celle-ci lui avait apporté le plus beau cadeau qui soit, il n’empêche que Clay l’avait prévenue ; Saul finira pr te briser le cœur. Et, comme tous les grands frères et sœurs il avait eu raison. Comme sa grande sœur, il s’était lui aussi barré. Une personne de plus qui l’abandonnait sur la longue liste entremêlée aux fils de son destin. Fais chier

Les larmes sont montées toutes seules alors qu’il la réceptionne dans ses bras. Le menton un peu rêche entre les mèches de ses cheveux, tous les mots qu’elle avait préparé en traversant les couloirs de l’hôpital et qui la quittent peu à peu. Tout glisse sur ses joues comme dans son cœur, la colère s’est effondrée pour faire place aux véritables émotions, le soulagement de le savoir de retour, l’impression de retrouver un peu de son passé. Il n’a pas idée, non, comme il lui a fait du mal – comme il leur a fait du mal. Clarence était devenue une pièce essentielle de ce puzzle déjà fragilisé après le départ de Louise pour l’Angleterre. Elle ne sait pas comment Carter a vécu la chose – mais probablement que lui a eu la chance d’avoir des nouvelles, lui le privilégié qui était au courant de son retour, le seul et l’unique. Elle sait en revanche à quel point ça a été compliqué pour Wild de s’en remettre. Et elle imagine parfaitement tout ce que ça peut remuer aujourd’hui.

– Quelques minutes. Pas beaucoup plus.

À peine une poignée pour rattraper plus de dix années d’absence. Elle n’a pas le choix pourtant, a promis à Wild de se pointer chez elle dès que possible avec un gros pot de glace. Alors elle peut lui accorder quelques instants, mais pas beaucoup plus – ça sera à lui d’attendre désormais.

– Allons boire un café.

Le box n’est pas vraiment très accueillant pour des retrouvailles, et après une nuit de garde, elle aura bien besoin de ça pour rester encore éveillée à discuter avec son amie quand elle la rejoindra. En attendant, Clay peut bien lui offrir un café, histoire de rattraper quelques histoires sur la montagne qui les attend. Elle a bien aperçu à son doigt l’alliance ; elle a eu écho de son mariage ainsi que du décès violent de sa femme. Il lui semble même qu’il est près désormais, mais elle ignore quel âge à son enfant, et même s’il s’agit d’une fille ou d’un garçon. Il est étrange de retrouver une personne qu’elle a si bien connue après tant de temps. C’est réconfortant de retrouver des repères. Réconfortant, mais aussi déstabilisant de voir toutes les différences qui se sont glissées avec les années. C’est triste.


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.Ethel.
You don't know how lovely you are. I had to find you, tell you I need you. Tell you I set you apart. Tell me your secrets, and ask me your questions. Do no speak as loud as my heart. Oh and I rush to the start.


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J'aurais aimé t'écrire le plus beau des poèmes. Et construire un empire juste pour ton sourire. Devenir le soleil pour sécher tes sanglots et faire battre le ciel pour un futur plus beau. Mais c'est plus fort que moi, tu vois je n'y peux rien. Ce monde n'est pas fait pour moi. Ce monde n'est pas le mien.


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Parce que je sais qu' tu t' sous-estimes, tu ris trop fort et la pièce s'illumine. Tu fais des concessions sans les souligner, héroïne de tous les dessins animés. T'arrives à m' rassurer quand j'ai peur de la mort. Et des fois, j' suis stupide, j'oublie d' te dire l'essentiel. J' sais qu' tu doutes de toi-même, t'as peur d'être normale, t'as peur d'être moyenne.


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Message(#)All the bright, precious things, fade so fast... and they don't come back - Clay EmptyVen 27 Sep 2024 - 10:25

Wild Fitzjames adore ce message


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Aliénor & Clarence


  Aliénor est venue détruire ce qu’il reste de tes remparts. Les quelques pierres autour de ton cœur qui ont réussi à résister malgré l’orage. Cet orage aussi redouté qu’inattendu. T’as tout fait pour le fuir, même s’ il t’arrivait parfois de planter tes yeux dans ce ciel que tu espérais entendre gronder. De te retourner pour tomber sur son océan qui continuait de t’obséder. Malgré une décennie passée à l’autre bout du monde à tout faire pour y renoncer. Malgré le fait que tu aies coupé les ponts avec tout ton passé. Seule exception à la règle, toujours et à jamais le même. Carter. Pour lui, il t’arrivait de répondre à la seule chose qui te raccrochait à cette vie délaissée. Ce téléphone oublié, qui sonnait trop souvent. Encore et encore. Une décennie et des tonnes d’appels manqués. Un nombre incalculable de messages que tu lisais parfois, sans jamais prendre le temps d’y répondre autrement que dans tes pensées. Et plus tu laissais le temps défiler, plus ce fossé entre toi et eux devenait facile à creuser. T’as laissé le temps filer en épousant ce présent qui portait son nom. En te laissant bercer par ce soleil et ses je t’aime qui vous promettaient un avenir radieux. Emma. Cette femme aussi douce qu’intrépide que rien ni personne semblait pouvoir arrêter. Pas même ton orage ou cette froideur que tu pouvais lui jeter à la gueule. La seule qui a réussi à se faufiler entre les failles de ton armure et ce cœur toujours en garde. Alors pour elle, t’as tout balayé. Ranger les photos de ceux qui attendaient peut-être encore ton retour.

