(Osorah #2) from the chaos of the emotions to the order of the possible.
Norah Sawyer
la cage dorée
ÂGE : vingt-trois ans. combien de temps pourra-t-elle encore se cacher derrière son âge pour justifier ses erreurs. SURNOM : nono. STATUT : célibataire. a-t-elle seulement le temps pour ça ? c'est ce qu'elle se répète, sans savoir que son palpitant bat plus vite en la présence d'un certain garçon. MÉTIER : étudiant en droit. si au départ c'était pour faire plaisir à papa et maman, elle commence à changer d'avis. le domaine du droit est vaste, elle finira par trouver une branche qui lui correspond. également créatrice de contenu, elle a trouvé son audience à travers ses podcasts et sa chaîne youtube. LOGEMENT : appartement au #220 edward street, spring hill POSTS : 1161 POINTS : 510
TW IN RP : pression familiale ; anxiété GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : troisième d'une fratrie de 4 enfants ≈ vient d'une famille aisée, familière des hautes sphères ≈ ses parents, peu présents, lui mettent une pression telle qu'elle n'a pas le choix de s'éloigner d'eux ≈ très secrète vis-à-vis de ses relations familiales ≈ avenante, altruiste, aime être entourée ≈ fort tempérament, susceptible, têtue et fière ≈ passionnée de peinture et de décorationCODE COULEUR : #a874c8 RPs EN COURS : (huit)nieves ≈ axel #2 ≈ kipplin ≈ akira ≈ sung-jin ≈ damon #2 ≈ oscar #2 ≈ eli
- - - - -
(elorah) ⚹ and so many moons that we have seen, stumbling back next to me, i've seen right through and underneath and you make me better
RPs EN ATTENTE : olive #2 ≈ axel #3 RPs TERMINÉS : rhett ≈ damon ≈ abel ≈ olive ≈ axel ≈ oscar ≈ maxwellAVATAR : olivia rodrigo CRÉDITS : avatar - sidesnack sur tumblr ; signature - old money ; gifs - sidearthgifs & dailyoliviarodrigo sur tumblr DC : landry chamberlain INSCRIT LE : 21/12/2023
From the chaos of the emotions to the order of the possible @Oscar Sterling & Norah Sawyer
Norah se laissa porter par le flux de la conversation, souriant à la manière dont Oscar jouait avec les mots. Son amusemeÀ un moment, alors qu’elle observait Oscar, Norah se prit à se demander comment un homme comme lui avait pu être proche de son père. Après tout, ils semblaient si différents dans leurs manières d’aborder le monde. Son père, bien qu’ayant parfois un humour acerbe, restait avant tout un homme de contrôle et de discipline. Il abordait la vie comme une série d’objectifs à atteindre, de paliers à franchir avec une hargne calculée, aussi bien dans sa carrière que dans son rôle de patriarche. Ce perfectionnisme imprégnait tout, de ses stratégies de négociation en affaires aux règles strictes imposées à la maison. Dans ses souvenirs, Norah avait toujours perçu chez lui une intransigeance redoutable, une sorte de monstre d’assurance qui ne se permettait jamais la moindre faiblesse. Oscar, en revanche, lui paraissait bien plus serein. Non pas qu’il manquait de sérieux ou de détermination, mais il semblait aborder la vie avec une légèreté naturelle qui tranchait avec la rigueur de son père. Certes, elle ne le connaissait pas dans un cadre professionnel, et peut-être que dans son travail, Oscar se montrait aussi méticuleux et exigeant que le père Sawyer. Mais ses premières intuitions lui laissaient croire qu’il devait être un professeur plaisant, apprécié de ses élèves. Elle l’imaginait encourager la créativité chez ses élèves, là où son père aurait mis l’accent sur la productivité et les résultats. Ce contraste lui faisait sourire. Ce décalage dans leur attitude éveillait chez elle une curiosité presque enfantine à l’idée de découvrir des nouvelles facettes de son interlocuteur. Il n’y avait qu’à voir son humour, une qualité qui plaisait énormément à