un plouf dans les marécages
@Helen Stenfield ☆ Pénélope
UA jurassique – marécages

J’aurais dû rester chez moi … en tout cas, j’aurais dû rester chez moi avec mon insupportable père et l’énième copine qu’il souhaitait me présenter, encore une fois. Qu’est-ce qu’il m’avait pris de vouloir partir seule en vacances ? Si je mourrais ici, personne ne le saurait, on allait jamais retrouver mon corps … Il faudrait déjà qu’on sache où on se trouvait exactement et ça je ne le savais même pas. Une fois sortie de l’épave de l’avion, je n’avais pas trainé. Il y avait des bestioles qui rodaient – leurs cris semblaient se rapprocher inexorablement – et j’avais pris le premier sac à dos qui m’était tombé sous la main en espérant y trouver de quoi me nourrir ou ne pas crever de soif. Surtout pour ne pas crever de soif parce que ce qui se trouvait sous mes yeux ne me disait rien qui vaille. Un marécage qui s’étend sur une centaine de mètres, l’eau stagnante dégage une odeur pestilentielle. J’ai la nausée … la végétation semble avoir pourrie par endroit et je suis certaine qu’il y a des produits chimiques mélangés à l’eau. Je regarde autour de moi, tremblante et cherchant un endroit plus ‘sec » où passer mais il n’y a rien à part des bruits de craquement qui me font sursauter. Des grandes fougères se mettent à bouger un peu plus et je pousse un cri de terreur quand je vois une tête brune sortir de là : « Bordel tu m’as fait peur !! Je croyais que c’était … que c’était … bah une des bestioles qui doit rôder et attendre qu’on soit perdues pour venir nous dévorer ! » m’exclamais-je. Ouai quand on est en mode survie sur une île effrayante, on peut tutoyer l’inconnue qu’on vient de rencontrer non ? « Je m’appelle Pénélope. T’étais dans l’avion toi aussi ? » l’interrogeais-je, « T’as une idée d’où on peut être ? Cette île est effrayante. »

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@Pénélope Danbury UA jurassique - les marécages
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Les bancs de l'université sont loin, Helen regrette amèrement d'être montée dans cet avion, en direction qu'elle pensait être une destination de rêve, en compagnie de son crush, qui n'a encore pas la moindre idée qu'elle craque sur lui. L'objectif maintenant, c'est de trouver à manger. Pour elle, et pour Izan. En vrai, les autres, elle s'en fiche un peu. Helen n'est pas foncièrement méchante ou égoïste, mais on n'est pas dans un jeu vidéo avec vies illimitées. C'est la réalité, ils viennent de se crasher sur une île où il y a des dinosaures. Des di-no-sau-res. Alors elle pense à sa peau avant tout, ainsi qu'à celle d'Izan. Helen est donc partie seule en exploration, et son sens très nul pour l'orientation l'a mené vers les marécages. Que peut-elle trouver à manger ici ? Rien de bien intéressant, c'est sûr. Mais en sortant des fougères dans lesquelles elle s'est empêtrée, dans l'espoir de ramener un petit quelque chose, elle tombe sur une blonde qui la fait hurler en retour de son propre cri de frayeur. « Bordel tu m’as fait peur !! Je croyais que c’était … que c’était … bah une des bestioles qui doit rôder et attendre qu’on soit perdues pour venir nous dévorer ! » - « T'as hurlé tellement fort qu'elles doivent être chemin, les bestioles ! » Raille-t-elle, un peu vexée d'avoir crié si fort à cause d'elle, alors qu'elle tente de garder son calme depuis tout à l'heure. Izan panique déjà bien assez. « Je m’appelle Pénélope. T’étais dans l’avion toi aussi ? T’as une idée d’où on peut être ? Cette île est effrayante. » Helen hausse des épaules, parce qu'elle n'en sait strictement rien, d'où ils sont. « J'en ai aucune idée. Et oui, j'étais dans l'avion, tu crois que j'arrive d'où ? J'habite pas ici, hein. Qui serait capable d'habiter ici, d'ailleurs ? » En réalité, c'est le stress qui la fait parler un peu plus sèchement que d'habitude, et elle s'en rend rapidement compte. Helen respire alors un bon coup, essayant de faire partir toutes les tensions de son corps, qui a encaissé l'angoisse d'Izan tout à l'heure. « Excuse-moi, l'île me rend mal à l'aise. Je m'appelle Helen. » Elle se frotte le visage avec l'intérieur de ses paumes, puis vient placer ses mains sur ses hanches, en ajoutant : « Je cherche à manger depuis tout à l'heure, mais je ne trouve rien. Tu n'es pas tombée sur quelque chose, par hasard ? » Elle a pensé tout à l'heure qu'elle ne partagerait pas, mais les autres peuvent partager avec elle, non ?