Mais Clarence, et si ce n'était pas une preuve d'amour, mais simplement la preuve de ta lâcheté. De cet égoïsme qu’Ally vient te foutre en pleine gueule ce soir. Enfoncer dans ton myocarde ce poignard de culpabilité qui te fout à l’agonie. Tu finis toujours par croire que tu es la pièce de trop, qu’importe où que tu sois. Coincé dans l’engrenage de ce traumatisme qui finira par te broyer. Une famille laissée à Albury, une autre à Sydney et une autre que la mort t’a presque arrachée. Car t’as peur que d’une seule chose Clarence, c’est que l’on puisse t’abandonner. Alors tu préfères tout détruire sur ton passage, avant qu'ils puissent te blesser. Et t’en pouvais plus, de cet amour toujours à contresens. De cette souffrance que tu ressentais toujours un peu plus en la regardant. Tout ce que tu voulais, c’était l’oublier. Prier pour que le temps et la distance puissent te libérer de ses chaînes. Quitte à faire de celle que tu tiens maintenant dans tes bras un dommage collatéral. Peut-être le plus douloureux. Car si le sang ne t’a pas donné de sœur, le destin s’en est chargé. Alors tu resserres un peu plus ton étreinte en espérant qu’elle puisse un jour te pardonner.

« Je prends… » Quelques minutes et un café. C’est déjà bien plus que ce que tu mérites. Aliénor aurait eu toutes les raisons du monde pour juste venir t’en coller une et disparaître aussi violemment que toi. Ton océan tombe sur le sol avant de revenir se jeter dans l’encre de ses yeux avec ce sourire en demi-teinte et un brin désarçonné. T’es prêt à prendre tout le temps qu’elle t’accordera. Tu sais qu’il en faudra certainement beaucoup plus pour te rattraper. Pour tenter de combler le vide que tu as laissé durant toutes ces années. « Viens. » Tu l’attrapes par la main pour sortir de ce fichu box. Vous passez devant les deux spectatrices laissées sur leur faim quelques minutes avant qui restent bouches bées en vous regardant vous volatiliser. Elles s’imagineront certainement des choses qui n’ont pas lieu d’être. Il n’y jamais eu une quelconque place à l'ambiguïté entre vous. Car si pour des raisons évidentes, tu n’as jamais pu voir Wild comme ta sœur, alors que tout le reste de sa famille te considérait comme un frère ou un fils, Ally a toujours eu cette place dans ton cœur. C’était simplement au départ celle d’une autre. Louise, cette amie qui t’avait fait promettre de veiller sur elle durant ce voyage d’une année qui s’est très vite avéré définitif. Et quand tu as appris la nouvelle, t’as débarqué chez elle sans prévenir pour la consoler. Lui prouver, même dans tes silences que tu seras toujours une épaule sur laquelle la rousse pourra se reposer. T’étais bien loin de t’imaginer qu’un jour, tu serais l’un de ceux qui oseront réveiller cette blessure.