Norah. Ce soir-là, leurs échanges étaient ponctués de plaisanteries, de sarcasme, de sous-entendus qui transformaient leur conversation en un jeu complice, comme s’ils se connaissaient depuis bien plus longtemps. « Ça dépend, est-ce que tu serais prête à mentir pour moi ? » Elle ne put s’empêcher de rire tout en prenant un air faussement choqué, pensant même à mettre une main sur sa bouche. Peut-être qu’Oscar cachait un côté mystérieux derrière ses manières détendues. Elle sentit la curiosité la piquer, et, sans hésiter, elle rebondit. « De quel type de mensonges parlons-nous exactement ? Et pour couvrir quoi ? Parce que, selon que ce soit de l’évasion fiscale ou… des cadavres dans ton garage, ce n’est clairement pas la même chose. » Norah parlait avec une aisance presque troublante, empruntant des répliques dignes des séries télévisées judiciaires qu’elle adorait. Ses études de droit l’avaient familiarisée avec des termes qu’elle aimait parfois détourner pour s’amuser, et cette occasion était parfaite pour laisser libre cours à son imagination. Alors, elle adopta alors un ton encore plus solennel, comme si elle jouait un rôle dans un tribunal fictif. « Peu importe vos crimes, monsieur Sterling. Il va falloir que vous jouiez cartes sur table si vous espérez que je vous accepte comme cliente. » Elle savait que ses paroles relevaient davantage de la fiction que de la réalité, mais cette image la fit rire. Elle parlait comme une avocate aguerrie, celle qui maîtrisait chaque mot, chaque argument, et pour laquelle des clients se battraient pour être défendus. Pourtant, elle savait bien que, dans la réalité, le monde du droit était un monde de requins féroces, et que la confiance en soi ne s’acquérait pas en un jour. « Ça me plaît bien. J’aime les gens qui ont du cran, » Elle aimerait avoir autant de cran qu’il semblait le penser, être cette femme sûre d’elle qu’elle s’efforçait d’incarner dans leurs échanges. Dans cette atmosphère détendue et teintée d’ironie, elle parvenait à se convaincre qu’elle avait, ne serait-ce qu’un instant, la confiance qu’elle rêvait de posséder. Mais au fond d’elle, elle savait bien que cette assurance n’était qu’une façade pour paraître plus forte qu’elle ne l’était vraiment.
Devant la toile qui prenait forme, Norah profitait de son moment à distance pour retrouver son sérieux. Véritablement troublée par l’exercice et la proximité soudaine, elle prit quelques instants avant de revenir, un sourire au visage. Forcément, Oscar l’avait remarqué et elle inventa une excuse - pourtant vraie et plausible - pour ne pas le mettre mal à l’aise. « C’est touchant que tu ressentes ça à propos d’une œuvre qu’on élabore ensemble. La peinture est bien l’un des seuls endroits où je livre mes émotions. » Elle croisa le regard de son interlocuteur, acquiesçant à ses propos. « Moi aussi. Il y a aussi l’écriture pour poser ce qu’on peut ressentir sur le papier. Mais rien est meilleur que la peinture pour ça, je trouve. » Elle se livrait en retour, d’artiste à artiste, bien qu’ils ne soient pas des professionnels. C’est ce qui faisait la beauté de l’art de manière générale. N’importe qui et peu importe son niveau pouvait transmettre des émotions à travers sa production. Si elle n’avait pas vocation à être exposée - comme c’est le cas pour les deux peintres en herbe - elle pouvait au moins permettre de se libérer d’une pensée, d’un sentiment qui les parasitait. « J’espère que les autres vont ressentir le plaisir que j’ai eu à essayer ta technique. » Elle retrouva son grand sourire, si à la prochaine séance leurs camarades étaient convaincus par leur œuvre alors qu’elle avait appris une des deux techniques le jour même, elle serait fière d’elle.