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« T'as hurlé tellement fort qu'elles doivent être chemin, les bestioles ! » Je lance un regard assassin à celle dont je viens de crever les tympans avec mon cri de terreur. C’est vrai que, question discrétion, je n’étais pas au top mais il faut dire qu’il y avait de quoi être sur les nerfs à cause de cette maudite île non ? « Ouai bah fallait pas arriver comme ça aussi ! » me justifiais-je avec toute la mauvaise foi du monde. Mais il allait bien falloir s’habituer aux dinosaures parce que j’avais comme la très désagréable intuition qu’on allait rester coincées un bon bout de temps sur cette île infernale. Encore fallait-il savoir comment on avait atterri ici. Le vol se passait bien, il n’y avait pas de turbulences et d’un coup, je me souviens d’une odeur étouffante puis plus rien … Coincée sur cette île ! Alors oui, la possibilité qu’il y ait âmes humaines commencent à faire son chemin dans mon esprit.  « J'en ai aucune idée. Et oui, j'étais dans l'avion, tu crois que j'arrive d'où ? J'habite pas ici, hein. Qui serait capable d'habiter ici, d'ailleurs ? » Je regarde autour de moi et pointe du doigt les tâches d’une couleur suspecte dans l’eau, les bulles qui éclatent à certains endroits avant de grimacer : « Tu sens pas l’odeur ? C’est âcre … chimique et les tâches huileuses dans l’eau, c’est chimique aussi. ça veut bien dire que des humains ont pollué ou plutôt pourris cet endroit, j’imagine. » Lui dis-je comme si c’était une évidence – ça l’était dans mon esprit - . Je n’y connais pas grand chose en chimie ou dans tout ce qui touche  à la nature – je suis étudiante en psychologie – mais ça c’est pas l’œuvre de la nature. Alors que la brune se met à inspirer longuement comme pour contrôler une certaine – et logique – angoisse, je me mets à tousser bruyamment. Bien sûr, j’ai perdu mes médicaments contre l’asthme dans le crash … J’espère que je n’en aurais pas besoin ici. « Excuse-moi, l'île me rend mal à l'aise. Je m'appelle Helen. » Je lève les yeux vers elle et me gratte l’arrière de la tête : « On est deux … » lui répondis-je, « Désolée d’avoir hurlé mais j’ai l’impression d’être observée alors je suis un peu sur les nerfs. » Peut-être que c’était moi qui me faisait des idées, qu’aucun dinosaure n’attendait, tapis dans l’ombre pour venir nous dévorer. « Je cherche à manger depuis tout à l'heure, mais je ne trouve rien. Tu n'es pas tombée sur quelque chose, par hasard ? » - « Je cherche aussi. J’étais tombée sur des noix de coco sur la plage mais elles étaient pourries. » l’informais-je en grimaçant, « Alors, je me suis dit qu’en m’enfonçant un peu plus dans la forêt je tomberais sur des noix de coco ou des bananiers, ou d’autres fruits, mais je sais pas si c’est une bonne idée de mettre les pieds là-dedans … »

Win Et effectivement à une bonne vingtaine de mètres, on aperçoit ce qu’il semble être un cocotier, en espérant que les cocos ne soient pas pourries au milieu de cet environnement hostile
So close De bruits étranges semblent se rapprocher de nous, est ce qu’on doit fuir en courant ? Se cacher ?
fail Sans qu’on s’en soit rendu compte, un serpent s’est approché de nous et rampe sur nos pieds. Il est de couleur sombre et à vu d’œil il est, au moins, aussi long et effrayant qu’un python !