Les portes de l'ascenseur s’entrouvrent et vous vous engouffrez dedans. Vous voilà à nouveau seuls. Tes doigts desserrent leurs emprises autour des siens et tu viens d’adosser contre la paroi de la cabine tout en tapotant des doigts nerveusement sur la rambarde. Tu regardes les étages défiler, mais tes yeux finissent par te trahir et vont malgré toi se poser sur ses traits. Tes lèvres dessinent un sourire brodé dans un alliage étrange d’amertume et de nostalgie. Son visage est à la fois le même et à la fois celui d’une femme que tu ne connais pas. Tu t’égares dans tes pensées, mais le tintement des portes qui s’ouvrent te ramène violemment à la réalité. « Salut Jack, deux cafés s’il te plaît. » L’homme qui fait office de barista vous sourit avant de disparaître pour préparer votre commande. Dans l’enceinte de l’hôpital, tout le monde le connaît, lui qui vous sauve à coup de shoot de caféine presque sans saveur pour que vous puissiez cumuler ces heures que vos corps ne sont plus à même de supporter. « Elle s’est empressée de t’informer de mon retour, hein. » C’est un constat plus qu’autre chose, mais ton océan ne peut s’empêcher de scruter sa réaction. Tu n'as pas besoin de mentionner son prénom. Vous savez tous les deux à qui tu fais allusion. Il faut vraiment croire que rien n'a changé. Wild s’est empressée de mettre sa meilleure amie dans la confidence. Une part de toi lui en veut terriblement d’avoir osé l’en informer sans te prévenir. D'avoir oublié de te dire qu’Ally bossait dans le même hôpital que toi. Fallait croire que c'était son truc, d'ouvrir la bouche à longueur de temps pour à la fin oublier l'essentiel. « Qu’importe, je ne suis pas ici pour parler d’elle… » Tu ravales ton orage difficilement tout en prenant les cafés afin de les déposer sur une table juste à côté. Tu t'installes sur une chaise comme si tout le poids du monde reposait sur tes épaules. « Je me souviens avoir lu dans l’un de tes messages que tu t’étais installée à Brisbane… À moins que ce soit par Carter ou Wild.» T’es indéniablement très con ou trop fatigué ou encore trop honnête pour lui cacher cette vérité. Aliénor aura certainement envie de te faire bouffer le carton de ton gobelet pour espérer que tu t’étouffes avant de rajouter une autre connerie. « Mais j’étais loin de me douter que nous travaillions dans le même hôpital... » Tu plonges tes lèvres dans le café. « Sage-femme alors… » Ton regard s’était perdu sur son badge quelques minutes auparavant. « Comment tu vas ? Comment va Tom ? »

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Dans ma tête
Il y a trop de facettes. Au fond qui me connaît ? Je suis quelqu'un d'honnête qui peut être un connard. Parfois un peu givré, toujours imprévisible. Mais au moins j'suis moi-même.©️ endlesslove.

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Alienor Bird
Alienor Bird
  
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SURNOM : Ally
STATUT : Célibataire, à avoir le cœur toujours attiré par les mauvais garçons, jamais rien de bien ne peut vraiment en sortir
MÉTIER : sage-femme
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GENRE : Je suis une femme
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
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INSCRIT LE : 14/08/2024

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Message(#)All the bright, precious things, fade so fast... and they don't come back - Clay EmptyMar 1 Oct 2024 - 15:35

Clarence Aldridge et Chris Logan adorent ce message

Wild Fitzjames est ému.e par ce message


Il y a des choses qui changent. Quelques rides qui se creusent au bord des yeux, qui se brodent autour des sourires. Des fantômes qui viennent ternir les pupilles et alourdir les paupières. Une insouciance qui s’efface. Et puis il y en a d’autres qui sont immuables. Comme l’odeur qui l’enveloppe et la ramène une décennie plus tôt. Une odeur pour veiller sur elle lors de soirées un peu trop alcoolisées. Une odeur pour la réconforter après s’être encore fait larguer par un crétin. Une odeur qui avait été absente lorsque Saul était sorti de prison et l’avait laissée tomber comme un vieux déchet. Tant d’effluves qui la ramène à tellement de souvenirs… Une époque d’insouciance qui lui paraît si simple désormais. Certes, il y avait eu le départ de Louise et cet air revêche qui s’était gravé sur ses traits d’adolescente, mais des années après elle en gardait surtout les meilleurs souvenirs. Ces fêtes, ces amitiés, cette impression incassable de liberté. Quelques bévues également, qui l’avait conduite jusqu’à Saul. Et de là était né Tom, ce qui avait pue à peu tout changé…
Lentement, comme si elle avait peur qu’il s’échappe à nouveau, fumée dont la légèreté aurait glissé entre ses doigts incapables de la retenir, Alienor se détache de l’étreinte et accepte de passer quelques minutes en compagnie de celui surgi tout droit de son passé. Pas trop longtemps, elle n’oublie pas qu’elle doit encore retrouver Wild après tout ça. Ally un peu déchirée entre ceux qui s’aiment sans jamais oser se l’avouer, entre celui qui a trouvé sa place dans son cœur en tant que grand frère, et celle qui est rapidement devenue sa meilleure amie et qui a également sa place dans sa famille depuis qu’elle avait accepté d’être la marraine de Tom. Équilibre précaire, même si sa loyauté irait pour toujours à Wild ; à défaut d’avoir trouvée son âme sœur en matière d’amour, elle pouvait se vanter de l’avoir trouvée en amitié. Aussi, combien même elle avait parfois eu envie de hurler sur Clay et son aveuglément face à l’attirance de la sœur Fitzjames qui lui semblait pourtant évident, elle n’avait jamais rien dit du secret de Wild. C’était d’ailleurs la même raison qui la pousserait à ne pas s’éterniser à l’hôpital afin d’aller lui rendre visite avec un gros pot de glace.