Justement, vint le moment où Norah dut apprendre la technique d’Oscar. Retrouvant sa place devant la toile, elle avait hâte de passer à la pratique. Un mélange d’appréhension et d’excitation, elle avait la volonté de bien faire et écoutait donc attentivement les indications de son partenaire de peinture. « Dans la technique que j’utilise, il y a moins de rondeur. C’est un peu plus brut, un peu plus sauvage. J’aime bien le contraste que ça donne… Vas-y. » Elle suivit attentivement les mouvements de pinceau que réalisait Oscar, les enregistrant de manière procédurale, prête à les reproduire aussi fidèlement que possible. Empoignant le sien, Norah se lança, faisant glisser le pinceau sur la toile conformément aux consignes d’Oscar. Seulement, elle était beaucoup plus habituée à des gestes délicats donc il y avait tout de même une certaine retenue. Finalement, il s’en rendait compte et intervint. « Il faut juste un peu plus de… Sauvage, moins lisse, moins jolie plus… primitif… » Elle put sentir son bras contre le sien, pour autant elle était particulièrement concentrée sur la reproduction des fleurs qu’Oscar avait peintes quelques minutes avant. Elle laisserait son poignet réaliser plusieurs fois le même geste, jusqu’à ce que les végétaux prennent forme. « Je crois avoir compris... C’est plutôt... satisfaisant. » Il y avait un petit côté exutoire dans cette manière de peindre, quelque chose qu’elle n’avait pas vraiment trouvé auparavant. Elle se retourna, voyant qu’il n’était plus à ses côtés. « Tout va bien ? » Un sourire, elle espérait toutefois ne pas avoir fait quelque chose de mal.
gif : lomapacks
--- never ever
now i am shivering and withered, we'll never be better. when i met her, she told me she was not a sinner. you said we're not forever.
Oscar Sterling
la tour de babel
ÂGE : Trente-sept ans SURNOM : « Ozi » mais seuls sa femme et certains membres de sa famille se risque à le surnommer. STATUT : Marié depuis 2014, 10 ans d'un mariage d’amour dont il est très fier, mais qui aujourd’hui n’est plus que façade. MÉTIER : Enseignant en architecture à l'université du Queensland depuis 2021, il a gardé un pourcentage dans un cabinet d'architecture LOGEMENT : 162 edward street - Spring Hill POSTS : 594 POINTS : 3470
TW IN RP : fausse couche -infertilité - évocation de violence physique - sexualité TW IRL : aucunGENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : Ainé d’un fratrie de quatre élevé par de parents aimant et exigent ≈ Passionné de peinture et de dessin, intérêt qu’il cache à ces proches. ≈ Social et plutôt extraverti, il accorde pourtant difficilement sa confiance. ≈ Après un fausse couche en 2016, son couple a tenté désespérément d’avoir un enfant en vain ≈ Petit dormeur et superactif, sa vie est aujourd’hui rythmée principalement par le sport, son travail, son chien mais aussi par ses engagements au sein d’associations. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #999900 RPs EN COURS : ELISA ♡ I remember it now, it takes me back to when it all first started. But I only got myself to blame for it and I accept it now. It's time to let it go, go out and start again, but It's not that easy. › Oscali #5
FRATRIE STERLING ♡ Let me be your shelter, never leave you all alone.I can be the one you call when you're low. Let me be your fortress,when the night winds are driving on, be the one to light the way bring you home. › Nina #2 › Midas #2 › Olive #1
ANDREA ♡ The people who are meant to be in your life will always gravitate back towards you, no matter how far they wander. › Oscrea #3
NORAH ♡ There is a charm about the forbidden that makes it unspeakably desirable. › Norah #3