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« Ouai bah fallait pas arriver comme ça aussi !» Helen lève les yeux au ciel, puisqu'elle estime ne pas être arrivée comme une sauvage non plus. Elle n'a pas débarqué en courant, toute agitée. Helen préfère ne pas relever, de peur de s'embarquer dans une querelle un peu trop enfantine à son goût sur "j'ai raison et toi tu as tort". « Tu sens pas l’odeur ? C’est âcre … chimique et les tâches huileuses dans l’eau, c’est chimique aussi. ça veut bien dire que des humains ont pollué ou plutôt pourris cet endroit, j’imagine. » - « Peut-être bien, oui. T'as l'air de t'y connaître, dis-moi. » Raille-t-elle, un peu suspecte. C'est le coup de l'émotion, Helen est inquiète et elle a absorbé toute l'angoisse d'Izan tout à l'heure. Alors, elle accepte de s'excuser et d'expliquer à la jeune femme pourquoi elle réagit de la sorte avec elle. « On est deux... Désolée d’avoir hurlé mais j’ai l’impression d’être observée alors je suis un peu sur les nerfs. » - « Observée ? Mais tu crois vraiment que des humains habitent là ? A moins que tu te sentes observée par les bestioles qui ne devraient plus exister, à l'heure d'aujourd'hui ? » Dans les deux cas, ça n'envisage rien de bon. Le danger rode, tout court. Pour l'heure, il s'agit de trouver à manger, histoire de ne pas mourir de faim. Ils ont suffisamment de risque de crever, il ne faudrait pas non plus faciliter la tâche de tous ces ennemis en périssant parce qu'ils n'ont pas été fichu de trouver de quoi remplir leurs estomacs. « Je cherche aussi. J’étais tombée sur des noix de coco sur la plage mais elles étaient pourries. » Faux espoir, qui ferait presque gronder son ventre. Helen a faim, rien qu'à l'entente des mots 'noix de coco'. « Alors, je me suis dit qu’en m’enfonçant un peu plus dans la forêt je tomberais sur des noix de coco ou des bananiers, ou d’autres fruits, mais je sais pas si c’est une bonne idée de mettre les pieds là-dedans … » - « Perso', j'ai pas très env... » Des chatouillis contre ses chevilles la stoppent, et elle baisse aussitôt le menton vers le bas pour découvrir ce qui vient lui témoigner toute sa tendresse. L'étudiante sent une peau lisse et humide l'effleurer, et son cœur fait un bond de dix mètres dans sa poitrine lorsqu'elle reconnaît un serpent presque aussi long qu'un python. Elle a subitement envie de hurler, mais tout son corps ressent qu'il s'agirait là d'une énorme connerie, alors son cri meurt au fond de sa gorge alors qu'elle empoigne fermement l'avant bras de la blonde pour qu'elle la soutienne dans cette épreuve. Est-ce qu'elle l'empêche de s'enfuir en courant ? Peut-être bien aussi. « Shht. » Souffle-t-elle, pour la dissuader de pousser le même cri que tout à l'heure. L'objectif, c'est de laisser la bête passer, sans qu'elle ressente leur peur. La tâche est ardue, mais une idée de génie traverse l'esprit de la jeune femme puisqu'elle se penche très lentement vers le sol pour attraper un gros rondin de bois, qu'elle lance le plus loin possible, pour attirer l'attention de l'animal. Par chance, il ne s'attarde pas sur elle, en tout cas il ne cherche pas à l'encercler pour l'étouffer. Alors, lorsqu'il semble s'être éloigné d'elles, Helen attire Pénélope plus loin de leur localisation actuelle, sans se rendre compte qu'elles finissent finalement par mettre les pieds dans les marécages. « J'ai cru que j'allais me faire dessus. » Chuchote-t-elle. Maintenant, elle a peur de parler trop fort, de peur qu'une autre bestiole ne vienne fricoter près d'elles. Sauf qu'un nouveau bruit la fait se stopper net.