Ally laisse Clay l’attraper par la main et l’entraîner à sa suite en direction de l’ascenseur. Quelques piaillements, début de rumeurs dans leur dos, mais qu’importe ce que les gens peuvent bien imaginer. Les lourdes portes révèlent que l’élévateur est vide et ils se retrouvent une fois de plus, face à face, presque à s’observer en chiens de faïence. Il a vieilli. Et elle aussi. L’impression étrange d’avoir face à elle un inconnu dont elle connaît pourtant tout un pan de son passé. Son présent en revanche… il est effrité, à peine quelques nouvelles glanées à droite et à gauche, des échos qui sont parvenus à traverser l’océan. Elle sait qu’il a un enfant et qu’il s’est marié également. Elle sait aussi que sa femme est morte de manière tragique, même si elle n’a pas vraiment compris comment. Probablement que ce n’est pas le sujet à aborder après dix années passées sans se voir.
Les portes s’ouvrent dans leur éternel chuintement et celui qui partage désormais son hôpital n’a pas besoin de la lui demander pour connaître sa commande. À croire qu’elle n'a peut-être pas tant changé que ça. Jack s’empresse de préparer les cafés tandis qu’elle réalise que Clay l’a appelé par son prénom. Évidemment, dans le bâtiment tout le monde connaît celui qui sauve leurs journées de la fatigue. Mais le réaliser lui rappelle qu’il est déjà à Brisbane depuis une année et que l’homme derrière le comptoir soit plus au courant qu’elle qui a partagé un bout de sa jeunesse avec Clay, l’érafle un peu plus. Ce retour dans sa vie promet plus de fracas qu’attendus.
Au moins Wild, elle, ne lui avait pas caché cette grande révélation – contrairement à Carter-le-traître. Il en fait l’amer constat dans un soupir et Alienor se contente de hausser les épaules ; qu’imaginait-il ? Les deux amies ne peuvent rien se cacher ou presque. Elle se demande d’ailleurs s’il a une idée qu’elle est au courant de toute la scène qui s’est déroulée juste avant son départ, celle qui aurait pu le retenir en Australie, celle qui au final l’a sans doute fait fuir un peu plus rapidement. À l’inverse, elle est prête à mettre sa main à couper que Clay n’en a jamais soufflé mot à Carter. C’était, après tout, la seule raison qu’elle voyait au fait que les deux tourtereaux n’aient jamais pu concrétiser ce sentiment qui paraissait les relier. Tellement de non-dits entre eux, on aurait pu les croire encore adolescents…

Il attrape les cafés pendant qu’elle glisse machinalement une rosette de sucre au fond de sa poche. Elle sait qu’elle ne l’utilisera pas pour le fond de sa tasse, mais a étrangement pris l’habitude de les collectionner à chaque fois qu’elle prend un café. Ça lui fait des économies lorsqu’elle invite des gens à la maison ; et ça l’a parfois même dépannée lors de préparation de gâteau – même s’il faut reconnaître qu’ouvrir 50 petits sachets est une perte de temps monumentale.
Assise en face de celui qui est revenu d’entre les morts, Ally se force à avaler une gorgée de café brûlante pour ne pas accidentellement le renverser sur celui qui lui fait face. Il savait donc qu’elle était à Brisbane et même ainsi ça ne lui a jamais traversé l’esprit de la contacter… Super. Les piques lui brûlent la langue autant que le breuvage et c’est avec une mine un peu renfrognée qu’elle daigne lui répondre.

– Mouais. J’ai fini par trouver ma voie.

Cependant, elle non plus était loin de se douter que le docteur Aldridge exerçait désormais à seulement quelques étages de différence de son quotidien. Le destin s’était bien amusé à se jouer d’eux pour qu’ils ne se croisent jamais dans cette immense fourmilière qu’était un hôpital…
Heureusement, Clay prononce le nom magique et le visage de la jeune mère s’illumine aussitôt, la main déjà en train de sortir son téléphone pour lui montrer une photo de son fils.

– Il va bien ! Il est passionné par le dessin, tu devrais voir ça, toujours un crayon à la main !

Elle fait glisser quelques photos supplémentaire avant de ranger son portable.

– Comme tu imagines, ça n’a pas vraiment duré avec son père… Et je t’interdis de me dire « je te l’avais bien dit », tu as neuf ans de retard pour ça et il y a clairement prescription.

Elle n’ignorait pas qu’il n’avait jamais vraiment apprécié Saul. À raison…

– Et toi ? J’ai appris que tu avais une fille ?

Dans un autre monde, leurs enfants auraient pu grandir ensemble. Dans un autre monde, cette enfant aurait eu Wild comme mère… Les pensées parasites creusent leur chemin dans l’esprit d’Alienor qui la ramène sans cesse à cet abandon.


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