Il aimerait pouvoir dire que leur échange est anodin, que la taquinerie est une habitude pour lui, et qu’elle n’est le symptôme de rien. Mais il ne mentira pas. Oscar est détendu avec Norah, bien plus qu’il ne l’a été avec sa femme les trois dernières années, peut-être même depuis plus longtemps. Il ne compte plus les semaines qui les séparent de la dernière fois où ils ont eu un contact aussi simple que celui qu’il a aujourd’hui avec la jeune femme, sans question, sans souffrance. Le constat lui fait mal, et lui permet de s’avouer mentalement que ce n’est pas anodin. Il peut continuer comme ça, il pourrait même en faire un peu plus. À une époque, il a aimé séduire, c’était comme une seconde nature, il ne s’y est plus tenté depuis bien des années maintenant. Il pourrait le faire, mais ce serait comme se trahir, faire de lui tout ce qu’il a toujours détesté chez certains hommes. C’est encore ce qu’il peut offrir à Elisa, sa fidélité, même si elle n’a plus vraiment le même goût aujourd’hui. « De quel type de mensonges parlons-nous exactement ? Et pour couvrir quoi ? Parce que, selon que ce soit de l’évasion fiscale ou… des cadavres dans ton garage, ce n’est clairement pas la même chose. Peu importe vos crimes, Monsieur Sterling. Il va falloir que vous jouiez cartes sur table si vous espérez que je vous accepte comme client. » Un sourire reste tout de même gravé sur son visage amusé alors qu’il l’écoute déclarer sa tirade. « Je n’en parlerai qu’à mon avocate. » Un clin d’œil entendu pour clore cette conversation qui est déjà sans doute allée plus loin qu’elle ne l’aurait dû, ils sont là pour peindre. C’est ce qu’ils vont faire.
Ils peignent ensemble, partageant un moment d’intimité vrai, pur. Ça lui plaît, ça lui délie aussi un peu la langue, rien de trop privé, mais plus que ce qu’il ne livre à l’habituel pourtant. « Moi aussi. Il y a aussi l’écriture pour poser ce qu’on peut ressentir sur le papier. Mais rien n’est meilleur que la peinture pour ça, je trouve. » Il acquiesce, pour lui, il n’y a toujours eu que la peinture. Les autres formes d’art ne lui procurant aucune forme de satisfaction. Un grand débat entre son frère et lui à une époque de leur vie où ils se parlaient encore. « J’espère que les autres vont ressentir le plaisir que j’ai eu à essayer ta technique. » C’est ce qu’il aime aussi avec la peinture, ce qu’elle peut provoquer chez les autres. Pourtant, ça n’a jamais suffi pour le convaincre d’exposer une de ses œuvres au regard des autres. Sans doute la peur du jugement, la peur de ne pas être à la hauteur et d’être jugé sur ce qu’il est capable de donner de plus profond, de plus privé. Il ne veut pas que quelqu’un ait un avis à ce propos.
Le contact qu’il entreprend avec elle, lui procure un frisson interdit. Peut-être la simple proximité d’un corps féminin, dans son cas, ça ne serait pas si étonnant. Il essaie d’ailleurs de garder cette idée en tête pour ne pas être plus distrait et continuer à lui montrer sa technique. Puis fait un pas en arrière, comme pour assurer une distance de sécurité minimale requise. « Je crois avoir compris… C’est plutôt… satisfaisant. » Il observe les bras croisés maintenant, a pris de la distance. Tente de calmer son esprit qui ne sait plus ce qu’il doit penser, il n’aime pas cet état. Se donne l’impression d’être incapable de totalement se contrôler. C’est d’ailleurs ce qu’elle lui prouve quand elle se retourne en lui disant. « Tout va bien ? » Non. « Oui. » Il se racle un peu la gorge, un regard vers sa montre. « Très bien, mais je vais bientôt devoir y aller. Il faut que je sorte Charly avant donc… » Il aurait sans doute encore quelques minutes, mais sent que pour son bien et celui de son couple, il vaut mieux qu’elle s’en aille. Même si Norah ne semble pas être sensible à son charme, il n’a aucune envie d’avoir des idées impures la concernant, ce serait déjà trop. Il bloque son esprit comme il le peut, évite maintenant son regard alors qu’il commence déjà à ranger ses affaires. « On a bien avancé déjà. Tu peux laisser la toile ici, j’ai ferais mes finitions et je te la donnerai pour que tu puisses finir ta partie. » Pas de nouvelle rencontre pour eux. Ça ira comme ça. Il se rend compte que son revirement de situation est un peu soudain, essaye de calmer ses gestes un peu trop rapides. « Désolé, je n’avais pas vu l’heure. » Pas sûr qu’elle croit à son mensonge, il lui a parlé d’un premier cours à 14 h et il n’est même pas midi. Mais il pourra toujours prétendre avoir oublié un rendez-vous. Avec un peu de chance, elle ne posera tout simplement pas de question.