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Je peux comprendre les suspicions de mon interlocutrice. C’est vrai, on est dans endroit inconnu, avec des gens que l’on connaît pas et des bestioles féroces à nos trousses. Il y a de quoi se méfier de tout le monde, surtout que, personnellement, je suis partie toute seule donc je n’ai personne sur qui m’appuyer les yeux fermés. « Observée ? Mais tu crois vraiment que des humains habitent là ? A moins que tu te sentes observée par les bestioles qui ne devraient plus exister, à l'heure d'aujourd'hui ? » J’hausse les épaules. C’était un tout. Je n’en savais rien si des humains habitaient cette île mais je restais persuadée qu’il y avait eu une activité humaine ici un jour. Peut-être qu’ils étaient tous morts en faisant des expériences chimiques ? Mais pour l’heure la priorité, c ‘était de trouver à manger. J’étais tombée sur des noix de coco mais, manque de chance, elles étaient complètement pourries alors j’avais eu espoir de trouver de quoi remplir mon estomac en m’enfonçant un peu plus dans la forêt. Mais traverser ces marécages me semblait être une mauvaise idée … Une très mauvaise idée d’ailleurs. Et comme si l’univers voulait nous mettre en garde, voilà qu’on attirait déjà les ennuis. Si on s’en sort, il faudra que je pense à mettre en garde la brune parce que c’est grâce à elle que nous avons vu qu’un serpent géant passait sur nos pieds. Pétrifiée, sentant mon cœur battre anormalement vite, j’essayais de ne pas bouger, de ne pas bouger ne serait-ce qu’un orteil quand le serpent se faufila sur nous. « Bordel de merde… » marmonnais-je tandis que la brune se cramponne fermement à mon avant-bras. J’ai le réflexe de venir serrer son poignet avec mon autre main et je crois même avoir arrêtée de respirer jusqu’à voir ce monstre disparaître dans les hautes herbes. Sans attendre, Helen nous guida un peu plus loin sans se rendre compte qu’on avait mis les pieds dans le marécage. J'ai cru que j'allais me faire dessus. » J’acquiesce, tremblante, et chuchote de la même manière qu’elle : « Pareil, j’ai eu la peur de ma v… » Incapable de finir ma phrase, je ne peux que désigner du doigt la chose qui s’est réveillée : de grands yeux jaunes, un bruit que je reconnais comme un vagissement … On a si peu de chance qu’on vient de réveiller un caïman ?!!! « Oh non … » finit les chuchotements, je suis à deux doigts de hurler de terreur. Et puis je pense à ce que j’ai dans mon sac à dos et, tremblante je dis à ma binôme de galère : « J’ai trouvé un extincteur quand l’avion s’est craché et je crois que … qu’on peut s’en servir pour effrayer ce truc et s’enfuir. » De toute façon, je n’ai pas de meilleur plan !!!
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Win Je sors l’extincteur et arrose le caïman qui allait nous sauter, ça nous laisse le temps de nous enfuir en courant
So Close Je n’arrive pas à trouver l’extincteur et le premier objet que je sors du sac, ce sont ces fameux livres de Twillight que je lance sur la tête du caïman avant de prendre la main d’Helen et nous enfuir sans attendre…
Fail Je sors l’extincteur et, manque de chance, il ne marche pas. Rien ne sort !! Paniquée, je le lance alors sur le caïman qui est à deux doigts de nous dévorer !

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« Pareil, j’ai eu la peur de ma v… » Le serpent parti, les deux femmes pensent désormais être à l'abri du danger. Mais visiblement, le sort en a décidé autrement, puisqu'un vagissement les fait se figer sur place : un caïman est en train de se réveiller à trois mètres d'elles. A quel moment Helen se retrouve être aussi malchanceuse, hein ? « Oh non … J’ai trouvé un extincteur quand l’avion s’est craché et je crois que … qu’on peut s’en servir pour effrayer ce truc et s’enfuir. » Pénélope parle fort, si bien que le caïman n'a aucun mal à remarquer leur présence. Helen a envie de lui rétorquer de chuchoter pour éviter de l'aguicher, et d'arrêter de s'agiter pour chercher quelque chose dans son sac à dos. Au moins, la blonde se débrouille pour les tirer de là, alors que l'étudiante veut juste se contenter de râler cette fois-ci, alors que le danger est imminent. Le caïman commence à bouger, ce qui fait paniquer Pénélope. Visiblement, son extincteur ne fonctionne pas, mais elle a la merveilleuse idée de lui lancer sur le museau, ce qui semble l'étourdir quelques secondes. « Vite, on dégage !!! » S'écrit la jeune femme, qui n'avait finalement pas lâché la blonde depuis tout à l'heure. Elles se mettent à courir, cette fois-ci un peu plus longuement que précédemment, pour ne pas prendre le risque que le caïman ne les rattrape. Essoufflée, au bout d'une petite minute de sprint, l'étudiante en médecine finit par se stopper, posant ses mains sur ses genoux en se penchant vers l'avant, pour cracher -discrètement- ses poumons. « C'est quoi le délire, là ? » Deux fois qu'elles sont à deux doigts de mourir, ça suffit bien, non ? « C'est qui le prochain ? Un grizzly ? » Évidemment, elle dit ça pour plaisanter, elle n'a pas envie de croiser un autre animal qui souhaite faire d'elles son petit déjeuner. En se redressant, Helen replace ses cheveux en arrière, laissant son regard se balader sur les environs. « Hey, ce sont des baies, là-bas ? » Dans l'espoir d'avoir enfin trouvé le graal, la brune s'approche du buisson rempli de petites baies rouges. « Tu crois que c'est comestibles ? » Elle n'y connaît absolument rien aux baies, mais son ventre crie tellement famine qu'elle a envie de se lancer à l'aveugle dans la dégustation de ces dernières.