crédit gifs : celebrpgifs
806mots
call me a dinosaur
HE’D LEARNED TO BE ALONE, WALKING. AND IT WAS STILL GOOD NOW AND THEN. FOR THOUGHT. FOR RECOGNITION. - Lydia Millet
code broadsword.
:
mon équipement :
Norah Sawyer
la cage dorée
ÂGE : vingt-trois ans. combien de temps pourra-t-elle encore se cacher derrière son âge pour justifier ses erreurs. SURNOM : nono. STATUT : célibataire. a-t-elle seulement le temps pour ça ? c'est ce qu'elle se répète, sans savoir que son palpitant bat plus vite en la présence d'un certain garçon. MÉTIER : étudiant en droit. si au départ c'était pour faire plaisir à papa et maman, elle commence à changer d'avis. le domaine du droit est vaste, elle finira par trouver une branche qui lui correspond. également créatrice de contenu, elle a trouvé son audience à travers ses podcasts et sa chaîne youtube. LOGEMENT : appartement au #220 edward street, spring hill POSTS : 1161 POINTS : 510
TW IN RP : pression familiale ; anxiété GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : troisième d'une fratrie de 4 enfants ≈ vient d'une famille aisée, familière des hautes sphères ≈ ses parents, peu présents, lui mettent une pression telle qu'elle n'a pas le choix de s'éloigner d'eux ≈ très secrète vis-à-vis de ses relations familiales ≈ avenante, altruiste, aime être entourée ≈ fort tempérament, susceptible, têtue et fière ≈ passionnée de peinture et de décorationCODE COULEUR : #a874c8 RPs EN COURS : (huit)nieves ≈ axel #2 ≈ kipplin ≈ akira ≈ sung-jin ≈ damon #2 ≈ oscar #2 ≈ eli
- - - - -
(elorah) ⚹ and so many moons that we have seen, stumbling back next to me, i've seen right through and underneath and you make me better
RPs EN ATTENTE : olive #2 ≈ axel #3 RPs TERMINÉS : rhett ≈ damon ≈ abel ≈ olive ≈ axel ≈ oscar ≈ maxwellAVATAR : olivia rodrigo CRÉDITS : avatar - sidesnack sur tumblr ; signature - old money ; gifs - sidearthgifs & dailyoliviarodrigo sur tumblr DC : landry chamberlain INSCRIT LE : 21/12/2023
From the chaos of the emotions to the order of the possible @Oscar Sterling & Norah Sawyer
Oscar avait eu cette facilité à détendre l’atmosphère quand Norah avait fait ses premiers pas dans la maison de l’architecte, un peu stressée à l’idée de peindre à quatre mains. A cet instant même, elle n’aurait jamais pensé que leurs premiers mots auraient pris cette tournure. Là voilà en train de s’imaginer avocate, testant son interlocuteur comme potentiel client. La situation était absurde mais très rafraichissante, tant elle avait tendance à prendre ses études un peu trop au sérieux. Au final, en rire lui faisait le plus grand bien, d’autant plus qu’Oscar était un partenaire de jeu d’exception. « Je n’en parlerai qu’à mon avocate. » Une moue faussement choquée, elle avait échoué dans son argumentaire. Elle était à rien de découvrir les démons factices de son interlocuteur, en vain. « Je vais essayer de ne pas trop le prendre personnellement. Je dis bien essayer » Dès lors qu’elle prononça ces paroles, un sourire se dressa sur son visage, incapable de garder son personnage d’avocate mise sur la touche. Quand bien même cela était un jeu de rôle, Norah espérait que cela ne lui arriverait pas dans la vraie vie. Cela devait être particulièrement dur à vivre pour un avocat, surtout que de grosses remises en question devaient en suivre.
Finissant la partie où elle s’appropriait l’art d’Oscar, elle fit un pas en arrière pour voir le rendu. Elle était plutôt contente du résultat, même si elle attendait surtout l’avis de son partenaire de peinture qui venait tout juste de lui expliquer sa technique. Entre temps, il s’était éloigné de manière brusque, de quoi susciter l’inquiétude de Norah. Quand il lui répondit, sa voix paraissait un peu tendue, comme s’il luttait intérieurement. « Oui… très bien, mais je vais bientôt devoir y aller. Il faut que je sorte Charly avant donc… » Cette phrase la prit de court, comme une excuse mal formulée, un prétexte maladroit pour clore leur rencontre. Elle acquiesça, ne sachant trop comment réagir à ce brusque revirement. Elle scruta son visage, essayant de déceler la moindre trace de sourire, d’assurance, ou d’une simple lueur qui lui indiquerait qu’il plaisantait, que tout cela n’était qu’une de ses taquineries. Elle inspira légèrement, tentant de retrouver cette insouciance qu’elle ressentait encore il y a quelques instants, avant que tout ne bascule sans prévenir. Sans vraiment oser, elle se risqua tout de même de demander quelque chose, d’un ton faussement léger. « Tu es vraiment sûr que ça va ? » L’interrogation planait entre eux, et bien qu’il avait déjà répondu à la question par un « Oui », elle sentait qu’il y avait quelque chose. « On a bien avancé déjà. Tu peux laisser la toile ici, j’ai ferais mes finitions et je te la donnerai pour que tu puisses finir ta partie. » Peut-être qu’elle avait dépassé une limite invisible, un point de non-retour qu’elle n’avait même pas perçu. Peut-être n’était-il pas satisfait de cette toile, au final. Elle tenta de se persuader que tout ceci n’était qu’un malentendu, que la fin abrupte de cette rencontre n’avait rien de personnel. « Désolé, je n’avais pas vu l’heure. » Elle se força à sourire, choisissant de prendre cette excuse pour ce qu’elle était, sans chercher à la décortiquer. Peut-être était-ce la meilleure chose à faire, elle s’efforça de croire qu’il avait ses raisons, même si celles-ci lui restaient mystérieuses. Elle se redressa, s’éloignant de la toile qu’ils avaient à peine commencée. « C’est vrai, on a bien avancé... », répondit-elle avec un sourire, tentant de dissimuler la confusion qui l’envahissait. Elle effleura la toile du regard, comme pour y chercher un point d’ancrage dans ce moment de confusion, quelque chose qui atténuerait le malaise grandissant. « D’accord, je te laisse la terminer alors. Tu… tu me diras quand je pourrai la reprendre. » Norah esquissa un dernier sourire, bien qu’un peu crispé, avant de rassembler ses propres affaires. Elle ressentait une impression étrange, comme si cette rencontre, si prometteuse au départ, avait laissé place à une distance inexpliquée. En franchissant la porte, elle jeta un dernier coup d’œil à Oscar, il semblait déjà ailleurs, perdu dans ses pensées. Alors qu’elle s’éloignait, la confusion la suivait. Avait-elle dit quelque chose de déplacé ? Peut-être s’était-elle montrée trop familière, trop enthousiaste ? Alors qu’elle quittait les lieux, elle ne pouvait s’empêcher de se demander si elle n’avait pas, sans le vouloir, été une mauvaise partenaire de peinture. Une issue qui confirmait les doutes qu’elle avait en tête lorsqu’elle arriva chez lui au début de matinée. Comme quoi, des fois elle devait écouter la voix qui l’alertait. En tout cas, cette fois-ci.
gif : lomapacks
--- never ever
now i am shivering and withered, we'll never be better. when i met her, she told me she was not a sinner. you said we're not forever.